Dynamisme 228 - Union Wallonne des Entreprises

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Dynamisme 228 - Union Wallonne des Entreprises
PÉRIODIQUE BIMESTRIEL DE L’UWE
Décembre 2010-Janvier 2011 | Numéro 228
L’entreprise par ceux qui la font
RENAUD MAZY (BAXTER)
Convaincre d’investir
en Wallonie : un combat
au quotidien !
ETUDE
Brussels Metropolitan
EXPERTISE | Spécial International :
Les multinationales étrangères implantées en Wallonie
Editorial
Des signes encourageants !
L’
Jean-Pierre DELWART,
Président de l’Union
Wallonne des Entreprises
"LE DÉFI DE LA
COMPÉTITIVITÉ
SE GAGNE
CHAQUE JOUR"
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attractivité de la Wallonie sort renforcée de l’année 2010, c’est le
constat posé par plusieurs études internationales. Les investisseurs
étrangers ne s’y trompent pas : il fait toujours bon investir en Wallonie.
Un investisseur étranger cherche, certes, des conditions favorables pour
s’implanter, mais aussi un réseau d’entreprises dynamiques et innovantes,
avec lesquelles travailler, collaborer, faire des affaires. Il cherche aussi une
main d’œuvre qualifiée, avec un haut niveau d’expertise. Globalement, ce sont
autant d’arguments que la Wallonie peut avancer sans peur d’être contestée.
Mais il ne faut pas s’arrêter à ce constat réjouissant : le travail ne fait que
commencer. Le défi de la compétitivité se gagne chaque jour.
Nous l’avons récemment rappelé, nos entreprises ont bien résisté à la crise,
une véritable «opération survie en milieu hostile» qui a encore révélé nos
formidables capacités d’adaptation. Avec à la clé, là aussi, des résultats
enviés. Les entrepreneurs ont pris leurs responsabilités, dans leurs
entreprises. Ils les prennent aussi dans le débat public, tant ils craignent
que les effets de la crise institutionnelle ne viennent encore démultiplier les
effets de la crise financière. Nous avons déjà maintes fois appelé au sens
de l’urgence, la même que celle que nous vivons au quotidien dans nos
entreprises. En retardant quelque peu la sortie de ce numéro, nous espérions
pouvoir aborder les perspectives offertes par la tentative de compromis
élaborée le Conciliateur royal. Il n’en est rien.
Le dossier international que nous consacrons aux investissements étrangers,
grands ou petits, anciens ou récents, est là aussi pour nous rappeler que
toutes ces décisions d’investissement sont l’heureuse issue de nombreuses
mises en compétition. Où chaque élément a pesé. Où la recherche de stabilité,
de sécurité juridique ont souvent permis de faire pencher la balance en notre
faveur. Face à la crise, les marchés financiers seront impitoyables et il est tout
aussi évident que les investisseurs étrangers finiront par l’être tout autant.
Chaque crise est une opportunité. Une opportunité pour réaliser les
profondes réformes socio-économiques dont tout le pays et chacune de
ses entités fédérées ont besoin. Une opportunité pour transformer nos
institutions et leurs administrations et, prioritairement, les rendre plus
efficaces, plus performantes. Au bénéfice de tous.
Chaque jour, nous devons réinventer notre business dans nos entreprises,
c’est une forme de garantie pour assurer la pérennité de nos activités.
Cet électrochoc, nous nous l’administrons quotidiennement. Avec la peur au
ventre ? Bien au contraire, parce que nous avons une vision et une stratégie.
Nous allons de l’avant, sans peur des défis. Cette crise, ces crises, sont donc
peut-être une formidable opportunité pour réinventer notre région.
Jean-Pierre Delwart
Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011 .3
Sommaire
Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011
L’INVITÉ
06 Plein feu | Renaud Mazy (Baxter)
06
ENTREPRISES
14
12
13
14
15
Gestion durable | Pour des bâtiments économiques durables
Mobilité | Les bonnes pratiques de Swift
Recherche | Micromega dynamics
Exportation | 12e Grand Prix Wallonie à l'Exportation
ACTIONS
GENERIS-APROPOS – © PHOTOS: TOMASZ GULLA, DREAMTIME - ANDRÉ STEVENS - RYAN MCVAY, PHOTODISC - BRUNO BALSAMA - ARCHITECTES: P. VAN DER STRAETEN & SIGMA 3, PH. SAMYN
Créer
>
Echanger
Wallonie
>
Grandir
18
/ Belgique
RÉSEAUX
L’excellence
au cœur de l’Europe
32
> Les atouts de la croissance
18 EXPERTISE | SPÉCIAL «INTERNATIONAL»
27 En direct de l'UWE | Brussels Metropolitan
28 Etude | Brussels Metropolitan vue par BAK Basel Economics
32 Manager positif | Interculturalité : convergence ou divergence ?
33 E-Wallonie | e-Commerce : 2BGREEN
34 Les brèves de la qualité
PROCHAIN NUMÉRO
Des incitants financiers à l’exportation et à
l’investissement, une fiscalité allégée des
entreprises et un accès facilité aux capitaux
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• Rédaction : Yves-Etienne Massart (rédacteur en chef), Thierry Decloux • e-Mail : [email protected]
• Conseil de Rédaction : Jean de Lame, Thierry Devillez, André Lebrun, Didier Paquot, Vincent Reuter, Jean-Jacques Westhof
• Mise en page : Thierry Decloux • Impression : Imprimerie Vase Frères (Waterloo) • Routage : Barbier (Isnes)
• Régie publicitaire : Expansion Partners SA, +32 (0) 81.40.91.59, +32 (0) 497.22.44.45, [email protected]
• Editeur Responsable : Jean de Lame, Chemin du Stocquoy 3, B-1300 Wavre
• Abonnement annuel (6 numéros) : 30 EUR à verser sur le compte de la Maison des Entreprises wallonnes 360-1149184-31
• Tirage : 7.942 exemplaires (contrôle CIM)
Toute reproduction, même partielle, des textes et des documents de ce numéro est soumise à l’approbation préalable de la rédaction.
L’excellence wallonne se fonde sur la mise en
réseau d’une main-d’œuvre ultra-qualifiée et
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Le périodique bimestriel édité en commun par
l’Union Wallonne des Entreprises ASBL et la Maison des Entreprises wallonnes ASBL
Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011 .5
L’invité / Plein feu
RENAUD MAZY, ADMINISTRATEUR
DÉLÉGUÉ DE BAXTER S.A.
La Wallonie, première
aventure de Baxter
hors-frontières
Renaud Mazy aime à le souligner : en 1954 déjà,
la Belgique occupait une place centrale et la
qualité de sa main d’œuvre était reconnue
mondialement. L’actuel Plant Manager de Baxter
Lessines sait que ces éléments ont joué dans
le choix du géant américain de s’implanter chez
nous pour sa première filiale hors Etats-Unis.
C’était alors à Bruxelles..
par Yves-Etienne MASSART
"NOUS SOMMES
ENGAGÉS DANS
UN COMBAT
QUOTIDIEN POUR
LA QUALITÉ"
P
lus d’un demi-siècle plus
tard, les mêmes atouts sont
toujours bien présents,
mais la concurrence internationale
est plus forte. Celui qui est aussi
administrateur de l’UWE plaide
donc pour un sursaut. La vigilance
s’impose, il y a même urgence
à se rendre plus compétitifs.
La mobilisation doit être générale.
Un bureau allongé, sans chichis, au
rez-de-chaussée, à quelques mètres
de la double porte d’entrée. Le bureau
de Renaud Mazy incarne la proximité,
la simplicité et la disponibilité de
l’homme. Un patron de terrain qui
vit et va sur le terrain.
Difficile de ne pas rencontrer Renaud
Mazy le visage barré d’un large sourire.
Il est comme cela, tout simplement.
Mais on sent aussi la rigueur dès qu’on
entre dans le concret du business :
"Moi et mes équipes, nous ne devons
jamais oublier que nous sommes dans
une grande boîte. Qu’on ne s’y trompe
pas, la Belgique a toujours été challengée en interne... Elle l’est et le reste
encore aujourd’hui : tout est toujours à
construire ou reconstruire. Et c’est la
responsabilité de chaque manager de
défendre les intérêts de son implantation dans la compétition interne au
groupe". La force de Lessines, c’est
d’être aujourd’hui le deuxième plus
important site de Baxter en Europe et
dans le «top 5» du groupe au niveau
mondial, sur une soixantaine de sites
de production. "On est donc arrivé à
une taille extrêmement importante",
relève d’ailleurs Renaud Mazy. Entre
les lignes, on sent de la fierté, mais
aussi une grande responsabilité.
Réactivité
Au QG du groupe, Renaud Mazy est
donc amené à défendre les points
forts de l’implantation belge, devenue
aujourd’hui essentiellement wallonne.
"Ils connaissent Lessines, mais pas
forcément la Wallonie. L’absence
prolongée de gouvernement est
rarement un atout. Mais ce que tout
le groupe sait de nous, c’est que nous
sommes dans une région qui occupe
une position centrale au niveau européen. L’expertise de la main d’œuvre,
c'est-à-dire la formation, c’est un atout
historique auquel est venue s’ajouter
l’expertise propre, bâtie à Lessines. Si
on y ajoute la proximité avec le centre
de R&D, à une demi-heure de route,
difficile de trouver mieux pour le développement et la mise en route de nouveaux produits ou pour la modification
de processus de production. Nous pouvons garantir une réactivité optimale,
pour ne pas dire inégalée au sein du
groupe". Renaud Mazy insiste sur cet
élément-clé, qui fait que Lessines est
automatiquement consulté lorsqu’un
projet de mise au point émerge pour
la gamme de produits pour lesquels le
site wallon est actif.
Autre atout du site, l’unité-pilote qui
a été construite. Un pilote industriel
qui permet de prendre en charge la
phase entre le centre de recherche et
la phase d’industrialisation. Mais le
Plant Manager ne peut passer sous
silence un autre atout : les aides de la
Région wallonne et le soutien des autorités. "Je n’hésite pas à dire que ce
sont des éléments critiques, surtout
lorsqu’on parle de tous gros projets
d’investissement. Une aide de 25%,
cela représente un monde de différence pour décider d’investir ici plutôt
qu’en Asie ou en Europe de l’Est".
Baxter est une «institution» aux
Etats-Unis. Voilà qui explique que
rapidement après sa nomination, le
nouvel Ambassadeur américain a
tenu à visiter le site belge, qui emploie
1.900 des 50.000 salariés du groupe
et qui réalise quelque 10% du chiffre
d’affaires mondial.
L’implantation est donc autant stratégique pour la Wallonie que pour Baxter.
"Aussi parce que Lessines est notamment positionné sur des gammes de
produits en pleine croissance, notamment dans les médicaments dérivés
du plasma humain. Médicaments synonymes de traitement de l’hémophilie, de
l’immunodéficience, soit des maladies
très rares où nos médicaments sauvent
des vies ou améliorent considérablement les conditions de vie du patient".
Mais Baxter ne serait pas Baxter
sans ce qui est aujourd’hui devenu
un nom générique, les «baxters» :
"mais aujourd’hui à Lessines, nous
sommes à la phase suivante : les
poches de nutrition, ce qui fait de notre
site un site vraiment stratégique pour
le groupe. Et donc il est clair que pour
l’Ambassadeur, une implantation en
Belgique d’un aussi grand groupe américain, c’est un peu incontournable, une
sorte de passage obligé. D’autant plus
que, à l’échelle de la Wallonie, nous
sommes une grosse entreprise".
Autre atout de Lessines, dans le
contexte de sortie de crise, c’est le fait
que "nous ne nous situons pas dans
les médicaments «grand public»,
mais dans les médicaments spécifiques, majoritairement utilisés en
milieu hospitalier. On est aussi une
entreprise diversifiée, d’abord parce
qu’elle est globale, ensuite parce
qu’elle a des gammes de produits
assez différentes. Et comme la demande est en croissance dans les pays
émergents, la crise a pu être absorbée
sans panique. Mais ceci dit, comme
tout le secteur pharma, nous sentons
toujours les effets de la crise avec un
effet retard : en effet, les gouvernements passent en revue toutes leurs
dépenses et mettent en place des
mesures d’économie. Et les soins de
santé ne sont pas épargnés, d’autant
plus que l’enjeu est capital en raison
du vieillissement de la population".
Baxter en bref
Les produits et services de Baxter
dans le domaine de l'administration
médicamenteuse, des biosciences
(produits biopharmaceutiques, vaccins,
produits de biochirurgie et transfusion)
et de la thérapie rénale, sont utilisés par
les fournisseurs de soins de santé et leurs
patients dans plus de 100 pays.
En Belgique, Baxter enregistre un chiffre
d'affaires de plus de 700 millions d'euros,
dont plus de 85% vient de l'exportation,
avec un effectif en personnel de 1.900
salariés, répartis sur trois établissements :
Bruxelles, Lessines (photo) et Nivelles.
Lire aussi en page 20.
6. Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011
Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011 .7
L’invité / Plein feu
Aujourd’hui, les premiers effets se
traduisent par une réduction des
commandes ou une pression accrue
sur les prix. Tout le challenge est
alors de rester compétitif tout en
continuant à se développer ! "Et nous
ne savons encore rien de ce que
pourrait envisager un éventuel futur
gouvernement !"
Compétitivité interne
Manager c’est...
Organisateur, communicateur, Renaud Mazy
aime développer une vision, la traduire
en plan d’actions pour attirer de futurs
investissements. Il estime que c’est là la
première de ses responsabilités en tant
qu’administrateur délégué : assurer la
pérennité des activités et des emplois.
Raison pour laquelle il n’aime pas le vocable
«manager», qui sonne pour lui comme
une pratique vieillotte, faite de contrôle,
"où on tient les clés de tout. Avant tout,
à mon poste, on doit être un leader et un
leader, c’est quelqu’un qui accompagne les
équipes, qui définit les objectifs-clés et qui
voit en permanence comment l’organisation
peut s’améliorer. Mon rôle est de définir
le cadre et puis de motiver. Pour cela, il
faut être proche du terrain, être sur le
terrain, communiquer, responsabiliser,
respecter et surtout accompagner. Je pense
surtout aux jeunes, qui n’ont plus du tout
les mêmes attentes. Si on veut garder et
développer les hauts potentiels, il faut
leur consacrer du temps et de l’écoute".
8. Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011
Sans attendre, Baxter Lessines doit
donc continuer à développer de
nouveaux produits en collaboration
avec le centre de recherche. "Très
concrètement, c’est cela qui nous
permet d’avoir ici de nouvelles lignes
de production. Et cela représente
une fameuse – pour ne pas dire la
meilleure – garantie pour le futur.
Parallèlement, nous avons des
gammes en légère décroissance ou
en stabilisation et notre challenge est
de rester compétitifs et de trouver les
mesures pour être plus efficaces dans
le futur". Voilà qui symbolise la dualité
des activités de Renaud Mazy et son
équipe : gérer de la croissance et gérer
des activités qui ne sont pas ou plus en
croissance.
L’enjeu ? "Se positionner sur les
nouveaux produits afin d’attirer les
investissements. Et cela a porté ses
fruits sur les 5 dernières années, avec
des investissements massifs. Depuis
40 ans, c’était déjà pas mal, mais
depuis 2005, Lessines a mis le turbo.
C’est notre combat au quotidien :
convaincre que Lessines est le meilleur
endroit pour investir". Avec un accent
particulier sur les technologies
de pointe, qui permettent de faire
la différence vis-à-vis de tous les
stakeholders.
La performance et la recherche
incessante de cette performance sont
une clef de la réussite pour Baxter
comme pour les autres entreprises
implantées dans notre pays, où
la main d’œuvre a un coût inégalé.
"Nous sommes engagés dans un
combat quotidien pour la qualité :
qualité de notre travail, de nos
produits, qualité de notre recherche,
qui nous permet notamment d’avoir
aujourd’hui treize médicaments en
phase 3 de développement au niveau
du groupe. Pour n’en citer qu’un qui
nous concerne plus particulièrement,
nous avons un médicament qui s’avère
très prometteur pour le traitement de
la maladie d’Alzheimer. Il est fabriqué
à base d’immunoglobulines, extraites
du plasma sanguin. Et Baxter
Lessines est le centre mondial du
groupe pour le traitement du plasma.
C’est le fruit de l’expertise de notre
unité Bioscience, très active ici
sur le site. Mais pour être précis,
la R&D concernant ce médicament
n’est pas effectuée en Belgique.
Mais si ce médicament reçoit
l’autorisation d’être commercialisé,
ceci pourrait avoir un impact sur
Lessines". mais le combat se porte
aussi sur le terrain du recrutement.
Où, la crise a permis de retrouver
un peu de marge de manœuvre pour
recruter les profils dont l’entreprise
a besoin. "Même si certains profilstype, plus proches des métiers de
la pharma et de la chimie restent
toujours difficiles à recruter".
Une des évolutions les plus
marquantes des cinq dernières
années, c’est d’avoir mieux fait
connaitre Baxter. Et de l’avoir reprofilé
avantageusement sur le marché de
l’emploi. "Tout le monde savait ce
qu’était un baxter, mais personne
ne savait ce que Baxter faisait en
Belgique, ce que la société fabriquait,
combien de personnes elle employait,…
Il y a donc eu un véritable travail de
fond pour mieux la faire connaître, la
faire écouter. Et ce, à tous les niveaux".
Cette nouvelle visibilité attire des
candidats spontanés et rassure les
autres. Et Renaud Mazy, qui fait la
navette chaque jour depuis la province
de Liège de tordre le cou aux à priori :
"Aujourd’hui, Baxter compte dans ses
rangs du personnel qui vient d’un peu
partout en Belgique et à fortiori d’audelà de la frontière linguistique toute
proche. Les gens peuvent trouver notre
implantation un peu excentrée, mais
en termes d’accessibilité, ils préfèrent
un trajet fluide et un peu plus long en
kilomètres pour rejoindre Lessines
que d’être bloqué dans les bouchons
d’accès vers Bruxelles. Ils roulent
peut-être un peu plus, mais ils sont
plus détendus".
Ambition
Qui dit recrutement dit formation.
L’occasion pour Renaud Mazy d’évoquer
l’enseignement. Et il regrette parfois un
manque d’ambition : "la question n’est
pas de savoir si notre enseignement
est bon ou pas : je crois qu’il est
globalement de qualité. Mais il manque
d’ambition. Un peu à l’image de la
Wallonie. Selon moi, la seule question
à se poser en tant qu’industriel ou
administrateur de l’UWE, c’est de savoir
ce que l’on va faire demain pour mieux
les former. Que peut-on voir dans
d’autres pays comme collaborations
entre l’industrie et l’enseignement
pour avoir des jeunes qui peuvent
directement travailler de manière
efficace lorsqu’ils arrivent dans une
entreprise". Et Baxter n’attend pas,
la société agit. Elle mène plusieurs
collaborations avec la région wallonne
ou la Communauté française en matière
de formation en alternance.
Exemple, la formation des ingénieurs :
"Ils passent une semaine dans leur
établissement et une semaine en usine.
Au bout du compte, après deux ans ils
n’ont peut-être pas tout le bagage d’un
ingénieur issu de l’université, mais ils
sont efficaces, fidélisés à l’entreprise
et connaissent très bien les produits".
Mais le but n’est pas de se substituer
aux pouvoirs publics, juste d’alimenter
la réflexion sur le futur.
Et Renaud Mazy de poser d’autres
questions autour du thème de
l’ambition : "A-t-on de l’ambition dans
ce qu’on fait ou pas ? Va-t-on, veut-on
et doit-on juste se satisfaire de ce qui
existe actuellement ou veut-on aller
plus loin ? Est-ce qu’on veut un
enseignement qui est plus adapté aux
besoins des entreprises ? La réponse
est oui ! …Parce que la réponse est
non à la question de savoir si les
entreprises trouvent des jeunes
parfaitement préparés au circuit
professionnel ? Que peut-on faire
ensemble ?" Selon lui, il y aurait
urgence à développer des plateformes
ou enseignants et industriels peuvent
discuter ensemble et développer
ensemble des projets, car la responsabilité est commune. Et Baxter est
prêt à encore investir du temps et de
l’argent.
Des projets qui ont permis à Baxter
de constater qu’il y avait des gens
en attente, des gens motivés et
compétents : "Vous savez que nous
accueillons régulièrement, pendant
leurs congés, des profs qui viennent
s’imprégner de nouvelles technologies ?
Personne ne les a obligés… C’est sur
ces personnes là qu’il faut construire !"
Attractivité
A la tête d’une filiale d’un groupe
américain de taille mondiale, Renaud
Mazy est bien placé pour savoir que les
récents investissements en Wallonie
d’autres géants dans d’autres secteurs
font un bien fou pour l’attractivité de
la Région. "Ce sont des infos qui sont
partagées, qui remontent vers les
QG. Je suis persuadé que ces succès
peuvent pousser d’autres à franchir le
pas ! Et comparé à la France voisine,
notre climat social est généralement
considéré comme bon. Mais les succès
récents ne doivent pas occulter le fait
que globalement les investissements
étrangers ont baissé en Belgique. Il faut
avoir des success stories, mais il faut
être beaucoup plus ambitieux pour que
la Wallonie continue à se développer".
Il le concède : ces succès ont un impact,
un impact en terme d’emplois, en
terme d’image, "mais ils en
appellent d’autres".
Un parcours jalonné
de challenges
Le moteur de Renaud Mazy, ce sont les challenges. De défis qui lui permettent d’exploiter
et de communiquer son énergie. Il y voit autant
le fil rouge de sa carrière que de son approche
du management. "Il n’y aurait rien de pire pour
moi que juste la continuité", précise-t-il.
Ingénieur civil chimiste de formation, il a
débarqué sur le marché de l’emploi en 1994,
autant dire à un moment où il n’était pas évident
du tout de décrocher son premier job. Il propose
donc à l’université qui l’a formé d’y travailler…
gratuitement ! Une période qu’il met à profit
pour faire de la recherche appliquée. Son
premier contrat d’emploi arrive bien vite et lui
donne l’occasion de gérer une petite équipe :
"pas évident pour un jeune qui démarre, puisqu’il
s’agissait d’anciens de la métallurgie".
Ensuite chez Owens Corning, il parfait ses
connaissances technologiques et évolue dans un
contexte difficile, puisque l’entreprise est placée
sous protection du «chapitre onze». Une école
qu’il qualifie d’assez dure, car il faut serrer les
coûts pour rester compétitifs. "Au quotidien,
c’était très enrichissant, car tout le monde devait
s’impliquer pour améliorer nos processus, la
qualité, faire preuve d’inventivité pour être plus
performants". Défi suivant au moment de passer
au secteur pharma, où il pense qu’on devait
probablement l’attendre au tournant pour sa
manière d’inclure le patient dans la finalité du
business. Cela doit ne pas s’être trop mal placé,
puisqu’il a vu ses responsabilités prendre
régulièrement de l’ampleur.
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Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011 .9
3/4/10 2:50:14 PM
24 heures chrono
5h30
Lever. Une heure et demie consacrée aux
préparatifs, au déjeuner et à s’occuper avec
son épouse de leurs deux jeunes enfants.
Des moments qu’il qualifie de précieux.
7h00
Départ. Avec une bonne heure et quart de route,
le travail ne manque pas entre les voice mails et
de premières discussions avec son équipe.
8h15
Arrivée à l’usine. Et un premier tour en
production où dans des départements où
Lessines fait face à d’importants challenges, là
où il y a des problèmes ou des opportunités.
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La matinée se partage ensuite
entre réunions, présentations, updates…
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06
Entre lunchs-réunions et repas-sandwiches.
La journée est intense et le secteur a
tourné le dos à certains signes ostensibles
de richesse. Le resto est l’exception !
Après-midi
L’après-midi est généralement le moment
privilégié pour se plonger dans la dimension
internationale de Baxter : que ce soit à travers
des conférences téléphoniques avec les
Etats-Unis ou avec la direction de Zurich.
18h30
Le retour s’opère généralement avant 19h00,
histoire d’être à la maison pour 20h00. De
quoi lui permettre de pouvoir à nouveau
s’impliquer dans la vie de famille. Enfants,
repas, les tâches sont partagées avec son
épouse, médecin généraliste et bientôt
maman d’un troisième enfant. Il ne manque
donc pas de souligner que, dans l’absolu,
elle travaille beaucoup plus que lui !
22h30 au plus tôt
La fin de soirée rime avec une bonne
demi-heure pour refaire le tour des
dernières infos via son ordinateur.
A moins que ses obligations
dans le cadre de l’UWE
notamment ne l’aient privé
d’une soirée en famille.
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Dans ce programme chargé, Renaud Mazy trouve malgré tout le temps de courir,
avec un premier marathon à la clef. Un deuxième figurait à son agenda en 2010,
mais le parcours de Dublin devra attendre pour le voir l’emprunter. Et puis, le
week-end le voit parfois se rendre au cinéma, dont il est fan.
10. Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011
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la vie n’a jusqu’à présent pas fait beaucoup de cadeaux. Ensemble, faisons
ce voeu.
Entreprises / Gestion durable
Entreprises / Mobilité
LE GUIDE CONSEIL
SWIFT PROPOSE À
DE LA SPI+ EST
SON PERSONNEL
DESTINÉ AUX
CONCEPTEURS
UN LARGE
ET/OU ACTEURS
ÉVENTAIL DE
DE PROJETS DE
CONSTRUCTION
SOLUTIONS DE
DE BÂTIMENTS
MOBILITÉ.
INDUSTRIELS.
Dans tous les médias se multiplient
les termes de développement durable,
d’environnement,
d’éco-construction,
d’éco-conception...
Mais concrètement,
comment mettre en
place des démarches
«durables» dans les
entreprises, notamment au niveau de la
construction même
de leurs bâtiments ?
Un guide publié par la
SPI+ entend répondre
à cette question...
par Sylvaine MENVIELLE
Vous allez construire vos
propres infrastructures ?
Vous désirez rénover vos bâtiments et prendre en compte
les nouvelles technologies pour
diminuer l’impact environnemental de vos installations ?
Vous êtes concepteur et/ou
acteur dans des projets de
construction de bâtiments
destinés à des PME ?
Le «Guide de conception des
bâtiments en zones d’activités
économiques dans le cadre du
développement durable» peut
vous aider !
Plus d'infos ? 04/230.11.77,
[email protected],
www.spi.be
UN GUIDE VIENT EN AIDE AUX CONCEPTEURS
Pour des bâtiments
économiques durables
L
es principes du développement durable sont
actuellement appliqués dans divers projets
menés par des entreprises wallonnes.
Prenons l'exemple de la société Viessmann à
Welkenraedt, qui a conçu son bâtiment comme une
véritable vitrine des techniques disponibles pour
limiter sa consommation énergétique (installation
des PAC eau/eau géothermiques, chaudière à
gaz à condensation en appoint ; puits canadien ;
installation double flux avec récupération de chaleur
pour la ventilation). Autre exemple : la société Icopal,
située dans le parc d’activité économiques des
Hauts Sarts à Liège, qui a installé, il y a une dizaine
d’années, une station d’épuration afin de limiter sa
consommation d’eau de distribution et de limiter
ses rejets d’eaux usées industrielles.
Dans la même optique, les projets des futurs
parc d’activités économiques et des nouveaux
bâtiments intègrent dans leur réflexion, et
donc dans leur réalisation, des problématiques
environnementales, telles qu’une meilleure
localisation des zone d'activités économiques
(ZAE), une intégration paysagère pour limiter
l’impact visuel, une meilleure orientation
des bâtiments pour recourir aux énergies
renouvelables, le choix de matériaux et de leur
provenance, la réutilisation de matière, une
meilleure gestion de l’eau intégrée, etc.
Dans ce contexte de réflexion d’une approche
«durable» des parcs d’activités économiques en
Région Wallonne, la SPI+ , l’agence de développement économique pour la Province de Liège, a publié en octobre dernier un «Guide de conception des
bâtiments en zones d’activités économiques dans le
cadre du développement durable». Cette publication
est un recueil d’outils d’aide à la conception des
bâtiments de petite et moyenne taille, à destination
des PME (ateliers, stockages, bureaux…).
12. Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011
Elle est destinée aux maîtres d’ouvrage, aux
architectes, aux bureaux d’études (bureaux
d’études en techniques spéciales, bureaux
d’études en stabilité, géomètres, …) et aux
gestionnaires/développeurs d’une zone
d’activités économiques.
Trois outils de référence pour la conception
«énergétique» et «durable» de nouvelles zones
d’activités ont ainsi été développés par le bureau
d’études et de conseils en architecture durable
MATRIciel. Ces outils sont :
• Une synthèse à destination du maître d’ouvrage,
qui hiérarchise et clarifie ses exigences de
performance et qui définit les intervenants de
l’équipe de conception ;
• Un guide conseil, destiné principalement aux
concepteurs, qui précise les critères techniques
à mettre en œuvre pour atteindre ces performances ;
• Des fiches thématiques, qui détaillent et
illustrent les différents thèmes afin d’apporter
aux concepteurs un complément d’informations
et des études de cas.
Chaque outil a été développé sur base de quatre
thématiques : territoires, énergie, eaux et matières. Dans chacune de ces thématiques, trois
activités des PME ont été abordées : l’espace
de bureaux, l’espace de stockage et l’espace de
production. Dans chaque partie, les recommandations formulées sont hiérarchisées selon deux
approches : en fonction de la succession des
étapes d’un projet d’architecture (esquisse, avantprojet, projet, chantier, mise en route et suivi) et
en fonction d’objectifs allant de la réduction des
besoins, de la compensation des besoins restants
par une source alternative et de la mise en place
d’une utilisation rationnelle des ressources.
Acteur essentiel de
monde de la finance,
Swift entend jouer un
rôle dans la mobilité
de ses travailleurs.
Située à La Hulpe, en
plein cœur du Brabant
wallon, l’entreprise
a décidé de mettre
en place un certain
nombre d’actions
pour aiguiller ses
collaborateurs
dans leurs choix
de mobilité.
par Lydie SOLLANDERS
(1) Le "GRACQ - Les Cyclistes Quotidiens"
a pour objectif principal la promotion
du vélo comme moyen de déplacement.
LES BONNES PRATIQUES DE SWIFT
"Mobiliser" son
personnel autrement...
S
wift propose à son personnel un large éventail
de solutions de mobilité et ne cesse de les
repenser afin qu’elles cadrent au mieux avec
l’évolution des habitudes et des technologies disponibles. Ce panel démarre du vélo, passe par le covoiturage pour enfin atteindre les transports collectifs.
L’usage du vélo pour les travailleurs de Swift peut
se conjuguer de différentes manières et pour
différents usages. Pour les déplacements
internes à l’entreprise, des vélos de service
électriques sont disponibles et permettent de
rejoindre les différents bâtiments du site. Afin
d’inciter à leur utilisation, l’entreprise travaille
en étroite collaboration avec les autorités
communales en vue de créer de nouvelles pistes
cyclables. En ce qui concerne les trajets domiciletravail, le vélo est encouragé via la mise en place
d’actions spécifiques en matière :
• d’équipement : parkings deux-roues aménagés,
sûrs et sécurisés ; atelier de réparation (pour
les vélos électriques, le leasing prévoit un poste
entretien comme pour le leasing de voitures) ;
vestiaires ; douches.
• de promotion : indemnité vélo, participation au
«Friday Bike Day» à raison d’un vendredi par
mois (d’avril à septembre), formations à l’usage
du vélo, financement de l’adhésion au GRACQ(1).
Le covoiturage est quant à lui mis en avant au
travers d’une attention particulière au remplissage
de la fiche de salaire qui permet de maximiser
l’avantage fiscal ou encore par l’accès à un parking
préférentiel (une cinquantaine d’emplacements).
La formation d’équipes de covoitureurs est également facilitée via le «Who’s who» de l’entreprise
consultable sur l’Intranet et qui donne accès au
lieu de résidence des collègues ayant accepté de
figurer dans la base de données.
Au niveau des transports collectifs, Swift
rembourse 100% de l’abonnement aux transports
publics. L’entreprise a en outre mis en place des
navettes tant pour les déplacements internes
(sur le temps de midi, notamment) que pour les
déplacements domicile-travail (3 trajets – matin
et soir – à partir de la gare de La Hulpe).
Pour soutenir et encourager l’ensemble de
ces actions, l’entreprise a mis en place une
communication efficace, volontariste et diversifiée.
Les canaux utilisés par Swift vont de l’Intranet
aux séances d’information plus classiques en
passant par l’événementiel ou le Team building
(«Friday Bike Day»). La politique de mobilité
mise en place chez Swift illustre parfaitement
la nécessaire diversité des mesures que peut
prendre une entreprise pour améliorer la mobilité
de ses travailleurs ainsi que l’importance de la
communication dans cette démarche. Forte de
l’expérience acquise, et dans le but de poursuive
sur cette voie, Swift réfléchit actuellement à un
système plus global permettant au travailleur
de gérer de façon intégrée, individualisée et
autonome l’ensemble des solutions de mobilité qui
lui sont offertes. Ce nouvel outil se concrétise sous
la forme d’un «budget mobilité», qui permettra au
travailleur de choisir, via une plateforme internet,
un certain nombre d’options de mobilité dans la
limite d’un budget qui lui serait alloué en fonction
de son niveau hiérarchique. Approche novatrice du
package extra-légal, le «budget mobilité» permet
de sensibiliser le travailleur au coût de sa mobilité
et de responsabiliser son choix de véhicule de
société en mettant en avant des combinaisons
possibles avec d’autres modes de transport, voire
d’autres avantages. Seule ombre au tableau, la
fiscalité belge qui n’est pas encore totalement
adaptée à ce type d’approche.
Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011 .13
Entreprises / Recherche européenne
Entreprises / Exportation
UN DES SYSTÈMES
HUIT ENTREPRISES
DÉVELOPPÉS
PAR MICROMEGA
WALLONNES
DYNAMICS PERMET
PARTICULIÈREMENT
DE MESURER
LA DOSE DE
ACTIVES SUR
VIBRATIONS À
LES MARCHÉS
LAQUELLE UN
TRAVAILLEUR
INTERNATIONAUX...
EST SOUMIS.
Lancée en 1999, la
société Micromega
Dynamics est
spécialisée dans
le contrôle actif
des vibrations et
les systèmes de
positionnement de
très grande précision.
Elle fabrique et
commercialise
des dispositifs
passifs et actifs qui
tendent à réduire
les vibrations, ainsi
que des appareils
qui mesurent les
vibrations transmises
au corps par des
machines. Ses
produits, qui ont été
primés à l'étranger,
sont utilisés dans
le secteur aéronautique, l'éolien, les
machines-outils et la
médecine du travail.
par Isabelle TREUTTENS
MICROMEGA DYNAMICS
Le spécialiste du
contrôle des vibrations
L'
équipe de Micromega Dynamics,
actuellement composée de 5 personnes,
possède des connaissances approfondies en
mécanique, électronique, informatique et contrôle.
Les produits qu'elle développe sont utilisés dans le
secteur aéronautique, les machines-outils et l'éolien,
où l'objectif, en contrôlant les vibrations, est de limiter
la propagation du bruit. Les activités de la société
fernelmontoise couvrent également le secteur de la
santé. En effet, depuis 2004, une directive européenne
fixe la dose maximale de vibrations à laquelle un
travailleur peut être soumis. Comme il n'existait
pas de matériel de diagnostic destiné au public,
Micromega Dynamics a développé, en collaboration
avec l'INRS (Institut national de Recherche et de
Sécurité), un système de mesure qui permet le calcul
automatique et l’affichage des valeurs d’exposition
normalisées ainsi qu’une comparaison avec les seuils
définis dans la directive. Ce système se présente
sous la forme d'une petite galette comportant trois
capteurs, un ordinateur et une connexion sans fil
et s'applique sur tout type d’outils, même les plus
percutants (débroussailleuse, marteau-piqueur,
clark, décapeur de route…). Deux versions du
dosimètre vib@work ont été développées : la première
mesure les vibrations «main-bras», la deuxième
mesure les vibrations sur l'ensemble du corps.
Des projets de recherche pour
améliorer son know-how
Spin-off de l'ULB, Micromega Dynamics s'est très
vite tournée vers l'international, en participant à
des programmes de recherche européens lancés
par l'ESA (Agence spatiale européenne) et la
Commission européenne (Programme-cadre de
Recherche et Développement, en abrégé PCRD).
14. Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011
"Hormis un en Belgique, tous nos clients sont
à l'international, explique Nicolas Loix, General
Manager et fondateur de la société fernelmontoise.
Il est donc très important pour nous de nous
faire connaître à l'étranger. Participer à un
projet européen constitue un plus au niveau du
networking. Ce type de projet permet également
de s'intégrer dans des industries nouvelles".
Si Nicolas Loix encourage les sociétés actives
en R&D à participer au PCRD, il attire toutefois
l'attention sur l'importance de cibler des projets
qui présentent une réelle valeur ajoutée pour
l'entreprise. "Nous ne sommes jamais entrés dans
un projet de recherche pour obtenir un produit fini,
mais pour améliorer notre boîte à outils et notre
know-how, précise-t-il. Notre première carte de
contrôle digitale a été développée dans le cadre
du PCRD et est devenue partie intégrante de nos
appareils de mesure et de contrôle des vibrations".
Grâce à sa participation au PCRD, la société
a pu améliorer ses produits et accroître son
réseau de contacts. Ses clients se situent, pour
l'essentiel, en Europe, mais aussi au Canada, en
Afrique du Sud et en Chine. Nicolas Loix regrette
toutefois la difficulté de vendre ses produits en
Belgique. "95% de notre chiffre d'affaires se fait à
l'étranger. Il est très difficile de trouver des clients
dans notre pays, car on n'y trouve presque plus
d'industries qui fabriquent des machines".
"Participer à un projet européen
constitue un plus au niveau du
networking".
Nicolas LOIX, General Manager
de Micromega Dynamics
Près de 20 ans après
son lancement par
l’AWEX, le Grand prix
Wallonie à l’Exportation est désormais
bisannuel. Pour sa
12e édition, il a mis
à l’honneur 8 entreprises lauréates. Huit
entreprises wallonnes
dont la plupart avaient
déjà eu l’honneur
de ces colonnes.
par Yves-Etienne
MASSART
GRAND PRIX WALLONIE À L’EXPORTATION
Clap douzième !
L
e Grand prix Wallonie à l'exportation
récompense le dynamisme des entreprises
de la Région wallonne sur le plan international. Vigan Engineering SA, récompensé du
prix de la Grande exportation, est un des leaders
mondiaux pour la fabrication et la commercialisation d'équipements de déchargement des
bateaux de céréales, de graines oléagineuses
et d'autres produits en vrac. Cette entreprise
nivelloise a installé un parc de plus de 1.500
machines de déchargement dans plus de 80 pays.
Samtech, qui a obtenu le prix Europe, est une
société spécialisée dans l'édition de logiciels de
calcul de résistance des matériaux destinés principalement aux secteurs de l'aéronautique, du spatial, de l'automobile et des éoliennes. Elle est donc
récompensée pour ses performances en Europe.
Cette spin-off est installée dans le parc
scientifique du Sart-Tilman et est issue de
l'Université de Liège. Spécialisée dans l'édition
de logiciel de calcul de résistance des matériaux.
L'entreprise emploie 245 travailleurs et dispose
de filiales en Europe, en Asie et aux USA. En 2009,
elle a réalisé un chiffre d'affaires de 27 million
d'euros dont 70% à l'étranger.
Les Prix Wallonie à l'exportation ont été attribués
à eWon, Glutton, IT4IP et à Pranarôm. La Mention
coup de pouce a récompensé D-Tex, qui développe
et produit des kits de diagnostic pour la détection
et le suivi des maladies auto-immunes. Enfin,
I-Movix, leader technologique sur le marché
du ralenti extrême (de 150 à 10.000 images par
seconde), a obtenu la Mention jeunes.
Leader mondial sur un marché de niche !
L
e long des ports, des voies de chemin de fer, ou même sur site industriel, les engins
de Vigan se déclinent à l’infini : machines mobiles, tours de déchargement, portiques.
Sur pneus ou sur rails, automotrices ou tractables, la gamme de grues développée par les
ingénieurs de Vigan permet de tout combiner : chargement et déchargement de bateaux,
péniches, camions, silos, entrepôts, wagons de chemin de fer, etc.
Céréales, graines, semences, matières premières pour l’alimentation animale, alumine,
coke de charbon, produits chimiques ou encore matières premières, les ports ou usines
du monde entier sont confrontés au problème du transport de ces produits. La solution
est belge et même wallonne.
Société implantée à Nivelles, Vigan a un savoir-faire reconnu à l’échelle internationale.
Son cœur de métier : les systèmes de transport pneumatique (sorte de gros aspirateurs,
dont Vigan est le spécialiste mondial : sa technologie est la plus rapide et occasionne le
moins de pertes) ou mécanique pour produits en vrac. Des systèmes capables de s’adapter
aux besoins des entreprises de toutes tailles, que les clients soient opérateurs portuaires
ou actifs dans l’agroalimentaire.
Vigan exporte, Vigan exporte beaucoup même ! Nonante-neuf pourcents de sa production.
Et à 95%, cette exportation se fait hors-Europe. Belgique, Pays-Bas, Royaume-Uni ne
pèsent donc pas lourd dans le carnet de commandes. Au contraire d’autres pays sur
d’autres continents : Tunisie, Hongrie, Egypte, Nigeria, mais aussi la Chine, le Pérou, le
Mexique, le Brésil, la Corée et tant d’autres points du globe. La moyenne et la grande
exportation absorbent la quasi-totalité de la production nivelloise.
Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011 .15
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SPÉCIAL ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
SPÉCIAL INTERNATIONAL
WALLONIA
Open to the world
For many years, Wallonia has been
proudly welcoming foreign investors of
every type, from industrial companies
to service developers. In Wallonia, more
than 20% of the companies has foreign
share equity, and more than one job in
four has been created by companies with
foreign share equity. And finally, almost
FOREIGN INVESTMENTS
IN WALLONIA
65% of Wallonia's exports are carried out
by foreign capital companies established
in the region.
The foreign investment curve is constantly
progressing, which confirms the analysis of
Wallonia's attractiveness. Foreign investors injected
© ImageGlobe
commentators who maintain that there is no end to
by Yves-Etienne MASSART
approximately 5.75 billion euros into the Wallonia
economy through 723 successful projects between
2000 and 2008. Their contribution enabled the
creation of 15838 local jobs.
The sectors attracting the most foreign money
over the period under examination are chemicals
(923.25 million euros), paper (768.31 million euros),
metalworking (617.37 million euros), logistics (approx.
542 million euros) and food processing (540.3 million)
in particular.
T
he Agency's Foreign Investment division has
an overall responsibility for the attraction
of foreign investment in Wallonia. This
includes providing information to potential foreign
investors, offering a pro-active follow-up service
to investors already established in Wallonia and
identifying foreign investors for the acquisition
of industrial sites under restructuring process.
As said on the website of the Wallonia Export
and Investment Agency, Wallonia is in the
immediate vicinity of Brussels and Western
Europe’s major cities. The area is home to
the main offices of the largest international
institutions and the headquarters of many
multinationals. Brussels with the European
Commission, European Parliament, NATO,
Eurocontrol, The World Customs Organisation,
the SHAPE, 1,500 international organisations,
220 representative offices of cities and regions,
160 embassies, and most European professional
associations and federations.
Brussels also hosts the largest journalist
centres in the world, over 60 foreign banks,
1,700 international corporations, more than
300 international law firms or consulting
businesses, and 21 international schools.
With Paris, Strasbourg, London, Amsterdam,
The Hague, Luxembourg, Cologne, Frankfurt,
or even Munich and Geneva within a few hours,
Wallonia is directly connected to all decision
making centres in Europe.
WALLONIA ATTRACTS
THE LARGEST
COMPANIES,
LIKE MICROSOFT
WHO CHOSE
MONS TO LOCATE
ITS EUROPEAN
INNOVATION CENTER
(read more on page 22)
With regard to job creation, the logistics sector comes
out on top with 2888 jobs, followed by metalworking
(2118 jobs), chemicals (1551 jobs) and food processing
(1595 jobs). Taking the geographical origin of foreign
capital into account, Europe takes the lead with 11220
jobs created, followed by the Americas (3819 jobs).
18. Dynamisme Décembre
Octobre 2010
2010-Janvier 2011
Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011 .19
SPÉCIAL INTERNATIONAL
BAXTER
Belgium, first overseas operation
CATERPILLAR
Today, Baxter employs 2,300 people in Belgium and operates a European Research & Development Center in
Nivelles and a very large manufacturing plant as well as a European distribution centre in Lessines. It has to be
noted that Baxter’s first overseas operations took place in Belgium in 1954.
Baxter is a global, diversified
healthcare company
that develops products
and therapies to make
a meaningful difference
in the lives of people
with lifethreatening
conditions such as
haemophilia, kidney
disease, immune disorders and other chronic
and acute conditions.
The company operates in three areas:
BioPharma develops
recombinant and
plasma-based proteins;
other biopharmaceutical products, including
vaccines and technologies used in adult stem
cell therapies. Hospital
Care provides intravenous solutions and
specialty products used
for fluid management,
anaesthesia, parenteral
nutrition support, pain
management, antibiotic
therapy, chemotherapy
and delivery systems
as well as biosurgery
products and regenerative medicine. Renal
develops products and
provides services for
renal replacement therapies for patients with
chronic kidney disease.
C
Biggest industrial
employer in Wallonia
reated in 1965, Caterpillar Belgium is the second largest
manufacturing facility of Caterpillar Inc., the world’s
leading manufacturer of construction and mining
equipment, diesel and natural gas engines and industrial
gas turbines.
With 4,300 direct jobs and 10,000 indirect jobs for 1,000
suppliers in Belgium, Caterpillar Belgium is the third biggest
industrial employer in Walloon Region. Caterpillar Belgium
benefits from the technological and commercial development
as well as the reputation of quality that Caterpillar Inc. has
been building for over eighty years.
O
n-going investments of Baxter in Belgium
Baxter is truly an international company
with more than 75 years of experience,
a strong global brand and broad geographic
reach. Baxter Belgium, as part of its ongoing
development in the country, has selected the
«Parc de l’Alliance» in Braine-l’Alleud to group its
existing European research & development centre
and its Belgian commercial offices. In order to
expand its Belgian manufacturing capabilities,
Baxter is investing €85 million in its production
centre in Lessines. This makes Baxter the second
most important US-headquartered investor in
Wallonia.
The most known plant, Baxter Lessines, was
established in 1970. It is a company that realised
that in order to develop, it had to adapt to new
requirements, new products and satisfy ever
increasing demand. In the beginning, it had 370
employees spread over 5,000 m². Nowadays, the
company employs more than 1,670 staff over
75,000 m². This increase is due to technological
innovations which implies a constant development
of the site’s activities. "Our mission at Baxter
Lessines is to improve the quality of the life of
patients and to satisfy our customers, staff and
shareholders by adhering to our commitments".
R&D and distribution
Baxter R&D Europe is one of Baxter’s
International European research sites. The
Center was established in Nivelles in the Walloon
Region of Belgium in 1978 and works closely with
Baxter’s manufacturing plant situated in nearby
Lessines, as well as with the other European
plants. Operating from the heart of Europe, the
Center employs a multidisciplinary group of
scientists, engineers and technicians from many
different backgrounds and countries, supported by
administrative services.
20. Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011
The Gosselies facility produces wheel loaders from 14 to 30
tons, hydraulic excavators from 29 to 90 tons but also high value
added hydraulic components: valves, cylinders, axles and gears.
The Center's mission is to support Baxter’s
commitment to healthcare by delivering new
products to the medical community within its
areas of competence and to increase Baxter’s
technology base by acting as a window on
European science and technology.The Center
focuses its activities on new product and process
developments essentially for Renal, Medication
Delivery and BioScience Businesses and ensures
technical support for products currently on the
market.
Caterpillar Belgium invests on average €50 millions per year
in modernizing its infrastructures. It is the worldwide source of
large excavators (74 and 90 tons).
Two new models of excavators, 374D and 390D, were
launched last year and other technological and environmental
improvements are planned in 2011.
During the economic crisis, the production at Gosselies facility
decreased by 70%. Thanks to the economic layoff however,
as well as the Belgian government measures in terms of
employment, no direct job was lost. In 2010, almost 500
additional people were hired to face the recovery.
Since last September, the Managing Director of Caterpillar
Belgium has been Nicolas Polutnik who was born in Charleroi
and knows the Gosselies facility site very well as he was hired
there in 1987. He has been involved in the Quality, Supply Chain
and Purchasing Services. He was also Human Resources
Manager at Caterpillar Belgium from 2002 to 2006 before
managing the Grenoble facility. Nicolas Polutnik is convinced
that customer orientation is the key to competitiveness for an
industrial company evolving in a global market.
All hospitals in Belgium and therefore a large
part of the Belgian patients are using or being
cured thanks to Baxter’s products. It is only in
Belgium that people are calling an intravenous
solution a «Baxter». The main brand became
the generic term for the product. Baxter’s main
business in Belgium is medication deliveries (e.g.
the «baxters», administration sets for injectable
drugs, nutrition solutions, infusers, anaesthetic
agents...). Furthermore, Baxter is market leader on
the Belgian market with some important therapies
to treat patients with critical conditions such as
haemophilia A and kidney disorder treated with
Peritoneal Dialysis.
The European Distribution Centre has been
operating on the Lessines site since 1996. An
area of 54,000 pallets is available which has been
designed to facilitate the flow of goods: 26 loading
and unloading quays, 30 metres high, 142 metres
deep and 76 meters wide are used. The figures
speak for themselves. A second hall has been
specially designed to deal with smaller packages
which can accommodate 28,000 plastic crates.
The main purpose of the centre is distribution
throughout Europe of pharmaceutical and medical
products from all over the world. This accounts
for some 7,000 customers.
Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011 .21
SPÉCIAL INTERNATIONAL
MICROSOFT, IBM, GOOGLE,..
The Digital Innovation Valley
Sustainable development and the new information and communication technologies are making common (good)
cause in the Euro Green IT Innovation Centre, a new partnership between Wallonia and some of the very large
actors in the computing sector like IBM, Cisco and Microsoft.
Microsoft
Innovation Center
network of 90+ centers
in 40 countries helps
local software professionals and organizations with training,
employment programs,
mentoring, networking opportunities for
business development
and more. The MIC is a
joint initiative of public
and private partners
with Microsoft, the
Walloon Government,
and partners like Awex
(export agency), Forem
(employment agency),
AWT (technology
agency), LME (house of
entrepreneurship), HP,
VOO (cable company
going for internet-tv)
and Mobistar (mobile
operator). The goal of
the MIC is threefold:
MIC wants to support
the creation of new and
innovative start-ups. In
3 years time the aim is
to create 250 new jobs
in 25 newly created
companies. Secondly,
MIC wants to stimulate
innovative projects for
which it has a test- and
development platform
ready for use. And lastly
it will host conferences
and trainings in new
technologies to make
the picture complete.
Alongside the Business
Accelerator which is intended for growing businesses, Microsoft chose
the Initialis Science
Park in Mons to set up
one of its European
Microsoft Innovation
Centres (M.I.C.). It plays
an influential role in the
emergence of young
companies working in
sectors connected to IT
development, and more
specifically, relating to
e-health.
DOW CORNING
S
European headquarter
eneffe will be the headquarters for Dow Corning's
operations in Europe. It combines the manufacture of
sealants; compounds; emulsions with the research and
development of new materials for industries such as personal
care, textiles and construction.
The company specialized in an innovative technology based
on silicon, invests 35, 5 million euros and creates 130 jobs in
Feluy. This is the second Dow Corning investment in Europe
this year and the first to reach two million euros of investment
in the creation of two new research and development centers
on its Belgian site of Seneffe. "This distribution center will
improve productivity at a time when Europe regains its
economic strength and turns to high quality silicone based
product," said Jim Whitlock, Senior Vice President. "This major
investment shows the commitment of Dow Corning to support
growth in Europe and Middle East."
The distribution center will be located on a 17 hectare (42
acres) industrial site near the company’s business and
technology center and production facility in Seneffe. It will
be used for storage, handling and distribution of products
C
urrently, only the major international actors
(IBM, Cisco, General Electric, Alcatel...)
are active in eco-efficiency, investing in
the development of technologies for diagnosis,
control and energy regulation deployed on a large
scale on the planet… On the private partners side,
it is a matter of major actors like IBM, Cisco,
Microsoft and Climat Savers Computing, an
international not-for-profit organisation with the
mission of reducing energy consumption linked
to information technologies. This new association
takes its inspiration in terms of its spirit and
form from another partnership signed in 2008
between the Region and Microsoft, which gave
birth to the MIC (Microsoft Innovation Centre).
Euro Green IT and MIC plan to work together in
Mons, in the Initialis Technology Park, itself the
nerve centre of this new DIV (ie Digital Innovation
Valley), in keeping with the good example set by its
prestigious elder Californian sister.
This notion of Green IT comprises two facets. One
facet involves the computer industry which is a
large energy consumer, acting as a good citizen,
designing less polluting and less energy hungry
products, and products that are easier to recycle, as
well as designing more efficient data centres. The
other facet involves the introduction of innovative
projects that will permit the creation of a more
sustainable world via contributions from computing.
22. Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011
This partnership between the Region and great
names in computing should also permit the
creation of small units responsible for supervising
Wallonia start-ups wanting to develop a project.
The winners of the call for projects will thus
be "hosted" for three months in centres in the
form of incubators, fully equipped and situated
in Tournai, Liège and Brussels. Private partners
will provide the hardware, technology and staff,
and training will also be offered in the economy,
commercial practice and marketing.
Among current projects is still a full audit carried
out by IBM in order to help four Wallonia cities
(Mons, Liège, Louvain-la-Neuve and Namur)
design their strategic positioning in relation to
energy for the next 5 to 10 years. Depending on
the results, this audit will also permit calls for
projects to be launched which should engender
emulation, but also new perspectives for creating
businesses as well as added value. In order to
carry out its activities and missions successfully,
Euro Green IT is counting on an operational
budget in the region of 1.5 million euros per year.
In terms of results, the expectation is for the
creation of 250 jobs (mainly indirect) by 2012, but
also the growth of existing businesses and the
creation of from 5 to 10 new start-ups each year.
manufactured by Dow Corning sites in Europe, Asia and the
United States and will serve customers in Europe, the Middle
East, Africa and other regions around the world. “Belgium
has a strategic position in the logistics sector and in the heart
of Europe and provides access to multiple transportation
networks, including road, rail and waterways,” said Whitlock.
The new distribution center will meet the highest standards
and showcase best practices in environment, health and
safety performance, according to Whitlock. The building will
use innovative design and Dow Corning technologies, such as
structural glazing and vacuum insulation panels, to increase
energy efficiency. The structure of the building will also be
equipped to support solar panels on the roof.
Dow Corning provides performance-enhancing solutions
to serve the diverse needs of more than 25,000 customers
worldwide. A global leader in silicones, silicon-based
technology and innovation, Dow Corning offers more than
7,000 products and services via the company’s Dow Corning®
and XIAMETER® brands.
GOOGLE
Google data center
Google operates a data center in St. Ghislain, near Mons.
The plan of the company is that this facility will be a critical
part of our infrastructure for many years to come. Itwill
create between 100-120 jobs when the datacenter is fully
operational, ranging from Linux system administrators and
experienced data center managers to security contractors
and technology assistants. Google was confident this EUR 250
million investment will be good for St. Ghislain, Google and our
Internet users.
A data center is a facility used for housing a large amount of
computers that store and serve vast amounts of data. Most
medium to large-sized companies have, or use, some kind
of data center. But for Google, data centers are especially
important. Indeed, Google’s mission is to organize all the world’s
information and make it universally accessible and useful. To
process and store all this data as well as all the context that
weaves it together, we need lots of computing power.
Let’s use the Google search engine as an example. Their
computers regularly “crawl” the Internet, storing a copy of
every web page encountered. Then we index each page based
on the information it contains. When you do a Google search,
Google looks up your search terms in our index and then
list the web pages that best match your search. This entire
process takes place in these data centers.
Google’s data centers are clean, quiet, and energy-efficient,
using recycled water and renewable energy whenever
possible to minimize our impact on the environment. By being
smart about the water usage and by developing innovative
techniques for reducing wasted energy, their data centers are
now the most efficient in the world. St. Ghislain had the right
combination of energy infrastructure, developable land and
available workforce for the data center.
Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011 .23
SPÉCIAL INTERNATIONAL
EXXONMOBIL CHEMICAL
Export’s champion
S
et up in the Belgian Luxembourg Province, the company
tells 500 people, with the aim of making oriented polypropylene and polyethylene packaging material. ExxonMobil
Chemical Films Europe, Inc. was installed in 1979 in the
industrial zone of Latour, on a surface of about 45.000 m2.
The Virton plant is a site dedicated to the production of plastic
films, with a focus on 'specialties', designed for the packaging
of food and non-food products as well as labelling. More than
95% of the production from Virton is exported.
ExxonMobil Chemical Films Europe manufactures and
markets films for packaging essentially in bioriented
polypropylene (BOPP), but also in high density polyethylene,
(HDPE). The raw material used for BOPP film is polypropylene
resin, which is usually found in the form of solid granules.
They are kept in about 80 silos, which can be found on the site.
These raw materials are transported from the four corners of
Europe, but also from Japan and the United States.
10426
OPP film is used for the packaging of food products (biscuits,
crisps and candies), but also for non-food applications such
TNT
as detergents, soaps and paper ream, and also for labelling
applications (drinks, detergents, toiletries - in fact many forms
or shape of bottles and containers). Its protective qualities
(for odours, oxygen, water vapour,...) and its shiny appearance
make it a very attractive option in the flexible packaging
market.
The manufactured films can be transparent, white and
metallised. They are marketed under the brand names Bicor,
Oppalyte, Metallyte, Label-Lyte, Hicor, Twist-Lyte and Digilyte.
At the end of 1996, an HDPE film (OHD), baptised HICOR,
was launched to represent the new generation of flexible
packing. These films - which have deadfold and directional
tear properties - have been developed to be used for different
applications, like candy wrappers or in combination with other
packaging substrates.
In 1992, the company was certified ISO 9001, and in 1994, it set
up a hygiene program in order to meet the standards of the
food sector.
Liège, second largest
cargo airport in Belgium
Every night, the cargo planes converge on TNT’s main
international air cargo hub, established since 1998 in Liege:
100,000 square meters of sorting and stocking space, 100,000
pieces of consignments (670 tons) shipped nightly to European
destinations, 1,300 employees. The hub operates 24 hours a day,
six days a week. Its location allows TNT to reach two-thirds of its
European customers’ facilities within four hours by road.
The TNT hub, owned by TNT Express worldwide, is one of the
mainstays of Liège Airport and it was a boost to the airport
when they decided to expand the facility. In 2004 the final
investment decision was taken by TNT to spend €94m to
expand the existing facility at Liège and actually double its
floor space (construction costs estimated at €16.5m).
The expansion involved the construction of a new steel
structure (steel frame and steel clad) adjoining the existing
one, which is 213m long and 93m wide (sorting zone
191m x 93m and technical zone 22m x 93m). The two
buildings have been separated by a fire-resistant wall as
part of building and safety regulations. The building also
includes two intermediate levels in parts of the building
suspended from the roof beams to increase storage space.
TNT Express is one of the world’s four largest transport
integrators and the number one in Europe. Worldwide, it
moves an average of 4.4 million parcels, documents, and
pieces of freight a week to more than 200 countries and
made €6.6 billion in revenue in 2008. TNT Express continually
optimises its air and road networks in Europe, Australia, Asia,
South America, and the Middle East, connecting international
routes to domestic road networks. TNT Express employs
75,000 people, runs 26,600 trucks, and flies a fleet of about
40 aircraft. It operates 2,376 depots and sorting centres.
Propelled by organic growth and acquisitions, the number of
employees working for TNT Express rose from 48,000 to over
75,000 between 2005 and 2009.
TNT is the B2B leader market in Europe. But, Europe still
offers room for expansion. The consolidation of the market
is far from finished, with countless small players making up
43% of the total. TNT is well placed to gain market shares
over these competitors through its broad product portfolio,
focus on customer experience, and far-reaching European
road network. TNT Express strives to strengthen its European
position by improving the efficiency of its networks. This
means replacing selected air routes with road routes, while
maintaining service levels. The number and locations of hubs
and depots, the pickup and delivery rounds, the composition
of the air fleet, are also being reviewed to cut costs without
cutting quality.
AW EUROPE
The car of tomorrow
AW Europe and AWTC Europe are the respective business and
R&D wings that drive the operations of the AISIN AW group in
Europe. Partner to most of the major car manufacturers over
the world, Aisin AW is the world's leading specialist supplier of
Automatic Transmissions and Navigation Systems technology.
The AW Group boasts plants and research centres across
Europe, Asia and America with over 11,000 employees.
Spearheading the markets of automatic transmissions and
voice navigation systems (GPS) for passenger cars, the AISIN
Group invites you to discover its European subsidiaries AW
EUROPE and AW Technical Center Europe.
24. Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011
AW EUROPE S.A. manufactures and markets car navigation
systems and electronic parts. The company also engages
in repair of automatic transmission. The company was
founded in 1980. AW Europe & AW Technical Center Europe
which is located in Braine l'Alleud (Belgium) for Research
and Development and in Baudour (Belgium) for the remanufacturing of automatic transmissions/transaxles and
production of electronic products. Located in Belgium with
satellite offices in some other European countries, AW Europe
takes care of the engineering, development and production of
tailor-made top quality products for the automotive industry.
Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011 .25
SPÉCIAL INTERNATIONAL
Actions / En direct de l'UWE
GSK BIOLOGICALS
Constant innovation!
Wallonia is home to the global headquarters for GSK’s vaccines business. The global coordination of
research and development (R&D) and production activities takes place here, giving Belgium a strategic
position in the group’s structure. The Rixensart, Wavre and Gembloux sites play a key role in the research,
clinical development and production activities of a range of 30 different vaccines, in addition to the
20 innovative vaccines currently in clinical development.
GSK Biologicals
is a global vaccine
research, development and production
company, at the cutting
edge of innovation in
the fight against the
most deadly infections
and diseases. It is
made up of a team of
experts whose mission
is devote themselves
to developing and
producing innovative prophylactic and
therapeutic vaccines
which are essential for
good quality of life. Its
portfolio of products
consists of close to 30
registered vaccines and
close to 20 vaccines
being developed, with
no less than 11 world
firsts to its name.
GSK Biologicals is the
only company to work
simultaneously on the
three WHO priority diseases: AIDS, Tuberculosis and Malaria.
Beyond prevention, Adjuvant System technology is an integral part
of GSK’s breakthrough
Antigen Specific Cancer
Immunotherapeutics
(ASCI) programme.
T
he activities have been carried out in
Wallonia region since the beginning, with
our three sites focused on specialised
activities: Rixensart is the historical site,
dedicated to research and clinical development.
The site, with a workforce of 3,200, is a veritable
scientific campus where scientific experts
and researchers share their knowledge on a
daily basis. GSK Biologicals has been based in
Wavre for 13 years with a workforce of 3,700.
The Wavre site is devoted mainly to industrial
activities covering the production, control
and quality assurance of vaccines. The site
also contains administrative and decisionmaking infrastructure and is home to the
global headquarters for vaccines which was
inaugurated last year, in February 2010. The
Gembloux site today employs 50 people working
on the industrialisation of its products. It is in
this scientific park, Créalys, that is situated GSK
Biologicals’s largest storage facility for finished
products. No less than 40 nationalities work
every day on our 3 Belgian sites.
The Pharmaceutical Industry is a Belgian
centre of excellence and the innovation and
research is creating the industrial fabric of the
future. Belgium is the global headquarters of
the vaccine division of the Group with around
7,500 employees divided among the three sites:
Rixensart, Wavre and Gembloux, which make
up one of the largest vaccine research and
production centres.
GSK Biologicals is a key player in the
pharmaceutical industry in Belgium. Its global
turnover was close to 4.2 billion euros last year.
The company has experienced amazing growth
over the past two decades. «Vaccine» activity of
GSK represents 27% of GSK turnover.
Over the last few years, the GSK Group has
demonstrated dynamic involvement in the
development of investment in Belgium which is
26. Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011
essential in ensuring the clinical and industrial
development of several ongoing projects.
Investment remains very important in the
vaccinology sector and represents 30% of global
GSK industrial investment, amounting to more
than 1.3 billion euros per year, of which half is
invested directly in Belgium, shared between
research and industrial investment.
GSK Biologicals employs over 10,000 people
throughout the world, 7,500 in Belgium,
including more than 1,600 passionate
scientists, who work at developing innovative
vaccines which contribute to the health and
well-being of people of every age throughout
the world. GSK Biologicals has developed a
unique and global model based on: constant
innovation, a preferential pricing policy, a global
industrialisation network and partnerships in
everything from development to distribution.
GlaxoSmithKline Biologicals (GSK Biologicals)
was founded as RIT (Recherche et Industrie
Thérapeutiques - Therapeutic Research and
Industry) in 1945 in Genval in Belgium and is the
vaccine division of the GSK Group. It was initially
a pioneer in the production of antibiotics before
discovering its true calling, at the end of the ‘50s,
in the production, and later the research and
development of vaccines. Following the various
acquisitions and mergers, we have been known
as «GlaxoSmithKline Biologicals» since 2000.
GSK Biologicals has 15 production sites
strategically positioned around the world. In
2009, it distributed 1.4 billion doses of vaccines
to 182 countries, in both the developed world
and the developing world – an average of 3
million doses per day. GSK Biologicals is a key
supplier of international organisations such as
GAVI and UNICEF and collaborates with country
decision-makers to develop vaccination policies
and to ensure that the vaccines are available for
everyone.
«BRUSSELS
METROPOLITAN»
A RAPPELÉ SES
OBJECTIFS LE
9 DÉCEMBRE LORS
D'UN SYMPOSIUM
QUI A RÉUNI 400
PERSONNES.
Le monde de
l’entreprise demande
un débat de fond
sur le rôle européen
et international
de Bruxelles. La
présence européenne
et internationale
à Bruxelles
représenterait au
moins 100.000
emplois et 2,5% de
l’économie belge,
sans tenir compte de
toutes les retombées
secondaires…
par Yves-Etienne
MASSART
BRUSSELS METROPOLITAN
Un meilleur ancrage
de l’UE à Bruxelles au
profit des trois régions !
I
l faut investir davantage dans l’ancrage et
la valorisation de la présence de l’Union
Européenne et des institutions internationales
à Bruxelles. C’est l’appel lancé par le monde
d’entreprises des trois régions à l’occasion de la
Présidence belge de l’UE. Dans le cadre de cette
Présidence belge, la FEB, le Voka, Beci et l’UWE
– toutes quatre à l’initiative du «Business Route
2018 for Metropolitan Brussels» – ont réalisé une
étude (voir en page XX) qui souligne l’importance
des instances européennes et internationales à
Bruxelles. Etude qui formule également une série
de pistes de réflexion en vue de pérenniser et
renforcer cette présence. Son but est de lancer un
débat de fond qui devra donner le jour à une stratégie mûrement réfléchie permettant de renforcer
le rôle européen et international de Bruxelles.
Le poids économique de l'Union européenne et
des institutions internationales dans l'économie
belge se chiffre à environ 2,5%, soit un chiffre plus
important que les grands secteurs industriels
comme celui de l’automobile, par exemple.
Ce chiffre ne tient pas compte de certaines
retombées secondaires, comme notamment les
activités auprès de Brussels Airport. La présence
européenne et internationale représenterait en fait
de 13 à 14% des emplois et du produit bruxellois
brut, ce qui équivaut à environ 100.000 emplois.
La politique de gestion des implantations des
institutions européennes et internationales,
répartie entre le niveau fédéral et le niveau
régional, manque de proactivité. On estime, en
effet, que ces institutions vont probablement
rester ad vitam aeternam à Bruxelles. Si le risque
de délocalisation des institutions européennes et
internationales n'est pas très grand, il est malgré
tout réel. Ces institutions forment un groupe :
il suffit qu'un seul domino tombe pour que tout
s'enchaîne rapidement.
C’est pourquoi la FEB, le Voka, Beci et l’UWE
pensent qu’il est nécessaire de développer une
gestion plus cohérente et plus proactive visant à
attirer et à maintenir à Bruxelles les institutions
européennes et internationales. Vu que la
présence de ces dernières est non seulement
importante pour Bruxelles mais aussi pour les
autres régions du pays, ces dernières doivent
donc être impliquées et s’y investir.
Plusieurs pistes sont mises en avant. Ainsi une
vision stratégique partagée par les diverses
entités concernées permettra à ces dernières
de contribuer au renforcement de la fonction de
centre européen et international de Bruxelles.
De plus, il faut veiller au renforcement de la
promotion de Brussels Metropolitan en tant
que plate-forme européenne auprès des
investisseurs étrangers, accélérer les plans de
réaménagement du quartier européen, construire
un centre attrayant pour les visiteurs, multiplier
les possibilités d'utilisation de l'anglais dans la
métropole bruxelloise ou encore améliorer la
collaboration entre les écoles européennes et
celles des Communautés française et flamande.
Le projet «BUSINESS ROUTE 2018
FOR METROPOLITAN BRUSSELS»
(Brussels Metropolitan en abrégé) a été lancé
fin 2008 par la FEB, le Voka, Beci et l’UWE.
Il est soutenu par les autorités régionales.
Ce projet entend contribuer au développement
économique de la métropole bruxelloise,
composée de la Région bruxelloise et de son
hinterland économique. Ils entendent valoriser
davantage les atouts de Bruxelles en tant que
centre international, positionner les entreprises
de la métropole dans une série de niches (ICT,
logistique, soins de santé, et services financiers)
et améliorer l’attractivité de la métropole à
l’égard notamment des investisseurs étrangers.
Dynamisme Décembre 2010 - Janvier 2011 .27
Actions / Etude
LA CROISSANCE DU
PIB DANS LA RÉGION
DE BRUXELLES ET
DE SA PÉRIPHÉRIE
EST ENTIÈREMENT
DUE À DES GAINS
DE PRODUCTIVITÉ.
Comparée
avec d'autres
régions urbaines
européennes,
la métropole bruxelloise – la Région de
Bruxelles Capitale
et la périphérie – est
particulièrement
productive. Mais
la croissance
économique y est
plutôt modérée et le
développement de
l'emploi y est limité.
par Yves-Etienne
MASSART
ETUDE
Brussels Metropolitan vue par BAK Basel Economics
L
a métropole bruxelloise néglige des chances
de croissance et de création d'emplois dans
des secteurs comme les transports, l'horeca
et le tourisme, ainsi que dans le commerce et
les services aux entreprises. C'est ce qui ressort
d'un benchmarking international réalisé par le
bureau d'études suisse BAK Basel Economics.
Cette étude comparative constitue le point de
départ pour l'élaboration d'un projet d'avenir
économique pour la métropole bruxelloise,
auquel œuvrent conjointement les organisations
patronales régionales Beci, Voka, l’UWE et la FEB.
Pour réaliser son benchmarking, BAK Basel
Economics a comparé la situation économique
de la région urbaine bruxelloise avec quatorze
autres régions urbaines européennes. Sur la liste
figuraient des villes comme Édimbourg, Dublin,
la Randstad, Stockholm, Londres, Luxembourg,
Berlin, Francfort, Paris, Zürich, Vienne, Lyon,
Milan et Madrid. Les limites de la région urbaine
bruxelloise prises en compte par BAK dans son
étude comparative débordent nettement celles de
la Région bruxelloise stricto sensu, pour englober
aussi les arrondissements de Halle-Vilvorde et de
Nivelles. BAK retient donc le concept de Brussels
Metropolitan Region (BMR), une région peuplée
de deux millions de personnes et où les liens
économiques sont très denses.
Exemple : les fortes interactions en termes
de navettes, d'installations d'entreprises, de
clients et de fournisseurs. Les échanges avec
l'arrondissement de Louvain sont moins soutenus –
raison pour laquelle cet arrondissement n'a pas été
repris au sein de la Brussels Metropolitan Region.
Productivité élevée,
mais croissance limitée
De manière générale, l'économie de la Brussels
Metropolitan Region n'a pas à rougir face à celle
des autres régions urbaines envisagées dans le
cadre du benchmark. La BMR vient même en
tête de liste en matière de PIB per capita, juste
derrière le Luxembourg.
28. Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011
Entre 1995 et 2006, la région urbaine a
réalisé une croissance continue, de l'ordre de
2% en moyenne. Mais sur ce chapitre, la BMR
n'enregistre qu'un score moyen au regard des
autres régions urbaines européennes. Dublin,
Luxembourg, Londres et Stockholm ont en effet
connu des croissances beaucoup plus soutenues.
L'analyse macro-économique de BAK montre
qu'au cours des 25 dernières années, l'économie
s'est surtout développée dans la périphérie de
Bruxelles, où la croissance est nettement supérieure à la moyenne belge. Au sein de la région
bruxelloise, la croissance est, historiquement,
restée inférieure à cette moyenne.
Fait remarquable, la croissance continue n'a pas
entraîné un développement correspondant de
l'emploi. Depuis 2001, le niveau de l'emploi est
en effet demeuré relativement stable. BAK parle
à ce sujet d'une «jobless economic growth» : la
croissance du PIB dans la Région de Bruxelles et
de sa périphérie est entièrement due à des gains
de productivité. Le Brussels Metropolitan Region
vient d’ailleurs au premier rang en matière de
productivité.
Secteurs clés
Basel Economics a également étudié les
performances de ce qu'il appelle les cinq «driver
sectors». En l'occurrence, le secteur urbain, le
secteur politique, le secteur traditionnel, la vielle
économie et la nouvelle économie. Si, dans toutes
les régions urbaines européennes, les secteurs
urbain et politique s'avèrent prépondérants,
c'est davantage encore le cas pour Brussels
Metropolitan.
Le secteur urbain des services financiers et
aux entreprises, du commerce, des hôtels et
restaurants, des transports et de l'immobilier
prend la plus grande part de l'économie à son
compte, avec 54 pour cent des emplois et près
de la moitié de la croissance économique.
Ces dernières années, la dynamique issue du
secteur urbain a toutefois été moindre que celle
observée dans d'autres régions urbaines.
Outre le secteur urbain, le secteur politique
est également très présent dans la métropole
bruxelloise, où il représente plus d'un cinquième de
l'économie et 30% de l'emploi. Il s'agit de secteurs
publics ou de secteurs fortement déterminés par
la politique, comme l'administration, les soins
de santé, l'enseignement, l'énergie et l'eau.
Ce «secteur politique» affiche à Bruxelles une
croissance relativement forte par rapport aux
autres villes. Parmi les quatorze autres régions
européennes, trois seulement enregistrent en effet
une croissance plus élevée de ce secteur politique.
La nouvelle économie (informatique,
télécommunications, électronique, matériel
audiovisuel, services postaux) est aussi très
performante dans la BMR. Au cours des 25
dernières années, ce cluster est parvenu à
doubler son poids dans l'économie de la BMR,
pour y représenter aujourd'hui plus de 8% du PIB.
Le secteur traditionnel a vu quant à lui sa part réduite de moitié au cours des 25 dernières années,
pour ne plus représenter aujourd'hui que 7%. Sont
notamment concernés ici des secteurs comme le
textile, l'agro-alimentaire, l'édition et l'imprimerie,
la production de bois et de papier, la métallurgie,
les matières plastiques, la construction. La vieille
économie n'a qu'un poids limité dans l'économie
bruxelloise, avec à peine 3%. Il s'agit de secteurs
industriels à forte intensité de connaissances
comme l'industrie pharmaceutique et les appareillages médicaux. Ce secteur est encore relativement dynamique dans la BMR.
Points forts et secteurs
faibles sous la loupe
Parmi tous ces secteurs, ce sont les services
financiers et les télécommunications qui
performent le mieux. Le secteur chimique
(surtout l'industrie pharmaceutique) demeure
encore relativement dynamique.
Les services aux entreprises sont relativement
bien développés à Bruxelles, mais croissent
moins que dans la plupart des autres régions
urbaines européennes. La croissance de la BMR
fait réellement piètre figure dans le secteur des
transports et dans ceux de l'horeca, du tourisme
et de la culture.
Dans le domaine des services financiers, la BMR
se situe bien au regard des autres grands centres
financiers, estime BAK. Seules Londres, Zürich et
Luxembourg sont encore plus spécialisées dans
les services financiers. Les services financiers y
ont également connu une croissance relativement
soutenue, de plus de 5% l'an au cours des dix
dernières années. De toutes les régions urbaines
étudiées, seules Londres et Édimbourg font
mieux. Dans la BMR, la croissance des services
financiers est pour ainsi dire exclusivement
associée à une augmentation de la productivité
et non à un accroissement de l'emploi.
Dans la BMR, la poste et les télécommunications
sont relativement plus importants que dans
les autres régions urbaines européennes, avec
un poids d'environ 4%. Il n'y a qu'à Stockholm
que ce secteur affiche une importance relative
supérieure. Ces dix dernières années, la BMR a
réalisé dans ces secteurs une forte croissance
annuelle, proche de 10%, qui la met en tête du
classement européen.
Les services aux entreprises sont très présents
à Bruxelles (où ils constituent le plus important
des secteurs privés).Ce secteur a connu une
croissance correcte, en moyenne de 4%, au cours
des 10 dernières années. Mais avec ce rythme de
croissance, la BMR se trouve plutôt à l'arrière du
peloton des régions urbaines européennes.
Constat interpellant : la croissance négative
réalisée ces dix dernières années par la BMR
dans les secteurs des hôtels et restaurants,
du tourisme et de la culture. Dans ces secteurs,
la BMR est, parmi les régions européennes
étudiées, celle qui réalise les performances
les plus faibles.
Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011 .29
Actions / Etude
Qui plus est, le poids relatif de ces secteurs pour
l'économie de la BMR demeure très limité. Il existe
donc encore ici un énorme potentiel de croissance.
Le secteur des transports est relativement
important dans la BMR mais a, lui aussi, connu
une croissance négative ces dernières années.
La BMR se trouve ici en queue du peloton
européen. Seule Stockholm fait moins bien.
Opportunités et menaces
Le cabinet d'études suisse caractérise la BMR
comme un hub pour les services financiers et
commerciaux à forte valeur ajoutée. Ces services
sont le moteur d'une économie très productive
et à forte intensité de connaissances. La BMR
occupe une bonne position de départ pour
poursuivre son positionnement international
dans ces secteurs de croissance. Comparée à
d'autres régions européennes, la BMR offre du
reste un très bon accès international, précise
BAK. Mais une des menaces réside au niveau de
l'offre de main-d'œuvre qualifiée dont ces secteurs
ont besoin. Actuellement, la demande est encore
relativement bien rencontrée au sein de la BMR.
La proportion de personnes hautement qualifiées
est parmi les plus élevées parmi l'échantillon étudié.
Moins positif est le niveau d'imposition particulièrement élevé du travail hautement qualifié dans
la BMR, comme le confirme une
fois de plus l'étude BAK.
Par ailleurs, ces personnes hautement qualifiées
sont souvent très mobiles à l'échelon international,
et en dehors du régime fiscal, elles se laissent
aussi guider par la qualité de la vie et l'offre en
matière de culture et de loisirs. Or, sur ce point,
la BMR ne dispose pas d'une bonne image au plan
international. Bref, la BMR se trouve confrontée
à un défi majeur si elle veut continuer à attirer de
nouveaux talents.
Les secteurs à haute intensité de main-d'œuvre
comme les transports, l'horeca et le tourisme,
mais aussi le commerce, sont relativement
sous-développés dans la BMR. Il existe donc
encore ici un grand potentiel de croissance avec,
du reste, d'importants effets positifs potentiels
pour le développement ultérieur de la BMR
en tant que centre financier ou d'affaires et sa
position dans la «war for talent». L'accessibilité
internationale de la BMR constitue également
un atout à cet égard. La BMR dispose aussi par
ailleurs d'une réserve importante de travailleurs
faiblement qualifiés qui pourraient être mobilisés
à cette fin. Mais cela nécessitera de relever le
niveau de formation existant.
Comparée avec d'autres régions urbaines
européennes, la BMR souffre en outre d'un
manque de flexibilité et de mobilité sur le
marché du travail. Bref, la BMR se trouve
confrontée au défi de mobiliser sa réserve
de main-d'œuvre faiblement qualifiée pour
le développement d'activités urbaines à
haute intensité de travail.
N° 129 - Avril 2009
Dossier Spécial HRM
Night 2009
N° 130 - Mai 2009
eHR: défis et
tendances
N° 131 - Juin 2009
RH et Marketing:
osez vous vendre !
N° 132 - Juillet 2009
Le top 50 des
formations
N° 133 - Septembre 2009
21 nouvelles fonctions
RH passées au crible
N° 134 - Octobre 2009
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Succession planning
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Dossier Spécial HRM
Night 2010
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Guerre des talents III:
recrutement
N° 143 - Juillet 2010
Le top 50 des
formations
N° 144 - Septembre 2010
Partage des
connaissances
N° 145 - Octobre 2010
Rémunération
N° 146 - Novembre 2010
People Management
N° 147 - Décembre 2010
HR Trends for
the Future
N° 148 - Janvier 2011
Réinventer le droit
du travail
RH Tribune vous livre, chaque mois, un état des lieux, des témoignages, des conseils,
un partage de bonnes pratiques sur des dossiers clés pour votre gestion des ressources humaines.
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30. Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011
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Réseaux / Manager positif
Réseaux / E-Wallonie
INTERCULTURALITÉ
Convergence ou divergence ?
Sommes-nous aujourd’hui dans une phase «d’harmonisation comportementale» produite par la globalisation ou bien toujours le produit de cultures dont les
différences ne s’estompent que très lentement ? Derrière ce débat académique
et quelle que soit la réponse, se dessine une double contrainte pour les équipes
multiculturelles qui doivent réussir : mieux se comprendre pour avancer vite.
L’ENTREPRISE
EN LIGNE
Développez votre
votre entreprise
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grâce
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Technologies
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de l’Information et de la
de l’Information et de la
Communication.
Communication.
Une rubrique proposée
Une
rubriqueWallonne
proposéedes
par l’Agence
par
l’Agence Wallonne des
Télécommunications.
Télécommunications.
Par Jacques PATEAU, expert APM
S
"L’OUTIL
INTERCULTUREL :
SE COMPRENDRE POUR
MIEUX COOPÉRER".
Agrégé d'Allemand à l'Ecole
Normale Supérieure, Docteur
en Sciences Humaines, Jacques
Pateau enseigne le Management
Interculturel à l'Université de
Compiègne. Il intervient également à
l’ISIT et dans le MBA de la Business
School de l’Université de Mannheim.
e comprendre, c’est d’abord réaliser
que notre façon de décider, de
communiquer, d’organiser notre
travail sont aussi le produit d’une histoire,
d’influences religieuses, de structures
familiales, de systèmes éducatifs différents.
Quand on descend d’un bus en Allemagne,
on peut lire «Bus hält», en France «Arrêt
demandé»; la culture allemande, explicite
comme dans cet exemple, est orientée
vers les tâches, basée sur une autorité
intériorisée, fonctionnelle et proche, favorise
l’identification aux règles, aux procédures, à
l’organisation, elle est en quête permanente
de discussion constructive, de consensus
et de formalisation : elle produit des
spécialistes sûrs d’eux et assertifs et
valorise la collégialité; la culture française
privilégie toujours le mode implicite, elle
est plus tournée vers le jeu des personnes
entre elles, l’individu dépend souvent d’une
autorité qui lui est extérieure et trouve
toujours sa marge de manœuvre et sa
liberté dans une prise de distance ou une
interprétation subtile de la règle… courtisan,
rebelle ou copain, selon les situations.
Face au consensus allemand et au dissensus
français, nous trouvons le verzuiling hollandais
et le compromis belge ou le jeitinho brésilien…
tout aussi représentatifs d’une singularité
culturelle qu’il faut prendre le temps d’assimiler. Divergence, certes car ces différences perdurent mais convergence également, car elles
se heurtent frontalement aux contraintes de la
globalisation qui les refoulent ou les réduisent
en uniformisant macrosystèmes et nouvelles
technologies de l’information.
Son principal message est à l’opposé du
temps long nécessaire à la compréhension
fine des cultures. Il nous dit surtout
d’accélérer : «you have to deliver as quick
as possible». Avec les possibilités infinies
de virtualisation et de numérisation des
processus et des produits, l’accélération
est omniprésente dans tous les domaines,
elle conduit les équipes à une «situativité
réactive» au détriment d’une «conduite
organisatrice». Les stratégies industrielles
long terme s’effacent au profit des logiques
financières court terme, on «joue les
pompiers», on pare au plus pressé, flexibilité
et adaptabilité font partie du grand catalogue
des incantations managériales.
Quelles conclusions tirer pour une équipe
multiculturelle ? A l’évidence, prendre en
compte ces deux contraintes contradictoires.
D’une part, développer ses compétences
interculturelles sans penser bien sûr que la
culture explique tout et surtout sans l’utiliser
comme un alibi, mais plus comme un «cheval
de Troie», ouvrant la porte vers l’écoute, la
tolérance et la compréhension de l’autre.
D’autre part, introduire dans une équipe
des «îlots de décélération», du quality time,
prendre le temps de l’écoute et provoquer la
rencontre, privilégier le réel au virtuel. C’est
en intégrant la dimension interculturelle,
les soft facts selon la terminologie d’usage,
qu’une équipe multiculturelle se donne
toutes les chances de réussir. Le succès
passe toujours par le développement d’un
référentiel commun qui est autant une
question de confiance que de process.
Expérience
BERNARD FROMAGE EST LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE CORMAN (CLUB APM
LIÈGE SIMENON) : "Dans multiculturalisme, nous parlons de culture, de programmation collective de l’esprit qui distingue les membres d’un groupe humain d’un
autre. Français, j’ai vécu en arrivant à Liège la période «petit choc des cultures», révélant que la programmation de mon esprit différait de la culture dominante locale.
Par curiosité et nécessité, il m’est apparu important de comprendre cette différence
et d’apprendre de nouvelles règles du jeu. A cette étape, l’éclairage de l’expertise de
J. Pateau prend toute sa valeur et fait gagner un temps précieux. Cette phase d’immersion terminée, je constate que la multiculturalité est une richesse au service de
la performance et de l’innovation, une façon de multiplier les talents. La monoculture rassure mais sclérose, la différence perturbe mais peut enrichir. C’est une
question de volonté et de qualité d’écoute, à l’image de ce proverbe chinois : «Quand
deux individus se rencontrent et échangent leur objet, chacun repart avec un objet.
Quand ils se rencontrent et échangent leur idée, chacun repart avec deux idées»".
APM Belgique
APM BeLux
Luxembourg
- Rue Bois
Rue
Saint-Jean
Bois Saint-Jean
29 - 4102
29 OUGREE
- 4102 OUGREE
04/232.10.36 - [email protected]
32. Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011
LE CHIFFRE
47%
des internautes wallons
(soit l’équivalent de 35%
de la population wallonne)
font des achats en ligne.
ON THE WEB
www.creativewallonia.be
Nouveau programmecadre plaçant la créativité
et l’innovation au cœur de
l’économie et de la société
en Wallonie.
Creative Wallonia vise à
faire de la Wallonie une
société créative et à apporter
une réponse cohérente,
pragmatique et articulée
aux besoins d’innovation et
de compétitivité de notre
économie.
E-COMMERCE : BTOBGREEN
Des fournitures de
bureau écologiques
BtoBgreen est un site de commerce électronique proposant du petit matériel
de bureau et des fournitures scolaires de qualité et «green», c'est-à-dire issus
d'une chaîne de production respectueuse de l'environnement.
B
toBgreen (www.btobgreen.be) est né
d'une volonté de son fondateur,
Quentin de Crayencour, de s'engager
dans un projet en adéquation avec ses valeurs.
C'est en constatant la grande difficulté de
trouver en Belgique du petit matériel de
bureau ou des fournitures scolaires respectueux de l'environnement qu'il a décidé de
se lancer dans ce créneau particulier.
Vendre des fournitures de bureau
écologiques aurait pu s'envisager de façon
traditionnelle, avec l'ouverture d'un ou de
plusieurs showrooms en Belgique et la
diffusion d'un catalogue. Cette piste n'a
toutefois pas été retenue et le commerce
électronique s'est imposé comme une
formule de vente nettement plus appropriée.
Si en Belgique les ventes en BtoB (entre
professionnels) ne sont pas encore très développées sur Internet, il n'en est pas de même
à l'étranger. Ce constat a renforcé l'envie
de se positionner en pionnier sur le marché
belge, d'une part au niveau «green» sur le
créneau de la fourniture de bureau et, d'autre
part, en vendant en ligne exclusivement.
Il ne suffit toutefois pas d'installer un logiciel
sur un serveur Web pour vendre en ligne.
Se lancer dans l'e-commerce nécessite de
bien définir sa stratégie de positionnement
sur Internet et de s'entourer de différentes
compétences, comme pour un commerce
traditionnel. BtoBgreen s'est rendu compte
qu'il était pertinent de recourir à plusieurs
prestataires externes:
• un pour le développement du site
d'e-commerce,
• un pour le référencement,
• un pour adapter le contenu à la lecture
sur le Web.
Ces investissements ont été facilités par la
prime «e-business» de la Région Wallonne
(prise en charge de 50% des coûts, avec un
maximum de 15.000 euros).
Se différencier au niveau des
produits, mais aussi du service
La stratégie commerciale de BtoBgreen
s'appuie sur une différenciation par les
produits, mais aussi par les services, ce qui
constitue un deuxième atout concurrentiel.
Ainsi BtoBgreen offre aux entreprises clientes
un pack de communication permettant de
faire connaître l'engagement et les actions
environnementales de la société au niveau
de l'énergie, de l'eau, des déplacements, des
déchets, de la biodiversité et des fournitures.
Un engagement
environnemental bien ancré
Le positionnement environnemental de
BtoBgreen se traduit bien entendu au niveau
du catalogue de produits proposés. Quentin de
Crayencour est fier d'avoir pu constituer une
gamme cohérente de produits respectueux
de l'environnement. BtoBgreen renforce cet
engagement de «greenstanding» en reversant
1% de son chiffre d'affaires à l'association
Natagora qui gère plusieurs milliers
d'hectares de zones naturelles en Wallonie.
Les projets et conseils
de BtoBgreen
BtoBgreen remarque une sensible augmentation de la réceptivité des entreprises belges
et françaises quant à leur responsabilité
environnementale, à tout niveau, l'approvisionnement en petit matériel de bureau étant
un poste incontournable.
L'exemple de BtoBgreen montre qu'il existe
encore des niches à prendre sur le Web et
qu'il ne faut surtout pas sous-évaluer les
potentialités du commerce électronique au
niveau du marché BtoB. Le seuil d'accès est
très bas. Avec peu d'investissements, il est
possible de créer une activité commerciale
et de l'étendre très aisément à l'international. Le tout est de bien se positionner
stratégiquement, être bien conseillé, et
de maintenir toujours une différenciation
d'avance par rapport à la concurrence.
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Technologies
de
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l’Informationet
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dela
laCommunication:
Communication:www.awt.be
www.awt.be
Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011 .33
Réseaux / Les brèves de la Qualité
31
Le Mouvement Wallon
pour la Qualité compte
31 membres effectifs et
adhérents. On y retrouve des
fédérations professionnelles,
des facultés universitaires,
des administrations,
diverses asbl axées sur
la Qualité, autant de
partenaires auxquels le
MWQ peut faire appel, sans
compter des organismes
externes avec lesquels il
entretient des contacts
privilégiés. Un des points
forts du MWQ est donc la
diversité du savoir-faire qu'il
peut mettre à disposition,
que ce soit pour sensibiliser
et promouvoir à la démarche
Qualité, aider à s'y former ou
accompagner celle-ci d'une
manière pratique.
Pour en savoir plus :
www.mwq.be.
OUTIL
«Santé et Sécurité
au travail»
Comment les entreprises
peuvent-elles améliorer leurs
performances tout en créant
des environnements de travail
plus sûrs et plus sains ?
La sécurité et la santé au
travail (SST) sont traitées différemment selon les organisations: alors que certaines n’ont
guère de compétences en matière de SST et se contentent
de faire face, cas par cas, aux
accidents du travail, aux maladies professionnelles et aux
problèmes d’absentéisme liés
au travail, d’autres s’efforcent,
au contraire, d’avoir un comportement plus proactif et de
prendre systématiquement en
compte la SST, en l’intégrant
dans leur gestion globale.
Le rapport de l’Agence vise à
illustrer, à l’aide d’informations et d’éléments concrets,
comment la SST peut être incorporée dans la gestion d’une
entreprise et permettre ainsi
de créer un environnement de
travail à la fois plus sain et plus
sûr, qui contribue à améliorer
les performances générales
de l’entreprise.
Pour se procurer le rapport :
http://osha.europa.eu/fr/
publications/factsheets/92
Source : Agence européenne pour
la sécurité et la santé au travail.
"LA QUALITÉ, PLUS
QU’UN ÉTAT D’ESPRIT ! "
véritable
Depuis quelques années, un
de la
réflexe Qualité s’est emparé
s aux
Wallonie. Des multinationale
blic, du
PME, du secteur privé au pu
toutes
marchand au non marchand,
iété
soc
tre
les composantes de no
crites
se sont progressivement ins
arc
dans cette dém he.
par Stéphanie Dubois
ion MWQ
Collaboratrice Communicat
©MWQ
Bilan des «1ères Rencontres de la Qualité»
Le Mouvement Wallon pour la Qualité a fêté
son dixième anniversaire lors des «1ères
Rencontres de la Qualité» qui se sont
déroulées le 24 novembre dernier dans le
cadre de l’espace Vinçotte situé aux Isnes.
Cet événement a rencontré un vif succès ! Les
«1ères Rencontres de la Qualité» ont réuni
lors d’un après-midi, de nombreux acteurs
issus du monde de la Qualité en Wallonie. Plus
qu’une cérémonie d’anniversaire, les «1ères
Rencontres de la Qualité» ont eu pour ambition
d’être un forum de recontres, favorisant la prise
d’informations, l’établissement de contacts, la
mise en réseau et l’ouverture de partenariats.
Une vingtaine d’exposants ont présenté leurs
organisations, services, conseils et outils dans
des domaines variés tels que la sensibilisation
à la Qualité, la formation, l’auto-évaluation,
l’environnement, la gestion administrative,….
De nombreux témoignages et exposés
interactifs d’experts issus des secteurs : privé,
public et associatif ont été présentés, entre
autres par : le SPW, l’UWE, la Police intégrée,
le BEP, la Communauté française, l’AWEX,…
Michel Lecomte et Fréderic Deborsu ont animé
les plateaux TV portant sur les thématiques
«Valeur d’exemple» et «L’importance de la
Qualité» ainsi que deux workshops portant
l’un sur l’intérêt de l’EMAS en Wallonie et sur
la dynamique du «Prix Wallon de la Qualité»
en terminant par un échange de bonnes
pratiques sur le «CAF». Cet après-midi a vu
la sortie officielle du Recueil, véritable outil
de sensibilisation au Management par la
recherche de l’«Excellence» édité spécialement
à l’occasion du 10e anniversaire du MWQ.
VOUS SOUHAITEZ TOUCHER PLUS DE
8000 TOP DÉCIDEURS DU GRATIN DE
L’ÉCONOMIE BELGE ET MEMBRES DE
L’UWE ?
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La liste des exposants ainsi que la présentation de leurs outils
sont disponibles sur www.mwq.be.
La norme ISO 26000 vient de sortir !
Le 1er novembre dernier fut marqué par le lancement de l'une des Normes internationales de l'ISO les
plus attendues ces dernières années : l’ISO 26000:2010, qui donne des lignes directrices relatives à la
responsabilité sociétale (RS) aux entreprises du secteur privé et aux organisations du secteur public.
Selon la norme, la réalité et la perception des performances d'une organisation en matière de
responsabilité sociétale peuvent avoir une incidence sur ce qui suit, entre autres : ses avantages
concurrentiels ; sa réputation ; sa capacité à attirer et retenir ses salarié(e)s ou ses membres, ses
clients ou ses utilisateurs ; le maintien de la motivation et de l'engagement de ses employés, ainsi que
de leur productivité ; la vision des investisseurs, des propriétaires, des donateurs, des sponsors et de
la communauté financière ; ses relations avec les entreprises, les pouvoirs publics, les médias, les
fournisseurs, les pairs, les clients et la communauté au sein de laquelle elle intervient.
L’ISO 26000 présente des lignes directrices pour tous types d'organisations, quelle que soit leur taille ou
leur localisation. C’est une norme d'application volontaire qui offre des lignes directrices. Elle n'est pas
destinée à des fins de certification comme le sont les normes ISO 9001:2008 (management de la qualité) et
ISO 14001:2004 (management environnemental).
Plus d'infos sur www.iso.org.
Mouvement Wallon pour la Qualité
Parc CREALYS, @trium, 2 rue Camille Hubert, 5032 Isnes, 081/63.49.09, www.mwq.be
CONTACT
CAROLE MAWET
DIRECT +32 81 40 91 59
GSM +32 497 22 44 45
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34. Dynamisme Décembre 2010-Janvier 2011
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