(institut français pour la nutrition).
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LA LETTRE SCIENTIFIQUE de l’Institut Français pour la Nutrition ISSN 1629-0119 AVRIL 2006 - N° 112 La décontamination des aliments par lumière pulsée : impacts sanitaire, nutritionnel et organoleptique I- La technique de la lumière pulsée Nicole Orange, laboratoire de microbiologie du froid, université de Rouen, 55 rue Saint-Germain, 27000 Evreux. II - Effets de la lumière pulsée sur les qualités organoleptiques, nutritionnelles et sanitaires des aliments Alain Mimouni, CTCPA, 44 rue d’Alésia, 75014 Paris. III - Sécurité des aliments traités par la lumière pulsée Maurice Rabache, Laboratoire de biologie, CNAM, 2 rue Conté, 75141 Paris cedex 03. Résumé Abstract La lumière pulsée est un procédé physique athermique de décontamination de surface. Ce procédé n’affecte pas les qualités organoleptiques, nutritionnelles et fonctionnelles des produits étudiés. Il semble être une alternative prometteuse pour la décontamination des produits alimentaires. … Nicole Orange est directrice de la plate-forme technologique d’Evreux. Alain Mimouni est responsable du pôle innovation et transfert technologique au CTCPA (Centre technique de conservation des produits agricoles. Maurice Rabache est professeur au Conservatoire national des arts et métiers et chef de projets “toxicologie”. Conférence du 6 avril 2006 La Lettre Scientifique de l’IFN engage la seule responsabilité de ses auteurs. LET.SC.IFN. N° 112, AVRIL 2006 I - LA TECHNIQUE DE LA LUMIERE PULSEE (Nicole Orange) Née aux Etats-Unis et développée par PurePulse Technologies Inc., la technologie de lumière pulsée est arrivée en Europe, et en particulier en France, dans les années 90. Cette technologie innovante n’a pas bénéficié tout de suite d’un intérêt industriel important pour deux raisons majeures : la première est liée aux lampes utilisées pour les flashs qui n’avaient pas une durée de vie compatible avec les contraintes industrielles, la seconde réside dans le fait que les applications faites en lumière pulsée dans les entreprises ont été menées de manière "confidentielle" sans qu’il y ait une véritable communication sur les avantages de ce nouveau procédé en termes d’hygiène et de sécurité sanitaire. L’évolution rapide de cette technologie depuis ces dernières années permet d’avoir actuellement disponibles sur le marché des unités permettant d’émettre des flashs intenses de lumière blanche grâce à l’utilisation de lampes au xénon, dans des conditions compatibles avec les exigences industrielles de coût, de cadence et de durée de vie des lampes. Ces problèmes résolus, quelles sont les potentialités offertes aux industriels par cette technologie ? L’intérêt majeur est lié à la destruction extrêmement efficace des microorganismes dès la première exposition aux flashs qui ont une intensité de 30 000 à 100 000 fois l’intensité du soleil à la surface de la mer. Cette lumière est composée de 21 % d’ultraviolets (UV), de 49 % de lumière visible et de 30 % d’infrarouges (IR). Chaque flash de lumière couvre ainsi tout le spectre d’émission et permet d’obtenir une meilleure efficacité que l’utilisation d’UV continus. L’impact de ces flashs détruit irréversiblement les microorganismes qu’ils soient virus ou bactéries et moisissures sous formes de spores ou sous formes végétatives. Il est maintenant parfaitement caractérisé que c’est l’association de la lumière visible, des UV et des IR qui génère l’efficacité maximale de la lumière pulsée. L’efficacité de cette dernière est due à des mécanismes d’action multiples sur les microorganismes qui s’additionnent les uns aux autres pour conduire à leur destruction complète. Les UV ont une action photochimique importante sur les liaisons carbone-carbone, saturées ou insaturées, dans les molécules biologiques. Les acides nucléiques sont donc une cible privilégiée mais leur destruction complète est assurée également par les effets photothermiques et photomécaniques qui s’additionnent au précédent dans les flashs. Le traitement global de la cible est une technologie athermique à l’échelle macroscopique, néanmoins il existe, pendant un temps ultra court, une élévation de température extrêmement localisée lors de l’émission des flashs. Les microorganismes étant entourés par une enveloppe rigide, cette décharge violente entraîne une rupture de cette dernière suivie de la libération du contenu cellulaire ce qui leur est fatal. Que peut attendre l’industriel dans ce contexte ? Son intérêt se situe à plusieurs niveaux. Dans l’objectif de l’amélioration continue de la sécurité sanitaire, la lumière pulsée est un procédé efficace pour la décontamination des surfaces de travail et d’équipements dans les ateliers de fabrication. Elle peut avantageusement remplacer l’utilisation de 2 désinfectants dont les résidus sont toujours difficiles à éliminer complètement. Le deuxième intérêt est son application en tant que traitement de l’ultra-surface des produits alimentaires sur lesquels peuvent se développer les microorganismes dès que les conditions de l’environnement deviennent favorables. Dans cette optique, la lumière pulsée s’envisage alors comme une alternative aux procédés utilisés actuellement pour l’augmentation des durées de vie des produits alimentaires par exemple, et leur sécurisation par rapport à la présence de microorganismes pathogènes déposés lors de contaminations croisées ou après manipulation des produits. Les flashs ne pénétrant que sur quelques microns de la surface du produit, l’incidence sur les constituants du produit lui-même devient négligeable par rapport à la matrice globale, même si la réglementation demande de contrôler cet aspect par mesure de précaution. En tant que microbiologiste impliqué dans l’hygiène, la technologie de lumière pulsée offre de nombreuses pistes. Il s’agit d’une technologie de "niche" qui ne sera pas forcément applicable à tous les procédés de fabrication ou à tous les produits mais qui trouvera sa place dès qu’elle sera mieux connue au niveau des professionnels en quête d’hygiène. II - EFFETS DE LA LUMIERE PULSEE SUR LES QUALITES ORGANOLEPTIQUES, NUTRITIONNELLES ET SANITAIRES DES ALIMENTS (Alain Mimouni) 1. Introduction En 1988, PurePulse technologies, filiale de Maxwell, inc., a développé une nouvelle méthode de stérilisation applicable dans un certain nombre de secteurs (pharmaceutiques, médicaux et agroalimentaires). Le système flash lumineux Pure Bright est un procédé breveté qui utilise la technologie de la puissance pulsée pour détruire les microorganismes en les soumettant aux flashs intenses de lumière. Pour accomplir cela, la machine emmagasine de l’énergie électrique dans un condensateur, puis le transfert du condensateur à une lampe à enveloppe en quartz contenant un gaz inerte. La lampe émet un flash intense de lumière qui est focalisé sur la surface de traitement par le réflecteur de la lampe. Cette dernière émet une lumière avec des longueurs d’ondes comprises entre 200 nm dans l’ultraviolet à 1 µm dans le proche infrarouge. Les flash de lumière ont une durée de 230 microsecondes. Les longueurs d’ondes du spectre sont qualifiées de longueurs d’ondes non ionisantes. Cette technologie est applicable à des situations et à des produits où la lumière peut avoir accès à toute la surface ou à tout le volume (emballages, produits frais, produits de boulangerie, produits réfrigérés, surgelés, ovoproduits, l’air et l’eau). 2. Mode d’action de la lumière pulsée La destruction des microorganismes par flash lumineux est due à une synergie d’action, photochimique et photothermique. LET.SC.IFN. N° 112, AVRIL 2006 Les bases nucléotidiques aromatiques de l’ADN absorbent dans l’UV avec un maximum de 260 nm. Cette absorption a un effet létal sur la descendance cellulaire. Des changements dans l’ADN comme la production de dimères de thymine sont responsables de cet effet létal. Outre l’ADN il existe dans les cellules de nombreuses autres structures aromatiques absorbant les UV et qui peuvent éventuellement agir en synergie avec les modifications de l’ADN. D’un point de vue photothermique, les essais réalisés au CTCPA en 2001 ont montré que les flash lumineux agissent sur les parois cellulaires des microorganismes par effet thermique (visible et infra rouge) engendré par des impulsions de courtes durées et à des pics de fortes intensités. Il faut distinguer l’énergie émise pour chaque flash (en joule/centimètre au carré par flash) de l’énergie totale émise pour x flash. Suite à une série de tests de “stérilisation” sur les spores de différentes souches, il ressort que l’énergie par flash est déterminante qu’il s’agisse de spores bactériens ou fongiques. Les tableaux suivants montrent l’efficacité de la lumière pulsée sur deux germes d’altérations de produits de panification à DLC. Pichia anomala Essai 1 Essai 2 Essai 3 moyenne A : Témoin g/cm2 1,0 105 1,5 105 2,7 105 1,73 105 B : Traitement 1 g/cm2 2,5 102 1,1 102 1,9 102 1,83 102 Aspergillus A : Témoin B : Traitement 1 niger g/cm2 g/cm2 ATCC16405 Essai 1 1,8 106 30 Essai 2 1,2 106 50 Essai 3 2,5 106 30 moyenne 1,83 106 36,66 C : Traitement 2 D : Traitement 3 g/cm2 g/cm2 <1 <1 2 <1 <1 <1 0,7 <1 C : Traitement 2 g/cm2 D : Traitement 3 g/cm2 <1 <1 <1 <1 <1 <1 <1 <1 3. Impact de la lumière pulsée sur les qualités organoleptiques et nutritionnelles d’un produit de panification Jugement de l’aspect d’un produit de panification (couleur, goût, texture) Le produit de panification traité à la lumière pulsée (T1-Jo, T2Jo and T3-Jo) est comparé au témoin non traité. Les critères sensoriels examinés sont : aspect général, couleur, odeur, goût général, texture, et évaluation globale. Critères sensoriels T1-Jo Aspect général Pas de différence significative Couleur Odeur Goût général Texture Evaluation globale T2-Jo Pas de différence significative T3-Jo Pas de différence significative Aspect brillant Belle couleur du pro- Belle couleur du pro- Belle couleur du produit duit duit Odeur satisfaisante et Odeur satisfaisante et Odeur satisfaisante et parfumée parfumée plus parfumée Pas de différence Pas de différence Pas de différence significative significative significative Goût équilibré Goût équilibré Goût équilibré Pas de différence Pas de différence Pas de différence significative significative significative Texture moelleuse Texture moelleuse Un peu grasse en surface Pas de différence Pas de différence Pas de différence significative significative significative Produit satisfaisant Produit satisfaisant Produit satisfaisant On n'observe aucune différence significative entre les produits traités et le témoin. Mais à J+45, le produit est un peu sec. Les résultats de l’Aw et de l’humidité des produits confirment les résultats d’analyse sensorielle sur la texture des produits. On peut observer un effet important de l’Aw et de la formulation sur les caractéristiques organoleptiques des produits à savoir la texture et plus particulièrement dans le cas des produits moelleux. Analyses de la couleur d’un produit de panification La courbe ci-après montre l’efficacité de la lumière pulsée sur la flore totale d’une viande fraîche. Les mesures ont été effectuées avec un chromomètre Minolta, avec une tête de mesure CR 300. Les mesures ont été effectuées sur la partie centrale du dessus du produit. Les mesures moyennes donnent la couleur du témoin et des échantillons traités. On n’enregistre pas de changement de couleur par rapport au produit témoin. effet de la LP sur la FT d'une viande fraîche 20000000 100000000 3800000 Paramètres de couleur (L,a et b) avant et après traitement du produit. 8000000 450000 330000 1000000 50000 24000 18000 18000 Nbre de g./gr. Jo 10000 J+7 J+14 1100 L a b a/b Témoin 67,59 +0,52 +43,41 +0,012 T1-Jo 68,24 -0,08 +43,99 -0,002 T2-Jo 67,18 +0,51 +44,35 +0,011 T3-Jo 68,43 +0,01 +43,95 +0,0002 100 100 45 J+14 J+7 1 témoin Jo T1 T2 T3 LET.SC.IFN. N° 112, AVRIL 2006 Analyses des vitamines d’un produit de panification Méthodes utilisées : Vitamine B1 (thiamine monochlorhydrate) JORF12/01/99 (modifié) 3 Vitamine B2 (riboflavine) JORF 12/01/99 Vitamine B6 ISHA,HPLC Vitamine B5 (acide pantothénique) AOAC 945-74 Les résultats des vitamines B avant et après traitement sont donnés en mg/100 grammes de produit. Produit témoin T1-Jo T2-Jo T3-Jo B1 0,11 0,073 0,071 0,069 B5 0,37 0,39 0,44 0,38 B6 0,057 0,135 0,083 0,075 B2 0,072 0,09 0,059 0,052 4. Impact de la lumière pulsée sur les qualités organoleptiques et nutritionnelles d’une viande fraîche Traitement des matrices et de la viande crue par lumière pulsée a. Matrice artificielle modélisant les interactions glucides/pro téines Le but est de comparer la formation de produit de Maillard entre le thermique au four et le traitement par lumière pulsée de la solution glucide/protéine. Aussi, il est nécessaire d’avoir un référentiel commun qui est la puissance emmagasinée par le système exprimée en Joule (mesure de la température de l’eau) et la densité optique (traitement thermique et lumière pulsée). Cette méthode permet d’évaluer l’équivalent du niveau de traitement par lumière pulsée en termes de traitement thermique au four. D.O. Témoin T1 T2 T3 0,48 0,48 0,49 0,525 Température sortie échantillon (°C) 23 23 23 23 Traitement de la matrice par lumière pulsée Temps en mn au four D.O. 0 3 12 30 40 60 0,48 0,48 0,485 0,502 1,718 2,822 Température sortie échantillon (°C) 22,7 43,6 82 >100 >100 >100 Traitement de la matrice au four b. Analyse des lipides La mesure du malondialdéhyde formé est un des moyens de contrôle de l’oxydation des graisses. On n’observe pas de différence significative sur les matrices analysées et les teneurs moyennes en MDA sont très faibles. Au niveau de la viande, les valeurs d’indice de peroxyde (IP) sont inférieures à 0,1 et la teneur en oxycholestérol est inférieure à 0,1 µg/g de produit. 4 Viande crue mg Eqv MDA/g de lipide 0,009±0,001 0,006±0,000 0,005±0,001 0,006±0,000 Huile de colza mgEqv MDA/g de lipide Témoin T1 T2 T3 Témoin T1 T2 T3 0,026±0,001 0,027±0,001 0,026±0,001 0,026±0,001 Jaune d’oeuf Témoin T1 T2 T3 mgEqv MDA/g de lipide 0,038±0,003 0,039±0,005 0,070±0,005 0,065±0,004 Sur l’œuf, les échantillons T2 et T3 avaient un aspect différent (jaune d’œuf plus solide), ceci pourrait justifier les teneurs en MDA plus élevées. On peut raisonnablement avancer que les teneurs très faibles en MDA observées dans tous les échantillons analysés, ne témoignent pas d’un état oxydé. c. Vitamines La lumière pulsée n’a pas d’effet sur la vitamine liposoluble E de la viande et du jaune d’œuf. Vitamine E sur viande crue Témoin T1 T2 T3 Vitamine E sur jaune d’oeuf Témoin T1 T2 T3 mg/100 g 1,86±0,001 1,75±0,001 1,71±0,001 1,55±0,001 mg/100 g 5,5±0,1 5,4±0,1 5,96±0,1 4,76±0,0 Le traitement du jaune d’œuf par lumière pulsée ne diminue pas le taux de vitamine B5. Vitamine B5 sur jaune d’oeuf Témoin T1 T2 T3 mg/100 g 3,68±0,1 3,68±0,1 3,53±0,1 3,63±0,0 5. Conclusion Un très grand nombre d’études privées a été réalisé afin de connaître les conséquences d’une décontamination de surface lumière pulsée sur la valeur nutritionnelle des aliments. Ces études démontrent l’absence des effets néfastes. LET.SC.IFN. N° 112, AVRIL 2006 III - SECURITE DES ALIMENTS TRAITES PAR LA LUMIERE PULSEE (Maurice Rabache) Le traitement par la lumière pulsée consistant en flashs intenses et courts de lumière à des longueurs d'onde comprises entre 200 et 1 000 nm s'est montré efficace pour tuer une grande variété de microorganismes dans divers substrats et à la surface des aliments et des emballages alimentaires. Cette technologie a beaucoup d'atouts favorables pour le traitement microbiologique des emballages alimentaires et des aliments : - c'est une alternative sèche à l'utilisation de désinfectants chimiques ; - un effet thermique négligeable ; - pas de déchets ni de consommation d'eau ; - pas de risques pour l'utilisateur. Les flashs de lumière pulsée cassent les structures de l'ADN par formation de dimères irréversibles sur le matériel génétique des microorganismes. Si l'intervention des diverses technologies utilisées actuellement, augmente la "sécurité microbiologique" des aliments, les modifications biochimiques qui en résultent peuvent générer, au contraire, un risque en conduisant à la formation de molécules néoformées toxiques. Les transformations des constituants biochimiques des aliments s'observent, principalement, sous l'effet des traitements thermiques. L'oxydation des lipides peut conduire à la formation de composés génotoxiques, à la formation d'aldéhides mutagènes, à la formation d'hydrocarbures aromatiques. Ce sont des traitements thermiques qui sont responsables de la formation de nitrosamines, d'amines hétérocycliques, de furane, d'acrylamide… toutes des molécules cancérogènes. Par ailleurs, l'ingestion excessive d'aliments conservés par des fumages et des salaisons, est souvent associée à la formation de cancers gastrointestinaux chez les humains. L'utilisation d'une technologie de stérilisation à froid pourrait donc contribuer à augmenter la sécurité alimentaire en évitant l'effet thermique des traitements. Mais il faut s'assurer que la lumière pulsée qui modifie la structure des gènes, ne génère pas en même temps de précurseurs des génotoxiques connus ou des composés clastogènes dans les aliments traités. Les aliments traités par la lumière pulsée seront chauffés ultérieurement au cours des préparations culinaires et toute augmentation de ces précurseurs aura une conséquence inverse à l'effet recherché. LET.SC.IFN. N° 112, AVRIL 2006 5 Or, l'interrogation des bases de données sur le contenu des aliments en précurseurs montre que nous ne disposons pas de ces informations. Par exemple, le traitement de la pomme de terre conduit-il à une augmentation de l'asparagine libre ou/et à une hydrolyse partielle de l'amidon ? La modification de l'un des deux précurseurs peut modifier la quantité d'acrylamide formée soit en les réduisant, soit en les augmentant. Il est donc important, compte tenu de ces inconnues, d'envisager des études pour mesurer l'impact de ce procédé sur les constituants des aliments (mais aussi sur les néoformés des emballages). Mais au-delà, comme le constate Sommers (2006) la quasi absence d'informations sur la production de composés mutagènes ou clastogènes dans les aliments traités par cette technologie ou l'absence d'expérimentations animales à long terme pour examiner le risque de cancer associé à une consommation à long terme de tels aliments imposent de compléter ces informations préalablement à leur introduction sur le marché et à leur consommation humaine. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Thekaekara MP, editor. The Solar Constant and the Solar Spectrum Measured from a Research Aircraft, NASA Technical Report R-351, Goddard Space Flight Center, Greenbelt, MD. 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N° 112, AVRIL 2006 7 Institut Français pour la Nutrition 71 Avenue Victor Hugo 75116 PARIS Tél : 01 45 00 92 50 [email protected] Président : Jean-Paul Laplace Secrétaire Générale : Florence Strigler 8 LET.SC.IFN. N° 112, AVRIL 2006