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Les DEBATS
Votre quotidien national
Des munitions ont été récupérées
Un terroriste éliminé
à Sidi Bel Abbès
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ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national,
oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.
Relance économique et résistance au choc pétrolier
Le «plan de batail e» du gouvernement
La rencontre gouvernement-walis qui s'est tenue, hier à Alger, a permis de dégager nombre de stratégies et d'initiatives susceptibles de relancer l'économie nationale, plombée par la chute des prix
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du pétrole.
Bedoui affirme que les services
de sécurité sont mobilisés
«Contre ceux qui
tentent de diviser
le peuple»
L'Algérie est confrontée à
de grands défis liés à la
sécurité.
Le ministre de
l ' I n t é r i e u r e t d e s
Collectivités locales,
Noureddine Bedoui, le
confirme. Il évoque des tentatives de groupes extrémistes obscurantistes
visant à diviser les
Algériens avec, notamment
l'aide d' «agents qui ont
renoncé à leur patriotisme».
Le président malien
aujourd'hui à Alger
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Sauver
l'accord de paix
Tchad
Dix membres
de Boko Haram
exécutés
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Une crise aux multiples facettes
Quelles pistes pour la fin de la rente et de la gérontocratie ?
Par Saâd Taferka
C
e sont là deux baromètres qui, s'ils
sont bien saisis, «socialisés» et assimilés, peuvent mobiliser un accompagnement pour l'étape charnière que traverse
notre pays. Au contraire, s'ils demeurent de
simples constats chiffrés, sans incidence sur
le comportement de ce qui reste comme élite
politique, culturelle et économique du pays, le
risque est grand de voir s'éloigner le bon cap
d'une douce transition qui est censée faire
renouveler les énergies du pays, aussi bien
sur le plan économique que sur le plan des
ressources humaines devant encadrer le
renouveau tant souhaité. Malheureusement,
N°
1390
-
les choses sont plus compliquées qu'il n'y
paraît. Le retard économique n'est pas né de
la dernière décennie ni d'une crise financière
conjoncturelle, comme celles qui affectent
cycliquement d'autres économies du monde.
C'est une accumulation d'un non-sens économique qui s'est étendu sur plusieurs décennies. Un non-sens qui, par la fausse prospérité qu'il a installée, a laminé les énergies de la
jeunesse, neutralisé les réflexes de l'effort et
les valeurs du travail. Il a bâti un système de
consommation effrénée qui s'appuie sur les
importations dont le chiffre frôle les 60 milliards de dollars/an. Un non-sens qui a installé
une dangereuse insécurité alimentaire pour
une population de 40 millions d'habitants.
L'agriculture, malgré les milliards de dollars de
soutien qu'elle a reçus depuis la fin des
années 1990, n'arrive pas à assurer l'alimentation des Algériens, y compris dans les produits dont notre pays était des meilleurs pro-
Dimanche
30
août
2015
-
ducteurs dans les années 1960 et 1970 du
siècle dernier.
La rente pétrolière, avec le système de
copinage et de clientélisme qu'elle a rendu
possible, a mis le pays dans une camisole de
force qui l'a maintenu indûment dans la légitimité historique de la guerre de Libération. La
gérontocratie est une offense à la jeunesse qui
représente plus de 70% de la population du
pays. Une jeunesse qui, malgré ses déconvenues, ses échecs et ses horizons rétrécis, suit
ce qui se passe dans le monde, vit au rythme
de la jeunesse branchée et espère se retrouver aux commandes du pays à tous les échelons. Les exemples de réussite individuelle
sont là, qui disent pour nous la capacité de la
jeunesse algérienne à se hisser au niveau du
challenge qui se pose au pays en matière de
modernisation économique, politique, sociale
et culturelle.
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Prix
:
10
DA
-
Décentralisation pour le
passeport biométrique
Nouveau pari
contre la
bureaucratie
Pressés par des citoyens de plus
en plus nombreux à se plaindre
des difficultés d'obtenir un rendez-vous pour le dépôt du dossier du passeport biométrique,
et de même sa récupération,
ajoutées à cela les mauvaises
conditions d'accueil et le mépris
affiché par le personnel, les services du ministère de l'Intérieur
et des Collectivités locales ont
décidé d'agir de façon à mettre
fin à «la bureaucratie».
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http://www.lesdebats.com
2 Les DEBATS
EVENEMENT
N° 1390 - Dimanche 30 août 2015
Bédoui affirme que les services de sécurité sont mobilisés
Consacrée à la situation
économique
«Contre ceux qui tentent
de diviser le peuple»
Une rencontre
nationale prévue le
15 septembre
L'Algérie est confrontés à de grands défis liés à la sécurité. Le ministre de l'Intérieur et
des collectivités locales, Noureddine Bedoui, le confirme. Il évoque des tentatives de
groupes extrémistes obscurantistes visant à diviser les Algériens avec, notamment l'aide d' «agents qui ont renoncé à leur patriotisme».
Par Louiza Ait Ramdane
L
e ministre de l'Intérieur et
des Collectivités locales,
Noureddine Bedoui, a
mis l'accent sur la nécessité que le citoyen algérien soit
«conscient» de la menace terroriste. «Nous sommes confrontés à
de grands défis liés à la sécurité
de notre région face aux tentatives
de groupes extrémistes obscurantistes d'infiltrer nos rangs et semer
la division et la haine avec la collaboration d'agents qui ont renoncé
à leur algérianité, à leur patriotisme et au serment fait aux chouhada», a déclaré, hier, le ministre de
l'Intérieur et des Collectivités
locales, Noureddine Bedoui. Il a,
par ailleurs, précisé que les institutions de l'Etat et les services de
sécurité sont mobilisés face à
ceux qui tentent de diviser le
peuple.
«Les institutions de l'Etat, la
s
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d Ha
me
r Ah
Gendarmerie nationale, l'Armée
nationale populaire et la Sûreté
nationale étaient entièrement
mobilisées pour faire face à toute
menace et barrer la route à tous
ceux qui veulent diviser le peuple
algériens, a déclaré le ministre de
l'Intérieur, précisant que «la présente rencontre se tient dans une
conjoncture nationale et régionale
particulière», a soutenu le
ministre. Pour Bédoui, «la rencontre du gouvernement avec les
walis est la meilleure réponse à
autant d'aventuriers auxquels
nous démontrons, aujourd'hui
comme nous l'avons fait par le
passé, que notre peuple est vigilant et conscient de leurs desseins
obscurs». Le ministre de l'Intérieur
a salué, à cet égard, le haut sens
patriotique des citoyens, du
Sud, notamment pour leurs précieux concours à la consolidation
de la cohésion nationale et le rejet
des facteurs de division. Il a appe-
lé les walis à «encourager une
telle démarche, à être vigilants et
prudents pour ne laisser aucune
marge de manoeuvre aux détracteurs et à agir en coordination
avec les services de sécurité et
toutes les composantes de la
société civile et la classe politique.
Il a également exhorté les walis
délégués dans les wilayas du Sud
à adopter une approche anticipative, à être constamment présents
sur le terrain et à agir efficacement
face à toute menace en comptant
sur la coopération des citoyens.
Désormais, il n'est plus question
d'engager
des
dépenses
publiques sans utilité économique
et sans une vision de développement aux contours et objectifs
clairs, selon le ministre de
l'Intérieur. Aujourd'hui, la conjoncture économique et sociale impose
au gouvernement un vrai suivi de
la gestion des différents projets
lancés par les walis. L'orateur a
estimé que «la situation actuelle
de certaines villes nécessite des
solutions d'urgence», appelant
walis, walis délégués et élus
locaux à engager une vaste opération d'assainissement des villes en
mobilisant tous les moyens d'intervention publics et privés.
Par ailleurs, il semble que le
département
ministériel
de
Nouredine Bedoui est déterminé à
faire en sorte que l'élu local s'acquitte pleinement des prérogatives
que lui sont conférées par la loi et
à les renforcer par de nouvelles
missions. Bedoui a appelé à la
«pleine mobilisation des élus lors
de l'étape à venir par l'accompagnement des walis et la persévérance pour parvenir à un meilleur
service public». Pour y parvenir, il
a exhorté les Assemblées élues à
«dépasser leurs différends» et à
«faire prévaloir l'intérêt général».
L.A.R.
Le Premier ministre Abdelmalek
Sellal a annoncé hier qu'une rencontre nationale sur la situation économique se tiendra le 15 septembre
prochain.
M. Sellal a précisé dans une allocution prononcée lors de la rencontre
Gouvernement-walis que cette rencontre regroupera le Conseil national économique et social (CNES) et
les experts économiques pour examiner la situation économique du
pays.
Le Premier ministre a souligné que
cette rencontre sera suivie d'une
autre réunion entre le gouvernement
et les partenaires sociaux et économiques pour "examiner les moyens
de donner une nouvelle dynamique
au développement économique et
social", ajoutant que ces réunions
reflètent la politique de transparence
adoptée par le gouvernement dans
le traitement de la situation économique du pays".
M. Sellal a en outre souligné que
l'objectif essentiel du gouvernement
est de "permettre à l'Algerie de surmonter la crise économique actuelle
pour réaliser la croissance sans toucher aux acquis sociaux, mais aussi
sans recourir de manière abusive
aux reserves financières du pays".
Il a ajouté que la production petrolière qui a enregistré un recul au cours
de ces dernières années reprendra
progressivement sa tendance à la
hausse à partir 2016.
M. Sellal a affirmé que l'Algerie n'a
pas été touchée directement par les
repercussions de la crise économique mondiales du fait que le système financier algerien n'est pas
connecté au système financier international.
«Néanmoins et selon les analystes,
l'économie parallèle contribue à la
croissance économique en Algerie»,
a-t-il dit ajoutant que «nous devons
progressivement verser ce pan de
l'économie dans le secteur productif
national». Le gouvernement est
«convaincu de réussir» dans cette
démarche, a-t-il soutenu.
Il a souligné à ce propos, que la
décision des autorités de récuperer
l'économie parallèle «ne signifie pas
un blanchiment d'argent, la loi est
parfaitement claire à ce sujet», a-t-il
précisé.
Reda A.
Sellal réunit les walis pour «impulser» l'économie locale
l y a deux ans, une réunion s'est tenue présidée
par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le
parterre était constitué des responsables du
secteur public économique. Ce fut à n'en plus douter, une réunion pour rien, puisque, depuis lors,
rien de probant n'est enregistré. Sellal va en tenir
une avec les walis, que le ministre de l'Intérieur a
été chargé de briefer avant le jour J Il y sera question de la sempiternelle «impulsion du développement économique», les walis étant chargés de
«faciliter» le processus et d'encourager les investisseurs privés. Ici, il s'agira de développement
local, sans investissement productif public. Qu'en
est-il du fond des choses ? Il s'agit encore de s'en
remettre au bon vouloir des capitalistes privés,
alors que le gouvernement n'a de pouvoir décisionnel que sur ce qu'on appelle «les capitaux marchands de l'Etat», pratiquement éradiqués au
niveau local et quasiment stigmatisés au plan national. A ce sujet, par définition, depuis la mise en
œuvre du plan d'ajustement structurel (PAS) dans
les années 1990, les entreprises publiques obéis.
sent au statut de droit privé, ne se distinguent plus
du marché concurrentiel et étaient destinées à la
privatisation, dans un insupportable statuquo et les
«réformes» avaient force de religion. Celles des
sociétés nationales qui subsistent sont le résultat
de restructurations qui ont en fait des «unités à
taille humaine» et ont plus contribué à maintenir un
niveau d'emploi minimal qu'elles n'étaient dans la
capacité de produire une quelconque dynamique.
Soumises aux règles de la concurrence, elles
avaient plusieurs handicaps par rapport au secteur
privé. Le premier est celui de respecter toutes les
dispositions légales en matière de droit du travail,
de fiscalité ou de passation des marchés. Le
deuxième est de subir le fait que le choix des dirigeants ne repose pas nécessairement sur des critères de compétences, mais sur une forme de cooptation par des décideurs institutionnels. A partir le
plus souvent d'une promotion par des réseaux
informels. En conséquence les nominations peuvent être fortement entachées d'arbitraire, au détriment des exigences professionnelles requises. Le
troisième se trouve dans le processus complexe de
fixation des objectifs et la difficulté pour les dirigeants d'y trouver une place décisive. Le quatrième
handicap, qui peut être le principal déterminant, est
l'absence d'une politique concertée de développement où le secteur public serait identifié en tant
qu'acteur clé. Au vu de cela, nous pouvons rappeler les propos de Sellal, qui déclarait en 2013 que
«si l'Algérie ne profite pas de la crise économique
pour remettre sur pied son secteur industriel, tous
ses efforts seront vains». Des propos qui laissaient
espérer qu'il y avait une rupture avec la politique
économique subie et que nous inaugurions une
sorte de sursaut dicté par l'intérêt national et un
retour aux fondamentaux de la science économique. Mais il semble bien que nous sommes loin
d'une situation où sera élaborée une stratégie globale qui rompent avec la réactivité de circonstance
et que soit reconnu, ouvertement, l'échec consommé à plusieurs égards, de la libéralisation comme
moteur présupposé du développement.
A.H
N° 1390 - Dimanche 30 août 2015
EVENEMENT
Les DEBATS
3
Relance économique et résistance au choc pétrolier
Le «plan de bataille» du gouvernement
La rencontre gouvernement-walis qui s'est tenue, hier à Alger, a permis de dégager nombre de stratégies et
d'initiatives susceptibles de relancer l'économie nationale, plombée par la chute des prix du pétrole.
la population si nous lui disons la
vérité, lui expliquons notre
démarche et si nous arrivons à
gagner sa confiance», a-t-il soutenu, en guise de réponse à toutes
les voix discordantes qui s'élèvent
à la lumière de la crise pétrolière.
«Les Algériens doivent savoir, par
exemple, que ce sont les mêmes
personnes qui, 10 ans auparavant,
hurlaient qu'il ne fallait pas rembourser la dette par anticipation,
qui crient aujourd'hui à la catastrophe et sèment un discours de
défaite et de capitulation», a ajouté
Abdelmalek Sellal dans une mise
en garde sans détour à tous les
défaitistes et les partisans du statu
quo. «Je suis de ceux qui croient
en leur pays, en ses capacités
énormes et en le génie de ses
enfants. Malgré le contexte économique défavorable, nous pouvons
bâtir une économie émergente et
diversifiée», a-t-il assuré, tout en
mettant en garde contre «le scepticisme est le mal incurable des
nations dont nous devons impérativement prémunir l'Algérie». Il a
appelé, par ailleurs, à diversifier
davantage l'économie nationale
afin de sortir de la dépendance
endémique à la rente pétrolière, et
tirer profit de cette mauvaise
conjoncture pour promouvoir
d'autres segments de l'économie
en encourageant, notamment les
initiatives locales.
Les élus locaux appelés
à s'impliquer davantage
Par M. Ait Chabane
L
e
Premier
ministre,
Abdelmalek Sellal, s'est
voulu très rassurant
quant à la capacité de
l'Algérie de faire face à ce choc,
tout en appelant à la mobilisation
de tous pour réussir ce challenge
difficile. Devant les walis de la
République, il a décortiqué la nouvelle stratégie du gouvernement
qui repose essentiellement sur la
rationalisation des dépenses
publiques. «Au lieu et place de
l'austérité, nous optons, en Algérie,
pour la croissance et la relance
économique. Des actions de rationalisation sont et seront menées
pour mieux maîtriser les dépenses
de l'Etat et elles seront étendues
aux collectivités locales dont nous
attendons la même discipline dans
l'allocation et l'utilisation des
deniers publics», a expliqué
Abdelmalek Sellal. Ceci dit, il a
écarté tout recours immédiat à l'endettement extérieur, de même qu'il
a rassuré sur le maintien des subventions de l'Etat et des transferts
sociaux destinés au logement et à
l'emploi
notamment.
Reconnaissant tout de même les
impacts néfastes de la crise pétrolière sur la contraction des revenus
du Fonds de régulation des
recettes (FRR), l'accroissement de
la dette publique interne et les
répercussions sur les finances
publiques et la balance des paiements, le Premier ministre a expliqué qu' «il ne faut ni s'alarmer ni
s'endormir, mais bouger dans la
bonne direction avec ambition et
courage». Et d'ajouter : «Nos
marges de manœuvres budgétaires et financières nous permettent d'aborder avec sérénité la
situation, mais elle ne doivent pas
être avancées pour justifier le statu
quo», a-t-il prévenu. Le Premier
ministre a exhorté, dans cette
optique, les walis et l'ensemble des
autorités locales à contribuer à cet
effort national pour traverser cette
tempête et mener à bon port ces
actions de développement.
Réajustement
économique, protection
sociale
Le Premier ministre a décortiqué les mesures de réajustement
décidées par le gouvernement
pour rationaliser la dépense
publique et mieux maîtriser le commerce extérieur et les flux de capitaux. Cependant, il a réitéré les
directives du chef de l'Etat «afin de
préserver le pouvoir d'achat des
Algériens et de poursuivre l'effort
en matière d'action sociale et des
programmes dans les domaines de
l'emploi, du logement, de la santé
et de l'éducation». Pour réduire le
flux des importations, a-t-il poursuivi, «une définition plus précise a
été fixée pour les filières préférentielles à haute valeur ajoutée et en
capacité à contribuer à la modernisation du pays et au transfert de
technologies», en précisant qu'une
action est également menée sur la
structure et les modes d'attribution
des contingents d'importation. Les
dispositions de la loi de finances
complémentaire pour 2015 et
celles de la loi de finances pour
2016, actuellement en cours d'élaboration, «vont dans cette direction, à savoir l'optimisation des
recettes du budget de l'Etat, le soutien aux entreprises, la facilitation
de l'investissement ainsi que l'encouragement du secteur national
productif, et rester dans une perspective de croissance», a soutenu
M. Sellal. Pour le Premier ministre,
la baisse des cours pétroliers aura
pour conséquences la contraction
des ressources du Fonds de régulation des recettes (FRR) et l'accroissement de la dette publique
interne. «La situation est plus tendue pour les finances publiques
que pour la balance des paiements. Cela plaide pour des
actions en matière de rationalisation des dépenses publiques et le
développement du marché des
capitaux», a-t-il enchaîné. Dans ce
sens, il a avancé que «nos marges
de manoeuvre budgétaires et
financières
nous
permettent
d'aborder avec sérénité la situation, mais elles ne doivent pas être
avancées pour justifier le statu
quo. Il ne faut ni s'alarmer ni s'endormir, mais bouger dans la bonne
direction avec ambition et courage».
Réussir la rentrée
sociale
Le Premier ministre a insisté
sur la réussite de la toute prochaine rentrée sociale. S'adressant
aux walis, il a instruit que «l'ensemble des conditions de réussite
doivent être réunies», pour la rentrée sociale et celles des secteurs
de formation.
M. Sellal a, ainsi, exhorté les
autorités locales, en relation avec
les secteurs en charge de services
publics, à s'assurer de «la mobilisation des moyens humains et
matériels adéquats en matière de
continuité des services de l'eau, de
l'énergie, des postes, de la santé
ainsi que du déroulement des inscriptions scolaires et universitaires
sans oublier l'approvisionnement
régulier du marché national et la
réactivité optimale des services de
sécurité et de Protection civile».
«Les walis et les élus locaux doivent s'impliquer pleinement dans
les opérations de distribution et de
cession des logements sociaux et
d'éradication de l'habitat précaire»,
a-t-il déclaré, à l'ouverture de cette
réunion qui a regroupé des
membres du gouvernement et les
48 walis et 17 walis délégués. Le
Premier ministre a également
insisté sur «l'importance» d'instaurer un système de gestion urbaine
«qui consacre le principe de l'unité
de la ville afin de garantir une gestion cohérente et un développement harmonieux, tout en faisant
bénéficier les citoyens d'administrations de proximité et des services de base dont ils ont besoin».
«Nous devons débarrasser nos
villes et nos localités des fléaux qui
les dégradent comme l'insécurité,
l'insalubrité et l'occupation anarchique des espaces», a-t-il observé.
Sus au «vieux réflexes»
et «intérêts»
Le Premier ministre a insisté,
lors de sa rencontre avec les walis
de la République sur la stricte
application des nouvelles orientations économiques et contrecarrer
toutes les tentatives de résistance
qu'elles puissent rencontrer sur le
terrain. «Toutes ces décisions
pour relancer notre économie et
absorber le choc pétrolier toucheront des habitudes, des vieux
réflexes et des intérêts. Elles recevront, donc, des résistances plus
au moins fortes. Mais notre principal allié dans ce combat futur sera
C'est parce que la nouvelle
stratégie de développement économique tracée par le gouvernement ne peut aboutir sans le
concours des autorités locales,
que le Premier ministre a insisté
sur la contribution de tous dans cet
effort de développement national.
Abdelmalek Sellal, a indiqué que
les élus locaux «disposent de
larges prérogatives» et il est
nécessaire de les «impliquer
davantage» dans le renouveau de
développement. Il a considéré, à
ce titre, les élus locaux comme un
«appui fort» aux autorités administratives locales, et pour lesquels il
est «nécessaire» de donner l'occasion pour une forte implication
dans le renouveau de développement. Pour Abdelmalek Sellal, les
élus locaux disposent de larges
prérogatives pour attirer les investissements. Il a déclaré que les
élus locaux, quelle que soit leur
appartenance «doivent être vos
partenaires dans cette bataille pour
la croissance. Impliquez-les dans
vos plans de développement de
vos territoires et dans la communication avec les citoyens pour expliquer les différents choix et
options». Et d'exhorter les walis à
veiller à ce que les communes et
les
administrations
donnent
l'exemple en matière de rationalisation des dépenses et de lutte
conte les gaspillages, la gabegie, la
bureaucratie et le laisser-aller. «Les
walis et les élus locaux doivent s'impliquer pleinement dans les opérations de distribution et de cession
des logements sociaux et d'éradication de l'habitat précaire», a-t-il dit,
ajoutant qu'il est également important d'instaurer un système de gestion urbaine qui consacre le principe
de l'unité de la ville afin de garantir
une gestion cohérente et un développement harmonieux, tout en faisant bénéficier les citoyens d'administrations de proximité et des services de base dont ils ont besoin.
M.A.C.
4 Les DEBATS
ACTUEL
Décentralisation pour le passeport biométrique
Nouveau pari contre la bureaucratie
Pressés par des citoyens de plus en plus nombreux à se plaindre des difficultés
d'obtenir un rendez-vous pour le dépôt du dossier du passeport biométrique, et de
même sa récupération, ajoutées à cela les mauvaises conditions d'accueil et le mépris
affiché par le personnel, les services du ministère de l'Intérieur et des Collectivités
locales ont décidé d'agir de façon à mettre fin à «la bureaucratie».
N° 1390 - Dimanche 30 août 2015
Hadj 2015
Départ du premier
contingent de
pèlerins depuis
l'aéroport de Ouargla
Le premier contingent de pèlerins
des wilayas du sud-est du pays s'est
envolé, vendredi en fin d'après-midi,
depuis l'aéroport de Ouargla, à destination de Médine (Arabie Saoudite),
pour accomplir le devoir du Hadj, 5
pilier de l'Islam.
Composé de 260 personnes, ce
groupe de pèlerins a été salué à son
départ par les autorités de la wilaya,
en présence directeur général de
l'Office national du Hadj et de la
Omra, Youcef Azzouza, après avoir
accompli les formalités de voyage
d'usage (police, douanes, santé, AirAlgérie), a-t-on constaté. Ce contingent est le premier de neuf groupes,
totalisant 2 319 pèlerins des wilayas
de Ouargla, Tamanrasset, Illizi,
Ghardaïa et El Oued, programmés au
départ de Ouargla sur des appareils
de la compagnie nationale Air Algérie
et ce, sur la période allant du 28 août
au 7 septembre prochain. Les vols
retour, organisés dans les mêmes
conditions, à savoir neuf vols programmés depuis l'aéroport de
Djeddah (Arabie Saoudite), vers celui
de Ouargla, s'effectueront, à raison
de 253 à 260 passagers par vol, sur la
période allant du 30 septembre au 9
octobre prochain, selon les représentants de la compagnie nationale Air
Algérie.
Les directions des affaires religieuses et des wakfs des wilayas
concernées avaient initié au profit
des pèlerins des rencontres de sensibilisation et d'orientation sur les
modalités, théoriques et pratiques du
Hadj, pour un bon accomplissement
des rites de ce devoir religieux.
R. E.
ème
Par Rachid Chihab.
S
e lever à 4 h du matin
pour être sûr d'être
accueilli le jour même
par les services des
daïras, attendre jusqu'à quatre
et cinq mois pour avoir enfin son
passeport, tout cela doit cesser
à la faveur de la décision de
«décentralisation» de cette opération, annoncée récemment par
le ministre, Noureddine Bedoui.
Annonce faite lors de son déplacement à Constantine, suite aux
dernières inondations qui ont
frappé la wilaya, faisant trois
morts. Cette décentralisation
signifie l'implication des APC
dans la constitution du dossier
du passeport biométrique, en ce
qui concerne particulièrement
l'enrôlement des empruntes digitales et la prise des photos
numériques. C'était cela qui
posait davantage de problèmes
aux daïras. Jusque-là, seules
ces daïras étaient habilitées à le
faire, dans des conditions malheureusement contraignantes,
étant elles-mêmes non préparées encore pour cette nouvelle
«charge». La décision du gouvernement d'augmenter le prix
du timbre pour le passeport,
passant de 2 000 DA à 6 000
DA, à partir du 1 janvier 2015, a
entraîné plus de contraintes et
de pression. Préposés aux guichets et citoyens demandeurs
de leurs documents s'en plaignaient. Les seconds plus que
les premiers en raison du fait
qu'ils avaient tous hâte d'en finir
avant le 1 janvier 2015 pour ne
pas
payer
la
différence.
Vendredi dernier, lors d'une rencontre avec les walis, préparant
celle devant les réunir avec le
gouvernement, à leur tête le
Premier ministre, Abdelmalek
Sellal, le ministre de l'Intérieur et
des
Collectivités
locales,
Noureddine Bedoui, est encore
revenu sur le sujet, assurant que
«le traitement des dossiers des
citoyens demandeurs de passeports, initié au niveau de certaines APC d'Alger sera graduellement généralisé aux grandes
er
er
villes à l'échelle nationale». Pour
ce faire, «des efforts considérables doivent être déployés en
termes d'aménagement de
sièges appropriés et de leur
équipement», de même qu'une
«formation devant assurer un
personnel qualifié». Manière de
justifier le retard en la matière,
sachant qu'à Alger, 16 APC ont
réussi à franchir le pas, à leur
tête
l'APC
d'Alger-Centre.
Bedoui assure faire le nécessaire pour une généralisation réelle
et progressive de l'opération,
affirmant que «l'objectif de cette
opération qui s'inscrit dans le
cadre de la réhabilitation et de la
modernisation des services
administratifs publics était d'alléger les procédures administratives et de lutter contre la
bureaucratie».
Partant,
le
ministre a insisté sur «l'importance de réserver un bon accueil
aux citoyens, à travers le choix
minutieux des agents appelés à
assumer cette mission». C'est
une très bonne chose que le
gouvernement procède de la
sorte dans l'objectif susmentionné d'améliorer le service public
et de mettre fin à la bureaucratie
qui règne en maîtresse depuis
des années, malgré les slogans
et les efforts pour la contrer.
L'implication des APC dans cette
opération est salutaire pour des
raisons évidentes. Suivront-elles
toutefois les instructions en la
matière, sachant qu'un grand
nombre d'APC à travers le pays
ne cesse de se débattre dans
des
problèmes
multiples,
connaissant parfois des situations de blocage permanentes,
pénalisant fortement le citoyen.
Le manque de moyens matériels, les mentalités qui refusent
tout changement, les salaires
dérisoires et pis encore, les
conflits entre les élus des différents partis ne sont pas pour
annoncer l'aboutissement de
l'opération tel que souhaité par le
ministre et revendiqué par les
citoyens. Les mauvaises habitudes ont la peau dure et la
bureaucratie est un cancer qui
refuse tout traitement.
R.C.
Université d'été de l'Union des femmes algériennes
Appel à consommer davantage algérien
L
es participantes à l'université d'été de
l'Unfa ont réitéré, hier à Jijel, leur détermination et leur implication dans la
défense de l'Algérie et appelé au renforcement de l'unité nationale.
Les militantes ont particulièrement souligné l'intérêt et l'importance accordés par le
président de la République, Abdelaziz
Bouteflika, à la promotion, l'émancipation et
l'insertion de la femme algérienne.
Un vibrant hommage a été également
rendu à l'Armée nationale populaire (ANP) et
à l'ensemble des services de sécurité pour la
défense et la sécurité du pays.
Dans leurs recommandations finales adoptées à main levée, les participantes à cette 7
université d'été ont également souligné la
nécessité de renforcer le volet de l'alphabétisation et de la formation des femmes, celui de
la solidarité nationale et salué les efforts du
gouvernement pour l'application du program-
ème
me d'action présidentiel.
L'accent a été, par ailleurs, mis sur la
nécessité de produire et de consommer
davantage algérien et de promouvoir l'économie familiale, facteur non négligeable dans la
macro-économie nationale.
Lors de son discours de clôture, la secrétaire générale de l'Unfa, Nouria Hafsi, a souligné, qu'en organisant cette université à Jijel,
l'organisation féminine entend, à travers ce
défi, rendre un hommage à cette wilaya et à
sa population.
Elle a saisi l'occasion pour rappeler à l'assistance le nom de feue Lahziel Farida, native
de Jijel et militante émérite de l'Unfa.
Quelque 600 participantes venues de 46
wilayas du pays ont pris part aux travaux de
cette université d'été qui a eu pour cadre le
pôle universitaire de Tassoust, à une dizaine
de km à l'est du chef-lieu de wilaya.
Cette rencontre a été une «parfaite réussi-
te», ont indiqué à l'APS, plusieurs participantes dont nombre d'entre elles foulent pour
la première fois le sol des Kotama.
L'ordre du jour de ces assises organisées
sous le slogan de «La femme algérienne, partenaire active dans le renforcement de l'unité
nationale» a comporté une série d'activités et
de conférences axées, notamment sur la lutte
contre la violence, la bonne gouvernance, la
protection de l'enfant, la santé de la femme, la
culture, les nouvelles technologies de l'information et de la communication, a-t-on appris
des organisatrices.
Outre l'organisation d'expositions dans
cette université, les militantes de l'Unfa ont été
conviées à des excursions pour la découverte
de la corniche jijelienne, qui connait un rush
de plus de huit millions d'estivants, selon un
décompte provisoire de la Protection civile.
R. N.
ANSEJ
Vers la création de
500 microentreprises
spécialisées en TIC
L'Agence nationale de soutien à
l'emploi de jeunes (Ansej) compte
créer 500 projets en technologie de
l'information et de la communication
(TIC) à travers 11 wilayas sillonnées
par la caravane nationale des microentreprises, a indiqué, vendredi, le
chargé de l'information de la caravane.
Organisée par l'Ansej en collaboration avec Algérie Télécom, cette
caravane est arrivée vendredi au port
de Tipasa pour encourager les jeunes
à créer des entreprises spécialisées
en TIC dans le cadre de l'Ansej, a indiqué M. Abderraouf Hamouche.
La caravane, qui sillonne toutes
les wilayas du pays, vise à attirer
2
400 porteurs de projets, soit une
moyenne de 50 micro-entreprises par
wilaya, selon la même source.
Dans une déclaration à l'APS, le
directeur local de l'Ansej, Adlène
Lazali, a affirmé la disposition de
l'agence à financer et accompagner
les jeunes.
Il a, dans ce sens, appelé les entreprises économiques nationales à
accorder la chance et la priorité aux
jeunes promoteurs bénéficiaires des
différents dispositifs de soutien.
18 entreprises spécialisées en TIC
ont été créées ces deux dernières
années et ont permis la réalisation de
94 projets au profit d'Algérie Télécom
dans la wilaya de Tipasa en 2015, a
indiqué M. Lazali.
Reda A.
ACTUEL
N° 1390 - Dimanche 30 août 2015
Les DEBATS
5
Le président malien aujourd'hui à Alger
Sauver l'accord de paix
Alors que la tension demeure au nord de son pays suite aux récentes attaques, le président malien, Ibrahim
Boubacar Keita, effectuera aujourd'hui une visite de travail et d'amitié en Algérie. L'accord de paix signé à Alger
occupera le centre des discussions entre Keita et le président Bouteflika.
Kéita a souhaité ce retrait pour donner plus
de chance à la paix ", apprend-on des
médias locaux. De violents combats ont eu
lieu dans cette localité et des dizaines de
morts ont été enregistrées. La médiation
d'Alger pour faire régner la paix au Mali est
toujours souhaitée.
S.A.M.
L'incident s'est produit
à Gao
Un soldat français tué
dans un tir accidentel
Un soldat français, âgé de 23 ans
est décédé jeudi dernier au Mali suite
à un «tir accidentel» d'un autre soldat
français. Le drame s'est déroulé dans
l'enceinte du camp de la force
Barkhane, à Gao, a annoncé l'armée
de terre. «Après avoir reçu les premiers soins sur le lieu de l'accident» ,
le marsouin de 1 classe, Baptiste
Truffaux, a été transporté vers une
unité chirurgicale, où il est décédé,
précise l'armée dans un communiqué
diffusé hier. Engagé volontaire depuis
juin 2013, déployé au Mali en mai, le
soldat appartenait au 21 régiment
d'infanterie de marine (21 Rima), basé
à Fréjus (Var). Il était «très dynamique, particulièrement efficace» et
«se distinguait par son sens de la
camaraderie»,
selon
l'armée.
L'opération Barkhane (3 000 militaires
français, dont environ 1 300 au Mali)
se concentre sur la lutte contre les
groupes djihadistes. Elle a succédé à
l'opération Serval, lancée en janvier
2013 pour traquer les groupes islamistes armés liés à Al Qaîda qui occupaient depuis plus de neuf mois le
nord du Mali. Neuf soldats français
sont morts au combat au Mali dans
ces opérations, le dernier en juillet
2014, dans un attentat- suicide.
Agence
ere
e
e
Par Sofiane Aït Mohamed
L
e président malien qui séjournera
en effet en Algérie à partir d'aujourd'hui jusqu'au 1 septembre est invité par le président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, a indiqué hier, un communiqué de la Présidence de la République.
«A l'invitation de Son Excellence,
M. Abdelaziz Bouteflika, président de la
République, Son Excellence, M. Ibrahim
Boubacar Keita, président de la République
du Mali effectuera une visite de travail et
d'amitié en Algérie du 30 août au 1 septembre 2015», précise le communiqué. Si
comme, l'explique le communiqué, «cette
visite confortera une longue tradition de fraternité, de solidarité, de coopération et de
bon voisinage, qui existe entre l'Algérie et le
Mali», il n'en demeure pas moins que
l'Accord d'Alger entériné à Bamako est qui
est sérieusement menacé après la reprise
des affrontements au nord du Mali sera sûreer
er
ment le point nodal des discussions entres
les deux présidents. «Les entretiens qu'auront à cette occasion les deux chefs d'Etat
leur permettront d'échanger leurs vues sur
les questions régionales et internationales,
au premier chef desquelles la mise en œuvre
de l'Accord d'Alger pour la paix et la réconciliation au Mali et au bénéfice de ses voisins
ainsi que de la sécurité dans la sousrégion», ajoute le communiqué. En effet,
après la reprise des affrontements, l'Algérie,
chef de file de la médiation internationale,
avait exprimé sa vive préoccupation quant
aux derniers développements dans le Nord.
«L'Algérie, au double titre de la présidence
de la médiation internationale dans la crise
malienne et de la présidence du Comité de
suivi de la mise en œuvre de l'Accord de paix
et de réconciliation au Mali issu du processus
d'Alger, note avec une vive préoccupation les
développements sécuritaires dans les
régions du nord du Mali», avait écrit le ministère des Affaires étrangères dans un commu-
niqué dans lequel il a condamné «vigoureusement ces violations inadmissibles du cessez-le-feu qu'aucune considération ne saurait justifier». " Les mouvements politico-militaires en question et leurs dirigeants portent
la lourde responsabilité de ces incidents qui
mettent en péril les efforts engagés par la
communauté internationale pour le rétablissement de la paix et de la sécurité au Mali",
a souligné la même source. C'est dire toute
l'importance que l'Algérie accorde à la voie
du dialogue seul à même de faire taire les
armes et d'assurer une stabilité et une paix
durable dans ce pays frontalier. Avant sa
venue en Algérie, le président malien avait
reçu vendredi, les responsables de la
Plateforme républicaine. " Au cours de l'entretien, le chef de l'Etat a demandé aux leaders de la Plateforme de libérer Anefis, localité située à une centaine de Kilomètres au
Sud de Kidal et qui était tenue par la
Coordination des mouvements de l'Azawad
(CMA), avant le 20 juin. Ibrahim Boubacar
«Des relations historiques tournées vers un avenir prometteur»
L
es relations historiques qu'entretiennent l'Algérie et le Mali, dont le président, Ibrahim Boubacar Keita, effectuera à partir d'aujourd'hui une visite de travail et
d'amitié à Alger, ont connu une dynamique
soutenue au cours de ces dernières années.
Cette visite «confortera une longue tradition de fraternité, de solidarité, de coopération
et de bon voisinage, qui existe entre l'Algérie
et le Mali», avait indiqué un communiqué de la
Présidence de la République.
Les entretiens qu'auront à cette occasion
les présidents Abdelaziz Bouteflika et Ibrahim
Boubacar Keita «leur permettront d'échanger
leurs vues sur les questions régionales et
internationales, au premier chef desquelles la
mise en oeuvre de l'Accord d'Alger pour la
paix et la réconciliation au Mali et au bénéfice
de ses voisins ainsi que de la sécurité dans la
sous région», avait ajouté la même source.
En effet, les relations algéro-maliennes ont
connu ces dernières années un développement sans précédent, marqué, notamment par
le rôle central de l'Algérie dans la conclusion
de l'accord de paix et de réconciliation pour un
règlement pacifique de la crise au Mali.
Au lendemain de la signature de cet
accord, le président malien avait fait part de
l'engagement de son pays à déployer toute
son énergie pour le retour de la paix et de la
stabilité «afin que le monde retienne que
l'Algérie n'a pas oeuvré en vain».
«Nous ferons tout pour réussir en vue du
rétablissement de la paix, de la stabilité et de
la prospérité au Mali et que le monde et l'histoire retiennent que l'Algérie n'a pas oeuvré en
vain», avait-il souligné.
Evoquant les relations algéro-maliennes,
M. Keïta avait déclaré que les deux pays «ont
un avenir de coopération très brillant, stratégique, tourné vers la stabilité et le développement, à l'image de ses deux peuples qui veulent la paix».
L'accord de paix et de réconciliation au
Mali a été conclu après cinq rounds de dialogue, engagé en juillet 2014, sous la conduite de la médiation internationale, dont l'Algérie
était le chef de file.
L'Algérie et le Mali ont affiché en de multiples occasions leur volonté commune d'aller
de l'avant sur la voie du développement et de
la diversification de leur coopération bilatérale.
L'évolution des relations entre Alger et
Bamako est ponctuée par l'échange de visites
au plus haut niveau des deux Etats, en vue de
consolider cette relation d'amitié séculaire et
ouvrir de nouvelles perspectives d'une coopération diversifiée.
Les deux pays avaient décidé de mettre en
place de nouveaux mécanismes dans le cadre
du renforcement de leur coopération bilatérale, à travers la création d'un comité bilatéral
chargé de suivre la mise en oeuvre des décisions liées au règlement pacifique du conflit
du nord du Mali.
Ils avaient convenu également de l'élaboration et de la mise en oeuvre d'arrangements
de sécurité commune, prenant en considération le renforcement de la coopération militaire, sécuritaire et la lutte contre le terrorisme et
le trafic.
Il a été, aussi, question de la mise en place
d'un «programme spécial» de développement
économique des régions du nord du Mali et
des zones frontalières des deux pays et de
réaliser un «programme spécial» d'appui
humanitaire au bénéfice, notamment des
populations affectées des régions des deux
pays.
APS
Jijel
Découverte d'une
casemate et d'ateliers de
fabrication de bombes
Une casemate et deux ateliers de
fabrication de bombes artisanales
ont été découverts, jeudi, suite à une
opération de ratissage menée dans la
localité d’El Aouana, dans la wilaya
de Jijel, par un détachement de
l’Armée nationale populaire (ANP)
qui a également récupéré une quantité d'armes et d'explosifs, indique
vendredi un communiqué du ministère de la Défense nationale. «Dans le
cadre de la lutte antiterroriste et en
continuité
de
l’opération
de
recherche et de ratissage dans la
localité d’El Nechma à El Aouana
dans la wilaya de Jijel (5 Région
militaire), un détachement de l’Armée
nationale populaire a découvert, le 27
août 2015, une casemate, deux ateliers de fabrication de bombes artisanales et deux lance-missiles artisanaux». L'opération a permis également de récupérer «deux fusils de
chasse, une grenade artisanale antipersonnel, 30 kg de TNT, 10 kg de
poudre noire, des produits liquides
chimiques pour la fabrication d’explosifs et trois groupes électrogènes», précise la même source.
R. N.
ème
ACTUEL
6 Les DEBATS
N° 1390 - Dimanche 30 août 2015
Une crise aux multiples facettes
Quelles pistes pour la fin de la rente et de
la gérontocratie ?
L'étape d'évolution politique, économique et culturelle que traverse actuellement l'Algérie est l'une des plus
délicates de son histoire moderne. Symboliquement, elle peut être schématisée dans ce raccourci binaire - qu'il y a
lieu, bien entendu de décortiquer et d'analyser dans le détail -, à savoir : les prémices de la fin de l'économie de
rente, bâtie exclusivement sur le pétrole, et l'évolution naturelle vers une transition générationnelle après la fin
biologique de la génération de la guerre de Libération nationale.
pays facilite à ce pays frère les
opérations…d'exportation vers notre pays. Le
lecteur est en droit de soupçonner une erreur
dans l'entrefilet, pensant qu'il s'agit peut-être
d'un autre pays autre que la Syrie. Eh bien
non. Il s'agit bien de ce pays dont on nous dit
qu'il n'existe plus. En guerre pendant quatre
ans et demi contre des terroristes venant de
plus de 40 pays, la Syrie négocie avec l'ambassadeur algérien à Damas les modalités
d'exportation des produits syriens vers
l'Algérie. Cela démontre la capacité de résilience - pour utiliser un terme en vogue en
Algérie, mais sans contenu réel -, de l'économie syrienne.
Les lois de finances annuelles, à partir de
2009, son basées sur une prévision d'un baril
de pétrole à 37 dollars. Si la réalité du budget
de l'Etat suivait à la lettre une telle projection,
aujourd'hui nous serions un peu moins
inquiets, même si le fond du problème
demeure le même. Ce ne serait qu'un sursis
de quelques mois ou quelques années. Mais,
la dure réalité étant que la confection du budget de l'Etat, en se permettant chaque année
des déficits énormes (dépassant même 50
milliards de dollars/an), consomme l'équivalent d'un baril à un prix d'environ 70 dollars.
La base de 37 dollars n'a pas d'existence
hors du jeu d'écriture comptable de la loi de
finances.
A-t-on compris la nature de la
crise ?
Par Saâd Taferka
C
e sont là deux baromètres qui, s'ils
sont bien saisis, «socialisés» et
assimilés, peuvent mobiliser un
accompagnement pour l'étape
charnière que traverse notre pays. Au
contraire, s'ils demeurent de simples
constats chiffrés, sans incidence sur le comportement de ce qui reste comme élite politique, culturelle et économique du pays, le
risque est grand de voir s'éloigner le bon cap
d'une douce transition qui est censée faire
renouveler les énergies du pays, aussi bien
sur le plan économique que sur le plan des
ressources humaines devant encadrer le
renouveau tant souhaité. Malheureusement,
les choses sont plus compliquées qu'il n'y
paraît. Le retard économique n'est pas né de
la dernière décennie ni d'une crise financière
conjoncturelle, comme celles qui affectent
cycliquement d'autres économies du monde.
C'est une accumulation d'un non-sens économique qui s'est étendu sur plusieurs
décennies. Un non-sens qui, par la fausse
prospérité qu'il a installée, a laminé les énergies de la jeunesse, neutralisé les réflexes
de l'effort et les valeurs du travail. Il a bâti un
système de consommation effrénée qui s'appuie sur les importations dont le chiffre frôle
les 60 milliards de dollars/an. Un non-sens
qui a installé une dangereuse insécurité alimentaire pour une population de 40 millions
d'habitants. L'agriculture, malgré les milliards
de dollars de soutien qu'elle a reçus depuis
la fin des années 1990, n'arrive pas à assurer l'alimentation des Algériens, y compris
dans les produits dont notre pays était des
meilleurs producteurs dans les années 1960
et 1970 du siècle dernier.
La rente pétrolière, avec le système de
copinage et de clientélisme qu'elle a rendu
possible, a mis le pays dans une camisole de
force qui l'a maintenu indûment dans la légitimité historique de la guerre de Libération.
La gérontocratie est une offense à la jeunesse qui représente plus de 70% de la population du pays. Une jeunesse qui, malgré ses
déconvenues, ses échecs et ses horizons
rétrécis, suit ce qui se passe dans le monde,
vit au rythme de la jeunesse branchée et
espère se retrouver aux commandes du
pays à tous les échelons. Les exemples de
réussite individuelle sont là, qui disent pour
nous la capacité de la jeunesse algérienne à
se hisser au niveau du challenge qui se pose
au pays en matière de modernisation économique, politique, sociale et culturelle.
Si depuis plusieurs mois, la presse écrite
et les autres médias n'ont d'yeux que pour
les cours du pétrole sur les marchés mondiaux, c'est que le destin de la plupart des
grands pays exportateurs de pétrole dépend
essentiellement de la Bourse du pétrole. Pis
encore, l'Algérie en dépend exclusivement.
La panique qui s'est installée actuellement
au niveau du gouvernement et de la haute
administration - même si l'on tente de le dissimuler maladroitement, y compris avec des
contradictions - est un signe qui ne trompe
pas sur l'impasse à laquelle est parvenue
l'Algérie, n'ayant malheureusement tiré
aucune leçon de l'histoire récente, celle de
1986, qui a vu les cours de pétrole baisser
jusqu'à un niveau insupportable, frôlant le
coût d'extraction. Cet épisode de l'histoire
récente de notre pays, avec des besoins et
une population bien moindres à l'époque, a
été l'un des éléments essentiels de l'explosion populaire d'octobre 1988, phénomène
qui a été facilité, bien entendu, par les luttes
de clans et les guerres de sérail sous le parti
unique.
Quid de la capacité de
résilience ?
Juste avant la nouvelle crise des prix du
pétrole sur le marché mondial, l'Algérie était
nourrie avec un prix qui n'est pas descendu
de la fourchette 110-130 dollars le baril. La
question légitime qui s'impose à l'esprit est de
savoir comment continuer à importer alimentation, médicaments, vêtements, pièces détachées, matériaux de construction et…carburants pour une population de 40 millions d'habitants, avec un baril à 40 dollars
L'on sait que les réserves de change, qui
étaient engrangées au cours des dernières
années - elles avaient atteint 180 milliards de
dollars à la fin 2013 - commencent à fondre
comme neige au soleil, en se situant actuellement à moins de 150 milliards de dollars.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avant
que les choses ne s'aggravent au courant de
l'année 2015, avec cette tendance à la chronicité de la baisse des cours, avait pour
réflexe habituel de rassurer la population en
disant que les réserves de changes nous
assureront deux ans et demi à trois ans d'importation.
Cette notion même de réserves qui ne
s'exprime qu'en termes de marge de
manœuvre d'importation, est un signe éclatant du dévoiement qu'a subi le développement économique. On nous explique la
marge de sécurité dont disposerait l'Algérie
exactement par le phénomène, l'importation,
dont on prétend réduire la dimension.
Quelque part, on se mord la queue. L'Algérie
serait-elle à ce point percluse et condamnée
à la fatalité de ne vivre que par la grâce des
importations ? On dirait que l'on est en situation de guerre, privés de toute initiative, où
l'on joue sur la survie des soldats et des
populations. Alors, on est contraint à compter
nos vivres en termes de stock de guerre.
Une information, qui avait toute l'apparence d'un entrefilet anodin, est publiée la
semaine dernière, faisant état de la sollicitation de l'Algérie par la Syrie afin que notre
Les prévisions du ministère des Finances
pour l'année en cours, est que l'Algérie, avec
la commande budgétaire contenue dans la loi
de finances complémentaire, perdra quelque
32 milliards de dollars d'ici à décembre prochain. Cette évaluation est faite avec la prévision d'un baril à 60 dollars pour le restant de
l'année; chose qui n'est pas évidente avec le
glissement dangereux qui est en train de
s'opérer sur les marchés mondiaux de l'or
noir. Il y a une véritable cacophonie chez les
prévisionnistes. Et la place de l'Algérie dans
ce domaine n'est pas des plus confortables.
Pratiquement, notre pays ne dispose d'aucune instance scientifique chargée de la prospective. L'argent du pétrole engrangé pendant des dizaines d'années n'a pas servi à
fonder un institut de prospective, de prévision
et de stratégie économique. Le Commissariat
général à la prospective aux statistiques et le
Secrétariat d'Etat ayant le même intitulé sont
effacés de l'organigramme du gouvernement.
Certes, le nouvel Exécutif, constitué en mai
2015, compte en son sein un département
qui est appelé «ministère délégué auprès du
ministre des Finances, chargé du Budget et
de la Prospective». Il est dirigé par Hadji
Baba Ammi. Cependant, s'il campe sur la
seule culture bureaucratique ayant neutralisé
déjà les anciennes instances, ce département risque de devenir une coquille vide.
L'éventualité d'une remontée des cours
du pétrole - pour laquelle le gouvernement
nourrit un secret espoir, malgré les prévisions
majoritairement pessimistes des spécialistes
- ne devrait plus constituer un repère ou une
base de travail pour le gouvernement, si l'on
tient réellement à enclencher un processus
irréversible de la diversification économique.
Il ne sert à rien de demeurer suspendu aux
lèvres des courtiers et des prévisionnistes
pour décider d'une politique. Si un tel comportement perdurait, c'est que l'on n'aurait
rien compris à la philosophie et à la nature de
la crise.
S.T.
SANTE
N° 1390 - Dimanche 30 août 2015
Centre psychopédagogique de Touggourt
Lueur d'espoir en matière
d'aide à l'insertion sociale
Le centre psychopédagogique pour enfants déficients mentaux de Touggourt
(160 km de Ouargla), constitue pour les familles concernées une lueur d'espoir
en matière d'aide à l'insertion sociale de leurs enfants.
Les DEBATS
7
Nouveau médicament contre
le cholestérol
Les autorités donnent
le feu vert
L'Agence américaine des médicaments
(FDA) a autorisé, jeudi, le traitement Repatha, le
second médicament pour les patients présentant des formes héréditaires de cholestérol
élevé et des risques de maladies cardiovasculaires. Repatha, aussi connu sous le nom d'evolocumab, est produit par les laboratoires
Amgen. Il fait partie des médicaments appelés
PCSK9, des anticorps qui ciblent le foie pour
abaisser le taux de cholestérol. Le traitement
doit permettre de lutter contre les hauts niveaux
de lipoprotéines en faible densité (LDL), ou
mauvais cholestérol, qui seraient responsable
de 610.000 décès par an aux Etats-Unis. «Le
Repatha fournit une autre option de traitement
dans cette nouvelle classe de médicaments
pour des patients souffrant d'hypercholestérolémie familiale ou avec des troubles cardiovasculaires connus», a expliqué John Jenkins,
directeur du département des nouveaux médicaments au Center for Drug Evaluation and
Research.
La Food and Drug Administration, qui avait
recommandé l'autorisation du médicament en
juin, a toutefois mis en garde contre certains
effets secondaires comme des réactions allergiques. Il y a un mois, la FDA avait autorisé un
médicament similaire, le Praluent, des laboratoires Sanofi et Regeneron Pharmaceuticals, en
limitant l'utilisation à certains patients.
R. N.
A la rentrée scolaire prochaine
Ouverture de classes
destinées aux autistes
O
uvert
le
11
décembre 1988,
ce centre s'emploie, grâce aux
efforts de son staff d'encadrement composé de 43 pédagogues et psychologues et
d'une quinzaine agents d'administration, à réunir les conditions d'une meilleure prise en
charge de cette catégorie aux
besoins spécifiques, le développement de leurs capacités
et qualifications, en vue d'assurer leur insertion dans la vie
socioprofessionnelle. Cette
structure a accueilli, la saison
écoulée, 240 enfants déficients mentaux, dont 159 garçons, âgés de 8 à 13 ans et
pris en charge précocement,
en plus d'autres âgés de 14
ans et plus acceptés pour leur
adaptation et qualification professionnelle, en plus de la réalisation également d'autres
tâches de sensibilisation et
d'orientation de leurs parents,
a-t-on fait savoir à la Direction
de l'action sociale (DAS) de la
wilaya de Ouargla. Scindés en
neuf groupes et répartis sur
cinq ateliers, les pensionnaires, disposant des régimes
d'internat et de demi-pensionnat, suivent une formation en
activités pédagogique, culturelle, de dessins et de travaux
manuels, en plus d'activités
dans les domaines de l'horticulture et de la menuiserie.
Cet établissement pour personnes aux besoins spécifiques faisait face depuis des
années à des difficultés liées
notamment à l'exiguïté de la
capacité d'internat ne permettant pas d'accueillir un grand
nombre de demandeurs issus
de différentes communes de
la
région
du
GrandTouggourt, selon la DAS.
Les opérations d'aménagement et d'extension, a fait
l'objet ce centre, ont permis
ensuite de rattraper le déficit
et d'accroître la capacité d'accueil de 132 à 240 places, en
plus de l'ouverture, en septembre 2014, d'une annexe
dans
la
commune
de
Tebesbest, à la satisfaction
des handicapés âgés de 14
ans et plus, encadrés par un
staff de 22 encadreurs.
Les pensionnaires de
cette école poursuivent des
cours leur permettant également de faciliter leur insertion
sociale.
La wilaya de Ouargla
compte 11.813 personnes
aux besoins spécifiques, dont
4.336 handicapés moteurs,
3.619 déficients mentaux,
1.759 handicapés visuels,
908 handicapés auditifs, en
plus de 317 autres présentant
diverses infirmités, selon la
DAS. La même source fait
état de 2.183 personnes, en
plus de 121 familles ayant à
charge un ou plusieurs handicapés, bénéficiant de l'allocation forfaitaire de solidarité, et
près de 2.600 personnes
bénéficiant de l'allocation de
handicapé à 100%, en plus
de la couverture de la sécurité sociale pour l'ensemble
des personnes aux besoins
R. S.
spécifiques.
Urgences médicochirurgicales
Réception prochaine d'un nouveau service
L
e nouveau service des urgences
médicochirurgicales, en cours de
réalisation à l'hôpital Mohamed
Boudiaf à Ouargla, sera réceptionné vers
la fin de l'année en cours, a-t-on appris
mercredi auprès de la Direction de la santé
et de la population (DSP) de la wilaya.
Cette nouvelle structure médicale, devant
une fois réceptionnée se substituer à l'ancienne qui ne peut contenir les flux quotidiens de patients, devra répondre aux
attentes de la population locale et contribuer à l'amélioration de la prise en charge
médicale.
Doté d'un financement de près de 3
millions de dinars, ce service, dont les travaux de réalisation ont atteint un taux
d'avancement de 70%, dispose de quatre
salles de consultation, d'un bloc opératoire
composé de trois salles ainsi que d'une
unité de tri des malades, d'une unité d'ac-
cueil et d'écoute des doléances des
citoyens, a-t-on indiqué à la DSP. Selon la
même source, ce projet sera doté, une fois
réceptionné, des équipements et moyens
médicaux modernes, dont un appareil
d'imagerie à résonance magnétique (IRM).
L'hôpital Mohamed Boudiaf de Ouargla,
qui accueille des malades de plusieurs
wilayas du pays, a bénéficié de nombreuses opérations de développement
visant l'amélioration des prestations médicales, dont de nouveaux équipements et
de nouvelles structures médicales. Il est
relevé, par ailleurs, l'affectation cette
année à l'hôpital Mohamed Boudiaf de 24
praticiens spécialistes en anesthésieréanimation, chirurgie générale, gynécologie, pédiatrie, dermatologie et oto-rhinolaryngologie (ORL).
Ce staff médical vient s'ajouter aux 26
spécialistes affectés l'an dernier au niveau
des différents services médicaux de cet
hôpital, notamment en anesthésie-réanimation, médecine légale, pédiatrie, médecine interne et radiologie. Pour améliorer
la prise en charge des malades, cet établissement a également été renforcé d'un
nouveau service d'anatomie géré par sept
médecins spécialistes, dont deux cubains
affectés, dans le cadre de la coopération
algéro-cubaine dans le domaine de la lutte
anticancer, selon la même source. Ce
développement, à travers la réalisation
d'un nouveau service des urgences médicochirurgical, et la dotation en équipements de pointe du laboratoire d'analyses
médicales de l'hôpital, permettant d'effectuer différents types d'analyses y compris
hormonales, vise à apporter un plus dans
la couverture sanitaire dans la région.
R. S.
Quatre classes destinées aux enfants et adolescents autistes seront ouvertes à la prochaine
rentrée scolaire (2015-2016) dans les centres
psychopédagogiques des enfants en difficulté
mentale à Constantine, a-t-on appris auprès de
la direction locale de l'action sociale (DAS).
Selon la même source, cette mesure qui intervient en application de l'instruction de la
ministre de la Solidarité nationale, de la famille
et de la condition de la femme, relatives aux
espaces adéquats pour les enfants adolescents
autistes au regard du nombre croissant d'autistes, vise notamment à assurer une prise en
charge appropriée, un bon accompagnement à
cette catégorie par un comité pluridisciplinaire
ainsi qu'à alléger les souffrances des parents en
attendant la création de centres spécialisés. Les
éducateurs des centres psychopédagogiques
des enfants en difficulté mentale, devront abriter les quatre classes (Daksi 1 et 2, Ali Mendjeli
et Didouche Mourad) ont suivi une formation
spécialisée pour assurer leur encadrement. Le
staff des encadreurs est composé des psychologues cliniciens, orthophonistes, rééducateurs, des spécialistes et des médecins. Les
espaces et tous les moyens nécessaires seront
mis à la disposition, des spécialistes pour une
scolarisation normale de ces enfants adolescents qui trouvent souvent des grandes difficultés d'intégration dans les écoles ordinaires.
R. S.
RÉGIONS
8 Les DEBATS
Ouargla
N° 1390 - Dimanche 30 août 2015
Constantine
Démantèlement
d'une
bande
spécialisée dans le
vol de véhicules
Vers la généralisation des classes
préparatoires
Des mesures ont été
prises pour la généralisation des classes préparatoires dans l'enseignement primaire à Ouargla
en prévision de la prochaine rentrée scolaire
(2015-2016), a-t-on
appris auprès de la
direction de l'éducation.
C
ette démarche s'inscrit dans le
cadre d'une stratégie adoptée par
le ministère de tutelle visant à
assurer les mêmes opportunités
de scolarisation et de réussite pour tous les
élèves, a précisé à l'APS le directeur du secteur, Bessedik Mestour.
L'opération, qui concerne l'ouverture de
nouvelles classes préparatoires pour les
élèves concernés à travers la wilaya, notamment dans les zones reculées, touchera plusieurs établissements scolaires, en plus des
mosquées et des écoles coraniques, selon
une convention signée avec le secteur des
affaires religieuses et des wakfs, a-t-il fait
savoir.
Le secteur de l'éducation nationale réceptionnera, par ailleurs, dans la wilaya de
Ouargla, de nouvelles structures éducatives,
en prévision de la prochaine rentrée scolaire,
selon le même responsable.
Il s'agit de trois lycées implantés dans les
communes de Ouargla, Touggourt et BlidetAmor, ainsi que de quatre groupements scolaires dans les communes de Touggourt (1) ,
Ouargla (1) et N'goussa (1).
Ces nouveaux établissements scolaires
sont appelés notamment à améliorer les
conditions de scolarisation et à atténuer le
problème de la surcharge des classes, a-t-il
dit. Le secteur compte actuellement, dans la
wilaya de Ouargla, 457 établissements éducatifs, à savoir 303 écoles primaires, 109 collèges d'enseignement moyen (CEM), 44
lycées, ainsi qu'une annexe de l'enseignement
secondaire dans la daïra frontalière d'El
Borma. D'autres opérations ont été retenues
en faveur du secteur pour améliorer les conditions de scolarisation des élèves, notamment
la réhabilitation des structures éducatives, le
renouvellement du mobilier scolaire, en plus
de leur équipement et l'acquisition de climatiseurs, selon la même source.
R. N.
Une bande de malfaiteurs
spécialisée dans le vol de véhicules a été récemment démantelée par la brigade de recherche et
d'investigation du service de la
police judiciaire relevant de la
Sûreté de wilaya de Constantine,
a-t-on indiqué mercredi dernier
auprès de cette institution.
Après avoir reçu des plaintes
de deux personnes pour vol de
leurs véhicules, les services de
police ont aussitôt ouvert une
enquête qui a abouti à l'identification des membres de cette
bande composée de cinq individus issus de plusieurs wilayas
de l'Est et dont l'âge se situe
entre 35 et 56 ans.
Agissant selon un plan mûrement élaboré, les services de
police sont parvenus à l'arrestation des membres de cette bande
qui active à l'échelle nationale et
ont pu mettre la main sur deux
véhicules volés d'une wilaya
limitrophe, a précisé le chargé de
la communication à la Sûreté de
wilaya de Constantine.
Présentés devant le procureur de la République, deux malfaiteurs ont été mis sous mandat
de dépôt et les trois autres ont
fait l'objet d'une citation directe.
R. E.
Mascara
Un budget pour réhabiliter les établissements scolaires
U
ne enveloppe de l'ordre de
286 millions de DA a été
dégagée par l'APC de
Mascara pour entreprendre des
travaux de réhabilitation d'établissements éducatifs et préparer la
prochaine rentrée scolaire.
Le responsable des travaux de
cette assemblée élue, Hezouti
Nasreddine, a indiqué, mercredi à
l'APS, que les travaux de réhabilitation de certains établissements
scolaires ont pris fin et que ces
infrastructures sont prêtes à
accueillir, le 6 septembre prochain,
les élèves.
Parmi les projets achevés figurent les travaux d'aménagement
de huit cours d'école pour un montant de 49 millions de DA, les travaux d'étanchéité de neuf établissements pour un montant de 41
millions de DA, les travaux concernant divers aménagements dans
plusieurs établissements pour une
enveloppe de 56 millions de DA et
enfin les travaux de rénovation des
blocs sanitaires de 4 établissements pour une enveloppe de 8
millions de DA .
Par ailleurs, d'autres travaux
seront lancés prochainement a
déclaré la même source. Ils
concernent la réhabilitation de 10
écoles primaires pour un montant
de 13 millions de DA et l'aménage-
ment de trois cours d'école pour
une enveloppe de 19 millions de
DA .
Le budget communal complémentaire de l'année 2015 prévoit
l'installation de chauffages dans
les écoles pour un montant de 66
millions de DA et des travaux de
ravalement de plusieurs établissements pour un coût de 30 millions
de DA .
D'autre part, les membres de
l'APC de Mascara ont voté, mardi,
pour une enveloppe de 7 millions
de DA pour l'acquisition de 3 600
trousseaux scolaires destinés aux
élèves issus de familles démunies.
Une autre subvention de 10 millions de DA a été adoptée pour
l'achat de fournitures et équipements de bureau au profit des
directeurs des 54 écoles primaires
que compte la commune.
R. N.
Batna
Plus d'un millier de pommiers endommagés par la grêle
P
lus d'un millier de
pommiers a été
ravagés, ces dernières 48 h à la localité de
Kimmel (Batna) par les violents orages qui se sont
abattus sur plusieurs zones
du sud de la wilaya de
Batna,
accompagnés
d'averses, de chutes de
grêle et de rafales de vent,
a-t-on appris hier, du président de l'Assemblée populaire communale (APC) de
Kimmel,
Mohamed
Nouioua.
Des pluies ont touché
jeudi soir et vendredi la
région de Sidi Ali (Kimmel),
provoquant par endroits
d'importants dégâts matériels, mais sans faire de victimes, précise cet élu, précisant que les grêlons d'une
grosseur exceptionnelle (3
à 4 cm de diamètre), pesant
«entre
100
et
150
grammes» ont causé des
dégâts considérables aux
vergers arboricoles et aux
cultures maraîchères.
Un bilan préliminaire fait
état de plus d'un millier de
pommiers et palmiers ont
été endommagés suite aux
fortes pluies qui ont entraîné une crue éclair de l'oued
Sidi Fathallah qui traverse
la
localité,
détruisant
nombre de vergers de pommiers, palmiers et d'oliviers
et emporté également du
matériel de pompage et d'irrigation, a-t-il ajouté .
M. Nouioua a déclaré
qu'un recensement précis
des dégâts est actuellement en cours de parachèvement par la commission
qui a été installée par ses
services.
D'autres exploitations
agricoles ont été aussi touchées, avec des pertes
«moins grave» dans les
régions voisines de la localité de Darmoune, Gheskil
et Ouaghlent, selon le
même responsable.
R. R.
N° 1390 - Dimanche 30 août 2015
CONFLITS
Syrie
La moitié des habitants contraints
de fuir leurs foyers
Le conflit en Syrie, qui a débuté en mars 2011 a contraint la moitié des habitants du pays
à fuir leurs foyers, selon des chiffres de l'ONU.
Les DEBATS
9
Afghanistan
72 taliban tués
en deux jours
Au moins 72 taliban ont été
tués au cours d'opérations et
de frappes aériennes de l'armée afghane ces deux derniers
jours, a annoncé le ministère
de la Défense afghan samedi
matin.
«Au cours des dernières
48 h, 72 terroristes ont été tués,
29 blessés et un autre arrêté
dans des opérations de nettoyage et
des frappes
aériennes de l'Armée nationale
afghane dans différentes provinces», a indiqué le ministère
dans un communiqué, donnant
des informations actualisées
sur les opérations.
L'armée a saisi des armes et
désamorcé des dizaines de
mines et de bombes au cours
des opérations, selon le communiqué.
Une douzaine de soldats a
également été tuée dans des
affrontements et des attentats à
la bombe perpétrés par les taliban à travers le pays au cours
des deux derniers jours, selon
le communiqué.
Les taliban poursuivent
leurs actes de violence en
Afghanistan. Les forces de
sécurité afghane ont intensifié
leurs opérations de lutte contre
le groupe dans les provinces
agitées du pays depuis qu'elles
ont entièrement repris le
contrôle des opérations de
sécurité du pays le 1 janvier à
la fin de la mission de l'Otan.
Les taliban ont répliqué par
des attentats à la bombe et des
attaques à main armée.
Vendredi, une policière a été
abattue par des hommes armés
dans la province de Parwan
(est), ont indiqué des responsables de la province, hier
matin.
R. i.
er
S
elon l'ONU, au moins
7,6 millions de personnes sont déplacées
à l'intérieur de la Syrie,
qui comptait 23 millions d'habitants au début de la guerre. A l'extérieur du pays, le nombre de réfugiés syriens dépasse désormais
les 4 millions.
A l'intérieur du pays, l'aide
humanitaire continue d'être entravée par les belligérants, en particulier dans les zones difficiles
d'accès ou assiégées par les
forces du gouvernement ou de
l'opposition armée, selon le patron
des opérations humanitaires de
l'ONU. Et quelque 4,6 millions de
civils vivent dans des zones difficiles à atteindre, et 422 000
d'entre eux sont soumis à un
siège.
«C'est la plus grande population de réfugiés pour un seul
conflit en une génération», déclarait en juillet, Antonio Guterres,
patron du Haut commissariat de
l'ONU pour les réfugiés.
Le HCR note ainsi une hausse
d'un million de réfugiés en 10 mois
et table sur un chiffre global de
4,27 millions fin 2015.
Le gros des réfugiés se trouve
dans les pays voisins de la Syrie,
notamment la Turquie (1,8 million)
suivie du Liban (1,1 million, soit
plus du quart de sa population).
Ils sont 600 000 en Jordanie
selon le HCR, 1,4 million selon le
gouvernement jordanien, soit 20%
de la population du Royaume. Il y
a, par ailleurs, 225 000 Syriens en
Irak et 137 000 en Egypte.
Fin juin, les Nations unies et
des agences humanitaires partenaires ont déploré le manque
sévère de fonds et la «crise massive» qui réduisent l'aide fournie
aux réfugiés syriens, appelant les
donateurs à honorer leurs engagements. Selon le directeur du
Centre de recherches sur l'asile et
les migrations basé à Ankara,
quatre ans après le début de la
guerre la plupart des réfugiés
syriens ont perdu espoir de rentrer
un jour chez eux, et se tournent
désormais
vers
l'Europe.
Déclenché en mars 2011, le conflit
opposait à l'origine l'armée aux
rebelles syriens, mais il est devenu complexe avec l'implication
des kurdes et des terroristes
venus principalement de l'étranger. Le conflit a déjà fait plus de
240
000
morts,
selon
l'Observatoire syrien des droits de
l'homme (Osdh).
R. N.
Reprise des combats dans trois localités après une brève trêve
L
es combats ont repris hier entre
rebelles et forces du régime dans trois
localités clés de Syrie à la fin d'un cessez-le-feu de 48 h, ont indiqué une ONG et un
médiateur.
L'armée et ses alliés, dont le Hezbollah
libanais, avaient accepté cette trêve qui a
expiré à l'aube à Zabadani, fief rebelle près de
Damas, et dans les villages chiites de Foua et
Kafraya dans la province d'Idleb (nord-ouest),
aux mains du régime de Bachar al-Assad.
«Le cessez-le-feu a été rompu à Zabadani,
Foua et Kafraya», a dit Rami Abdel Rahmane,
le chef de l'Observatoire syrien des droits de
l'homme (Osdh), qui s'appuie sur un large
réseau de sources à travers le pays en guerre depuis plus de quatre ans. Selon M. Abdel
Rahmane, qui n'a pas été en mesure de fournir un bilan d'éventuelles victimes, «il y a des
combats et des bombardements à Zabadani
et les combattants de l'opposition tirent sur
Foua et Kafraya». «La trêve est terminée, les
négociations ont échoué et les opérations militaires ont repris», a affirmé un médiateur,
Mohammed Abou Qassem, secrétaire général
de la formation Tadamoun. C'est la deuxième
trêve en moins d'un mois qui vole en éclats
dans ces trois localités. Une première avait eu
lieu du 12 au 15 août, mais avait été rompue
après des désaccords sur la libération de prisonniers. Lors des précédentes tractations en
août, les négociations avaient achoppé sur
une demande des rebelles de libérer plusieurs
milliers d'insurgés détenus par le régime qui
ne voulait en libérer que 1 000 au plus, selon
l'Osdh. Les combats se poursuivent sur tous
les fronts en Syrie où la guerre a fait depuis
mars 2011 plus de 240 000 morts et poussé la
moitié de la population à la fuite.
Reda A.
Liban
HRW appelle à une enquête nationale sur les disparus
de la guerre
L'
organisation de défense des droits de l'homme, Human Rights
Watch (HRW) a demandé hier aux autorités libanaises de
constituer une «commission nationale d'enquête» sur les disparitions forcées durant et après la guerre civile (1975-1990).
Pour Nadim Houry, directeur adjoint pour le Moyen-Orient de HRW,
«en dépit des promesses répétées, les autorités n'ont apporté aucune
réponse aux familles sur le sort de leurs êtres chers et le Liban ne peut
aller de l'avant sans régler de manière adéquate» ce dossier.
Cet appel est contenu dans un communiqué diffusé à la veille de la
Journée internationale des victimes de disparition forcée.
Pour HRW, «les disparitions forcées figurent parmi les plus graves
crimes selon la loi internationale et peuvent même constituer un crime
contre l'humanité si elles s'inscrivent dans le cadre d'une attaque d'envergure contre la population civile».
Selon cette organisation basée à New York, 17 000 Libanais ont été
kidnappés ou ont «disparu» durant la guerre civile. Il faut ajouter à ceuxlà des Palestiniens qui ont disparu après 1990, durant les trois décennies
de tutelle syrienne, et qui pourraient avoir été transférés en Syrie, a ajouté l'organisation. «Le seul moyen d'empêcher de nouvelles disparitions
c'est que l'on puisse clore le dossier de celles du passé», a souligné
Nadim Houry. Les familles des disparus n'ont jamais cessé de se battre
jusqu'au dernier souffle pour connaître le sort de leurs êtres chers. Toutes
leurs campagnes se sont heurtées au refus des partis impliqués dans la
guerre de rouvrir le dossier.
R. I.
Etats-U
Unis
Un recruteur d'Al
Qaîda condamné
en Floride à 15
ans de prison
Un ressortissant kenyan a
été condamné vendredi à 15
ans de prison par un magistrat
de Floride après qu'il eut reconnu avoir fourni 11 600 dollars
(10 370 euros) à des organisations qualifiées de terroristes
par les Etats-Unis.
Mohammed Hussein Saïd a
été condamné pour conspiration en vue d'apporter un soutien matériel à Al Qaîda, en Irak
et aux milices Chabaab.
Il avait été arrêté en août
2013 en Arabie Saoudite en
compagnie de Gufran Ahmed
Kauser Mohammed, un citoyen
indien naturalisé américain et
remis aux autorités américaines.
Selon l'acte d'accusation,
les deux hommes ont utilisé
des salons de discussion en
ligne fréquentés par des extrémistes islamistes pour fournir
des financements et trouver
des candidats au djihad,
notamment au bénéfice du
Front al Nosra, l'émanation
syrienne d'Al Qaîda.
Reuters
10 Les DEBATS
FRICAINES
Soudan du Sud
Le Conseil de sécurité réclame
un cessez-le-feu immédiat
Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé, vendredi, à un «cessez-le-feu immédiat
et permanent» au Soudan du Sud et a brandi la menace de sanctions contre les
belligérants qui violeraient l'accord de paix signé, mercredi dernier, à Juba.
D
ans une déclaration
adoptée à l'unanimité, les 15 pays
membres «saluent
la signature» de cet accord
par le président sud-soudanais Salva Kiir, une semaine
après son rival Riek Machar,
et invitent les deux camps à
l'«appliquer pleinement». Ils
se déclarent «préoccupés par
toute déclaration, de quelque
partie qu'elle vienne, suggérant un manque de volonté
d'appliquer l'accord», une allusion alambiquée aux nombreuses réserves émises par
le président Kiir en signant le
document. Ils «demandent à
toutes les parties prenantes
de respecter un cessez-le-feu
immédiat et permanent». Ils
«expriment leur détermination
à prendre les mesures appropriées pour garantir l'application pleine et entière de l'accord», en référence à de possibles sanctions. Ces sanctions pourraient prendre la
forme d'un «embargo sur les
armes» ou de «sanctions
ciblées», c'est-à-dire des gels
d'avoirs et des interdictions de
voyager. Les Etats-Unis ont
mis sur la table du Conseil un
projet de résolution prévoyant
un embargo sur les armes et
des sanctions en cas de non
respect de l'accord de paix. Le
Conseil
s'est
cependant
donné jusqu'à mardi pour vérifier si Salva Kiir lève ses
réserves, et prendre éventuellement une décision. Le
déclaration du Conseil réaffirme aussi que les responsables de violations graves
des droits de l'homme devront
«rendre des comptes».
Selon les termes de l'accord signé mercredi à Juba
par le président sud-soudanais, un cessez-le-feu doit
intervenir samedi. Mais M. Kiir
a annoncé avoir ordonné à
son armée de cesser les combats contre les rebelles dès
vendredi. L'accord est censé
mettre fin à 20 mois de guerre
civile au Soudan du Sud qui
ont fait des dizaines de milliers de morts et forcé 2,2 millions de civils à fuir leurs
foyers. Au cours de ce conflit
marqué par des massacres et
des atrocités, pas moins de
sept accords de cessez-le-feu
ont été conclus, avant d'être
violés
en
l'espace
de
quelques heures ou de
quelques jours. Le plus jeune
Etat du monde avait proclamé
son indépendance en juillet
2011 après des décennies de
conflit contre Khartoum.
AFP
Guinée-B
Bissau
L'armée a promis de rester neutre
dans la crise politique
L'
armée s'est engagée formellement à rester neutre et à obéir
au pouvoir civil dans la grave
crise politique que connaît la GuinéeBuissau, a indiqué vendredi un haut responsable de l'ONU. Le représentant spécial de l'ONU dans le pays Miguel
Trovoada a indiqué au Conseil de sécurité
qu'il avait rencontré récemment le chef
d'état-major général et les commandants
des trois branches des forces armées.
«Les militaires ont affirmé avec force qu'ils
sont décidés à se tenir totalement à l'écart
de la scène politique et à observer une attitude républicaine de soumission au pouvoir civil et d'obéissance à la constitution»,
a-t-il souligné. La Guinée-Bissau est une
ex-colonie portugaise de 1,6 million d'habitants. Depuis son indépendance du
Portugal en 1974, elle a connu plusieurs
coups d'Etat, réussis ou avortés, dans lesquels les militaires ont souvent joué un rôle
prépondérant. La pays est aujourd'hui
confronté à une crise politique au sommet
de l'Etat, après la destitution le 12 août par
le président José Mario Vaz de son
Premier ministre Domingos Simoes
Pereira. Le nouveau chef du gouvernement Baciro Dja, nommé le 20 août, est
contesté par l'Assemblée nationale qui
réclame son départ. Les trois hommes
sont membres du même parti, le Parti africain pour l'indépendance de la GuinéeBissau et du Cap-Vert (PAIGC). M.
Trovoada a affirmé que cette crise ne
remettait pas en cause pour l'instant le
soutien de la communauté internationale à
la Guinée-Bissau, en particulier les
quelque 1,2 milliard de dollars promis pour
le développement du pays jusqu'en 2020
par une conférence des donateurs tenue
en mars dernier à Bruxelles. Mais il a averti «qu'un scenario de crises à répétition,
sans paix ni stabilité durable» mettrait en
danger ce soutien.
L'ambassadeur de Guinée-Bissau Joao
Soares Da Gama a appelé le Conseil à
«ne pas abandonner le population de
Guinée-Bissau», tout en disant «comprendre la frustration de nos partenaires».
«Le soutien de la communauté internationale en faveur d'une résolution pacifique
de cette crise est très important», a-t-il
affirmé. Il a fait valoir «le calme dont a fait
preuve jusqu'à maintenant la population»,
ainsi que la «neutralité manifestée jusqu'ici
par les militaires dans les crises politiques». «Nous espérons qu'ils maintiendront cette attitude de non ingérence», a-til ajouté.
AFP
Présidentielle en Guinée
Seuls les ténors répondent présents
E
n Guinée, c'est l'heure
du dépôt de candidatures pour l'élection
présidentielle du 11 octobre
prochain qui fait l'actualité dans
les cafés, les véhicules de
transports en commun et
même dans les grands salons.
Mais, du fait de la caution trop
élevée, les prétendants ne se
bousculent pas. Contrairement
à 2010, les candidats ne se
bousculent pas au greffe de la
Cour constitutionnelle. Un peu
plus de deux semaines après
l'ouverture des enregistrements et à quatre jours de la
date butoir, seulement quatre
prétendants ont fait acte de
candidature. Par ordre de passage : Alpha Condé, candidat à
sa propre succession, Papa
Koly Kourouma de Génération
pour le renouveau, l'union et la
prospérité (GRUP), Sidya
Touré de l'Union des forces
républicaines (UFR) et Cellou
Dalein Diallo de l'Union des
Forces Démocratiques de
Guinée (UFDG).
Dans un entretien à RFI,
Sidya Touré appelle les
Guinéens à prendre leur destin
en main : «Nos compatriotes
doivent cette fois-ci être
maîtres de leur destin. Ils doi-
vent savoir que deux maux
essentiels minent notre pays
en ce moment : la division, l'exclusion qui a été encouragée
par le régime en place, mais
également la misère, la pauvreté, la décadence de notre
pays. Toutes ces choses peuvent trouver une fin heureuse si
nous allons à ces élections,
déterminés que nous sommes
à ne pas accepter la fraude et à
faire en sorte que leur volonté
soit faite de manière à ce que
les bulletins qu'ils mettront
danse les urnes, on puisse les
décompter de manière claire et
transparente.» Hier vendredi
28 août, c'était le tour de Cellou
Dalein Diallo. Le finaliste malheureux de 2010 qui espère
que cette fois ce sera la bonne
: «Je m'engage dans cette
compétition avec beaucoup de
confiance, beaucoup d'espoir.
J'espère que nous allons participer à une compétition saine
et que conformément à l'accord
du 20 août, toutes les anomalies seront identifiées, évaluées
et corrigées.» Avec du recul, il
espère que cette fois ses partisans sauront défendre et sécuriser leur choix.
RFI
N° 1390 - Dimanche 30 août 2015
Gabon
Migrants et COP 21
en débat au Forum
de Libreville
La série de naufrages au large de la Libye,
de ces migrants qui tentent de franchir la
Méditerranée, parfois au péril de leur vie, est
une question qui préoccupe, a affirmé à
Libreville Ali Bongo. Le président du Gabon,
qui inaugure le quatrième New York Forum
Africa, a d'entrée de jeu abordé ce sujet, revenant également par la suite sur la question du
sommet sur le changement climatique de
Paris. Ali Bongo a ouvert le bal. Pour lui,
«aucun discours, aucune barrière ne peuvent
empêcher un homme d'aspirer au bonheur».
D'où cette tentative de traversée la
Méditerranée, qui est devenue un grand cimetière. Le président du Gabon précise que «
l'Europe, qui subit l'arrivée continue de
migrants d'Afrique, d'Asie, du Proche-Orient, a
raison d'essayer d'apporter une réponse
concertée à ce qui est clairement devenu une
crise. Mais aucune solution définitive ne sera
trouvée sans la contribution des pays de
départ. «Ali Bongo a donc proposé la tenue
d'un sommet Europe-Afrique sur les
migrants.» «Monsieur le président, ce sommet
aura lieu à Malte, les 11 et 12 novembre prochain», lui a répondu Ségolène Royal, la
ministre française de l'Ecologie, venue représenter la France au Forum de Libreville. «Deux
tiers des migrants sont des réfugiés climatiques», a indiqué Ségolène Royal . Pourquoi ?
«Parce qu'ils ne peuvent plus cultiver leurs
champs. Il n'y a plus à manger. Il n'y a aucun
revenu», a-t-elle expliqué.
Présent également au sommet, le président
ivoirien Alassane Ouattara a dit que la question des migrants est «à la fois une catastrophe, mais aussi une honte». La question
des jeunes, population majoritaire sur le continent, a aussi focalisé les discours à Libreville.
Mais il y a eu aussi une attention particulière
apportée au sommet sur le changement climatique de Paris, la COP 21 qui doit avoir lieu à
partir du 30 novembre en France. «Après
l'échec de Copenhague, Paris ne doit pas
échouer», a dit Ali Bongo. «La France compte
sur l'Afrique», a répondu Ségolène Royal.
RFI
Scandale Guptajet
Le gouvernement
sud-africain se défend
En Afrique du Sud, le gouvernement défend
l'utilisation d'un jet privé pour transporter le
vice-président jusqu'au Japon pour une visite
officielle. Un incident qui a soulevé de nombreuses protestations, car les propriétaires du
jet en question sont une richissime famille
d'origine indienne proche du président de la
République. Vendredi matin, la ministre de la
Défense a expliqué qu'il n'y avait absolument
rien d'anormal dans cette situation. Un jet
privé pour se rendre en visite officielle au
Japon. Pourquoi le vice-président n'a-t-il pas
utilisé un avion de l'armée de l'air ? La location
du jet aurait coûté plus de 350.000 euros. Mais
surtout, le jet appartient aux Gupta, une riche
famille proche du président Zuma. Celle-ci a
défrayé l'actualité après qu'un de leurs avions
privés, transportant des invités à un mariage,
se soit posé sur une base militaire. Pire encore, le fils du président Zuma est parmi les
actionnaires de la société Gupta qui gère le jet.
L'affaire fait des vagues. Conflit d'intérêts,
copinage, dépense excessive d'argent public.
Pour la ministre de la Défense, obligée de
s'expliquer devant la presse, il n'y a absolument rien d'anormal. Aucun appareil des
forces aériennes sud-africaines n'était disponible ce jour-là. Ils n'étaient pas au courant que
l'appareil en question appartenait aux Gupta.
«Tout a été fait de façon réglementaire, le problème c'est que les gens se focalisent sur les
propriétaires de cette société. Et il s'avère que
les propriétaires de cet avion sont les Gupta.
Nous n'avons absolument aucun contrôle sur
qui sont les propriétaires des avions loués par
Executive Jet. Les informations qui nous sont
données n'incluent pas les propriétaires des
avions. Tant que l'équipage a l'aval des services de sécurité. C'est tout», a déclaré la
ministre qui ajoute que de toute façon un vol
des forces aériennes aurait coûté aussi cher.
RFI
12 Les DEBATS
EN DEBAT
N° 1390 - Dimanche 30 août 2015
Déstabilisation économique, effondrement financier
et manipulation de la Bourse de Shanghai ?
L'effondrement spectaculaire
de la bourse de Shanghai a
été présenté à l'opinion
publique comme le résultat
d'un «mécanisme du marché»
spontané, déclenché par la faiblesse de l'économie de la
Par Prof Michel Chossudovsky
L
es médias occidentaux (WSJ,
Bloomberg, Financial Times, etc.)
ont repris en chœur que la dégringolade du cours des actions chinoises était due à " l'incertitude "
en réponse à des données
récentes " laissant présager un
ralentissement dans la seconde
économie en importance dans le monde ".
Cette interprétation est erronée. Elle
déforme la façon de fonctionner des marchés
financiers, qui font l'objet d'opérations de
nature spéculative à tout moment. Par
exemple, un déclin de l'indice Dow Jones
créé de toutes pièces peut se produire de
plusieurs façons, notamment en vendant à
découvert, en misant sur une telle baisse sur
le marché des options, etc.
De manière amplement documentée, les
méga-banques manipulent les marchés
financiers. Des institutions financières très
puissantes dont la JP Morgan Chase, HSBC,
Goldman Sachs et Citigroup, ainsi que les
fonds spéculatifs qui leur sont affiliés, ont la
capacité de " pousser à la hausse " le marché
boursier, puis de le " tirer vers le bas ". Cela
leur permet de faire d'énormes gains aussi
bien pendant la montée des cours que
lorsque le marché est à la baisse. Cette
façon de faire s'applique aussi aux marchés
du pétrole, des métaux et des produits de
base.
Il s'agit d'une fraude financière, que l'ancienne initiée de Wall Street et sous-secrétaire du département du Logement et du
Développement urbain des USA qualifie "
«d'opération de gonflage et de largage», qui
consiste à " gonfler artificiellement le cours
d'une action ou d'une autre valeur mobilière
en faisant sa promotion, afin de vendre à prix
élevé ", puis à faire encore plus de profit pendant le repli en vendant à découvert. " Cette
pratique est illégale en vertu des lois sur les
valeurs mobilières, mais elle est particulièrement répandue.
L'effondrement de la bourse de
Shanghai
Au cours de la dernière année, l'indice
SSE Composite de Shanghai est passé de 2
209 points le 27 août 2014 à 5 166 points le
21 juin 2015 (une hausse de 140 %), puis a
chuté de plus de 30 % en l'espace de deux
semaines, pour atteindre 3 507 points (le 8
juillet). Les cours ont chuté de nouveau à
partir du 19 août, dans la semaine qui a suivi
l'explosion de Tianjin (12 août 2015), culminant avec le Lundi noir du 24 août (baisse
spectaculaire de 7,63 % en une seule journée).
L'explosion de Tianjin a-t-elle contribué à
exacerber cette " incertitude " à l'égard du
marché chinois des actions?
L'évolution de l'indice SSE au cours de
cette période d'un an n'a rien à voir avec les
forces spontanées du marché ou des marqueurs de l'économie réelle. Elle présente
toutes les apparences d'un assaut spéculatif
soigneusement élaboré, consistant à une
poussée à la hausse suivie d'un entraînement vers le bas.
La possibilité d'une manipulation du marché a fait l'objet d'une enquête des autorités
chinoises en juillet 2015, à la suite de l'effondrement de la bourse de Shanghai du 21 juin.
Le régulateur a précisé [dans son rapport
du 3 juillet] qu'il allait vérifier si des parties
avaient fait des ventes inadaptées de produits financiers (…)
La commission chinoise de réglementation des valeurs mobilières (CSRC) a pour sa
part indiqué que son enquête reposerait sur
des rapports de mouvements anormaux sur
le marché boursier et le marché des contrats
à terme.
(….) Certains rapports ont accusé des
investisseurs étrangers d'avoir tiré les prix
vers le bas en vendant des actions à découvert sur les marchés boursiers chinois,pariant
ainsi sur la chute des cours.
(…) Toute affaire criminelle sera transférée à la police, a poursuivi le régulateur. La
Bourse des contrats à terme et des options
de la Chine (CFFEX) a suspendu pour un
mois 19 comptes pour cause de vente à
découvert, rapporte l'agence Reuters, citant
des sources anonymes (BBC, 25 août 2015,
caractères gras ajoutés). Le consensus
médiatique (ainsi que les déclarations des
autorités chinoises) était que des acteurs
financiers chinois, et non des banques étrangères, seraient derrière cette manipulation du
marché boursier : " Les investisseurs étrangers ont un accès limité aux marchés chinois
". D'après le Global Times, la manipulation du
marché ne provient pas de sources étrangères.
Cette analyse ne tient toutefois pas compte du fait que de grands acteurs financiers
comme Goldman Sachs, JP Morgan Chase,
HSBC et d'autres sont très actifs en Chine,
en négociant depuis Shanghai par l'entremise de mandataires financiers chinois en vertu
d'ententes de coentreprise. De plus, ces institutions financières occidentales sont bien
connues pour leur rôle déterminant dans la
manipulation des marchés boursiers et des
marchés des changes :
Des régulateurs ont mis à l'amende six
grandes banques pour un total de 4,3 milliards de dollars, parce qu'elles n'ont pas
empêché des courtiers d'essayer de manipuler le marché des changes, à la suite d'une
enquête mondiale échelonnée sur un an. Les
institutions financières HSBC Holdings Plc,
Royal Bank of Scotland Group Plc,
JPMorgan Chase & Co, Citigroup Inc, UBS
AG et Bank of America Corp ont toutes été
mises à l'amende à la suite de cette enquête,
pour avoir bridé ce marché largement non
réglementé dont le volume quotidien s'élève
à 5 billions de dollars, accéléré la poussée
vers l'automatisation des échanges et piégé
la Banque d'Angleterre (…) Les courtiers utilisaient des noms de code pour identifier les
clients sans les nommer et s'échangeaient
de l'information dans des salons de clavardage en utilisant des pseudonymes comme "
les joueurs ", «Les 3 mousquetaires» et "
une équipe, un rêve ". Ceux qui ne participaient pas étaient dénigrés et les courtiers
employaient un langage obscène pour se féliciter des gains rapides faits grâce à leurs
escroqueries, ont rapporté les autorités
(Reuters, 11 novembre 2014).
Parmi les grandes institutions financières,
Goldman Sachs se distingue pour négocier à
partir de Shanghai depuis 2004 en vertu
d'une entente de coentreprise avec la Beijing
Gao Hua Securities Company.
Goldman Sachs est reconnue aussi pour
son utilisation des soi-disant " programmes
de transactions à haute fréquence " sur les
marchés financiers :
" Les marchés peuvent être manipulés à
l'aide d'ordinateurs utilisant des programmes
de transactions à haute fréquence (HFT), qui
constituent actuellement 70 % des transactions. Goldman Sachs est le champion incontesté de cette nouvelle technique de jeu.
Un autre facteur ayant facilité les opérations spéculatives sur la bourse de Shanghai
a été l'intégration des marchés boursiers de
Hong Kong et de Shanghai en 2014, qualifiée
de " train direct " ou " Stock Connect ". La
procédure en place permet aux étrangers
d'acheter des actions chinoises de catégorie
A se transigeant sur la bourse de Shanghai à
partir de Hong Kong, avec des " restrictions
limitées ", ce qui équivaut en fait un accès
total au marché des actions chinois.
Guerre financière
Ces fluctuations à la hausse et à la baisse taillées de toutes pièces que connaît la
bourse de Shanghai se traduit par la disparition de milliards de dollars de richesse monétaire, ce qui comprend les fonds de l'État chinois accordés par la Banque populaire de
Chine pour soutenir le marché boursier de
Shanghai. Mais où va donc cet argent ? Qui
profite de ces transactions estimées à plusieurs milliards de dollars ?
N° 1390 - Dimanche 30 août 2015
Les DEBATS
13
Les Banques centrales corrompent l'économie réelle
Assistons-nous à la corruption
des Banques centrales ?
Observons-nous les pouvoirs
de création monétaire des
Banques centrales, utilisés
pour faire monter les prix des
marchés boursiers au bénéfice des ultra-riches ?
Par Dr. Paul Craig Roberts
et Dave Kranzler
C
es questions viennent à l’esprit
lorsque nous avons appris que la
banque centrale de Suisse, la
Banque nationale suisse, a acheté 3 300 000 actions d’Apple au
premier trimestre de cette année,
en ajoutant 500 000 autres au
deuxième trimestre. Une bonne
idée aurait été de vendre, pas d’acheter.
Il se trouve que la banque centrale suisse, en plus de ses actions Apple, détient de
très fortes positions en actions, allant de 250
M$ à 637 M$, dans de nombreuses sociétés
américaines – Exxon Mobil, Microsoft,
Google, Johnson & Johnson, General
Electric, Procter & Gamble , Verizon, AT & T,
Pfizer, Chevron, Merck, Facebook, Pepsico,
Coca Cola, Disney, Valeant, IBM, Gilead,
Amazon.
Parmi cette liste des avoirs de la banque
centrale suisse, il y a les titres qui sont responsables de plus de 100% de la hausse sur
la dernière année du S&P 500 avant la
récente chute des marchés.
Qu’est-ce qui se passe ici ?
L’utilité des banques centrales est de servir de prêteur en dernier ressort pour les
banques commerciales confrontées à une
ruée des déposants pour sortir leur cash.
Dans ce cas, les banques commerciales
demanderaient des prêts à leur banque centrale, pour lever des fonds afin de rembourser les déposants. Des entreprises feraient
faillite, et les banques ne pourraient pas rembourser les déposants.
Avec le temps, cette justification de l’utilité de la banque centrale est devenue redondante avec le rôle, tenu par le gouvernement, d’assurance des dépôts bancaires, et
les banques centrales ont trouvé des fonctions supplémentaires à leur existence. La
Réserve fédérale, par exemple, en vertu de
la Loi Humphrey-Hawkins, est responsable
du maintien du plein emploi et d’une faible
inflation. Au moment où cette loi a été adoptée, l’aggravation de la courbe de Phillips
entre l’inflation et l’emploi avait rendu ces
objectifs incompatibles. Le résultat a été la
mise en place par l’administration Reagan de
la politique économique de l’offre qui a guéri
simultanément la hausse de l’inflation et le
chômage.
Ni la charte de la Réserve fédérale, ni la
loi Humphrey-Hawkins n’affirment que la
Réserve fédérale est censée stabiliser le
marché boursier en achetant des actions. La
Réserve fédérale est censée acheter et
vendre des obligations sur les marchés afin
d’encourager l’emploi avec des taux d’intérêt
plus bas ou de limiter l’inflation avec des taux
d’intérêt plus élevés.
Si les banques centrales achètent des
actions afin de soutenir les cours des actions,
quel est l’intérêt d’avoir un marché boursier?
La capacité de la Banque centrale à créer de
l’argent pour soutenir les cours des actions
annule la fonction de régulation des prix du
marché boursier.
Le problème avec les Banques centrales
est que les humains sont faillibles, y compris
le président du conseil d’administration de la
Réserve fédérale, tous les membres du
conseil d’administration et le personnel. Les
prix Nobel Milton Friedman et Anna Schwartz
ont établi que la Grande Dépression était la
conséquence de l’échec de la Réserve fédérale à élargir suffisamment la politique monétaire pour compenser la restriction de l’offre
d’argent à cause de la défaillance des
banques. Si une banque échoue dans son
rôle d’assureur des dépôts, l’offre de monnaie se contracte de la quantité des dépôts
de la banque. Durant la Grande Dépression,
des milliers de banques ont fait faillite, effaçant le pouvoir d’achat de millions
d’Américains et le pouvoir de création de crédit de milliers de banques.
La Fed a l’interdiction d’acheter des
actions par le Federal Reserve Act. Mais un
amendement en 2010 – Section 13 – a été
adopté pour permettre à la Fed d’acheter des
actifs insolvables Maiden Lane d’AIG. Cet
amendement a également créé une échappatoire qui permet à la Fed de prêter de l’argent à des entités qui peuvent utiliser ces
fonds pour acheter des actions. Ainsi, la
banque centrale suisse pourrait très bien agir
comme un agent de la Réserve fédérale. Si
les banques centrales ne peuvent pas mener
à bien la politique monétaire, comment peuvent-elles mener une politique d’investissement ? Certains observateurs avisés estiment que la Banque nationale suisse agit
comme un agent de la Réserve Fédérale et
que les achats de grandes quantités d’ac-
tions américaines sont faits à des moments
critiques pour arrêter la baisse des marchés
boursiers ce qui détruirait la croyance dans la
propagande selon laquelle tout va bien dans
l’économie américaine.
Nous savons que le gouvernement américain a une «équipe de protection anti plongeon»composée du Trésor américain et de la
Réserve fédérale. Le but de cette équipe est
de prévenir les accidents indésirables sur le
marché boursier.
Le déclin du marché boursier des 20-21
août était-il souhaité ou non ?
À ce stade, nous ne le savons pas. Afin
de maintenir la force du dollar, la base de la
puissance américaine, la Réserve fédérale a
promis d’augmenter les taux d’intérêt, mais
toujours dans l’avenir. Le prochain avenir est
le mois prochain. La croyance selon laquelle
une hausse des taux d’intérêt est sur la table
permet au dollar américain de ne pas perdre
de sa valeur d’échange par rapport aux
autres devises, empêchant ainsi une fuite
devant le dollar qui réduirait la nation exceptionnelle indispensable au statut d’un État du
Tiers-monde.
La Réserve fédérale peut dire que la baisse du marché boursier indique que la reprise
est moins sûre et que cela nécessite plus de
politique de relance. La perspective de plus
de liquidités pourrait relancer le marché
boursier. Comme les bulles d’actifs sont une
conséquence de la politique de la Fed, une
baisse du prix des actions supprime la bulle
et permet à la Fed d’imprimer plus d’argent et
de redémarrer le processus.
D’autre part, la baisse des marchés boursiers jeudi et vendredi dernier pourrait indiquer que les acteurs du marché ont compris
que le marché boursier est une bulle gonflée
artificiellement qui n’a aucun fondement réel.
Une fois que la psychologie est atteinte, la
fuite s’ensuit.
Si c’est le cas, il sera intéressant de voir
si les politiques de liquidités et d’achat d’actions par la banque centrale peuvent arrêter
la déroute.
Paul Craig Roberts et Dave Kranzler
En réponse à l'affaissement des titres en
août, la Banque populaire de Chine " a offert
150 milliards de yuans (23,43 milliards de
dollars) de prises en pension de titres, qui est
une forme de prêts à court terme destinés
aux prêteurs commerciaux ". C'est de l'argent
gaspillé, car il n'a entraîné aucun renversement de tendance à la bourse de Shanghai.
aussi en jeu. Pendant que le Pentagone et
l'OTAN coordonnent des opérations militaires
contre des pays étrangers souverains, Wall
Street mène des actions de déstabilisation
sur les marchés financiers, y compris la
manipulation des cours du pétrole et de l'or
ainsi que du marché des changes, qui visent
la Russie et la Chine. Est-ce que la manipulation " possible " de la bourse de Shanghai
fait partie d'un ensemble de mesures des
USA à l'encontre de la Chine, qui consiste à
affaiblir son système économique et finanier?
La débâcle financière de la Chine sertelle
des intérêts plus larges de la part des USA
en matière de politique étrangère, dont font
partie les menaces habituelles dirigées
contre la Chine, sans parler du déploiement
militaire des USA dans la mer de Chine méridionale ?Sommes-nous en pleine " guerre
financière " dirigée contre une puissance
économique mondiale concurrente ?
Il convient de noter que des méthodes
spéculatives (manipulation) ont également
été employées sur le marché du pétrole et le
marché des changes contre la Fédération de
Russie. De pair avec le régime des sanctions, l'objectif était de tirer vers le bas le prix
du pétrole brut (ainsi que la valeur du rouble
russe), dans le but d'affaiblir l'économie de la
Russie.Le " pivot vers l'Asie " d'Obama dirigé
contre la Chine se trouve renforcé par les
mesures de déstabilisation qui ont cours à la
bourse de Shanghai. Le but ultime estd'affaiblir, par des moyens non militaires, l'économie nationale de la République populaire de
Chine.
Michel Chossudovsky
Géopolitique
Des considérations géopolitiques sont
14
Les DEBATS
KIOSQUE
20 morts sur l'île de la Dominique
La tempête Erika se dirige vers Cuba
La tempête tropicale
Erika, avec son lot de
vents violents et pluies
torrentielles, a fait au
moins 20 morts sur la
petite île de la
Dominique et progressait
hier vers Cuba, mais elle
devrait s'affaiblir.
A
près de fortes averses orageuses
dans la capitale, Port-au-Prince,
où la pluie a quasiment cessé, la
tempête Erika est passée sur la
pointe sud-ouest d’Haïti et devrait commencer à déverser des pluies sur Cuba,
après son passage au-dessus de l’île
d’Hispaniola.
Les météorologues prévoient qu’Erika
s’affaiblisse et redevienne une dépression
tropicale samedi. L’île de Cuba a mis en
état d’alerte certaines de ses régions du
Sud-Est.
Les pluies ont provoqué des inondations et des torrents de boue meurtriers à
l’île de la Dominique, où «au moins 20
concitoyens sont morts et certains sont portés disparus», a annoncé vendredi soir le
Premier ministre, Roosevelt Skerrit.
«Les dégâts que j’ai vus aujourd’hui
(vendredi), je le crains, peuvent avoir renvoyé notre processus de développement
d’une vingtaine d’années en arrière», a dit
M. Skerrit lors d’une allocution, notant que
«le plus préoccupant, toutefois, est la perte
de vies humaines».
Il a précisé que des infrastructures clés
étaient touchées, et que «des centaines de
maisons de tout le pays ont été détruites ou
sont devenues trop instables pour être
occupées».
«J’ai évalué les dommages toute la journée. L’étendue de la dévastation est monumentale», selon lui. «C’est bien pire que ce
qui était attendu».
Avant l’allocution du Premier ministre, le
ministre des Travaux publics et des Ports,
Ian Pinard, avait avancé le chiffre de 25
morts sur l’île.
M. Pinard a également évoqué des
dommages importants sur les infrastructures, y compris le principal aéroport.
Au vu des dégâts, l’Organisation des
Etats américains (OEA) a proposé son aide
à l’ancienne colonie britannique.
Dans la capitale haïtienne, un premier
bilan du gouvernement haïtien a fait état de
trois personnes blessées dans l’effondre-
ment d’une maison dans la zone métropolitaine.
Des inondations ont été enregistrées au
moins dans deux communes mais sans
dégâts majeurs. Par ailleurs, 254 prisonniers du pénitencier de Gonaïves ont été
évacués préventivement, car la prison se
situe en zone à haut risque d’inondation.
Les autorités ont restreint les déplacements et annoncé l’ouverture d’abris d’urgence à travers le pays.
Selon les données fournies par le gouvernement, il y a 1 966 abris provisoires
dans les dix départements du pays.
Disposant de kits sanitaires, de matelas et
de stocks alimentaires, ces centres sont
capables d’accueillir plus de 47 000 personnes.
Plus de 60 000 personnes vivent encore dans des abris d’urgence autour de la
capitale, après le terrible séisme de 2010
qui a tué plus de 250 000 personnes.
«Les conditions de la tempête tropicale
continueront à affecter Haïti, et se propageront sur les îles Turques-et-Caïques et le
sud-est des Bahamas durant les pro-
chaines heures, et le centre des Bahamas
plus tard aujourd’hui», a indiqué samedi
matin le Centre américain de surveillance
des ouragans (NHC).
Haïti est située sur la moitié ouest de
l’île d’Hispaniola, que se partage également la République dominicaine.
Erika s’est abattue vendredi dans
l’après-midi sur la République dominicaine,
qui avait fermé ses écoles et prié les
bateaux de rester à quai.
Les dégâts sont restés modérés à Porto
Rico, un territoire associé aux Etats-Unis.
Quelque 150 000 foyers y ont été privés
d’électricité mais «nous revenons à la normale», a affirmé à la presse son gouverneur Alejandro García Padilla.
Si la tempête persiste, elle peut arriver
lundi sur la côte ouest de la Floride (sud-est
des Etats-Unis), en tant que tempête tropicale de faible intensité.
L’Etat américain de Floride a déclaré
l’état d’urgence pour s’y préparer, ce qui lui
permet de mobiliser davantage de ressources et la garde nationale.
AFP
N° 1390 - Dimanche 30 août 2015
Malgré les tensions
Le Venezuela ferme
une autre partie de sa
frontière avec la Colombie
Le président du Venezuela, Nicolas
Maduro, a annoncé vendredi dernier la fermeture d’un deuxième secteur de la frontière avec la Colombie, au lendemain du
rappel des ambassadeurs des deux pays.
«Pour la nettoyer du paramilitarisme, de la
criminalité, de la contrebande, des enlèvements, du trafic de drogue, j’ai décidé de
fermer la frontière de la zone n°2 dans
l’Etat de Tachira», dans le nord-ouest du
Venezuela, a déclaré le président Maduro
devant des milliers de partisans à Caracas.
Au cours d’un discours enflammé, le chef
de l’Etat a expliqué que la fermeture interviendrait à partir de 5 heures (11h30 en
France) hier et qu’il allait mobiliser «3 000
hommes pour débusquer les paramilitaires
jusque sous les pierres».
Il s’agit du deuxième secteur frontalier
de cet Etat qu’il ferme depuis qu’il a décrété la semaine dernière l’état d’exception
pour 60 jours et expulsé un millier de
Colombiens installés au Venezuela. Cette
décision est intervenue après une embuscade à la frontière, dans laquelle trois militaires et un civil ont été blessés, et attribuée par le Venezuela à «des paramilitaires» colombiens. Les deux pays ont
depuis rappelé leurs ambassadeurs respectifs pour consultations.
M. Maduro a pressé vendredi son
homologue colombien, Juan Manuel
Santos, de venir à sa rencontre pour trouver une solution à la crise. «Je suis prêt à
rencontrer le président Santos pour parler
de ces sujets quand il veut, où il veut et
comme il veut. (…) Le temps est venu de
nous voir en face à face vous et moi et de
résoudre cette affaire», a affirmé M.
Maduro. A Bogotá, la ministre colombienne des affaires étrangères Maria Angela
Holguin avait dit peu avant que «le président Santos a appelé pendant le weekend le président Maduro et le président
Maduro n’a pas répondu».
Le président colombien a demandé
que ses compatriotes expulsés soient
traités avec dignité et appelé à une
réunion extraordinaire des ministres des
affaires étrangères de l’Unasur (Union
des nations sud-américaines). Une
réunion de l’organisation est prévue le 3
septembre à Quito, a annoncé Mme
Holguin. Les Colombiens disent avoir été
expulsés sans ménagement, certains
d’entre eux ont vu les forces de l’ordre
vénézuéliennes détruire leur maison.
Le Monde
Allemagne
Renforts de police en Saxe de crainte de violences racistes
L
es autorités allemandes, craignant de
nouvelles violences contre les réfugiés
impliquant l’extrême droite, ont annoncé vendredi l’envoi de renforts de police en Saxe
(est), tandis que l’interdiction de manifester
ce week-end dans une ville sous tension a
été rétablie en appel.
L’Allemagne, qui attend 800 000
demandes d’asile en 2015, soit quatre fois
plus que l’année précédente, est devenue le
premier pays d’accueil d’Europe, au momentmême où ce continent est confronté à sa plus
grave crise migratoire depuis la Seconde
Guerre mondiale. Une hausse des actes
racistes a parallèlement été enregistrée.
Heidenau, petite ville de Saxe où policiers
et militants d’extrême droite se sont déjà
affrontés le week-end dernier devant un
centre de réfugiés, cristallise les craintes de
heurts. La chancelière allemande, Angela
Merkel, y a en outre été insultée et huée cette
semaine.
Dans l’après-midi, plusieurs dizaines de
militants antifascistes ont gagné dans le
calme le foyer d’hébergement pour une «fête
de bienvenue aux réfugiés», avec distribution
de vêtements et de nourriture et concert de
solidarité, encadrés par des policiers en
tenue antiémeute, a constaté l’AFP.
Le cortège s’est dispersé vers 19h00 et
les abords du centre d’accueil qui héberge
250 personnes étaient calmes en début de
soirée, avec une dizaine de badauds silencieux sur place et une présence policière
visible.
«L’Etat fédéral a donné son accord, par la
voie du ministère de l’Intérieur, pour vérifier
comment soutenir la police là-bas (...) et va
tout faire, dans la mesure où il peut aider,
pour soutenir la police de Saxe», a souligné
vendredi Mme Merkel.
Le ministère de l’Intérieur a indiqué que
des renforts seraient déployés dans cette
région ce week-end, mais n’était pas en
mesure de les chiffrer. Des heurts sont en
particulier redoutés pendant les nuits de vendredi à samedi et de samedi à dimanche.
Vendredi soir, la justice a rétabli en appel
l’interdiction de manifester à Heidenau jusqu’à lundi décrétée par les autorités locales,
évoquant une «situation d’urgence» de la
police et la crainte d’»affrontements violents». Seul le rassemblement de vendredi
demeure autorisé. L’interdiction de manifes-
ter, vivement critiquée par la classe politique
mais aussi par des policiers, avait été jugée
«illégale» vendredi matin en première instance, au motif que la police locale pouvait bénéficier de renforts.
Pour invalider cette décision, la Cour d’appel ne s’est pas prononcée sur les effectifs de
la police, mais a relevé un autre point : l’auteur du recours, un militant antifasciste, a pu
défiler vendredi et n’a donc pas «démontré»
que l’interdiction des rassemblements suivants lésait ses intérêts.
L’arrêt en appel ne touche pas le rassemblement antiraciste prévu pour samedi aprèsmidi dans la capitale régionale, Dresde. Cette
ville est le bastion du mouvement islamophobe Pegida qui a réussi à rassembler en début
d’année jusqu’à 25 000 personnes.
L’Allemagne est confrontée, depuis le
début de l’année, à une hausse du nombre
des violences racistes et des attaques contre
des centres de réfugiés, mais, selon le ministère de l’Intérieur, il ne s’agit que d’incidents
isolés. Sur la question d’une augmentation
éventuelle de la fréquence des incendies
volontaires, «bien sûr qu’il y a ici une tendance observable et visible», a répondu le porte-
parole du ministère, Johannes Dimroth.
«Selon les estimations des services de
sécurité au niveau du fédéral en tout cas, il
n’y a pas de réseau structuré à l’échelle du
pays», a-t-il tenu à préciser.
Un nouvel incendie volontaire a eu lieu
dans une ancienne école, située à
Salzhemmendorf (Basse-Saxe, nord-ouest)
et qui héberge une trentaine de réfugiés, a-ton appris vendredi matin auprès de la police.
Aucun blessé n’est à déplorer.
La police a annoncé dans la soirée l’arrestation d’un homme de 24 ans, connu pour des
dégradations, des violences et des actes «à
motivation politique», d’un homme de 30 ans
aux antécédents de vol, et d’une femme de
23 ans. Les trois suspects ont avoué, a précisé le ministre régional de l’Intérieur, Stefan
Weil, à la radio NDR. A la suite d’un autre
incendie qui avait entièrement détruit dans la
nuit de lundi à mardi un gymnase de Nauen
(Brandebourg, est), lui aussi destiné à
accueillir des réfugiés, les autorités ont
annoncé offrir une récompense de 20 000
euros à ceux qui pourraient fournir des
indices sur ses auteurs.
AFP
N° 1390 - Dimanche 30 août 2015
CULTURE
Les DEBATS
Organisation des Jeux médi terranéens 2021
Festival national du théâtre amateur de Mostaganem
Le Théâtre El Moudja retrouve
ses lettres de noblesse
Oran célèbre
en musique
sa désignation
Le coup d'envoi artistique du 48 Festival national du théâtre amateur de Mostaganem
(Fnta) a été donné jeudi soir par la troupe de l'Association culturelle Iburen de Tizi
Ouzou, au Théâtre El Moudja, lieu chargé d'histoire qui retrouve ainsi ses lettres de
noblesse après avoir été le tremplin de plusieurs générations d'artistes.
e
P
référant pour le premier jour du festival,
réserver la salle de
spectacles
de
la
Maison de la culture Ould
Abderrahmane-Kaki uniquement
à l'annonce officielle de l'ouverture, faite par le représentant du
wali de Mostaganem en présence des autorités locales, le commissariat du 48 Fnta entend donner un signe fort sur sa volonté
de «revenir aux fondamentaux»
avec pour priorité absolue la formation. Mohend U Châabane,
première pièce à entrer en compétition dans la catégorie B, composée de cinq troupes, desquelles une seule sera retenue
pour participer au concours final
avec les formations de la catégorie A, est une tragi-comédie marquée par une quête de soi très
prononcée. Mise en scène par
e
Belounis Djamel sur un texte de
Mohia, Mohand U Yahia de son
vrai nom, le spectacle d'une
durée d'une heure, raconte les
mésaventures de Mohand U
Châabane (campé par Ibrahim
Chaba) qui, après avoir trouvé un
os, se posa un tas de questions
sur son appartenance et ses origines.
Tourmenté de savoir d'où il
vient, Mohand U Châabane
implore le saint Sidi Abdelkader
Djillali pour que le propriétaire de
l'os trouvé (incarné par le jeune
Hadbi Massinissa), mort déjà
depuis cinq siècles, soit ressuscité, ce qui fut ...
Les deux comédiens, complétés par Lateb Amrane dans le
rôle du gendarme, ont réussi à
porter le texte et exploiter les différents espaces de la scène au
décor presque nu, suggérant un
puits, le mausolée de Sidi
Abdelkader Djillali et une sorte
d'escabeau fait de petits troncs
d'arbre coupés et attachés de
manière à permettre le jeu.
A travers la programmation
de spectacles dans les Théâtres
El Moudja et El Ichara, deux lieux
mythiques dans l'histoire du
théâtre en Algérie, la volonté de
préserver l'identité du festival et
la résolution de repartir sur de
bonnes bases sont ainsi exprimées.
«Nous avons élaboré un programme de formation de plusieurs mois en prévision du cinquantenaire du festival», a déclaré le nouveau commissaire du
Fnta, Mohammed Takkiret, également metteur en scène.
Insistant sur le volet formation, le directeur artistique du festival, Ahmed Belalem, a pour sa
part évoqué des «contacts» pris
par le commissariat du Fnta avec
le Festival international du
théâtre amateur de Monaco
(France), montrant son souci
«d'arriver à la cinquantième édition avec des comédiens formés
et capables de présenter un travail de niveau suffisant».
Dix-sept troupes théâtrales
sont au programme du 48
Festival national du théâtre amateur de Mostaganem qui se poursuit jusqu'au 2 septembre prochain, avec au programme de la
journée de vendredi deux associations de Tizi Ouzou, Ithran et
Igawawen ainsi que la coopérative El Khachaba Ed Dhahabiya
de Sidi Bel Abbès qui présenteront respectivement : Tayri tedja
tamacite, Huska et Akdam Hafia.
R. C.
ème
Au pied du Monument aux morts
L'Orchestre symphonique national offre
une soirée féerique
L'
Orchestre
symphonique national a offert
aux Constantinois une
soirée féerique, à travers son
spectacle La symphonie du vertige, dans une ambiance euphorique au pied du Monument au
morts sur une falaise bordant la
rive droite du Rhumel, surplombant le pont Sidi M'cid et l'antique
Cirta.
Sous la houlette du chef d'orchestre, Amine Kouider, des
musiciens algériens et d'autres
issus des orchestres de Tunisie,
du Maroc et d'Espagne ont subjugué par la justesse de leur
interprétation et l'harmonie de
leurs instruments dans une soirée placée sous le signe du rêve
et de l'évasion à laquelle a
assisté jeudi le ministre de la
Culture, Azzedine Mihoubi,
accompagné des ambassadeurs de la Tunisie et de la
Jordanie à Alger. L'orchestre
symphonique a entamé sa prestation avec Valse de Mascarade
d' Aram Khatchatourian dans
une interprétation subtilement
exaltée et purement matérialisée par l'harmonie des mélodies, donnant un aperçu sur une
soirée qui s'annonçait grandiose
et magistrale .
Les musiciens enchaînent
avec une partition de Danse
Hongroise n°5 de Johannes
Brahms, puis la reine des valses
viennoises, Le beau Danube
bleu de Johann Strauss, pour
entamer après L'Amour Sorcier
de Manuel de Falla dans une
interprétation soignée, noble et
raffinée qui a littéralement
envoûté l'assistance, attentive,
plongée dans un silence religieux. La soprano ukrainienne,
Tamara Kalinkina, fait son
entrée sur scène et interprète un
tableau de Noce de Figaro de
Mozart et un autre de La
Bohème de l'opéra de Giacomo
Puccin, dans une voix retentissante et lumineuse, qui captive
d'emblée la nombreuse assistance.
Sur les traces des
illustres compositeurs de la
musique classique, l'orchestre
symphonique a revisité des
oeuvres célébrissimes dont Le
Lac des cygnes, Casse Noisette
et Marche Slave de Tchaikovsky
interprétées avec brio et grâce
devant un auditoire comblé et
conquis.
Le programme de cette belle
soirée a été clôturé avec les
qacida Ya bahi al jamal, Bi lahi
ya hamami et Achek Mamhoune
dans une fusion entre la
musique universelle symphonique et le Malouf, la musique si
chère aux constantinois dégageant des sonorités vivantes et
agréables ponctuées par un tonnerre d'applaudissement. Après
le spectacle, Amine Kouider a
15
indiqué à l'APS que le site du
Monument aux morts a offert
aux artistes «un cadre idyllique
pour s'exprimer», précisant que
tout au long des répétitions, les
musiciens, émerveillés par le
panorama époustouflant, se
sentaient «suspendus entre ciel
et terre et entourés par des
ponts magiques».
Le maestro a également
souligné que l'Orchestre symphonique national, à travers sa
prestation a oeuvré à créer «un
pont entre l'art, la musique et le
public constantinois».
Organisée par le commissariat
de
la
manifestation
«Constantine, capitale de la
culture arabe», les soirées au
pied du Monument au mort
«seront
reconduites
avec
d'autres orchestres», a indiqué
à l'APS, le commissaire de la
manifestation, Sami Bencheikh
El Hocine.
Reda A.
Le Théâtre de verdure HasniChekroune d'Oran a vibré, dans la nuit
de jeudi à vendredi, au rythme de
genres musicaux différents, célébrant
la désignation de la ville d'El Bahia
pour l'organisation des Jeux méditerranéens 2021.
Les groupes Democratoz, El Dey et
Rym K, qui se sont succédé sur
scène, dans le cadre de la manifestation culturelle «Retour aux sources, El
Bahia en fête» ont, chacun à sa manière, chanté et dépeint Oran, la capitale
de l'ouest algérien, heureuse élue à
Pescara, en Italie, pour l'organisation
de l'édition des Jeux méditerranéens
de 2021 face à la ville tunisienne de
Sfax.
Durant la première soirée de cette
manifestation, qui s'est poursuivie audelà de 02h00, et qui doit se poursuivre jusqu'au 31 août, les trois
troupes musicales n'ont pas lésiné
sur les superlatifs pour féliciter
l'Algérie toute entière de cette victoire
mémorable de la capitale de l'Ouest
qui, depuis plusieurs années déjà,
ambitionne de se muer en une véritable métropole méditerranéenne, et
ce dans les différents domaines économique, industriel, culturel, touristique et sportif.
Et c'est sur des rythmes endiablés
du Reggae que le groupe Democratoz,
très attendu par le public, a ouvert les
«hostilités». Saluant tout d'abord la
désignation d'Oran pour l'organisation des JM 2021, le groupe a chanté
quelques titres de son répertoire, tous
destinés aux jeunes et à leurs préoccupations quotidiennes, usant de
mots de tous les jours, le langage des
jeunes d'aujourd'hui, des mots crus
parfois.
Democratoz, dans un style alliant
Reggae et sonorités Diwan du Sud
algérien, et surtout avec la voix
«incomparable» de son leader Sadek
Bouzinou, a réussi à gagner l'intérêt
des plus réfractaires à ce genre musical, même des moins jeunes, si bien
que le groupe est allé, à la demande
du public, au-delà du temps qui lui
était imparti.
De son côté, le célèbre groupe
algérois El Dey, prenant le relais sur
les planches du Théâtre de verdure
Hasni-Chekroune, a, dès le début,
conquis le public oranais avec des
chansons que les jeunes connaissaient, d'ailleurs, par coeur.
Dans un style alliant chaâbi et
sonorités espagnoles, le groupe El
Dey, qui maîtrise bien son sujet, a
enchanté les jeunes mélomanes oranais en leur servant des «tubes» qui
ont déjà fait leurs preuves.
Les artistes du groupe se sont,
d'autre part, relayés pour féliciter les
Oranais et tous les Algériens pour
avoir décroché, haut la main, le sésame pour l'organisation des JM 2021.
Le clou de la soirée a été, sans
conteste, la performance du groupe
Rym K, qui a clôturé cette première
soirée. Dans une mosaïque faite d'un
mélange de rap et de raï, Rym K,
devant un public conquis à l'avance, a
enchaîné les «tubes», invitant le
public à investir la piste de danse
dans une ambiance survoltée, mais
toujours bon enfant.
Sous la conduite de Rym K, la soirée s'est achevée sur des airs de One,
two, three, viva l'Algérie.
La seconde soirée a été prévue
vendredi dernier avec les groupes
Imzad, Kayna Samet et Sinik.
Cette manifestation musicale, placée sous l'égide du ministère de la
Culture, est organisée par l'Agence
algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), en collaboration avec l'APC
d'Oran, l'Entv et la radio El Bahia.
R. N.
FEMMES
N° 1390 - Dimanche 30 août 2015
PAROLES DE FEMMES
" La nature est ce que nous
savons Sans avoir l'art de l'exprimer. "
Emily Dickinson
Actu-femmes Page animée par Tinhinan
Les DEBATS
17
ILS ONT DIT :
Vous arrivez devant la nature avec des
théories, la nature flanque tout par terre. "
Pierre-Auguste Renoir
Jennifer Lawrence ne compte plus ses millions
L'actrice la mieux payée au monde
Être
l'idole des jeunes est plutôt rentable
pour Jennifer Lawrence. L'héroïne
d'Hunger Games vient de remporter le
trophée de l'actrice la mieux payée
du monde cette année, selon un
classement établi par le magazine américain Forbes. Au total, la
jolie blonde aurait empoché
environ 52 millions de dollars ces 12 derniers mois.
S
eulement 25 ans et déjà richissime. Jennifer Lawrence a un
début de carrière prometteur. Le magazine Forbes vient d'élaborer son classement annuel des actrices les mieux payées du
monde. Mise à part une comédienne chinoise, toutes sont
Américaines et remportent cette année des sommes astronomiques. La
première place du podium détenue par Jennifer Lawrence est d'autant plus
remarquable que la jeune actrice dépasse la seconde marche de près de
16, 5 millions de dollars. C'est ainsi que la jeune femme bat à plate couture Scarlett Johansson qui a, elle, reçu environ 35 millions de dollars ces12
derniers mois.
La troisième place est décernée à Melissa McCarthy, actrice du film
Spy, qui a reçu la coquette somme de 23 millions de dollars cette année.
Sandra Bullock, heureuse lauréate de la première place l'an dernier, ne fait
cette fois-ci même pas partie du top 10 du classement avec une année à
seulement 8 millions de dollars pour l'actrice de Gravity.
Lauréate d'un Oscar il y a deux ans pour son rôle dans le film de David
O.Russell, Happiness Therapy, Jennifer Lawrence n'aurait pas pu démarrer sa carrière sous de meilleurs auspices Il faut dire que l'année a été bien
chargée pour la jeune femme. Après avoir joué dans le blockbuster X-men:
Days of the future past, l'actrice a vite enchaîné avec la première partie de
Hunger Games: la révolte…Riche, Jennifer Lawrence, pourrait l'être encore de longues années: elle vient en effet de signer un contrat à 20 millions
de dollars pour son prochain rôle dans le film Passengers aux côtés de
Chris Pratt. En plus d'être aujourd'hui élue femme la mieux payée du
monde, elle est aussi cette année la plus sexy selon le magazine américain
FHM, mais aussi la plus puissante selon Forbes !
Gala.fr
Santé
Herpès : comment prévenir les récidives ?
S
i vous avez été infecté par le virus de
l'herpès labial ou génital, vous allez
devoir vous habituer à sa présence : ce
dernier reste à vie dans l'organisme, à l'intérieur
des ganglions. Il s'endort pendant plusieurs
semaines, voire plusieurs années, mais sous
l'effet de certains facteurs, il peut se réveiller.
Identifier le facteur déclencheur
Les crises peuvent être déclenchées par
l'anxiété, le stress, la fatigue, les règles, la
fièvre, une mauvaise alimentation, une irritation cutanée… Si vous voulez réussir à éviter
une nouvelle poussée, essayez d'identifier ce
qui, chez vous, peut provoquer une crise.
Vous saurez alors réagir en conséquence.
Attention au soleil
Une exposition prolongée au soleil est souvent responsable des crises d'herpès labial.
Un conseil : pour éviter de voir apparaître un
disgracieux bouton de fièvre, appliquez un
baume protecteur sur vos lèvres (indice 15 ou
plus). Pensez-y d'autant plus si vous partez à
la montagne. Il est aussi important de bien
hydrater ses lèvres. Quand elles sont sèches
et gercées, les risques de poussées sont multipliés.
Renforcer son système
immunitaire
Beauté
Avec de solides défenses immunitaires,
vous mettez toutes les chances de votre côté
pour espacer les récidives. Alors, optez pour
une alimentation saine, riche en magnésium et
sélénium, dormez suffisamment, soyez actif,
etc. Les traitements de terrain contre le stress
comme l'homéopathie ou l'aromathérapie peuvent aussi se révéler utiles.
Recettes douces
des produits maison
Prendre des antiviraux
Avec des fruits, des
légumes, des fleurs et
autres huiles essentielles…
il est tout à fait possible de
préparer soi-même de véritables élixirs de beauté.
Visage, corps, cheveux,
découvrez une sélection de
recettes gourmandes faciles
et rapides à réaliser.
Si les éruptions sont fréquentes, vous pouvez vous tourner vers votre médecin qui vous
prescrira des antiviraux en comprimés comme
.Ces antiviraux ne guérissent pas l'herpès
mais en empêchent les récidives s'ils sont pris
dès les premiers symptômes (picotements).
Vie pratique
Gestion du temps : pour être efficace, prenez votre temps
T
ravailler vite et bien : voilà ce qu'on aimerait
pouvoir faire, mais ce n'est pas toujours possible. Se dépêcher n'est bon ni pour la qualité du travail ni pour notre bien-être. Alors voici
quelques pistes pour prendre son temps dans ce
monde de fous !
" Prendre son temps ", c'est le contraire d'être
pris par le temps, ce qui est souvent le lot du travailleur moyen. Ce devrait être la richesse de l'être
humain mais c'est souvent son drame, nous avons
cette capacité à être à la fois dans le passé, le présent et le futur. Dans les faits, nous sommes souvent dans le passé et le futur, et le présent, naturellement en pâtit. Nous le vivons du coup moins
intensément, nous nous éparpillons, nous perdons
en efficacité et gagnons en stress. Le premier travail est donc de parvenir à habiter le moment présent. Comment faire ?
Planifiez !
Quand vous planifiez, vous prenez un moment
pour organiser votre futur. Si la planification est bien
faite, au moment même de l'action planifiée, vous
n'avez qu'à vous occuper de ce que vous êtes en
train de faire. Vous pouvez être dans le présent
sans prêter attention à ce que vous n'êtes PAS en
train de faire. Soyez attentif aux moments où vous
êtes naturellement le plus efficace. Pour certains,
c'est le matin tôt, pour d'autres la fin d'après-midi.
Traitez les tâches les plus importantes durant les
moments où vous savez être le plus efficace.
Privilégiez la qualité à la quantité !
Quand on organise son travail, un travers courant est d'établir des listes de tâches gigantesques
qu'on ne parvient jamais à terminer. On se met
donc soi-même en situation d'échec. Résultat :
dévalorisation, frustration et sentiment de s'être fatigué à ne rien faire. Établissez des listes courtes de
trois à quatre tâches par session de travail, vous
aurez gagné au moins une chose : le sentiment du
devoir accompli. C'est un levier de motivation très
puissant.
Bichonnez votre environnement de
travail !
Le temps, au moins dans sa conception, est
indissociable de l'espace. Il est donc important de
prêter attention à votre lieu de travail. Idéalement, il
s'agit de se construire une bulle à l'abri des distractions extérieures. Demandez-vous quelles sont les
conditions les plus propices à votre concentration.
Avez-vous besoin d'avoir une vue ou au contraire
de regarder le mur ? Vous faut-il le silence complet
ou avez-vous besoin d'un bruit de fond permanent
? Votre bureau doit-il être impeccablement rangé ou
en désordre ? Une fois ces éléments identifiés, les
solutions sont légion. Isolement dans une salle de
réunion, calage de votre travail sur la présence ou
l'absence de vos collègues, changement de la disposition des meubles, tout est envisageable.
Le plus important : la bonne attitude
mentale !
Entrez en résistance ! Nous évoluons encore
dans un monde où les signes d'une soi-disant efficacité sont de la poudre aux yeux : rester au travail
jusqu'à 21 heures, traiter ses mails le week-end,
être tout le temps pressé par le temps. Au contraire, ces éléments sont des signes d'un défaut d'organisation. Un seul critère compte : quand le travail
est fait et bien fait. Investissez le moment présent !
GOMMAGE AU
SUCRE
Mélangez 2 cuillères à
soupe de sucre avec 3
cuillères à soupe d'eau
tiède. Appliquez cette préparation aussitôt sur votre
visage en massant par rotations. Insistez plus particulièrement sur le front, le nez
et le menton. Rincez abondamment.
MASQUE "BONNE
MINE" À LA
CAROTTE
Choisir
quelques
carottes de couleur foncée
(plus riches en bêta-carotène) et les râper. Ajoutez
quelques gouttes d'huile
d'amande douce dans votre
mélange et appliquez le sur
votre visage. Laissez agir 15
minutes puis rincez.
• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •
•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 -
Le fondateur
Quotidien national
d’information
Edité par la SARL
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18 Les DEBATS
N° 1390 - Dimanche 30 août 2015
SPORTS
Ligue 1 Mobilis (3e journée/match avancé)
L'USMH confirme
sa bonne santé
L'USM El Harrach a confirmé sa bonne santé en battant la
formation de l'ASM Oran sur le score de (1-0) en match
avancé de la 3e journée du championnat de Ligue 1 Mobilis
avant-hier soir au stade du 1er-Novembre (Mohammadia).
L’
unique but de la rencontre a été
inscrit par l’attaquant Younès
Sofiane, à la 81e minute, suite à
un corner bien botté par le milieu
de terrain Hamza Aït Ouamar. A la faveur
de cette victoire, l’USMH rejoint le CR
Belouizdad, provisoirement en tête du classement de la Ligue 1 professionnelle de
football, avec 7 points. Les harrachis prouvent leur constance, après avoir réussi, la
Mondiaux 2015 de judo
Benamadi éliminé
dès le premier tour
L’Algérien Abderrahmane Benamadi a été
éliminé des Mondiaux-2015 de judo, organisés
du 24 au 30 août à Astana (Kazakhstan) suite
à sa défaite contre l’Américain Jacob Larsen
en match comptant pour le premier tour de la
catégorie des moins de 90 kg. Le combat avait
pourtant bien démarré pour l’Algérien, qui
menait au score par «Wazari», avant de s’incliner par «Ippon», après 3 minutes et 12
secondes. Benamadi a connu ainsi le même
triste sort que ses compatriotes Ratiba Tariket
(-57 kg), Houd Zourdani (-66 kg), Djazia
Haddad (-52 kg), Imen Agouar (-63 kg) et
Souad Belakhal (-63 kg), tous éliminés dès le
1er tour. Au total, l’Algérie a engagé huit judokas dans ces Mondiaux-2015, dont cinq filles,
avec l’ambition de récolter un maximum de
points en vue des Jeux Olympiques de 2016, à
Rio, mais six d’entre eux ont déjà quitté la compétition et sans avoir remporté le moindre combat. Les derniers espoirs de performance pour
l’Algérie reposent désormais sur Lyès
Bouyacoub (-100 kg) et Sonia Asselah(+78 kg)
qui feront leur entrée en lice samedi, respectivement contre l’australien Duke Didier et la
néerlandaise Tessie Salekouls. Le dernier jour
de ces Mondiaux-2015, dimanche, sera consacré aux épreuves par équipes.
journée précédente, à battre l’USM Blida
chez elle. Les Jaune et Noir dont l’effectif a
été sensiblement changé cette année, après
le départ de quelques cadres, souhaitent
encore jouer les premiers rôles, même s’ils
savent que la mission ne sera pas de tout
repos, surtout avec le manque de moyens
financiers. Le coach de l’USMH, Boualem
Charef, qui a effectué pour l’occasion sa
première déclaration à la presse, depuis
longtemps, a exprimé son contentement
quant à ce succès qui avait permit à son
team de rejoindre le CRB à la première
place, après son succès face au NAHD,
avouant qu’il n’aurait pas été déçu si son
team se serait contenté du nul. «Même le
nul n’aurait pas été une mauvaise opération
pour nous étant donné que nous avons eu le
même nombre d’occasions avec les
Asémistes», a déclaré Charef qui souhaite,
Ligue 2 Mobilis (3 journée)
e
Le CA Batna prend la tête
Le CA Batna, victorieux sur la pelouse du
CRB Ain Fekroun (1-0) s’est emparé de la
tête de classement du championnat de Ligue
2 Mobilis de football disputée vendredi et
marquée par la première victoire de la saison de l’O Médéa contre le CA Bordj Bou
Arreridj (1-0). Les Batnéens de l’entraîneur
Rachid Bouaarata ont confirmé leur excellente entame de saison en disposant du
CRBA dans le derby de l’Est. Un but de
Behloul dans le dernier quart d’heure permet
à cette équipe de prendre les commandes.
Le choc de la journée entre l’A Boussaâda et
l’ASO Chlef n’a pas connu de vainqueur, un
score de parité qui fait beaucoup plus les
affaires des Chélifiens. L’O Médéa sous la
conduite de son nouvel entraîneur Mohamed
Slimani qui a succédé à Bouzidi, qui a
démissionné après deux revers, a enregistré
contre le CA Bordj Bou Arreridj sa première
victoire de la saison grâce à une réalisation
de Benguerfi (68). En revanche, le CA Bordj
Bou Arreridj n’a pas confirmé le large succès
remporté mardi contre le MC El Eulma (3-1)
en match retard. L’USM Bel Abbes est revenu avec un précieux point de son déplacement à Skikda contre le promu la JSM
Skikda (2-2). Mené à chaque fois, les partenaires de Ouznadji ont réussi à chaque fois
à égaliser. L’OM Arzew, l’autre promu pensait tenir sa première victoire de la saison
contre le MC Saida (1-0) après l’ouverture
du score par Baouche mais c’était sans
compter sur l’abnégation des visiteurs qui
ont égalisé par Zaouari à trois minutes de la
fin.
Résultats et classement:
PAC- JSMB
JSMS-USMBA 2-2
USMMH - USCh
OMA-MCS
OM-CABBA
ABS-ASO
CRBAF-CAB
1. CA Batna
2. A Boussaâda
—. OM Arzew
—. ASO Chlef
—.USM Bel Abbès
6. O. Médéa
—. MC Saida
—. JSM Skikda
9. MCE Eulma
—. CABB Arréridj
—. Paradou AC
12. AS Khroub
—. USMM Hadjout
—. US Chaouia
—. JSM Béjaia
16. CRB Ain Fekroun
1-1
2-2
1-1
1-0
0-0
0-1
Pts
7
5
5
5
5
4
4
4
3
3
3
2
2
2
2
1
J
3
3
3
3
3
3
3
3
2
3
3
2
3
3
3
3
USM Alger
Hadj Adlene souhaite jouer le MA Tétouan
Mustapha Berraf
«Les JM 2021
replaceront l’Algérie
parmi les grands …»
La 19e édition des jeux méditerranéens,
JM-2021, attribuée à la ville d’Oran jeudi à
Pescara, replacera l’Algérie dans le contexte
des grand pays organisateurs, a souligné le
président du Comité olympique et sportif
algérien (COA), Mustapha Berraf. «Le choix
de l’Algérie est mérité. C’est une victoire qui
replace l’Algérie parmi les grands pays organisateurs. Au vu de ses potentialités, la ville
d’Oran était bien disposée à accueillir cet
événement sportif», a déclaré Berraf après
l’élection d’El Bahia comme ville hôte des
JM-2021. Face à l’autre ville candidate, Sfax
de Tunisie, la capitale de l’ouest algérien a
gagné les faveurs des votants lors de l’assemblée générale du Conseil international
des jeux méditerranéens (CIJM). Le dossier
de candidature algérienne a recueilli 51 voix
contre 17 au profit de Sfax.
Evoquant le
dossier de candidature de la ville d’Oran et
la promotion de son dossier, le président du
COA a indiqué qu»’il y a eu une étroite
concertation et cohésion entre les pouvoirs
publics, les responsables des autorités
locales et le mouvement olympique et sportif. C’est cela qui a fait l’union».
néanmoins, continuer sur cette même lancée et ajouter d’autres bons résultats pour
réussir un bon début, surtout que le parcours ne sera pas de tout repos. La trêve
viendra en point nommé pour la formation
harrachie qui tentera de continuer à travailler pour, notamment, mieux souder, l’effectif qui a besoin de beaucoup de travail
pour arriver à un meilleur niveau.
Imad M.
Hadj Adlene, membre du staff technique de l’USM Alger
(Ligue 1 algérienne de football) et porte-parole du club algérois
espère rencontrer la formation marocaine de MA Tétouan aux demi-
finales de la Ligue des champions d’Afrique pour des «considérations liées au climat et au voisinage» entre les deux pays. «Si j’avais
à choisir notre adversaire au dernier carré entre le TP Mazembe, AlHilal du Soudan ou le MA Tétouan, je choisirai le club marocain. Au
Maroc, le climat et l’environnement est similaire à celui du pays. Nos
supporters ne trouveront pas de difficultés pour effectuer le déplacement contrairement au RD Congo ou au Soudan», a indiqué Hadj
Adlene vendredi à la radio nationale. Avec un bilan de cinq victoires
sur cinq, l’USMA a survolé le groupe B de la phase de poules de la
Ligue des champions, à une journée de la fin. L’USMA rencontrera
dans le dernier carré le 2e du groupe A, où pas moins de trois clubs,
le TP Mazembe (RD Congo), le MA Tétouan (Maroc) et Al-Hilal du
Soudan se disputent les deux billets qualificatifs lors de la 6e et dernière journée. Concernant le terrain qui abritera le match retour des
demi-finales, l’ancien buteur des «rouge et noir» a réaffirmé que
l’USMA jouera cette rencontre «au stade Omar-Hamadi de
Bologhine», écartant «pour le moment» l’éventualité d’accueillir son
adversaire au stade du 5-juillet, qui sera bientôt opérationnel après
presque deux années de fermeture pour travaux. Les demi-finales
(aller) de la Ligue des champions se joueront le week-end du 25, 26,
et 27 septembre, alors que le retour est programmé une semaine
plus tard.
F C Naples
Le club rejette une seconde offre de l’Inter pour Ghoulam
Naples (Serie A italienne de football) a rejeté une seconde offre de l’Inter Milan pour les services du défenseur international algérien Faouzi Ghoulam, qui devrait rester à Naples à trois jours de la fermeture de la période des transferts
fixée au 31 août, rapporte vendredi le média Sky Sport 24. Le président napolitain Aurelio De Laurentiis a refusé une
offre de 9 millions d’euros du club lombard, en exigeant 12 millions pour céder le latéral gauche des Verts, précise la
même source. Sous contrat jusqu’en 2018 avec Naples, l’international algérien dispose d’un bon de sortie pour cet été,
mais il ne sera pas bradé par le président Aurelio De Laurentiis. Auteur d’une bonne saison avec Naples, Ghoulam était
dans le viseur des plus grands clubs européens à l’image du Paris SG et un temps le Real Madrid.
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Les DEBATS
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Ensoleillé
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Egypte
GHIR HAK
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Trois journalistes d'Al Jazeera
condamnés à trois ans de prison
Trois journalistes de la chaîne qatarie
Al Jazeera ont été condamnés en
Egypte à trois ans de prison ferme, et
deux d'entre eux immédiatement arrêtés, malgré les appels de la communauté internationale à clore cette affaire. Dans un nouveau procès,
l'Australien Peter Greste, le Canadien
Mohamed Fahmy et l'Egyptien Baher
Mohamed ont été reconnus coupables
par un tribunal du Caire d'avoir «diffusé de fausses informations» et travaillé
sans les autorisations nécessaires en
2013. M. Mohamed a écopé d'une peine
de six mois supplémentaire pour avoir
été en possession d'une balle de pistolet qu'il avait ramassé lors d'une manifestation. En prononçant son verdict,
le juge Hassan Farid a affirmé que les
trois hommes «n'étaient pas des journalistes», car ils n'étaient pas enregistrés comme tels auprès des autorités
compétentes. La justice égyptienne
considère qu'ils ont soutenu dans leur
couverture médiatique les Frères
musulmans, la confrérie de l'ex-président islamiste, Mohamed Morsi, destitué en juillet 2013 par l'ex-chef de l'armée et actuel président, Abdel Fattah
al-Sissi. Les journalistes de l'antenne
anglophone d'Al Jazeera peuvent interjeter appel devant la cour de cassation, qui pourra confirmer le jugement
ou l'annuler. En cas d'annulation, elle
devra elle-même examiner cette affaire.
M. Greste était jugé par contumace,
après avoir été expulsé vers l'Australie
en février en vertu d'un décret présidentiel. MM. Fahmy et Mohamed ont,
eux, été arrêtés au tribunal après
l'énoncé du verdict, devant une assistance sous le choc. La femme de M.
Fahmy, en larmes, était présente au tribunal, aux côtés d'Amal Clooney,
l'avocate de son époux. Mme Clooney
a indiqué aux journalistes qu'elle allait
rencontrer des responsables du gouvernement pour demander une grâce
présidentielle et l'expulsion de son
client. M. Fahmy, qui détient la nationalité canadienne, a renoncé à sa
citoyenneté égyptienne pour pouvoir
être expulsé comme son collègue australien. Sans succès pour l'instant. «Précédent dangereux» - Lors d'un
premier procès en juin 2014, MM.
Fahmy et Greste avaient écopé de sept
ans de prison et M. Mohamed de 10
ans.
AFP
Tchad
Dix membres de Boko Haram exécutés
Dix membres présumés du groupe terroriste nigérian, Boko Haram, condamnés à mort vendredi pour leur responsabilité dans le double attentat-suicide
commis en juin à N'Djamena, ont été
exécutés par balle hier dans la capitale
tchadienne, selon des sources concordantes. «Ils ont été fusillés ce matin
dans un champ de tir situé au nord de
N'Djamena», a annoncé une source
judiciaire, une information confirmée
par une source sécuritaire, citée par
l'AFP. «Les 10 accusés de Boko Haram
sont condamnés à mort. Les armes
saisies seront mises à la disposition
de l'Etat tchadien, les substances
psychotropes seront détruites», avait
indiqué, vendredi, la cour dans son
verdict . Ce procès, ouvert mercredi,
était le premier au Tchad de membres
présumés de Boko Haram. Parmi les
10 personnes exécutées figure le «cerveau» des attaques du 15 juin : deux
attentats-suicides simultanés contre le
commissariat central et l'école de police de N'Djamena avaient alors fait 38
morts, dont les trois kamikazes, et 101
blessés. Le 12 juillet, un nouvel attentat, revendiqué par Boko Haram, avait
encore frappé N'Djamena : un kamikaze déguisé en femme s'était fait exploser sur le marché central, faisant au
moins 15 morts et 80 blessés.
R. N.
ACTU...
Inde
Deux sœurs condamnées
à être violées
Des munitions ont été récupérées
Un terroriste éliminé
à Sidi Bel Abbès
Cette sentence barbare a été décidée
par un conseil de village pour punir leur
frère qui s'est enfui avec une femme
mariée et d'une caste supérieure.
Amnesty International se mobilise et
lance une pétition en ligne.
Un jugement cruel et arbitraire. Un
conseil de village indien rural, non élu
et non officiel, a décidé de condamner
deux sœurs à être violées et exhibées
nues, le visage peint en noir, dans leur
village.
Amnesty International qui a révélé cette
histoire sordide, précise que ce «châtiment a été décidé par un conseil uniquement constitué d'hommes. Elle vise
à punir leur frère qui s'est enfui avec
une femme mariée (…) Rien ne justifie
cette peine odieuse. Ce n'est pas juste.
Ce n'est pas légitime et c'est illégal»,
s'indigne l'association de défense des
droits de l'homme. «Nous demandons
que les autorités locales interviennent
immédiatement», ajoute l'association
qui incite les internautes à signer la
pétition en ligne.
Le Figaro
Bordj Badji Mokhtar
Saisie d'une
importante quantité
de carburant
Un détachement de l'Armée nationale
populaire (ANP) relevant du secteur opérationnel de Bordj Badji Mokhtar a saisi,
jeudi, une importante quantité de carburant et de denrées alimentaires destinées
à la contrebande, indique vendredi un
communiqué du ministère de la Défense
nationale.
«Dans le cadre de la sécurisation des
frontières et de la lutte contre la contrebande et la criminalité organisée, un détachement relevant du secteur opérationnel
de Bordj Badji Mokhtar (6 Région militaire) a saisi, le jeudi dernier, un véhicule
tout-terrain et un camion chargé d’une
quantité de 4 000 litres de carburant, 7
200 litres d’huile de table et de plus de
neuf tonnes de denrées alimentaires destinées à la contrebande», relève la même
source.
«Dans le même contexte, et au niveau de
la 4 Région militaire, deux détachements de l'Armée nationale populaire
relevant des secteurs opérationnels de
Ghardaïa et d’El Oued ont arrêté, dans de
deux opérations distinctes les mardi et
mercredi derniers, deux immigrants clandestins et ont saisi une somme d’argent
s’élevant à 86 500 DA et 6 490 comprimés
de médicaments et ont également arrêté
deux contrebandiers en leur possession
3 200 paquets de cigarettes», ajoute le
communiqué.
ème
U
n terroriste a été éliminé et des munitions ont été récupérées suite à une
embuscade tendue, vendredi
à Sidi Bel Abbès, par un détachement des troupes spéciales de l'Armée nationale
populaire (ANP), indique hier
un communique du ministère
de la Défense nationale
(MDN).
«Grâce à l'exploitation de
renseignements, une embuscade tendue par un détachement des troupes spéciales de
l'ANP, relevant du secteur
opérationnel de Sidi Bel
Abbès (2 Région militaire) a
permis d'éliminer un terroriste,
vendredi, au lieudit Moulay
ème
Slissen», précise le MDN.
«Il s'agit du dangereux criminel Abdou Chikh, dit Talha,
ayant rejoint les groupes terroristes en 1993», ajoute la
même source.
«L'opération s'est soldée
par la récupération d'un pistolet mitrailleur de type kalachnikov et de deux chargeurs garnis», relève-t-on.
Par aulleurs, 64 contrebandiers de nationalités africaines, ont été arrêtés à Bordj
Badji Mokhtar et In Guezam
par des éléments de l'Armée
nationale populaire qui ont
également saisi un véhicule et
des quantités de produits destinés à la contrebande,
indique le communiqué. «Des
détachements de l'Armée
nationale populaire relevant
des secteurs opérationnels de
Bordj Badji Mokhtar et de In
Guezam (6 Région militaire),
ont, vendredi, et dans des
opérations distinctes, appréhendé 64 contrebandiers de
différents nationalités africaines», précise le MDN.
Un véhicule tout-terrain,
chargé d'une quantité de 165
tonnes de sucre, 15 marteauxpiqueurs, 20 groupes électrogènes, 13 téléphones portables et une somme d'argent
s'élevant à 11.000 DA, ont,
par ailleurs, été saisis», ajoute
la même source.
R. I.
ème
Chantage contre le roi du Maroc
D
Les journalistes soupçonnés
mis en examen
eux journalistes français, soupçonnés
d'avoir tenté de faire chanter le roi du
Maroc ont été mis en examen pour
chantage et extorsion de fonds dans la nuit de
vendredi à samedi , a-t-on appris de source
judiciaire. Selon une source proche du dossier,
Eric Laurent a reconnu, durant sa garde à vue,
entamée jeudi soir, avoir formulé une offre de
trois puis deux millions d'euros au Maroc pour
le renoncement de la publication d'un livre compromettant pour le palais royal, cosigné avec la
journaliste Catherine Graciet.
L'avocat de Catherine Graciet, Me Eric
Moutet, a, lui, confirmé vendredi soir l'existence
d'un «deal financier», dans un «contexte très
troublant». «Le Royaume marocain a des
comptes évidents à solder avec Catherine
Graciet et un nouveau livre sur l'entourage du
roi est en préparation au moment où le deal
financier se met en place», a-t-il déclaré à
l'AFP. Pour lui, «c'est précisément l'avocat
mandaté par le roi qui piège les journalistes par
des enregistrements sauvages». «Il y a dans
cette affaire une logique de stratagème qui
s'est mise en place», a-t-il jugé et «l'instruction
devra déterminer le rôle de chacun».
Le Monde
ème
Mila
Cinq morts dans un
accident de la circulation
Cinq personnes d’une même famille ont
trouvé la mort et une autre a été blessée
dans un accident de la route survenu hier
matin à 4h 30, sur la RN5 A, dans la commune de Sidi Khelifa (Mila), a-t-on appris
auprès de la Protection civile. La collision
entre un taxi et un camion a provoqué la
mort sur place de cinq personnes âgées
entre 4 et 42 ans, a précisé la même source. L’accident a également causé des
blessures à une fillette âgée de 11 ans qui
a été évacuée vers l’hôpital de la localité
d’Oued Athmenia, a-t-on précisé.
Les dépouilles ont été déposées à la
morgue de l’établissement hospitalier.
Une enquête a été ouverte par les services de sécurité territoriale pour déterminer les circonstances exactes de cet accident. a-t-on ajouté.
R. R