asbl "musee des commandos"
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N° 29 1 novembre 2015 THE COMMANDO DAGGER Photo : Alexis Laykoff A.S.B.L "MUSEE DES COMMANDOS" Caserne Sous-lieutenant Thibaut Rue Joseph Durieux, 80 ■ 5020 FLAWINNE (Namur) - BELGIUM N° d’entreprise BE-0456 808 038 www.cdomuseum.be THE COMMANDO DAGGER. N° 29 1 Nov 2015 Revue semestrielle de liaison entre les membres de l’A.S.B.L. « Musée des Commandos ». Rédaction: Jacques RINGLET Hubert PAUWELS Traduction: Oscar BRAECKMAN Joseph LEYSEN Hubert PAUWELS Freddy VAN DE WEGHE Dessin: Editeur responsable: Frédéric LINOTTE Lieutenant-Colonel Breveté d’état-major Caserne Sous-Lieutenant THIBAUT B-5020 FLAWINNE Compte banquaire: 001-2895806-44 BE55 0012 8958 0644 GEBABEBB IBAN BIC SOMMAIRE Editorial. Le nouveau président. Training à KITONA. Enseignements de la survie. Ecole de survie. KAMINA Matériel de survie. Remise certificat brevet A Para. Souvenir d’un ancien. Armement et optique. Premier saut à Schaffen. Ils nous ont quittés. Nouvelles du Musée. Le mot du trésorier Aquarelle 1 p. 2 p. 2 p. 4 p. 9 p. 10 p. 12 p. 13 p. 14 p. 15 p. 18 p. 19 p. 19 p. 21 p. 22 EDITORIAL Pour satisfaire une partie non négligeable de nos lecteurs, le Dagger numéro 29 fera la part belle aux anciens des détachements d’Afrique. La présence, l’entrainement et les interventions des Commandos au Congo et au Ruanda entre 1952 et 1962 représente une période importante de notre histoire. Dans cette édition du Dagger, nos anciens auront le plaisir de revivre les exercices de survie qui n’ont rien à envier aux expéditions récentes des Commandos en Afrique. Pour les plus jeunes, cette édition leur permettra de mieux comprendre cette tradition africaine attachée au savoirfaire des unités Para-Commando. Cet exemplaire du Dagger sera le dernier publié totalement en version papier. Pour des raisons d’économie, ceux qui en les moyens pourront consulter leur revue via le site du musée. Ceux qui ne peuvent pas ou qui ne veulent pas de la version électronique pourront toujours recevoir leur périodique préféré dans leur boite aux lettres. PS: les articles n’engagent que la responsabilité des auteurs. Pour le rédacteur en Chef. Le secrétariat. ********** LE NOUVEAU CHEF DE CORPS DU 2 BN CDO ET NOTRE NOUVEAU PRESIDENT. Lieutenant-colonel ingénieur breveté d’état-major, Frédéric LINOTTE 28 ème Chef de Corps du 2 ème Bataillon de Commandos Après ses humanités supérieures effectuées à l’Ecole Royale des Cadets – 104 Promotion (1987 – 1990), le Lieutenantcolonel, ingénieur breveté d’étatmajor Linotte a poursuivi ses études à l’Ecole Royale Militaire au sein de la 145 Promotion Polytechnique (1990 – 1995). A l’issue de son cours préparatoire pour souslieutenants d’Infanterie à l’Ecole d’Infanterie (1995 – 1996), il suit la formation pour cadre ParaCommando à la Compagnie école Para-Commando à partir de janvier 97 pour rejoindre le 2ème Bataillon de Commandos fin juin de la même année. Successivement, Chef du Peloton B de la 16ème Compagnie (1997 1999), commandant en second (1999 – 2001) puis commandant ème de la 12 Compagnie (2001 – 2004) et Officier Renseignements du Bataillon (2004 - 2005), le Lieutenant-colonel, ingénieur breveté d’état-major Linotte participe aux diverses opérations ou missions menées par le Bataillon : - 1999: AFOR en ALBANIE et au KOSOVO. - 2002 - 03: BELUKROKO 11 au KOSOVO. - 2004: AVENIR à KISANGANI en RDC. - 2004: mission d’inspection à BUNIA de la 1 Brigade Intégrée et Unifiée dont le bataillon avait formé les hommes durant la mission AVENIR. Après cette belle période passée au sein du 2ème Bataillon de Commandos, le Lt-Col Ir BEM Linotte suit le 2ème Cycle (2005 – 2006) et passe trois ans comme Officier de Projet pour 2 l’Armement et l’Optique du programme BEST (BElgian Soldier Transformation) à la Direction Générale des Ressources Matérielles à Evere. A l’issue de son 3ème Cycle au sein de la 124ème Division (année scolaire 2009-2010), il est muté à la 7ème Brigade comme Officier Opérations et Entraînement. A la dissolution de cette Brigade, il reste à Marche en Famenne pour devenir Officier Opérations et Entraînement de la Light Brigade dès sa création en janvier 2011. Depuis le 30 septembre 2013, le Lt-Col Ir BEM Linotte est en charge des concepts et de la Transformation au sein de la section Synthèse du Commandement Opérationnel de la Composante terre. Il y est responsable de l’implémentation des nouveaux matériels et systèmes d’arme des troupes de Manœuvre et Officier d’Implémentation DINGO, PIRANHA et NH-90 pour le Land Component. Durant cette période, il a participé à une mission de deux mois au sein du quartier général du niveau opérationnel de l’opération EUFOR RCA à LARISSA en Grèce, comme conseiller en Opérations Spéciales du Commandant. Il revient maintenant avec beaucoup de plaisir au sein de notre Bataillon. Le Lieutenant-colonel, ingénieur breveté d’état-major Linotte est marié à Virginie et père de deux enfants : Eva (15 ans) et Nathan (13 ans). ***** LE MOT DU PRESIDENT. Au moment de l’impression de ce numéro du DAGGER, nous n’avons pas encore reçu le mot du président. Nous comprenons tous que le délai très court entre la remise de commandement et le départ de tout le bataillon pour l’exercice TRIDENT JUNCTURE NRF 16, en Espagne, ne lui a pas permis de rédiger, dans de bonnes conditions, son mot pour le DAGGER. United we conquer » La rédaction ********** 3 LES REPERCUSSIONS DU CLIMAT DU BAS-CONGO SUR L'ENTRAINEMENT COMMANDO. EPREUVES ENDUREES PAR LES SOLDATS. UN ESSAI DE SURVIE EXPERIMENTALE DANS LA FORET DE MAYUMBE. er ème Extraits du livre écrit par le Lieutenant-colonel V. BRUNEAU, (1 Chef de Corps): « 15 Bataillon Commando, Afrique 1959 – 1960 » Détachement du 4 ème Ce chapitre a pour but de donner une idée des conditions particulièrement difficiles dans lesquelles les soldats du quinzième détachement, à peine débarqués sur le sol africain, durent suivre un entraînement de huit mois dans la région de Kitona. Pendant les huit mois passés dans le Bas-Congo, notre bataillon a connu six mois de saison chaude. Donner une idée précise de ce séjour serait très difficile. Il faut l'avoir vécu. Je me bornerai à vous fournir quelques données caractéristiques sur nos conditions de vie à cette époque. Après quatre mois d'instruction primaire en Belgique, il fallait, dès notre arrivée mouvementée à KITONA, songer sérieusement à parfaire l'instruction de la troupe et du cadre de réserve incomplètement formés. Nous nous trouvions en présence d'un problème nouveau. Jusqu'à présent et avant de partir pour l'Afrique, les détachements Para-Commando avaient terminé, en Europe, l'essentiel de leur instruction de peloton, brevet commando, brevet parachutiste. En arrivant à KAMINA, il suffisait de les entraîner au saut sur DC3 et de passer à l'instruction tropicale dans les conditions locales. Le programme normal de cet entraînement était bien au point et comportait trois phases. 1ère phase. D'une durée de 6 semaines, elle a pour but d'adapter le personnel entraîné en Belgique aux conditions physiques et morales de l'Afrique. Cette phase comprend notamment la conversion au parachutage sur DC3, des exercices de bivouac et des "safaris" en brousse ainsi que certains exercices avec des unités de la Force Publique. 2ème phase. Dure 10 semaines. Elle comprend des exercices de peloton et de compagnie, des parachutages tactiques et le fameux exercice de survie qui couronne l'éducation de la volonté et auquel les armées alliées, notamment les "marines" des USA, seront intéressées avec enthousiasme. 3ème phase. Qui comporte principalement des exercices de bataillon avec parachutages et ravitaillements par air et un exercice à feux réels. La dernière manœuvre est dirigée par COMETRO (Commandement des Troupes Métropolitaine) suivant un thème établi en accord avec le Gouvernement Général et la Force Publique. Elle est généralement effectuée de concert avec celle-ci et elle est habituellement entrecoupée d'une démonstration de parachutages divers avec sauts en chute libre. Dès les premiers jours de notre arrivée, nous apprenons à connaître les dispositions des trois alertes: une rouge, une jaune et une verte. Les exercices ne font pas défaut. Nous sommes "opérationnels" et prêts en permanence s'il était fait appel à nous. Mais tout ce beau programme résultant de plusieurs années d'expérience est à revoir complètement. Acclimater le soldat belge au Plateau de KAMINA (1200 m d'altitude) et au climat du KATANGA est une chose. Le faire au Bas-Congo, dans le climat de LEOPOLDVILLE et de KITONA, en est une autre surtout avec des unités qui n'avaient pas encore obtenu ni leurs "ailes" ni leur brevet 4 "Commando" et qui n'avaient pas encore terminé ce training qui endurcit et décuple la résistance physique. Or, la saison chaude était proche. C'est pour ces raisons qu'il fut décidé de ne point perdre de temps et que deux compagnies allaient successivement effectuer leur camp commando de la durée d’un mois, l'autre en profitant pour terminer son instruction parachutiste à KAMINA. Vers la fin de ce second camp commando, des températures de 63° furent relevées sous les tentes. Il y avait d'ailleurs 33° à l'ombre et le degré hygrométrique qui plafonnait vers 100 %, ne descendait que très rarement vers les 90 % au milieu de la journée. Inutile de dire que dans de telles conditions le repos et la récupération étaient difficiles. On se trouvait jour et nuit dans un bain de transpiration, le sommeil était presque impossible et les nuits n'étaient pas réparatrices. L'entraînement s'en ressentait et était particulièrement pénible. Souvent les hommes souffraient de maux de tête ou d'autres troubles (diarrhée, etc…) et la plupart d'entre nous ont connu des désagréables mycoses, sortes de champignons affectant la peau qui se couvre de cloques, blanchit et se détache, laissant la chair à vif. Cette affection qui atteint surtout les membres inférieurs est très contagieuse. Elle est bien connue des militaires et des broussards en Afrique qui bien souvent en ont souffert pendant des termes entiers de trois ans. Elle n’est pas dangereuse, mais extrêmement désagréable. Elle rend la marche et les activités physiques très pénibles puisque les surfaces atteintes sont très douloureuses au contact des vêtements ou pansements et qu’avant et après le « pelage » de la peau, elles sont le siège de démangeaisons extrêmement énervantes. Evidemment, tous ces exercices furent soumis à un rigoureux et opportun contrôle médical. Il y eût même quelques surprises. C'est ainsi qu'au cours d'un exercice de compagnie, effectué dans des conditions atmosphériques assez difficiles, l'examen médical du troisième jour a montré que pour 80 pour cent des hommes il était opportun de terminer la manœuvre. Ce qui fut fait. Ces entraînements, après ceux entrepris depuis 1954 à KAMINA et au cours des manœuvres dans les différentes régions du Congo, complétèrent notre expérience. Il fut décidé que le "camp commando", conditions du brevet, déjà très dur en Belgique, ne serait plus tenté 'en Afrique en saison chaude. Capitaine MILITIS Restait aussi à rechercher comment se ferait l'exercice de survie pour lequel la Base de KAMINA dispose à proximité d'une vaste région sans aucune population indigène. COMETRO confia cette tâche au capitaine MILITIS qui en avait jadis été chargé à KAMINA. Après une étude préliminaire avec le capitaine DELPIERRE, ces deux officiers procédèrent à un essai d'exercice de survie dans les forêts de MAYUMBE. Ces deux officiers cobayes 5 vécurent pendant dix jours d'eau, de sel et de plantes. Ils ne purent abattre aucun gibier. Ils eurent beaucoup à souffrir des moustiques et surtout de ces petits moustiques appelés maringouins particulièrement tenaces et qui pullulent dans ces forêts dès la chute du jour. Ils furent criblés de piqûres. A cela s’ajoutaient, bien entendu, les inconvénients de la chaleur et surtout de la saturation d'humidité à 100 pour cent en permanence. Le compte rendu de cette expérience "Survie" qui se trouve reproduit ci-dessous est celui que je fis paraître, en mars 1960, à l'adresse des soldats se trouvant à l'entraînement au Camp de Kitona. "Vous voici arrivés à la moitié de votre terme en Afrique. Vous avez fait la plupart des exercices Para-Commandos mais il vous reste la SURVIE. Cette survie, que tout le monde attend, certains avec impatience, d'autres avec crainte, qu'est-elle au fond ? Pour vous répondre, nous allons nous reporter aux documents relatant la "survie" expérimentale qu'exécutèrent les capitaines MILITIS et DELPIERRE, dans la forêt du MAYUMBE. L'expérience avait pour but de s'assurer qu'une école de survie était possible dans le BasCongo. Une durée de dix jours fut choisie, elle représente une moyenne acceptable de la période durant laquelle un naufragé réel pourrait, soit être retrouvé par les services aériens de recherche, soit progresser jusqu'une piste fréquentée. Quelques mots quant à la région. C'est une partie de la forêt du MAYUMBE, caractérisée par un enchevêtrement d'arbres énormes, des sous-bois humides, un réseau serré de lianes, un terrain accidenté et un fond marécageux attirant une foule de moustiques, de mouches filaires, de maringouins, fourmis etc... La température varie de 20°, le matin, à 28° le soir, avec des pointes de 40° vers midi. Après des préparatifs minutieux, le grand jour arrive, le 7 décembre 1959, départ de VANGA. La survie commence. 1er jour. Après une progression de trois kilomètres sur un itinéraire facile, arrivée à l'endroit prévu pour le premier campement situé près d'un ruisseau. Débroussage. Montage du camp. Après les constatations scientifiques du Docteur HALKIN, premier repas comprenant uniquement du sel et de l'eau. La nuit tombe rapidement. Dès le lever du jour, attaque d'un mélange agressif de moustiques, maringouins et autres insectes.... 2ème jour. La découverte d'un régime de noix de palme et d'un coeur de palmier ouvre l'appétit. Le capitaine MILITIS part à la chasse, mais il rentre bredouille. Une reconnaissance de deux Alexis Laykoff kilomètres est faite en suivant le cours du ruisseau mais la progression est pénible. La nuit: garde, entretien du feu, bataille acharnée pour repousser les assauts des infatigables moustiques! 6 3ème jour. Le capitaine MILITIS pousse une reconnaissance jusqu'à un village se trouvant à sept kilomètres, avec l'intention de trouver des indigènes susceptibles de lui indiquer les plantes comestibles. En cours de route, il tire sur un oiseau, mais le rate. Depuis le début, la nourriture a été uniquement composée de coeur de palmier, de noix de palme et de quelques fruits sauvages du MANGEMBO-NGEMBO. On remarquera que ce genre de survie diffère nettement de la survie au Katanga. Ici, vu la nature du terrain, la survie est plus statique. Dans la région de Kamina, le pays se prête mieux à la progression. 4ème jour. Levée du camp à 7 heures 30. Marche en direction du NO, et prise de contact avec la jeep de sécurité. Montage d'un camp à proximité d'une piste de tracteurs. Le capitaine MILITIS contacte un village de travailleurs où il déniche deux indigènes qui connaissaient les plantes comestibles. La décision est prise de passer les 5ème, 6ème et 7ème jours de la survie dans ce camp, pour identifier un maximum de plantes comestibles et pour tuer du gibier. Le capitaine MILITIS identifie six plantes comestibles qui composent dès lors les menus. Les moustiques, quoique moins nombreux qu'au camp N° 1, sont toujours aussi pénibles et aussi voraces. 5ème jour. Journée très pénible. Les deux Officiers commencent à être marqués par leurs cinq jours de famine. Le matin, le capitaine MILITIS part à la chasse mais revient bredouille. Vers midi, le major BRUNEAU rend visite aux "surviveurs ". Je les trouve installés en pleine forêt. Ils occupent une clairière de quelques mètres carrés. Deux couchettes de branchages à cinquante centimètres du sol leur servent de lit. Ils ont le torse nu, celui-ci n'est qu'une morsure de moustiques. Le capitaine DELPIERRE, étendu sur son grabat, me demande la permission de ne pas se lever pour me saluer, il paraît exténué. La chaleur, l'humidité, la faim, les piqûres l'ont sérieusement marqué. Le capitaine MILITIS me propose une petite expédition dans la forêt. Armés d'un fusil et d'une machette, nous nous engageons dans l'enchevêtrement de cette végétation luxuriante. A coups de machette, nous nous frayons un passage, centimètre par centimètre. Une vapeur de moisissure nous pénètre. Au coeur de cette forêt, on réalise que la lutte pour la vie y est la règle. Des arbres géants, à moitié dévorés par les insectes, jonchent le sol, recouverts par la végétation. Les arbres géants encore debout, sont pris d'assaut jusqu'à leur cime par des lianes. Tout à coup, une lueur d'espoir, nous apercevons des traces de phacochères. Nous ne verrons malheureusement que les traces. En levant les yeux nous distinguons une sorte de fruits rouges perchés en haut d'un arbre de dix mètres. Il n'est pas question de grimper pour aller les cueillir, l'arbre est trop haut et sa peau est trop lisse. Nous décidons de l’abattre. Après un quart d'heure de coups de machettes, il est étendu par terre et nous n'avons plus qu'à faire la cueillette. Ce sont des fruits très mûrs, mi prunes, mi cerises, d'un goût qui ne rappelle ni l'une ni l'autre. J'en ramène à la base, 7 mais personne n'a jamais pu mettre un nom sur ces fruits. 6ème jour. De nouveaux essais de chasse se révèlent aussi infructueux que ceux des jours précédents. Dans l'avant-midi, prise de contact avec la jeep de sécurité qui apporte aux "survivants" des produits anti-moustiques, d'une efficacité d'ailleurs toute relative. 7ème jour. Le matin et l'après-midi, rechasse, toujours sans résultats. Et pourtant, des traces d’antilopes et de phacochères ont été relevées la veille. Quelques reconnaissances effectuées ne livrent aucun élément nouveau. 8ème jour. Deux sous-officiers rejoignent le capitaine MILITIS et le capitaine DELPIERRE afin de pouvoir comparer l'endurance de ces derniers avec celle d'hommes qui ont mangé normalement pendant les jours précédents. Progression très pénible dans un terrain escarpé et souvent marécageux. Vitesse moyenne de progression, 800 à 1000 m à l'heure. A 13 heures 30, arrivée au bivouac et découverte de quelques fruits comestibles. 9ème jour. Levée du camp à 7 heures. Visite d'un indigène. Enfin, progression jusqu'à 12 heures 30 vers le village de LOSHI, terminus de l'épreuve de brousse. 10ème jour. Cette journée est consacrée à l'épreuve morale qui consiste en une marche de 18 Km sans eau, sans sel et sur une piste accidentée. L’épreuve dure trois heures. Le major BRUNEAU se trouve à l'arrivée pour accueillir les "surviveurs". Les difficultés révélées par cette expérience, ont montré que les terrains dont nous disposions au Bas-Congo ne permettent pas d'y envisager de semblables exercices dans de bonnes conditions d'instruction, ni sans risques déraisonnables en temps de paix. Aussi COMETRO décida-t-il que les exercices de survie ne se feraient pas au Bas-Congo, mais qu'ils auraient lieu, par compagnie à la Base de KAMINA, où les conditions par ailleurs très dures aussi, garantissent une sécurité suffisante. La surveillance exercée par des avions et des hélicoptères permettent, en effet, l'enlèvement des malades ou des accidentés endéans des délais très courts. Hélas, nos hommes furent finalement déçus de ne pouvoir se lancer dans cette épreuve sortant Capitaine MILITIS et Adjudant DUMONT 8 de l'ordinaire, les événements ne devaient pas nous laisser le loisir d'exécuter cet exercice. ********** PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS DECOULANT DE L'EXPERIENCE DE SURVIE. Extraits du rapport écrit par le Capitaine MILITIS concernant l’expérience de survie à BAKI du 07 décembre au 16 décembre 1959. Nous avons prouvé, sans qu'il soit besoin d’insister, que des individus privés de ressources conventionnelles pouvaient survivre pendant 10 jours dans la région du BAS-CONGO (Forêt du MAYUMBE) en utilisant uniquement pour leur subsistance des plantes poussant à l'état spontané et de l’eau trouvées sur place. Notre épreuve présente cependant des facteurs restrictifs et il est utile de souligner: Le fait que nous soyons volontaires pour mener l'expérience fournit un avantage psychologique évident. Etant "naufragés volontaires" nous sommes épargnés par la cascade de chocs émotionnels qui accompagnent ou suivent de près un naufrage réel. (Crash d'avion, saut en parachute, blessures, brûlures, etc ....). Ayant monté l'expérience et pouvant la diriger à notre guise, nous pouvions adapter notre comportement aux circonstances. Nous connaissions notre position géographique et le système de sécurité nous mettait à l'abri de l'angoisse provoquée par évacuation en cas d'accidents ou de maladies graves. Effectuant la troisième expérience de survie de 10 jours depuis 1956, ayant participé à une épreuve de survie en Guinée française et ayant organisé et dirigé pendant deux ans l'Ecole de Survie de la Base de KAMINA, je possédais ce que Photo Georges j'appellerai la WELSCHEN "philosophie de la survie" en ce sens que je pouvais supputer la plupart des réactions mentales et physiques auxquelles je serais soumis pendant tout le déroulement de l'expérience. Le capitaine DELPIERRE dont c'était la première épreuve de Survie constituait du point de vue expérimental un cas plus intéressant et il est certain que son manque de pratique a dû être compensé par une dépense accrue d'énergie mentale et physique. Parmi différents facteurs qui tendaient à nous rapprocher de la réalité, il convient de noter: notre méconnaissance de la région et particulièrement de la Forêt de MAYUNBE. (Je suis arrivé à KITONA le 17 novembre et l'expérience a débuté le 7 décembre. Le capitaine 9 DELPIERRE séjournait à la Base depuis fin septembre mais ne connaissait pas non plus la Forêt de MAYUMBE). La situation politique sans offrir de dangers réels provoquait une certaine tension qui eut d'ailleurs pour effet de créer un climat de non-collaboration parmi les indigènes. D'autre part, leur suspicion et la surveillance peu discrète à laquelle ils nous soumirent pendant toute la durée de l'épreuve provoquait des réactions équivoques de part et d’autres. *** L’ECOLE DE SURVIE A KAMINA. La première session de formation d'instructeurs pour l'école de survie se déroule du 21 au 30 mars 1956, soit trois semaines seulement après la fin de l'expérience. Deux équipes d'une dizaine de sous-officiers et de soldats, conduites respectivement par le capitaine MILITIS et l'adjudant DUMONT, et accompagnées par les pisteurs Matabiche et Moke, repartent de Kamina pour une marche de 120 kilomètres en dix jours, dans le but d'encadrer les prochains élèves par du personnel bien au courant des dangers et des possibilités de survie en brousse. Avant le départ, dans une adresse aux participants parue dans les ordres du jour, le major van der HEYDEN formule l'espoir que « l'école de survie du 3 Bataillon Para-Commando deviendra un modèle du genre pour égaler celles où les armées étrangères forment leurs unités spéciales ». Ce premier essai permet de relever bon nombre de problèmes reliés à la vie d'un groupe engagé dans une expédition de survie. Même briefés et motivés, les hommes se comportent d'une manière parfois inconsciente, désinvolte, « Comme s'ils partaient en pique-nique », ce qui renforce la conviction du capitaine MILITIS à propos du peu d'efficacité des cours et manuels de théories académiques. Seuls comptent le terrain et la pratique. Au cinquième jour de l'épreuve, le major van der HEYDEN fait larguer un message lesté par avion à ses hommes épuisés, perdus dans la brousse. Au capitaine MILITIS et à ses compagnons, ce sera votre plus grand mérite d'avoir été les premiers, au sein de notre armée, à réaliser cette expérience. Les autres ne feront jamais que suivre le chemin que vous avez tracé. Grâce à vous, notre régiment sera à l'avant-garde, cherchant et ouvrant toujours de nouvelles voies. Je vous en félicite. Bonne route. Les participants seront félicités à leur arrivée « pour avoir consacré les efforts du capitaine MILITIS et de l'adjudant DUMONT, et avoir ouvert de nouvelles voies dans l'exécution des missions coloniales du 3 Bataillon ». L'école, qui prend un temps l'appellation d'« école de survie », est officiellement créée, avec organigramme, structure hiérarchique, sections spécialisées, instructeurs, section médicale et section entraînement. Le capitaine MILITIS, promu directeur, s'investit à fond dans ce qu'il considère comme « Son » école. Sa production documentaire est impressionnante: documents et rapports militaires, plannings, cours théoriques, instructions pratiques aux élèves, aux instructeurs, ordres, réglementations, recommandations, réflexions, témoignages, conférences, mémoires, recherches à caractère scientifique (L’établissement de nomenclatures de végétaux, d'herbiers, de nomenclatures de serpents, d'insectes, etc.). 10 Au fil des sessions, le capitaine MILITIS continue à affiner le concept et à rendre l'épreuve de plus en plus exigeante, particulièrement sur le plan moral. Puisque les facilités offertes aux élèves sont nombreuses et indispensables pour assurer la sécurité, c'est à l'instructeur de créer les difficultés en appliquant les consignes de démoralisation, soit un système assez pervers de frustrations systématiques et graduées, de nature à exacerber le malaise des élèves à l'égard de la fatigue, de la soif, de la faim, de l'envie de fumer. Photo Georges WELSCHEN Les instructeurs sont invités à consommer des boissons, à ouvrir leurs provisions, à préparer leurs repas, faire frire des oignons, et à fumer devant les élèves qui ne peuvent ouvrir leur ration de secours, sous peine de rater l'épreuve. Des pisteurs indigènes sont placés sur le parcours pour offrir des fruits, des légumes. Ils doivent également donner de fausses indications sur les distances restant à parcourir avant d'atteindre le point final de la survie. Au cours des sessions de 1956, sur 1125 participants, il y aura 249 abandons, dont 217, soit 19%, pour cause de moral déficient. Le capitaine MILITIS attribue une partie de ces désistements aux rumeurs propagées par des personnes qui contestent l'efficacité des épreuves de survie. Il faut souligner que les participants à la survie sont tous brevetés Commando et Parachutiste et qu'ils ont subi préalablement en Belgique et même au Congo un entraînement physique et caractériel aux plus hauts niveaux. La fin de l'année 1956 est marquée par une participation sans précédent: lors de la session qui commence le 14 novembre, 300 Para-Commandos sont parachutés en brousse, répartis en 23 équipes qui progresseront dix jours dans des directions opposées. Archives du Musée. 11 Capitaine MILITIS. ********** MATERIEL DE SURVIE. Le matériel se compose des éléments suivants. Une armature de bergham. Une toile de tente. Un sac de couchage. Un Togle-Rope. Une machette avec gaine. Une gourde de réserve. Un pull. Un filet de face. Une moustiquaire. Une gamelle. Une cuillère. Un canif. Des allumettes. L’huile de fusil. Des flanelles. Des pastilles de sel. Des pastilles de chlore. Une boîte de ration «C» est également fournie, boîte inviolable sous peine de disqualification de son utilisateur. 12 A portée de main, il y a aussi: Une gourde au ceinturon. Un fusil Lee-Enfield avec cartouches. Un chapeau de brousse. Une paire de lunettes solaires. Le chef de groupe (15 hommes) recevait: Deux boussoles et une carte indiquant seulement les forêts galeries. Archives du Musée. ********** REMISE DE CERTIFICAT BREVET A PARA. 5 janvier 1959, la première compagnie, session juillet 1958, du 2ème Bataillon Commando termine son instruction brevet A Para à Schaffen. Suite aux évènements de début janvier 59 au Congo Belge, l’alerte « Quik Reaction » est déclenchée et la compagnie qui faisait partie du 13ème détachement rejoint le bataillon et se prépare. Le 9 janvier, décollage de Melsbroek à bord de DC 6 de la Sabena, direction le Congo Belge. Pendant le vol et avant l’escale à ALGER, ils reçoivent un brevet A Para (Tissu) des mains du cadre. A l’initiative de Alexis LAYKOFF (Sergent milicien peloton B à cette époque) et avec l’aide du Colonel Breveté d’état-major e.r. Walter MERTENS (Ancien Chef de peloton de LAYKOFF) les Commandos cités ci-dessous ont reçu leur certificat officiel du brevet A Para des mains du Colonel Breveté d’état-major Devogelaere, Commandant de la Brigade légère, du Lieutenant-colonel breveté d’état-major Vincent PIERARD, Chef de Corps du 2ème Bataillon de Commandos et du Colonel Breveté d’état-major Mertens e.r. lors de la cérémonie de remise de commandement du 7 octobre 2015 et, cela, 56 ans plus tard. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. 13 Liste des miliciens session juillet 1958 pelotons A et B: ABELOOS, ABRASSART, ALEWAETERS, BERTRAND, BOGAERTS, BUREAU, COENE, COUTELIER, DELBERGE, DELIENS, DEMUNCK, DOUILLEZ, FRANCOIS, FUSCHS, DERECK, GILLOT, GORGON, JANSEN, KEYSER, LALLEMAND, LAYKOFF, LEGRELLE, LEFEVRE, MATFIEU, NAGEL, QUINAUX, SCHAUTERDEN, STORM, VANDERLINDEN, VAN OVERBEEK, VANDERSCHELDEN, VERBRUGGE, VERJANS, WEY. Texte: Hubert PAUWELS. ********** SOUVENIR D’UN ANCIEN. Sous-Lieutenant Thibaut, joli nom pour une caserne: surtout pour les Commandos. Quand j'y suis rentré pour la première fois, comme tous les néophytes du métier; nous avons pensé, pas mal...d'autres les plus simples sans doute: c'est rustique… d'autres les blasés d'avance. Mon Dieu c'est horrible… les jeunes architectes: c'est à démolir. Mais un bon dicton français revient toujours à. la surface: "L'habit ne fait pas le moine". Car nous dûmes nous rendre à l'évidence sur le dur métier des Commandos. Tout commença par…bien entendu les corvées. Nous encore civils ignorants encore et si naïfs sur ce qu'est l'armée, nous fûmes ébahis en voyant un sergent nous démontrer le maniement d'un balai….d'une raclette, comment tordre un torchon. Mais nous ne nous rendions pas compte de ce que cela nous présageait... Nous devions le faire tout le reste de notre service.... et le drill… parlons du drill car c'est une bête noire pour toute la compagnie... quand un gradé nous commanda un ordre, les phrases se ressemblaient tellement (phonétiquement) ou bien on se trompait, ou encore l'énervement… même à une des leçons on m'appela sur une de mes gaffes et on me dit: "Vous êtes un cas social". Je n'ai compris cette phrase qu'un mois après, après m'être torturé le cerveau... La marche, c'est le plus vieux moyen de locomotion de l'homme. Siècle après siècle, la marche revient dans toutes les armées. Quand nous revenons d'une balade de 35 Km, tout le monde est, disons crevé, et tous nous pensons à nos maux. Le premier dit "T’as vu ma cloche"?..: oui mais la mienne est plus grande. Moi, j'ai mal aux jambes c'est comme si je levais du plomb… et après bien des discussions tout le monde se met au lit, et après cinq minutes, c'est un concerto ronflant en si bémol endormi. Une fois par une belle journée froide, environ moins 16°, nous partîmes avec tout notre bardat, faire une manoeuvre dans les Ardennes. Personne dans le camion ne disait grandchose. J'avais soif, je pris ma gourde, mais hélas, mon eau s'était évaporée, pourtant il y avait de l'eau, elle était gelée et du coup je n'avais plus soif. Je pris mon orange et je pus la revendre 5 Frs en disant: frisco orange. Ce calvaire dura trois jours, puis les dirigeants de la manoeuvre nous annoncèrent que nous avions gagné l'opération TIGRE VERT. C’est conservé au musée des glaces à Moscou… Et la vie recommença avec son train-train quotidien. Les inspections, 2 heures vos cuivres, vous vous êtes rasé ce matin, vous connaissez le tarif, et vous là, et votre béret, vous êtes pâtissier dans le civil...etc, etc..... Les théories ont toujours été écoutées très consciencieusement.... Vous avez -mangé des frites à midi, allez-vous rafraîchir au lavoir ça vous tiendra éveillé… Les interrogatoires montrent avec certitude nos aptitudes... Vous avez une mauvaise interro. Vous resterez une 14 heure en plus ici ce WE. Il faut tout prendre avec le sourire (Keep Smiling). Parfois, il est un peu crispé... Mais c'est à nous de le supporter puisque nous sommes venus et je pense que malgré tout on ne le regrette pas. Un ancien. ********** Aperçu du matériel armement et optique au sein du 2Bn Cdo Deuxième partie et fin. SCAR-H PR FDE. FN HERSTAL: Type: Fusil d’assaut compact Calibre: 7,62 Poids: 3,9 kg Longueur: 770 mm à 997 mm Chargeur: 20 coups Portée efficace: 300 m -600 m-800 m Optique: SCHMIDT & BENDER Lunette de visée: 3-12 x 50 Special forces Combat Assault Rifle-Heavy Precision Rifle Flat Dark Earth AX 338. Accuracy International AX338: Type: Sniper Rifle Calibre: .338 Lapua Magnum Poids: 7.8 kg Longueur: 125 cm Longueur du canon: 68.6 cm Chargeur: 10 coups Portée efficace: 1200 m Portée maximum: 3000 m Optique: Schmit & Bender Grossissement: 5x → 25x 15 BARRET. Type: M107A1 Calibre: .50 BMG Operation: Semi-Automatique Poids: 12,4 kg - 13 kg Longueur: 145 cm ou 122 cm Longueur du canon: 73.7 cm ou 50.8 cm Chargeur: 10 cartouches Optique: Schmit & Bender Grossissement: 5x → 25x MAG 7,62. FN HERSTAL: Type: Mitrailleuse Calibre: 7,62 Poids: 13kg Longueur: 1260 mm Longueur du canon: 545 mm Chargeur: 100/200 coups Portée efficace: 800 m avec bipied 1800 m avec trépied Minimi MK 2. FN HERSTAL: Type: Mini Mitrailleuse Calibre: 5,56 Poids: 8,08 kg avec un canon 9,76 kg avec deux canons Longueur: 1040 mm Chargeur: 200 coups Portée efficace: 400m 16 FN M2HB-QCB (.50). FN HERSTAL: Type: Mitrailleuse Calibre: 12,7 Poids: 38kg Longueur: 1654 mm Longueur du canon: 1143 mm Chargeur: Boîte de 100 coups Portée efficace: 1850 m Portée maximum: 7400 m Mo 60 mm. Mortier M2: Type: Mortier Calibre: 60 mm Poids: 19,05kg Portée efficace: 1815 m Optique: SEILER Sight M4 EXPAL 60 mm. EXPAL: Type: Mortier Calibre: 60 mm Poids: 18,5kg Longueur: 1m Portée efficace: 4900 m 17 MATADOR. Man-portable Anti-Tank Anti-DOOR (RGW-90) Dynamit Nobel Defence: Type: Lance roquette Calibre: 90 mm Poids: 8,9kg Longueur: 1 m Portée efficace: 500 m Optique: Jour: grossissement 1,5x Nuit: MNV-50 Dossier préparé par: Philippe BAWENS, Adjudant (OR-8), Chef Armement Bn, 2ème Bataillon de Commandos ********** EXTRAIT D’ARCHIVES DE LA GAZETTE DE DIEST EN 1924. Meeting aérien en août 1924 (il y a donc plus de 90 ans) à la plaine de Schaffen. Bien avant que les Paras ne fassent leur premier saut d'avion sur le champ d'aviation de Schaffen (pas encore dropping zone), une dame française les avait devancés. La Gazette de Diest du 15 août 1924 relatait abondamment les exploits de cette dame et le meeting aérien du jour. Ci-dessous un court résumé des sauts de cette dame. Le présentateur annonce au public :"Alors vient le tour de mademoiselle Roy, une acrobate parachutiste, qui d'une hauteur de 500 mètres quittera un aéroplane". Les spectateurs anxieux suivaient le décollage de l'avion avec attention. Arrivée à hauteur voulue mademoiselle Roy sauta de l'avion et après une chute libre de 300 mètres le parachute dessina dans l'air un joli champignon. L'atterrissage se fit lentement et c'est debout qu'elle prit contact avec le sol, acclamée par un millier des gens venus des environs. Son deuxième saut fut plus spectaculaire. Après une chute de 100 mètres, elle ouvrit son parachute dont elle se débarrassa promptement, retombant en chute libre. Son deuxième parachute se déploya vers 150 mètres du sol, et comme à sa précédente démonstration, c'est debout qu'elle atterrit sur la piste. Faisant son tour d'honneur, juchée sur un véhicule des organisateurs, cette acrobateparachutiste française reçut une énorme ovation. Cette démonstration eut une suite à Diest. En finale des vacances scolaires, la nouvelle se répandant comme une fusée parmi les écoliers. Un avis est lancé, "Jeudi après-midi, vers 4 heures X sautera avec son parachute (des vieux draps de lit cousus ensemble), du haut d'un grand arbre, au-dessus de la citadelle. Qu'on se le dise...". X était le fils du boulanger établi sur le grand marché de Diest. A l'heure annoncée, notre jeune acrobate grimpa dans l'arbre et attaché à ses draps cousus, les lança en sautant. Miracle de miracle, le système parachute freina sa descente, 18 l'entraînant vers le Démer, la dérive l'aidant à passer au-dessus de Veau et atterrir à une dizaine de mètres derrière la maison de Léonie van de KROL. Entretemps, quelques âmes bien attentionnées prévinrent son père. Aussitôt sa démonstration terminée, deux puissantes mains de boulanger le corrigèrent. Longtemps, notre artiste resta le héros de la jeunesse, mais un deuxième saut on ne vit heureusement jamais. Jempy Bonjean. ********** ILS NOUS ONT QUITTES. Monsieur Paul DE TROYER 13 aout 2014 Ancien Commando. Il était membre de notre association Monsieur Charles DE SOUTER Décembre 2014 Il était membre de notre association Monsieur Guido MICHIELS 6 décembre 2014 Il était membre de notre association Monsieur Stéphane de LOCHT 28 février 2015 Ancien Commando Il était membre de notre association Monsieur Jean-Marie CLEMENT 25 mars 2015 Il était membre de notre association Monsieur Patrick GERMIAT 07 avril 2015 Il était membre de notre association Monsieur Raffaële EREDDIA 24 avril 2015 Ancien 2 Bataillon de Commandos Il était membre de notre association Monsieur Gilbert HOUTTAVE Date inconnue Il était membre de notre association Monsieur Lucien JANSON 29 août 2015 Volontaire de guerre 1944 4ème Troop 10 Inter Allied Commando Commandant e.r. Jacques René LIENARD 02 octobre 2015 Volontaire de guerre 1944 4ème Troop 10 Inter Allied Commando Nous présentons aux membres de leur famille nos sincères condoléances. ********** NOUVELLES DU MUSEE. Nouvelle méthode de distribution du Commando Dagger : Comme vous le savez tous, la petite cotisation demandée à nos membres suffit à peine à couvrir les frais de fonctionnement du Musée. Les frais de publication de notre revue représentent un coût important. Dans un avenir relativement proche notre photocopieuse devra être remplacée. D’après les premières prospections il s’avère que le coût d’un contrat de location pour un appareil répondant aux besoins actuels ne peut plus être justifié par 19 rapport à notre budget. L’achat d’une nouvelle photocopieuse performante n’est pas envisageable non plus. La publication via un imprimeur coutera trop cher. Une solution consiste à diminuer significativement le nombre d’exemplaires papier, soit en ne publiant qu’une seule revue par an, soit en rendant la revue accessible via notre site internet. Dans ce dernier cas de figure, les membres qui ont accès à internet et qui ont exprimé clairement leur accord de ne plus recevoir la version papier pourront télécharger le Commando Dagger via le site internet du Musée. L’accès libre aux exemplaires du Dagger ne sera plus possible pour les non-membres. Appel : Notre liste d’adresse email contient certaines adresses qui ne sont plus valides. Nous demandons à nos membres qui ont changé d’adresse email depuis leur adhésion de nous communiquer leur adresse actuelle ainsi que de nous faire connaitre leur avis concernant l’envoi du Commando Dagger. Si certains membres possèdent une adresse E-Mail récente, non communiquée au musée, il leur est demandé de la transmettre au secrétariat du Musée ([email protected]). Merci d’avance pour votre compréhension et votre collaboration. Citadelle de Namur Le musée a été contacté par une historienne de l’équipe de gestion de la Citadelle pour retrouver des photos et des souvenirs de 1945 jusqu’au déménagement du 2 ème Bataillon de Commandos fin 1961. Nous avons pu fournir quelques documents mais malheureusement les photos en notre possession sont peu exploitables. Nous faisons donc appel aux anciens Commandos qui sont passés par la Citadelle et qui pourraient nous fournir des photos prises lors de leur passage. Ces documents seraient alors copiés au musée et rendus à leur propriétaire. Si vous pouvez nous aider veuillez prendre contact avec le musée soit par mail soit par téléphone. Nous conviendrons alors de la meilleure façon de gérer vos documents. Digitalisation des photos L’équipe du musée s’est lancée dans la digitalisation des photos qui se trouvent dans nos archives. Le travail commence par l’identification et le classement le plus précis des images. Malheureusement, il ne nous est plus possible d’identifier exactement ce que représente un bon nombre de photos (Qui, quoi, où, quand… ?). Là encore nous pouvons faire appel à l’expérience et aux souvenirs de nos membres. Nous diffuserons, les photos à identifier, par série de vingt, sur le site internet du musée et vous demanderons si vous le reconnaissez. Portes ouvertes du 2ème Bataillon de Commandos, remerciements Les portes ouvertes du 2ème Bataillon de Commando ont remporté un franc succès malgré le mauvais temps du matin. Le musée peut s’enorgueillir d’une fréquentation de plus de cinq cent visiteurs. Toute l’équipe remercie les volontaires de la Régionale de NAMUR (ANPCV) qui nous ont aidés en assurant la surveillance discrète du musée ainsi qu’en nous rendant les mille et un petits services indispensables au bon déroulement de cet évènement. 20 Un vétéran de l’équipe prend ses distances Tout le monde connaît Marcel Dimanche pour son dévouement au musée. Pionnier de la première heure, il s’est investi en tant que guide et archiviste au Musée des Commandos depuis 2004. Ceux qui ont eu le plaisir de visiter le musée avec lui savent que trois heures ne suffisent pas tant il y a à raconter. Nous lui devons en particulier la construction du site internet qu’il a développé avec les moyens du bord et une incomparable rigueur. Ceux qui ont l’habitude de consulter notre site peuvent s’apercevoir que rien n’y manque. Mais nous devons également à Marcel les résultats extraordinaires de ses recherches sur la période allant de 1942 à 1945. Sur base de documents recherchés avec ardeur et persévérance, il a pu retracer presque jour après jour les activités de nos précurseurs. Il a réussi à retrouver (presque) tous les noms des Commandos de 1942 et 1944. Grâce à lui, cette époque n’a pratiquement plus de secret pour nous. Mais presque n’est pas suffisant pour cet éternel insatisfait. Marcel a décidé de prendre un peu de distance avec le musée. Nous savons qu’il continue ses recherches chez lui car il ne sera satisfait que quand il aura reconstitué la liste et l’histoire exacte des anciens 42-44. Mais nous ne le voyons plus à son bureau tous les lundis. Toute l’équipe le remercie chaleureusement pour l’immense travail accompli et lui assure qu’il sera toujours chez lui au musée des Commandos. LE MOT DU TRESORIER. Amis (es) du Musée, bonjour. L’année 2015 se termine et comme les années précédentes, l’équipe du Musée aura œuvré pour que le Musée, votre Musée, s’agrandisse et s’améliore. Je crois pouvoir dire que l’équipe qui se dévoue chaque semaine pour notre beau Musée a bien réussi son travail et cela grâce à votre soutien. Je me permets donc, en cette fin d’année 2015, de vous inviter à soutenir à nouveau notre Musée et de repayer votre cotisation pour l’année 2016. Pour cela, il vous suffit de verser la somme de 7,00€ au compte : N° : BE55 0012 8958 0644 de : A.S.B.L.MUSEE DES COMMANDOS Cas. Slt Thibaut Rue Durieux, 80 B-5020 FLAWINNE (BELGIQUE) ATTENTION : en communication, inscrire votre N° de membre qui figure sur votre carte en bas à gauche ainsi que votre nom et prénom. « ces renseignements sont IMPERATIFS pour la bonne identification de chacun » Je vous demanderai de bien vouloir effectuer ce paiement pour le 31 janvier 2016 au plus tard. En espérant vous rencontrer dans notre Musée, veuillez accepter Chers (e) Amis (e) mes très amicales salutations. GOEDERT Jean-Marie Trésorier Tel : 081/735021 ATTENTION : Art.9 des Statuts : -----. Tout membre est réputé démissionnaire s’il ne paie pas sa cotisation pendant deux exercices successifs. 21 AQUARELLE. 22