theme iv les forces et les faiblesses du commerce exterieur francais

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theme iv les forces et les faiblesses du commerce exterieur francais
THEME IV LES FORCES ET LES FAIBLESSES DU
COMMERCE EXTERIEUR FRANCAIS
Manuel pages 91 à 94
CONSTATS - EXPLICATIONS GENERALES
De 1955 à 1985 : progression en moyenne de 14 % par an
A partir de 1985, progression plus lente et moins régulière.
A partir de 1973, le commerce extérieur de la France s'enfonce progressivement dans un déficit
commercial qui atteint son maximum en 1982 (plus de 90 milliards de F). Les chocs pétroliers de 1973-1974 et
1980, l'appréciation élevée du $ (monnaie avec laquelle sont signés la plupart des contrats pétroliers) en sont pour
l'essentiel l'origine.
L'équilibre est presque atteint en 1986 (grâce au recul de l'inflation qui rend plus compétitifs nos produits,
et du fait de la baisse de la demande intérieure, conséquence d'une politique plus rigoureuse).
Les déficits repartent jusqu'en 1990 (à cause notamment du déficit au niveau des produits industriels et de
la baisse du $ qui rend plus compétitifs les produits américains. Une autre cause de ces déficits vient du fait que les
pays de l'OPEP nous achètent moins, dans la mesure où leurs exportations sont moins rémunératrices, suite à la
baisse sensible du prix du pétrole brut).
A partir de 1992, le commerce extérieur français redevient nettement excédentaire. L'année 1997 a été
particulièrement bonne. On peut expliquer ce redressement par :
L'accroissement de la productivité qui rend nos produits plus compétitifs.
La stabilisation de l'inflation à un niveau faible (ce qui va dans le même sens).
La faiblesse du marché intérieur qui freine les importations.
On voit ainsi que la bonne santé du commerce extérieur n'est pas toujours liée à une situation
intérieure comparable.
ASPECTS SECTORIELS
L'AGRO-ALIMENTAIRE : poste clef du commerce extérieur français.
postes les plus dynamiques : céréales, fruits et légumes, vins, sucre.
LA FACTURE ENERGETIQUE : une dépendance toujours élevée, gros handicap par rapport à d'autres pays
comme la GB, les USA, le CANADA par exemple. La charge s'est cependant atténuée relativement, compte tenu de
la sous-évaluation du $, de températures plutôt clémentes, et d'un prix du pétrole brut raisonnable. Mais la situation
s'est, à ce niveau, particulièrement dégradée en 2005 avec la flambée du brut.
LES BIENS D'EQUIPEMENT PROFESSIONNELS : la situation s'est bien améliorée. Les "machines et
appareils mécaniques", ainsi que les "machines de bureau et matériel électronique professionnel" réalisent de
bonnes performances.
A noter les EXCEDENTS STRUCTURELS DE LA BALANCE DES SERVICES (TOURISME, GRANDS
TRAVAUX, COOPERATION TECHNIQUE).
ASPECTS GEOGRAPHIQUES
La part la plus importante des échanges se fait avec l'Union Européenne (> 60 %). Les échanges intraer
ème
communautaires sont particulièrement importants avec l'Allemagne (en 1 ) et avec l'Italie (2 ). La France est
excédentaire vis-à-vis de la GB et de l'Espagne.
Le déficit de la France est permanent avec les autres pays de l'OCDE et notamment avec les USA et
avec le Japon. Mais les choses s'améliorent, notamment avec le japon.
Nette progression des flux avec les pays d'Asie. Déficit encore important avec la Chine.
Echanges assez limités avec les pays de l'Est, solde négatif notamment avec la Russie. Mais là aussi,
progression sensible des échanges.
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Michel Barot
PERSPECTIVES
La France peut maintenir son excédent commercial, à condition de faire les efforts voulus.
Des atouts
Dynamisme important des échanges reflétant la capacité des entreprises françaises à s'adapter aux
marchés internationaux, notamment grâce à son offre diversifiée (agro-alimentaire, transport, télécom, espace,
armement, …)
Un excédent qui semble structurel : Près de 10 ans d'excédent ininterrompu – ce qui traduit la
capacité de réaction des entreprises françaises à tous les soubresauts mondiaux. Mais l'année 2004 a été
déficitaire !
Une inflation faible qui permet de maîtriser les coûts, donc de garantir la compétitivité.
Une évolution sectorielle favorable : force de l'agro-alimentaire, réduction significative de la facture
énergétique, progrès dans le secteur des biens d'équipement, diminution du déficit dans les domaines de
l'électroménager et l'électronique grand public.
Des fragilités
Un secteur agro-alimentaire fort, mais soumis éventuellement à des conditions naturelles
défavorables.
Des déficits très importants avec certains pays : USA, Japon.
Des investissements directs à l'étranger insuffisants. Or ces investissements à l'étranger sont autant
de points d'ancrage pour le développement futur des exportations par la conquête de nouveaux marchés.
Une facture énergétique qui reste lourde et dont il faut continuellement essayer de diminuer la charge
(par le développement du nucléaire civil – mais on se pose plein de questions … - par l'encouragement aux
économies d'énergie, par une plus grande diversification des approvisionnements afin de faire jouer davantage la
concurrence, …)
Des voies à ne pas rater
Il convient notamment de s'assurer des marchés là où ils vont demain se développer ; c'est pourquoi
les actions en direction des "pays émergents" (Chine, Thaïlande, Inde, Corée, Indonésie, … mais aussi Brésil,
Argentine, …) et autres pays islamisants (Irak nouveau, …) ne doivent pas être négligées.
Il faut en permanence savoir se faire connaître, d'où une promotion indispensable à mettre en
œuvre : salons, foires-expositions, mais aussi crédits spécifiques à l'export, amélioration de l'information sur les
différents marchés, … En bref "ne pas attendre que ça vienne tout seul !"
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Michel Barot