L`abstraction - L`inventaire Artotheque

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L’abstraction
David Gommez, Grand recueil I, 2008, Gravure sur bois
Cette thématique réunit les œuvres qui s’attachent à la composition, la structure, la couleur ou encore
aux jeux d’optiques. Loin de la représentation du réel, une œuvre abstraite peut refléter une image mentale
de l’artiste, une projection de son imagination ou traduire une recherche purement formelle. A l’inventaire,
des artistes tels que Shirley JAFFE, Claude VIALLAT, Carmelo ARDEN-QUIN ou encore David GOMMEZ
appartiennent à cette grande famille de l’abstraction.
Notice thématique L’abstraction
l’inventaire – Artothèque du Nord-Pas de Calais / http://linventaire-artotheque.fr / [email protected] / 03 20 04 88 12
Texte Ressources Pédagogiques / Lucille Dautriche, 2015. Tous droits réservés. Les visuels des œuvres ne sont pas libres de droit.
Réalisation graphique : www.laetitiamorin-graphiste.fr
1. L’ABSTRACTION A TRAVERS
L’HISTOIRE DE L’ART
Qu’est-ce que l’art abstrait ? Les grands courants
du XXe siècle
Les premières œuvres d’art abstrait apparaissent
au début du XXe siècle et révolutionnent l’histoire
de la peinture. Pour la première fois, des artistes
montrent des formes qui ne représentent pas des
objets du monde extérieur. De ce fait, l’abstraction
s’oppose à la figuration en rompant le lien entre
l’œuvre et la réalité.
Naissance de l’art abstrait
Beaucoup d’historiens de l’art s’accordent à
penser que l’art abstrait est né du travail de trois
artistes qui, sans se connaître, produisirent
simultanément des œuvres non figuratives.
Il s’agit des russes Wassili KANDINSKY en
1910, Kasimir MALEVITCH en 1913, et du
néerlandais Piet MONDRIAN en 1914. Ce
début de siècle est une période très dynamique,
tant en terme d’évolution scientifique et technique qu’en terme artistique. Les mouvements
d’Avant-garde se succèdent : Nabis, Fauves et
Cubistes développent chacun des modes de
représentations novateurs. Contemporains de
ces mouvements, les trois artistes, assimilent
certains concepts (le rapport à la couleur, à la
forme) et radicalisent leur recherche en se
détachant du réel. L’apparition de l’art abstrait
est aussi favorisée par le développement de la
photographie (inventée dans la deuxième moitié
du XIXe siècle). Cet outil, qui reproduit la réalité
de façon mécanique, motive les peintres à se
détacher de la figuration. Les peintres expérimentent de nouvelles images et formes, en
quête d’une autre réalité, parfois d’un monde
intérieur.
Années 10 – 20
La vitalité créative de ce début de siècle naît de
la décomposition des codes de l’art. Guillaume
Apollinaire, poète, qualifie cette période « d’esprit
nouveau ».
Créateur du Suprématisme, Casimir MALÉVITCH,
peint en 1913, le célèbre « carré noir sur fond
blanc ». En 1917, il radicalise sa proposition et
réalise le premier monochrome de l’histoire de
la peinture : « carré blanc sur fond blanc ». Les
peintres du Suprématisme recherchent la
perfection des formes et des couleurs afin
d’atteindre « la suprématie de la sensation pure ».
En Hollande, Piet MONDRIAN et Van DOESBURG
initient le mouvement De Stijl, souhaitant faire
un art pour tous, un art social, ils sont en quête
d’une beauté universelle, loin de l’individualisme
du peintre. Cette beauté est recherchée du côté
de la géométrie - des formes simples et quelques
couleurs. Ce mouvement est ensuite suivi par des
architectes usant de ces théories pour inventer
de nouveaux types d’habitats.
Wassili KANDINSKY rapproche la peinture de la
musique. Il peint comme s’il composait une
partition - harmonie, dissonance, silence,
polyphonie - et cherche à faire vibrer le spectateur. Lié aux émotions, l’art de Kandinsky et de
ses proches est qualifié d’abstraction lyrique.
En France, Robert et Sonia DELAUNAY tentent de
traduire l’impression de la lumière sur la rétine. Cela
se concrétise par la juxtaposition de couleurs vives
et de formes circulaires et/ou ondulatoires. C’est
pour désigner son art qu’Apollinaire invente le terme
d’orphisme en référence à son poème Orphée.
2
Années 20 – 30
Dans la lignée des grands pionniers du début du
siècle, peintres et sculpteurs érigent de nouveaux
systèmes picturaux à partir des recherches de
leurs maîtres. De nouvelles formes d’abstraction
naissent : le Vorticisme, le Futurisme, le
Rayonnisme, puis dans les années 30 : Cercle
et Carré, Art concret, l’association Abstraction
et création.
Après 1945
Après la seconde guerre mondiale, l’art abstrait
devient un phénomène mondial à partir
duquel émergent de nouveaux mouvements :
l’expressionnisme abstrait, l’art minimal, l’art
informel, l’Op art, le tachisme.
Le premier grand mouvement artistique des
États-Unis d’après-guerre est l’expressionnisme
abstrait. Celui-ci se développe à New York dans
les années 1950-1960 et se décline en deux
tendances : l’Action painting et le Colorfield.
Dans un état proche de celui de la transe, les
artistes de l’action painting recherchent l’implication corporelle dans le processus de création.
Influencés par le mysticisme (bouddhisme et
zen) et par la calligraphie chinoise, ils accordent
de l’importance au geste et à l’expression de
l’inconscient. Jackson POLLOCK, figure de proue
du mouvement, peint sur des toiles posées à
même le sol à l’aide de bâtons et de pots de
peinture percés. Cette technique appelé le
dripping, implique le corps et laisse part au hasard.
Tout aussi proche d’une certaine expression
pure mais dans une approche picturale plus
contenue, les artistes du Colorfield travaillent avec
des aplats de couleurs vives et suppriment toute
profondeur dans leur toile. Par cette peinture
contemplative, ils cherchent à faire entrer le
spectateur dans un état de méditation. Mark
ROTHKO, Arnold GOTTLIEB, Clyfford STILL et
Barnett NEWMAN en sont les principales figures.
Dans les années 60, en opposition aux préceptes
lyriques de l’expressionisme abstrait, des artistes
fondent un art basé sur l’absence totale de
subjectivité dans l’œuvre : l’art minimal. Pour
cela, ils utilisent des formes simples et des
matériaux industriels, déléguant parfois la
production de leurs œuvres à des entreprises.
Inscrits dans la lignée de l’abstraction géométrique
de Malevitch, peintres et sculpteurs questionnent
la forme et la matérialité des objets sans jugement
symbolique, ni charge narrative. Les artistes
éminents de ce mouvement sont : Frank STELLA,
Robert MORRIS, Richard SERRA, Donald JUDD,
Dan FLAVIN. L’art minimal s’étend à d’autres
domaines artistiques tels que la musique (Steve
Reich) et l’architecture.
A la fin des années 70
Aujourd’hui l’abstraction ne s’oppose plus si
radicalement à la figuration. Les courants
d’Avant-garde de la première moitié du XXe siècle
sont allés au bout des possibilités de la « non
figuration » et plusieurs artistes ont proclamé la
mort de la peinture, certifiant qu’on ne pouvait
aller plus loin que la peinture monochrome (Yves
KLEIN, Martial RAYSSE, Claude BELLEGARDE).
Malgré cela, actuellement des artistes continuent
de manière individuelle un travail en lien avec
l’abstraction. Il existe aussi des artistes qui passent
de la figuration à l’abstraction sans jamais
s’enfermer dans aucune de ces deux catégories,
tels le peintre Gérard RICHTER. Les frontières
étant de plus en plus floues et de moins en
moins présentes, on parle parfois de figuration
abstraite ou d’abstraction figurative.
3
2. L’ABSTRACTION A TRAVERS
LES ŒUVRES DE L’INVENTAIRE
Retrouvez les œuvres de la thématique de l’Abstraction sur
http://linventaire-artotheque.fr (onglet : collection > recherche thématique)
La thématique de l’abstraction dans la collection de l’inventaire se décline selon trois axes :
• Abstraction géométrique, principalement géométrique et rationaliste. (Casimir MALEVITCH,
Piet MONDRIAN)
• Abstraction lyrique, plutôt fondée sur l’émotion, l’influence de la musique et la fonction
expressive et symbolique de la couleur (KANDINSKY, Paul KLEE).
• Figuration abstraite qui se situe à la frontière d’une peinture figurative.
Abstraction géométrique
En France, dans les années 50 et 60, on assiste à
un renouveau de l’abstraction dans la lignée des
pionniers du début du siècle mais aussi d’artistes
influents de l’époque tels Nicolas DE STAEL.
L’inventaire présente d’éminentes figures de ce
mouvement : Claude VIALLAT, Shirley JAFFE,
Carmelo ARDEN-QUIN et LANSKOY.
Depuis 1966 Claude VIALLAT a choisi de peindre
une seule et même forme sur toutes sortes de
supports et dans une multitude de teintes. Ni
géométrique, ni biomorphe, abstraite et pourtant
évocatrice, cette forme emblématique sert de
règle à sa peinture. Malgré ce processus répétitif
et cette restriction formaliste, l’artiste renouvelle
sans cesse matérialité et couleur et aucune de ses
œuvres n’est semblable. Membre du mouvement
Supports/surfaces (1969-1972), son travail actuel
poursuit les recherches de ce groupe avant
gardiste qui, en opposition à la figuration narrative,
s’intéressait aux constituants matériels du tableau.
Née en 1923 aux États-Unis, Shirley JAFFE fut
d’abord proche de l’expressionnisme abstrait.
Puis, dans les années 60 alors qu’elle s’installe en
Europe, son travail évolue vers l’abstraction
géométrique. Avec un vocabulaire formel
imaginaire et un jeu subtil de couleurs, elle organise
ses toiles de façon ludique et dynamique.
Lignes, traits, bandes, cercles, ellipses et formes
complexes se superposent et se jouxtent dans
un « chaos ordonné », tels les mots de l’artiste.
LANSKOY, peintre russe né en 1902, quitte la
figuration dans les années 30-40 pour s’intéresser
à l’utilisation pure de la couleur dans une forte
dynamique de formes et de mouvements. A
Shirley Jaffe, Sans titre, 2002, sérigraphie
l’inventaire, l’œuvre présentée est plus statique
et donne l’impression d’un assemblage de
formes découpées. A l’instar de Shirley JAFFE,
son œuvre est empreinte de couleurs vives et
cherche à saisir l’œil du spectateur.
4
Les sérigraphies de Carmelo ARDEN-QUIN
présentées à l’inventaire, proposent des formes
à la fois géométriques et souples. Jouant sur un
assemblage de formes très simples et sur la
bichromie (utilisation de deux teintes), ses œuvres
sont ludiques tant elles schématisent des formes
issues de la réalité. Né en 1913 en Uruguay, il
créa le groupe MADI en 1946. Celui-ci proposait
une peinture abstraite présentée sur des cadres
hors normes, aux formes découpées.
Charles BEZIE explore la peinture abstraite
depuis le début de sa carrière artistique et définit
sa démarche « d’art construit ». Depuis 1974, il
élabore des protocoles de création donnant lieu
à des séries de peintures pouvant durer plusieurs
années. Parfois fondé sur des bases mathématiques, ce procédé lui permet d’expérimenter
des systèmes formels jusqu’à leur épuisement.
L’œuvre présentée à l’inventaire correspond à sa
période Quadrilles (1982-1986) ; série caractérisée
par une superposition de larges bandes noires.
Que ce soit en peinture, en sculpture ou en
tapisserie, Yves MILLECAMP développe une
rythmique de la rigueur. Tout en restant
mystérieuses, ces œuvres évoquent des environnements mécaniques, des schémas structurels. Putile et Ukane – titres de ces sérigraphies
– sont d’ailleurs des termes anciens utilisés en
physique-chimie, ce qui ajoute à la dimension
matérielle de ces œuvres.
Bernard Guerbadot, Sans titre, 2002, Sérigraphie
Les sérigraphies de Bernard GUERBADOT sont
épurées. Composées de formes à la fois nettes
(perforations, lignes) et évanescentes (taches d’huiles
de moteur), ces œuvres dessinent des flux, des
pensées, et nous invitent à un instant méditatif.
L’artiste se positionne à la fois comme manipulateur
de l’aléatoire et maître des procédés techniques.
Philippe RICHARD est un artiste français connu
pour sa pratique polymorphe de la peinture :
peinture objet, peinture installée ou in situ (conçu
sur le lieu l’espace d’exposition). Même si l’artiste
n’aime pas les classements catégoriques, on
peut rapprocher son œuvre de l’abstraction
géométrique en ça qu’elle s’intéresse plus à la
forme et à la couleur qu’à la figure : « J’aime la
peinture plutôt que les images ». Les formes
qu’il utilise et répète sur ses supports peuvent
provenir de motifs tribaux ou d’images de sciences
naturelles. Ses compositions développent une
dynamique faite de réseaux de lignes et de
courbes, de systèmes de points et de formes
ovoïdes qui se grippent. Une sorte de petite alchimie
biologique de la couleur est à l’œuvre.
Carmelo Arden Quin, Petite forme, 1987, sérigraphie
David GOMMEZ (Grand recueil I), explore la
forme, la couleur et la composition selon des
approches techniques variées issues du dessin et
de la gravure. Dans cette exploration structurelle,
l’artiste nous invite à contempler une mutation
de formes répétées et superposées. N’utilisant
quasiment jamais la presse, c’est un graveur de
l’unique.
5
Abstraction lyrique
Didier Majewski, Sans titre, 2007, huile sur toile, 114,5 x 146 cm
Les toiles de grand format de Didier MAJEWSKI
nous apparaissent comme des paysages. Que
ceux-ci soient imaginaires ou réels, nous sommes
plongés dans la matière fluide de la peinture. Avec
des teintes intenses et de grands aplats dégoulinants, ces toiles expriment à la fois tourmente et
beauté. A d’autres moments, il utilise des couleurs
très vives et composent des surfaces moins
linéaires, plus explosives (Sans titre N° C407)
Les œuvres d’Alfred MANESSIER, Chu TEN TUH
et Pierre OLIVIER ont pour point commun une
force expressive et des compositions dynamiques.
Dans des teintes vives vertes et jaunes, l’entre
lacement des formes d’une des sérigraphies de
Pierre OLIVIER semble figurer une danse de motifs
(Paysage N° B59). Tout aussi rythmée, l’œuvre
de Chu TEH CHUN s’inspire de la gestuelle
calligraphique et laisse place à des vides. Plus
dense, l’œuvre d’Alfred MANESSIER est éruptive.
Le noir et le rouge explosent sur le papier de
manière élégante, quasi chorégraphique.
A travers l’abstraction, certains artistes expriment
une idée, une émotion. C’est le cas de l’œuvre de
Ludovique TOLLITE. Sous le vieux cerisier. Par
l’expressivité des formes proposées et sans aucun
indice figuratif, elle représente la sensation évoquée
dans leur titre.
Ludovique Tollitte, Sous le vieux cerisier-mélancolies,
2009, Techniques mixtes
Autres artistes de la collection rattaché(e)s
à l’abstraction géométrique :
EOLE, KROCZEK
6
Dans un autre registre, l’œuvre L’envers du nord
de Ben BELLA superpose une photo de sol
pavé à une composition abstraite et colorée.
Inspirée par les signes de la calligraphie arabe,
sa composition semble à la fois libre et
géométrique et peut évoquer les motifs d’un
tapis traditionnel. Par l’apparence légère du
coup de pinceau on pense aux œuvres d’Olivier
PIERRE. Le titre de l’œuvre nous laisse imaginer
un Nord qui, dessous ses airs froids et rigides,
est dynamique et chaleureux.
Ben Bella, L’envers du nord, 1986, Impression numérique
Jean Dubuffet, Illumination, 1959, lithographie
L’œuvre Illumination de Jean DUBUFFET est
surprenante. C’est avec une composition en
noir et blanc qu’il arrive à nous insuffler le sentiment
de lumière. Telle une vision du cosmos, cette
lithographie nous plonge dans la contemplation.
Très différente de ses œuvres connues, elle est
issue de la série Phénomènes de son Portfolio
Sites et chaussées (vers 1976)
Autres artistes de la collection rattaché(e)s à l’abstraction lyrique :
Véronique AGOSTINI, Christian MARTEL, Vincent DEZEUZE, Phoebe DINGWALL,
Patricia LAMBINET, LUCE
7
Figuration abstraite
L’art de peindre avec d’autres moyens
Micro paysage
Quoique très différentes, les œuvres de Jacques
VILLEGLÉ et Gérard DUCHENE se rejoignent
sur un point : elles sont créées avec des objets
issus du quotidien. Concernant Jacques
VILLEGLÉ, le geste consiste à exposer des
affiches décollées des panneaux d’affichages.
Ces affiches préalablement usées par le temps
et les « lacérateurs anonymes » (terme employé
par l’artiste pour désigner les personnes qui arrachent et collent les affiches) prennent le statut
d’œuvre une fois découpées et présentées sur les
murs d’une galerie. Figure éminente de l’histoire
de l’art, Jacques VILLEGLÉ est initiateur avec
Raymond HAINS du mouvement affichiste en
1959 ; un mouvement suivi aussi par François
DUFRÊNE. Si VILLEGLÉ utilise les objets de
notre environnement urbain, Gérard DUCHÊNE
transforme lui de la matière domestique. Dans la
série de sérigraphies présentée à l’inventaire, il
recouvre partiellement des papiers peints de
tâches et traces de peinture. Utilisant des teintes
similaires à celle du papier peint, l’artiste joue
des motifs et transforme la matière décorative
en espace pictural.
Collectif de plasticiens et graphistes, QUBO GAS
travaille le dessin à la fois sur papier et sur ordinateur. Avec des formes souples et flottantes, il
compose des paysages abstraits d’une teneur à
la fois délicate et généreuse. Fervents amateurs
de musique, les artistes se laissent influencer
par les morceaux qu’ils aiment lors de leur
création. Aurélie DAMON travaille également
sur des supports à la fois papier et numérique.
Selon un répertoire de formes dessinées qu’elle
augmente au fil du temps, elle compose des
images qui mêlent éléments abstraits et figuratifs. Les compositions qui en résultent sont très
structurées, à la fois épurées et pleines de
détails. Ces œuvres présentées à l’inventaire
évoquent à la fois des réseaux urbains et des
phénomènes quasi organiques.
Aurélie Damon, Sans titre n°3, 2009, Techniques mixtes
8
Bernard BOUTON et Baptiste VANWEYDEVELDT peignent des figures ou objets réels
de manière abstraite. Plutôt que de reproduire la
réalité telle que nous la voyons, ils s’intéressent
à montrer l’essence des choses et choisissent
d’impliquer leur ressenti personnel. Ce sont des
peintures expressives qui rendent visibles le
geste du peintre. Concernant La lutte de Jacob
de Bernard Bouton, c’est une toile qui demande
du temps pour être comprise. Au premier abord,
l’on ne voit que des superpositions dynamiques
de lignes et de traits, puis apparaissent les deux
figures humaines en situation de combat. Le
triptyque de Baptiste Dents et os est plus abstrait,
il exprime la morphologie humaine de manière
onirique et organique. Parmi les éléments
abstraits, on reconnaît un visage, un os... Mais
l’essentiel c’est peut-être la peinture elle-même.
Les œuvres de Dominic GRISOR sont à la fois
narratives et énigmatiques. Les éléments visibles
ressemblent à des choses que nous connaissons,
mais rien n’est assemblé de manière réaliste.
Plutôt que de faits racontés, Il s’agit plutôt
d’idées et de systèmes de pensées mis en scène.
Nous avons des indices, à nous d’imaginer ce
qu’il nous plaît. Noyée dans un océan jaune, une
petite phrase porte en elle tout le sens de l’image.
Bernard Bouton, La lutte de Jacob, 2009, Fusain et collage papier
rehaussés d’acrylique
Autres artistes de la collection rattaché(e)s à l’abstraction figurative:
Marina BOUCHEÏ, Bruno COLLET, Catherine DUVERGER (Living chair), Robert EMPAIN,
David GOMMEZ (série « Ramures » et « Ombres »), GWEZENNEG J.G, Myriam HEQUET,
Jean-Noël LAZLO, Yvan LE BOZEC, Gaëtan MACQUET (Chiffons I et II), Nicolas POIGNON,
Pika KATRZYNA, Valérie ROBBE, Colette SCHENK, Laura STORR, Jean-Michel VAILLANT,
Nancy VAN REETH.
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3. RESSOURCES
Artistes contemporains hors collection traitant de la thématique
Abstraction géométrique
• Bernard FRIZE - www.bernardfrize.com
• Daniel BUREN - www.danielburen.com/exhibits/personnelle
• François MORELLET - http://francoismorellet.wordpress.com
• Peter HALLEY - www.peterhalley.com/
• Robert MANGOLD - www.pacegallery.com
Abstraction lyrique
• Pierre SOULAGES - www.pierre-soulages.com
• Christopher WOOL - http://wool735.com/cw/home/
• Bruno DESPLANQUES (artiste de la région NPDC) - http://brunodesplanques.over-blog.com
• Nicolas DE MARIA - www.galerie-lelong.com/fr
Figuration abstraite et abstraction figurative
• Eugène LEROY - www.eugeneleroy.com/leroy/index.htm
• Anselm KIEFER - www.gagosian.com/artists/anselm-kiefer
• Luigi MANOLFI - www.arte2000.net/artisti/mainolfi/index.htm
• Anish KAPOOR - http://anishkapoor.com
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