Anjou Eco N°28

Transcription

Anjou Eco N°28
www.maineetloire.cci.fr
Bimestriel - Janvier 2013 - 3 
Anjou Eco
N°
28
Magazine économique de la Chambre de Commerce et d ’ Industrie de Maine-et-Loire
Eclairage prospectif sur
les Productions
végétales
à l’horizon 2013
P.44
Alan Fustec
Le capital Immatériel
P.4
Achats durables, un
vert à moitié plein ?
P.40
Sommaire
Donner du sens
rise
pour une entrep
gagnante
04 Dixit
Nicole Bacharan
L’Amérique dans tous ses états
06 Ligne directe
13 Regard
Mathieu Tijou, Château de l’Eperonnière,
Rochefort-sur-Loire
14 Ligne directe
15 Regard
Olivier Perdrix et Arnaud Lièvre,
Sellerie Butet, Saumur
17 Ligne directe
19 Regard
Benjamin Cosse, L’Imagerie 3D,
Avrillé
L
’entreprise gagnante est celle qui
saura attirer les jeunes de la
Génération Y, celle du pourquoi. Mais
les collaborateurs plus anciens
devront les accompagner par le tutorat,
cette « arme de transmission massive ».
L’entreprise gagnante sera aussi celle qui
saura mixer les âges, les talents et les
comportements, comme dans une équipe
de rugby. L’air passe au travers du
« désordre créatif ». En quête de sens, ces
jeunes attendent que l’entreprise s’adapte
à leurs valeurs et non l’inverse. Il ne faut
pas les accuser d’une présomption d’ignorance, mais plutôt leur faire confiance.
Cette génération est une opportunité pour
nos entreprises. Elle a intégré à son quotidien la technologie, l’innovation, l’utilisation des réseaux sociaux. Elle est branchée sur le
futur et sur l’international. Même les points de frottement avec les
plus anciens peuvent devenir des leviers de performance. Les jeunes
peuvent aider à faire bouger les choses, à abandonner des méthodes
rigides et des habitudes, à travailler et à manager autrement. Plus
que jamais, les entreprises et les territoires doivent mettre de l’humain dans leurs valeurs et donner encore plus de sens à leurs
actions pour contribuer à la cohésion de leurs équipes.
Que cette nouvelle année voit de nombreuses rencontres entre ces
« digital natives » et les chefs d’entreprises. Comme l’écrivait Oscar
Wilde, « les jeunes sont toujours prêts à donner à leurs aînés le
bénéfice de leur inexpérience ».
Excellente année 2013 à toutes et à tous !
Franck Chartrain, La Forge de Style,
Saint Macaire-en-Mauges
22 Ligne directe
23 Regard
Cécile et Nicolas Bécam,
Maison Bécam, Angers
24 Ligne directe
25 Regard
Olivier Bonaly,
S.A.D.A.C. Cyranie, Maulévrier
26 Ligne directe
36 Enquête
Equilibre commercial : entre centre
de gravité et loi de l’attraction
40 Enquête
Les entreprises familiales,
des racines et des ailes
44 Enquête
Communicants, bavards...
les objets ont des choses à nous dire
48 Enquête
Visions contrastées
Pourquoi construire tant de
bâtiments résidentiels en Anjou ?
50 Enquête
Eric Groud
Président de la Chambre de
commerce et d’industrie
de Maine-et-Loire
Votre magazine en ligne www.anjoueco.fr
Anjou Eco, c’est le bimestriel de référence sur la vie des entreprises,
des territoires et de la CCI de Maine-et-Loire. C’est aussi le site Web
www.anjoueco.fr qui met en ligne le magazine, des actualités inédites
en provenance de la rédaction et des communiqués de presse.
C’est également le fil Twitter http://twitter.com/#!/AnjouEco
Retrouvez chaque mois l’actualité de la CCI de Maine-et-Loire
sur la newsletter numérique « EssenCCIel ».
www.maineetloire.cci.fr
21 Regard
Mobiles et tablettes
à l’assaut de nos portefeuilles
52 Réglementation
56 Découverte
Demain, y aura-t-il encore
des boules à neige ?
60Transactions
commerciales
62Internet
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
3
DIXIT
Anjou Eco : Qu ’ est-ce
que le capital
immatériel ?
La valeur nette
comptable d ’ une
entreprise n ’ est pas
l ’ exact reflet de sa
valeur réelle. Ce serait
sans tenir compte du
capital immatériel, sa
richesse cachée, de loin
la plus importante.
Comment le calculer ?
Alan Fustec intervenait
sur ce thème au
congrès national
Développement
durable des CCI
organisé fin octobre à
Angers. Il donne les
clés de cette approche
qui donne le meilleur
d ’ elle-même, combinée
à la RSE, et ouvre
différentes perspectives
au chef d ’ entreprise.
Alan Fustec
Docteur ingénieur agro ENSAR
Alan Fustec : L ’ approche traditionnelle pour mesurer la
valeur d ’ une entreprise en
vente est de retenir un multiple
de l ’ excédent brut d ’ exploitation. En Europe, c ’ est souvent
sept. Une autre méthode est
celle du capital immatériel. Elle
consiste à étudier les éléments
que l ’ entreprise possède et qui
participent à sa rentabilité.
Elle permet de mesurer leurs
qualités et leur valeur financière. Quatre actifs qualitatifs
sont intangibles : les collaborateurs, la structure (organisation, savoir-faire, marques…),
les clients et la demande, les
fournisseurs. Autant de constituants importants de l ’ entreprise dont le bilan ne parle
prise comprime ce gaz pour en
faire du cash. Pour déterminer
la valeur « hors bilan » du capital immatériel, on faut noter les
actifs. En B to B, il est bien que
le premier client ne pèse pas
trop lourd, que les autres soient
riches, connus… Un carnet de
commandes à 6 mois sera noté
15 sur 20. A un an, il méritera
20 sur 20.
On dénombre neuf classes
d ’ actifs :
- Le capital client de l ’ entreprise, fidèle, solvable, générateur de bonnes marges
- Le capital humain
- L ’ organisation : « geste collectif optimisé » : processus,
qualité, sécurité
- Son système d ’ information
(couverture métier, ergonomie). Cela apparaît un peu au
bilan avec les PC, les logiciel
« Elle consiste à étudier les éléments
que l ’ entreprise possède et qui
participent à sa rentabilité »
La RSE n ’ apparaît
pas…
Le capital immatériel est ce
que l ’ entreprise possède. La
Responsabilité Sociétale de
l ’ Entreprise est ce qu ’ elle fait.
Elle respecte les clients, les salariés, les fournisseurs, l ’ environnement, etc., sans oublier
de prendre en compte leurs
intérêts. Mais ces décisions
éthiques ne sont pas toujours
rentables. De prime abord, ce
sont deux notions bien distinctes. Mais capital immatériel
et RSE peuvent se combiner.
Les exemples ne manquent pas
de liens entre l ’ éco-conception et la valeur immatérielle.
Armor Lux, par exemple,
montre qu ’ on peut vendre plus
et mieux. La Haute Qualité
Environnementale permet
de réduire les dépenses…
Sans démarche RSE, on brûle
le gaz de l ’ entreprise. Dans une
approche financière classique,
le personnel est une charge.
En capital immatériel, c ’ est
une richesse. Licencier risque
de détruire de la valeur cachée
de l ’ entreprise et de mettre en
péril le capital immatériel qui
génère les profits futurs. Pour
sécuriser son processus de
développement à long terme,
l ’ entreprise doit piloter sa
Le capital Immatériel,
rentabilités
de
demain
pas. A l ’ inverse, il faut soustraire des comptes ce qui va à
l ’ encontre du profit : les collaborateurs incompétents, les
clients non solvables, les brevets tombés dans le domaine
public…
Alan Fustec, Docteur ingénieur agro ENSAR
Chef de projets chez Capgemini(1986-1989).
Directeur général, puis président du Directoire de Sys-Com (1990-2002)
Président fondateur (en 2002) de Goodwill-Management, cabinet spécialisé
dans la mesure du capital immatériel.
En 2011, chargé de la mise au point d’un référentiel de mesure du capital
immatériel par le Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie.
Fondateur et président de l’Observatoire de l’Immatériel, Enseignant à HEC,
Expert APM et membre de la Société française des neurosciences.
4 Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
4
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
Comment se calcule le
capital immatériel ?
Dernières publications
« Valoriser le capital immatériel de l’entreprise », 2006 (en
collaboration avec Bernard Marois)
« Votre informatique est-elle rentable? », 2004 (en
collaboration avec Bruno Ghenassia)
« L’ Entreprise Neuronale », 2001 (en collaboration avec
Jacques Fradin)
www.goodwill-management.com
www.maineetloire.cci.fr
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La valeur d ’ une entreprise,
c ’ est du solide (le matériel), du
liquide (le cash, les créances, les
stocks…) et du gaz, c ’ est-à-dire
ce capital immatériel, invisible
dans le bilan. Le chef d ’ entrewww.maineetloire.cci.fr
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- Son savoir (R&D, secrets de
fabrication, brevets..)
- Sa ou ses marques (notoriété,
réputation, singularité..)
- Ses fournisseurs et partenaires (leur nombre par produits stratégiques, la satisfaction du client, la fidélité
du banquier, de l ’ assureur…
Si ces partenaires ne sont
pas efficaces, l ’ entreprise va
connaître des difficultés)
- S on capital actionnaires.
Si ceux-ci sont patients,
connaissent bien le territoire,
cela vaut de l ’ or.
- Son capital naturel et sociétal
santé financière, mais aussi ses
actifs immatériels et sa politique RSE.
Que pèse le capital
immatériel dans
l ’ économie ?
En une décennie, les économies occidentales sont devenues massivement postindustrielles et immatérielles. En
France, lorsqu ’ on investit un
euro en matériel, on en investit
deux dans les logiciels, la formation, la recherche… Selon
une étude de la Banque mon-
diale, l ’ économie française
est faite à 86 % d ’ immatériel
(ni finances, ni matériel). La
valeur immatérielle des entreprises cotées est devenue nettement supérieure à leur valeur
comptable. Elle représente les
deux tiers de la valeur de celles
qui sont cotées à la Bourse de
New-York. Avec des niveaux
de capitalisation inférieurs
sur la place de Paris, les entreprises françaises ont encore
des progrès à réaliser pour bien
valoriser leurs actifs incorporels. PSA ne vaut même pas le
prix de ses usines. Si le capital
immatériel était bien pris en
compte, le CAC 40 devrait être
à 5 000.
Quelles applications
peut-en faire le
dirigeant ?
Outre l´évaluation financière,
cette approche offre au dirigeant un nouveau tableau de
bord stratégique qui permet
de surveiller des points clé de
la santé de l ’ entreprise : solidité des fournisseurs, adéquation des compétences et
des besoins… Si une entreprise perd 10 % de son stock,
elle s ’ inquiète. Mais elle peut
perdre 10 % de ses clients
sans s ’ en rendre compte si les
chiffres de croissance et de
rentabilité sont bons. A long
terme, c ’ est mauvais pour la
croissance.
Pour celui qui veut vendre son
entreprise, le capital immatériel donne des arguments
convaincants. Pour celui qui
veut l ’ acheter, il réduit les
risques. Si 20 % de la clientèle
de l ’ entreprise convoitée est
en mauvaise santé financière,
il est préférable qu ’ il renonce
ou qu ’ il négocie à moins cher.
Pour la banque cet instrument
permet de réduire le risque
de défaillance de crédit à long
terme. Pour l ’ assureur de
mieux évaluer ses risques.
Pour sécuriser son processus de développement à long
terme, l ’ entreprise doit piloter
sa santé financière, mais aussi
ses actifs immatériels et sa
politique RSE.
Propos recueillis
par Alain Ratour
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
5
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013 5
ligne directe
Echos
L’IUT investit en
Génie Electrique et
Informatique Industrielle
Le département GE2I de l’IUT
d’Angers, à Belle-Beille forme
les étudiants aux compétences
techniques et aux savoir-faire
permettant de concevoir, développer, mettre en œuvre et maintenir
des systèmes électroniques, des
automatismes et des réseaux. A la
rentrée 2014, il sera abrité dans
un bâtiment neuf de 500 m² de
surface utile. Celle-ci sera répartie en zones de travaux pratiques
d’automatisme, d’électrotechnique,
d’infonumérique, de réseaux et de
physique. Dans le même temps,
le bâtiment C actuellement utilisé
par GE2I aura été structuré. Il
sera utilisé comme salles de
classe pour les départements
GEA (gestion des entreprises
et des administrations) et TC
(technique de commercialisation).
Des espaces de vie étudiante y
seront créés.
Matinées Découvertes
Métiers 2013
Durant les quatre premiers mois de
l’année, les jeunes peuvent venir
découvrir les différents métiers
préparés par le CFA de la CCI dans
ses établissements d’Angers, Cholet
et Saumur. Autant de filières où les
débouchés restent nombreux : vente,
logistique, coiffure, mécanique
automobile, énergétique-chauffage,
hôtellerie-restauration, bijouterie,
menuiserie, maçonnerie, peinture.
CONTACTS :
Angers : 02 41 20 53 48
Cholet : 02 41 49 57 19
Saumur : 02 41 83 53 87
Olympiades des métiers :
quatre médailles pour le CFA
Formation
Observatoire
Perspectives
Compétences
La CCI de Maine-et-Loire
va lancer un Observatoire
Perspectives et Compétences sur
le département. Les résultats de
cette étude permettront de mieux
connaître les modes d’intégration de la dimension ressources
humaines dans les entreprises, en
termes de compétences internes,
d’outils de gestion des compétences, d’organisation des ressources humaines, de formation et
de recrutement. Cet Observatoire
va renforcer la capacité de la CCI,
en collaboration avec ses partenaires, à adapter ses actions au
plus près des besoins et des préoccupations des entreprises. Ainsi,
500 entreprises du département
seront interrogées très prochainement sur ce sujet.
CONTACT
Lorissa Burlot
02 41 20 53 32
[email protected]
Nouvelle formation CCI en
méthodes et exploitation
logistique
Après le Bac Pro Logistique (et
avec le projet d ’ un futur Master
avec l ’ ESSCA), la CCI poursuit
la construction d ’ une filière de
formation dans ce domaine.
Elle a ouvert à la rentrée un titre
professionnel de niveau Bac +2
Technicien(ne)
Supérieur(e)
en Méthodes et Exploitation
Logistique (TSMEL). Cette
formation par alternance dure
deux ans, soit 15 semaines par
an à l ’ Espace de Formation du
Saumurois et le reste du temps
en entreprise. Ce futur professionnel sera responsable des
équipes qu ’ il pilote et garant du
respect des dispositions réglementaires et contractuelles sur
son site. Il préparera et conduira les évolutions de ce dernier.
Interlocuteur des partenaires,
il élaborera les solutions aux
demandes des clients et des
donneurs d ’ ordres, en anglais
si nécessaire. La mobilité géographique nationale et internationale peut être importante.
Les diplômés seront assistants
logistiques, gestionnaires de
stocks, chefs de plate-forme,
responsables réception, stockage, expédition, d ’ entrepôt.
CONTACT
Patrice Baumier
02 41 83 53 58
[email protected].
Formation continue Action Co :
sept stages nouveaux
Quatre apprentis ou anciens apprentis
du CFA de la CCI participaient aux 42es
Finales Nationales des Olympiades
des Métiers, du 21 au 24 novembre
à Clermont-Ferrand. Antoine Landais,
ancien apprenti en BP énergétique
d’Eurespace Formation, décroche le
bronze dans la catégorie Plomberie.
Même récompense pour Edouard
Chupin (BTS CRSA - Conception et
réalisations des systèmes automatiques, Eurespace Formation) dans
la catégorie Contrôle Industriel. Les
deux autres lauréats sont issus de
l’Institut de Bijouterie de Saumur.
Alexandre Gavand qui prépare un
BMA du bijou par apprentissage, a
remporté une médaille d’or. Mélanie
Colin a reçu l’argent. Avec les autres
vainqueurs, ils composeront l’Équipe
de France des Métiers. Celle-ci défendra nos couleurs lors de la compétition internationale du 2 au 7 juillet
2013 à Leipzig.
6 Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
« Nous répondons à l’ensemble des besoins de formation continue dans le
domaine du marketing et du
web marketing. Les compétences à renforcer sont dans le
backoffice (les assistantes
commerciales), le frontoffice
(les commerciaux de terrain)
et les managers ». Le catalogue
formation continue de la CCI
de Maine-et-Loire vient de s’enrichir de plusieurs nouveautés.
Cinq stages viennent renforcer
le savoir-faire du commerçant
qui doit aménager son magasin. Ils concernent les principes
du merchandising, l’implantation d’une vitrine, la création d’ambiances, l’organisation de l’espace de vente et le
design de l’espace professionnel. Deux autres stages sont
consacrés à la construction du
mix marketing pour préparer son action de vente. L’offre
Marketing-Web
marketing
de la CCI comptait déjà cinq
stages de l’offre RI² qui concernent les sites web marchands,
les réseaux sociaux et l’évaluation de la e-reputation.
CONTACT
Emeline Imbert
02 41 20 54 42
[email protected]
www.maineetloire.cci.fr
ligne directe
Echos
Développement de la
promotion chez la SIMA
Aménagement Urbanisme commercial
Ecologie urbaine : dans la ville durable,
briquetage ne doit pas signifier bétonnage
La SIMA (Société immobilière
d’aménagement, Cholet) développe son activité de promotion.
Il s’agit de la relance d’une orientation voulue par son dirigeant,
Dominique Maurice. L’activité
dominante depuis 16 ans était
la mise à disposition de terrains
libres de constructeur. SIMA
termine actuellement la ZAC de
La Chapelière à La Séguinière qui
comptera plus de 230 maisons.
Elle achève une autre opération au
cœur de Chemillé, Le Hameau des
Planches, de 14 grandes parcelles.
SIMA réalise un chiffre d’affaires
de 2 millions d’euros HT. www.leger-amenagement.com
Le CAUE 49 (Conseil d ’ architecture, d ‘urbanisme et de
l ’ environnement) va co-organiser « Le printemps de l ’ architecture » sur le thème « Densité
urbaine et densité végétale ».
Un bel exemple est la ZAC du
plateau de la Mayenne à Angers
où l ’ on commence à voir les
lanières vertes. « Si l ’ écologie
urbaine ne s ’ est pas encore épanouie dans les nouveaux quartiers, l ’ évolution est absolue
dans la pensée et dans l ’ action
des élus des collectivités,
Parc-expo de Saumur :
livraison fin février
2013
Ligne Grande Vitesse Bretagne-Pays de la
Loire : comment accéder aux marchés
L’espace d’exposition de Saumur
devrait être opérationnel fin février
sur le site du Breil à l’entrée nord
de la ville. 1,3 million d’euros ont été
investis dans cette structure modulaire en semi-rigide de 2 400 m² (40
x 60 m) sur une plateforme de 2 ha.
L’équipement pourra accueillir 2 500
personnes et le parking au moins 420
véhicules. Première manifestation : le
salon du CIDES, le 12 mars, puis le
salon de l’habitat organisé par la
société saumuroise LEO du 15 au 18
mars et les Rencontres de l’emploi et
de la formation le 15 mars. Le projet
de parc-expo est porté par la SEM
Saumur Events, créée en juillet 2012
et présidée par Albert Rodriguez.
La LGV Bretagne-Pays de la
Loire, est un futur prolongement de la branche ouest de la
LGV Atlantique vers Rennes et
Nantes. D’une longueur de 214
km de lignes nouvelles, il doit
améliorer l’accessibilité du Grand
Ouest. Réseau Ferré de France a
choisi le groupe Eiffage pour son
financement, sa conception, sa
construction et sa maintenance.
constate Bruno Letellier, directeur du CAUE49. Jusqu ’ à une
période récente, la démarche
d ’ amélioration de l ’ urbanisme
était strictement quantitative.
Désormais, elle est guidée par
des préoccupations durables ».
Pour preuve le concours
« Habiter autrement pour un
urbanisme durable » du Conseil
général auquel le CAUE 49 participe. Évidemment les promesses vertueuses du Grenelle
de l ’ environnement ont été
affectées par la dureté des
Il s’agit d’un des plus grands projets ferroviaires européens en
cours avec 3,3 milliards d’investissement et 5 ans de travaux. Le
contrat de partenariat publicprivé entre RFF et Eiffage Rail
Express a été signé le 28 juillet
2011 pour une durée de 25 ans.
Le projet LGV Bretagne - Pays
de la Loire offre des opportunités
pour les entreprises de se développer sur le secteur ferroviaire.
Les Fédérations Régionales
des Travaux Publics, pour les
métiers qui les concernent, et les
CCI de Bretagne et des Pays de la
Loire, pour les autres domaines
d’activités industriels et de services, souhaitent favoriser l’ac-
temps économiques et les
engagements un peu revus à
la baisse. « Cependant, l ’ évolution culturelle sur le sujet est
profonde et non pas conjoncturelle, ni opportuniste, rassure
l ’ urbaniste. « Les élus anticipent la demande sociale en luttant contre l ’ étalement urbain.
Parfois même ils agissent en
contrepoids d ’ une demande
centrée sur l ’ habitat individuel ».
www.caue49.com
cès des marchés aux entreprises
des deux régions. Ci-dessous les
contacts directs des entreprises
avec le constructeur.
Communication :
pour contacter le constructeur
www.ere-lgv-bpl.com/cms/
accueil/contact
Pour se faire référencer en tant
que fournisseur potentiel :
www.ere-lgv-bpl.com/cms/
page2323.html
Pour consulter la liste des appels
d’offres en cours et à venir :
www.ere-lgv-bpl.com/cms/
accueil/espace-fournisseurs/
appels-offres
www.lgv-bpl.org
PUB
8 Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
Saumur :
MIN d’Angers : l’entreposage et la zone Ecoparc
la pépinière d’entreprise aussi devient Saumur
Rive Droite
Commerce et grande distribution
www.maineetloire.cci.fr
Le Marché d ’ Intérêt National....
Une version angevine des
Halles « ventre de Paris » sur
51 000 m² ? Cette idée préconçue s ’ appuie sur le marché de
gros alimentaire prépondérant dans les 70 entreprises et
les 650 emplois du site. Mais la
distribution de fruits, légumes,
viandes, marée et alimentation
générale ne doit pas occulter ses
deux autres visages. « Nous disposons en permanence d ’ environ 5 000 m² d ’ entreposage. Ce
type de prestations est recherché par des entreprises pour une
durée plus ou moins longue. Très
récemment, nous avons accueilli
Cegelec qui stockait des illuminations de Noël, illustre Jacques
Mary, directeur du MIN. Nous
offrons la proximité du centreville, du magasin, des clients...
et la sécurité par le gardiennage
24X24 h ». Le Marché d ’ Intérêt
National est l ’ un des deux de
France à proposer du froid positif, 30 000 m² répartis sur une
trentaine de chambres. « L ’ agroalimentaire est intéressé, mais
aussi les pépiniéristes, les semenciers, les viticulteurs, les arboriculteurs. Comme toute notre
capacité de stockage, cet équipement se révèle précieux en
cas d ’ incident. En août, nous
avons stocké ponctuellement
des œufs lorsqu ’ un incendie a
arrêté la production chez Igreca
à Seiches-sur-le-Loir ». Les locations de surfaces sont sur mesure
(avec ou sans quais de déchargement....) et peuvent s ’ accompagner de prestations en personnel.
Le MIN sait aussi être une pépinière de jeunes entreprises qui
y grandiront comme l ’ ont fait
Anjou Pâtes fraîches, Prophar
ou Anjou Acheminement. Il
peut même accompagner leur
développement en procédant à
des aménagements. En fait, le
MIN fonctionne comme un village d ’ entreprises avec ses prestataires au service des locataires
ou de leurs clients, à l ’ image des
deux restaurants « ouverts à tout
public ».
www.sominval.fr
L ’ association Saumur Rive
Droite veut dynamiser et valoriser la zone Ecoparc située à SaintLambert-des-Levées. « Nous
fédérons tous ses acteurs par la
mise en commun de moyens
et la création d ’ une synergie de
communication, explique sa présidente, Carine Goujard, directrice générale de Bricomarché.
Il s ’ agit aussi d ’ offrir un lieu
d ’ échange à toutes les entreprises membres ». Le nouveau
nom fait référence à la position
géographique de la zone au nord
de la Loire. La nouvelle identité
visuelle adopte des coloris et une
typographie résolument actuels.
L ’ association compte près de 40
partenaires dans des secteurs
divers qui vont de l ’ habillement
à l ’ automobile en passant par la
décoration ou l ’ alimentation.
Comme l’explique Bruno Poncet,
l’un des deux fondateurs de l’enseigne : « Chaque semaine, nous
www.maineetloire.cci.fr
recevrons un nouvel arrivage de
produits de marques, liés à différents univers (petit électroménager, accessoires de cuisine)
vendus à des prix de 20 à 70%
moins chers que dans le commerce traditionnel. Pour nous
accompagner dans cette aventure, nous avons créé 3 emplois
afin d’animer le magasin pendant toute la durée de la vente».
Pour alimenter les magasins
éphémères Edouard de Jandin
et Bruno Poncet négocient des
contrats avec de grands fabricants, des grossistes et des distributeurs cherchant à écouler
Nouvelle carte
pour commerçants
sédentaires
Les cartes permettant l’exercice d’une
« activité commerciale ambulante »
sont délivrées pour 4 ans par le
Centre de Formalités des Entreprises
des CCI pour les activités exercées
sur la voie publique, les halles et les
marchés. Cette carte est réservée aux
commerçants, aux auto-entrepreneurs,
aux personnes sans domicile fixe exerçant une activité commerciale. Les
conjoints ou pacsés collaborateurs,
les fondés de pouvoir n’ont plus de
carte à leur nom. Ils doivent fournir, au
placier, la copie de la carte du titulaire
(certifiée conforme à l’original par
celui-ci), un document établissant le
lien avec le titulaire de la carte ainsi
que leur pièce d’identité. Les cartes
3 volets délivrées auparavant par
les Préfectures ne sont plus valables
depuis mars 2012.
CONTACTS CFE CCI :
Angers : 02 41 20 54 10
Cholet : 02 41 49 57 36
Saumur : 02 41 83 53 50 Dynamique commerciale
à la ComCom du canton
de Segré
La Communauté de communes du
Canton de Segré s’inquiète de la dynamique commerciale du centre-ville.
Elle se pose la question de son devenir
à l’horizon 2030. Elle a engagé une
étude avec la CCI de Maine-et-Loire qui
débouchera sur un plan d’actions. Une
seconde étude sera menée en parallèle sur la desserte en commerces et
services de proximité sur le canton.
Elle permettra de proposer une organisation territoriale répondant aux
besoins de la population sur le moyen
et le long terme.
CONTACT : Jihane Lassoued
02 41 20 54 97
[email protected]
Diagnostics marchés
dans les Mauges
Un commerce éphémère parti pour durer
Poursuivant son développement exponentiel, la première
enseigne de magasins éphémères, Chronostock, créée en
2008, a ouvert son 249ème point
de vente (*) à Angers en septembre dernier. Comme tout
magasin éphémère (en anglais
« pop up store »), sa durée d’existence se limite à quelques mois,
le temps de créer un « happening » autour d’offres inédites.
Le magasin angevin fermera ses
portes le 2 février 2013.
Echos
leurs invendus ou les produits
dont le packaging est amené à
changer. A ce jour, 130 villes (*)
ont été conquises par le concept.
« Nous prévoyons l’ouverture de
plus de 120 magasins éphémères
en 2012 », précise Edouard de
Jandin, qui vise prioritairement
les agglomérations de plus de
150 000 habitants, sans négliger pour autant celles qui abritent plus de 50 000 habitants. En
2011, le C.A s’est établi à plus de
10 millions € et devrait doubler
en 2012.
La CCI de Maine-et-Loire étudie
les
marchés
hebdomadaires
de
Beaupréau,
Saint-PierreMontlimart, Montrevault, Chemillé,
La Pommeraye et Saint-Macaireen-Mauges. Objectif : renforcer
leur attractivité commerciale. Cette
étude mobilise les municipalités
et les commerçants, sédentaires et
non-sédentaires. Elle devra aboutir
à des aménagements qui satisferont
le plus grand nombre. L’étude est
menée dans le cadre de l’Opération
de Restructuration de l’Artisanat et
du Commerce du Pays des Mauges.
CONTACT : Antoine Merlet
02 41 49 10 19
[email protected]
(*) France-Belgique
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
9
Avec la taxe d’apprentissage
Développement industriel
donnons leur
des ailes
Saint-Laurent-du-Mottay :
Socap bétonne ses compétences
SOCAP est spécialisée depuis
près de 40 ans dans la fabrication d’éléments préfabriqués en
béton haut de gamme. Les murs
antibruit qui imitent l’ardoise
le long de l’A87 et les pièces en
béton blanc sur le pont du tramway à Angers sont deux de ses
dernières réalisations de SaintLaurent-du-Mottay. Ce fabricant
d’éléments préfabriqués en béton
décroche d’importants marchés
malgré la crise. La raison de cette
Votre CCI met ses compétences à votre disposition pour
vous simplifier la taxe d’apprentissage. Notre service vous
garantit la fiabilité de votre déclaration et le respect de
vos choix d’affectation.
La part non affectée est répartie, par les chefs d’entreprises
représentant vos intérêts, sur les formations les plus
porteuses d’avenir pour votre territoire.
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bonne santé réside sans doute
dans sa capacité à s’adapter aux
demandes pointues des clients.
L’entreprise fabrique les pièces
les plus nobles des bâtiments
(escaliers, balcons, corniches…),
mais réalise aussi des projets de
génie civil, du mobilier urbain
et des piscines. « Socap maîtrise
l’ensemble des techniques, souligne Dominique Touchard, qui
a repris l’entreprise en février
2010. C’est un atout apprécié par
Brut de Bois : un nouvel élan
Faites votre déclaration en ligne sur le site internet : www.maineetloire.cci.fr
www.voeux-cci-maineetloire-2013.fr
Reprise en septembre 2011, la
fabrique de meubles et panneaux massifs Brut de Bois à
La Jubaudière (17 salariés 1,5 M€ de CA) poursuit son
développement dans le monde
de l ’ agencement. « Ce secteur
représente 40% de l ’ activité du
groupe également spécialisé
dans la fabrication de
meubles, de panneaux
massifs, de parquets,
d ’ escaliers et d ’ accessoires bois avec toujours comme cœur de
métier l ’ usinage du bois
massif brut », indique
Hervé de Boisanger,
le nouveau dirigeant.
« C ’ est grâce au site Cession
PME que j ’ ai découvert, en janvier 2011, Brut de Bois et rencontré son fondateur, Lucien
Raimbault. Le contact est très
bien passé et un plan de transmission de 6 mois a été mis en
place. Il concernait les deux
sociétés historiques de l ’ entre-
‘‘
LE PRÉSIDENT, LES ÉLUS, LE DIRECTEUR
RÉSOLUTION CCI
pour 2013 ?
GÉNÉRAL ET LES COLLABORATEURS
de la Chambre de Commerce et
d’Industrie de Maine-et-Loire
vous présentent tous leurs vœux
DE BONHEUR, DE PROSPÉRITÉ, DE
2013.
‘‘
SÉRÉNITÉ pour
www.maineetloire.cci.fr | [email protected]
10 Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
La société Robineau, spécialisée
dans la fabrication de machines
spéciales, de constructions
mécaniques et métalliques et
dans l ’ usinage de pièces à façon
(tournage, fraisage), diversifie ses
marchés depuis 6 ans. Une stratégie qui permet à l ’ entreprise de
Villedieu-la-Blouère d ’ afficher
une progression constante de
son activité et de développer ses
SUIVEZ NOUS SUR
twitter.com/CCI_49
www.maineetloire.cci.fr
nos clients avec lesquels nous travaillons de plus en plus en amont
sur les projets. » Afin de donner
un nouveau souffle à cette PME
de 25 salariés qui a réalisé un CA
de 2,7 millions d’euros en 2011,
Dominique Touchard a choisi de
recourir au dispositif Dinamic
entreprises, financé notamment
par la Région.
www.socap-beton.com
Source : Fil des Territoires
prise : la fabrique de meubles
RMB et l ’ entreprise de panneaux
massifs Lupave réunies pour
l ’ occasion ». Pendant la période
de négociation, l ’ entreprise a
opportunément intégré le fonds
Sélectabois, appartenant alors
au groupe Batistyl, et pris son
nouveau nom : « Brut de Bois ».
Pour accueillir Selectabois, qui
fournit à ses partenaires menuisiers fabricants des menuiseries
bois en kit, un troisième bâtiment a été construit sur le site
de La Jubaudière. Il est opérationnel depuis avril 2012. « De
vraies synergies existent entre
ces trois principales activités, ce
qui permet à notre entreprise de
continuer à gagner du terrain sur
ses marchés ».
Robineau : toujours plus loin dans la diversification
Quelle sera
VOTRE
Echos
www.maineetloire.cci.fr
effectifs : 32 salariés aujourd ’ hui
(18 salariés en 2006) dont trois
jeunes en apprentissage*. « Nous
travaillons en sous-traitance
pour la robotique, l ’ aéronautique, le ferroviaire, l ’ armement, le médical, le marquage
routier… et l ’ automobile sur
des avant projets notamment »,
indiquent Aurélien et Stéphane
Robineau à la tête de l ’ entre-
prise familiale depuis 2009. La
société s ’ est également diversifiée en ajoutant de nouveaux
métiers à son offre. Nous intervenons à chaque stade du process de construction des pièces
à façon - petites et moyennes
séries - et des machines spécifiques commandées par nos
clients : étude, débit, soudure,
usinage, montage, peinture… ».
La société s ’ est équipée en janvier 2012 d ’ une nouvelle cabine
de peinture. Elle prévoit d ’ investir cette année dans du matériel
de métrologie pour des contrôles
en 3 D des pièces. Deux atouts de
plus sur ses marchés.
www.robineau-sarl.fr
*L ’ un d ’ entre eux, Alexis Brault
participait aux dernières Olympiades
nationales dans la catégorie Fraisage
Valma, propriété du
groupe Glon
Le groupe Glon a acquis la
société Valma (Candé), via sa
filiale Trade Alliance. Celle-ci
déconditionne des produits
alimentaires déclassés, mais
sains, et les transforme en
matières premières utilisables
par l’alimentation animale. Il a
également racheté la société
mayennaise de commercialisation Arba. Le groupe Glon
est spécialisé dans la nutrition
animale, l’abattage et la transformation de viande de porc, de
volaille et d’œufs. Il s’adjoint
ainsi une nouvelle activité :
la valorisation de co-produits
alimentaires destinés à l’alimentation animale.
www.groupe-glon.com Extension chez SA2M
La surface de production de
SA2M s’agrandit de 2 000 m²
pour atteindre 5 600 m² sur la
ZA de la Guittière, à Seiches-surle-Loir. Cet investissement de
1,4 million d’euros est lié à une
forte croissance du chiffre d’affaires (4,6 millions d’euros sur
le dernier exercice) de 30 % par
an depuis trois ans. L’entreprise
met en forme des profilés en
aluminium extrudés pour des
prototypes et petites et moyennes
séries destinés à des secteurs
d’activité très diversifiés. Dix
embauches sont programmées
en 2013, et dix autres en 2014,
à condition de trouver des candidats... difficiles à trouver dans la
métallurgie. L’entreprise dirigée
par Patrick Bouchard est filiale
du groupe industriel DIS.
http://sa2m-profile.com Delos chez LVMH
Le bottier Berluti (LVMH) a
acheté fin octobre les ateliers
d’Anthony Delos (Les Rosierssur-Loire), spécialiste du soulier
sur-mesure. Ce savoir-faire étoffe
désormais celui de Berluti qui
s’est lancé l’an dernier dans le
prêt-à-porter haut de gamme.
Anthony Delos, meilleur ouvrier
de France en 2011, applique
les méthodes traditionnelles. Il
fabrique ses formes à partir de
bûches de bois. L’assemblage et
les coutures se font à la main.
Cet atelier de cinq personnes
fabrique de 35 à 40 paires de
chaussures par an sur commande
spécifique. Il effectue également
des travaux de restauration sur
des bottes anciennes. Il a reçu le
label « Entreprise du patrimoine
vivant ».
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
11
ligne directe
Echos
Norbert Plot et PGR sont
devenus Connivence
« Connivence » (« L’imprimeur
engagé ») est le nouveau nom
de l’ensemble formé par l’imprimerie Norbert Plot et son acquéreur, la société PGR. L’entreprise,
dirigée par Dominique de Mijolla,
met à profit cette nouvelle page
pour offrir des produits nouveaux
comme le « web to print », la mise
à disposition de kits de communication pour les groupements,
réseaux de franchise. Une équipe
de nuit permet à l‘imprimerie de
fonctionner désormais en trois huit.
Connivence totalise 45 salariés sur
son site du boulevard de l’Epervière
à Ecouflant. Elle réalise un CA de
6,5 millions d’euros. Sa clientèle
est répartie entre le Grand Ouest et
la région parisienne. www.imprimerie-connivence.com
Biofournil, lauréat
du 25e Prix Image
Entreprise
Biofournil (Le Puiset-Doré) a reçu l’un
des trois Prix Image Entreprise lors de
la 25e édition de cet événement organisé par LCL, KPMG, Le Journal des
Entreprises et Alphacoms. L’entreprise,
dirigée par Jean-Yves Fouché, a
été distinguée pour sa croissance,
son innovation, sa santé financière,
son développement à l’international
et les retombées en termes d’image
pour la région. Elle fabrique depuis
1988 des produits de boulangerie et
des viennoiseries issus de l’agriculture biologique. Sa spécialité : le pain
au levain à l’ancienne, sans addition
de levure industrielle. Cette PME qui
emploie 80 personnes et réalise
11 Me de chiffre d’affaires, dispose
d’un deuxième site de production à
Mouzillon (44) depuis la reprise du
biscuit Le Petit Mouzillon.
www.biofournil.com
Marché Mc Do pour AR
Carton
50 millions d’euros de chiffres
d’affaires en 2012, 54 attendus cette année. AR Carton (214
salariés à Cholet) va profiter du
marché récent passé avec Mc Do.
L’usine fournit désormais toutes
ses boîtes de salade et une partie
de ses boîtes à sandwich (dont la
gamme Royal). La marque américaine a choisi de recentrer sur la
France cette production auparavant
traitée en Allemagne ou en Italie.
Question d’asseoir l’image d’une
entreprise qui crée de l’emploi en
France. AR Carton qui appartient au
groupe scandinave AR Packaging
ambitionne de devenir leader sur
le marché de la boîte pliante pour
l’agroalimentaire en France.
Regard
Développement industriel
Chromatic Compagnie :
vers de nouveaux marchés
Chromatic Compagnie, créée
en avril 2011 pour reprendre les
actifs de la société Chromatic
SA alors en difficulté, reprend
des couleurs. Spécialisée dans
la sérigraphie et la broderie avec
l ’ un des parcs les plus importants de l ’ Ouest, cette société
de 15 personnes, dirigée par
Emmanuel Douarin, a clôturé
fin septembre son premier exercice avec un accroissement de
sa production. « Le savoir-faire
acquis durant de longues années
au service du prêt-à-porter et de
la chaussure a été conservé grâce
à la reprise de l ’ ensemble du
personnel. Nous avons restruc-
turé nos ateliers en
séparant la broderie de la sérigraphie
et étoffé le panel de
nos compétences :
la découpe laser, la
gravure, l ’ impression
numérique
pour travailler aussi
bien pour le textile que la maroquinerie et décrocher de nouveaux marchés ».
Tout en conservant son ancienne
clientèle, l ’ entreprise de la
Jubaudière a ainsi étendu ses
activités aux secteurs de la communication, de l ’ événementiel et
du vêtement d ’ image. Elle poursuivra dans les prochains mois le
développement de la production
tout en privilégiant la réactivité
et les flux tendus. « Nous avons
mis en place un système de gestion et de planning assurant le
suivi des commandes pour une
livraison dans un délai moyen de
10 jours ».
www.chromatic.fr
Météo-France commande à Bull
ses futurs supercalculateurs
Bull annonce la série bullx B700
DLC. Cette nouvelle génération de supercalculateurs, réalisée sur le site d’Angers, est
destinée aux grands centres de
calcul. Leur puissance multi
pétaflopique permet de réaliser des avancées majeures dans
l’industrie et la recherche. Leur
technologie de refroidissement
liquide direct est révolutionnaire. En permettant l’utilisation d’eau tiède, elle améliore
la performance énergétique
d’environ 40% par rapport aux
data centers traditionnels, tout
en conservant la même facilité
de maintenance que des serveurs standards refroidis par air.
Météo-France a sélectionné ces
supercalculateurs pour la nouvelle génération de ses moyens
de calcul. Ces machines seront
installées à Toulouse. D’abord
sur le site de Météo-France à
partir du premier trimestre
2013, puis à l’automne à l’Espace
12 Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
Clément Ader qui associe plusieurs plateformes techniques
de recherches et d’expérimentation. Elles livreront dans une
première étape (2013-2014) une
puissance de calcul d’environ
1 Petaflop (un million de milliards d’opérations par seconde),
puis une performance totale
dépassant 5 Petaflops à l’horizon 2016. Le choix de MétéoFrance souligne le savoir-faire
développé par Bull dans les
domaines vitaux pour la société et stratégiques pour les Etats
que sont aujourd’hui la prévision météorologique et l’étude
du climat.
Arômine :
le goût de
l’enfance
Des yeux écarquillés, à la sortie
de l ’ école, devant les présentoirs
colorés et sucrés de la boulangerie… Serpentines ou tortillons,
les sucettes artisanales, spécialités d ’ Arômine, ont le goût de
l ’ enfance : fraise, cola, pomme,
chocolat, vanille… Créée en
2011 par Anne Degardin, la
société, située à Cheffes, produit
également d ’ autres confiseries
de sucre cuit (berlingots, nougatine, brochettes et gâteaux de
bonbons…). « Nos clients sont
des grossistes qui distribuent
nos produits auprès des forains,
en boulangeries et autres commerces de proximité. Nous
fournissons également les boutiques en direct, de même que
les particuliers ». Autre client et
non des moindres : Lancôme.
« A l ’ occasion du lancement
de son parfum « La vie est
belle », Lancôme nous a sollicités pour fabriquer 5 000 exemplaires d ’ une sucette rose avec,
en creux, l ’ impression d ’ un
iris ». La sucette « Lancôme »
a suscité des retours enthousiastes et d ’ autres demandes
de sucettes « événementielles ».
« Nous souhaiterions également
toucher davantage les associations et les comités d ’ entreprise ». Fêtes foraines, marchés
de Noël, événementiel… pour
développer sa production tant
en France qu ’ à l ’ international,
Anne Degardin est en quête de
nouveaux locaux aux alentours
d ’ Avrillé. « Cela nous permettrait de recevoir les particuliers,
d ’ organiser des visites, d ’ avoir
un magasin de vente-directe,
dans un cadre approprié ».
Bertrand Decron et Anthony Lefort
Audiotactic, Brissac-Quincé
« Le son à votre image »
Spécialiste du marketing
sonore, Audiotactic
s ’ est installée à BrissacQuincé il y a sept
ans. Comment ses
dirigeants, Anthony
Lefort et Bertrand
Decron,
ont-ils su faire entendre
sa voix dans tout le
département ?
Audiotactic
12 rue Louis Moron
49320 Brissac Quincé
Tél. : 02 41 66 28 79
E-mail : [email protected]
www.audiotactic.fr
Activité principale
marketing sonore
Co-dirigeants
Anthony Lefort et
Bertrand Decron
Effectif
2 salariés
www.maineetloire.cci.fr
La Sacem naît suite à un incident survenu dans un café-concert à Paris en
1847. Les 3 musiciens refusent de payer
leurs consommations, estimant qu’ils ne
doivent rien car le propriétaire de l’établissement utilise leurs œuvres sans les
rétribuer en retour. Les trois musiciens
gagnent le procès.
www.maineetloire.cci.fr
P
ré-décroché, messagerie
téléphonique, musique
et message d’attente,
signature sonore, autant de solutions indispensables pour identifier une entreprise et faciliter
sa communication. Audiotactic
s’est spécialisée dans la création
d’identités sonores. Elle travaille
en partenariat avec des agences
web, des professionnels de l’audiovisuel, des installateurs de
téléphonie. Chez Audiotactic,
le compositeur et info-sonoriste c’est Anthony Lefort, du
fait de sa formation de technicien du son et de sa pratique
de la musique depuis son plus
jeune âge (guitare, percussions,
cuivres, piano…). Bertrand
Decron, diplômé en communication, démarche les clients, analyse leurs besoins et assure un
suivi de proximité (changement
d’horaires d’ouvertures, journée
portes ouvertes,...).
Une gamme en
crescendo
« Notre première création a été le
message téléphonique » se souvient Anthony Lefort. La gamme
des supports s’est élargie depuis :
spots TV, radio, WebTV, téléphones mobiles, smartphones,
clés USB..., avec une déclinaison
de formats facilement utilisables.
«La création musicale pure ne
représente qu’une partie de notre
activité, sans compter le mixage,
le montage, la recherche des
droits de propriété, la rédaction
des messages. » Bertrand Decron
élabore un plan de communication avec le client pour définir
ses besoins, connaître ses goûts
musicaux... Reste ensuite à rédiger les messages qui viendront en
appui du fond sonore. Anthony
Lefort compose les mélodies,
intègre différents sons dans ses
montages (voix-off, bruitages,
instruments). En contact avec
des organismes protecteurs des
droits d’auteurs et de compositeurs tels que la Sacem (Société
des Auteurs, Compositeurs et
Editeurs de musique), la SCPP
(Société Civile des Producteurs
Phonographiques), Audiotactic
gère aussi tout l’aspect juridique
(autorisation de droits d’exploitation) afin que les compositions
musicales livrées aux clients
soient libres de droit. « Notre
point fort se situe en aval de la
création musicale, à savoir la
facilité d’utilisation, d’installation
et la qualité de diffusion de nos
produits sur les médias. C’est ce
qui nous différencie d’un musicien ou technicien du son »,
précise Anthony Lefort. Notre
studio d’enregistrement intégré
nous permet d’incorporer des
sons de guitare, de percussions
pour finaliser les compositions. Il
nous arrive d’avoir des demandes
originales comme celle du
Château de Brissac-Quincé qui
souhaitait recréer le bruit des
sabots d’un cheval entrant dans
une écurie, ou bien une meute de
chiens pleins de vitalité », détaille
Bertrand Decron. Audiotactic
intervient dans des domaines
variés et pour des entreprises
et collectivités locales. « Pour le
tramway d’Angers, nous avons
enregistré des voix d’anonymes
pour annoncer le nom des stations à chaque arrêt. Il s’agissait
d’habitants proches des stations.
Nous avons aussi converti les
plaquettes de communication en
catalogues audio pour les malvoyants ».
Un binôme sur la
même longueur d’onde
Complémentaires, ces deux
trentenaires dynamiques se sont
rencontrés lors de leur cursus
universitaire en communication. Bertrand Decron, entrepreneur dans l’âme, voulait monter
sa propre structure. Anthony
Lefort aspirait à exercer dans le
marketing sonore. Ce produit
innovant les a décidés à ouvrir
une agence qui connaît maintenant une belle progression dans
un marché encore peu concurrentiel. « Nos clients se situent
pour la plupart en Maine-etLoire ce qui favorise la proximité
des échanges et la réactivité de
nos interventions. Nous souhaiterions à court terme ouvrir des
agences dans plusieurs points
stratégiques en France pour être
présents partout en local. » A
n’en pas douter, cette forme nouvelle de marketing, parfaitement
adaptée à l’évolution moderne
des communications, est promise à un bel avenir.
Dominique Gruson
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
13
ligne directe
Echos
Film de vous
Jeune entrepreneur de l’année 2012
(octobre), Sylvain Brossard, 25 ans,
a monté sa propre entreprise audiovisuelle à Beaucouzé : Film de Vous.
Muni d’un diplôme d’études supérieures en audiovisuel et de matériel
de tournage professionnel (caméra,
appareil photo réflex numérique),
il propose la réalisation de films
promotionnels et institutionnels
(tournage, montage, mixage…) à des
entreprises, mais aussi à des collectivités. A son actif, il a déjà couvert
le gala des entrepreneurs au Réseau
Entreprendre en mai dernier et est
intervenu pour des évènements
locaux tel le championnat de France
de natation à Angers en septembre
dernier. Pascal Leleu, dirigeant
de la CMAR à Durtal (véhicules de
nettoyage) lui a fait réaliser ses
premiers films d’entreprise. Sylvain
Brossard espère bien travailler pour
les grandes écoles. A suivre prochainement sur vos écrans…
http://filmdevous.blogspot.fr Sites web locaux pour
« Les Journaux
de Loire »
Les Journaux de Loire (Presse
Océan, Le Courrier de l’Ouest,
Maine libre) vont expérimenter
des sites web locaux en 2013 sur
des communes de 5 000 habitants.
Jean-Paul Brunel, directeur général
délégué, estime que l’augmentation
de l’audience Internet se fera au
niveau local. Ceci pourrait séduire
des annonceurs. Cette stratégie
permettrait également de devancer
les « pure players ». Les Journaux de
Loire sont une filiale du groupe Sipa
Ouest-France.
Créations
Industrie
SMPL
Montage et maintenance en tous
domaines industriels et agricoles ; mécano-soudure, métallerie, serrurerie, fabrication et
soudure de structures métalliques, charpente métallique et
menuiserie extérieure
ZI de l’Appentière,
Mazières-en-Mauges
Gérant : Dominique Dauneau
Services aux
entreprises
Pro Expertise
Contrôles énergétiques des bâtiments, thermographie et infiltrométrie, études thermiques
La Petite Lande,
St Laurent-de-la-Plaine
Gérant : Pascal Autefort
Certiplan
Bureau d’études thermiques et
climatiques
47 rue Dupetit-Thouars, Angers
Gérant : Michel Fereira da Silva
Contrôle Tachygraphe
Saumurois
Installation et vérification de
chronotachygraphes analogiques,
chronotachygraphes numériques
et éthylomètres
2 rue de la Chesnaie, Distré
Gérant : Olivier Dufy
Regard
Conseil
d’entreprise
Palax Conseil
Conseil en entreprise, restructuration, gestion, administration, développement commercial et marketing
38 rue Bressigny, Angers
Gérant : Pascal Chiaroni
Cezembre Développement
Conseil en management, stratégie et organisation
32 allée Georges Seurat, Avrillé
Gérant : Philippe Emmanuel
A.C.T.I.S. Immo
Conseil pour la gestion et les
affaires, courtage de produits
immobiliers et produits financiers liés à l’immobilier, transaction immeubles et fonds de
commerce
15 square des Roncières,
Les Ponts-de-Cé
Président : Jean-Luc Pare
Pilgrim Conseil
Formation, conseil
89 rue Eblé, Angers
Gérants : Catherine BesnardPeron et Laurent Lavigne
Animation, exposition et promotion d’activités commerciales. Organisation de salons.
7 rue des Bouvreuils,
Beaucouzé
Gérant : Eric Brault
Zach Communication
Création de sites Internet,
conseil et réalisation de communication, formation
50 rue de Poitiers, Saumur
Gérant : Zachariah Rouault
Anjou Diffusion
Communication
Régie publicitaire, vitrines
publicitaires sur Internet, communication
12 rue de la Harpe, Angers
Gérant : Guillaume Gendry
Autres activités
Sté de transport Vivion Daniel
Transport routier de marchandises de-3,5 tonnes
La Fontaine, Marigné
Gérant : Daniel Vivion
Concrete by LCDA
Montreuil-Juigné
Du béton allégé pour
un mobilier design
Montreuil-Juigné
accueille depuis avril
2010, la société Concrete
by LCDA, spécialisée
dans le mobilier en béton
allégé. Ses trois jeunes
repreneurs misent sur
un développement à
l ’ international autant
que sur la recherche de
nouveaux produits. Focus
sur un savoir-faire en
pleine expansion.
L
Communication
E.M.B.
Négoce et location de décorations et d’illuminations de Noël
à destination des professionnels et des collectivités locales.
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14 Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
Julien Delalande
Valentin Delalande
Julien Gay
www.maineetloire.cci.fr
a Compagnie des Arts
(LCDA) existait depuis 2003
à Andard, sous forme artisanale. Valentin Delalande et son
frère Julien ainsi que Julien Gay
ont racheté son procédé et conservé son nom. L ’ entreprise, rebaptisée Concrete by LCDA, propose
aux entreprises toute une variété
de mobiliers contemporains haut
de gamme en béton et de produits
sur-mesure, entièrement fabriqués dans les 1 500 m2 de ses bâtiConcrete by LCDA
12 rue Thomas Edison
Parc d’Activités Le Haut Coudray
49460 Montreuil-Juigné
Tél. : 02 41 33 99 10
www.beton-lcda.com
Dirigeants
Julien Delalande, Valentin
Delalande et Julien Gay
Activité fabrication,
conception et commercialisation de mobilier en
béton haute performance
Effectif 13 personnes
(embauche de 10 personnes en 2,5 ans)
A reçu le prix du Design
Stratégique en 2011.
Membre des Ateliers de France
www.maineetloire.cci.fr
De gauche à droite :
Julien Gay, Julien Delalande,
Valentin Delalande
ments. Elle réalise l ’ aménagement
d ’ intérieurs en béton (plans de
travail de cuisines, comptoirs...)
et conçoit des projets d ’ agencement commercial pour des hôtels
et boutiques franchisées haut de
gamme. Elle a lancé un nouveau
concept utilisant le Panbéton®,
procédé constitué de plaques de
béton à reliefs (empreinte, nervure...) applicables sur les murs.
Un savoir-faire
en béton
La tendance du design pour
le mobilier haut de gamme est
actuellement aux matériaux bruts,
au style épuré, inspiré d ’ artistes
tel le regretté Oscar Niemeyer.
Le béton que l ’ on retrouve dans
beaucoup de domaines, répond
bien à ces critères. « Fabriqué à
partir de granulats naturels (sable,
gravillons) agglomérés par un
liant appelé couramment ciment,
nous lui ajoutons divers ingrédients, fibres, colorants et incrustations d ’ éléments composites
pour alléger la masse, explique
Valentin Delalande. Nous appliquons sur les surfaces un traitement anti-tâches et anti-rayures.»
Concrete by LCDA a atteint un
haut niveau de savoir-faire en
matière de fabrication du béton,
ce qui l ’ a amené à étoffer son service R&D. « Nous avons mis au
point le Béton Lège®, matériau
unique qui n ’ a plus les contraintes
de poids (3 fois plus léger) et de
porosité du béton. Les nouvelles
lignes de produits sont conçues
par Matali Crasset, designer de
renommée internationale, qui a
rejoint notre équipe en 2011. »
Concrete by LCDA c ’ est aussi
quatre déclinaisons de l ’ activité :
Concrete Fab (architecture intérieure, agencement), Concrete
Collection (mobilier et objets
contemporains), Concrete Lab
(l ’ innovation) et la toute nouvelle
branche : Concrete Hub (plateforme d ’ échanges dédiée à la
culture du béton).
Un trio efficace
Le fonctionnement de l ’ entreprise
repose sur une organisation tripartite où chacun des associés gère
un domaine bien précis de l ’ activité. Valentin Delalande, ingénieur, responsable administratif
et technique, supervise la fabrication, la logistique et l ’ innovation. Les deux autres associés sont
davantage sur le terrain, ce qui
n ’ était pas le cas au début. Julien
Delalande est chargé de développer le réseau de revendeurs de
mobilier contemporain composé
de quarante boutiques en France.
Il s ’ occupe également de l ’ export.
«Nous avons embauché en septembre dernier un agent commercial exclusif pour la Belgique
et les Pays Bas avec l ’ aide de la
CCI 49 et la Chambre Française
de commerce et d ’ industrie de
Belgique. Participant à la 23e
Biennale Interieur, salon européen du design, en octobre dernier à Courtrai (Belgique), notre
agent a pu déjà prendre des premiers contacts auprès de revendeurs. » Julien Gay travaille avec
les prescripteurs (architectes,
grands comptes) qui génèrent
des commandes régulières pour
les agencements de magasins des
maisons-mère comme IKKS,
Galeries Lafayette, Balenciaga,
Saint Laurent Paris... « Nous réalisons 75 % de notre C.A. avec
les architectes. Cette réorganisation, avec un renforcement de
notre présence sur le terrain, nous
a aidé à passer le cap difficile de
2011. Nous avons été conseillés
et épaulés dans notre décision
par des organismes tels la CCI49,
le Réseau Entreprendre Maine
et Loire et Anjou Initiatives. En
2012, une meilleure perception
des besoins de nos clients nous a
permis de réaliser une belle progression en matière de chiffre d ’ af­­­­
faires, + 60 % sur un an. »
« Pour 2013, nous devrons restés
attentifs à l ’ évolution de l ’ entreprise car les trois premières
années d ’ exercice sont souvent
fragiles. Pour cette année, nous
visons une croissance de 40 %
en renforçant notre présence à
l ’ international. Avec la signature
d ’ un contrat d ’ implantation de
boutiques en Inde et Singapour,
tout reste à jouer.»
Dominique Gruson
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
15
ligne directe
STA 49 pour
personnes
à mobilité réduite
La Pépinière d’Entreprises
du Saumurois accueille une
nouvelle société de services,
STA 49. Cette entreprise,
créée par Nathalie Ferreira,
s’adresse aux personnes à
mobilité réduite. Elle leur
propose un service de transport dans un véhicule adapté,
mais aussi d’accompagnement. « Cela en fait l’originalité comparée à la seule prestation taxi. Selon les besoins,
les usagers sont déposés
à destination, soit accompagnés dans leurs activités
quotidiennes ou de loisirs ».
Nathalie Ferreira souhaite
également proposer l’organisation de sorties thématiques aux centres d’accueil
et maisons de retraite. « Ma
motivation première est
d’apporter une autonomie
aux personnes physiquement
dépendantes, vis-à-vis de
leurs proches ».
Joindre RSI Pays de
la Loire
Le numéro de téléphone
de RSI Pays de la Loire a
changé. Faites désormais le
02 72 01 27 27. L’accueil
téléphonique est ouvert du
lundi au vendredi de 8h30
à 17h00 sans interruption.
L’accueil physique d’Angers
est ouverts les lundis, mardis,
jeudis, vendredis de 8h30 à
12h30 et de 13h30 à 16h30.
Créations
Développement durable
Carvrac, consommer autrement
© Ouest France
Echos
C ’ est sur un air d ’ orgue de Barbarie
qu ’ Annabel Chevillard annonce
son arrivée dans les villages, autour
de Candé. A l ’ intérieur de son
camion aux tons caramel, chocolat et orange, des casiers en bois,
de grands sacs contenant farine,
sucre, riz, pâtes… L ’ épicerie itinérante d ’ Annabel a des parfums
d ’ antan agrémentée d ’ une touche
très innovante : l ’ achat de denrées en vrac. « Plus économique,
plus citoyen, plus responsable » tel
pourrait être le slogan de Carvrac,
créée par Annabel, il y a deux ans
à Angrie dans le Segréen. « Acheter
juste la quantité nécessaire, limiter les emballages, choisir des produits de proximité, cela correspond
à une réelle attente des consommateurs. Les gens sont satisfaits tant
par la qualité des produits proposés que pour le lien social que cela
a créé ». Annabel décline également
son concept sur Internet en proposant à ses clients de commander
en ligne et de les livrer à domicile.
« Cela représente 30 % de ma clientèle ». Au-delà du concept novateur,
le camion d ’ Annabel a recréé dans
certaines communes un service de
proximité qui n ’ était plus, apportant
simultanément une dynamique sur
l ’ ensemble des communes qu ’ elle
sillonne.
www.carvrac.com
ExpreCCIon, la voix des entreprises
Le n°3 de « ExpreCCIon,
la voix des entreprises » est
parue. Cette note, établie par
la CCI, synthétise la perception des chefs d’entreprises
du Maine-et-Loire quant aux
questions d’actualité et de
conjoncture. Elle confirme
que le climat économique est
de plus en plus préoccupant
même s’il existe toujours des
entreprises en situation de
croissance, voire de forte crois-
sance. L’indice de confiance
des chefs d’entreprises n’atteint pas 8 sur 20. L’activité
par rapport au trimestre précédent est plutôt stable bien
qu’elle se soit dégradée dans
38 % des cas. Les effectifs ont
été maintenus, mais les perspectives d’emploi sont atones.
26 % des entreprises ont
investi et 28 % comptent le
faire sous trois ans. La situation financière s’est détériorée
dans 37 % des entreprises. 41
% des entreprises pensent que
leurs fonds propres sont à un
niveau suffisant, mais 27 % le
jugent insuffisant. C’est particulièrement vrai dans le commerce et les services aux particuliers. L’obtention des prêts
bancaire est plus difficile pour
78 % des entreprises et, pour
41 % d’entre elles, ce sera pire
demain.
PUB
www.rsi.fr/paysdelaloire
16 Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
www.maineetloire.cci.fr
EnVol : pour valoriser son
engagement environnemental
Le dispositif de labellisation
EnVol (« Engagement volontaire
de l’entreprise pour l’environnement ») est un moyen d’encourager les entreprises à développer leur action en s’appuyant sur
le premier niveau du référentiel
NF X30-205. Ce guide permet
la mise en place facilitée d’un
système de management environnemental (ISO 14001). Les
entreprises qui souhaitent obtenir la marque EnVol peuvent
désormais s’auto-évaluer, gratuitement, via une plate-forme
en ligne gérée par AFNOR
Certification et remplir un dossier de candidature dématérialisé. Ce dossier après validation
par l’entreprise est expertisé
par un auditeur spécialiste du
domaine d’activité de l’entreprise. AFNOR Certification
attribue ensuite
à l’entreprise la
marque EnVol
pour 5 ans.
Durant
cette
période, l’entreprise labellisée fera l’objet d’un audit par
AFNOR Certification. Obtenir
le label, audit compris, coûte
300 euros HT par an pour les
entreprises de moins de 10 salariés et 350 euros HT pour les
entreprises entre 10 et 49 salariés. Depuis 2012, la CCI propose une formation – action
adaptée qui répond à son accompagnement des entreprises.
CONTACT
Philippe Lohézic
02 41 20 54 48
[email protected]
Le perchloroéthylène interdit
dans les pressings
Le perchloroéthylène, composé classé cancérogène probable,
était sur la sellette. La ministre
de l’Ecologie, Delphine Batho, a
annoncé le 6 décembre la signature de l’arrêté l’interdisant dans
les pressings. Il sera remplacé
par d’autres solvants. Il existe
d’autres possibilités de substitution que le nettoyage à sec
avec solvants : l’aquanettoyage
qui utilise de l’eau et des produits lessiviels. En Allemagne,
plus de 25% des machines utilisent ce dernier procédé. « Il
est désormais interdit, à compter du 1er mars 2013, d’installer
toute nouvelle machine fonctionnant au perchloroéthylène
dans des locaux contigus à des
locaux occupés par des tiers ».
Les machines existantes seront
www.maineetloire.cci.fr
interdites de manière progressive, en fonction de leur âge. A
compter du 1er septembre 2014,
les machines ayant atteint 15
ans d’âge devront être remplacées par des machines utilisant un substitut. A compter
du 1er janvier 2022 au plus tard,
aucune machine ne pourra utiliser de perchloroéthylène».
Le coût d’une machine sans ce
composé est d’environ 35.000
euros. A mettre en regard avec
le CA moyen de ces établissements, autour de 100 000 euros.
Des aides seront mises en place
par l’Ademe, les agences de l’eau,
ainsi que la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnamts) pour
accompagner cette substitution.
INTERNATIONAL
Echos
La société Dixneuf se structure
La Romagne, la société
Dixneuf (200 personnes - 28,5
M€ de CA en 2012) prépare
sa transmission et mise sur
un marché français du chauffage au bois porteur pour
poursuivre sa belle croissance.
L’export devient également
un axe de développement.
Raphaële Lucas, 35 ans, et
Manuel Brin, 32 ans, respectivement en charge des achats
et du développement à l’international, prendront progressivement la suite de leur père,
Robert Brin. « Depuis 2011,
nous participons au Comité
de direction avec Robert Brin,
le directeur commercial, et le
responsable financier. « Notre
père organise de son côté un
départ en douceur en transmettant ses compétences de
production ». Société familiale depuis 4 générations,
Dixneuf est spécialisée dans
la fabrication de solutions
pour poêles et cheminées. Ses
produits, des accessoires de
décoration, techniques d’évacuation de fumées et d’isolation, sont commercialisés
au niveau national par deux
réseaux : les spécialistes du
poêle et de la cheminée et les
grandes surfaces de bricolage,
un circuit en forte progression. « Nous voulons développer notre activité sur ce
réseau et poursuivre la dynamique à l’export, 4% de notre
CA ». La société, déjà présente
en Russie, en Belgique et aux
Pays-Bas, évalue actuellement
le potentiel de plusieurs marchés. La création d’un laboratoire d’essais est également en
cours : « Il permettra de tester
la résistance des produits pour
conserver un temps d’avance
sur les normes de sécurité ».
www.dixneuf.com
La Maison de Cèdre
s’expose à Beaucouzé
Sur la zone d’Angers Technopole,
siège une maison ronde toute en
bois de 270 m2, aux larges fenêtres
laissant entrer la lumière, sur trois
niveaux, avec un pilier central
porteur en bois. Il s’agit de la maison
témoin fabriquée par la société
Maison de Cèdre (siège social à
Amiens). Kévin Gambin, chargé de
communication pour l’agence Grand
Ouest, fait connaître ce concept
modulable et déclinable en plus de
70 versions (rondes, semi-rondes,
5 hauteurs différentes…). « Nos
maisons sont bio-climatiques, leur
forme ronde permet aux apports
naturels du soleil de chauffer la
maison tout au long de la journée ».
Maison de Cèdre s’est engagée
dans une démarche globale de
développement durable et est certifiée NF pour la maison individuelle
démarche HQE. Cette année, Elle
cherche, cette année, à créer un
partenariat local pour la revalorisation des chutes de bois. Un don
de 25m3/an environ de bois est
envisagé.
www.maisondecedre.fr Eco-trophées 2012 du
Parc naturel régional
Loire-Anjou-Touraine
Plusieurs entreprises du Maine-etLoire ont été distinguées à la remise
des Eco-trophées du Parc naturel
régional Loire-Anjou-Touraine.
Dans la catégorie « Préservation du
patrimoine naturel et gestion des
ressources », le 1er prix est allé à
l’Hôtel du Parc à Saumur, dirigé par
Philippe et Marie-Christine Dehaese.
L’établissement entièrement rénové
depuis fin 2009 a mérité un
Ecolabel européen en avril 2011. Le
chantier se termine avec la rénovation des suites familiales du 2étage.
La Cave des vignerons de Saumur
a reçu le second prix pour sa
démarche collective de certification
« Agri confiance » et La Fabrique des
bières d’Anjou (La Ménitré) le 3ème
prix pour la fabrication d’une bière
artisanale certifiée bio. En « Maîtrise
de la consommation d’énergie et/ou
promotion des énergies renouvelables », le 1er prix a récompensé
l’entreprise Thierry Boireau (Le
Coudray-Macouard) pour l’écorénovation d’une grange du 18ème
siècle en habitation. Dernière catégorie, « Innovation sociale et implication territoriale » avec un premier
prix ex-aequo au GAEC Charrier
Masoteau (Doué-la-Fontaine) pour
la diversification de l’activité viticole bio par la création d’une offre
pédagogique. Le jury a attribué son
coup de cœur aux Rosiers-sur-Loire
pour la mise en place de pedibus et
vélobus.
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
17
ligne directe
Echos
Club FACE Angers
Loire : agir contre
l’exclusion et pour
la diversité
La Fondation Agir Contre l’Exclusion (FACE) est un réseau
de clubs d’entreprises, créé en
1993 en partenariat avec les
collectivités territoriales, et
reconnu d’utilité publique. Le
club FACE Angers Loire créé en
septembre intervient au niveau
de l’agglomération. Son objectif est de mettre en œuvre des
actions de lutte contre l’exclusion en favorisant l’engagement
social et sociétal des acteurs
économiques (entreprises et
institutionnels) sur les territoires grâce à un partenariat
entre collectivités locales et
entreprises. Il ne s’agit en aucun
cas de doublonner des actions
existantes, mais d’engager des
actions complémentaires avec et
aux services des entreprises. Une
vingtaine d’entreprises de toutes
tailles, du grand groupe comme
ERDF à la PME, ont déjà rejoint
ce nouveau club. Le club a défini
deux orientations prioritaires :
mieux faire comprendre l’entreprise aux demandeurs d’emplois
pour qu’ils puissent mieux s’y
impliquer et sensibiliser les
acteurs du territoire (formateurs, conseillers emplois...)
aux attentes des entreprises
(et réciproquement). Le club
FACE Angers Loire, présidé par
Marie-Christine Pipet, DRH de
Keolis, souhaite vivement que de
nouvelles entreprises puissent
s’associer à cette dynamique
collective et notamment des
PME et PMI locales. La CCI de
Maine-et-Loire est au nombre de
ses membres institutionnels. Des
Clubs FACE existent à Nantes et
au Mans et des réflexions sont
en cours pour une création sur
Cholet et sur la Vendée. Pour
nous rejoindre, n’hésitez pas à
nous contacter :
[email protected]
Regard
Services aux entreprises
ABC Franchise
accompagne le
futur franchisé
« Le cheminement classique du
créateur d’entreprise ne vaut pas
pour le futur franchisé. Nous partons de son projet de vie pour
chercher les enseignes correspondantes ». Patrick et Dominique
Galland viennent de créer à
Angers le cabinet ABC Franchise,
dédié à l’accompagnement individuel à la création d’entreprise en
réseaux. La franchise en représente l’essentiel avec plus de 1 600
enseignes en France. « Nous
accompagnons le candidat dans
sa recherche de franchiseur et sa
sélection de projet. Nous l’aidons
à choisir et comprendre la nature
des engagements qu’il va prendre.
Cette attitude est rendue possible
par notre totale indépendance
vis-à-vis des enseignes.» ABC
Franchise suit le nouveau franchisé tout au long du processus.
« Nous couplons des échanges
de documents par e-mail et des
entretiens par téléphone. Nous
assurons aussi un service de hot
line tout au long du processus de
création et des sessions de formation adaptées ». Ces précautions
prises, le choix judicieux d’une
franchise assure un taux de survie
de l’entreprise sur trois ans dans 90
à 95 % des cas. L’entrepreneuriat
en réseau représente 50 % du
commerce de détail en France. Il
se développe dans les services aux
entreprises. Il concerne près de
150 000 dirigeants qui emploient
dix personnes en moyenne.
www.abc-franchise.com
Laïus, création éditoriale made
in Anjou
Jean Quentin
MARTINEAU SAS, Saumur
Réalisation pour les 30 ans de l’Institut de Bijouterie de Saumur
« Le bureau de fabrication que
nous avons ouvert en 2009 est
spécialisé dans la production de
documents au façonnage créatif. Nous les voulons originaux,
identitaires, conçus sur mesure.
Leurs formes et finitions sont
parfois insolites. Mais nos
clients sont également friands
d ’ un vrai conseil en fabrication.
Notre studio de création continue, son activité de conception
de supports de notoriété ou de
développement commercial ».
Diversification pour Laïus,
agence de créations éditoriales
appliquées à la communication, créée en 2005 à Angers
par Frédérique Labalette.
« Nous avons légitimé notre
activité sur les Pays de la Loire
et notre succès se confirme
avec l ’ arrivée de budgets nationaux. Nous faisons en sorte
que les petites séries rendent
le haut de gamme accessible ».
Frédérique Labalette mène une
veille permanente et vigilante
pour dénicher et référencer des
façonniers d ’ art au savoir-faire
reconnu quant aux techniques
et matériaux utilisés. Elle est
aussi à l ’ affût de nouvelles technologies d ’ impression. « Nous
pouvons intervenir dans la stratégie de développement et de
rayonnement de nos clients.
Communiquer joliment, c ’ est
bien, mais insuffisant. Nous
sommes le relais des objectifs de
développement de l ’ entreprise
que nous accompagnons également sur le versant de la stratégie, « de dirigeant à dirigeant »,
dans un esprit de coconstruction ». Parmi les références les
plus récentes, ouvrage anniversaire pour les 30 ans de Sogal,
Keolis, Groupe Martineau,
Ateliers Perrault, Greniers à
Pain, Institut de Bijouterie de
Saumur.
www.laius.fr
Mickaël Rivière, conseiller Numérique et usages TIC
A vos agendas ! Pour faire
connaissance, le Club FACE
Angers Loire vous invite le
mercredi 6 février à partir
de 18h30 au Village Oxylane
(Décathlon des Ponts-de-Cé)
pour échanger de manière
originale et en toute convivialité
autour d’activités ludo-sportives.
Mickaël Rivière a rejoint la CCI
de Maine-et-Loire pour mettre
en œuvre un programme en
18 Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
faveur du numérique. Il accompagne les TPE et PME à ces
usages à l ’ intérieur du bassin
angevin. « Beaucoup d ’ applications se déclinent sur le support commun de la technologie
web. Certaines commencent à
s ’ imposer comme les réseaux
sociaux, le e-commerce ou la
création d ’ un site Web. » Il animera une dizaine d ’ ateliers à la
Maison des Projets (Angers) sur
l ’ impact du numérique sur les
grandes fonctions de l ’ entreprise
(achat, marketing, commercial, ressources humaines…).
Des formations, en lien avec
les prestataires, compléteront
l ’ accompagnement individuel
des projets numériques des
entreprises. Le programme a
reçu le soutien du FRED (Fonds
pour les Restructurations de la
Défense) dans le cadre du PLR
(Plan Local de Redynamisation
d ’ Angers).
CONTACT
Mickaël Rivière
02 41 20 49 26
[email protected]
www.maineetloire.cci.fr
Trois siècles d’excellence
Depuis 1906,
l ’ entreprise Martineau,
spécialiste de la
médaille à Saumur,
réussit le mariage entre
tradition et modernité.
Dirigée par Jean
Quentin, elle s ’ adapte
au marché de l ’ objet
porteur de sens tout en
se diversifiant.
MARTINEAU Sas
Zone Ecoparc
113 Chemin des Pâtureaux
49400 Saumur
Tél. : 02 41 67 34 40
Fax : 02 41 67 64 66
E-mail :
[email protected]
www.martineau.fr
Dirigeant
Jean Quentin
Activité
Maître médailleur, créateur et fabricant d’insignes, médailles, bijoux,
objets de communication
et art religieux
Effectif
64 salariés
Chiffre d’affaires
4 M€
Label « Entreprise du
Patrimoine Vivant »
www.maineetloire.cci.fr
J
usqu ’ à
présent
très
réservée,
l ’ entreprise
Martineau lève le voile
et sort de l ’ ombre et de
la discrétion pour révéler
toutes les facettes d ’ un savoirfaire français. Une société
familiale qui évolue depuis
1906 à Saumur et dans le Puyde-Dôme, à travers quatre
générations, et qui, depuis
2009, est dirigée par Jean
Quentin, ingénieur agronome
de formation. L ’ entreprise
conçoit, fabrique des petits
objets porteurs de sens. Ce
groupe frappe des médailles
d ’ art de haute facture. Les
maîtres artisans ont réalisé plus
de 20 000 matrices toujours
présentes et précieusement
entreposées dans l ’ atelier
saumurois. Comme le souligne
Jean Quentin, « leur expérience
et leur habilité en font des
sculpteurs de sens ». Objets de
culte et de piété traditionnels,
médailles religieuses, chapelets,
bijoux religieux, représentent
environ 50 % du chiffre
d ’ affaires. Depuis quelques
années, Martineau se diversifie
en concevant et fabriquant en
France une multitude de petits
objets porteurs de sens : du
porte-clefs au coupe-papier
en passant par des insignes
militaires, des bijoux fantaisies,
bijoux précieux, boutons de
manchettes ou encore épingles
à cravate. Pas moins de 20 000
références. La société produit
et personnalise à l ’ unité les
célèbres médailles du travail.
« Nous avons d ’ ailleurs
développé un site Internet
spécifique à cette production,
ajoute Jean Quentin. Tous les
produits sont créés, façonnés
et finis dans les ateliers français
garantissant qualité, proximité
et donc réactivité ». Martineau
a d ’ ailleurs bénéficié du plan
Performance Dinamic de la CCI.
Une tradition, un
label
La société Martineau est
labellisée « Entreprise du
Patrimoine Vivant ». Cette
marque de reconnaissance
distingue
les
entreprises
artisanales détenant un savoirfaire et un patrimoine issu de
l ’ expérience manufacturière
française.
L ’ entreprise frappe l ’ alu­
minium, le laiton, le diamétal,
l ’ acier et les métaux précieux
ou encore le bois. Elle ne peut
que s ’ enorgueillir, de savoir les
combiner harmonieusement,
notamment le bois et le
métal. L ’ entreprise s ’ adapte
à la demande du client. Tout
commence par un dessin
fourni ou non. Ensuite
intervient la fabrication de
l ’ outil. 800 sortent chaque
année de l ’ atelier du premier
étage où s ’ affaire le bureau
d ’ étude. Une équipe dédiée à
la création renouvelle chaque
année la collection pour
répondre aux tendances du
marché. Une gamme très
diversifiée de produits se
commercialisent avant tout
auprès de chaines de magasins
spécialistes ou de grandes
surfaces. « Nous traitons
également et directement
avec les entreprises, et aussi,
sur un créneau plus marginal,
auprès des particuliers. Il
n ’ est pas rare de retrouver le
savoir-faire Martineau auprès
d ’ objets estampillés Goyard,
Mauboussin, Air France, ou
plus localement à la Sellerie
Butet. L ’ entreprise Martineau
s ’ exporte également pour
20 % du CA vers le Canada,
les USA, le Japon et aussi
les pays européens. « Nous
souhaitons développer cette
branche, ajoute Jean Quentin.
L ’ embauche d ’ une jeune en
VIE (Volontariat international
en Entreprise) nous permettra
d ’ investir
les
marchés
hispanophones ».
Martineau est avant tout une
entreprise créative qui sait faire
de belles choses. Jean Quentin
en est persuadé depuis le début.
Un patrimoine historique
qui s ’ adapte parfaitement
aux nouvelles tendances et à
l ’ esprit de modernité soufflant
dans l ’ entreprise.
Nadège Lardier
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
19
Investissez votre taxe d’apprentissage
… pour votre entreprise !
Regard
ements
stiss
Nos inve
Un exemple significatif en 2012,
pour la filière Menuiserie Bois/Alu/PVC,
l’achat d’une défonceuse à commande numérique et d’une
plaqueuse de chants pour un montant de plus de 180 K € TTC.
Cet investissement structurant est destiné à la formation des jeunes
en Bac Professionnel Technicien Menuisier Agenceur, formation ouverte
sur Eurespace depuis 2009.
Vincent Martin et Corinne Martin-Chiron
Tôlerie Martin, Gesté
Ces professionnels de demain doivent être capables de maîtriser ces
nouveaux procédés d’usinage ainsi que la programmation : véritable
enjeu de productivité et de compétitivité des entreprises de ce secteur.
Mise en Beauté à l’Espace Formation du Saumurois : le salon de
coiffure pédagogique fait peau neuve pour la rentrée 2012.
Quelques travaux ont été nécessaires et réalisés avec le concours financier du Conseil Régional des Pays de la Loire au cours du printemps et
de l’été. Le résultat est à la hauteur du projet : la capacité d’accueil des
postes s’est vue augmenter en même temps que l’acquisition de matériel dont 2 fauteuils Barbier spécifiques homme, des activateurs de couleur, des tablettes ou encore des tabourets et la liste ne s’arrête pas là ...
Véritable écrin professionnel redimensionné où les nouveaux revêtements illuminent ce lieu avant tout pédagogique et témoin chaque jour
de la transmission des savoir-faire à nos jeunes talents ...
La taxe d’apprentissage est un des rares impôts dont vous choisissez librement l’affectation.
N
tations
os habili
Diversification dans le… mobilier design
Quand une entreprise
spécialisée dans
la tôlerie et la
chaudronnerie
industrielle comme
la Tôlerie Martin
se penche sur le
design, cela donne…
une collection de
meubles originaux en
acier et aluminium
pour l ’ intérieur et
l ’ extérieur.
Pour affecter votre taxe, précisez clairement, sur le bordereau, l’établissement et le pourcentage que vous
souhaitez lui verser. Ces élements sont primordiaux pour que votre choix soit respecté !
Donnez précisément vos instructions d’affectation, indiquez dans la rubrique « reversements » :
Tôlerie Martin
CFA de la CCI de Maine-et-Loire, Centre Pierre Cointreau, Angers
Habilitation : catégorie Quota, catégorie A, catégorie B (par cumul en catégorie C).
212 Route de Beaupréau – BP 3
49600 Gesté
Tél. : 02 41 71 28 28
www.id-fer.com
www.stcm-tolerie-martin.fr
CFA de la CCI de Maine-et-Loire, Eurespace-Formation, Cholet
Habilitation : catégorie Quota, catégorie A, catégorie B (par cumul en catégorie C).
dirigeants
Vincent Martin et
Corinne Martin-Chiron
CFA de la CCI de Maine-et-Loire, Espace Formation du Saumurois, Saumur
Habilitation : catégorie Quota, catégorie A, catégorie B (par cumul en catégorie C).
ESIAME, Cholet
Habilitation : catégorie B (par cumul en catégorie A ou catégorie C).
Allo CCI Formation !
02 41 20 49 00
[email protected]
www.cciformation49.fr
Création
1966
C.A.
4,3 M€
Effectif
45 personnes
www.maineetloire.cci.fr
D
epuis 46 ans à
Gesté, Tôlerie Martin
(enseigne STCM)
est connue pour ses
trois activités complémentaires : chaudronnerie acier,
inox et alu, découpe laser et
serrurerie. Elle intervient en
sous-traitance pour le secteur
agricole, fabrique des pièces
en inox pour le traitement des
eaux usées dans les stations
d ’ épuration et des ouvrages
métalliques pour le bâtiment.
Elle effectue également depuis
peu des prestations de découpe
laser, de chaudronnerie sur
mesure et de plus en plus de
conteneurs de tri sélectifs pour
les collectivités. Dirigée depuis
2006 par Vincent Martin, la
société familiale s ’ est agrandie et modernisée ces dernières années pour répondre à
la demande commerciale toujours plus importante. Pour
pérenniser son activité, elle
se développe de plus en plus
vers d ’ autres réalisations que
la sous-traitance industrielle,
avec, notamment, un marché
bien à elle : le mobilier design.
Naissance d ’ une
marque propre
A l ’ origine de cette drôle d ’ idée
dans une métallerie : Corinne
Martin-Chiron, actionnaire de
l ’ entreprise et férue de décoration. Convaincue que l ’ acier doit
pouvoir trouver sa place dans
la décoration, elle travaille pendant plusieurs semaines sur des
esquisses de meubles au design
industriel épuré, puis confie
son projet au designer nantais
Ludovic Ducasse. « Le dispositif Dinamic innovation nous
a ensuite donné les clés pour
avancer sur les aspects innovation et thermolaquage». La
marque IDfer est créée et lancée
avec deux gammes originales de
mobilier en acier et aluminium
pour l ’ intérieur et l ’ extérieur.
« Chaque produit est réalisé avec
une seule tôle d ’ acier découpée,
façonnée et pliée ». Aujourd ’ hui
industrialisé et fabriqué en série,
le mobilier IDfer est commercialisé en direct depuis juillet sur
un site Internet B to C : « Nos
meubles, positionnés sur le haut
de gamme, intéressent les architectes, les décorateurs, les hôteliers…, une clientèle à laquelle
l ’ entreprise n ’ avait pas l ’ habitude de s ’ adresser jusque-là ».
Plusieurs actions de promotion
sont en cours. Un show-room
ouvrira en mai à Gesté pour la
présentation du mobilier qui
rassemble pour l ’ instant tabourets, étagères, consoles, bancs…
et même un poulailler urbain
nommé « Abricocotte ».
Nouvelle usine pour
les finitions
De la conception, imaginée
par Corinne Martin-Chiron
et Ludovic Ducasse, à la réalisation grâce au savoir-faire
de STCM, toute la gamme de
mobilier est produite dans
l ’ entreprise. Jusqu ’ à la finition aujourd ’ hui réalisée par
« Thermolak », société de
peinture dédiée au thermolaquage de pièces métalliques
de gros volumes créée en septembre 2011 pour répondre
au besoin de STCM et à la
demande du marché local.
Située à quelques mètres, elle
est opérationnelle depuis juin
2012. Les actionnaires Vincent
Martin et Rami Jaber ont
investi plus de 600 000 euros
pour la construction d ’ un bâtiment consacré à cette activité.
« Sur une surface de 600 m2, il
est équipé, entre autres, d ’ une
cabine de grenaillage pour
préparer l ’ acier, d ’ une cabine
de dégraissage pour les pièces
en alu et acier, d ’ une cabine
de poudrage pour l ’ acier et
l ’ alu… », détaille Rami Jaber,
gérant de Thermolak. « La
nouvelle entité permet déjà
de répondre aux exigences de
qualité de ses clients dans un
délai moyen de livraison de
3 jours. Et pour les accompagner encore plus loin dans
leurs projets et leurs challenges,
nous prévoyons le recrutement
de 7 personnes dans les trois
prochaines années. Grâce à la
synergie créée entre STCM et
Thermolak, nous pourrons être
plus performants, plus compétitifs et plus réactifs » assure
Vincent Martin.
Isabelle Baudry
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
21
Regard
Guillaume Houssay
Qowisio, Andard
Simple comme le sans fil
Malgré son jeune âge,
Qowisio a engrangé
déjà 3 millions
d’euros de C.A.
Installée à Andard,
la société excelle
dans les solutions de
surveillance à distance
pour les réseaux de
télécommunications.
Récit d’un parcours
audacieux à la pointe
de la technique.
Qowisio
8 Rue de la Vallée
Z.A. du Rezeau - 49800 Andard
Tél. : 02 41 45 69 04
www.qowisio.com
PRESIDENT
Cyrille Le Floch
Directeur général
Guillaume Houssay
Directeur général
délégué
Jean-Samuel Reynaud
Activité Conception et
commercialisation de
solutions informatiques
de gestion de l’énergie
EFFECTIF 16 salariés
Membre de LEA Valley
www.maineetloire.cci.fr
S
ans énergie, rien
ne
fonctionne.
Cette évidence est
à l ’ origine de la
création de Qowisio, en juillet
2009, par trois fondateurs,
Cyrille Le Floch, Guillaume
Houssay
et
Jean-Samuel
Reynaud. Après les attentions
d ’ Angers Technopole, Qowisio
a très vite levé des fonds auprès
d ’ organismes tels qu ’ Anjou
Amorçage, piloté par la CCI
de Maine-et-Loire, la Sodero et
depuis peu, Ouest Croissance
afin de pouvoir développer sa
branche R & D. «Notre activité majeure est d ’ assurer le bon
fonctionnement de l ’ alimentation électrique des pylônes
et antennes relais des opérateurs de téléphonie mobile.»
explique Guillaume Houssay,
Directeur général de l ’ entreprise. «Dans des pays où la
fourniture énergétique est
aléatoire et difficilement maîtrisable, notre solution sans
fil s ’ est révélée d ’ un intérêt
tout particulier. Notre marché
est orienté, en majorité, vers
l ’ export. Nous sommes présents en Afrique où l ’ un de
nos fondateurs d ’ origine tanzanienne a ouvert un bureau
à Nairobi (Kenya), mais également au Moyen Orient, en
Irak, et aux Caraïbes.»
Comment ça
marche ?
« L ’ idée de départ était de trouver un moyen d ’ installation
très facile pour transmettre des
informations sans câblage à un
système central informatique.»
précise Guillaume Houssay. Les
relais télécoms ont besoin d ’ être
alimentés constamment en électricité. La fourniture d ’ énergie n ’ est pas toujours fiable et
les infrastructures peuvent être
quasi-inexistentes dans certaines zones géographiques mal
desservies. Souvent les pylônes
et les réémetteurs doivent être
alimentés par des groupes électrogènes indépendants et isolés
dotés d ’ une cuve de fuel. L ’ énergie solaire est un investissement
encore coûteux qui convient
plutôt aux sites inaccessibles
ou en zones inondables. «Nous
avons mis au point des capteurs,
cartes électroniques résistantes,
boîtiers sans fil, qui transmettent des données à des ordinateurs centraux distants. Ces
données, stockées pendant plusieurs années, permettent un
suivi de consommation et un
état des lieux permanent.» Ainsi
par exemple, le niveau de fuel
des cuves peut être surveillé à
distance. Mais surtout, les ordinateurs ou boîtiers Qowisio dialoguent avec tous les capteurs de
mesure disposés sur les nombreux supports et veillent donc
à ce que les sites soient toujours
bien alimentés et fonctionnels.
Enfin, ils peuvent anticiper et
suggérer des actions de maintenance ou de remplacement de
matériels. L ’ opérateur récupère
les informations, analyse tous
les indicateurs transmis par les
capteurs de n ’ importe quel site
en temps réel. Ces capteurs préviendront l ’ opérateur via GSM
de tout incident (par exemple un
niveau minima de fuel dans les
cuves nécessitant un ravitaillement, vandalisme, panne quelconque,...). «Chaque solution
que nous proposons est facile
d ’ installation, rapide, sans paramétrage, et peut s ’ adapter à tout
terrain.» La téléphonie mobile
est un marché en pleine expansion en Centre Afrique par
exemple et l ’ opérateur qui investit, exige un retour sur investissement rapide (moins de deux
ans).
Une clientèle
étendue
«Nous concevons des cartes
électroniques résistantes à la
chaleur ainsi que leurs supports. Notre service R & D est à
l ’ affût de tout nouveau procédé. La fabrication est confiée à
des sous-traitants locaux alors
que l ’ assemblage final ainsi
que les tests sont réalisés dans
notre usine. Nous formons
également les opérateurs qui
installeront sur place les différents boitiers, aidés par des
partenaires locaux.»
Qowisio gère une quarantaine
de clients, opérateurs télécoms,
grands comptes, dans 25 pays.
«Nous allons, à court terme,
développer notre implantation
dans d ’ autres zones géographiques mal desservies par les
réseaux énergétiques. Un gros
contrat vient d ’ ailleurs d ’ être
signé avec l ’ Irak. Nous étudions actuellement la possibilité de pouvoir appliquer ces
systèmes de surveillance à distance à d ’ autres produits.»
Dominique Gruson
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
23
ligne directe
Echos
Adémi Pesage contrôle
aussi les collectes de
déchets
Adémi Pesage (La Séguinière) réalise du
contrôle métrologique, de la maintenance
et l’étalonnage d’instruments de pesage,
depuis les balances de La Poste jusqu’
aux ponts bascules des centrales à béton.
Son dirigeant Jérôme Royer souhaite
renforcer ce qui constitue déjà le quart
de son CA : les « bouches de conteneurs
enterrés» qui émergent dans les déchetteries, sur les trottoirs des centres-villes.
Adémi Pesage s’est, pour cela, associée
à la métallerie Brault (Saint-Rémy-enMauges) pour concevoir ces bouches. Le
système développé permet d’actionner
leur ouverture avec un badge personnel et de savoir si la benne enterrée est
pleine ou vide, une information très utile
pour optimiser les circuits de collecte.
Le CA d’Adémi Pesage qui emploie 80
salariés, dont 22 à La Séguinière, pourrait
atteindre neuf millions d’euros à la fin de
l’été 2013.
www.ademi-pesage.fr
Alca Print innove avec
E-buzz
Alca Print vient d’emménager dans un
nouveau local de 900 m², rue de Rouen
à Saumur. Un show-room montre le
savoir-faire et les supports développés par l’entreprise, depuis la carte de
visite jusqu’à l’affiche et au panneau en
passant par le catalogue, le dépliant ou
le stand d’exposition, ... L’entreprise, créée
en 1995 par Alain Voyer, est spécialisée
dans les impressions et la signalétique
pour particuliers et professionnels. Elle
s’est lancée également dans l’affichage
par écran dynamique avec Alca View et la
marque déposée « E-buzz ». « E-buzz take
it est conçu et réalisé sur mesure sous
forme de tablette ou de valise. Il s’agit
de prendre un objet dans la main et lui
faire décliner son destin grâce aux textes
et images vidéo que notre client aura
choisis ». Ce mélange de plaisirs tactiles
et auditifs est un outil innovant pour dynamiser les forces de vente, les distributeurs
ou les revendeurs.
www.alca-print.fr
www.alcaview.fr
Croissance et extension
pour Eurodifroid
Eurodifroid s’agrandit à Seiches-sur-leLoir pour accompagner sa forte croissance. Son unité de production passera
de 1 100 à 1 700 m². L’entreprise, dirigée
par Dominique Traineau, est un fabricant
historique et un revendeur de solutions
frigorifiques pour l’industrie et les laboratoires. A la première, elle propose une
gamme de refroidisseurs d’eau, d’huile
et de solutions pour la climatisation
d’armoires électriques, de shelter ou de
locaux techniques. Pour les seconds, des
refroidisseurs pour lasers, microscopie,
analyse. Une équipe d’ingénierie est en
charge du design et de la réalisation
de projets d’équipement et d’installation
complets sur mesure. L’entreprise qui
emploie 26 personnes a réalisé un CA de
4 millions d’euros en 2012.
www.eurodifroid.fr
24
Regard
Services aux entreprises
Norbert
Dentressangle
monte en
régime
Logisseo s’installe au MIN
Logisseo vient de se transférer sur
800 m² à l’intérieur du Marché d’Intérêt National d’Angers. La jeune
entreprise, créée en mars 2011, y
trouve une surface plus à la mesure
de ses besoins et ambitions. Cette
plate-forme logistique stocke des
produits aussi variés que du textile, des articles de décoration, des
vins, des accessoires de cuisine...
à l’exception des produits frais et,
bien sûr, des matières dangereuses.
Ses 17 clients sont le plus souvent
de jeunes entreprises du e-commerce dont 4 étrangères. « Notre
informatique vérifie la marchandise reçue pour la mettre en stock,
explique Hélène Grellier, créatrice
et dirigeante de l’entreprise. Dès
réception d’une commande, nous
la préparons, au besoin en personnalisant le contenu ou l’emballage.
Puis nous l’expédions. Si besoin,
nous pouvons faire bénéficier nos
clients de tarifs négociés avec des
transporteurs partenaires ».
L’autre métier de Logisseo est le
conseil logistique aux entreprises
qui doivent gérer leurs stocks, leur
organisation. L’intervention peut
aller jusqu’à des choix logiciels et
l’installation de terminaux portables. La création de l’entreprise
a bénéficié de l’accompagnement
de la CCI de Maine-et-Loire, du
Comité d’Expansion départemental et d’Angers Loire métropole.
www.logisseo.com
Ets Petit : à l’ouest (d’Angers),
toujours du nouveau !
« Mille camions par an qui ne
traversent plus Angers pour
passer le contrôle des Mines à
Saint Barthélemy d’Anjou, mais
s’arrêtent chez nous, cela fait un
rejet de 27 tonnes de CO² en
moins ». Cet agrément des Ets
Petit (Saint Jean-de-Linières),
obtenu en 2008, vient d’être
reconduit pour quatre ans.
« Beaucoup d’éléments se
contrôlent sur un poids lourd.
Nous avons choisi d’innover en
développement et en investissement pour proposer l’offre la
plus large aux exploitants d’un
véhicule industriel à l’ouest
d’Angers, rappelle Pascal Crand,
directeur général de l’entreprise.
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
Outre le centre de contrôle
technique, la société a ouvert
en peu de temps deux centres
de contrôle de hayon élévateur
dont un pour véhicule conduisant des personnes à mobilité réduite, un centre agréé de
formation pour l’installation
et le contrôle d’appareil d’anti-démarrage, le Dräger, pour
la détection d’alcoolémie. Ces
prestations complètent le métier
de base des Ets Petit, le négoce
et la réparation de poids lourds
Daf (premier concessionnaire
de France) et Isuzu, l’atelier et
la location d’un parc de 25 PL. «
Récemment, nous avons adhéré
à l’idée de Daf de créer une école
de conduite MX Eco Drive.
En gardant la même vitesse,
un chauffeur peut gagner 4 à 5
litres de gas-oil en une heure ».
Les Ets Petit, qui dépendent du
groupe Ciron, sont présents également à Cholet et à Nantes. Ils
ont réalisé un CA de 20 millions
d’euros en 2012.
www.petit.fr
C’est dans la zone d’activités
Pôle 49 à St Sylvain d’Anjou
que Norbert Dentressangle,
l’un des leaders européens
en transport logistique, a
choisi d’implanter sa nouvelle plateforme de messagerie palettisée sur une superficie de 48 000 m2. Un choix
stratégique qui répond aux
besoins de transport du
tissu industriel des Pays de
Loire et renforce la position
de Norbert Dentressangle
sur ce marché. « Ce site nous
permet de travailler dans de
bonnes conditions. Nous
avons gagné en qualité de
service et de chargement.
Cet investissement accompagne nos ambitions de
développement. Ces mètres
carrés supplémentaires et la
réserve foncière à notre disposition nous permettront
d’anticiper et d’accompagner
l’évolution de notre réseau »,
déclare Muriel Mercher,
directrice du site. Chaque
jour, 2 700 palettes transitent
via le site. A l’heure actuelle,
le site emploie une centaine
de personnes. Si la montée
en régime du transporteur
se confirme, il n’est pas exclu
d’envisager, selon Muriel
Mercher, l’embauche d’une
cinquantaine de personnes
(emplois directs et indirects
via les sous-traitants). « Le
but n’est pas d’aller au-delà
d’une agence de 150 personnes. Ce sera déjà une très
belle agence ». Du MIN, où
le premier site s’était installé
en 1997, au site actuel, l’effectif est passé de 2 salariés à
une centaine en 2012, d’une
cinquantaine de palettes
à 2 700 aujourd’hui, voire
4 000 demain, de 6 portes à
quai à 53 aujourd’hui, voire
75 demain.
www.maineetloire.cci.fr
Patrick Besson,
Grégoire Besson, Montfaucon-Montigné
Des empreintes partout dans le monde
Leader sur le marché
français, GrégoireBesson confirme son
positionnement de
spécialiste du travail
du sol en poursuivant
le renforcement de
son offre par des
développements
externes. Une
stratégie qui lui
permet de gagner de
nouveaux marchés à
l’international.
Grégoire Besson
rue Victor Grégoire
49230 Montfaucon-Montigné
Président : Patrick Besson
Tél. : 02 41 64 72 67
www.gregoire-besson.com
Activité Conception et
fabrication de machines
agricoles pour le travail du
sol et la plantation dans le
monde entier.
EFFECTIF 500 personnes
C.A. 80 millions d’euros
Date de création 1959
(mais l’origine de l’entreprise
remonte à 1802, date à laquelle
Joseph Grégoire sédentarise sa
forge à Montigné-sur-Moine)
www.maineetloire.cci.fr
L
e positionnement
du
constructeur
de matériel haut
de gamme (charrues, outils à disques, à dents)
s’est notamment développé
ces 25 dernières années avec
le rachat de quatre usines de
production : SNF en 1989 (Pas
de Calais), Sofaker en 2001
(Finistère), Souchu-Pinet en
2005 (Indre-et-Loire) et plus
récemment, en 2006, la société Dehondt (Seine-Maritime).
« Chaque nouvelle acquisition
ajoute un savoir-faire à notre
portefeuille : l’usine Dehondt
pour l’activité fabrication d’outils à petites dents, Sofaker
pour la fabrication d’outils à
dents, Souchu-Pinet pour les
outils à disques… », raconte
Patrick Besson qui préside le
groupe bicentenaire* depuis
1993. L’entreprise a renforcé,
depuis 2011, sa position sur
le marché avec le rachat du
leader allemand en charrues et
herses rotatives « RABE Agri
Gmbh » siégeant à Bad Essen.
« Cette intégration s’inscrit
dans la continuité de la stratégie du groupe. Elle nous
permet de bénéficier du réseau
de distribution de Rabe, particulièrement bien implanté
dans le pays, et d’élargir notre
offre avec les produits de
cette marque reconnue. » Elle
apporte également à l’entreprise des capacités supplémentaires pour fournir les pays en
développement agricole. Trop
à l’étroit sur Montigné-sur-
Moine, elle réfléchit à des solutions pour accroître son potentiel de production. « Nous
consacrons actuellement beaucoup d’énergie au suivi et au
développement de cette nouvelle usine qui emploie 165
personnes. Une réorganisation totale est en cours et nous
revoyons les processus de performance interne».
Des produits
commercialisés
dans 72 pays
Forte de ces développements
externes, Patrick Besson étend
étapes par étapes la présence
de l’entreprise à l’international
tout en conservant le cœur de
l’entreprise, « son poumon », à
Montigné-sur-Moine. « Avec
Rabe, l’export a explosé. Il représente aujourd’hui 50 % de notre
activité. Six filiales commerciales ont été créées sur trois
continents : en Angleterre, au
Canada, en Pologne, en Russie,
en Chine et, depuis 2011, en
Ukraine. Dans les pays où nous
n’avons pas de filiale mais où la
marque est présente, nous avons
mis en place des partenariats
avec des importateurs pour la
commercialisation de nos produits et servir le marché local car
nous pensons qu’il est important d’être présents physiquement. 72 pays sont aujourd’hui
couverts mais nous souhaiterions encore diversifier nos marchés, nous développer en Asie
du sud-est notamment où les
problématiques agricoles sont
importantes. Nous visons également l’Afrique où nous importons depuis 2004 ». Pour les pays
en voie de développement de ce
continent, une gamme spécifique pour petits tracteurs « GB
Line » a été créée en 2009. Les
produits de cette marque sont
fabriqués au sein de l’usine italienne « Agriway » à Ancona,
rachetée en 2011 par le groupe
et spécialisée dans la fabrication
d’outils pour l’Afrique et l’Asie.
« Pour l’export, nous devons en
permanence adapter nos produits. Notre succès est le résultat
de la prise en compte des réalités agronomiques, économiques
et naturelles des pays dans lesquels nos machines agricoles
évoluent et d’un important travail d’écoute des agriculteurs. En
Russie par exemple, les exploitations agricoles sont cinq fois plus
importantes qu’en France. Les
contraintes ne sont donc pas les
mêmes. Pour que nos machines
soient toujours plus rentables,
nous réalisons actuellement un
important travail de recherche
sur la résistance, la qualité des
aciers. Nous investissons énormément dans l’innovation».
Mais si Grégoire-Besson s’impose aujourd’hui dans ces pays,
c’est aussi grâce à son expérience, sa notoriété et son savoirfaire lié aux conditions locales :
le sol de l’Ouest de la France est
l’un des plus difficiles à labourer
du monde !
Isabelle Baudry
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
25
ligne directe
Echos
Investir
Griff’Décor change de peau
La lentille vert apparaît
en Anjou
La Coopérative agricole des Pays
de Loire (CAPL) souhaite élargir
son offre en végétal. Elle projette
la production de lentilles vertes
sur 250 hectares en 2013 ce
qui permettrait de rapatrier cette
culture. Le Canada, l’Inde, et la
Turquie produisent ensemble
70% de la production mondiale
de lentilles. La France en produit
environ 10 000 tonnes par an
en Auvergne et dans le Berry.
Mais plus de 33 000 tonnes
sont consommées. La dernière
diversification de la CAPL est la
production de quinoa (270 tonnes
en 2011). La coopérative avait été
porteuse du projet de création
d’une première filière en France
où environ 3 000 tonnes sont
consommées chaque année.
CONTACTS
Contact CCI49 :
Dominique Gruson
Tél. : 02 41 20 54 04
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Après 10 ans rue Pasteur à Saint
Macaire-en-Mauges, Griff Décor
a intégré son nouveau bâtiment,
financé par la Communauté de
Communes
Moine-et-Sèvre,
zone des Alouettes, « ce qui nous
permet d ’ avoir une meilleure
visibilité et des locaux de 850
m2 plus adaptés à notre acti-
Melisa et l’esprit de marque « I love la fibre »
Les TPE-PME représentent 60 %
des clients raccordés au réseau
Melisa en Maine-et-Loire. Elles
sont encore nombreuses à ne
pas avoir encore fait le choix du
Très Haut Débit pour des raisons techniques et financières
(coût du raccordement...). En
lançant le programme « I love
la fibre », Melisa adopte une
stratégie de « démocratisation »
de la fibre optique pour faciliter cet accès aux TPE-PME.
« Les professionnels ont des
besoins croissants en vitesse de
navigation Internet, en capa-
A vendre fonds de commerce
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secours – St-Martin du Bois.
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Contact : 06 21 09 08 68
26
cité de téléchargement, en partage d ’ information ou de visioconférence. La fibre prend
d ’ autant plus d ’ intérêt avec de
nouveaux usages comme le
cloud computing, la virtualisation ou les Plans de Reprise
d ’ Activité (réplication des données d ’ une entreprise). C ’ est
pourquoi nous apportons un
service fibre au prix du service
cuivre, notamment en prenant
en charge une grande partie des
frais d ’ accès ». En tant qu ’ infrastructure publique, Melisa assure
le bon fonctionnement du
réseau Très Haut Débit. Chaque
professionnel choisit le produit
le plus adapté à son entreprise,
ses besoins et ses projets. La
technologie évolutive permet
toujours d ’ augmenter les débits.
Reste au client à faire le choix
de son opérateur télécom parmi
les partenaires de Melisa. En
Maine-et-Loire, 160 zones
d ’ activité sont raccordées ou raccordables au très haut débit dont
74 labellisées Premium totalement équipées.
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ou 06 16 36 52 61 ou www.bpinvest.fr
vité d ’ impression numérique,
de sérigraphie et de broderie »,
indique le dirigeant Bruno Lange
qui a également investi en parallèle dans du matériel neuf de
polymérisation pour fixer les
encres après impression. Créée
en 2002, Griff Décor (500 000
euros de CA – 6 personnes)
est spécialisée dans la valorisation et personnalisation de tous
types de supports : textile, PVC,
cuir, textile, verre… pour les secteurs de la mode, de la communication et de la décoration (de
l ’ étude à la réalisation en petite
ou grande série). Le dirigeant qui
assurait lui-même le suivi de ses
clients procède à la réorganisation commerciale : « Un collaborateur est en cours de formation
pour développer le portefeuille
de l ’ entreprise et plus particulièrement sa clientèle d ’ agenceurs,
à la recherche de solutions sur
mesure. Le recrutement d ’ une
personne supplémentaire dans
ce domaine est également prévu
en 2013 ».
www.serigraphie-broderiegriffdecor.com
À Torfou, la société Baudry renforce son offre avec l ’ acquisition d ’ un centre d ’ usinage vertical à commande numérique
BRE.MA pour les opérations de
défonçage et le perçage. L ’ investissement s ’ élève à 165 k€. « Le
travail exécuté à la verticale est
une révolution pour l ’ entreprise. En offrant une méca-
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
nisation différente, il permet
d ’ augmenter la précision dans
l ’ usinage, d ’ adapter l ’ outil à des
tailles de séries plus petites et de
gagner en productivité. Et avec
la programmation à distance
(CFAO), la réactivité du bureau
d ’ études s ’ améliore ». L ’ entreprise se développe actuellement
autour de deux grands types
d ’ activités : l ’ usinage d ’ accessoires bois et autres matériaux
et l ’ enrobage de profils, moulures, tout support et multirevêtements pour cinq grands
types de secteurs : l ’ ameublement (meubles, agencement…),
les loisirs, le bâtiment, les transports, (ferroviaire, nautisme…)
et le luxe. « Avec cette machine,
entrée en service en décembre,
la société poursuit la modernisation amorcée en 2011 et 2012
avec le programme Dinamic
Entreprises : mise en place
d ’ une véritable équipe commerciale et d ’ un outil de gestion de la relation client (CRM),
création de nouveaux outils de
communications, d ’ un nouveau
logo, renforcement du bureau
d ’ études… ». Objectif 2013 du
trio de dirigeants, Yan Le Nevé,
Catherine Pitard et Fabrice
Guiet : continuer à adapter
l ’ outil de production aux marchés actuels et améliorer la performance interne. Une nouvelle démarche Dinamic vient
d ’ être lancée.
www.baudry-sa.fr
www.maineetloire.cci.fr
ligne directe
Echos
Innovation
maBaguette pain frais en libre-service
Janneau Menuiserie
innove pour les
maisons à
ossatures bois
Janneau Menuiserie innove pour
les maisons à ossatures bois
avec des menuiseries équipées
de volets roulants intégrés dans
l’isolant pour ses gammes Bois,
PVC et Aluminium. « Elles s’adaptent à tous les types de constructions de maisons à ossatures
bois, conservent l’esthétique des
fenêtres avec des volets roulants
cachés et préservent le clair de
jour. Les professionnels gagnent
en temps de pose et l’étanchéité
des menuiseries est sauvegardée ». Les équipes de Janneau
planchent depuis 2011 sur
la réalisation de ce nouveau
concept avec des professionnels du secteur, constructeurs
de maisons bois et fabricant
de volets roulants. Janneau
Menuiseries emploie 400 salariés sur ses sites de la ChapelleBasse-Mer et Le LorouxBottereau (Loire-Atlantique) et
de Saint Germain-sur-Moine.
Insérez une pièce dans la machine
et une baguette de pain frais sort
de la machine. Pratique, le distributeur automatique maBaguette
et une réponse pour les communes qui ont perdu leur bou-
langer. Très compact,
il contient jusqu ’ à
62 baguettes. Le distributeur est fabriqué par la société
Soud Ouest Metal
(Tiercé). « En 2011,
nous en avons installé 6, rappelle Philippe
Retailleau, responsable commercial.
En 2012, nous approchons la
quarantaine cette année dont les
plus récents se trouvent à Ecuillé
et à Rochefoulques, sur la commune de Soucelles. Nous envisageons de doubler cette année ».
GreyScale, une nouvelle
collection exclusive pour
les jardineries
Quernon d’ardoise :
davantage et plus loin
Toute la fabrication des quernons d’ardoise se fera dans
notre atelier de 400 m² à SaintLéger-des-Bois. « Notre ambition
est de doubler la production dans
les trois années à venir», déclare
Michel Galloyer qui a repris la
moitié des parts de « La Petite
Marquise ». Le petit morceau de
nougatine enrobé de chocolat
bleu représente 80% de l’activité
de l’entreprise qui en produit 30
tonnes par an. Michel Galloyer,
directeur général, et Didier
Wirtz, président, veulent moderniser l’enseigne et la valoriser.
Localement, un circuit incluant
la chocolaterie et la boutique
de la rue des Lices sera proposé
aux autocaristes. Un « musée »
du Quernon sera créé dans le
magasin. Le développement
de la distribution en France
passera par une association
avec « Les biscuits du Hangar »
(Morbihan), la biscuiterie de
Michel Galloyer. Il s’appuiera
sur des boutiques en franchise,
« La Maison du Quernon ». Le
concept est présenté au Salon
de la franchise en mars à Paris.
Ces magasins sont aussi destinés à l’étranger où des actions
sont engagées en Europe, en
Extrême et Moyen Orient.
28
Frank Clémençon et Sylvain
Bréjon, créateurs de la marque
d’habits et d’accessoires de
luxe pour chiens Milk and
Pepper, viennent de lancer
Noox, une nouvelle gamme
de manteaux, sweats, T-shirts,
corbeilles… « Milk and Pepper
était plutôt positionnée haut de
gamme. Une niche délaissée
jusque-là par la concurrence.
Noox a été créée spécialement
pour répondre à la demande
des jardineries Truffaut et animaleries Animalis et pensée
pour ce marché. Cette seconde
gamme est distribuée depuis la
rentrée et déjà référencée dans
une cinquantaine de magasins du réseau ». Portée par le
succès de ses produits, l’entreprise, qui porte désormais le
nom de Greyscale, a quitté en
août le centre-ville de Cholet
pour un bâtiment en location
sur la zone du Cormier : « Nos
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
besoins en stockage sont de
plus en plus importants et nos
effectifs atteignent déjà 6 personnes. Ils devraient s’étoffer
prochainement avec l’arrivée de
deux nouveaux collaborateurs :
un graphiste dès janvier qui se
consacrera à la communication
et un commercial pour implanter cette nouvelle marque et
démarcher les grandes surfaces
spécialisées du nord-ouest de la
France ». Les produits Milk and
Pepper sont aujourd’hui distribués dans plus de 500 boutiques. 60 % du chiffre d’affaires
(560 000 € l’année dernière)
sont réalisés à l’export : dans
les pays du Benelux, au Japon,
en Finlande… « Des tests sont
actuellement réalisés en Suède
et nous aimerions approcher le
marché américain. »
Ces distributeurs répondent à
un besoin. Celui de Thorigné
d ’ Anjou vend une centaine de
baguettes par jour.
www.mabaguette.com
Le gant qui
traque le métal
Gilets de protection, détection
narcotique et explosifs, véhicules blindés... Par ces quelques
éléments de son catalogue,
la société Gapse (Juigné-surLoire) affirme sa spécialité : la
protection des biens et des personnes. Sa dernière innovation
est Gaspedtect GX01et RX01.
Ce détecteur de métal par vibration laisse l’entière utilisation de
la main pour toute autre action.
« Dans la paume de la main,
une bobine de détection reliée
à un boîtier électronique décèle
toute présence de métal, commente son dirigeant Emmanuel
Thaunay. L’utilisateur, et lui
seul, perçoit alors dans la main
une vibration équivalente à
trois vibreurs de téléphone. En
toute discrétion d’autant qu’il
n’y a plus à palper les gens ».
Ce résultat a été rendu possible
grâce à la miniaturisation du
système de détection. Ce produit Gapse Technologies de
fabrication française s’adresse à
tous les professionnels (police,
gendarmerie, armée, sociétés
de sécurité) qui doivent contrôler la présence d’armes, lors de
contrôle inopinés ou organisés
(lors d’une manifestation grand
public par exemple). Il a été
nominé lors des Trophées de la
Sécurité 2012 au Casino de Paris
et la gendarmerie française en a
fait l’acquisition pour ses unités.
www.gapse.fr
www.milkandpepper.fr
www.maineetloire.cci.fr
ligne directe
Echos
Un 4 étoiles en 2014 au
Fief de la Thioire
Un hôtel 4 étoiles devrait accueillir
ses premiers clients à l’été 2014 à
Juigné-sur-Loire sur le site du Fief
de la Thioire. Le projet comporte
35 chambres, un auditorium de
100 places, un restaurant de 80
couverts, une piscine couverte et
un spa. « Une écriture architecturale sur la base d’un cloître » près
de cet ensemble de bâtiments du
XVIIe siècle construits par la famille
Châteaubriant.
L’investissement
est porté par Dominique Denis,
conseiller en stratégie d’entreprises
à Paris. Son fils Xavier, traiteur, a
racheté Alain Després Réceptions,
implanté depuis 2006 sur le site.
Il en assure la direction opérationnelle, « mais conserve l’expérience
d’Alain Després, fondateur de
l‘entreprise »..
www.fiefdelathioire.fr .... et un 3 étoiles bd
Foch à Angers
Pascal Favre d’Anne veut réaliser un
hôtel 3 étoiles dans l’immeuble où il
a déjà aménagé en rez-de-chaussée
« VF », son concept de restauration
rapide à la française. 500 000 euros
seraient investis en association
avec un hôtelier de Château-Gontier.
Sur deux étages, 14 chambres de
25 m², « toutes différentes et une
salle de petit-déjeuner de 80 m² »
sont prévues. L’établissement qui
doit ouvrir en septembre 2013
aura intégré le réseau « Châteaux
et hôtels collection », géré par le
groupe Alain Ducasse.
La Loire en bateau
A l’image de « La Loire à vélo », « La
Loire en bateau » ? Bernard Henry,
gérant de la Compagnie saumuroise
de navigation Saint-Nicolas, veut
lancer une activité touristique de
cabotage sur le fleuve royal. Le rêve
est de faire comme le peintre Turner
et de vivre la Loire dans sa longueur,
au rythme d’autrefois ». Bernard
Henry exploite le bateau de promenade « Saumur Loire ». Il envisage la
création d’un réseau avec d’autres
collègues. Chacun assurerait une
partie du parcours entre Montsoreau
et Saint-Nazaire.
Trois nouveaux
5 étoiles
Trois établissements ont rejoint
le cercle des 5 étoiles en Anjou.
Le Château de Verrières (Saumur)
figure parmi 5 hôtels 5 étoiles
en Pays de la Loire et 3 hôtels 5
étoiles en Val de Loire Anjou. Deux
campings, Le Domaine de la Brèche
à Varennes-sur-Loire et L’Ile d’Offard
à Saumur sont également promus.
30
ligne directe
L’Ecolabel européen
tourisme
Bientôt un «Trogl’hôtel »
à Rochemenier
xxxx
Les amateurs de fouaces cuites
au feu de bois connaissent bien
les Caves de la Genevraie et
l’Ammonite à Rochemenier. Ces
deux sites sont depuis une vingtaine d’année des restaurants
troglodytiques. Après avoir pris
la succession de leurs parents,
Philippe et Fabrice Justeau
ont décidé de se lancer dans
une grande aventure : la création d’un hôtel troglo 3 étoiles.
« Nous souhaitions redonner vie
à un site troglo qui servait autrefois d’habitation et redynamiser
le site. C’était également une demande
de notre clientèle ».
Dans un premier
temps,
Philippe
et Fabrice envisagent la création
de 14 chambres.
Ouverture avant
Pâques 2014. La
décoration restera
au plus près de l’esprit « troglo ». Une
piscine viendra agrémenter cet
hôtel atypique. Dans le cadre du
Pôle d’excellence rurale, l’Etat,
la Région et le Département
apporteront leur obole pour
aider à financer ce projet de plus
d’un million d’euros. « Il y a plus
de 20 ans, nos parents avaient
eu l’audace de se lancer dans la
création d’un restaurant troglo.
S’ils ne nous avaient pas mis le
pied à l’étrier, nous ne serions
jamais lancés dans ce projet ».
À Saint Germain-sur-Moine,
l’ancienne cantine devenue
restaurant
Retourner à l’école pour manger
au restaurant ! C’est possible à St
Germain-sur-Moine dans l’ancienne cantine scolaire transformée en restaurant depuis
deux ans par Yannick Sauzereau.
Cuisinier de métier depuis plus
de 30 ans, ce chef germinois a
passé 10 ans dans différents pays
étrangers, puis 20 ans comme
restaurateur hôtelier Logis de
France à Vallet. C’est par hasard
qu’il découvre le lieu en donnant un coup de main à la cantine scolaire, alors abritée dans
cette ancienne école de garçons.
Lorsqu’elle déménage, il n’hésite
pas à racheter les locaux pour
aménager « La Cantine » (SARL
Pansa). « Les bâtiments ont été
relookés en restaurant tout en
conservant l’esprit « cantine » avec
un préau de 140 m2 et une cour
fermée, idéale pour les enfants,
détaille-t-il. Mais l’intérieur, la
grande salle de restauration et la
cuisine, a été entièrement revu ».
Simples, gourmands et équi-
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
librés, les plats présentés sont
100% maison. « Traditionnels,
ils invitent au voyage tout en
étant préparés avec des produits
locaux. Un activité traiteur et des
cours de cuisine sont également
proposés autour de recettes que
mes clients peuvent ensuite
refaire facilement chez eux ». La
location de salle est enfin possible le week-end. Pour ceux
qui souhaitent garder une âme
d’enfant.
www.la-cantine-49.com
Une version
française qui
a du goût
Fin juin 2011, Pascal Favre
d ’ Anne ouvrait son premier fast-food « Version
Française ». Bilan positif. « Notre offre est différente des autres enseignes
de fast-food, plus complémentaire que concurrentielle ». L ’ autre motif de
satisfaction est d ’ entendre
des jeunes le remercier
d ’ avoir ouvert un restaurant où l ’ on peut manger
des produits non standardisés, découvrir de
nouvelles saveurs. « Ici,
les jeunes accèdent à
la restauration souvent
pour la première fois ».
C ’ est aussi entendre des
grands-parents lui dire
qu ’ ils peuvent emmener
leurs petits-enfants dans
un lieu où chaque génération trouvera son plaisir. Ce succès conforte
Pascal Favre d ’ Anne dans
son souhait de décliner ce
concept ailleurs : « j ’ envisage de créer un autre « restaurant pilote » dans la
région nantaise, fin 2013, en
périphérie et non en centreville ». Autre différence : les
clients passeront leur commande au comptoir et ne
se serviront pas comme à
Angers. « Les codes d ’ organisation initiés par les
enseignes de fast-food sont
efficaces, autant les utiliser à
bon escient ». Pour l ’ heure,
Pascal Favre d ’ Anne est en
recherche d ’ un lieu où installer son prochain « restaurant pilote » dans un univers écologique… Même
en périphérie, je souhaite
que cet établissement soit
en « énergie positive ».
www.maineetloire.cci.fr
L ’ Ecolabel européen est un
excellent outil de communication pour les entreprises
d ’ hébergement
touristique.
Conviction dans la démarche et
satisfaction quant aux résultats
obtenus motivent les dirigeants
du Maine-et-Loire interrogées
par la CCI.
« La démarche permet de prioriser les investissements (l ’ isolation du toit plutôt que la piscine
découverte). » (Jardins d ’ Anjou).
L ’ Ecolabel européen distingue
les produits et services les plus
respectueux de l ’ environnement.
La Clé verte est aussi un label
volontaire destiné aux hébergements de tourisme et plus récemment aux restaurants, moins exigeant que l ’ Ecolabel.
« L ’ Ecolabel fédère l ’ équipe
autour d ’ un projet et crée des
objectifs. L ’ intérêt est aussi financier. » (Hôtel du Parc).
En Pays de la Loire, 63 établissements touristiques sont labellisés Clé verte et 20 Ecolabel. Près
de 28% ont été accompagnés
par les CCI. Une enquête 2012
auprès de 7 hébergements en
Maine-et-Loire tire un bilan de la
démarche.
« L ’ Ecolabel permet d ’ appliquer au travail ce que l ’ on
applique à la maison. » (Hôtel de
Champagne).
La conviction est unanime :
« Respecter et promouvoir l ’ environnement local et conserver
la nature pour les générations
futures. » (Roulottes du Moulin).
« Une dynamique interne visà-vis du personnel et une vraie
référence. Cette démarche parle
au public. (Ethic étapes Lac de
Maine).
« En intervenant avec les fournisseurs, avec les clients, et les collaborateurs, on peut changer beaucoup notre environnement ».
(Hôtel de France).
« Ceux qui font déjà des efforts
pour l ’ environnement devraient
être Ecolabel. » (Continental
Hôtel).
de communication. Il n ’ exige
pas de lourds investissements.
Certains sont parfois indispensables, mais souvent vite rentabilisés (ampoules basse consommation,...). L ’ Ecolabel doit être
une volonté forte de la direction,
soucieuse de respecter l ’ environnement. Il ne doit pas être perçu
uniquement comme un gain
financier, mais plutôt comme
une manière d ’ innover et de
conserver une clientèle qui partage ce souci. Le label concrétise
des actions en développement
durable et permet de suivre des
indicateurs de performance en
eau, énergie, déchets et achats de
produits.
CONTACT
Philippe Lohézic
02 41 20 54 48
philippe.lohezic@maineetloire.
cci.fr
Malgré quelques contraintes,
l ’ Ecolabel est un très bon outil
Une Maison de la langue française à Angers
Une Maison de la langue
française pourrait s’ouvrir
à Angers dans un horizon
encore non précisé. A la fois
centre de ressources et lieu
d’événements sur ce thème,
ce projet est une initiative de
l’association des Lyriades de
la Langue française. Il accompagne celui de « Parcours littéraire et touristique » tout au
long de la Loire.
Le projet de Maison de la
langue française pourrait
voir le jour à Angers suivant
un calendrier qui n’est pas
encore connu. Deux missions
lui seraient confiées : constituer un centre de ressources
documentaires et mettre en
www.maineetloire.cci.fr
œuvre un programme permanent de travaux et de manifestations sur la langue française. Ce projet est porté par
l’association des Lyriades de
la Langue française, organisatrice tous les deux ans des
« Rencontres de Liré », présidée par Dominique Brossier.
Cette association a déjà financé une première étude de préfiguration, utilement complétée
d’un déplacement à Bordeaux
pour découvrir le Centre
culturel et touristique du vin
qui ouvrira en 2015. Vin et
langue française : des univers
différents, mais l’organisation
prévue pour le Centre bordelais pourrait inspirer celle de la
Maison de la Langue française.
Une étude de préfaisabilité de
cette dernière démarre avec un
budget de 108 000 euros financé par les collectivités partenaires, Région, Département
et Ville d’Angers, et des
mécènes dont Mécène et Loire
qui apporte 11 000 euros au
nom des entreprises du département. Deux agences planchent depuis novembre 2012 :
Mérimée Conseil, cabinet poitevin d’ingénierie culturelle, et
Lucie Lom, agence angevine
de scénographie. Toutes deux
rendront leur copie à la moitié
du premier semestre 2013. Les
collectivités territoriales décideront alors d’aller plus loin ou
non. Si la réponse est positive,
l’une d’entre elle assurera la
maîtrise d’ouvrage. Il est à peu
près certain que la Maison sera
implantée sur Angers. Mais elle
devra irriguer toute la région
de Nantes à Fontevraud (et,
dans l’avenir, vers la Touraine).
Outre l’appui financier des
trois collectivités, le dossier
de la Maison est appuyé par
la CCI de Maine-et-Loire qui
épaule l’association depuis ses
débuts et met un cadre à sa
disposition pour animer ce
projet. « L’implantation d’une
telle structure sur Angers
serait un réel plus pour l’attractivité de notre territoire,
qui plus est au niveau mondial,
estime Stéphane Martinez, élu
de la CCI en charge des partenariats et président de Mécène
et Loire. C’est pourquoi la
CCI maintient son soutien
fort aux Lyriades. Le financement d’une telle structure
ne se fera pas sans l’apport de
mécènes nationaux et internationaux ». Le projet de Maison
de la Langue française est solidaire de celui de « Parcours littéraire et touristique », dessiné
par l’association avec l’appui
de l’IMIS-ESTHUA. La Loire
compte un certain nombre de
points d’accroche littéraires
pour constituer un tel parcours. Ainsi au départ d’Angers, une belle promenade littéraire conduit vers le « Petit
Liré », avec au moins deux
étapes obligées, Rochefort-surLoire et Saint Florent-le-Vieil.
Alain Ratour
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
31
ligne directe
ligne directe
Smart Grid, le réseau électrique « intelligent » pour répondre
aux défis énergétiques
La dynamique Dinamic
triels, PME, collectivités locales,
universitaires et R&D, permettront d ’ appréhender au meilleur
coût la nécessaire modernisation du réseau.
© François Chevreau
La généralisation
de compteurs de
nouvelle génération
dit « intelligents »
Salle de contrôle ERDF
Smart Grid est le nom
généralement
donné
au
réseau électrique de demain.
Acheminant l ’ électricité, il
transmettra aussi des données, permettra de faciliter
le quotidien des clients, de
mieux cibler les investissements, d ’ intervenir plus rapidement et d ’ ajuster en temps
réel l ’ équilibre du réseau.
La consommation annuelle
d ’ électricité devrait augmenter de 0,8 à 0,9 % d ’ ici 2025. On
prévoit aussi l ’ essor des énergies renouvelables, le développement du véhicule électrique
(2 millions attendus en 2020)
et l ’ évolution des modes de
consommation. ERDF, principal gestionnaire du réseau
de distribution électrique en
France pour le compte des
collectivités locales, doit gérer le
caractère aléatoire et intermittent des énergies renouvelables
et a accompagner le développement de ces nouveaux usages.
Pour y faire face, il est nécessaire de moderniser le système
électrique. Plutôt que remplacer et renforcer massivement
les réseaux, la solution passe
aussi par des outils qui optimisent en permanence l ’ équilibre
entre l ’ offre et la demande sur
le réseau. « Smart Grid », c ’ est
l ’ intelligence du réseau électrique de demain, doublé des
technologies de l ’ information et de la communication.
Aujourd ’ hui, l ’ équilibre en
32
temps réel est assuré par une
adaptation de la production à la
consommation. Demain, l ’ ajustement se fera davantage par la
demande. Le consommateur
deviendra un véritable acteur,
ce qui pourrait réduire les
besoins de nouvelles capacités
de production d ’ électricité.
L ’ architecture des
réseaux intelligents
Cette architecture se compose
de trois niveaux :
• le premier sert à acheminer
l ’ électricité par une infrastructure classique (lignes, transformateurs...) ;
• le deuxième est formé par
une architecture de communication par fibre optique,
GPRS, CPL... qui collecte les
données issues des capteurs et
automatismes installés sur les
réseaux ;
Le compteur communicant Linky
expérimenté par ERDF constitue
la première brique du réseau
intelligent de demain. Plus de
400 000 compteurs devraient être
déployés d ’ ici 2020 sur le Maineet-Loire selon une directive
européenne). Linky, ce compteur
de nouvelle génération, rend
possible de nouveaux services
pour le client en lui simplifiant la
vie : des factures basées sur des
relevés réels, plus besoin de rendezvous avec un technicien pour
les relevés car les données seront
transmises
automatiquement.
Terminé aussi le déplacement
à domicile pour la mise en
service d ’ une ligne, le changement
de puissance ou la modification
d ’ un tarif d ’ abonnement. Le
compteur étendra les possibilités
de pilotage des appareils et
facilitera un accès instantané
et quotidien aux données de
consommation, faciles à valoriser
en euros ou en équivalents
CO². « La sobriété sera au
rendez-vous
avec
un
consomm ’ acteur motivé ou une
installation adaptée. La réduction
de consommation pour un
particulier est estimée entre 5
et 15 %. Cette maîtrise de la
demande en énergie sera facilitée
ainsi que les nouveaux usages
comme le véhicule électrique ou
des énergies renouvelables au
niveau des habitations ou des
quartiers. »
• le troisième est constitué
d ’ applications et de services :
systèmes de dépannage à distance, programmes automatiques de réponse à la
demande d ’ électricité utilisant
une information en temps réel.
Des réseaux de
distribution déjà
« smarts » et autocicatrisants
ERDF s ’ investit dans différents
projets de recherche innovants
en France et en Europe sur
les Smart Grids. Ces travaux,
menés en collaboration avec une
centaine de partenaires indus-
Les 11 000 km du réseau
moyenne tension du Maine-etLoire sont déjà engagés dans
cette révolution. Pilotés 24h/24h
par de véritables « aiguilleurs
d ’ électrons » en veille dans deux
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
« tours de contrôle » du réseau
à Nantes et au Mans, plus de
1000 automatismes permettent
de rétablir le courant chez 70%
des clients coupés en moins de
2 minutes avant toute intervention terrain. L ’ enjeu des années
à venir sera d ’ adapter significativement les 11 000 km des
réseaux basse tension, dernier
maillon de la chaine électrique
jusqu ’ au client. Dans les Pays
de la Loire, l ’ ADEME a lancé un
Appel à Manifestation d ’ Intérêt.
Le projet de démonstrateur
« Smart Grid Vendée », associant de nombreux partenaires,
prévoit d ’ expérimenter l ’ optimisation de la production et
de la consommation à l ’ échelle
d ’ un département. « En Maineet-Loire, précise Nicolas Touché,
directeur ERDF en Anjou, les
énergies renouvelables représentent déjà plus de 6 000 installations, photovoltaïques pour
l ’ essentiel, ainsi que plusieurs
parcs éoliens. Le réseau de
distribution va être au cœur des
enjeux de la transition énergétique. Nous devons pouvoir
accueillir les énergies renouvelables et accompagner les projets
territoriaux comme le développement des véhicules électriques.
Il nous faut aussi continuer à
investir pour une meilleure
qualité de la fourniture en électricité sur le département pour
nos 418 000 clients ».
Un programme intensif, mais
des résultats très positifs et
quantifiables à la clé. Dinamic
Entreprise s’adresse à tout dirigeant qui veut améliorer la performance de son entreprise,
enrichir son développement
commercial, trouver des clés
pour innover. Retour d’expérience de quelques chefs d’entreprises du Maine-et-Loire.
Presqu’un millier d’entreprises
des Pays de la Loire ont suivi le
dispositif Dinamic Entreprise
depuis sa création en 2006. Près
de 90% d’entre elles ont atteint
leurs objectifs en un an. Car la
logique de Dinamic entreprise,
c’est le résultat, rapide, mesurable grâce à un plan de progrès à 3 ans et un plan de formation pour le personnel sur
30 jours. Pour cela, l’entreprise
suit un programme complet sur
9 mois. Un consultant accompagne pendant 21 demi-journées le dirigeant. Les aides de
l’Europe, l’Etat et la Région
permettent un rapport qualité-prix très performant : de 4 à
5 fois moins cher que les coûts
• 380 salariés dont 30 d’astreinte 24h/24
• 95% des clients à moins
de 30 min de six lieux
d’implantation
(Angers,
Beaucouzé, Baugé, Segré,
Saumur, Cholet)
• 36 millions d’euros investissements annuels en hausse
de 16% depuis 2009
www.maineetloire.cci.fr
Des « anciens Dinamic » témoignent du bénéfice retiré de
l’opération. Jean-Noël Courtois
(LGC, Avrillé) avait deux
objectifs : franchir la barre des
8 millions d’euros de CA et
faire passer de 40 à 22 jours le
délai entre la commande et la
livraison. « Aujourd’hui, nous
sommes à plus de 10 millions.
Prochaine étape : devenir le
leader mondial de la goupille
cannelée et s’implanter aux USA
et en Europe. François Roset a
repris la chocolaterie Guisabel
à Candé en 2007. « Il fallait un
choc culturel pour passer de
De g. à d. : Christophe Dubois (Orfévrerie d’Anjou), Bruno Giffard (Giffard),
François Roset (Guisabel), Jean-Noël Courtois (LGC) et Michel Houdmond (CCI)
l’artisanal au semi-industriel.
Grâce à Dinamic Entreprise,
nous avons atténué la crainte
du changement. Depuis, nous
avons doublé l’effectif et le CA ».
Chez Giffard (Avrillé), le développement commercial a décidé
Bruno Giffard à suivre Dinamic
en 2008-2009. « Nous avons
procédé à une segmentation de
nos marchés en trois, mis en
place des tableaux de bord. Le
même principe a été appliqué à
la société que nous avons rachetée en 2010. Suite à Dinamic
Entreprise, la progression du
chiffre d’affaires a atteint deux
chiffres ». A L’Orfévrerie d’Anjou (Angers), le consultant a
accompagné le transfert de
compétences qui a créé beau-
coup d’énergie dans l’entreprise.
« Nous nous sommes aussi
structurés dans la partie orfèvrerie pour obtenir des taux
horaires par machine et les vrais
temps de fabrication par pièce ».
Faites comme les 120 entreprises
du Maine-et-Loire déjà engagées dans Dinamic Entreprise,
consultez un des chefs de projet.
CONTACTS
Pierre Haenel
02 41 20 54 17
Michel Houdmond
02 41 20 54 19
Christophe Rousseau
02 41 49 10 15
« Anjou Eco » vous propose de retrouver à chacun de ses numéros le portrait d’un chef d’entreprise, élu consulaire, qui a choisi
de s’engager pour le développement économique de notre territoire.
Jean-Yves Jousselin
Les chiffres clés
d’ERDF en
Maine-et-Loire :
• 22 000 km de réseaux propriété du SIEML (Syndicat
Intercommunal d’Energies
de Maine et Loire)
du marché pour des prestations équivalentes. Dinamic est
ouvert aux établissements de
moins de 250 salariés en région,
dans l’industrie, le bâtiment, la
maintenance, les services aux
entreprises, le transport. Une
version allégée pour les TPE
(moins de 20 personnes) a été
créée en 2012 : la réduction à 12
demi-journées de consultant et
12 jours de formation a permis
de ramener le coût de 5 000 € à
3 000 €.
Climat convivial, mais questions sérieuses lors de la rencontre « Réflexe CCI » du 12
novembre à la Maison du Pays
Segréen. Comment se faire
connaître, lutter contre l’isolement du dirigeant, en savoir
plus sur l’apprentissage, la formation continue, les aides
financières, le recrutement...
Autant de préoccupations
pour les nouveaux chefs d’entreprises qui, avec des élus
locaux, avaient répondu à l’invitation du Conseil territowww.maineetloire.cci.fr
rial du Pays Segréen. Ce dernier est présidé par Jean-Yves
Jousselin, par délégation du
président de la CCI de Maineet-Loire. « Il faut profiter de
ces réunions pour écouter les
chefs d’entreprises, tenir des
propos positifs et mettre en
avant ce que la CCI peut leur
apporter. A l’inverse, nous faisons remonter les attentes des
entreprises et des élus vers
la Chambre de commerce
et d’industrie. C’est le principe du Conseil territorial ».
C’est la création de la CCI de
Maine-et-Loire en 2008 et
le projet de Conseils territoriaux qui a décidé Jean-Yves
Jousselin à se présenter aux
dernières élections consulaires.
« Avec les Conseils territoriaux, c’est la CCI qui vient audevant des entreprises un peu
éloignées d’Angers, Cholet ou
Saumur. Elles y trouvent une
porte d’entrée vers les services
de la Chambre et une garantie de suivi ». Et de saluer au
passage la qualité de la collaboratrice référente du Conseil
territorial. Jean-Yves Jousselin
représente la 4ème génération d’une entreprise du bâtiment de 200 salariés à ChazéHenry. Les activités phares
sont la construction et la préfabrication
architectonique
de façades. Cette dernière est
très innovante et engagée dans
le développement durable. «
J’ai beaucoup travaillé pour
arriver là où nous sommes.
Aujourd’hui, je me suis organisé pour m’occuper d’autre
chose. Je pense être reconnu
localement. Je ne fais pas de
politique, mais j’ai choisi de
m’investir dans la CCI. Elle est
la mieux placée pour représenter les entreprises et apporter des solutions pour l’économie aux pouvoirs publics et
des collectivités ». Le Conseil
territorial du Pays Segréen
travaille sur différents dossiers qui concernent la région.
« Nous avons donné notre avis
sur le projet de SCOT du Pays
Segréen. Les bons échanges
avec les élus locaux se sont
poursuivis par la signature
d’une convention entre la CCI
et la Communauté de communes du canton de Segré.
Une étude sur le commerce
du centre-ville de Segré et la
desserte de proximité sur le
canton va débuter ». Le Conseil
territorial sait être transversal,
des dossiers, comme celui du
franchissement de la Loire à
Ancenis, sont examinés avec
les CCI voisines. Des réunions
interclubs sont organisées,
avec l’ASDEPIC notamment.
Jean-Yves Jousselin, un élu
heureux ? « Le temps d’un chef
d’entreprise est compté. S’il ne
retire rien d’un engagement, il
s’en va. Moi, je suis bien dans
ma peau car je me retrouve
dans la CCI ».
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
33
ligne directe
Pourquoi les entreprises rechignent à déposer leurs comptes
Chaque année, les sociétés doivent déposer leurs comptes
auprès du Greffe du Tribunal de
commerce. Une obligation légale
loin d’être appliquée. Et inégalitaire selon les départements.
Après la clôture de l’exercice et
l’approbation des comptes, les
sociétés commerciales doivent
déposer leurs comptes annuels
en deux exemplaires au Greffe
du Tribunal de commerce. La
loi du 22 mars 2012 dite « de
simplification du droit » a supprimé l’obligation de dépôt du
rapport de gestion et atténué les
modalités de dépôt des comptes.
Néanmoins, l’entreprise qui ne
s’y plie pas peut toujours être
sanctionnée par une amende de
1 500 €, doublée en cas de récidive. Le Président du Tribunal
de commerce peut délivrer une
injonction d’y procéder sous
astreinte. Des tiers intéressés ou
le Parquet (c’est le cas en Maineet-Loire) peuvent aussi le lui
demander.
Aujourd’hui, de nombreuses SA,
SARL et autres sociétés en nom
collectif dont les associés sont
des personnes morales ne donnent pas suite à cette obligation,
ou ne la respectent pas. Signe
des temps : la Banque de France
a créé un indicateur d’absence
ou de retard de communication
des documents comptables dans
son Fichier bancaire des entreprises (Fiben). Cette information n’intervient toutefois pas
dans l’appréciation qu’elle porte
sur la qualité du crédit d’une
entreprise.
Tout un chacun peut demander au Greffe une copie des
comptes annuels déposés. Un
concurrent, par exemple. Car
les comptes sociaux recèlent de
riches informations sur la santé
et la stratégie d’une entreprise.
De quoi la déshabiller de la tête
aux pieds. La lecture des documents comptables des sociétés est grandement facilitée par
la mise en ligne de l’information légale. « La publication des
comptes sur Internet est néfaste
vis-à-vis des concurrents étrangers qui ont accès à nos comptes
alors que la réciproque n’est
pas vraie, proteste Jean-Benoît
Portier, dirigeant de Falienor
(production de supports de
culture) à Vivy et membre associé de la CCI de Maine-et-Loire.
Cette absence de confidentialité
nuit à l’entreprise qui a un devoir
de discrétion sur certaines informations ».
De plus, la France se singularise
en voulant être le bon élève. Les
autres pays de la Communauté
européenne n’ont pas introduit
ces dispositions dans leur droit
interne. Certains demandent
seulement le dépôt d’un chiffre
d’affaires. L’inégalité règne aussi
entre les départements français, ce qui peut inciter, par
exemple, des entreprises à transférer leur siège social là où l’absence de dépôt des comptes
est tolérée (dans une certaine
Préfecture de la région parisienne par exemple)... « Cette
procédure n’est pas de mise en
Loire-Atlantique pas plus qu’elle
ne l’était à Saumur avant le rattachement à Angers. Ces inégalités de traitement créent un
sentiment d’injustice. Quand les
choses vont-elles évoluer ? »
Plus près de son terroir, plus près de la qualité
Afin d ’ accompagner cet élan,
le Conseil régional s ’ est doté
en 2012 d ’ une charte visant à
« mettre en mouvement » les
acteurs de la filière (agriculteurs,
collectivités territoriales, restauration scolaire…) et à promouvoir les initiatives qui participent au développement des
circuits alimentaires de proximité et de qualité. Dans une
région où l ’ activité agricole et
les filières pêche et aquaculture
sont des secteurs de poids de
Aller au plus près de la source l ’ économie locale, cette charte
pour en recueillir les bienfaits, trouve toute sa pertinence.
ainsi pourrait-on qualifier les
circuits alimentaires de proxi- Du producteur à l ’ assiette
mité. Révélateurs de préoccupa- du consommateur, la charte
tions sociétales, ils connaissent décline les étapes par lesquelles
aujourd ’ hui un intérêt croissant le produit devra passer. Elle
auprès de consommateurs de recouvre trois axes : la restauplus en plus en quête de pro- ration durable, la structuraduits locaux et d ’ une alimenta- tion économique de l ’ offre
tion de qualité.
et la connexion de l ’ offre de
34
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
biens alimentaires de qualité à la demande locale. Entres
autres notions, la charte définit la proximité (limiter le
nombre d ’ intermédiaires, privilégier un approvisionnement
au plus près du consommateur), fixe les critères que les
produits alimentaires devront
respecter pour être considérés
comme produits de proximité : qualité (produits non OGM
s ’ appuyant sur une labellisation
par un Signe d ’ Identification
de Qualité ou de l ’ Origine –
SIQO-, respect d ’ un référentiel
régional), équité, développement durable. Elle détermine
également les engagements
que doivent respecter les signataires.
d ’ Etudes (permet, entre autres,
le soutien financier de diagnostics préalables à l ’ intervention sur la structuration
de l ’ offre) et les Nouveaux
contrats régionaux (interviennent sur des projets de rénovation de halles, acquisition de
foncier agricole, aménagement
de cuisines collectives, structures publiques logistiques
de stockage, transformation,
conditionnement…).
En Maine-et-Loire, Bio Loire
Océan (groupement de producteurs bio) a expérimenté l ’ approche filière définie
dans la charte, le lycée Henri
Bergson à Angers, celle de la
restauration durable et le Parc
Naturel Régional l ’ approche
A disposition des porteurs de territoriale.
projets, des aides initiées par
la Région : le Fonds Régional
Marianne Bourgeois
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Plateforme Régionale d’Innovation Energie :
un lieu unique à découvrir et à investir
A CHANGER
« Mobiliser un grand nombre
d ’ acteurs. Croiser, mutualiser
les savoir-faire et les expertises
des entreprises et des établissements d ’ enseignement et de
recherche. Notre richesse est
là. Ces liens nous permettrons
de proposer des services adaptés aux PME du territoire ».
Georges-Marie Leroux préside
la jeune PRI Energie en tant
que représentant délégué de
la CCI de Maine-et-Loire porteuse du projet. La Plate-forme
Régionale d ’ Innovation, créée
en juin 2012, va lancer ses
premiers programmes dans
quelques semaines : des rencontres entre entreprises, des
conférences débat, des états
d ’ avancement de nouvelles
techniques, des démonstrations, des sessions de formation, comme ces deux demijournées consacrées à la
gestion (mesurer, comprendre,
agir, communiquer) et la performance énergétique.
Depuis le 1er janvier 2013, Sarah
Maisonneuve, ingénieur, basée
à Eurespace, est le contact des
entreprises avec la PRI. Celle-ci
doit d ’ abord permettre d ’ accélérer l ’ innovation et de diffuser
les bonnes pratiques autour de
l ’ enjeu des économies d ’ énergie, sur les plans économiques et
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environnementaux. Sa mission
est aussi de fournir les moyens
de mesurer l ’ énergie produite
et consommée, préalable à toute
maîtrise et économie. Son état
d ’ esprit est de partenariat. Son
service est de proximité.
Le Conseil d ’ administration
regroupe trois collèges. Celui
des partenaires réunit la CCI,
la Fédération Française du
Bâtiment de Maine-et-Loire et le
Conseil National des Professions
de l ’ Automobile. Le second collège est issu de l ’ enseignement
supérieur et de la recherche :
Eurespace, Lycée La Baronnerie,
le Conservatoire National des
Arts et Métiers, l ’ ESAIP et
l ’ ESEO. « Les deux écoles d ’ ingénieurs et les deux écoles de techniciens sont complémentaires.
Il est important qu ’ elles bâtissent des projets ensemble. La
réussite de la PRI passera aussi
par l ’ intérêt des entreprises à
travailler avec l ’ enseignement
supérieur et la recherche... » Les
entreprises forment le 3ème
collège ; Schneider Electric,
Moreau-Vallet, Cesbron, First
Engineering et Michelin. « Il est
appréciable de démarrer avec
des hommes qui sont déjà dans
la maîtrise de l ’ énergie, la diminution de la consommation, la
substitution. Rien de mieux que
découvrir de bonnes pratiques
chez un collègue. Je crois beaucoup à ces échanges ».
Qualité et précision
de la mise en œuvre
aussi importantes
que l ’ innovation
technique….
Les actions proposées par la
PRI auront lieu dans un centre
de recherche ou une entreprise,
choisis pour sa spécificité, son
équipement, son expertise. « Le
rôle d ’ Eurespace est de servir de
porte d ’ entrée de la PRI. L ’ établissement en est aussi la vitrine
avec ses 6 000 m² de nouveaux
bâtiments dédiés aux filières de
formation Energie, Industrie
et Automobile. Nombre de ses
équipements et sources d ’ énergie sont dotés de capteurs pour
le suivi fiable et objectif dans le
temps de la performance énergétique. Le site réunit, de plus,
le panel le plus large des sources
d ’ énergie ».
Aux côtés du Conseil d ’ administration, un Comité scientifique
et technique (COST) apporte
une vision scientifique et prospective sur les orientations à
prendre et sur la nature des projets collaboratifs proposés.
L ’ offre de la PRI s ’ adresse à
environ 10 000 entreprises des
Pays de la Loire et départements
proches (Deux-Sèvres…). Ce
sont d ’ abord des entreprises
liées au bâtiment. « Dans le neuf,
l ’ énergie est prise en compte.
La maison basse consommation sera obligatoire au 1er janvier 2013. La rénovation est
un marché bien plus considérable, mais les problématiques
sont plus complexes sur le plan
technique et financier ». La PRI
intervient aussi dans l ’ automobile et dans l ’ industrie. « Les
grandes entreprises ont déjà
effectué leur diagnostic énergétique et mené les actions
induites. C ’ est moins vrai dans
les PME de l ’ industrie, du tertiaire, de la distribution, surtout concentrées sur leur cœur
de métier. En énergétique, elles
ont tout à gagner. La réduction
de leur facture passe d ’ abord
par la mesure et le comptage des
consommations et des fluides,
vapeur, air, gaz, électricité, air
comprimé, froid industriel,
pour le chauffage ou le refroidissement avant d ’ envisager les
investissements de progrès à
retour rapide ».
« Les entreprises, les écoles et
centres de formation, les partenaires que sont les fédérations
professionnelles, les clusters, les
autres PRI, les bailleurs sociaux
peuvent adhérer à l ’ association
PRI Energie. Et Georges-Marie
Leroux d ’ avancer un challenge :
« Et si les Pays de la Loire devenaient la région la plus productive sur le plan énergétique à
l ’ horizon des sept prochaines
années ? ».
Alain Ratour
CONTACT
Sarah Maisonneuve
02 41 49 56 37
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
35
Enquete
La gestion économe
du foncier :
enjeux et défis
L ’ accès à la terre et à ses ressources
est aujourd ’ hui reconnu comme un
enjeu politique, économique, social et
environnemental majeur.
La prise de conscience est réelle,
mais affichée inégalement
par les collectivités sur la nécessité
de gérer le foncier de façon économe.
Zone d’activité de Lanserre à Juigné-sur-Loire
L
a consommation foncière s ’ est
imposée ces dernières années
comme un véritable enjeu de
société, suscitant débats, soulevant de multiples conflits
d ’ intérêt. L ’ artificialisation croissante
des sols et ses impacts sur l ’ environnement ou sur l ’ agriculture sont devenus
un sujet de préoccupation national. Les
chiffres sont évocateurs. Aujourd ’ hui,
c ’ est l ’ équivalent d ’ un département qui
disparaît tous les 7 ans. Selon une étude
publiée en 2011 par le Commissariat
général au développement durable, entre
2000 et 2006, 90 % des espaces artificialisés s ’ opèrent principalement aux dépens
des terres agricoles.
Le développement économique, gage de
vitalité pour un territoire, a besoin de
foncier urbanisable. Toute la difficulté
réside dans le « ni trop, ni pas assez »,
dans une juste consommation du foncier. Le défi aujourd ’ hui consiste à trouver l ’ équilibre dans les enjeux de développement économique, agricole et
environnemental de nos territoires. Des
outils, des initiatives émergent, permettant de faire cohabiter projets économiques et production agricole sans que
le développement de l ’ un ne se fasse pas
au détriment de l ’ autre.
36
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
gestion économe des sols dans les SCoT et
PLU. Ces documents sont tenus d ’ intégrer
les éléments liés aux enjeux de préservation des terres agricoles et à la mesure de
la consommation d ’ espace.
Des outils au service d ’ un
développement équilibré
Conscient de ce grignotage accéléré de
consommation d ’ espaces, le législateur
a posé des garde-fous. En 2006, la Loi
d ’ Orientation Agricole renforçait « la
nécessité de ne pas considérer l ’ espace
agricole comme simplement un espace de
réserve foncière, mais comme un support
d ’ activités et d ’ aménités qu ’ il convient
de valoriser » tandis que le Grenelle de
l ’ environnement affichait dans ses
premières conclusions, la volonté « de
lutter contre l ’ étalement urbain et la
déstructuration des paysages ».
La loi Grenelle II (2010) a donné la
priorité à la gestion économe de l ’ espace,
à la préservation des espaces agricoles, à la
protection des sites naturels, à la lutte
contre l ’ étalement urbain et à l ’ évaluation
environnementale des projets.
En 2010, la loi de modernisation agricole
a rendu obligatoire la tenue d ’ un observatoire national du foncier visant à réduire
de moitié en dix ans la consommation
nationale de foncier.
La planification est l ’ un des outils
majeurs de l ’ aménagement d ’ un territoire. Anticiper l ’ accueil des populations,
des futures activités, à travers un document d ’ urbanisme permet de rationna-
Anjou : état des lieux
Fabrice Anger
liser la consommation des terres. La loi
Solidarité et Renouvellement Urbain,
en 2000 a posé les bases de l ’ utilisation économe des sols agricoles avec la
création des Schémas de cohérence territoriale (SCoT) et des Plans locaux
d ’ urbanisme (PLU). La loi Grenelle II
a généralisé les SCoT à l ’ ensemble du territoire national pour 2017 et a renforcé la
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Le Maine-et-Loire figure parmi les premiers départements agricoles français et ses terres à vocation agricole
occupent près de 70 % de l ’ espace.
Cette importance peut être considérée comme un garde-fou. Néanmoins,
850 ha de terres perdent chaque année
cette vocation. La pression foncière ne
semble plus s ’ intensifier. Mais elle ne s ’ est
pas infléchie, d ’ où la nécessité de mettre
en place des outils adaptés pour tenter
d ’ inverser la tendance ou, tout au moins, de
la rendre la plus harmonieuse et équilibrée
possible. Les zones d ’ activités représentent
6 000 ha environ (sans prendre en compte
les réserves projetées à 15-20 ans dans
les SCoT). Pour autant, il est nécessaire
de préserver des espaces d ’ accueil pour
l ’ implantation des entreprises. Liée étroitement au développement économique,
la gestion du foncier est une question
cruciale pour les entreprises.
Fortes de leur expérience, de leur connaissance du tissu économique local, porteparoles des entreprises, les Chambres
consulaires (CCI, Chambres d ’ agriculture), acteurs de « terrain », s ’ impliquent
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activement dans cette gestion économe.
Au cours du second semestre 2012, la CCI
et la Chambre d ’ agriculture de Maine-etLoire ont élaboré un support commun
de communication à destination des élus,
diffusé dès ce début d ’ année aux intéressés. A travers des témoignages d ’ acteurs,
de pratiques foncières, de projets, ce document montre qu ’ il existe d ’ autres aménagements possibles de l ’ espace en cohérence
avec des valeurs communes conduisant à
une démarche concertée.
Les témoignages aborderont, entre autres,
l ’ urbanisation en extension des centresvilles et centres-bourgs, la prise en compte
des enjeux agricoles dans la création ou
l ’ extension des parcs d ’ activités, la maîtrise de l ’ implantation et des extensions
des entreprises...
Fabrice Anger, 1er vice-président de la
CCI, en charge de l ’ aménagement du
territoire, porte cette initiative et souhaite, à court terme, lui donner plus de
corps en créant un Observatoire départemental du foncier.
Qu ’ en est-il de la problématique
du foncier dans le département ?
Le département dispose de zones d ’ activité établies, positionnées. En parallèle,
apparaissent des friches industrielles.
Question : qu ’ en fait-on ? En recréer de
nouvelles ou peut-être, plus judicieux,
leur redonner un second souffle, par des
réaménagements, ce qui leur permettrait
d ’ envisager un nouveau développement.
La question des friches industrielles est
Friche industrielle à Saint Germain-sur-Moine
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
37
vrée en amont, plus cela sera intégré dans
les décisions à long terme. Les travaux
inter-consulaires (CCI, C.A., Chambre de
métiers…) sont relativement récents. Ils
ont fait émerger des problématiques communes et importantes.
Pourriez-vous citer quelques
exemples concrets de bonnes
pratiques déjà en application,
ou en projet ?
Les exemples de bonnes pratiques existent
sur notre territoire. A titre d ’ illustration,
nous pouvons citer les projets suivants. La
commune de Chalonnes-sur-Loire avait
envisagé deux scénarios pour le développement commercial de la ville : la création
d ’ une zone en périphérie ou l ’ investissement d ’ un terrain inondable dans le pro-
Extension de la ZI de Sainte Christine
étroitement liée à la gestion économe du
foncier. L ’ idée est bien sûr d ’ éviter toute
confrontation avec le monde agricole.
N ’ oublions pas que l ’ activité agricole
en Maine-et-Loire est importante et que
ses matières premières soutiennent une
partie de l ’ industrie agroalimentaire du
département.
La gestion économe du foncier ne
concerne pas uniquement l ’ activité économique. Elle essaime d ’ autres domaines :
l ’ utilisation de terres pour les réserves
d ’ eau d ’ entreprises dites sensibles, les
infrastructures routières, l ’ urbanisation…
La problématique du foncier, c ’ est aussi la
question des SHON (Surfaces hors œuvre
nette), parfois incohérentes avec une
logique économe du foncier et dont le rapport entre les surfaces gelées et les surfaces
utilisées peut aller de 1 à 3.
Pourriez-vous dire des SCoT
qu ’ ils sont la colonne vertébrale
d ’ une gestion économe et équilibrée du foncier ?
Oui, certainement. Les SCoT sont l ’ outil
de planification par excellence et des
données précieuses pour les Chambres
qui accompagnent les collectivités dans
leurs projets. Les SCoT s ’ inscrivent
dans le long terme. Ils permettent de
travailler le plus en amont possible, de se
projeter et d ’ influer sur le développement
le plus harmonieux et le plus équilibré
possible des territoires. Un développement
économique ne doit pas se faire au détriment d ’ autres activités.
38
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
Bien-sûr, il peut y avoir des divergences
d ’ intérêt, voire des confrontations. Mais
s ’ il y a eu, au préalable, une anticipation,
cela se passe dans de bonnes conditions. Il
est d ’ ailleurs intéressant de noter que les
arguments des uns et des autres ne viennent pas forcément en opposition, mais en
complémentarité. Cela relève de notre responsabilité commune de pouvoir travailler
sur l ’ ensemble de ces éléments.
Pourquoi la CCI a-t-elle décidé
de s ’ engager dans cette
démarche ?
Il est essentiel d ’ encourager les bonnes
pratiques à l ’ instar de l ’ Observatoire de
l ’ Immobilier d ’ Entreprise de la CCI de
Maine-et-Loire qui identifie l ’ offre et les
surfaces construites, donnant ainsi aux
décideurs la capacité d ’ orienter les politiques de constructions de nouveaux programmes d ’ immobilier d ’ entreprises.
cier. La CCI est une personne publique
associée aux schémas de planification. Il
nous paraissait donc opportun de montrer
aux collectivités que la CCI était à leur côté
pour les aider à mener leurs réflexions en
matière de gestion du foncier. C ’ est une
façon également de rappeler que les entreprises participent à l ’ activité citoyenne.
Les conventions de partenariat entre
la CCI et les collectivités sont une
réponse aux préoccupations récurrentes
des élus concernant la relance de l ’ activité économique dans leurs communes.
Elles permettent aux collectivités de bénéficier des services, de l ’ expertise de la CCI
notamment dans leur réflexion sur la redynamisation des centres-villes, en redonnant, à titre d ’ exemple, un second souffle à
d ’ anciens bâtiments, en accompagnant les
collectivités dans leurs projets de développement économique.
Pourquoi une plaquette ?
A quelles fins ?
Ce document vise à être largement diffusé auprès des élus, des collectivités, des
décideurs. Il a pour finalité de mettre en
exergue les problématiques de la gestion
du foncier, de déclencher une prise de
conscience, mais aussi de montrer qu ’ il
est possible de concilier développement
économique et préservation des terres
agricoles. Plus l ’ information sera déliwww.maineetloire.cci.fr
ressources agricoles (production et transformation) et d ’ un tissu industriel conséquent. Les prescriptions inscrites dans le
SCot visent à garantir l ’ équilibre entre ces
deux activités.
Serait-il possible d ’ imaginer
un outil commun, une structure
de concertation commune,
tel un Observatoire du foncier,
comme le préconise la loi de
modernisation agricole de 2010 ?
Absolument et à très court terme. S ’ il existe
à ce jour des outils (observatoires des fonciers agricoles, études sur la consommation d ’ espace…), ces derniers sont localisés, pilotés par différentes structures
(Chambre d ’ agriculture, Direction départementale des territoires…) sans être, pour
l ’ heure, mutualisés. Ces outils actuels ont
le mérite d ’ exister, mais l ’ atomisation des
données nuit à l ’ information et se fait au
détriment des cibles que l ’ on souhaite toucher. Sous l ’ impulsion de la CCI, en collaboration avec la Chambre d ’ agriculture, la
DDT, un Observatoire départemental du
foncier verra le jour à l ’ horizon 2013.
Marianne Bourgeois
La CCI est le porte-parole des entreprises, au sens large. Elle a pour vocation
d ’ apporter de l ’ information, de la concertation auprès des EPCI (*). C ’ est donc très
naturellement qu ’ elle doit s ’ impliquer sur
des problématiques comme celle du fon-
Un développement économique
ne doit pas se faire au détriment
d’autres activités
longement du centre-ville. En dépit des
fortes difficultés techniques, le scénario de
développement en zone contrainte a été
choisi permettant de définir l ’ activité au
sein du tissu urbain. La commune de SaintGermain-sur-Moine dispose en centrebourg d ’ une friche industrielle. Pour redynamiser son centre, la collectivité a fait le
choix d ’ implanter un centre-commercial
ainsi que des activités de service sur le site
d ’ une ancienne usine. Elle a souhaité favoriser la mixité entre habitat, commerces et
activités de service. Ce projet de requalification a permis d ’ économiser 6 530m² de
foncier par rapport à un développement en
périphérie. A l ’ occasion de l ’ élaboration
de son SCot, le Pays des Mauges a retenu
la gestion du foncier comme un des enjeux
prioritaires du projet. Le contexte économique du territoire a fortement influé sur
ce choix. En effet, il dispose à la fois de
(*) EPCI : Établissement public de coopération
intercommunale
PUB
Friche industrielle à Saint Germain-sur-Moine
www.maineetloire.cci.fr
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
39
Enquete
Achats durables
un vert à moitié plein ?
du guide élaboré par CCI France
en 2010, celle d ’ une approche
collaborative entre PME et donneurs d ’ ordre, permettant ainsi
aux PME de se positionner plus
facilement sur ce marché de
plus en plus porteur et d ’ une
meilleure relation client-fournisseur dans un esprit de partenariat gagnant-gagnant.
Taxé d ’ action
marketing et de
greenwashing(1)
au début des
années 2000,
le thème des
achats durables
aujourd ’ hui
creuse de plus en
plus son sillon
dans les stratégies
d ’ achat des
entreprises avec
les responsabilités
économique,
sociale et
écologique
qu ’ elles induisent.
J
usqu ’ à 2009, « achats
verts », « durables »,
« responsables » étaient
des mots-valises dans
lesquels chacun mettait à peu près ce qu ’ il voulait. Depuis fin 2009, les
« achats durables » sont cadrés
par une définition proposée
par l ’ AFNOR : ils « préservent de manière équilibrée et
pérenne l ’ intérêt environnemental, social et économique
de l ’ ensemble des parties intéressées, servent les performances de l ’ organisme donneur d ’ ordres et intègrent les
différents aspects du développement durable tout au
long du cycle de vie des produits ou prestations achetés ».
Depuis la loi NRE de 2001,
le législateur a donné le cap
en obligeant les entreprises
cotées à publier leurs engagements et réalisations dans la
RSE (Responsabilité Sociétale
40
de l ’ Entreprise). Publiée le
1er novembre 2010, la norme
internationale ISO 26000 définit un référentiel en matière de
responsabilités sociale et environnementale des entreprises.
Objectif : guider les entreprises dans la mise en œuvre
de bonnes pratiques.
Représentant une part non
négligeable du C.A des entreprises, les achats constituent un
effet de levier important vers
des modes de production et de
consommation plus vertueux.
Au-delà de la fonction clef, les
acheteurs sont en première
ligne exposés à l ’ évolution des
risques réglementaires, d ’ image,
de sécurité et de pérennité des
sources d ’ approvisionnement.
Aujourd ’ hui, les achats durables
sont devenus une préoccupation
importante mais leur déploiement se heurte encore aux
contradictions existant entre
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
objectifs stratégiques à court
et moyen termes. Par ailleurs,
des indicateurs pertinents font
encore défaut, notamment pour
quantifier et qualifier le RSI(2) de
l ’ achat durable.
Achats
responsables :
« en progrès, peut
mieux faire »
Acteurs privés et publics
s ’ engagent désormais dans
une démarche d ’ achats responsables. Mais, selon le baromètre de l ’ Obsar (Observatoire
des achats responsables), des
progrès restent à faire. Acheter
durable nécessite de repenser
« l ’ acquis » en y intégrant de
nouveaux paramètres qui doivent être conciliables avec
d ’ autres priorités économiques,
telle la recherche du meilleur
rapport qualité-prix.
Comment concilier ces objectifs qui semblent antagonistes ?
Cette préoccupation est d ’ autant
plus prégnante pour les TPE/
PME. Bien qu ’ étant le maillon
fort du développement durable
d ’ un territoire, leurs pratiques
sont parfois plus empiriques
que véritablement structurées.
Complexité d ’ appréhension des
notions de RSE et d ’ achats responsables, évolutions des lois…
sont autant de freins (paradoxalement, la plupart des innovations réalisées en matière de
produits éco-labellisés sont le
fait de TPE/PME). Confrontées
à de multiples impératifs réglementaires, normatifs, économiques, les TPE/PME, par
ailleurs souvent les fournisseurs
de grandes entreprises, peuvent
se retrouver démunies et peu
enclines à répondre aux clauses
de développement durable des
appels d ’ offres de donneurs
d ’ ordres. Parmi les propositions
www.maineetloire.cci.fr
Aider les PME
à franchir la
« ligne verte »
Les achats responsables doivent
impliquer tous les acteurs de la
chaîne de valeur de l ’ entreprise,
donneurs d ’ ordres et fournisseurs. Depuis 2009, l ’ ObsAR,
publie un baromètre RSE des
PME qui permet de mesurer
chaque année les progrès réalisés. 39 % des PME déclarent
vouloir s ’ engager dans une
démarche d ’ achats responsables
dans les deux années à venir.
Afin d ’ aider les PME à franchir
la ligne verte, l ’ ObsAR a publié
en 2012 un guide des achats responsables pour les TPE/PME
(en collaboration avec la CCI
France et la CGPME). La finalité de ce document non académique, comme l ’ explique
Alain Chatenet, délégué général, « vulgariser la politique
RSE des entreprises pour les
www.maineetloire.cci.fr
PME » et inciter les dirigeants
de PME à se rapprocher des
réseaux de proximité (chambres
consulaires, fédérations…).
En 2012, la CCI de Maine-etLoire a publié la 1ère édition
d ’ un Observatoire de la RSE.
L ’ enquête menée auprès d ’ un
échantillon représentatif de 500
entreprises a révélé qu ’ environ
prochaines années. En 2011,
la CCI de Maine-et-Loire
a informé près de 400 personnes, aidé les entreprises à
progresser dans ce domaine,
avec l ’ accompagnement individuel gratuit en environnement-sécurité de 130 entreprises et la formation de 50
référents. Autre fédérateur
d ’ actions visant à promouvoir l ’ intégration du développement durable, cette fois
dans la commande publique,
le Réseau Grand Ouest. RGO
rassemble des collectivités/
EPCI (3) du Grand Ouest. Sa
mission : animer une dynamique inter-régionale sur
l ’ intégration
de
critères
environnementaux, sociaux,
éthiques et équitables dans la
commande publique. Le RGO
intervient, entre autre, auprès
d ’ entreprises pour présenter
les critères RSE requis dans les
marchés publics. Temps fort
RGO en ce début d ’ année : les
Rencontres de la commande
publique responsable, dont
la 2ème édition se déroulera les
27 & 28 mars à Nantes. Ce salon
professionnel a pour ambition
Un tiers des entreprises
déclarent intégrer des exigences
environnements et/ou sociales
pour le choix de leurs fournisseurs
Une politique RSE
indissociable d ’ une
stratégie de valeur
Rémy-Cointreau, une notoriété
internationale, des marques
prestigieuses. Comme toute
entreprise cotée en bourse,
Rémy-Cointreau est tenu de
publier ses engagements et
actions en matière de RSE.
Anticipant la législation, RémyCointreau avait déjà défini des
engagements, mis en place des
actions, structurées et consolidées en 2004 avec le 1er rapport annuel de développement
durable. Dans cette entreprise
où le maître mot est l ’ exigence
de l ’ excellence, la RSE a très
naturellement trouvé sa place.
« Lorsque l ’ on vend des produits
d ’ excellence, il faut également
avoir une pratique d ’ excellence,
comme le souligne Christian
Lafage, Directeur RSE de
l ’ entreprise, le niveau qualitatif
impacte sur nos fournisseurs et
sur leurs pratiques ». Dès 2003,
Rémy-Cointreau a adhéré à la
Charte internationale « Global
Compact », initiative de l ’ ONU
visant à inciter les entreprises du
monde entier à adopter une attitude socialement responsable.
Les principes de cette charte
sont mis en annexe dans les
contrats qui lient l ’ entreprise et
ses fournisseurs. « Aujourd ’ hui,
cette démarche parle davantage aux fournisseurs ». RémyCointreau implique ses fournisseurs dans ses engagements.
4 % seulement des entreprises
étaient véritablement engagées dans une démarche RSE.
Par ailleurs, les 2/3 des entreprises interrogées ont déjà mis
en place quelques actions de
type « développement durable »
(qui ne sont pas nécessairement
intégrées à la stratégie de l ’ entreprise) et souhaitent poursuivre,
soit par conviction, soit par
pragmatisme.
Un tiers des entreprises
déclarent intégrer des exigences environnements et/
ou sociales pour le choix de
leurs fournisseurs et/ou soustraitants, et la moitié d ’ entre
elles des certifications ou
des labels spécifiques. Une
prise de conscience qui reste
encore minoritaire mais qui
devrait augmenter dans les
de favoriser la rencontre entre
fournisseurs et acheteurs publics
du Grand Ouest au travers de
forums, d ’ espaces d ’ échanges
thématiques sur la commande
publique.
L ’ entreprise contrôle leur
implication via des audits et
les accompagne dans leur
démarche de progrès. « Nous
expliquons aux fournisseurs
les raisons de notre démarche :
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
41
nous avons des comptes à
rendre sur notre RSE, plus particulièrement sur les achats responsables et d ’ autant plus dans
un secteur leader et premium
où la notoriété historique, la
notion de qualité est très prégnante. Nous devons rester vigilants sur ce qui pourrait impacter notre image de marque ». La
RSE, Ch. Lafage convient que
les entreprises s ’ y intéressent
de plus en plus, avec un thème
de prédilection : les achats responsables. Certaines ont même
édité leur 1er rapport RSE sans
y être contraint par la loi. Cette
année, Rémy-Cointreau inscrira
ses engagements sous la norme
internationale ISO 26000 qui,
justement, intègre, entre autre,
les achats responsables. « Il y
a 10 ans, nous étions loin de
penser qu ’ aujourd ’ hui, les commissaires aux comptes examineraient les obligations RSE au
même titre que les autres obligations ».
Bilan carbone,
Eco-label :
fédérateurs
d ’ actions vertes
Le cœur de métier de BPA (Ste
Gemmes-sur-Loire), la boulangerie fraîche à destination de la
restauration dite hors domicile,
à destination des professionnels.
BPA aujourd ’ hui, ce sont 7 sites
de production répartis dans le
Grand Ouest et la région Centre.
Les actions de l ’ entreprise en
matière de développement
durable ont été initiées bien
avant 2009, date à laquelle BPA
a décidé d ’ effectuer son premier
bilan carbone. « Tant sur la qualité, la sécurité du personnel, les
consommations d ’ eau, d ’ énergie… nous étions déjà dans
42
une démarche de développement durable et harmonieux de
l ’ entreprise », déclare Christine
Corbillon, Responsable QSE.
« En 2009, nous avons souhaité
regrouper toutes ces initiatives
et avons entrepris notre bilan
carbone. Objectif : utiliser un
outil nous permettant d ’ orienter nos décisions et d ’ en mesurer l ’ impact ». Dans le cadre
de cette démarche, une politique d ’ achats durables a également été rédigée. « Cela nous a
permis de voir sur quels postes
nous pouvions agir ». L ’ entreprise signe avec chacun de ses
fournisseurs une charte d ’ achats
rédigée par le service Achats « ils
voient ainsi où nous en sommes,
quelles sont nos attentes. En
matière d ’ achats durables nous
privilégions les partenariats avec
des fournisseurs locaux. Pour la
farine, qui est un poste d ’ achat
qu ’ il y ait moins d ’ emballage.
Les mentalités ont évolué. Il y
a 3 ans, nous n ’ aurions pas été
suivis ». Signe de cette évolution,
ce sont les fournisseurs de BPA
qui proposent parfois des initiatives de développement durable.
BPA s ’ est appuyé sur son bilan
carbone, pour communiquer
auprès de ses clients, affichant
ainsi ouvertement sa couleur
verte. « Le choix du 100 % vert
n ’ est pas toujours possible.
Les aspects « adaptation aux
besoins », « sécurité sanitaire »
et « positionnement tarifaire »
rentrent également en ligne
de compte dans nos choix. Il
faut essayer de trouver un juste
équilibre ».
A l ’ Hôtel de France, à Angers,
c ’ est l ’ obtention de l ’ Eco-label (3)
qui a donné le “la”. « Economies
d ’ énergie, d ’ eau, formation du
personnel, information des
clients, des fournisseurs… ce
label touche toute la filière dont
celle des achats durables »,
explique Vincent Bouyer, directeur de l ’ établissement. Comme
chez BPA, l ’ Hôtel de France avait
déjà initié des actions et souhaitait les structurer via un organisme de certification. « Ce label
valorise notre initiative. Il est
également un avantage concurrentiel. Etre dans une démarche
environnementale, cela peut faire
la différence ». Mais trouver des
produits éco-labellisés n ’ est pas
toujours simple. « Ce label a incité
« Il est également un avantage
concurrentiel. Etre dans une
démarche environnementale, cela
peut faire la différence »
important, nous faisons le choix
de travailler sur chaque site avec
un minotier local, qui s ’ approvisionne lui-même auprès d ’ agriculteurs et coopératives de la
région. La proximité favorise
également les échanges, la réactivité dans la prise de décision, le
cas échéant ».
Sur d ’ autres produits, BPA a
essayé de regrouper au maximum ses fournisseurs, de
réduire le nombre d ’ acteurs sur
la partie « achats ». « Nous avons
sollicité nos fournisseurs pour
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
certains fournisseurs à référencer
des produits éco-labellisés qu ’ ils
n ’ avaient pas avant, les encourageant ainsi à faire évoluer leur
offre ». Les achats durables c ’ est
aussi l ’ achat d ’ énergie. Vincent
Bouyer a souscrit un contrat
d ’ équilibre avec EDF lui assurant 50 % d ’ énergie électrique
issue des énergies renouvelables. « La volonté et l ’ obligation de suivre la grille de critères
à laquelle nous sommes tenus,
permet de mieux organiser
notre démarche ». Pour Vincent
Bouyer, être le plus cohérent pos-
Vous souhaitez intégrer des
critères sociaux et environnementaux avec vos soustraitants / fournisseurs ? Vous
recherchez des outils des
simples ? Ou vous recherchez tout simplement des
pistes pour améliorer votre
démarche de Responsabilité
Sociétale d ’ Entreprise ?
Alors, participez à la formation d ’ une journée sur
« Acheter Responsable »,
organisée par la CCI de
Maine-et-Loire et dispensée
par une experte reconnue au
niveau national.
En complément, avec l ’ aide
d ’ ASEA, la CCI organise également régulièrement des
mini-sessions d ’ auto-évaluation, notamment sur le volet
achat responsable. Si ces
informations vous intéressent,
contactez :
Christine MALLET
au 02 41 20 54 59 ou
[email protected]
sible dans cette « marche verte »,
c ’ est proposer un petit déjeuner
à 80 % à base de produit bio ou
fermiers, c ’ est mettre à disposition dans les mini-bars de la bière
locale, c ’ est valoriser l ’ action du
personnel en affichant (à leur
demande) un état des lieux des
économies d ’ énergie réalisées,
c ’ est aussi « éduquer » la clientèle parfois rétive à renoncer à
d ’ anciennes habitudes agréables
(petits savons et shampooings
remplacés désormais par un
distributeur), c ’ est informer
sa clientèle qu ’ il faut fermer la
fenêtre lorsque l ’ on met la climatisation, c ’ est changer le linge
non plus chaque jour, mais à la
demande du client, c ’ est, comme
le dit Vincent Bouyer « responsabiliser le client ».
(1)
reenwashing : procédé marketing utilisé
G
par une organisation (entreprise, gouvernement…) dans le but de se donner une image
écologique responsable.
(2)
RSI : retour sur investissement
(3)
PCI : établissements publics de coopération
E
intercommunale(3) Eco-label : seul label
écologique officiel européen. Délivré en
France, par AFNOR Certification, organisme
certificateur indépendant, c ’ est une marque
volontaire de certification de produits et
services.
Marianne Bourgeois
www.maineetloire.cci.fr
Enquete
Eclairage prospectif sur
les productions végétales
à l’horizon 2030
L
La Prospective «
aissez l ’ innovation en- tion des entreprises de se projeter
vahir votre chambre » dans le long terme. La méthode
Préventive®
invite, pour ses mate- de Prospective Préventive® de
alimente la
las Rendez-vous, le Diagonart Conseil utilisée par
fabricant Simmons® au le service Veille et Prospective de
réflexion
slogan remanié en « le bien-être Végépolys traduit l ’ air du temps et
stratégique haute définition ». De son côté, fait évoluer les scénarios du postudes entreprises le sirop contre la toux grasse lat. (Lire l ’ encadré).
s ’ invente en unidose.
pour innover ou Clarix
Si le quotidien le plus basique Être prospectif signifie préméditer,
rénover leur offre. se réinvente de la sorte, faut-il avancer par petites touches plutôt
’ étonner que le concours pro- que surfer sur les tendances. Qu ’ il
La dynamique s fessionnel
Innovafel prime le s‘agisse de recherche et innovane s’enclenche Crud ’ Wich des Crudettes, un tion ou de simple remodelage des
des feuilles de salade produits (format, calibre, coloque si les sociétés wrap dans
à la place du pain ? Et que celui ris, emballage …). Il est probable
s’approprient du Salon du Végétal d ’ Angers que des innovations présentées au
2012 présélectionne parmi les SIAL parisien de l ’ agroalimentaire
rapidement les finalistes
un buddleia nain pour ou au Salon du Végétal angevin ne
messages, car jardins ? Biodiversité oblige seront achetées que peu ou prou
l’imagination,
parfois
Le consommateur donne
débridée, est en
sa couleur à l’air du temps
permanence au
en imposant ses choix
pouvoir chez les
concurrents.
car cette plante, par ailleurs
envahissante dans les friches
urbaines et ferroviaires, est surnommée l ’ arbre aux papillons.
Pour séduire, fruits, légumes,
vins et végétaux d ’ ornement
doivent sortir des sentiers
battus par la présentation, la
forme, l ’ usage, le style d ’ achat et
de consommation ou encore le
mode de production.
dans un avenir immédiat. Mais
elles dessinent l ’ avenir. Les plantes
XXL s ’ accommodent d ’ un design
intérieur minimaliste tout comme
la canette de vin convient à la
consommation nomade. L ’ agriculture urbaine en hauteur (verti-
cale ou en toiture) renvoie à l‘urbanisme de la « ville renouvelée sur
elle-même ». Les végétaux d ’ ornement à double fin de décoration
et de consommation (vive les
arbustes à petits fruits !) conquièrent les jardins.
Les styles évoluent avec une
constante : le consommateur
donne sa couleur à l ’ air du
temps en imposant ses choix.
Comme pour d ’ autres produits,
le client acquière plus d ’ autonomie dans la façon de faire ses
achats. Les débouchés du végétal spécialisé s ’ accommoderont
du multicanal avec le m-commerce (avec un téléphone) à
marier avec le magasin physique. Et Zalando n ’ a-t-il pas
signé, via le e-commerce, le
retour de la vente par correspondance et le plaisir d ’ ouvrir
son paquet ? Pour la distribution des végétaux d ’ ornement par internet, contrairement aux fruits, légumes et
vins, la tiédeur reste de mise
face aux déceptions à la réception. Les gares sont un nouvel
espace à investir à l ’ image des
pays du nord de l ’ Europe qui y
accueillent de tradition fleuriste
et commerce de proximité de
type « Carrefour contact »
Valeurs vertes
L ’ arbre des tendances produit
par l ’ étude de XTC World et
TNS Sofres pour le SIAL 2012
est-il viable ? Même si l ’ étude
a été menée dans sept pays
(Allemagne, Chine, Espagne,
États-Unis, France, RoyaumeUni, Russie) sur des échantillons dits représentatifs de
1 000 individus par nation.
Les cinq axes des lancements
d ’ innovations à l ’ échelle mondiale identifient plaisir, santé,
praticité, forme, éthique dans
l ’ ordre de préférence. Le plai-
Une des clés de la compétitivité
repose sur la capacité à innover. Si
les études de tendances et cahiers
d ’ inspiration répètent à l ’ envi les
bonnes recettes de demain, elles
analysent peu et ne se projettent
guère. L ’ exercice souhaité est plus
stratégique, tant du point de vue
méthodologique que de l ’ ambiAnjou Eco - n°28 - Janvier 2013
L ’ étude de l ’ institut Médiascopie
conduite à la demande de l ’ interprofession Val ’ hor identifie une
non-reconnaissance du terme
« végétal » par le grand public.
Alors, comment transformer
l ’ engouement des citoyens,
urbains et ruraux, pour la nature
en un reflexe de végétalisation ?
Les formes végétales sont omniprésentes dans le design ; le bio
mimétisme s ’ inscrit en architecture urbaine et individuelle.
Quelle réalité au long cours
pour les tendances repérées par
les professionnels : les coulées
vertes, le jardinage plaisir sur
des espaces réduits avec une
autoproduction alimentaire.
1
Scénarios du futur
44
concurrence entre structures et
débouchés ?
www.maineetloire.cci.fr
www.maineetloire.cci.fr
sir (sophistication, variété des
sens, exotisme, fun) arrive bon
premier avec 52,5 %. L ’ éthique
(2,3 %) - sûrement la tendance
la plus volatile - s ’ articule en
valeurs écologiques (environnement, zéro carbone, agricul-
ture biologique…) ou solidaires
(agriculteurs de proximité,
commerce « éthiquable »)
ou combinées : les locavores
clients d ’ AMAP2. Cet axe
survivra-t-il aux budgets serrés
des consommateurs et à la
Se projeter au-delà
des tendances
Les enseignements de la PP®
réalisée pour Végépolys dépassent le cadre des produits et
services d ’ après-demain. Elle
Mission de développement économique
« L ’ ambition d ’ une CCI est de
défendre les intérêts des forces
économiques du territoire, la
richesse de l ’ emploi » , témoigne
Henri Mercier, élu de la CCI
de Maine-et-Loire et président
Sicamus. La prospective y
contribue en donnant une vision
sur le moyen et le long terme. Elle
permet de « deviner » plutôt que
simplement sentir l ’ air du temps.
Notre Chambre est positionnée
au coeur d ’ un territoire de
végétal spécialisé de statut
mondial. Il est logique qu ’ elle
s ’ associe à la dynamique du
pôle de compétitivité Végépolys
pour qui elle assure le service
de « veille et prospective »5.
L ’ horticulture au sens large est
une industrie de main-d ’ œuvre,
celle des producteurs et
de leurs salariés, puis de la
commercialisation. « Et de
poursuivre : « de nos jours, une
entreprise est souvent connectée
à une banque de données,
payante ou gratuite. Encore fautil analyser l ’ information reçue.
Dans la Prospective Préventive ®,
les scénarios ont le bénéfice
d ’ être mis à jour au fil du temps.
Plutôt que de se décourager face
à la crise, les chefs d ’ entreprise
doivent se redonner de l ’ espoir.
La prospective participe à une
vision à moyen terme pour étayer
leur prise de décisions. Nous
avons besoin de ce tremplin
relativement peu coûteux.
« Hormis son activité de
grossiste dans ses cash
horticoles, Sicamus, obtenteur et
producteur d ’ hortensias, vend à
des horticulteurs qui « finissent »
le produit. « Désormais , nous
nous préoccupons davantage
des souhaits de leurs clients que
des leurs, en sortant de nouvelles
variétés aux coloris différents et
au feuillage attractif. Mon rêve
serait des hortensias jaunes ou
des oranges. Seul, j ’ ai du mal à
savoir, je me renseigne, je lis, je
m ’ inspire. Les différentes sources
combinées fournissent une ligne
conductrice et revoir sa stratégie
est nécessaire en fonction
des scénarios réajustés. »
Henri Mercier conclut « Ne vous
interdisez rien. Il faut rêver, se
projeter, être imaginatif . »
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
45
aborde l ’ emploi, la réglementation, l ’ énergie, le climat, la structure des entreprises. Le retour
sur les scénarios et la mesure
de leur progression (raffermissement de tendance, phase
de maturité, repli) fournissent
des courbes évolutives à même
d ’ appuyer la réflexion et la stratégie des entreprises.
« La Prospective Préventive®
n ’ est pas une étude à un instant donné, mais plutôt un outil
d ’ aide à la décision grâce à une
démarche se fondant sur des
ajustements », insiste Philippe
Hellegouar ’ ch, responsable du
service Veille et Prospective
de la CCI , et dès lors de celui
de Végépolys. « En 2007, la
construction du dispositif a
reposé sur des problématiques
et sur leurs conséquences à long
terme. Les hypothèses d ’ évolu-
46
tion ont abouti à des perspectives nommées scenarii. » Une fois par an, un panel de
capteurs (85 professionnels pour
l ’ observatoire 2012), est interviewé par téléphone sur plusieurs thématiques. L ’ enquête
est pilotée par Caroline Thibault,
du jurie Veille et Prospective. La
synthèse fournit les signaux de
rupture. L ’ analyse des impacts
des informations recueillies sur
les scenarii génère des messages
d ’ alerte par le groupe prospective de Végépolys. S ’ ensuit une
restitution plénière aux adhérents
de Végépolys. L ’ horizon 2030
s ’ éclaire grâce à la courbe de progression de chaque scénario.
Tout le travail reste à faire pour
l ’ entreprise avec une analyse
stratégique propre.
L ’ idéal serait que les ateliers
de suivi prospectif à la restitution envisagée par la CCI
se multiplient « les participants sont encore difficiles à
mobiliser », poursuit Philippe
Hellegouar ’ ch, « mais ce qu ’ ils
apprécient le plus en fois dans
l ’ atelier, c ’ est la possibilité de
partager des ressentis entre
dirigeants et de réfléchir à des
actions nouvelles. Nous évoquons par exemple l ’ innovation
collaborative. Le souci du service Veille et Prospective est de
rendre l ’ exercice opérationnel
pour les adhérents. »
La technique du doigt mouillé
ne suffit pas ; encore faut-il
prévoir si le vent va tourner et installer des anémomètres à cette fin.
Linda Kaluzny-Pinon
(1)
Voir Anjou Eco n° 14 de mars 2010
(2)
MAP : association pour le mainA
tien d‘une agriculture paysanne
(3)
Anjou Eco n° 3
La CCI a été durant plusieurs
années porteuse du CIET (Centre
d ’ intelligence et d ’ économique et territoriale) né dans la filière du végétal
spécialisé avec l ’ appui du BHR.
(5)
Les scénarios évolutifs seront
impactés par la politique
mondiale ou des événements
climatiques. Et le consommateur demeurera toujours aussi
versatile. La réactivité reste la clé
du succès pour les entreprises.
PUB
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
www.maineetloire.cci.fr
Enquete
Des entreprises s’engagent
pour le sport de haut niveau
en Maine-et-Loire
Les sportifs
sont devenus
des étendards
pour les régions,
départements, villes
qu’ils représentent.
Le Maine-etLoire est une
pépinière de talent
de haut niveau
que le nouveau
fonds de dotation
Mécèn’Elite
Anjou va aider.
En facilitant ses
conditions de
formation et
d’emploi. En étant
là lorsque l’heure
de la reconversion
professionnelle
a sonné.
«
C
e concept convenait parfaitement
à ma situation de
sportif de haut
niveau qui recherchait à s ’ insérer dans une
entreprise. Ce n ’ est pas de subvention dont j ’ avais besoin,
mais de soutien et d ’ un réseau
pour rentrer dans la vie professionnelle. Une entreprise de
Mécèn ’ Elite Anjou m ’ a proposé de m ’ intégrer dans le cadre
d ’ une année d ’ apprentissage
en formation supérieure. Et j ’ y
suis resté ! »
Un témoignage encore imaginaire, mais qui pourra devenir
réalité lorsque le nouveau fonds
de dotation pour le sport sera
pleinement opérationnel.
Sportifs, entreprises
même valeur
En Maine-et-Loire, 45 fédérations
peuvent faire éclore ou accompagner des sportifs de haut niveau :
26 fédérations olympiques,
17 fédérations nationales sportives, 2 fédérations multisports.
Cette richesse de la pratique
sportive a été auréolée en 2012 du
championnat de France d ’ athlétisme à Angers qui recevra en
2013 le championnat d ’ Europe
de basket. Mécèn ’ Elite Anjou,
a été créé à l ’ initiative de la
CCI de Maine-et-Loire, par des
chefs d ’ entreprises soucieux de
« favoriser l ’ accompagnement
extra-sportif et la reconversion
des athlètes de haut niveau, licenciés ou ayant pour projet d ’ être
licenciés dans le département ».
« Quand on parle sport, on
parle de valeur, d ’ intégration
par le respect des règles du jeu
et le travail, affirme avec conviction Pierre Maire, président du
tout jeune fonds de dotation.
Ces valeurs culminent avec les
sportifs de haut niveau dont les
résultats sont directement liés
au temps d ’ entrainement. La
situation est la même dans une
entreprise où il faut avoir une
capacité d ’ abnégation, savoir
travailler en équipe, se focaliser sur un objectif, respecter des
règles et des délais… en gérant
son stress. Dans les cultures
anglo-saxonnes, les compétences des sportifs sont reconnues. Les employeurs savent que
l ’ expérience du sport de hautniveau est moteur pour l ’ entreprise (communication interne,
image de marque…). En France,
nous pouvons encore faire des
progrès pour intégrer les sportifs dans nos entreprises ».
Accompagnateur
et facilitateur
Mécèn ’ Elite Anjou est aux côtés
du sportif de haut niveau pour
lui assurer des conditions de formation et d ’ emploi compatibles
avec son entraînement et sa participation à des compétitions.
Après sa carrière qui durera
entre 10 et 25 ans, il se retrouvera confronté à sa reconversion
professionnelle. Mécèn ’ Elite
Anjou est un facilitateur dans
la vie du sportif et un accompagnateur tout au long de sa vie.
Selon la loi, un fonds de dotation bénéficie du régime fiscal
attaché aux sommes versées
dans le cadre du mécénat. 60 %
des sommes sont déductibles
48
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
45 disciplines
sportives
concernées
(liste CDOS de
Maine-et-Loire)
de l ’ impôt sur les sociétés. Sa
structure est souple. Les donateurs peuvent l ’ intégrer ou le
quitter sans difficulté. « Adossé
à la Fondation Mécène & Loire,
le fonds de dotation ne se limite
pas au domaine sportif et propose également aux entreprises
d ’ intervenir en mécénat de
compétence sur des projets
portés par Mécène & Loire ».
Aux côtés de Pierre Maire, président, le Bureau de Mécèn ’ Elite
Anjou réunit Stéphane Martinez
(Marty Sports) en tant que
vice-président, Marie-Claude
Monnier, secrétaire, et Jacques
Burel (Bodet SA) en tant que
trésorier. Le comité consultatif est composé des membres
fondateurs et de plusieurs personnalités du monde sportif
en Maine-et-Loire : Philippe
Mathé, directeur de l ’ Institut
de Formation en éducation
physique et en sport d ’ Angers
(IFEPSA), Noël Legeay, président d ’ Anjou Emploi Sport
Animation (AESA) représenté
par Mickaël Warlouze, François
www.maineetloire.cci.fr
Steinebach, d ’ AVM Sport
Conseil et adjoint aux sports de
Trélazé et de Patrick Moreau,
président du club de roller in
line Les Hawks.
Mécèn ’ Elite Anjou
mode d ’ emploi
Le fonds de dotation veut être
facilitateur dans la vie du sportif en le mettant en relation avec
les entreprises et les partenaires
dont il a besoin tout au long de
sa carrière. Il saura aussi être un
accompagnateur pour qu ’ il se
trouve dans les meilleures dispositions possibles pour la pratique de son sport. Les exemples
d ’ aides (à partir de 16 ans, âge
légal pour devenir apprenti)
ne manquent pas. La formation d ’ abord, initiale sous statut
d ’ apprenti, scolaire, ou continue. L ’ emploi par des stages en
entreprises, des jobs d ’ été, des
recrutements aménagés (qui
permettent de dégager du temps
pour les compétitions. Le développement personnel passe par
des bilans de compétences, de
www.maineetloire.cci.fr
Les 26 fédérations
olympiques
- Athlétisme
- Aviron
- Badminton
- Basket ball
- Boxe anglaise
- Canoë kayak
- Cyclisme
- Equitation
- Escrime
- Football
- Golf
- Gymnastique
- Haltérophilie et musculation
- Handball
- Hockey sur gazon
- Hockey sur glace
- Judo
- Natation
- Rugby
- Sports de glace
- Tennis
- Tennis de table
- Tir à l’arc
- Tir sportif
- Voile et volley ball.
En France, les sportifs
doivent encore se faire accepter
en entreprise
la VAE, des parcours de formation, la validation des acquis de
la formation.
Le sportif de haut niveau doit
déposer un dossier accompagné de son club. Celui-ci peut
engager plusieurs candidatures.
Chacune fera l ’ objet d ’ un dossier individuel. « Le sportif et
son club déposent un dossier
et signent une lettre d ’ engagements », précise Pierre Maire.
« Une commission d ’ instruction contrôle l ’ éligibilité des
projets et leur qualité. Le fonds
de dotation statue et recherche
une solution avec les entreprises membres, sans garantie
de réussite ».
Cette action a été saluée et soutenue par le Conseil général
et le Comité Départemental
Olympique et Sportif. La
signature d ’ une convention de
partenariat en faveur du soutien au monde sportif de haut
niveau devrait suivre très prochainement.
CONTACT
Cécile Grosbois
02 41 20 49 04
[email protected]
Les 17 fédérations
nationales sportives
- Aéronautique
- Baseball
- Cyclotourisme
- Jeux d’échecs
- Karaté
- Montagne escalade
- Motocyclisme
- Parachutisme
- Pêche sportive au coup
- Pétanque
- Roller sport
- Savate boxe française
- Ski nautique et wakeboard
- Sports sous marins
- Vol à voile et twirling bâton.
2 fédérations
multisports :
Handisport et Sport Adapté.
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
49
Enquete
La plus grande mutation depuis le Néolithique
La crise n ’ existe
pas car, « après »,
rien ne sera
comme « avant ».
Nous vivons
cinq mutations
importantes qui
se cumulent en
une mutation
considérable.
Alors, « face à
l ’ avenir : peur ou
enthousiasme ? ».
Jean-Claude
Guillebaud,
journaliste
et écrivain,
intervenait sur
ce thème dans le
cadre des 20 ans
de la radio RCF
Anjou. Il plaide
pour un optimisme
stratégique.
Jean-Claude
Guillebaud
Né à Alger en 1944. Etudes
de droit et de sciences criminelles. Entré dans le journalisme en 1965 : « SudOuest », « Le Monde »
(reporter de guerre) et « Le
Nouvel Observateur ». Prix
Albert-Londres en 1972.
Créateur en 1985, avec
Robert Ménard et Rony
Brauman, de l ’ association
Reporters sans Frontières.
Conférencier et écrivain,
auteur d ’ une vingtaine
d ’ ouvrages et de nombreux
essais. Dernier paru : « Une
autre vie est possible », chez
l ’ Iconoclaste.
50
L
e mot « crise » sousentend un retour à
la normale « après ».
« Mais il faut fermer
les oreilles quand on
entend ce mot car il est innocemment mensonger. Nous ne
reviendrons pas à la situation
d ’ avant, à la croissance forte, à
un taux de chômage de 4 %... ».
Les Trente Glorieuses n ’ ont été
qu ’ une période de rattrapage
de l ’ après-guerre. En fait nous
vivons une mutation d ’ une
ampleur prodigieuse, plus précisément cinq mutations imbriquées pour n ’ en former qu ’ une.
Cinq mutations
s ’ entrecroisent
La première mutation est de
nature géopolitique. Le monde
occidental n ’ est plus central. Son
hégémonie économique, technologique, militaire et culturelle a duré quatre siècles. Elle
est aujourd ’ hui révolue même si
des pays apparemment très éloignés de notre culture, comme
l ’ Inde ou la Chine, sont profondément occidentalisés. De cette
première mutation en découle
une autre, la mondialisation.
C ’ est une promesse car elle a
permis à des millions de gens de
sortir du sous-développement.
C ’ est une menace pour l ’ Europe
puisqu ’ elle a accéléré sa désindustrialisation. Ce qui est certain, c ’ est que la mondialisation
a non seulement un impact sur
l ’ économie, avec la libre circulation des capitaux, mais aussi
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
sur la démocratie. La troisième
mutation est liée au numérique
depuis le début des années 80.
« Au début, on n ’ en voyait que
l ’ amélioration de notre vie quotidienne. Mais il s ’ agit en fait de
l ’ informatisation de la société
tout entière. Le phénomène a
débuté au début des années 80 et
je pense qu ’ on commence seulement aujourd ’ hui à prendre
la mesure de son impact planétaire ». La révolution biologique a commencé au milieu
des années 50 avec la découverte de l ’ ADN et qui n ’ a vraiment débouché sur des applications concrètes qu ’ à partir des
années 80. « Nous avons mis la
main sur l ’ arbre de la connaissance, sur les mécanismes de la
vie, ce qui nous permet de fabriquer des espèces nouvelles, d ’ en
transformer d ’ autres et de modifier jusqu ’ aux structures de la
parenté ».
Dernier bouleversement de
taille : la mutation écologique.
Le monde que l ’ on pensait sans
limites est confronté à la diminution irréversible de ses propres
réserves en matières premières,
en pétrole… « Si les Chinois
possédaient autant de voitures
que les Américains, ils consommeraient toutes les réserves
pétrolières du monde. En conti-
RCF Anjou
Radio généraliste chrétienne
présidée par Anne Sacchi et
dirigée par Vincent de CrouyChanel. Emet 24 h sur 24 dont
5,5 heures produites à Angers.
24 000 auditeurs quotidiens.
Fréquences :
Angers : 88,1 Mhz
Baugé : 90 Mhz
Cholet : 89,3 Mhz
Saumur : 93,4 Mhz
St Florent-le-Vieil : 104 Mhz
Segré : 90,9 Mhz
La CCI de Maine-et-Loire est
partenaire de RCF Anjou.
Un arbre ne s’entend plus
nuant sur un rythme prométhéen, la terre n ’ y suffira pas ».
Ces cinq mutations sont porteuses de menaces, mais aussi de
promesses extraordinaires. « Un
arbre qui tombe fait beaucoup
de bruit, une forêt qui germe ne
s ’ entend pas » disait Gandhi.
L ’ accumulation de ces cinq
mutations aboutit non pas à
une “crise”, mais à un change-
« Nous vivons la fin
d ’ un monde, mais quand même
pas la fin du monde »
ment radical et surtout définitif. Aussi important que la fin de
l ’ Empire romain au terme d ’ un
millier d ’ années, de la chrétienté féodale européenne à laquelle
a succédé la Renaissance avec
la découverte de l ’ Amérique, le
grand schisme… Sans précédent
depuis la révolution néolithique
qui vit la sédentarisation des
hommes, la naissance de l ’ agriculture, celle de l ’ élevage. Cette
révolution a marqué le début de
la cité, du politique, de la culture
identifiée à un lieu. Nous vivons
la fin d ’ un monde, mais quand
même pas la fin du monde.
www.maineetloire.cci.fr
« Un arbre qui tombe fait
beaucoup de bruit, une forêt qui
germe ne s’entend pas »
En finir avec le
pessimisme
grognon, c ’ est trahir les gens qui,
partout dans le monde, gardent
l ’ espérance malgré des conditions de vie parfois effroyables.
Cette sinistrose est aggravée par
les médias. L ’ optimisme, ce n ’ est
pas tendance. Je suis partisan
d ’ un optimisme stratégique ».
Le sociologue américain Robert
Merton est l ’ auteur du concept
de la prophétie autoréalisatrice
« the self-fulfilling prophecy »
qui désigne une catastrophe
que l ’ on provoque en l ’ annonçant. En 2008, c ’ est la chute de
Lehman Brothers. Beaucoup
pensaient alors que les banques
allaient faire faillite. Si, à ce
moment-là, les Français avaient
été pessimistes, ils se seraient
précipités pour retirer leur
argent et, effectivement, le sys-
tème bancaire aurait fait faillite.
« Etre pessimiste est une forme
radicale de bêtise ». Comme
l ’ écrivait Goethe, « le pessimiste se condamne à être spectateur ». Celui qui pense qu ’ il n ’ y
a rien à faire, que tout est perdu
d ’ avance, s ’ exclut du jeu collectif et la démocratie entre en crise.
Propos recueillis
par Alain Ratour
PUB
« Quand je reviens de l ’ étranger,
je suis surpris par le « syndrome
de Roissy »… la sinistrose, la
mauvaise humeur… Devenir
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Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
51
Réglementation
TOP départ pour la révision des valeurs
locatives des locaux professionnels
ont décidé de lancer cette révision en 2013 après un test en
2011 dans cinq départements.
Le nouveau principe
Vous êtes
propriétaire
de locaux
professionnels.
Cet article vous
concerne.
La valeur locative des locaux
professionnels sert à calculer la
base imposable des impôts fonciers. Depuis 1970, elle s ’ appuie
sur des locaux de référence
(surface,
aménagements…),
que ce soit pour les magasins, les bureaux, les ateliers.
Compte tenu de l ’ évolution des
constructions depuis 40 ans, les
locaux actuels n ’ ont plus rien
à voir avec ceux de l ’ époque.
Comment classer un cinéma
multiplexe par exemple ? C ’ est
pourquoi le système était critiqué par tous. Après une première tentative avortée dans les
années 90, les services fiscaux
En collectant l ’ ensemble des
loyers HT facturés répartis par
catégorie de locaux, l ’ administration fiscale calculera des
moyennes. Elle définira une
grille tarifaire par catégorie de
locaux : par exemple, 1m² de
bureau en centre ville = x. La
valeur locative du local sera
obtenue en multipliant ce tarif
par son nombre de m². La difficulté résidera dans le découpage
du département en secteurs
représentant un marché locatif
homogène.
Pour aider l ’ administration fiscale, une commission départementale des valeurs locatives
des locaux professionnels sera
créée. Son rôle sera très important. Outre la définition du
zonage évoqué ci-dessus, elle
pourra aussi définir des coefficients de correction de localisation : augmenter les valeurs
locatives pour des zones favorisées, les diminuer pour des
zones défavorisées... Les prérogatives et marges de manoeuvre
de cette commission ne sont pas
encore connues, ni sa composition. Mais des représentants des
entreprises et très probablement la Chambre de Commerce
et d ’ Industrie y siégeront.
Mise en place en
2015 ?
PUB CCI Fomation
En 2013, l ’ urgence consiste à
recueillir les données et à mettre
en place la commission départementale. En 2014, celle-ci travaillera à définir les secteurs
et la grille tarifaire. La mise en
place interviendra en 2015 pour
le calcul de la cotisation foncière des entreprises.
qui vont devoir remplir une
nouvelle déclaration nommée
6660REV. A partir de 2015, la
mise à jour de la base de données (loyer/surfaces ) se fera
en interrogeant le locataire :
quelques cases supplémentaires
seront ajoutées aux déclarations
fiscales existantes.
Attention ! Les
sites industriels qui
doivent déjà remplir
une déclaration
foncière type U ne
sont pas concernés
par la démarche.
Le formulaire 6660REV sera
envoyé mi-février. Les propriétaires devront le renvoyer avant
le 8 avril ou fin avril s ’ ils le font
par télédéclaration.
Difficultés de la
démarche.
Le formulaire est assez rapide
à remplir (un formulaire par
local si vous possédez plusieurs
locaux). Mais les difficultés sont
de deux ordres :
s ’ inscrire dans la bonne catégorie de locaux si on a une
activité multiple (artisans
notamment)
c onnaitre avec suffisamment
de précision le nombre de m²
(couverts/ non couverts, affectés à l ’ activité principale ou
non). A défaut de disposer
de plans à jour, certains propriétaires devront rencontrer
leurs locataires pour remplir
ensemble le document.
Prévoyez d ’ ores et déjà cette
démarche en mars prochain !
Qui est concerné ?
Pour le recueil des données,
ce sont les propriétaires (personnes physiques ou entreprises) des locaux commerciaux, artisanaux ou de bureaux
52
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
CONTACT
Pierre Haenel
02 41 20 54 17
[email protected]
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Réglementation RH
Contrat de travail
Egalité hommes femmes : de nouvelles obligations dès 2013
La loi portant création des
emplois d’avenir crée deux nouvelles obligations sur l’égalité
professionnelle entre hommes
et femmes pour les entreprises à
compter du 1er janvier 2013.
La loi portant création des emplois
d’avenir a été publiée au Journal
officiel samedi 27 octobre. Elle
impose aux entreprises négociant
sur l’égalité hommes femmes à
compter du 1er janvier 2013 de
nouvelles obligations. Celles-ci
ne s’appliquent pas aux accords
ou plans en cours.
Favoriser les accords dans
les entreprises d’au moins
300 salariés (article 6)
A compter du 1er janvier 2013,
les entreprises d’au moins 300
salariés qui n’ont pas conclu d’ac-
cord sur l’égalité professionnelle
entre hommes et femmes doivent
attester de ce défaut d’accord par
un procès-verbal de désaccord
(article L. 2242-5-1 du code du
travail). L’objectif de cette disposition est de contraindre les entreprises à négocier. Jusqu’à présent
elles pouvaient décider d’élaborer un plan d’action sans ouvrir
au préalable de négociations. Ce
n’est plus possible à compter du
1er janvier.
Transmission des plans
d’action à l’autorité
dministrative (article 6)
Une autre obligation s’impose
aux entreprises à compter de cette
même date. Les plans d’action sur
l’égalité hommes femmes mis en
œuvre à compter du 1er janvier
2013 doivent être transmis à l’au-
Durée du travail et rémunération
torité administrative (articles L.
2323-47 et L. 2323-57 du code
du travail). Aucune formalité de
dépôt n’était prévue jusqu’à présent. Cette nouvelle obligation
concerne toutes les entreprises de
50 salariés et plus. Les modalités
de dépôt des plans d’action sont
précisées par décret. Le dépôt
devrait être effectué auprès de la
Direccte.
Les cotisations dues
au titre du CSP resteront recouvrées par Pôle
emploi (article 9)
La loi du 28 juillet 2011 pour le
développement de l’alternance
et la sécurisation des parcours
professionnels avait prévu qu’à
compter du 1er janvier 2013, le
recouvrement des contributions
dues par les entreprises au titre
du contrat de transition professionnelle (CSP) devait être assuré
par l’Acoss en lieu et place de
Pôle emploi. Or, c’est à partir des
données du système d’information du volet allocataire de Pôle
emploi que les montants dus sont
calculés et les appels à contribution émis auprès des employeurs.
Pôle emploi et l’Acoss ont donc
conjointement considéré qu’il
serait plus efficace de maintenir le
recouvrement de ces cotisations
par Pôle emploi.
Ce maintien est prévu par la loi
sur les emplois d’avenir qui modifie en conséquence le dernier
alinéa de l’article L. 1233-66 du
code du travail.
Copyright : Actuel-RH (éditions législatives)
Ayez le réflexe CCI Formation
Le temps de trajet inhabituel
n’est pas du travail effectif
Ressources humaines et législation
du travail :
Management :
Dirigeants et stratégie :
Lorsque le temps de trajet dépasse
le temps normal que met un salarié pour aller de son domicile au
travail, ce dernier peut prétendre
à une contrepartie financière ou
sous forme de repos. Mais cette
contrepartie ne peut pas être calculée sur la base du travail effectif.
Et toutes les autres thématiques sur :
www.cciformation49.fr/lea_formation.php
Un temps de trajet anormalement long peut-il être considéré comme du temps de travail
effectif ? La question est souvent
posée aux juges, surtout par des
salariés itinérants amenés à se
déplacer régulièrement et sur
de longs trajets. Après quelques
tergiversations, la position de la
Cour de cassation semble désormais stabilisée après la loi du
18 janvier 2005 qui a clarifié les
termes du débat.
Le temps de trajet n’est
pas assimilé à du travail
effectif
A la base, le principe retenu
par les juges et l’administration est une exclusion du temps
de travail effectif du temps de
trajet domicile/travail. Mais la
Cour de cassation, à partir de
2003, avait quelque peu assoupli
sa position pour des situations de
54
déplacement «inhabituel». Dans
de tels cas, la Haute cour admettait l’assimilation du temps de
trajet à du travail effectif.
En 2005, la loi du 18 janvier
change la donne. Elle introduit
dans le Code du travail un nouvel
article, l’actuel article L. 3121-4.
Les règles sont claires :
« le temps de déplacement professionnel pour se rendre sur le
lieu d’exécution du contrat de
travail n’est pas un temps de travail effectif » ;
« toutefois, s’il dépasse le temps
normal de trajet entre le domicile et le lieu habituel de travail,
il fait l’objet d’une contrepartie
soit sous forme de repos, soit
financière. Cette contrepartie
est déterminée par convention
ou accord collectif de travail ou,
à défaut, par décision unilatérale de l’employeur prise après
consultation du comité d’entreprise opu des délégués du personnel, s’il en existe ».
e nfin l’article précise que « la
part de ce temps de déplacement professionnel coïncidant
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
avec l’horaire de travail n’entraîne aucune perte de salaire ».
Le salarié peut prétendre à
une contrepartie
C’est cette règle qu’applique
désormais la Cour de cassation et
qu’elle vient de rappeler dans un
arrêt du 14 novembre en apportant des précisions sur la contrepartie que peut revendiquer le
salarié. Un formateur itinérant
employé par l’AFPA réclame le
paiement d’heures supplémentaires pour les déplacements qu’il
a effectués pour se rendre dans
les différents centres de formation. La cour d’appel de Toulouse
fait droit à la demande du salarié
et condamne l’AFPA à lui verser
des rappels de salaire pour heures
supplémentaires et repos compensateur et ce, calculés sur la
base d’un temps de travail effectif.
Qui ne peut donc pas être
calculée sur la base du
travail effectif
La Cour de cassation rejette cette
solution. Elle rappelle que lorsque
CONTACTS :
Angers 02 41 20 53 06
Cholet 02 41 49 10 20
Saumur 02 41 83 53 60
le temps de trajet pour se rendre
du domicile au travail excède le
temps nécessaire à un travailleur
pour se rendre de son domicile à son lieu de travail habituel,
le salarié peut prétendre à une
contrepartie sous forme de repos
ou sous forme financière. Cette
contrepartie est fixée par accord
collectif ou engagement unilatéral, conformément à ce que prévoit le Code du travail. En l’absence d’accord ou d’engagement
unilatéral, il revient au juge du
fond de déterminer souverainement le montant de la contrepartie. C’est bien ce qu’avait fait
la cour d’appel mais pas selon les
bonnes règles, estime la Haute
juridiction. Le juge ne peut pas en
effet pour déterminer le montant
de cette contrepartie, « assimiler
le temps de trajet entre le domicile et le lieu de travail à un temps
de travail effectif ». Les juges ne
pouvaient dès lors pas calculer le montant de la contrepartie
comme ils l’auraient fait pour des
heures supplémentaires.
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Decouverte
My tailor is rich
Ils s’appellent Mélanie,
Thierry, Alexandre,
Guillaume, Franck…
Partis exercer leur talent,
leur métier sous d’autres latitudes,
certains sont revenus,
d’autres sont restés.
Expatriés aux quatre coins
de la planète, ils n’en
demeurent pas moins
Angevins de cœur.
« C ’ est cela que je veux faire ! ».
Les révélations sont parfois le
fruit de rencontres comme ce
fut le cas pour Mélanie You,
alors élève en Bac Pro commerce au Centre de formation Pierre Cointreau. « Un
ancien élève était venu parler
de son expérience à Londres
où il s ’ était rendu par l ’ intermédiaire de la CCI ». Quelques
temps plus tard, son BTS Force
de vente en poche, elle traverse
le Channel, non sans harnais
de sécurité : « Le partenariat du
Centre Pierre Cointreau avec
certaines entreprises anglaises
m ’ assurait un emploi et facilitait mes démarches sur place.
Sans cela, je ne serais jamais
partie ». Durant un an, Mélanie
est vendeuse dans une chaîne
anglaise de boulangeries à la
« French touch ». Puis elle
intègre le Centre d ’ échanges
internationaux (CEI) « J ’ aidais
les jeunes Français à venir s ’ installer à Londres ». Cette expérience très enrichissante l ’ a,
comme le dit Mélanie, ouverte
au monde. « En GrandeBretagne, c ’ est à votre potentiel
que l ’ on fait confiance, non à
votre cursus, comme en France,
ce qui laisse envisager tous les
possibles ». Puis Mélanie quitte
Londres. Après un long voyage
en Nouvelle-Zélande et en
Australie, elle rentre en France,
à Paris, dans une atmosphère de
capitale qui lui sied bien. Après
quelques années d ’ expatriation, elle retrouve ses marques
et se voit proposer un poste
de responsable de salle dans
un restaurant. « Manager une
équipe de 25 personnes, on ne
me l ’ aurait jamais proposé sans
mon expérience à Londres ».
Aujourd ’ hui, Mélanie travaille
au CEI où elle accompagne
les étudiants étrangers à venir
s ’ installer en France. « Toutes
ces expériences ont été enrichissantes et utiles, à un niveau
ou à un autre ».
Heureux qui comme un Angevin
A
vivre, on apprend
toujours
quelque
chose car la vie n’est
rien d’autre qu’une
suite de « travaux pratiques »,
d’expériences où nous sommes
constamment en situation d’apprentissage. Par désir, détermination, ou opportunités,
certains, une fois leur apprentissage didactique terminé, ont
pris leur envol, sont partis voir
ce qui se passait « dehors »,
poursuivant un autre apprentissage, pragmatique, intuitif.
Portrait d’Angevins devenus nos
« Ambassadeurs d’Anjou ».
Franck Garanger
56
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
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Au pays de
la Petite Sirène
a fait un beau voyage…
24 ans et déjà chef cuisinier aux
commandes des pianos du restaurant « Sur le toit », situé sur la terrasse du « Quai » à Angers. Un beau
challenge pour Alexandre Seince
que rien ne prédestinait à ce métier
et dont le rêve était de devenir…
pompier.
Trop jeune pour être soldat du feu, il
s ’ oriente vers un BEP cuisine au CFA
à Angers. En parallèle, il effectue un
stage dans des cantines « ouvrières ».
Poussé par deux professeurs du CFA
à qui Alexandre voue aujourd ’ hui
une grande reconnaissance pour
« l ’ avoir toujours tiré vers le haut », il
passe un Bac Pro en alternance avec
un stage dans un restaurant semigastro, référencé au Guide Michelin.
« C ’ était très dur. L ’ exigence requise
n ’ avait rien à voir avec ma première
expérience. Cela forge un caractère ». Le frais et moulu bachelier
se voit proposer par l ’ un de ses professeurs de partir au Danemark. « Je
ne me sentais pas prêt. Je préférais,
dans un premier temps, faire mes
armes ». Camping, chaîne de restaurants, traiteur gastronomique…
Alexandre s ’ est exercé à toutes les
techniques, tous les styles, même
celui de cuisinier privé pour milliardaire. Un nouvel appel de la petite
www.maineetloire.cci.fr
Thierry Daraize fait connaitre l ’ Anjou
dans la « Belle Province »
Tomber en amour…
C ’ est
l ’ histoire
d ’ un
petit garçon qui aidait à
« l ’ épluche » dans la cuisine du restaurant familial à Candé. Aujourd ’ hui,
Thierry Daraize est devenu
l ’ une des personnalités du
milieu culinaire les plus
médiatisées du Québec.
Un parcours brillant,
auquel Thierry Daraize
ne s ’ attendait pas même si
« je l ’ espérais… On crée sa
chance ». Pour ce marmiton en herbe, l ’ apprentissage au CFA à Angers ne
fit que révéler ses aptitudes
développées dans le giron
familial. « A 15 ans, on me
confiait déjà des responsabilités que l ’ on donne à un
jeune de 18 ans ». Après
avoir exercé ses talents
dans de prestigieuses
institutions (Prunier à
Paris, Michel Guérard,
Troisgros,
Lenôtre…),
Thierry se sent attiré par
la découverte d ’ ailleurs.
« Il parait qu ’ il y a là-bas
un petit endroit où l ’ on
parle français… » lui avait
dit sa mère en lui suggérant le Canada et plus précisément le Québec. Son
premier séjour suffit à le
« faire tomber en amour »
du pays à la feuille d ’ érable.
« J ’ ai fait des rencontres
extraordinaires. Avec mon
expérience, il était facile
de trouver du travail ».
Thierry décide de poser
ses valises et peu à peu
son empreinte dans des
établissements considérés
parmi les plus prestigieux
du Québec (Le Lutetia de
l ’ Hôtel de la Montagne, le
Ritz Carlton...). En 2000, il
se voit proposer un poste
d ’ animateur et de chroniqueur à la télévision, la
radio et dans différents
magazines. « J ’ avais très
envie de rendre accessible la cuisine « étoilée »,
de transmettre ma passion ». Si Thierry avait des
rêves « de chef », il ne pensait pas qu ’ il y aurait eu
ce prolongement médiatique. « Des rêves ? J ’ en ai
encore. Je voudrais faire
découvrir au Nouveau
Monde des produits français qui font partie de
notre patrimoine, de notre
culture ». L ’ océan qui le
sépare de sa terre natale
ne le rend pas moins attaché à l ’ Anjou, dont il parle
comme d ’ une filiation. «
J ’ aime profondément cette
région et j ’ ai à cœur de la
faire connaître au Québec.
Les émissions que j ’ anime
sont autant d ’ occasions de
parler des vins de Loire, du
Cointreau dont je suis un
très bon ambassadeur ! ».
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
57
Decouverte
sirène danoise le décide cette
fois à s ’ installer à Copenhague.
Il rejoint un restaurant français
en tant que chef de partie. 240
couverts par jour, une cuisine
traditionnelle, faite des origines régionales de chacun des
employés. « Certains venaient
de Marseille, de Tours… A travers la cuisine, nous faisions
découvrir notre terroir à des
Danois très francophiles. Je me
considérais davantage Angevin
que Français, fier de faire
connaître notre patrimoine
culinaire ». Quelques temps
plus tard, Alexandre rejoint un
restaurant de cuisine australienne où il s ’ exerce à la préparation de crocodile, de kangourou…En 2010, Alexandre
revient à Angers et se pose
« Sur le Toit ». Sa carte est un
savant assemblage, fruit de ses
expériences et d ’ une créativité
culinaire puisées au Danemark.
« Les Danois sont par nature
des gens curieux, très ouverts
sur l ’ extérieur. Comme eux,
j ’ ai appris à m ’ enrichir de ce
que je voyais et à avoir une
ouverture sur le monde que je
n ’ aurais pas eue en restant en
France ».
ger, puis manager : « Je dirigeais une équipe de 11 personnes dans un salon situé sur
la célèbre Oxford Street. A 22
ans, quel challenge ! ». Un an
plus tard, le C.A du salon avait
augmenté de 40 %.
Alexandre Seince : faire découvrir notre patrimoine culinaire
L ’ hair so British
La coiffure, Guillaume Ossant
y est arrivé par hasard, allant
contre l ’ avis « avisé » d ’ un
conseiller d ’ éducation qui
considéra sa décision comme
une erreur majeure… Son art
du ciseau, il a commencé à
l ’ exercer sur les bancs du Centre
Pierre Cointreau où il passa un
CAP, puis un BP coiffure. En
2004, il franchit le Channel,
dans le cadre du programme
d ’ échanges mis en place par
le Centre Pierre Cointreau.
« Je ne parlais pas un mot
d ’ anglais, mais j ’ y croyais ! ».
Cinq jours plus tard, Guillaume
trouve un poste au sein du
groupe Regis International
(propriétaire, entre autres, des
enseignes Jean-Louis David et
Saint-Algues en France). En un
an, le petit Frenchy est passé
de coiffeur à assistant mana-
« Cette envie de faire bien
et bon, tous les jours, m’a guidé
vers un métier de bouche »
Sea, sun and cook…
Franck Garanger : à la tête de 600
« Oui chef ! »
58
Fils de boulanger, Franck
Garanger, originaire d ’ Angers,
a grandi dans la chaleur des fournils paternels, nourrissant depuis
toujours des rêves de voyages.
« Cette envie de faire bien et bon,
tous les jours, m ’ a guidé vers un
métier de bouche ». Son apprentissage du futur toqué, il l ’ effectue
en 1984, dans l ’ un des meilleurs
restaurants « Le Vert d ’ eau » à
Angers. Il y apprend l ’ excellence,
la discipline. « La cuisine gastronomique est un métier qui allie un
côté artistique avec une rigueur
et une discipline indispensables ».
Finaliste du concours de Meilleur
apprenti de France en 1986, il part
sur la Riviera où il exercera son
talent dans les plus prestigieux
établissements de la Côte. En
1992, il revient à Angers passer
un Bac Pro. Deux ans plus tard,
il quitte la terre ferme et rejoint la
compagnie de croisière Silversea
(alors leader mondial de la croi-
Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
sière de luxe) en tant que
cuisinier, « sans parler un
mot d ’ anglais ». En 1999,
Franck est « fleet executive chief ».
On lui confie l ’ ouverture de deux
nouveaux bateaux, la conception
des cuisines, le dessin des cartes
et menus. En 2003, des sirènes
américaines viennent le chercher.
« Des investisseurs souhaitaient
créer une nouvelle compagnie
de croisière (“Oceania cruises”,
aujourd ’ hui leader mondial de
la croisière de luxe). J ’ ai tenté le
challenge ». Loin de regretter
son choix, Franck est heureux
et fier d ’ avoir participé à l ’ aventure et, depuis, au lancement
de cinq nouveaux bateaux en
créant les concepts de restaurants,
menus, recettes… fier d ’ être
à la tête de 600 « Oui chef ! ».
« Cela fait presque 20 ans que
je navigue autour du monde. Je
ne m ’ en lasse pas, mais, parfois,
l ’ Anjou me manque. Mon coeur
sera toujours angevin. Même à
des milliers de km, je ne passe pas
un week-end sans regarder les
« J ’ avais recruté quatre coiffeuses françaises. Les Anglais
sont très friands de la « French
touch ». Cerise sur le chignon :
Guillaume a eu l ’ opportunité de
se rendre à Los Angeles à trois
reprises pour des stages professionnels. « J ’ avais l ’ impression
de vivre un rêve ». En 2008, il
rejoint un salon haut de gamme
dans le quartier chic de Mayfair.
Quatre ans durant, Guillaume
coiffe VIP et autres personnalités
du showbiz, se constituant peu à
peu un carnet d ’ adresses et une
expérience « backstage » sur les
plateaux télé, dans les palaces…
Outre-Manche, le savoir-faire
français en matière de coiffure
est très apprécié, « C ’ est une
valeur ajoutée. Ce que je fais
aujourd ’ hui n ’ était pas un rêve,
mais c ’ en est devenu un. Ici, tout
semble possible. On vous donne
votre chance. Ce qui prime c ’ est
votre potentiel, votre envie. Le
futur, j ’ ignore de quoi il sera fait.
Pour l ’ heure, je profite du présent qui m ’ est offert ».
performances du SCO et reviens
très régulièrement à Angers ».
Franck n ’ a pas réalisé ses rêves, il
les a dépassés. « Même dans mes
rêves les plus fous, je n ’ imaginais
pas que le poste que j ’ exerce pouvait exister ». Dans le rétro de sa
vie, Franck évoque la formation
qu ’ il a suivie : « Si les cuisiniers
français font toujours saliver les
papilles aux quatre coins de la
planète, c ’ est grâce au système de
formation français qui, selon moi,
est le meilleur qui soit au monde.
A un jeune qui démarrerait dans
ce métier, je lui dirais qu ’ il y a
des choses extraordinaires à faire
aux quatre coins de la planète.
Les opportunités sont énormes.
Même si l ’ herbe n ’ est pas toujours plus verte ailleurs, elle a au
moins le mérite de pousser partout. La formation hôtelière française est le meilleur passeport au
monde… ».
Marianne Bourgeois
www.maineetloire.cci.fr
INTERNET
PLACE
.net
Les e-mailings peuvent contenir des informations précieuses,
comme le login et le mot de passe
de l ’ internaute dans le cas d ’
une confirmation d ’ inscription.
Ces e-mails transactionnels sont
d ’ autant plus importants qu ’ ils
véhiculent une image professionnelle de l ’ entreprise, créant ainsi
un lien privilégié entre la société et son client. Ce qui compte,
c ’ est « l ’ engagement » qui lie
un contact à une marque. On
passe du ROI (retour sur investissement) au ROE (retour sur
engagement). Comme le souligne Bruno Florence, président
de la commission E-marketing
du SNCD (*) les campagnes d
’ e-mailing sont de plus en plus
fines et les messages s ’ appa-
L’emailing :
dopez vos clics sans claque
L
e-mail marketing ou
« e-mailing » est une forme
de marketing direct qui a
connu, ces dernières années
avec la démocratisation du web,
un fort développement. Il désigne
l ’ ’ envoi d ’ informations commerciales par e-mail. Après l ’ ère
de la spirale inflationniste dans l
’ envoi ultra-massif d ’ e-mails, la
tendance est à la régulation et à
des pratiques plus mesurées, plus
respectueuses du consommateur.
Qu ’ il serve à acquérir de nouveaux contacts, à en fidéliser d ’
autres ou à transformer des prospects, l ’ e-mailing est principalement employé comme outil d ’
aide à la vente et de prospection.
Lorsqu ’ il est correctement ciblé
et organisé, l ’ e-mailing commercial séduit par son efficacité,
sa traçabilité et son coût. C ’ est l
’ outil de marketing direct le plus
utilisé par les grandes sociétés
qui font de la communication un
enjeu majeur.
Selon l ’ enquête publiée en 2011
par Dolist (prestataire d ’ e-mail
marketing), l ’ e-mailing sert de
support à près de la moitié des
annonceurs en France. Il est utilisé pour le lancement de campagnes d ’ information (que l ’
on retrouve le plus souvent sous
la forme de newsletters, avec un
contenu rédactionnel apportant de la valeur ajoutée au destinataire), de fidélisation (offres
commerciales), de prospection
(offre commerciale attractive
pour générer un premier achat).
Pour des campagnes événementielles également (lancement d
’ un nouveau produit, présence
sur un salon, organisation d ’
une conférence, invitation à une
vente privée…). Enfin, pour des
campagnes de communication
interne à l ’ entreprise.
Moins onéreux que le mailing
papier, l ’ e-mailing offre
un meilleur taux de retour.
Contrairement à sa version
papier dont nul ne sait s ’ il
est arrivé à bon port et, le cas
échéant, quelle sera son « espérance de vie », l ’ e-mailing
permet de savoir si chaque e-mail
envoyé a été ouvert, si la lecture a
généré une visite sur le site cible,
si cette visite s ’ est finalisée par un
achat. La simplicité de personnalisation des envois permet également de segmenter les envois, de
créer des mailings ciblés adaptés
aux centres d ’ intérêt de l ’ internaute et d ’ optimiser le retour sur
investissement des campagnes.
rentent à des correspondances
« perso ». Aujourd ’ hui, l ’ enjeu
est d ’ améliorer la qualité relationnelle en s ’ appuyant davantage sur des messages contextuels.
D ’ où le besoin de se tourner vers
les internautes afin de mesurer en
permanence leur taux de satisfaction. Le ciblage comportemental
et la personnalisation sont les clés
du « trigger marketing » (littéralement « marketing de déclenchement »). Il désigne les pratiques par lesquelles une action
marketing est automatiquement
déclenchée lorsqu ’ un client ou
prospect entreprend une action
spécifique. C ’ est la revanche de
la qualité sur la quantité.
« Efficace, peu onéreux, rapide
à mettre en place, personnalisable ». Sauf erreur, il semble
que l ’ on cherche à vous vendre l
’ e-mailing… Avant de signer, il
vous faudra au préalable mettre
en place quelques paramètres
indispensables pour rendre ce
support numérique réellement
efficient.
Constituant pour une marque
l ’ occasion de réussir sa première impression, le processus
d ’ abonnement à une newsletter figure parmi les étapes les
plus importantes de la relation
client. Quelques conseils pour
des clics sans claques : optimiser la visibilité du formulaire d
’ inscription. Pour espérer que
des prospects s ’ abonnent à une
newsletter, encore faut-il qu ’ ils
réalisent qu ’ on leur en donne
la possibilité. D ’ où l ’ importance de s ’ assurer qu ’ ils trouveront facilement l ’ accès au formulaire d ’ inscription. Objectif :
capter les internautes dès le seuil
du site franchi. Astuce : certains
endroits sont plus susceptibles d ’
attirer l ’ attention que d ’ autres.
Parmi eux, toute la partie droite
de l ’ écran avec une accentuation
vers le haut et le bas. Travailler
la valeur ajoutée de l ’ abonnement : sollicité de toutes parts,
l ’ internaute n ’ en devient que
plus méfiant et ne donne plus
son e-mail qu ’ avec parcimonie.
Ce dernier est d ’ autant plus précieux qu ’ il est devenu un point
d ’ entrée à des services relevant de la sphère privée, au premier rang desquels les réseaux
sociaux. Pour rassurer nos peurs
« orwelliennes », les entreprises
doivent habiller leurs campagnes
de beaucoup de pédagogie et de
transparence.
Par ailleurs, plus on multiplie
les demandes d ’ information,
plus on prend le risque d ’ augmenter le taux d ’ abandon. Il
est préférable de restreindre la
demande de précisions à l ’ essentiel, quitte à détailler lors d ’ interactions qui suivront. Le saviezvous ? Demander de cliquer sur
un e-mail de confirmation peut
faire perdre jusqu ’ à 20 % d ’ utilisateurs. La meilleure pratique
consiste à recourir à un processus de « single opt-in » puis d ’
envoyer un e-mail de bienvenue
confirmant l ’ inscription.
Enfin, utiliser des vocables engageants (« Rejoignez le club… »
plutôt que l ’ anonyme et froid « s
’ inscrire »), envoyer un mail de
bienvenue, personnaliser la relation dès le début, autant d ’ attentions qui contribuent à valoriser l
’ acte d ’ abonnement.
(*) SNCD : Syndicat national de la
communication directe
Anjou Eco est édité par la Chambre de Commerce et d'Industrie de Maine-et-Loire - 8, boulevard du Roi René - CS 60626 - 49006 Angers cedex 01 - Tél. : 02 41 20 49 00 Directeur de la publication : Eric Groud - Rédacteur en chef : Alain Ratour - Secrétaire de rédaction : Dominique Gruson - Assistantes rédactrices : Isabelle Baudry et Nadège
Lardier - Ont collaboré à ce numéro : Marianne Bourgeois et Linda Kaluzny-Pinon - Conception et coordination : Atmosphère 02 41 66 83 38 - Photographies : Alain Chudeau
et CCI - Publicité : Maine Editions 02 43 24 23 42 - Impression et routage : Corlet Roto. Bimestriel (5 numéros par an : Janvier - Mars - Juin - Septembre - Novembre) Tirage : 26 000 exemplaires. Dépôt légal : Janvier 2013. N° ISSN : 1959-5379 - Numéro : 3 E. Abonnement annuel : 15 E auprès de la CCI.
Publication en accès sur le site Internet de la CCI : www.maineetloire.cci.fr
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Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
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TRANSACTIONS COMMERCIALES
COMMERCE NON
ALIMENTAIRE
Le Gavroche
9 rue d’Anjou, Chazé-Henry
80 000 €
Jérôme Hamon
6 rue d’Anjou,
Villedieu-la-Blouère
150 000 €
Fleurs de Lou
C.C. des Varennes,
Briollay
89 000 €
L’Eole
Aérodrome RollandGarros, Cholet
71 000 €
A
u fournil gourmand
1 ,3 et 5 rue du
Commerce,
St Pierre-Montlimart
220 000 €
S
té MGP
Journaux, papeterie,
tabac, loto
C.C. PK3, Cholet
510 000 €
Sosthene
1 rue du Bocage,
Mozé-sur-Louet
80 000 €
D
élices Foch
10 bd du Maréchal Foch,
Angers
165 000 €
P
harmacie du
Commerce
43 rue du Commerce,
Vern d’Anjou
1 005 000 €
ALIMENTAIRE
Boulangerie-pâtisserie
C
roissant de lune
13 rue de Rouen,
Saumur
300 000 €
Alimentation
Sté Emeraude
Supermarché
40 place Bichon, Angers
50 000 €
S
aumur Santé
Commerce de produits
diététiques
3 place du Marché,
Saumur
45 000 €
M
her Tatlian
Librairie, presse, tabac, jeux
4 place Saint Pierre,
Cholet
123 000 €
C
harles Le Goff
Prêt-à-porter hommes
Marques Avenue,
La Séguinière
105 800 €
CAFES-BARS
Le Maine
15 place Molière, Angers
380 000 €
Le Saltimbanque
8 rue des Houlières, Angers
50 000 €
American Snack
Coffee
Rue Charles Sauria,
Les Ponts-de-Cé
315 000 €
Le Diablo
55 rue Nationale,
Le Puy Saint Bonnet
245 000 €
e Marjack
L
1 place de l’Eglise,
La Romagne
115 000 €
Café Le Brillant
253 rue Jean-Jaurès,
Trélazé
295 000 €
RESTAURATION
Le Phnom-Penh
58 rue du Mail, Angers
62 500 €
Au Cabernet d’Anjou
2 place de l’Eglise,
Le Thoureil
100 000 €
e Relais de
L
Bonnezeaux
Bonnezeaux, Thouarcé
40 000 €
a Fleur de sel
L
La Fleur de Lys,
St Martin-du-Bois
25 000 €
RESTAURATION
RAPIDE
O’Délices
19 avenue Patton,
Angers
13 200 €
SERVICES
Coiffure et esthétique
Lollypop
136 rue Bressigny,
Angers
60 000 €
Biosthetica
2 place Duguescin,
Pouancé
30 000 €
Espace Coiffure
11 place Emile Delétang,
Mouliherne
21 500 €
Divers
Sté Christian Allain
Création et entretien de
jardins et espaces verts
Route de Valanjou,
Chemillé
16 735 €
Garage de l’Evre
Garage auto, stationservice
4 rue Pasteur,
Trémentines
26 000 €
France pare-brise
Vente et réparation
de pare-brise
16 rue Cathelineau,
Cholet
165 000 €
Sté Bezie David
Dépannage et vente en
télé-hifi-vidéo
Rue des Clories,
Le Louroux-Béconnais
15 000 €
Vous allez céder votre
entreprise et vous ne
souhaitez pas que l ’ avis
de la cession et son
montant soient publiés
dans « Anjou Eco ».
Merci de le faire savoir à
Dominique Gruson.
Tél. : 02 41 20 54 04
E-mail :
dominique.gruson
@maineetloire.cci.fr
PUB
Source : Annonces Légales (le nom indiqué est celui de l’enseigne actuelle ou celui de l’acquéreur) parues dans Le Courrier de l’Ouest, Ouest-France et L’Anjou agricole.
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Anjou Eco - n°28 - Janvier 2013
www.maineetloire.cci.fr