201ème/202ème Sessions - 4 - World Customs Organization
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201ème/202ème Sessions - 4 - World Customs Organization
WORLD CUSTOMS ORGANIZATION ORGANISATION MONDIALE DES DOUANES Established in 1952 as the Customs Co-operation Council Créée en 1952 sous le nom de Conseil de coopération douanière PC0328F1a COMITE TECHNIQUE PERMANENT 201ème/202ème Sessions 4 - 8 novembre 2013 Bruxelles, le 1er octobre 2013. DOSSIER SUR LA COMPETITIVITE ECONOMIQUE - ETAT DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN D’ACTION (Point III b) de l'ordre du jour) I. Rappel 1. L’efficacité et la productivité des procédures frontalières peuvent influer sur la compétitivité économique et le développement des sociétés et les faire progresser de manière significative en promouvant les échanges et les investissements internationaux. Les décideurs du monde entier n’ont pas manqué de souligner l’impact positif des échanges internationaux et de leur facilitation sur la reprise économique et la croissance durable. En tant qu’autorité frontalière majeure du secteur public, les administrations des douanes jouent un rôle essentiel dans la fluidité des déplacements des marchandises, moyens de transport et personnes traversant les frontières. 2. A cet égard, l’OMD a contribué, par le biais de ses outils et instruments ainsi que de son assistance technique, à accroître la compétitivité et la croissance économiques de ses Membres. Afin d’établir des liens avec les Membres et de développer des outils et des instruments supplémentaires dans les domaines où les Membres cherchent à obtenir des orientations, le Secrétariat a mis au point le Dossier sur la Compétitivité économique (DCE), approuvé lors des 119ème/120ème sessions du Conseil en juin 2012. Le DCE englobe les outils et les instruments existants de l’OMD contribuant à la croissance économique et vise à évaluer les besoins éventuels en matière d’outils supplémentaires. Les principes présentés dans la Convention de Kyoto révisée (CKR) sont reconnus comme étant au cœur du DCE et la base de toutes les procédures douanières modernes; en outre, pour tenir compte des développements survenus ultérieurement, le DCE comprend tous les autres outils de l’OMD qui renforcent la facilitation des échanges. A cet égard, le DCE peut fournir des orientations pratiques aux fins de la mise en œuvre en prévision de tout futur accord de l’OMC sur la facilitation des échanges. Par souci d'économie les documents font l'objet d'un tirage limité. Les délégués sont priés d'apporter leur exemplaire aux réunions et de s'abstenir d'en demander d'autres. Copyright © 2012 Organisation mondiale des douanes. Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour tous pays. Toute demande concernant la traduction, la reproduction ou l'adaptation du présent document doit être adressée à [email protected]. PC0328F1 3. Lors des 119ème/120ème sessions du Conseil, le Secrétariat a été chargé d’élaborer un Plan d’action concret aux fins du développement et de la mise en œuvre du Dossier. Le Plan élaboré a été présenté à la Commission de politique générale lors de sa 68ème session en décembre 2012. La Commission de politique générale a entériné le Plan d’action, après avoir fait observer qu’il y aurait lieu d’y inclure certains éléments complémentaires, notamment les questions de DPI et d’éthique. Elle a également demandé que le Secrétariat présente un rapport sur l’état d’avancement de la mise en œuvre du Plan d’action lors de sa session de juin 2013 et tel est donc l’objet du présent document. 4. Dans le cadre du Plan d'action du DCE, un rapport est régulièrement présenté au CTP par le Secrétariat. Le premier rapport a été soumis lors des 199ème /200ème Sessions du CTP, en mars 2013. En outre, l'état de la mise en œuvre du Plan d'action a été présenté lors de la 69ème Session de la Commission de politique générale, en juin 2013. II. Etat de la mise en œuvre du Plan d’action du DCE 5. Le Plan d’action du DCE contient 21 mesures assorties, le cas échéant, d’un délai et de l’indication des organes responsables en matière d’exécution de la mesure. Le Secrétariat a élaboré un tableau en vue d’indiquer les progrès réalisés à ce jour en ce qui concerne chaque mesure, ce tableau étant reproduit à l’Annexe I au présent document. 6. Le recueil et la diffusion de pratiques innovantes et de meilleures pratiques fournies par les Membres constituent l’une des principales activités dans le cadre du Plan d’action du DCE. Selon le Plan d’action, les Membres sont invités à communiquer leurs pratiques innovantes et leurs meilleures pratiques au Secrétariat pour le mois de décembre 2013. Le Secrétariat a demandé par écrit à tous les Membres de lui communiquer des contributions et il a élaboré des orientations et des modèles susceptibles d’aider les Membres à faire part des pratiques innovantes et des pratiques nationales qui feront partie du DCE. 7. A la date du 15 septembre 2013, 26 Membres (Allemagne, Angola, Argentine, Azerbaïdjan, Bulgarie, Canada, Cap-Vert, Chypre, Croatie, Egypte, Etats-Unis, Géorgie, Hong Kong (Chine), Hongrie, Japon, Jordanie, Kenya, Lituanie, NouvelleZélande, Pérou, Pologne, Portugal, Royaume-Uni, Sénégal, Serbie et Suisse) ont communiqué des informations concernant leurs pratiques innovantes et leurs meilleures pratiques. Ces pratiques couvrent un large éventail de sujets, y compris le commerce informel, la Gestion coordonnée des frontières, les petites et moyennes entreprises, le Guichet unique et la Gestion des risques. L’Annexe II au présent document présente un tableau indiquant les domaines dans lesquels les Membres ont fourni des informations concernant leurs pratiques innovantes et leurs meilleures pratiques. 8. Les pratiques innovantes et meilleures pratiques recueillies seront compilées et feront partie du DCE et l’expérience des Membres concernant ces pratiques sera communiquée dans le cadre de séminaires/ateliers régionaux ou nationaux. De plus, l’OMD examinera l’opportunité de développer de nouveaux instruments et outils fondés sur les pratiques recueillies. Tous les Membres sont donc fortement encouragés à contribuer au développement du DCE en partageant leurs pratiques innovantes nationales. 2. PC0328F1 9. Etant donné que les besoins des Membres de l’OMD concernant le DCE sont très différents, il est très important que ceux-ci fassent l’objet d’une évaluation adéquate. De plus, il est essentiel de sensibiliser les Membres à l’utilité des outils et instruments de l’OMD et à leur mise en œuvre pour renforcer la compétitivité économique des Membres de l’OMD. A cet égard, et conformément au Plan d’action, l’OMD organisera des ateliers régionaux dans toutes les régions de l’OMD jusqu’en juin 2014. L'OMD a déjà organisé des ateliers régionaux pour la Région d'AOA (Malawi), la Région A/P (Hong Kong (Chine) et pour la Région AMS (Brésil) en mai et juin 2013. Outre les ateliers régionaux sur le DCE, l’OMD fera la promotion de ses outils et instruments existants en organisant des réunions nationales ou régionales et en y participant. 10. La publication de documents utiles permet de sensibiliser les Membres et, partant, d’appuyer la mise en œuvre des instruments et des outils de l’OMD compilés dans le DCE. Suite à la réunion de juin de la Commission de politique générale, le Secrétariat a amélioré la page Web de l’OMD, et les Membres peuvent donc accéder facilement aux instruments et aux outils pertinents, tout en prenant facilement connaissance des récentes évolutions. III. 11. Marche à suivre Le CTP est invité à prendre acte des progrès de la mise en œuvre du Plan d’action du DCE. * * * 3. Annexe I au doc. PC0328F1 ETAT D’AVANCEMENT DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN D’ACTION DU DCE (A LA DATE DU 1er OCTOBRE 2013) 1. SENSIBILISATION ET EVALUATION DES BESOINS DES MEMBRES Mesure 1 Utiliser les réunions organisées au plan régional à des fins de sensibilisation et pour recueillir les besoins des Membres Organe responsable Secrétariat de l’OMD Calendrier/ Date limite Activité continue Progrès L’attention a été appelée sur le Plan d’action du DCE lors des réunions suivantes : - Auto-évaluation nationale OMC en matière de facilitation des échanges (Maurice, 28-31 janvier 2013) - Sous-Comité Procédures douanières de l’APEC (Indonésie, 29-31 janvier 2013) - Comité du Codex sur les systèmes d'inspection et de certification des importations et des exportations alimentaires (CCFICS) (Thaïlande, 18-22 février 2013) - Atelier sur les pratiques du commerce informel pour l’Afrique occidentale et centrale (Togo, 19-20 février 2013) - Réunion consultative de l’OCDE (France, 5-6 mars 2013) - Symposium mondial de l’IATA sur le fret aérien (Qatar, 10-13 mars 2013) - Groupe de travail sur la CKR de la Communauté des pays lusophones (CPLP) (Portugal, 11-15 mars 2013) - Atelier conjoint BSEC-OSCE sur les meilleures pratiques aux points de franchissement des frontières dans la BSCE (Turquie, 3 avril 2013) - Atelier de formation de la CESAO des Nations Unies sur le coût des échanges (Dubaï, EAU, 8-9 avril 2013) - Réunion du Groupe d'experts de la CESAO des Nations Unies sur la Facilitation du transport et des échanges dans la Région CESAO (Dubaï, EAU, 10-11 avril), - Comité FAL (Royaume-Uni, 8-12 avril 2013) - Groupe de travail de l’OACI sur la sûreté de l’aviation, 24ème réunion I/1. Annexe I au doc. PC0328F1 Mesure Organe responsable Calendrier/ Date limite Progrès (Canada, 8-12 avril 2013) - Forum CEFACT/ONU (Suisse, 15-19 avril 2013) - Conférence sur la facilitation des échanges et le guichet unique (Russie, 23-24 avril 2013) - Groupe de travail de haut niveau de la Communauté des pays lusophones (CPLP) (Brésil, 23-26 avril 2013) - Conférence et Exposition TI de l’OMD (Emirats Arabes Unis, 14-16 mai 2013) - Groupe de travail de l’ASEM pour les questions douanières (République tchèque, 14-17 mai 2013) - Session spéciale de l'OMC sur l'adéquation entre les besoins et les ressources (Suisse, 21 mai 2013) - Groupe de travail de la CEE/ONU (WP 30) (Suisse, 3 juin) - Conférence Europe-Asie du transport routier de l’IRU (Jordanie, 12-13 juin) - Sous-Comité Procédures douanières de l’APEC (Indonésie, 18-22 juin) - Atelier du Groupe informel des pays en développement de l'OMC sur la Facilitation des échanges (Suisse, 11 juillet 2013) - Examen global de l'aide pour le commerce, Se connecter aux chaînes de valeur (Suisse 8-10 juillet 2013) - Atelier régional de l'UEMOA sur la CKR (Côte d'ivoire, 15-19 juillet 2013) - Forum Asie Pacifique sur la Facilitation des échanges (Chine, 11-12 septembre 2013) - PICARD (Russie, 18-20 septembre 2013) I/2. Annexe I au doc. PC0328F1 Mesure Organe responsable Secrétariat de l'OMD Calendrier/ Date limite Juin 2014 Progrès 2 Organiser des ateliers/séminaires régionaux dans toutes les régions de l’OMD afin de promouvoir le DCE - Atelier de haut niveau sur la CKR et le DCE dans la région AOA (Malawi, 22 mai 2013) - Atelier régional sur le DCE dans la région A/P (Hong Kong, Chine, 3-5 juin 2013) - Atelier régional sur le DCE dans la région Amériques (Brésil, 12-13 juin 2013) Ateliers futurs : - Atelier régional sur le DCE dans la région MENA (Emirats Arabes Unis, octobre) (à confirmer) - Atelier régional sur le DCE dans la région Europe (à confirmer) - Atelier régional sur le DCE dans la région AOC (à confirmer) 3 Publier des matériaux utiles aux fins de la sensibilisation, par exemple brochure sur le DCE Secrétariat de l’OMD Activité continue - 4 Poursuivre l’évaluation des besoins afin d’identifier les écarts et les besoins grâce à la coordination à l’échelon régional et en continuant à renforcer les capacités et à fournir une assistance technique, notamment en utilisant les rapports de mission de diagnostic avec Secrétariat de l’OMD, Vice-présidents régionaux, Bureaux régionaux de renforcement des capacités Activité continue - Lettre envoyée à tous les Vice-présidents pour recueillir des informations sur les besoins et priorités de leur région Boîte à outils DCE mise au point Boîte à outils Facilitation des échanges de l’OMC mise au point Boîte à outils CKR mise au point Logo du DCE mis au point Page Web de l’OMD améliorée I/3. Annexe I au doc. PC0328F1 Mesure l’autorisation des pays concernés I/4. Organe responsable Calendrier/ Date limite Progrès Annexe I au doc. PC0328F1 2. PROMOTION DES INSTRUMENTS ET OUTILS EXISTANTS Mesure Organe responsable Vice-présidents régionaux, Bureaux régionaux de renforcement des capacités 5 Adopter des Plans stratégiques régionaux pour identifier les priorités régionales et les activités nécessaires 6 Renforcer les capacités Secrétariat de pour appuyer la mise l’OMD en œuvre des outils et instruments existants de l’OMD Calendrier/ Date limite Juin 2014 Activité continue Progrès - La stratégie régionale sera débattue lors des six ateliers régionaux (voir le point 2 ci-dessus) - Séminaire national concernant l’Etude sur le temps nécessaire à la mainlevée (Côte d'Ivoire, 21-25 janvier 2013) Atelier sur la Gestion des risques (Yémen, 3-7 février 2013) Mission CKR - Analyse des écarts dans le processus d’adhésion à la CKR (Togo, 4-8 février 2013) Atelier national sur l’évaluation des risques (Thaïlande, 26-28 février 2013) Atelier régional de l’APEC sur les OEA (Thaïlande, 27-28 février 2013) Atelier régional concernant l’Etude sur le temps nécessaire à la mainlevée (Japon, 4-8 mars 2013) Atelier sur la Gestion des risques (Qatar, 31 mars-2 avril 2013) Atelier sur la Gestion des risques (Brésil, mars 2013) Séminaire régional sur les OEA (Hongrie, 3-5 avril 2013) Atelier national sur l’évaluation des risques (Malaisie, 8-12 avril 2013) Atelier sur la gestion des risques (Kirghizistan, 8-12 avril 2013) Atelier sur la gestion des risques (Sierra Leone, 13-16 mai 2013) Atelier GU/GCF (Belarus, 22-24 mai 2013) Atelier sur la gestion des risques (Jordanie, 27-29 mai 2013) Atelier sur la gestion des risques (Ukraine, 27-31 mai 2013) Atelier sous-régional sur le Cadre SAFE et les OEA (Singapour, 27-31 mai 2013) Atelier régional Cadre SAFE/OEA (Maroc, 10-15 juin 2013) I/5. Annexe I au doc. PC0328F1 Mesure Organe responsable Calendrier/ Date limite Progrès - Atelier de formation sur l'Etude relative au temps nécessaire pour la mainlevée (Ouzbékistan, 20-21 août 2013) - Atelier régional de l'OMD pour l'AOA sur les NII (Mozambique, 22 – 26 juillet 2013) - Ateliers régionaux d'accréditation des OEA (Argentine, 1-5 juillet 2013) - Atelier conjoint OMD/UPU (Afrique du Sud, 26-29 août 2013) 7 Accréditer de nouveaux experts pour améliorer les activités de renforcement des capacités Secrétariat de l’OMD Activité continue 8 experts en gestion des risques et 1 expert en évaluation et en sélection des risques ont achevé la première phase de l’accréditation (3 des 8 experts ont obtenu une accréditation complète en septembre 2013). - 3 experts en OEA ont été accrédités. 8 Organiser des réunions régionales de coordination des donateurs Secrétariat de l’OMD Activité continue - Réunion de coordination des donateurs pour la région Amériques/Caraïbes (Etats-Unis, 28 janvier-2 février 2013) - Facilitation intégrée des échanges à la frontière et au-delà - Réformes et mise en œuvre - avec le soutien de la Banque asiatique de développement (Géorgie, 9-12 avril 2013) 9 Développer/modifier les directives de la CKR Comité de gestion de la CKR Activité continue - Directives TIC mises à jour (Annexe générale, Chapitre 7 de la CKR) - Les Directives TIC mises à jour seront soumises au CG/CKR en novembre 2013. 10 Organiser des séminaires et ateliers régionaux afin d’encourager davantage de Membres à adhérer à la CKR et à la mettre Secrétariat de l’OMD, experts accrédités, Membres de l’OMD et autres entités pertinentes Activité continue - Séminaire national sur la CKR (Togo, 4-8 février 2013) - Atelier de la CAREC sur la CKR (Astana - Kazakhstan, 27-28 février 2013)) - Atelier sous-régional sur la CKR pour les Membres de l’Asie du Sud-est (Malaisie, 8-12 avril 2013) - Séminaire national sur la CKR (Côte d’ivoire, 13-17 mai 2013) - Atelier de haut niveau sur la CKR et le DCE dans la région AOA I/6. - Annexe I au doc. PC0328F1 Mesure Organe responsable Calendrier/ Date limite en œuvre Progrès (Malawi, 22 mai 2013) - Séminaire régional sur la CKR organisé avec la Commission de l'Union africaine (Kenya, 19-22 juin 2013) - Séminaire subrégional sur la CKR destiné aux pays de l'UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) (Côte d’ivoire, 15-19 juillet 2013) - Séminaire national sur la CKR (Mali, 23-27 septembre 2013) 11 Secrétariat de Consultation avec les Membres pour évaluer l’OMD, Membres de l’OMD dans quelle mesure il est prioritaire d’encourager la mise en œuvre d’instruments et d’outils autres que la CKR (par exemple, le SAFE et la GCF) Activité continue - Ce point sera débattu lors des six ateliers régionaux (voir le point 2 ci-dessus) 12 Elaborer et lancer un module e-learning sur la CKR Juin 2014 - Des experts ont été choisis pour mettre au point le module e-learning. - Le consultant (Vivekanand Ramburun, expert accrédité de l'OMD sur la CKR) met au point du matériel pédagogique et plus de 70% du matériel prévu est déjà terminé et en cours d'analyse par le Secrétariat. - Son contrat a été prolongé jusqu'à la fin du mois de septembre 2013. Les travaux sont en cours. Secrétariat de l’OMD I/7. Annexe I au doc. PC0328F1 3. RECUEIL ET DIFFUSION DE PRATIQUES INNOVANTES ET DE MEILLEURES PRATIQUES Mesure Organe responsable Membres de l’OMD intéressés, Secrétariat de l’OMD Calendrier/ Date limite Décembre 2013 Membres de l’OMD intéressés, Secrétariat de l’OMD Décembre 2013 - 17 Membres ont communiqué des pratiques innovantes concernant la GCF Progrès 13 Recueil et diffusion de pratiques innovantes et de meilleures pratiques concernant le commerce informel 14 Recueil et diffusion de pratiques innovantes et de meilleures pratiques concernant la GCF 15 Organiser une Secrétariat de conférence de l’OMD recherche sur les pratiques du commerce informel Juin 2013 - La Conférence de recherche sur l'Informel, le commerce international et la douane, a eu lieu les 3 et 4 juin 2013 - Un document de l'Unité de recherche sur les conclusions de la Conférence de recherche de l'OMD sera communiqué au CTP. Un ouvrage ou une édition spéciale du journal fera l'objet d'une publication constituée de 8 à 10 des documents présentés lors de la Conférence de recherche de l'OMD. - Atelier sur les pratiques commerciales informelles pour l’Afrique occidentale et centrale (Togo, 19-20 février 2013) organisé en guise de préparation à la Conférence 16 Recueil et diffusion de pratiques innovantes et de meilleures pratiques concernant les PME Décembre 2013 - 7 Membres ont communiqué des pratiques innovantes concernant les PME I/8. Membres de l’OMD intéressés, Secrétariat de l’OMD - 8 Membres ont communiqué des pratiques innovantes concernant le commerce informel Annexe I au doc. PC0328F1 Mesure 17 Recueil et diffusion de pratiques innovantes et de meilleures pratiques concernant le transit 18 Recueil et diffusion de pratiques innovantes et de meilleures pratiques concernant d’autres aspects de la facilitation, tels que la gestion des risques, la technologie de l’information et de la communication (TIC), les services offerts aux clients, les contrôles a posteriori, les partenariats douane-entreprises et la sécurité de la chaîne logistique Organe responsable Membres de l’OMD intéressés, Secrétariat de l’OMD Calendrier/ Date limite Décembre 2013 Membres de l’OMD intéressés, Secrétariat de l’OMD Décembre 2013 Progrès - 17 Membres ont communiqué des pratiques innovantes concernant le transit - 5 Membres ont communiqué des pratiques innovantes concernant le Guichet unique - 1 Membre a communiqué des pratiques innovantes concernant la CKR - 4 Membres ont communiqué des pratiques innovantes concernant les partenariats douane-entreprises - 3 Membres ont communiqué des pratiques innovantes concernant les OEA - 12 Membres ont communiqué des pratiques innovantes concernant d’autres aspects de la facilitation I/9. Annexe I au doc. PC0328F1 4. DEVELOPPEMENT ET ELABORATION DU DCE Mesure 19 Elaboration de nouveaux outils et instruments de l’OMD pour le DCE, compte tenu des pratiques innovantes et des meilleures pratiques recueillies et de l’analyse des écarts 20 Recherches complémentaires sur le DCE à l’appui de la « Douane au 21ème siècle » qui comprend les partenariats douane-entreprises et la GCF, ainsi que la contribution de la douane à la compétitivité économique, y compris à la perception des recettes et à la protection de la société I/10. Organe responsable Comités ou groupes de travail concernés de l’OMD Calendrier/ Date limite Décembre 2014 Secrétariat de l’OMD Décembre 2013 Progrès - Canevas et contenu éventuel du Recueil révisé sur la GCF débattus lors du CTP et lors de la session conjointe CTP/Comité de la Lutte contre la fraude (mars 2013) - Cadre conceptuel et première version du Recueil révisé sur la GCF débattu lors de la session du CTP de novembre 2013, et idées pour impliquer les Membres et les OI dans le processus de rédaction. - Un document de recherche sur la contribution de la douane à la compétitivité économique a été peaufiné (veuillez consulter l'Annexe III). Annexe I au doc. PC0328F1 Mesure 21 Rapports réguliers au Comité technique permanent Organe responsable Secrétariat de l’OMD, groupe de travail virtuel sur le DCE Calendrier/ Date limite Progrès Sessions du CTP (deux fois par an) * - Premier rapport présenté au CTP (mars 2013) * * I/11. Annexe II au doc. PC0328F1 PRATIQUES INNOVANTES ET MEILLEURES PRATIQUES COMMUNIQUEES PAR LES MEMBRES Membres Transit Commerce informel PME Allemagne GCF CKR Partenariat douaneentreprises OEA Autres ○ Angola ○ ○ Argentine ○ ○ ○ ○ Azerbaïdjan ○ ○ ○ ○ Bulgarie ○ ○ ○ ○ ○ Canada Cap-Vert ○ Chypre Croatie Guichet unique DPI, protection de l’environnement, blanchiment de fonds ○ ○ ○ Modernisation postale, évaluation en douane, SH Fraude, évasion fiscale ○ ○ ○ Egypte ○ Etats-Unis ○ Géorgie Hong Kong, Chine Hongrie ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ Contrôle a posteriori, Gestion des risques, etc. ACE (Environnement commercial automatisé), renseignements commerciaux, le rôle de l’agent en douane ○ II/1. Annexe II au doc. PC0328F1 Membres Transit Commerce informel PME GCF Guichet unique CKR Partenariat douaneentreprises OEA Etude Temps nécessaire mainlevée Système de portails électroniques Gestion des risques (Système Simba) Japon Jordanie ○ Kenya ○ Lituanie ○ ○ ○ ○ Nouvelle-Zélande ○ ○ Principes de la gestion des échanges à la frontière ○ Pérou Pologne ○ ○ ○ Portugal Royaume-Uni ○ Sénégal ○ Serbie ○ Suisse ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ SEED (Echange électronique systématique de données) Portail e-dec web, Taxe sur le CO² ○ * * II/2. Autres * Annexe III au doc. PC0328F1 Contribution de la douane à la compétitivité économique1 Introduction Le présent document, qui vise à soutenir l'élaboration du Dossier de l'OMD sur la compétitivité économique (DCE) et répond à une demande d'un Membre de l'OMD, offre une brève synthèse des recherches qui confortent l’idée selon laquelle la douane contribue à la compétitivité économique. Dans le cadre analytique exposé ici, cette contribution est apportée par la douane à travers ses fonctions de facilitation des échanges, de recouvrement des recettes et de protection de la société.. Signification de l’expression « compétitivité économique » Avant de traiter de l’apport de la douane, il convient de s’entendre sur une acception générale de l’expression « compétitivité économique », étant donné qu’elle est souvent imprécise ou mal interprétée dans les débats concernant la politique publique nationale (Krugman, 1996:5-22, 88-101). Si le sens du terme « compétitivité » proposé dans le dictionnaire se révèle approprié dans le contexte d'une entreprise, c'est moins le cas pour les activités d'une nation. 2 Au niveau d’une entreprise, elle évoque la compétition entre les entreprises d'un même secteur d'activité et, dans ce contexte, il s’agit d’une concurrence au sens propre. Les entreprises sont en concurrence en matière de recherche de clients; certaines entreprises iront à l’échec si elles ne trouvent pas un nombre suffisant de clients ou si leurs frais de fonctionnement sont trop élevés (Krugman, ibid). Au niveau d’un pays toutefois, la compétitivité n’équivaut pas tout à fait à une compétition entre les nations sur des questions économiques ou commerciales. Les pays ne sont pas en concurrence de la même manière que le sont les entreprises. Si les gouvernements appliquent des politiques économiques et commerciales qu'ils jugent avantageuses pour leur pays, ces politiques peuvent effectivement se révéler profitables pour leur pays sans pour autant que ces bénéfices soient obtenus au détriment d'autres pays. Le commerce international n'est pas un jeu à somme nulle, où il n'y aurait que des gagnants et des perdants. A travers les notions d’avantage comparatif et d’échanges mutuellement bénéfiques, deux pays peuvent se retrouver bénéficiaires et il n'y a pas alors un gagnant et un perdant. C’est pourquoi, dans un contexte national, la compétitivité économique est davantage affaire de renforcement de la croissance économique et de la productivité d’un pays plutôt que de concurrence bilatérale, régionale ou multilatérale. Le terme « compétitivité » étant subjectif et non objectif, il ne peut être traduit en un calcul mathématique d'indicateurs objectifs, à la différence de termes tels que chômage, inflation, gains de productivité et croissance du PIB, qui peuvent être mesurés objectivement. La compétitivité économique peut être estimée à travers divers indices internationaux. Deux des indices les plus connus sont le Rapport global sur la compétitivité du Forum économique mondial (WEF) et l’Annuaire mondial de la compétitivité publié par l’Institut pour le développement de la gestion (Institute for Management Development (IMD)). 1 Le présent document a été élaboré par l’Unité Recherche et Stratégies de l’OMD. Les avis et points de vue exprimés dans ce document ne reflètent pas nécessairement les points de vue et politiques de l’OMD ou de ses Membres. 2 D'après le Dictionnaire Oxford, le terme “compétitivité” est un dérivé du terme “concurrence” qui se définit comme “une activité ou un état impliquant une compétition entre plusieurs acteurs.” III/1. Annexe III au doc. PC0328F1 Le projet Doing Business de la Banque mondiale peut également être considéré comme un indice de compétitivité. Ces indices combinent des données objectives et des systèmes subjectifs de perception de l’information pour aboutir à un classement national. Un indicateur subjectif consistera par exemple à demander à un groupe d'importateurs leur opinion sur l'efficacité des procédures douanières. Les indicateurs objectifs et subjectifs retenus aux fins de ces indices, et la façon dont ils sont pondérés, déterminent le classement en matière de compétitivité. De toute évidence, les indices de compétitivité ne se distinguent pas par une précision absolue, notamment sur le long terme. Ståhle et Ståhle (2006) estiment que « les classements globaux ne concordent guère dans les faits avec la performance économique nationale : leur corrélation avec le présent et le passé récent est forte, plutôt faible sur une période plus longue de développement passé et parfois inexistante s’agissant des succès futurs ». Toutefois, ces indices peuvent peut-être inciter des pays à améliorer le climat des affaires chez eux (Ireland, Cantens, et Yasui, 2011:6). Le WEF a défini la compétitivité comme étant « l’ensemble d’institutions, de politiques et de facteurs qui déterminent le niveau de productivité d’un pays » (Sala-i-Martín et al., 2008:3) et l’IMD la définit de la manière suivante : « la façon dont une nation gère la totalité de ses ressources pour accroître la prospérité de sa population » (IMD, 2008:32). Dans l’une de ses publications, la Commission européenne (2004) définit la compétitivité économique comme étant « ... une hausse durable des niveaux de vie d’une nation assortie d’un taux de chômage involontaire le plus bas possible ». (Commission européenne, 2004, cité dans Ståhle et Ståhle, 2006:3). Ces définitions montrent que la notion de compétitivité fait l’objet d’acceptions subjectives et variées. Tout en reconnaissant la difficulté de définir la compétitivité avec précision, le présent document considère que, dans le contexte douanier, le terme compétitivité recouvre les contributions des activités des douanes aux gains de productivité économique 3 et à l'amélioration du niveau de vie dans leur pays respectif. Si, à l'évidence, la douane peut contribuer directement et indirectement à la compétitivité économique, il ne faudrait pas en déduire que cette contribution est massive. L'amélioration de la compétitivité économique nationale, telle que nous l'avons définie dans le présent document, passera surtout par de meilleures politiques macro-économiques ainsi que par des facteurs qui ne sont pas du ressort du gouvernement comme, par exemple, des facteurs démographiques ou climatiques ou encore les compétences des entrepreneurs dont dispose le pays. S'agissant des politiques gouvernementales, la mise en œuvre de politiques fiscales et monétaires appropriées constitue la principale contribution à la compétitivité économique, notamment en période de crise économique (Blyth, 2013). Cadre décrivant l’apport des douanes en matière de compétitivité économique Le présent document montre que la contribution de la douane en matière de compétitivité économique s'articule autour de trois grands axes. Il s’agit en premier lieu de la facilitation des échanges, en deuxième lieu du recouvrement des recettes et en troisième lieu de la protection de la société. Facilitation des échanges 3 Les gains de productivité économique s'évaluent à partir du rapport entre les éléments produits et les intrants dans la production, qui a une incidence directe sur le niveau de croissance économique. III/2. Annexe III au doc. PC0328F1 La facilitation des échanges implique d'améliorer l'efficacité des procédures douanières afin de diminuer le coût des transactions commerciales pour les entreprises. La définition classique de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) est la suivante “simplification et harmonisation des procédures du commerce international. Ces procédures incluent les activités, pratiques et formalités liées à la collecte, à la présentation, à la communication et au traitement des informations requises pour les échanges internationaux de marchandises.”4 Certains coûts des échanges provoqués par la douane (et par les autres organismes aux frontières) sont inévitables étant donné que les réglementations douanières sont imposées par le gouvernement en vue de concourir à la réalisation de divers objectifs de politique publique. Par conséquent, plus les douanes seront efficaces (favorables à la facilitation) dans l’application des contrôles, plus les coûts des échanges seront bas. D'autres proposent une définition plus large de la facilitation des échanges, tenant également compte des coûts des transports et des carences dans leur efficacité (généralement causées par des infrastructures ou des véhicules défectueux, ou encore par une absence de dynamique sans lien direct avec les procédures frontalières). Sourdin and Pomfret (2012:3) définissent la facilitation des échanges comme étant « la réduction des coûts des échanges », l’expression « coûts des échanges » signifiant « la différence entre les coûts d’une transaction nationale et d’une transaction internationale autres que les coûts tels que les droits à l’importation. Les coûts des échanges comprennent les frais de transport et le coût du dédouanement à la frontière … ». La Convention internationale pour la simplification et l'harmonisation des régimes douaniers, mieux connue sous l'appellation de Convention de Kyoto révisée (CKR), est la norme internationale permettant d'assurer des procédures réglementaires douanières d'une efficacité optimale. La CKR offre des descriptions détaillées de plusieurs principes importants, dont la transparence et la prévisibilité des actions de la douane ; la normalisation et la simplification de la déclaration des marchandises et des documents justificatifs ; la simplification des procédures pour les personnes autorisées ; l'usage optimal de la technologie de l'information ; le niveau minimum de contrôle nécessaire pour que la douane garantisse le respect des réglementations ; l'utilisation de la gestion des risques et des contrôles à partir d'un audit ; la coordination des interventions avec d'autres organismes frontaliers et les partenariats avec les entreprises. Il existe un nombre croissant de documents de recherche publiés qui démontre de manière empirique comment la douane, par le truchement de la facilitation des échanges, peut réduire le coût de la transaction et contribuer ainsi à la compétitivité économique. Il n'est pas du ressort du présent document d'offrir une description détaillée de ces publications et nous mentionnons donc ici les ouvrages les plus importants à cet égard, accompagnés d'une description dans le Tableau n° 1. Tableau 1 – liste empirique d'ouvrages sur la facilitation des échanges Ouvrage Analyse relative à la facilitation des échanges Hummels (2001) 4 « Fait le lien entre les mesures de facilitation des échanges et les tarifs, dressant le constat que chaque journée gagnée en termes de durée du transport maritime (en partie grâce à un dédouanement plus rapide - un élément de la facilitation des échanges) représente une réduction de 0,5 % des tarifs ad valorem » (citation extraite de Voir le site Web de l'OMC, http://gtad.wto.org/trta_subcategory.aspx?cat=33121. III/3. Annexe III au doc. PC0328F1 Wilson, Mann et Otsuki, 2005). Wilson, Mann, et Otsuki (2005) Engman (2005) « Sur la base d’une simulation spécifique, une amélioration dans les quatre éléments de la facilitation des échanges dans les pays « sous la moyenne », « à mi-chemin » de la moyenne mondiale, produit une augmentation du commerce mondial de 377 milliards US ». « Les études quantitatives ont montré que les réductions des coûts de la transaction commerciale découlant de la facilitation des échanges sont susceptible d’entraîner des gains aussi significatifs en matière de bien-être que la libéralisation des tarifs ». « L’examen ci-dessus aboutit au constat qu’il existe de nombreux éléments qui démontrent qu’une plus grande facilitation des échanges est susceptible de : Milner, Morrissey, et Zgoyu (2008) Li et Wilson (2009) Persson (2010) Djankov, Freund, et Pham (2010) III/4. • réduire de manière significative les coûts des échanges et, en particulier, de diminuer les délais; • entraîner des augmentations importantes du volume des échanges, des importations et des exportations, qui peuvent même être supérieures aux gains directs produits par la réforme de la politique commerciale; • rendre possible des augmentations des recettes publiques et de l’efficacité de leur recouvrement; • contribuer de manière générale aux améliorations du bien-être et à la croissance économique ». « Pour les pays de l’Asie, nous constatons que l’amélioration des indices de la facilitation des échanges ont tendance à accroître la probabilité que les entreprises deviendront exportatrices et augmenteront leur propension à exporter. L’accroissement de la prévisibilité des politiques et l’amélioration des services TI constituent les mesures les plus efficaces ». « Les estimations laissent à penser que, si les coûts de la transaction à l’exportation - évalués sur la base du nombre de jours nécessaires pour exporter une marchandise - diminuaient de 1 %, le nombre de produits différenciés et homogènes exportés augmenterait de 0,7 et de 0,4 % respectivement. Les simulations de nature politique montrent en outre que, si tous les pays étaient aussi efficaces à la frontière que le pays le plus efficace au même niveau de développement, le nombre de produits différenciés et homogènes exportés augmenterait de 64 et 29 % respectivement ». La facilitation des échanges contribue aux exportations : “d'après nos estimations, chaque journée de retard supplémentaire d'un produit avant son expédition entraîne une diminution des échanges de plus de 1 %.” Annexe III au doc. PC0328F1 D’autres éléments démontrent que la qualité et la réputation d’une administration des douanes peuvent également contribuer à la popularité d’un port qui devient ainsi une plateforme pour des échanges internationaux croissants. Une étude de la Banque mondiale (2004) portant sur différents ports maritimes montrent que les exigences imposées par la douane et son niveau d’efficacité « font fréquemment peser des contraintes sur la capacité du port à entrer en compétition avec des ports rivaux dans la conquête de parts de marché ». A partir de plusieurs exemples, l’étude montre que la performance économique d’un pays peut être améliorée lorsque le déroulement des opérations portuaires ne rencontre pas d’obstacles, ce qui a pour effet de rendre ledit port plus attractif aux yeux des opérateurs économiques. La facilitation des échanges débouche sur un dédouanement plus rapide et sur un temps d’immobilisation plus court pour le commerce légitime. Raballand et al., (2012), dans une étude relative au temps d’immobilisation dans les ports de l’Afrique sub-saharienne, montre que de nombreux facteurs sont susceptibles d’améliorer l’efficacité d’un port et d’augmenter son attrait. Le port de Durban en Afrique du Sud a pu ainsi réduire le temps d’immobilisation qui est passé de sept à quatre jours grâce à une série de mesures, y compris à travers une réforme et modernisation en profondeur de la douane. Cette réduction a plus que doublé la capacité du terminal conteneurs sans qu’il soit nécessaire d’investir dans une extension des installations. L’étude affirme que « les populations locales sont doublement pénalisées lorsque les temps d’immobilisation sont longs : d’abord en tant que contribuables, étant donné que toute extension des installations constitue un investissement public, et ensuite en tant que consommateurs, du fait que c’est l’utilisateur final de ces services qui supporte le coût des inefficacités et des locations d’installations dans le port » (Ibid: 98). Par conséquent, la principale conclusion de cette étude est que la réduction du temps d’immobilisation résultant de la résolution de problèmes structurels, tels que le poids des loyers rendus nécessaires en raison de la lenteur du dédouanement, des opérations de manutention de mauvaise qualité et des transitaires peu efficaces, aura un impact positif à long terme sur les opérations portuaires et qu’il convient de régler ces problèmes avant d’envisager tout investissement dans une éventuelle extension des installations de stockage. Recouvrement des recettes Le deuxième élément, le recouvrement des recettes, même s’il revêt un caractère plus indirect en termes de contribution à la compétitivité économique, n’en est pas moins tout aussi important. Le recouvrement des recettes par le gouvernement est depuis longtemps considéré comme un élément nécessaire à l’Etat pour asseoir son autorité. John Locke a ainsi pu évoquer la nécessité de disposer de recettes gouvernementales pour assurer la protection des droits de propriété (Locke, 1824, mentionné par Karras, 2010: 65). Adam Smith a pour sa part justifié l’existence du gouvernement par son rôle de prestataire des services de justice, de défense, de travaux publics et d’enseignement (Smith, 1776, mentionné par Karras, 2010: 63). Pour améliorer la productivité et la compétitivité économiques, il est important de pouvoir s’appuyer sur une société stable, éduquée et saine. Sans les biens publics, une nation éprouverait bien des difficultés à atteindre ses objectifs en matière de gains de productivité et d’élévation du niveau de vie. Par conséquent, il en découle en l’occurrence que, même si la douane ne décide pas elle-même de l’utilisation des deniers publics, elle constitue le principal organisme collecteur des recettes indispensables aux fins du financement des fonctions du secteur public et contribue par ce truchement à la compétitivité économique. III/5. Annexe III au doc. PC0328F1 La plupart des pays en développement comptent davantage sur les droits de douane que sur les impôts sur le revenu pour financer les fonctions gouvernementales. Sans les recettes perçues par les administrations des douanes, les pays en développement éprouveraient de plus grandes difficultés à financer l’Etat. Même si, dans les pays développés, les droits de douane ne constituent plus aujourd’hui la source principale de financement des dépenses, tous ont connu cette situation dans le passé. En fait, les pays développés ont édifié l’autorité de l’Etat et mis en place les infrastructures nécessaires à la compétitivité économique en recourant aux recettes recouvrées par la douane. Même dans une économie de marché, il existe certains biens publics qui doivent être acquis par les recettes publiques étant donné qu’il n’y a pas assez d’incitants pour que le secteur privé s’en charge. En d’autres termes, l’intervention de la puissance publique doit fréquemment pallier les carences du marché (Smith and Wahba, 1994: 2). Il apparaît en effet que l’éducation, la défense, la sécurité, les soins de santé et l’infrastructure sont pris en charge de manière plus efficace par les autorités publiques. Bien qu’il n’y ait pas de consensus sur ce point, il existe tout un corpus de recherches qui confortent l’idée selon laquelle les dépenses publiques contribuent à la croissance économique dès lors qu’elles sont réalisées avec discernement. Même si la présente étude n’a pas vocation à fournir une liste exhaustive de ces recherches et analyses détaillées, quelques exemples sont mentionnés ci-dessous. Smith and Wahba (1994:10) indiquent que « les investissements dans les ressources humaines contribuent à l’élargissement de la capacité productive en améliorant la qualité de la main d’œuvre ». Les dépenses en matière d’infrastructure appuient également la compétitivité économique. Comme le soutient Stern (1990), « l’utilisation du capital sera faible lorsque les coupures de courant sont fréquentes, l’infrastructure routière déficiente et qu’il est difficile, voire impossible, de téléphoner ». Dans une étude empirique, Cooray (2009) décrit la constatation d’Easterly et Rebelo (1993) comme étant « une association positive entre l’investissement public et la croissance économique, en particulier en matière de transport et de communication ». Cooray (2009) constate dans une étude portant sur 71 économies « que les dépenses publiques et la bonne gouvernance peuvent toutes deux améliorer les résultats en matière de croissance » et que « le capital humain peut à l’évidence avoir des incidences positives et significatives sur la croissance économique ». Selon Loto (2011), « Devarajan et al. (1993), en ayant recours à un échantillon de 140 pays ECD (Evaluation de la capacité au développement) ont constaté que les dépenses en matière de santé, de transport et de communication ont des incidences positives sur la croissance économique ». Protection de la société Le troisième élément, la protection de la société, comprend des fonctions telles que la lutte contre le terrorisme et l’interdiction du mouvement des marchandises illicites comme les stupéfiants et les marchandises contrefaites. La douane peut contribuer à la compétitivité économique à travers la protection de la société, protection qu’elle assure en garantissant la sécurité nationale et en empêchant les échanges transfrontaliers de produits dangereux ou peu sûrs. Dans le sillage du 11 septembre, certaines administrations des douanes ont ainsi adopté des réglementations en matière de lutte contre le terrorisme5 et l’OMD a quant à elle 5 Par exemple, la douane des États-Unis a lancé le Partenariat douane-entreprises contre le terrorisme (C-TPAT), l'Initiative de sécurité des conteneurs (ISC) et la règle des 24 heures. III/6. Annexe III au doc. PC0328F1 adopté le Cadre de normes SAFE. Dans le cadre de la réalisation des objectifs du Cadre SAFE, les douanes s’efforcent de prévenir les catastrophes causées par des terroristes qui peuvent avoir un impact négatif sur la compétitivité économique. En outre, lorsque des catastrophes se produisent, les douanes peuvent contribuer à faciliter l’importation d’envois de secours qui permettent à l’économie de rebondir et de retrouver le chemin de la compétitivité. De nombreuses administrations des douanes ainsi que l’OMD luttent activement contre le commerce des contrefaçons de marchandises, préjudiciable aux efforts du gouvernement en vue de recouvrer les recettes, mais aussi aux titulaires de droits et aux personnes qui consomment des médicaments contrefaits. La lutte contre le mouvement des marchandises contrefaites constitue donc pour la douane un moyen de soutenir le budget du secteur public, d'encourager la libre concurrence et de contribuer à la santé et la sûreté. L'OCDE (2008:134) suggère que le commerce des contrefaçons de marchandises entraîne plusieurs conséquences économiques directes et indirectes, lesquelles sont indiquées dans le Tableau 2. Tableau 2 - Conséquences du commerce des marchandises contrefaites sur la compétitivité Types de conséquences Conséquences spécifiques Conséquences socio-économiques générales • • • • • Conséquences sur les titulaires de droits • • • • Conséquences sur les consommateurs • Conséquences sur le gouvernement • • Moins d'incitations à innover Effets négatifs possibles sur les taux de croissance à moyen ou long terme Augmentation des ressources financières disponibles pour les réseaux criminels Effets négatifs réduits sur les niveaux de l'investissement direct à l'étranger ; conséquences éventuelles sur la structure de cet investissement, Conséquences négatives sur le commerce de produits importants pour la santé et la sûreté Diminution du volume des ventes des titulaires de droits Pression moindre sur les prix Erosion de la valeur de la marque et de l'entreprise Diminution des redevances versées aux titulaires de droits Les produits de mauvaise qualité comportent des risques en termes de santé et de sécurité, risques qui peuvent aller d'un léger désagrément à une mise en danger de la vie Recettes fiscales moins importantes Les mesures de lutte contre la fraude et de sensibilisations du public sont coûteuses, de même que la mise en place et le maintien de cadres III/7. Annexe III au doc. PC0328F1 • juridiques La corruption et l'extorsion exercées auprès de fonctionnaires du gouvernement pour faciliter la contrefaçon et le piratage restreignent l'efficacité des institutions publiques chargées d'appliquer la loi et des activités afférentes Source : OCDE (2008:134) Même s’il peut être considéré que les instruments douaniers de protection sociale contribuent à la compétitivité économique en évitant des difficultés, il est plus malaisé de démontrer leur incidence de manière empirique. Face à ce défi que constitue la recherche d’une méthode adéquate permettant d’évaluer les éventuelles pertes économiques subies en l’absence du bien public que constituent la sécurité, les données empiriques concernant la contribution de cet élément à la compétitivité économique sont limitées. Par exemple, la surveillance renforcée du commerce aux frontières des États-Unis avec le Canada et avec le Mexique suite aux événements du 11 septembre a vraiment entraîné des retards dans le dédouanement, retards qui ont eu une incidence négative sur certaines entreprises de ces pays, au moins dans un premier temps (Andreas, 2003:7-8). Il est également difficile de mesurer le coût économique de la contrebande sur les DPI et son incidence sur la compétitivité économique. Si le rapport de l'OCDE avance qu'il est possible d'évaluer le volume et l'impact négatif de la contrefaçon, il souligne également qu'il est difficile de mesurer de manière empirique l'impact économique du commerce des contrefaçons de marchandises et ce, pour plusieurs raisons, dont le caractère clandestin de ces activités. Conclusion En réponse à la demande exprimée par les Membres de l’OMD lors de l'élaboration du Dossier de l'OMD sur la compétitivité économique, le présent document présente un cadre, assorti de recherches, montrant l’apport potentiel des douanes à la compétitivité économique. Le document s’est efforcé dans un premier temps de définir la compétitivité économique dans le contexte douanier en évoquant les contributions possibles de la douane en matière de gains de productivité économique et d'élévation du niveau de vie dans chacun des pays concernés. Il passe ensuite brièvement en revue les ouvrages décrivant de quelle manière la facilitation des échanges, le recouvrement des recettes et la protection de la société contribuent à la compétitivité économique. III/8. Annexe III au doc. PC0328F1 Bibliographie Andreas, Peter (2003), “A Tale of Two Borders: The U.S.-Mexico and U.S.-Canada Lines After 9-11,” The Center for Comparative Immigration Studies, University of California, San Diego, Working Paper 77. Blyth, Mark (2013), “Austerity – The History of a Dangerous Idea,” Oxford University Press, Oxford. Cooray, Arusha V. (2009), “Government expenditure, governance and economic growth,” University of Wollongong, Research Online. Devarajan, Shantayanan, Vinaya Swaroop, et Heng-Fu Zou (1996), “The Composition of Public Expenditure and Economic Growth,” J. Monet. Econ., 37: 313-344. Djankov, Simeon, Caroline Freund, et Cong S. Pham (2010), “Trading on Time,” Review of Economics and Statistics 92(1), 166-73. Easterly, William, et Sergio Rebelo (1993), “Fiscal Policy and Economic Growth: An Empirical Investigation.” Journal of Monetary Economics, 32, 417-458. 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