Circuit n° 7 et 7bis - Les randonnées Normandes

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Circuit n° 7 et 7bis - Les randonnées Normandes
Dans les pas de la VIe Airborne 1
Circuit n°7
Merville-Franceville / La Batterie de Merville
A voir : A voir : La Redoute (1179-1780) – musée de la batterie de Merville : http://www.batteriemerville.com/
C’est en 1898 que le nom de Franceville est rattaché à celui de Merville. Le président de la république,
Gaston Doumergue, en 1931 signe le décret réunissant les deux noms.
La construction de la Redoute, suivant les plans de Vauban, est destinée à protéger l’estuaire de l’Orne des
guerres maritimes avec l’Angleterre. Elle sert lors des guerres de la Révolution et de l’Empire. Au XIXe
siècle elle retrouve du service pour la surveillance de la côte par les Douanes puis est abandonnée. Lors
de la seconde guerre mondiale les Allemands réoccupent la Redoute. Après la libération jusqu’en 1960 elle
sert de logement pour les réfugiés puis de dépôt à munitions. Actuellement, elle est en cours de restauration.
La Batterie de Merville est construite par l’organisation TODT sous l’occupation et fait partie du « Mur de
l’Atlantique ». Aujourd’hui, il existe un musée qui comprend quatre bunkers.
Lors du Débarquement, dans la nuit du 5 au 6 juin, c’est le 9e bataillon de la 6e division aéroportée britannique sous les ordres du Lt Colonel Otway qui donne l’assaut. L’objectif : détruire les canons et se replier
sur la commune d’Amfreville. Malheureusement, beaucoup de parachutistes se perdent dans les marais de
la Dives et 150 hommes sont présents pour l’attaque au lieu de 700. Le 7 juin le Lt Colonel Otway poursuit son action en direction du Plain (Amfreville). Des tirs d’obus tombent sur les plages de Ouistreham.
Les Britanniques décident d’attaquer de nouveau la batterie et c’est le Commando n°3 qui neutralise définitivement la batterie allemande.
Dakota C47 et les arbres du souvenir
À l’entrée du musée de la batterie
Merville-Franceville
L’organisation TODT :
L'Organisation Todt (OT), du nom de son fondateur, Fritz Todt, ingénieur et figure nazie importante, en tant que manda-
taire général pour la régulation de l'industrie du bâtiment (Generalbevollmächtigter für die Regelung der Bauwirtschaft), était
un groupe de génie civil et militaire de l'Allemagne nazie. Elle fut en charge de la réalisation d'un grand nombre de projets
de construction, dans les domaines civil et militaire, tant en Allemagne, durant la période qui a précédé la guerre et pendant
celle-ci, que dans les pays d'Europe sous domination nazie, de la France à la Russie. Presque toutes les grandes opérations
de génie civil durant la Seconde Guerre mondiale furent réalisées par cette organisation, dont des usines d'armement, des
bases de sous-marins et des lignes de fortifications, comme le mur de l'Atlantique et la ligne Gustave.
Au cours de la guerre, l'OT ne compta qu'un petit nombre de cadres, conseillers techniques et architectes, mais employa un nombre
considérable de travailleurs étrangers (1 400 000, en 1944), essentiellement via le travail forcé, dans le cadre du STO géré par Fritz Sauckel.
(source WIKIPEDIA)
Sallenelles
A voir : la Maison de la Nature et de l’Estuaire : http://cpievdo.fr/
Le château devient la propriété de la famille Hettier de Boislambert en 1925. Claude Hettier de Boislambert rallie le général de Gaulle en 1940, il a 24 ans.
Il existe lors de l’occupation une station-radar sur la commune.
La commune est libérée une première fois par les commandos britanniques puis se retrouve sur la ligne de
front. Ce sont des soldats belges qui libèrent définitivement le village après de violents combats.
La Maison de la Nature et de l’Estuaire est construite en 1927 pour en faire un restaurant, elle sera rachetée en 1980 par le Conseil Général et deviendra la Maison de la Nature et de l’ESstuaire. Trois cents hectares de marais, de dunes et de prairies ont été aménagés.
Baie de Sallenelles
Amfreville
A voir : le Plain - de nombreuses stèles.
Lors de la seconde guerre mondiale la commune est occupée par les troupes allemandes. Elle sera occuppée le 6 juin 1944 par les parachutistes de la 6th Airbone puis par les commandos de Lord Lovat comprenant le commando Kieffer. Jusqu’à la mi-août la commune se trouve sur la ligne de front.
Place Kieffer
Amfreville
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Dans les pas de la VIe Airborne 2
Circuit n°7
Phillipe Kieffer (1899-1962)
Né à Port au Prince (Haïti) le 24 octobre 1899 d’un père d’origine alsacienne et d’une mère Anglaise. Diplômé de l’Ecole des Hautes
Etudes Commerciales, il sera directeur de banque en Haïti, Canada et Etat Unis.
Il est à New York lors de l’annonce de la guerre et se présente comme volontaire et officier de réserve. Il est d’abord interprète militaire
puis le 10 septembre 1939 il entre dans la marine comme officier de réserve interprète et du chiffre (ORIC) ; il participe à la bataille de
Dunkerque à bord du cuirassé Courbet. Il rejoint le général de Gaulle dès le 19 juin 1940 et s’engage dans les Forces Navales françaises
libres le 1er juillet 1940, jour de leur création. Il forme en 1942, sur le modèle des commandos britanniques, la « Troop 1 » des Commandos français avec une vingtaine de volontaires.
Après la guerre il est conseiller municipal de Grandcamp-les-Bains (Calvados), membre de l’Assemblée consultative en 1945, il participe à
l’Etat–major des Forces Interalliées. En 1954 il est nommé capitaine de frégate et en 1962 il est conseiller sur le film « le jour le plus
long ». Il décède la même année et repose à Grandcamp-les-Bains.
LES COMMANDOS KIEFFER
Au début de l’année 1942 le général de Gaulle demande à lord Mountbatten, responsable des opérations spéciales, la création
d’un commando français de 400 hommes. La demande intéresse les Britanniques par l’apport d’hommes pouvant agir en
France connaissant le pays et la langue. C’est Philippe Kieffer qui est nommé pour en prendre le commandement.
Philippe Kieffer et ses hommes seront les premiers étrangers à être formés avec les commandos britanniques (les bérets verts) à
Achnacarry en Ecosse. Le bataillon français est placé sous le commandement de Lord Lovat qui dirige la 1ere brigade de commandos.
En mai 1944 ils reçoivent leur propre insigne et le portent à l’anglaise c’est-à-dire sur le côté gauche. Le commando de 177
hommes débarque le 6 juin sur la plage Sword à Colleville Montgomery. Ils sont les premiers à débarquer, les commandos
britanniques les ayant laissé passer en tête. Leur objectif est la Brêche à 500 mètres à l’ouest de Riva Bella. Ils s’emparent d’une
pièce de 50mm puis de l’ex-casino de Riva-Bella avant de poursuivre par Colleville, Saint Aubin d’Arquenay et faire jonction à
Pegasus Bridge avec les troupes de la 6e DAP. Ils occupent vers 20 h les lisières du Plain (Amfréville). Au soir de cette journée de combats le 1er BFMC (1er
bataillon fusiliers marins commando) aura perdu 25 % de ses effectifs blessés ou tués.
Les commandos Kieffer furent avec le Régiment de la Chaudière la seule unité francophone à participer aux opérations.
Les commandos de marine français ont conservé le béret vert britannique, qu’ils sont les seuls dans l’armée française à porter à gauche.
Départ du circuit n°7 bis
Ranville
A voir : Cimetière militaire britannique – Pont Pegasus Bridge – Le musée mémorial Pegasus : http://
www.memorial-pegasus.org/
Propriété de la Famille Rohan-Chabot le château de Mariquet est occupé dès 1940 par les Allemands jusqu’au 6 juin 1944. Dès cette date, la comtesse Jeanne de Rohan Chabot met le château à la disposition de
la 5e brigade qui y installe sont Q.G.(sources Annie Fettu)
Au cimetière paroissial repose le premier soldat britannique tué le 6 juin 1944
Au cimetière militaire reposent 2151 Britanniques, 76 Canadiens, 1 Australien, 1 Belge, 332 Allemands et
2 anonymes.
Mémorial Pegasus
Ranville
PEGASUS BRIDGE
Le pont levant sur le canal de Caen à la Mer a été mis en place en 1954. Il porte le nom de Pegasus Bridge en
souvenir de la 6e division aéroportée que commandait le Général Gale.
Le 6 juin 1944 à 0h15 se posent les 3 planeurs HORSA transportant le 2eme bataillon de l’infanterie légère Oxfordshire and Buckinghamshire. Les défenseurs sont mis hors de combat avant de pouvoir le détruire.
Il en était de même quelques centaines de mètres à l’est du pont de Ranville enlevé par une section de la 6e division aéroportée britannique. De la division Pégase il reste 180 rescapés qui défendent victorieusement le pont
durant la matinée du 6 juin malgré 8 contre-attaques allemandes.
Pour le général Richter, commandant de la 716e DI (Allemand) il considère que son devoir est d’anéantir ces
« visiteurs ». Peu après 2 heures du matin, il engage le 2e bataillon du 192e RG en direction du pont de Bénouville
appuyé par une compagnie de chasseurs de chars et d’une batterie lourde, sa mission étant de reprendre le terrain conquis par les Alliés.
Vers 3h30, les éclaireurs de pointe rencontrent les premiers Britanniques qui cherchent à avancer vers l’ouest ; ils sont refoulés. Les Anglais reçoivent sans cesse
des renforts jusqu’à des chars légers alors que les chars allemands se font attendre. Bientôt, à cours de munitions, les grenadiers se replient sous le tir des bombardiers et de l’artillerie alliée.
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Dans les pas de la VIe Airborne 3
Circuit n°7
Bénouville
A voir : Le château de Bénouville – Le café Gondrée : première maison libérée de France.
Le château est depuis 1927 la propriété du Conseil Général. D’abord la maternité et la maison familiale
départementales, il est restauré en 1980 et accueille la Cour des Comptes.
Lors de l’occupation, la maison départementale, devenue en 1935 maison maternelle, est dirigée par Léa
Vion. Dès l’été 1940 elle aide des prisonniers de guerre français et fin 1940 elle entre dans l’Armée des
Volontaires puis rejoint le réseau Centurie et l’OCM en 1942. Elle donne des renseignements sur les troupes et cache des fugitifs, elle transporte et cache des armes, fournit des fausses cartes d’identité. A la libération, Léa Vion, sera élue maire de Bénouville.
Raymonde Girardot, mère de l’actrice Annie Girardot, y sera sage-femme et le chanteur, Gérard Lenormand y passera ses premières années.
Pegasus Bridge vu de Bénouville
Hérouville-Saint-Clair
A voir : Le château de Beauregard.
À l’aube du 8 juillet, la compagnie B du Major Colvin s’élance de sa ligne de départ près du château de
Beauregard. Un fossé antichar est franchi par l'infanterie, mais bloque les véhicules des unités de soutien.
Les Britanniques progressent dans les prés sous l’observation des Allemands, postés dans le clocher d’Hérouville et l’usine de Colombelles sur la rive opposée de l’Orne. Avec le soutien des blindés, le Major Colvin lance à l’attaque le 10th Platoon, qui prend Hérouville après de durs combats.
Plaque Lincolnshire
Plaque aux victimes civiles
Hérouville-Saint-Clair
Caen
A voir :
Début juillet 1944, Caen, la grande cité normande et l’un des objectifs du jour J, n’est toujours pas libérée.
Le 7 juillet, les alliés lancent l’opération Charnwood qui doit délivrer la ville. L’offensive débute par un
bombardement massif des faubourgs nord de Caen. Le 9 juillet, tôt le matin, des éléments du 2nd Battalion
The Royal Ulster Rifles entrent dans Caen par le nord. Avec l’aide de la Résistance, ils atteignent l’Orne en
début d’après-midi. À l’ouest, ce sont les Stormont, Dundas and Glengarry Highlanders de la 3e Division
d’infanterie qui entrent dans la ville, harcelés par des groupes isolés de SS. Mais les Alliés ne peuvent franchir l’Orne. C’est l’opération Goodwood, à l’est de Caen, qui libérera entièrement la ville. Deux jours de
durs combats, du 18 au 19 juillet, seront nécessaires pour mettre fin aux souffrances de la population
caennaise.
Mémorial de Caen
Bibliographie
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Sur les Traces de la Bataille de Normandie, Philippe Corvé, Heimdal, 2005.
www.normandie44lamemoire.com
Le Patrimoine des communes du Calvados, Flohic.
Six armées en Normandie, John Keegan, Albin Michel.
La Normandie en Flammes, Jacques Henry, Charles Corlet.
Ils arrivent! Paul Carell, Robert Laffont.
Les promenades du Patrimoine, Côte de Nacre Tourisme, 2003.
www.cheminsdememoire.gouv.fr
Évrecy, mutations d’un bourg rural, collège P. Verlaine d’Évrecy, Les cahiers du Temps.
Wikipédia.
Crédits photos
Philippe Corvé, Nicole Bouet, Gregory Wait pour Côte de Nacre Tourisme, Florence
Le Falher, wikipedia.
Mise en page
Côte de Nacre Tourisme
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