circuit 13 - Les randonnées Normandes

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circuit 13 - Les randonnées Normandes
Les roues de la paix
Entre terre et mer
Circuit n° 13
1
Merville-Franceville / La Batterie de Merville
A voir : La Redoute (1179-1780) – musée de la batterie de Merville
http://www.batteriemerville.com/
C’est en 1898 que le nom de Franceville est rattaché à celui de Merville. Le
président de la république, Gaston Doumergue, en 1931 signe le décret
réunissant les deux noms. La construction de la Redoute, suivant les plans de
Vauban, est destinée à protéger l’estuaire de l’Orne des guerres maritimes avec
l’Angleterre. Elle sert lors des guerres de la Révolution et de l’Empire. Au XIXe
siècle elle retrouve du service pour la surveillance de la côte par les Douanes
puis est abandonnée. Lors de la seconde guerre mondiale les Allemands
réoccupent la Redoute. Après la libération jusqu’en 1960 elle sert de logement
pour les réfugiés puis de dépôt à munitions. Actuellement, elle est en cours de
restauration. La Batterie de Merville est construite par l’organisation TODT sous
l’occupation et fait partie du « Mur de l’Atlantique ». Aujourd’hui, il existe un
musée qui comprend quatre bunkers. Lors du Débarquement, dans la nuit du 5
au 6 juin, c’est le 9e bataillon de la 6e division aéroportée britannique sous les
ordres du Lt Colonel Otway qui donne l’assaut. L’objectif : détruire les canons et
se replier sur la commune d’Amfreville. Malheureusement, beaucoup de
parachutistes se perdent dans les marais de la Dives et 150 hommes sont
présents pour l’attaque au lieu de 700. Le 7 juin le Lt Colonel Otway poursuit
son action en direction du Plain (Amfreville). Des tirs d’obus tombent sur les
plages de Ouistreham. Les Britanniques décident d’attaquer de nouveau la
batterie et c’est le Commando n°3 qui neutralise dé finitivement la batterie
allemande.
Dakota C47 et les arbres du souvenir à l’entrée du
musée de la batterie Merville-Franceville
L’organisation TODT :
L'Organisation Todt (OT), du nom de son fondateur, Fritz Todt, ingénieur et figure nazie importante
en tant que mandataire général pour la régulation de l'industrie du bâtiment
(Generalbevollmächtigter für die Regelung der Bauwirtschaft), était un groupe de génie civil et
militaire de l'Allemagne nazie. Elle fut en charge de la réalisation d'un grand nombre de projets de
construction dans les domaines civil et militaire, tant en Allemagne durant la période qui a précédé
la guerre et pendant celle-ci, que dans les pays d'Europe sous domination nazie, de la France à la
Russie. Presque toutes les grandes opérations de génie civil durant la Seconde Guerre Mondiale
furent réalisées par cette organisation dont des usines d'armement, des bases de sous-marins et
des lignes de fortifications, comme le Mur de l'Atlantique et la ligne Gustave. Au cours de la
guerre, l'OT ne compta qu'un petit nombre de cadres, conseillers techniques et architectes, mais
employa un nombre considérable de travailleurs étrangers (1 400 000 en 1944), essentiellement
via le travail forcé, dans le cadre du STO géré par Fritz Sauckel.
(source WIKIPEDIA)
FritzTODT
Sallenelles
A voir : la Maison de la Nature et de l’Estuaire http://cpievdo.fr/
Le château devient la propriété de la famille Hettier de Boislambert en 1925.
Claude Hettier de Boislambert rallie le général de Gaulle en 1940, il a 24 ans. Il
existe lors de l’occupation une station-radar sur la commune. La commune est
libérée une première fois par les commandos britanniques puis se retrouve sur
la ligne de front. Ce sont des soldats belges qui libèrent définitivement le village
après de violents combats.
La Maison de la Nature et de l’Estuaire est construite en 1927 pour en faire un
restaurant. Elle est rachetée en 1980 par le Conseil Général et devient la
Maison de la Nature et de l’Estuaire. Trois cents hectares de marais, de dunes
et de prairies ont été aménagés,
Baie de Sallenelles
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Amfreville
A voir : le Plain - de nombreuses stèles
Lors de la seconde guerre mondiale, la commune est occupée par les troupes
allemandes. Elle sera occupée le 6 juin 1944 par les parachutistes de la 6th
Airbone puis par les commandos de Lord Lovat comprenant le commando
Kieffer. Jusqu’à la mi-août, la commune se trouve sur la ligne de front.
Place Kieffer - Amfreville
LES COMMANDOS KIEFFER
Au début de l’année 1942 le Général de Gaulle demande à Lord Mountbatten, responsable des
opérations spéciales, la création d’un commando français de 400 hommes. La demande intéresse
les Britanniques par l’apport d’hommes pouvant agir en France connaissant le pays et la langue.
C’est Philippe Kieffer qui est nommé pour en prendre le commandement. Philippe Kieffer et ses
hommes seront les premiers étrangers à être formés avec les commandos britanniques (les
bérets verts) à Achnacarry en Ecosse. Le bataillon français est placé sous le commandement de
Lord Lovat qui dirige la 1ere brigade de commandos. En mai 1944 ils reçoivent leur propre insigne
et le portent à l’anglaise c’est-à-dire sur le côté gauche. Le commando de 177 hommes débarque
le 6 juin sur la plage Sword à Colleville Montgomery. Ils sont les premiers à débarquer, les
commandos britanniques les ayant laissé passer en tête. Leur objectif est la Brèche à 500 mètres
à l’ouest de Riva Bella. Ils s’emparent d’une pièce de 50 mm puis de l’ex-casino de Riva-Bella
avant de poursuivre par Colleville, Saint Aubin d’Arquenay et faire jonction à Pegasus Bridge avec
les troupes de la 6e DAP. Ils occupent vers 20 h les lisières du Plain (Amfréville). Au soir de cette
journée de combats le 1er BFMC (1er bataillon fusiliers marins commando) aura perdu 25 % de
ses effectifs blessés ou tués. Les commandos Kieffer furent avec le Régiment de la Chaudière la
seule unité francophone à participer aux opérations. Les commandos de marine français ont
conservé le béret vert britannique, qu’ils sont les seuls dans l’armée française à porter à gauche.
Ranville
A voir : Cimetière militaire britannique – Pont Pegasus Bridge – Le musée
mémorial Pegasus : http://www.memorial-pegasus.org/
Propriété de la Famille Rohan-Chabot, le château de Mariquet est occupé dès
1940 par les Allemands jusqu’au 6 juin 1944. Dès cette date, la comtesse
Jeanne de Rohan-Chabot met le château à la disposition de la 5e brigade qui y
installe son Q.G.(sources Annie Fettu). Au cimetière paroissial repose le
premier soldat britannique tué le 6 juin 1944. Au cimetière militaire reposent
2151 Britanniques, 76 Canadiens, 1 Australien, 1 Belge, 332 Allemands et 2
anonymes.
Mémorial Pegasus - Ranville
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PEGASUS BRIDGE
Le pont levant sur le canal de Caen à la Mer a été mis en place en 1934. Il porte le nom de
Pegasus Bridge en souvenir de la 6e division aéroportée que commandait le Général Gale. Le 6
juin 1944 à 0h15, se posent les 3 planeurs HORSA transportant le 2ème bataillon de l’infanterie
légère Oxfordshire and Buckinghamshire. Les défenseurs sont mis hors de combat avant de
pouvoir le détruire. Il en était de même quelques centaines de mètres à l’est du pont de Ranville
enlevé par une section de la 6e division aéroportée britannique. De la division Pégase il reste 180
rescapés qui défendent victorieusement le pont durant la matinée du 6 juin malgré 8 contreattaques allemandes. Pour le général Richter, commandant de la 716e DI (Allemand) il considère
que son devoir est d’anéantir ces « visiteurs ». Peu après 2 heures du matin, il engage le 2e
bataillon du 192e RG en direction du pont de Bénouville appuyé par une compagnie de chasseurs
de chars et d’une batterie lourde, sa mission étant de reprendre le terrain conquis par les Alliés.
Vers 3h30, les éclaireurs de pointe rencontrent les premiers Britanniques qui cherchent à avancer
vers l’ouest ; ils sont refoulés. Les Anglais reçoivent sans cesse des renforts jusqu’à des chars
légers alors que les chars allemands se font attendre. Bientôt, à cours de munitions, les
grenadiers se replient sous le tir des bombardiers et de l’artillerie alliée.
Bénouville
A voir : Le château de Bénouville – Le café Gondrée : première maison libérée
de France
Le château est depuis 1927 la propriété du Conseil Général. D’abord la
maternité et la maison familiale départementales, il est restauré en 1980 et
accueille la Cour des Comptes. Lors de l’occupation, la maison
départementale, devenue en 1935 maison maternelle, est dirigée par Léa Vion.
Dès l’été 1940, elle aide des prisonniers de guerre français et fin 1940, elle
entre dans l’Armée des Volontaires puis rejoint le réseau Centurie et l’OCM en
1942. Elle donne des renseignements sur les troupes et cache des fugitifs, elle
transporte et cache des armes, fournit de fausses cartes d’identité. A la
libération, Léa Vion, est élue maire de Bénouville. Raymonde Girardot, mère
de l’actrice Annie Girardot, y est sage-femme et le chanteur, Gérard
Lenormand y passe ses premières années.
Château de Bénouville
Ouistreham
A voir :
Située sur le secteur "Sword" Ouistreham et plus précisément CollevilleMontgomery furent les premières plages à voir arriver sur leurs côtes les barges
de Débarquement. Le Débarquement a eu lieu sur la plage de CollevilleMontgomery à 7h20 le 6 juin. Le Commando d’élite N°4 dirigé par le
Commandant Kieffer avait pour spécificité d’être composé de 177 français, les
célèbres "bérets verts". Leur objectif 1er était la prise du Casino de Ouistreham,
mission qui fut très rapidement menée puisqu'à 11h20 les opérations étaient
terminées (10 commandos y avaient laissé la vie). Ils rejoignirent ensuite
Bénouville et les parachutistes ayant libéré Pegasus Bridge. Avant cela, ils
devaient s’emparer du Grand Bunker pour libérer la ville. Ouistreham subit, 2
mois encore, les bombardements des batteries ennemies installées à l'est de
l'Orne. La ville, sinistrée à près de 59% comptait de nombreuses pertes civiles.
Grand Bunker - Ouistreham
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Colleville-Montgomery (anciennement Colleville-sur-Orne)
A voir :
De La Brèche d’Hermanville à Ouistreham, Sword Beach est le secteur le plus
à l’est des trois plages de débarquement britannique. Les unités qui en
occupent les défenses sont de qualité moindre, on y trouve même des
Osttruppen troupes de l’Est. A partir de 7 heures, les chars et les troupes
britanniques débarquent. Les défenses allemandes n’ont pas été
complètement neutralisées par la marine et l’aviation et les pertes sont lourdes
sur certains secteurs. Vers 9 heures les Britanniques commencent à
progresser vers l’intérieur malgré la résistance de quelques points forts. Le 1st
Suffolk Regiment débarque à 9 h 30 puis se dirige vers Colleville-sur-Orne,
qu’ils libèrent. Ils s’emparent ensuite d’une première position d’artillerie. Face à
une seconde, codée Hillman, ils sont tenus en échec face au réseau défensif
et aux casemates allemandes. Hillman abrite le PC d’un régiment de la 716e
Division d’infanterie. La position est prise vers 22 heures avec le support des
chars des Hussars et du 22nd Dragoon
Site Hillman - Colleville-Montgomery
Luc sur Mer
A voir : La maison de la Baleine (Parc de la mairie) - le casino - la chapelle de
bonne espérance
Le 46th Royal Marine Commando débarque avec la 3e Division d’infanterie
britannique en Normandie, à Sword Beach. Le 6 juin 1944, après avoir réduit
les défenses des plages, chars et infanterie s’avancent à l’intérieur des terres.
Le commandement allemand hésite ; le Général Richter, chef de la 716e
Division d’infanterie, donne l’ordre à la 21e Panzer-Division de contre-attaquer.
Mais les mouvements des divisions blindées sont décidés à Berlin et les
premiers chars allemands ne se mettent en route qu’en début d’après-midi.
Une colonne blindée s’engouffre dans le couloir entre Juno Beach et Sword
Beach et atteint la côte à Luc-sur-Mer vers 20 heures ; isolés et trop peu
nombreux, les Allemands se replient. Le lendemain, les Commandos
britanniques s’emparent de la position du Petit Enfer et libèrent Luc-sur-Mer
tandis que le 1st South Lancashire entre dans Cresserons.
La jetée de Luc sur Mer
Bernières sur Mer
A voir : L’Église Notre Dame MH 1840 - La Maison Queen’s Own Rifles du
Canada - Le monument signal place du 6 juin - Le cheminement photographique
mis en place par « Bernières Optique Nouvelle » (dépliant disponible à l’Office
de Tourisme)
Situé sur le secteur de « Juno Beach », Bernières-sur-mer était le quartier
général du Régiment de la Chaudière qui a débarqué sur cette plage. C’est à
8h05 le 6 juin 1944 qu’ont débarqué les Régiments Queen’s Own Riffles et
North Shore. Les points fortifiés ayant peu souffert des bombardements alliés,
l’infanterie ne pourra les prendre qu’en s’infiltrant lentement. Dans les ruines, le
Winnipeg, le Regina, le Canadian Scottish et le Régiment de la Chaudière
commencèrent à avancer. La population était restée dans les caves mais des
civils seront tués. Entre Bernières et Courseulles se trouvaient des champs de
mines dans lesquels les chars à fléau alliés durent ouvrir des passages. La
maison Queen’s Own Riffles est la seule demeure du XXème épargnée par les
obus alliés. Une plaque commémorative montre qu’une partie de la villa est
dédiée au corps Queen’s Own Rifles of Canada ayant libéré la ville aux côtés
des Anglais du Royal Berkshire Regiment.
Monument signal à Bernières-sur-mer
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Reviers
A voir : Le menhir « Pierre Debout » MH 1934 - Le confluent de la Thue, la Mue
et la Seulles - Le château
Pendant 4 ans, des formations S.S occuperont le village. C’est le Regina Rifles
Regiment qui libèrera Reviers. Dès la première semaine de la bataille les
Canadiens installent une antenne chirurgicale dans la propriété de Mme Bastard
qui exploite une laiterie industrielle. Mme Bastard deviendra maire de Reviers
l’année suivante.
Cimetière canadien à Reviers
Fontaine-Henry
A voir : L’ Église A visiter : Le Château Renaissance http://château-de-fontainehenry.com
Quatre objectifs sont fixés à l’armée canadienne. Le Régiment de la Chaudière
a pour objectifs la batterie de Moulineaux et les champignonnières. Le First
Hussars doit conquérir le chemin Bretonneux. Le Regina Rifles doit procéder au
nettoyage du village. Un terrain d’aviation est réalisé à La Londe. Le 11 juin la
première escadrille de Typhons de la RAF y atterrit. Pendant le mois de juillet,
elle effectue 1365 sorties.
Château de Fontaine Henry
Lasson / Rosel
A voir : Le château de Rosel - Le Colombier
Au début du mois de juin 1944, les combats sont très durs pendant plusieurs
jours, à l’ouest de Caen. Les Canadiens de la 3e Division d’infanterie y
affrontent les Grenadiers de la 12e Division Blindée SS Hitlerjugend arrivée
depuis quelques jours en Normandie. Les Alliés ne réussissent pas à prendre
Caen de front et mènent des attaques sur les flancs. Le 11 juin, les Anglocanadiens lancent une offensive visant à occuper la vallée de la Mue, une
petite vallée boisée où coule une rivière que les Allemands empruntent pour
infiltrer les lignes canadiennes. Toute la journée, le 46th Royal Marine
Commando, appuyé par les blindés du Fort Garry Horse, combat les chars et
les grenadiers SS. Au soir, les Commandos occupent solidement Rots, libérant
au passage Cairon, Lasson et Rosel.
Monument aux soldats canadiens Lasson
Kurt Meyer (1910-1961) Dit Panzermeyer
Le 6 juin il établit son QG à l’Abbaye d’Ardenne. Il commande le 25e régiment de chars de la 12e
division Panzer SS (Hitler Jugend). Dans la journée du 7 juin, sont amenés des prisonniers
canadiens. Meyer aurait dit : « l’armée allemande n’a pas de nourriture à gaspiller pour des
prisonniers». Ils seront abattus un à un.
En avril 1945, M. Jean-Marie Vico et son frère s’aperçoivent que les fleurs blanches d’une platebande poussent comme d’habitude à une extrémité mais à d’autres endroits elles poussent sans
ordre. Ils creusent le sol et trouvent les corps de prisonniers canadiens.
Kurt Meyer est arrêté à Spontin par des résistants belges le 6.09.1944 ; il sera jugé devant une
cour martiale canadienne et condamné à mort le 28.12.1945. Sa peine sera commuée en
détention à perpétuité car il fut évoqué un « faisceau de soupçons » plutôt que des preuves
tangibles. Il sera libéré pour bonne conduite en septembre 1954 et rentrera en Allemagne. Il
décède le 23.12.1961 d’une crise cardiaque.
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Jacques Vico
Né le 16 avril 1923 à Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, Jacques Vico s’est illustré dans la
Résistance. En 1942, il suivra une formation militaire et reviendra à Caen fin novembre. Le
Colonel Kaskoreff lui confie alors des missions de liaison et de renseignement sur le trafic de
Carpiquet. A partir de 1943, il constitue, dans la ferme familiale, un important dépôt d’armes
parachutées pour les groupes de résistants du Calvados. Il participera également à l’instruction
militaire des responsables départementaux de la Résistance. Son père, Roland Vico était résitant
lui aussi. Il fabriquait des faux papiers pour permettre aux jeunes de fuir le STO. Il fut arrêté le 16
décembre 1943 et déporté à Mauthausen. Immédiatement, Jacques Vico aidé de son frère JeanMarie, déménagea le stock d’armes et prit la fuite.
Après le Débarquement, il intégrera la Compagnie FFI Scamaroni et combattra sous les ordres
de Léonard Gille. Après la libération de Paris, il participera également aux campagnes d’Alsace
puis d’Allemagne. Aujourd’hui, Jaques Vico poursuit sa tâche et témoigne sans relâche de son
extraordinaire histoire.
L’abbaye d’Ardenne
A voir : Dans l'enceinte de cette abbaye, dans un petit jardin, un monument a
été édifié avec des pierres tombées de l'église lors des combats de l'été 1944 ; il
est dédié aux 27 soldats canadiens, prisonniers de guerre, qui ont été exécutés
par l'ennemi en juin 1944. Une plaque sur le mur d'entrée rappelle l'exécution
des soldats canadiens dans les murs de l'Abbaye d'Ardenne en juin 1944.
Le 7 juin 1944, le poste de commandement du Régiment 25 de la division SS
Hitlerjugend s'installe à l'abbaye d'Ardenne, un observatoire idéal. Le SS
Standartenführer Kurt Meyer prépare une contre-attaque, face aux Canadiens
qui progressent dans Buron et Authie. L'effet de surprise est total, Sherman du
Sherbrooke Fusiliers, fantassins des Camerons et du North Nova Scotia
Regiment sont bousculés et se retranchent dans Buron. Les SS font de
nombreux prisonniers, qui sont fouillés, interrogés puis évacués. Mais du 8 au
17 juin, 27 canadiens sont exécutés à l'abbaye d’Ardenne. Le front se stabilise
jusqu'au 8 juillet lorsque le général Montgomery lance l'offensive Charnwood.
L'abbaye est bombardée, les combats sont féroces et les SS sont décidés à
tenir jusqu'au dernier homme. Mais Kurt Meyer donne l'ordre du repli. Les
Allemands évacuent dans la nuit du 8 au 9 juillet, et les Canadiens du Regina
Rifles Regiment entrent dans l'abbaye d'Ardenne déserte et silencieuse.
L’Abbaye d’Ardenne
Saint-Germain-la-Blanche-Herbe
Caen
A voir : Le Mémorial - le château XIe siècle et dans son enceinte le Musée des
Beaux Arts et le Musée de Normandie - L’Abbaye aux Hommes et son église St
Etienne - L’Abbaye aux Dames et son église de la Trinité - Les églises Saint
Pierre et Saint Jean - Le Port de plaisance au coeur de la ville
Début juillet 1944, Caen, la grande cité normande et l’un des objectifs du jour
J, n’est toujours pas libérée. Le 7 juillet, les alliés lancent l’opération
Charnwood qui doit délivrer la ville. L’offensive débute par un bombardement
massif des faubourgs nord de Caen. Le 9 juillet, tôt le matin, des éléments du
2nd Battalion The Royal Ulster Rifles entrent dans Caen par le nord. Avec
l’aide de la Résistance, ils atteignent l’Orne en début d’après-midi. À l’ouest, ce
sont les Stormont, Dundas and Glengarry Highlanders de la 3e Division
d’infanterie qui entrent dans la ville, harcelés par des groupes isolés de SS.
Mais les Alliés ne peuvent franchir l’Orne. C’est l’opération Goodwood, à l’est
de Caen, qui libérera entièrement la ville. Deux jours de durs combats, du 18
au 19 juillet, seront nécessaires pour mettre fin aux souffrances de la
population caennaise.
Mémorial de Caen
Bibliographie :
• Sur les Traces de la Bataille de Normandie, Philippe Corvé, Heimdal, 2005
• www.normandie44lamemoire.com - • Le Patrimoine des communes du Calvados, Flohic
• La Normandie en Flammes, Jacques Henry, Charles Corlet. - • Les promenades du Patrimoine, Côte de Nacre Tourisme, 2003
• Évrecy, mutations d’un bourg rural, collège P. Verlaine d’Évrecy, Les cahiers du Temps - • Wikipédia
Crédits photos
Philippe Corvé, Nicole Bouet, Gregory Wait pour Côte de NacreTourisme, Florence Droval, Wikipédia.

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