Jurisprudence et léUislation suisses en matière de droit

Transcription

Jurisprudence et léUislation suisses en matière de droit
\Þ
Jurisprudence et léUislation suisses
en matière de droit internalional privé
(sauf le droit des obligations)
par
Pierre A. lalive
Drofesseur à I'Université de Genève et à l'lnstitul
uniyersitaire de hautes éludes inl.ernationales
Tirage à part
de I'Annuaire suisse de droil international
publié par la
Société suisse de droit international
Volume XIX
ts62
Editions Polygraphiques S.A. Zurich. 1964
Sùweizerisùes Jahrbudr für internationales Reùt
Annuaire suisse de droit international
Inhalt des Bandes XIX
Sommaire du volume XIX
-
Asr¡eNor-uwcr¡¡
Penrrs DocTRTNALE
H.lr.¡sSc¡¡ur,rz_BemerkungenzumVerhältnisvonVölkerrechtundLandesrecht
9
im Strafrecht.
PrivatArroN lln¡ur - Neuere strömungen im Amerikanischen Internationalen
3l
recht. . .
Cnn¡sr¡lN DorrlrtrcÉ
Luc¡us Cerr-rscr¡
-
Coutume bilatérale et droit de Passage sur territoire suisse
- Die Gründung
A.
Peur- GuccsNnnru
- La
103
ltaliens in schweizerischer Sicht '
Doxun¡BNrenrscgol Tn¡r-
Valkerr¿cht
-
PenT rB oocu¡r'ts¡{rA'¡RE
- Droit international publ,ic
r23
pratique suisse (1961)
RoC¡¡rsorBrqsr oos Por-¡trSCgrx Dop¡,nruuB¡trns
-
Bestehen verfassungsrechtliChe
schranken für einen Beitritt der schweiz zur Europäischen Freihandelszone?
Err¡lNuer- D¡Bz - Les engagements internationaux conclus par la Suisse et entrés
en vigueur
Hr¡e¡
en
TnÉvsNAz
-
7l
t75
1962.
185
Notes bibliographiques (1960-1962)
197
B.
Internatíonales Prittat¡æht
-
Droit intêlnaríonal príué
P¡ennB A, Ler-rve -Jurisprudence et législation suisses.
Jret-Fr.lvrrN L¡,¡.rv¡ - IJn récent arbitrage
une société privée étrangère.,, . .
suisse
2t3
.
entre un organisme d'Etat et
273
.
A. E. voN Ovennecx - Aperçu des publications suisses ( 1962-1963)
.
303
Register,.,,
3t7
Index......
323
I
Plerre LALTVE
Jurisprudence et législation suisses
DROIT INTERNATIONAL PRIVÉI)
(sauf le
droit des obligations)
Rapporteur : Pronnn A. Le¡,rvp
Professeur à I'Université de Genève et à l'Institut universitaire de hautes
études internationales
Index sommai¡e
(tenvoyant aux numéros des décisions, indiqués en matge)
Accord sur le droit applicable: 2, Adoption: 6. Arbitrage: 10.
Capacité civile: 3. Clause comptomissoirel 10, Compétencez 4,6,7, B, ll,12, lg,
14, 19, 20. Conventions internationales: Allemagne-Suisse de 1929: 12,20:
,A.uttiche-Suisse de 1960: pzge2Tl1' Belgique-suisse de l95g: page270; Ftance-Suisse
de 1869: Ll, 12, 13, 14, 15; Italie-Suisse, de 1868 (Ttaité d'établissement): B; de
1933 (exécution des jugements) : t 5; La Haye
(Tutelle I902) : 7; sut les Réfugiés (1951):
4,21; Tchécoslovaquie-Suisse de 1926: 16, 17, tB,
Divorce:4, 5, 15.
Election de droit: 2, Etablissement (Ttaité avec I'Italie):
B.
Exécution des iugements
étrangers: 15 à20,
Favor negotii: 3. Filiation, adoptive: 6; illégitime: 9, For (voir Compétence, Ptorogation).
Immeuble:
12.
Litispendance: 9.
Nationalisations: 16, 17, 18.
Ordre public:5, 6, 15, 17, lB, 19.
Paternité, techerche de: 9. Poursuite pour dettes: 3, I l. Prorogation de fot: 16,
17,
18, 19, Protocole de Genève de 1923: 10,
Qualification: l,
2.
Réfugiés: 4, 21, Renvoi: 6, Répudiation: 5, Résidence habituelle: 6,
Successions: B, L3,14,
Transctiption de divorce êttanget:5. Tutelle: 7.
r) Cette chronique continue ou complète celle du dernier Annuaire,
pp.249-320.
XVIII,
1961,
2f3
PIERRE A. LALIVE
I.
Questions génétales
1. Qualification
Qualifu ation d' un
I
r aþþ ort
juridique
Dans I'arrêt Fadyco Handels-A. G. contre Seybert & Rahier, du 3 dé-
cembre 1962, ATF 88lI +Tl,leTribunalfédéral (IèreCourcivile) arappelé le principe traditionnel:
2. Die Parteien sind über die Rechtsnatur ihrer vertraglichen Beziehungen
gegensätzlicher Ansicht, Zur Ermittlung des anwendbaren Rechtes muß daher
-
vorerst das streitige Rechtsverhältnis qualifiziert werden. Das hat gemäß der
Rechtssprechung nach der lex forí zu geschehen, da diese dem Richter die Anknüpfungsbegriffe darbietet (BGE 88 II 327 Erw.2, 85 II 453 Erw. 2. SCröNeNnnnonn/JÄccr, Kommcntar zurn OR, Allgemeine Einleitung, N. 100 und dort erwähnte Entscheide).
Le même principe avait
été
appliqué, par la même Cour, le B août 1962,
ll 325, cons. 2), cité ci-dessous.
dans I'arrêt Aljauherji (ATF 88
2. Election de dtoit
Choix du droit applicable þør les þarties.
,
Aljauherji et fils
contre Compagnie des Montres Longines, Francillon S.A. - ATF 88 II
Tribunal fédéral 1lère Cour civile)
-
B août 1962
-
325, Senaine ju.diciaire 1963, p. 40'
Dans cet arrêt, qui se rapporte aussi au droit applicable au contrat de
représentation exclusive et au contrat de vente, le Tribunal fédéral a confirmé sa nouvelle jurisprudence de l'arrêt Sessler contre Swan (ATF 87 II
194), commenté dans notre dernière chronique (cet Annuaire, XYIII,
1961, p.263).
Extrait
des considérants
:
l. - Le Tribunal de commerce admet que les parties ont choisi le droit suisse
parce qu'elles en ont requis I'application dans leurs mémoires et en cours de procédure sans se référer à ta législation de I'Arabie Séoudite. L'intimée conclut à
I'irrecevabilité du recours (an. 43 OJF); ni elle-même, ni les recourants ne s'étant
exprimés consciemment sur le droit applicable, la loi étrangère régit, faute d'élection en faveur du droit interne, le contrat qui liait les parties; celles-ci ont consenti simplement à ce que le juge appliquât les dispositions qu'il connaissait le
mieux.
214
CHRONIQUE DE DROIT INTERNATIONAL PRIVE
Lorsque, dans le procès, les parties invoquent de façon concordante une législation déterminée, elles ne font une élection de droit que si elles ont la conscience
et la volonté de faire un tel actejuridique (ATF 87 II 200-201; ScrröNnxrnnonnJäcor, Allgemeine Einleitung, No" 208, 210,243,245,248; Nrconnen, Festgabe für
den SchweizerischenJuristentag 1961, p.68 à 70; Ler,rvn, ZSR 1962 I p. 168).
Bn I'espèce, le problème de droit international privé leur a échappé. Elles n'ont
manifestement pas recherché si le droit de I'Arabie Séoudite s'appliquait en soi
ni voulu, dans I'affirmative, que le juge s'en tînt néanmoins aux règles, connues,
du droit suisse, Les demandeurs, en effet, se sont bornés à citer, sur un point de cléà tort, I'aft. 417 CO ; la défenderesse, de son côté, s'est référée, en passant, à
diverses dispositions du code fédéral des obligations' Le jugement attaqué constate, certes, que les parties ont invoqué la loi interne en cours de procédure' Rien
toutefois ne permet de penser qu'elles se sont posé la question du droit applicable et qu'elles l'ont résolue par un accord conscient.
Il s'ensuit que le Tribunal fédéral doit examiner, pour s'assurer de la recevabilité du recours, quel droit régit, objectivement, les relationsjuridiques litigieuses'
Pour ce faire, il faut d'abord décider, d'après le droit suisse (ScuöNENBERcERJroe¡ i.bidem, No 97 ss.), quelle est la nature des relations qui ont existé entre par-
tail et
ties...
3. Renvoi
Voir ci-dessous, No 6, page 220), l'Avis de la Justizdirektion de Zurich,
du 30 octobre 1961, dans une affaire d'adoption.
4. Ordte public
ci-dessous, en particulier, les décisions rendues en apPlication de
la Convention de 1926 aveclaTchécoslovaquie (Nos l6-18) et nos observations (page 262), ainsi que I'Avis de la Justizdirektion d.e ZuÅch (N" 6)
Voir
et nos observations page 223.
II. Droit des Personnes
Caþacité ciuile. Etranger mineur selln sa loi nationale
Fauor negotü (article 7b LRDC).
Dans une décision du 15 septembre 1961, en I'affaire Cornaglia (Sa- 3
maine Judiciaire 1962, p. 123), I'Autorité de surveillance des Offices de
poursuites et de faillites du Canton de Genève a rejeté la plainte d'un Italien qui, n'ayant pas atteint encore l'âge de 2l ans, invoquait sa minorité
215
PIERRE A. LALIVD
pour conclure à la nullité de la poursuite dirigée contre lui. L'Autorité
(une section de la Cour de Justice) s'est bornée à déclarer cet argument
<<sans valeur>> vu les termes clairs de I'article 7b, selon lequel <<Les étrangers qui ne possèdent pas I'exercice des droits civils et qui font des actes
juridiques en Suisse ne peuvent y exciper de leur incapacité si, aux termes de la loi suisse, ils étaient capables à l'époque où ils se sont obligés>>.
Sur le rôle de l'article 7b LRDC en matière de poursuite pour dettes,
voir l'arrêt Minera, du 28 mars 1930 (AFT 56 III 55) et I'Arrêt Dame
M., du 9 mai 1951, non-publié, avec les commentaires de Cn. KN,o,ee (cet
Annuaire, IX, 1952, pp. 237 -242).
III. Droit de la Famille
1. Divotce
Diaorce d'époux hongrois. Cornþétence
(art.79, al.3 LRDC). Notion de <rdu(art. 1 et 12). Forun
gié>>. Conuention du 2B juillet 1951 sur les Refugiás
necessitatis.
4
Tribunal fédéral (IIème Cour civile)
8B
II
- l2juillet
1962
- EpouxV. -ATF
329.
Nach Art. 7 h NAG kann ein ausländischer Ehegatte, der in der Schweiz wohnt,
eine Scheidungsklage beim Richter seines Wohnsitzes anbringen, wenn er nachweist, daß nach Gesetz oder Gerichtsgebrauch seinerHeimatdergeltendgemachte
Scheidungsgrund zugelassen und der schweizerische Gerichtsstand anerkannt ist.
Daß letzteres im vorliegenden Falle zutreffe, nimmt die Vorinstanz selber nicht
an. Nach einem Bescheid der Justizabteilung des Biclg. Justiz- und Polizeidepartements vom 26. Mai l95B (Verwaltungsentscheide der Bundesbehöeden l95B
Nr. 39 I) kann denn auch für Ungarn der Nachweis der Anerkennung des schweizerischen Gerichtsstandes nicht erbracht werclen, da nach einem ungarischen
Gesetz vom 28. Dezember 1952 die ungarischen Gerichte für die Scheidung ungarischer Staatsangehöriger ausschließlich zuständig sind.
Das internationale Abkommen über die Rechtsstellung der Flüchtlinge vom
12 Abs. l, die personenrechtliche Stellung eines
Flüchtlings richte sich nach dem Gesetz seines Wohnsitzlandes. Nach der bundesrätlichen Botschaft vom 9.Juli 1954 bezieht sich diese Bestimmung auf die
personenrechtliche Stellung im weitesten Sinne, insbesondere auch auf die Frage
der Bhescheidung (BBl 1954 II S. 75/76). Wenn beide Ehegatten Flüchtlinge im
Sinne des Abkommens sind, kann also ein Scheidungsprozeß arn schweizerischen
28.Jirli l95l bestimmt in Art.
2r6
CHRONIQUE DE DROIT INTERNATIONAL PRIVÉ
Wohnsitz des klagenden Ehegatten in Anwendung des schweizerischen Rechts
durchgeführt werden, ohne daß nachzuweisen wäre, daß das fleimatrecht den
geltend gemachten Scheidungsgrund zuläßt und clen schweizerischen Gerichtsstand anerkennt (vgl. die eben angeführte Stelle der bundesrätlichen Botschali
und den erwähnten Bescheid derJustizabteilung).
Damit eine Person als Flüchtling im Sinne des Abkommens gelten kann, ist
nach dessen Art, l, von einem hier nicht in Betracht kommenden Falle abgesehen, u. a, erforderlich, daß sie sich
<
auf Grund von Ereignissen, die vor dem I . Ja-
nuar l95l eingetreten sind>>, außerhalb ihres Heimatlandes befindet. Dies trifft
für <lie Parteien nicht zu, da sie erst durch die Ereignisse in Ungarn vom Flerbst
1956 zur Flucht bestimmt worden sind. Ob die wegen dieser Ereignisse geflüchteten lJngarn in der Schweiz trotz dem entgegenstehenden Wortlaut von Art, I
ohne weiteres in jeder Beziehung als Flüchtling im Sinne des Abkommens zu
gelten haben, wie das Bidg. Justiz- und Polizeidepartement dies nach seinen von
der Vorinstanz angerufenen, nicht bei den Akten liegenden Schreiben vom lB.
Juni und l6,JuIi 1957 in Sachen K. anzunehmen scheint, kann dahingestellt
bleiben. Zur Vermeidung einer Rechtsverweigerung müßte nämlich der Klägerin, die als Flüchtling im Ge¡çensatz zu andern im Ausland lebenden IJngarn
nicht die Möglichkeit hat, in ihrem Heimatland einen Scheidungsprozeß durchzuführen, gestattet werden, an ihrem schweizerischen Wohnsitz gegen den ebenfalls in der Schweiz wohnhaften Ehemann auf Scheidung zu klagen, selbst wenn
Art 12 des Abkommens im vorliegenden Falle formell nicht anwendbar wäre (vgl.
AroxeNonn in Schweiz. Jahrbuch für internationales Recht, Bd. VI, 1949, S.240
vot Ziff. 2; Bescheicl der Justizabteilung an das aargauische Obergericht vom
12. November 1954, SJZ 1954 S. 3B3lB4; Bescheide der gleichen Instanz vom
l0.JuIi 1957und l0.Juli l95B,VerwaltungsentscheidederBundesbehörden 1957
Nr. 65 Erw. 3, l95B Nr. 39 II, wo die Möglichkeit, einem Flüchtling einen Notgerichtsstand in der Schweiz zu gewähren, sogar für den FaIl erwogen wurde, daß
der andere Ehegatte noch im Heimatstaate wohnt, dieser aber dem Flüchtling
keinen Rechtsschutz gewährt). Zu prüfen, ob das Heimatrecht wenigstens den
geltend gemachten Scheidungsgrund zulasse, ist in einem solchen Falle zwecklos,
da schon mangels Anerkennung des schweizerischen Gerichtsstandes nicht mit der
Anerkennung des Urteils durch den Heimatstaat gerechnet werden kann. (Nach
dem ungarischen Gesetz über die Ehe, die Familie und Vormundschaft von 1952 /
1957 ist im übrigen die Scheidung allgemein <bei Vorliegen eines ernsten und
triftigen Grundes>> zulässig; vgl. BERcMANN, Inl,ernationales Ehe- und Kindschaftsrecht,3. Aufl., Bd. V, Abschnitt lJngarn, S. l3). Soweit Art. 12 des Abkommens
von 1951 eine Abweichung von Art. 7h NAG vorsieht, ordnet er also etwas an,
was kraft eines ungeschriebenen schweìzerischen Rechtssatzes ohnehin gelten
muß.
t* *
2r7
PIERRE A, LALIVE
Diuorce. Transcription d'un
<<diuorce>>
étranger (art.7 g, al. 3 LRDC
).
Réþudia-
tion. Ordre þublic.
5
Tribunal fédéral (IIèlÌ'' Cour civile) - B février I962 - F. contre Commission d'état civil d'Appenzell Rh. Int. - ATF BB I 48, Journal des Tribunaux 1963
I
2.
IJne Suissesse, Klara M., avait épousé en 1955 un officier égyptien, F.
(et conservé sa nationalité). En 1960, conformément à un accord entre
époux, F. accomplit devant témoins, à l'Ambassade de R. A. U. à Moscou,
les formalités d'un <<divorce>> selon le droit égyptien. La femme F. en demanda Ia transcription dans les registres de l'état civil. Son recours contre
le refus de la Commission appenzelloise a été rejeté par le Tribunal fé-
déral, pour
les
motiß suivants:
l. - (Frage des Wohnsitzes der Bhefrau zur Zeit der Scheidung>l in Zürich
oder in Ä.gypten?)
2.
- Es kann indessen
für Ende Oktober
dahingestellt bleiben, ob diese Umstände ausreichen, um
1960 einen schweizerischen Wohnsitz der Beschwerdeführerin
anznnehmen, der auch schon als ihr Scheidungsgerichtsstand genügt hätte. Selbst
wenn die Beschwerdeführerin noch in Ägypten Wohnsitz gehabt hätte, fehlt es an
andern Voraussetzungen zur Anerkennung. Art.7g Abs' 3 NAG setzt voraus,
daß die Scheiclung durch ein (zuständiges) Gericht ausgesþrochenworden sei. Nach
der Praxis ist dabei <<Gericht>> imweiteren Sinne von <Behörde> zu verstehen.
Wenn die lexfori eine Verwaltungsbehörde für die Scheidung zuständig erklär't,
so ist die von ihr ausgesprochene der gerichtlichen Scheidung gleichzuhalten. Das
Gleiche gilt für Konsulargerichte bzw' -Behörden (vgl. Kommentate zu Art. 7g
NAG: Sr¡,urrnn, N. 4, Bocr, N. 130 und dortige Zitate). Dabei ist jedoch vorausgesetzt, daß der zuständigen Behörde eine entscheidende Mitwirkung zukomme, also die Befugnis einer Prüfung der materiellrechtlichen Grundlagender
Scheidung und die Befugnis der Gutheißung oder Abweisung des Scheidungsbegehrens, sodaß im Falle der Gutheißung die Scheidung von der Behörde ausgesþrochen. ist, ihre konstitutive Kraft von deren behördlicher Autorität bezieht. Das
Eherecht der VAR für Ägypten kennt die Auflösung der Bhe durch Verstoßung
Einverständnisses>> (BnncrlewN,
Intemationales Ehe- und Kindschqftsrechr, S.48, 56). Die Verstoßung kann eine widerrufliche (radjü) oder unwiderrufliche (bain) sein; unwiderruflich und end-
und durch <Scheidung zufolge gegenseitigen
gültig ist sie dann, wenn sie dreimal erfolgt oder wenn beim ersten Mal bestimmte
Formeln verwendet werden (Art. 226 des ägyptischen Gesetzbuches über das
Personenrecht und die Brbfolge... von 1875). Die widerrufliche Verstoßung
wird jedoch mit dem Ende des 10. Tages nach der Wartezeit (Ende der 3. Menstruation der Frau) endgüItig ( bain; Att.24l des Gesetzbuches ; Bnn cveNN S. 5 I ) .
Die Wendung in der Übersetzung des <Certificat de divorce>> von Moskau <<Le
2r
8
CHRONIQUE DE DROIT INTERNATIONAL PRIVÉ
divorce demandé est susceptible d'être annulé ou renouvelé>> zeigt, daß es sich
um eine Verstoßung - vorerst radjü - handelte, die gemäß Att.24l baîn wurde.
Die Verstoßung wird durch einseitige Erklärung des Ehemannes ausgesprochen.
Der Konsularbeamte der VAR in Moskau hat einfach die Erklärung des Ehemannes entgegengenommen und darüber unter Beizug von zwei Zeugen das
<<Certificat de divorce>> erstellt, wonach die Scheidung erfolgt sei. Es hat mithin
weder ein kontradiktorisches Scheidungsverfahren stattgefunden, in dem die Bhefrau sich hätte verteidigen können, noch wurde geprüft, ob ein Scheidungsgrund
(nach ägyptischem Recht) vorlag, noch hat eine Behörde ein Urteil gefällt und clie
Scheidung ausgesprochen. (Übrigens verhält es sich bei der <Scheidung durch
gegenseitiges Einverständnis> gemäß Art,273 ff. des Gesetzbuches nicht anders,
bezüglich deren Art. 278 Abs. 2 sagt: <Sie kann gültig durch den Mann ausgesprochen werden, ohne daß es einer gerichtlichen Handlung bedarf>>; BntcueNN,
s.56).
Nach ständiger Rechtsprechung darf die Anerkennung gemäß Art. 7 g Abs. 3
NAG auf solche Eheauflösung durch einseitige Verstoßung nicht ausgedehnt werden (Bncx, zu Art. 7g N. 131 und dortige Hinweise). Die Verstoßung ohne jedes
Recht der Verteidigung vor einer erkennenden Behörde ist mit den Grundprinzipien der schweizerischen Rechtsordnung unvereinbar (vgl. BGE 74 II 56 f., 85 I
47). Daß in casu die Beschwerdeführerin den Vorbehalt des schweizerischen ordre
public nicht anruft, sondern im Gegenteil die Anerkennung der Eheauflösung verIangt, kann dieser Beurteilung nicht entgegenstehen. Die Verstoßung widerspricht
schon rein begrifflich der in Art. 7g Abs, 3 NAG genannten doppelten Voraussetzung, daß die Scheidung durch ein Gericht, d. h. eine erkennende Behörde ausgesprochen, also nicht bloß uor einer lediglich registrierenden Amtsperson durch
eine Partei erklärt worden sei. Die gegenteilige Auffassung läßt sich auch nicht
aus der allgemeinen ratio legís dieser Bestimmung ableiten' Indem sie bestimmt,
daß eine im Ausland ausgesprochene Scheidung dort domizilierter Schweizer
auch dann anerkannt wird, wenn die Scheidung nach schweizerischem Recht
nicht begründet gewesen wäre, bringt sie den Gedanken zum Ausdruck, daß
unsere eherechtlichen Auffassungen gegenüber ausländischen Scheidungsurteilen
im Interesse einer liberalen Handhabung des internat. Privatrechts weitgehend
zurückzutreten haben (vgl. SraurrnR, a.a.O., N.7). Diese Zurückhaltung bezieht sich indessen auf die materiellrechtlichen Scheidungsgründe nach ausländischem Recht. 1l¿ casu weiß man von einem <<Scheidungs>-Grund überhaupt
nichts; es ist die Institution der willkürlichen Verstoßung als solche sowie das bezügliche Verfahren, die sich nicht unter Art. 7 g Abs. 3 NAG subsumieren lassen.
Obse¡vations
Cet arrêt ne peut qu'être approuvé, tant il est évident que la répudiation du droit égyptien - telle que I'analyse le Tribunal fédéral - ne peut
pas être assimilée au concept du <<divorce> selon le droit suisse et I'ar-
2r9
'1
PIBRRB Ä. LALIVE
ticle 7g, alinéa 3 LRDC en particulier. Le consentement de la femme, à
la rigueur pertinent sur Ie terrain de l'ordre public, n'y change rien. Même <<prononcé>> par une autorité, un divorce étranger se verrait sans
doute refuser reconnaissance si ladite autorité agissait sur simple réquisition, sans examen du fond; afortiorile pseudo-divorce étranger ne peut-il
être reconnu en Suisse lorsqu'il ne résulte pas de la décision d'une autorité, civile ou ecclésiastique, judiciaire, administrative ou consulaire (cf.
notre étude Les efets
des diuorces tltrangers en Suisse,
Recueil de travaux suis-
Ve Congrès international de droit comparé, 1958, p.81, p. 89;
Aueee'r, La transcription des diuorces étrangers dans les registres de l'état ciail
suisse, R. Etat civil 1959, p. 336, p. 340). Il est donc superflu de recourir à
I'ordre public.
Ce motifdécisifrendait inutile I'examen d'une autre raison, retenue par
I'Autorité de surveillance cantonale, de refuser la reconnaissance: le domicile de la femme, malgré les allégations de cette dernière, se trouvait en
Suisse selon toute apparence . Or on sait que, selon unejurisprudence constante, sinon convaincante dans tous les cas, du Tribunal fédéral, I'article
7g LRDC est inapplicable dès que l'un des époux habite la Suisse (ATF
ses au
86II
303;
B0II l0l ;74II56;64II
oþ. cit. p. 87 ;
Aunenr,
oþ. cit.
p.
343)
78;
56II
338; cf. à ce sujet Ler-rvn,
.
2. Filiation
Adoþtion þar un étranger. Comþátence. Droit aþþIicable (article B
uoi. Ordre þublic.
6
LRDC).
Ren-
Ansichtsäußerung derJustizdirektion Zürich - 30. Oktober 1961 . ZeitVormundschaftswesen, Reuue du droit de tutelle 1962, Nr. 4, S. 36.
schri.ftfür
Sur la requête en autorisation d'adoption qui lui était soumise par cleux
époux américains (de I'Etat de Californie), domiciliés en Suisse, concernant une mineure (enfant illégitime née en Suisse) de nationalité allemande, la Direction deJustice deZurích a émis I'avis suivant:
l.
Die Adoptiveltern und das anzunehmende Kind sind Ausländer. NachArt.
B
NAG bestimmt sich die Frage der Adoption nach dem Heimatrecht und unterliegt der Gerichtsbarkeit der Heimat der adoptierenden Person. Nach einer früheren Auffassung (S'r.nunnn:l., Komnuntar zum NAG, Art. B N.4; Bunclesblatt 1922
II S. 582), welcher sich dieJustizdirektion bis 1949 anschloß, war die Adoption
durch Ausländer in der Schweiz ausgeschlossen. DieJustizdirektion änderte ihren
Standpunkt vorab gestützt auf dic Wegleitung des Bidg. Amtes für das ZíviL-
220
CHRONIQUE DE DROIT INTERNATIONAL PRIVÉ
standswesen vom 23. M,ai 1947 (vgl. ZVW 5 S. l3) und die dort zitierte Literatur
(Sre;raee, Die Adoþtion im Aufgabenkreis der Ziuílstandsbehörden und im Verhriltnis zum
W. Mùr,r,nn, Díe Kindesannahme im schweizeriS, 17ff.; vgl. neuerdings auch llecNeunn, Kommentar, Vorbemerkungen zu den Art. 264-269 N. 14; ScHNrrznn, Handbuch des
internalionalen Prioatrecht, S. 18/19;
schen internationalen Priuatrechú,
AufI., S. 457 l45B; SeIrzrn, Über die Adoþtion aon MilnS. l0; Zentralblatt für Staats- und GemeindeverBd.
35
S.62;
53
S.348).
Die Auffassung, daß Art. B NAG in erster Linie
waltung
erfassen wollte und gemäß Art. 32 NAG nicht
Verhältnisse
interkantonalen
die
internationalen Priuatrechts,4.
deln,5.25/26; fernel SJZ
3l
zwingend aufjene Fälle anwendbar sei, bei welchen Ausländer in der Schweiz beteiligt seien, ist in der Tat vertretbar, Die strikte Anwendung von Art. B NAG auf
internationalrechtliche Adoptionsverhältnisse wäre mit Unzukömmlichkeiten verbunden, zumaldas schweizerische Inlandrecht die ausländischen Behörden nicht
zum Handeln zwingen kann. Nimmt der Heimatstaat eines adoptierenden Aus'länders nicht die ausschließliche Zuständigkeit für Kindesannahmen für sich in
Anspruch, so ist kein zwingender Grund ersichtlich, weshalb die Adoption in der
Schweiz abgelehnt werden sollte (vgl. ScHNrrznn, S.458). Da das kalifornische
Recht keinen-Vorbehalt der ausschließlichen Zuständigkeit des Heimatstaates
kennt, ist Ihre Zuständigkeit, die in Rede stehende Adoption nach den schweizerischen Verfahrensvorschriften durchzuführen, gegeben.
Damit ist die Frage des in materieller Beziehung anwendbaren Rechts noch
nicht entschieden. Nimmt man an, Art. I NAG sei nicht anwendbar, wenn Ausländer in der Schweiz ein Kind adoptieren, so ist nicht recht einzusehen, wanrm
diese Bestimmung zwar in der Gerichtsstandsfrage, nicht aber in der Frage des
anwendbaren Rechts ausgeschaltet sein soll. Art. B NAG kommt denn auch nicht
ctwa die Bedeutung zu, daß eine im Ausland durchgeführte Adoption, bei der die
adoptierende Person Schweizerbürger ist, nach clem Recht des schweizerischen
Heimatstaates zu erfolgen hätte. Art. 28Zitr.2 NAG bestimmt vielmehr, daß für
Schweizer im Ausland in bezug auf ihre personen-, familien- und erbrechtlichen
Verhältnisse nur dann das Heimatrecht Anwendung ûnde, wenn sie nach Maßgabe der ausländischen Gesetzgebung dem ausländischen Recht nicht unterworfen seien. Wenn also Schweizer im Ausland adoptieren (oder wird ein Schweizerkind im Ausland durch einen Ausländer adoptien), sq gilt in der Regel das sog.
TerritolialBrinzip, und die Adoption richtet sich nach dem dortigen Wohnsitzrecht. Auch bei Adoptionen durch Ausländer in der Schweiz ist das schweizerische
Wohnsitzrecht jedenfalls dann anwendbar, wenn das Recht des Auslandstaates
aufjenes verweist (vgl. Surzrn, S. 26). Nur verweist aber das kalifornische Recht
auf das R echt des Wohnsitzstaates der annehmenden Person. Das Bureau of Adoþtions, Counþt of Los Angeles, führt in seinem Schreiben vom I l. August 1961 an den
Internationalen Sozialdienst aus, daß eine Adoption, welche in der Schweiz nach
den dortigen Gesetzen rechtsgültig zustande kommt, anerkannt werde und die kalifornischen Vorschriften, wie immer sie lauten mögen, nicht anwendbar wären
22t
l.
PIDRRB A. LALIVE
auf eine in der schweiz durchgefúhrte Adoption. Allein das Adoptionsrecht des
Landes, in welchem ein Adoptionsgesuch gestellt werde, sei maßgebend, weshalb
die hier geltenden Altersvorschriften keine Anwendung fänden auf eine Adoption,
die in einem andern Staate vollzogen werde. Ist mithin das schwer'zerische Recht
anwendbar, so kann nach Art. 264 ZGB der erst 34jâhrigen Frau Ruth B. die Brmächtigung zur Adoption nicht erteilt werden.
Selbst wenn das heimatliche kalifornische Recht, das kein Mindestalter der
adoptierenden Person vorschreibt, zur Anwendung käme, könnte die Brmächtigung nicht erteilt werden, weil sie gegen den schweizerischer ordre þublit: verstößt'
Ein Verstoß gegen die öffentliche Ordnung wird allgemein angenommen, wenn
die nach ausländischem Recht getroffene R egelung von der einheimischen Rechtsordnung derart abweicht, dass sie das schweizrische Rechtsgefühl in unerträgweise verletzt (vgl. BGE 84I S. 122 und dort zitierte urteile). Die in Rede
licher
stehende Adoption durch Frau Ruth B. widerspräche offensichtlich der schweizerischen Rechtsordnung (Art. 264 Abs. I ZGB). Eine Rücksichtnahme auf das
schweizerische Recht ist insbesondere dann angezeígt, wenn die Adoption durch
schweizerische Behörden vollzogen wird. Art. 264 Abs. I ZGB ist mit Bezug auf
das Mindestalter stets restriktiv ausgelegt worden. So wird nach zürcherischer
praxis selbst einer noch nicht vierzigJahre alten Frauensperson, bei der nach me-
dizinischer Feststellung eine natürliche Fortpflanzung ausgeschlossen ist, im
Hinblick auf die klare und eindeutige Fassung der erwähnten Gesetzesbestimmung die Adoption vorläufig verwehrt (vgl. Geschäftsbericht des Regierungsrates 1957 S.334; auch wegleitung derJustizdirektion Nr.655 vom 26. Februar
würde als überaus stoßend empfunden, wenn durch unsere eigenen Behörden einerseits eìne Schweizerin, die das Mindestalter noch nicht erreicht hat,
als adoptionsunfähig abgcwiesen wird, anderseits eine hier wohnhafte 34jahrige
Amerikanerin zur Adoption zugelassen würde. Wenn die Adoption irn Auslund,
auf dessen Recht der Art. 28 Zitr 2 NAG verweist, vollzogen wird, liegt eine anclere das schweizerische Rechtsempfinden weit weniger vcrletzende Situation vor'
l 94B). Bs
die Durchführung der Adoption in der Schweiz kann das Heimatrecht
des deutschen Kindes gtvndsätzlich.ulberücksichtigt bleiben. Aus Art. 22 Abs. 1
der
des Einführungsgesetzes zum Deutschen Bürgerlichen Gesetzbuch ergibt sich
Gesetzen
den
nach
Kindesstatt
an
die
Annahme
allgemeine Grundsatz, daß sich
2. Für
des Staates richtet, dem der Annehmende zur Zeit der Adoption angehört. Da
hier die Annehmenden die deutsche Staatsangehörigkeit nicht besitzen, sincl also
die deutschen Adoprionsbestimmungen nicht anzuwenden. Nach Art. 22 Abs. 2
EG z. BGB ist jedoch die Adoption nur dann wirksam, wenn die nach deutschem
Recht erforderlichen Einwilligungen des Kindes und der Eltern erteilt sind. Diese
Kollisionsnorm ist in jedem Falle der Adoption eines deutschen Kindes zu bcrücksichtigen.
Die Einwilligung der Eltern bzw. der unehelichen Mutter ist gemäß $ 1747 des
Bürgertichen Gesetzbuches erforderlich. Daß das deutsche Recht auch die Eina1)
I
CHRONIQUE DD DROIT INTERNATIONAL PRIVÉ
willigung des Kindes verlangt, ergibt sich daraus, daß nach deutschem Adoptionsrecht das Kind (meistens vertreten durch seinen gesetzlichen Vertreter) den
Adoptionsvertrag abzuschließen hat (vgl. Meinungsäußerung des Amtsgerichtes
Schöneberg-Berlin vom lB. Juli 1957). Die Einwillingungserklärungen der Eltern
und des Kindes bedürfen nach $ l74B Abs. 3 BGB bzw. 1750 Abs. 2 BGB cler gerichtlichen oder notariellen Beurkundung. Soweit sie in der Schweiz abgegeben
werden, genügt nach Art. ll BG z. BGBjedoch die Beobachtung der schweizerischen Formvorschriften. . .
Obsetvations
l L'Avis se rallie avec raison à la thèse selon laquelle I'article B LRDC
n'entraîne pas l'incompétence des autorités suisses, en matière d'adoption
par un étranger, pour autant que le pays d'origine de ì'adoptant ne prétend pas à une compétence exclusive. IJne interprétation restrictive de
I'article B LRDC s'impose d'autant plus que le législateur fédéral de I 89l,
comme I'a montré par exemple W. Müllen (Die Kindesannahme im schøeizerischen IP-R, Diss. Zúrich 1937, p. 18) a songé ici avant tout, et pgutêtre seulement, aux relations intercantonales, préoccupé qu'il était des
effets éventuels de I'adoption sur les droits de cité cantonal et commu-
,
'
nal.
2. Quant au droit applicable aux conditions matérielles del'adoption, le
droit international privé suisse ne prend pas en considération, à en croire
le texte de la loi de I 89l sur les rapports de droit civil (art. B et 32 LRDC),
la loi nationale du futur adopté, ni seule, ni en cumul avec celle de l'adoptant. Il n'y avait donc pas lieu, en l'espèce, d'appliquer le droit allemand
de l'enfant,
Cependant, l'Avis croit devoir tenir compte de la règle de conflit allemande (article 22, alíné,a 2, dela loi d'Introduction au Code civil allemand) et s'appuyer sur les règles matérielles du BGB relatives au consen, tement de la mère naturelle. Le choix de cette méthode n'étant pas motivé particulièrement, on ne peut qu'en conjecturer la raison: le souci
d'éviter la non-reconnaissance de I'adoption dans le pays d'origine de I'enfa-nt. N'est-ce pas revenir, au moins partiellement, au système de I'application cumulative - dont on connaît les défauts - des lois de I'adoptant et
de I'adopté lorsque ceux-ci sont de nationalités diflërentes (système préconisé par ex. par SrAunl'on, ad B NAG, Nr. 4) ? Or ce système se heurte
au texte de I'article 8. Dans la cause Thenen (ATF 79 I321, Journal des
Tribunaux 1954 I 314), le Tribunal féâéral s'est exprimé en termes hésitants, et n'a pas exclu une certaine prise en considération du droit de
223
l
PIERRE A, LALIVE
I'adopté, en sus de I'application du droit suisse (de I'adoptant, en cette
espèce). Il est exact que, si le pays d'origine de I'enfant ne reconnaît pas
l'adoption, <l'adopté risque d'en éprouver des difficultés, lorsqu'il se rend
dans son pays d'origine, ou qu'il a besoin d'y demander des papiers de légitimation >> (arrêt Thenen, cité suþra) . Mais ceci ne signifie pas, comme certains semblent I'admettre un peu vite à notre avis, que I'autorisation d'adopter doive alors être refusée par I'autorité suisse (cf. HrcNauen, Vorbemerkungen zu den Art. 264-269. N. l3). L'article 267 , alinéa 2, in fine,
CCS prévoit, il est vrai, que l'adoption ne doit pas être préjudiciable à
I'enfant; mais I'adoption est une chose, sa reconnaissance ou sa non-reconnaissance en est une autre. Que l'adoption envisagée doive rester méconnue, pour une cause ou une autre, dans le pays d'origine de I'enfant
est certes regrettable; il n'en résulte pas automatiquement pourtant, (ni
même, semble-t-il, dans la majorité des cas) que I'adoption elle-même
sera dommageable. Il serait étrange de priver totalement I'enfant du bénéÊce d'une adoption pour le motif que la validité territoriale de cette
mesure ne peut être que partielle.
3. Nous n'excluons pas toutefois la possibilité que la non-reconnaissance
dans son pays d'origine contribue, selon les circonstances d'espèce, à rendre I'adoption <préjudiciable à l'enfant> au sens de I'art.264 CCS;encore faudrait-il que la réalité de ce préjudice soit bien démontrée. Lorsflire cotte condition est remplie, et le droit suisse étant applicable par hypothèse (soit directement, comme en I'affaire Thenen, ATF 79 I 321, soit
par le détour d'un renvoi au premier degré comme dans le cas présent),
il se justifie alors de tenir compte, dans le cadre de l'article 264 CCS, de
del'adopté.
!"'t ''i. !
e( \''
L'article I LRDC étant toujours considéré comme en vigueur, à tort
ou à raison (et peut-être plus à tort qu'à raison), on voit rnal, de lege lata,
ce qui permettraità une autorité suisse, judiciaire ou administrative, d'appliquer une autre loi que celle de l'adoþtant, et elle seule, aux conditions de
validité de I'adoption.
Ialexþatriae
ot
4.
Cette constatation ne prétend d'ailleurs pas préjugerles mérites, de lege
Jerenda, des divers critères de rattachement proposés en doctrine, et retenus dans les législations et jurisprudences nationales, quant à I'adoption.
Il s'agit, on le sait, d'une matière très controversée du droit international
privé (cf. R. Dn Nove, L'adoþtion en d. i.p., Exposé préliminaire à I'Institut de Droit international, 1961, þassim.) qu'il n'est pas question d'ap224
CHRONIQUE DE DROIT INTERNATIONAL PRIVE
profondir dans une simple Chronique. Bornons-nous à remarquer ici que
la solution suisse - loi de I'adoptant - peut s'appuyer sur de bons arguments. Il est vrai que I'adoption est dominée, dans la conception moderne, par son but philanthropique ou d'assistance, idée qui conduirait à
pré|érer la loi personnelle de I'adopté. En sens contraire joue le fait que
l'adoption -naturamimitatur - tend à créer (en particulier dans la conception de notre Code civil) un rapport de parenté légitime (De Nova, op.
cil., p. 9).
Si nous inclinons à préférer la loi de I'adoptant, ce n'est pas en raison
'd'une <prédominance>> de ce dernier dans le rapport juridique à créer.
C'est parce que le <<Schwerpunkt>>, le (centre de gravité>> de ce rapport
juridique se trouve dans la famille de l'adoptant. L'enfant est destiné à
suivre ses parents adoptifs, à s'intégrer dans leur milieu familial et social;
il y vit déjà, normalement, à l'époque de la demande d'autorisation. C'est
avec ce milieu, sociologique etjuridique, qu'existe la <<relation territoriale
la plus étroite>>. Pareille solution est préférabÌe à I'application cumulalative, et même croyons-nous, à I'application distributive, des deux lois
en présence, comme elle est préférable au système de la loi la plus favorable la à validité de I'adoption.
5. Ces considérations semblent conduire au demeurant à rattacher
l'adoptionplutôt àla loidudomicile del'adoptant qu'àsaIoínationale.Mieux:
à la loi de sa résidence habituelle (qui va devenir, ou est, celle de I'adopté) .
Ici aussi se marlluerait la tendance du droit international privé moderne,
favorable au domicile ou à la résidence habituelle même en matière de
statut personnel. Peut-on méconnaître, en outre, les liens qui unissent
l'adoption, bien que question d'état, aux diverses mesures de protection
des mineurs envisagées, par exemple, par Ia récente Convention de La
Haye (du 5 octobre l96l), qui s'est ralliée, pcur la loi applicable comme
pour la compétence, au critère de la résidence habituellei du mineur?
(Voir aussi, pour le cas de I'adoption þar des éþoux l'intéressante suggestion de Kocrl, IPR, par. 20, p. 3BB, en faveur de la loi régissant les effets personnels du mariage des parents adoptifs) .
6. En l'espèce, adoptants et adoptée avaient une résidence habituelle
commune (à Zurich). La Direction deJustice a considéré le droit saiss¿
comme applicable, par le biais de l'acceptation d'un renuoi au premier
degré - la loi <<nationale> californienne rattachant I'adoption àla lex domicilü. La lettre de I'article B LRDC semble ainsi respectée. Mais peut-on
225
I
PIERRD A. LA.LIVlì
prétenclre avoir ainsi vr-aiment appliqué la loi d'origin¿? Il est certain qr,re
Ie législateur fédéral cle lBgl (cf. W' MÜr-r-en, op. cit., p' 31), soucieux du
dit, des relations intercantonales, visait Ialoimatériell¿ envigueur aulieud'origine, et nullernent ses règles de rattachement. Le respect du texte conduirait donc à refuser l'autoris¡tion d'adopter à cles
étrangers clomiciliés en Suissc lorsque leur loi nationale ignore I'institution
de l'adoption (ex. Portugal, Luxembourg) - quand bien même leur statlrt personnel est, selon Ia règle de co¡flit étrangère, régi par Ia loi du domicile (ainsi dans le cas des Anglais en Sttisse, avant 1926) '
rgste, on I'a
I'espèce, apparaîtcomme un expédientcommode) propre
à corriger les imperfections de la LRDC. Il écarte en fait Ia lex þatriae de
l'adoptant dans les relations intelnationales, au profit de Ia Ìoi du pays
7
. Lerenuoi,en
avec lequel le rapportjuridiclue à créer a la <<relation territoriale la plus
étroite>, c'est-à-dire, ici, celle de la résidence habituelle commune, et
même clu domicile commun (l'enfant illégitime allemande à adopter'
ayant été mise sous tutelle, sembìe-t-il, en Suisse). Ne serait-il pas plus
franc, plus opportun et plus scientifique à la fois, de considérer i'article B
LRDC comme inapplicable (la clause de l'articlc 32 n'y renvoyant pas,
I'absence d'analogie entre les situations de l'adoptant étranger en
Sr.risse et celie de l'adoptant suisse dans un autre canton que celui de son
origine) et cl'entreprendre de combler directement cette lacune? Nous ne
vu
pouvons ici que poser Ia cluestion.
B. La Direction deJustice considère en outre que, même si le droitinterne
de Ia Califor-nie était applicable en principe (donc si Ie renvoi était rejeté), ce droit devrait être écarté en l'espèce, comme <<manifestement
contraire> à I'ordre public suisse. Motif pris de ce que Ia loi californienne,
à la clifférence c{e l'article 264 CCS, ne pose pas de condition d'âge minimtrm pour I'adoptant.La demanderesse ayafit 34 ans et lìon 40, il se-
rait <<infiniment choquant> que l'autorité suisse lui accordât l'autorisation d'adopter, alors qu'elle Ia refr'rserait à une Suissesse de 39 ans.
Il est tout à fait impossible d'approuver un pareil raisonnement, d'autant plus singulier c¡r'il se réclame de la jurisprudence du Tribunal fédéral et cle I'arrêt Haaker (ATF 84 I 119, cet Atnruaire XVI, 1959, p. 309),
où il est dit notamment: < Prescription de nature exceptionnelle, la clause
de réserve doit être interprétée restrictivement. Le Tribunal fédéral a
toujours fait preuve d'une grande retenue dans I'emploi de cette notion...>>
L'âge minimum fixé par le Code civil suisse étant à I'évidence assez arbi226
CHRONIQUE DE DROIT INTERNAI'IONAL PRIVÉ,
traire (et d'ailleurs de plus en plus contesté dans les projets de réforme
modernes; cf. HncN¡uay, ad 264, N. 15, p. 149), il est <manifestement
abusif>> de recourir à I'ordre public pour interdire I'adoption par une personne de 34 ans. Comme l'écrit ScnNrrzER avec raison: <<Da somit die
Kulturstaaten die Voraussetzungen der Adoption verschieden ausgestaltet haben, wird man nicht ohne weiteres sagen können, daß Abweichungen vom einheimischen Recht ohne weiteres untragbar seien>> (IPR,
1., p. 457). Cf. aussi la juste observation de W. Mür,r,r,n (oþ. cit. p. 34,
note 5, à la p. 35) : <(Die Frage der Adoption ist nämlich in allen Kultur1ändern so sorgfältig ausgearbeitet (Schutztendenz für die Adoptionsparteien)
daJ3
mit ganz wenig Ausnahmen nicht mit
einer Inansþruchnahme der Vor-
behaltsklausel zu rechnen isl>>. Que I'article 264 CCS ait été interprété restrictivement - à des cas régis par le droit suisse ! - est irrelevant. Est éga-
lement sans pertinence le fait que la loi californienne ne prévoit pas de
limite d'âge puisque, dans le cas concret (qr.ri est décisif en matière d'ordre
public), son application ne saurait sérieusement être tenue pour <<blessant d'une manière intolérable le sentiment suisse du droit>>. Dans une
intéressante décision du l0juillet 1946 (relative,ilestvrai, auxeffetsd'une
adoption étrangère), Ia Cour de Paris avait, elle, refusé de faire interve- i
nir l'ordre public contre une adoption contraire aux conditions d'âge de
la loi française (J.C.P. 1947 II 3391, note Sev¡trrn; Revue critique'
1947,
p. 142).
3. Tutelle
Protection des mineurs. Tutelle. Mineur italien. Conuention de La Ha2e du 12 juin
1902 (articles
I àB).
Kleiner Rat Graubünden
schqftswesen, Reuue du
- ll.
Februar l96t
droit de tutelle, 1962,
-
ZeitschriftfürVormund-
Nr.3, S. ll0
(31).
En attendant qu'entre en vigueur la nouvelle Convention de La Haye
concernant la compétence des autorités et la loi applicable en matière de
protection des mineurs, conclue le 5 octobre 1961 (texte dans cet Annuaire,
XVII, 1960, p. 267; cf. W. voN Srercen. Rapport explicatit Actes et
documents de la Neuvième session de la Conférence de La lIaye, tome
IV, p. 219, et SJZ 1960, p.256),I'interprétation de la Convention pour
régler la tutelle cles mineurs, du l2 juin 1902, conserve son intérêt. Dans
la présente décision, le Petit-Conseil du Canton des Grisons, a jugé irrecevable, faute de qualité pour agir, un recours de l'Office cantonal de
227
7
PItrRRE A. LALIVE
Protection des mineurs, s'agissant d'un orphelin mineur italien placé,
avec I'accord de I'Autorité tutélaire, chez des parents nourriciers suisses
désireux de I'adopter ultérieurement.
Extrait
des motifs
Im vorliegcnden Fall kommt clie Vertretung des Pflegckindes nicht dem kantonalen Fürsorgeamt zu. Sie richtet sich vielmehr nach dem Abkommen zur Regelung cler Vormundschaft über die Minderjährigen vom 12. Juni 1902/15' Septembcr 1905, dem auch Italien und die Schweiz beigctreten sind. Die Vorschriften clieses Abkommens gehen den gesetzlichen Bestimmungen vor. Gemäß Art. 1
und 5 des Abkommens richten sich Beginn und Ende der Vormunclschaft uncl die
Gründe der Anordnung nach Heimatrecht. Für die Beurteilung des Vorhanclenseins ocler Fehlens der elterlichen Gewalt als Grund für den Beginn der Vormundschaft ist dcmnach das italienischc Recht maßgebend. Aus den Akten ergibt sich,
daß der I(nabe Alberto Ginelli minderjährig ist und unter keiner elterlichen Gewalt steht. Ijnter diesen Umständen ist er gemäß Art. 343 des italienische¡Z:rilgesetzbuches zu bevormunden. Die Behörden des Wohnsitzstaates sind gemäß
Art. B des Abkommens verpflichtet, dem ÉIcimatstaat den Sachverhalt mitzuteilen, cler Anlaß zur Binleitung einer Vormundschaft gibt. Der auslândische
Staat kann darauf die Führung der Vormundschaft durch die zuständige Fleimatbehörde anord.nen. Nach Art. 3 des Abkommens kann der Aufenthaltsstaat die
Vormundschaft anordncn, wenn der lleim atstaatttotz Benachrichtigung sie nicht
errichtet. Eine schon vorher im Aufenthaltsstaat angeordnete Vormundschaft
konvalesziert in diesem Falle. Bei Albcrto Ginelli drängt sich die Anordnung der
Vormundschaft in der Schweiz im Interesse des Kindes auf. Da die vormundschaftlichen Behörden in Italien der Überführung des Kindes in die schweiz nicht nur
zugestimmt, sondern cliesc sogar veranlaßt haben, darf angenommen werden,
daß cler italienische Staat auf die Errichtung oder Weiterführung einer eigenen
Vormundschaft verzichtet. Ijnter diesen lJmständen darf die Vormundschaft für
Alberto Ginelli in der Schweiz ohne vorherige Mitteilung an clie italienischen Behörden angeordnet werden. Den Bestimmungen des Abkommens ist durch die
Mitteilung des Bevormundungsbeschlusses an das Italienische Konsulat Genüge
getan. Das Italienische Konsulat hat dem zuständigen Departementssekretär am
26. Janu.at l96l erklärt, daß es mit diesem Vorgehen einverstanden sei. Eine Be-
schwerdelegitimation des kantonalen Fürsorgeamt:s erscheint auch nicht fiir die
ZeiL vor Errichtung der Vormundschaft notwendig. Solange die Vormundschaft
nicht angeorclnet ist sowie in allen dringlichen Fällen könncn nämlich gemäß
Art. 7 des Abkommens die zuständigen Ortsbehörden die Maßregeln treffcn, die
zum Schutze der Person und der Interessen eines minderjährigen Ausländers erforderlich sind. Zuständige Ortsbehörden im Sinne dieser Bestimmung sinrl rlie
Vormundschaftsbehörden. Diese Regelung stimmt mit Art. 386 ZGB überein,
welcher die vormundschaftsbehörden ermächtigt, von sich aus die erforderlichen
228
-CHRONIQUE DE DROIT INTERNATIONAL PRIVÉ,
Maßregeln zu treffen, wenn vor cler Wahl des Vormundes vormundschaftliche
Geschäfte zu besorgen sind. Die Vertretung der ausländischen Pflegekinder in der
Schweiz ist somit geregelt. Eine Beschwerdelegitimation des kantonalen Fürsorgeamtes kennt das geltende Recht nicht,
IV. Droit des Successions
Succession
d'un ltalien domicilé en Suisse. Droit applicable. Traité d'établissement
de 1868 auec
l'Italie (article 17).
Comþétence des autori.tés suisses.
Verwaltungsgericht Basel-Land - 30. Juli 1961 - P. gegen Regierungsrat. - Basler Juristische Mitteilungen, Mai 1962, S. 80.
Confirmant la position prise par le Conseil d'Etat, la Cour administrative de Bâle-Campagne a nié la compétence des autorités suisses pour
prendre ou ordonner d'autres mesures que simplement conservatoires à
l'égard de la succession d'Italiens dont Ie dernier domicile était en Suisse.
Ceci à I'occasion d'un litige entre héritiers dont l'un (un fils ayant acquis
la nationalité suisse) avait conclu avec la défunte un pacte de renonciation. La Cour s'est bornée à mettre en doute la validité d'une prorogation de for en un tel cas - validité admise par la Cour de Justice de Genève dans I'arrêt Tagliabue (9 avril 1948, S.J. 1948, p.534, ATF 65 I 125)
et dont le principe ne paraît se heurter à aucun obstacle décisifl au moins
du point de vue suisse (cf. Anr-rrnn, oþ. cit. infra, p. 70).
Extrait
des motifs
l. Art. 17 Abs.3 des am 1.5.1869 in Kraft getretenen Niederlassungs- und
Konsularvertrages zwischen der Schweiz und Italien vorn22.7. 1868 lautet wie
folgt:
<Die Streitigkeiten, welche zwischen den Erben eines in der Schweiz verstorbenen Italieners hinsichtlich seines Nachlasses entstehen könnten, sollen
vor den Richter des letzten Wohnortes, den der Italiener in Italien hatte, gebracht werden.>>
Im Geschäftsbericht vom Jahre l9l5 führte der Bundesrat aus, daß der Wortlaut dieser Bestimmung sich zwar nur auf den Gerichtsstand beziehe, die Unterstellung der Streitigkeiten über Erbfälle unter die heimatliche Gerichtsbarkeit jedoch die Anwendung des materiellen Rechtes der Heimat durch den heimatlichen
Richter zur Folge habe. Immerhin sei die Entscheidung dieser Frage den Gerichten
vorbehalten (vgl. Buncrnexor, Bundesrecht IV, S. 59; ferner BGE 58 I 320), Das
italienische Zivilrecht (c,c,Art.45B) versagt Erbverzichtsverträgen die Rechtsgültigkeit uneingeschränkt, so daß angenommen werden kann, daß in einem vor den
zuständigen italienischen Richter getragenen Rechtsstreit um die Erbenqualität
229
B
PIERRtr A. LALIVE
l. l9+2 vorgenommene Erbauskauf nichtig und seine Erbberechtigung der Mutter gegenüber als vorhanden erklärt würde. Berücksichtigt
man einerseits die bei clerAuslegung von Staatsverträgen und international-rechtlichen Gesetzesvorschriften angestrebte I(ongruenz von Gerichtsstand und alwendbarem materiellen Jìecht, anclererseits die Sonderbestimmung des italienisch-schweizerischen Staatsvertrages, welche dem Forum des Ietzten italienischen
Wohnsitzes des in der Schweiz verstorbenen Erblassers wohl Ausschließlichkeit
beimißt (schweizerische juristische Kartothek 966, S. 3), so liegt der Schluß nahe,
daß eine Unterstellung unter das schweizerische Recht - wie die Rekurrentinnen
behaupten - von C.P. uncl seiner Mutter nicht hat vorgenommen werden können,
abgesehen davon, daß eine entsprechende vertragliche Klausel fehlt. Immerhin
ist die Frage der Zulässigkeit einer derartigen Vereinbarung nicht völlig gel<lärt
(vgl. Axr,rxon, Die erbreclttlichen Verhäl.tnisse der Schueizer int Ausland md der Ausländes C.P. der am 19.
in dcr Schweiz, S. 70; Zeitschrift des bernischen Juristenvercins 1941" 5.429;
BGE 42 I I 1 I ), doch scheint es, daß man in Italien einer Prorogation ganz allgemein ablehnend gegenübersteht (Rivista di diritto internazionale, Bd. 14, S. 162,
Bd.4, S.460), jedenfalls aber die präventiv vereinbarte Prorogation als nichtig
der
crachtet wird (Monnlrr, Trallalo di dititto þrocessuale ciui.le int¿rnazionale l93B,S.
198
ff.).
2. Wenn somit urbedenklich davou ausgegangen werden kann, daß das Erbschaftsforum im Nachlaß der Mutter in Italien liegt, so ist doch nicht zweifelhaft,
daß die Behörde des Stelbeortes in der Schweiz befugt und verpflichtet ist, die er'forderlichen Anordnungen wenigstens zur Sicherung der Hinterlassenschaft zu
treffen (vgl. Rechtsgutachten von EucnN FIu¡Bn vorn 9. 10. 1916). Das Eidg. Justiz- uncl Polizeidepartemeni geht noch einen Schritt weiter uncl anerkennt das
Heimatre cht f'ür die Erbl-olge, während für das < Verfahren in cliesen Angelegenheiten> die international-rechtlichen Rcgeln der Vertragsstaaten heranzuziehen
seien (Verwaltungsentscheide cler Bunclesbchörden, Heft B, S. 104). Diese l(orltroverse ist vorliegend nur insofern bedeutsam, als selbst nach deljenigen Auffassung, welche den Behörden des Sterbeortes am meisten Kompetenzen einräumen will, Bingriffc in die Brbfolge, cl.h. in das subjektivc Erbrecht, in jcdem
Falle unzulässig sind.
V.
Procédure internationale
1. Compétence
Comme dans notre chronique précédente (cet Atnutaire XVIII, 1961,
p.249, p. 3lB), les questions de compétence judiciaire sont traitées, soit
avec celles de droit applicable, sous la rubrique des diverses matières du
droit civil (v. par ex. ci-dessus, Adoption, Successions), soit à propos des
Conventions internationales conclues par la Suisse (ci-clessous).
230
CHRONIQUE DE DROIT INTERNATIONAL PRIVE
2. Litispendance
paternitá. Dáftndeur étranger. Double action (en þrestations þécuniaires) intentée à l'étranger et en Suisse. Exceptiott de litisþendance'
Recherche de
Tribunalfédéral (IIè-" Courcivile)
ATF 85 II BO.
-K.
contre S. -
Mit Rccht hat der Beklagte in der obergerichtlichen Verhandlung
clen schwei-
Extrait
-
22janvierl959.
des motifs
nicht mehr bestritten. In der Tat kann die
zerischen Gerichtsstand als solchen
Vaterschaftsklage nach Art. 312 ZGB auch gegen einen im Auslande wohnenden
Ausländer am schweizerischen Wohnorte der klagenden Partei zur Zeit der Geburt angehoben werden (BGE 84 II 605 Erw. 2 am Ende). Handelt es sich um
einen in Frankreich wohnenden Franzosen, so steht auch nicht etwa Art. I des
zwischen der Schweiz und Frankreich abgeschlossenen Gerichtsstanclsvertrages
vom 15.Juni lB69 entgegen; denn diese Bestimmung gilt nicht für Streitigkeiten aus
Familienrecht (BGF 77 II 120). Dagegen hält der Beklagte daran fest, daß die in
der Schrveiz erhobene Klage nicht zulässig sei neben der zuvor in gleichem Sinn
in Frankleich erhobenen Klage. Das Obelgericht hat diese Binrede der Rechtshängigkeit, ohne die zeitliche Folge der bciden Klagen zu prüfen, deshalb verworfen, weil sie nach $ 114 der kantonale nZivilprozeßordnung nur innerhalb des
schweizerischen Rechtsgebietes gelte, sich also nur auf eine ebenfalls, und zwar
früher, in der Schweiz hängig gewordene Klage stützen könne. Nichts Abweichendes ergebe sich aus dem schweizerisch-französischen Gerichtsstandsvertrag
vom 15. Juni 1869. Im übrigen sei die Einrede nach einem <feststehenden Grundsatze des internationalen Privatrechtes> deshalb abzulehnen, weil Frankreich in
dieser Hinsicht kein Gegenrecht halte; es wäre dem Beklagten obgelegen, das
Gegenteil nachzuweisen.
Es ist nicht ernstlich zu bezweifeln, daß die Rechtshängigkeit zuerst in Frankreich begrtindet wurde. Das geschah durch die assignation (exþloit d'ajournement)
vorn24. Mai 1957 (vgl. GensoNwnr et CÉzen-B*v, Traité de procédure ciuile, t' II p.
303; Monor-, Trait¿ él¿mentaire de þrocédure ciaile, n.301 am Bnde, S' 254; BGE 75 I
152 unten). Die in der Schweiz erhobene Klage wurde alsdann nach $ 148 der'
thurgauischen Zivilprozeßordnung hängig mic dem erfolglosen Abschluß des
Ausgleichsversuches vor <lem Friedensrichter, also am 5' Juni 1957 (vgl. Böcrr,r,
ZiuilþrozeJJordnung ftir den Kanton Thurgau, N. 1 zu $ 148).
Ob die zuvor im Ausland eingetretene Rechtshängigkeit zu beachten sei, d'h.
ob sie die uneinläßliche Rückweisung der Klage oder wenigstens die Einstellung
des Prozesses bis zur rechtskrältigen Erledigung des ausländischen Verlahrens
rechtfertige, ist indessen (abgesehen von direkten Prozessen vor Bundesgericht,
wofür Art. 22 BZP gilt) eine Frage der kantonalen Prozeßrechtes, clessen Anwen-
23r
9
PIDRRE Â. LALIVD
dung das Bundesgericht im Berufungsverfahren nicht nachprüfen kann (Art' 43
OG). Im vorliegenden Fall ist nicht etwa die Übereinstimmung (Irlentität) der
beiden Iilagerr streitig, die nach dem materiellen Zivilrecht zu beurteilen wäre
(vgl. BGE BO I 262 mit Hinweis auf BGE 75 II 290). Der Beklagte glaubt freilich,
die Hängigkeitseinrede in dieser Vaterschaftssache auf Bundesrecht, nämlich auf
Art. 312 ZGB slützen zu können. Er erklärt, wenl diesc Vorschrift der klagenden
Partei zy'ei Gerichtsstände zur Wahl stclle, schließc sie eine übereinstimmende
Klage an beider Orten aus; mit der Ausùbung des Wahlrechts, wie sie hier am
24.Mai 1957 in Frankreich erfolgt sei, entfalle die Möglichkeit, nun auch noch
am andern Orte zu klagen. Art. 312 ZGB nimmt jedoch zur Frage der doppelten
Rechtshär.rgigkeit nicht Stellung. Wäre die erste Klase ebenfälls in der Schweiz
angehobcn worden, so stünde clem Beklagten die Einrede der Rechtshängigkeit
nach $ 1 14 der thurgauischen ZPO 2,,r, ganz gleichgtiltig ob die zweí in Betracht
kommenden Gerichtsstände im kantonalen oder im eidgenössischen Recht vorgesehen sind. Im übrigen stand der Klägerschaft nur einer der - schweizerischen Gerichtsständc cles Art. 312 ZGB zur Verfligung. Die Klage in Frankreich
konntc sich nicht auf diese Norm, sondern nur auf die französische Zuständigkeitsordnung stützen, weshalb im vorliegenden Falle von einem sich aus Art. 312
ZGB ergebencler Wahlrecht nicht gesprochen werden kann. Ob neben der Klage
in Fl'ar-rkreich noch eine solche in der Schweiz zulässig sei, war daher nach dem
durch keine bundcsrechtliche Norm eingeschränkten kantonalen Prozeßrecht zu
entscheiden.
Wenn in Eheschcidungs- und -trennungssachen aus Gründen des matericllen
Rechtcs ein einhcitlicher Gerichtsstand des Sachzusammenhanges als bundesrcchtlichel'anerkannt wllrcle, und zwal am Ort der zuerst rechtshängig gewordenen l(lagc - selbst im Ausland, sofcrn das dort zu erwartende lJrteil voraussichtlich in dcr Schn eiz anzuerkennen sein wird (BGB B0 II 97 tr ) -, so ist damit nicht
etwa die einfache Rechtshängigkeitseinrcde dem Bundesrecht unterstellt worden,
Vielmehr ging es bci jener Entscheidung nur darum, den erwâhnten unlösbaren
Sachzusammenhang zu wahren. Hiefür erwies sich die Bcrücksichtigung der zuerst eingctretenen Rechtshängigkeit als das einfachste und nächstliegende Mittel,
wie denn nicht leicht ein andcrer Grundsatz zu finden wäre, nach dem sich der
<<geeignetere > Gerichtsstand (im Einvernehmen mit dem zuerst mit der Sache befaßten ausländischen Gericht) bestimmen ließe. Mit diescr lleranziehung der
prozessualen Rechtshängigkeirseinrede als Mittel zur Erzielung eines um der
materiellrechtlichen Wirkungen willen notwendigen einheitlichen Urteils im Gebiete clel Ehescheidung und -trennung wurde nichts daran geändert, daß diese
Einrede, wo keine bundesrechtlichen Normen eingreifen, ausschliesslich dem
kantonalen Prozeßrccht angehört, Das gilt gerade für die Frage nach der Beachtlichkeit einer im Ausland hängig gewordenen identischen Vaterschaftsklage.
Was endlich den zwischen der Schweiz und Frankreich abgeschlossenen Gerichtsstandsvertrag vom 15. Juni 1869 betrifft, so ist darin zwar vorgesehen, daß
232
-
CHRONIQUE DE DROIT INTERNATIONAL PRIVÉ
die im einen Vertragsstaat ergehenden Zivilurteile im andern unter bestimmten
Voraussetzungen zu vollziehen sind (Art. l5 ff.). Darin liegt als Minderes das
Gebot eingeschlossen, solche Urteile unter den nämlichen Voraussetzungen,
auch wo keine Vollziehung in Frage steht, anzuerkennen (sog. negative Rechtskraft, BGE 50 I 4lB). Dagegen fehlt es im erwähnten Staatsvertrag landers als in
den Vollziehungsabkommen der Schweiz mit Italien vom 3. Januar 1933, Art. B
und mit Schweden vom 15. Januar 1936, Art. 7) an einer Vorschrift, wonach auf
ein im andern Vertragsstaate schwebendes Verfahren, das noch nicht zu rechtskräftigem Abschluß gekommen ist, Rücksicht zu nehmen wäre. IJine Verletzung
des Gerichtsstandsvertrages kann daher dem angefochtenen Urteil nicht vorgehalten werden (vgl. dazu ScHunrnn und FnrrzscHn, Ziuilprozefrecht des Bundes
I
623; EscHna., Neue
Probleme aus der Rechtssþrechung zumfranz.-schweiz. Gerichts-
I 540141; ScHNrrznn, Internationales Priuatrechl, 4.
862 tr), Bei dieser Sachlage bleibt es eine Frage des internen Prozeßrechtesjedes der beiden Vertragsstaaten, in der Schweiz also des kantonalen Prozeßrechts, ob und inwiefern eine im andern Staate zuerst begründete Rechtshängigkeit die Rückweisung der identischen Klage oder wenigstens die Einstellung
des zweiten Prozesses bis zum rechtskräftigen Abschluß des ersten rechtfertige.
Das Bundesgericht hat zu dieser in der kantonalen Gesetzgebung in der Regel
nicht entschiedenen, in der Lehre des internationalen Prozeßrechts umstrittenen
Frage (vgl. ScHNItzrn, a.a.O.; GulonNrn, Das ùúernationale und i,nterkantonale Ziuilproze,/Jrecht der Schweiz, S. 174 tr; Scn.ruw¡cx¡n, Die Einrede der Litisþendenz im
eidgenössischen und zürcherischen internationalen Ziuilþrozefrecht, S, 26 ff.; Lrucu, N. 4
zu Art. 160 der bernischen ZPO) nicht Stellung zu nehmen. Freilich kann das
Bestehen eines Urteilsvollziehungsvel'trages zwischen zwei Staaten eine besondere
Veranlassung dazu bieten, grundsätzlich auch aufbloße Rechtshängigkeit im andern Vertragsstaat Rücksicht zu nehmen, wenn das dort ergehende Llrteil voraussichtlich anzuerkennen bzw. zu vollziehen sein wird (ein auch in der - nicht
einmütigen - französischen Lehre und Rechrssprechung erwogener Gesichtsstandsuertrag,
Auflage,
S. l5B; BGE 38
II
punkt; vgl, Encyclopédie Drr-r,oz, Procédure II, s.v. litispendance N" lB/19;
Scn¡uwncxnn, a.a.O,, S. 39/40 mit Fußnote 49). Solange aber die Frage nicht
Gegenstand eines Übereinkommens der beiden Staaten bildet (gemäß einem be-
reits von E. Cunrr, Der Staal,saerlrag..., 1879, 5. 1761177, aufgestellten Reformvorschlag), kann von einer staatsvertraglichen Verpflichtung nicht gesprochen
werden. Somit muß es bei der Ablehnung der Rechtshängigkeitseinrede durch das
Obergericht sein Bewenden haben.
Sur I'exception de litispendance, voir aussi deux décisions zurichoises
reproduites dans 58 Schweizerische Juristen-Zei.tung 1962, Nr. 104-105, pp.
120-122, déjà citées dans notre dernière chronique (cet Annuaire, XVIII,
1961, p.319).
23'
PIBRRE A. LALIVE
3. Atbitrage
Clause comþromissoire. Protocole de Genàue du 24 seþtembre 1923'
Droit
appLi-
cable. Constitution du tribunal arbitral.
l0
Président du Tribunal fédéral
contre Cepal - ATF BB I 100.
- 7 juillet 1962 -
Paperconsult S.A.
Dans un contrat international, entre une société suisse et une société
espagnole, la clause compromissoire prévoyait un arbitrage à Zurich, selon le droit suisse, et la faculté pour chaque partie, en cas de défaut de
I'autre, de demander au Président du Tribunal fédéral la désignation d'un
arbitre. Se fondant sur une pratique constante' et sur le fait clue la validité même de la clause compromissoire é,tait contestée par une des parties, le Président a refusé de procéder à la nomination demandée' (cf. le
célèbre cas Philips c/Telefunken, ATF 78 I 352, Semaine judiciaire 1953, p.
417, cet Annuaire XI, 1954, p.334. Pour la pratique zurichoise, voir par
exemple O. G. Zurich,28 rnai 1956, cet Annuaire XIII, 1956, p.310).
De la décision du Président clu Tribunallédéral, seul le début intéresse
le droit international:
1. - Die von den Parteien in Art. 15 ihres Vertrages vom 19.Juli 1960 verernbarte Schiedsklausel stellt einen internationalen Schiedsvertrag dat, da die vertragschließenden Parteien der Gerichtsbarkeit verschierlener Staaten unterworfen sind. Für diese Schiedsabrede gilt das Genfer Protokoll über die Schiedsklauseln
vom24. September 1923 (BS l2 S. 387), denn die Schweiz und Spanien sind diesem Protokoll beigetreten, Spanien freilich unter Vorbehalt der Freiheit, die in
Art. I Abs. I des Protokolls erwähnte Verpflichtung auf Handelssachen zu beschränken. Da der Vertrag der Parteien vom 19. Juli 1960 von Kaufleuten abgeschlossen wurde und zuclem ein Geschäft des Harrdclsverkehrs zum Gegenstand
hat, sind die Schrveiz und Spanien im Sinne des Genler Protokolls zur Anerkennung der streitigen Schiedsklausel verpflichtet.
Gemäß Art. 2 Abs.
ren in
I
des vorerwähnten Genfer Protokolls ist
für
das Verfah-
Schiedssachen, einschließlich der Zusammensetzung des Schiedsgerichts
maßgebend cler Parteiwille und die Gesetzgebung des Landes, auf dessen Gebiet
das Schiedsverfahren stat¡ûndet. Landesgesetzgebung im letztern Sinne wäre hier
das in cler Schweiz geltende Recht, weil die Parteien in Art. 15 Abs. 2 ihres Vertrages Zürich als Sitz des Schiedsgerichts vereinbarten, das Schiedsverfahren also
in Zürich stattzr-rfinden hat. Hieraus würde auch folgen, daß in diesem Fall das
Zivilprozeßrecht des Kantons Zuridn maßgebliches Recht ist; denn nach bundesgerichtlicher Rechtssprechung und herrschender schweizerischer Lehre ist die
Schiedsabrede ein prozeßrechtlicher Vertrag und als solcher wird er vom kanto-
nalen Rechte beherrscht (BGE
234
4l II 534;71 II 116,179;78 I
358,361;
-CHRONIQUE DE DROIT INTI,RNATIONAL PRIVÉ
Gur,onur'n, 'Schweiz.ZiuilþrozeJlrecht,2.Aufl. S,579; Lrucrr, ZiailprozeJSordnungfür dett
Aufl. S. 357).
Kanton. Bern 3.
- Dt in Art.
15 des Vertrages vom 19. Juli 1960 festgehaltene Palteiwille
Zúrcher Zívtlprozeßrecht sind nach der ausdrücklichen Bestimmung von
Art. 2 Abs. I des Genfer Protokolls nicht nur für das eigentliche Schiedsverfahren wegleitend, sondern auch für die Zusammensetzung. für die Bestellung des
Schiedsgerichts. Auch nach der Zúrcher ZPO ist eine über die Bestellung des
Schiedsgerichts getroffene Abrede, wie sie in Art. 15 des Vertrages vorliegt, zu-
2.
r-rnd das
lässig.
..
4. Convention franco-suisse du 15 iuin 1869
Article þremier de La Conuetttion; articLe B3 aL. 2 LP. For de I'action en libération
de dette. Prorogatiort de.for enfaueur d'un tribunal étranger; renl'nciation tacite;
droit (cantonaL) aþþlicabk à cette questiort.
Tribunal fédéral (IIè-" Cour civile) - 23 février l96l - S.A. Norman- I I
die Exportation contre Ztrna A.G. - ATF 87 III 23.
Poursuivie par Ia société française Normandie Exportation, la société
snisse Zuma , à Zurich, a fait opposition puis, après mainlevée provisoirc,
a intenté action en libération de dette. La société défenderesse a excipé
d'incompétence, d'abord en raison de l'article ler de Ia Convention
franco-suisse de 1869, puis (devant lajuridiction fédérale de réforme) sur
la seule base d'une prorogation conventionnelle de for en faveur du
Tribunal de commerce de Rouen. Cette exception d'incompétence a été
rejetée par les deux instances cantonales, et un recours en réforme a été
décIaré irrecevable par le Tribunal fédéral:
1. - Nach ständiger Rechtssprechung, übereinstimmend mit der herrschenden
Lehre, gilt Art. I des zwischen der Schweiz und Frankreich am 15. Juni 1869 abgeschlossenen Gerichtsstandsvertrages nicht für die im Rahmen einer Schuldbetreibung vom Schuldner gegen den Gläubiger nach Art. 83 Abs. 2 SchKG anzuhebenden Aberkennungsklage (BGE 49 I20213 mit Hinweisen). Den in diescr
Hinsicht in den l<antonalen Instanzen verfcchtenen abrveichenden Standpunkf
hält die Beklagte in ihrer Berufungsschrift nicht aufrecht. Ob das an die Begründung der Berufung nrcht gebundene Bundesgericht (Art. 63 Abs. I OG) grundsätzlich gleichwohl Veranlassung haben könnte, die lJnzuständigkeitseinrede
auch unter dem Gesichtspunkt der staatsvertraglichen Normen zu prüfen (namentlich mit Rücksicht auf Art. 11 des Gerichtsstandsvertrages von 1869, wozu
vgl. BGE 49 I2O3 und B0 III 155 Erw. 4), kann offen bleiben. Bei der Vorschrift
des Art. l, die hier allein in Frage kommt, hat man es ja, wie sich aus Art.3 ergibt, mit einer nicht zwingendel Norm zu tun, und es berufen sich denn auch
23t
)
PIERRE A. LALIVE
beide Parteien aul Prorogation. Auf dieser Grundlage beruht auch das angefochtene Urteil : Es läßt die Frage auf sich beruhen, ob die von der Beklagten angerufenen Gerichtsstandsklauseln für die Klägerin an und für sich rechtsverbindlich
und ihrem Inhalt nach auch auf Aberkennungsprozesse zu beziehen seien. Wie
es sich damit auch verhalten möge, folgert die Vorinstanz aus dem Verhalten der
Parteien eine stillschweigende gegenteilige Prorogation auf die Gerichte des Betreibungsortes für den gegenwärtigen Aberkennungsstreit. Bei dieser Urteilsgrundlage fâllt also Art. I des erwähnten Sraatsvertrages nicht weiter in Betracht.
2. - Im übrigen beruft sich die Beklagte gegenüber der vorinstanzlichen Entscheidung weder auf eine ausdrückliche Norm des Bundesrechts, noch macht sie
Grundsätze geltend, die aus einer solchen Norm abzuleiten und ebenfalls als Inhalt des Bundesrechts zu betrachten wären. Der Gerichtsstand der Aberkennungsklage ist allerdings durch das Bundesrecht geordnet. Art. 83 Abs. 2 SchKG weist
solche Klagen an den Betreibungsort. Diese Norm wird aber durch den angefochtenen Enrscheid keineswegs verletzt; sind doch danach eben die Gerichte des Betreibungsortes zuständig, wenn auch nicht unmittelbar auf Grund der erwähnten
Vorschrift, sondern kraft einer stillschweigenden Parteivereinbarung. Demgemäß beruft sich die Beklagte denn auch nicht auf den gesetzlichen Gerichtsstand
des
Art. 83 Abs. 2 SchKG. Sie beschränkt sich daraui, neuerdings die in ihren
Rechnungs- unct Auftragsbestätigungsformularen enthaltene, auf das Handelsgericht von Rouen verweisende Gerichtsstandsklausel zur Geltung zu bringen und
die von der Vorinstanz bejahte gegenteilige Prorogation zu verneinen. Mit dem
Rechtsmittel der Berufung können aber nur Verletzungen des Bundesrechts gerügt werden (Art. 43 OG). Dazu gehört die Erörterung von Gerichtsstandsvereinbarungen, wie sie hier in Frage stehen. nicht. Solche Vereinbarungen unterstehen, auch wenn man ihnen mit der herrschenden Lehre reinen Vertragscharakter
beilegt, dem Prozeßrecht (vgl, J. WaIssll,o.Nl.t, Das forum þrorogatum, Diss. 1935,
S. 28 tr ). Sie können freilich auch durch prozessuale Normen des Bundesrechts geordnet werden, soweit der Bund dafür eine Gesetzgebungsbefugnis in Anspruch
nimmt. In Art. 83 Abs. 2 SchKG ist aber wie in vielen anclern bundesrechtlichen
Bestimmungen einfach eine gesetzliche Gerichtsstandsnorm aufgestellt, ohne daß
irgendetwas über die Zulässigkeit von Gerichtsstandsvereinbarungen, über die bei
deren Abschluß zu beobachtende Form und über die allf'älligen weiteren Voraussetzungen ihrer Rechtsverbindlichkeit für den durch sie bezeichneten Richter
beigefügt wäre. Daraus, daß dem Gerichtsstand des Betreibungsortes nach der in
Frage stehenden Vorschrift grundsätzlich nichr zwingender Charakter zukommt
(BGE 56 III 233,68 III 79 und 165 ff.), folgt bei dieser Rechtslage nur, der gesetzliche Gerichtsstand stehe abweichenden Parteivereinbarungen auf Grund des
bleibenden - kantonalen (und allenfalls auch des ausländischen) Prozeßrechts nicht im Wege. Nach Bundesrecht ist somit bloß zu beurteilen, ob und allenfalls in welchen Grenzen die eidgenössische Gerichtsstandsnorm
überhaupt einer Prorogation Raum gibt, insbesondere ob mit Art. 83 Abs' 2
- dafür maßgebend
236
CHRONIQUE DE DROIT INTERNATIONAL PRIVE
SchKG jede Art einer Prorogation vereinbar sei, oder ob es sich immerhin um ein
schweizerisches Gericht handeln müsse (mit Rücksicht auf die kurze Klagefrist
und auch wegen der Unsicherheit, ob im Ausland überhaupt eine so eigenartige,
an Vorgänge des schweizerischen Vollstreckungsverfahrens anknüpfende negative
Feststellungsklage angebracht werden könne). Darüber hat die Vorinstanz jedoch
gar nicht entschieden, also in dieser Hinsicht keinen Grund zur Anfechtung ihres
Urteils geboten. Sie stellt die Gültigkeit der von der Beklagten angerufenen Gerichtsstandsklauseln als möglich hin. Der entscheidende Grund, weshalb sie diese
nicht anwendet, liegt in der Annahme einer stillschweigenden Gegenprorogation
aufden Richter des Betreibungsortes für die vorliegende Aberkennungsklage. Die
IVIißachtung einer Gerichtsstandsvereinbarung (Prorogationsklausel), und wäre
es auch wegen Annahme einer Gegenprorogation, ist aber nicht als Verletzung
einer eidgenössischen Gerichtsstanclsvorschrift zu betrachten. Gleichwie es nicht
zulässig war, mit dieser Rüge eine zivilrechtliche Beschwerde nach Art. 87 Zitr.
3 des alten OG zu führen (BGE 56 II 386/87), so ist nun auch eine auf diese Rüge
gestützte Berufung oder Nichtigkeitsbeschwerde nach Art. 43 bezw. Art. 68 Abs.
1 lit. b OG nicht zulässig (vgl. auch GuronNnn, Schweizerisches ZiuilprozeJJrecht,
2. Auflage, S. 85; <Den vom Bundesrecht festgesetzten Gerichtsstânden kann insoweit derogiert werden, als sie nicht im öffentlichen Interesse aufgestellt sind.
Zur Anhandnahme des Prozesses berechtigt uncl verpflichtet ist ein prorogiertes
Gericht nur nach Maßgabe des kanronalen Rechtes.>).
Nichts anderes folgt daraus, daß die Vorinstanz, einer in der Literatur vertretenen Ansicht folgend (O.Lvrz, Gerichtsstandsklausel und Aberkennungsklage,
SJZ 3l S. 212 tr.) , im Gesuch der Beklagten um provisorische Rechtsöffnung ein
Vorgehen sieht, das eigentlich durch die von ihr angerufenen Gerichtsstandsklauseln ausgeschlossen wäre und nun als Verzicht auf Anwendung dieser Klausel für
den Aberkennungsprozeß zu betrachten sei, anders ausgedrückt als Vorschlag einer aufden Betreibungs- und Rechtsöffnungsort verweisenden Gegenprorogation,
dem die Klägerin durch Anhebung ihrer Klage am Betreibungsort zugestimmt
habe. Diese Erwägungen knüpfen zwar aî die durch Bundesrecht normierten
Vorstadien des Aberkennungsprozesses an. Sie betreffen aber nicht die Anwendung des SchKG, sondern ausschließlich die vom kantonalen Recht beherrschte
Frage nach dem Vorliegen einer (gültigen) Gerichtsstandsvereinbarung bzw.
einer Gegenprorogation. Es ist dem kantonalen Prozeßrecht anheimgestellt, die
Wegbedingung einer Gerichtsstandsvereinbarung - so daß es beim ordentlicherweise gegebenen, also beim gesetzlichen Gerichtsstande bleiben soll - durch Formerleichterungen und Willensvermutungen zu begünstigen. Ob sich aber solche
Regeln wirklich aus dem geschriebenen und ungeschriebenen Prozeßrecht eines
Kantons herleiten lassen, und ob sie im einzelnen Streitfalle richtig angewendet
wurden, kann nicht Gegenstand einer vom Bundesgericht im Berufungsverfahren zu fällenden Bntscheidung sein.
***
237
PIERRE A. LALIVB
Article 4 de la Conaention. Action relatiae à la þroþriáté d'un immeuble.
t2
Tribunal fédéral (IIème Cour civile)
Dulac
-
Semaine
-
l3 septembre 1960 - Drees contre
Judiciaire 1961, page 193.
Deux sæurs, de nationalité suisse, aya:nthêrité de leur père des droits de
propriété sur des immeubles sis en France, conclurent en l93B devant un
notaire de Lyon un contrat par lequel I'une d'elles cédait à l'autre
ses
droits immobiliers. En 1958, la première a assigné sa sæur devant les tribunaux genevois - qui se sont déclarés incompétents - afin de faire constater la nullité de I'acte notarié, pour cause de simulation, et de faire reconnaître ses droits de copropriété, en indivision avec sa sæur. Le Tribunal fédéral a rejeté le recours en réforme de la demanderesse et confirmé I'incompétence des tribunaux suisses:
Il
difficulté d'ordre successoral touchant le droit
pris en leur qualité de parties
intégrantes d'une succession, mais d'un litige portant sur des fonds pris isolérnent;
considéré dans son rapport avec I'art. 5, l'art. 4 dela convention franco-suisse est
donc applicable (ATF ll p.344-345).
D'après I'arrêt, la nullité fondée sur la simulation n'est qu'un moyen à l'appui
de la reconnaissance du droit de propriété de la recourante; dans toute revendication se pose la question de la validité du titre invoqué par la personne qui se
prétend propriétaire; à I'action qui tend à faire constater, au-delà de la nullité du
titre, le droit réel immobilier s'applique l'art. 4 cle la convention franco-suisse de
1869; cette action doit êtle suivie (par exception à I'art. 59 al. I C.F.; ATF 4
p. 232) au lieu de situation de l'immeuble; il suffit qu'une partie ait la nationalité
suisse (ATF 48 I I00 considérant2); en l'espèce, I'action doit être intentée à Lyon.
A en croire la recourante, au contraire, la nullité de I'acte de vente simulé est la
chose principale, le droit de propriété la conséquence secondaire.
ne s'agit pas en I'espèce cl'une
d'un héritier, en tânt que tel, sur
des immeubles
L'argumentation de la recourante est erronée. D'après l'art. 4 de Ia convention,
I 165 in fine, 48 I
100 ; Cunrr, Der Staatsuertrag zwischen de¡ Schueiz und Frankreich betrffind den Gerichtsstand und die Urteikuollziehungaonr 15. Juni. 1869,p.69, note 2; Nrnovnr, Traité de
droit inletnational priuéfrançai.ç, tome VI 1949, N'1867 p.502), dans le lieu de la
situation des immeubles; il en sera de même dans le cas où iI s'agira d'une action
personnelle concernant la propriété ou la jouissance d'un immeuble. S'agissant
de cette disposition peu claire de la convention et des explications insuflìsantes qui
lui sont consacrées dans Ie protocole annexé (F.F. l869 II 506), la doctrine admet
que le traité comprend dans les actions réelles immobilières (première phrase) ou selon l'opinion dominante - dans les actions personnelles concernant Ia propriété
d'un immeuble (seconde phrase) (cf. Escnnn, Neuere Probleme aus der Rechtssþre-
I'action sera suivie, en matière ré.etle et immobilière (ATF 29
238
CHRONIQUE DE DROIT INTDRNATIONAL PRIVÉ
chung zumfranzösisch-scltueizerischen
Gericl¿lsslandsuerl,rag uorn r5.
Juni IB69,p.
B
1
) celles
qui tendent à I'annulation, rescision, révocation ou résolution d'un acte translatif'
de propriété ou constitutif d'un droit réel immobilier (Nroovnr, op. cit.No l867 p.
503 in.line; Berrrror-, Traité élénentaire de droit international þriué, 1959 p. 793 D;
Cuttrr, op. cit. p.72; Rocutx, Confiiß des lois suisses en ntatière ùtlernationale ¿t i.nlercanlonale, 1B9l No 560 p. 693; Escr¡Br oþ.cit. p.83, pafi.age un avis un peu différent). Ce sont Ià, semble-t-i1, 1e s actions <<personne lles immobilières > ou les actions
mixtes >> du droit français (Connu et Fovrn, Procédure ciuilc, l95B p. 27 4; Rocurx,
0þ. cit.No 4lB p.579-580 et No'558-559 p.693-694, se contredit).
I.a jurispruclence française paraît partager cette opinion. Elle applique notamment la disposition précitée à I'action en nullité d'une procédure cle saisie qui remet en question I'expropriation et, partant, la propliété d'un immeuble (cf. NIøovrr, Ioc. cit.,tto|e 3). Quant au Tlibunal fédéral, il a posé cles prirrcipes qui ne
contredisent pas Ia doctrine, du moins lorsque c'est le droit réel qui est enjeu, non
un droit personnel assortr d'un droit non contesté (ATF 22 p. 49). Que son interprétation soit extensive (ATF 45 I B0; Prr,rnr, L¿s conaeniio¡ts int¿rnationales relatiues à la contþétence judiciairc, 1913, p. 107) ou restrictivr: (ATF B0 II 393), qu'il se
fonde ou non sur la lettre du traité ou du protocole explicatifannexé, le Tribunal
de céans a développé une notion des << actions personnelles concelnant la propriété
et la jouissance d'un immeuble > qui permet l'application de I'art. 4 à la demande
formée par la recourante (cf. notamment, outre les arrêts déjà cités, ATF 4 p.l2l,
24 I 473-474, considérant 6,45 I 241 ss., 48 I 100-101). Dans l'arrêt ATF 37 I
31,4-315, quelque peu ambigu, mais en tout cas très large, il n'exclut pas expressément du domaine d'application de l'art. 4 l'action en nullité d'un contrat relatif à la transmission de la propriété irnmobilière . Il a au contraile admis récemment le caractère réel de la demande lorsque celle-ci tend à produire un effet sur
le dloit de propriété ou ses démembrements. En matière de vente, par exemple, si
I'effet recherché est Ie paiement ou le remboursement de tout ou partie du prix,
l'action est personnelle (ATF B0 II 393-3941, cf. Dalloz, Jurisprudence générale
<<
1907,
I p.
des þrinciþaux arrêts rendus par les diterses sections dt¿ TríFribourg en 1957 p. 92 ss.). Si, en revanche, le demandeur
129 et les Extrait,s
bunal cantonal de
l'Etat
de
veut se faire attribuer la propriété d'un immeuble, I'action est réelle.
Ce dernier cas est réalisé en I'espèce. La recourante, au-delà de i'action en nullité du contrat de vente, vise le droit de propriété (commune) sur les parts de copropriété comprises dans la succession paternelle. Les immeubles étant sis à Lyon,
les tribunaux français sont donc compétents et le recours est mal fondé. On peut
réserver la question de savoir s'ils doivent ad¡lettre que le traité règle la compétence de l'Etat pour fixer le for ou celle de tel juge cle cet Etat en raison de la
situation de I'immeuble (cf. Beunnoq loc. cit.; Nrnovor, oþ. ci,t. p.505 B).
*
*
239
PIERRE A. LALIVE
Article 5 de Ia Conuention.
Double nationalité'
a) premier arrêt: Obergericht Zurich, I. Zivilkammer -
l3
t+
Succession. Comþátence.
25
juillet
1958
60 Blritterfür Zürcherische Rechtssþrechung (1961) Nr. 51.
deuxième arrêt: Tribunal fédéral (IIè'" Cour civile) -9 février 1959
Trebitsch contre Scharf - ATF 85 II 86, Journal des Tribunau¡ 1959 I 535.
b)
Le Tribunal supérieur du Canton de Zurich, interprétant I'article 5 de
la Convention franco-suisse dans un litige relatif à la succession (mobi-
lière) d'un Français décédé en Suisse, mais domicilié en France, a reconnu
I'incompétence des tribunaux suisses (du lieu du décès), pour les motiß
suivants:
Art.5 Abs. I des französisch-schweizerischen Gerichtsstandsvertrages vom 15. Juni lS69 (BS 12 S. 347) ist jede erbrechtliche l(lage vor dem Ge1. Nach
richte des Ortes geltend zu machen, wo die Erbschaft eröffnet worden ist, und
zwar, wenn es sich (wie hier) um die Verlassenschaft eines Franzosen handelt, der
in der Schweiz verstorben ist, vor dem Gerichte seines letzten Wohnortes in
Frankreich.
Unerheblich ist somit, wo die letztwilligen Verfügungen des Erblassers eröÊ
net wurden. Der im Jahre 1935 in den genannten Gerichtsstandsvertrag eingefügte Art. 2bi' bestimmt ausdrücklich, die in der Gesetzgebung eines der beiden
Staaten vorgesehenen vorläufigen oder sichernden Maßnahmen (lvoruntel wie
hier amtliches Inventar, Erbschaftsverwaltung und Eröffnung letztwilliger Verfügungen fallen) könnten bei den Behörden dieses Staates nachgesucht werden,
welches immer auch dic Gcrichtszuständigkeit zur Entscheidung über clie Sache
selbst sei.
Unerheblich ist ferner, entgegen der Meinung des Klägers, ob der Erblasser
neben der französischen noch die tschechoslowakische Staatsangehörigkeit besessen habe. Die genannte staatsvertragliche Regelung gilt nur für schweizerischfranzösische Doppelbürger nicht (BGE Bl II 498 ff. Erw. 1).
Dahingestellt bleiben kann auch, ob der Erblasser, wie der Kläger behauptet,
die Beklagten aber bestreiten. die Erbfolge dem schweizerischen Recht unterstellt habe. Der Ort der Erschaftseröffnung und der daran anknüpfende Gerichtsstand der Erbschali sind von der Anwendung des materiellen Rechts unabhängig
und der Verfügung des Erblassers entzogen (BGE Bl II 501 Erw. 1).
Entscheidend ist nur, ob der Brblasser jemals in Frankreich gewohnt habe.
Die Beklagten behaupten, der Kläger bestreitet dies'
Die Vorinstanz stellt entscheidend auf die Veröffentlichung im französischen
Amtsblatt vom B. Oktober 1939. die den Erblasser als ,demeurant à Paris' aufführt, ab. Der Kläger mißt dieser Bezeichnung keine Bedeutung bei. Sie spricht
2.
240
lCHRONIQUE DE DROIT INTERNATIONAL PRIVÉ
indessen, wenigstens vorläulìg, für Wohnsitz ìn Paris und wird clurch andere,
vom Erblasser ausgehende Urkunden erhärtet. So läßt der Kläger in der
Klageschrift selbst ausführen, der Erblasser habe einigeJahre vor dem (zweiten)
Weltkrieg nach Frankreich auswandern müssen und solle sich dort zeitweise in
Paris aufgehalten haben; später habe er sich in die Schweiz begeben; es sei unabgeklärt, ob er sich im Zeitpunkt des Erwerbes der französischen Staatsangehörigkeit kurz vor dem Kriegsausbruch imJahre 1939 bereits in der Schweiz niedergeselbst
lassen oder
ob er in Frankreich Wohnsitz gehabt habe. Nach dem Leumunds-
Z;jricl' vom 29. April 1941 und dem Attest derselben Amtsstelle vom 27. Aptil 1949 wohnte der Erblasser im.]ahre 1919, vom
7.Juni 1938 bis Mai 1939, vom 19. Oktober 1939 bis 5.Januar 1940 und seit
zeugnis des Polizeiamtes cler Stadt
in Zürich. Er hat somit in denJahren 1938
in
gewohnt. Die Niederlassungsbewilligung
auch
andernorts
als
Zúrich
bis 1940
Kantons
Ziúridn
hatte
er
seit
dem
lB.
November 1946. In seinem tschechoslodes
wakischen Passe vom 15. März 1938 ist der Wohnort,Wien' am 6. Mai l93B amtlich in ,Paris' berichtigt worden. Zahlleidne Visa- und andere Binträge in diesem
Paß weisen auf den Wohnort Paris hin: so das Visum der Schweizerischen Gesandtschaft in Paris vom 4. April 1939 für einen Eintritt in die Schweiz in den folgenden drei Monaten ,Motif: affaires avec éditeurs et villégiature', desgleichen
am 14.Juni 1939 für ,tourisme et villégiature' am B. Dezember l93B erteilte das
Paßbüro der PréJecture de Police de Paris ein bis 24. Oktober 1939 gültiges Visum
für eine unbeschränkte Zahl vo¡ Ein- und Ausreisen, ähnlich die Britische Paßkontrolle in Paris am 3. April 1939 mit Gültigkeit bis 24. September 1939 und das
Amerikanische Generalkonsulat in Paris am 9. Dezember 1938. Ahnliche Einträge
finden sich im tschechoslowakischen Passe der Bhefrau des Erblassers. Schließlich gab der Erblasser in seinem vereidigten Einreisegesuch vor dem Amerikanischen Generalkonsulat in Zürich vom 30. Juni 1941 als Wohnorte an: ,Wien bis
1938, mit lJnterbrüchen (of trips in England), Paris von 193B bis 1940, Z:úÅcL,
seit 1940.' Doppelten Wohnsitz kann nach Art.23 Abs.2 ZGB und der französischen Praxis niemand haben (ScHNIrznn, IPR,4. Aufl. I S. 125).
Nach alledem ist französischer Wohnort des Erblassers im Sinne von Art. 5
Abs. I des französisch-schweizerischen Gerichtsstandsvertrages in den Jahren
l93B/39, im besonderen zur Zeit der Verleihung der französischen Staatsangehörigkeit, genügencl bewiesen, was ohne weitere Beweiserhebungen zur Bestätigung des angefochtenen Entscheides, aufden im übrigen zu verweisen ist, führt.
17. September 1940 ununterbrochen
Le Tribunal fédéral a confirmé la décision de l'Obergericht de Zurích:
2, Der erste Satz von Art. 5 des Gerichtsstandsvertrages von 1869 (GstV) lautet in der amtlichen Übersetzung des französischen Originaltextes (BS 12 S. 349) :
<<Jede
Klage betreffend Liquidation oder Teilung einer Brbschaft, sei es in
Folge von Testament oder von Intestaterbrecht, und betreffend die Abrechnung
zwischen Brben und Legataren, ist vor dem Gerichte des Ortes geltend zurnachen,
z4r
PIERRE A, LALIVB
wo die Erbschaft eröffnet worden ist, und zwar, wenn es sich um die Verlassenschaft eines Franzosen handelt, der in der schweiz verstorben ist, vor dem Gerichte seines letzten Wohnortes in Frankreich, und wenn es sich um die Verlassenschaft eines Schweizers handelt, der in Frankreich verstorben ist, vor dem Gerichte seines lleimatortes.))
Es steht außer Zweifel und ist denn auch unbestritten, daß die vorliegende
Klage eine solche betreffend Liquidation oder Teilung einer Erbschaft im Sinne
dieser Bestimmung ist und dic Verlassenschafi eines Franzosen zum Gegenstand
hat, der in der Schweiz verstorben ist. Nach dem auf solche Verlassenschaften bezüglichen Abschnitt dieser Bestimmung gehört die vorliegende Klage daher unter der Voraussetzung, daß cler Erblasser früher in Frankreich gewohnt hat, vor
das Gericht seines letzten Wohnortes in Frankreich.
Was der Kläger gegen cliese Schlußfolgerung vorbringt, ist nicht stichhaltig.
a) Aus der Tatsache, daß die letztwilligen Verfügungen des
Erblassers vom
Einzelrichter des Bezirksgerichtes Zürich eröf{net wurden, folgt entgegen der Auffassung des Klägers nicht, daß z,üich der ort sei, wo im sinne von Art. 5 GSIV
(für die Bedie Erbschaft eröffnet worden ist, und daß das Bezirksgericht Zürich
<<auch
wenn
sei,
geworden
zuständig>
örtlich
handlung der Erbschaftsprozesse
Erbder
Eröffnung
>.
Die
gewesen
wäre
fraglich
vorher die örtliche Zuständigkeit
juristidem
allgemeinen
nach
fällt
schon
la
succession>r)
de
schaft (<ouverture
schen Sprachgebrauch nicht mit der Testamentseröffnung (<<ouverture du testament>) zusammen. Im Rahmen von Art. 5 GSIV verbietet sich eine solche
Gleichstellung erst recht. Diese Bestimmung gilt, wie darin ausdrücklich gesagt
wird, nicht nur bei testame ntarischer, sondern auch bei gesetzlicher Erbfolge (<< succession ab intestat>) und mithin auch in Fällen, wo eine Testamentseröffnung
nicht in Frage kommt. Die vorschrift, daß für die Klagen betreffend Liquidation oder Teilung einer Erbschaft das Gericht des Ortes zuständig ist, wo die Erbschaft eröffnet wurde, hätte also in einem Teil der Fälle, für die sie Geltung beansprucht, überhaupt keinen Sinn, wenn die Auffassung des Klägers richtig wäre,
daß mit der Eröffnung der Erbschaft die Testamentseröffnung gemeint sei. Gegen diese Auslegung spricht aber vor allem der IJmstand, daß Art. 5 GSIV sich
nicht mit der Vorschrift begnùgt, Klagen der erwähnten Art seien vor dem Gerichte des Ortes geltend zu machen, wo die Erbschaft eröffnet wurde, sondern
beifügt:
<<und zwar, wenn es sich um die Verlassenschaft eines Franzosen han<lelt,
der in der Schweiz verstorben ist, vor dem Gerichte seines letzten Wohnortes in
Frankreich, und wenn es sich um die Verlassenschaft eines Schweizers handelt,
der in Frankreich verstorben ist, vor dem Gerichte seines Heimatortes>>. Dieser
Zusatzhat, wie sich aus der einleitenden Wendung, <<und zwar>> (Originaltext
<<c,est-à-direr> : das heißt) unzweideutig ergibt, den Sinn einer Verdeutlichung'
Bs sollte damit ein für allemal klargestellt werden, was im Sinne von Art. 5 GSIV
unter dem orte der Eröffnung der Erbschaft zu verstehen ist, und dabei wurde
eben nicht der Ort der Testamentseröffnung als maßgebend bezeichnet, sondern
242
t'
CHRONIQUE DE DROIT INTERNATIONAL PRIVÉ
je nach der Staatsangehörigkeit des Erblassers dessen letzter Wohnort in Frankreich bzw. dessen lleimatort, was nicht das gleiche ist wie der Ort, wo das Testament eröffnet wurde. Neben der Bestimmung, daß am letzten Wohnsitz in Frankreich bzw. am Heimatort des Erblasser zu klagen sei, behält sie dadurch erläuterte Vorschrift, daß das Gericht am Ort der Eröffnung der Erbschaft zuständig
sei, überhaupt keine selbständige Becleutung. Die bundesrätliche Botschaft vom
28.Juni 1869 (Bundesblatt 1869 II, deutsch S.476 ff, franz. S.493 tr), die den
GSIV im übrigen einläßlich kommentiert, spricht denn auch bei der Erörterung
in Art. 5 aufgestellten Grundsatzes (S. 490 bzw. 506/07) mit keinem Worte
vom Gerichtsstand des Ortes, wo die Erbschaft eröffnet wurde, sondern sagt nur,
in Art. 5 werde die Frage des Gerichtsstandes in Erbschaftssachen behandelt und
im allgemeinen in der Weise geordnet, daß jeweilen das heimatliche Gericht des
Erblassers zuständig sein solle, so zwat, daß für die Verlassenschaft eines in der
Schweiz gestorbenen Franzosen das Gericht seines letzten Domizils in Frankreich
und für die Verlassenschaft eines Schweizers, der in Frankreich gestorben ist, dasjenige seiner Heimat kompetent sein solle; eine Regelung gleicher Art sei durch
den neuen Niederlassungsvertrag (vom 22.Juli 1868/1. Mai 1869) zwischen der
Schweiz und Italien geschaffen worden (wo Erbstreitigkeiten zwischen den Erben eines in der Schweiz verstorbenen Italieners vor den Richter des le tzten Wohnsitzes des Erblassers in ltalien, solche zrvischen den Erben eines in Italien verstorbenen Schweizers vor den Richter des Heimatortes des Brblassers verwiesen wurden; Art. 17 des Vertrags und Art. IV des Zusatzprotokolls, BS ll S.679, 68l).
Wenn im Vertragstext der entscheidenden Vorschrift, die je nach der Staatsangehörigkeit des Brblassers clen Gerichtsstand des letzten Wohnsitzes in Frankreich
oder denjenigen des ÉIeimatortes vorsieht, die Bestimmung vorangestellt wurde,
dass die in Frage stehenden Klagen vor das Gericht des Ortes der Eröffnung der
Brbschaft gehören, so läßt sich dies nur aus dem Bestreben erklären, jene beiden
Gerichtsstände aus redaktionellen Gründen unter einen gemeinsamen Oberbegriff
zu stellen, ohne ihren Geltungsbereich irgendwie einzuschränken. Als solcher
Oberbegriff ohne selbständige Bedeutung eignete sich der Begriffdes Gerichtsstandes des Ortes, wo die Brbschaft eröffnet wurde, da dieser Begriffnur durch
positive Vorschriften darüber, wo die Erbschaftseröffnung zu lokalisieren sei,
einen bestimmten Sinn erhält. Streitigkeiten über die Teilung der Verlassenschaft eines in der Schweiz verstorbenen Franzosen unterliegen also (wenigstens
dann, wenn es sich wie hier ausschließlich um bewegliches Vermögen handelt
und folglich der auf Immobilien bezügliche, laut BGE 68 II 160 in seiner Tragweite umstrittene zweite Satz von Art. 5 Abs. I GStV nicht eingreift) vorbehaltlos dem Gerichtsstand seines letzten Wohnsitzes in Frankreich. Der lJmstand,
daß die letztwilligen Verfügungen des Erblassers auf Grund von Art. 551 und
556 tr ZGB in Zürich eröffnet wurden, kann den Entscheid über die Zuständigkeit für die Beurteilung der vorliegenden Erbteilungsklage um so weniger beeinflussen, als die Testamentseröffnung zu den sichernden Maßnahmen gehört,
des
243
PIERRD A. LALIVE
für welche der durch dieZtsatzakte vom 4. Oktober 1935 in die Gerichtsstandsvereinbarung eingefügte Art,2bto in Bestätigung einer schon vorher einhellig
vertretenen Auffassung (vgl. BGE 62 I245) den Grundsatz aufgestellt hat, daß
die in der Gesetzgebung eines der beiden Staaten vorgesehenen vorläufigen oder
sichernden Maßnahmen bei den Behörden dieses Staates nachgesucht werden
können, welches immer auch die Gerichtszuständigkeit für die Bntscheidung über
die Sache selbst sei. Die Zuständigkeit für die Testamentseröffnung und diejenige
für die Beurteilung des Erbteilungsprozesses sind hienach voneinander unabhängig (vgl. ZR LV Nr. l0l S.213/14).
b) Wenn cler Erblasser neben der französischen noch die tschechoslowakische
Staatsangehörigkeit besessen hat, so Iäßt sich hieraus, wie die Vorinstanz gegenüber den Ausführungen des Klägers in der kantonalen Rekursschrift zutreffend
festgestellt hat, keineswegs ableiten, daß Art. 5 GStV auf seinen Nachlaß nicht anwendbar sei. Diese Bestimmung kann zwar keine Anwendung finden, wenn der
Erblasser französisch-schweizerischer Doppelbürger war, weil nicht angenommen werden kann, daß die Vertragsstaaten eigene Bürger als Fremde behandeln
wollten, und weil sich aus der Anwendung von Art' 5 GSIV bei solchem Doppelbürgerrecht jeweilen zrvei miteinander konkurrierende Gerichtsstände ergäben
(BGE 43 I96 f., 81 II 498 f.). Diese Erwägungen erlauben indessen nicht, die
Anwendung von Art. 5 GStV auch in Fällen auszuschließen, wo der Erblasser
außer der Staatsangehörigkeit eines der beiden Vertragsstaaten auch noch die-
jenige eines dritten Staates besitzt. Wird Art. 5 GStV auf solche Fälle
angewendet, wie es dem Wortlaut dieser Bestimmung entspricht, da man
es auch hier mit Schweizern bzw. mit Franzosen zu tun hat, so kommen die
Vertragsstaaten nicht in die Lage, eigene Bürger als Fremde behandeln zu
müssen, und entstehen keine konkurrierenden Zuständigkeitert. Zw Konflikten
könnte die Anwendung von Art. 5 GSIV auf in der Schweiz gestorbene Franzosen, die auch noch das Bürgerrecht eines dritten Staates besitzen, nur dann
führen, wenn mit diesem Drittstaate ebenfalls eine Gerichtsstandsvereinbarung
bestünde, deren Anwendung zu einem andern Ergebnis führen würcle als diejenige von Art. 5 des schweizerisch-französischen Vertrages. Mit einem solchen
Falle hat man es aber hier nicht zu tun, da zwischen der Schweiz und der Tschechoslowakei kein Staatsvertrag über diese Materie besteht; der von diesen beiden
Staaten am 21. Dezember 1926 abgeschlossene Vertrag über die Anerkennung
und Vollstreckung gerichtlicher Entscheidungen (BS 12 S. 3Bl) stellt keine Gerichtsstandsvorschriften auf. Im übrigen hatte der KIäger in der Klageschrift selber ausgeführt, der Erblasser habe die tschechoslowakische staatsangehörigkeit
wahrscheinlich verloren.
c) Sollten die französischen Gerichte, wie der Kläger behauptet, die BehandIung einer Klage der vorliegenden Art davon abhängig machen, daß die letztwilligen Verfügungen des Erblassers in Frankreich eröffnet wurden, und sollte
eine Testamentseröffnung in Frankreich nicht mehr möglich sein, nachdem eine
244
CHRONIQUE DE DROIT INTERNATIONAL PRIVÉ
solche in Ziúrict' erfolgt ist, so vermöchte dies den zürcherischen Gerichten entgegen der Auffassung des Klägers nicht eine Zuständigkeit zu verschaffen, die ihnen
nach Art. 5 GStV abgeht. Im übrigen ist nicht einzusehen, warum es ausgeschlossen sein sollte, die Testamentseröffnung nötigenfalls in Frankreich unter Beobachtung der Formen des französischen Rechts (Art. 1007 des Code cíuíl) ztt wiederho-
Ien. Eine solche Notwendigkeit dürfte aber kaum bestehen, da nach französischer Rechtsprechung für die sichernden Maßnahmen der Bröffnung und Hinterlegung des Testaments das Recht des Ortes maßgebend ist, wo das Testament
entdeckt wurde (Pr-.rNror-/Rrennr, Trai,té þratique de droit ciail français, V. Band,
2.
Aufl.
1957,
Nr. 587 S, 739), was sich übrigens für
das schweizerisch-französi-
Verhältnis auch aus Art. 2 bis GSIV ergibt, und da zudem nach französischer
Auffassung die Nichteinhaltung der in Art. 1007 des Code citil votgesehenen (nur
für das eigenhändige Testament und das <(testament mystique>> geltenden) Formalitäten keine Sanktionen nach sich zieht (Pr-eNror-/Rrlnnr a.a.O. Nr. 548
sche
s.6e2).
3. Aus den von ihr verbindlich festgestellten Tatsachen (namentlich aus den
des Erblassers, rlen Vermerken in seinem
tschechoslowakischen Reisepaß, der Wohnortangabe im französischen Amtsblatt
vom B. Oktober 1939 und der Bescheinigung des Polizeiamtes der Stadt Zlllich,
wonach sich der Brblasser in der Zeit zwischen seiner Auswanderung aus Osterreich uncl dem 17. September 1940 nur zeitweise in Zürich aufgehalten hatte)
konnte clie Vorinstanz ohne Verletzung von Art. 5 GSIV oder anderer Vorschriften des Bundesrechts den Schluß ziehen, daß der Brblasser, bevor er sich in Zülich niederließ, im Sinne jener Bestimmung in Paris Wohnsitz gehabt habe.
Ob dieser Wohnsitz ztr Zeit der Verleihung der französischen Staatsangehö-
hievor angeführten eigenen Angaben
keit noch bestanden oder der Erblasser damals bereits in Zlúrictr Wohnsitz gehabt habe, ist entgegen der Auffassung des Klägers gleichgültig. Art.5 GSIV
macht die Zuständigkeit des Gerichtes amletzteî Wohnort in Frankreich nicht
davon abhängig, daß der Erblasser die französische Staatsangehörigkeit besaß,
als er noch in Frankreich wohnte, sondern erklärt dieses Gericht für die Beurteilung von Streitigkeiten über die Teilung des Nachlasses von Personen, die als
Franzosen in der Schweiz gestorben sind, allgemein als zuständig. Die Anwendung
dieser Bestimmung von Brfordernissen abhängig zu machen, die der Vertragstext nicht vorsieht, geht um so weniger an, als das Bestreben der Vertragsstaaten
beim Abschluß
t
e
e
cles
GSIV unverkennbar dahin ging, alle Erbschaften der in der
Schweiz verstorbenen Franzosen uncl der in Frankreich verstorbenen Schweizer
derJurisdiktion des Heimatstaates ztr unterstellen (vgl. die in Erw. 2 a wiedergegebene Stelle der bundesrätlichen Botschaft: <daß jeweilen das heimatliche Gericht des Erblassers zuständig sein soll>>), woraus verschiedene Autoren sogar geschlossen haben, Art. 5 GSIV sei auf den Nachlaß eines in der Schweiz verstorbenen Franzosen grundsätzlich selbst dann anwendbar, wenn dieser nie in Frankreich Wohnsitzhatte (Rocurw, Cottfli* des loi.s suísses en matíère internationale et inter-
24t
PIERRE A. LALIVE
cdntonale,
líjuin
Lausanne
l89l, No 231 S. 348; Au¡av, Etudes sur le traitéfranco-suísse du
Paris 1903, No 16l S. 199; BotssoNNAs, Les successions et la conaention
franco-suisse du 15 juin 1869, Genf 1912, S. 55; Hour-, Die erl¡rechtlichen Besti.mmun1869,
Juni 1869, Bern 1922, S. 68;
anderer Meinung ñnovnr, Traité de droit inlernational priué Jrançais, Paris 1949,
Band VI N' lB70 S. 509, und BGE 84 II 493 Erw. 4; unentschiedenPt rn. , Les
gen des Staatsuertrages der Schweíz mit Frankrei,ch uom 15.
conuentions internationales relatiues
à la comþétencejudiciaire et à I'exécuti,on desju.qements,
Paris 1913, S. 150/51). Ist somit der letzte Wohnsitz in Frankreich nach Art.5
GSIV für den Gerichtsstand ohne Rücksicht darauf maßgebend, ob der als Franzose in der Schweiz verstorbene Erblasser schon währencl seines Wohnsitzes in
Frankreich die französische Staatsangehörigkeit besessen habe, so betreffen die
Rügen, welche der Kläger gegenüber der Annahme der Vorinstanz erhebt, daß
der Brblasser <<im besonderen zur Zeit der Verleihung der französischen Staatsangehörigkeit>> in Frankreich Wohnsitz gehabt habe, einen für die Entscheidung
unerheblichen Punkt. Schon deshalb ist den in diesem Zusammenhang gestellten
Beweisergänzungsanträgen keine Folge zu geben, Daß der Kläger der Vorinstanz vorwirft, sie habe den Zeitpunkt des Erwerbs der französischen Staatsangehörigkeit nicht genügend abgeklärt, ist im übrigen unverständlich, da er in seinem Rekurs an die Vorinstanz selber ausdrücklich erklärt hatte, dem Erblasser
sei unbestrittenermassen die französische Staatsangehörigkeit ehrenhalber verliehen worden, <<und zwar am B. Oktober 1939> (cl,h, eben an dem Tage, auf den
die Vorinstanz diesen Akt verlegt).
**
{<
Article 17 de la Conuention. Exécution de jugenent étranger. Ordre þublic. For du
diaorce. Conaention italo-suisse du 3janaier 1933.
l5
Tribunalfédéral (ChambredeDroitpublic) - ATF 87
1962, p. 1
G.) contre Cour deJustice de Genève
12 juillet 196l -X (ou
I l9l ; Semaine judiciaire
Les époux X, domiciliés à Genève, sont en instance de divorce en France,
à la suite d'une demande introduite par la femme, française, devant le
Tribunal de Thonon. Celui-ci a rendu un jugement préparatoire, ordonnant entre autres le paiement d'une pension mensuelle par le mari. Poursuivi en Suisse par sa femme en vertu de ce jugement, et condamné par
les tribunaux genevois, X. s'est adressé au Tribunal fédéral par la voie du
recours de droit public. Invoquant sa qualité de ressortissant italien, il a
contesté le pouvoir desjuges genevois d'ordonner l'exécution en Suisse du
jugement français Ie concernant. Le Tribunal fédéral a rejeté le recours:
246
CHRONIQUE DE DROIT INTERNATIONAL PRIVÉ
I . - En vertu de I'art. 144 CC, le juge compétent pour statuer sur une action en
divorce est celui du domicile de la partie demanderesse. Le recourant soutient que
cette disposition est une règle d'ordre public, applicable aux étrangers domiciliés
en Suisse. Il en déduit que, si, en sa qualité de ressortissante française, l'intimée
pouvait obtenir unjugement en France, cejugement n'est cependant pas exécu-
toile en Suisse.
L'exception d'ordre public ainsi soulevée par le recourant doit être examinée
dans le cadre de la convention franco-suisse de 1869 puisque lejugement, à I'exécution duquel elle est opposée devant les tribunaux suisses, a été rendu en France.
L'art,
17
al. I ch. 3 de cette convention permet à I'autorité saisie de la demande
d'exécution de rejeter celle-ci lorsque <<les intérêts de I'ordre public du pays oir
I'exécution est demandée s'opposent à ce que la décision de la juridiction étrangère y reçoive son exécution>>. Comme I'a jugé le Tribunal fédéral à propos précisément de cette disposition (RO Bl I 143; cf. aussi 84 I 121 ss.), la notion d'incompatibilité avec l'ordre public suisse doit recevoir, en matière d'exécution de
jugements étrangers, une interprétation plus étroite que lorsqu'il s'agit de I'application directe de la loi étrangère par lejuge suisse. L'ordre public suisse s'oppose
à I'exécution d'un jugement étranger lorsque ce jugement va, d'une manière intolérable, à I'encontre du sentiment du droit, tel qu'il existe généralement en
Suisse, et viole les règles fondamentales de
l'ordre juridique
suisse.
144 CC ne relève pas de I'ordre public suisse, au sens qui vient d'être
précisé. Le fait qu'en droit interne il a la portée d'une règle impérative n'est pas
déterminant (RO 84 I 124). Ce qui est décisif, c'est qu'il ne constitue pas une de
ces règles fondamentales de l'ordre juridique suisse à l'encontre de laquelle il serait impossible d'aller sans heurter le sentiment du droit en Suisse' En effet, il ne
s'oppose ni à ce que I'action en divorce d'un Suisse domicilié à l'étranger soit plaidée en Suisse (art.7 g LRDC; RO 84 II 469), ni à ce qu'un époux français domicilié en Suisse décline la compétence des tribunaux suisses pour connaître de son
divorce (afi.7h LRDC; RO 79 II 7; note Fr-errnt/SncnÉrlN,JdT 1954 I 333),
ni surtout à ce qu'unjugement rendu à l'étranger et prononçant le divorce d'étrangers domiciliés en Suisse soit exécuté en Suisse (RO 62 II 265; Scnrrrzen, Infer-
L'art,
nationales Priuatrecht,4"
I'art. I44 CC
éd., vol.
II, p,
906). L'exception d'ordre public tirée de
ne saurait dès lors êlre retenue.
fondant sur sa nationalité italienne, le recourant voudrait appliquer en
3janvier 1933 entre la Suisse et I'Italie sur la reconnaissance et l'exécution de décisions judiciaires. Toutefois, ce traité - cela ressort de
son article premier - ne vise que les jugements rendus en Suisse et en Italie' Il ne
peut donc être invoqué lors de l'exécution d'un jugement prononcé en France'
D'ailleurs, il ne fixe pas de règles de compétence judiciaire (RO 84 II 63).
Le recourant entend aussi tirer argument de la convention d'établissement et
consulaire du 22 juillet l868 entre la Suisse et 1'Italie, dont I'art. l"t al. I dispose
nctamment que (les Italiens seront reçus et traités dans chaque cantor¡ de la Con2.
-
Se
I'espèce Ia convention du
247
PIERRE A. LALIVE
féclération suisse, relativement à leurs personnes et à leurs propriétés, sur le même
pied et de Ia même manière . . . que les ressortissants des autres cantons >. Il en déãuit qu'e., sa qualité cl'Italien, il peut, cor-nme un Suisse, opposer à I'exécution du
jugement en cause la règle d'ordre public prévue par l'art. 144 CC, Cette argumentation ne résiste pas à I'examen. D'une part, elle est basée sur I'idée erronée
que I'art. 144 CC est une règle d'ordre public (cf. consicl. I ci-dessus). Elle supconsacrée par la convention a pour
fose d,autre part que I'égalité cle traitement
en Suisse au même droit indomicilié
italien
le
citoyen
soumettre
de
.o.rréq.r"n""
en
Suisse qu'en Italie, le droit
tant
Or,
suisse.
que
le
rcssortissant
privé
ternational
est fondé sur la discride
divorce,
matière
en
privé,
spécialement
international
mination des nationalités (cf. RO 69
II
342).
5. Convention entre la Tchécoslovaquie et la Suisse
du 21 décembte 7926
Article prernier de la Conoention. Exécution d'unjugement étranger. Prorogation de
nonfor; transmissibilité des droits et obligations en r¿sultant. Jugernent tchèque
signifië. Ordre Public suisse.
Entreprise nationale Upské Papirny contre B.
l6
Pren¿ier
arrêt:
Obergericht Zurich,
II' Zivilkammer,
14' Oktober
1959;
T7
Deuxième
arrêt: Tribunal fédéral, chambre de Droit public, 24 révtiet
1960;
t8
Troisième
arrêt: Obergericht
Zurich, II. Zivilkammer, 25' Oktober
1960.
Résumé
des
faix
Dans un contrat du 25 février 1946 entre la fabrique de papier P', société tchèque sous <(administration nationale>, et son représentant général en Suisse, la société en commandite 8., un article l4 a prévu la compétence, en cas de litige, des tribunaux du domicile de la partie demanderesse. Quelques mois après, l'associé B' succède à la société en commandite 8., dont il reprend actif et passif. Quant à la société P., elle est nâtionalisée en juillet I 946, avec effet rétroactif at 27 octobre I 945, et son Patrimoine est transféré à I'entreprise nationale Riesengebirgs-Papierfabriken, à laquelle succède, par décision du 28 septembre 1948, une nou248
CHRONIQUE DE DROIT INTERNATIONAL PRIVD
velle entreprise nationale, Upské Papirny; cette opération ayant pris du
temps, c'est encore la <<fabrique Riesengebirg>> qui est en relation avec
B. pendant plusieurs mois et qui I'informe, par lettre du 6 mai 1949, qu'elle
résilie Ie contrat de représentation ave c effet immédiat, la Tchécoslovaquic
ayant monopolisé le commerce d'exportation.
l,'entreprise Upské Papirny, en tant que successeur juridique de l'entreprise Riesengebirg, réclame à B. le paiement de diverses créances et,
se
fondant sur I'article l4 du contrat, introduit action contre lui auprès du
Tribunal populaire de Trautenau. B. se borne à informer le Tribunal qu'il
conteste sa compétence, comme le bien-fondé de la demande, et ne se
fait pas représenter à I'audience du 17 juillet 1957. Il y est condamné à
payer une somme de l2 000.- fr. environ. Le Tribunal s'est déclaré compétent, non pas en vertu de la prorogation conventionnelle de for (comme
il I'aurait fait sous le régime de l'ancienne <Juridiktionsnorm>, abrogée
en 1950) mais par application de la nouvelle loi de procédure civile
($ 409) selon laquelle une personne morale tchèque peut agir devant le
tri-
bunal de son siège contre les personnes qui ne sont soumises à aucun autre
for en Tchécoslovaquie. L'entreprise Upské Papirny poursuit B. en Suisse
et, sur son opposition, sollicite la main-levée définitive sur Ia base du jugement tchèque du l7 juillet I957. Le juge de première instance ayant rejeté cette requête, l'entreprise porte I'affaire devant le Tribunal supérieur
du Canton de Zurích. Celui-ci, dans un premier arcêt, a rejcté Ie re cours,
pour les motiß suivants:
3. Die Klägerin stùtzt ihr Begehren um Vollstreckbarerklärung des Urteils
in Trautenau vom 17..|uli 1957 auf den Staatsvertrag zwi-
des Volksgerichtes
und der Tschechoslowakischen Republik übe r die Anerkennung
und Vollstreckung gerichtlicher Entscheidungen vom 21. Dezember 1926 (BS 12
S,38l tr). Soweit über die Vollstreckung Staatsverträge des Bundes bestehen,
können die kantonalen Vollstreckungsbestimmungen über die Vollstreckung eines
ausländischen Urteils nicht zur Anwendung kommen. Denn der auf Grund des
ausländischen Urteils in der Schweiz betriebene Schuldner hat nach Art. Bl Abs.
3 SchKG Anspruch darauf, mit allen im Staatsvertrage vorgesehenen und der
Vollstreckung entgegenstehenden Einreden gehört zu r.verden (BGE 76 I S. 346,
schen der Schweiz
ZR L Nr. 80, LVII Nr, 155 E.
toil
l;
anderer Ansicht GurooNrr, Das internationale
inlerkantonale Ziuilþrozefretht der SL:lnaxi7, S. 132
N.
17
undJeecøn-DAnNrxrt,
Art. Bl SchKG N.2l).
Der Beklagte hat vor dem Einzelrichter und in der Rekursantwort die Weitergeltung des Staatsvertrages in Zweifel gezogen, da der heutige tschechoslowakische Staat ein ganz anderes Staatswesen sei als das Staatswesen, wie es beim Ab249
PIERRE A. LALIVE
schluß des Staatsvertrages bestanden habe. Dieser Einwand ist unbegründet. l)ie
Errichtung des Reichsgaues Sudetenland und des Protektorates Böhmen uncl
Mähren war nicht gleichbedeutend mit clem Untergang der Tschechoslowakei
als Staatsgebilde, sondern hatte lediglich eine Änderung der Staatshoheit zur
Folgc. Die Schweiz hat dann allerdings durch Notenwechsel vom 30.Juni l94l
(AS 57 S. 86l tr) die Anwendung des deutsch-schweizerischen Vollstreckungsabkommens vom 2. November 1929 auf die in diesen Gebieten gefällten Entscheidungen anerkannt. Für die Slowakei galt dagegen das zwischen der Schweiz
und der Tschechoslowakei abgeschlossene Vollstreckungsabkommen weiter. Mit
der Wiedererlangung der Staatshoheit der Tschechoslowakischen Republik nach
der I(apitulation des Deutschen Reiches erhielt der schweizerisch-tschechoslowakische Vollstreckungsvertrag vom 21. Dezember 1926 wieder Geltung für das gesamte Gebiet der Tschechoslowakei. Die Weitergeltung des Vollstreckungsabkommens ist durch den Notenwechsel des Tschechoslowakischen Außenministeriums und der Schweizerischen Gesandtschaft in Prag vom 3. September/11. Oktober 1946 ausclrücklich bestätigt worden. Auch in der Praxis und Literatur wird
von der Weitergeltung der von der Tschechoslowakei bis 29. September 1938 abgeschlossenen Staatsverträge ausgegangen (BGE 84 I S' 44; W.Jnu,rNux, Drie
zueiseitigen Staatsuertrrige über Anerkennung ausländischer Ziaílurteile, S. 60; KonxrscH,
Rabels Z 17. Jahrg. (1952) S. 412). Die nach 1946 eingetretenen Änderungen der
politischen und wirtschaftlichen verhältnisse in der Tschechoslowakei und die
vom Beklagten behauptete Nichtgewährung des Gegenrechts durch diesen Staat
berechtigen den schwejzerischen Richter nicht, sich seinerseits über die Pflicht zur
Anwendung des Staatsvertrages hinwegzusetzen IBGE 58 I S. 312 und 64 I S' 266
E. 3).
4. Nach Art. I Zitr. I und Art. 3 des Staatsvertrages zwischen der Schweiz und
der Tschechoslowakischen Republik vom 21. Dezember 1926 sind die in einem
Vertragsstaate ergangencn Entscheidungen im andern Vertragsstaat zu vollstrekken, sofern die Gerichtsbarkeit des IJrteilsstaates nach dem Rechte des Vollstrekkungsstaates im beurteilten Falte nicht ausgeschlossen ist' Für die Schweiz besteht eine ausschließliche Gerichtsbarkeit für die Beurteilung persönlicher Ansprachen gegen einen aufrechtstehenden Schuldner, der in der Schweiz Wohn'
sitz hat (Art. 59 BV), sofern keiner der Fälle vorliegt, in dem sich der Schuldner
auf Art. 59 BV nicht berufen kann. Die Klägerin macht geltend, durch die in
Zitr. l4 des Vertreter-Vertrages enthaltene Gerichtsstandsklausel habe der
Be-
klagte auf die Garantie des Wohnsitzrichters gültig verzichtet. Der Einzelrichter
hat demgegenüber den Standpunkt vertreten, aus den Erwägungen des Urteils
des Volksgerichtes in Trautenau gehe hervor, daß nach der seit l. Januar 1951 in
der Tschechoslowakei geltenclen Zivilprozeßordnung eine Zuständigkeit nicht
mehr durch eine Gerichtsstandsvereinbarung begründet werden könne. Das Urteilsgericht habe seine Zuständigkeit auf Grund von $ 409 Abs. 3 tschechoslowakische ZPO angenommen, wonach eine tschechoslowakische juristische Person
2to
CHRONIQUtr DE DROIT INTERNATIONAL PRIVÉ
Klagen gegen Personen, welche keinen ancleren Gerichtsstand in der Tschechoslowakischen Republik haben, auch beim Gericht ihres eigenen Sitzes erheben
könne. Diese tschechoslowakische Zuständigkeitsnorm könne aber vor Art. 59
BV nicht bestehen.
Dieser Erwägung des Einzelrichters kann nicht gefolgt werden, Der mit der
Tschechoslowakischen Republik abgeschlossene Vertrag über die Anerkennung
und Vollstreckung gerichtlicher Entscheidungen vom 21. Dezember 1926 stellt
kein Abkommen über die Gerichtszuständigkeit dar. Er regelt die Zuständigkeit
lediglich im Sinne einer Voraussetzung für die Vollstreckung eines im andern
Vertragsstaat ergangenen Urteils. In jedem Staate sind die Gerichte daher befugt, einen Rechtsstreit nach ihrem innerstaatlichen Gesetz zu entscheiden (BGE
76 II S.250; Gur-oaNrn, Døs internationale und interkantonale Zi.ailþrozefrrecht, der
Schweiz, S. I19, 135 und 137). Die Vollstreckung des in der Tschechoslowakei ergangenen Urteils kann daher in der Schweiz nur dann verweigert werden, wenn
die Gerichtsbarkeit des lJrteilsstaates nach dem schweizerischen Recht ausgeschlossen wäre, wofür Art. 59 BV den Hauptanwendungsfall bildet (GurooNnn,
a.a.O. S. 137; Botschaft des Bundesrates an die Brtndesversammlung betreffend
die Verträge mit der Tschechoslowakei und mit Osterreich über die Anerkennung
und Vollstreckung gerichtlicher Entscheidungen vom 21. März 1927, BBI 1927
S. 373 und 376). Es kommt daher für die Vollstreckung des vom Volksgericht in
Trautenau gefällten Urteils nicht darauf an, ob das Urteilsgericht seine Zuständigkeitauf Grund der Gerichtsstandsvereinbarung oder aus einemanderen ()runde
angenommen hatte, sondern lediglich darauf, ob nach schweizerischem Recht ein
gültiger Verzicht des Beklagten auf die Gerichtsstandsgarantie des Art. 59 BV
vorfiege (Gur,orNnn, a.a.O. S. 137; He.es, Die þroroxatiofori, S. 59/60 und 97).
5. Die Gerichtsstandsvereinbarung in Ziff. 14 des Vertreter-Vertrages enthält an sich einen gültigen Verzicht des Beklagten auf die Gerichtsstandsgarantie
cles Art. 59 BV. Es fragt sich aber, ob der Beklagte an die Gerichtsstandsvereinbarung auch cler Klägerin gegenüber gebunclen sei,
a) Die Klägerin tritt als Rechtsnachfolgerin der vertragsschließenden Partei
P. auf. Die Gerichtsstandsvereinbarung wirkt an sich für und gegen die Rechtsnachfolger der beteiligten Parteien, sofern nichts Abweichendes vereinbart oder
den Umständen nach anzunehmen ist (Gur,onr.rnx, Schweí2. ZitilprozeJJrecht, 2.
Aufl. S. 2 13 ; BGE 76 II S. 250 tr ). Der Beklagte bestreitet zunächst, dass die Klägerin Rechtsnachfolgerin der Firma P. sei, da von ihr bzw. den lliesengebirgsPapierfabriken nur das Aktivvermögen, nicht aber die Passiverr der Firma P'
übernommen worden seien. Die Frage kann dahingestellt bleiben, da die Weitergeltung der mit der Firma P. getroffenen Gerichtsstandsvereinbarung aus anderen Grünclen zu verneinen ist. An Stelle der Firma P. einer offenen Handelsgesellschaft, ist auf Grund von Nationalisierungsmaßnahmen ein staatliches IJnternehmen H,^etreten. Im Vertrage vom 25. Februar 1946 ist die Firma P. zwar mit
25r
t-
PIDRRE A. LALIVE
dernZ]usatz <<pod narodni spravou), das heisst unter Nationalverwaltung, aufgeführt. Erst durch Kundmachung cles Industrieministers Nr. lB39 vom 27. Juli
1946 ist aber die offene Handelsgesellschaft P. verstaatlicht worden, wenn auch
rückwirkend zurn27. Oktober 1945.
Bine Gerichtsstandsvereinbarung kann persönlichen oder sachlichen charakter
haben, das heißt sie kann von den Parteien aus persönlich oder sachlichen Gründen zugestanclen worclen sein (BGE 56 I S.208). Anhaltspunkte dafür, claß die
Parteien sich im vorliegenden Falle allein aus sachlichen Gründen dem Richter
am Geschäftsdomizil der klagenden Partei unterworfen hätten, sind nicht ersichtIich. Es kann nicht angenommen werden, daß der Richter am Geschäftsdomizil
der klagenden Partei einen allfälligen Rechtsstreit schneller oder besser hätte erledigen können als dcr Wohnsitzrichter und daß die Parteien etwa aus diesem
Grunde die Gerichtsstandsvereinbarung getroffen hätten. Drängt sich die lJnter-
werfung der Parteien unter den ausländischen Richter des Geschäftsdomizils der
klagenden Partei nicht aus sachlichen Gründen auf, so kommt der Tatsache Bedeutung zu, daß an Stelle der offenen Handelsgesellschaft P. ein staatliches LJnternehmen getreten ist und daß als Klägerin nunmehr im Grunde die Tschechoslowakische Republik unter der Bezeichnung eines ihr gehörigen Sondervermögens
auftritt. Es kann aber nicht angenommen werden, daß sich der Beklagte der ausländischen Gerichtsbarkeit auch für den FalI habe unterwerl'en wollen, daß an
Stelle seines privaten Vertragsgegners ein staatliches IJnternehmen treten würde
(BGE 76 II S.251). Der Beklagte brauchte bei Abschluß cles vertrages vom
25. Februar 1946 noch nicht damit zu rechnen, daß die offene Handelsgesellschalt P. durch konfiskatorische Maßnahmen verstaatlicht würde. Auch der Umstand, daß der Beklagte den Geschäftsverkehr mit den staatlichen <<Riesengebirgs-Papierfabriken> fbrtgesetzt hat, zwingt nicht zu der Annahme, daß er damit auch die Geltung der Gerichtsstandsvereinbarung den staatlichen Nachf'olgern der Firma P. gegenüber anerkannt hätte. Dazu hätte es einer ausdrücklichen
Bestätigung des Beklagten bedurft (BGE 76 II S' 251).
b) Die Bindung des Beklagten an die Gerichtsstandsvereinbarung im vertrage
vom 25. Februar 1946 ist aber auch aus einem anderen Grunde weggefallen. Unzweiîelhaft handelt es sich um eine wechselseitige Gerichtsstandsvereinbarung.
Dies hat zur Folge, <laß die Bindung des Beklagten an die Gerichtsstandsvereinbarung entfällt, wenn die Gegenpartei nicht mehr an sie gebunden ist.
qui, en Tchécoslovaquie, ont
successivement régi la compétence des tribunaux, en particulier dans le
cas d.'une prorogation conventionnelle, le Tribunal suPérieur conclut:
Analysant ensuite
les dispositions légales
Mit dem Inkrafttreten der neuen tschechoslowakischen Zivilprozeßordnung
ist die Jurisdiktionsnorm aufgehoben worden, und es gilt seit dem I . Januar 1 95 I
für die Prorogation nur noch $ 623 tschechoslowakische ZPO. Danac}] setzt die
252
CHRONIQUE DD DROIT INTDRNATIONAL PRIVÉ
Prorogation aufeinen ausländischen Richter eine schriftliche Vereinbarung voraus und kann sich an dieser auf tschechoslowakischer Seite nur eine juristische
Person beteiligen. Die von der offenen Handelsgesellschaft P. getroffène Gerichtsstandsvereinbarung hat damit ihre Gültigkeit verloren, und eine neue schriftliche
Gerichtsstandsvereinbarung zwischen der Klägerin und dem Beklagten ist nicht
erfolgt.
Damir ist dem Beklagten aber die Möglichkeit genommen, clie I(lägerin an
seinem schweizerischen Geschäftsdorniztlz:u belangen und ein von diesem Richter
erwirktes Urteil in der Tschechoslowakei zu vollstrecken (Art. 2 Abs. 2 des Vertrages vom 21. Dezember 1926). Mit Rücksicht auf den wechselseirigen Charakter der Gerichtsstandsvereinbarung ist damit aber auch für den Beklagten die
Bindung an diese und den damit verbundenen Verzicht auf den Wohnsitzgerichtsstand des Art. 59 BV entfallen. Lag ein gültiger Verzicht des Beklagten auf die
Gerichtsgarantie des Art. 59 BV im Zeitpunkte der Fällung des Urteils des Volksgerichtes in Trautenau vom 17. JuIi 1957 nicht mehr vor, so kann die Vollstrekkung jenes Urteils in der Schweiz nicht gewährt werden (Art. I Zitr. I und Art. 3
des Vertrages vom 21. Dezember 1926). Es erübrigt sich damit, zu den weiteren
Einwendungen des Beklagten gegen die Vollstreckung des tschechoslowakischen
Urteils Stellung zu nehmen.
Saisi d'un recours de droit public contre cette décision, le Tribunal fédéral a admis le recours et considéré Ie jugement tchèque comme émanant d'un tribunal compétent, au sensdel'art. lerch. I dela Convention
a renvoyé la cause au Tribunal supérieur du Canton de Ztrich, pour examen des autres conditions posées par la Convention (art. ler
ch. 2 à 4) à l'exécution des jugements et pour nouveau jugement.
de 1926.
Il
Motifs
1. Der Beschwerdeführer stützt sein Gesuch um Vollstreckbarerklärung des
Urteils des Volksgerichts Tlautenau auf das
als Rechtsöffnungstitel eingereichten
schweizerisch-tschechoslowakische Vollstreckungsabkommen, dessen Anwendung
hier einzig in Frage steht. Das Bundesgericht geht in Übereinstimmung mit dem
Bundesrat (vgl. Notenwechsel der schweizerischen Gesandtschaft in Prag mit der
Regierung der tschechoslowakischen Republik vom 2. September / I l. Oktober
1946, AS 1946 S. 1184) und der Lehre (Jnr-r-rNnx, Die zaeiseitigen Staatsuerträge
über Anerkennung ausltindischer Ziuilurteile
S.60: Ko¡.xrscn, Rabels Z
17
S. 412:
ScueuruaxN, ZSR 78 S. 486) in stándiger Rechtssprechung davon aus, daß dieses
Vollstreckungsabkommen auch heute noch gilt (BGE 84 I 54: nicht veröffentlichte Urteile vom 5. Dezember l95l i. S. Pojizerské Bavlnarské Zavody und vom
29. Jamtar l95B i. S. Letnaner Maschinenwerke).
2t3
PIERRD A, LALIVD
schweizerisch-tschechoslowakische Vollstreckungsabkommen enthält
über die Abgrenzung der Gerichtsbarkeit der VertragsstaaBestimmungen
keine
ten. Es hat vielmehr die Anerkennung und Vollstreckung von Entscheidungen
zum Gegenstand: es legt die Voraussetzungen fest, worunter die Anerkcnnung
2. Das
und Vollstreckung eines Urteils um deswillen nicht verweigert werden darf, daß
es von einer ausländischen Behörde gefällt worden ist (BGE 76 II 250; vgl. auch
BGE 84 II62) . Zt diese n Vorausse tzungen gehört unter anderm, daß die Gerichtsbarkeit des Urteilsstaates im Sinne des Staatsvertrages begründet war. Das schweizerisch-tschechoslowakische Vollstreckungsabkommen umschleibt in Art, I Zitr.l
diese Gerichtsbarkeit in negativer Weise: die Anerkennung und Vollstreckung ist
zu versagen, wenn das Recht des Vollstreckungsstaates dessen eigenen Gerichten
oder denen eines dritten Staates die ausschließliche Zuständigkeit zuerkennt'
Hauptanwendungsfall bildet schweizerischerseits der Art. 59 BV, wonach der
zahlungsfähige Schuldner, der in der Schweiz Wohnsitz hat, für persönliche Ansprachen vor dem Richter seines Wohnsitzkantons gesucht werden muß. Das
tschechoslowakische Landesrecht kannte keine entsprechende Bestimmung. IJm
nach dieser Richtung die Gegenseitigkeit herbeizuführen, räumt Art. 2 des
Staatsvertrages der Tschechoslowakei das Recht ein, die Anerkennung und Vollstreckung schweizerischer Urteile aus eben den Gründen abzulehnen, aus denen
die Schweiz ausländischen Urteilen kraft Art. 59 BV die Anerkennung und Vollstreckung versagt. Der Inhalt dieses Verfassungssatzes ist dergestalt zum Bestandteil der staatsvertraglichen Ordnung geworden (Botschaft des Bundesrates betreffend die Verträge mit der Tschechoslowakei und mit Österreich über die Anerkennung und Vollstreckung gerichtlicher Entscheidungen, BBI 1927 I S. 373,
376; angeführte Urteile i. S. Pojizerské Bavlnarske Zavody und i. S. Letnaner Maschinenwerke; BGE 62 I 87 ntrn schweizerisch-österreichischen Vollstreckungs-
abkommen; Gur-onNnn, Das
internationale t¿nd interkantonale ZiuilþrozeJJrecht der
Il9,
135, 137; Haes, Prorogatio.fori, S.96; Porlrernnno, Zøs conaentions
conclues þar la Suisse auec l'Allemagne, I'Autriche et la Tchécoslouaquie, concernant la reSchueiz, S.
; Sreunnnn , Die Verlröge der Schweiz
ff.; ders., Die neuen Verträge der
Schu¿iz äber die Vollstrer.kung aon Ziuilurteilen, S. 10).
connaissance eI l'exécution
mit
des
jugements ciaíls, S. 32
Osterreich und n¿it der Tschechoslouakei,5.29
Da das Vollstreckungsabkommen keine Vorschriften über die Abgrenzung der
Gerichtsbarkeit der Vertragsstaaten enthä1t, hat das Urteilsgericht seine Zuständigkeit in einem bestimmten Rechtsstreit nach innerstaatlichem Recht zu beurteilen (BGB 76 II 250). Soll die Entscheidung, die es gefällt hat, im andern Vertragsstaat vollstreckt werden, so hat das Vollstreckungsgericht seinerseits nicht
zu untersuchen, ob das Urteilsgericht die landesrechtlichen Zuständigkeitsvorschriften des Urteilsstaats richtig angewendet habe (ob also die <<konkrete>> Zuständigkeit des Urteilsgerichts gegeben sei); es hat nur zu prüfen, ob nach dem
Recht des Vollstreckungsstaates (auf welches das Abkommen verweist) die Gerichtsbarkeit des IJrteilsstaates (<<abstrakte Zuständigkeit>) begrùndet sei ohne
2t4
CHRONIQUE DE DROIT INTERNATIONAL PRIVÉ
Rücksicht darauf, welches Gericht innerhalb dieses Staates den Entscheid gefällt
hat (Botschaft, BBI 1927 I S.373; Gur.oRNnn a.a.O., S.98f., S. 1774 16; Heas
a.a.O., S. 61 f.).
Das Obergericht hat demgemäß mit Recht anerkannt, daß
es
für die Voll-
streckung des Entscheids des Volksgerichts Trautenau nicht darauf ankommt, aus
welchem Grunde dieses seine Zuständigkeit bejaht hat. Es ist vielmehr lediglich
zu prüfen, ob das schweizerische Recht unter den gegebenen Verhältnissen die
Gerichtsbarkeit der Tschechoslowakei nicht ausschließe.
3. Das als Vollstreckungstitcl eingereichte Urteil betrifft eine vermögensrechtliche Forderung gegen einen in der Schweiz wohnhaften aufrechtstehenden
Schuldner. Nach schweizerischem Recht (Art. 59 BV) hat sich der Beklagte in
derartigen Fällen grundsâtzlich nur vor den Gerichten des Wohnsitzkantons zu
verantworten, was dazu fùhrt, daß die Gerichte eines andern Staates in der betreffenden Sache unzuständig sind. Der Schuldner kann indes aufden ihm verfassungsmäßig gewährleisteten Wohnsitzgerichtsstand verzichten, womit der Ausschluß der Gerichtsbarkeit des fremden Staates entfällt. Ein solcher Verzicht kann
insbesondere in einer Gerichtsstandsabrede enthalten sein, wie sie in Ziff. 14 des
Vertretungsvertrags vom 25. Februar 1946 vorliegt. Diese Vertragsbestimmung
entspricht unbestrittenermaßen den Anforderungen, welche die Rechtsprechung
(BGE 84 I 36 mit Verweisungen, 85 I 15l) an eine Gerichtsstandsvereinbarung
stellt. Das Obergericht ist jedoch der Auffassung, der Beschwerdegegner sei nicht
mehr an die Gerichtsstandsabrede gebunden, weil nicht der ursprüngliche Vertragsgegner, sondern ein Dritter ihn auf Zah\tng belange, und weil die Abrede
wechselseitig sei, so daß der lJmstand, daß die Gegenseite auf Grund der neuen
tschechoslowakischen ZPO sich der Prorogation nicht mehr unterziehen könne,
auch den Beschwerdegegner frei werden lasse. Bei Prüfung dieser Erwägungen
ist davon auszugehen, daß sich die Vorfragen der Übertragbarkeit und der Wechselseitigkeit der Gerichtsstandsabrede im Hinblick auf die Anwendung der Gerichtsstandsgarantie des Art. 59 BV stellen, weshalb sie nach schweizerischem
Recht zu beantworten sincl (Heas, a.a.O., S. 59/60; vgl. auch BGE 67 I 108 mit
Verweisungen).
Examinant le premier problème - celui ð.ela transmissibilité des droits et
obligations nés de la clause attributive de juridiction - la Chambre de
Droit public rappelle que, dans Ie doute et sauf stipulation contraire ou
circonstances particulières, cette clause ne concerne pas des personnes
particulières et peut donc lier les ayants droit des contractants primitiß.
Elle procède alors à une analyse détaillée des faits, et des relations des parties:
Die in Frage stehende Gerichtsstandsabrede ist im Vertretungsvertrag enthalten, der am 25, Februar 1946 zwischen der Kommanditgesellschaft B. & Co. und
25t
PIERRE Ä. T,ALIVE
der offenen Handelsgesellschaft P. geschlossen wurde. Aktiven und Passiven der
erstgenannten Gesellschaft gingen im September 1946 auf den Beschwerdegegner B. über. Die offene Handelsgesellschaft P. wurde am 27.Juti 1946 rückwirkend auf clen 27. Oktober 1945 verstaatlicht; ihre Vermögenssubstanz wurde am
24. Oktober 1946 auf das Nationaluntcrnehmen Riesengebirgs-Papierfabriken
übertragen. Der Beschwerdegegner.stand mit dem Nationalunternehmen in Geschäftsbeziehungen; clie Lieferungen an Abnehmer in der schweiz, von denen das
Urteil dcs \/oÌksgerichts Trautenau handelt, wickelten sich zwischen ihnen und
nicht zwischen den r-rrsprünglichen Vertragsgegneru ab. Dafür, daß sich diese
Geschäfte außerhalb des Vertretungs\¡ertrags abgespielt hätten, liegen keine Anhaltspunkte vor. Es ist deshalb anzunehmen, daß der Beschwerdegegner und das
Nationalunternehmen Riesengebirgs-Papierfabriken an Stelle der ursprünglichen
Vertragsgcgner in den Vertretungsvertrag eintraten. Das Nationalunternehmen
sprach in seinem Schreiben vom 6. Mai 1949 denn auch folgerichtig von (<unserem>> Vertrag. Daß es diesen darin für <beendigt>> erklälte, ist im vorliegenden
Zusammenhang ohne Bedeutung. Die Ansprüche und verpflichtungen, die sich
aus einem schuldverhältnis ergaben, können dieses überdaucrn (Vorv Tnue/
SrocwAnr, S 2 III 2 cl) ; sie können auch nach dessen Beendigung aufeinen f)ritten übertragen werden. Mangels Nachweises des Gegenteils ist anzunehmen, daß
clie Ansprüche und Verpflichtungen, wclche die Riesengebirgs-Papierfabriken
aus dem <beendigten>> vertragsverhältnis ableiteten, mit der vermögenssubstanz dieses Nationalunternehmens auf clen Beschwerdeführer übergegangen
sind.
Die Parteien sind demgemäß mit Bezug auf die materiellen Ansprüche und
Verpfìichtungen, die aus dem Vertretungsvertrag fließen, als Rechtsnachlolger
der ursprünglichen vertragsgegner anzusehen. Die Gerichtsstandsabrede des
Vertretungsvertrags kann angerufen werden, solange solche materiellen Ansprüche und Verpflichtungen bestehen (Hees, a.a.O., S.21, 46). Daß der Vertretungsvertrag von der einen Vertragsseite <beendigt> erklärt wo|den ist, ändert
daran nichts, teilt doch die Gerichtsstandsabrede das Schicksal des Vertrages
nicht, (vgl. hinten lit.b; zR LIV Nr. 106 s.216). Sie vermag indes die Rechtsnachfolger der ursprünglichen Vcrtragsgegner nur zu binden, wenn sie nicht persönlicher Art ist. In dieser Hinsicht fällt in Betracht, daß Gerichtsstandsabreden
in Verträgen des inter.natioralen kaufmännischen Verkehrs häufig arzutreffen
sind. Ihre Aufgabe liegt vornehmlich darin, die Durchsetzung der vertlaglichen
Ansprüche zu sichern und zu beschleunigen, indem sie von Anfang an Klarheit
darüber schaffen, an welchen Richter die Vertragsgegner bei Streitigkeiten aus
dem Vertrag zu gelangen haben. Entsprechend dieser Zielsetzung ist auch der
Gcltungsbereich derar-tiger Gerichtsstandsabreden im Allgemeinen ein rein sachlicher; sie binden nicht nur die Vertragsschiießenden, sonderl auch deren Rechtsnachfolger. Weshalb hier etwas andcres gelten sollte, ist nicht einzusehen: Die
ursprünglichen Vertragsgegner standen sich weder persönlich nahe noch gehör'ten
256
lr
CHRONIQUE DE DROIT INTERNATIONAI- PRIVÉ
organisation des wirtschaftslebens an, die ihre Mitglieder der hinsichtlich der Gerichtswahl bestimmten Regeln unterwirft; die Bezeichnung der pro-
sie einer
rogierten Gerichte erfolgte nach sachlichen Gesichtspunkten (Geschäftsdomizil
der Beteiligten) und nicht nach den besonderen Verhältnissen der einen oder der
andern Vertragsseite.
Da die vorliegende Gerichtsstandsabrede nicht persönlicher Art ist, sind die
sich daraus ergcbenden prozessualen Rechte und Lasten grundsätzlich übertragbar. Das heißt indes - zumal im internationalen Verkehr - nicht notwendigerweise
daß sie auch auf ein staatliches lJnternehmen übergingen, das in den mit der Gerichtsstandsabrede verbundenen zivilrechtlichen Vertrag eintritt. Die Angehörigen eines fremden Staates vor dessen Gerichten zu suchen, ist etwas anderes, als
sich mit dem fremden Staate selbst vor dessen Gerichten zu messen. Schließt jemand mit einer ausländischen Privatperson eine Vereinbarung, worin er sich der
Gerichtsbarkeit der dortigen Gerichte unterwirft, so folgt daraus mithin nicht
ohne weiteres, daß er sich den fremden Gerichten auch für den Fall habe unterzjehen wollen, daß der Nachfolger seines ausländischen Vertragsgegners ein staatliches Unternehmen sein soltte (BGB 76 II 251). Es müssen vielmehr bestimmte
Anhaltspunkte dafür vorliegen, daß die Prorogation von vorneherein auch diesen
Fall mir umfaßte, oder daß die Gerichtsstandsvereinbarung nachträglich auf diesen Fall ausgedehnt worden sei. Entgegen der Annahme cles Obergerichts ist BGE
76 II 250 nicht dahin zu versrehen, daß eine tolche Ausdehnung der Prorogation
stets ausdrücklich vereinbart werden müßte.
IJnter den gegebenen Verhältnissen darf aus dem lJmstand, daß die offene
Hanclelsgesellschaft P. zur Zeít des Abschlusses des Vertretungsvertr.ags unter
<<Nationalverwaltung> stand, nicht gefolgert wcrden, die Kommanditgescllschaft
B. & Co. habe bei Eingehung der Gerichtsstandsabrede damit gerechnet und es
in Kauf genommen, daß ihr tiber kurz ocler lang im Geschäftsverkehr wie auch in
cinem allfälligen Prozeß nicht ein Privater, sonclern ein Staatsunternehmen gegenüberstehen wercle. Wenn cler Beschwerdegegner B. in der Folge jedoch clie
Vertragsbeziehungen zum vcrstaatlichten lJnrernehmen aufrecht crhielt, ohne
irgendwelche Vorbehalte bezüglich cler im Vertrage enthaltenen Gerichtsstandsklausel anzubringen, so ist anzunehmen, daß er gegen deren Weitergeltung nichts
einzuwenden hatte. Diese Annahme liegt um so näher, als die Gerichtsstandsabrede nicht einseitig die tschechoslowakische Vertragsseite begünstigt, sondern jeder Seite das Recht gibt, den Vertragsgegner vor den Gerichten ihres Geschäftsdomizils zu belangen.
Zusammengefaßt ist festzustellen, daß die Parteien entgegen der Meinung des
Obergerichts als Rechtsnachfolger der ursprünglichen Vertragsgegner in die sich
aus der Gerichtsstandsabrede ergebenden prozessualen Rechte und Lasten eingetreten sind.
Dans le considérant 3 (b), le Tribunal fédéral examine I'argument invoqué par le défendeur et intimé 8., et accepté par l'Obergericht - se257
t-
PIERRD A. LALIVD
lon lequel B. serait libéré de l'obligation découlant de la clause de prorogation parce que la nouvelle loi de procédure civile tchèque a détruit I'obligation correspondante de la partie adverse. Ceci après avoir évoqué en
passant (sans la trancher, I'intimé ne l'ayant pas soulevée) la question de
savoir si les bouleversements politiques etjuridiques survenus en Tchécoslovaquie dès l94B ont pu avoir pour effet de délier le co-contractant suisse
de I'obligation, stipulée dans le contrat de 1946, d'accepter la compétence des tribunaux tchèques (cf. sur ce point les arrêts 76
lI
251 et 84
I
5+).
La Cour fédérale rappelle d'abord sa jurisprudence et la doctrine relatives à I'indépendance, par rapport au contrat où elle est contenue, de
la clause attributive de juridiction et sa nature procédurale (qui n'empêche pas, saufrègles cantonales contraires, le recours par analogie aux
principes d'interprétation du droit privé). Puis elle passe à I'interprétation de la clause de prorogation:
Nach Ziff. l4 des Vertretungsvertrags sind die Gerichte am Geschäftsdomizil
der klagenden Partei zur Beurteilung von Streitigkeiten über den Vertrag oder
aus dem dadurch begründeten Verhältnis zuständig. Aus der Fassung dieser Abrede und der gesamten Interessenlage geht hervor, daß die l(ommanditgesellschaft B. & Co, ihrem Vertragsgegner nicht das Recht eingeräumt hätte, an seinem Geschäftsdomizil gcgen sie zu klagen, wenn er ihr nicht das gleiche Recht
zugestanden hätte. Die offene Flandelsgesellschaft P. ließ sich ihrerserts offensichtlich von den nämlichen Überlegungen leiten. Ging es den Vertragschließenden aber darum, einander gleichgestellt zu sein, so ist es klar, daß keiner von ihnen länger an die gegebene Zusage gebunden sein wollte als der andere. Die Zusagen beider Seiten stehen dergestalt nicht nur bezüglich ihrer Begründung, sondern auch hinsichtlich der weiteren Abwicklung im Verhältnis wechselseitiger
Abhängigkeit (genetisches und funktionnelles Synallagma; vgl. BGE 56 I 509),
Die Gerichtsstandsabrede und der darin liegende Verzicht ar-rf den in Art. 59
BV gewährleisteten Wohnsitzgerichtsstand waren demzufolgefürden Beschwerdegegner nur verbindlich, wenn der Beschwerdeführer seinerseits nach tschcchoslowakischem R-echt gehalten gewesen wäre, sich auf eine Klage einzulassen, die der
Beschwerdegegner auf Grund der Abrede in der Schweiz gegen ihn angehoben
hätte, so daß das Urteil, das auf diese Klage hin ergangen wäre, in der Tschechoslowakei gegen den Beschwerdeführervollstreckt werden könnte. Maßgebend sind
dabei die Verhältnisse zur Zeitder Einleitung der Klage bcim Volksgericht Trautenau (vgl, BGB B I I 59) . Der Vollstreckungsrichter hat das Vorliegen die ser Voraussetzung gemäß Art, I letztem Absatz des Vollstreckungsvertrags von Arntcs
wegen zu prülèn; er kann dafür nicht aufclie Erwägung des tlrteilsgerichts abstellen, die übrigens auf die hier wesentlichen Gesichtspr¡nkte nicht eingehen,
2t8
CHRONIQUB DB DROIT INTERNATIONAL PRIVÉ,
La clause de prorogation était indiscutablement valable, à l'origine,
en droit tchécoslovaque; est-elle restée valable selon la nouvelle législation, du 25 octobre 1950? Cette loi, observe I'arrêt, admet la prorogation
conventionnelle de for dans les rapports internationaux, si elle est faite
par écrit, comme en I'espèce, et si elle lie, du côté tchèque, une personne
morale. Cette dernière condition était-elle réalisée?
Da es in diesem Zusammenhang darauf ankommt, ob der Beschwerdeführer
sich auf die Klage des Beschwerdegegners hin kraft der Gerichtsstandsabrede der
schweizerischen Gerichtsbarkeit zu unterwerfen gehabt hâtte, bleibt zu untersuchen, ob an der Vereinbarung auftschechoslowakischer Seite einejuristische Person beteiligt ser', wie das nach $ 623 Abs. 4 erforderlich ist, wenn die Parteien ein
fremdes Gericht als zuständig erklären. Entgegen der Auffassung des Obelgerichts
ist das zu bejahen. AIs die ZPO vom 25. Oktober 1950 in Kraft trat, nahm an der
Gerichtsstandsabrede des Vertretungsvertrages nicht mehr die offene Handelsgesellschaft P., sondern der Beschwerdeführer teil, der als Nationalunternehmen
eine juristische Person ist (vgl. $21 des Zivilgesetzbuchs vom 25. Oktober 1950).
Die Gerichtsstandsabrede entfaltet demnach auch unter dem heute geltenden
tschechoslowakischen Recht ihre volle Wirksamkeit.
War der Beschwerdeführer dergestalt an die Gerichtsstandsabrede gel:unden,
so war sie nach dem Gesagten auch für den Beschwerdegegner verbindlich, so daß
ihm der darin enthaltene Verzicht auf den in Art. 59 BV gewährleisteten \Mohnsitzgerichtsstancl entgegengehalten werden kann,
Sind die Parteien als Rechtsnachfolger der ursprünglichen Vertragsgegner
in die Gerichtsstandsabrede eingetreten uncl blieb diese ungeachtet der veränderten gesetzlichen Grundlagen für beide Seiten verbindlich, so ist die Gerichtsbarkeit des Urteilsstaates im Sinne dcs Vollstreckungsabkommens (Art. I Zitr 1) begründet. Wenn das Obergericht dies verneint hat, so hat es damit den Staatsverttagverletzt1' sein Entscheid ist deshalb aufzuheben. Sache des Obergerichts wird
unter Berücksichtigung der bisher nicht behandelten weiteren Einwendungen des Beschwerdegegners zu prüfen, ob auch die in Art. I Zif|.2 bis 4 des
Staatsvertrags umschriebenen Voraussetzungen für die Vollstreckung eines tschechoslowakischen lJrteils in der Schweiz erfùllt seien.
es sein,
Comme le lui demandait le Tribunal f êd&al, I'Obergericht zurichois,
dans un arrêt du 25 octobre 1960, a examiné si les autres conditions posées à l'exécution en Suisse d'un jugement tchèque par la Convention de
1926 (art. ler chiffres 2 à 4) étaient réalisées. Il a répondu affirmativement à cette question:
a) Nach Art,2 Zif,2 des Staatvertrages ist die Anerkennung und Vollstrekkung des Urteils eines Vertragsstaates zu versagen, wenn es gegen die öffentliche
Ordnung oder gegen die Grundsätze des öffentlichen Rechts des Staates verstößt,
2tg
?IERRE A. LALIVE
wo die Entscheidung geltend gemacht wird. Der Bcklagte hat im Verfahren vor
dem Einzelrichter den Einwand erhoben, daß ihm das zu vollstreckende Urteil
nie zngestellt worden sei. Bs widerspreche aber dem schweizerischen ordre þublic,
wenn ein llrteil für vollstreckbar erklärt werde, das der in dcr Schweiz wohnende
Beklagte nie erhalten habe. Selbst wenn man davon ausgeht, daß die Vorbehaltsklausel sich nicht nur auf materiellrechtliche Mängel beschränke, sondern auch
Verfahrensmängel erfasse (BGE 85 I S. 47 ff.), so kónnte in der vollstreckung eines dem in der Schweiz wohnenden Beklagten nicht zugestellten tschechoslowakischen Urteils kein Verstoß gegen den schwcizerischeî ordre þublic erblickt wer'den. Dcnn die Zustellung des Urteils ist im Staatsvertrage zwischen der Schweiz
und der Tschechoslowakischen Republik nicht als Voranssetzung für die Anerkennung und Vollstreckung der auslänc{ischen Entscheidung angeführt. Der
Staatsvertrag verlangt vielmehr in Alt. I Zif.3 lediglich, daß die Bntscheidung
nach den Gesetzcn des Staates, wo sie gefällt wurde, die Rechtskraft erlangt habe.
Ferner genügt es nach Att. I Z|f .4 für die Vollstreckung eines Versäumnisurteils,
daß die säurnige Partei, gegen die die Entscheidung geltend gemacht wird, gemäß
den Gesetzen des Urteilsstaates regelrecht vorgeladen worden ist und die Ladung
rechtzeitig erhalten hat. Wäre die Vollstreckbarkeit des ausländischen Urteils
von seiner Zustellung im Vollstreckungsstaate abhängig gemacht worden, so wäre
dies im Staatsvertr.age ausdrücklich bestimmt worden. Es geht dann aber nicht
an, die Urteilszustellung auf clem lJmwege über Art. IZitr,2 des Vertragcs der
Schweiz mit cler Tschechoslowakischen Republik als Vollstreckungsvoraussetzung
cinzuführen, weil nach clem Rechte des vollstreckÙngsstaates die Zustellung des
Urteils zum Zustandekommen eines vollstreckbaren Urteils als zwingend notlvendig erscheine. Als Versagungsgrund des ordre þublic im Sinne von Art. I Zrfl.2 des
Staatsvertrages zwischen der Schweiz und der Tschechoslowakei kann daher die
mangelncle Urtcilszustellung nicht geltencl gemacht werden (BGE 57 I S.436/
I
S. 1 32 / 1 33 ; Pnonsr, Die Vollstreckung ausländi;cher Ziuih¿rteile in der Schru¿iz
geltenden
Staalsuerträgen, S. 109).
nach den
437 , 59
b) Der vom Beklagten geltend gemachte Mangel, daß das zu vollstreckencle
Urteil ihm nicht zugestellt worden sei, könnte dagegen Bedeutung haben für die
I ziff.3 des Staatsvertrages geforclerte Voraussetzung, daß die Entscheidung nach den Gesetzen der Urteilsstaates die Rechtskraft erlangt haben muß. In
diesem Sinne hat der Beklagte in der Rekursantwort ausdrücklich den Einwand
erhoben, die Frist zur Berufung gegen das zu vollstreckende Urteil laufe auch
nach tschechoslowakischem Recht erst von der Zustellung des schriftlichen Urteils
an. Nach Att, 4 Zif.2 des schweizerisch-tschechoslowakischen Vollstreckungsab'
kommens hat die Partei, die die Vollstreckung nachsucht, die Urkunden beizubringen, die dartun, daß die Entscheidung in Rechtskraft erwachsen sei und gcgebenenfalls, daß sie vollstreckbar sei, Zuständig zur Bescheinigung der Rechtskraft und Vollstreckbarkeit des Urreils ist das Gericht, das das Urteil gefällt hat
(Sreurnnn, Die Verträge der Schweiz mit Òsterreich und mit der Tschechoslowakei' S. 62) .
in Art.
26o
I
r
CHRONIQUE DE DROIT INTERNATIONAL PRIVÉ
Der Kläger hat zunächst nur eine Bescheinigung des Volksgerichts in Trautenau
vom 29.Januar 1958 darüber beigebracht, daß das zu vollstreckende Urteil am
28. August 1957 in Rechtskraft erwachsen sei. Durch Beschluß der Rekursinstanz
vom 25. Juni 1959 wurde dem Kläger aufgegeben, nachzuweisen, daß clas Urteil
nicht nur rechtskräftig, sondern auch vollstreckbar sei. DieserAuflage ist er durch
Vorlegung einer Bestätigung des Volksgerichts in Trautenau vom 3.Juli 1959
nachgekommen. Ferner wird in dieser Urkuode bestätigt, daß das Urteil clem Beklagten am 9. August 1957 durch gerichtliche Hinterlegung gemäß $ 49 der
tschechoslowakischen ZPO zugestellt worden sei, worüber der Beklagte in der ihm
arn 4, l|r4ai 1957 zugestellten Vorladung vom 19. März 1957 belehrt worden sei.
Der Kläger hat mit Eingabe vom 24. Juli 1959 ausdrücklich darauf hingewiesen,
daß $ 49 der tschechoslowakischen Zivilprozeßordnung die gerichtliche Hinterlegung des Urteils an Stelle der Zustellung gestatte, unter der Bedingung, daß die
Partei von dieser Arr der Zustellung im voraus verständigt werde.
Der Beklagte hat sich zu dieser Behauptung und zu der Bestätigung des Volksgerichts in Trautenau vom 3.Juli 1959 trotz Fristansetzung nicht geäußert. Es
wäre in jedem Falle Sache des Beklagten gewesen, die Unrichtigkeit dieser Bestätigung darzutun und sie zu bcweisen (BGE 57 I S. 437, 59 I S. 133). In der Rekursantwort hatte der Beklagte lediglich ausgeführt, daß auch nach tschechoslowakischem Zivilptozeßrecht die Appellationsfrist erst von der schriftlichen Zttstellung des Urteils an laufe, und er hatte sich zum Beweis hiefür auf das Gutachten eines Sachverständigen berufen. Diese Beweisofferte ist aber gegenstandslos, da in der vom Kläger vorgelegten Bestätigung des Volksgerichts in Trautenau
vom 3. Juli 1959 davon ausgegangen wircl, daß die Rechtskraft des zu vollstrekkenden Urtcils von seiner Zustellung abhängig war. Diese war aber nach $ 49 der
tschechoslowakischen ZPO durch gerichtliche Hinterlegung erfolgt, was dem Beklagten in der Vorladung zur mündlichen Verhandlung angekündigt worden war.
Die Zulässigkeit dieses Vorgehens ist vom Beklagten nicht bestritten worden, so
daß von der Richtigkeit der vom Kläger eingereichten Rechtskraft- und Vollstreckbarkeitsbescheinigung ausgegangen werden kann, Die in Art. I Zif.3 wd
Art,4 Zif.2 des Staatsvertrages verlangten Voraussetzungen für die Vollstrekkung des tschechoslowakischen Urteils sind daher erfüllt.
c) Der Beklagte war zur mündlichen Verhancllung vor dem Volksgericht in
Trautenau nicht erschienen und ließ sich auch nicht vertreten. Das IJrteiI vom
17. Juli 1957 ist nicht als Versäumnisurteil bezeichnet. Selbst lr'enn es sich um ein
solches handelte, so wäre die in Art. I Zif, 4 geforderte Voraussetzung für die Anerkennung und Vollstreckung des Urteils in der Schweiz gegeben. Denn der Beklagte war zur Verhandlung vom lT.Juli 1957 gehörig vorgeladen worden und
hat diese Vorladung bereits am 4, i:|dai 1957, also rechtzeitig erhalten, Das Urteil
des tschechoslowakischen Gerichts ist daher in der Schweiz zur Vollstreckung zuzulassen.
z6t
J
'f
PIERRF], A.
LALIVE
Obsetvations
l.
Les arrêts ci-dessus, d'un vif intérêt, éclairent plusieurs questions im-
portantes, d'un point de vue pratique aussi bien que juridique, notamment quant au jeu de la clause de prorogation de ftrr dans les relations internationales.
La Convention de 1926 entre la
Suisse et la Tchécoslovacluie, sur la rejudiciaires - qui est toujours en
et
l'exécution
de
décisions
connaissance
vigueur (1er arrêt, cons. 3; 2e arrê.t, cons. 1) - comme les autres conventions signées à ce jour par la Suisse en cette matière, sauf la Convention
franco-suisse de 1869, ne pose pas de règles communes de compétence
internationale. L'Etat de jugement reste donc libre d'appliquer
ses
propres règles. Comme la première Convention avec l'Autriche (1927)
inf-luencée elle aussi par le projet de la Cinquième Confërence de droit
international privé de La Haye (cf. Sreunren et PnrrrprnnRo, dans PublicationNo 3l dela Sociétésuissede Droitinternational, 1931, pp. 4el23),
elle délimite, négativement, I'obligation de reconnaître lejugement étran-
ger: celle-ci n'existe clue pour autant que les rògles juridictionnelles de
l'Etat de I'exécution (n'excluent pas la juridiction de l'autre Btat>>
(art. ler , ch. l).
2. Cette formule, qui préserve, on le sait, le principe constitutionnel du
for naturel (art. 59 Cst) imposait au juge (suissc) de l'exécution le devoir
de rechercher, non pas si le Tribunal populaire de Trautenau était compétent d'a¡rrès le droit tchèque, mais s'il n'était pas incompétent d'aþròs le
droit suisse. Ce clui revenait à examiner si le défendeur B. était toujours lié
par sa renonciation conventionnelle, initiaiement valable, au for de son
domicile suisse et ceci à I'égard de la demanderesse, successeur juridique
prétendu du co-contractant originel.
3. Si I'Obergericht et le Tribunal fédéral ont tranché ce point en sens
contraire, ce n'est pas essentiellement en raison d'une divergence sur les
principes. Tous deux considòrcnt que la clause attributive de juridiction
(ou plutôt les droits et obligations qui en découlent) peut être transmissible.
Tous deux admettent clue, en vertu de la réciprocité inhérente à cet engagement, le cléfendeur serait libéré si le droit tchèque avait annulé I'obligation du co-contractant. Tous deux examinent ces <<questions préalables>> à la lumière du droit sai"çs¿.
4.
Sur la première de ces questions, cependant, le Tribunal fédéral insiste sur la nature < matérielle >> et non < personne lle >> de la prorogation de
262
CHRONIQUB DD DROIT INTERNATIONÀL PRIVÉ
for, au moins dans la vente internationale; il recherche dans les faits, sans
en trouver, les indices d'une volonté des parties de <<personnaliser>> leur
engagement (cons.3a). Partant d'un point de départ opposé, le Tribunal cantonal arrive à la conclusion que rien ne démontre le caractère purement <<matériel>> de la clause (cons. 5).
Les deux juridictions admettent bien que le co-contractant suisse qui
souscrit à une prorogation de for envers un étranger ne peut être présumé avoir accepté par là les mêmes obligations envers I'entreprise publique qui a succédé à ce dernier, après une nationalisation. C'est l'évidence même. Malgré cela, I'arrêt fédéral, et ses conséquences en I'espèce,
devraient inciter à la prudence les commerçants suisses qui rédigent ou
acceptent désormais, dans un contrat international, une clause attribu-
tive
de
juridiction.
La prudence s'impose aussi lorsque le co-contractant étrangervie nt à être
remplacé par un autre (par une <(entreprise nationale)>, par exemple).
En effet, précisant la portée de son arrèt 76 II 251, le Tribunal fédéral
estime, contrairement à I'instance cantonale, qu'une extension de la prorogation de for au cas de l'entreprise publique peut résulter des circonstances - in casu de I'attitude de B., qui a continué ses relations d'affaires
avec I'entreprise d'Etat tchèque sans formuler de réserve. En l'espèce,
cette idée paraît bien s'accorder avec le principe de la bonne foi, davantage sans doute qu'avec celui de l'<<indépendance>, soulignée plus loin
dans l'arrêt, de la clause attributive de juridiction (cf. cons. 3b).
5. Sur la seconde question préalable, I'harmonie est complète entre les
deux instances sur les conséquences théoriques du principe de réciprocité
se marque dans l'application aux faits. Influencé peut-être, inconsciemment, par sa conclusion précédente (i. e. que la demanderesse n'auait pas succédé juridique-
comme sur le contenu du droit tchèque; l'opposition
ment au premier contractant tchèque et ne pouvait donc se réclamer de la
prorogation conventionnelle de for), l'Obergericht a commis I'erreur de
ne pas appliquer la loi tchèque d'octobre 1950 à la situation existant à la
date de son entrée en vigueur, soit à la.fàbrique Upské Paþirn2, fabrique do'
tée de la personnalité juridique et par conséquent valablement liée, en
droit tchèque, par une clause de prorogation de for. II était manifestement erroné, le Tribunal fédéral I'a bien vu, de considérer le cas de la so'
ciété P.,<<offene Flandelsgesellschaft> sans personnalitéjuridique (dissoute,
semble-t-il, par la nationalisation de 1946, dont cet effet-là au moins, on
Ie sait, ne peut être méconnu en Suisse).
263
PIERRD A. LALIVE
6. Ni I'arrêt fédéral ni le second arrêt cantonal n'examinent ì'argument du défendeur, cité mais non discuté dans le premier arrêt de I'Obergericht (cons. 5 a), selon lequel la demanderesse n'aurait pas qualité de
successeur juridique de la société P., signataire de Ia clause de prorogation: ceci pour la raison que seul I'actif de cette société, à I'exclusion de
son passif, avaít été repris par l'entreprise d'Etat lors de la nationalisation
(déclarée d'aiÌleurs <<confiscatoire>) par I'Obergericht, cons. 5 a, infne).
On voit mal, au demeurant, comment ce fait aurait pu suffire à faire triomphe r la cause du défendeur - qui avait poursuivi ses relations commerciales
avec les successeurs de fait de I'entreprise P. Si la transmissibilité de principe de la prorogation était certes une question préalable, à trancher en
droit suisse, la qualité pour agir de la demanderesse (problème de procédurerégíprimafacieparlalexforisuisse) n'entraînait-ellepaslerecoursau
droit tchèque, seul compétent pour déterminer à quelles conditions des
sociétés ou des personnes morales créées sous son empire et régies par
se succèdent
lui
l'une à l'autre?
7. On constatera en passant, sur un point non litigieux, le ralliement
des tribunaux zuricois (premier arrêt, cons. 3, début) à l'opinion du Tribunal fédéral quant àI'inaþþlicabilité du droit cantonal, en matière d'exécution de jugement, lorsqu'il existe un traité international liant la Confédóration. Dans I'arrêt Spuhler contre East Asiatic Co. (ATF 76 I 338, voir
cet Annuaire, XI, 1954, p. 330), I'opinion, alors opposée, du Tribunal supérieur de Zurich, en accord avec des auteurs comme GulonNnn et JencBn-DeoNrrnn, avait été très nettement rejetée par la Chambre de droit
public, comme contraire au principe de la force dérogatoire du droit fédéral (cf. aussiATF 13, p.3t et53I219). SilathèseduTribunalfédéral
entraîne une simplification certaine, dans l'état <<déplorable> du droit
suisse en matière de reconnaissance de jugements civils étrangers, (PerrrprERRE, oþ. cit., p. 22) il est permis de douter, à relire I'arrêt Spuhler et les
pertinentes observations de M. Gulneunn (Das internationale und ùtterkantonale ZPR der Schweiz, p. 132, en particulier note l7), qu'elle soit la
mieux fondée en droit. On ne voit pas pourquoi, en effe t, Ia reconnaissance
et I'exécution d'un jugement étranger en dehors d'une convention internationale ne pourraient pas être réglées, et rendues plus faciles, par le
droit cantonal, dans Ia mesure où il n'existe pas de disposition fédérale
sur le sujet.
B. La Convention avec la Tchécoslovaquie (art. I ch. 2), comme celles
avec I'Autriche et l'Allemagne, exige que la reconnaissance du jugement
264
CHRONIQUD DD DROIT INTBRNATIONAL PRIVÉ
étranger ne soit pas contraire àI'ordre þublic. Le moyen est souvent invoqué, on s'en doute (cf, p. ex. les ATF 84 I 39 et 84 I 56, cet Annuaire,XIy,
1957, pp. 263-+), encore que le Tribunal fédéral ait précisé, dans de nombreux arrêts et notamment dans I'important arrêt Haaker (84 I I l9; cet
p.309;cf. aussi B+I49,61; Bl I l54et78 II25l),
réserve de I'ordre public suisse doit être interprétée d'une façon
que
plus étroite en matière de reconnaissance et d'exécution des décisions
étrangères que dans le domaine de I'application directe du droit>>.
Annu,aire,
XVI,
1959,
(la
En I'espèce, l'absence de signification personnelle du jugement au défendeur, qui le privait, semble-t-il, de la possibilité de recourir contre sa
condamnation, devait-elle entraîner le refus de reconnaître le jugement?
(cf. les observations de Gur,ooNen, à propos d'un cas un peu différent, il
est vrai, dans cet Annuaire, XIII, 1956, pp. 301-303). Non, répond le Tribunal supérieur du Canton de Zurich (qui paraît douter un peu, soit dit
en passant, de la possibilité, affirmée par I'arrêt \Mollner, ATF 85 I 39,
cet Annuaire, XVI, 1959, p.312, de faire jouer l'ordre public à l'égard de
vices de procédure). Cette réponse négative n'est pas motivée par Ie principe général de I'interprétation restrictive de I'ordre public, << clause d'exception> (ATF 84 I I l9), pas plus que par la <<retenue particulière> qui
s'impose en matière d'exécution de jugements (ibid., passage cité suþra).
L'arrêt fonde cette conclusion sur le texte même de la Convention, qui ne
prévoit pas l'exigence d'une communication personnelle du jugement.
En I'absence d'un traité, c'est-à-dire sur le <<terrain général>> de I'ordre
public, la solution eût-elle été la même? En l'espèce, le défendeur avait
été informé, dans l'acte d'assignation, de la possibilité selon la loi tchèque
que le jugement à intervenir ne lui soit pas notifié perscnnellement.
6. Convention germano-suisse du 2 novembre
1929
Articles 6, 2 ch. 2,4 al. 1, et 7 ch. ler de laConuention. Exéct¿tiond'un,jugement
étranger. Prorogation conuentionnelle defor; durée de ualidité. ObLigation d'être
assisté
d'un auocat. Jugement þar défau,t non-motiué. Ordre þublic
suisse.
Tribunal fédéral (Chambre de Droit public) - 29 mars 196l - Hagen l9
- ATF 87 I73, Journal des Tribunaux 196l I 484.
contre Gritschneder
Faits
Hagen, un commerçant suisse de Thurgovie, avaít donné à un avocat
de Munich, le Dr. G,, mandat avec élection de for pour le recouvrement
d'une créance. Sa note d'honoraires étant restée impayée, l'avocat G.
265
PIERRE A. I,ALIVI'
introduisit action contre Hagen devant Ie Landgericht de Munich, et y
obtint un jugement par défaut. Le défendeur n'avait pas donné suite à
l'invitation, reçue du Landgericht, de commcttre un avocat por.rr faire
valoir ses moyens de délense (invaiidité de la clause de prorogation de for,
vu la révocation du mandat antérieurement à I'introduction de I'action).
Hagen a formé un recours de droit public contre la décision cantonale
accordant l'exéquatur au jugement allemand, motiß pris de I'incompétence du juge allemand comme de la violation de I'ordre public suisse.
Le Tribunal fédéral a rejeté ce recours.
Extrait
l. - Nach Art.
des motifs
6 cles schweiz. /deutschen Vollstreckungsabkommens
vom 2. No-
vember 1929 (nachfolgend kurz <<Abkommen>> genannt) werden die Entscheidungen cler Gerichte des einen Staates, die nach clem Abkommen im Gcbiete des
andern anzuerkennen sind, aufAntrag einer Partei von der zuständigen Behörde
dieses Staatcs in einem möglichst cinfachen und schleunigen Velfahren für vollstreckbar erklZilt. Welche Behörcle zuständig und wie das Urtcil zu vollziehen ist,
bestimmt sich nach dem Recht des Staates, in dem dic Vollstreckung beantragt
wird.
Das Urteil, dessen Vollstreckung der Beschwerdegegner begehrt, hat die Verpflichtung zu einer Geldzahlung zum Gegenstand und ist daher nach schweizerischem Recht auf dem Wege der Schuldbetreiblrng zu vollziehen (Art. 38 Abs. I
SchI(G). Über seine Vollstreckbarkeit ist gemäß Art. Bl Abs. 3 SchKG von Bundesrechts wegen im Rechtsöffnungsverfairren zu entscheiden, in welchem der Betriebene clie im Abkommen vorgesehenen Einreden erheben kann (BGB 86 I 35/
36 mit Verweisungen sorvie Botschaft des Bnndesrates zum Abkommen, Blll 1929
III 538, wo auch ausgeführt ist, daß im gemcinsamen Sitzungsprotokoll dcr Delegationen cler bciden Läncler festgestcllt wurclc, cler im schweizerischen Rechtsöffnungsverfahren ergchelde Entscheid übcr dic Vollstreckbarkeit falle untel den
Âusch'uck <Vollstrcckbarerklärung> im Sinne von Art. 6 des Abkommens) ...
2,-4. - (Ar.rsführungen darüber, daß für die Vollstreckbarkeit eines deutschen
Urteils in der Schweiz ausschließlich das Abkommen maßgebend ist und claß del
Bcschwerdeführer, indem er die Vollmacht mit der Gerichtsstandsklausel unterzeichnete, sich durch eine ausdrückliche Vereinbalung im Sinne von Art. 2 Zitr. 2
cles Abkommens der Zuständigkeit der Münchener Gelichte unterworfen hat.)
5. - Für den Faìl der VerbrndLchkett der Gerichtsstanclsklausel macht der Beschwerdefùhrer geltend, daß die Vollmacht von ihm arrr28. April l95B widerrufen worden und damit die darin enthaltene Gelichtsstandsklausel dahingefallen
sei. Auch diese Rüge ist unbegründet. Die Gerichtsstandsklausel ist nach schweizerischem wie nach deutschem Recht auch dorr, wo sie äußerlich als Teil eines
266
I
CHRONIQUE DE DROIT INTERNATIONAL PRIVÉ
zivilen Rechtsgeschäftes erscheint, eine selbständige prozeßrechtliche Abrede
(BGE 62 f 234 und 64 I 44 rnit Zitaten, 76 lI 249, 85 I 31). Sodann gilt eine Gerichtsstandsvereinbarung, die sich wie die vorliegende auf ein materielles Rechtsverhältnis bezieht, solange, als dieses Wirkungen zeitigt, und sie kann daher angerufen werden, solange Ansprüche und Verpflichtungen aus dem Vertragsverhältnis bestehen, mag dieses selber inzwischen auch ein Ende gefunden haben.
Sollte der Beschwerdeführer Auftrag und Vollmacht widerrufen haben, was der
Beschwerdegegner mit überzeugenden Gründen bestreitet, so hätte dies nicht das
Dahinfallen der Gerichtsstandsvereinbarung bewirkt' Der Beschwerdegegner
stützt alle Ansprüche, die er in München eingeklagt und die das dortige Landgericht
geschützt hat, auf den ihm mir der Vollmacht vom 10. September 1957 erteilten
Auftrag. Der Streit betraf somit Ansprüche aus dem Vertragsverhältnis, für welches die Gerichtsstandsabrede abgeschlossen worden ist, weshalb den Münchner
Gerichten die Zuständigkeit zur Beurteilung dieser Ansprüche nicht abgesprochen werden kann.
Der Beschwerdeführer macht schließlich geltend, die Vollstreckung des
Urteils in der Schweiz verstoße gegen den schweizerischen ordre þublic. Damit beruft er sich auf Art. 4 Abs. I des Abkommens, wonach die Anerkennung eines im
andern Sraate erlassenen Urteils zu verweigern ist, wenn es gegen die öffentliche
Ordnung des Vollstreckungs-Staates verstößt. Der Beschwerdeführer erblickt
einen solchen Verstoß darin, daß vor dem deutschen Gericht Anwaltszwang be6.
-
stehe und das Versäumnisurteil keine Begründung enthalte, somit in Mängeln des
Verfahrens. Der Vorbehalt der öffentlichen Ordnung des Vollstreckungsstaates
im allgemeinen wie auch gemäß Art. 4 Abs. I des Abkommens bezieht sich, wie
in BGE 85 I 47 Erw. 4 entschieden worden ist, nicht nur auf den Inhalt der Entscheidung, sondern grundsätzlich aufdas Verfahren, in dem sie ergangen ist. Die
Rüge ist daher zulässig.
a) Der Beschwerdeführer begründet sie lediglich damit, daß der Anwaltszwang und das Fehlen einer Urteilsbegründung in der Schweiz unbekannt seien.
Das genügt indes nicht, um eine Verletzung der schweizerischen öffentlichen Ordnung darzutun. Der Vorbehalt des ordre þublic greift dann Platz, wenn das einheimische Rechtsgefühl durch die Anerkennung und Vollstreckung ausländischer
Urteile in unerträglicher Weise verletzt würde (BGE B4 I 121 Erw. 2 mit VerweiI 47 Brw. 4). Eine solche unerträgliche Verletzung des einheimischen
Rechtsgefühls liegt nicht schon dann vor, wenn das schweizerische Recht eine
sungen, 85
Verfahrensvorschrift des ausländischen Rechts nicht kennt; vielmehr müßte noch
dargetan werden, inwiefern diese ausländische Verfahrensvorschrift sich mit dem
einheimischen Rechtsempfinden schlechterdings nicht verträgt. Darüber schweigt
sich die Beschwerde indessen aus. Ob trotz dieser mangelhaften Substantiierung
des ordre þublic einnttreten ist (Art.90 lit. b OG),
kann dahingestellt bleiben, da sich die Rüge ohnehin als unbegründet erweist.
auf die Rüge der Verletzung
267
-1
PIDRRE A. L.A.LIVE
b) Der Grundsatz des deutschen Rechts, daß die Parteien vor dem Landgericht
und vor allen Gerichtcn des höheren Rechtszuges durch einen beim Prozeßgericht zugelassenen Rechtsanwalt vertreten scin müssen ($ 78 DZPO), bestand
schon lange vor clem Abschluß des Abkommens und war als ein wesentlicher Unterschied des dcutschen gcgenüber dem schweizerischen Prozeß bekannt. Wenn
daher das Abkommen clie an das Verfahren im Urteilsstaate zu stellenden Anforderungen a:ulzërt'lt (Art.4 Abs. 3), ohne das Recht zu persönlicher Prozeßführung zu nennen, so kann das, wie bereits in Erw. 3 des nicht veröffentlichten
Urteils vom 6. März 1936 i. S. André Dewald & Sohn ausgeführt worden ist, nur
dahin verstanden werclen, daß der genanntc Anwaltszwang nicht als eine unzulässige Beeinträchtigung der Verueidigung im Prozcß bctrachtet werden soll. Der
Anspruch auf rechtliches Gehör im Prozeß gilt in der Schweiz freilich als wichtiges Recht und folgt, soweit ihn nicht schon das kantonale Recht gewährleistet,
nach cler Rechtssprechung des Bundesgerichts unmittelbar aus dem in Art. 4 BV
aufgestellten allgemeinen Grundsatz der Rechtsgleichheit (statt vieler BGE 85 I
202 und 207). In Zivilprozeß muß die Partei indes nur die Möglichkeit haben,
ihre Sache dem Richter vorzutragen und sich zu verteidigen, nicht auch, clies in
jedem Falle persönlich ohne den Beistand eines Anwalts zu tun. So ist denn auch
im schweizerischen Recht vereinzelt vorgcsehcn, daß einer Partei die Postulationsfähigkeit entzogen und sie zur Bestellung eines Vertreters angehalten werden
kann, wenn sie sich als unfähig elweist, ihre Sache selber zu führen (Art. 29 Abs.
5 OG; GuronNon, Das Schueiz, ZiuilþrozeJJrechr 2. Aufl. S. l19 III l).
c) Nach Art.7 Zitr. I des Abkommens hat dic Partei, welche die Vollstreckbarerklärung nachsucht, eine <<vollständige> Ausfertigung der Bntscheidung beizubringen. Nach der deutschen ZPO brauchen Versäumnisurteile, die dem Klagebegehren entsprechen, weder eine Tatbestandsdarstellung noch Entscheidungsgründe zu enthalten ($3l3Abs.3) und erfolgt, wenn das Urteil in dieser abgekürzten Form hergestellt wird, auch die Ausfertigung in gleicher Weise ($ 317
Abs. 4). Das Bundesgericht hat schon in Brw. I des eben erwähnten und in BGE
68 I 164 Erw.3 zitierten lJrteils i.S. André Dewald & Sohn entschieden, daß
eine solche Ausfertigung eines deutschen Versäumnisurteils als <<vollständig>> anerkannt werden müsse, denn es bestünden keine Anhaltspunkte dafür, daß das
Abkommen einen selbständigen Begriff der <vollstândigen>> Ausfertigung hätte
schaffen wollen, dessen Erfordernisse durch die nach $ 317 Abs. 4 DZPO etgangenen deutschen Versäumnisurteile nicht erfüIlt würden. Entspricht demnach die
vom Beschwerdegegner vorgelegte lJrteilsausfertigung dem Art. 7 des Abkommens, so kann der Beschwerdeführer das Fehlen der Urreilsbegründung nicht aus
dem Gesichtspunkt des schweizerischen ordre þublic beanstanden, denn die Bestimmungen der von der Schweiz abgeschlossenen Staatsverträge gelten als Landesrecht mit Gesetzeskraft und können daher nicht gegen die schweizerische öffentliche Ordnung verstoßen (BGE 72 I 275 b mit Zitaten). Das Bundesgericht hat
übrigens wiederholt entschieden, daß in der fehlenden oder mangelhaften Begrün268
CHRONIQUD DE DROIT INTERNATIONAL PRIVÉ
dung einer Entscheidung nur insowejt eine Rechtsverweigerung liege, als dadurch
eine gesetzliche Vorschrift verletzt wird (BGB 28 I ll, +3 128,62 I 146 und zahlreiche nicht veröffentlichte Urteile). Es kann daher keine Rede davon sein, daß
in der Schweiz <<eine Partei in jedem Falle Anspruch auf ein begründetes Urteil>
habe, wie in der Beschwerde behauptet wird.
1c*
*
Article 6 de la Conuention. Exécution d'un jugement étranger,
Tribunal fédéral (Chambre de Droit public)
niel GmbH contre Giger - ATF B6 I 33.
-
24 f êvrier 1960
- Ha-
l
- Nach Art. 6 des schweizerisch-deutschen Vollstreckungsabkommens werden die Entscheidungen der Gerichte des einen Staates, die nach dem Staatsvertrag im Gebiet des andern Staates anzuerkennen sind, aufAntrag einer Partei von
der zustândigen Behörde dieses Staates für vollstreckbar erklärt. Welcher Behörde
die Vollstreckbarerklärung obliegt, bestimmt sich wie die Art und Weise der Vollziehung nach dem Recht des Staates, in dem die Vollstreckung beantragt wird.
Das Urteil, dessen Vollstreckung die Beschwerdeführerin begehrt, hat die Verpflichtung zu einer Geldzahlung zum Gegenstand. Es ist nach schweizerischem
Recht auf dem Wege der Schuldbetreibung zu vollziehen (Art. 38 Abs. I SchKG) .
Soweit Staatsverträge über die Vollstreckung gerichtlicher Urteile bestehen, ist
gemäß Art. Bl Abs. 3 SchKG von Bundesrechts wegen im Rechtsöffnungsverfahren zu entscheiden, ob das auf Geldzahlung oder Sicherheitsleistung gerichtete
Urteil eines ausländischen Gerichts zur Vollstreckung zuzulassen sci (BGE 35 I
57 Nr. 150 Brw. I mit Vcrweisungen). Dem Betriebenen steht es dabei zu, die Einwendungen zu erheben, die im betreffenden
Staatsvertrag vorgesehen sind. Mit Bezug auf alle Fragen, die sich aus der Anwendung des Vollstreckungsabkommens ergeben, steht den Parteien rtach Art. 84
Abs. I lit. c OG die staatsrechtliche Beschwerde an das Bundesgericht otren (BGE
Bl I L42 Erw. I mit Verweisungen), ohne daß sie vorgängig von den kantonalen
Rechtsmitteln Gebrauch zu machen hätten (Art. 86 Abs. 3 OG; BGB 83 I 20
Erw. 2 mit Verweisungen). Das Bundesgericht überprüft die Auslegung und Anwendung der staatsvertraglichen Bestimmungen in rechtlicher und tatsächlicher
Hinsicht frei (BGE 85 I 44 Erw. I mit Verweisungen).
4628rw.2,61 I277 Erw. 3; ZR
2. - AtI. I des schweizerisch-deutschen Vollstreckungsabkommens bezeichnet
als beiderseits anerkennungs- uncl vollstreckungsfähig <die im Prozeßverfahren
über vermögensrechtliche Ansprüche ergangenen rechtskräftigen Bntscheidungen
der bürgerlichen Gerichte.., ohne lJnterschied ihrer Benennung (Urteile, Beschlüsse, Vollstreckungsbefehle), jedoch mit Ausnahme der Arreste und einstwei'
269
20
Y
PIERRE A. LALIVE
ligen Verfügungen). Die kantonale fnstanz ist zum Schluß gelangt, der ins Recht
gelegte deutsche Vollstreckungsbefehl sei in der Zwangsvollstreckung und nicht
in einem <<Prozeßverfahren)) ergangen; er stelle keine <<Entscheidung> im Sinne
der angeführtcn Bestimmung dar. Dem kann nicht gefolgt werden'
Der Vollstreckungsbefehl wird von einem bürgerlichen Gericht erlassen. Er
ergcht nicht in cler Zwangsvollstreckung im Sinne des B. Buches der deutschen
Zivilprozeßordnung($$704ff.),sondernimsogen.Mahnverfahren,dasimT' Buch
der ZPO ($$ 688 ff.) geregelt ist...
Nach dem Gesagten treten im Mahnverfahren Rechtsträger als Gegner auf;
es geht darin um einen Bntscheid ùber das Recht. Das Mahnverfahren ist mithin
cin << Prozcßverfahren >> im Sinne von Art. I des Vollstreckungsabkommens (Lnvrs,
Det¿tsclrschweizerischer Vollstreckungs-Vertrag,ZSF. 56 S. 360, 365). Da der Schuldner gegen den Zahlungsbelehl Widerspruch und gegen den Vollstreckungs-Be-
fehl Binspruch erheben kann, bleiben seine Verteidigungsrcchte ungeachtet des
Fehlens einel mündlichen Verhancllung voll gewahrt. Der Vollstreckungsbefehl
selbst ist (im Gegensatz zu den schweizerischen Rechtsöffnungsentscheiden) eine
Entscheidung über den materiellen Anspruch. Art.
I
des Vollstreckungsabkom-
mens hat dem Rechnung getragen, indem er darauf hinweist, daß die <<Vollstrek-
kungsbefehle> als <Bntscheidungen>> im Sinne des Staatsvertrags zu verstehen
sind. Mit der Erwähnung der <Vollstreckungsbefehle> wurde, wie die Botschaft
des Bundesrates klarstellt, aufdie <<deutschen Vollstreckungsbefehle ($$ 699 und
700 der deutschen ZPO)> Bezug genommen (BBl 1929 III S.533; vgl. auch
Ar-nxeworn, Die internationale Vollstreckutry uon Ziuilurteilen, ZbJY 67 S. 5; KanwtNN, Anerkettnutg und Vollstreckung at¿sltindischer Ziuilurteile, S' B; Lnvrs, a,a,O.,
S. 373; ScnNrrznn, Internationales Prirtatrecht,4. Aufl., S.921; SteunrnY, Die neuen
Verträge der Schweiz ülter die Vollstreckung uon Ziuilurtei'len, S. 7),
3. - Der Vollstreckungsbefehl des Amtsgerichts Stuttgart vom B. Oktober 1958
stellt dcmzufolge einen Vollstreckungstitel im Sinne von Art. I des schweizerischdeutschen Vollstreckungsabkommens dar. Die angefochtene Verfügung, die dies
verneint, verstößt somit gegen den Staatsvertrag; sie ist deshalb aufzuheben.
7.
,A.utres conventions telatives à la teconnaissance et à I'exécution
de jugements éttangets
Signalons enfin la conclusion par la Suisse de deux conventions bilatérales:
conclue à Berne le 29 avril 1959, entre la Suisse et la
Belgique sur la reconnaissance et I'exécution de décisions étrangères et de
sentences arbitrales, entrée en vigueur le 15 octobre 1962 (RO 1962,
p. 935 ss.; Message du Conseil fédéral du 3l juillet 1959, FF 1959 II 301 à
a) La Conuention,
313). Cette Convention, la huitième du genre, est une pure convention
270
CHRONIQUE DE DROIT INTDRNATIONAL PRIVÉ
d'exécution, et non de compétence judiciaire. Eìle est conforme, par ses
lignes générales, aux autres traités signés par la Suisse au XXe siècle, ainsi
d'ailleurs qu'à l'article 59 de la Constitution fédérale et à son interprétation jurisprudentielle. Son principal avantage est cL'assurer une meilleure reconnaissance ou exécution des décisions dans les deux pays, notamment en écartant désormais, en Belgique, le système désuet du contrôle intégral ou revision au fond par le juge de I'exequatur (articles 3
et 7).
b) La Conuention, conclue à Berne le 16 décembre 1960, entre Ia Suisse et
l'Autriche, relative à la reconnaissance et à l'exécution de décisions judiciaires, entrée en vigueur le l2 mai 1962 (texte original allemand: RO
1962 p. 265; traduction française RO 1962, p. 269). Selon le Message du
Conseil fédéral, du l9 juin l96l (FF 1961 I l5B5), ils'agitseulementd'une
revision limitée, et d'une modernisation, de la Convention du l5 mars
1927 (RO 45,p.29:. cf. FF 1927I405), dont quatre articles
(2,4,7 etl0)
sont repris tels quels.
8. Traité d'établissement avec I'ftalie du 22 juillet
Article 17 du Traité.
Succession
1868
d'un ltalien ¡nort en Suisse.
Voir ci-dessus, No 8, sous la rubrique Droit des Successions, la décision
du Tribunal administratif de Bâle-Campagne, du 30 août 1961, en l'affaire P. contre Conseil d'Etat (Basler Juristische Mitteilungen, Mai 1962,
pp. 80-87).
9. Convention du 28 iuillet
1951 concetnant le statut des réfugiés
Article 12 de la Conuention. Tutelle. Rëfugi¿s hongrois.
Dans une décision du
Reuue du
6
juillet 196l (Zeitschrffifür Vornundschaftswesen p. l4l, No 40), le Conseil d'Etat du canton de
droit de tutelle 1962,
Lucerne a déclaré:
L lm angefochtenen Erkenntnis wird erklärt, das Verhalten der Eltern gegenüber dem Kinde würde an sich einen Elterngewaltsentzug ohne weiteres
rechtfertigen, Diese Maßnahme sei aber im Hinblick auf den völkerrechtlichen
Status der Flüchtlinge nicht angezeigt, Bs liege keine Wohnsitzbegründung im
Sinne des Zivilrechts vor, weshalb eine behelfsmäßige Maßnahme, eben die
Beistandschaft, anzuordnen sei.
27r
2l
PIERRE A. LALIVE
Die Schweiz ist mit Bundesbeschluß vom 14. Dezember 1954 dem internationalen Abkommen über die Rechtsstellung der Flüchtlinge vom 28. Juli l95l
beigetreten. Als Flüchtlinge im Sinne des Abkommens gelten auch die ungarischen Flüchtlinge, zu denen die Rekurrenten gehören. Nach Art. 12 des Abkommens bestimmt sich die personenrechtliche Stellung der Flüchtlinge nach
dem Gesetz des Wohnsitzstaates oder, wenn er keinen Wohnsitzhat, nach der4
Gesetz des Aufenthaltsstaates. Daraus ergibt sich, daß die Rekurrenten, aucti
wenn sie in Luzern bloß Aufenthalter wären, dem schweizerischen Familienund insbesondere Vormundschaftsrecht unterstehen.
l'arrêt du Tribunal fédéral en la cause des Epoux V. (ATF 88
du l2 juillet 1962), cité plus haut sous la rubrique Divorce, No 4,
arrêt qui analyse la notion de <réfugié> au sens de Ia Convention et la
portée des articles I et 12. (cf. aussi notre chronique dans cet AnnuaireXlY
Voir
lI
aussi
329,
1957, p. 265).
272