L`alimentation au travail – de quoi cela dépend

Transcription

L`alimentation au travail – de quoi cela dépend
Business Fit Info2|2014
L’alimentation au travail –
de quoi cela dépend-il?
Question
01
Combien de calories brûle le travail intellectuel?
Quelqu’un qui a un travail physiquement dur brûle
plus de calories. On estime qu’un travailleur de la
construction consomme quelque 340 calories à
l’heure (cf. graphique). Mais qu’en est-il de ceux qui
font travailler plus leurs neurones que leurs muscles?
Si le cerveau tourne à plein régime, il a besoin de
quelque 500 calories par jour. Quelqu’un qui travaille
de manière analytique et réfléchit intensivement
brûle plus de calories que quelqu’un qui ne fait rien.
Mais la consommation de calories supplémentaires
est si minime qu’il n’y a pas besoin d’un apport supplémentaire de calories; notre cerveau travaille de
manière économique et efficace. Pour savoir de
combien de calories on a besoin par jour pour être
en pleine forme sans prendre du poids, l’âge, la taille,
le poids et le sexe sont aussi déterminants que les
activités exercées pendant le travail et les loisirs.
Avec la Société Suisse de Nutrition, on peut calculer
approximativement son besoin en calories:
www.sge-ssn.ch/fr/toi-et-moi/tests/test-nutritionnel
Question
Question
02
03
Quelle est l’importance du petit
déjeuner?
Les boissons énergétiques
augmentent-elles la performance?
Avant de partir travailler, on n’a souvent pas le temps
de prendre un petit déjeuner copieux – ou encore le
réveil sonne si tôt que le corps et l’esprit doivent
d’abord se mettre en marche avant que s’installe la
sensation de faim. Mais passer la matinée au travail, le
ventre vide est contre-productif: la concentration et
la productivité en pâtissent forcément, car le corps,
après un repos nocturne de plusieurs heures (du
moins on l’espère), a besoin d’un apport d’énergie. Il
est donc recommandé de prendre un en-cas dans le
courant de la matinée lorsqu’on fait l’impasse sur un
petit déjeuner classique; il doit, si possible, contenir
des hydrates de carbone comme un müesli ou du
pain complet.
Mais on ne doit pas prendre au pied de la lettre
l’adage populaire: il faut manger le matin comme un
empereur, le midi comme un roi et le soir comme un
mendiant. L’idée est largement répandue que celui
qui déjeune copieusement mange, dans l’ensemble,
moins que celui qui fait l’impasse sur le petit déjeuner
et se précipite avidement le soir avec une faim de
loup sur son souper. Selon ce principe, un petit déjeuner complet aiderait à maigrir. Une étude menée
par l’Université technique de Munich en est arrivée à
une conclusion opposée: chez les personnes étudiées, le petit déjeuner n’avait aucune influence sur
les quantités de nourriture consommées le midi et le
soir. Celui qui prenait un petit déjeuner copieux, avait
un apport en calories plus important sur la journée.
Mais quiconque veut maigrir doit prendre en compte
la quantité globale de ce qu’il a mangé. Mais celui qui
mange surtout copieusement le soir peut avoir un
sommeil plus agité parce que le système digestif est
en pleine activité.
Les boissons énergétiques, avec leur teneur en caféine, ont le même effet que le café; elles stimulent
effectivement la circulation. Mais il y a une différence de taille avec le café: une cannette de 250 ml
contient quelque 7 à 9 sucres. Cela fournit également de l’énergie à court terme. Mais il faut souligner le «à court terme»: «le sucre ainsi procuré fait
rapidement augmenter le taux de glycémie dans le
sang, mais il baisse tout aussi rapidement. Il s’ensuit
donc une baisse de régime», dit Martina Iten,
conseillère en diététique diplômée HF. Si on veut
booster l’énergie de manière durable et avoir une
meilleure concentration, il est recommandé, par
exemple, de manger des fruits secs ou du pain complet avec du fromage frais. L’effet de la taurine est
incontesté depuis longtemps; il s’agit là d’une substance produite par le corps (dérivé de l’acide aminé)
qui est censée fonctionner comme excitant dans les
boissons énergétiques. Cela n’a pu être prouvé
scientifiquement jusqu’à maintenant.
Question
04
Existe-t-il des fast foods sains?
La restauration rapide n’a pas bonne réputation:
on considère qu’elle est trop salée, trop riche en
graisses et pauvre en substances nutritives de qualité.
Mais ce qui est préparé rapidement et que l’on ne
consomme pas forcément au restaurant n’est pas
automatiquement mauvais pour la santé. Il y a maintenant beaucoup d’alternatives saines aux hamburgers, frites, pizzas etc. Le classique par excellence est
le sushi: ces amuse-bouches japonais contiennent
beaucoup de vitamines et ne sont ni cuits, ni frits, ni
rôtis. Les sandwichs au pain complet, diverses variations de salades (par ex. avec du riz ou des lentilles)
ainsi que les plats de fruits et de légumes sont également idéaux pour se restaurer rapidement à midi; de
plus après les avoir consommés, on n’a pas l’impression d’avoir l’estomac lourd.
Question
06
Faut-il un repas chaud par jour?
Tous les employés n’ont pas toujours accès à une
cantine et aller au restaurant leur prend souvent trop
de temps. Le soir ils se demandent donc s’ils ne devraient alors pas prendre au moins un repas chaud.
Mais, il n’est pas impératif pour la santé de prendre
un repas chaud par jour. Le processus de cuisson a
certes pour avantage de tuer les germes, mais fait
également disparaître aussi les substances nutritives
et les vitamines. Plus important que la question de
manger chaud ou froid et celle de manger équilibré.
Les repas chauds sont avant tout bons pour le moral:
la chaleur est un exhausteur du goût des aliments et
donne davantage un sentiment de satiété. C’est
donc avant tout une question de plaisir, pour le
corps, peu importe que les aliments soient chauds
ou froids.
Question
05
Le café est-il sain?
Les Suissesses et les Suisses boivent en moyenne
1141 tasses de café par année, ce qui correspond à un
peu plus de trois tasses par jour. La Suisse se place
donc ainsi à la 4e place mondiale (cf. graphique). La
quantité de café que chacun peut supporter varie
d’une personne à l’autre. Quiconque absorbe trop de
caféine peut souffrir d’insomnies ou de palpitations
cardiaques. Les médecins ont donc longtemps considéré que la consommation régulière de café était
mauvaise pour le cœur. Mais une étude largement
étayée de la Harvard School of Public Health à Boston
ayant observé un panel de 1,3 million de personnes
n’a pu prouver de tels effets négatifs. Des études antérieures semblent plutôt incriminer la fumée comme
constituant un risque supplémentaire; les personnes
qui boivent beaucoup de café ont tendance à plus
fumer. Un autre mythe tenace est celui selon lequel le
café est déshydratant; le café est constitué à quelque
98% d‘eau. L’effet diurétique du café est certes avéré
mais, chez les personnes qui boivent régulièrement
du café, cet effet disparaît tôt ou tard.
Consommation de café 2012 en comparaison*
1.Finlande
1772
2.Autriche
1227
3.Norvège1214
4.Suisse1141
5.Suède1088
6.Allemagne984
7.Italie809
8.Etats-Unis650
9. Angleterre381
*Nombre de tasses de café par an et par personne
Source: ICO Trade Statistics Import & Re-Exports
Question
07
En-cas: de quoi est-ce que
cela dépend?
Un petit en-cas aide à maintenir la performance sur
une plus longue durée. A part les trois repas principaux, il est donc judicieux de prendre deux petits
en-cas. Une absorption irrégulière de nourriture ou
une consommation excessive de sucre entraînent de
fortes variations de la glycémie, ce que notre cerveau
supporte très mal. Il en résulte donc des hauts et des
bas de la concentration et de la mémoire. Les produits lactés, le pain complet, les fruits secs et les noix
sont tout à fait appropriés comme en-cas.
Question
08
09
Fatigue après le repas de midi –
Que faire?
Est-il judicieux de prendre des
compléments alimentaires?
Après un repas de midi copieux, la digestion tourne à
plein régime, ce qui draine du sang du cerveau et de
la musculature; la concentration baisse en conséquence et nous nous sentons fatigués. L’horloge
interne du corps est aussi programmée pour un
repos après le repas de midi. L’idéal serait de faire une
petite sieste. Mais dans la vie de travail au quotidien,
non seulement on n’en a pas le loisir, mais on ne dispose pas non plus de locaux appropriés dans lesquels il est possible de se retirer. Alors, au mieux, on
adapte son repas de midi. «L’idéal pour la concentration est d’avoir des repas légers, riches en protéines,
en vitamines et substances minérales. Ils sont plus
digestes et fournissent l’énergie suffisante pour
prévenir une chute de performance», dit Franziska
Guggisberg, diététicienne et spécialiste chez vivit, le
centre de compétence de la CSS pour la santé et la
prévention. «Le poisson, le poulet ou le tofu avec des
légumes et de la salade ainsi qu’un accompagnement riche en hydrates de carbone sont ce qu’il y a
de mieux.»
Toutes les substances nutritives nécessaires se
trouvent en quantités suffisantes dans les aliments
traditionnels. Si on a une alimentation complète et
équilibrée (suffisamment de fruits et de légumes, des
hydrates de carbone complexes, donc des produits
complets et suffisamment de liquide), les compléments alimentaires sont inutiles. Des études ont
même montré que ces compléments peuvent être
dommageables. Les vitamines hydrosolubles par
exemple, en cas de surdosage, s’accumulent dans le
corps et endommagent les organes. Les fumeurs
notamment sont particulièrement en danger: une
trop grande quantité de vitamine A peut favoriser le
cancer du poumon. Même si aucun effet secondaire
négatif n’est à craindre: les compléments alimentaires comme les pilules de vitamines ne peuvent pas
remplacer une alimentation équilibrée comportant
beaucoup de fruits et de légumes ni en renforcer les
effets. En 2001 déjà, le magazine spécialisé «The
Lancet» avait publié une étude allant dans ce sens.
Pendant cinq ans, 20000 personnes âgées de 40 à
80 ans avaient été observées. Celles qui consommaient régulièrement des pilules de vitamines
n’étaient en aucun cas mieux prémunies contre le
cancer, les maladies cardiaques ou les problèmes
psychiques.
IMPRESSUM
Rédaction: CSS Assurance, Manuela Specker, Tribschenstrasse 21, Case postale 2568, 6002 Lucerne, www.css.ch / entreprise | Mise en page: Martina Imhof
Comment vivit peut-elle aider?
vivit, le centre de compétence de la CSS pour la santé et la
prévention vous fournit volontiers des conseils, à vous et à vos
collaborateurs, dans le domaine de l’alimentation, par exemple
pour la restauration du personnel, une alimentation riche en
vitamines au travail au quotidien, l’alimentation pour les collaborateurs travaillant selon un modèle 3× ou le rapport entre
alimentation et performance.
Plus d’informations sous: www.vivit.ch
c00279f-5500-10.14-eng
Question

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