Causa Limena,Cuisine péruvienne, le Nord,Chupe de camarones
Transcription
Causa Limena,Cuisine péruvienne, le Nord,Chupe de camarones
Causa Limena Bonjour ! Aujourd’hui je vous fais voyager avec une autre spécialité péruvienne, la causa limena! Et oui je suis très salée en ce moment, je suis désolée pour ceux qui ont la dent sucrée J’ai goûté cette entrée là-bas et l’ai trouvée assez sympa. Quand ma grandeeee amie Béatrice m’a demandé d’amener un plat d’Amérique du Sud, j’ai failli dire « euh…au secours, y a rien que j’ai aimé ! (ou du moins qui soit transportable) ». Puis je me suis dit que c’était l’occasion de vous montrer cette spécialité, et la préparer à ma sauce La causa limena est un « sandwich » froid de pommes de terre garni d’un mélange de légumes (le plus souvent type macédoine) , de mayonnaise, et de viande (thon, poulet … ) . J’ai tout revisité à ma sauce, ne gardant que l’idée du « sandwich » de purée. A la place de petits pois/carottes/haricots verts, j’ai utilisé des poireaux ; j’ai remplacé la mayonnaise par du saint-morêt, et le thon par des œufs. J’ai bien aimé, surtout qu’on peut varier les garnitures à l’infini, et aussi le faire avec une purée de patate douce, ou d’un autre légume farineux. Cependant je ne suis pas super fan de pommes de terre froides, mais pour celles ou ceux qui apprécient les salades de pommes de terre, c’est une joli façon de la revisiter Je vous conseille de faire la garniture qui vous plait (pensez à ce que vous aimez bien manger avec les pommes de terre habituellement), j’ai bien aimé la mienne, mais je pense qu’avec macédoine / mayo ça doit être très bon. Le verdict? Mes copines ont adoré! Causa limena pour 5 personnes environ 5 pommes de terre moyennes, farineuses 3 CS d’huile (je me demande si on ne peut pas les remplacer par de la crème fraiche ?) 2 poireaux cuits à la vapeur 100g de saint morêt ½ échalote 4 œufs durs (ou 2 œufs durs et 1 petite boite de thon) Sel, poivre Facultatif : jus de citron, dans la purée normalement, ou dans la garniture. Moi je l’ai oublié mais ça peut effectivement apporter du peps! 1. Faites cuire vos pommes de terre lavées mais pas épluchées dans une casserole d’eau bouillante ou à la vapeur, jusqu’à ce que la pointe d’un couteau s’enfonce facilement 2. Faites bouillir une autre casserole d’eau et préparez vos œufs durs (10 minutes dans l’eau bouillante, moi je les laisse un petit peu moins car je les aime « humides »). Après ce temps, sortez les de l’eau sans vous brûler, et plongez les dans un bol d’eau froide pour stopper la cuisson et les refroidir plus vite. Lorsqu’ils sont facilement manipulables, écalez-les, puis coupez 3 des œufs en petits morceaux, en gardant le dernier pour la décoration 3. Préparez la garniture : mixez vos poireaux cuits à la vapeur, versez-les dans un bol et ajoutez la moitié d’une échalote émincée en petits dés, ainsi que les 100g de saint-morêt. Mélangez le tout, et une fois que c’est homogène, ajoutez les œufs durs hachés. Assaisonnez à votre goût : sel, poivre ; mais aussi si vous le souhaitez ciboulette, persil, mayonnaise, moutarde, autres épices, citron… 4. Une fois que les pommes de terre sont cuites, épluchezles, coupez-les en gros morceaux et réduisez-les en purée . Assaisonnez correctement, puis ajoutez les 3 CS d’huile neutre, jusqu’à obtenir un mélange homogène et assez lisse. 5. Pour dresser (vous pouvez le faire eu dernier moment), prenez un cercle de petit diamètre, disposez une première couche de purée que vous tasserez bien (pas trop épaisse pour que la purée ne l’emporte pas sur la garniture) , puis une couche de garniture, et une dernière couche de purée que vous tasserez à nouveau. Décorez comme vous le souhaitez, et servez le bien frais Remarque: moi j’ai préféré le lendemain Cuisine péruvienne, le Nord Voilà, une version de l’article publié dans WSI cuisine péruvienne (oui, je me sens comme une star sur la ) mais avec plus de photos, et surtout MES photos! Franchement, un coup de gueule pour le fait qu’ils te demandent 7 photos, et n’en publient aucune, les remplaçant par des photos sans âmes de restaurants 5 étoiles, qui ne représent pas du tout la réalité!! (et ne représentent même pas ce dont tu parles dans l’article)… Comme vous laissait entendre mon dernier article sur la cuisine équatorienne, c’est avec fébrilité que je franchissai la frontière péruvienne, rêvant d’horizons (ou de restaurants tout du moins) meilleurs. Dès le premier jour, je remarquai des différences : l’almuerzo équatorien s’était mué en « menu » du midi, et la merienda du soir en « cena ». Outre les noms, la composition aussi changeait : plusieurs plats disponibles, contre un choix unique en Equateur. On m’a dit que la cuisine péruvienne était une des plus variées au monde. Si au début j’ai bien rigolé (toujours autant de riz dans mon assiette ), c’est finalement très vrai. Chaque région, voire chaque ville, a son identité culinaire, sa spécialité, et je ne compte pas les fois où je me suis dit « olala, comment je vais faire rentrer tout ça dans un seul article ! » (oui je pense à vous tout le temps :p ). Eh bien je ne peux pas, je vais me contenter d’aborder la cuisine péruvienne du Nord, et le Sud sera pour une prochaine fois. Pour parler des généralités, les menus sont composés selon un schéma soupe – plat – boisson. Les soupes sont très variées et font la part belle aux ressources locales (différentes variétés de pommes de terre et de céréales, la plupart du temps inconnues pour moi). Les plats ont des noms typiques, plein de promesses…Mais ne désignent que des viandes cuites de différentes manières (grillées, rôties, panéees) et avec différents accompagnements (riz… ou riz ET frites… ). Je regrette toujours le manque de sauce ou d’épices qui différencieraient vraiment les plats. Les plus fréquents sont le chicharron (couenne de porc frite), le lomo saltado (sauté de viande avec des oignons et des frites), le churrasco (à ce que j’ai compris, joli nom pour dire « tranche de viande ») , la truite, les tallarines (nouilles chinoises), le poulet au four/frit… Et pour se désaltérer, il y a presque toujours un bon verre de chicha morada (boisson non alcoolisée à base de maïs violet – oui, ça existe). Niveau desserts, on retrouve d’énormes gâteaux composés de génoise, crème, meringue crue, recouverts de décorations comme s’ils étaient destinés à des mariages. On retrouve aussi des gelées dans des gobelets, du riz au lait, salades de fruits…Ah, et partout pour grignoter, des céréales soufflées multicolores. Maintenant, faisons le tour des spécialités de la cuisine péruvienne. Commençons par Trujillo. Ici, les rues sont inondées de magasins spécialisés dans une pâtisserie que je n’ai retrouvée nulle part ailleurs, le King kong, décliné sous toutes les formes. Il s’agit de couches de génoise intercalées de couches de dulce de leche et de confiture (ananas et/ou autres). Poursuivons vers Huaraz, au milieu de la cordillère des Andes. Là, j’ai pu goûter au premier plat qui m’a fait rêver : la pachamanca. Enfin un plat très typique, qu’on ne pourrait retrouver ailleurs, où je sentais toute l’âme du Pérou. Cuit dans la terre au moyen de pierres brûlantes, il est composé d’agneau, poulet, porc (d’autres viandes sont possibles), de diverses variétés de pommes de terre, de maïs, haricots plats, tamales, humitas…Oui tout ça juste pour moi ! (source: saveurperou.com) Côté pains, un choix énorme : pain de yema (pain au lait?), à la patate douce, pain coliza, pain tzitzi (à la graisse), pain de maïs, pain intégral, cuay de trigo (blé)… Le goût et la fraicheur dépendent beaucoup du lieu où on l’achète, et bizarrement ce sont au supermarché Métro que j’ai trouvé les meilleurs. Ce ne sont pas les meilleurs pains du monde (ni très typés, ni crousti-moelleux), mais ça occupe un bon moment le temps de tout tester (rires). Huaraz, c’est aussi beaucoup de plats au cochon d’inde, la découverte du mote, gros grain de maïs blanc farineux délicieux, et de nombreux autres légumineuses. Continuons notre chemin vers Catamarca, ville des crémeries. Un bâtiment sur deux en est une, où le dulce de leche, le fromage et les confiseries aux cacahuètes sont rois. Vous pouvez craquer sur les nombreuses pâtisseries à base de pâte feuilletée et dulce de leche, ou pour des « galettes » de chocolat (noir, à 100%, on se fait avoir une fois mais pas deux! :p ) Le pain ici est beaucoup plus une affaire de rue, et on retrouve des pains ronds et épais de trigo (blé), sucrés ou salés, avec ou sans graisse, ainsi que des pains creux comme des pitas, auxquels je prends vite goût. Enfonçons nous enfin dans la jungle, la vraie. Je ne parle pas de Tarapoto, mais de villes plus petites, pleines d’âme. La banane plantain reigne. Frite, écrasée, bouillie… Les rues animées fourmillent de stands vendant des brochettes, du poisson (essayez le bagre, le meilleur au monde) , de la cecina (viande de porc fumée), ou du chorizo, accompagnés de tacacho (boules de bananes plantains grillées écrasées mélangées à de la graisse de porc ou de l’huile), de yuca (manioc) ou d’arroz chaufa (sorte de riz cantonais). Il y a aussi les juanes, normalement constitués de poulet enrobé de riz épicé, puis cuits à la vapeur dans une feuille de bananier, parfois additionnés d’oeuf dur et d’olive. La plupart du temps, la quantité de poulet valait quand même un fou rire, et ça se résumait à du riz (ma foi très bon). Pour résumer, le Nord du Pérou c’est la mise en bouche. On saisit l’immensité des matières premières. Pommes de terre, tubercules, céréales, légumineuses, farines, maïs, sont déclinés en dizaines de variétés que nous ne voyons jamais en France. On saisit la fierté (il paraît qu’ils se moquent beaucoup de la cuisine équatorienne d’ailleurs), l’identité, l’âme de la gastronomie péruvienne. Mais c’est dans le Sud, berceau de la cuisine « novoandine », que la cuisine péruvienne prend tout son sens. Mais ça, ce sera une autre histoire… Chupe de camarones Coucou ! Avant de vous livrer cette recette de chupe de camarones, il faut que je vous dise : j’ai des amis formidables. Des amis qui m’ont énormément manqués quand j’étais en Amérique du Sud, des amis dont je suis fière, des amis qui m’ont encouragée lors de mon voyage, et m’ont accueillie comme une reine à mon retour. Je pensais déprimer en rentrant mais je me suis sentie tellement aimée… (un bon pour un massage, des repas, apéros, cadeaux, j’ai pas trop de chance moi ?? <3) Pour réunir plusieurs cuisiner, j’ai décidé de j’ai décidé de faire un pas été vraiment fan de amies et retrouver le plaisir de les inviter à manger. Et pour le fun, thème Amérique du Sud (bon, n’ayant la cuisine là-bas, je peux faire un repas là-dessus mais pas deux … ) Je vous livre en premier la recette de la chupe de camarones, typique du Pérou, que je n’ai jamais eu l’occasion de goûter là-bas (c’est-à-dire qu’il fallait être à proximité d’un restaurant le proposant ET ne pas être malade en même temps, condition jamais réunie ) et que je voulais absolument cuisiner en France. Je ne peux pas comparer avec la recette originale de la chupe de camarones, mais en tout cas moi j’ai adoré ! (et mes copines ont au moins bien fait semblant d’aimer aussi ) . Pourtant, j’ai un a priori à propos des soupes, je trouve ça chaud, difficilement original, et pas vraiment gastronomique…Eh bien celle-ci m’a bluffée, je la referai sans hésiter. Elle est douce, crémeuse, pleine de saveurs…Vraiment je vous conseille de tester J’ai pris la recette sur le blog 7 lieues , mais je l’ai adaptée à mon goût (comme enlever les tomates, car je n’aime pas trop les soupes aux tomates ; enlever le riz car j’en ai assez mangé pour les 10 ans à venir… Mais je vous le répète, cuisiner c’est adapter comme on aime!) . Chupe de camarones pour 4 personnes 500g de grosses crevettes crues (une quizaine) 1,5 L d’eau 1 CS de farine (ou maizena) 1 petit oignon 4 grosses gousses d’ail 1 CS d’origan Du piment en poudre (je n’avais pas de pâte de piment) 4 petites pommes de terre 150g de petits pois (pour moi, en conserve de qualité) 100g de maïs en grain 100g de saint-morêt 200 ml de lait condensé non sucré (je pense que de la crème fraiche liquide à 12% fonctionne aussi, je ne saisis pas trop la différence) 4 œufs Sel, poivre 1. Séparez les têtes des crevettes du reste du corps. Mélangez la cuillère à soupe de farine avec l’eau dans une casserole, plongez y les têtes de crevettes et portez à ébullition environ 5 minutes. (pendant ce temps, épluchez le corps des crevettes et réservez les au frigo). Passez le liquide au tamis pour ne récupérer 2. 3. 4. 5. 6. que le fumet, que vous mettrez de côté Emincez l’oignon et l’ail, puis faites les revenir dans de l’huile dans une sauteuse assez grande (il faut que la totalité de la recette rentre dedans) sur feu doux en remuant très souvent (ail cramé, recette gâchée !) jusqu’à ce que les oignons soient translucides. Assaisonnez. Ajoutez l’origan et le piment (à votre convenance) puis laissez mijoter encore un peu Versez votre fumet (il doit vous rester plus d’un litre) , puis ajoutez vos pommes de terre épluchées et coupées en morceaux. Couvrez et laissez mijoter jusqu’à ce que les pommes de terre soient cuites (mais pas trop non plus, juste qu’on puisse enfoncer la pointe d’un couteau dedans) Pendant ce temps, coupez comme vous le pouvez votre saint morêt en « dés » Sortez alors les pommes de terre du bouillon et disposez les dans de belles assiettes creuses. Versez dans le bouillon les petits pois, le maïs, les crevettes crues, les œufs battus et le saint-morêt. Ajustez l’assaisonnement (salez, poivrez), et lorsque les crevettes sont roses (à peines quelques minutes), ôtez la soupe du feu. 7. Hors du feu, ajoutez le lait condensé non sucré et mélangez, puis servez la soupe dans les assiettes, en essayant de répartir équitablement les différents ingrédients 8. Régalez-vous ! Chili con carne J’adore le chili con carne, qui peut se manger tiède en été, ou bien chaud quand les températures baissent. Ca fait partie des plats cultes , qui me réconfortent quand j’en prends une pleine assiete épicée, et qui revient souvent à ma table pour mon plaisir et celui des autres. Il y a autant de recettes de chili con carne que de personnes. On peut ajouter les épices que l’on souhaite, et je ne prétends pas du tout détenir le vrai (d’ailleurs je le fais souvent au pifomètre suivant l’inspiration du moment), juste celui que j’aime. Certains l’aiment liquide, comme une soupe, mais moi je le préfère assez épais. Comme tous les plats mijotés, il est encore meilleur réchauffé le lendemain. Alors faites vous du bien, offrez vous une petite assiette de soleil pour vous sauver de la grisaille (ou même en plein mois d’août, ça marche tout le temps de se faire du bien Pour 2 personnes il vous faudra ) 250g de bœuf hâché de bonne qualité 1 grosse CS origan 2 grosses CS cumin 1cc romarin 1 cc laurier 1 cc paprika Sel Une pincée de piment (au goût) Une boite de tomate concassées (400g) 1 oignon 3 gousses d’ail 1 gros poivron rouge Une boîte de haricots rouges (400g) 1. Emincez le poivron, l’oignon, et les faire revenir dans une cocotte avec de l’huile d’olive. 2. Une fois qu’ils sont dorés, ajoutez les 3 gousses d’ail écrasées, laissez revenir 2 minutes supplémentaires,puis ajoutez la viande hâchée. 3. Une fois que la viande hâchée est cuite, ajoutez les épices et herbes et remuez 5 minutes à feu moyen 4. Ajoutez les tomates, couvrez et laissez mijoter 30 min à feu doux 5. Enfin, ajoutez les haricots rouges (moi je ne mets que 300g) et la moitié du jus contenu dans la boîte, et laissez mijoter 10 min encore 6. Selon la consistance, vous pouvez prolonger la cuisson à découvert pour qu’un peu de jus s’évapore. Moi je l’aime pas trop liquide. 7. Laissez tiédir avant de déguster. Ce plat est bien meilleur le lendemain, réchauffé