- Protection Suisse des Animaux PSA

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- Protection Suisse des Animaux PSA
PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA
TERRAEXPO FRAUENFELD
TerraExpo Frauenfeld
Dimanche 22 mars 2015
Résumé
La détention des animaux à TerraExpo nous a laissé une impression mitigée. En effet, comme c’est
l’usage dans les bourses aux reptiles, les animaux étaient généralement gardés dans de petits terrariums peu structurés, ou étaient présentés dans des récipients en plastique ou des gobelets.
Comme la plupart des bêtes exposées étaient également mises en vente, les exposants voulaient
avant tout que les intéressés puissent observer leur offres le plus en détail – c’est pourquoi, çà et
là, ils retiraient des animaux de leurs récipients pour les montrer de près, ce qui peut en réalité
représenter une contrainte pour les sujets. Les boîtes et récipients, de faibles dimensions et guère
équipés, n’étaient le plus souvent dotées que de l’aménagement strictement nécessaire, et les
reptiles n’avaient pas suffisamment de moyens de se retirer. Contrairement aux dispositions du
règlement de la bourse (ci-après le règlement), certains contenants étaient par ailleurs visibles de
toutes parts, ou trop exigus par rapport à l’animal qui y séjournait. Si généralement les animaux
disposaient d’un substrat, celui-ci n’était pas toujours adapté aux besoins de l’espèce en question.
C’est ainsi que, pour une part, des espèces des tropiques humides se trouvaient sur un substrat
sec, ou alors tout substrat leur faisait défaut. De plus, il n’a jamais été constaté que les animaux
avaient été vaporisés manuellement. Même le respect de la température optimale n’était généralement pas garanti, car il était impossible d’installer un éclairage adéquat, tout au moins sur les
gobelets et boîtes en plastique. Il n’y avait pas de boîtes en sagex, un matériau adéquat en vertu
de ses qualités isolantes pour le transport des animaux chez le nouveau propriétaire. Les inscriptions
sur les récipients étaient parfois insuffisantes, et des informations importantes sur l’espèce et sa
détention faisaient défaut. Dans certains cas – contrairement encore à la recommandation du règlement – des animaux capturés à l’état sauvage étaient présentés et proposés à la vente.
L’état de santé des animaux exposés était bon – pour autant qu’on puisse l’évaluer – et il n’y
avait que peu de bêtes montrant des signes d’une contrainte (tentative de fuite, impression d’un
comportement stéréotypé). S’agissant d’un grand nombre de bêtes tapies et immobiles, on ne pouvait d’ailleurs guère déterminer si elles étaient plutôt détendues ou glacées de peur!
La majorité des terrariums d’exposition (mais ce n’était pas toujours le cas des gobelets et boîtes)
portaient les inscriptions exigées par le règlement concernant le nom de l’espèce (allemand/latin),
l’origine, le sexe, la taille et le statut de protection. Seuls quelques rares exposants fournissaient
des informations détaillées sur les espèces exposées et leur détention. Grosso modo, les renseignements donnés verbalement par les éleveurs étaient suffisants – mais il aurait été souhaitable qu’ils
informent d’eux-mêmes les futurs propriétaires au sujet des exigences posées par la détention de
tels animaux ou de l’éventuelle nécessité de certificats de compétences. Le règlement était généralement respecté aussi en ce qui concerne le mode de fabrication des contenants utilisés dans
l’exposition. Ceux-ci étaient en principe obscurcis sur le côté; des récipients transparents étaient
en quelque sorte protégés de la lumière par du papier-ménage ou un couvercle opaque. Mais à notre
avis, les réceptacles où séjournaient les animaux n’étaient pas toujours suffisamment spacieux pour
répondre aux exigences du règlement.
Etaient aussi proposés des souris vivantes ainsi que des équipements aménagés en conséquence,
pour l’élevage à titre privé d’animaux servant de nourriture. On pouvait se procurer sur place de telles
bêtes ou acquérir spontanément un petit animal de compagnie. Manifestement, il n’y a guère eu de
questions concernant l’utilisation des souris; celles-ci étaient régulièrement retirées de leur cachette
et montrées aux intéressés; les boîtes pour animaux servant de nourriture correspondaient au type
«laboratoire pharmaceutique d’essais sur animaux» et ne correspondaient généralement pas à une
détention conforme aux besoins des souris. Il a été constaté aussi, principalement chez des jeunes,
que des souris détenues seules étaient transportées de-ci, de-là, dans des contenants en plexiglas
ouverts sur le côté. Aucune information n’apparaissait sur les aspects juridiques de la mise à mort
d’animaux servant de nourriture ou sur le fait de nourrir ses reptiles avec des proies vivantes.
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Généralités
TERRAEXPO FRAUENFELD
Terraexpo Frauenfeld a eu lieu le 22 mars 2015, de 10.00 à 16.00 heures dans la Salle des fêtes
Rüegerholz à Frauenfeld. Les exploitants de la bourse ont précisé les conditions de détention des
animaux dans le règlement, sur (www.terraexpo.ch/ordnung.html). En Suisse, il existe certes des
prescriptions régissant la détention permanente d’animaux (loi sur la protection des animaux, ordonnance sur la protection des animaux), mais l’hébergement temporaire de reptiles ou d’amphibiens – comme cela se présente dans une bourse – n’est pas réglementé. La Confédération n’a pas
édicté non plus de recommandations à ce sujet. C’est la raison pour laquelle le règlement précité
de Terraexpo Frauenfeld se base sur les directives en vigueur en Allemagne pour les bourses aux
reptiles (directives du Ministère fédéral de l’alimentation, de l’agriculture et de la protection des
consommateurs BMELV ainsi que sur les directives de l’association «Tierärztliche Vereinigung für
Tierschutz e. V. (TVT)). A propos de ces directives allemandes, il y a lieu de noter qu’elles représentent certes de bonnes approches, mais leurs critères concernant les surfaces à disposition des
animaux sont très minimalistes.
En conséquence, dans les bourses aux reptiles, les animaux sont majoritairement détenus dans
de petites boîtes en plastique – ce qui était également le cas à Frauenfeld. Une détention conforme
n’est pas possible dans de tels contenants. Non seulement la surface est trop petite, mais il manque
des ressources nécessaires, telles que des moyens de se retirer et de grimper, des coins au soleil,
etc. En outre, un climat optimal ne peut guère être créé dans ces conditions.
Lorsque les bêtes sont présentées dans des boîtes en plastique, le visiteur peut avoir faussement
l’impression qu’elles n’ont pas de grandes exigences et peuvent être gardées facilement. Les boîtes
sont donc à écarter d’un point de vue pédagogique.
Sous l’angle sanitaire, la détention en boîte se justifie dans une certaine mesure puisque, en
cas d’achat, on évite aux animaux de vivre des moments de stress liés à leur prélèvement dans un
terrarium forcément plus grand. Le danger de blessures est également moindre. Les boîtes étroites
peuvent de surcroît offrir une sécurité à certaines espèces (animaux vivant dans des cavités ou
fissuricoles, comme le python royal). Le gros des espèces exposées ne devraient cependant pas se
sentir à l’aise dans ces petits récipients. En tout état de cause, les boîtes devraient au moins respecter le règlement; autrement dit les animaux doivent pouvoir s’y retourner sans problème! De
plus, elles ne devraient pas être transparentes, et les animaux devraient disposer de moyens de se
retirer.
Afin que les bourses ne donnent pas une image erronée de la détention animale, chaque exposant
devrait faire remarquer conséquemment que, dans cette forme de détention, il ne s’agit que de
récipients temporaires et que la garde permanente exige un terrarium bien plus grand, doté d’un
aménagement conforme aux besoins de l’espèce en question.
En outre, il devrait y avoir dans chaque bourse quelques terrariums modèles à montrer, qui
donnent aux propriétaires de reptiles une idée de ce qu’est une détention véritablement respectueuse des animaux. Il s’agit aussi de donner aux visiteurs des informations adéquates sur chaque
espèce animale.
Dans la halle polyvalente, les «périmètres» des exposants étaient conçus de telle manière que
les divers éléments (tables) formaient un rectangle avec «cour intérieure». Il y avait aussi, le long
des parois, des tables accueillant des terrariums ou des accessoires, ou encore de la publicité. A
main droite de l’entrée (E) se trouvait un petit «restaurant» (R).
Sur les tables, il y avait les terrariums et divers accessoires, ainsi que quelques documents
d’information, çà et là. La plupart des terrariums étaient munis d’une plaquette uniforme, sur laquelle figuraient les informations minimales prescrites par le règlement (espèces animales allemand/latin, nombre et sexe des animaux, provenance: élevage ou capture dans la nature, taille,
nourriture, statut de protection, prix). Certains réceptacles ne portaient cependant que des inscriptions rudimentaires inscrites au feutre indélébile, parfois exclusivement le nom latin. A l’intérieur
du rectangle se trouvaient des chaises, sur lesquelles les détenteurs et éleveurs respectifs étaient
assis et surveillaient leurs animaux ou renseignaient les clients intéressés.
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Attribution des numéros de table selon l’esquisse de plan suivante:
10 1 3 6 8 2 4 7 9 R 5 11
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E Détail des exposants respectifs
Table 1
A cette table était proposés à la vente divers varans (Varanidae), pythons royaux(Python regius),
dendrobates arboricoles (Dendrobatidae) et différents arthropodes, puis des pythons tapis (Morelia
spilota ssp.) et boas de Madagascar (Acrantophis dumerili) ainsi que des animaux servant de nourriture, vivants ou congelés (rats et souris domestiques).
Tous les pythons royaux provenaient du même éleveur (mais aucune indication concernant l’élevage). 10 terrariums étaient disposés en deux rangées. Les animaux exposés, soit des adultes
d’environ 80–120 cm de long, ont apparemment été vendus rapidement car, au moment de l’inspection, seuls quatre des terrariums étaient encore occupés. Pour l’un des individus, il s’agissait
de la forme d’élevage posant problème et dite «spider» qui, en raison de sa génétique, fait que les
sujets souffrent fréquemment de troubles du système nerveux central; par conséquent, du point de
vue de la PSA, cette forme d’élevage devrait être signalée comme étant cruelle. Les animaux étaient
hébergés dans des terrariums de verre, visibles de deux côtés, soit frontalement et (pour la rangée
supérieure) depuis le dessus. Ces terrariums mesuraient approximativement 40 x 40 x 60 cm,
autrement dit, ils étaient trop petits selon le règlement. La plupart des animaux nocturnes se tenaient tranquillement enroulés (?) – en dépit de la lumière vive et de l’activité régnant tout autour
– sur les copeaux; toutefois, un serpent se déplaçait, agité, montant et descendant le long de la
paroi de verre. Une lumière bleue éclairait les terrariums de la rangée inférieure alors que ceux de
la rangée supérieure bénéficiaient de la lumière du jour. Quant au substrat, c’était de la litière pour
petits animaux provenant du commerce spécialisé. Chaque terrarium était pourvu d’un bol d’eau
et de quelques rares branches de feuilles artificielles – mais les animaux n’avaient aucune possibilité de se retirer. Les informations relatives aux bêtes étaient bien maigres et remplissaient seulement les prescriptions minimales du règlement Même les renseignements obtenus verbalement
de l’éleveur étaient restreints. Selon le vendeur, par exemple, peu importe la façon dont les terrariums sont éclairés; et les diverses formes d’élevage n’auraient aucune influence sur la santé des
animaux!
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Python royal à la table 1.
Varan agité au stand de Mountain Monitors.
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Des petits de varans, iguanes et agames à la
table 1.
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Hormis les pythons, l’élevage «Mountain Monitors» de Pius Feierabend à Malters (www.mountain-monitors.ch) présentait divers varans. Dans
deux terrariums en hauteur visibles frontalement
seulement et mesurant environ 40 x 50 x 60 cm,
éclairés et dotés d’une structure inspirée de la
nature, trois varans à queue épineuse (Varanus
acanthurus) étaient exposés. Dans un terrarium
se trouvait un animal seul, d’assez grande taille
(env. 25 cm), alors que dans l’autre, on pouvait
voir deux varans un peu plus petits. Les deux
terrariums étaient dotés de rochers artificiels, de
bouts de racines et de plantes artificielles; ils
offraient plusieurs surfaces de repos surélevées,
mais peu de moyens de se retirer. Il y avait de
l’eau à disposition. Alors que les deux petits animaux se tenaient tranquilles sous les spots, le
plus grand était très agité: il ne cessait de se
tenir sur les jambes arrière et, avec les antérieures, «ramait» contre la paroi de verre, se
mouvant en haut et en bas, se retournait et serpentait le long de la vitre; il donnait tous les
signes d’une «tentative de fuite» – reste à savoir
si c’était en raison d’une contrainte née de la
situation de l’exposition, ou de l’envie de découvrir le monde de l’autre côté du verre.
A côté de ces deux terrariums se trouvaient 14
petits récipients en plastique (quelques animaux
étaient manifestement déjà vendus et les supports des récipients étaient vides), dans lesquels
séjournaient de jeunes varans de diverses espèces ainsi que des petits d’autres lézards: varan
à queue épineuse, varan de Pilbara (Varanus
pilbarensis), varan nain de Storr (Varanus storri),
iguane à masque Leiocephalus personatus, agame sourd (Tympanocryptis tetraporophora), agame barbu nain (Pogona henrylawsoni). Ces réceptacles mesurant env. 10 x 15 x 7cm étaient
opaques sur le côté et placés côte à côte à l’intérieur d’un cadre; il n’était possible de voir les
animaux que par le couvercle transparent. Au
sol, il y avait du sable, la seule «structure» (plutôt une décoration) consistant en quelques
minces rameaux. A part quelques individus, la
plupart des reptiles étaient calmes – deux jeunes
varans ne cessaient cependant de gratter le couvercle, ou d’aller et venir.
A l’opposé de l’ensemble de tables rangées
en carré, on pouvait voir trois terrariums de bois
en hauteur (environ 30 x 30 x 50 cm) contenant
une litière pour petits animaux et, en abondance,
des branches et racines destinées à l’escalade.
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Des pythons tapis subadultes y séjournaient,
d’environ 60–80 cm de long (M. spilota ssp.) –
soit trois individus dans le premier terrarium,
cinq dans le deuxième et un dans le troisième.
Les animaux se tenaient enroulés sur les
branches à escalader. Il n’y avait qu’une vision
frontale de ces terrariums, qui n’étaient pas
éclairés. Sur ceux-ci étaient posés une grande
boîte en plastique, visible de tous les côtés, dotée d’un couvercle opaque et contenant de la
litière, dans laquelle se trouvait, selon inscription, un boa de Madagascar (A. dumerili) ainsi
que, d’autre part, un terrarium de verre plus petit, pourvu de mousse et contenant, selon insPythons tapis à la table 1.
cription, des dendrobates. Le boa était immobile
et il était impossible d’évaluer sa taille; la plupart des pythons semblaient se reposer, sauf quelques
rares individus qui se faufilaient à travers les branchages et exploraient les vitres. Il y avait sur la
table des feuilles d’information contenant des indications sur les formes d’élevage; les terrariums
portaient des inscriptions standard. Il n’y avait pas d’autres informations sur l’espèce.
Les grenouilles arboricoles (dendrobates) étaient placées dans des gobelets en plastique opaque
dotés de couvercles transparents et perméables à l’air. Un tapis textile humide constituait le fond.
Des insectes servant de nourriture, araignées et scorpions étaient gardés dans des gobelets en
plastique avec, pour couche de fond, de la terre humide, de la mousse ou du sable sec – selon le
besoin de l’espèce en question. La plupart de ces bêtes restaient immobiles, certaines tentant sans
cesse d’atteindre le couvercle. Les noms des espèces figuraient uniquement en latin. Enfin, il y
avait encore un grand terrarium de verre, doté d’une profonde litière pour petits animaux, visible
de tous les côtés (environ 80 x 50 x 50 cm) et abritait de jeunes souris domestiques proposées à
la vente – aussi bien à titre d’animaux servant de nourriture que pour l’élevage. Les petits animaux
se trouvaient généralement profondément enterrés dans la litière et protégés des regards, mais ils
étaient dérangés à chaque fois que quelqu’un voulait les voir ou les acheter. Le cas échéant, les
vendeurs plongeaient la main au fond de la litière pour les retirer. Cependant, les souris étaient en
bonne santé et ne manifestaient aucune crainte.
Table 2
Dans la moitié supérieure de cette table, divers éleveurs privés exposaient des boas arc-en-ciel
(Epicrates cenchria), pythons royaux (P. regius), serpents des blés (Pantherophis guttatus), couleuvres faux–corail (Lampropeltis triangulum), boas constricteurs (Boa constrictor), geckos léopards
(Eublepharius macularius), bartagames (Pogona vitticeps), anolis chevaliers (Anolis equestris),
geckos à queue plate (Uroplatus lineatus), anoles à gorge rouge (Anolis carolinensis) et des grenouilles arboricoles (Dendrobatidae), phyllies géantes (Phyllium giganteum) ainsi que des achatines
foulques (Achatina fulica).
Les boas arc-en-ciel provenaient de l’élevage j-h-reptilien (www.j-h-reptilien.ch). Dans quatre
boîtes en plastique étaient placés respectivement un à deux animaux, d’une longueur estimée à
80–100 cm, visibles de toutes parts, sous un couvercle de plastique transparent. Les couvercles
étaient chacun recouverts de papier ménage servant de précaire protection visuelle vers le haut.
Les boîtes mesuraient environ 50 x 30 x 20 cm, étaient remplies de litière pour petits animaux et
contenaient un à deux petits récipients de plastique, retournés et servant de moyens de retrait
rudimentaires. Les animaux se tenaient tranquilles à l’exception d’un seul, mais le substrat présentait des traces montrant nettement qu’ils avaient rampé. L’un des animaux se déplaçait, agité,
dans un coin et a fini par laisser au sol une flaque d’urine et des excréments. Voyant cela, l’éleveuse
a prétendu que c’était certainement dû au «stress» – car, souvent, les animaux ne défèquent pas
pendant des jours voire des semaines! – et a décidé de ne pas ouvrir le contenant pour éviter les
mauvaises odeurs.
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A la même table, un autre éleveur exposait divers reptiles et grenouilles. Les animaux étaient placés dans de petits récipients transparents, avec substrat. Ces conteneurs mesuraient environ
20 x 10 x 5 cm. On y trouvait des geckos léopards, un jeune bartagame, divers anoles et geckos à queue plate. Même si, en l’occurrence, on
avait généralement affaire à de jeunes animaux,
la taille des réceptacles était à la limite, voire
trop réduite pour certains individus – les geckos
léopards et les jeunes bartagames. Les bêtes ne
disposaient d’aucun moyen de se retirer, mais
donnaient l’impression d’être en bonne santé et
calmes (ou alors figées?).
Juste à côté, des grenouilles arboricoles et
des achatines foulques étaient présentées de la
même façon; par ailleurs, des phasmes se trouvaient dans un petit terrarium en hauteur.
Un autre groupe d’animaux d’un éleveur –
bartagames, pythons royaux et divers petits serpents (serpent des blés, couleuvre faux-corail,
jeune boa constricteur) était également exposé
dans des conteneurs ou petits terrariums en plastique. Cinq bartagames adultes se trouvaient
dans un petit terrarium servant au transport, visible de toutes parts, avec couvercle opaque. Du
sable de quartz noir servait de substrat; les côtés
des récipients étaient partiellement recouverts
de papier de cuisine, protection précaire. Ces
Bartagame adulte à la table 2.
terrariums disposaient d’un faible éclairage
d’appoint dans le couvercle.
Dans deux grandes boîtes en plastique plates
et transparentes, de 25 x 40 x 15 cm environ, se
trouvait un python royal (adulte); et de plus petites boîtes placées à côté (15 x 25 x 5 cm) hébergeaient de jeunes animaux, dont plusieurs
représentants du type d’élevage dit «blumblebee». En outre, il y avait 14 boîtes de la même
taille contenant de jeunes serpents des blés, des
couleuvres à nez retroussé (Heterodon nasicus),
un jeune boa constricteur et trois jeunes geckos
léopards. Tous les récipients étaient dotés de litière; mais leurs dimensions ne devaient pas satisfaire aux exigences du règlement. Les parois
Jeunes pythons royaux, pythons constricteurs
étaient partiellement recouvertes de papier méet couleuvres à nez retroussé à la table 2.
nage et offraient ainsi une protection visuelle minimale.
En outre, un grand éleveur de Suisse romande (dont le nom est malheureusement inconnu, car il
n’y avait plus de matériel d’information, ou alors l’éleveur n’y était pas inscrit) exposait une collection
presque infinie de geckos lignés (Gecko vittatus), geckos à crête (Rhacodactylus ciliatus), geckos à
grosse tête de Madagascar (Paroedura picta), geckos léopards (E. macularius), geckos vipères (Hemidactylus imbricatus), geckos roborowski (Teratoscincus roborowski), geckos diurnes à poussière
d’or (Phelsuma laticauda), Chondrodactylus angulifer (Chondrodactylus angulifer), geckos à queue
feuillue (Uroplatus fimbriatus) et geckos bambou à queue plate (Uroplatus lineatus), scinques à flancs
rouges (Riopa fernandi), Pseudemoia entrecausteaxii (Pseudemoia entrecausteaxii), Takydromus sexli-
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neatus (Takydromus sexlineatus), Anolis chevaliers (A. equestrii), anoles bruns (A. sagrei), lézards
arc-en-ciel (Ameiva ameiva), dragons des montagnes (Acanthosaura capra), dragons d’eau verts (Physignathus cocincinus), bartagames (P. vitticeps), lézards caméléons à tête anguleuse (Gonocephalus
chamaeleontinus), dragons des montagnes chinois (Japalura splendida), lézards malachites (Scelopurus malachiticus), lézards à queue courbée (Leiocephalus schreibersii), iguanes à queue courbée
(Leiocephalus personatus), tortues léopards (Stigmochelys pardalis), tortues rayonnées de Madagascar (Astrochelys radiata), couleuvres faux-corail (Lampropeltis triangulum), serpents des blés (P.
guttatus; aussi Albinos), boas constricteurs (B. constrictor), boas d’Amazonie (Corallus hortulanus),
grenouilles cornues de Cranwelli (Ceratophrys cranwelli), crapauds buffles (Bufo marinus) et mygales
(Theraphosidae). Nombre de ces animaux étaient déclarés capturés dans la nature alors que le règlement demandait précisément aux exposants de ne pas présenter des bêtes prélevées dans leur milieu
naturel. Par ailleurs, il faut considérer problématique le fait que, avec les tortues léopards et les
tortues rayonnées de Madagascar, étaient proposées des espèces dont la détention est spécialement
difficile et exigeante; en effet, il faut impérativement un grand enclos à l’extérieur et un autre, tempéré, à l’intérieur. D’autre part, ces espèces sont grandes (jusqu’à 60 cm de long et un poids de
40 kg) et peuvent atteindre un fort grand âge (jusqu’à 150 ans) – leur achat doit donc être le fruit
d’une très mûre réflexion! De plus, les tortues rayonnées de Madagascar sont une espèce menacée
qui jouit de la protection la plus stricte, conformément à la Convention de Washington sur le commerce
international des espèces de faune et de flore (CITES) (annexe I). Si l’on passe la frontière avec l’animal (déménagement), cela implique – en cas de reproduction – la nécessité de pouvoir prouver sans
équivoque l’origine de l’animal. Cependant, les acheteurs potentiels ne savaient rien de tout cela, car
les récipients ne portaient que des inscriptions rudimentaires et il n’y avait pas d’informations supplémentaires à disposition. Autre chose, le prestataire proposant les animaux sur place parlait l’anglais
avec ses clients suisses alémaniques, ce qui pouvait rendre l’information encore plus difficile.
Cet ensemble disparate d’animaux était hébergé dans divers conteneurs – mais en principe, il
s’agissait pour la plupart de jeunes animaux séjournant dans de petits récipients; malgré cela, pour
nombre d’animaux, le règlement n’était pas respecté en ce qui concerne la taille des réceptacles –
avant tout lorsque ceux-ci contenaient plus d’un animal. Il y avait 28 caisses en bois (20 ou
40 x 20 x 10 cm) que l’on ne pouvait inspecter que par le dessus et qui étaient rangées dans un
cadre en plastique; selon l’espèce, elles contenaient du sable, de la mousse ou de la sciure. De plus
grands conteneurs (40 cm de long) hébergeaient chacun un lézard arc-en-ciel adulte, des pythons
royaux adultes et des groupes de jeunes tortues léopards et tortues rayonnées de Madagascar. Ces
boîtes précisément étaient trop petites pour les animaux qu’elles recueillaient. Dans de très petites
boîtes en plastique transparent se trouvaient des petits d’espèces de reptiles les plus diverses et, dans
des conteneurs en plastique un peu plus spacieux (30 x 20 x 10 cm), il y avait des individus adultes
(geckos bambou à queue plate et geckos léopards). La majorité des récipients étaient munis de
quelques branches (plutôt à titre de décoration que de moyen de se retirer). Un éclairage d’appoint
Le scinque à flancs rouges a tenu sa tête cachée dans le substrat durant toute la journée.
Prix dérisoires pour des tortues panthères rares
et difficiles à garder, dans un conteneur bien
trop petit.
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existait sous forme de lampes placées au-dessus de la table. Les animaux semblaient en bonne santé et étaient calmes. Seule l’attitude d’un scinque à flancs rouges était frappante, qui pendant toute
la durée de l’observation (un après-midi entier) est resté sur place et cachait sa tête dans le sable.
Nous voyons de la peur dans ce comportement et une tentative de se protéger de l’agitation ambiante
(mouvements au-dessus de l’animal).
Table 3
Ici étaient proposés dans différents terrariums
et boîtes, en sus de divers accessoires, des couleuvres à nez retroussé (Heterodon nasicus),
tortues feuilles à plastron noir (Geoemyda spengleri), serpents jarretières de San-Francisco
(Thamnophis sirtalis) et serpents de lait honduriens (Lampropeltis triangulum hondurensis).
Les modules en plastique mesuraient environ
50 x 30 x 10 cm et étaient, pour une part divisés
en deux boîtes séparées (25 x 30 x 10 cm). Dans
une boîte double se trouvait une grande couleuvre à nez retroussé (environ 1 m de long; le
récipient étant donc tout juste suffisant selon
Tortues feuilles à plastron noir à la table 3
règlement) et, dans une autre boîte double, il y
(à 99% prélévement de la nature).
avait cinq individus plus petits, de la même espèce (conteneur trop petit); dans quatre récipients partiels (25 x 15 x 10 cm), on pouvait voir de jeunes tortues feuilles à plastron noir (carapace
d’environ 8 cm) sur des feuilles humides, et dans d’autres boîtes, il y avait respectivement un
serpent jarretière, 2 grands et 2 petits serpents de lait honduriens (tous hébergés séparément;
récipient tout juste suffisant selon règlement). De la litière pour petits animaux servait de substrat.
Les boîtes contenant les serpents portaient les inscriptions exigées par le règlement, alors que celles
abritant les tortues n’en avaient aucune.
Table 4
Par manque de temps, cette table n’a pu faire l’objet que d’une brève évaluation (les exposants
commençaient déjà à vider le stand). L’offre consistait ici en des geckos à tête jaune (Lygodactylus
pictoratus), des lézards arboricoles à queue plate (Holaspis guentheri), pythons royaux, élaphes
diones (Elaphe dione) ainsi que quelques petites araignées (mygales fouisseuses noires; Ctenizidae).
Les animaux séjournaient dans les usuels gobelets et barquettes de petite ou moyenne taille, en
plastique opaque ou transparent (araignées). On ne pouvait voir l’intérieur des récipients – rangés
l’un à côté de l’autre – que depuis le dessus. Ils contenaient un peu de litière et de feuilles. Les
animaux paraissaient en bonne santé et restaient généralement immobiles.
Table 5
A cette table, seuls des accessoires de terrarium
étaient exposés.
Table 6
8
Là, divers particuliers et de petits éleveurs présentaient leurs animaux. On y trouvait des pythons tapis (Morelia spilota), des geckos léopards, geckos diurnes de Pasteur (Phelsuma
pasteuri), geckos diurnes de Robert Mertens
(Phelsuma robertmertensi), geckos diurnes à
quatre ocelles (Phelsuma quadriocellata), geckos diurnes à poussière d’or (Phelsuma laticauda), geckos géants de Madagascar (Phelsuma
Morelias et pythons tapis M. Peter.
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grandis) et, hormis cela, divers insectes (craniifer et blattes de Madagascar/Gromphadorhina portentosa; fourmis), araignées mygalomorphes, crabes géants et achatines foulques.
L’exposant «Chondroworld» (www.chondroworld.ch) exposait des pythons tapis gardés dans des
récipients mesurant 30 x 25 x 25 cm et bien dotés en substrat et branches de bois pour grimper,
plus éclairage de terrarium. A côté des terrariums figuraient des indications relativement détaillées
sur les animaux et l’élevage.
L’éleveur de www.taggecko.ch exposait une grande diversité de petits phelsumes (geckos diurnes)
dans 23 récipients en plastique de 10 x 7 x 7 cm. Un exemplaire un peu plus gros (gecko géant
de Madagascar, environ 7 cm de long) séjournait dans un récipient de 15 x 10 x 7 cm. Des indications générales sur les geckos étaient disponibles, mais pas sur les animaux respectifs. Seul du
papier ménage servait de fond; et les moyens de se retirer faisaient défaut.
www.reptiles-park.ch présentait des geckos léopards en sus de divers animaux invertébrés. Les
geckos se tenaient sur du sable, dans des récipients en plastique de 15 x 10 x 5 cm, tout juste
suffisants au vu de la taille de ces sujets; on ne pouvait voir les animaux que d’en haut. Il n’y avait
guère d’informations les concernant. Un autre exposant montrait diverses araignées mygalomorphes
dans des gobelets en plastique transparent, dotés d’un substrat. De plus, www.antshop.ch était
présent avec un module de terrariums hébergeant des fourmis.
Table 7
A cet endroit, deux grandes associations d’éleveurs et des importateurs exposaient leurs bartagames,
notamment les «agames barbus» de Daniel Eugster (www.farbdrachen.com) issus de son propre
élevage, et «Casa Animalia» (www.casa-animalia.com) proposant des animaux d’importation. Des
animaux de diverses variétés de couleurs étaient présentés. Casa Animalia détenait les bartagames
dans six récipients en tout. Dans quatre d’entre eux mesurant 20 x 25 x 30 cm se trouvaient des
individus d’environ 20 cm de longueur totale (queue comprise), et dans deux récipients de
40 x 25 x 30 cm, on voyait des bêtes atteignant 25 cm de longueur totale au maximum. L’inscription sur les boîtes était suffisante mais plutôt
brève. Par contre, «Farbdrachen» proposait un
nombre assez important d’informations sur les
bartagames, les terrariums et les animaux proposés. Des terrariums placés en deux rangées
superposées,
d’une
grandeur
de
30 x 35 x 35 cm, abritaient sept jeunes bartagames en tout (longueur totale d’environ 20 cm)
de diverses variétés de couleurs (y compris un
exemplaire du type «Leatherback» portant des
écailles réduites). Cet élevage est un stade préliminaire du bartagame sans écailles, qui doit
être considéré comme un élevage cruel pour les
animaux, donc problématique. De l’accouplement de deux «Leatherbacks» naissent, pour un Bartagame Leatherback chez «Farbdrachen».
quart de la progéniture, des agames sans écailles
dits «Silkback». Un huitième animal mesurant environ 20 cm, queue incluse, était nettement plus
long que son terrarium. Le règlement de l’exposition ne devait pas être respecté dans ce cas, ou
alors à très peu de chose près.
Les terrariums disposaient d’un substrat de sable, d’un morceau de bois, d’une pierre et d’un
spot; on ne pouvait les observer que de face. Ils remplissaient les exigences du règlement en ce
qui concerne leurs dimensions. Les animaux donnaient l’impression d’être en bonne santé et de
faire l’objet de soins attentifs.
Des accessoires de terrarium étaient également exposés à la table 7.
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TERRAEXPO FRAUENFELD
Table 8
A cet endroit, ce sont avant tout des araignées qui étaient présentées, ainsi que quelques geckos
léopards. Les geckos léopards (adultes) étaient placés dans des récipients en plastique mesurant
25 x 20 x 7 cm. Le fond était fait de sable; le contenu n’était visible qu’à travers le couvercle
transparent, sur lequel étaient collées les informations nécessaires concernant les animaux, selon
règlement. Il y avait de l’eau dans des coupelles; en sus d’un peu de feuillage artificiel, la partie
supérieure du couvercle collée servait de «toit» garantissant une protection visuelle minime. Les
animaux paraissaient en bonne santé et reposaient tranquilles dans le sable.
Table 9
Dans les petits récipients d’exposition, il n’y a pas de moyens de se
retirer.
10
Une diversité de reptiles guère visible
d’un coup d’œil.
Plusieurs éleveurs exposaient à cette table. Parmi les espèces montrées, il y avait d’abord un grand nombre d’arachnides (araignées mygalomorphes et tarentules, scorpions), d’insectes (blattes), et des lézards fouette-queue
(Uromastix sp.), gecko léopard, gecko à tête jaune, gecko
nocturne du Yucatan (Coleonyx elegans), Holaspis laevis/
guentheri, margouillat ou agame des colons (Agama),
Mochlus sundevalli (Mochlus sundevalli), python royal,
terrier de Dione (serpent des steppes), serpent des blés,
tortue bordée et tortue d’Hermann (Testudo marginata
resp. hermanni) ainsi que diverses grenouilles (arboricoles
et rainettes de White (Litoria cearulea, Ceratophrys).
La majeure partie de la surface de cette table était
occupée par un seul éleveur exposant de nombreuses espèces. Hormis des blattes, araignées, scorpions, il présentait essentiellement des petits du gecko poussière d’or et
de l’holaspis laevis dans des récipients en plastique de
10 x 10 x 7 cm, un agame des colons de 10 cm de long
dans un grand conteneur de 25 x 15 x 7 cm et, dans des
boîtes de 30 x 20 x 8 cm, séjournaient des pythons royaux,
des terriers de Dione; enfin, dans des boîtes de
40 x 30 x 15 cm, on trouvait d’autres variétés de couleurs
de pythons royaux.
Un conteneur de 40 x 25 x 10 cm abritait huit jeunes
tortues d’Hermann et tortues bordées (longueur de la carapace: environ 5 cm; soit au-dessous du règlement). Un
Mochlus sundevalli se trouvait dans une unité de détention de 10 x 10 x 7 cm, et d’autres pythons royaux ainsi
que des serpents des blés résidaient dans des baquets
recouverts, mesurant 60 x 40 x 15 cm (règlement tout
juste respecté). En outre, l’éleveur présentait divers insectes et amphibies. Un substrat répondant aux besoins
de l’espèce (sable, litière d’écorce) ou tout au moins un
morceau de papier ménage à titre de couche de fond était
à disposition de tous les animaux de cet exposant. Les
récipients étaient opaques sur le côté (sauf pour plusieurs
pythons royaux et un serpent des blés). A titre d’éclairage
étaient positionnées à intervalles réguliers des lampes,
au-dessus de la table. Pour plusieurs pythons royaux, un
serpent des blés et un agame des colons, toute possibilité de se retirer faisait défaut, et l’intérieur des récipients
était visible de toutes parts. Les inscriptions concernant
les animaux étaient insuffisantes (étiquettes manquantes
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TERRAEXPO FRAUENFELD
inscription illisible ou manquante, informations rudimentaires).
Roger Sutter & Petra Blattner exposaient des lézards fouette-queue (Uromstyx ornata). Il s’agissait
de quatre terrariums mesurant 25 x 10 x 10 cm, dans lesquels se retrouvaient respectivement un
lézard fouette-queue éclatant (Uromastyx ornata), puis de deux terrariums un peu plus spacieux
(25 x 20 x 10 cm), dans lesquels séjournaient respectivement deux lézards fouette-queue d’Oman
(Uromastyx thomasi). Ces animaux n’avaient aucun moyen de se retirer; s’agissant des lézards
fouette-queue d’Oman, les récipients ne remplissaient pas les exigences du règlement. L’un des
animaux était agité et ne cessait de grimper
contre les parois et le couvercle.
Chez www.kriechtiere.ch, des geckos léopards étaient proposés à la vente. Dans chacun
des 11 récipients en plastique (25 x 15 x7 cm),
il y avait un jeune gecko léopard sur un substrat
de sable. Pas de possibilité de se retirer pour
eux, et les informations concernant les animaux
étaient très restreintes.
Comme autres exposants à cette table, il y
avait un éleveur privé avec trois phelsumes (geckos diurnes), www.tinctorius.ch avec des grenouilles arboricoles (dendrobates) ainsi que
John Haymoz’ Swiss Tarantula Breed exposant
Lézards fouette-queue à la table 9.
diverses araignées-loups.
Table 10
Cette table était occupée par un éleveur de serpents (www.hw-reptilien.ch) qui exposait ses pythons
tapis de Darwin et pythons tapis de la jungle (Morelia spilota variegata resp. cheynei). A côté, un
terrarium en hauteur abritait des phyllies géantes (Phyllium giganteum). Par la volonté du propriétaire,
deux des insectes se tenaient hors du terrarium, soit sur celui-ci lui-même, soit sur un morceau de
bois appuyé au terrarium, de sorte que les visiteurs pouvaient les observer de tout près, ou même les
saisir.
Les 10 terrariums en tout, disposés en deux rangées, mesuraient chacun environ 50 x 30 x 30
centimètres. Ils ne contenaient plus que quatre
pythons tapis de Darwin et trois pythons tapis de
la jungle; le reste des animaux était déjà vendu.
Les animaux mesuraient environ 70–80 cm de
long, la taille des terrariums remplissait par
conséquent les exigences du règlement. Les terrariums étaient munis de lampes tubulaires et
d’une ventilation; du fait qu’ils ne pouvaient être
vus que partiellement, de face, ils proposaient
aux animaux suffisamment de moyens de se retirer. Ils étaient pourvus de litière, d’échelles en
bois pour une position surélevée, ainsi que d’un
peu de feuillage artificiel. Les animaux donnaient
l’impression d’être en bonne santé et de faire
Python tapis de HW-Reptilien.
l’objet de soins attentifs.
Table 11
A cette table, seuls des accessoires de terrarium étaient exposés.
Table 12
A cet endroit, l’éleveur P. Mäder de Terrafisch montrait diverses espèces de geckos, des varans de
Storr et diverses formes colorées de dendrobates. Il vendait des geckos diurnes à poussière d’or,
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TERRAEXPO FRAUENFELD
geckos nains (Lepidodactylus lugubris), geckos diurnes à courte tête (Phelsuma breviceps), geckos
diurnes à quatre ocelles, geckos néons (Phelsuma klemmeri), geckos diurnes à bandes noires (Phelsuma nigristriate), geckos diurnes lignés (Phelsuma lineata), geckos diurnes de Merten
(P. robertmertensi), geckos diurnes géants de Madagascar (P. grandis) ainsi que des geckos diurnes
de Standing (P. standingi). Les petites espèces de geckos ainsi que les dendrobates séjournaient dans
des boîtes (opaques, munies d’un couvercle en feuille transparente) mesurant environ 10 x 10 x 7 cm.
Deux récipients d’environ 20 x 15 x 7 cm contenaient chacun un varan de Storr. Huit autres
(15 x 10 x 7 cm) abritaient des geckos diurnes de Standing et des geckos diurnes géants de Madagascar. Il n’y avait pas de substrat pour les geckos, et les possibilités de se retirer faisaient pratiquement défaut. Les informations concernant les animaux étaient rudimentaires. Comme la majorité des
animaux exposés étaient encore jeunes ou étaient de petites espèces, ces petits récipients respectaient
à peine le règlement.
Conclusions et exigences de la PSA
Par rapport à l’exposition contrôlée en 2014 à Oberglatt (ZH), Terraexpo de cette année à Frauenfeld
(TG) a connu quelques améliorations. Par exemple, certains exposants se sont efforcés de protéger
quelque peu leurs animaux de la vue en recouvrant les contenants. Dans l’ensemble, il semble y avoir
eu moins de récipients transparents/visibles de toutes parts – mais du point de vue de la PSA, il serait
urgemment nécessaire de renoncer totalement à l’avenir à de tels conteneurs visibles de tous les
côtés, en particulier lorsque cette exigence figure explicitement dans le règlement.
Des inobservations de ce règlement – qui de toute façon est déjà minimaliste – ont été constatées
en outre dans certains contenants surpeuplés ou trop petits. La vente d’animaux capturés dans la
nature est un autre point critiquable. De l’avis de la PSA, on devrait logiquement renoncer à proposer
et à vendre ces bêtes pour des raisons de protection des espèces et des animaux. Si des individus
issus d’élevages d’espèces protégées (CITES I & II) sont proposés, l’organisateur doit garantir que la
vente est légale, autrement dit que le vendeur est en possession des papiers nécessaires (certificat
d’origine), que les acheteurs sont informés du statut de protection des animaux en question, et que
les papiers sont également remis aux acheteurs.
La PSA considère que les bourses aux reptiles devraient jouer un certain rôle d’exemple concernant
la protection des animaux et la détention conforme aux besoins de l’espèce – même si l’exposition
ne dure qu’un jour. Précisément parce qu’il y a risque d’achat spontané (et des contrôles systématiques de la détention d’animaux de compagnie chez des particuliers n’ont guère lieu), les exposants
devraient donner aux visiteurs et acquéreurs potentiels l’exemple d’une détention de reptiles la plus
conforme possible aux besoins de ces animaux – par exemple sous la forme de quelques terrariums
complets, aménagés comme il se doit – et, enfin, des informations adéquates. Les organisateurs et
les éleveurs présents à la bourse n’ont pas assumé cette responsabilité.
Comme il n’existe pas à ce jour en Suisse de règles généralement applicables aux bourses aux
animaux, la PSA exige de l’Office fédéral des denrées alimentaires et des affaires vétérinaires OSAV
d’élaborer pour ces expositions des règles garantissant le respect des animaux et applicables dans
tout le pays.
Les services vétérinaires cantonaux doivent par ailleurs être contraints de vérifier conséquemment
la détention des animaux dans les bourses et, en cas de violation des règles, d’intervenir pour la
protection des animaux.
Reste ouverte la question de la protection des animaux invertébrés exposés et négociés, par ex.
des mygales, dont la détention n’est pas réglée dans l’ordonnance sur la protection des animaux.
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[email protected] · www.protection-animaux.com
3/2016
PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA