CLARO Biographie - Mauvais Genres

Transcription

CLARO Biographie - Mauvais Genres
CLARO
Il aura fallu attendre la sortie de trois romans à l'automne 2002 pour que le
nom de Christophe CLARO soit ENFIN connu du grand public.
« Habitus », premier roman éblouissant d'un jeune écrivain anglais
prometteur, James Flint.
« La Maison des feuilles », roman déroutant, labyrinthique et totalement
novateur de l'Américain Mark Z. Danielewski.
« Le courtier en tabac », pastiche satirique des romans du 17ème siècle,
histoire écrite par John Barth, un des papes de la littérature d'avant-garde
américaine.
Ces trois romans avaient en commun d'être de gros romans – de véritables
« pavés » – et des romans majeurs qui bousculaient quelque peu le traintrain de cette rentrée littéraire automnale. Ils avaient également en commun
de bénéficier d'une remarquable traduction…
En y regardant d'un peu plus près, on pouvait se rendre compte que ces trois
superbes traductions – un véritable tour de force – étaient l'œuvre d'un seul
et même homme : CLARO. C'est alors que les critiques… et les lecteurs ont
commencé à s'intéresser à ce mystérieux CLARO… qui n'était certes pas un
total inconnu pour les initiés, même si on connaissait très peu de choses à
son sujet.
Biographie
Eléments biographiques fournis à Mauvais Genres – Rade de Brest par
Claro :
Né à Paris en 1962 – Etudes de lettres modernes à Lakanal – Travaille en
librairie de 83 à 86 – Correcteur pour diverses maisons d'éditions – Premier
roman publié en 86 chez Arléa – Première traduction parue en 90 au Seuil –
Travaille un temps au Fleuve Noir pour la collection de polars dirigée par
Christian Garraud – Traduit pour Bourgois, Le Seuil, Denoël, etc, en
s'efforçant d'apporter les textes – S'occupe depuis début 2004 d'une nouvelle
collection de fiction américaine (Lot 49) au Cherche-Midi avec Arnaud
Hofmarcher – Publiera son dixième livre en octobre 2004 aux éditions
Verticales (Bunker Anatomie)
Activité parallèle : Tuteur pour le DESS de traduction littéraire de Charles V,
Unité Paris 7 (année 2003-2004)
Marié, quatre enfants.
Bibliographie
Traductions (liste non exhaustive) :
Michael Turner, Le poème pornographe, Au Diable Vauvert, septembre 2003
Salman Rushdie, Furie, Plon, 2001
Mark Z. Danielewski, La Maison des feuilles, Denoël, septembre 2002 (Prix
de la traduction Maurice-Edgar Coindreau 2002)
William Gaddis, Agonie d'Agapè, Plon, octobre 2003
William H. Gass, Le Tunnel, à paraître en 2005 au Cherche-Midi
John Barth, Le courtier en tabac, Le Serpent à Plumes, septembre 2002 (Prix
de la traduction Maurice-Edgar Coindreau 2002)
William T. Vollmann, La Famille Royale, Actes Sud, à paraître en mars 2004
Thomas Pynchon, Mason & Dixon, Seuil, 2001 (en collaboration avec Brice
Matthieussent)
James Flint, Habitus, Au Diable Vauvert, 2002
Dennis Cooper, Frisk, P.O.L., 2002
Arthur Bradford, Le chien de ma chienne, Denoël, avril 2003
Christophe Miller, Variations en fou majeur, Seuil, janvier 2004
David Rees, Putain c'est la guerre !, Denoël Graphic, 2003
Harold Jaffe, Sexe Millenium, Denoël, à paraître en mai 2004
Michael Gira, La bouche de Francis Bacon, Le Serpent à Plumes,
janvier 2003
Ecrits :
Esselina, roman, éd. Arléa, 1986
Insula Batavorum, roman, éd. Arléa, 1989
Dialogue entre un certain Du Casse et Jean-Baptiste Troppmann, assassins,
La Pionnière, 1993
Le massacre de Pantin, ou l'affaire Troppmann, récit, Fleuve Noir, coll. Crime
Story, 1994
Eloge de la vache folle, roman, Fleuve Noir, mai 1996
Livre XIX, éditions Verticales, 1997
Enfilades, roman, Verticales, septembre 1998
Tout son sang brûlant, La Pionnière 2000
Chair électrique, Verticales, janvier 2004
Bunker anatomie, Verticales, à paraître en octobre 2004
Presse / Critiques
« [...] Pour connaître les débuts de Claro, il suffit de parcourir la notice
biographique concoctée par ses soins: "Né en 1962. Enfance en banlieue.
Première machine à écrire à 11 ans (une Brother Deluxe). Découvre Artaud,
Burroughs, Raymond Roussel, Céline : explose. Lit Deleuze : re-explose.
Khâgne à Lakanal, rate heureusement le concours de Normale sup. Premier
roman, en 1986, chez Arléa. Travaille à l'époque en librairie."
Attablé dans un bistrot parisien, Claro embraie : "Chaque soir, je rapportais
du magasin une dizaine de bouquins, je les parcourais et je les remettais en
place le lendemain. Je fourre mon nez dans les livres comme d'autres dans
un moteur. Leur construction m'intéresse." Elle l'intéresse même tellement
que, devenu correcteur au Seuil, il finit par s'imposer comme traducteur à
force de commenter en marge les manuscrits sans qu'on lui ait rien
demandé. Quinze ans plus tard, Claro, dont les premiers profs d'anglais se
nommaient Jack Kerouac et The Beatles, est devenu si incontournable qu'il
signe à lui seul, en septembre dernier, trois énormes traductions, en
particulier celle de La Maison des feuilles, le très gonflé rébus littéraire de
Mark Danielewski. "A un moment, il m'a fallu un miroir. Le texte était
volontairement inversé ! Comme Perec, j'aime les défis, les paris
impossibles. Qui aurait cru qu'on pouvait écrire un bon roman sans un seul
'e' ? Aujourd'hui encore, je pleure en relisant La Disparition ! Il n'y a plus
d'auteurs français pour oser des trucs pareils. Les Américains, eux, n'ont
peur de rien." [...] » (« Claro, écrivain survolté », par Olivier Le Naire,
L'Express 30/01/2003)
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« De Rushdie à Danielewski... Le traducteur de l'impossible
Claro vient de traduire trois des romans anglo-saxons les plus importants de
la rentrée, ceux de Mark Danielewski, John Barth et James Flint. Mais
comment fait-il ? » (Didier Jacob, Le Nouvel Observateur n° 1979, semaine
du jeudi 10 octobre 2002)
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« Christophe Claro n'est pas seulement un traducteur halluciné, "un
traducteur de l'impossible", c'est également un écrivain déjanté, amoureux de
la littérature, amoureux de la musique des mots... » « Un écrivain virtuose qui
n'a pas fini de nous étonner ! » (« Mauvais Genres – Rade de Brest »,
Fascicule n° 6 . mai/juin 2003, page 8).
Quelques réflexions de
Mauvais Genres – Rade de Brest
sur le travail de Claro
Tant pour son œuvre romanesque que pour ses traductions, nous
considérons le nom de Claro comme un « label qualité ».
Les textes qu'il écrit ou traduit ne sont jamais anodins. Se plonger dans leur
lecture réserve toujours une surprise.
Obsédé par l' « intraduisible » et la déstructuration du langage ou de la
forme, Claro combine une grande qualité d'écriture, un style intéressant et
une étonnante érudition pour des romans qui, sans être d'une lecture facile,
sont toujours extrêmement enrichissants.
Claro ne semble rechercher ni la facilité, ni la publication de « best sellers ».
Sa priorité semble être plutôt de se faire plaisir, en même temps qu'au lecteur
qui s'aventurera à sa suite.
C'est un écrivain-traducteur curieux, dans tous les sens du terme, et déjanté
(ce qui pour nous est le meilleur des compliments !).