La Planète blanche, un film de Thierry Ragobert
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La Planète blanche, un film de Thierry Ragobert
La Planète blanche, un film de Thierry Ragobert et Thierry Piantanida, musique de Bruno, Coulais, texte dit par JeanLouis Etienne France-Canada, 2006, durée 1H18. Histoire détaillée : générique sur une musique Inuit, titre puis montée d’un globe terrestre montrant le Pôle Nord, survol de la banquise, de la mer, terre désolée, blizzard, voix de JeanLouis Etienne qui présente son expédition au pôle Nord. On suit des animaux : lièvre arctique, bœufs musqués, ours blanc qui entre dans sa tanière pour hiberner car ses petits vont bientôt naître. Le soleil se lève, images des petits, aurore boréale, renard polaire, corbeau, planète blanche. L’ours quitte sa tanière, après 100 jours dans l’obscurité Un loup polaire capture un lemming (rongeur appelé « souris des glaces »). La planète blanche est un monde incertain : ni tout à fait la terre, ni tout à fait la mer. En hiver, l’océan gelé donne naissance à la banquise, territoire des phoques, en particulier, le phoque à capuchon (il peut gonfler sa membrane nasale). Le petit du phoque à capuchon ou blanchon ne passe que trois semaines d’apprentissage avec sa mère (plongée, nage…) avant de partir seul pour l’océan. Dans la toundra enneigée, les caribous mangent des lichens. Les femelles partent les premières en migration. L’ourse, trois mois après la sortie de la tanière, chasse pour nourrir ses petits, mais, 9 fois sur 10, l’attaque est un échec : elle rate une première fois un blanchon, puis grâce à un bonne technique de chasse en attrape un (elle tape sur la glace pour la casser lorsqu’elle a senti ce qui se cache dessous). Elle dépend entièrement de son territoire de chasse, la banquise. En juin, le soleil fait fondre en quelques mois la neige de la toundra, la banquise réduit de moitié, découvrant l’océan arctique et ses îles. Sous la glace, des forces colossales, sont à l’œuvre : apparition de crevasses, des blocs de glace fondent. Des narvals sont visibles. Les vents et les courants disloquent la banquise. Sous la glace, une étrange alchimie s’opère : lumière et chaleur engendrent la vie (plancton, copépodes, ange de mer ou Mollusque gastéropode de 5cm, méduses, baleine boréale, bélugas) Dans le ciel, on observe des vols migratoires d’oiseaux canards, guillemots… Sur le continent, juin est le mois de la dernière neige. Après deux mois de migration, les mères caribous ont donné naissance à leurs petits. La migration se poursuit peu après. Dans la mer, les formes de vie abondent : pieuvre géante, murène, crabe, baleines à bosse… Les grands glaciers de l’arctique sont essentiels à l’équilibre de notre climat. Sur la planète blanche, la glace a fondu, l’ours ne peut plus chasser les phoques, les morses sont trop coriaces pour lui. Sur le continent, la trêve estivale ne dure que peu de temps, la nouvelle génération doit prendre des forces avant l’hiver : images d’oiseaux nourrissant leurs petits. Les caribous sont infestés de moustiques. Leur migration continue. Fin août, après plus de 100 jours et des milliers de Km, ils arrivent au bout du monde. On voit des images de morses, d’oiseaux sur les falaises. Le renard a changé de couleur, il vole des œufs pour constituer ses réserves pour l’hiver. Fin septembre, le soleil descend pour la première fois en dessous de l’horizon. Après trois mois de soleil permanent, c’est le retour de la nuit. C’est le signal du départ pour certains : oiseaux. Les bœufs musqués reprennent possession de leur territoire. 1 La planète blanche retrouve la banquise et l’ours son territoire de chasse. « D’une année à l’autre, je vois la surface de la glace se réduire, le climat se réchauffe, l’Homme en est la cause et l’Arctique sa victime. Si rien ne change, la disparition de la banquise en été entraînerait la disparition de très nombreuses espèces. » Dernières images d’un ours qui patauge dans de la glace fondue. Générique de fin. Pistes d’exploitation : 1- Autour du film : *Justifier le titre *Résumer l’histoire *Un grand film documentaire : expliquer *L’équipe du film : Thierry Ragobert a été monteur puis réalisateur. Il a collaboré pendant 10 ans avec le Commandant Cousteau, participant à la réalisation de la Série A la redécouverte du monde. Il a réalisé plusieurs documentaires récompensés par des prix. Thierry Piantanida a été, pendant sept ans responsable du département des Publications et Edition de l’équipe Cousteau. Auteur et réalisateur, il a fait plusieurs films documentaires de science et nature et a collaboré à l’écriture d’une série de films sur les conséquences du réchauffement climatique dans l’Arctique. Jean-Louis Etienne, médecin spécialisé de nutrition et de biologie du sport, marin, aventurier, il a été le premier, en 1979, à atteindre le pôle Nord à pied et en solitaire. Il a fait d’autres expéditions dans l’Antarctique. En avril 2007, il a survolé la banquise pour mesurer son épaisseur. Il a publié des livres de ses expéditions ; Bruno Coulais, après avoir suivi une formation classique de violon et de piano, se spécialise en musique de films. Il fait la musique de films : « Microcosmos, le peuple de l’herbe », « Himalaya, l’enfance d’un chef », « Les choristes »… il a choisi, pour les chants, une interprète canadienne et une chanteuse inuit. La musique utilise : claviers, percussions, guitares, mandoles, basse, flûtes, violoncelle, chœur et voix inuit, tambour et guimbarde 2- La planète blanche *Repérer sa situation géographique (place sur le globe) et ses caractéristiques (banquise, toundra) *On peut comparer avec l’Antarctique (terre couverte de glace entourée d’un océan). L’Arctique s’étend tout autour du pôle Nord : océan bordé de terres = la banquise qui flotte sur la mer. C’est une immense région, de 13 millions de Km², domaine des glaces, de la banquise (de 3 à 5 mètres d’épaisseur), de l’océan (ouverture sur les océans Atlantique et Pacifique), de la toundra (plaine dont la terre est en partie gelée toute l’année et recouverte d’une végétation rase avec lichens, mousses et arbustes). Il n’y a que deux saisons en Arctique : un long hiver glacial, plongé en partie dans la nuit (jusqu’à – 60°C) et trois mois d’été, de juin à août (jusqu’à 10°C). 2 Le film a été tourné dans le Nunavut (au nord du Québec) et dans les territoires autonomes inuits du nord-ouest Canadien. Quelques images ont été prises en Alaska et au Groenland. 3- La vie - Les animaux de la glace et du froid : Pour supporter les températures de l’Arctique, il faut être adapté. C’est le cas pour la quarantaine d’espèces de Mammifères vivant là-bas, ainsi que pour les autres formes de vie. Le film présente de nombreux animaux vivant sur ou sous la banquise : Le lièvre arctique, le loup polaire et le renard polaire ont le pelage blanc (camouflage) et une fourrure épaisse L’ours blanc, jusqu’à 700Kg et 2,40 m, dont la fourrure le protège du froid. On le voit dans le film repérer et capturer un phoque. En hiver, il hiberne. Le caribou : proche du renne, cherche sa nourriture en creusant (lichen, herbe). Il effectue de longues migrations. Le bœuf musqué, pouvant atteindre jusqu’à 500 kg, est capable de supporter le blizzard et le froid. Les phoques, les morses sont des bons nageurs Les baleines boréales (baleine du Groenland », baleines à bosse et bélugas (ou baleine blanche) consomment du plancton Le narval ou »licorne des mers » a une curieuse défense en ivoire Les animaux du plancton ou zooplancton ont parfois des formes bizarres comme les « anges des mers » Et bien d’autres encore… *On peut faire des recherches sur ces animaux, parler de leurs adaptations… La liste des principaux animaux filmés apparaît dans le générique de fin. - Les hommes de l’Arctique : Au nord de l’Alaska et du Canada et au Groenland vivent Les Inuits ( ou Esquimaux ). Au début, c’étaient des chasseurs de phoque, morse, caribou et baleine boréale. Leur mode de vie a peu à peu changé, se rapprochant du mode de vie occidental. Ils ont cependant conservé des territoires (états autonomes) où ils essaient de conserver leurs traditions de chasse et de pêche : Nunavut et Groenland. 4- Les conséquences du réchauffement climatique. A causes des activités humaines et des gaz polluants rejetés dans l’air, il existe une menace sur l’Arctique : le réchauffement climatique. Le réchauffement des températures est deux fois plus rapide que dans le reste du monde. En Alaska, la température en hiver est montée en moyenne de + 2,8°C en cinquante ans. La banquise a perdu, en trente ans, 8 à 10 % de sa surface et les glaciers commencent à fondre. Pour les animaux qui dépendent de la banquise pour se nourrir, c’est un risque de disparition. Des parasites venus de régions plus chaudes arrivent en Arctique : par exemple les moustiques qui harcèlent les caribous. Au nord-ouest du Canada et au nord de l’Alaska, le réchauffement du climat entraîne la fonte de terres gelées : le littoral s’effondre, des maisons glissent vers la mer… Le niveau des océans est amené à monter et cela entraînerait la submersion de terres actuellement situées au niveau de la mer. *On peut parler de l’effet de serre et des gaz qui ont sont principalement responsables : gaz carbonique, méthane, vapeur d’eau. On peut évoquer les mesures de protection envisagées par les pays les plus riches pour limiter le rejet des gaz à effet de serre. 3 Bibliographie : - Livres : La Planète Blanche, écrit par Françoise de Guibert (de nombreuses images du film, explications et contes inuits. Les animaux du froid, Nathan, Kididoc : présentation de l’Arctique et l’Antarctique et des principaux animaux qui y vivent ; comment résister au froid ? ; tenue d’hiver, tenue d’été ; comment se déplacer, se nourrir sur la banquise… Apoutsiak, le petit flocon de neige, Les albums du Père Castor, Flammarion. (histoire esquimau, racontée et illustrée par Paul-Emile Victor) - Dossier pédagogique sur La Planète Blanche, site www.laplaneteblanche.com, rubrique « Espace Enseignants » - Site de Jean-Louis Etienne : www.jeanlouisetienne.fr Dossier préparé par Nicole Montaron, Atmosphères 53. Octobre 2007. 4