Le Rafale toujours cloué en France
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Le Rafale toujours cloué en France
Le Rafale toujours cloué en France La firme Dassault est à nouveau dans l’impasse pour vendre son dernier avion de chasse Rafale à l’Inde. Après l’échec d’Abou Dhabi en 2008 et le cas du Brésil toujours incertain. La vente du couteux successeur du Mirage est à l’arrêt avec l’Inde. La raison : la prise en charge des appareils de Dassault assemblés en Inde. Dirigerions-nous vers un énième échec commercial pour le Rafale ? Cette perspective effraie beaucoup les membres de la firme Dassault, ainsi que le gouvernement qui aurait bien besoin d’un coup de pouce pour l’emploi. Les tractations actuelles entre le gouvernement indien, les représentants de la Firme aéronautique et des officiels du Ministère de la défense sont dans l’impasse. Le contrat initialement prévu serait l’acquisition de pas moins de 126 appareils de type Rafale qui renouvellerait la flotte de l’aviation indienne. Un contrat qui semblait gagné La signature de ce contrat à hauteur de 11.2 Milliards d’Euros était sur la bonne voie lorsque le premier Ministre indien a annoncé que l’appel d’offre était terminée et que seule la firme Dassault prendrait part aux négociations. La confiance s’est installée, a fortiori de l’annonce de proches du dossier et des négociations qui, fièrement, expliquaient que l’Inde envisageait un contrat supplémentaire de 89 avions. Ne jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué Gripen C Suédois Et c’est bien le problème avec le Rafale de Dassault. Cet avion imaginé il y a plus de 20 ans est très prisé par les pays étranger car son efficacité est prouvée. Pour autant, la France n’a jamais réussi à le vendre. Et pour cause, l’appareil à la voilure en canard est trop cher plus de 50 millions d’Euros l’unité. Ses concurrents sont préférés pour être bien plus abordables financièrement comme le Gripen C suédois ou encore le Typhoon du consortium européen Eurofighter (Royaume-Uni, Italie, Allemagne). Le Brésil justement qui souhaite renouveler son aviation à hauteur de 119 chasseurs préfère l’offre du constructeur suédois pour son coût et sa maintenance peu élevés : 4500 € l’heure de vol contre 7000€ pour le Rafale. En 2008, Nicolas Sarkozy avait tenté en vain de vendre le chasseur national aux Emirats Arabe Unis qui s’est tourné vers le F-18 américain. Les limites française de l’exception et l’indépendance militaire Le Rafale est l’image de ses échecs militaro-industriels retentissants pour la France. Le Char Leclerc est aussi une belle impasse car il n’a pas été acheté, il est trop coûteux pour l’Armée de Terre qui les brade tandis que le prix initial est de 20 Millions d’Euros pièces. C’est ainsi que l’argent est mal réparti dans le cadre des budgets de la Défense. Typhoon d’Eurofighter La raison : la sauvegarde de l’indépendance militaire voulue, il y a cinquante ans de cela par le Général de Gaulle. Indépendance nucléaire, navale (Le porte-avion Charles de Gaulle), aéronautique (Dassault) ou encore les chars et les armes automatiques ou de poing de militaires français (Famas). Tout est fabriqué made in France pour ne pas être dépendant des Etats-Unis. Bien que la technologie, le savoir-faire et l’expertise soient là, l’exportation de la production militaire française est un échec. Voir le « spécial investigation »sur les investissements de l’armée. Les tractations sur le dossier indien sont donc au centre de l’attention alors que François Hollande avait pu démontrer l’efficacité du Rafale lors de la Guerre au Mali. Par Jérémy Pastor [email protected]