Prélèvements biologiques pour analyse au laboratoire
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Prélèvements biologiques pour analyse au laboratoire
INSTITUTSENEGALAIS DE RECHERCHESAGRICOLES CAHIERS D’INFORMATION PRELEVEMENTS BIOLOGIQUES POURANALYSES AU LABORATOIRE M. KONTE, ISSN OSSO-8798 Vol 4 . . G. VASSILIADES . et Y. LEFORBAN N” 4 1990 ISRA Institut Sénbgalais de Recherches Agricoles Rue Thiong x Valmy BP. 3120 DAKAR, Sénégal m 212425/211913 Telex - 61117 SC TLC 220375 Document réalisé par la Direction des Recherches sur la Santé et les Productions Animales Route du Front de Terre B.P 2057 Dakar - Hann m 321275 M. KONTE, Docteur V&&inaire Chef du Service de Microbiologie. G. VASSILIADES, Chercheur biologiste, Service de parasitologie Coordonnateur de l’Unité d’Information Scientifique et Technique de la DRSPA Y. LEFORBAN, Chercheur du CIRAD en poste à I’ISRA 0 c Cettepublication a Eté tialiséegrâce àunesubvention du Centrede Recherchespourle DdueloppementInternational (CRDIJ. Ottawa, Canada ISRA 1990 Conception et réalisation UNIVAL-ISRA Dans lc cadre de la troisième tranche du projet d’amélioration de l’Information scientifique et technique du monde rural mené par le Ministère du Déveloplxment Rural et de 1’Hydraulique au niveau de son centre de documentation et financé par le Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI), l’Unité d’Information et de Valorisation (UNIVAL) de l’Institut SénCgalais de Recherches Agricoles (ISRA), a été chargée de réaliser, à travers ses propres collections, des publications destinées au monde rural cl. 5 son encadrement. Ce document se veul un support d’information il a été rédigé par les chercheurs de 1’ISRA. et de vulgarisation, Cahiers dX$ormation - Vol. 4 - np4 - 1990 INTRODUCTION Très fréquemment les utilisateurs sont déçus des résultats qui leur sont communiqués par le laboratoire d’analyse et de diagnostic, auquel ils se sont adressés. Les réponses qui leurs sont faites sont approximativement les suivantes : renseignements insuffisants, prelèvements inadaptés, mauvais état de conservation, etc. C’est pour éviter ce genre de mésaventures que nous avons conçu ce petit manuel qui examine les points suivants : 0 Diagnostic d’orientation des principales maladies bactériennes réalisables au niveau des laboratoires de postes véterinaires régionaux. par M. KONTE 8 Prélèvements biologiques destinés au laboratoire de parasitologie. par G VASSILIADES 0 Techniques de prélèvements pour analyses bactériologique et virologique. par M. KONTE 0 Techniques de prélévements et d’autopsie pour analyses microbiologiques. par Y. LEFORBAN Nous espérons que ce manuel répondra aux besoins souvent exprimés par les différents agents du Bveloppement travaillant sur le terrain. SOMMAIRE Diagnostic d’orientation des principales maladies bact&iennes réalisables au niveau des laboratoire de postes vét&inaires regionaux 3 Charbon bactkridien 3 Charbon symptomatique 4 Botulisme 4 Dermatophilose ou streptothricose cutanée bovine 5 Nocardiose ou Farcin du bceuf 6 Paratuberculose des ruminants ou maladie de Johne 7 Tuberculose 7 Brucellose 8 Pasteurelloses, agalactie contagieuse caprine et autres pathologies 9 Prélèvements biologiques destinés au laboratoire de Parasitologie 11 Frottis sanguins pour la recherche d’hémoparasites 11 Matières fécales pour analyses coprologiques 12 Spécimens zoologiques pour identification 12 Techniques des prélèvements pour analyses bactériologique et virologique - 13 Sang 13 Organes 14 PUS 16 Lait 16 Avortements 17 Ecouvillonnement nasal et oculaire 17 F&i% 18 Urines 18 Liquides d’épanchement 19 Techniques de prelèvements et d’autopsie pour analyses microbiologiques - 23 Techniques d’autopsie 24 Techniques de prélèvments 30 Conditions de conservation et d’expklition des prélevements 40 DIAGNOSTIC D’ORIENTATION MALADIES BACTERIENNES DES PRINCIPALES I-EEXLISABLE AU NIVEAU DES LABORATOIRES DE POSTES VETERINAIRES REGIONAUX RESUME La Direction de 1’ELcvage se propose dc mcurc cn place, dans les chefs-lieux de région, de petits laboratoires d’analyses mbdicalcs pour des diagnostics de routine. Cette note définit, dans le cadre dc la collaboration Rcchçrchc/D~vcloppemcnt, les prérogatives de ces laboratoires en matik dc pathologie backkicnnc. CHARBON BACTERIDIEN Diagnostic nécropsique : grande importance l sang noir, @ais, incoagulablc ; l rate hypcruophiCe, fon&, boucusc ; 0 urine noire, foncée, tcinde dc sang ; l absence de rigidité cadav&k]uc, congestion. Diagnostic de laboratoire 0 Prelèvemcnt : sang, pulpe spl6niquc dc cadavre frais, os long (si putréfaction), foie Bactérioscopie réaliser un frottis dc sang, . dc rate, dc culot urinaire ou de moelle osseuse ; coloration dc Gram ; lecture au microscope : bacille h Gram positif, volumineux, rectiligne, à bout carr6, cn éléments isoles ou cn courte chaîncuc (2 à 5 articles) capsule : peut faire penser à Bacillus unrhraci.s rcchcrché. l l l l Recherche des antigines charbonneux Test dc ccrtitudc chez les ruminants CL lc cheval : la séroprCcipitation ou r6action d’Ascoli : rCalisablc mCmc à partir dc matières desstchées ou putrCfiks. Si doute, envoi d’os long au Laboratoire pour confirmation. 4 MatBrie 0 Microscope optique et lames l Matériel de prélèvement sterile l Kit-Gram l Encre de chine l Sérum hyperimmun (sérum précipitant d’Ascoli) l Matériel de froid l Broyeur de verre 0 Petit tube à essai stérile. CHARBON SYMPTOMATIQUE Diagnostic l l nkropsique : suspicion Tumeur charbonneuse au sein des masses musculaires : lésions de myosite hCmorragique gangréneuse, à centre noir, infiltre de gaz nauséabond ; ganglions du territoire hypertrophiés et infiltrés de gaz. laboratoire Prélèvements l l l : tumeur, sérosité de la tumeur, os long Bactérioscopie réaliser un frottis de skosite ou de moelle osseuse ; coloration de Gram ; lecture au microscope : bacille à Gram positif, sporulé à spore centrale ou subterminale déformante : un tel bacille peut être Clostridium chuuvoei, un des agents incriminés ; Envoi au Laboratoire d’os long pour confirmation. Matériel l Microscope optique et lames l Matériel de prélèvement stérile l Kit-Gram l Materiel de froid. BOTULISME Diagnostic clinique : suspicion Syndrome neuro-paralytique évoluant rapidement vers la mort (due a une intoxication ou une toxi-infection d’origine alimentaire, d’où le caractère collectif). Diagnostic nkropsique : Absence de lésions notables à l’autopsie. Laboratoire Prélèvements : aliments ou eau suspects, foie avant putrefaction, contenu stomacal... Recherche de la toxine Inoculer au cobaye le prelèvement (eau ou filtrat de broyage d’organe ou d’aliments) en sous-cutan& (en présence de pénicilline), ou par voie buccale ; une rtktion positive se traduit par une paralysie entre 24 et 48 h des muscles de la nuque : tête posée sur le sol avec incapacité! de la relever, salivation abondante, ataxie et paresie locomotrice... mort en un à quatre jours. Envoi au Laboratoire (Clostridium botulinum des prél&vements pour isolement et toxinotypie incriminé). Matbiel l Matériel de prélèvement stérile ; l Matériel d’inoculation sterile ; 0 Cobaye; l Matériel de froid. DERMATOPHILOSE OU STBEPTOTHRICOSE CUTANEE BOVINE Diagnostic clinique : important Dermatite croûteuse évoluant seulement en hivernage (Faire un diagnostic differentiel avec d’autres affections cutanées). Laboratoire Pr4lèvements : croûtes cutanées l l l Bacbkioscopie Frottis à partir du produit de raclage de la surface interne de la croûte ; coloration au bleu de méthylene, ou mieux, a la thionine phéniquée, ou encore au Giemsa chaud ou au Gram ; lecture au microscope : germe de morphologie particulière (Dermutophilus congolensis, du groupe des Actinomycètes) : rang& accolks d’elements coccoïdes : fragments myceliens à diamètre variable formes d’elléments cocciformes disposes en double, triple, quadruple rangées ; parfois le pseudomycelium semble avoir Cclaté et les élements cocciformes s’être répandus en amas. Germe à Gram positif. 6 Matériel 0 Microscope et lames ; l Matériel de prélèvement stérile ; l Kit-Gram ; l Bleu de méthylene (ou de toluidine) ; l Thionine phéniquée ; l Giemsa ou May-Grünwald-Giemsa ; l Matériel de froid. NOCARDIOSE OU FARCIN Diagnostic DU BCEUF clinique Présence d’une lymphangite purulente : empâtement ganglionnaire s’accentuant très lentement ; predominance de l’atteinte des ganglions préscapulaires et précruraux ; ils s’indurent, deviennent irréguliers, polynodulaires (grosseur de 2 poings, voire la taille d’une tête d’enfant). L’abcédation n’est pas de règle, et est toujours tardive. De ces lésions peuvent partir des cordes lymphatiques avec des nodules en chapelet atteignant parfois le pli du genou et descendant sur la face interne du canon. Evolution chronique, des mois, un an et plus ; l’état général des animaux ne semble pas effecté, du moins au début. Laboratoire Prélèvements : abcès ganglionnaires l l l Bactérioscopie frottis de pus ; coloration de Ziehl (différencier avec l’alcool seulement et non avec l’alcool et l’acide) ; lecture au microscope : germe alcoolo-résistant sous forme de lacis de frlaments enchevêtrés, ramifiés, solidaire d’une gangue de cellules nécrosees, donnant l’image d’un «buisson ardent» (rougeâtre sur fond bleu) : doit faire penser à Mycobacterium furcinogenes (agent présumé). Envoi des prélèvements au Laboratoire Mat&iel 0 Microscope avec lames ; l Mat&e1 de prelbvement stérile ; l Kit-Ziehl ; l Matkiel de froid. pour confirmation. 7 PARATUBERCULOSE Diagnostic clinique DES RUMINANTS OU MALADIE DE JOHNE : suspicion Entérite hypertrophiante avec amaigrissement progressif : epaississement de la muqueuse intestinale dessinant des « circonvolutions cérébroïdes », hypertrophie des ganglions mésentériques succulents à la coupe. Se traduit par une diarrhée chronique ou intermittente rebelle aux traitements usuels. Laboratoire Prélèvements : anse intestinale, ganglions mCsentCriques, fécès, produits de raclage rectale. Bactérioscopie frottis à partir du produit de raclage de la muqueuse intestinale ou rectale, et des sections ganglionnaires ou de féds ; coloration du Ziehl ; lecture au microscope : bacille acide-alcoolo-résistant, court et mince, en amas, avec des éléments isoles et dispersés, rouge sur fond bleu : caractéristique de Mycobacterium paratuberculosis ou bacille de Johne. l l l Envoi au Laboratoire pour confirmation par culture. Materie l l l l Microscope avec lames ; Matériel de prélèvement sterile ; Ki t-Ziehl ; Matériel de froid. TUBERCULOSE Diagnostic clinique et nkropsique Tubercules, à sièges divers, pulmonaire principalement, ganglionnaire. Evolution lente et amaigrissement progressif, avec retentissement Laboratoire Prélèvements tubercules, ganglions, fécès ; lait, jetage, poumons, épanchement Bactérioscopie l l frottis à partir des prélèvements ; coloration de Ziehl ; thoracique, 8 lecture au microscope : bacille acide-alcoolo-résistant, mince, isole, rouge sur fond bleu : peut-être le bacille de Koch dont il existe 3 espèces : l * le bacille humain : Mycobacterium tuberculosis, pouvant contaminer les bovins, d’autres mammifères et les oiseaux de voliere ; * le bacille bovin : Mycobacterium bovis, pouvant contaminer l’homme ainsi que d’autres mammifères et la poule ; aussi * le bacille aviaire : Mycobacterium avium, pouvant contaminer l’homme et les autres mammifères. Envoi au Laboratoire des prélèvements pour confirmation par culture. Matériel 0 Microscope avec lames ; l Matériel de prélèvement stérile ; l Kit-Ziehl l Matériel de froid. ; BRUCELLOSE Diagnostic clinique l Avortement l Hygroma. : suspicion Laboratoire Prélèvements sérum, liquide de ponction d’hygroma, lait, sperme, cotylédons lésés ; Bactérioscopie frottis de cotylédons, de liquide d’hygroma, de sperme ; coloration de Gram ; coloration de Koster ; coloration de Stamp ; lecture au microscope : coccobacille ou petit bâtonnet, à Gram négatif, habituellement isolé, rarement disposé par paire ou en courte chaînette, acapsulé. aflagellé et non sporulé : peut être Brucella. l l l l l l l ,%rologie s.&o-agglutination rapide sur plaque : test au Rose Bengale ; épreuve de l’anneau ou ring-test ; Si doute, envoi des prélèvements au Laboratoire. Matériel 0 Microscope avec lames ; l Materiel de prélèvement stkile ; l Kit-Gram ; l Kit-Koster ; . Kit-stamp ; 0 Antigène ring-test ; l Antigène Rose Bengale ; l Matériel de froid. PASTEURJXLOSES Envoyer les prélèvements pour isolement et identification et fragments de tissus pulmonaires. PERIPNEUMONIE l l AUTRES l : os long BOVINE Orientation : par séro-agglutination rapide sur lame avec un antigène coloré (limites). Envoyer au Laboratoire : lymphe thoracique, poumon et sérum pour confirmation, AGALACTIE l CONTAGIEUSE au Laboratoire CONTAGIEXJSE CAPRINE Envoyer au Laboratoire le lait mammiteux pour analyse. PATHOLOGIES Envoi au Laboratoire de prC1èvements adéquats. DESTINES PRJXXVEMENTS BIOLOGIQUES AU LABORATOIRE DE PARASITOLOGIE Il peut s’agir soit : l de frottis sanguins pour la recherche d’hemoparasites (exemple : trypanosomes, piroplasmes, microfilaires, etc...) ; l de matieres fecales pour la recherche d’œufs d’helminthes ou de coccidies par analyses coprologiques (exemple : strongles, ascaris, douves, etc...) ; l de spécimens zoologiques pour l’identification specifique (exemple : vers, acariens, mollusques, etc...). Dans tous les cas, il convient de respecter un certain nombre de conditions très simples concernant les méthodes de prélèvements et de conservation et les modalités d’expédition du matériel vers le laboratoire destinataire. FROTI’IS SANGUINS POUR LA RECHERCHE D’FZEMOPARASITES M&hode R6aliser un frottis sanguin à partir d’une goutte de sang obtenue à l’extrémité de l’oreille. Pour cela, couper avec des ciseaux la pointe de l’oreille et presser pour faire perler une goutte de sang qui doit être deposée sur l’extrémité d’une lame porte-objet. A l’aide d’une autre lame mise en contact avec la goutte de sang et inclinée à 45”, réaliser le frottis en étalant le sang sur toute la longueur de la lame. Laisser sécher et conserver dans un milieu propre et sec. Chaque lame doit porter un numéro d’identification et la date. Expédition Envelopper chaque lame dans un papier fin et constituer un colis composé d’une ou de plusieurs lames dans une petite boîte en carton fort. Bien indiquer l’adresse de l’expéditeur et du destinataire. Joindre au colis une fiche de renseignements complete avec les coordonnées de chaque frottis (numero, hôte-animal, âge, sexe, lieu, date, commémoratifs, suspicion, etc...). 12 MATIERES FECALES POUR ANALYSES COPROLOGIQUES IWthode de prékvement prélever les fécès à la main directement dans le rectum ou sur le sol juste après défécation. Les fecès sont conservés dans un flacon en plastique hermétiquement clos. Pour stopper l’évolution des œufs d’helminthes en larves, il est nécessaire de conserver les prélèvements au froid (pour quelques jours ) à la température d’un refiigérateur (4”C), ou dans une solution de formol du commerce à 510% (plusieurs semaines). Généralement c’est la conservation au formol qui est recommandée. Dans chaque flacon la solution de formol doit recouvrir complètement les fécès. Chaque flacon doit obligatoirement porter un numéro d’identification. Expédition Expédier le ou les flacons dans un petit carton portant les adresses de l’expéditeur et du destinataire. Joindre au colis une fiche de renseignements pour chaque flacon (numéro du flacon, hôte : animal, âge, sexe, lieu, date, commémoratifs, suspicion, etc...). SPECIMENS ZOOLOGIQUES POUR IDENTIFICATION Récolte et conservation Les spécimens doivent être récoltés et manipulés avec attention pour ne pas être détériores. Ils doivent être conservés dans une solution d’alcool à 70” ou, à défaut, dans une solution de formol du commerce à 10%. qu’il s’agisse de vers, insectes, tiques, mollusques, kystes, etc... Les échantillons sont conservés dans des flacons bien fermés, de préférence en plastique. Chaque flacon doit porter un numero d’identification. Expedition Expédier les colis au laboratoire destinataire avec les adresses complètes (expéditeur et destinataire). Joindre au colis une fiche de renseignements très complète indiquant, pour chaque numéro : la nature de l’échantillon, son origine (animal hôte : âge, sexe, localisation), les lieux, dates et tout autre renseignement utile pour l’identification de l’échantillon TECBNIQUE DES PRELEVEMENTS POUR ANALYSES BACTERIOLOGIQUE ET VIROLOGIQUE RESUME Note technique à l’attention des agents de 1’Elevage dans l’optique de l’harmonisation et de l’amélioration des techniques de prélèvements destinés au diagnostic de laboratoire. SANG Sang pour preparation de s&um But sérologie, recherche d’anticorps spécifiques ; Matériel « Vacutainer » (ou assimilés) ou seringue stérile, flacons fermant hermétiquement ; l l l l l l Techniques recueillir le sang de préférence à l’aide de vacutainer par ponction de la veine jugulaire ; à défaut utiliser une seringue préalablement stérilisée ; laisser le sang coaguler à la température ambiante : 3 à 4 heures ; la rétraction complète durant un repos supplémentaire d’environ 4 heures est souvent facilitée par un décollage à l’aide de fil de fer par exemple ; recueillir le sérum par d&ntation dans un flacon bouchant hermétiquement ou mieux après centrifugation ; inscrire sur le flacon les éléments d’identification ; conserver les flacons de sérum au réfrigérateur ou au congélateur. Expédition sous froid (en glacière ou boîte isotherme) N.B. : Le s6rum peut être congele, mais jamais le sang (risque d’hémolyse). Joindre une fiche de renseignements. 14 Sang pour hemoculture But isolement de germes bactiriens. Matériel Vacutainer (de preférence) avec anticoagulant ; flacons à bouchon.; un anticoagulant (citrate de soude, héparine...) ; 3 ml de citrate de soude à 2% pour 10 ml de sang ; boîte isotherme. Technique faire plusieurs pn5lèvement.s espaces de quelques heures (décharge fugace de bactiries dans la circulation) ; prélever 10 à 40 ml de sang par ponction aseptique a la jugulaire sur animal A jeûn. l l Expédition ne pas congeler ; envoyer sous froid accompagne d’une fiche de renseignements. ORGANES Organes thoraciques et abdominaux But diagnostic des maladies microbiennes par isolement a partir d’organes lésés : poumon, foie, rate, reins, ganglions, cœur. Matériel couteau desinfecté, flacons stériles à large ouverture fermant tiquement, sacs en plastique, refrigerateur, boîte isotherme. l l l hermé- Technique effectuer les prélevements immédiatement aprcs la mort de l’animal, ne jamais attendre au delà de 6 heures après la mort si ce n’est le cadavre d’un petit animal conserve au froid; prélever ganglions, fragment de foie ou de poumon ; cœur et reins restent entiers ; les placer dans les flacons ou les sacs en plastique et conserver au réfrigérateur. N.B. : Toutes les fois que cela est possible, utiliser le cadavre frais d’animaux sacrifiés en pkiode agonique ; prélever dans des conditions aseptiques et utiliser du matiriel st&ilid. 15 Expédition sous froid. Joindre une fiche de renseignements. Cerveau But diagnostic de la rage. Matkriel couperet, marteau, bistouri ou couteau, gants de caoutchouc, 2 flacons à large ouverture fermant hermétiquement, formol à 12 %, glycérine à 50 %, sparadrap. l l l l l l l l l l Technique travailler avec soins pour éviter blessures et contaminations ; enlever peau et muscle du haut du crâne, faire 3 incisions pour enlever la calotte crânienne (la première en travers du crâne en arrière des yeux, les deux autres de chaque côté du crâne) ; prélever le cerveau et séparer les deux moiti& ; mettre une moiti6 dans un flacon contenant le formol à 12 % et l’autre moiti6 dans un flacon contenant de l’eau glyc&inée à 50 % ; désinfecter soigneusement tout le matériel ayant servi à faire l’autopsie ; ne jamais congeler les prélèvements. Expédition fermer hermetiquement les flacons avec du sparadrap ; placer les flacons dans une boîte rigide contenant de la sciure de bois, du coton, du papier ou du sable ; joindre une fiche de renseignements ; envoyer au laboratoire en indiquant sur l’étiquette « FWbvement pour diagnostic de la rage ». Os long But diagnostic des charbons et des pasteurelloses. Matériel couteau, réfrigerateur, boîte isotherme. l Technique prélever l’os long d’un des membres, métatarse ; de préférence métacarpe ou 16 enlever tous les fragments de chair ; l’envelopper a sec dans un linge propre ou dans un sac en plastique ; conserver au n5frigératew. l l l Expédition si l’os doit voyager longtemps, l’emballer dans du sel ous sous protection du froid ; joindre une fiche de renseignements. PUS But isolement de bactkies ou de virus. Matériel seringue sterile, tubes ou flacons stériles bouchant spatule stérile. hermétiquement, Technique abcés ouvert : prockder par nettoyage de la plaie puis grattage ; realiser les prelevements le plus stkilement possible ; abc& ferme : antiseptie cutanke, ponction avec une aiguille de diamètre supérieur à 1 mm. l l Expédition envoyer le pus dans la seringue de pr&vement après courbure de l’aiguille sous froid, ou le déposer dans un tube ou flacon bouchant hermétiquement. Joindre une fiche de renseignements. But isolement de bact&ies ou de virus. Matbriel tubes a vis, flacons bouchant hermCtiquement, stkiles, alcool. l l l Technique laver et skcher complétement la mamelle ; aucun liquide ne doit s’écouler sur le trayon ; prélever séparement les 4 quartiers ; desinfecter I’extrêmité du trayon à l’alcool a 78” ; il est important d’insister sur l’orifice du canal du trayon ; 17 le flacon stérile est ouvert au dernier moment, le bouchon étant tenu pour proteger le flacon qui restera le plus possible à l’horizontale ; les premiers jets de lait sont CliminCs et 10 ml de lait sont prelevés en évitant de bouger le flacon qui sera immediatement ferme sans être déplace. l l Expédition sous froid mais non congele. Joindre une fiche de renseignements. AVORTEMENTS But isolement de bactéries ou de virus ; Irologie. Matériel Vacutainer, écouvillons stériles. flacons stériles a large ouverture ou sacs en plastique stériles. Technique prélever du sang pour préparation de s&um (selon la méthode classique) sur la femelle ayant avorté ; prelever les secretions utkines (par écouvillonnage du col utérin), les enveloppes ou fragments d’enveloppes, les avortons ou leurs organes (estomac, rate, os long désarticulé). l l N.B : opérer avec soins pour éviter contamination ou propagation du contage. Exp6dition sous froid, congelés (à l’exclusion du sang) ou non. Joindre une fiche de renseignements. ECOUVILLONNAGES NASAL ET OCUIAIRE But isolement de bactéries ou virus à tropisme respiratoire (agents de pneumopathies) ou oculaire. Matériel kcouvillons sur tige en plastique ou en métal, de préfkrence à tige en bois, mat&iel de froid. l Technique ecouvillonnage : ne pas réaliser le prélbvement au stade jetage muco-purulent 18 l l ou purulent (le virus éventuel n’est plus retrouvé dans le jetage, et seulement la flore banale bacterienne subsistera en plus de bactéries de sunrinfection) ; enfoncer l’écouvillon le plus profondément possible dans les cavités nasales ; écouvillonnage oculaire : introduire l’écouvillon dans le cul-de-sac conjontival inférieur, sans toucher la face extérieure de la paupiere. Exp4dition sous froid en évitant tout dessèchement des prélèvements si usage non fait des milieux de transport du genre «portagerm ND» de BioMérieux « T.G.V. ND » de l’Institut Pasteur Production, « culturet Pak ND » de Polylabo. Joindre une fiche de renseignements. FECES But isolement de bacdrics (Salmonelles, autres entérobactéries bacille de Johne...) et de virus (Coronavirus, Rotavirus). Matériel Ccouvillons stériles, tubes ou flacons stériles bouchant hermétiquement, gants en caoutchouc stiriles. l l l l l Technique pour analyses bactériologiques : prélèvement dans ampoule rectale ou rectum ou dès leur mission (60 à 80 ml de prélèvement) ; lors de diarrhée aigu& prélever dans les heures qui suivent l’apparition des symptômes ; ne pas congeler, utilisation parfois de moyen de transport spécial ; envoi possible d’anses intestinales ligaturées prélevées en régions les plus liquides ; pour analyse virologique, procéder par écouvillonnage rectal ; la congelation est possible ; utiliser un milieu de transport (Hanks). Expédition sous froid. Joindre une fiche de renseignements. But isolement de bactéries. Matériel flacons stt%iles bouchant hermetiquement. 19 Technique opérer par sondage ou prélever lors de miction après asepties 10 à 20 ml d’urine. Expédition envoi rapide, sous froid (4T). LIQUIDES Joindre une fiche de renseignements. D’EPANCHEMENT But prélèvement de liquide pleural, péritonéal, péricardique, pour isolement microbien. Matériel seringues et flacons stériles Technique lymphe thoracique : ponction aseptique de la cavité thoracique entre la 7ème et la @me côte ; déposer le liquide dans le flacon stérile ; a; Expédition sous froid. Joindre une fiche de renseignements. 21 FICHE DE RENSEIGNEMENTS Le prklbvement doit être impérativement accompagne d’une fiche & renseignements d&aiMe, établie en 3 exemplaires : un exemplaire est conservé par l’expéditeur, le second est adresse directement au laboratoire par les voies les plus rapides, le troisième est place dans le colis contenant le prt%wement. MODElAI DE FICHES N” de reférence : Nom, fonction et adresse de l’expéditeur : Date et lieu de pr&èvement : Intervalle de temps entre le moment de la mort et celui du prélèvement : Espke, sexe, âge de l’animal sur lequel a Cté effectué le prélèvement : Nature du prélèvement : Nature de la recherche demandée : Resultat de l’examen : - de l’animal sur lequel a été effectué le pr6Evement : - des autres animaux du troupeau pr&entant apparemment la même maladie Resultat de l’autopsie : Maladie suspectée : Effectif du troupeau où a étk effectué le pr&vement : Nombre de malades dans le troupeau 21la date du pn%vement (malades actuels) en pr&isant si la morbidité est en relation avec certains facteurs (âge, sexe, etc...) Nombre de morts dans le troupeau à la date du pr&vement : Date d’exptklition : Observations (constatations ou renseignements pouvant prt%enter un intir& OOUI l’orientation du diagnostic). 22 Nature du prblévement en fonction de la maladie suspect& Maladies suspectkes PRELEVEMENTS -~Sang S&um Ganglions Divers Os long Maladies bactériennes + Péripneumonie Tuberculose Farcin du bceuf Paratuberculose LymphethoreQque + + Charbon bactkidien Charbon symptomatique Pasteurelloses Botulisme Streptothricose Brucellose Listériose Leptospirose Campylobactkiose Vibriose Chlamydiose Fibvre Q Syndromes divers : mammites métrite diarrhee abcés arthrite + + + + hduit raclage muqueuse tale ; fk%s. intestin @le. glion mhenttkique Rate Muscle h tumeur Fragment tissu pulmonaire Foie. contenu stomacal CroQtes CotyledonS Cerveau, + + + recgan- avorton. Avorton Mucus vaginal avorton cotyl&on et ptiputial, Cotyl6dOIlS Cotylkdons lait Ecoulement vaginal f&%s PS liquide synovial Maladies virales Peste bovine et maladies apparentes Peste porcine Peste 6quine Peste des petits ruminants Ecthyma contagieux Clavek Fièvre aphteuse Blue tongue Virus à tropisme respiratoire Maladies aviaires + + + + Rate Crotites givale + labiales, muqueusegin- C~O&S, vhzopustules Liquidev~culaire~i~lium lingual et labial Rate FkouviUonnagenasalp ensem-ment imm&tiat Sujeis agonisants, frais entiers cadavres TECHNIQUES DE PRELEVEMEN’IS ET D’AUTOPSIE POUR ANALYSES MICROBIOLOGIQUES L’autopsie a deux buts essentiels : l observer les organes internes de l’animal pour rechercher d’éventuelles lesions permettant d’orienter le diagnostic, l faire des prélèvements en vue des examens de laboratoire. L’examen nkcropsique est la continuation de l’examen clinique pratiqué sur l’animal avant sa mort, ou sur d’autres animaux présentant les mêmes symptômes. Le diagnostic d’une maladie repose donc sur quatre types d’examens qui se succèdent dans le temps : 0 examen clinique de l’animal vivant, 8 examen épidemiologique (l’affection dans le troupeau, la population), (B examen mkrospique du cadavre ou mieux de l’animal sacrifiic, Q examen de laboratoire a partir des préli3vement.s effectués sur l’animal vivant ou lors de l’autopsie. De ces quatre examens dépend la précision du diagnostic. Certaines maladies peuvent être diagnostiquées par le seul examen clinique, mais le plus grand nombre nécessite une confirmation par examen tkropsique et exp&imental. Les meilleurs rbultats d’autopsie sont obtenus sur l’animal sacrifie par saigmk Lorsque l’on intervient sur un cadavre, l’autopsie doit être pratiqwk le plus rapidement possible après la mort. Une autopsie tardive ne fournira que peu de renseignements et ne permettra pas de faire de prélèvements (sauf un os long Cventuellement). Pour être valable une autopsie doit être compRte ; limiter l’examen aux seuls organes supposes atteints n’est pas suffisant et il arrive assez souvent que l’examen des organes supposés sains réserve des surprises. Il paraît important de rappeler ici que prélèvements et autopsies ne sont pas toujours des actes anodins dénues de tout risque, tant pour le cheptel que pour l’opkatenr (en cas de zoonose). Il conviendra donc toujours de prendre les prkcautions minimales pour Cviter la propagation des épizooties, la contamination de l’opkateur et de ceux qui l’assistent. Nous d&irons les differents temps de l’autopsie et des prelkements en prenant pour exemple le cas de l’autopsie d’un ovin. 24 TECHNIQUJI MaMiel l l l l une un une une D’AUTOPSIE (minimum) paire de gants, gros couteau bien aiguisé, paire de ciseaux, fiche d’autopsie et de prélevements (fac-simile en annexe). Si des prélèvements doivent être effectués, prévoir en plus de ce matériel des instruments stériles : 0 un couteau ou un scalpel, l une paire de ciseaux, l des pots a prC1bvement.s. Examen de l’animai ou du cadavre avant autopsie Tout d’abord interroger l’eleveur et remplir les parties correspondantes de la fiche «autopsie» (fiche A). Noter ensuite tout ce qui peut être observé sur l’animal vivant avant sacrilkation ou sur le cadavre avant autopsie : l état d’entretien : normal, maigre, cachectique, l présence d’ectoparasites : tiques, puces, poux, l état des muqueuses : antmiques, congestionnées, ictériques, l lésions gingivales, linguales, buccales, nasales, oculaires, l examens des orifices naturels : jetage, larmoiement, écoulement vulvaire ou préputial, diarrhée, hCmorragies... Faire éventuellement des prélèvements : sang et frottis (sur animal vivant), ectoparasites, croûtes cutanées, fécés, liquide d’ecoulement vulvaire... Technique op&atoire : les diffbents temps de l’examen post mortem Ouverture du cadavre Coucher le cadavre sur le cote droit (fig 1). Conseil preliminaire : attention de ne jamais laisser la main gauche dans le prolongement de la lame du couteau, celui-ci pouvant glisser et entraîner des blessures graves. l Lever l’epaule gauche , ainsi que la cuisse du même côte en la désarticulant 0-k 2). l Rabattre les deux membres en partie détachés vers le dos de l’animal. l Inciser et decoller la peau soigneusement à partir de la ligne blanche selon les incisions indiquées (fig 2) : d’abord le côté gauche puis retourner legerement l’animal pour faire le côté droit. l Observer (fig 3) l’aspect des muscles peauciers (couleur, aspect hémorragique), et l’aspect du tissu conjonctif (couleur, consistance). Observer également l’aspect des sections musculaires sur l’épaule et la cuisse. l 25 Ouvrir la paroi abdominale en pratiquant d’abord un petit trou au niveau de l’ombilic et en progressant de chaque côte sur la ligne blanche (fig 4). Attention de ne pas léser les parois des réservoirs digestifs, ce qui nuirait à la st&ilité des eventuels prélèvements et gênerait considérablement la suite des observations. l Ouvrir ensuite la cavité thoracique (fig 4). Pour cela inciser le diaphragme le long des côtes (a), puis les côtes elles-mêmes près de leur insertion sur le sternum (région cartilagineuse) (b). Faire ensuite une deuxième incision en avant de la Ière côte (d). S’il s’agit d’un jeune animal, les côtes pourront être sectionnées avec des ciseaux forts. S’il s’agit d’un animal adulte, une cisaille, un coupe-coupe ou un gros couteau seront nécessaires. l Rabattre le volet vers le dos de l’animal. l Remarque : il est également possible de ne pas procéder a la section (c) et de rabattre les côtes vers la région dorsale en les repliant et en les cassant, observer les organes en Place 0 aspect général (fig 5), l présence de liquide dans les cavités abdominales et thoraciques (abondance, couleur, nature), l aspect de la paroi abdominale et pleurale (péritonite, pleurésie). Examen analytique des différents organes Les organes sont examids individuellement dans l’ordre suivant : Organes thoraciques Noter d’abord la présence Cventuelle de liquide dans le sac p&icardique en incisant précautionneusement celui-ci et en &rtant le coeur pour voir au fond du sac ; noter la couleur et la quantité de liquide. A l’état normal, il n’y a pas de liquide dans le sac pkicardique. Noter également l’aspect du péricarde. Les organes thoraciques (poumons et cœur) sont ensuite examinés individuellement. l l * poumon Noter l’adherence Cventuelle des poumons à la cage thoracique des deux côtes: cette adhérence signe une pleurésie. Noter le cas kchéant l’aspect de celle-ci (fibrineuse, purulente, fibreuse...). Les poumons normaux sont totalement libres dans la cage thoracique. Les poumons doivent faire l’objet d’un examen tout particulier car ce sont les organes le plus souvent atteints dans les conditions tropicales. # Aspect des lésions du poumon œdème : le poumon normal s’affaisse apres la mort de l’animal, un poumon gonflé ou rempli de mousse signe un oedème pulmonaire ; 0 congestion : le poumon est rouge alors que le poumon normal est rose pale. Attention cependant a la position de décubitus de l’animal qui entraine en phase agonique une stase sanguine du côte où il était couché. Il s’agit là d’un phénomène physique et non d’une lésion ; l 26 Figure 1 : Position du cadavre avant autopsie Figure 2 : Levée des membres et incisions cutanées 27 Figure 3 : Observation des muscles peauciers et du tissu conjonctif Figure 4 : Incision des cavités abdominale et tho;acique 28 Figure 5 : Observation des organes en place 29 pneumonie - hepatisation : le poumon prkente des zones de densifkation de couleur fonck Au dernier stade, ces lésions peuvent prendre l’aspect et la consistance du foie (hépatisation) ; 0 pneumonie purulente. l # Etendue des lésions : unilatérales, bilat&ales. Noter le nombre et la situation des lobes atteints (lobe apical, cardiaque, diaphragmatique). Noter également les éventuelles lésions ganglionnaires (adénites). l l * cœur enlever le cœur de son sac pkcardique et sectionner les vaisseaux rattachant le cœur aux autres organes ; examiner la surface exdrieure du cœur, et rechercher les lésions suivantes en enlevant le sang recouvrant la surface avec la lame du couteau : l l l dégénérescence : plages de couleur différente du reste de l’organe pétéchies : petits points hémorragiques. les cavités cardiaques sont mises en évidence en incisant les oreillettes et les ventricules, ce qui permet de voir l’aspect des cavités, du myocarde et de l’endocarde (degénérescence, pétéchies, ischémie). Organes abdominaux * foie Il sera enleve en sectionnant ses adhérences au diaphragme ainsi que les vaisseaux sanguins y affkant. Noter : son volume, sa couleur, sa consistance, la présence de nodules, abcès, cysticerques, douves, autres parasites. Le volume de la vésicule biliaire sera également note (normale ou volumineuse). * rate Elle adhère au rumen en région diaphragmatique. consistance après section. Observer sa taille, sa couleur, sa * reins Ils peuvent être enlevés facilement à la main. Les décaspsuler en incisant la capsule, observer alors leur apparence externe. Présence de pUchies ou d’infarctus (petite zone punctiforme de degénéresccnce) ? Inciser ensuite longitudinalement et v&ifier l’état des differentes zones : m&lullaire et corticale (ntphrite), ainsi que la pr6sence éventuelle d’abcès ou de pus (pyelonéphrite). * ganglions lymphatiques Les plus accessibles sont les ganglions mésentériques qui se situent entre les anses intestinales sur le mésentère. A~&S les avoir enlevés, noter leur aspect externe et interne après section (congestionné, hémorragique, purulent). 30 * tube digestif Celui-ci doit être examine en dernier lieu car jusque Ià l’autopsie peut se faire dans de bonnes conditions de propreté a condition de prendre garde à ne pas ouvrir le tube digestif, C’est donc après avoir procédé aux éventuels prélbvements des autres organes thoraciques et abdominaux que l’on examinera le tube digestif. # examen des estomacs : observer le contenu spécialement lors d’inrumination et d’indigestion. Il est très fréquent de trouver du tissu, de la corde ou du plastique dans le rumen. Ce peut être, parfois, une cause de mortalité. Apres avoir enlevé le contenu, observer l’etat des muqueuses. # examen des intestins : noter l’aspect extérieur des différentes portions (ballonnement, congestion, hémorragie). Procéder à l’ouverture des portions qui paraissent anormales et observer la muqueuse. l l l une multitude de nodules blanchâtres de la taille d’une tête d’épingle traduisent une coccidiose ; rechercher les parasites : ascaris-; ténias, strongles, surtout au niveau de la caillette et de l’intestin grêle ; porter une attention particulière aux sphincters : pylore, cardia, valvule iléocaecale. Il sont souvent le siège de lésions (ulcères, hémorragies) lors des maladies virales. tête-cerveau Le cerveau doit être examiné chaque fois que l’on observe des troubles nerveux ainsi que lors de suspicion de Cowdriose. L’ouverture de la boîte cranienne nécessite chez l’adulte l’utilisation d’un coupe-coupe ou d’un gros couteau. Pour accéder au cerveau, après avoir enlevé la peau, proceder aux sections de la boîte cranienne mentionnées à la figure 6 ; enlever le volet de la boîte craniennne sectionne, le cerveau apparaît en place‘; observer son aspect externe : œdème, congestion, hémorragie, présence de wenures. Sectionner la moelle en dessous du bulbe, ainsi que les nerfs optiques en avant du cerveau et dégager completement le cerveau de la boîte cranienne. TECHNIQUES DE PRELEVEMENTS Se rappeler que le diagnostic de laboratoire ne vaut que ce que valent les prélèvements. Les prélèvements doivent toujours être réalises precocément, surtout lorsqu’on suspecte une étiologie virale. Tout prélévement doit être accompagné d’une fiche de commémoratifs (fiche autopsie et prélèvements) et conservé impérativement au froid dans la glace. Nous ferons d’abord une Ctude analytique des differents prélbvements à effectuer selon la maladie suspectee ou les symptômes observés. Etude analytique L’animal entier vivant constitue le matériel idéal ; sa sacrilkation au laboratoire faite dans les meilleures conditions, permet de faire les différents prélèvements aussitôt après 31 Figure 6 : Ouverture de la boîte cranienne 32 la mort et l’ouverture du cadavre. Certains prel&vements peuvent être effectues sur l’animal vivant, d’autres seulement sur le cadavre après autopsie. Prélèvement sur l’animal prtGvements cutank vivant prélever soit des ddbris cutanés, soit des croûtes. Pour les dkbris cutanCs, gratter la peau a la p&iph&ie des Usions et recueillir le produit de raclage dans un flacon propre. Il est bon de gratter jusqu’à la ros& sanguine lorsqu’on cherche des parasites intra-épidermiques (gale). exdments Ceux-ci sont rdcoltés essentiellement pour la recherche des œufs de parasites qui revblent l’et& d’infestation de l’animal (strongles, douves, ténias, coccidies). Le prélbvement doit être assez abondant (plusieurs dizaines de grammes). Les conserver à 4 “C ou les stabiliser dans de l’eau formo& a 5 ou 10%. Exceptionnellement, des recherches de virus ou de bact&ies peuvent être effectuées à partir des fécès (coronavirus et rotavirus, salmonellose). Parfois on peut trouver dans les excréments des parasites entiers ou des morceaux de parasites (cestodes). Ceux-ci peuvent être conservés dans l’alcool à 70 “C en vue de leur idenfïcation au laboratoire. frottik sanguin ou Etalement mince Le but du frottis peut être double : 0 recherche d’hémoparasites sanguins (trypanosomes, anaplasmes, piroplasmes, rickettsies), 8 appr6ciation de 1’Ctat d’anémie et établissement d’une formule leucocytaire. l l l l * Matériel lame de bistouri ou lame de rasoir et ciseaux, lames porte-objet neuves, propres et parfaitement dégraiss&s. II existe dans le commerce des lames pré-nettoyées et rodées. Lors de l’emploi, les essuyer avec un linge fin, propre et non pelucheux, lamelle ou autre lame rodée pour étaler le frottis, coton hydrophile, xylène, alcool à 70°C. * Mode opératoire Recueillir le sang pbiphérique; le lieu d’élection chez les petits ruminants est l’extr6mitC de l’oreille. Couper d’abord les poils avec les ciseaux, puis dégraisser la peau avec un tampon de xyEne, puis d’alcool et sécher avec un coton sec. Pour faire sourdre le sang, on peut procéder de deux façons : l l soit couper U&S ltgèrement l’extrèmité de l’oreille avec les ciseaux (aprés les avoir essuyCs s’ils ont déjà servi a couper les poils), soit faire deux incisions en croix peu profondes avec la lame de bistouri ou la lame de rasoir. 33 Tenir la lame porte-objet entre le pouce et l’index par les bords de l’une des extremités. Appliquer l’autre extremité de la lame contre la goutte de sang qui apparaît au niveau de la ponction (ne pas prendre la première goutte de sang), de manière à faire déposer une petite goutte a environ 1 cm de l’extrémité. Appliquer la lamelle ou une deuxième lame rodee contre la lame au point où se trouve la goutte de sang de telle sorte qu’elle forme avec la lame portant la goutte de sang un angle de 45”. Attendre que la goutte ait diffusé par capillarite sur l’arête du dièdre forme par les deux lames. Glisser la seconde lame en la tirant .d’un mouvement continu jusqu’à l’autre extrémité de la première de façon a ttaler la goutte de sang en couche mince sur toute cette lame. Sécher rapidement le frottis en agitant la lame à l’air (fig 7). NOTA Il est essentiel que la goutte prélevée soit suffisamment petite pour qu’elle puisse s’étaler en totalité sur la lame. Si la goutte d@os& sur la lame semble trop grosse, n’étaler qu’une partie de celle-ci. Le séchage immédiat du frottis par agitation est Cgalement essentiel. Les frottis se conservent longtemps sans qu’il soit nécessaire de les fixer. Pour le transport, empiler les frottis les uns sur les autres, étalement contre verre, en recouvrant le dernier frottis d’une lame propre. Emballer le tout dans un papier pour immobiliser les lames et éviter les frottements. Bien numeroter les lames avec un marqueur à encre indelebile ou une petite étiquette. Si plusieurs frottis sont faits sur un même animal, indiquer le même numéro sur tous les frottis et reporter ce numéro sur la fiche de prélèvement en regard de la rubrique « frottis sanguin », 7eme partie. sang Le sang est prelevé le plus souvent par ponction veineuse (veine jugulaire). Le sang peut être prélevé soit en vue de son examen direct (recherche bactériologique ou virologique), soit pour l’obtention du sérum destiné le plus souvent a la recherche des anticorps. 11 s’agit la de deux prelbvements differents. * prélèvement de sang pour recherche de bactéries ou aè virus Ce prelevement ne sera effectue que lorsque l’animal est suspect d’être en phase de bactériemie ou de viremie (température rectale élevée) et seulement pour la recherche de maladies particulières qui seront pr&Mes plus bas. Dans ce cas, le sang est recueilli sur anticoagulant (heparine, citrate, EDTA). Agiter le tube pour bien melanger le sang a l’anticoagulant et conserver à + 4 “C. * prélévement aè sang pour I’obtentim aè sérum Dans ce cas, le sang doit être recueilli dans un tube sans anticoagulant (éventuellement tube silicone). L.e plus souvent des tubes spkiaux (type vacutainer rouge ou veinex) seront utilisb. Le vacutainer devra être retourne sang contre bouchon aussitôt apr& la r6colte du sang. Laisser les tubes a la temptkature ambiante pendant quelques heures (maximum 24 h) pour obtenir la r&raction du caillot et décanter le st%um. Pour les vacutainers il suffira de retirer le caillot colle au bouchon et de transvaser le sérum dans un flacon stkrile. Opérer si possible auprès d’une flamme ou du moins a l’abri de la poussiere. Conserver ensuite le sérum a 4 “C ou congeler s’il doit être conserve pendant une longue période. Ne jamais congeler le sang avant récolte de sérum. 34 . -.-~. k, ,‘f Figure 7 : Frottis sanguin /L .--.--_,-,-. ,.x. r r A---.- -_ z ?L;Tr. __ 2 /;Fii?=qy Figure 8 : Frottis de cortex cMbral 35 Le prélèvement de pus permet la mise en Cvidence de l’agent pathogène en culture pure mais seulement à partir d’abcès clos. Désinfecter la surface avec de la teinture d’iode, ponctionner avec une aiguille stérile de fort calibre (diamètre supérieur à 1 mm) montée sur une seringue Cgalement stérile. Aspirer le pus dans la seringue et le déposer dans un flacon suMe. lait Le lait peut renfermer des bactéries responsables ou bien de maladies générales qui s’éliminent par la mamelle (brucella, rickettsia, chlamydia) ou bien d’affections localisées à la mamelle (germes des mammites). Cependant, la présence d’une flore saprophyte, voire d’une flore de contamination rendent souvent difficile l’interprétation des résultats de cet examen. Le prélèvement doit être fait dans un flacon stérile : l laver et désinfecter la mamelle avec de l’eau javelisée à 10 %, 0 éliminer les premiers jets, l désinfecter l’extrémité du trayon à l’alcool, l dévisser le bouchon du flacon, l diriger un jet de lait dans le flacon et le reboucher immédiatement. urine Le prélèvement d’urine pour la bactériologie est à déconseiller s’il n’est pas fait par sondage. Le recueil de l’urine peut être intéressant pour distinguer l’hématurie (sang dans l’urine) de l’hémoglobinurie (hémoglobine dans l’urine) après centrifugation ou décantation. jetage et stcrdion oculaires Le prélèvement se fait dans les deux cas par écouvillonnage avec un écouvillon stérile. Pour 1’6couvillonnage nasal, l’écouvillon doit être introduit le plus profondément possible dans la cavité nasale. Pour l’écouvillonage oculaire, il doit être introduit dans le cul de sac conjonctival inférieur (sans toucher la face externe de la paupière). kcoulement vulvaire et prtfputial Si l’écoulement est abondant, prelever dans un flacon stérile, s’il est peu abondant, laver avec du sérum physiologique stérile et récolter le liquide de lavage. Prélèvement sur le cadavre Les prélèvements sur le cadavre sont généralement effectues en vue du diagnostic bactériologique ou virologique. D’une façon très gédrale, seront prélevés les organes présentant des lésions, les organes apparemment sains n’étant prélevés que lorsque certaines maladies seront suspectées. Les organes à prélever correspondant à chaque maladie suspectée, seront passes en revue dans le chapitre 2.2. ci-dessous. Les prélèvements d’organes ou de fragments d’organes devrontêtre effectués dans de bonnes conditions de stérilité afin que les diagnostics virologiques et surtout bactériologiques ne soient pas fausses par la présence de germes de contamination. Pour cela, les 36 organes devront être prtlevés avec des instruments si possible stériles (même si l’ouverture du cadavre a et6 faite avec des instruments non steriles) ; ils devront être placés dans des flacons st&iles et conservés au froid jusqu’a leur arrivée au laboratoire. Peuvent être prélevts sur l’animal mort, les organes ou tissus suivants : liquide d’tfpanchement Ce sont les témoins d’une inflammation le plus souvent microbienne des séreuses correspondantes : plevre : liquide pleural, péritoine : liquide pktonéal, p&icarde : liquide péricardique. l l l Pour les prélever, on peut utiliser une seringue stérile, le liquide étant ensuite dépose dans un flacon st&ile. cœur et sang cardiaque Envoyer le cœur non ouvert avec les vaisseaux ligaturés avec une ficelle. Le sang cardiaque peut servir au diagnostic bacteriologique lorsque l’animal est mort en phase de bactériemie ; le sang périphérique étant vite envahi après la mort par des germes courants, c’est à partir de sang cardiaque que se fera l’isolement des bactéries pathogènes (Pasteurella...) Le tissu cardiaque lui-même n’est pas tres favorable aux diagnostics bactériologiques ou virologiques. On se contentera donc de noter les lésions que l’on a observées. poumons et trachbe Les poumons sont les organes les plus souvent atteints chez les petits ruminants. Chez l’adulte, seront prelevées exclusivement les parties lésées. Chez le jeune, on peut prélever les poumons en entier lorsqu’ils sont le siège de lésions. foie Prélever une partie de l’organe lors de suspicion de maladies bactériennes ou d’intoxications (botulisme). reins Prélever lorsqu’ils présentent des ltsions. rate Prélever en partie ou en entier si elle présente un volume ou une consistance anormale. Prélever aussi lors de suspicion de maladie virale. ganglions Prélever dans les mêmes conditions que la rate : aspect anormal et suspicion de maladie virale. os long Prelever lors de suspicion de maladies bacdriennes. Ce sera le seul prélèvement effectue lors d’auptosie tardive. 37 Prélever un metacarpien ou un métatarsien. Une fois désarticulé, l’os doit être débarassé soigneusement des tissus mous (peau muscle tendon, nerfs, vaisseaux sanguins). tête, cerveau Prelever lors de maladies nerveuses (listeriose, rage) et de cowdriose. Pour la cowdriose, il est préférable d’effectuer un frottis de cerveau immédiatement apr&s l’autopsie, le reste du cerveau Ctant exp&lit en même temps que le frottis. Pour cela, prelever avec des ciseaux un grain de cortex dans une région richement vascularis&; déposer ce grain à l’extremité d’une lame, prendre une deuxieme lame l’appliquer sur la première pour écraser le morceau de cortex et faire glisser les deux lames l’une sur l’autre de maniere a etaler le frottis selon la figure 8. Le choix d’une zone richement vascularisée est primordial puisque c’est dans l’endothélium des vaisseaux que sont recherchées les rickettsies. Laisser secher le frottis. S’il doit être conserve plusieurs jours avant d’être expédié au laboratoire, il est préférable de le fixer à l’alcool méthylique à froid pendant 3 minutes. Nature des prMvements sympt6mes observh a effectuer selon la maladie suspectée et les Maladies virales ecthyma Prelever les croûtes labiales et les proliférations de la muqueuse gingivale. Conserver les prélévements au froid ou mieux les congeler, éventuellement dans de la glycérine a 50 96. clavelêe C’est une maladie qui doit être diagnostiquee rapidement pour mettre en œuvre les mesures de prophylaxie m&licale (vaccination). Le diagnostic de presomption se fera à partir de la clinique et de l’autopsie. Il sera ensuite confirmé au laboratoire grâce a l’envoi des prelèvements suivants : croûtes (claveau), vésicopustules des parties de peau glabre, Cventuellement poumon s’il y a des lésions de bronchopneumonie. Exp&lier sous froid, ou congeler. jlkvre aptheuse Elle est surtout observee chez les bovins. Prelever l’épithélium lingual ou labial à partir de vesicules non rompues. Prelever éventuellement avec une aiguille et une seringue le liquide vésiculaire avant de détacher l’epithélium avec une pince. L’épithélium et le liquide vésiculaire doivent être mis immediatement au froid ou congelés. Pour une longue conservation, placer l’épithélium dans une solution de conservation (glycérine a 50%) et tenir celle-ci au froid à + 4 YY. blue tongue ou fïdvre caturrhale Elle atteint exceptionnellement les animaux de race locale. La suspicion clinique pourra se justifier lorsqu’on observera un œdème et une cyanose des muqueuses buccales et linguales avec parfois des erosions associées a une lesion circulaire congestive au dessus des onglons. A l’autopsie on trouve, outre les lesions de la muqueuse buccale et du pied, 38 de l’œdeme avec lesions hemorragiques des muscles et des s&euses. Pour le diagnostic de laboratoire, on prelèvera le sang sur ami-coagulant si l’animal est en phase virernique, et la rate sur le cadavre. Ces prélèvements devront être conservés au froid non congelés, de preférence melangés à un milieu de conservation type Fdington pour la rate (même milieu que pour la peste kquine). peste des petits ruminants Le diagnostic est a la fois clinique et epidémiologique : se souvenir qu’il s’agit là d’une maladie affectant préférentiellement les chèvres, et se traduisant par des symptômes respiratoires, de la diarrhée et des lésions ulcéreuses de la cavité buccale; de plus cette maladie revêt le plus souvent une allure épizootique dans un troupeau ou une région. Prelever le sang sur héparine ti la phase fébrile ; prélever sur le cadavre les ganglions lymphatiques et la rate, plus le poumon s’il présente des lésions. Conserver au froid. L’ensemencement des milieux de culture a partir des prelèvements devant être effectue immkliatement après la mort, il sera préférable d’envoyer l’animal vivant au laboratoire, les chances d’isoler le virus à partir du cadavre étant faibles. virus à tropisme respiratoire L’isolement de ces virus (para-influenza III, adenovirus, réovirus, IBR) se fait 2 partir de l’écouvillonnage des voies respiratoires supérieures, mais là encore l’ensemencement doit être effectué immédiatement, ce qui rend ce type de prélèvement diffïcilement applicable dans les conditions de brousse. Maladies bactériennes charbon bacthùiien l Se rappeller qu’il s’agit d’une zoonose grave et opérer si possible avec des gants (a brûler aprés usage). l Lorsque l’animal est vivant, le diagnostic peut se faire par frottis sanguin. On peut également envoyer un morceau d’oreille. l Lorsque l’animal vient de mourir, le germe se trouver dans tous les organes. On prendra donc également un peu de sang par section de l’oreille en évitant l’autopsie qui risque de disseminer les spores et de contaminer l’opérateur. On Cvitera avec soin toute effusion de sang. On peut également faire un frottis. l Lorsqu’on suspecte le charbon à l’examen post-mortem, prélever la rate et un os long. 0 D&ruire totalement le cadavre par le feu (utiliser des pneus hors d’usage et de l’essence) ou l’enterrer profondement, si possible avec de la chaux. charbon symptomatique Prélever le muscle siege de la tumeur, le foie, la rate et un os long. 39 pasteurellose Au Sertégal, on désigne sous ce terme toutes les affections de l’appareil respiratoire se traduisant par de la toux, du jetage et du larmoiement. En fait, bien d’autres germes que les Pasteurelles peuvent être en cause. A l’autopsie, lorsque l’on trouve des Mons de pleurésie et de pneumonie on prelèvera stérilement la parue du poumon ou de la plèvre siège de la lésion. Ne rien prélever si aucune lesion n’est visible à l’autopsie. botulisme Cette affection est obsenk surtout chez les bovins et exceptionnellement chez les petits ruminants. Prélever le foie à cœur, près du débouché des gros vaisseaux. On prélèvera egalement une anse d’intestin grêle ligaturée au préalable pour la recherche de la toxine dans le contenu digestif. listf?&se Prélever le cerveau, le foie et un os long. cowdriose Prélever également le cerveau et effectuer le frottis de cortex cérébral comme indiqué plus haut. sabnonellose Prelever une anse intestinale ligaturée dans la rtgion où le contenu intestinal est le plus liquide. Symptômes et lésions diverses abck Prélever le pus, aseptiquement, a la seringue. avortement Prélever l’avorton et le placenta. mammite prélever le lait dans les conditions décrites plus haut (stérilement). mkrite Prelever l’écoulement vaginal stérilement. diarrhée prélever les excréments pour le diagnostic parasitologique, éventuellement pour la microbiologie @rt%wement dans un flacon stérile pour la recherche de Salmonelles). arthrite Prelever stérilement le liquide par ponction à l’aide d’une seringue stérile. A l’autopsie, prélever toute l’articulation. 40 Maladies parasitaires helmhthoses Prelever les parasites trouves lors de l’autopsie (Haemonchus dans la caillette par exemple) ou dans les ftkks ; et les mettre dans l’alcool à 70 “C. Lors de diarrhée, faire un prélevement d’exctiment pour la recherche des ceufs de parasites. coccidiose Prelever les excrements dans le rectum. hbmoparasites Babésiose, Anaplasmose, Rickettsiose : faire un frottis sanguin (cf. supra) et prelever les tiques p&entes sur l’animal. ectoparasites Il peut s’agir de tiques, de puces, de poux. Pour les tiques, faire un prélèvement en notant l’endroit du corps où ils ont Cté collectes ; il s’agit le plus souvent des régions anale, inguinale et interdigit6e. CONDITIONS VEMENTS DE CONSERVATION ET D’EXPEDITION DES PRELE- Pour la bact&iologie, conserver les prelkements à + 4 “C et éviter de congeler. Pour la virologie, si le prélbvement ne peut être acheminé imm&liatement, il est préf&able de le congeler, sauf s’il est conserve avec milieu de préservation, auquel cas il est conservé a+4OC.