Partie Réseaux locaux et Interconnexion (1h30 environ) CORRIGE
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Partie Réseaux locaux et Interconnexion (1h30 environ) CORRIGE
Université Louis Pasteur Département d'Informatique juin 2003 Licence IUP GMI Epreuve de Réseaux Locaux et Applications Durée 3 heures, aucun document autorisé Rédiger les deux parties sur des feuilles séparées Partie Réseaux locaux et Interconnexion (1h30 environ) CORRIGE RESUME A On considère le réseau IP ci-dessous : L1 R2 L3 L2 R1 R3 R5 R4 L4 R6 L5 R7 L6 Les routeurs Ri utilisent le protocole OSPF. Chaque LAN Li peut comporter jusqu’à 30 machines, sauf L1 qui peut en comporter jusqu’à 60.Tous les liens ont un débit de 100Mb/s sauf le lien R3-R5 qui est à 10 Mb/s. 1) Donner un schéma d’adressage IP utilisant le réseau 192.168.100.0. Indiquer l’adresse de chaque réseau (LAN ou lien point à point) et son masque. Le nombre d’adresses d’un sous-réseau est toujours une puissance de 2, 2j . De plus si on se limite à des masques comportant 32-j « 1 » successifs, suivis de j « 0 », la plus petite adresse est toujours un multiple de 2j . On supposera que le terme machine de l’énoncé inclus les routeurs. Si ce n’était pas le cas on peut facilement voir que le réseau L1 nécessiterait 128 adresses et que l’on n’aurait pas assez d’adresses dans le réseau de classe C proposé. Donc L1 nécessite 64 adresses, les autres LAN 32 adresses, et les réseaux point à point 4 adresses. Cela donne par exemple : Réseau L1 L2 L3 L4 L5 L6 R2 – R4 R4 – R6 R6 – R7 R7 – R5 R5 – R3 Notation préfixe 192.168.100.0 /26 192.168.100.64/27 192.168.100.96/27 192.168.100.128/27 192.168.100.160/27 192.168.100.192/27 192.168.100.224/30 192.168.100.228/30 192.168.100.232/30 192.168.100.236/30 192.168.100.240/30 Masque 255.255.255.192 255.255.255.224 Idem Idem Idem Idem 255.255.255.252 Idem Idem Idem Idem 1ère adresse 192.168.100.0 192.168.100.64 192.168.100.96 192.168.100.128 192.168.100.160 192.168.100.192 192.168.100.224 192.168.100.228 192.168.100.232 192.168.100.236 192.168.100.240 Dernière adresse 192.168.100.63 192.168.100.95 192.168.100.127 192.168.100.159 192.168.100.191 192.168.100.223 192.168.100.227 192.168.100.231 192.168.100.235 192.168.100.239 192.168.100.243 On observe qu’il reste 12 adresses disponibles. La dernière adresse (dernière colonne) de chaque réseau est a priori réservée pour le broadcast dans le sous-réseau. On notera aussi que les tables de routage (question 3) devront contenir autant d’entrées que de sous-réseaux. 2) Donner la base d’état des liens de R7 et l’arbre construit par l’algorithme de Dijkstra en R7. On supposera que le coût d’un lien est 108/débit. Ici ne pas oublier que les liens sont des arêtes orientées, et qu’une liaison multipoint entre routeurs (comme L1) est un nœud de l’arbre. Les liens sont donc (nom, coût) Liens routeurs (R1-L1 , 1) , (R1-L2 , 1) , (R4-L3, 1) , (R6-L5 , 1) , (R7-L6 , 1) , (R5-L4 , 1) , (R2-R4 , 1) , (R4-R6 , 1) , (R6-R7 , 1) , (R7-R5 , 1) , (R5-R3 , 10) Liens réseau L1 L2 (L1-R1 , 0) , (L1-R2 , 0) , (L1-R3 , 0) R1 L’arbre construit en R7 est R2 L3 R3 R5 R4 L4 R6 L5 R7 L6 3) Donner la table de routage de chacun des routeurs. Comme il y a 11 sous-réseaux, la table a 11 lignes. Table de R7 destination L1 L2 L3 L4 L5 L6 R2 – R4 R4 – R6 R6 – R7 R7 – R5 R5 – R3 Prochain saut R6 idem Idem R5 R6 R7 R6 idem R7 idem R5 Interface R6-R7 idem Idem R7-R5 R6-R7 L6 R6-R7 idem R6-R7 R7 – R5 R7-R5 coût 4 5 3 2 2 1 3 2 1 1 11 Les autres tables sont analogues. A noter la dernière ligne. 4) Quels sont les paquets (adresse source et adresse destination) qui transitent par le lien R3-R5. La seule destination possible est une adresse dans le réseau R3-R5 lui-même, c’est à dire une des deux interfaces aux extrémités du lien point à point (appelons-les iR3 et iR5 ). De plus il faut que la source soit plus proche de l’autre extrémité du lien. Par exemple un paquet de R7 vers iR3 traversera le lien (comme indiqué dans la table ci-dessus). Par contre un paquet de R2 vers iR3 ne traversera pas le lien car routé par R3 . 5) Au temps t1, le lien R5-R7 est rompu. Décrire les échanges d’états des liens qui en résultent. Combien d’états des liens ont-ils changé pour R7 ? Les routeurs R5 et R7 envoient de proche en proche le changement de leur état des liens de type routeur (disparition du lien R5-R7 pour l’un et du lien R7-R5 pour l’autre). Ces changements font le tour en sens inverse du réseau. Deux états des liens ont donc changé dans la base de R7 . 6) Au temps t2, R7 a recalculé sa table de routage, et au temps t3, R6 a recalculé la sienne. On supposera que t2 < t3. Donner les nouvelles tables de R6 et R7. destination Prochain saut pour R6 Prochain saut pour R7 L1 R4 R6 L2 Idem idem L3 Idem Idem L4 Idem Idem L5 R6 Idem L6 R2 – R4 R4 – R6 R6 – R7 R7 – R5 R5 – R3 R7 Idem Idem R7 Inaccessible R4 R7 R6 Idem Idem inaccessible R6 7) Un flot de paquets circule de L5 à L4 entre les temps t0 (t0 < t1) et t4 (t4 > t3). Décrire le cheminement de ces paquets suivant le moment où ils arrivent en R6 ou R7. Avant la coupure (t1) les paquets circulent R6 , R7, R5. Entre t1 et t2, les paquets arrivent en R7 et sont perdus (icmp unreachable) Entre t2 et t3, les paquets arrivent en R7 et sont renvoyés en R6, qui risque de les renvoyer en R7, sa table n’étant pas à jour (bouclage). Après t3, les paquets partent par R4, R2, R3, R5. 8) On suppose que le délai entre le moment où un routeur apprend un nouvel état des liens (EL), et le moment où cet EL a été transmis aux voisins est au plus t. Par ailleurs on suppose que le calcul d’une nouvelle table de routage prend un temps au plus r. Lorsque une liaison est rompue dans le réseau, au bout de combien de temps les tables de routage sont-elles toutes à jour ? Illustrer votre calcul avec des exemples sur le réseau ci-dessus. Un routeur situé à n sauts d’un routeur détectant un changement de ses liens apprend le nouvel état en nt secondes. En général, il apprend un nouvel état par chaque extrémité du lien, donc en un temps max(n1, n2) t où n1, n2 sont les distances du routeur aux deux extrémités du lien. Dans l’exemple ci-dessus, R6 apprend le nouvel état de R7 en un temps t et le nouvel état de R5 en un temps 4 t. Sa base d’état des liens est donc stabilisée au bout de 4t et la nouvelle table de routage au bout de 4t + r . Pour R7 (et R5 ) ce temps est maximal et vaut 5t + r. B On considère un réseau composé de M machines et N sous-réseaux, et on envisage d’utiliser soit des ponts, soit des routeurs pour interconnecter les sous-réseaux. 1) Combien d’entrées comporte la table de propagation (TP) d’un pont ? Même question pour la table de routage (TR) si on utilise des routeurs. La table de Propagation contient au plus une entrée par machine active, donc au plus M. La table de Routage contient une entrée par sous réseau, donc N. A priori M >> N. 2) Quels sont les événements qui modifient TP, TR ? A priori quelle est la table qui change le plus souvent ? Les deux tables sont modifiées suite à des modifications de topologie (lien rompu, panne de machine, …). De plus TP est changée quand une nouvelle machine apparaît ou une ancienne disparaît. A priori, TP change donc plus souvent que TR. 3) Les chemin utilisés entre deux machines A et B sont-ils les mêmes dans les deux sens en pontage, en routage ? En pontage, les paquets empruntent l’arbre de recouvrement, le chemin est donc le même dans les deux sens (il y a un seul arbre). En routage, les chemins sont calculés séparément dans les deux sens et peuvent donc être différents. Avec OSPF, cela pourra être le cas si un :lien a un coût différent dans les deux sens, ou bien s’il existe deux routes différentes de même coût.