paccia ii

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paccia ii
RÉALISATIONS DU PROGRAMME 2008-2013
PROGRAMME D’APPUI AU RENFORCEMENT
DES CAPACITÉS DE COMMERCE INTERNATIONAL
AU SERVICE DE L’AFRIQUE ( PACCIA II )
Images numériques de couverture
En haut, à gauche: © Bridget Coila
Autres : © ITC
2
PACCIA II
Le commerce régional
pour des bénéfices globaux
D
epuis son lancement officiel en 2008, PACCIA II est reconnu comme le programme phare de l’ITC sur
l’intégration régionale, le développement du commerce et la promotion des exportations en Afrique.
Le programme s’inscrit dans le cadre de la réponse globale aux défis de l’intégration régionale en Afrique
et est conforme à la vaste ambition du NEPAD, qui voit le secteur privé comme le moteur de la croissance
économique, celle-ci étant ancrée dans un commerce régional et inter-régional accru.
Dans le but de faciliter l’intégration régionale, la stratégie PACCIA II consistait à identifier les secteurs à
fort potentiel de croissance du commerce interrégional, à déterminer les écarts et à les réduire à travers
un développement institutionnel ciblé pour fournir des services à l’échelle de la région. Le programme
comportait également un soutien pour le renforcement du niveau de dialogue public-privé sur la politique
commerciale des communautés économiques régionales ( CER ).
Les principales réalisations de PACCIA II incluent des services de renforcement des capacités ciblés pour
les institutions partenaires régionales et nationales, afin d’améliorer la compétitivité des exportations, de
consolider les liens commerciaux et de faciliter les recettes des exportations des PME africaines dans les
secteurs à fort potentiel.
Financé par l’Agence canadienne de développement international ( ACDI ), le PACCIA II a été conjointement
mis en œuvre avec trois CER en Afrique : le Marché Commun de l’Afrique de l’Est et Australe ( COMESA ),
la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale ( CEEAC ) et la Communauté Économique
des États d’Afrique de l’Ouest ( CEDEAO ), en appui aux programmes d’intégration commerciale régionale.
RÉALISATIONS
DU PACCIA II
Le programme a atteint son objectif
de soutenir l’intégration régionale
en Afrique en obtenant des résultats
concrets dans quatre principaux
domaines :
1. Le développement de secteurs
pour accroître les exportations
2. Le renforcement institutionnel
pour la promotion du commerce
3. Le renforcement de la promotion
des intérêts du secteur privé
dans le cadre de l’intégration
régionale
4. Services de développement
des entreprises sensibles
à la dimension genre
– Le Programme ACCÈS !
42 Pays d’Afrique subsaharienne ( dont 30 PMA et PDSL )
ont bénéficié directement ou indirectement des interventions de PACCIA II.
3Filières à fort potentiel ( mangue, cuir et café ) ciblées
respectivement dans les régions de la CEDEAO, du
COMESA et de la CEEAC.
3 CER d’Afrique ont renforcé leurs structures de développement du commerce et leur direction.
9 IAC régionales ont été renforcées et engagées dans
l’appui au commerce régional et au dialogue politique.
186Experts africains du commerce ( 52 femmes ) ont acquis des compétences durables à travers la formation des formateurs, l’encadrement, l’apprentissage
en ligne.
3 157PME
et micro-producteurs ( 2 668 femmes ) ont
amélioré leurs capacités en matière d’exportation et
l’accès aux nouveaux marchés.
112 Documents techniques produits conjointement avec
les CER partenaires et les IAC.
119 Èvènements, ateliers de renforcement de capacités
et missions d’affaires dans 29 pays.
4 Plateformes en ligne ( ACCÈS !, portails Internet du RERINFOCOM de la CEAC, outils d’apprentissage en ligne
de l’étude de marché du COMESA et de la CEDEAO ).
Le commerce régional pour des bénéfices globaux
3
SOMMAIRE
Le commerce régional pour des bénéfices globaux3
DÉVELOPPEMENT DE SECTEURS POUR ACCROÎTRE LES EXPORTATIONS
 FILIÈRE MANGUE DE LA CEDEAO  FILIÈRE CUIR DU COMESA  FILIÈRE CAFÉ DE LA CEEAC RENFORCEMENT INSTITUTIONNEL DE LA PROMOTION DU COMMERCE
 INFORMATIONS SUR LE MARCHÉ ET ÉTUDE DE MARCHÉ : OUTILS ET MÉTHODES
 CONFORMITÉ AUX NORMES  SERVICES EN MATIÈRE DE DROIT COMMERCIAL 6
7
8
9
10
10
PROMOTION DES INTÉRÊTS DU SECTEUR PRIVÉ DANS LE CADRE DE L’INTÉGRATION RÉGIONALE
 COMESA 11
 LA CEDEAO 12
 LA CEEAC 13
SERVICES DE DÉVELOPPEMENT DES ENTREPRISES SENSIBLES
À LA DIMENSION GENRE – ACCÈS !
15
partenaRIAT
PACCIA II s’appuie sur des partenariats stratégiques avec les trois Communautés économiques régionales ( CER ):
Le Marché Commun de l’Afrique
de l’Est et Australe
( COMESA )
La Communauté Économique
des États d’Afrique de l’Ouest
( CEDEAO )
La Communauté Économique
des États de l’Afrique Centrale
( CEEAC )
PARRAINAGE
PACCIA II est financé par l’Agence canadienne
de développement international (ACDI)
4
PACCIA II
Développement de secteurs
pour accroître les exportations
P
ACCIA II a mis l’accent sur les filières offrant un
potentiel de croissance élevé pour l’Afrique, en
particulier le secteur agricole, principal domaine créateur d’emploi en Afrique et dans lequel les femmes sont
traditionnellement actives. Trois filières prioritaires ont été
identifiées conformément aux stratégies commerciales
régionales ( – la filière mangue pour la CEDEAO, le cuir
pour COMESA, – et le café pour la CEEAC ). Grâce à des
approches sectorielles régionales et aux services ciblés
offerts aux PME, les chaînes de valeurs de ces filières ont
été optimisées et de nouveaux marchés ont été atteints.
Les stratégies ont permis de réorienter la production
de l’industrie vers des produits à plus forte valeur ajoutée. Les services de développement de produits et de
marchés sectoriels ont préparé les PME à accéder aux
marchés régionaux et internationaux conformément au
cadre de la stratégie régionale de la filière.
Le commerce régional pour des bénéfices globaux
5
Mangues de l’Afrique de l’ouest exportées vers le marché européen.
FILIÈRE MANGUE DE LA CEDEAO
La stratégie régionale de la filière mangue a été mise
en œuvre au niveau national avec des activités de promotion conformément aux stratégies nationales. Les
PME ont approfondi leurs connaissances afin de mieux
respecter les normes internationales et améliorer leurs
méthodes de production, pour permettre la création de
partenariats industriels et opérationnels transfrontaliers,
de nouveaux contacts d’affaires au sein de leurs secteurs, avec les organismes de recherche ainsi que les
institutions d’appui au commerce locales qui offrent de
meilleurs services de soutien aux entreprises.
« Nous avons exporté 8 conteneurs, soit
plus de 172 tonnes de mangues. Ce chiffre
représente une augmentation de 50 % du
volume des exportations de l’entreprise »,
explique un entrepreneur de Côte d’Ivoire.
Source : Commentaires des partenaires et des bénéficiaires.
• Une stratégie régionale des exportations de la filière
mangue élaborée et diffusée sous la direction de la
CEDEAO ;
• Une analyse détaillée et des études de cas sur le
rôle des femmes dans la filière mangue ont été intégrées dans la stratégie régionale et approuvées par
l’ensemble des 15 États membres de la CEDEAO ;
• Une nouvelle collaboration entre la CEDEAO et
l’Entreprise brésilienne de recherche agricole
( EMBRAPA ) a profité aux entreprises du secteur ;
• 14 conseillers en promotion du commerce ont renforcé leurs compétences et leurs connaissances en
matière d’analyse de flux commerciaux, de réalisation d’enquêtes sur l’offre et la demande et d’organisation de rencontres acheteurs / vendeurs ;
• Les études sur la filière mangue au Ghana, en Côte
d’Ivoire, au Mali et au Nigeria sur l’environnement
législatif et les exigences en matière d’exportation
ont été menées et diffusées auprès des acteurs de
la filière dans la région de la CEDEAO.
6
PACCIA II
Entreprises de fabrication de cuir lors d’ateliers nationaux de diffusion et de visites d’entreprises, 2011.
FILIÈRE CUIR DU COMESA
Le PACCIA II a non seulement défendu la conception
d’une vision régionale commune pour développer et
optimiser la chaîne de valeurs de la filière cuir, mais il
a également fourni des services ciblés aux PME pour
les aider à atteindre de nouveaux marchés. Grâce au
lancement du Réseau d’information commerciale sur
le cuir sous le contrôle et l’administration de l’Institut
du cuir et des produits du cuir ( LLPI ), le programme
a contribué significativement à l’amélioration et à la
promotion de la filière cuir dans la région.
• Le LLPI a été renforcé et son utilité s’est accrue au
niveau national grâce à ses points focaux de liaison nationaux. Les spécialistes de l’information de
la filière cuir issus du secteur public et du secteur
privé ont bénéficié d’encadrement et de formation
en guise de suivi. Des services de conseil ciblés ont
contribué au lancement d’un portail d’information
commerciale qui permet d’identifier de nouveaux
marchés ;
• La stratégie régionale relative au cuir, en plus de
l’intervention nationale au Zimbabwe, a libéré le potentiel de la filière en adoptant une vision commune
du développement sectoriel à travers une approche
participative menée par COMESA, impliquant les 15
États membres ;
• Cette stratégie a permis aux PME de se préparer
pour les marchés régionaux et internationaux grâce à
une approche orientée par le marché. En participant
aux ateliers de diffusion, foires commerciales, visites
d’entreprises et rencontres acheteurs-vendeurs, les
entrepreneurs ont partagé leurs expériences, appris
auprès des acheteurs et des concurrents comment
développer leurs compétences et capacités en matière de fabrication, contribuant ainsi à la croissance
du marché ;
• Ainsi, les PME ont généré 5 millions de dollars américains en nouvelles commandes à l’exportation,
en plus des commandes en cours de négociation
de l’ordre de 4,3 millions de dollars américains
supplémentaires.
« La filière du cuir a un énorme potentiel
pour accroître sa contribution à l’économie
et devenir un moteur de développement
économique et social », déclare
un représentant du pays.
Selon un représentant du secteur privé :
« Grâce au processus participatif,
il se crée un sentiment d’appartenance
dans la mesure où les acteurs de la chaîne
de valeurs sentent qu’ils font vraiment
partie du processus ».
Sources : Commentaires des partenaires et des
bénéficiaires ; documents de la stratégie sectorielle.
Le commerce régional pour des bénéfices globaux
7
PACCIA II a promu l’importance du développement de la filière café.
FILIÈRE CAFÉ DE LA CEEAC
Le PACCIA II a soutenu le Secrétariat de la CEEAC dans
la promotion de la filière régionale du café en approfondissant les connaissances sur une approche sectorielle
du café à valeur ajoutée et à fort potentiel. Le café étant
le principal produit cultivé dans la région et impliquant
les femmes de manière significative, le PACCIA II a
attiré l’attention sur l’importance du développement du
secteur pour lequel la coopération régionale est nécessaire afin de tirer parti des avantages d’une stratégie
sectorielle harmonisée du café.
• La création d’un cadre de concertation régional a
encouragé l’échange d’expériences au sein de la
région et favorisé la collaboration régionale ;
• Les activités de développement de la filière café
ont porté sur l’amélioration du secteur agro-alimentaire dans lequel les femmes sont traditionnellement engagées ( production, récolte, transport et
commercialisation ) ;
« Si nous parlons de renforcement des
capacités, cet exercice est réellement
parfait », affirme un participant à un atelier
de formation.
Le programme de mentorat a permis
d’aider les régions à privilégier
les industries et les marchés de destination.
Pour la première fois, la CEEAC
a formellement identifié trois groupes
de produits pilotes pour la promotion
du commerce régional en Afrique centrale,
et le choix privilégié a été le café.
Sources : Enquête d’évaluation en ligne remplie
par les experts du commerce du COMESA, de la CEEAC
et de la CEDEAO ; commentaires des partenaires
et bénéficiaires
• Les PME ont approfondi leurs connaissances sur les
normes du marché, les bonnes pratiques et ont identifié de nouvelles opportunités commerciales et de
partenariats. Pour faciliter cette acquisition, le guide
café de la CEEAC a été élaboré et largement diffusé ;
• Les PME de la filière café du Burundi, du Cameroun
et du Gabon ont promu conjointement leurs produits
lors de la foire commerciale du secteur privé de la
CEEAC organisée à Yaoundé, au Cameroun.
8
PACCIA II
Renforcement institutionnel
de la promotion du commerce
COMESA, atelier de renforcement des capacités, 2010
L
es stratégies des filières régionales ont identifié les
défis dans les domaines de l’information et la diversification des marchés, la conformité aux normes et
la compréhension juridique. Le PACCIA II a abordé ces
lacunes en renforçant les capacités, en optimisant les
avantages des interventions sectorielles et a prolongé
leur viabilité. Le renforcement des institutions établies
et de leurs réseaux en formant les experts a joué un
rôle déterminant pour assurer des services de soutien
appropriés aux entreprises pour le développement des
PME et des filières.
« Nous utilisons les outils d’analyse
de marché pour soutenir les négociations
bilatérales de la Zambie ainsi que
les négociations avec SADC et COMESA
dans le cadre du processus tripartite »,
explique l’Agence zambienne
de développement.
INFORMATIONS SUR LE MARCHÉ
ET ÉTUDE DE MARCHÉ :
OUTILS ET MÉTHODES
Le PACCIA II a constitué et renforcé des groupes
d’experts africains qualifiés et certifiés qui offrent des
services de conseil aux PME à travers la formation, l’encadrement et l’enseignement en ligne sur l’information
commerciale et le droit, l’étude de marché, la stratégie
d’exportation, la création d’entreprises, les services
de représentation et de développement destinés aux
femmes entrepreneurs.
• RERINFOCOM, le tout premier réseau d’information
sur le commerce régional des États membres de la
CEEAC a été créé. Son portail Internet présente des
données clés pour les questions de développement
des affaires telles que les statistiques commerciales,
les règles commerciales, les profils des entreprises
et des marchés dans la région ;
• Le renforcement des capacités en matière d’étude
de marché et dans la conduite de l’évaluation du
potentiel des exportations de 92 personnes dans 76
institutions de 37 pays des trois régions ;
• 14 rapports de performances sur le commerce
national préparés dans certains pays membres de
COMESA par des experts qualifiés ;
• Une série de rapports sur les exportations produits
dans les filières à fort potentiel pour la région de la
CEDEAO ( la noix de cajou, la mangue, le riz, l’huile
de palme et les graines de sésame ).
Le commerce régional pour des bénéfices globaux
9
ACCÈS ! ateliers de formation des formateurs pour la CEDEAO, Dakar, Sénégal, juin 2010 et la CEEAC, Libreville, Gabon, juillet 2010
CONFORMITÉ AUX NORMES
Le PACCIA II a permis de sensibiliser et d’accroître la
compréhension des exigences liées aux normes internationales à vocation pratique grâce à sa couverture
sectorielle régionale.
• 8 PME de la filière café dans la région de la CEEAC
et de la filière mangue dans la région de la CEDEAO
ont approfondi leurs connaissances des normes
internationales et des marchés d’exportation au
cours de certaines visites d’entreprises et foires
commerciales ;
• 17 femmes d’affaires ont été formées sur les normes
de marché régionales et internationales et les exigences de la filière cuir ;
• 50 femmes issues des communautés rurales du
Kenya ont bénéficié d’un soutien ciblé pour améliorer leurs techniques de production, les adapter aux
normes du marché, utiliser des méthodes de production respectueuses de l’environnement et vendre
leurs produits sur le marché de la mode éthique ;
• Dans le cadre de la stratégie sectorielle de la
CEDEAO pour la mangue, les PME ont approfondi
leurs connaissances des normes internationales et
des méthodes de production à travers une série de
formations techniques.
SERVICES EN MATIÈRE
DE DROIT COMMERCIAL
Suite à l’intervention du PACCIA II, les PME et les institutions régionales de droit commercial ont saisi les
avantages et les implications des règles et règlementations commerciales régionales, en particulier en ce qui
concerne l’harmonisation du droit privé.
• La CEEAC et l’ITC ont noué des partenariats stratégiques sous les auspices du Secrétariat de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des
affaires ( OHADA ) avec la Chambre de Commerce
et d’Industrie ( CCIAMA ) du Tchad et la Chambre de
Commerce de Pointe Noire ( CCIAM ) au Congo, pour
faire connaître les règles commerciales ;
• Des manuels pratiques ont été produits avec la
contribution technique du Centre africain pour le
droit commercial et le développement ( CADEV ), y
compris des guides ODAHA spécifiques à chaque
pays, couvrant des sujets tels que la fiscalité des
entreprises, la création d’entreprises, les emprunts
et le règlement des différends ;
• Plus de 300 PME, des commerçants, des avocats et
des juristes ont participé à des ateliers de formation
sur mesure.
Un chef d’entreprise de Sarh relève que
« habituellement au Tchad, le commerce ne suit
pas le droit standard. De telles formations aident
les commerçants à comprendre leurs droits et à remplir
leurs devoirs ». Dès que les PME comprennent
leur environnement économique, elles deviennent plus
confiantes pour investir et développer leurs activités.
Sources : Rapports de l’ITC sur les ateliers menés au Tchad et au Congo ;
questionnaires d’évaluation remplis par les entreprises à la fin des ateliers.
10
PACCIA II
Promotion des intérêts du secteur privé
dans le cadre de l’intégration régionale
Forum des entreprises du COMESA, Lilongwe, Malawi, octobre 2011
C
omme toutes les régions de l’Afrique ont adopté
l’intégration régionale en tant que stratégie de
développement économique, le continent doit renforcer
l’appui du secteur privé pour se joindre aux efforts de
réformes des politiques commerciales et d’harmonisation, de libéralisation des échanges et de renforcement
de l’intégration régionale. Cette intervention consistait
à informer le secteur privé de la logique commerciale
et des avantages de l’intégration, à leur permettre de
faire face à la politique commerciale et aux mesures réglementaires complexes nécessaires pour développer
une chaîne de valeurs concurrentielle et faciliter le rôle
des associations d’entreprises dans l’élaboration et la
promotion des positions du secteur privé aux niveaux
régional et panafricain.
La création des réseaux d’appui au commerce autonomes et le renforcement des instances faîtières du
secteur privé régionales impliquant une interface active
pour le dialogue public-privé et les partenariats en faveur de l’intégration régionale.
COMESA
Le Conseil des affaires de COMESA ( CBC ) est un résultat important du renforcement du dialogue public-privé
dans le cadre du PACCIA II. Il a assuré l’opérationnalisation du CBC, la voix du secteur privé dans la région, en
tant que plateforme clé de promotion des intérêts des
entreprises et prestataire de services régionaux reconnu
associé au processus tripartite COMESA-EAC-SADC.
Le renforcement organisationnel du CBC impliquait
entre autres :
• 19 associations d’entreprises nationales et panafricaines et des PME sont devenues membres du CBC ;
• Les points focaux nationaux du CBC dotés de
connaissances et de compétences pour entreprendre une cartographie complète des IAC et créer
des partenariats commerciaux sur la base des outils
et de la méthodologie de l’ITC ;
• Le CBC a dirigé la formation d’un groupe de travail du secteur privé dans le processus tripartite
COMESA-EAC-SADC.
Le commerce régional pour des bénéfices globaux
11
Les représentants des organisations faîtières régionales ( ORAC ) et le directeur du commerce au Secrétariat de la CEEAC, Carlos Bonfim ( photo de droite ),
Douala, Cameroun, septembre 2011.
L’appui technique fourni au CBC comportait les éléments suivants :
• 3 comités consultatifs du CBC formés sur l’agriculture, l’industrie et les services afin d’élaborer les positions du secteur privé pour les organes formulant
les politiques de COMESA ;
• Des documents de prise de position régionale du
secteur privé ont été élaborés sur des questions hautement prioritaires ( comme la libéralisation des services financiers, les règles d’origine et les exigences
liées au visa ) et ces positions ont été préconisées
par le CBC auprès des CER ;
• Le CBC a formé un groupe de travail sur les barrières
non tarifaires ( BNT ) composé des instances faîtières
du secteur privé national, dans le but d’éliminer l’obligation de visa dans la région ;
• Le CBC a noué un partenariat avec AITEC Africa et
a formé des associations sectorielles pour soutenir
la libéralisation du secteur des services financiers.
« Grâce au CBC, nous travaillons avec
le secteur privé dans la région et
au niveau international pour identifier
et bénéficier des retombées en matière
de commerce et de partenariats entre
entreprises, et c’est un très grand succès »,
déclare le Secrétaire Général de COMESA,
Sindiso Ngwenya.
Sources : Bulletins d’informations électroniques
de COMESA ; rapports et documents du CBC,
site Internet du CBC www.comesabusinesscouncil.org ).
12
LA CEDEAO
Dans le cadre de la promotion des exportations et de
la compétitivité des entreprises dans le commerce
( EXPECT ), le Réseau d’experts pour l’entreprise et le
commerce de la CEDEAO ( REC-CEDEAO ) est devenu
un réseau crédible et reconnu en Afrique de l’Ouest
pour fournir un soutien en matière de commerce
aux institutions et entreprises de la région. Grâce à
la Plateforme des acteurs de l’exportation ( PAE ), le
groupe a fourni un forum de promotion des intérêts
des entreprises qui permet aux acteurs de s’approprier
les enjeux stratégiques en vue de les aborder. Ses 15
bureaux facilitent la circulation de l’information ainsi que
l’inclusion des différentes entités représentant divers
aspects du commerce.
À ce stade du développement, le REC-CEDEAO n’avait
pas les capacités institutionnelles suffisantes pour s’engager dans la promotion des intérêts des entreprises
durablement dans le cadre de la politique commerciale
sur une base horizontale. Par conséquent, la stratégie
consistait à élaborer une position commune sur les
aspects spécifiques des politiques commerciales se
rapportant à certains secteurs.
• Grâce au Réseau, les PME ont amélioré leurs
connaissances des normes internationales, des
méthodes de production et ont acquis une meilleure
compréhension des questions liées au commerce,
des politiques et des règles d’origine et ont contribué
à la conclusion de nouveaux contacts d’affaires au
sein des PME de l’industrie avec des organismes
de recherche, des institutions locales d’appui au
commerce et le secteur privé.
PACCIA II
Coordonnateur de la CBC au Forum de l’AGOA, juin 2011 ( photo en haut, à gauche ). Les représentants du Congo et du Gabon ( photo de gauche ) et le directeur
du commerce au Secrétariat de la CEEAC, Carlos Bonfim ( photo de droite ) lors de l’événement du lancement PACCIA II à Libreville, Gabon, juillet 2009.
Le ministre du Commerce et de
la Promotion du Secteur Privé
du Togo décrit le REC-CEDEAO comme
« un puissant outil pour l’intégration
économique de notre région. »
Sources : Rapports et documents de la CEDEAO ;
Rapport annuel 2011 de l’ITC ; articles de la presse
nationale du Togo.
• Le REC-CEDEAO et les acteurs du secteur privé
ont approuvé le plan d’action sur la facilitation des
échanges et la réduction des obstacles au sein de la
région. Ce plan d’action a identifié des recommandations spécifiques concernant l’utilisation des Points
focaux pour traiter les questions du commerce
transfrontalier et la transparence des politiques
commerciales et douanières.
LA CEEAC
L’engagement du secteur privé était non-existant dans
le plan de développement du commerce de la région.
Des mesures ont été prises pour lancer le processus
d’engagement du secteur privé dans le débat sur les
politiques publiques en créant trois instances faîtières
du secteur privé régionales, reconnues comme telles
par les décideurs politiques, et le renforcement des
capacités pour assurer la promotion des intérêts des
entreprises et contribuer au dialogue public-privé.
• La création d’un nouveau Forum du secteur privé en
Afrique centrale composée de 21 représentants des
chambres de commerce nationales, des employeurs
et des associations de femmes d’affaires qui constituent les organisations faîtières régionales de la
CEEAC ( ORAC ). Les représentants ont acquis les
compétences nécessaires pour assurer des services
de promotion des entreprises afin de représenter et
de promouvoir les intérêts du secteur privé dans la
politique commerciale ;
• La formulation de la première déclaration conjointe
régionale du secteur privé, « L’appel de Douala »,
regroupant les prises de positions du secteur privé,
adressée aux décideurs des États membres et pour
le renforcement de l’impact sur le développement
du secteur privé ;
• Ce programme a mis en place une structure innovante de promotion du développement du commerce ( TDP ) en plus des interventions de renforcement des capacités des Unités genre et secteur privé
de la CEEAC ;
• Le premier annuaire statistique 2011 et un rapport
spécial sur le potentiel des exportations intra-régionales ont été publiés et largement diffusés.
Le commerce régional pour des bénéfices globaux
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Services de développement des entreprises
sensibles à la dimension genre – ACCÈS !
Ateliers de formation des formateurs ACCÈS ! pour la CEDEAO, Dakar, Sénégal, juin 2010 et au siège de la CEEAC, Libreville, Gabon, juillet 2010.
A
CCÈS ! au commerce international pour les femmes
d’affaires africaines améliore les services de soutien aux entreprises appartenant à des femmes afin
d’accroître leur capacité à exporter avec succès sur les
marchés internationaux et régionaux. ACCÈS ! a aidé des
femmes à devenir des exportatrices prospères en fournissant une formation en gestion des exportations, des
conseils aux entreprises et du mentorat, des services de
développement de produits et l’accès aux marchés étrangers dans 19 pays bénéficiaires d’Afrique subsaharienne.
• Plus de 2 600 femmes formées à ACCÈS ! ont renforcé leur compétitivité en matière d’exportation,
ont trouvé de nouvelles opportunités d’affaires et
conclure des partenariats ;
• ACCÈS ! a aidé les femmes à réaliser leur potentiel
économique et a ainsi contribué à la réduction de la
pauvreté et à l’amélioration du niveau de vie ;
• Ainsi, 20 institutions commerciales nationales
d’Afrique offrent de la formation, du mentorat et des
conseils aux entreprises de manière autonome. La
propriété institutionnelle au niveau des pays s’est
avérée être efficace pour encourager les institutions
14
à faire de la promotion et à trouver des sources de
financement complémentaires pour réplication ;
• Plus de 70 experts / formateurs qualifiés en exportation fournissent leur expertise et leurs services de
conseil en suivant conjointement une approche de
« formation des formateurs » avec des aptitudes et
compétences intégrées au sein des régions pour
une meilleure durabilité.
Selon Joséphine, « ACCÈS ! offre une occasion
de formation remarquable. J’ai particulièrement
bénéficié des modules de formation sur l’emballage,
le contrôles de qualité et les Incoterms® 2010. Grâce
à ce programme, je suis maintenant mieux informée
sur mes droits, y compris dans mes rapports avec
les fonctionnaires des autres pays ». Et d’ajouter : «plus
que toute autre chose, le programme ACCÈS ! a mis
la valeur notre entreprise et lui donne une plus grande
visibilité, ce qui n’aurait pas été possible autrement !»
Sources : Un ACCÈS ! au succès à l’export : Témoignages
des fermmes d’affaires africaines, publication de l’ITC.
En partenariat avec :
Adresse postale : ITC, Unité de coordination
du programme PACCIA II,
Palais des Nations,
1211 Geneva 10, Switzerland
Téléphone :
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E-mail :[email protected]
Internet :
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