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Projet 854 copie.indd - Nyota Radio Télévision
Quotidien d’information générale - Série III n°
854
Prix : 2000 Fc
Directeur de Publication : Jacques Famba
Tél. 0899311288 - 0998190510
Courriel : [email protected],
www.nyota.net
Récépissé n◦MIN/CM/LMO/053/2015
Les lecteurs de Jeune Afrique tranchent
Moïse Katumbi,
Africain de 2015 !
(P. 12)
CULTURE ET ARTS
Joseph Kabila
prime 90 artistes
( P. 2)
Chronique
Coller la petite…
C
omme sous d’autres cieux, nous
allons en vacances. Juste pour une
semaine. Le temps d’aiguiser nos
plumes, pour le meilleur de tous et contre le
pire de personne. Le 5 juin 2016, nous serons
en ligne. Pour 2015, je vous fais une piqûre
de rappel sur Afrique vue depuis Twitter : les
15 hashtags qui auront marqué l’année.
En effet, devenus incontournables, les
réseaux sociaux ont rythmé l’année 2015
des Africains. De l’attaque de Charlie Hebdo,
qui a provoqué soutien et indignation sur le
continent, à l’élection de Roch Marc Christian
Kaboré au Burkina Faso, les hashtags ont
fleuri sur Twitter. Rétrospective.
Qu’elle soit Charlie ou Garissa, qu’elle
fustige BokoHaram ou qu’elle adore Stromae,
(Texte en page 3)
Alternance politique
Filimbi manœuvre
contre Kabila
(P. 2)
Fonction publique
Les stats de la campagne
africaine de Tp Mazembe
Les scandales de
détournements Les hommes clés
d’argent s’enchaînent de 2015 en C1
(P. 2)
La République n° 854 du Mardi 29 Décembre 2015
(P. 11)
2 La République
ACTUALITE
Repères
Première édition du Prix national du mérite de la Culture et des arts
L
Joseph Kabila prime 90 artistes
e président de la
République, Joseph
Kabila, va décerner ce mardi 29 décembre au Palais du peuple,
une médaille de mérite des
arts, sciences et lettres à
quatre-vingt-dix artistes et
personnalités culturelles
congolais évoluant en RDC
ou à l’étranger.
Cette cérémonie s’inscrit
dans le cadre de la première
édition du Prix national du
mérite de la Culture et des
arts.
Selon les organisateurs,
les lauréats ont été sélectionnés sur base de leurs
distinctions dans différents
domaines culturels au cours
de ces vingt dernières années.
Parmi les artistes attendus
de l’étranger, il y a notamment
Lokua Kanza, Dizzy Mandjeku, Papa Noël Nedule et
Barly Baruti.
BBL
Alternance politique
Filimbi manœuvre contre Kabila
C
onsidérés par les
autorités comme
partie prenante
d’un « mouvement subversif
», les jeunes militants du collectif Filimbi (pour la plupart
en exil) ont été largement
à l’initiative de la mise en
place, le 19 décembre, du
Front citoyen 2016, vaste
Lisez
Li
sez et faites lire
La République
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Coordonnateur de la Rédaction
Boendy Bo Lokanga
+243999199410
Boendy BL
Remy
RemyBuanga
Buanga
LP Eyenga
Alexis E.
PAO
Charly BANZUZI
+243897230562
Jean
Senga
Sengavictor
Jean-Victor
regroupement d’ONG des
droits de l’homme, de mouvements citoyens, de partis
politiques et de personnalités
publiques.
Objectif : « mutualiser les
ressources » afin de « coordonner les actions » et d’exiger la tenue des élections
dans les délais prévus par
la Constitution. Depuis le
14 septembre, Filimbi s’efforce de convaincre les responsables politiques et les
membres de la société civile
opposés au « glissement » du
calendrier électoral de la nécessité de « dépasser les ego
» et de se regrouper au sein
d’une plateforme unique.
A Bruxelles comme à Kinshasa et sur les réseaux sociaux, des échanges ont
eu lieu avec l’Asadho,
l’UNC, l’UDPS et beaucoup d’autres formations
politiques. Mais c’est le
11 décembre, dans l’île
sénégalaise de Gorée, lors
d’un atelier de réflexion
lancé par Filimbi et financé
par les fondations KonradAdenauer (Allemagne)
et Brenthurst (Afrique du
Sud), que l’initiative s’est
véritablement concrétisée.
« Il ne restait plus qu’à
attendre une date symbolique comme celle du 19
décembre, un an jour pour
jour avant la fin du second
mandat de Kabila, pour
lancer le front », confie une
source proche du dossier.
BBL
Fonction publique
Les scandales de détournements
d’argent s’enchaînent
L
e jour de Noël, le ministre du Budget a été une
nouvelle fois désagréablement surpris. Michel Bongongo a été informé d’un nouveau détournement de
salaires dans la fonction publique et que, depuis trois mois,
les rémunérations des enseignants de l’Institut supérieur
pédagogique de Lubumbashi (ISP) ne sont pas entièrement payées. Seules les primes parviennent au personnel
enseignant et administratif.
La base des salaires reste à Kinshasa ; sur environ 750
000 dollars (soit à peu près 683 000 euros), décaissés
chaque mois, 251 000 seulement arrivent à destination,
selon le député national Edmond Kibawa de l’ex-province
du Katanga. Depuis quelques mois, le ministère du Budget
a initié un contrôle concernant les dépenses au niveau de
l’ensemble de la fonction publique.
Premier résultat de ce contrôle : dans la ville de Kinshasa,
près de 12 millions de dollars ont été détournés entre avril
et juin 2015. Les missions envoyées dans les provinces
confirment d’autres détournements d’une très grande ampleur.
BBL
Insécurité au Nord-Kivu
Beni et environs très
martyrisés par les ADF
L
’insécurité qui règne à Beni et dans ses environs,
dans la province du Nord-Kivu, a fait de nouvelles
victimes. Selon des sources militaires, trois civils et
deux soldats Fardc ont perdu la vie dans la nuit de vendredi
à samedi au cours d’une attaque attribuée aux rebelles
ougandais des ADF qui a visé à la fois une position de l’armée et un campement d’agriculteurs non loin de la ville. La
société civile déplore une quatrième victime civile.
L’attaque a eu lieu vers deux heures du matin dans la localité Malolu à une dizaine de kilomètres au nord-est de Beni.
Selon les Fardc, les assaillants s’en sont pris à l’une des
leurs positions, ainsi qu’à un campement d’agriculteurs.
Le lieutenant Mak Hazukay, porte-parole de l’opération
Sukola 1, chargée de lutter depuis près de deux ans contre
les groupes armés dans la province, raconte que les victimes ont été tuées à l’arme blanche, et qu’au moins deux
habitations ont également été incendiées.
Climat de psychose
La veille, déjà, peu après la tombée de la nuit, des affrontements entre armée et rebelles présumés avaient éclaté,
mais sans faire de victimes.
Depuis une semaine, les Fardc disent avoir renforcé leurs
opérations de ratissage dans la forêt de Mayangosso afin,
explique le porte-parole, d’« élargir le périmètre de sécurité » autour de la capitale provinciale après des rumeurs
persistantes selon lesquelles les rebelles ougandais s’apprêteraient à attaquer la ville à l’occasion des fêtes de fin
d’année. Un climat de psychose récurrent à Beni, encore
renforcé par cette nouvelle attaque et par les détonations
à l’arme lourde qui ont retenti jusqu’au centre-ville.
L’ombre des ADF plane sur la frontière
Comme on peut le noter, l’est de la RDC fait face ces dernières semaines à une résurgence des violences du groupe
ADF. Ce groupe d’origine ougandaise a été officiellement
chassé du territoire ougandais, pourtant régulièrement des
rumeurs font part de leur présence sur le territoire.
Selon des sources. A Kampala, il ne fait aucun doute
que les ADF sont hors du territoire. Mais s’ils venaient à
tenter des actions côté ougandais, la réponse serait sans
appel assure Crispus Kiyonga, le ministre ougandais de la
Défense : « Nous les attendons, à la frontière s’ils viennent,
ce sont eux qui vont mourir, pas notre population. »
Mais à proximité de la RDC, la situation semble moins
certaine. Au point de passage grouillant de Mpondwe, il
est impossible de contrôler tout le monde. Au pied de la
montagne Rwenzori, les commerçants sont eux embarrassés par les questions. Des sources Fardc admettent que
surveiller cette frontière à la géographie tortueuse n’est
pas si simple.
Présente le long de la frontière, dans les parcs et les montagnes, les Fardc rassurent la population, mais le doute est
toujours présent. Officiellement, les ADF sont et restent du
côté congolais. Les médias locaux affirment pourtant qu’ils
ont été vus récemment du côté de Ntoroko. Boendy BL
Cafardé ? Sous informé ? …
Beuh, il y a une solution :
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La République n° 854 du Mardi 29 Décembre 2015
La République
LES POINTS
Billet
De Jésus à Mahomet
L
’actualité récente démontre l’urgence d’une relecture des textes saints islamiques par le biais
d’une analyse du contexte de la révélation. Peu connue et très peu médiatisée, l’étude du
Coran que mènent des chercheurs multidisciplinaires pourrait contribuer à lutter contre le
radicalisme religieux. En témoignent les travaux sur la place essentielle de Jésus dans les premiers
temps de l’islam.
Il n’est guère facile d’aborder la question de l’islam et de ses origines en échappant à l’actualité et aux thématiques récurrentes qu’elle impose, tel l’incontournable « djihad ». C’est donc un
tour de force que réalise le documentaire en sept épisodes de Gérard Mordillat et Jérôme Prieur
consacré à l’influence majeure du christianisme sur l’islam, du moins celui des premiers temps de
la révélation.
Ce travail a pour premier mérite de montrer que l’étude multidisciplinaire, c’est-à-dire au-delà du
seul commentaire théologique, du Coran est une science en devenir. Le livre saint des musulmans
est souvent présenté comme un « texte sans contexte » en raison de sa structure littéraire complexe
et de l’impossibilité de dater ses sourates (chapitres) ou même de déterminer la totalité de l’ordre
chronologique de leur révélation. L’enjeu est de taille, car une meilleure connaissance du contexte
historique et social dans lequel est apparue la dernière des trois grandes religions monothéistes
aiderait à surmonter les défis politico-religieux contemporains.
Le dialogue entre chrétiens et musulmans tout comme la séparation entre le temporel et le spirituel
ne peuvent que bénéficier du rappel de la proximité originelle entre la croix et le croissant. Comme
le détaille le documentaire, où interviennent de nombreux chercheurs de nationalités et d’horizons
différents, l’islam fait de Jésus un personnage aussi essentiel qu’Adam, le premier homme. Aïssa ibn
Maryam, c’est-à-dire Jésus, fils de Marie, est celui qui revient à la fin des temps pour tuer l’Antéchrist.
Or, s’ils savent bien que celui qu’ils désignent par le terme massih, autrement dit « le messie », est
effectivement un de « leurs » prophètes, nombre de musulmans n’ont pas conscience de la place
fondamentale, unique, qu’il occupe dans le Coran. Il y est présenté comme « l’esprit », « le souffle
» et « le verbe » de Dieu. C’est un homme beau, hors du commun et capable de faire des miracles.
En revanche, le livre saint se montre des plus laconiques concernant Mahomet.
BBL
Chronique
Coller la petite…
C
omme sous d’autres cieux, nous
allons en vacances. Juste pour une
semaine. Le temps d’aiguiser nos
plumes, pour le meilleur de tous et contre le
pire de personne. Le 5 juin 2016, nous serons
en ligne. Pour 2015, je vous fais une piqûre de
rappel sur Afrique vue depuis Twitter : les 15
hashtags qui auront marqué l’année.
En effet, devenus incontournables, les
réseaux sociaux ont rythmé l’année 2015
des Africains. De l’attaque de Charlie Hebdo,
qui a provoqué soutien et indignation sur le
continent, à l’élection de Roch Marc Christian
Kaboré au Burkina Faso, les hashtags ont
fleuri sur Twitter. Rétrospective.
Qu’elle soit Charlie ou Garissa, qu’elle
fustige BokoHaram ou qu’elle adore Stromae,
l’Afrique a été au rendez de Twitter en 2015.
A coup de mots-dièses, qu’on préférera à la
terminologie anglaise hashthag pour satisfaire
les défenseurs de la langue française, le continent s’est indigné, a dansé, prié, manifesté, ri,
en 140 signes maximum.
Voici, en quinze mots-dièses choisis par
moi, une rétrospective des états d’âmes et
des millions de caractères des Africains de la
twittosphère en 2015 :
partie de la tournée de Stromae qui secoue
la Toile. Il la reprendra finalement en octobre,
avec un concert à Kinshasa et à Kigali en
octobre.
BurkinaCoup. Une tentative de coup
d’État est perpétrée au Burkina Faso le 16
septembre par le général Gilbert Diendéré.
Un nouvel échec.
RefugeesWelcome. Le flux de migrants
en Méditerranée durant l’été a porté a quelques réactions positives en Europe.
CollerLaPetite. «Coller la petite», de
Franko, sort courant juillet 2015 sur la toile et
fait rapidement le buzz au Cameroun avant de
devenir un succès mondial.
Sassoufit. Alors que Denis Sassou
Nguesso annonce un référendum constitutionnel pour le 25 octobre, la campagne Sassoufit
espère lutter contre le maintien au pouvoir du
chef de l’État. En réaction à la campagne Sassoufit, les fidèles de Denis Sassou Nguesso
lancent SassOui. Un succès moindre mais le
«Oui» l’emporte tout de même lors du référendum.
Charlie. L’attaque contre Charlie Hebdo,
le 7 janvier, provoque un nombre de réactions
PrayForParis. Avec les attentats de Paimmense sur le continent.
ris, le 13 novembre, les messages de soutien
viennent de tout le continent.
BokoHaram. Le 4 février, les islamistes
Radisson Blue. Une semaine après
attaquent Fotokol, faisant des dizaines de
Paris, le 20 novembre, Bamako est à son tour
morts civils au Nigeria.
touché par une attaque islamiste, contre l’hôtel
CAN2015. Avec la victoire de la Côte Radisson Blue.
d’Ivoire, le 8 février en finale contre le Ghana,
PopeBars. Le Pape François se rend au
la CAN passionne l’Afrique début 2015.
Kenya, en Ouganda et en Centrafrique, fin novembre. La Toile reprend même une des phoGarissa Le 2 avril, 147 personnes sont tos du pontife, en le parodiant en rappeur.
tuées à l’université de Garissa, dans l’est du
Kenya.
LwiliVotes. Après la tentative de coup
d’État du 16 septembre, le Burkina se rend
BurundiCoup. Une tentative de coup finalement aux urnes. Roch Marc Christian
d’État est perpétrée au Burundi le 13 mai par Kaboré est annoncé élu au premier tour le
le général Godefroid Niyombare.
1er décembre.
Bonne fête de la saint sylvestre. Rideau.
Stromae. En juin, c’est l’annulation d’une
BBL
3
Boîte à clichés
2016 en vue : vive les élections !
D
écerner le titre d’Africain (ou d’Africaine) de l’année
qui s’achève s’apparente à la recherche parfois
désespérée des jurés du prix Nobel : il y a des
années avec et des années sans.
Dans le dernier cas, mieux vaut s’abstenir de distinguer
un immortel de l’éphémère. Si, en 2014, le peuple burkinabè s’est imposé à nous, en 2015, pas vu, pas pris, pas
trouvé ; 365 jours, 365 déceptions ? Non, bien sûr. Il y a eu
l’alternance à la nigériane, la transition réussie au Burkina,
le quartet tunisien nobélisé, des élections apaisées en Côte
d’Ivoire et en Guinée, la résistance exemplaire du Burundais
Pierre-Claver Mbonimpa et l’héroïsme ordinaire de celles
et ceux qui, chaque jour, se battent pour survivre. Mais rien
qui fasse l’unanimité si ce n’est, contre elle, l’hydre Daesh, à
laquelle nous n’allions tout de même pas offrir une médaille,
fût-elle celle de la psychopathie meurtrière ou des fracas à
venir puisqu’une énième intervention occidentale destinée
à l’éradiquer – cette fois dans son nouveau fief libyen – apparaît de plus en plus inéluctable.
2016, donc. Année du destin pour une poignée de détenus célèbres : Laurent Gbagbo, dont le procès va s’ouvrir,
Jean-Pierre Bemba et Hissène Habré, qui verront le leur
se conclure sur un verdict, Karim Wade, dont les proches
se battent pour une libération anticipée, Djibrill Bassolé,
Gilbert Diendéré, peut-être Blaise Compaoré si le fantôme
de Sankara le rattrape. Année électorale, surtout, avec pas
moins de seize présidentielles – dix-sept, si la centrafricaine
débouche sur un second tour -, toutes concurrentielles en
théorie, si ce n’est tout à fait en pratique, tant la redistribution clientéliste y joue un rôle important en période de
campagne.
Loin des préjugés encore entendus en Occident, ces élections ne seront pas, par définition, truquées, frauduleuses
et ethnicisées : elles iront de l’ouvert à l’extrême (Bénin)
au joué d’avance (Ouganda, Guinée équatoriale), du haut
risque (RD Congo) au zéro risque (Ghana, Cap-Vert) en
passant par le risque maîtrisable (Congo, Niger, Tchad).
Même si les programmes, les projets de société ou tout
simplement les idées font trop souvent défaut chez la plupart
des candidats, l’offre existe au sein de laquelle l’électeur
est prié de faire son choix. Certes, les imperfections sont
encore nombreuses, mais il n’est pas inutile de rappeler
que les systèmes politiques occidentaux, qui recourent avec
succès à la démocratie élective, proposaient un tableau tout
aussi incertain durant la phase d’institutionnalisation de ce
modèle présenté comme universel.
En 2016, plus que jamais, on s’apercevra qu’il n’existe
pas une Afrique mais des Afriques, les circonstances et les
conditions préalables aux changements de pouvoir variant
parfois du tout au tout selon les pays. Ainsi en va-t-il des
fameuses sociétés civiles, concept importé dont la Banque
mondiale, l’ONU et les bailleurs de fonds ont fait un motvalise. Leur reconnaître un rôle de précurseur et de « chiens
de garde » dans la résistance à l’autoritarisme au Burkina,
en Afrique du Sud, au Sénégal ou en Tunisie ne doit pas
faire oublier qu’elles peuvent être aussi le faux nez d’intérêts
(américains ou européens) extérieurs, voire des appareils
de cooptation politique dans le système dominant, sorte de
salles d’attente des gouvernements.
En Afrique centrale particulièrement, où les allégeances verticales, la confusion des sphères publique et privée et
le primat des solidarités communautaires sur l’individualisme
sont ce qu’ils sont, ces sociétés civiles et les ONG qui les
composent sont trop facilement adoptées par les chancelleries occidentales comme des interlocuteurs privilégiés, sans
que nul ne se pose la question de leur représentativité, de
leur responsabilité, de leur mandat démocratique et de leur
autonomie par rapport à l’État.
En aucun cas ces prolongements parfois bien artificiels
de la « gouvernance mondiale », telle qu’on nous l’enseigne
depuis Washington, ne sauraient se substituer au politique
et à la seule légitimité qui vaille : celle qui émane de la
souveraineté populaire.
Plus que jamais : vive les élections !
Boendy BL
La République n° 854 du Mardi 29 Décembre 2015
4 La République
ACTU-PLUS
La révision du fichier électoral
Human Rights Watch
reste une priorité pour la CENI réclame un procès équitable
pour Germain Katanga
P
eu avant la célébration de la
fête de Noël, le
président de la CENI, M.
Corneille Nangaa Yobeluo qu’accompagnaient le
rapporteur Jean-Pierre Kalamba et le secrétaire exécutif national a.i. Ronsard
Malonda Ngimbi a eu une
séance de travail avec les
membres du Comité ad hoc
d’audit du fichier électoral,
une plate-forme créée le
25 novembre 2015 au sein
de laquelle se trouvent 5
personnalités représentant les principales entités
identifiées comme parties
prenantes au processus
électoral en RDC. Il s’agit
de la Majorité parlementaire représentée par l’honorable Nzekuye Kabaruza
du PPRD ; un délégué de
l’Opposition parlementaire
en la personne de l’honorable Samy Badibanga ;
un délégué de l’Opposition
extra-parlementaire ; celui
de la Société civile plurielle représentée par André
Kiomba Dibwe Mpo, viceprésident de la Commission
africaine pour la supervision
des élections(CASE) et d’un
délégué de la société savante représentée par le
Réseau d’études électorales
appliquées (REA), en la personne du professeur Eddy
Tshimanga Mukubayi.
Le président de la CENI,
M. Corneille Nangaa Yobeluo qui a partagé avec ses
hôtes les résultats de l’évaluation interne du processus
électoral ; notamment les
différents acquis, défis et
problèmes qui se dressent
sur le parcours, a indiqué
que la CENI vient d’achever
une cartographie électorale
stabilisée de 88.000 villages
identifiés et géo-localisés.
Un autre acquis, a-t-il souligné, concerne le consensus
obtenu en ce qui concerne
la révision du fichier électoral. A ce sujet, le président
de la CENI a informé ses
visiteurs que cette révision
du fichier électoral comporte
aussi des avantages et des
inconvénients. En cas de
révision partielle, la population attendue est estimée
à 17.266.631 personnes
tandis qu’en cas de révision
totale du fichier électoral, la
CENI se prépare à enrôler
40.901.135 d’électeurs.
Parlant des besoins en
cartes d’électeurs, le président Corneille Nangaa
a indiqué qu’en cas de révision partielle, la CENI
devra acquérir 22.446.620
cartes d’électeurs contre
53.171.476 cartes pour la
révision totale du fichier
électoral. Et de poursuivre
: « 6.100 centres d’inscription à ouvrir pour la partielle
contre 10 à 19.100 prévus
pour la totale. Pour ce qui
est des Kits d’enrôlement,
la révision partielle recommande l’achat de 12.200 kits
tandis que la révision totale
du fichier électoral exige
entre 20.200 et 38.200 kits».
Autant d‘informations mises
à la disposition des acteurs
de la société civile.
Au cours de cette rencontre, d’autres problèmes ne
relevant pas exclusivement
de la compétence de la
CENI ont été évoqués, notamment les préoccupations
identifiées et qui appellent
des solutions extérieures
à la CENI. Il s’agit des
différents défis législatifs
des élections qui exigent
la révision de certaines lois
essentielles telles que la
Loi portant identification et
enrôlement des électeurs
et de la Loi électorale. La
révisitation de la première
loi s’impose à cause de
quelques incohérences
constatées par rapport à la
loi électorale. En effet, la loi
portant identification et enrôlement des électeurs datant
de 2004 ne prévoit nullement l’enrôlement et le vote
des Congolais de l’étranger.
La même loi électorale pose
un autre problème en ses
articles 115 et articles 145,
alinéa 2 en ce qui concerne
les circonscriptions électorales et le nombre de siège
à pourvoir pour chaque Assemblée provinciale. Il s’agit
pour la CENI des questions
qui ne peuvent favoriser
l’organisation urgente des
opérations électorales.
Enfin, la CENI a évoqué
également d’autres problèmes extérieurs qui nécessitent que les principaux
intervenants au processus
électoral se prononcent
très clairement afin que des
options responsables soient
levées. C’est notamment la
question de financement
des élections.
En marge de cette séance de travail, la CENI avait
reçu les membres de la
Commission africaine pour
la supervision des élections
(CASE) qui a encouragé
la CENI à procéder à une
révision totale du fichier
électoral pour crédibiliser
le processus électoral, qui
reste un outil perfectible
afin d’éradiquer les décédés, imprimer une nouvelle
carte d’électeur sécurisée
répondant à la nouvelle
nomenclature des entités
(26 provinces) dans le souci
d’avoir une carte uniforme
répondant aux normes internationales et relocalisant
les électeurs ayant changé
d’adresse.
Louis-Paul Eyenga
La République, une somme
d’infos brutes et améliorées
pour le meilleur de tous et
contre le pire de personne.
D
ans un communiqué publié dernièrement, l’ONG
des droits de l’homme, Human Rights Watch a
révélé que la justice congolaise a l’intention de
poursuivre l’ancien chef milicien Germain Katanga, pour
des accusations de crimes de guerre remontant à 2005,
avec trois co-accusés qui attendent leur procès depuis
près de 11 ans. Human Rights Watch demande aux
autorités de la RDC que M. Germain Katanga soit jugé de
façon équitable et rapide. Condamné à 14 ans de prison
en 2014 par la CPI, Germain Katanga a été transféré en
RDC avec Thomas Lubanga, le 19 décembre 2015 dernier pour finir de purger sa peine. Il devrait être libéré le
18 janvier 2016, après avoir purgé les deux tiers de sa
peine. Les avocats de Germain Katanga ainsi qu’un haut
responsable de la justice en RDC ont indiqué à Human
Rights Watch que le système judiciaire militaire congolais
avait l’intention de poursuivre une affaire concernant des
accusations de crimes de guerre qui avaient été portées
contre lui au niveau national avant son transfert à la CPI.
« Le Congo peut poursuivre Germain Katanga pour crime
de guerre autres que ceux pour lesquels il a été condamné
par la CPI. Mais les autorités congolaises doivent lui garantir, ainsi qu’à ses trois co-accusés, un procès équitable
et rapide », a déclaré Géraldine Lattioli-Zeltner, directrice
de Plaidoyer au sein du programme Justice internationale
de Human Rights Watch.
En raison de son grade militaire, indique l’ONG Human
Rights Watch, Germain Katanga sera jugé par la Haute cour
militaire de Kinshasa. Trois autres hommes, Floribert Njabu,
Sharif Manda et Pierre-Célestin Mbodina, qui avaient été
appelés comme témoins de la défense au cours du procès
de Katanga à la CPI, sont également inculpés dans le cadre
de cette affaire et attendent actuellement d’être traduits
devant ce même tribunal. « La CPI, les Pays-Bas et les
autres membres de la CPI devraient surveiller leur situation,
afin qu’ils puissent bénéficier d’un procès équitable, crédible
et impartial », plaide Géraldine Lattioli-Zeltner.
Human Rights Watch rappelle que Germain Katanga est
un ancien chef d’état-major d’un groupe rebelle congolais,
le Front de Résistance Patriotique en Ituri (FRPI). Il avait été
arrêté en mars 2005, sur la base d’un mandat national pour
crimes de guerre liés au meurtre de neuf casques bleus
bangladais en Ituri. C’est trois ans après son arrestation
qu’il a été envoyé à la CPI où il a été jugé pour l’attaque
contre des civils dans le village de Bogoro.
La République n° 854 du Mardi 29 Décembre 2015
LPE
La République 5
ECONOMIE
Pour mauvaise foi de ses débiteurs
Le FPI peine à recouvrer
ses140 millions USD
Kongo Central
Clôture du projet de développement
des filières agricoles vivrières
L
Des billets de dollars américains (photo archives).
P
lus de 140 millions de dollars américains débloqués
par le Fonds de promotion de l’industrie (FPI) entre
2008 et 2014 sont toujours détenus par des débiteurs. La majorité d’insolvables sont des ministres et députés nationaux, anciens comme nouveaux, indique le rapport
d’une commission d’enquête parlementaire, dont copie est
parvenue dimamche 27 décembre à Radio Okapi.
D’apres des sources parlementaires, le rapport d’enquête
sur la gestion du FPI a été déposé sur la table du président
de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, et distrubué aux
députés pour qu’ils puissent en prendre connaissance avant
d’en débatre au cours d’une plénière. Selon ce document,
trois membres du gouvernement, un député et un cadre de
la Commission électorale nationale indépendante détiennent à eux seuls près de 3 millions USD.
Ces personnalités n’ont, à ce jour, remboursé aucun sous,
poursuit le rapport.
Les parlementaires enquêteurs révèlent que 70% de
projets financés par le FPI entre 2008 et 2014, n’ont pas
été réalisés et que d’autres sont tout simplement fictifs.
Selon eux, il s’agit d’un «détournement des fonds du FPI
par des promoteurs des projets.»
Ils notent également qu’il y a eu complaisance du comité de gestion du FPI dans le choix des promoteurs des
projets. Le rapport indique que l’ADG du FPI, Constantin
Mbengele, a privilégié dans l’octroi des crédits les politiques
au détriment de véritables entrepreneurs.
La commission parlementaire exige «la dépolitisation et
la rationalisation des conditions d’octroi des crédits et des
subventions.»
Elle recommande également la poursuite en justice des
insolvables et les bénéficiaires des subventions non-justifiées.
Pour les parlementaires enquêteurs, il faut recourir à un
« recouvrement forcé des impayés du portefeuille.»
LR/RO
En attendant le barrage de Katende
Kananga sous la coupe
de l’énergie solaire
U
n groupe d’investisseurs composé de
Laddy Mukendi, Akim
et Lee, respectivement représentant de la firme Megatron
Federal, directeur général
de First Bank of Nigeria et
directeur général de GREC-7
séjournent depuis mercredi,
à Kananga, pour une visite
de travail de quelques jours au chef-lieu du Kasaï-Central,
a-t-on appris, jeudi, de bonne source.
Cette visite se situe dans le cadre de l’inauguration prochaine de la centrale solaire construite par Megatron Federal et l’évaluation des projets exécutés au Kasaï-Central
par ces trois entreprises, souligne-t-on.
Selon la même source, le représentant de Megatron a
déclaré à la presse que la centrale solaire est déjà au point
et que sa firme travaille en parfait accord avec la Société
nationale d’électricité (SNEL) pour le besoin de la cause.
Pour sa part, le directeur général de First Bank of Nigeria,
Akim, a noté que la réalisation de ce projet pour lequel sa
banque s’est investie pour mobiliser les ressources nécessaires est un motif.
ACP/LR
e projet de développement des filières
agricoles vivrières
de Mayanda (DEFIV) piloté
par l’ONGD GRET et financé par l’Union européenne
et l’Agence française de développement, a clôturé ses
activités à Mayanda, dans
la périphérie de la ville de
Boma, au terme d’un atelier
tenu en début de semaine
dans la salle Jean Paul II de
l’évêché de Boma, a appris
l’ACP samedi de source
proche de ce projet.
Le chef du projet Gret/
DEFIV, Cédric Luyeye Masakila a relevé, lors de cet
atelier, que plusieurs activités ont été mises en œuvre
dans cette partie de Mayanda, une zone peu exploitée
avant son désenclavement,
notamment la gestion des
fertilisants du sol, la lutte
contre l’érosion et la formation des paysans (champ
école paysan) et des visites
d’échange.
Un champ de maïs au Kongo Central
Il a souligné que ce projet
de cinq ans avait pour but
d’améliorer l’approvisionnement en produits vivriers
et d’élevage de la ville de
Boma et de garantir la
protection des ressources
forestières et d’intégrer des
familles vulnérables.
Le maire de Boma, Marie
Josée Niongo Nsuami, initiatrice du projet en collaboration avec l’inspection urbaine de l’agriculture, a jugé
largement positif le bilan du
projet DEFIV à Mayanda,
en dépit des difficultés de
parcours.
Elle a reconnu l’assimilation et la maitrise des nouvelles techniques culturales
par les paysans dans le but
d’accroitre la production
agricole, soulignant que ce
projet a revalorisé l’activité
agricole. Tout est réuni pour
pérenniser ses acquis, a-telle estimé.
ACP
Le trafic routier entre BomaMatadi menacé de coupure
L
e trafic routier sur
la route nationale n°
1, dans son tronçon
Boma-Matadi, long de 130
km, est menacé de coupure
à la suite de l’effondrement
d’une des culées enregistré
sur le pont qui relie le quartier Km 8 à la ville portuaire
de Boma, renseignent des
voyageurs en provenance de cette ville portuaire.
Selon eux, les eaux de la
rivière Kalamu en débordement sur le pont, lors des
dernières pluies torrentielles
du 11 au 12 décembre, ont
entamé la résistance de cet
ouvrage de franchissement
qui constitue présentement
un danger potentiel pour le
passage des véhicules de
gros tonnage.
Compte tenu de l’importance actuelle du port de
Boma sur le trafic importexport, ils ont émis le vœu
de voir l’autorité provinciale
organiser des travaux antiérosifs d’urgence, pour
lutter contre la progression
de la tête d’érosion, née
de l’absence de collecteurs
devant drainer les eaux de
pluie, afin d’éviter l’interruption du trafic sur cette route,
qui mène également vers la
zone côtière de Muanda.
LR
La fête à Shabunda : les prix
des denrées alimentaires baissent
L
a population de
Shabunda/Centre
a poussé un ouf de
soulagement au courant
de la semaine du 21 au 26
décembre suite à la baisse
des prix de certains denrées
alimentaires de premier
nécessité. A titre illustratif,
le prix d’une bouteille de
Primus est passé de 5.000
Fc à 3500FC, un gobelet de
haricot de 500 Fc à 300 Fc
et une mesure du sel de cuisine de 1.000 FC à 500FC.
Cette baisse des prix est
le résultat de l’arrivée à Shabunda/Centre de gros camions qui transportaient des
marchandises en parcourant 1500 Km pour atteindre
Shabunda en provenance
de Bukavu en passant par
Uvira, Fizi, Kabambare,
Kindu, Kalima et Mungembe
Alors que la distance réelle
entre Bukavu et Shabunda
par route est de 340 km via
Kigulube.
L’administrateur du territoire assistant du territoire
de Shabunda, M ; Dieudonné Kashombana bin saleh
a insisté sur l’ouverture du
tronçon Bukavu-Shabunda
afin de désenclaver ce territoire d’importance capitale
pour le développement économique de la province du
Sud-Kivu.
LR
La République n° 854 du Mardi 29 Décembre 2015
Lise
6
La République
SOCIETE
Université populaire de Muzito
Avenue By Pass
« Kinshasa, enfer dans un paradis » Début des travaux de réfection
«
Kinshasa enfer dans
un paradis » tel est
l’intitulé du livre publié par Adolphe Muzito
premier ministre honoraire,
titre repris comme thème
de la conférence tenue le
samedi 26 décembre à
Ngaba,séance organisée
par l’université populaire
,espèce de tribune de réflexion, initiée par le premier
ministre honoraire à l’intention du public.
Selon les animateurs de
cette rencontre ,la ville de
Kinshasa telle que conçue
et aménagée par les urbanistes sous la colonisation
Belge ,est une véritable
cité splendide, qui s’est
développée de façon spectaculaire, le long du fleuve
avec des communes telles
que Gombe ,Kintambo,
Ngaliema et Limete considérées à l’époque comme
des quartiers des Blancs.
D’autres communes urbani-
sées ont au fil des années
vu le jours comme Kasa-Vu
bu,Bandalungwa,Matete,Ki
nshasa,Barumbu,lingwala,N
giringiri et autres sous lotissement ,quant bien même à
cette époque de Léopoldville
,les conditions hygiéniques
étaient bien observées dans
toutes ces communes annexes .C’est avec l’avènement des communes anarchiques non aménagées
et loties de trompe Ngaba
,Bumbu ,Makala ,Selembao
,Kimbanseke ,Kingabwa et
autres que sont nés les
phénomènes d’insalubrité et
les calamites du genre érosions et inondations ,ont fait
remarquer les animateurs
de cette rencontre.
En organisant cette tribune de réflexion et d’échange
,cette université populaire a
tenu de prime abord éclairer
l’assistance sur les faiblesses et les opportunités de la
gestion de la ville province
de Kinshasa ,avant de proposer des pistes e solutions
enrue de remédier à la problématique de logement
sociaux qui se pose avec
beaucoup d’acquitté dans
la capitale congolaise. Ainsi
pour les conférenciers du
jour, l’insalubrité à Kinshasa
qui va de paire avec le poids
démographique, sera catastrophique lors que la ville
atteindra à l’horizon 2025,
2O millions d’âmes .Voila
pourquoi en guise de solution , cette conférence débat
suggère l’extension de la
ville vers l’Est au niveau de
Maluku pour y construire
de logements sociaux du
genre de fonts d’avance, à
mettre à la disposition de la
population .
A noter que cette université populaire est la suite des
tribunes de réflexion initiées
par Adolphe Muzito.
Gaston Liande
L
es travaux de réfection débute sur l’avenue By
Pass aujourd’hui complètement dégradée, et qui au
niveau du Rond point Ngaba, était restée impraticable avec effondrement d’un petit pont de fortune ayant
systématiquement coupé et interrompu la circulation dans
ce tronçon d’intérêt capital.
C’était pour permettre tant soit peu la reprise du trafic
sur cette route que s’était effectué les travaux d’urgence
de réparation de ce pont.Et devant passer d’urgence aux
travaux effectifs de réfection de cette avenue ,les camions
bennes et le Caterpillar ont fait leur apparition ce lundi 28
décembre au niveau du triangle de la Cité Verte à Mont
Ngafula ,où s’effectuent actuellement les travaux en ,
amont de cette route qui vont déboucher jusqu’au niveau
au quartier Salongo ,a- t- on appris des sources proches
de ce chantier.
Gaston Liande
Commune de Nd’jili
Les habitants appellent au
renforcement des patrouilles policières
Alerte aux érosions, la Révolution
de la Modernité défiée
L
a succession des pluies
torrentielles observées
depuis le mois de novembre dernier dans la ville
province de Kinshasa a favorisé
la progression nette de plusieurs têtes d’érosions qui causent la désolation, l’inquiétude,
le grincement des dents dans le
chef de la population.
Plusieurs quartiers de la
partie nord, ouest voire sud
de la capitale sont désormais
confrontés à des problèmes
d’érosions qui continuent à
engloutir des habitations, à menacer certaines d’entre elles,
des bâtiments publics dont le
site universitaire de l’UNIKIN
d’effondrement.
Ainsi, dans les quartiers
Congo, Manenga, Bumba,
Libération, Kindele, Ngomba
Kikusa respectivement dans les
communes de Ngaliema, MontNgafula, Kisenso ; le glissement
des terres a causé et continue à
causer des dégâts matériels importants et aussi des pertes en
vies humaines. Des habitations,
des écoles voire des bistrots,
des restaurants de fortune ont
été emportés après des fortes
précipitations. On a dénombré
près d’une dizaine des morts. A
cela s’ajoute également des caniveaux, des tuyaux de la Régideso qui ont été endommagés
à cause de ces érosions. En
revanche, d’autres habitations
sont menacées par l’avancée
vertigineuse des érosions. Et
leurs propriétaires se savent à
quel saint se vouer pour sauver
leurs maisons.
Cette situation embarrassante ne laisse le commun
des mortels indifférent. Tout
le monde se pose la question
de savoir où est passé la Révolution de la modernité ? En
effet, celle-ci constitue un vaste
programme initié par le chef
de l’Etat, Joseph Kabila, pour
moderniser le pays en général
et la capitale en particulier. Il
s’agit donc de la volonté du
président de la République de
voir le pays se moderniser dans
tous les secteurs de la vie nationale. Mais, il s’avère que depuis
lors, on se rend compte que ce
programme fort ambitieux ne
touche pas les milieux sensibles de la population où l’immense majorité se débat dans
la misère. Et contrairement à ce
qu’on pensait, une bonne partie
de la ville se métamorphose
de plus en plus à un bourbier à
cause des érosions.
Ainsi, si on y prend garde,
certains quartiers risquent de
disparaitre alors que la volonté
de mieux faire y est mais dans
le concret rien ne fait pour résoudre cet épineux problème
d’érosions dans ville de Kinshasa. Plusieurs appels ont été
lancés auprès des
autorités tant provinciales que nationales
pour prendre des dispositions nécessaires
afin d’enrayer cette
situation mais c’est le
silence tout court. Des
victimes croupissent
dans le noir. Certaines
d’entre elles ont carrément abandonné leur
maison engloutie par la boue
pour changer le milieu dans le
souci de préserver leur vie.
Outre l’avancée des érosions, la dégradation des infrastructures routières vient
encore une fois de plus défier
la Révolution de la modernité.
Partout dans la capitale, des
routes sont pratiquement devenues impraticables au point
que les usagers ont du mal
à atteindre leur destination.
A l’heure actuelle, Kinshasa
dans son ensemble, présente
un tableau peu reluisant et se
compare à une ville fantôme où
la population se dit abandonnée
à leur triste sort.
Les autorités du pays doivent chercher à mettre sur pied
une bonne politique d’habitat
pour aménager nos quartiers,
nos communes afin de lutter
contre ce fléau qui prend de
l’allure inquiétante et aussi
matérialiser le programme de
la modernité dans les milieux
les plus reculés où la majorité
de la population se trouve être
concentrée dans des quartiers
pauvres.
Alexis E.
A
la veille des festivités de Nouvel An, la situation
sécuritaire demeure toujours une préoccupation
pour la population de Kinshasa. Des inciviques
communément appelés « Kulunas » continuent à semer la
désolation au sein des paisibles citoyens.
Dans la commune de Nd’jili, les habitants se plaignent
de l’insécurité dont ils sont victimes ces derniers jours à
l’approche des festivités de Nouvel An de la part des «
Kulunas » qui ne cessent de commettre des actes de vandalisme, d’agresser les gens à l’aide des armes blanches
dont les machettes.
Ils se disent étonnés de constater que malgré les mesures sécuritaires encourageantes et rassurantes prises par
les autorités pour sécuriser les personnes et leurs biens afin
de bien passer les fêtes de fin d’année, rien n’est fait sur
le terrain car on continue à enregistrer de cas d’insécurité
dans cette entité.
Ces hors-la-loi continuent à terroriser les paisibles citoyens qui n’ont besoin que de la paix et de la sécurité pour
bien passer ses fêtes de Nouvel an et rien d’autres. Pour
cela, ils appellent au renforcement des patrouilles policières
diurnes et nocturnes face à la montée de l’insécurité dans
leur juridiction.
Ces patrouilles, ont-ils dit, constituent un des moyens de
solutions efficaces pour combattre l’insécurité dans cette
partie de la ville. Certains habitants qui se sont exprimés à
cet effet, ont indiqué que le nombre de sous-commissariat
de la police étant insuffisant, il faut l’augmenter car ces
inciviques en profitent pour déranger la population surtout
en cette période festive. Ils s’infiltrent dans des maisons
tout en emportant des objets, biens de valeur, d’argent et
aussi agressent des occupants dans leur passage à l’aide
des machettes et autres armes blanches voire même violent les jeunes filles. Il en est de même pour les passants
qui pendant des heures tardives ne sont pas épargnés des
actes nocifs de ces inciviques.
Alexis E.
La République n° 854 du Mardi 29 Décembre 2015
La République
PROVINCES
Félix Tshisekedi : « Les accusations de Kinshasa sur la
conférence de Gorée risquent de compromettre le dialogue »
D
ans une interview
exclusive accordée à 7SUR7 CD,
Félix-Antoine Tshisekedi secrétaire national aux Affaires
extérieures de l’UDPS, un
parti de l’opposition, s’est
étendu sur l’épisode de
l’Ile sénégalaise de Gorée
et ses conséquences politiques. Pour lui, la réaction
de Kinshasa par rapport
au séminaire électoral de
Gorée indique que la peur
a changé de camp. FélixAntoine Tshisekedi a dit
que les accusations de Kinshasa suggérant des activités
subversives compromettent la participation de son
parti, l’UDPS, au dialogue
national. Il ajoute que les
accusations du gouvernement occulteraient aussi les
objectifs y visés, qui sont
ceux de la réconciliation
nationale, de l’unité et de
la paix ; valeurs à observer
avant d’aller à des échéances importantes pour la
stabilité et le développement
du pays. « Le fait pour nous
de réfléchir sur le sort qui
sera le sien dans quelques
mois soit assimilé à la sub-
version, je crois que ces
signes d’agitation cachent
mal un malaise profond et
des intentions malveillantes.
Jamais nous n’aventurerons
sur un terrain aussi incertain
que celui de la violence, car
l’UPDS a fait de la non-violence sa méthode de lutte
», a martelé Félix-Antoine
Tshisekedi qui a ajouté : «
Au Sénégal, nous avons
répondu à l’initiative de nos
jeunes compatriotes des Filimbi et de la Lucha, qui nous
avaient invités à cogiter sur
le processus politique face
aux enjeux électoraux de
2016, en comparaison avec
les expériences vécues
dans certains pays africains
( Namibie, Mozambique,
Tanzanie, Burkina-Faso et
Sénégal).
S’agissant des rapports
personnels entre l’UDPS
avec les membres de la
Dynamique de l’opposition,
avec le G7 et avec Moïse
Katumbi, Félix-Antoine Tshisekedi a déclaré : « Disons
que l’autre mérite de la réunion de l’Ile de Gorée est
d’avoir permis de renouer
ces contacts perdus avec
les uns et autres. Quant à
Moïse Katumbi, depuis que
nous nous sommes rencontrés pour la première fois
en 2010, nos relations ont
toujours été basées sur le
respect mutuel ».
LPE
7
Ce qu’a été la fête
de Noël à Kinshasa
L
a fête de Noël a été célébrée cette année différemment selon les quartiers et les moyens au sein
des familles à Kinshasa. Selon plusieurs sources,
une partie de la capitale a été très animée alors qu’une
autre a été plus calme. Dans la commune de la Gombe,
par exemple et principalement au Centre-ville, les enfants
avaient envahi monuments et supermarchés, ballons d’air
et jouets en main ! La « Place des évolués » et la Gare
centrale ont été prises d’assaut par les enfants accompagnés souvent de leurs parents.
Ces deux sites ont été décorés avec des sapins, ballons d’air et fleurs. Des enfants venus des communes
voisines s’y sont déversés pendant la journée pour prendre
des photos. « On passe très bien notre fête de Noël. Et je
dis merci à mes parents. Ils ont acheté pour moi de nouveaux habits. Ils ont payé pour moi des jouets et plein de
trucs à manger; ils ont fait tout pour moi. Je les remercie
», a déclaré un enfant rencontré à la Place des évolués.
Jusqu’à 15 heures, l’ambiance était moins festive dans les
quartiers populaires notamment à Bandalungwa, Kalamu,
Lemba ainsi que dans d’autres quartiers de la partie Est
de Kinshasa.
Il sied de signaler que plusieurs personnes, dont les
parents ainsi que leurs enfants avaient assisté à la messe
de nuit dans de nombreuses paroisses de Kinshasa ; notamment Notre Dame du Congo, dans la commune de
Lingwala, où le célébrant avait lu le message du Cardinal
Laurent Monsengwo Pasinya sur la naissance de JésusChrist qui avait insisté sur la paix et le dialogue. Plusieurs
cultes ont été célébrés dans les Eglises protestantes et
d’autres Eglises de réveil pour souligner l’avènement de
l’enfant né de la vierge Marie.
LPE
La République, une somme
d’infos brutes et améliorées
pour le meilleur de tous et
contre le pire de personne.
La République n° 854 du Mardi 29 Décembre 2015
8 La République
ACTU-PLUS
Guerre contre le terrorisme
Ex-Equateur
Le terrible coût humain d’une L’administrateur de Basankusu accusé
opération terrestre en Syrie
de violation des droits de l’homme
00 morts par mois
1
: c’est la prévision
faite par les experts
américains à Barack Obama
s’il décidait d’envoyer des
troupes au sol en Syrie.
Tout le monde a compris
depuis bientôt huit ans que
le président des États-Unis
n’est pas un va-t-en-guerre.
Et d’ailleurs, depuis son
élection, il a tout fait, même
de façon hâtive et inconsidérée, pour rapatrier les boys
américains des divers théâtres d’opérations, Afghanistan et Irak, où George
W. Bush les avait envoyés
guerroyer. Cela lui a valu de
nombreuses critiques dans
son pays et ailleurs dans le
monde. La dernière en date
étant cette salve convergente de réquisitoires des
candidats républicains à la
primaire, lors de leur dernier
débat télévisé. On y a fait
assaut de propositions belliqueuses contre le groupe
État islamique, d’autant plus
excessives et gratuites que
ceux qui les formulent n’ont
– au moins pour le moment –
aucune responsabilité dans
la conduite des affaires.
Qu’on la soutienne ou
qu’on la critique, la doctrine
d’Obama est simple pour répondre aux actions barbares
des islamistes au ProcheOrient et au danger plus
proche de leurs entreprises
terroristes au sein même de
l’Occident, comme celles qui
ont endeuillé Paris ou frappé
San Bernardino, en Californie : ces attaques, dit le
président des États-Unis, ne
méritent pas le coût humain
et financier qu’impliquerait
une opération militaire massive combinant des frappes
aériennes, comme celles
qui ont déjà lieu depuis un
L
an, avec une intervention
terrestre importante des GI
pour en finir avec Daech.
Un coût de 10 milliards de dollars
Les experts du Pentagone
ont en effet calculé qu’une
telle intervention signifierait
que les États-Unis accepteraient de perdre cent morts
par mois tandis que cinq
cents autres soldats américains seraient blessés. Par
ailleurs, le coût financier
serait de l’ordre de 10 milliards de dollars. Quant à
la durée probable de cette
guerre, elle reste, de façon
inquiétante, très floue. Ces
chiffres, quelques journalistes américains les ont
obtenus lors d’une réunion,
en principe off the record, à
la Maison-Blanche. Mais la
confidentialité n’a pas tenu
longtemps devant l’importance des révélations.
Certes, il se trouvera toujours des contre-experts
pour minimiser ces prévisions qui seraient difficilement tenables de nos jours.
Même pour la plus grande
puissance militaire du monde. Car le temps n’est plus
à l’acceptation, même dans
la douleur, des hécatombes
semblables à celles de la
Première ou de la Seconde
Guerre mondiale. Si ces
chiffres sont proches de la
réalité, ils expliquent pourquoi Barack Obama n’a
pas envie d’y aller. En dépit
des pressions qu’il subit de
la part de la presse et de
l’opposition républicaine.
D’autant que le président
des États-Unis se dit persuadé, devant la manière
dont le groupe État islamique étend, telle une pieuvre,
ses pseudopodes dans un
nombre croissant de pays,
qu’une intervention en Syrie
le conduirait immanquablement à aller combattre également au moins en Libye et
au Yémen.
Assad toujours incontournable
Sa prudence, devant une
projection aussi catastrophique que celle des chiffres du
Pentagone, lui dicte donc de
continuer à bombarder les
bases djihadistes en Syrie et
en Irak. Et en même temps
à compter sur la lente – trop
lente – montée en puissance
de l’armée irakienne et des
combattants de l’opposition
modérée, armés et entraînés par la coalition antiDaech à laquelle la France,
la Grande-Bretagne, l’Arabie saoudite, la Jordanie et
quelques autres prennent
leur part. Mais le président
des États-Unis admet en
privé que cette stratégie est
décevante.
La preuve : il a accepté
qu’à Moscou John Kerry,
son secrétaire d’État, reconnaisse – contre l’avis
de beaucoup de ses alliés – que, pour vaincre le
groupe État islamique, il faut
s’appuyer aussi sur l’armée
régulière syrienne. Celle du
président Bachar el-Assad.
Un dictateur avec lequel
on doit toujours compter et
dont on a décidément remis
l’abandon du pouvoir aux
calendes grecques.
BBL/JA
e député Nicolas Akpanza, élu du territoire de Basankusu dans la province de l’Equateur, a appelé
samedi 26 décembre la population du secteur de
Gombalo à privilégier la paix et la sérénité entre les différentes communautés locales. Il a lancé cet appel pour
calmer la situation tendue à la suite des arrestations arbitraires, brimades, tortures et autre incitation à la haine
tribale qui auraient été perpétrées dans ce secteur par
l’administrateur du territoire de Basankusu au début du
mois de décembre.
«Il faudra que la justice fasse son travail, que l’administrateur soit jugé conformément à la loi », a souhaité préconisé.
«Basankusu, c’est une oasis de paix et est habitué à une
entente parfaite entre ses populations, c’est ainsi que je
lance un appel pathétique à tous les habitants du secteur
Gombalo d’être toujours dans la paix », lance le député
Nicolas Akpanza.
Il a félicité le commissaire spécial pour son intervention
pour le rétablissement de l’ordre dans cette partie du territoire.
RO
Province de la Tshopo
Affrontements entre étudiants et
jeunes de Mangobo à Kisangani
L
e bilan des accrochages entre les étudiants logés à
l’orphelinat de la commune de Mangobo et les jeunes du quartier Lumbulumbu dans la même entité,
samedi 26 décembre, fait état de plusieurs blessés, dont
certains grièvement, une église incendiée et un établissement scolaire saccagé.
Les témoins rapportent que tout est parti de l’accrochage
entre un étudiant de 3e doctorat à la Faculté de médecine,
logé à l’orphelinat de Mangobo et un jeune habitant du quartier Lumbulumbu, en état d’ ébriété. Ce dernier a menacé
l’étudiant qui se dirigeait dans une boutique, l’accusant de
l’avoir piétiné.
Les deux vont en venir aux mains. Et l’étudiant, qui était
plus fort que le jeune du quartier, a réussi à lui rouer les
coups jusqu’à l’enfoncer dans un caniveau.
Les jeunes du quartier, pour défendre leur ami, ont passé
à tabac l’étudiant qui s’en est sorti grièvement blessé avec
un visage tuméfié. En représailles, les étudiants logés à
l’orphelinat sont descendus dans le quartier, provoquant
une bagarre généralisée entre les deux parties.
Le bourgmestre de Mangobo, Nestor Angalia, qui dénonce ce comportement, indique qu’une commission d’enquête a été mise sur pied pour identifier les auteurs de ces
actes inciviques. Il promet des sanctions exemplaires pour
décourager cette pratique, qui semble refaire sur face dans
sa commune.
RO
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La République n° 854 du Mardi 29 Décembre 2015
La République 9
TRIBUNE DU SAVOIR
Explication
B
Délateurs en pantoufles
eaucoup de personnes se moquent de la protection de la vie privée. Elles réclament, au contraire, le droit de montrer et d’exhiber
leur intimité. Cela peut surprendre, mais, en y réfléchissant, un
faisceau de signes et de symptômes annonçaient depuis quelque temps
l’inéluctable arrivée de ce type de comportement qui mêle inextricablement
voyeurisme et exhibitionnisme, surveillance et soumission.
Sa matrice lointaine se trouve peut-être dans un célèbre film d’Alfred
Hitchcock, Rear Window (Fenêtre sur cour, 1954), dans lequel un reporter photographe (James Stewart), immobilisé chez lui, une jambe dans le
plâtre, observe par désœuvrement le comportement de ses voisins d’en
face. Dans un dialogue avec François Truffaut, Hitchcock expliquait : «
Oui, l’homme était un voyeur, mais est-ce que nous ne sommes pas tous
des voyeurs ? »Truffaut l’admettait : « Nous sommes tous des voyeurs,
ne serait-ce que lorsque nous regardons un film intimiste. D’ailleurs,
James Stewart, à sa fenêtre, se trouve dans la situation d’un spectateur
assistant à un film. » Puis Hitchcock observait : « Je vous parie que neuf
personnes sur dix, si elles voient de l’autre côté de la cour une femme qui
se déshabille avant d’aller se coucher, ou simplement un homme qui fait
du rangement dans sa chambre, ne pourront pas s’empêcher de regarder.
Elles pourraient détourner le regard en disant : “Cela ne me concerne pas”,
elles pourraient fermer leurs volets, eh bien ! Elles ne le feront pas, elles
s’attarderont pour regarder»
A cette pulsion scopique de voir, de surveiller, d’espionner correspond,
en contrepoint, son contraire : le goût impudique de se montrer. Et celuici, depuis l’essor d’Internet, a connu une sorte d’explosion par le biais,
surtout, depuis 1996, des webcams. On se souvient, par exemple, des
cinq étudiants, garçons et filles, d’Oberlin, dans l’Ohio (Etats-Unis), qui,
au début de la mode webcam, s’exhibaient en ligne tous les jours, vingtquatre heures sur vingt-quatre, où qu’ils se trouvent dans les deux étages
de leur pavillon. Ils vivaient sous la surveillance d’une quarantaine de
caméras volontairement disposées partout dans leur demeure. Depuis, ils
sont des milliers, célibataires, couples, familles, qui invitent sans gêne les
internautes du monde à partager leur intimité et à les regarder vivre sans
pratiquement aucun interdit.
On a même vu un Chinois, Lu Youqing, tenir pour la première
fois sur la Toile son « journal de mort », devenu un véritable phénomène
planétaire de littérature électronique. Apprenant qu’il était condamné, ce
jeune agent immobilier de Shanghaï avait décidé de faire partager à ses
contemporains sa lutte contre le cancer de l’estomac qui devait le miner
jusqu’à son ultime soupir : « Je coupe le cordon. Je vous aime. »
Par ailleurs, dans les programmes de la télévision ordinaire américaine,
dès le début des années 2000, des émissions dites de trash TV, ou « télé
poubelle », s’étaient multipliées, qui présentaient des personnes évoquant,
sans nulle pudeur, leurs problèmes les plus intimes ou leurs passions les
plus occultes. La plus célèbre d’entre elles était le « Jerry Springer Show
», où des invités venaient faire sur le plateau, devant une salle en délire,
des confidences scandaleuses sur leur vie privée. Regardée par plus de
huit millions de téléspectateurs, cette émission recevait chaque semaine
des milliers d’appels d’Américains prêts à tout révéler de leur vie intime
pour quinze minutes de célébrité.
Les assassins eux-mêmes ne veulent plus rien occulter et s’empressent maintenant de tout avouer de leur vie criminelle. La chaîne câblée américaine Court TV, spécialisée dans la diffusion de confessions de
meurtriers, fut ainsi la première au monde à présenter, avec un réalisme
sordide, « les aveux de Steven Smith, qui raconte le viol et le meurtre d’un
médecin dans un hôpital de New York en 1989, ainsi que ceux de Daniel
Rakowitz, qui a tué une amie avant de découper son corps et de le faire
bouillir, aussi en 1989 ; et ceux de David Garcia, un prostitué qui décrit le
meurtre d’un client immobilisé sur une chaise roulante en 1995».
C’est désormais sur les réseaux sociaux que des millions de personnes livrent publiquement des détails personnels de leur biographie ou de
leurs activités quotidiennes. En toute insouciance. Elles ne semblent pas
inquiètes de s’équiper elles-mêmes ainsi d’un bracelet électronique virtuel
qui permet aux nouveaux Big Brothers de les suivre à la trace. Tandis que
des machines, quelque part, accumulent sur elles une quantité de données
infinie. Cette nouvelle conception de l’identité est sans doute aussi ce qui
pousse des milliers de gens à s’enrôler, auprès de différents services de
police, comme indicateurs volontaires. Par exemple, le département de la
justice des Etats-Unis a lancé en 2002, sous la présidence de M. George
W. Bush, l’opération TIPS (Terrorism Information and Prevention System,
tips signifiant « tuyaux », « renseignements »), qui visait à transformer en
indicateurs des millions de professionnels dont la spécialité les conduit à
s’introduire chez les gens : livreurs, plombiers, maçons, serruriers, électriciens, antennistes, postiers, gaziers, jardiniers, déménageurs, employés
de maison, etc. Des centaines d’entre eux se sont engagés à prendre
contact avec la police s’ils venaient à remarquer un quelconque « signe
suspect ».
L’un des objectifs de la « guerre de quatrième génération » est ainsi
de passer d’une société informée à une société d’informateurs. Ce qui est
exactement le but de la Texas Border Sheriff’s Coalition, qui a fait installer,
dans des emplacements isolés et stratégiques, le long de la frontière entre
le Texas et le Mexique, plusieurs centaines de caméras de surveillance.
Ces caméras sont connectées à Internet, et toute personne à travers le
monde peut désormais, commodément installée devant son ordinateur,
espionner sans risque les aires désertiques du Texas ou les rives du Rio
Grande. Au cas où elle verrait sur son écran passer un migrant clandestin, elle peut le dénoncer en adressant aux autorités un simple courriel.
Quelque trente millions d’individus à l’âme de mouchard, dans plusieurs
pays, ont accepté cette fonction d’« informateur volontaire » de la police
texane des frontières, jusqu’à sa suspension…
Au Royaume-Uni, l’entreprise Internet Eyes a lancé, en 2009, une
initiative semblable, proposée comme une sorte de jeu ouvert à tous les
internautes. L’objectif, là encore, est de surveiller des commerces et des
rues, et de traquer les éventuelles infractions. Pour participer et adhérer
au réseau, les volontaires doivent payer une petite redevance mensuelle.
Une fois leur identité vérifiée, ils ont accès aux images de quatre caméras
de surveillance qui s’affichent sur leur ordinateur.
Assis dans leur fauteuil, les adhérents observent en direct à travers l’œil
des caméras. S’ils détectent un vol, une agression, un comportement suspect, ils cliquent sur un bouton d’alerte. L’image se fige alors et il leur est
possible de zoomer pour vérifier. Ensuite, le gérant du magasin reçoit un
message avec l’image retenue. S’il considère cette alerte utile, l’internaute
délateur se voit créditer de trois points. S’il estime que l’alerte était justifiée
même s’il n’y a pas eu finalement d’infraction, l’internaute reçoit un point.
En revanche, si le commerçant juge l’alerte injustifiée, le « surveillant »
perd des points. A l’internaute espion qui aura détecté le plus de fraudes
ou de vols à la fin du mois, Internet Eyes promet une récompense pouvant
atteindre jusqu’à 1 000 livres sterling… Interviewé par le quotidien londonien The Telegraph, M. Tony Morgan, le créateur du site, se justifie : « Il y
a plus de quatre millions de caméras de surveillance, mais seulement une
sur mille est regardée. De cette manière, les caméras seront regardées
vingt-quatre heures sur vingt-quatre. C’est la meilleure arme de prévention
de délits jamais inventée. » Les opposants à la vidéosurveillance estiment
au contraire que ce site est un danger — « il porte atteinte à la vie privée
et c’est un instrument d’espionnage » — parce qu’il livrerait au regard de
tous les visages et les comportements des clients des magasins. Des associations ont dénoncé le fait que ce site permette de s’espionner entre
voisins, et qu’il puisse être utilisé par de vrais délinquants pour analyser
les habitudes des boutiques afin de mieux les cambrioler.
Avec la multiplication des exodes migratoires et la montée de
la xénophobie en Europe, on peut supposer que des autorités européennes
doivent être tentées par l’installation d’un système semblable de caméras
reliées à Internet, sachant qu’elles peuvent probablement compter sur une
légion d’indicateurs civils volontaires. L’une des perversions de nos sociétés de contrôle est bien celle-là : faire que les citoyens soient, en même
temps, surveillés et surveillants. Chacun doit épier les autres, pendant qu’il
est lui-même espionné. Dans un cadre démocratique où les individus sont
convaincus de vivre dans la plus grande liberté, on avance ainsi vers la
réalisation de l’objectif rêvé des sociétés les plus totalitaires.
BBL/LMD
Les 1ers Africains noirs
jouaient aux coupes du monde
La République n° 854 du Mardi 29 Décembre 2015
10 La République
CULTURE & ARTS
Pour la Bonana, régalez- Musique
Adjani Sesele se réveille du sommeil
vous avec le Nyampoule
A
P
our ceux qui ont passé la petite enfance dans les
quartiers de Kinshasa, le Nyampoule est l’une de
ces friandises dont ils ne pouvaient se passer.
Très apprécié par les jeunes enfants et même les adultes,
il est réalisé à base de noix de coco et su sucre.
Au final vous pourrez avoir soit le Nyampoule en bloc ou
non. Vous pouvez le déguster chaud ou froid, en fonction
de votre préférence.
En ce temps de fête, il n’y a pas plus beau que de repenser à nos meilleurs souvenirs. Eh bien. En partageant une
assiette de Nyampoule en famille ou avec des amis, devant
la télé ou pendant une belle causerie, vous passerez un
moment d’émotion intense.
B.J.D/Voila.cd
Nostalgie
Souvenez-vous
de Lassa Carlyto
C
harles Ndombasi Lassa est
né en 1961, il
a été l’une des grandes figures de la musique congolaise, Par
son timbre vocal, il a
charmé tout le pays, il
a été acclamé comme
il est digne pour une
star de la chanson. Je
ne vous citerais pas
les titres des chansons qui ont fait sa gloire, adulé par la
foule en délire en le voyant ou écouté chanter; Carlyto était
comme un demi-dieu.
Il était tailleur à Matadi, au sud de la République démocratique du Congo ; un grand port ou l’on parle Kituba au
lieu du Lingala ; ouvert aux influences angolaises et près
des tensions du Cabinda. La conversion au christianisme
fut foudroyante et profonde comme seule peut l’être la
conversion d’un africain mystique. La plus belle voix du
Zaïre, authentiquement inspirée.
De Ok-Jazz à Choc-stars, Carlyto a loué et glorifié le
monde, mais tout cela n’était que vanité des vanités, Jéhovah notre Dieu, avait un plan pour cet homme, il voulait que
celui-ci chante aussi pour lui. Dieu a sanctifié et a appelé
Carlyto afin que ce dernier utilise cette belle voix pour le
louer et l’adorer.
Aujourd’hui Carlyto a mis pleinement sa belle voix au
service de son Dieu. Il chante les merveilles de Dieu: les
louanges, adorations et psaumes avec tant d’amour et
passion comme jamais il n’a chanté, son Cd témoigne de
la qualité de son message. Si vous le croisez en route ne
vous gênez pas de l’appeler Frère Carlyto.
Tous ceux qui ont approché le frère Carlyto ont un bon
témoigne de lui, ils trouvent qu’il est un modèle d’humilité,
vu le rang de star qu’il était dans la vie païenne. La première
fois que je le croisais, j’avais l’impression que nous nous
connaissions depuis longtemps. Un pasteur m’a dit que le
frère est toujours disponible à celui qui l’invite. Vraiment,
ce frère a tout le signe de quelqu’un qui est né de nouveau
et remplis du Saint-Esprit.
B.J.D
ncien membre du
groupe Wenge Musica Maisom Mère,
Papy Sesele dit Adjani vient
d’annoncer la sortie officielle
de son single «Sans Poteau» très prochainement.
Rappelons que Adjani a
fait partie des du groupe les
Marquis de Maison Mère
avec Jus d’été, Ferre Gola
et Bill Clinton Kalonji. Malheureusement, il a eu du
mal à prendre son envol. Il
va donc très vite retourner
aux côtés de son encadreur
Werrason.
Ce retour n’a pas permis
à cet artiste de sortir de l’ombre. De plus, il était accusé
de plusieurs méfaits dans
son entourage. Pour mettre
fin à tous cela, Adjani avait
accepté de se faire baptiser.
Cela ne l’empêche pas de
poursuivre sa carrière musicale.
Déterminé aujourd’hui
d’aller de l’avant, Adjani a
monté son propre groupe
musical, et affirme travailler
avec le soutien et l’apport de
son ex-patron Werrason.
Espérons que cette prise
de décision soit sincère et lui
ouvre les horizons.
B.J.D
Septième édition «Ndule Awards»
Voici la liste des lauréats
L
a septième édition
de Ndule Awards
s’est tenue le mercredi 23 décembre dernier
à l’hôtel Beatrice dans la
commune de la Gombe.
Voici la liste de
meilleurs
1. Meilleure voix féminine: Barbara Kanam
2. Meilleure voix masculine : Ferre Gola
3. Meilleur album : «Anapipo» de Fabregas
4. Meilleure chanson:
«Kibo ngai» de Fabregas
5. Meilleure chanson gos-
pel : «Sembola Loboko» de
Fr. Michel
6. Meilleur clip vidéo:
«Doux bidoux» de Djino
Equaliseur
7. Meilleur animateur :
Lobeso Mpota de Wenge
Maison Mère
8. Meilleure danse : «Kata
Mfumbwa»
9. Meilleur orchestre :
Zaiko Langa Langa
10. Meilleur évènement
culturel : Festival Toseka
11. Meilleur artiste comédien : Fiston Saï-Saï
12. Révélation de l’année: Héritier Watanabe
13. Prix de la chanson
populaire : «Selfie» de Koffi
Olomide
14. Prix de l’immortel :
Franco Luambo Makiadi
15. Prix de la diaspora :
Claudia Bakisa
16. Prix de l’espoir: DJ
Amarula
17. Prix du mécénat: Grevi Futila Matita
18. Prix de la découverte:
Sevy Rolls
19. Prix du sport : FC
Renaissance
20. Star de l’année : Fally
Ipupa
B.J.D
La troisième édition du festival Amani
se tient du 12 au 14 février prochain
L
a troisième édition
du festival Amani
ouvre se tiendra du
12 au 14 février prochain
dans l’enceinte du collège
Mwanga en plein centre-ville
de Goma.
Amani qui veut dire Paix,
voici une bonne raison pour
danser et chanter. Cette
année, le festival Amani veut
faire de la culture l’élément
clé pour la promotion de la
paix, la réconciliation et du
changement dans la région
des Grands Lacs. Pour ce
faire, le festival a adopté
comme slogan «Danser
pour changer et chanter
pour la paix».
La transmission de
l’amour, la paix, la joie sont
donc là les motivations de
ce festival qui se déroulera
à Goma.
Ce festival donne l’occasion à la culture congolaise
de se faire connaitre grâce
a des échanges avec les
artistes des autres pays.
Pour ajouter du sel a cette
fête, quelques grands noms
de la musique africaine sont
au programme. Il s’agit de
Werrason et Inno’s B pour
la République démocratique du Congo, Tiken Jah,
Casimir Zoba alias Zao, Aly
Keita, Kareyce Fotso et tant
d’autres.
Pour promouvoir les jeunes artistes, le festival fera
une place à tous les talents
locaux qui avaient été sélectionnés lors des Sanaa
week-end du Foyer culturel.
La danse sera aussi au
rendez-vous avec les Street
Dancers, Sangoa, Matakio
et quelques autres groupes
de danse de Goma. Les
danseurs de Burundi et du
Rwanda seront de la aussi
de la partie.
Etant une de la culture, les
humoristes et les sapeurs ne
manqueront pas de la partie
La République n° 854 du Mardi 29 Décembre 2015
par leurs prestations.
En dehors de la promotion
de la vie en communauté
prôné par le festival Amani,
les autres objectifs des organisateurs sont : l’encouragement à l’entrepreneuriat qui
va favoriser l’investissement
des jeunes dans l’économie
de la région; la lutte pour la
protection de l’environnement qui s’accompagnera
d’une sensibilisation pour le
maintien des espaces de vie
propre ; et enfin, le sacrifice
consenti par chacun afin
de s’impliquer personnellement pour bâtir un avenir
meilleur.
Rappelons que le droit de
participation est fixé a 1 dollar. Ceci en vue de permettre
à toutes les couches sociales de vibrer ensemble aux
rythmes du festival Amani.
B.J.D
La République
SPORT
Les stats de la campagne africaine de Tp Mazembe
Les hommes clés de 2015 en C1
L
’année qui
s’achève a
marqué le retour des Corbeaux au
sommet du football
continental. Pour la
conquête du titre, 24
joueurs sur les 30 inscrits ont pris part à la
campagne de la Ligue
des Champions 2015.
Et peuvent donc se
déclarer champions
d’Afrique.
Léopards CHAN-Rwanda 2016:
Tout l’effectif s’est entraîné ce lundi
28 décembre au stade des Martyrs
C
Salif COULIBALY,
l’homme de tous les
matches
Le défenseur central malien termine en
tête du classement en termes de temps de
jeu. Sur les 14 matches de la C1, il en a
disputé la totalité soit 1.260 minutes passées sur terrain. Robert KIDIABA et Joël
KIMWAKI suivent derrière «Salif la tour de
contrôle» avec chacun 1.170 minutes pour
13 matches. Boubacar DIARRA se classe
aussi parmi les joueurs les plus alignés avec
1.090 minutes devant Mbwana SAMATTA
qui est apparu 13 fois pour 1049 minutes.
De la 6ème à la 9ème place, 4 joueurs
pour 12 apparitions : Yaw FRIMPONG (1.022
minutes pour 11 titularisations), Rainford KALABA (931 minutes pour 12 titularisations,
le Maestro a été 5 fois remplacé), Daniel
Nii ADJEI (848 minutes sur les 10 fois où il
a été titulaire), Adama TRAORE (797 minutes sur les 8 titularisations). Curieusement,
Roger Claver ASSALE figure au 10ème
rang de cette liste avec ses 795 minutes de
temps de jeu pour 13 apparitions. Logique,
l’international ivoirien, sur les 8 titularisations
n’a pas été aussi remarquable que lors de
ses 5 matches où il est rentré en deuxième
période ! Une vraie cartouche sur le banc
des Corbeaux.
Viennent ensuite Jean KASUSULA
(658 minutes pour 8 apparitions), Richard
KISSI BOATENG (540 minutes pour 6 apparitions), Merveille BOPE (478 minutes
pour 8 apparitions), Thomas ULIMWENGU
(366 minutes pour 8 apparitions), Solomon
ASANTE (342 minutes pour 8 apparitions),
Given SINGULUMA (251 minutes pour 7
apparitions), KABASO CHONGO (223 minutes pour 3 apparitions), Nathan SINKALA
(172 minutes pour 4 apparitions), Christian
Koffi Raoul KOUAME (139 minutes pour
4 apparitions), Cheibane TRAORE – qui
n’est plus avec le TPM – (130 minutes pour
387
3 apparitions), Jonathan BOLINGI (112 minutes pour 6 apparitions toujours comme
remplaçant, Aimé BAKULA 90 minutes suite
à la suspension de Robert KIDIABA lors du
match Stade Malien-TPM, 8ème de finale
aller soldé par un 2-2, et Gladson AWAKO
lequel n’a disputé que 25 minutes pendant
toute la campagne.
22 buts dont 7 pour SAMATTA, roi
des puncheurs
Sept buteurs ont inscrit leur nom dans ce
registre pour la campagne africaine 2015.
Longtemps muet devant les buts adverses,
Mbwana SAMATTA a fait exploser le compteur dans le dernier virage jusqu’à conduire
le TPM au sacre. Sept buts officialisés par
la CAF qui font de lui le meilleur buteur de la
compétition. Le Tanzanien espérait finir avec
8 réalisations, hélas un but lui a été retiré par
l’arbitre du match TPM-El Merreikh. Dans le
rapport, c’est un défenseur soudanais qui
avait marqué contre son camp.
En termes de ratio buts/temps de jeu,
c’est Roger Claver ASSALE qui s’est montré
le plus prolifique : 6 buts en 795 minutes
devant Rainford KALABA qui a scoré 4 fois,
Daniel ADJEI 2 buts, Jean KASUSULA 1,
Cheibane TRAORE 1 et Thomas ULIMWENGU 1.
Adama TRAORE fournisseur de
caviars
Au classement des passeurs, la palme
revient à l’ailier malien Adama TRAORE (20
ans). Grâce à ses dribbles chaloupés, sa
forte capacité à conserver la balle le temps
de fixer les défenseurs adverses, il a servi 4
passes décisives durant toute la campagne.
Roger Claver ASSALE, 6 buts a aussi signé
2 passes de but comme Yaw FRIMPONG
et Rainford KALABA. Daniel ADJEI, Solomon ASANTE, Jean KASUSULA, Mbwana
SAMATTA et Thomas ULIMWENGU ont
émargé dans ce chapitre en délivrant chacun une passe décisive.
Au moins un carton jaune par
match
Dans ce domaine le TPM a totalisé 21
avertissements, 7 joueurs ont écopé chacun de 2 cartons jaunes (conduisant à un
match de suspension) : Merveille BOPE,
Yaw FRIMPONG, Rainford KALABA, Jean
KASUSULA, Robert KIDIABA, Joël KIMWAKI et Richard KISSI BOATENG. Adama
TRAORE a aussi été averti à deux reprises
mais sans suspension.
Solomon ASANTE, Salif COULIBALY,
Boubacar DIARRA, Nathan SINKALA et
Thomas ULIMWENGU ont chacun pris un
carton jaune.
Deux joueurs ont été expulsés directement durant toute la compétition. KABASO
CHONGO lors du match Mamelodi Sundowns-TPM (16ème de finale aller) et Rainford KALABA en finale aller devant l’USM
Alger.
tpmazembe.com
11
’est depuis le dimanche 27 décembre 2015 que tous
les internationaux sont au lieu d’internement. Et, ce
lundi 28 décembre 2015, tout l’effectif des Léopards
CHAN-Rwanda 2016, présentement au grand complet, avec les
32 internationaux convoqués qui ont tous répondu à l’appel, s’est
doublement entraîné dans la matinée et en fin d’après-midi au
Complexe omnisports du stade des Martyrs sous la direction du
sélectionneur principal, Florent Ibenge Ikwange assisté de tous
ses collaborateurs du staff technique à l’exception de Papy Kimoto,
annoncé dans les 48 heures.
Par contre, tous les autres assistants Florent Ibenge Ikwange
étaient là à l’instar de Mwinyi Zahera (Assistant technique 1),
Chicco Mukeba (Assistant technique en charge de la zone de
développement sportif Ouest basé à Kinshasa), Eugène Bulayima
(Entraîneur des gardiens) et Raoûl Jean-Pierre Shungu (Assistant
technique en charge de la zone de développement sportif CentreSud basé à Lubumbashi), le dernier à rejoindre le staff depuis le
dimanche 27 décembre 2015. Tout comme le soigneur-masseur,
Guylain Nkulu, arrivé dans le même vol d’hier en provenance de
Lubumbashi. Ce dernier s’est adjoint aux deux autres membres du
staff médical, le soigneur-masseur, De Paulin Mivaka et, le kinésithérapeute, Prosper Bongemba qui prestent sous la supervision
du médecin de l’équipe, le Dr. Jean-Pierre Bungu Kakala.
Ainsi donc, tous les 32 Léopards se sont entraînés matin-soir.
Dans la matinée, décrassage pour les sélectionnés de l’AS V.Club
qui ont joué le Gabon hier, dimanche 27 décembre 2015, au stade
Tata Raphaël à partir de 15 heures 00’. Score final : 0-0. Tandis
que les autres internationaux se sont adonnés à fond à un entraînement intensif. Dans l’après-midi, entrainements spécifiques pour
tous. Il en sera ainsi de ce lundi 28 décembre 2015 au samedi 2
janvier 2016 avec deux sessions d’entrainement par jour.
Quatre rencontres en opposition avec des formations de la
capitale sont au programme du coach Florent Ibenge Ikwange
dont deux matchs pour les deux Groupe 1 et 2 le mercredi 31
décembre 2015 et deux autres le samedi 2 janvier 2016. A l’exception de l’AS Dragons-Bilima et de l’AS V.Club qui rencontreront
respectivement les Léopards CHAN-Rwanda 2016 le mercredi 31
décembre et le samedi 2 janvier 2016, les noms des deux autres
sparring-partners seront connus dans les heures qui viennent.
Ci-dessous, l’effectif du Onze national CHAN-Rwanda 2016
qui poursuit la préparation au stade des Martyrs en double vacation : matinée et après-midi jusqu’au samedi 2 janvier 2016, date
retenue par le coach Florent Ibenge Ikwange pour la publication
de la liste définitive des 23, à la veille du voyage pour le Rwanda,
prévu pour le dimanche 3 janvier 2016. Il s’agit de :
GARDIENS (3)
1. MATAMPI VUMI LEY (DCMP)
2. LANDU MAKIESE GUELORD (V.CLUB)
3. NKE BOMPILI HERITIER (FC RENAISSANCE)
DEFENSEURS (10)
4. ISSAMA MPEKO DJO (TP MAZEMBE)
5. BAHUMETO JUNIOR (ST ELOI LUPOPO)
6. KIMWAKI MPELA JOEL (TP MAZEMBE)
7. BOMPUNGA BOTULI PADOU (V.CLUB)
8. BANGALA LITOMBO YANNICK (DCMP)
9. LOMALISA MUTAMBALA JOSE (V.CLUB)
10. MAKWEKWE KUPA RUDDY (V.CLUB)
11. MFUKI KILALA (FC MK)
12. NGIMBI CHRISTIAN (FC RENAISANCE)
13. BUKASA KALAMBAY (FC ROJULU)
MILIEUX DE TERRAIN (8)
14. BOPE BOKADI MERVEILLE (TP MAZEMBE)
15. MUNGANGA OMBA NELSON (V.CLUB)
16. LUSADISU BASISILA GUY (V.CLUB)
17. NGUDIKAMA EMMA CHRISTIAN (V.CLUB)
18. GIKANJI DOXA (DCMP)
19. KANKU MABIATA TRESOR (SHARK XI FC)
20. TULENGI SINDANI RICKY (DCMP)
21. MICHE MIKA (CS DON BOSCO)
ATTAQUANTS (11)
22. LUVUMBU NZINGA HERITIER (V.CLUB)
23. MUNDELE MAKUSU JEAN-MARC (V.CLUB)
24. KULE MBOMBO RICHARD (V.CLUB)
25. BOLINGI MPANGI JONATHAN (TPM)
26. NGULUBI KILUA CEDRIC (SHARK XI FC)
27. MUKOKO BATEZADIO ALICIA (V.CLUB)
28. MESCHACK ELIA (CS DON BOSCO)
29. KAZADI KASENGU FRANCIS (FC RENAISSANCE)
30. MOMBO LUSALA ZACHARIE (FC MK)
31. MANGA DIANZENZA RODRIGUE (FC REN.)
32. MUSINGU MAZOLA JOEL (DCMP) BBL/ Fecofa.News
La République n° 854 du Mardi 29 Décembre 2015
12 La République
POINT CHAUD
Les lecteurs de Jeune Afrique tranchent
I
Moïse Katumbi, Africain de 2015 !
l hante toujours les
esprits des Africains
en dépit de son départ de la tête de la riche
province du Katanga – ses
fils n’entendent pas parler
de sa « balkanisation».
Moïse Katumbi est l’Africain numéro1de l’année
2015 ; c’est du moins le
verdict des lecteurs du
prestigieux hebdomadaire
Jeune Afrique qui, aux termes d’un sondage, ont jeté
leur dévolu sur le Chairman du prestigieux club
de football Tout Puissant
Mazembe du Katanga. Preuve que la popularité de l’ancien
plus populaire des gouverneurs de la RDC, le plus populaire dirigeant de football congolais, franchit les frontières
nationales. Si l’élection du Secrétaire général de l’Unité
Africaine était soumise aux suffrages universels, Moïse
Katumbi prendrait les rênes de l’organisation continentale.
Deux défenseurs des droits
de l’homme sur le podium
Troisième, Denis Mukwege
confirme sa popularité auprès de
nos lecteurs en recueillant 6% des
voix (2 597), juste devant l’Ivoirien
DJ Arafat (2 432), premier artiste du classement. Le chirurgien de RDC
est toutefois bien loin derrière le Burundais Pierre Claver Mbonimpa, qui
le précède, avec 32% et 14 840 votes à son actif.
Longtemps en tête, grâce à une forte mobilisation des internautes burundais, le défenseur des droits de l’homme, en exil en Belgique, et dont
le fils a été tué au Burundi, peut compter sur un soutien qui ne faiblit pas,
alors que le régime Nkurunziza est de plus en plus critiqué.
Dans les lignes qui suivent, la déclamation intégrale de Jeune
Afrique.
Notre sondage sur l’Africain de l’année 2015 a rendu son verdict. Avec
plus de 46 000 votes, il consacre un trio des Grands lacs, avec en troisième
position le Docteur Denis Mukwege, derrière le Burundais Pierre-Claver
Mbonimpa et le lauréat, le Congolais Moïse Katumbi. Décryptage.
L’Afrique des Grands lacs n’aura laissé que des miettes à ses concurrents dans ce sondage lancé
par Jeune Afrique le 14 décembre. En un peu plus d’une
semaine, quelque 46 181 votes
ont été comptabilisés afin de
départager les 18 candidats,
Katumbi lancé pour 2016
Toutefois, le Burundais n’aura pu résister à l’autre grand gagnant de la
région, le Congolais Moïse Katumbi. Longtemps deuxième, le président
du TP Mazembe a vu ses supporteurs se mobiliser dans les derniers
jours du vote, écrasant tout sur leur passage. Pour preuve, quelque 6%
des personnes ayant accédé au sondage l’ont fait depuis le site du… TP
Mazembe, l’équipe de football dont l’ancien gouverneur de la province du
Katanga est propriétaire. Un succès qui en dit long sur la force de mobilisation dont dispose sur internet celui qui fait figure de principal opposant
à Joseph Kabila.
LR
Qui est l’Africain de l’année 2015 ?
Yemi Alade
1%
DJ Arafat
5%
Pierre-Emerick Aubameyang
0%
Nabil Ayouch
0%
Muhammadu Buhari
1%
Tony Elumelu
1%
Filimbi
1%
Habiba Ghribi
0%
Roch Marc Christian Kaboré
0%
Hédi Kaddour
0%
Michel Kafando
2%
Moïse Katumbi
50 %
Pierre Claver Mbonimpa
32 %
Denis Mukwege
6%
Seyni Nafo
0%
Hifikepunye Pohamba
0%
Le quartet tunisien
0%
Boualem Sansal
0%
sportifs, hommes politiques ou artistes, proposés par la rédaction.
Si Michel Kafando, fort d’une
transition réussie au Burkina, a
tenu la corde dans les premiers
jours de vote, il a été rapidement
dépassé par les candidats de l’Afrique des Grands lacs, qui sortent
grand gagnant de cette consultation.
Moïse Katumbi fête ses 51 ans
H
ier 28 décembre, le président du Tout Puissant Mazembe, Moïse
KATUMBI CHAPWE, a soufflé, sur ses 51 bougies.
La rédaction de la République lui souhaite un très joyeux anniversaire. Que l’Esprit Saint le localise et le comble de bonheur.
La phrase du jour
46,343
Voix
La République n° 854 du Mardi 29 Décembre 2015