Entreprises et Régions - Pagesperso

Transcription

Entreprises et Régions - Pagesperso
Les Echos – mardi 5 avril 2005
1/2
Entreprises et Régions
NORD-PAS-DE-CALAIS
La société ouvrira dans un an, sur la zone franche de Courrières, l’usine qui
va relancer la fabrication du vélomoteur mythique avec des pièces réalisées
en Chine.
Mopex ressuscite le Solex sous le nom de Black’n Roll
DE NOTRE CORRESPONDANT À LILLE.
Faute d’avoir pu racheter la
marque Solex, trop chère, Mopex
assemblera le mythique vélomoteur sous le nom de Black’n
Roll dans une future usine en
zone franche de Courrières (Pasde-Calais). Le dernier exemplaire
a été produit en France à SaintQuentin, dans l’usine MBK en
1988. La société investira 1
million d’euros en immobilier,
dans le cadre d’une SCI détenue
à parité par Batixia. L’usine de
1500m2 doit ouvrir dans un an,
mais le projet bénéficie aussi du
soutien de la société de capitaldéveloppement Finorpa, qui
apportera 250.000 euros en
obligations convertibles, et de
celui des collectivités (région,
communauté
d’agglomération,
commune). L’aide est largement
liée au contrat de site mis en
place après le sinistre industriel
de Metaleurop, à proximité
immédiate.
Pour Dominique Chaumont, PDG
de Mopex, créé en 2001, les
perspectives paraissent très prometteuses. Une coentreprise
chinoise - celle-là même qui
copiait illégalement le Velosolex
il y a quelques années - fournit
les pièces assemblées en France.
Mis aux normes avec un pot
catalytique, le vélomoteur deux
temps devrait séduire les
branchés en Europe, malgré un
prix public de l’ordre de 800
euros.
L’entreprise souhaite créer, en
parallèle, des partenariats au
Brésil pour y réaliser également
une unité d’assemblage, mais
avec un prix de revient et de
vente beaucoup plus bas. En
revanche, elle pourra utiliser la
marque Solex sur le continent
américain. Une autre piste très
avancée
consiste
dans
la
production de Black’n Roll
électriques. Un prototype a déjà
été
mis
au
point,
aux
performances sensiblement inférieures au modèle thermique
(25 km/h au lieu de 35 pour la
version essence). Le PDG s’est
fixé l’objectif de 5,2 millions
d’euros de chiffre d’affaires en
2007 pour une fabrication de
5.000 unités en Europe. A cet
horizon, l’entreprise devrait avoir
créé 40 emplois.
OLIVIER DUCUING
Les Echos – mardi 5 avril 2005
2/2
Batixia multiplie les opérations dans les quartiers sensibles
La seule société d’investissement
régional créée en France à ce
jour monte en régime en
multipliant les opérations à
vocation économique dans les
quartiers éligibles à la politique
de la ville.
DE NOTRE CORRESPONDANT À
LILLE.
Un peu plus de deux ans après sa
création, Batixia reste la seule
société d’investissement régional
française alors que la structure de
capital-risque
en
immobilier
d’entreprise se révèle d’une grande
efficacité à produire des effets de
levier. Dédiée aux opérations à
vocation économique dans les
quartiers éligibles à la politique de
la ville ou dans des friches
industrielles, la société compte
dans son capital le Conseil
régional Nord-Pas-de-Calais, la
Caisse des Dépôts et Batixis,
société privée liée au réseau
interprofessionnel Entreprises et
cités. La montée en puissance de
ce nouvel outil est rapide. Trois
opérations sont déjà sorties de terre
(l’aménagement de l’ancienne
usine Lu à Calais, un bâtiment
pour une imprimerie à Roubaix
et un bowling à Valenciennes) et
dix autres ont déjà fait l’objet de
la création d’une société civile
immobilière, pour un portefeuille
de 51 dossiers en instruction.
Un complexe de cinémas
Ainsi vient d’être bouclé le
montage délicat d’un complexe
de cinémas de 1.700 places à
Maubeuge, dans le quartier en
grosse difficulté de la gare. Une
SCI associant un opérateur de
cinémas local, Bernard Coppey,
Batixia et le pôle investisseur de
la Caisse des Dépôts a été créée
pour porter l’investissement
immobilier, qui atteindra 5,4
millions d’euros, avec l’appui de
Bruxelles pour 1,5 million
L’infrastructure,
quiexigera2
millions d’euros d’équipements
complémentaires, devrait ouvrir
en avril 2006 et vise une
fréquentation
minimale
de
300.000 personnes par an, jugée
ambitieuse
par
certains
observateurs.
Batixia s’est aussi associé à la
SEM Artois Développement pour
bâtir 4.000 m2 d’immeubles de
bureaux (dont une partie pour des
services publics et 1.500m2 pour le
marché privé) à Liévin, où aucun
investisseur privé n’aurait pris le
risque
seul.
L’investissement
atteint 5,7 millions, pour une mise
de 150.000 euros seulement en
fonds propres. La société, qui
travaille en zone franche de
Courtières, mais aussi sur des
opérations à Saint-Pol-sur-Mer,
Tourcoing
ou
Béthune,
se
caractérise
par
un
effet
multiplicateur élevé: sur les treize
premières opérations, totalisant 30
millions d’euros d’investissement,
elle a injecté 2,1 millions de fonds
propres, soit un ratio de 1 à 13,9. «
Notre présence dans un projet joue
un rôle de sécurisation des parties
prenantes,
notamment
des
banquiers. Nous sommes un vrai
accélérateur d’opérations », plaide
Dominique Mirada, son directeur.
O. D.

Documents pareils

courrieres

courrieres Dominique CHAUMONT, PDG de MOPEX et co-gérant de la SCI Bati Mopex

Plus en détail

Duel au couteau pour ressusciter le Solex - MOPEX

Duel au couteau pour ressusciter le Solex - MOPEX Le premier rêve d’imposer sur le marché une copie fidèle (quoique équipée d’un pot catalytique) du modèle S3800 datant de 1965. Cela fait presque vingt ans que Dominique Chaumont, qui avait racheté...

Plus en détail