Traitement chirurgical substitutif de l`incontinence anale
Transcription
Traitement chirurgical substitutif de l`incontinence anale
Traitement chirurgical substitutif de l’incontinence anale I. Sielezneff Les techniques de substitution sphinctérienne offrent une alternative séduisante à la colostomie lorsque les conditions suivantes sont réunies : incontinence anale sévère, échecs ou contre-indication à des techniques de réparation sphinctérienne ou de neurommodulation des racines sacrées. Les trois quarts des malades traités ont un bénéfice symptomatique franc de l’implantation périanale d’un sphincter artificiel, mais le taux d’explantation du matériel peut concerner près d’un malade sur deux après un suivi moyen de quatre ans. Les indications, la morbidité et les résultats de la graciloplastie dynamisée, sont assez comparables à ceux du sphincter anal artificiel. À la différence de la technique précédente, elle peut être proposée chez les malades ayant un périnée très cicatriciel à la suite de délabrements importants. INTRODUCTION SPHINCTER ARTIFICIEL L’incontinence anale est définie par l’émission involontaire et répétée du contenu rectal survenant chez un sujet âgé de plus de trois ans et évoluant depuis plus d’un mois (1). Elle provoque un handicap à la fois physique, psychologique, social et professionnel, faisant appréhender au malade chaque acte de la vie quotidienne. Plusieurs études épidémiologiques ont montré que sa prévalence est élevée. Dans une étude régionale française publiée en 1992, son taux était de 11 % parmi 1 100 adultes de plus de quarante-cinq ans (2). L’incontinence anale est aussi un réel problème de santé publique. Aux États-Unis, le coût moyen de l’incontinence du post-partum a été évalué à 17 166 $ par malade (3). L’incontinence anale a des causes multiples (4) parmi lesquelles on peut citer les traumatismes, les troubles neurologiques, les malformations, les troubles de la statique rectale… La situation la plus courante est celle d’un déficit sphinctérien primitif ou secondaire, requérant une reconstruction ou une substitution. Quatre techniques chirurgicales répondent à ces objectifs pour la plupart des malades : la sphinctérorraphie, la neuromodulation des racines sacrées, et les deux techniques de substitution que sont le sphincter artificiel et la graciloplastie dynamisée. Il trouve sa meilleure indication chaque fois qu’une sphinctérorraphie est impossible ou qu’elle procure un mauvais résultat fonctionnel malgré une bonne correction anatomique. Son apparente simplicité technique, un abord chirurgical mini-invasif, un résultat esthétique, et la qualité de la continence postopératoire en font le traitement substitutif de première intention. Issu de l’expérience acquise dans le traitement de l’incontinence urinaire, ce concept est né en 1987 au Danemark où Christiansen et al. ont démontré la faisabilité de la méthode en implantant ce dispositif chez un homme ayant une myasthénie (5). Le sphincter actuellement utilisé a été spécifiquement adapté à l’usage proctologique (Acticon Neosphincter®). Il s’agit d’un dispositif semiautomatique constitué de trois éléments reliés entre eux par des tubulures hydrauliques. Une manchette gonflable assure l’occlusion anale. Un ballonnet gonflable est placé dans l’espace de Bogros. Il règle les pressions dans le dispositif et assure l’occlusion automatique du sphincter. Une pompe est placée dans la grande lèvre ou le scrotum. Elle est activée par simples pressions digitales au début de la selle, de manière à chasser le liquide de pressurisation de la manchette vers le ballonnet régulateur de pression. Ce 160 Pelvi-périnéologie dernier remplit ensuite la manchette en quelques minutes, activant à nouveau le néosphincter. La pompe est munie d’un bouton de désactivation permettant de bloquer les échanges liquidiens au cours de la période postopératoire. En effet, le sphincter n’est pas activé pendant une période de deux mois, de manière à favoriser la cicatrisation et l’intégration tissulaire de la prothèse. L’intervention se déroule par un double abord. La manchette est d’abord mise en place par une voie périnéale antérieure. Le ballonnet est introduit dans l’espace de Bogros par une voie hypogastrique. La pompe et les tubulures hydrauliques sont placées dans les tissus sous-cutanés par tunnelisation. L’opération est entourée d’une asepsie maximale, car l’infection est, avec la survenue d’une panne mécanique ou plus rarement d’une érosion anorectale ou cutanée, la cause essentielle d’échec ou de retrait de la prothèse (6). Il y a un fort consensus pour admettre que la qualité des soins pré- et postopératoires est primordiale pour limiter le risque infectieux. Une préparation cutanée et colique préopératoire, une alimentation parentérale postopératoire pendant une semaine à dix jours, un sondage vésical chez la femme, une asepsie périnéale biquotidienne et après chaque selle sont recommandés en l’absence de donnée scientifique opposable. La protection par une colostomie ou une iléostomie latérale temporaire est fortement recommandée en cas de diarrhée chronique. Dans la littérature, le taux d’infection postopératoire varie entre 0 et 30 % (6-10). Cette complication est grave, car elle est associée à un taux d’explantation d’au moins 65 % (7). Les complications mécaniques sont presque aussi fréquentes et nécessitent de nouvelles interventions pour remplacer les dispositifs déficients. La dissection et la fermeture périnéale doivent être réalisées de telle sorte qu’une épaisseur tissulaire suffisante sépare les divers segments de la prothèse du canal anal, de la peau et de la grande lèvre, sous peine d’érosion et parfois d’ablation du matériel (12 à 16 %) (6, 10). En définitive, le sphincter artificiel est fonctionnel pour 53 à 83 % des malades (6, 8, 10). Dans ce cas, les résultats sont excellents. La continence est normale dans 26 à 83 % des cas, avec une moyenne qui se situe entre 70 et 75 % (6, 8). L’expérience de Christiansen et al. illustre les difficultés rencontrées avec un recul allant de cinq à dix ans (8). Sur l’effectif initial de 17 malades, 9 sphincters ne sont plus fonctionnels (2 décès de cause intercurrente, 7 ablations pour infection ou dysfonctionnement). La continence est normale dans 4 cas, et acceptable dans 3, ce qui donne un taux de succès de 77 % pour les malades encore implantés, ou de 46 % pour l’effectif initial. Dans ce travail, les auteurs attirent également l’attention sur le risque d’hypercorrection responsable d’une difficulté parfois invalidante à évacuer la selle. Lorsqu’il s’agit d’une anomalie isolée, le problème est résolu par des lavements répétés, mais cela altère considérablement la qualité de vie. Une défécographie est nécessaire à la recherche d’un trouble de la statique rectale qu’il est indispensable de corriger chirurgicalement. Ainsi, dans l’expérience multicentrique rapportée par Lehur et al., 9 malades sur 24 (37 %) ont eu des difficultés d’exonération (7 fois mineures) (10). Une procidence interne du rectum a été identifiée chez l’un d’entre eux. Il avait aussi eu une rupture itérative de la manchette péri-anale. Une rectopexie a été réalisée par voie cœlioscopique, associée à une nouvelle implantation sphinctérienne, ce qui a procuré un résultat satisfaisant. Un taux de complications élevé est rapporté dans une autre étude (11). Elle porte sur un effectif de 22 malades qui ont été suivis pendant une période moyenne de vingt-six mois. Quarante-et-un pour cent des malades ont eu une complication postopératoire immédiate. D’autres complications sont survenues au cours du suivi postopératoire chez 45 % des malades, motivant une nouvelle intervention chirurgicale dans tous les cas sauf un. Le taux d’explantation a été de 32 %. La probabilité cumulée d’ablation a été de 44 % à quarante-huit mois, prouvant qu’il s’agit, contrairement aux apparences, d’une chirurgie complexe, que la prise en charge ultérieure des malades est difficile, et que des progrès technologiques sont souhaitables. Au total, les bons résultats globaux sont objectivés par une amélioration de la qualité de vie mesurée par le score FIQL (Fecal Incontinence Quality of Life scale) (12), expliquant l’enthousiasme de la plupart des équipes pour cette technique de substitution. Certains auteurs ont cependant une attitude plus nuancée. Ainsi, un audit a été réalisé par Malouf et al. au St Mark’s Hospital (13). Dans ce travail portant sur 18 malades, la prothèse a été retirée à deux malades sur trois, surtout en raison d’une infection postopératoire. Six malades (33 %) ont un bon résultat. Dans Traitement chirurgical substitutif de l’incontinence anale une autre étude multicentrique américaine, le taux d’explantation a été de 30 % (112 malades) (14). Un total de 342 effets adverses a été recensé, imposant 64 interventions chez 46 malades. Cette excellente méthode de substitution sphinctérienne ne peut pas être utilisée dans toutes les situations. Une perte locale de substance (lésion traumatique, amincissement postobstétrical ou disparition de la cloison recto-vaginale) en est le facteur limitant essentiel. La trophicité des tissus périnéaux doit être suffisante, de manière à réduire les risques de sepsis et d’ulcération cutanée ou digestive. L’implantation d’un sphincter artificiel doit donc être évitée pour les malades ayant un périnée cicatriciel ou après une radiothérapie. D’autres contre-indications sont plus relatives : âge, atteintes rhumatismales distales… La manipulation de la pompe nécessite en effet une certaine dextérité, compromise par certaines conditions physiologiques ou pathologiques. Son déclenchement par une tierce personne est peu envisageable. Dans ces situations difficiles, l’apport d’un tissu de soutien, et une manipulation plus aisée du dispositif sont souhaitables. Ces conditions sont remplies par la graciloplastie dynamique. GRACILOPLASTIE DYNAMIQUE Les transpositions musculaires du muscle gracilis ou du gluteus maximus sont proposées depuis de nombreuses années pour la prise en charge des incontinences anales graves. Le muscle gracilis est mieux adapté à cette chirurgie car, du fait de sa longueur, il enveloppe plus facilement le canal anal. Il a un pédicule vasculo-nerveux proximal quasi constant autorisant une mobilisation musculaire large. Pickrell et al. ont pour la première fois utilisé ce muscle dans les années 50 pour traiter l’incontinence anale chez des enfants atteints de troubles neurologiques graves (15). Cette simple transposition musculaire a procuré des résultats variables (16-20), améliorant la continence et son score dans 60 à 80 % des cas. Cependant, une dégradation quasi constante des résultats au cours du temps a réduit la diffusion de cette technique. De plus, la contraction du gracilis transposé est déclenchée par la volonté, le malade devant faire un mouvement d’adduction de la cuisse au moment où il perçoit le besoin 161 d’exonérer. Ceci explique les mauvais résultats qui ont pu être observés chez les malades ayant des troubles de la perception, notamment en cas d’imperforation anale. La contraction volontaire ainsi obtenue est de courte durée car la plupart des fibres musculaires du gracilis (57 %) sont des fibres fatigables de type II (21). Or, le sphincter normal contient 80 % de fibres musculaires non fatigables de type I. En 1981, Salmons et Henriksson ont démontré que la stimulation électrique musculaire par des courants de basse fréquence augmente la proportion en fibres de type I (22). Cette découverte a été appliquée au profit du traitement de l’incontinence anale par Baeten et al. qui ont publié en 1991 les résultats prometteurs d’une série initiale de dix malades traités par graciloplastie dynamique (23). L’utilisation du muscle gluteus maximus est malaisée, car l’emplacement des pédicules vasculo-nerveux est variable. Dans ce cas, l’implantation des électrodes de stimulation est aveugle, imposant souvent une tension d’utilisation élevée. Ce paramètre explique l’usure prématurée de la batterie, contraignant à un changement chirurgical fréquent du stimulateur. La graciloplastie dynamique est réalisée en un seul temps opératoire. Une stomie de protection est inutile voire délétère. Elle ne modifie pas le résultat fonctionnel et augmente le taux de morbidité globale (24). Le malade n’est pas curarisé tout au long de l’intervention, car le muscle enveloppant le canal anal doit être dans un état physiologique normal. Une (ou plusieurs incisions) est (ou sont) réalisée(s) à la partie interne de la cuisse. Le muscle gracilis est mobilisé depuis son insertion distale jusqu’au pédicule vasculonerveux principal qu’il ne faut pas léser. Les pédicules accessoires sont liés puis sectionnés. Le tendon distal est sectionné au niveau de son insertion sur la tubérosité tibiale interne. Une ou plusieurs incisions périnéales sont ensuite réalisées, de manière à créer un espace circonscrivant la totalité de l’anus. Le muscle gracilis est alors transféré vers le périnée où il vient envelopper le canal anal. Le tendon distal ne doit jamais entrer en contact avec le canal anal, car il risquerait de l’ulcérer. Pour éviter cela, l’opérateur choisit la disposition la plus adaptée (alpha, gamma, epsilon, split-sling) en fonction de la morphologie du sujet et des longueurs respectives du tendon et du corps musculaire. Au cours de ce temps opératoire, la cuisse est placée en adduc- 162 Pelvi-périnéologie tion de manière à éviter toute traction musculaire inutile. Le muscle enveloppe le canal anal sans le serrer, car c’est sa contraction qui occlura l’anus. Le tendon distal est fixé sur la tubérosité ischiatique, par exemple au moyen d’une agrafe orthopédique (25). Deux électrodes sont ensuite implantées dans le corps musculaire au voisinage du pédicule vasculo-nerveux principal, la qualité de la stimulation étant contrôlée au moyen d’un stimulateur externe. Les électrodes sont adaptées au stimulateur neuromusculaire qui est enfoui dans les tissus sous-cutanés de la fosse iliaque homolatérale. La stimulation électrique est débutée deux mois après l’intervention. Les réglages définitifs sont réalisés deux mois plus tard par télémétrie. Pour le malade, l’utilisation est simple. Il dispose d’une télécommande munie d’un bouton d’arrêt qu’il faut activer au début de la selle, et d’un bouton de mise en route qui est actionné dès la fin de l’exonération. La durée de vie moyenne du stimulateur est de sept ans. Son changement est réalisé en ambulatoire sous anesthésie locale. Cette technique est également utilisable pour reconstruire le périnée et un néosphincter après une amputation abdomino-périnéale du rectum, évitant une colostomie définitive sans compromettre la valeur carcinologique de l’exérèse (26). Plusieurs temps chirurgicaux se succédant au cours de cette intervention, sa morbidité est élevée, tout au moins pendant la phase d’apprentissage. Le nombre moyen de complications par malade varie selon les équipes entre 0,5 et 2 (27, 28). Il faut signaler que cette morbidité était en grande partie due à un dysfonctionnement du matériel électrique. De nombreuses séries rapportent en effet les résultats obtenus avec un dispositif de stimulation épineurale, aujourd’hui retiré du marché en raison de la morbidité et des mauvais résultats de cette méthode comparée à la stimulation périneurale (29). En fait, l’infection est la plus fréquente des complications. Son taux oscille entre 0 et 30 %. Elle peut être sévère et nécessiter une antibiothérapie par voie parentérale, un débridement chirurgical, ou encore une oxygénothérapie hyperbare. En revanche, l’ablation du matériel électrique est rarement indispensable. Les malades se plaignent dans 13 % des cas de douleurs chroniques au niveau du membre inférieur où le muscle a été prélevé. Il y a une élévation du risque de thrombose veineuse profonde postopératoire (30). Bien que les modalités techniques diffèrent d’une équipe à l’autre, les résultats fonctionnels sont globalement bons. La continence est acceptable (continence aux matières liquides et solides) pour 56 à 78 % des malades (24, 31). La qualité des résultats est objectivée par une amélioration des scores de la continence, des pressions de repos en manométrie, et de la qualité de vie (24, 32). Les résultats sont moins bons lorsque l’incontinence a une origine congénitale (troubles de la perception responsables d’incontinence « par regorgement ») et quand il s’agit d’une reconstruction périnéale après amputation abdominopérinéale du rectum (22, 24, 27). Un travail de l’équipe de Maastricht a montré que le coût de la graciloplastie dynamique était inférieur à long terme à celui d’une colostomie définitive (31 733 $ US vs 71 576) (33). En revanche, elle est plus chère que le traitement non chirurgical (12180 $ US), mais procure une meilleure qualité de vie. La graciloplastie dynamique est contre-indiquée en cas de myopathie ou de neuropathie périphérique chronique. Elle doit être évitée en cas de troubles moteurs des membres inférieurs. La stimulation électrique doit être différée ou interrompue en cas de grossesse, car son risque tératogène est inconnu. Il ne faut pas faire cette intervention lorsque le malade a déjà un stimulateur cardiaque ou un défibrillateur en raison des risques potentiels d’interférences. Comme pour le sphincter artificiel, une comorbidité importante (diabète, traitement anticoagulant…) contreindique de manière relative la réalisation d’une graciloplastie dynamique. Bien que le malade intervienne peu dans la prise en charge globale, des capacités intellectuelles insuffisantes peuvent être un obstacle, notamment pour obtenir une régularisation satisfaisante du transit intestinal postopératoire, condition indispensable pour avoir un résultat de bonne qualité. CONCLUSION L’incontinence fécale responsable d’une gêne et d’un handicap importants doit être traitée chirurgicalement chaque fois que le traitement médical est inefficace. Quatre méthodes principales (sphinctérorraphie, sphincter artificiel, graciloplastie dynamique, neuromodulation des racines sacrées) répondent à la plupart des situations. Les Traitement chirurgical substitutif de l’incontinence anale techniques de substitution procurent de bons résultats et améliorent la qualité de vie des malades en évitant la plupart du temps le port de couches ou la dérivation chirurgicale des matières fécales. Références 1. Whitehead WE, Wald A, Diamant NE et al. (1999) Functional disorders of the anus and rectum. Gut 45 (suppl. II): 55-9 2. Denis Ph, Bercoff E, Bizien MF et al. (1992) Étude de la prévalence de l’incontinence anale chez l’adulte. Gastroentérol Clin Biol 16: 344-50 3. Mellgren A, Jensen LL, Zetterstrom JP et al. (1999) Long-term cost of fecal incontinence secondary to obstetric injuries. Dis Colon Rectum 42: 857-62 4. Delechenaut P, Leroi AM, Weber J et al. (1992) Relationship between clinical symptoms of anal incontinence and the results of anorectal manometry. Dis Colon Rectum 35: 847-9 5. Christansen J, Lorentzen M (1987) Implantation of artificial sphincter for anal incontinence. Lancet 28553: 244-5 6. Vaizey CJ, Kamm MA, Gold DM et al. (1998) Clinical, physiological, and radiological study of a new purpose-designed artificial bowel sphincter. Lancet 351: 105-9 7. Wong WD, Jensen LJ, Bartolo DCC et al. (1996) Artificial anal sphincter. Dis Colon Rectum 39: 134551 8. Christiansen J, Rasmussen OO, Lindorff-Larsen K (1999) Long-term results of artificial anal sphincter implantation for severe anal incontinence. Ann Surg 230: 45-8 9. O’Brien PE, Skinner S (2000) Restoring control. The Acticon neosphincter® artificial bowel sphincter in the treatment of anal incontinence. Dis Colon Rectum 43: 1213-6 10. Lehur PA, Roig JV, Duinslaeger M (2000) Artificial anal sphincter. Prospective clinical and manometric evaluation. Dis Colon Rectum 43: 1100-6 11. Ortiz H, Armendariz P, DeMiguel M et al. (2002) Complications and functional outcome following artificial anal sphincter implantation. Br J Surg 89: 87781 12. Lehur PA, Zerbib F, Neunlist M et al. (2002) Comparison of quality of life and anorectal function after artificial sphincter implantation. Dis Colon Rectum 45: 508-13 13. Malouf AJ, Vaizey CJ, Kamm MA et al. (2000) Reassessing artificial bowel sphincters. Lancet 355: 221920 14. Wong WD, Group TACT (2001) The artificial bowel sphincter: results of a multicenter clinical trial. Dis Colon Rectum 44: A9 15. Pickrell KL, Broadbent TR, Masters FW et al. (1952) Construction of a rectal sphincter and restoration on anal continence by transplanting the gracilis muscle: a report of four cases in children. Ann Surg 135: 85362 163 16. Christiansen J, Sorensen M, Rasmussen O (1990) Gracilis muscle transposition for faecal incontinence. Br J Surg 77: 1039-40 17. Yoshioka K, Keighley MRB (1988) Clinical and manometrical assessment of gracilis muscle transplant for faecal incontinence. Dis Colon Rectum 31: 767-9 18. Corman ML (1985) Gracilis muscle transposition for anal incontinence: late results. Br J Surg 72: 521-2 19. Faucheron JL, Hannoun L, Thome C et al. (1994) Is fecal continence improved by nonstimulated gracilis muscle transposition ? Dis Colon Rectum 37: 979-83 20. Sielezneff I, Bauer S, Bulgare JC et al. (1996) Gracilis muscle transposition in the treatment of faecal incontnence. Int J Colorect Dis 11: 15-8 21. Konsten J, Baeten CGMI, Havenith MG et al. (1993) Morphology of dynamic graciloplasty compared with the anal sphincter. Dis Colon Rectum 36: 559-63 22. Salmons S, Henriksson J (1981) The adaptative response of skeletal muscle to increased use. Muscle Nerve 4: 94-105 23. Baeten CGMI, Konsten J, Spaans F et al. (1994) Dynamic graciloplastie for treatment of faecal incontinence. Lancet 338: 1163-5 24. Sielezneff I, Malouf AJ, Bartolo DCC et al. (1999) Dynamic graciloplastie in the treatment of faecal incontinence. Br J Surg 86: 61-5 25. Sielezneff I, Malouf AJ, Bartolo DCC (1998) De Palma Staple to fix the tendon in stimulated graciloplasty. Dis Colon Rectum 41: 1461-2 26. Cavina E, Seccia M, Evangelista G et al. (1990) Perineal colostomy and electrostimulated gracilis « neosphincter » after abdomino-perineal resection of the colon and anorectum: a surgical experience and follow-up study in 47 cases. Int J Colorect Dis 5: 611 27. Rosen HR, Novi G, Zoech G et al. (1998) Restoration of anal sphincter function by single-stage dynamyc graciloplasty with a modified (split sling) technique. Am J Surg 175: 187-93 28. Baeten CG, Bailey HR, Bakka A et al. (2000) Safety and efficacy of dynamic graciloplasty for fecal incontinence: report of a prospective, multicenter trial. Dynamic Graciloplasty Therapy Study Group. Dis Colon Rectum 43: 743-51 29. Mavrantonis C, Billotti VL, Wexner SD (1999) Stimulated graciloplasty for treatment of intractable fecal incontinence: critical influence of the method of stimulation. Dis Colon Rectum 42: 497-502 30. Chapman AE, Geerdes B, Hewett P et al. (2002) Systematic review of dynamic graciloplasty in the treatment of faecal incontinence. Br J Surg 89: 138-53 31. Mander BJ, Wexner SD, Williams NS et al. (1999) Preliminary results of a multicentre trial of the electrically stimulated gracilis neoanal sphincter. Br J Surg 86: 1543-8 32. Adang EMM, Engel GL, Konsten J et al. (1993) Quality of life after dynamic graciloplasty for fecal incontinence: first results. Theor Surg 8: 122-4 33. Adang EMM, Engel GI, Rutten FFH et al. (1998) Cost-effectiveness of dynamic graciloplasty in patients with faecal incontinence. Dis Colon Rectum 41: 725-33