Université de la Santé Optimale - Bretagne

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Université de la Santé Optimale - Bretagne
Université de la Santé Optimale
Diabète de type II – Prévention et risques
liés aux médicaments antidiabétiques.
Savez-vous que les français sont les plus grands consommateurs de médicaments en
Europe? En ce qui concerne le diabète, il est intéressant de savoir que bon nombre des
personnes diabétiques pourraient prévenir ou même améliorer leur condition en perdant
seulement de 5 à 10 kilos.
La cécité, l’insuffisance rénale et les
troubles circulatoires sont d’autres
complications associées au diabète.
Résistance à l’insuline
Votre chiropraticien, est très conscient
du lien entre le surpoids et le diabète
de type II. En tant que praticiens de
santé, les chiropraticiens prônent la
prévention. Ils encouragent donc leurs
patients à adopter un mode de vie plus
sain avant que la maladie ne s’installe
et ne les contraigne à prendre des
médicaments potentiellement
dangereux pour contrôler l’excès de
glucose (sucre) dans le sang.
Ce mode de vie repose sur de bonnes
habitudes alimentaires, de l’activité
physique et des méthodes de réduction
du stress .
Poursuivez votre lecture pour
découvrir comment vous pouvez
prévenir le diabète et éviter les effets
délétères de cette maladie – ainsi que
les risques associés à la médication
antidiabétique.
Complications liées au diabète
En fait de complications, le diabète
génère de nombreux effets néfastes.
Tout d’abord, il est étroitement lié aux
maladies du coeur. « Il est reconnu que
de fortes concentrations de sucre et
d’insuline dans le sang ont tendance à
endommager le coeur et les vaisseaux.
» (Harvard Heart Letter, mars 2004)
Même pour la personne la plus
vigilante, il est difficile de perdre du
poids.
Cette difficulté découle partiellement
d’une résistance à l’action de
l’insuline, qui est très caractéristique
du diabète. C’est aussi l’un des
premiers signes de la maladie.
Le pancréas, qui produit l’hormone de
l’insuline, double et triple la
production pour combattre l’excès de
sucre et « libérer » des cellules pour la
conversion du glucose en énergie.
A la longue, cette fonction peut
s’épuiser et s’arrêter complètement.
Quel est le lien avec l’excès de poids ?
L’insuline en excès est convertie en
graisse. Pire encore, elle empêche
l’organisme d’utiliser et de brûler les
graisses stockées en réserve.
Comment savoir si vous avez
développé une résistance à l’insuline
ou êtes à risque d’avoir le diabète ?
La morphologie de votre corps donne
quelques indices. Les personnes qui
ont acquis une insulinorésistance ont
souvent une morphologie en
« forme de pomme », c’est-à-dire que
le poids est concentré principalement
au niveau de l’abdomen (plutôt que
dans les jambes et les fesses).
Un article publié en juillet de cette
année dans une revue scientifique
signale que l’obésité abdominale se
définit comme une circonférence de
taille de plus de un mètre chez les
hommes et de plus de 90 centimètres
chez les femmes (Prev Med 2004; 39 :
197-206).
Si les gens de type « pomme » courent
plus de risques de développer une
résistance à l’insuline, toute personne qui
fait de l’embonpoint – peu importe sa
morphologie – s’expose à des risques
importants.
La diète à la rescousse !
L’essentiel est de prévenir
l’insulinorésistance avant qu’elle
n’entraîne la manifestation du diabète
de type II et d’autres risques pour la
santé.
Une alimentation faible en sucres
diminue la quantité d’insuline que
l’organisme doit produire. Et nous ne
parlons pas seulement du sucre de table.
Tous les glucides « simples » - comme le
riz blanc, la farine blanche et les pommes
de terre – sont converties en sucre.
Évitez de surcharger votre organisme par
un excès de sucre en choisissant
des aliments qui contiennent peu de
sucres simples.
Comment y arriver ? En surveillant
l’index glycémique (IG) de vos aliments
et en optant pour des aliments
non raffinés (voir l’encadré de la page
suivante).
Les médicaments antidiabétiques
Bien que les médicaments oraux ou les
injections d’insuline réduisent le taux
de glucose sanguin, ils ne s’attaquent
pas à la cause fondamentale du
problème.
Au fil du temps, la personne diabétique
risque d’avoir à augmenter les doses,
ajoutant souvent d’autres médicaments
pour accroître l’efficacité des
prescriptions initiales.
Les dommages au foie, lieu où les
médicaments sont métabolisés, sont
particulièrement prévalents.
Les symptômes d’un trouble hépatique
incluent la nausée, les vomissements,
les maux d’estomac, la fatigue, la perte
d’appétit et une urine de couleur
foncée (Diabetes Forecast 2002; 55 :
21).
Un simple prélèvement sanguin permet
de détecter des dommages au foie bien
avant la manifestation de symptômes.
Par ailleurs, un nombre inquiétant de
patients traités pour le diabète ont ce
que les médecins appellent une
« contre-indication », soit une affection
ou maladie concomitante qui rend la
médication antidiabétique trop
dangereuse pour une personne
particulière.
Glucophage® et Glucovance®
L’effet secondaire le plus grave des
médicaments Glucophage® et
Glucovance ® – du metformine – est
l’accumulation d’acide lactique dans
l’organisme, ou acidose lactique. Pour
cette condition, la mortalité peut
atteindre 50 %. (Diabetes Forecast
2003; 56 : 21).
Par ailleurs, selon une étude menée au
Royaume-Uni en 1997 auprès de
89 patients, 59 p. 100 des sujets avaient
une contre-indication « absolue » au
metformine. Autrement dit, ils ne
devaient pas prendre le médicament
(Diabetes Forecast 2003; 56 : 21).
Deux ans plus tard en Allemagne, un
examen effectué sur 308 patients
hospitalisés a révélé que 84 d’entre eux
(27 p. 100) seulement ne présentaient
aucune contre-indication absolue les
empêchant de prendre le médicament.
Le reste du groupe en avait quatre ou
cinq!
Enfin, d’après une analyse réalisée en
Écosse en 2001 auprès de 1 847
utilisateurs de Glucophage®, près du
quart avait au moins une contreindication.
(Diabetes Forecast 2003; 56 : 21).
Actos® et Avandia®
Tous deux membres de la famille des
thiazolidinediones, Actos® et Avandia®
causent de la rétention d’eau, ce qui
pose problème pour les personnes
sujettes à une insuffisance cardiaque.
« Les renseignements qui
accompagnent chaque emballage du
médicament déconseillent le produit
aux personnes qui font de la rétention
d’eau. Et certaines études montrent que
les thiazolidinediones augmentent
légèrement le risque d’insuffisance
cardiaque. » (Harvard Heart Letter,
mars 2004)
Un troisième membre de la « famille »
des thiazolidinediones - Rezulin® - a
été retiré du marché américain en
mars 2000 parce que le médicament
causait des niveaux extrêmement
élevés de toxicité hépatique.
La FDA avait approuvé la fabrication
et la mise sur le marché de Rezulin® en
janvier 1997. Lors d’une réunion du
comité consultatif de la FDA tenue en
2000, les autorités ont rapporté « 90
cas d’insuffisance hépatique chez les
patients ayant pris le médicament
depuis sa mise sur le marché. »
(Br Med J 2001; 322 : 696)
Priorité à la prévention
Compte tenu de tous les effets
secondaires dangereux associés aux
médicaments antidiabétiques, on
comprend qu’il est préférable de miser
sur la prévention.
Maintes études révèlent qu’en adoptant
une alimentation appropriée et en
faisant de l’activité physique, il est
possible de prévenir, sans
médicaments, le diabète de type II et la
résistance à l’action de l’insuline.
L’index glycémique et la charge glycémique
L’index glycémique (IG) classe les aliments sur une échelle de 1 à 100, selon la vitesse à laquelle chaque portion de
glucides augmente le taux de sucre sanguin (les protéines ne sont pas converties en sucre). Plus le chiffre est élevé,
plus l’aliment est converti rapidement en glucose.
Si l’index glycémique dépasse 50, l’aliment est considéré comme « hyperglycémiant » ; il en est ainsi du riz à cuisson
rapide (85), du pain blanc (70), et des bananes (60). Parmi les moins glycémiants, on note les flocons d’avoine (40), les
noix (15), les avocats (10) et les haricots verts (30).
Un IG de 70 ou plus est élevé, un IG de 56 à 69 est moyen, et un IG de 55 ou moins est faible. Mais il y a aussi la
charge glycémique (CG) à prendre en considération.
La CG vous dit combien il y a de glucides convertissables en sucre dans chaque gramme d’un aliment. Une CG de 20 ou
plus est élevée, une CG de 11 à 19 est moyenne, et une CG de 10 ou moins est faible.
Les études montrent maintenant que la plupart des aliments ayant un IG faible ont également une CG faible. Par
exemple, une portion de céréales de marque Kellogg’s® All Bran a un IG de 38 (pour une portion de 30 g) et une CG de
9 seulement. Les pommes, qui ont un IG de 28 à 44 (selon le type), ont une CG de 4 à 6.
Quelques aliments ayant un IG élevé ont une CG étonnamment faible. Le melon d’eau, par exemple, a un IG de plus de
72, mais une CG de 4 seulement!
Les personnes atteintes du diabète ou d’une insulinorésistance doivent choisir des aliments ayant un index et une
charge glycémiques faibles. Vous trouverez plus d’information à ce sujet dans des ouvrages de Nutrition des librairies
ou des bibliothèques de votre région.
Cyril Angoujard, DC
20 rue Pasteur
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Tél/Fax : 02 96 28 25 49
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www.bretagne-chiropratique.com