Compte-rendu Pisciculture

Transcription

Compte-rendu Pisciculture
La Commission Environnement et Biologie avait proposé la visite d’une petite pisciculture
à Sanghen.
Notre hôte Monsieur Samuel BUTOR recevait le groupe à 10 h 30.
Les 10 participants venaient de 5 clubs différents (Auchel, Berck, Boulogne, Calais,
Douvrin)
Monsieur BUTOR, au centre, entouré de ses visiteurs –Photo Andrée LUGIEZ
La visite a commencé par l’observation d’alevins de 3 mois. M. BUTOR expliquait qu’il
achetait des œufs de truites arc en ciel uniquement, en novembre / décembre (au moment de la
reproduction, quand les truites ont 2 ans), pour ensuite les engraisser pendant 12 à 14 mois.
Alevins de 3 mois dans leur bassin abrité des prédateurs – Photo Sébastien HOZANNE
Les bassins étaient recouverts, non pas pour la lumière mais pour les nombreux prédateurs :
hérons, martins pêcheurs, merles, rats…Parfois même ces alevins s’attaquent les uns aux
autres… Mais c’est surtout les maladies (furonculose, maladie de la gueule rouge…) qui
portent le taux de mortalité à 10%. Il faut dire qu’une truite blessée est une truite qui fait
partie des 10% de perte.
Puis notre hôte nous emmenait à travers son parc et autour de ses 9 bassins recouverts de
filets (là encore pour préserver les truites des prédateurs que sont les oiseaux
Parc recouvert de filets
.
l’eau des bassins est continuellement renouvelée, .
pompée dans le ruisseau de Sanghen
Un long bassin regorgeait de truites plus grandes qui frétillaient à la surface de l’eau en
quête de nourriture.
Bassin d’engraissement des truites :
ça frétille
Photo Andrée LUGIEZ
Trois fois par jour, les poissons sont nourris aux granulés constitués de farine de poissons,
soja…principalement. Il ne faut pas oublier que les truites sont carnivores !...Comme pour le
flamand rose, c’est l’alimentation qui colore la chair en rose saumoné, et ce n’est pas le cas
des truites arc en ciel de cette pisciculture.
Quelques explications sur la nourriture
la calibreuse permet de séparer les truites
dans une aspiration d’eau et de les regrouper par taille
Ces truites calibrées, séparées sont dispatchées dans les divers bassins.
Un autre bassin, dans le fond du parc permettait aux truites de l’an dernier de grossir. (une
belle prise pour les parcours de pêcheurs !)
Quelques belles truites sous le jet d’apport d’eau continuellement renouvelé
Photo Sébastien HOZANNE
Donc M. BUTOR propose des grosses truites et des plus petites pour ensemencer les
parcours de pêche et les étangs (considérant qu’un pêcheur attrapera en moyenne 4 prises).
Les truites vivent grassement dans l’eau pure des bassins remplis d’eau de source du
ruisseau Sanghen. Aucun apport en oxygène n’est nécessaire. Toutefois, l’été, lorsque la
température de l’eau s’élève à plus de 14 °, il faut l’oxygéner pour éviter l’asphyxie des
poissons. Mais en général, la température de l’eau varie entre 10° et 14 °. Aucune pollution ou
presque!...Lorsque la pression atmosphérique diminue et annonce un orage, les truites le
ressentent et il faut les mettre à jeun. Ces poissons sont aussi très sensibles à la lumière : un
torche les éclairant la nuit les rende folles !...
Les bassins sont régulièrement nettoyés de leurs algues par des stagiaires et seront ainsi
réutilisés pour dispatcher les truites par taille afin de leur donner plus d’espace aussi.
Pêche à l’épuisette pour préparer la vente
Photo Sébastien HOZANNE
Photo Andrée LUGIEZ
En fait, le travail de M. BUTOR consiste à :
- surveiller la température et l’oxygénation de l’eau,
- vérifier la pression atmosphérique,
- ouvrir ou fermer les vannes d’arrivée d’eau courante
- alimenter les poissons,
- observer le comportement des truites pour éliminer celles qui sont malades, celles qui
ont subies des morsures ou blessures de prédateurs,
Truite mordue sans doute par un rat
Truite morte flottant à la surface
Photo Andrée LUGIEZ
-
trier et calibrer pour les regrouper dans les divers bassins,
nettoyer les bassins de leurs algues, les vidanger régulièrement,
transporter et livrer les commandes dans des cuves d’eau oxygénée pour ensemencer à
- la demande les étangs et parcours de pêche.
- commercialiser
- etc…
- un travail de tous les instants…
Une visite très sympathique et nous en remercions
vivement M. BUTOR, qui, avec gentillesse et patience a
répondu à toutes nos questions.
Après le moment de convivialité, chacun est reparti
avec son petit sac de truites fraichement pêchées.
Andrée LUGIEZ, FB1
"Un peu de classification : proposée par Jean Luc CAVELIER
Les truites appartiennent à la famille des salmonidés qui comprend, entre autres,
les saumons, les ombles, les ombres, les corégones* et les truites
En France on trouve La truite arc en ciel (en élevage et en lâcher pour les
concours de pêche). Très peu de reproduction à l’état sauvage.
Son nom est Oncorhynchus mykiss - aussi appelée Salmo gairdneri. C’est un
salmonidé originaire du sous-continent nord-américain où il est commun, mais se
trouvant également en Europe et en Amérique du Sud, où il a été introduit.
Cette espèce mesure une longueur maximale observée de 120 cm pour le mâle; un
poids maximum observé de 25 kg ; une longévité maximale observée de 11 ans.
On trouve en France à l’état sauvage la Truite Fario (Salmo trutta) .
Il existe plusieurs formes, variant selon l'environnement dans lequel elles vivent :
- La truite fario ou Salmo trutta fario, croissant en rivière,
- la truite de mer ou Salmo trutta trutta, pour les individus ayant migré en mer,
- la truite de lac ou Salmo trutta lacustris, pour les individus qui croissent dans
un lac.
D'une longueur allant de 25 à 100 cm chez l'adulte, elle possède un corps plus
élancé et fusiforme parfaitement adapté à une nage rapide.
C’est espèce est endémique à l’Atlantique nord, surtout Norvège. On la trouve
maintenant en Méditerranée, en Amérique nord et Sud suite à des importations pour
la pêche sportive. Elle en devient une espèce invasive .
Classement par genre et origine des salmonidés
genre Brachymystax Günther, 1866 (Asie et Russie)
genre Hucho Günther, 1866 -- dont le huchon (sorte de saumon sur les côtes
d’Eurasie)
genre Oncorhynchus Suckley, 1861 -- Saumons et truites du Pacifique ( à l’origine)
genre Salmo Linnaeus, 1758 -- Saumons de l'Atlantique et truites ("atlantiques")
genre Salvelinus Richardson, 1836 – Ombles ( dont l’omble chevalier) et plusieurs
truites
*Dans la sous famille des corégones on trouve dans les lacs alpestres : la féra au
Léman et le lavaret au Bourget.
Quelques liens :
Pour différencier la truite sauvage de la truite d’élevage :
http://esoxiste.com/ichtiologie-nature/ictyologie/differencier-une-truite-sauvage-dunetruite-delevage-deversee-pour-louverture/
http://lesamisdelatruite.com/identification.html
http://www.minutefacile.com/sports-loisirs/peche/9922-reconnaitre-une-truitesauvage/
Un très beau site de l’ADAPRA* pour en savoir plus sur les espèces
en pisciculture . http://www.adapra.org/Especes-aquatiques
*ADAPRA : Association pour le Développement de l'Aquaculture et de la Pêche en
Rhône-Alpes/