Note d`info 2011/20 - Morgenstern et associes
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MORGENSTERN ET ASSOCIES SARL 7 rue du Chevalier de Saint George 75008 PARIS NOTE D’INFORMATION 2011/20 du 21 octobre 2011 Le régime fiscal du véhicule I. La récupération de la TVA sur l’achat du véhicule Lorsque vous achetez un véhicule de transport de personnes ou à usage mixte (personnes et marchandises) pour les besoins de votre activité, vous ne pouvez pas, sauf exception, récupérer la TVA sur le prix d’acquisition. Cette exclusion du droit à déduction vise notamment tous les véhicules qui sont réceptionnés par le service des mines comme voitures particulières. Cette exclusion concerne également les éléments constitutifs, les pièces détachées et accessoires de ces véhicules. De même, les services (entretien, réparation, etc.) afférents à des véhicules n’ouvrant pas droit à déduction sont eux-mêmes exclus, en principe du droit à déduction. PRECISION : le dispositif d’exclusion du droit à déduction ne s’applique pas aux véhicules dits de « sociétés » qui ne comportent que deux places. A l’inverse, la TVA afférente à l’achat d’un véhicule conçu pour le transport des marchandises (véhicule portant la mention « véhicule utilitaire » sur la carte grise) est récupérable. II. La TVA sur le carburant La TVA sur l’essence (essence normale, supercarburant avec ou sans plomb) n’est pas récupérable quelle que soit la nature du véhicule. En revanche, la TVA sur le gazole et le super éthanol E85 consommé par des véhicules exclus du droit à déduction telles que les voitures particulières est récupérable à hauteur de 80%. La déduction est totale pour les véhicules utilitaires ou des véhicules dit de « société ». La TVA sur le GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié), le GNV (Gaz Naturel Comprimé), le propane liquéfié et le butane liquéfié est déductible en totalité quelle que soit la nature du véhicule. III. Synthèse concernant la récupération de la TVA Page 1 MORGENSTERN ET ASSOCIES SARL 7 rue du Chevalier de Saint George 75008 PARIS Achat Véhicule particulier Véhicule utilitaire Récupération de la TVA Entretien Essence NON NON NON OUI OUI NON Gazole OUI à hauteur de 80% OUI GPL, GNV… OUI OUI IV. Inscription du véhicule dans le patrimoine professionnel ou conservation dans le patrimoine privé (commerçants, artisans et professions libérales) L’administration fiscale considère que vous disposez de deux patrimoines : l’un professionnel, l’autre privé. Pour les véhicules, vous avez le choix lors de l’acquisition de le considérer comme un bien professionnel ou comme un bien privé car il ne s’agit pas d’un bien affecté par nature à l’activité tel que la clientèle. Ce choix se matérialise par l’inscription ou non à l’actif pour les artisans ou commerçants ou au registre des immobilisations pour les professionnels libéraux. Ce choix n’est pas neutre fiscalement et emporte les conséquences suivantes. 1/ Conservation du véhicule dans le patrimoine privé Si le véhicule est conservé dans le patrimoine privé alors seuls sont déductibles les frais liés à l’utilisation professionnelle du bien : frais de carburant, dépenses d’entretien et de réparations courantes (vidanges…), dépenses de pneumatique, etc. Les frais liés à la propriété du bien ne sont pas déductibles au niveau professionnel puisque le bien est affecté au patrimoine privé. Il s’agit notamment de l’amortissement, des intérêts d’emprunts et des grosses réparations. Par ailleurs en cas de vente du véhicule ou de cessation d’activité, aucun calcul de plus ou moins-value ne sera à effectuer. En effet, les particuliers ne sont pas imposés lorsqu’ils cèdent leur véhicule. 2/ Le véhicule est considéré comme un bien professionnel Dans ce cas, toutes les charges du véhicule (liées à la propriété ou à l’utilisation) sont déductibles. En contrepartie, la cession du bien (ou la cessation d’activité) donne lieu au calcul d’une plus ou moins-value. En général, on constate qu’une conservation de courte durée, engendre le plus souvent une moins-value tandis qu’une conservation de plus de quatre ans génère une plus-value de façon quasi systématique. Page 2 MORGENSTERN ET ASSOCIES SARL 7 rue du Chevalier de Saint George 75008 PARIS Cependant, le cas échéant, la plus-value peut bénéficier du régime d’exonération des plusvalues des petites entreprises (article 151 septies du code général des impôts). Une fois que vous avez délimité les charges qui sont déductibles, sachez que, comme toutes les autres charges, elles sont comptabilisées, en général, aux frais réels sauf si vous utilisez les barèmes forfaitaires publiés par l’administration. V. La comptabilisation des dépenses aux frais réels 1/ L’amortissement des véhicules Lorsque vous achetez un véhicule que vous inscrivez à l’actif ou sur le registre des immobilisations, vous pouvez l’amortir. Cependant, la déduction de l’amortissement des véhicules immatriculés dans la catégorie des voitures particulières (ainsi que les véhicules classés dans la catégorie « N1 ») est plafonnée. En effet, la déduction fiscale de l’amortissement est exclue pour la fraction du prix TTC qui excède 9.900 euros pour les véhicules les plus polluants (taux d’émission de dioxyde de carbone supérieur à 200g/km) acquis depuis le 1er janvier 2006 et mis en circulation depuis le 1er juin 2004. Pour les autres véhicules, le plafond est fixé à 18.300 euros (à condition que la mise en circulation ne soit pas antérieure au 1er novembre 1996). A l’inverse, l’amortissement des véhicules utilitaires n’est pas limité. 2/ La déductibilité du loyer en cas de location du véhicule. Plutôt que d’acheter votre véhicule, vous pouvez décider de le louer ou de le prendre en créditbail. Cependant lorsque la location est supérieure à trois moins, la déduction des loyers est soumise à un plafonnement analogue à celui qui s’applique à l’amortissement des véhicules dont vous êtes propriétaires. Ainsi, la part des loyers correspondant à l’amortissement pratiqué par la société de location pour la fraction du prix d’acquisition supérieure à 18.300€ (ou le cas échéant à 9.900 euros pour les véhicules polluants) n’est pas déductible. Cette fraction est calculée normalement par la société de location qui informe donc le contribuable du montant non déductible chaque année. 3/ Les autres charges déductibles Les autres charges telles que l’entretien, le carburant, les réparations sont déductibles, pour leurs montant réel, de vos résultats professionnels. Vous devez conserver toutes les factures permettant de justifier ces frais. Vous avez, dans certains cas, la possibilité de déduire ces charges de manière forfaitaire. VI. Les barèmes forfaitaires publiés par l’administration Page 3 MORGENSTERN ET ASSOCIES SARL 7 rue du Chevalier de Saint George 75008 PARIS 1/ Evaluation forfaitaire des frais de carburants Il s’agit de frais de carburant afférents aux véhicules ou deux-roues inscrits ou non à l’actif du bilan ou au registre des immobilisations affectées à un usage mixte (professionnel et personnel) pour lesquels il n’existe pas toujours de justificatifs. Vous pouvez utiliser ce barème pour évaluer forfaitairement vos frais de carburant uniquement dans les situations suivantes : • vous êtes commerçant ou artisan tenant une comptabilité super simplifiée, • vous êtes professionnel libéral locataire d’un véhicule en location simple ou en crédit-bail. Ainsi, vous n’êtes pas tenu de conserver vos factures d’essence. En revanche, les autres charges sont déductibles selon les frais réels et doivent être justifiées. 2/ Evaluation kilométrique des dépenses automobile et de moto pour les professionnels libéraux et les gérants de SARL Ce barème ne s’adresse pas aux commerçants et aux artisans. Il prend en compte la dépréciation du véhicule, les fris de réparation et d’entretien, les dépenses de pneumatiques, le carburant, les primes d’assurances, les frais d’achat des casques et protections. Dans ce cas les frais liés au véhicule sont déterminés en tenant compte du nombre de kilomètres effectués à titre professionnel multiplié par la formule fournie par l’administration fiscale. Le contribuable doit déterminer avec précision le nombre de kilomètres effectués à titre professionnel en tenant un carnet de bord (agenda professionnel). VII. L’écopastille et le malus annuel Pour les véhicules de tourisme (à savoir les voitures particulières et les véhicules classées dans la catégorie « N1 ») acquis et immatriculés pour la première fois en France depuis le 1er janvier 2008, une taxe additionnelle (« écopastille » ou « malus ») est perçue lors de la délivrance de cartes grises. Sont assujettis les véhicules dont le nombre de grammes de dioxyde de carbone émis par kilomètre excède 150 grammes en 2011 (seuil s’abaissant en 2012) ou dont la puissance administrative excède 7 CV. En outre, une taxe de 160€ est due au 1er janvier de chaque année, et pour la première fois l’année qui suit la délivrance de la carte grise, par les propriétaires des véhicules particuliers (ou classés dans la catégorie « N1 ») les plus polluants. Cette taxe s’applique aux véhicules immatriculés pour la première fois en France depuis le 1er janvier 2009. Page 4