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Quotidien d’information générale - Série III n° 854 Prix : 2000 Fc Directeur de Publication : Jacques Famba Tél. 0899311288 - 0998190510 Courriel : [email protected], www.nyota.net Récépissé n◦MIN/CM/LMO/053/2015 Les lecteurs de Jeune Afrique tranchent Moïse Katumbi, Africain de 2015 ! (P. 12) CULTURE ET ARTS Joseph Kabila prime 90 artistes ( P. 2) Chronique Coller la petite… C omme sous d’autres cieux, nous allons en vacances. Juste pour une semaine. Le temps d’aiguiser nos plumes, pour le meilleur de tous et contre le pire de personne. Le 5 juin 2016, nous serons en ligne. Pour 2015, je vous fais une piqûre de rappel sur Afrique vue depuis Twitter : les 15 hashtags qui auront marqué l’année. En effet, devenus incontournables, les réseaux sociaux ont rythmé l’année 2015 des Africains. De l’attaque de Charlie Hebdo, qui a provoqué soutien et indignation sur le continent, à l’élection de Roch Marc Christian Kaboré au Burkina Faso, les hashtags ont fleuri sur Twitter. Rétrospective. Qu’elle soit Charlie ou Garissa, qu’elle fustige BokoHaram ou qu’elle adore Stromae, (Texte en page 3) Alternance politique Filimbi manœuvre contre Kabila (P. 2) Fonction publique Les stats de la campagne africaine de Tp Mazembe Les scandales de détournements Les hommes clés d’argent s’enchaînent de 2015 en C1 (P. 2) La République n° 854 du Mardi 29 Décembre 2015 (P. 11) 2 La République ACTUALITE Repères Première édition du Prix national du mérite de la Culture et des arts L Joseph Kabila prime 90 artistes e président de la République, Joseph Kabila, va décerner ce mardi 29 décembre au Palais du peuple, une médaille de mérite des arts, sciences et lettres à quatre-vingt-dix artistes et personnalités culturelles congolais évoluant en RDC ou à l’étranger. Cette cérémonie s’inscrit dans le cadre de la première édition du Prix national du mérite de la Culture et des arts. Selon les organisateurs, les lauréats ont été sélectionnés sur base de leurs distinctions dans différents domaines culturels au cours de ces vingt dernières années. Parmi les artistes attendus de l’étranger, il y a notamment Lokua Kanza, Dizzy Mandjeku, Papa Noël Nedule et Barly Baruti. BBL Alternance politique Filimbi manœuvre contre Kabila C onsidérés par les autorités comme partie prenante d’un « mouvement subversif », les jeunes militants du collectif Filimbi (pour la plupart en exil) ont été largement à l’initiative de la mise en place, le 19 décembre, du Front citoyen 2016, vaste Lisez Li sez et faites lire La République jnga 0900440446 Coordonnateur de la Rédaction Boendy Bo Lokanga +243999199410 Boendy BL Remy RemyBuanga Buanga LP Eyenga Alexis E. PAO Charly BANZUZI +243897230562 Jean Senga Sengavictor Jean-Victor regroupement d’ONG des droits de l’homme, de mouvements citoyens, de partis politiques et de personnalités publiques. Objectif : « mutualiser les ressources » afin de « coordonner les actions » et d’exiger la tenue des élections dans les délais prévus par la Constitution. Depuis le 14 septembre, Filimbi s’efforce de convaincre les responsables politiques et les membres de la société civile opposés au « glissement » du calendrier électoral de la nécessité de « dépasser les ego » et de se regrouper au sein d’une plateforme unique. A Bruxelles comme à Kinshasa et sur les réseaux sociaux, des échanges ont eu lieu avec l’Asadho, l’UNC, l’UDPS et beaucoup d’autres formations politiques. Mais c’est le 11 décembre, dans l’île sénégalaise de Gorée, lors d’un atelier de réflexion lancé par Filimbi et financé par les fondations KonradAdenauer (Allemagne) et Brenthurst (Afrique du Sud), que l’initiative s’est véritablement concrétisée. « Il ne restait plus qu’à attendre une date symbolique comme celle du 19 décembre, un an jour pour jour avant la fin du second mandat de Kabila, pour lancer le front », confie une source proche du dossier. BBL Fonction publique Les scandales de détournements d’argent s’enchaînent L e jour de Noël, le ministre du Budget a été une nouvelle fois désagréablement surpris. Michel Bongongo a été informé d’un nouveau détournement de salaires dans la fonction publique et que, depuis trois mois, les rémunérations des enseignants de l’Institut supérieur pédagogique de Lubumbashi (ISP) ne sont pas entièrement payées. Seules les primes parviennent au personnel enseignant et administratif. La base des salaires reste à Kinshasa ; sur environ 750 000 dollars (soit à peu près 683 000 euros), décaissés chaque mois, 251 000 seulement arrivent à destination, selon le député national Edmond Kibawa de l’ex-province du Katanga. Depuis quelques mois, le ministère du Budget a initié un contrôle concernant les dépenses au niveau de l’ensemble de la fonction publique. Premier résultat de ce contrôle : dans la ville de Kinshasa, près de 12 millions de dollars ont été détournés entre avril et juin 2015. Les missions envoyées dans les provinces confirment d’autres détournements d’une très grande ampleur. BBL Insécurité au Nord-Kivu Beni et environs très martyrisés par les ADF L ’insécurité qui règne à Beni et dans ses environs, dans la province du Nord-Kivu, a fait de nouvelles victimes. Selon des sources militaires, trois civils et deux soldats Fardc ont perdu la vie dans la nuit de vendredi à samedi au cours d’une attaque attribuée aux rebelles ougandais des ADF qui a visé à la fois une position de l’armée et un campement d’agriculteurs non loin de la ville. La société civile déplore une quatrième victime civile. L’attaque a eu lieu vers deux heures du matin dans la localité Malolu à une dizaine de kilomètres au nord-est de Beni. Selon les Fardc, les assaillants s’en sont pris à l’une des leurs positions, ainsi qu’à un campement d’agriculteurs. Le lieutenant Mak Hazukay, porte-parole de l’opération Sukola 1, chargée de lutter depuis près de deux ans contre les groupes armés dans la province, raconte que les victimes ont été tuées à l’arme blanche, et qu’au moins deux habitations ont également été incendiées. Climat de psychose La veille, déjà, peu après la tombée de la nuit, des affrontements entre armée et rebelles présumés avaient éclaté, mais sans faire de victimes. Depuis une semaine, les Fardc disent avoir renforcé leurs opérations de ratissage dans la forêt de Mayangosso afin, explique le porte-parole, d’« élargir le périmètre de sécurité » autour de la capitale provinciale après des rumeurs persistantes selon lesquelles les rebelles ougandais s’apprêteraient à attaquer la ville à l’occasion des fêtes de fin d’année. Un climat de psychose récurrent à Beni, encore renforcé par cette nouvelle attaque et par les détonations à l’arme lourde qui ont retenti jusqu’au centre-ville. L’ombre des ADF plane sur la frontière Comme on peut le noter, l’est de la RDC fait face ces dernières semaines à une résurgence des violences du groupe ADF. Ce groupe d’origine ougandaise a été officiellement chassé du territoire ougandais, pourtant régulièrement des rumeurs font part de leur présence sur le territoire. Selon des sources. A Kampala, il ne fait aucun doute que les ADF sont hors du territoire. Mais s’ils venaient à tenter des actions côté ougandais, la réponse serait sans appel assure Crispus Kiyonga, le ministre ougandais de la Défense : « Nous les attendons, à la frontière s’ils viennent, ce sont eux qui vont mourir, pas notre population. » Mais à proximité de la RDC, la situation semble moins certaine. Au point de passage grouillant de Mpondwe, il est impossible de contrôler tout le monde. Au pied de la montagne Rwenzori, les commerçants sont eux embarrassés par les questions. Des sources Fardc admettent que surveiller cette frontière à la géographie tortueuse n’est pas si simple. Présente le long de la frontière, dans les parcs et les montagnes, les Fardc rassurent la population, mais le doute est toujours présent. Officiellement, les ADF sont et restent du côté congolais. Les médias locaux affirment pourtant qu’ils ont été vus récemment du côté de Ntoroko. Boendy BL Cafardé ? Sous informé ? … Beuh, il y a une solution : Larépubliquez – vous !!! Service vente et abonnement. Tel : (+243) 81 50 11 886, (+243) 99 74 40 728 La République n° 854 du Mardi 29 Décembre 2015 La République LES POINTS Billet De Jésus à Mahomet L ’actualité récente démontre l’urgence d’une relecture des textes saints islamiques par le biais d’une analyse du contexte de la révélation. Peu connue et très peu médiatisée, l’étude du Coran que mènent des chercheurs multidisciplinaires pourrait contribuer à lutter contre le radicalisme religieux. En témoignent les travaux sur la place essentielle de Jésus dans les premiers temps de l’islam. Il n’est guère facile d’aborder la question de l’islam et de ses origines en échappant à l’actualité et aux thématiques récurrentes qu’elle impose, tel l’incontournable « djihad ». C’est donc un tour de force que réalise le documentaire en sept épisodes de Gérard Mordillat et Jérôme Prieur consacré à l’influence majeure du christianisme sur l’islam, du moins celui des premiers temps de la révélation. Ce travail a pour premier mérite de montrer que l’étude multidisciplinaire, c’est-à-dire au-delà du seul commentaire théologique, du Coran est une science en devenir. Le livre saint des musulmans est souvent présenté comme un « texte sans contexte » en raison de sa structure littéraire complexe et de l’impossibilité de dater ses sourates (chapitres) ou même de déterminer la totalité de l’ordre chronologique de leur révélation. L’enjeu est de taille, car une meilleure connaissance du contexte historique et social dans lequel est apparue la dernière des trois grandes religions monothéistes aiderait à surmonter les défis politico-religieux contemporains. Le dialogue entre chrétiens et musulmans tout comme la séparation entre le temporel et le spirituel ne peuvent que bénéficier du rappel de la proximité originelle entre la croix et le croissant. Comme le détaille le documentaire, où interviennent de nombreux chercheurs de nationalités et d’horizons différents, l’islam fait de Jésus un personnage aussi essentiel qu’Adam, le premier homme. Aïssa ibn Maryam, c’est-à-dire Jésus, fils de Marie, est celui qui revient à la fin des temps pour tuer l’Antéchrist. Or, s’ils savent bien que celui qu’ils désignent par le terme massih, autrement dit « le messie », est effectivement un de « leurs » prophètes, nombre de musulmans n’ont pas conscience de la place fondamentale, unique, qu’il occupe dans le Coran. Il y est présenté comme « l’esprit », « le souffle » et « le verbe » de Dieu. C’est un homme beau, hors du commun et capable de faire des miracles. En revanche, le livre saint se montre des plus laconiques concernant Mahomet. BBL Chronique Coller la petite… C omme sous d’autres cieux, nous allons en vacances. Juste pour une semaine. Le temps d’aiguiser nos plumes, pour le meilleur de tous et contre le pire de personne. Le 5 juin 2016, nous serons en ligne. Pour 2015, je vous fais une piqûre de rappel sur Afrique vue depuis Twitter : les 15 hashtags qui auront marqué l’année. En effet, devenus incontournables, les réseaux sociaux ont rythmé l’année 2015 des Africains. De l’attaque de Charlie Hebdo, qui a provoqué soutien et indignation sur le continent, à l’élection de Roch Marc Christian Kaboré au Burkina Faso, les hashtags ont fleuri sur Twitter. Rétrospective. Qu’elle soit Charlie ou Garissa, qu’elle fustige BokoHaram ou qu’elle adore Stromae, l’Afrique a été au rendez de Twitter en 2015. A coup de mots-dièses, qu’on préférera à la terminologie anglaise hashthag pour satisfaire les défenseurs de la langue française, le continent s’est indigné, a dansé, prié, manifesté, ri, en 140 signes maximum. Voici, en quinze mots-dièses choisis par moi, une rétrospective des états d’âmes et des millions de caractères des Africains de la twittosphère en 2015 : partie de la tournée de Stromae qui secoue la Toile. Il la reprendra finalement en octobre, avec un concert à Kinshasa et à Kigali en octobre. BurkinaCoup. Une tentative de coup d’État est perpétrée au Burkina Faso le 16 septembre par le général Gilbert Diendéré. Un nouvel échec. RefugeesWelcome. Le flux de migrants en Méditerranée durant l’été a porté a quelques réactions positives en Europe. CollerLaPetite. «Coller la petite», de Franko, sort courant juillet 2015 sur la toile et fait rapidement le buzz au Cameroun avant de devenir un succès mondial. Sassoufit. Alors que Denis Sassou Nguesso annonce un référendum constitutionnel pour le 25 octobre, la campagne Sassoufit espère lutter contre le maintien au pouvoir du chef de l’État. En réaction à la campagne Sassoufit, les fidèles de Denis Sassou Nguesso lancent SassOui. Un succès moindre mais le «Oui» l’emporte tout de même lors du référendum. Charlie. L’attaque contre Charlie Hebdo, le 7 janvier, provoque un nombre de réactions PrayForParis. Avec les attentats de Paimmense sur le continent. ris, le 13 novembre, les messages de soutien viennent de tout le continent. BokoHaram. Le 4 février, les islamistes Radisson Blue. Une semaine après attaquent Fotokol, faisant des dizaines de Paris, le 20 novembre, Bamako est à son tour morts civils au Nigeria. touché par une attaque islamiste, contre l’hôtel CAN2015. Avec la victoire de la Côte Radisson Blue. d’Ivoire, le 8 février en finale contre le Ghana, PopeBars. Le Pape François se rend au la CAN passionne l’Afrique début 2015. Kenya, en Ouganda et en Centrafrique, fin novembre. La Toile reprend même une des phoGarissa Le 2 avril, 147 personnes sont tos du pontife, en le parodiant en rappeur. tuées à l’université de Garissa, dans l’est du Kenya. LwiliVotes. Après la tentative de coup d’État du 16 septembre, le Burkina se rend BurundiCoup. Une tentative de coup finalement aux urnes. Roch Marc Christian d’État est perpétrée au Burundi le 13 mai par Kaboré est annoncé élu au premier tour le le général Godefroid Niyombare. 1er décembre. Bonne fête de la saint sylvestre. Rideau. Stromae. En juin, c’est l’annulation d’une BBL 3 Boîte à clichés 2016 en vue : vive les élections ! D écerner le titre d’Africain (ou d’Africaine) de l’année qui s’achève s’apparente à la recherche parfois désespérée des jurés du prix Nobel : il y a des années avec et des années sans. Dans le dernier cas, mieux vaut s’abstenir de distinguer un immortel de l’éphémère. Si, en 2014, le peuple burkinabè s’est imposé à nous, en 2015, pas vu, pas pris, pas trouvé ; 365 jours, 365 déceptions ? Non, bien sûr. Il y a eu l’alternance à la nigériane, la transition réussie au Burkina, le quartet tunisien nobélisé, des élections apaisées en Côte d’Ivoire et en Guinée, la résistance exemplaire du Burundais Pierre-Claver Mbonimpa et l’héroïsme ordinaire de celles et ceux qui, chaque jour, se battent pour survivre. Mais rien qui fasse l’unanimité si ce n’est, contre elle, l’hydre Daesh, à laquelle nous n’allions tout de même pas offrir une médaille, fût-elle celle de la psychopathie meurtrière ou des fracas à venir puisqu’une énième intervention occidentale destinée à l’éradiquer – cette fois dans son nouveau fief libyen – apparaît de plus en plus inéluctable. 2016, donc. Année du destin pour une poignée de détenus célèbres : Laurent Gbagbo, dont le procès va s’ouvrir, Jean-Pierre Bemba et Hissène Habré, qui verront le leur se conclure sur un verdict, Karim Wade, dont les proches se battent pour une libération anticipée, Djibrill Bassolé, Gilbert Diendéré, peut-être Blaise Compaoré si le fantôme de Sankara le rattrape. Année électorale, surtout, avec pas moins de seize présidentielles – dix-sept, si la centrafricaine débouche sur un second tour -, toutes concurrentielles en théorie, si ce n’est tout à fait en pratique, tant la redistribution clientéliste y joue un rôle important en période de campagne. Loin des préjugés encore entendus en Occident, ces élections ne seront pas, par définition, truquées, frauduleuses et ethnicisées : elles iront de l’ouvert à l’extrême (Bénin) au joué d’avance (Ouganda, Guinée équatoriale), du haut risque (RD Congo) au zéro risque (Ghana, Cap-Vert) en passant par le risque maîtrisable (Congo, Niger, Tchad). Même si les programmes, les projets de société ou tout simplement les idées font trop souvent défaut chez la plupart des candidats, l’offre existe au sein de laquelle l’électeur est prié de faire son choix. Certes, les imperfections sont encore nombreuses, mais il n’est pas inutile de rappeler que les systèmes politiques occidentaux, qui recourent avec succès à la démocratie élective, proposaient un tableau tout aussi incertain durant la phase d’institutionnalisation de ce modèle présenté comme universel. En 2016, plus que jamais, on s’apercevra qu’il n’existe pas une Afrique mais des Afriques, les circonstances et les conditions préalables aux changements de pouvoir variant parfois du tout au tout selon les pays. Ainsi en va-t-il des fameuses sociétés civiles, concept importé dont la Banque mondiale, l’ONU et les bailleurs de fonds ont fait un motvalise. Leur reconnaître un rôle de précurseur et de « chiens de garde » dans la résistance à l’autoritarisme au Burkina, en Afrique du Sud, au Sénégal ou en Tunisie ne doit pas faire oublier qu’elles peuvent être aussi le faux nez d’intérêts (américains ou européens) extérieurs, voire des appareils de cooptation politique dans le système dominant, sorte de salles d’attente des gouvernements. En Afrique centrale particulièrement, où les allégeances verticales, la confusion des sphères publique et privée et le primat des solidarités communautaires sur l’individualisme sont ce qu’ils sont, ces sociétés civiles et les ONG qui les composent sont trop facilement adoptées par les chancelleries occidentales comme des interlocuteurs privilégiés, sans que nul ne se pose la question de leur représentativité, de leur responsabilité, de leur mandat démocratique et de leur autonomie par rapport à l’État. En aucun cas ces prolongements parfois bien artificiels de la « gouvernance mondiale », telle qu’on nous l’enseigne depuis Washington, ne sauraient se substituer au politique et à la seule légitimité qui vaille : celle qui émane de la souveraineté populaire. Plus que jamais : vive les élections ! Boendy BL La République n° 854 du Mardi 29 Décembre 2015 4 La République ACTU-PLUS La révision du fichier électoral Human Rights Watch reste une priorité pour la CENI réclame un procès équitable pour Germain Katanga P eu avant la célébration de la fête de Noël, le président de la CENI, M. Corneille Nangaa Yobeluo qu’accompagnaient le rapporteur Jean-Pierre Kalamba et le secrétaire exécutif national a.i. Ronsard Malonda Ngimbi a eu une séance de travail avec les membres du Comité ad hoc d’audit du fichier électoral, une plate-forme créée le 25 novembre 2015 au sein de laquelle se trouvent 5 personnalités représentant les principales entités identifiées comme parties prenantes au processus électoral en RDC. Il s’agit de la Majorité parlementaire représentée par l’honorable Nzekuye Kabaruza du PPRD ; un délégué de l’Opposition parlementaire en la personne de l’honorable Samy Badibanga ; un délégué de l’Opposition extra-parlementaire ; celui de la Société civile plurielle représentée par André Kiomba Dibwe Mpo, viceprésident de la Commission africaine pour la supervision des élections(CASE) et d’un délégué de la société savante représentée par le Réseau d’études électorales appliquées (REA), en la personne du professeur Eddy Tshimanga Mukubayi. Le président de la CENI, M. Corneille Nangaa Yobeluo qui a partagé avec ses hôtes les résultats de l’évaluation interne du processus électoral ; notamment les différents acquis, défis et problèmes qui se dressent sur le parcours, a indiqué que la CENI vient d’achever une cartographie électorale stabilisée de 88.000 villages identifiés et géo-localisés. Un autre acquis, a-t-il souligné, concerne le consensus obtenu en ce qui concerne la révision du fichier électoral. A ce sujet, le président de la CENI a informé ses visiteurs que cette révision du fichier électoral comporte aussi des avantages et des inconvénients. En cas de révision partielle, la population attendue est estimée à 17.266.631 personnes tandis qu’en cas de révision totale du fichier électoral, la CENI se prépare à enrôler 40.901.135 d’électeurs. Parlant des besoins en cartes d’électeurs, le président Corneille Nangaa a indiqué qu’en cas de révision partielle, la CENI devra acquérir 22.446.620 cartes d’électeurs contre 53.171.476 cartes pour la révision totale du fichier électoral. Et de poursuivre : « 6.100 centres d’inscription à ouvrir pour la partielle contre 10 à 19.100 prévus pour la totale. Pour ce qui est des Kits d’enrôlement, la révision partielle recommande l’achat de 12.200 kits tandis que la révision totale du fichier électoral exige entre 20.200 et 38.200 kits». Autant d‘informations mises à la disposition des acteurs de la société civile. Au cours de cette rencontre, d’autres problèmes ne relevant pas exclusivement de la compétence de la CENI ont été évoqués, notamment les préoccupations identifiées et qui appellent des solutions extérieures à la CENI. Il s’agit des différents défis législatifs des élections qui exigent la révision de certaines lois essentielles telles que la Loi portant identification et enrôlement des électeurs et de la Loi électorale. La révisitation de la première loi s’impose à cause de quelques incohérences constatées par rapport à la loi électorale. En effet, la loi portant identification et enrôlement des électeurs datant de 2004 ne prévoit nullement l’enrôlement et le vote des Congolais de l’étranger. La même loi électorale pose un autre problème en ses articles 115 et articles 145, alinéa 2 en ce qui concerne les circonscriptions électorales et le nombre de siège à pourvoir pour chaque Assemblée provinciale. Il s’agit pour la CENI des questions qui ne peuvent favoriser l’organisation urgente des opérations électorales. Enfin, la CENI a évoqué également d’autres problèmes extérieurs qui nécessitent que les principaux intervenants au processus électoral se prononcent très clairement afin que des options responsables soient levées. C’est notamment la question de financement des élections. En marge de cette séance de travail, la CENI avait reçu les membres de la Commission africaine pour la supervision des élections (CASE) qui a encouragé la CENI à procéder à une révision totale du fichier électoral pour crédibiliser le processus électoral, qui reste un outil perfectible afin d’éradiquer les décédés, imprimer une nouvelle carte d’électeur sécurisée répondant à la nouvelle nomenclature des entités (26 provinces) dans le souci d’avoir une carte uniforme répondant aux normes internationales et relocalisant les électeurs ayant changé d’adresse. Louis-Paul Eyenga La République, une somme d’infos brutes et améliorées pour le meilleur de tous et contre le pire de personne. D ans un communiqué publié dernièrement, l’ONG des droits de l’homme, Human Rights Watch a révélé que la justice congolaise a l’intention de poursuivre l’ancien chef milicien Germain Katanga, pour des accusations de crimes de guerre remontant à 2005, avec trois co-accusés qui attendent leur procès depuis près de 11 ans. Human Rights Watch demande aux autorités de la RDC que M. Germain Katanga soit jugé de façon équitable et rapide. Condamné à 14 ans de prison en 2014 par la CPI, Germain Katanga a été transféré en RDC avec Thomas Lubanga, le 19 décembre 2015 dernier pour finir de purger sa peine. Il devrait être libéré le 18 janvier 2016, après avoir purgé les deux tiers de sa peine. Les avocats de Germain Katanga ainsi qu’un haut responsable de la justice en RDC ont indiqué à Human Rights Watch que le système judiciaire militaire congolais avait l’intention de poursuivre une affaire concernant des accusations de crimes de guerre qui avaient été portées contre lui au niveau national avant son transfert à la CPI. « Le Congo peut poursuivre Germain Katanga pour crime de guerre autres que ceux pour lesquels il a été condamné par la CPI. Mais les autorités congolaises doivent lui garantir, ainsi qu’à ses trois co-accusés, un procès équitable et rapide », a déclaré Géraldine Lattioli-Zeltner, directrice de Plaidoyer au sein du programme Justice internationale de Human Rights Watch. En raison de son grade militaire, indique l’ONG Human Rights Watch, Germain Katanga sera jugé par la Haute cour militaire de Kinshasa. Trois autres hommes, Floribert Njabu, Sharif Manda et Pierre-Célestin Mbodina, qui avaient été appelés comme témoins de la défense au cours du procès de Katanga à la CPI, sont également inculpés dans le cadre de cette affaire et attendent actuellement d’être traduits devant ce même tribunal. « La CPI, les Pays-Bas et les autres membres de la CPI devraient surveiller leur situation, afin qu’ils puissent bénéficier d’un procès équitable, crédible et impartial », plaide Géraldine Lattioli-Zeltner. Human Rights Watch rappelle que Germain Katanga est un ancien chef d’état-major d’un groupe rebelle congolais, le Front de Résistance Patriotique en Ituri (FRPI). Il avait été arrêté en mars 2005, sur la base d’un mandat national pour crimes de guerre liés au meurtre de neuf casques bleus bangladais en Ituri. C’est trois ans après son arrestation qu’il a été envoyé à la CPI où il a été jugé pour l’attaque contre des civils dans le village de Bogoro. La République n° 854 du Mardi 29 Décembre 2015 LPE La République 5 ECONOMIE Pour mauvaise foi de ses débiteurs Le FPI peine à recouvrer ses140 millions USD Kongo Central Clôture du projet de développement des filières agricoles vivrières L Des billets de dollars américains (photo archives). P lus de 140 millions de dollars américains débloqués par le Fonds de promotion de l’industrie (FPI) entre 2008 et 2014 sont toujours détenus par des débiteurs. La majorité d’insolvables sont des ministres et députés nationaux, anciens comme nouveaux, indique le rapport d’une commission d’enquête parlementaire, dont copie est parvenue dimamche 27 décembre à Radio Okapi. D’apres des sources parlementaires, le rapport d’enquête sur la gestion du FPI a été déposé sur la table du président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, et distrubué aux députés pour qu’ils puissent en prendre connaissance avant d’en débatre au cours d’une plénière. Selon ce document, trois membres du gouvernement, un député et un cadre de la Commission électorale nationale indépendante détiennent à eux seuls près de 3 millions USD. Ces personnalités n’ont, à ce jour, remboursé aucun sous, poursuit le rapport. Les parlementaires enquêteurs révèlent que 70% de projets financés par le FPI entre 2008 et 2014, n’ont pas été réalisés et que d’autres sont tout simplement fictifs. Selon eux, il s’agit d’un «détournement des fonds du FPI par des promoteurs des projets.» Ils notent également qu’il y a eu complaisance du comité de gestion du FPI dans le choix des promoteurs des projets. Le rapport indique que l’ADG du FPI, Constantin Mbengele, a privilégié dans l’octroi des crédits les politiques au détriment de véritables entrepreneurs. La commission parlementaire exige «la dépolitisation et la rationalisation des conditions d’octroi des crédits et des subventions.» Elle recommande également la poursuite en justice des insolvables et les bénéficiaires des subventions non-justifiées. Pour les parlementaires enquêteurs, il faut recourir à un « recouvrement forcé des impayés du portefeuille.» LR/RO En attendant le barrage de Katende Kananga sous la coupe de l’énergie solaire U n groupe d’investisseurs composé de Laddy Mukendi, Akim et Lee, respectivement représentant de la firme Megatron Federal, directeur général de First Bank of Nigeria et directeur général de GREC-7 séjournent depuis mercredi, à Kananga, pour une visite de travail de quelques jours au chef-lieu du Kasaï-Central, a-t-on appris, jeudi, de bonne source. Cette visite se situe dans le cadre de l’inauguration prochaine de la centrale solaire construite par Megatron Federal et l’évaluation des projets exécutés au Kasaï-Central par ces trois entreprises, souligne-t-on. Selon la même source, le représentant de Megatron a déclaré à la presse que la centrale solaire est déjà au point et que sa firme travaille en parfait accord avec la Société nationale d’électricité (SNEL) pour le besoin de la cause. Pour sa part, le directeur général de First Bank of Nigeria, Akim, a noté que la réalisation de ce projet pour lequel sa banque s’est investie pour mobiliser les ressources nécessaires est un motif. ACP/LR e projet de développement des filières agricoles vivrières de Mayanda (DEFIV) piloté par l’ONGD GRET et financé par l’Union européenne et l’Agence française de développement, a clôturé ses activités à Mayanda, dans la périphérie de la ville de Boma, au terme d’un atelier tenu en début de semaine dans la salle Jean Paul II de l’évêché de Boma, a appris l’ACP samedi de source proche de ce projet. Le chef du projet Gret/ DEFIV, Cédric Luyeye Masakila a relevé, lors de cet atelier, que plusieurs activités ont été mises en œuvre dans cette partie de Mayanda, une zone peu exploitée avant son désenclavement, notamment la gestion des fertilisants du sol, la lutte contre l’érosion et la formation des paysans (champ école paysan) et des visites d’échange. Un champ de maïs au Kongo Central Il a souligné que ce projet de cinq ans avait pour but d’améliorer l’approvisionnement en produits vivriers et d’élevage de la ville de Boma et de garantir la protection des ressources forestières et d’intégrer des familles vulnérables. Le maire de Boma, Marie Josée Niongo Nsuami, initiatrice du projet en collaboration avec l’inspection urbaine de l’agriculture, a jugé largement positif le bilan du projet DEFIV à Mayanda, en dépit des difficultés de parcours. Elle a reconnu l’assimilation et la maitrise des nouvelles techniques culturales par les paysans dans le but d’accroitre la production agricole, soulignant que ce projet a revalorisé l’activité agricole. Tout est réuni pour pérenniser ses acquis, a-telle estimé. ACP Le trafic routier entre BomaMatadi menacé de coupure L e trafic routier sur la route nationale n° 1, dans son tronçon Boma-Matadi, long de 130 km, est menacé de coupure à la suite de l’effondrement d’une des culées enregistré sur le pont qui relie le quartier Km 8 à la ville portuaire de Boma, renseignent des voyageurs en provenance de cette ville portuaire. Selon eux, les eaux de la rivière Kalamu en débordement sur le pont, lors des dernières pluies torrentielles du 11 au 12 décembre, ont entamé la résistance de cet ouvrage de franchissement qui constitue présentement un danger potentiel pour le passage des véhicules de gros tonnage. Compte tenu de l’importance actuelle du port de Boma sur le trafic importexport, ils ont émis le vœu de voir l’autorité provinciale organiser des travaux antiérosifs d’urgence, pour lutter contre la progression de la tête d’érosion, née de l’absence de collecteurs devant drainer les eaux de pluie, afin d’éviter l’interruption du trafic sur cette route, qui mène également vers la zone côtière de Muanda. LR La fête à Shabunda : les prix des denrées alimentaires baissent L a population de Shabunda/Centre a poussé un ouf de soulagement au courant de la semaine du 21 au 26 décembre suite à la baisse des prix de certains denrées alimentaires de premier nécessité. A titre illustratif, le prix d’une bouteille de Primus est passé de 5.000 Fc à 3500FC, un gobelet de haricot de 500 Fc à 300 Fc et une mesure du sel de cuisine de 1.000 FC à 500FC. Cette baisse des prix est le résultat de l’arrivée à Shabunda/Centre de gros camions qui transportaient des marchandises en parcourant 1500 Km pour atteindre Shabunda en provenance de Bukavu en passant par Uvira, Fizi, Kabambare, Kindu, Kalima et Mungembe Alors que la distance réelle entre Bukavu et Shabunda par route est de 340 km via Kigulube. L’administrateur du territoire assistant du territoire de Shabunda, M ; Dieudonné Kashombana bin saleh a insisté sur l’ouverture du tronçon Bukavu-Shabunda afin de désenclaver ce territoire d’importance capitale pour le développement économique de la province du Sud-Kivu. LR La République n° 854 du Mardi 29 Décembre 2015 Lise 6 La République SOCIETE Université populaire de Muzito Avenue By Pass « Kinshasa, enfer dans un paradis » Début des travaux de réfection « Kinshasa enfer dans un paradis » tel est l’intitulé du livre publié par Adolphe Muzito premier ministre honoraire, titre repris comme thème de la conférence tenue le samedi 26 décembre à Ngaba,séance organisée par l’université populaire ,espèce de tribune de réflexion, initiée par le premier ministre honoraire à l’intention du public. Selon les animateurs de cette rencontre ,la ville de Kinshasa telle que conçue et aménagée par les urbanistes sous la colonisation Belge ,est une véritable cité splendide, qui s’est développée de façon spectaculaire, le long du fleuve avec des communes telles que Gombe ,Kintambo, Ngaliema et Limete considérées à l’époque comme des quartiers des Blancs. D’autres communes urbani- sées ont au fil des années vu le jours comme Kasa-Vu bu,Bandalungwa,Matete,Ki nshasa,Barumbu,lingwala,N giringiri et autres sous lotissement ,quant bien même à cette époque de Léopoldville ,les conditions hygiéniques étaient bien observées dans toutes ces communes annexes .C’est avec l’avènement des communes anarchiques non aménagées et loties de trompe Ngaba ,Bumbu ,Makala ,Selembao ,Kimbanseke ,Kingabwa et autres que sont nés les phénomènes d’insalubrité et les calamites du genre érosions et inondations ,ont fait remarquer les animateurs de cette rencontre. En organisant cette tribune de réflexion et d’échange ,cette université populaire a tenu de prime abord éclairer l’assistance sur les faiblesses et les opportunités de la gestion de la ville province de Kinshasa ,avant de proposer des pistes e solutions enrue de remédier à la problématique de logement sociaux qui se pose avec beaucoup d’acquitté dans la capitale congolaise. Ainsi pour les conférenciers du jour, l’insalubrité à Kinshasa qui va de paire avec le poids démographique, sera catastrophique lors que la ville atteindra à l’horizon 2025, 2O millions d’âmes .Voila pourquoi en guise de solution , cette conférence débat suggère l’extension de la ville vers l’Est au niveau de Maluku pour y construire de logements sociaux du genre de fonts d’avance, à mettre à la disposition de la population . A noter que cette université populaire est la suite des tribunes de réflexion initiées par Adolphe Muzito. Gaston Liande L es travaux de réfection débute sur l’avenue By Pass aujourd’hui complètement dégradée, et qui au niveau du Rond point Ngaba, était restée impraticable avec effondrement d’un petit pont de fortune ayant systématiquement coupé et interrompu la circulation dans ce tronçon d’intérêt capital. C’était pour permettre tant soit peu la reprise du trafic sur cette route que s’était effectué les travaux d’urgence de réparation de ce pont.Et devant passer d’urgence aux travaux effectifs de réfection de cette avenue ,les camions bennes et le Caterpillar ont fait leur apparition ce lundi 28 décembre au niveau du triangle de la Cité Verte à Mont Ngafula ,où s’effectuent actuellement les travaux en , amont de cette route qui vont déboucher jusqu’au niveau au quartier Salongo ,a- t- on appris des sources proches de ce chantier. Gaston Liande Commune de Nd’jili Les habitants appellent au renforcement des patrouilles policières Alerte aux érosions, la Révolution de la Modernité défiée L a succession des pluies torrentielles observées depuis le mois de novembre dernier dans la ville province de Kinshasa a favorisé la progression nette de plusieurs têtes d’érosions qui causent la désolation, l’inquiétude, le grincement des dents dans le chef de la population. Plusieurs quartiers de la partie nord, ouest voire sud de la capitale sont désormais confrontés à des problèmes d’érosions qui continuent à engloutir des habitations, à menacer certaines d’entre elles, des bâtiments publics dont le site universitaire de l’UNIKIN d’effondrement. Ainsi, dans les quartiers Congo, Manenga, Bumba, Libération, Kindele, Ngomba Kikusa respectivement dans les communes de Ngaliema, MontNgafula, Kisenso ; le glissement des terres a causé et continue à causer des dégâts matériels importants et aussi des pertes en vies humaines. Des habitations, des écoles voire des bistrots, des restaurants de fortune ont été emportés après des fortes précipitations. On a dénombré près d’une dizaine des morts. A cela s’ajoute également des caniveaux, des tuyaux de la Régideso qui ont été endommagés à cause de ces érosions. En revanche, d’autres habitations sont menacées par l’avancée vertigineuse des érosions. Et leurs propriétaires se savent à quel saint se vouer pour sauver leurs maisons. Cette situation embarrassante ne laisse le commun des mortels indifférent. Tout le monde se pose la question de savoir où est passé la Révolution de la modernité ? En effet, celle-ci constitue un vaste programme initié par le chef de l’Etat, Joseph Kabila, pour moderniser le pays en général et la capitale en particulier. Il s’agit donc de la volonté du président de la République de voir le pays se moderniser dans tous les secteurs de la vie nationale. Mais, il s’avère que depuis lors, on se rend compte que ce programme fort ambitieux ne touche pas les milieux sensibles de la population où l’immense majorité se débat dans la misère. Et contrairement à ce qu’on pensait, une bonne partie de la ville se métamorphose de plus en plus à un bourbier à cause des érosions. Ainsi, si on y prend garde, certains quartiers risquent de disparaitre alors que la volonté de mieux faire y est mais dans le concret rien ne fait pour résoudre cet épineux problème d’érosions dans ville de Kinshasa. Plusieurs appels ont été lancés auprès des autorités tant provinciales que nationales pour prendre des dispositions nécessaires afin d’enrayer cette situation mais c’est le silence tout court. Des victimes croupissent dans le noir. Certaines d’entre elles ont carrément abandonné leur maison engloutie par la boue pour changer le milieu dans le souci de préserver leur vie. Outre l’avancée des érosions, la dégradation des infrastructures routières vient encore une fois de plus défier la Révolution de la modernité. Partout dans la capitale, des routes sont pratiquement devenues impraticables au point que les usagers ont du mal à atteindre leur destination. A l’heure actuelle, Kinshasa dans son ensemble, présente un tableau peu reluisant et se compare à une ville fantôme où la population se dit abandonnée à leur triste sort. Les autorités du pays doivent chercher à mettre sur pied une bonne politique d’habitat pour aménager nos quartiers, nos communes afin de lutter contre ce fléau qui prend de l’allure inquiétante et aussi matérialiser le programme de la modernité dans les milieux les plus reculés où la majorité de la population se trouve être concentrée dans des quartiers pauvres. Alexis E. A la veille des festivités de Nouvel An, la situation sécuritaire demeure toujours une préoccupation pour la population de Kinshasa. Des inciviques communément appelés « Kulunas » continuent à semer la désolation au sein des paisibles citoyens. Dans la commune de Nd’jili, les habitants se plaignent de l’insécurité dont ils sont victimes ces derniers jours à l’approche des festivités de Nouvel An de la part des « Kulunas » qui ne cessent de commettre des actes de vandalisme, d’agresser les gens à l’aide des armes blanches dont les machettes. Ils se disent étonnés de constater que malgré les mesures sécuritaires encourageantes et rassurantes prises par les autorités pour sécuriser les personnes et leurs biens afin de bien passer les fêtes de fin d’année, rien n’est fait sur le terrain car on continue à enregistrer de cas d’insécurité dans cette entité. Ces hors-la-loi continuent à terroriser les paisibles citoyens qui n’ont besoin que de la paix et de la sécurité pour bien passer ses fêtes de Nouvel an et rien d’autres. Pour cela, ils appellent au renforcement des patrouilles policières diurnes et nocturnes face à la montée de l’insécurité dans leur juridiction. Ces patrouilles, ont-ils dit, constituent un des moyens de solutions efficaces pour combattre l’insécurité dans cette partie de la ville. Certains habitants qui se sont exprimés à cet effet, ont indiqué que le nombre de sous-commissariat de la police étant insuffisant, il faut l’augmenter car ces inciviques en profitent pour déranger la population surtout en cette période festive. Ils s’infiltrent dans des maisons tout en emportant des objets, biens de valeur, d’argent et aussi agressent des occupants dans leur passage à l’aide des machettes et autres armes blanches voire même violent les jeunes filles. Il en est de même pour les passants qui pendant des heures tardives ne sont pas épargnés des actes nocifs de ces inciviques. Alexis E. La République n° 854 du Mardi 29 Décembre 2015 La République PROVINCES Félix Tshisekedi : « Les accusations de Kinshasa sur la conférence de Gorée risquent de compromettre le dialogue » D ans une interview exclusive accordée à 7SUR7 CD, Félix-Antoine Tshisekedi secrétaire national aux Affaires extérieures de l’UDPS, un parti de l’opposition, s’est étendu sur l’épisode de l’Ile sénégalaise de Gorée et ses conséquences politiques. Pour lui, la réaction de Kinshasa par rapport au séminaire électoral de Gorée indique que la peur a changé de camp. FélixAntoine Tshisekedi a dit que les accusations de Kinshasa suggérant des activités subversives compromettent la participation de son parti, l’UDPS, au dialogue national. Il ajoute que les accusations du gouvernement occulteraient aussi les objectifs y visés, qui sont ceux de la réconciliation nationale, de l’unité et de la paix ; valeurs à observer avant d’aller à des échéances importantes pour la stabilité et le développement du pays. « Le fait pour nous de réfléchir sur le sort qui sera le sien dans quelques mois soit assimilé à la sub- version, je crois que ces signes d’agitation cachent mal un malaise profond et des intentions malveillantes. Jamais nous n’aventurerons sur un terrain aussi incertain que celui de la violence, car l’UPDS a fait de la non-violence sa méthode de lutte », a martelé Félix-Antoine Tshisekedi qui a ajouté : « Au Sénégal, nous avons répondu à l’initiative de nos jeunes compatriotes des Filimbi et de la Lucha, qui nous avaient invités à cogiter sur le processus politique face aux enjeux électoraux de 2016, en comparaison avec les expériences vécues dans certains pays africains ( Namibie, Mozambique, Tanzanie, Burkina-Faso et Sénégal). S’agissant des rapports personnels entre l’UDPS avec les membres de la Dynamique de l’opposition, avec le G7 et avec Moïse Katumbi, Félix-Antoine Tshisekedi a déclaré : « Disons que l’autre mérite de la réunion de l’Ile de Gorée est d’avoir permis de renouer ces contacts perdus avec les uns et autres. Quant à Moïse Katumbi, depuis que nous nous sommes rencontrés pour la première fois en 2010, nos relations ont toujours été basées sur le respect mutuel ». LPE 7 Ce qu’a été la fête de Noël à Kinshasa L a fête de Noël a été célébrée cette année différemment selon les quartiers et les moyens au sein des familles à Kinshasa. Selon plusieurs sources, une partie de la capitale a été très animée alors qu’une autre a été plus calme. Dans la commune de la Gombe, par exemple et principalement au Centre-ville, les enfants avaient envahi monuments et supermarchés, ballons d’air et jouets en main ! La « Place des évolués » et la Gare centrale ont été prises d’assaut par les enfants accompagnés souvent de leurs parents. Ces deux sites ont été décorés avec des sapins, ballons d’air et fleurs. Des enfants venus des communes voisines s’y sont déversés pendant la journée pour prendre des photos. « On passe très bien notre fête de Noël. Et je dis merci à mes parents. Ils ont acheté pour moi de nouveaux habits. Ils ont payé pour moi des jouets et plein de trucs à manger; ils ont fait tout pour moi. Je les remercie », a déclaré un enfant rencontré à la Place des évolués. Jusqu’à 15 heures, l’ambiance était moins festive dans les quartiers populaires notamment à Bandalungwa, Kalamu, Lemba ainsi que dans d’autres quartiers de la partie Est de Kinshasa. Il sied de signaler que plusieurs personnes, dont les parents ainsi que leurs enfants avaient assisté à la messe de nuit dans de nombreuses paroisses de Kinshasa ; notamment Notre Dame du Congo, dans la commune de Lingwala, où le célébrant avait lu le message du Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya sur la naissance de JésusChrist qui avait insisté sur la paix et le dialogue. Plusieurs cultes ont été célébrés dans les Eglises protestantes et d’autres Eglises de réveil pour souligner l’avènement de l’enfant né de la vierge Marie. LPE La République, une somme d’infos brutes et améliorées pour le meilleur de tous et contre le pire de personne. La République n° 854 du Mardi 29 Décembre 2015 8 La République ACTU-PLUS Guerre contre le terrorisme Ex-Equateur Le terrible coût humain d’une L’administrateur de Basankusu accusé opération terrestre en Syrie de violation des droits de l’homme 00 morts par mois 1 : c’est la prévision faite par les experts américains à Barack Obama s’il décidait d’envoyer des troupes au sol en Syrie. Tout le monde a compris depuis bientôt huit ans que le président des États-Unis n’est pas un va-t-en-guerre. Et d’ailleurs, depuis son élection, il a tout fait, même de façon hâtive et inconsidérée, pour rapatrier les boys américains des divers théâtres d’opérations, Afghanistan et Irak, où George W. Bush les avait envoyés guerroyer. Cela lui a valu de nombreuses critiques dans son pays et ailleurs dans le monde. La dernière en date étant cette salve convergente de réquisitoires des candidats républicains à la primaire, lors de leur dernier débat télévisé. On y a fait assaut de propositions belliqueuses contre le groupe État islamique, d’autant plus excessives et gratuites que ceux qui les formulent n’ont – au moins pour le moment – aucune responsabilité dans la conduite des affaires. Qu’on la soutienne ou qu’on la critique, la doctrine d’Obama est simple pour répondre aux actions barbares des islamistes au ProcheOrient et au danger plus proche de leurs entreprises terroristes au sein même de l’Occident, comme celles qui ont endeuillé Paris ou frappé San Bernardino, en Californie : ces attaques, dit le président des États-Unis, ne méritent pas le coût humain et financier qu’impliquerait une opération militaire massive combinant des frappes aériennes, comme celles qui ont déjà lieu depuis un L an, avec une intervention terrestre importante des GI pour en finir avec Daech. Un coût de 10 milliards de dollars Les experts du Pentagone ont en effet calculé qu’une telle intervention signifierait que les États-Unis accepteraient de perdre cent morts par mois tandis que cinq cents autres soldats américains seraient blessés. Par ailleurs, le coût financier serait de l’ordre de 10 milliards de dollars. Quant à la durée probable de cette guerre, elle reste, de façon inquiétante, très floue. Ces chiffres, quelques journalistes américains les ont obtenus lors d’une réunion, en principe off the record, à la Maison-Blanche. Mais la confidentialité n’a pas tenu longtemps devant l’importance des révélations. Certes, il se trouvera toujours des contre-experts pour minimiser ces prévisions qui seraient difficilement tenables de nos jours. Même pour la plus grande puissance militaire du monde. Car le temps n’est plus à l’acceptation, même dans la douleur, des hécatombes semblables à celles de la Première ou de la Seconde Guerre mondiale. Si ces chiffres sont proches de la réalité, ils expliquent pourquoi Barack Obama n’a pas envie d’y aller. En dépit des pressions qu’il subit de la part de la presse et de l’opposition républicaine. D’autant que le président des États-Unis se dit persuadé, devant la manière dont le groupe État islamique étend, telle une pieuvre, ses pseudopodes dans un nombre croissant de pays, qu’une intervention en Syrie le conduirait immanquablement à aller combattre également au moins en Libye et au Yémen. Assad toujours incontournable Sa prudence, devant une projection aussi catastrophique que celle des chiffres du Pentagone, lui dicte donc de continuer à bombarder les bases djihadistes en Syrie et en Irak. Et en même temps à compter sur la lente – trop lente – montée en puissance de l’armée irakienne et des combattants de l’opposition modérée, armés et entraînés par la coalition antiDaech à laquelle la France, la Grande-Bretagne, l’Arabie saoudite, la Jordanie et quelques autres prennent leur part. Mais le président des États-Unis admet en privé que cette stratégie est décevante. La preuve : il a accepté qu’à Moscou John Kerry, son secrétaire d’État, reconnaisse – contre l’avis de beaucoup de ses alliés – que, pour vaincre le groupe État islamique, il faut s’appuyer aussi sur l’armée régulière syrienne. Celle du président Bachar el-Assad. Un dictateur avec lequel on doit toujours compter et dont on a décidément remis l’abandon du pouvoir aux calendes grecques. BBL/JA e député Nicolas Akpanza, élu du territoire de Basankusu dans la province de l’Equateur, a appelé samedi 26 décembre la population du secteur de Gombalo à privilégier la paix et la sérénité entre les différentes communautés locales. Il a lancé cet appel pour calmer la situation tendue à la suite des arrestations arbitraires, brimades, tortures et autre incitation à la haine tribale qui auraient été perpétrées dans ce secteur par l’administrateur du territoire de Basankusu au début du mois de décembre. «Il faudra que la justice fasse son travail, que l’administrateur soit jugé conformément à la loi », a souhaité préconisé. «Basankusu, c’est une oasis de paix et est habitué à une entente parfaite entre ses populations, c’est ainsi que je lance un appel pathétique à tous les habitants du secteur Gombalo d’être toujours dans la paix », lance le député Nicolas Akpanza. Il a félicité le commissaire spécial pour son intervention pour le rétablissement de l’ordre dans cette partie du territoire. RO Province de la Tshopo Affrontements entre étudiants et jeunes de Mangobo à Kisangani L e bilan des accrochages entre les étudiants logés à l’orphelinat de la commune de Mangobo et les jeunes du quartier Lumbulumbu dans la même entité, samedi 26 décembre, fait état de plusieurs blessés, dont certains grièvement, une église incendiée et un établissement scolaire saccagé. Les témoins rapportent que tout est parti de l’accrochage entre un étudiant de 3e doctorat à la Faculté de médecine, logé à l’orphelinat de Mangobo et un jeune habitant du quartier Lumbulumbu, en état d’ ébriété. Ce dernier a menacé l’étudiant qui se dirigeait dans une boutique, l’accusant de l’avoir piétiné. Les deux vont en venir aux mains. Et l’étudiant, qui était plus fort que le jeune du quartier, a réussi à lui rouer les coups jusqu’à l’enfoncer dans un caniveau. Les jeunes du quartier, pour défendre leur ami, ont passé à tabac l’étudiant qui s’en est sorti grièvement blessé avec un visage tuméfié. En représailles, les étudiants logés à l’orphelinat sont descendus dans le quartier, provoquant une bagarre généralisée entre les deux parties. Le bourgmestre de Mangobo, Nestor Angalia, qui dénonce ce comportement, indique qu’une commission d’enquête a été mise sur pied pour identifier les auteurs de ces actes inciviques. Il promet des sanctions exemplaires pour décourager cette pratique, qui semble refaire sur face dans sa commune. RO Cafardé ? Sous informé ? … Beuh, il y a une solution : Larépubliquez – vous !!! Service vente et abonnement. Tel : (+243) 81 50 11 886, (+243) 99 74 40 728 La République n° 854 du Mardi 29 Décembre 2015 La République 9 TRIBUNE DU SAVOIR Explication B Délateurs en pantoufles eaucoup de personnes se moquent de la protection de la vie privée. Elles réclament, au contraire, le droit de montrer et d’exhiber leur intimité. Cela peut surprendre, mais, en y réfléchissant, un faisceau de signes et de symptômes annonçaient depuis quelque temps l’inéluctable arrivée de ce type de comportement qui mêle inextricablement voyeurisme et exhibitionnisme, surveillance et soumission. Sa matrice lointaine se trouve peut-être dans un célèbre film d’Alfred Hitchcock, Rear Window (Fenêtre sur cour, 1954), dans lequel un reporter photographe (James Stewart), immobilisé chez lui, une jambe dans le plâtre, observe par désœuvrement le comportement de ses voisins d’en face. Dans un dialogue avec François Truffaut, Hitchcock expliquait : « Oui, l’homme était un voyeur, mais est-ce que nous ne sommes pas tous des voyeurs ? »Truffaut l’admettait : « Nous sommes tous des voyeurs, ne serait-ce que lorsque nous regardons un film intimiste. D’ailleurs, James Stewart, à sa fenêtre, se trouve dans la situation d’un spectateur assistant à un film. » Puis Hitchcock observait : « Je vous parie que neuf personnes sur dix, si elles voient de l’autre côté de la cour une femme qui se déshabille avant d’aller se coucher, ou simplement un homme qui fait du rangement dans sa chambre, ne pourront pas s’empêcher de regarder. Elles pourraient détourner le regard en disant : “Cela ne me concerne pas”, elles pourraient fermer leurs volets, eh bien ! Elles ne le feront pas, elles s’attarderont pour regarder» A cette pulsion scopique de voir, de surveiller, d’espionner correspond, en contrepoint, son contraire : le goût impudique de se montrer. Et celuici, depuis l’essor d’Internet, a connu une sorte d’explosion par le biais, surtout, depuis 1996, des webcams. On se souvient, par exemple, des cinq étudiants, garçons et filles, d’Oberlin, dans l’Ohio (Etats-Unis), qui, au début de la mode webcam, s’exhibaient en ligne tous les jours, vingtquatre heures sur vingt-quatre, où qu’ils se trouvent dans les deux étages de leur pavillon. Ils vivaient sous la surveillance d’une quarantaine de caméras volontairement disposées partout dans leur demeure. Depuis, ils sont des milliers, célibataires, couples, familles, qui invitent sans gêne les internautes du monde à partager leur intimité et à les regarder vivre sans pratiquement aucun interdit. On a même vu un Chinois, Lu Youqing, tenir pour la première fois sur la Toile son « journal de mort », devenu un véritable phénomène planétaire de littérature électronique. Apprenant qu’il était condamné, ce jeune agent immobilier de Shanghaï avait décidé de faire partager à ses contemporains sa lutte contre le cancer de l’estomac qui devait le miner jusqu’à son ultime soupir : « Je coupe le cordon. Je vous aime. » Par ailleurs, dans les programmes de la télévision ordinaire américaine, dès le début des années 2000, des émissions dites de trash TV, ou « télé poubelle », s’étaient multipliées, qui présentaient des personnes évoquant, sans nulle pudeur, leurs problèmes les plus intimes ou leurs passions les plus occultes. La plus célèbre d’entre elles était le « Jerry Springer Show », où des invités venaient faire sur le plateau, devant une salle en délire, des confidences scandaleuses sur leur vie privée. Regardée par plus de huit millions de téléspectateurs, cette émission recevait chaque semaine des milliers d’appels d’Américains prêts à tout révéler de leur vie intime pour quinze minutes de célébrité. Les assassins eux-mêmes ne veulent plus rien occulter et s’empressent maintenant de tout avouer de leur vie criminelle. La chaîne câblée américaine Court TV, spécialisée dans la diffusion de confessions de meurtriers, fut ainsi la première au monde à présenter, avec un réalisme sordide, « les aveux de Steven Smith, qui raconte le viol et le meurtre d’un médecin dans un hôpital de New York en 1989, ainsi que ceux de Daniel Rakowitz, qui a tué une amie avant de découper son corps et de le faire bouillir, aussi en 1989 ; et ceux de David Garcia, un prostitué qui décrit le meurtre d’un client immobilisé sur une chaise roulante en 1995». C’est désormais sur les réseaux sociaux que des millions de personnes livrent publiquement des détails personnels de leur biographie ou de leurs activités quotidiennes. En toute insouciance. Elles ne semblent pas inquiètes de s’équiper elles-mêmes ainsi d’un bracelet électronique virtuel qui permet aux nouveaux Big Brothers de les suivre à la trace. Tandis que des machines, quelque part, accumulent sur elles une quantité de données infinie. Cette nouvelle conception de l’identité est sans doute aussi ce qui pousse des milliers de gens à s’enrôler, auprès de différents services de police, comme indicateurs volontaires. Par exemple, le département de la justice des Etats-Unis a lancé en 2002, sous la présidence de M. George W. Bush, l’opération TIPS (Terrorism Information and Prevention System, tips signifiant « tuyaux », « renseignements »), qui visait à transformer en indicateurs des millions de professionnels dont la spécialité les conduit à s’introduire chez les gens : livreurs, plombiers, maçons, serruriers, électriciens, antennistes, postiers, gaziers, jardiniers, déménageurs, employés de maison, etc. Des centaines d’entre eux se sont engagés à prendre contact avec la police s’ils venaient à remarquer un quelconque « signe suspect ». L’un des objectifs de la « guerre de quatrième génération » est ainsi de passer d’une société informée à une société d’informateurs. Ce qui est exactement le but de la Texas Border Sheriff’s Coalition, qui a fait installer, dans des emplacements isolés et stratégiques, le long de la frontière entre le Texas et le Mexique, plusieurs centaines de caméras de surveillance. Ces caméras sont connectées à Internet, et toute personne à travers le monde peut désormais, commodément installée devant son ordinateur, espionner sans risque les aires désertiques du Texas ou les rives du Rio Grande. Au cas où elle verrait sur son écran passer un migrant clandestin, elle peut le dénoncer en adressant aux autorités un simple courriel. Quelque trente millions d’individus à l’âme de mouchard, dans plusieurs pays, ont accepté cette fonction d’« informateur volontaire » de la police texane des frontières, jusqu’à sa suspension… Au Royaume-Uni, l’entreprise Internet Eyes a lancé, en 2009, une initiative semblable, proposée comme une sorte de jeu ouvert à tous les internautes. L’objectif, là encore, est de surveiller des commerces et des rues, et de traquer les éventuelles infractions. Pour participer et adhérer au réseau, les volontaires doivent payer une petite redevance mensuelle. Une fois leur identité vérifiée, ils ont accès aux images de quatre caméras de surveillance qui s’affichent sur leur ordinateur. Assis dans leur fauteuil, les adhérents observent en direct à travers l’œil des caméras. S’ils détectent un vol, une agression, un comportement suspect, ils cliquent sur un bouton d’alerte. L’image se fige alors et il leur est possible de zoomer pour vérifier. Ensuite, le gérant du magasin reçoit un message avec l’image retenue. S’il considère cette alerte utile, l’internaute délateur se voit créditer de trois points. S’il estime que l’alerte était justifiée même s’il n’y a pas eu finalement d’infraction, l’internaute reçoit un point. En revanche, si le commerçant juge l’alerte injustifiée, le « surveillant » perd des points. A l’internaute espion qui aura détecté le plus de fraudes ou de vols à la fin du mois, Internet Eyes promet une récompense pouvant atteindre jusqu’à 1 000 livres sterling… Interviewé par le quotidien londonien The Telegraph, M. Tony Morgan, le créateur du site, se justifie : « Il y a plus de quatre millions de caméras de surveillance, mais seulement une sur mille est regardée. De cette manière, les caméras seront regardées vingt-quatre heures sur vingt-quatre. C’est la meilleure arme de prévention de délits jamais inventée. » Les opposants à la vidéosurveillance estiment au contraire que ce site est un danger — « il porte atteinte à la vie privée et c’est un instrument d’espionnage » — parce qu’il livrerait au regard de tous les visages et les comportements des clients des magasins. Des associations ont dénoncé le fait que ce site permette de s’espionner entre voisins, et qu’il puisse être utilisé par de vrais délinquants pour analyser les habitudes des boutiques afin de mieux les cambrioler. Avec la multiplication des exodes migratoires et la montée de la xénophobie en Europe, on peut supposer que des autorités européennes doivent être tentées par l’installation d’un système semblable de caméras reliées à Internet, sachant qu’elles peuvent probablement compter sur une légion d’indicateurs civils volontaires. L’une des perversions de nos sociétés de contrôle est bien celle-là : faire que les citoyens soient, en même temps, surveillés et surveillants. Chacun doit épier les autres, pendant qu’il est lui-même espionné. Dans un cadre démocratique où les individus sont convaincus de vivre dans la plus grande liberté, on avance ainsi vers la réalisation de l’objectif rêvé des sociétés les plus totalitaires. BBL/LMD Les 1ers Africains noirs jouaient aux coupes du monde La République n° 854 du Mardi 29 Décembre 2015 10 La République CULTURE & ARTS Pour la Bonana, régalez- Musique Adjani Sesele se réveille du sommeil vous avec le Nyampoule A P our ceux qui ont passé la petite enfance dans les quartiers de Kinshasa, le Nyampoule est l’une de ces friandises dont ils ne pouvaient se passer. Très apprécié par les jeunes enfants et même les adultes, il est réalisé à base de noix de coco et su sucre. Au final vous pourrez avoir soit le Nyampoule en bloc ou non. Vous pouvez le déguster chaud ou froid, en fonction de votre préférence. En ce temps de fête, il n’y a pas plus beau que de repenser à nos meilleurs souvenirs. Eh bien. En partageant une assiette de Nyampoule en famille ou avec des amis, devant la télé ou pendant une belle causerie, vous passerez un moment d’émotion intense. B.J.D/Voila.cd Nostalgie Souvenez-vous de Lassa Carlyto C harles Ndombasi Lassa est né en 1961, il a été l’une des grandes figures de la musique congolaise, Par son timbre vocal, il a charmé tout le pays, il a été acclamé comme il est digne pour une star de la chanson. Je ne vous citerais pas les titres des chansons qui ont fait sa gloire, adulé par la foule en délire en le voyant ou écouté chanter; Carlyto était comme un demi-dieu. Il était tailleur à Matadi, au sud de la République démocratique du Congo ; un grand port ou l’on parle Kituba au lieu du Lingala ; ouvert aux influences angolaises et près des tensions du Cabinda. La conversion au christianisme fut foudroyante et profonde comme seule peut l’être la conversion d’un africain mystique. La plus belle voix du Zaïre, authentiquement inspirée. De Ok-Jazz à Choc-stars, Carlyto a loué et glorifié le monde, mais tout cela n’était que vanité des vanités, Jéhovah notre Dieu, avait un plan pour cet homme, il voulait que celui-ci chante aussi pour lui. Dieu a sanctifié et a appelé Carlyto afin que ce dernier utilise cette belle voix pour le louer et l’adorer. Aujourd’hui Carlyto a mis pleinement sa belle voix au service de son Dieu. Il chante les merveilles de Dieu: les louanges, adorations et psaumes avec tant d’amour et passion comme jamais il n’a chanté, son Cd témoigne de la qualité de son message. Si vous le croisez en route ne vous gênez pas de l’appeler Frère Carlyto. Tous ceux qui ont approché le frère Carlyto ont un bon témoigne de lui, ils trouvent qu’il est un modèle d’humilité, vu le rang de star qu’il était dans la vie païenne. La première fois que je le croisais, j’avais l’impression que nous nous connaissions depuis longtemps. Un pasteur m’a dit que le frère est toujours disponible à celui qui l’invite. Vraiment, ce frère a tout le signe de quelqu’un qui est né de nouveau et remplis du Saint-Esprit. B.J.D ncien membre du groupe Wenge Musica Maisom Mère, Papy Sesele dit Adjani vient d’annoncer la sortie officielle de son single «Sans Poteau» très prochainement. Rappelons que Adjani a fait partie des du groupe les Marquis de Maison Mère avec Jus d’été, Ferre Gola et Bill Clinton Kalonji. Malheureusement, il a eu du mal à prendre son envol. Il va donc très vite retourner aux côtés de son encadreur Werrason. Ce retour n’a pas permis à cet artiste de sortir de l’ombre. De plus, il était accusé de plusieurs méfaits dans son entourage. Pour mettre fin à tous cela, Adjani avait accepté de se faire baptiser. Cela ne l’empêche pas de poursuivre sa carrière musicale. Déterminé aujourd’hui d’aller de l’avant, Adjani a monté son propre groupe musical, et affirme travailler avec le soutien et l’apport de son ex-patron Werrason. Espérons que cette prise de décision soit sincère et lui ouvre les horizons. B.J.D Septième édition «Ndule Awards» Voici la liste des lauréats L a septième édition de Ndule Awards s’est tenue le mercredi 23 décembre dernier à l’hôtel Beatrice dans la commune de la Gombe. Voici la liste de meilleurs 1. Meilleure voix féminine: Barbara Kanam 2. Meilleure voix masculine : Ferre Gola 3. Meilleur album : «Anapipo» de Fabregas 4. Meilleure chanson: «Kibo ngai» de Fabregas 5. Meilleure chanson gos- pel : «Sembola Loboko» de Fr. Michel 6. Meilleur clip vidéo: «Doux bidoux» de Djino Equaliseur 7. Meilleur animateur : Lobeso Mpota de Wenge Maison Mère 8. Meilleure danse : «Kata Mfumbwa» 9. Meilleur orchestre : Zaiko Langa Langa 10. Meilleur évènement culturel : Festival Toseka 11. Meilleur artiste comédien : Fiston Saï-Saï 12. Révélation de l’année: Héritier Watanabe 13. Prix de la chanson populaire : «Selfie» de Koffi Olomide 14. Prix de l’immortel : Franco Luambo Makiadi 15. Prix de la diaspora : Claudia Bakisa 16. Prix de l’espoir: DJ Amarula 17. Prix du mécénat: Grevi Futila Matita 18. Prix de la découverte: Sevy Rolls 19. Prix du sport : FC Renaissance 20. Star de l’année : Fally Ipupa B.J.D La troisième édition du festival Amani se tient du 12 au 14 février prochain L a troisième édition du festival Amani ouvre se tiendra du 12 au 14 février prochain dans l’enceinte du collège Mwanga en plein centre-ville de Goma. Amani qui veut dire Paix, voici une bonne raison pour danser et chanter. Cette année, le festival Amani veut faire de la culture l’élément clé pour la promotion de la paix, la réconciliation et du changement dans la région des Grands Lacs. Pour ce faire, le festival a adopté comme slogan «Danser pour changer et chanter pour la paix». La transmission de l’amour, la paix, la joie sont donc là les motivations de ce festival qui se déroulera à Goma. Ce festival donne l’occasion à la culture congolaise de se faire connaitre grâce a des échanges avec les artistes des autres pays. Pour ajouter du sel a cette fête, quelques grands noms de la musique africaine sont au programme. Il s’agit de Werrason et Inno’s B pour la République démocratique du Congo, Tiken Jah, Casimir Zoba alias Zao, Aly Keita, Kareyce Fotso et tant d’autres. Pour promouvoir les jeunes artistes, le festival fera une place à tous les talents locaux qui avaient été sélectionnés lors des Sanaa week-end du Foyer culturel. La danse sera aussi au rendez-vous avec les Street Dancers, Sangoa, Matakio et quelques autres groupes de danse de Goma. Les danseurs de Burundi et du Rwanda seront de la aussi de la partie. Etant une de la culture, les humoristes et les sapeurs ne manqueront pas de la partie La République n° 854 du Mardi 29 Décembre 2015 par leurs prestations. En dehors de la promotion de la vie en communauté prôné par le festival Amani, les autres objectifs des organisateurs sont : l’encouragement à l’entrepreneuriat qui va favoriser l’investissement des jeunes dans l’économie de la région; la lutte pour la protection de l’environnement qui s’accompagnera d’une sensibilisation pour le maintien des espaces de vie propre ; et enfin, le sacrifice consenti par chacun afin de s’impliquer personnellement pour bâtir un avenir meilleur. Rappelons que le droit de participation est fixé a 1 dollar. Ceci en vue de permettre à toutes les couches sociales de vibrer ensemble aux rythmes du festival Amani. B.J.D La République SPORT Les stats de la campagne africaine de Tp Mazembe Les hommes clés de 2015 en C1 L ’année qui s’achève a marqué le retour des Corbeaux au sommet du football continental. Pour la conquête du titre, 24 joueurs sur les 30 inscrits ont pris part à la campagne de la Ligue des Champions 2015. Et peuvent donc se déclarer champions d’Afrique. Léopards CHAN-Rwanda 2016: Tout l’effectif s’est entraîné ce lundi 28 décembre au stade des Martyrs C Salif COULIBALY, l’homme de tous les matches Le défenseur central malien termine en tête du classement en termes de temps de jeu. Sur les 14 matches de la C1, il en a disputé la totalité soit 1.260 minutes passées sur terrain. Robert KIDIABA et Joël KIMWAKI suivent derrière «Salif la tour de contrôle» avec chacun 1.170 minutes pour 13 matches. Boubacar DIARRA se classe aussi parmi les joueurs les plus alignés avec 1.090 minutes devant Mbwana SAMATTA qui est apparu 13 fois pour 1049 minutes. De la 6ème à la 9ème place, 4 joueurs pour 12 apparitions : Yaw FRIMPONG (1.022 minutes pour 11 titularisations), Rainford KALABA (931 minutes pour 12 titularisations, le Maestro a été 5 fois remplacé), Daniel Nii ADJEI (848 minutes sur les 10 fois où il a été titulaire), Adama TRAORE (797 minutes sur les 8 titularisations). Curieusement, Roger Claver ASSALE figure au 10ème rang de cette liste avec ses 795 minutes de temps de jeu pour 13 apparitions. Logique, l’international ivoirien, sur les 8 titularisations n’a pas été aussi remarquable que lors de ses 5 matches où il est rentré en deuxième période ! Une vraie cartouche sur le banc des Corbeaux. Viennent ensuite Jean KASUSULA (658 minutes pour 8 apparitions), Richard KISSI BOATENG (540 minutes pour 6 apparitions), Merveille BOPE (478 minutes pour 8 apparitions), Thomas ULIMWENGU (366 minutes pour 8 apparitions), Solomon ASANTE (342 minutes pour 8 apparitions), Given SINGULUMA (251 minutes pour 7 apparitions), KABASO CHONGO (223 minutes pour 3 apparitions), Nathan SINKALA (172 minutes pour 4 apparitions), Christian Koffi Raoul KOUAME (139 minutes pour 4 apparitions), Cheibane TRAORE – qui n’est plus avec le TPM – (130 minutes pour 387 3 apparitions), Jonathan BOLINGI (112 minutes pour 6 apparitions toujours comme remplaçant, Aimé BAKULA 90 minutes suite à la suspension de Robert KIDIABA lors du match Stade Malien-TPM, 8ème de finale aller soldé par un 2-2, et Gladson AWAKO lequel n’a disputé que 25 minutes pendant toute la campagne. 22 buts dont 7 pour SAMATTA, roi des puncheurs Sept buteurs ont inscrit leur nom dans ce registre pour la campagne africaine 2015. Longtemps muet devant les buts adverses, Mbwana SAMATTA a fait exploser le compteur dans le dernier virage jusqu’à conduire le TPM au sacre. Sept buts officialisés par la CAF qui font de lui le meilleur buteur de la compétition. Le Tanzanien espérait finir avec 8 réalisations, hélas un but lui a été retiré par l’arbitre du match TPM-El Merreikh. Dans le rapport, c’est un défenseur soudanais qui avait marqué contre son camp. En termes de ratio buts/temps de jeu, c’est Roger Claver ASSALE qui s’est montré le plus prolifique : 6 buts en 795 minutes devant Rainford KALABA qui a scoré 4 fois, Daniel ADJEI 2 buts, Jean KASUSULA 1, Cheibane TRAORE 1 et Thomas ULIMWENGU 1. Adama TRAORE fournisseur de caviars Au classement des passeurs, la palme revient à l’ailier malien Adama TRAORE (20 ans). Grâce à ses dribbles chaloupés, sa forte capacité à conserver la balle le temps de fixer les défenseurs adverses, il a servi 4 passes décisives durant toute la campagne. Roger Claver ASSALE, 6 buts a aussi signé 2 passes de but comme Yaw FRIMPONG et Rainford KALABA. Daniel ADJEI, Solomon ASANTE, Jean KASUSULA, Mbwana SAMATTA et Thomas ULIMWENGU ont émargé dans ce chapitre en délivrant chacun une passe décisive. Au moins un carton jaune par match Dans ce domaine le TPM a totalisé 21 avertissements, 7 joueurs ont écopé chacun de 2 cartons jaunes (conduisant à un match de suspension) : Merveille BOPE, Yaw FRIMPONG, Rainford KALABA, Jean KASUSULA, Robert KIDIABA, Joël KIMWAKI et Richard KISSI BOATENG. Adama TRAORE a aussi été averti à deux reprises mais sans suspension. Solomon ASANTE, Salif COULIBALY, Boubacar DIARRA, Nathan SINKALA et Thomas ULIMWENGU ont chacun pris un carton jaune. Deux joueurs ont été expulsés directement durant toute la compétition. KABASO CHONGO lors du match Mamelodi Sundowns-TPM (16ème de finale aller) et Rainford KALABA en finale aller devant l’USM Alger. tpmazembe.com 11 ’est depuis le dimanche 27 décembre 2015 que tous les internationaux sont au lieu d’internement. Et, ce lundi 28 décembre 2015, tout l’effectif des Léopards CHAN-Rwanda 2016, présentement au grand complet, avec les 32 internationaux convoqués qui ont tous répondu à l’appel, s’est doublement entraîné dans la matinée et en fin d’après-midi au Complexe omnisports du stade des Martyrs sous la direction du sélectionneur principal, Florent Ibenge Ikwange assisté de tous ses collaborateurs du staff technique à l’exception de Papy Kimoto, annoncé dans les 48 heures. Par contre, tous les autres assistants Florent Ibenge Ikwange étaient là à l’instar de Mwinyi Zahera (Assistant technique 1), Chicco Mukeba (Assistant technique en charge de la zone de développement sportif Ouest basé à Kinshasa), Eugène Bulayima (Entraîneur des gardiens) et Raoûl Jean-Pierre Shungu (Assistant technique en charge de la zone de développement sportif CentreSud basé à Lubumbashi), le dernier à rejoindre le staff depuis le dimanche 27 décembre 2015. Tout comme le soigneur-masseur, Guylain Nkulu, arrivé dans le même vol d’hier en provenance de Lubumbashi. Ce dernier s’est adjoint aux deux autres membres du staff médical, le soigneur-masseur, De Paulin Mivaka et, le kinésithérapeute, Prosper Bongemba qui prestent sous la supervision du médecin de l’équipe, le Dr. Jean-Pierre Bungu Kakala. Ainsi donc, tous les 32 Léopards se sont entraînés matin-soir. Dans la matinée, décrassage pour les sélectionnés de l’AS V.Club qui ont joué le Gabon hier, dimanche 27 décembre 2015, au stade Tata Raphaël à partir de 15 heures 00’. Score final : 0-0. Tandis que les autres internationaux se sont adonnés à fond à un entraînement intensif. Dans l’après-midi, entrainements spécifiques pour tous. Il en sera ainsi de ce lundi 28 décembre 2015 au samedi 2 janvier 2016 avec deux sessions d’entrainement par jour. Quatre rencontres en opposition avec des formations de la capitale sont au programme du coach Florent Ibenge Ikwange dont deux matchs pour les deux Groupe 1 et 2 le mercredi 31 décembre 2015 et deux autres le samedi 2 janvier 2016. A l’exception de l’AS Dragons-Bilima et de l’AS V.Club qui rencontreront respectivement les Léopards CHAN-Rwanda 2016 le mercredi 31 décembre et le samedi 2 janvier 2016, les noms des deux autres sparring-partners seront connus dans les heures qui viennent. Ci-dessous, l’effectif du Onze national CHAN-Rwanda 2016 qui poursuit la préparation au stade des Martyrs en double vacation : matinée et après-midi jusqu’au samedi 2 janvier 2016, date retenue par le coach Florent Ibenge Ikwange pour la publication de la liste définitive des 23, à la veille du voyage pour le Rwanda, prévu pour le dimanche 3 janvier 2016. Il s’agit de : GARDIENS (3) 1. MATAMPI VUMI LEY (DCMP) 2. LANDU MAKIESE GUELORD (V.CLUB) 3. NKE BOMPILI HERITIER (FC RENAISSANCE) DEFENSEURS (10) 4. ISSAMA MPEKO DJO (TP MAZEMBE) 5. BAHUMETO JUNIOR (ST ELOI LUPOPO) 6. KIMWAKI MPELA JOEL (TP MAZEMBE) 7. BOMPUNGA BOTULI PADOU (V.CLUB) 8. BANGALA LITOMBO YANNICK (DCMP) 9. LOMALISA MUTAMBALA JOSE (V.CLUB) 10. MAKWEKWE KUPA RUDDY (V.CLUB) 11. MFUKI KILALA (FC MK) 12. NGIMBI CHRISTIAN (FC RENAISANCE) 13. BUKASA KALAMBAY (FC ROJULU) MILIEUX DE TERRAIN (8) 14. BOPE BOKADI MERVEILLE (TP MAZEMBE) 15. MUNGANGA OMBA NELSON (V.CLUB) 16. LUSADISU BASISILA GUY (V.CLUB) 17. NGUDIKAMA EMMA CHRISTIAN (V.CLUB) 18. GIKANJI DOXA (DCMP) 19. KANKU MABIATA TRESOR (SHARK XI FC) 20. TULENGI SINDANI RICKY (DCMP) 21. MICHE MIKA (CS DON BOSCO) ATTAQUANTS (11) 22. LUVUMBU NZINGA HERITIER (V.CLUB) 23. MUNDELE MAKUSU JEAN-MARC (V.CLUB) 24. KULE MBOMBO RICHARD (V.CLUB) 25. BOLINGI MPANGI JONATHAN (TPM) 26. NGULUBI KILUA CEDRIC (SHARK XI FC) 27. MUKOKO BATEZADIO ALICIA (V.CLUB) 28. MESCHACK ELIA (CS DON BOSCO) 29. KAZADI KASENGU FRANCIS (FC RENAISSANCE) 30. MOMBO LUSALA ZACHARIE (FC MK) 31. MANGA DIANZENZA RODRIGUE (FC REN.) 32. MUSINGU MAZOLA JOEL (DCMP) BBL/ Fecofa.News La République n° 854 du Mardi 29 Décembre 2015 12 La République POINT CHAUD Les lecteurs de Jeune Afrique tranchent I Moïse Katumbi, Africain de 2015 ! l hante toujours les esprits des Africains en dépit de son départ de la tête de la riche province du Katanga – ses fils n’entendent pas parler de sa « balkanisation». Moïse Katumbi est l’Africain numéro1de l’année 2015 ; c’est du moins le verdict des lecteurs du prestigieux hebdomadaire Jeune Afrique qui, aux termes d’un sondage, ont jeté leur dévolu sur le Chairman du prestigieux club de football Tout Puissant Mazembe du Katanga. Preuve que la popularité de l’ancien plus populaire des gouverneurs de la RDC, le plus populaire dirigeant de football congolais, franchit les frontières nationales. Si l’élection du Secrétaire général de l’Unité Africaine était soumise aux suffrages universels, Moïse Katumbi prendrait les rênes de l’organisation continentale. Deux défenseurs des droits de l’homme sur le podium Troisième, Denis Mukwege confirme sa popularité auprès de nos lecteurs en recueillant 6% des voix (2 597), juste devant l’Ivoirien DJ Arafat (2 432), premier artiste du classement. Le chirurgien de RDC est toutefois bien loin derrière le Burundais Pierre Claver Mbonimpa, qui le précède, avec 32% et 14 840 votes à son actif. Longtemps en tête, grâce à une forte mobilisation des internautes burundais, le défenseur des droits de l’homme, en exil en Belgique, et dont le fils a été tué au Burundi, peut compter sur un soutien qui ne faiblit pas, alors que le régime Nkurunziza est de plus en plus critiqué. Dans les lignes qui suivent, la déclamation intégrale de Jeune Afrique. Notre sondage sur l’Africain de l’année 2015 a rendu son verdict. Avec plus de 46 000 votes, il consacre un trio des Grands lacs, avec en troisième position le Docteur Denis Mukwege, derrière le Burundais Pierre-Claver Mbonimpa et le lauréat, le Congolais Moïse Katumbi. Décryptage. L’Afrique des Grands lacs n’aura laissé que des miettes à ses concurrents dans ce sondage lancé par Jeune Afrique le 14 décembre. En un peu plus d’une semaine, quelque 46 181 votes ont été comptabilisés afin de départager les 18 candidats, Katumbi lancé pour 2016 Toutefois, le Burundais n’aura pu résister à l’autre grand gagnant de la région, le Congolais Moïse Katumbi. Longtemps deuxième, le président du TP Mazembe a vu ses supporteurs se mobiliser dans les derniers jours du vote, écrasant tout sur leur passage. Pour preuve, quelque 6% des personnes ayant accédé au sondage l’ont fait depuis le site du… TP Mazembe, l’équipe de football dont l’ancien gouverneur de la province du Katanga est propriétaire. Un succès qui en dit long sur la force de mobilisation dont dispose sur internet celui qui fait figure de principal opposant à Joseph Kabila. LR Qui est l’Africain de l’année 2015 ? Yemi Alade 1% DJ Arafat 5% Pierre-Emerick Aubameyang 0% Nabil Ayouch 0% Muhammadu Buhari 1% Tony Elumelu 1% Filimbi 1% Habiba Ghribi 0% Roch Marc Christian Kaboré 0% Hédi Kaddour 0% Michel Kafando 2% Moïse Katumbi 50 % Pierre Claver Mbonimpa 32 % Denis Mukwege 6% Seyni Nafo 0% Hifikepunye Pohamba 0% Le quartet tunisien 0% Boualem Sansal 0% sportifs, hommes politiques ou artistes, proposés par la rédaction. Si Michel Kafando, fort d’une transition réussie au Burkina, a tenu la corde dans les premiers jours de vote, il a été rapidement dépassé par les candidats de l’Afrique des Grands lacs, qui sortent grand gagnant de cette consultation. Moïse Katumbi fête ses 51 ans H ier 28 décembre, le président du Tout Puissant Mazembe, Moïse KATUMBI CHAPWE, a soufflé, sur ses 51 bougies. La rédaction de la République lui souhaite un très joyeux anniversaire. Que l’Esprit Saint le localise et le comble de bonheur. La phrase du jour 46,343 Voix La République n° 854 du Mardi 29 Décembre 2015