Liste des abréviations.

Transcription

Liste des abréviations.
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« D E L’OR O L Y M P I Q U E
A U X LUMIÈRES D ’ H O L L W O O D »
Les sportifs comme les acteurs jouent
tous un rôle à un moment de leur
carriére. Intéressés par le jeu d’acteur,
séduits par le métier, beaucoup ont
été attirés par la “lanterne magique”.
Comme nous l’avons déjà souligné
auparavant, dès le début de l’industrie
du film, les réalisateurs et les producteurs ont compris le potentiel, côté
box office, des athlètes. Ainsi des
champions ont fait des débuts remarquables et remarqués dans le cinéma
et ont fait et continuent de faire “les
beaux jours” du cinéma. Quelques
réussites ont marqué les cent ans
d’existence commune du cinéma et
du sport. Le plus célèbre de ces athlètes-acteurs est sans aucun doute
Johnny Weissmuller, 5 fois médaillé
d’or aux de Paris en 1924 et
d’Amsterdam en 1928, 52 fois champion national, 67 fois recordman du
monde. Il deviendra Tarzan, l’homme-singe, héros dessiné et créé par
Edgar Rice Burroughs de 1932 à 1948
dans une dizaine de films, dont “Tarzan the Ape Man “ (“Tarzan, l’Homme
singe”), “Tarzan’s New York Adventure” (“L’aventure de Tarzan à New
York”), “Tarzan and the Amazons”
(“Tarzan et les Amazones”). Dans les
années 50, Tarzan devient ‘Jungle
Jim”, une série télévisée. En 1984,
Weissmuller meurt à Acapulco, laissant derrière lui, un répertoire fantastique consacré au rêve de l’aventure.
Johnny Weissmuller n’a pas été le
seul champion à interpréter Tarzan.
Pour exemple, citons, Frank Merrill,
gymnaste de l’équipe olympique
amèricaine dans “Tarzan, the Tiger”
(“Tarzan, le Tigre”, 1928), Herman
Brix, champion olympique du poids
en 1928 dans “The New Adventures
of Tarzan” (“Les nouvelles aventures
de Tarzan”, 1935) et dans “Tarzan and
the Green Goddess” (“Tarzan et la
déesse verte” 1936), Glenn Morris,
champion olympique du décathlon
en 1936 à Berlin dans “Tarzan’s
Revenge” (“La revanche de Tarzan,
1938), Lex Barker, footballeur américain dans “Tarzan’s Peril” (“Tarzan en
péril”, 1951) et dans “Tarzan’s Savage
Fury” (“La furie sauvage de Tarzan”,
1952), Don Bragg, champion olympique du saut à la perche en 1960
dans “Tarzan and the Jewels of Opar”
(“Tarzan et les joyaux d’Opar”- version non autorisée), Rafer Johnson,
médaille d’or au décathlon en 1952 à
Helsinki et médaille d’argent en 1956
à Melbourne, et dernier relayeur de la
flamme olympique des Jeux de Los
Angeles en 1984, figura dans onze
films de 1961 à 1970, parmi lesquels
“Wild in the country” (1962), “Tarzan
and the Great River” (“Tarzan et la
grande rivière”, 1967) et “Tarzan and
the Jungle Boy” (“Tarzan et l’enfant
de la jungle”, 1968).
Larry “Buster” Crabbe, médaille d’or
du 400m nage libre en 1932 à Los
Angeles, était considéré comme l’alter
Jean-Claud Killy,
dans “Snow Job"
(George England, 1972)
50
ego de Johnny Weissmuller. Il interpréta Tarzan dans “Tarzan the Fearless” (“Tarzan sans peur”) en 1933 et
dans “King of the Jungle” (“Le roi de
la jungle”) la même année. Puis il
devint le héros de la série “Flash Gordon” de 1936 à 1940 avant d’incarner
d’autres personnages mythiques de
l’histoire américaine, Buck Rogers,
Billy the Kid, Red Barry et The Mighty
Thunder. Au total, il tourna plus de
100 films et séries en cinquante ans
de carrière de 1930 à 1980.
La patineuse norvégienne Sonja
Henie, championne olympique aux
Jeux de 1928, 1932 et 1936, véritable
ballerine des glaces, est engagée par
le légendaire patron de la “20th Century Fox”, Darryl F. Zanuck. Elle
deviendra l’une des meilleures “top
money-makers”. Elle tournera onze
films pendant son séjour à Hollywood
parmi lesquels “One in a million”
(1936), “Thin Ice” (1937), “My Lucky
Star” (1938) “Sun Valley Serenade” en
É
M
1941, “Iceland” (1942) et “The Countess of Monte Cristo”. son dernier film
en 1948. La plus célèbre des patineuses d’Hollywood mourra en 1969
d’une leucémie.
Esther Williams devait faire partie de
la sélection américaine de natation
pour les Jeux Olympiques de 1940.
annulés en raison de la seconde guerre mondiale. Dans “I Miti incrociati:
sport e spettacolo in America”, (“Le
mythe croisé: sport et spectacle en
Amérique”), Claudio Bertieri considère Williams comme “l’expression de la
santé et de l’optimisme”. (“l’espressione della salute et dell’ottimismo”).
Parmi les classiques, quelques titres:
“Bathing Beauty” (“Le bal des
sirènes”, 1944), “Neptune’s Daughter”
(“La fille de Neptune”, 1949), “Dangerous when Wet” (“Traversons la
manche”, 1953), “Ziegfeld Follies” en
1946 du maître des comédies musicales, Vincente Minnelli, film dans
lequel elle exécute sous l’eau un fascinant ballet, donnant ainsi naisssance
à la natation synchronisée.
D’autres champions olympiques,
moins célèbres certes comme acteurs.
connurent également une carrière
non négligeable au cinéma. Jim Thorpe,
surnommé par le roi de Suède “le
plus grand athlète au monde”, qui vit
ses deux médailles d‘or obtenues au
pentathlon et au décathlon en 1912 à
Stockholm lui être retirées puis lui
être rendues près de 70 ans plus
tard, a fait une carrière de joueur de
baseball et de footballeur américain et
a joué dans plus de vingt films de
1931 à 1950 (“Touchdown”, “Wild
Horse Mesa”. The Big City”, “Outlaw
Trail” entre autres). Duke P.
Kahanamoku, originaire d‘Hawai,
remporta deux médailles d’or consécutives aux 100m nage libre en 1912
à Stockholm puis en 1920 à Anvers
ainsi qu’une médaille d’argent à Paris
en 1924, derrière Johnny Weissmuller.
Il commença sa carrière artistique en
1925 avec “Adventure” et “Lord Jim”
pour la finir en 1968 avec “1 sailed to
Tahiti with an Al1 Girl Crew” après
avoir joué dans 8 autres films. Charles
Paddock, médaille d’or aux 100m à
Anvers en 1920 et médaille d’argent
aux 200 m à Anvers et à Paris en
A
1924, tourna cinq films en trois ans
de 1925 à 1928 dont “Olympic Hero”.
Babe Didrikson. médaille d’argent au
saut en hauteur et médaille d’or au
javelot et au 80m haies lors des Jeux
de Los Angeles en 1932, fit une apparition dans “Pat and Mike” (“Mademoiselle gagne-tout”, 1952) aux côtés
du couple mythique de l’époque,
Katharine Hepburn et Spencer Tracy.
Bob Mathias, champion olympique
du decathlon en 1948 à Londres et en
1952 à Helsinki, raconta sa propre vie
dans “The Bob Mathias Story” (1954)
puis fut vite oublié après des rôles
dans “China Doll” (1958), “The Minotaur” (1961) et “It happened in
Athens” (1962) avant d’être élu au
Congrès américain. Un an avant
Anton Geesink, membre du CIO,
dans le rôle de Samson dans “Los
Jueces a Biblia” (Francisco
Perez Dolz, 1965)
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d’être champion olympique de boxe
en 1984, Mark Breland incarna le premier cadet noir admis à l’Académie
militaire de Caroline du Sud dans
“Lords of Discipline” en 1983.
D’autres athlètes firent de brèves
apparitions cinématographiques.
Hannes Schneider, skieur olympique
dans “Peak of Fate” en 1925. Eleanor
Holm, médaille d’or du 100m dos aux
Jeux de Los Angeles en 1932 dans
“Tarzan’s Revenge” (1938) dans
lequel elle interpréta Jane, la femme
de Tarzan). Toni Sailer, prédécesseur
de Jean-Claude Killy sur le plan sportif avec ses trois médailles d’or en ski
alpin aux Jeux de 1956 à Cortina
d’Ampezzo et sur le plan cinématographique avec “12 Girls and One
Man” en 1959 et “Ski Champ” en
C
Image du film “The Games”
(Michael Winner, 1970)
1962. José Torres, médaille d’argent
des poids légers à Melbourne en
1956, apparut dans 6 films de 1968 à
1982, dont “The Last Fight” (1982).
Carol Heiss, médaille d’or de patinage
artistique aux Jeux de Squaw Valley
en 1960 au cours desquels elle prêta
serment pour les athlètes à la cérémonie d’ouverture, dans “Snow White
and the Three Stooges” en 1961. Bill
Toomey, médaille d’or au décathlon
en 1968 à Mexico dans “The World’s
Greatest Athlete” (1973). Bruce Jenner, champion olympique de décathlon à Montréal en 1976 dans “Can’t
stop the music” (1980).
LES JEUX
OLYMPIQUES
AU CINÉMA
Les Jeux Olympiques ont souvent été
le point de départ de biographies d’athlètes portées à l’écran comme “Charlie
Chan at the Olympics” (“Charlie Chan
aux JO”. 1937) de Bruce Humberstone,
‘The Bob Mathias Story” (“L’histoire
de Bob Mathias”, 1954) de Francis
Lyon, “Chariots of Fire” (“Les chariots
de feu”, 1981) de Hugh Hudson,
“Dawn!” (1979) de Ken Hannan, “The
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Games” (1970) de Michael Winner,
“Golden Girl” (1970) de Joseph Sargent, “The Grand Olympics” (“Les
grands JO”, 1961) de Romolo Marcellini etc.. Pierre de Coubertin, le rénovateur des Jeux, a été l‘objet d’un
montage de Pathé Cinéma en 1964,
intitulé “Pierre de Coubertin, la rénovation des Jeux Olympiques”, retra
cant sa vie. situant son oeuvre et précisant son attachante personnalité.
Alliant des images du passé et du présent, la série “Siècle olympique”
(1994) produite par Stewart Binns, de
Trans World International, et Géo
Films, raconte l’histoire du Mouvement olympique des Jeux de l’Antiquité aux Jeux de l’ère moderne et
fait revivre Pierre de Coubertin et son
oeuvre dédiée à l’Olympisme.
Il n’y a pas de film des premiers Jeux
d’Athènes mais des caméramen
étaient présents en 1900 aux Jeux de
Paris. La notion de film officiel apparaît pour la première fois dans l’édition de 1938 de la Charte olympique.
Toutefois, le premier véritable film sur
les Jeux, nous le devons à Léni
Riefenstahl qui a probablement produit le meilleur film jamais consacré
au sport. “Olympia” (“Les Dieux du
Stade”, 1936) reste l’archétype du film
sportif, osmose parfaite entre l’esthétisme cinématographique et l’esthétisme du geste sportif. Pour la réalisatrice, le “film est le meilleur moyen pour
couvrir làthlétisme, pour capturer l’essence de la compétition athlétique. La
télévision est pour les news, le film, et
seulement le film peut réellement montrer ce que les athlètes et les spectateurs
ressentent”. Pour K. Wlaschin, auteur
de “The Olympics on Film”, “Plus
qu‘un compte rendu factuel des Jeux,
c’est un hymne à la santé physique,
au corps humain et à la gloire de la
jeunesse”, “The Glory of Sport” (“La
gloire du sport”), film officiel des Jeux
de Londres en 1948, était quasiment
un film d’actualités. Kon Ichikawa
nous présente son film sur les Jeux de
Tokyo en 1964 de la manière suivante: “J’ai tenté de saisir l’aspect solennel
du moment, lorsque l’homme défie ses
limites, et d’exprimer la solitude de
l’individu qui, pour réussir. se bat
contre lui-même. J’ai essayé de com-
52
É
Steve McQueen, pilote automobile
dans “Le Mans”
(Lee H. Katzin, 1971)
prendre la nature humaine non par le
biais de la fiction mais grâce à lu réalité des Jeux..” Dans la préface du film
officiel des Jeux de Munich en 1972,
“Visions of eight”, le spectateur pouvait lire: “des millions de personnes
connaissent les tournesols et pourtant
personne ne les voit comme Van Gogh.
Il en est de même pour les Jeux Olympiques un spectacle qui se déroule
régulièrement et que les habitants de
la planète connaissent. Le film n’est ni
un recueil chronologique ni un compte rendu des gagnants et des perdants.
mais la vision de huit artistes différents.” Ces artistes ont pour nom:
Milos Forman, Kon Ichikawa, Claude
Peter Ustinov au Musée
Olympique.
M
A
Lelouch, Yuri Ozerov, Arthur Penn,
Michael Pfleghar, John Schlesinger et
Mai Zetterling. En 1976, pour la premiére fois, un film est consacré à tous
les sportifs des Jeux d’hiver et d’été.
Cette “Symphonie olympique” orchestrée par Tony Maylam, n’est pas un
reportage mais “une symphonie
vivante, où se conjuguent le mouvement,
l‘énergie,
la
beauté, l‘adresse, le
Ben Cross, interprétant Harold
vainqueur du 100m aux
courage, l‘effort subli- Abrahams,
Jeux de 1924, dans “Les Chariots de
me et l‘art à l’état pur
Feu” (Hugh Hudson, 1981)
déployés par les plus
grands athlètes du monde. Ce film
tend à mieux faire comprendre cet
idéal olympique auquel aspirent.
depuis toujours les jeunes du monde
entier.”
En
Jean-Claude
1976,
Labrecque signe le film des “Jeux de
la XXIe Olympiade de Montréal”.
Dans le quotidien “Le Devoir”, JC
Tadros écrit: “A la fois mémoire et tes- teur. En 1992, le grand cinéaste espatament des Jeux Olympiques, ce film gnol, Carlos Saura réalise le film offine se présente pas comme un simple ciel des Jeux de la XXVe Olympiade
reportage. Il reflète la culture du pays de Barcelone, intitulé “Marathon”
hôte, le Canada; il fait connaître et dans lequel vainqueurs et vaincus,
apprécier à sa juste valeur les hauts victoires et défaites, effort physique et
faits des Jeux et la réalisation qu’en a intelligence sportive sont admirablefaite la ville de Montréal; il met en ment filmés. Mais, nous ne pouvons
relief les valeurs du sport amateur et parler des Jeux Olympiques sans
la fraternité humaine qui sont les mi- mentionner celui, que beaucoup
sons d’être des Jeux Olympiques.” considère comme le maître! le chroniDans “La nuit ensoleillée”, Patrick queur des Jeux: le réalisateur amériSegal réalise un film sur les Jeux des cain, Bud Greenspan. En plus de 30
Handicapés en 1980 à Arnhem, dans ans de carrière, Greenspan a réalisé
avec sa société de production, Cappy
lequel, selon les propres mots de l’auteur, “on cesse de voir des handicapés Productions, de nombreux documenpour ne plus voir que des champions. taires, téléfilms et séries, dont “16
On se prend à rêver à un monde diffé- Days of Glory” (“16 Jours de Gloire”)
film réalisé en collaboration avec son
rent qui aimerait la différence.” Côté
associée depuis plus de 10 ans, Nancy
Jeux d’hiver, en 1948, Torgny WickBeffa, sur les Jeux Olympiques de Los
man filma un documentaire intitulé
“Olympic Games in White” sur les Angeles, de Calgary, de Séoul, de BarJeux de Saint-Moritz. Les Jeux de Gre- celone et de Lillehammer. En 1977, il
réalise un téléfilm “Wilma” retraçant la
noble en 1968 furent à l’origine de
vie de la triple championne olymdeux films, “Les neiges de Grenoble”,
le film officiel des Jeux, de Jacques pique en 1960 à Rome (l00m, 200m
Ertaud et Jean-Jacques Languepin et et relais 4X100m), Wilma Rudolph,
“la
gazelle
noire”,
surnommée
“13 jours en France”, documentaire
réalisé par Claude Lelouch et François décédée en début d’année. Sa série
de 22 épisodes, intitulée “Olympiad”
Reichenbach. Dans “White Rock” de
Tony Maylam sur les Jeux d’Innsbruck (“Olympiade”) a été diffusée dans
1976, l’acteur américain, James plus de 100 pays. S’intéressant notamen
Coburn est le narrateur de ce docu- ment aux aspects humains dans la
mentaire qui procure un sentiment compétition, Greenspan a déclaré en
réel de participation chez le specta- février 1995 dans une interview accor-
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dée au magazine “Hollywood Reporter”: “C’est l’aspect humain du sport
qui m’intéresse et non son côté matériel. Je suis un conteur, je ne suis pas
MTV. Lors que l’on me demande comment je choisis les athlètes que je filme,
ma réponse est simple: je me demande
si j’aimerais dîner avec eux.” Grâce
au talent de tous ces cinéastes, les
Jeux Olympiques sont entrés dans
l’Histoire.
L A SPORTIVE
À L’ÉCRAN
Très peu de films ont été réalisés sur
des athlètes féminines, leur sport, leur
vie. L’un de ces rares films, “Million
dollars mermaid” (1952), retrace la
vie de la championne australienne de
natation et de plongeon, Annette
Kellerman, elle-même actrice dans
plusieurs films (1909 à 1924), qui parcourait les scènes de théâtre des
Etats-Unis au début de ce siècle. Souvent, la femme apparaît dans les films
de sport soit comme la femme, la
compagne ou l’amie de l’athlète soit
comme la vamp. Autres stéréotypes:
la femme est souvent une “cheerleader”, emprisonnée entre le sportif et
l’entraîneur. Côté sentiments, soit elle
résiste soit elle tombe dans les bras
du champion. Toutefois, certains films
ont su dépeindre à la perfection le
portrait de femmes athlètes avec justesse et authenticité. Ainsi, dans “The
Sidewalks of New York” (“Les trottoirs
de New York”, 1923), Lester Park filme l’histoire d’une femme, qui, refusant d’épouser l’homme choisi par
son père, est rejetée par sa famille
mais qui gagne par la suite le championnat féminin du monde de boxe
et sauve ainsi son père de la faillite.
Citons également “Pat and Mike”
(“Mademoiselle gagne-tout”, 1952) de
George Cukor, dans lequel Katharine
Hepburn remporte des tournois de golf
et de tennis avec facilité, surpassant
tous ses concurrents y compris son
manager incarné par Spencer Tracy.
Dans “National Velvet” (1944) Elizabeth
Taylor, alors âgée d’une dizaine d’années, remporte un grand prix hip-
Références:
Ronald Bergan: “Sports in the
movies”. Proteus Books London and
New York. 1982.
Claudio Bertieri: “I miti incrociati:
Sport e spettacolo in America”. 1984.
Bernard Rapp et Jean-Claude Lamy:
“Dictionnaire des films. 10 000 films
du monde entier”. Editions Larousse.
1991
Harvey Marc Zucker et Lawrence
J. Babich: “Sports Films: A complete
reference”.
Errol Flynn, interprétant le boxeur
Jim Corbett, dans “Gentleman Jim”
McFarland & Co. Inc.
(Raoul Walsh, 1942)
1987.
pique mais c‘est une jeune fille et est
donc disqualifiée. Barbra Streisand
interprète dans “Main Event” (“Tendre
Combat”, 1979) une femme d’affaires
en difficulté qui est amené à prendre
sous contrat un boxeur (Ryan O’Neal)
dont la victoire sur le ring lui permettra de rembourser ses dettes. Parmi
les films qui vont changer l’image de
la sportive, “Dawn!” et “Golden Girl”.
“Dawn!” (1979), de Ken Annam, relate l’histoire de la championne olympique australienne du 100m nage
libre (1956,1960, 1964), Dawn Fraser,
suspendue pendant 10 ans par la
fédération australienne de natation
pour avoir pris comme souvenir un
drapeau du Palais Impérial à Tokyo
en 1964. Avec “Golden Girl” (1979),
seul souvenir “fictif” de la participation américaine aux Jeux de Moscou en 1980, Joseph Sargent traite
pour la première fois des tensions
psychologiques et physiologiques de
l’athlète. En 1994, Christian Zerbib,
réalisateur de “Dernier Stade” raconte
l’histoire d’une athlète “victime” du
dopage, inspirée de l’histoire vraie de
Birgit Dressel, championne d’heptathlon décédée en 1987 à l’âge de 25
ans, à la suite d’un dopage intensif.
En 1982, “Women in sports”, produit
par Dan Klugherz, retrace l’histoire
des femmes dans le sport depuis la
Grèce antique, en utilisant aussi bien
des films que des séquences d’actualités, des photos publicitaires ou des
affiches. Mais n’oublions pas la divime Greta Garbo, qui en 1941 dans
“Two faced woman” (“La femme aux
deux visages”, George Cukor) nous
offre sa dernière apparition à l’écran,
dans le rôle d’une monitrice de ski,
avant de devenir une légende vivante.
Ainsi, le cinéma, qualifié de “phénoméne entre l’interprétation des rêves
et les manifestations du corps”, a utilisé le sport comme sujet ou comme
point de repère. Car le sport crée des
mythes, des héros, ce qu’Hollywood,
la Mecque du cinéma, a toujours aimé
et surtout ce que le public recherche.
Le nombre de films réalisés sur le
sport par le cinéma est considérable.
Pour l’acteur français, passionné de
sport, Claude Brasseur, “‘la communion entre le sport et le cinéma est tout
à fait possible. Mais dans le cinéma, il
est plus difficile qu’on ne le croit de
dépasser le stade de l’amateur. On
peut faire des fïlms très beaux, avec de
belles images, mais cela ne suffït pas,
On ne demande pas le compte rendu
d’un match, d’une course ou d’un
combat. Il faut porter sur le sujet traité
un regard toujours plus original et
personnel qui aille au-delà de l’aspect
purement sportif.” Les Oscars décernés à “Rocky”, “Raging Bull” et aux
“Chariots de feu” sont le témoignage
qu’au-delà du simple divertissement,
le film de sport peut amener le spectateur à explorer et à comprendre le
rôle prépondérant du sport dans la
société moderne. Le cinéma comme le
sport est un monde où les rêves, les
rires, les peurs sont permis.
L'intérêt croissant que porte le cinéma au sport en général et aux Jeux
Olympiques en particulier a abouti
en 1982 à la reconnaissance de la
Fédération Internationale du Cinéma et de la Télévision Sportifs
(FICTS) présidée par Bruno Beneck.
De nombreux festivals de films
sportifs se déroulent en Allemagne
(Berlin), en Angleterre (Miltonkeynes), en Espagne (Jaca), en
France (Biarritz, Paris, Rennes, La
Baule), en Hongrie (Budapest), en
Italie (Turin et Cortina d'Ampezzo),
à Monte-Carlo, et en Tunisie (Tunis).
Créé en 1976, le concours international "Les Anneaux d'or"est
désormais organisé par le comité
International Olympique tous les
deux ans, sous le patronage de
Lausanne, Capitale olympique, et
de la Télévision Suisse romande. Ce
concours récompense les meilleurs
programmes sportifs télévisés.
FIN
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