Rapport de stage

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Rapport de stage
Rapport de Stage
Présenté par Julie BARCIET
Responsable de Stage :
Madame Claire ROUDAUT
Responsable du Département Particuliers et Professionnels
Institut d’Administration des Entreprises de Bretagne Occidentale
D.E.S.S Ingénierie Financière - Promotion 2003 / 2004
Remerciements
Sur les cinq mois de stage effectués au sein de la Direction des Engagements de la Caisse
d’Épargne des Pays de la Loire, j’ai eu l’occasion d’intégrer un département uni et dynamique, qui m’a
accueilli avec beaucoup de sympathie. Je tiens à remercier vivement ses membres pour leur concours et
leur soutien au bon déroulement de cette mission :
La Responsable des Engagements Professionnels et Particuliers, Madame Claire ROUDAUT,
pour sa disponibilité, son accueil, et pour avoir donné une suite favorable à ma demande de mission au
sein du département,
Madame Florence CLERC pour m’avoir apporté de précieux conseils sur l’ensemble des aspects
juridiques et managériaux afférents aux clients professionnels,
Madame Muriel FRESNE, pour avoir pris le temps de répondre à mes interrogations avec autant
d’engouement, tout en m’enrichissant de son professionnalisme, et de la rigueur nécessaire à
l’accomplissement de mes objectifs lors de cette mission.
Je suis également très reconnaissante envers Mesdames Ghislaine ANNÉ et Catherine RINEAU
qui m’ont beaucoup aidé à prendre mes marques au sein de l’équipe.
Et toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de ce rapport, et au bon déroulement de ce
stage.
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Sommaire
..................................................................................................................................................................
Introduction ............................................................................................................................................ 3
Première Partie : Champs d’intervention de la Direction des Engagements .......................................... 4
I
II
III
Le Département Pilotage et Suivi des Risques. ........................................................................................................ 5
Le Département Entreprise, S.P.T., Grands Comptes, SODERO. ............................................................................. 5
Le Département Particuliers et Professionnels ........................................................................................................ 6
III.1.
Le Service Contentieux................................................................................................................................ 6
III.2.
Le Back Office Engagements (ou B.O.E.). ................................................................................................... 6
a. Production et suivi des contrats de prêts................................................................................................ 6
b. Les Avenants ....................................................................................................................................... 6
c. Le hors – bilan. .................................................................................................................................... 7
Deuxième Partie : Objets et finalités de la mission effectuée.................................................................. 9
I
Les mécanismes du crédit professionnel .................................................................................................................. 9
I.1.
La réception des dossiers. ................................................................................................................................ 9
I.2.
L’engagement informatique........................................................................................................................... 10
I.3.
La rédaction des contrats ............................................................................................................................... 10
a. Les conditions particulières (cf :Annexe 3 : Les conditions particulières du contrat.) ........................... 10
b. Le contrôle hiérarchique et l’envoi postal. .......................................................................................... 12
II Une étape cruciale : les garanties........................................................................................................................... 13
II.1. Les garanties personnelles ............................................................................................................................. 13
a. Les cautions personnes physiques et morales ...................................................................................... 13
b. Les contregarants (exemple : SACCEF, SIAGI, SOFARIS,…) ........................................................... 15
II.2. Les garanties réelles. ..................................................................................................................................... 15
a. Les garanties immobilières : PPD et Hypothèque ................................................................................ 15
b. Les garanties mobilières : Exemple du Nantissement. ......................................................................... 16
c. Les garanties spécifiques : le blocage de compte courant d’associés. ................................................... 17
II.3. Assurance de personne la plus souvent rencontrée : la CNP............................................................................ 18
a. Présentation ....................................................................................................................................... 18
b. Matérialisation de l’assurance............................................................................................................. 18
c. Cotisation........................................................................................................................................... 18
d. Modalités de détermination du taux .................................................................................................... 18
Conclusions : Connaissances, Compétences et Apports Personnels. .................................................... 20
v
v
Les savoirs nécessaires : Gestion des crédits et des risques, rigueur, autonomie, relationnel, …....................... 20
Les Savoirs développés grâce à la mission. .................................................................................................... 21
Annexes ................................................................................................................................................ 22
Annexe 1 : Organigramme du Back Office Engagements........................................................................................... 22
Annexe 2 : Pièces bloquant la rédaction du contrat ................................................................................................... 23
Annexe 3 : Les conditions particulières du contrat. .................................................................................................... 24
Annexe 4 : Articles de loi portant sur les cautions...................................................................................................... 30
Annexe 5 : Articles de loi relatifs au nantissement..................................................................................................... 31
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Introduction
La Caisse d’Épargne des Pays de la Loire est une des 34 Caisses d’Épargne régionales devenue depuis le
1er janvier 2000 une société anonyme de droit coopératif habilitée à exercer toutes les opérations
bancaires et financières.
Parmi les premiers marchés bancaires français, la région des Pays de la Loire présente la particularité
d’une concurrence particulièrement vive, liée à une forte présence du Crédit Agricole, du Crédit Mutuel et
du Crédit Industriel de l’Ouest.
Avec l’organisation fonctionnelle de la Caisse d’Épargne, on trouve toute la force d’un réseau
commercial lui permettant de prospérer et de se faire connaître dans tous ses métiers. Dès lors, la
matérialisation des prêts et la sécurisation des garanties sont primordiales au regard d’une telle activité.
Le marché des professionnels regroupe près de 6.000 clients. Malgré le fait qu’il soit récent (1987), il est
en pleine expansion et continue à attirer toujours plus d’artisans, de commerçants, de professions
libérales, ou de petites entreprises (moins de 10 salariés, chiffre d’affaires annuel ne dépassant pas les
750.000 €).
Ce marché est suivi par différents départements, à savoir le département suivi et pilotage des risques et le
département « Particuliers et Professionnels ». Au sein de ce dernier, et plus précisément du Back Office
Engagement , la mission qui m’a été confiée portait sur la matérialisation des contrats de prêts et la
sécurisation des garanties pour la clientèle du marché des professionnels.
Du fait de la complexité du système de suivi et de l’organisation de la Caisse d’Épargne des Pays de la
Loire, il convient d’aborder dans un premier temps le champ d’intervention de la Direction des
Engagements, ce qui va permettre dans un deuxième temps de retracer l’objet et la finalité du stage de fin
d’étude.
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Première Partie : Champs d’intervention de la Direction des
Engagements
Au sein du pôle Finance et Risque1, la Direction des Engagements se voit confier les activités relatives
aux pilotages des risques de la branche Crédits, et ceci à tous les niveaux. Ainsi sa sphère d’action va
de l’amont à l’aval de la filière, avec :
En amont : le système délégataire et le comité de crédits
En aval : la production des contrats de prêts pour les marchés spécialisés (professionnels et entreprises), le
Comité des Risques, le recouvrement et la gestion des contentieux.
Cette direction, à la tête de laquelle se situe Monsieur Loïc JUBIN, regroupe trois départements :
Direction des Engagements
Monsieur Loïc JUBIN
Département
Pilotage et Suivi
du Risque
Département
Entreprise, SPT*,
Grands Comptes,
SODERO
Département
Particuliers
et
Professionnels
Philippe
BATAILLE
Olivier
CHASSE
Claire
ROUDAUT
* SPT : Secteur Public Territorial
1
Cf Annexe 1
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4
Nous nous attacherons à présenter globalement les activités des trois départements, dans le but de pouvoir
détailler plus spécifiquement les tenants et les aboutissants
du département « Particuliers et
Professionnels ».
I
Le Département Pilotage et Suivi des Risques.
Le domaine d’action de ce département est global et varié. Ainsi ses attributions vont de la prise de
décision en matière d’octroi des crédits, au diagnostic et à l’évaluation des différentes formes de risques,
ceci quel que soit le marché sur lequel se situe le client (entreprises, professionnels, particuliers).
Avec la mise en place des accords de Bâle II (qui reposent sur des exigences en terme de seuil minimum
de fonds propres), des IFRS (« International Financial Reporting Standard »), et dans le souci d’améliorer
sa prise de garanties et de quantifier le risque de défaut du client, ce département a élaboré un système de
cotation portant sur tous les clients Entreprises et Professionnels :
Ø Cette cotation va permettre, dans un premier temps, d’apprécier la qualité du client afin de lui
proposer des produits adaptés à sa situation et à son mode d’activité.
Ø Dans un deuxième temps, comme elle est liée à la cotation Banque de France, elle va venir
diminuer ou augmenter le niveau de risque, qu’il soit de taux, de crédits, ou bien de liquidité.
Ø Dans un troisième temps, ce système est relié aux services comptables, qui vont déterminer les
exigences minimales en fonds propres, comme précisées dans les accords de Bâle.
Outre ces caractéristiques techniques, ce département intervient dans la réception et l’analyse des dossiers
de prêt qui entrent dans le cadre de la délégation du Comité de Crédit.
Pour l’analyse des dossiers, la CEPDL n’a pas hésité à se doter d’un outil de travail reconnu, à savoir le
logiciel d’application ANADEFI. Ce logiciel met à la disposition de ses collaborateurs, un ensemble de
ratios qui vont permettre une meilleure étude de l’activité, de la rentabilité, de la structure et de la
trésorerie du client. Cet outil d’aide à la décision présente l’intérêt d’offrir une vue générale de la
situation de la société, tout en gagnant du temps sur les retraitements comptables.
II
Le Département Entreprise, S.P.T., Grands Comptes,
SODERO.
Ce département vient finaliser l’ensemble des relations se situant sur :
v le marché des entreprises. Il prend en charge un pôle entreprise réunissant 60 collaborateurs autour
de six centres d’affaires (situés à Angers, Cholet, Nantes, Laval, La Roche sur Yon, Le Mans),
v l’ensemble des intervenants du Secteur Public et Territorial,
v le département Grands comptes,
v une des filiales spécialisées, la SODERO, qui a pour principale activité la gestion du crédit-bail
immobilier.
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Son organisation repose sur la réception et l’engagement des dossiers de crédit pour : les grands comptes,
collectivités, entreprises, promotions immobilières, associations ; ainsi que le contentieux de ces activités,
ce que l’on retrouve quasiment à l’identique sur le marché des professionnels.
III Le Département Particuliers et Professionnels
Sous la responsabilité de Madame Claire ROUDAUT, ce département regroupe d’une part le Service
Contentieux et d’autre part le Back Office Engagements.
III.1.
Le Service Contentieux.
Il a des activités qui consistent à assurer par toutes les voies de droit, un recouvrement efficace des
créances, à savoir : comptes débiteurs et prêts aux Particuliers et Professionnels de plus de 3 échéances
impayées.
III.2.
Le Back Office Engagements (ou B.O.E.).
Son champ d’intervention se situe à la fin du processus décisionnel, pour mettre en œuvre la décision
prise par le délégataire habilité.
Les activités du BOE portent sur deux principaux domaines, avec dans un premier temps la production
des contrats de prêts. Dans un deuxième temps il s’agira d’effectuer un suivi administratif des dossiers de
prêts tout en s’assurant de la prise des garanties nécessaires (cf deuxième partie). Enfin, dans un troisième
temps, le BOE a à sa charge toutes les activités propres au suivi du hors-bilan ( cautions bancaires,
facturation,…).
a. Production et suivi des contrats de prêts.
L’activité de production se formalise par différents points :
q Rédaction des contrats de prêts classiques,
q Rédaction des découverts,
q Rédaction des cautions bancaires,
q Rédaction des avenants.
Une fois cette phase de mise en forme effectuée, il reste à s’assurer du bon suivi de l’ensemble des ces
documents. Cela va nécessiter un suivi administratif sur les quatre domaines présentés ci-dessus, ainsi que
sur le hors-bilan.
b. Les Avenants
Lors de la vie d’un prêt, il est possible que le client (dans la majorité des cas), ou la Caisse d’Épargne,
vienne à demander une modification des conditions particulières du contrat de prêt.
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Malgré tout, l’acceptation d’un avenant au contrat est réglementé puisqu’il nécessite une approbation de
la personne qui a le même niveau de délégation que celle qui a approuvé le contrat original. Par exemple,
si un Directeur d’Agence a validé le contrat original, alors ce devra être un Directeur d’Agence qui devra
valider l’Avenant au contrat.
Ainsi, un avenant au contrat de prêt se doit de vérifier certaines conditions quant à son objet. Ce dernier
ne peut porter que sur :
• une modification de taux, c’est à dire que le client peut demander une baisse de son taux
nominal, ou de le faire passer de fixe à révisable (et inversement),
• une demande d’allongement de la durée du prêt, afin de pouvoir étaler le capital restant dû
sur une période plus longue, et inversement,
• une mainlevée de garanties,
• un ajout ou une suppression d’assuré,
• un changement de délégation d’assurance,
• la modification du débiteur principal, ce qui est souvent le cas lorsque la personne qui est
gérant décide de quitter la société, et est donc remplacé par un autre individu.
c. Le hors – bilan.
Son champ d’investigation est large puisqu’il comprend la gestion des cautions bancaires, ainsi que le
crédit-bail.
Si on prend l’exemple d’un achat immobilier, la signature de la promesse de vente entraîne le versement
d’une indemnité d’immobilisation d’environ 10 % de la valeur du bien : c’est le principe de la caution
bancaire.
Pour une bonne comptabilisation, il faut veiller au respect du type de garantie sollicité par le client
(garantie financière, cautionnement garantissant le paiement des loyers, garantie SEITA ou PMU, clauses
de garanties de passif,…) et à veiller à la bonne identification du bénéficiaire de la caution (agence
immobilière,…).
Néanmoins, l’octroi d’un cautionnement peut amener la Caisse d’Épargne à exécuter les engagements du
débiteur cautionné, d’où la nécessité avant tout accord, d’examiner la situation financière du client et de
recueillir les documents nécessaires à une rédaction rigoureuse de l’acte.
Le crédit-bail est une technique de financement des investissements professionnels.
Le chef d'entreprise choisit un équipement et convient avec le vendeur des conditions de l'achat. Après
examen du dossier, une société de crédit-bail achète le matériel et loue celui-ci à l’utilisateur qui l'exploite
librement.
En fin de contrat, le chef d'entreprise peut :
q soit rendre l'équipement,
q soit le racheter pour sa valeur résiduelle fixée au départ dans le contrat,
q soit continuer à le louer moyennant un loyer très réduit.
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Le Back Office Engagement assure quant à lui la comptabilisation des encours de crédit-bail, nécessitant
la remise de certains documents telle que la notification de décision du comité de crédit, et le contrat de
crédit-bail régularisé par les deux parties.
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Deuxième Partie : Objets et finalités de la mission effectuée.
La Caisse d’Épargne des Pays de la Loire est une organisation décentralisée regroupant près de 54
chargés de clientèle professionnels au service de plus de 7 500 clients. Ces commerciaux gèrent en totalité
le dossier. Ils effectuent l’analyse du client sous tous ses aspects et constituent un dossier administratif
type.
Ce n’est qu’à la suite de ces opérations que la Direction des Engagements intervient, ceci au travers d’un
processus particulièrement méthodique et rigoureux du fait des mécanismes relatifs au crédits et à la prise
de garanties.
I
Les mécanismes du crédit professionnel
Suite à la notification d’accord du délégataire, le dossier de prêt est envoyé à la Direction des
Engagements pour être pris en charge par l’équipe du Back Office Engagements.
I.1.
La réception des dossiers.
Dès son arrivée au Back Office Engagement, le dossier est réceptionné par Madame Florence CLERC,
Chargée des Engagements, qui l’évalue avant de le confier à l’une des deux Chargées de Gestion
(Mesdames FRESNE et DESMOTS).
Ø
Dans un premier temps, elles vont s’assurer de sa complétude, de la faisabilité technique et
juridique, en accuser réception et l’enregistrer sur la base de suivi des stocks.
Afin d’éviter l’immobilisation de certains dossiers en instances de pièces, la Direction des
Engagements a choisi, en accord avec la Direction « Marketing, Distribution et Qualité », d’établir des
règles de fonctionnement précises pour le traitement des dossiers à travers la définition des pièces
bloquantes à la rédaction des contrats (cf :Annexe 2 : Pièces bloquant la rédaction du contrat).
Mais de manière générale, les pièces sont rapidement acheminées par le réseau commercial car
tout retard de dossier peut engendrer un risque de dégradation de la relation avec le client.
Ø
Dans un deuxième temps, la Chargée de Gestion va confier le dossier à l’un des trois Agents
d’Exploitation, membres de l’équipe qu’elle gère et qui le prendront en charge jusqu’à son archivage.
Tout d’abord, l’Agent va mettre en forme le dossier de telle manière à pouvoir permettre des contrôles
rapides en cas de problème.
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Le dossier est constitué de plusieurs sous chemises :
o « modalités de versement », sur la quel on appose l’ensemble des versements (prêts, frais de
garanties, date de sortie du tableau d’amortissement)
o « correspondance » où l’on trouve toutes les informations qui ont été échangées (bordereau
d’envoi, e-mail,…)
o « contrat »
o « garanties » où se trouve l’ensemble des pièces justificatives
o « objet du financement » comprenant notamment la notification de décision de la
commission de crédit
o « dossier de prêt » qui aborde la cause de la demande de prêts
o « dossier juridique ».
Cette phase de mise en place est considérée comme étant la plus rigoureuse, car elle permet de prendre
toutes les mesures nécessaires pour améliorer les durées de traitement et le suivi des dossiers.
I.2.
L’engagement informatique
La CEPDL s’est doté en 1998 d’un outil informatique permettant de faciliter les engagements de prêts. Ce
logiciel, baptisé NASA, comprend différentes fonctions, et à la spécificité de donner un identifiant par
dossier et un identifiant par crédit, ce qui facilite les opérations ultérieures et les recherches
d’informations.
Pour optimiser la performance de cet outil informatique, l’agent d’exploitation va devoir renseigner un
certain nombre d’éléments, à savoir :
§
§
§
§
§
Les caractéristiques financières et les phases du crédit (taux, marge, date d’échéance,…),
Les modalités de versement (par virement, par chèque de banque,…),
Les modalités de recouvrement,
La liste des accessoires (frais de dossiers,…),
La liste des garanties prises par la CEPDL et/ou par le notaire (cf :Une étape cruciale : les
garanties.),
§ La liste des assurances (CNP, MACSF,…).
Le contrat de prêt est scindé en deux parties, à savoir les conditions générales d’un coté, et les conditions
particulières de l’autre. Les conditions particulières sont nominatives, ce qui nécessite un aménagement
spécifique du contrat.
I.3.
La rédaction des contrats
a. Les conditions particulières (cf :Annexe 3 : Les conditions
particulières du contrat.)
La prise de décision du comité de crédit résulte d’une analyse complète de l’ensemble des éléments
financiers, juridiques et fiscaux, de l’appréciation de l’encours de crédits du client et de la maîtrise des
techniques utilisées.
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Les conditions particulières d’un contrat de prêt sont scindées en quatre parties majeures:
1.
La qualité de l’emprunteur.
Comme pour tout contrat, celui-ci est nominatif, et peut se référer à une personne morale ou à une
personne physique. Dans ce cas l’agent d’exploitation va renseigner l’ensemble des champs qui vont
identifier précisément l’emprunteur (nom, dénomination sociale, numéro de RCS, date et lieu de
naissance, adresse,…).
2.
L’objet du (ou des) prêt(s).
Lors de la rédaction c’est la partie la plus délicate car la précision des renseignements est primordiale
pour la suite des événements.
La formulation obéit à un schéma très stricte en annonçant d’abord le type d’objet qui est financé (bien
immobilier, fonds de commerce, travaux, acquisition de véhicule, achat de parts, apports en fonds
propres, indemnités de résiliation de bail,…), puis la spécificité technique lorsqu’il s’agit de matériel, ou
bien l’activité à laquelle l’objet est destiné, et enfin lorsqu’il s’agit de l’acquisition d’un bien immobilier
ou d’un fonds de commerce, il conviendra de renseigner l’adresse très précise du lieu de l’activité.
A noter que lorsque l’objet du prêt nécessite la rédaction d’un acte authentique, il faudra conclure par la
mentions « …et les frais y afférents » puisque la mise en place de cet acte nécessite du temps et par
conséquent des coûts de rédaction. Il faudra donc en tenir compte au moment de la vérification de la
ventilation des fonds.
Exemple : L’emprunteur déclare que les fonds prêtés sont destinés à financer l’acquisition de la partie
commerciale d’un ensemble immobilier à usage mixte, pour son activité d’achat et de vente de tous biens
immobilier, connu sous l’enseigne « maison à vendre », cadastré dite commune section ZX numéro 66,
sis commune d’Orvault (44), 15 avenue de la Jeunesse, et les frais y afférents.
Versement des fonds par chèque de banque à l’ordre de Maître Sillon de Bretagne, sur production d’une
demande d’utilisation de crédits.
3.
Les montants, durées, modalités de remboursement des fonds.
Toutes ces informations sont comprises dans un tableau synthétique afin de faciliter la compréhension de
l’emprunteur. En cas de spécificités techniques (différés de capital ou d’intérêts), celles-ci seront
renseignées à la suite dans le paragraphe dédié aux clauses particulières.
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TYPE
MONTANT
EN EUROS
N° CREDIT
DUREE
EN MOIS
taux
t.e.g
(proportionnel annuel) (Taux effectif global)
€
%
%
Prélèvement des échéances le XX du mois/du trimestre sur le compte N° 08.XX, ouvert dans les livres du PRÊTEUR.
Commission d'engagement : XX Euros.
Frais de garantie : XX Euros, hors frais de sûreté réelle et de société de contregarantie.
N° CREDIT
4.
NOMBRE
ECHEANCES
PERIODICITE
MONTANT HORS
ASSURANCE
ASSURANCE
TOTAL
ECHEANCE
€
€
€
Les garanties et assurances.
Cette partie du contrat tend à renseigner l’ensemble des dispositions sécuritaires qui ont été prises par la
Caisse d’Épargne, par le notaire, et par les organismes d’assurances. Il est d’ailleurs très rare qu’il n’y ait
rien d’indiqué, puisqu’en l’espace de 5 mois de stage et près de 90 dossiers traités, cela ne m’est arrivé
qu’une seule fois.
Dans le souci de simplifier cette approche il conviendra de l’aborder plus en détail dans la partie suivante,
car ces dispositions regroupent tout un cadre législatif assez complexe à mettre en place.
b. Le contrôle hiérarchique et l’envoi postal.
Une fois rédigé, le contrat de prêt est remis à Madame Florence CLERC pour contrôle et signature, dans
l’optique de validation de l’engagement pris par la Caisse d’Épargne. Une fois effectué, il s’agit pour les
Agents d’Exploitation et pour moi-même d’envoyer l’ensemble des pièces afférentes au contrat de prêt,
soit aux Conseillers Clientèle Professionnels, soit au notaire.
Si il y a absence de garantie notariée (cas des Nantissements, Gages, Cautions, Contregarant,
Blocage de compte courant,…), les conditions de prêts, garanties, assurances et autres actes contractuels,
sont envoyés au réseau commercial accompagnés d’un bordereau d’envoi. Ce bordereau a pour objet de
consigner l’ensemble des pièces qui sont envoyés tout en re-précisant les obligations liées à la
régularisation des différents documents qui devront être retournés aux Engagements (exemple : les
contrats de prêts, les cautions, le feuillet prêteur CNP, la demande de versement des fonds,…).
Si il y a présence de garanties notariées (cas des Privilèges de Prêteur de Deniers, Hypothèque et
Nantissement de Fonds de Commerce avec Subrogation dans le Privilège de Vendeur), le dossier de prêt
est, pour un gain de temps évident, adressé directement au notaire, accompagné de certaines pièces
spécifiques à la situation, à savoir :
v Les pouvoirs et procurations nécessaires,
v Les tableaux d’amortissements provisoires (car y sont indiqués les phases de préfinancement),
v Les conditions d’assurances,
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v Une demande d’utilisation de crédit (que le notaire va nous renvoyer dans un délai
maximum de 3 jours avant la date de signature) qui va nous permettre de lui adresser un chèque de
banque pour le montant qu’il nous indiquera conformément au compromis généralement signé entre
l’acheteur et le vendeur. Ensuite, un avis de signature nous sera renvoyé a posteriori de la signature des
contrats (en attendant d’accusé réception de l’attestation d’acquisition, du reçu du chèque et de la copie
exécutoire si c’est une société qui est à l’origine de l’acquisition).
v Le versement des fonds s’effectue par l’envoi du bordereau, avec l’obligation pour le
Chargé de Clientèle Professionnels, d’indiquer la date de valeur à laquelle il convient de verser les fonds.
Dans un souci organisationnel, les dossiers sont classés aux engagements par phase de processus, à
savoir : en attente d’engagement, en attente de retour contrat, prise de garantie nantissement, en attente de
demande de versement,…), le tout secondé par un fichier Access disponible en réseau, et par des tableaux
Excels personnels à chacun des agents pour assurer le suivi.
II
Une étape cruciale : les garanties.
Du fait du montant des prêts accordés et des risques supportés par certaines activités, la Caisse d’Épargne
accepte de financer un projet professionnel. Ceci à condition qu’elle obtiennent, en contrepartie, une
garantie qui la protège en cas d’impossibilité du prêteur de faire face à ses échéances.
On parle alors de gestion du risque de défaut du client ou risque de défaillance. Ces garanties constituent
une précaution pour l’établissement bancaire qui peut très bien décider de ne pas se couvrir contre une
défaillance du prêteur, mais cela reste une exception.
Au cours des cinq mois de stage j’ai eu l’occasion de traiter plus de 80 dossiers sur lesquels étaient
demandées toutes sortes de garanties, sans prise en considération de l’assurance CNP. Sur cette
production, au moins 70 dossiers comportaient plus d’une garantie et un seul n’en comportait aucune.
II.1. Les garanties personnelles
a. Les cautions personnes physiques et morales
Pour garantir sa créance, la CEPDL peut accepter qu’une personne ou une société se porte caution. Ce
type de garantie est couramment utilisé car bien moins coûteuse que les autres (comme l’hypothèque par
exemple).
Le recours à cette sûreté devient quasi automatique pour les petites et moyennes entreprises, surtout pour
les E.U.R.L. dans lesquelles l’entreprise n’est souvent qu’un moyen permettant à l’entrepreneur de limiter
sa responsabilité en créant une sorte de patrimoine professionnel. Ceci est paradoxal car le fait de se
porter caution vient annuler l’effet positif de la restriction de la responsabilité générée par le choix de la
forme juridique. Ainsi l’effet de levier juridique en devient neutre.
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Dans la forme, la personne qui se porte caution (qu’elle soit physique ou morale) s’engage à payer à la
place du débiteur, en cas de défaillance dans le remboursement des échéances de cet dernière. Il ne s’agit
pas d’un engagement moral, mais d’un acte qui peut être lourd de conséquences pour la situation
personnelle de la caution.
Le cadre législatif est quant à lui très claire puisque l’acte de cautionnement doit respecter un certain
nombre de formes sous peine de nullité (cf :Annexe 4 : Articles de loi portant sur les cautions) :
ü Il doit être écrit,
ü Il doit contenir un certain nombre de mentions obligatoires, écrites de la main de la caution et de
son époux(se) au cas ou il y aurait mariage sous le régime de la communauté des biens réduite aux
acquêts,
Exemple de mention manuscrite à reproduire :
« En me portant caution de (Débiteur principal), dans la limite de la somme de XX euros (XX €) couvrant
le paiement du principal, des intérêts et, le cas échéant, des pénalités ou intérêts de retard pour la durée de
XX, je m'engage à rembourser au prêteur les sommes dues sur mes revenus et mes biens si (Débiteur
principal) n'y satisfait pas lui-même.
En renonçant au bénéfice de discussion défini à l'article 2021 du code civil et en m'obligeant
solidairement avec (Débiteur principal), je m'engage à rembourser le créancier sans pouvoir exiger qu'il
poursuive préalablement (Débiteur principal). »
ü Sa nature doit être clairement précisé, c’est à dire qu’il est primordial de savoir si la caution est
simple ou solidaire. Cette alternative est décidée lors de la commission de crédit.
Dans le premier cas, on dit d’une caution qu’elle est simple lorsqu’elle permet à la caution de se prévaloir
des bénéfices de discussions et de division. En d’autre terme, elle doit exiger du créancier :
o Qu’il épuise tous les recours à l’égard du débiteur avant de l’actionner,
o Qu’il divise les poursuites entres les différentes cautions.
Dans le second cas, la caution est solidaire lorsqu’il n’y a pas de bénéfice de division.
ü Néanmoins, dans le cadre de la caution, les concours consentis à un entrepreneur individuel font
partie du cadre législatif de la loi MADELIN. Lorsque la Caisse d’Épargne envisage de bénéficier d’une
sûreté réelle sur le patrimoine privé de l’entrepreneur individuel, ou d’une sûreté personnelle consentie
par une personne physique, elle se doit de respecter une procédure particulière :
Pour améliorer la preuve du respect des dispositions légales, un imprimé (« Information du client dans le
cadre de la loi N°94-126 du 11 février 1994 relative à l’initiative et à l’entreprise individuelle ») a été
établi en double exemplaire. Cet imprimé doit être validé et signé par le prêteur (la CEPDL) et
l’entrepreneur individuel dans un délai de 15 jours.
L’emprunteur a alors deux possibilités, connaissance prise de la faculté qui lui est offerte par la loi, soit
proposer une sûreté sur un ou des biens professionnels, soit adhérer à la garantie retenue par le prêteur.
Si l’emprunteur refuse, la banque doit porter à son attention le montant chiffré des garanties
qu’elle souhaite prendre sur ses biens personnels (ou auprès d’un tiers). Dans ce cas, l’entrepreneur
individuel doit indiquer son aval ou son refus sur ladite proposition. Si il refuse, l’organisme bancaire se
garde le droit de lui refuser le crédit sans que sa responsabilité ne puisse être engagée et mise à mal.
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b. Les contregarants (exemple : SACCEF, SIAGI, SOFARIS,…)
Certaines sociétés se sont spécialisées dans le cautionnement. Ainsi en contrepartie d’une rémunération
variant entre 2 et 3 % du montant du prêt, la caution s’engage à se substituer au débiteur en cas de
défaillance de ce dernier.
Le prêt cautionné assure une meilleure protection de l’emprunteur. Néanmoins, si elle est amenée à payer,
la caution aura la possibilité de se retourner contre l’emprunteur.
Concernant le versement du prêt, l’emprunteur doit verser à l’organisme de caution, dès le déblocage des
fonds, une contribution proportionnelle au montant de son prêt, composée d’une contribution à un fond
mutuel de garantie (qui pourra lui être en partie reversée à la fin de son crédit, ou dans sa totalité au bout
de six mois en cas de remboursement anticipé), ainsi qu’une commission qui est définitivement acquise à
l’organisme.
La CEPDL a recours à différents organismes de cautions mutuels, parmi lesquels on retrouve le plus
souvent la SACCEF (filiale du groupe des Caisses d’Épargne), la SIAGI, ou encore la SOFARIS.
II.2. Les garanties réelles.
a. Les garanties immobilières : PPD et Hypothèque
Ce sont des garanties qui permettent au créancier non payé de faire vendre le bien et d’être payé sur le
prix de la vente.
– Le privilège de prêteur de deniers.
Seule la banque qui finance le projet peut s’en prévaloir. Dans la pratique, le Privilège de Prêteur de
Deniers doit faire l’objet d’un acte notarié et doit être inscrit à la conservation des hypothèques dans les
deux mois qui suivent la vente.
Il prend rang à la date de la vente tout en sachant que le PPD sera prioritaire sur toutes les autres garanties
qui seront prises sur le bien.
Concernant son coût, il est plus faible que celui de l’hypothèque conventionnelle (voir ci-après) car il est
dispensé de taxe de publicité foncière (0,615 % du montant du prêt) ce qui sur un prêt de 100 000 €
représente une économie de l’ordre de 615 €.
Par contre le Privilège de Prêteurs de Deniers ne pourra être pris que sur un bien existant et ne sera pas
utilisable pour garantir le financement d’une acquisition en état futur d’achèvement.
Concernant le dossier de prêt, les modalités porteront sur l’établissement d’un seul contrat de prêt auquel
il faut adjoindre le tableau d’amortissement, le pouvoir de la Chargée des Engagements Professionnels,
les délégations et subdélégations, ainsi que l’avis de signature et la demande d’utilisation de crédit, le tout
étant à envoyé au notaire qui régularisera le dossier.
Par la suite, le dossier pourra être archivé une fois que le notaire nous aura renvoyé la copie exécutoire.
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- L’hypothèque conventionnelle.
Comme le Privilège de Prêteur de Deniers, l’hypothèque conventionnelle doit obligatoirement être
constatée par acte notariée, ce qui suppose d’envoyer le même type de pièces au notaire que pour le
P.P.D. Ainsi, le traitement du dossier de prêt sera équivalent à un dossier où on prendrai un Privilège de
Prêteur de Deniers comme garantie.
Contrairement au Privilège de Prêteur de Deniers, son rang prend effet non pas à la date de la vente, mais
à celle de son inscription. En outre, plusieurs hypothèques peuvent être prises sur un même bien.
La date de l’inscription déterminant le rang des créanciers hypothécaires, le créancier a tout intérêt à faire
inscrire sa créance le plus rapidement possible.
L’hypothèque conventionnelle doit faire l’objet d’une publicité foncière correspondant à un coût de
0,615 % du montant du prêt. Malgré tout c’est la garantie la plus demandée car elle peut-être prise
quelque soit le bien.
- La mainlevée de l’hypothèque et du Privilège de Prêteur de
Deniers.
Le P.P.D. ou l’hypothèque conventionnelle s’éteindront automatiquement dans les deux ans qui suivent la
fin du prêt contracté par le client. Si le bien est vendu avant la fin de vie des prêts, il faut que
l’emprunteur sollicite la mainlevée de l’inscription.
La radiation de l’hypothèque se fait auprès du conservateur des hypothèques par l’intermédiaire d’un
notaire. Elle entraîne donc des frais, correspondant à 1% du montant du prêt qui reste à la charge du
vendeur.
b. Les garanties mobilières : Exemple du Nantissement.
Le nantissement est un contrat par lequel un débiteur remet un bien à son créancier pour sûreté de la dette.
Sa particularité : c’est un gage sans dépossession puisque l’emprunteur n’est pas dessaisi (du fonds, des
produits d’épargne,..). Néanmoins une particularité intervient au moment où le nantissement porte sur un
fonds de commerce en création, car il ne peut faire l’objet que d’une promesse de nantissement à compter
de la mise en exploitation du fonds.
Le type de nantissement que j’ai eu l’occasion d’appréhender le plus souvent porte sur les fonds de
commerce. Le fonds de commerce, sauf de très rares exceptions, ne constitue pas une garantie solide en
raison de l'absence de valeur ou de l'effondrement possible de cette valeur. Son intérêt réside
essentiellement pour le banquier au droit à l’information qu’il génère sur le devenir du fonds. En effet, un
fonds nanti ne peut être cédé sans information préalable du créancier inscrit. S’il est souvent pratiqué, me
nantissement de fonds de commerce constitue que très rarement l'unique garantie.
Concernant les dossiers de prêt, la méthodologie à suivre nécessite beaucoup de rigueur. En présence
d’un nantissement de fonds de commerce, le rédacteur des contrats se doit de prendre en compte
l’enregistrement au Greffe du Tribunal de Commerce, c’est pourquoi il faut établir trois contrats : un qui
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sera destiné à l’emprunteur, un pour le prêteur (CEPDL) et un troisième qui sera à envoyer au Greffe. Au
retour des contrats signés par l’emprunteur deux possibilités s’offrent à l’agent d’exploitation : soit le
contrat nous est revenu rapidement soit le délai accordé par le Greffe du Tribunal de Commerce (qui est
de 15 jours à compter de la date de signature) est dépassé auquel cas il nous faut créer un acte de
nantissement qui vient suppléer le contrat de prêt.
La date de signature du contrat est importante car elle donne une date certaine au contrat. Cette date devra
être accomplie avec d’autant plus de célébrité que le nantissement doit être inscrit au greffe dans les
quinze jours maximum qui suivent la date de signature du contrat. Dès lors, deux étapes sont nécessaires
pour enregistrer le nantissement :
1. Indiquer en haut des conditions générales du contrat de prêt la mention « Exemplaire destiné à être
déposé au Greffe du Tribunal de Commerce pour l’accomplissement de la formalité prévue par la
loi du 17/03/1909 ». Puis envoyer le contrat accompagné d’un chèque de banque d’un montant de
75 € et d’une enveloppe timbrée au Trésor Public, pour enregistrement.
2. Suite au retour des contrats de prêts (ou des actes de nantissements) par le Trésor Public, l’agent
va devoir remplir un bordereau de nantissement ainsi qu’une réquisition d’états qu’il va adresser
au Greffe du tribunal de commerce dans le ressort duquel le fonds de commerce est exploité. Par
la suite le Greffe nous renverra les originaux des actes de nantissements pour justifier l’inscription
au profit de la Caisse d’Épargne. L’ensemble de ces procédures doit obligatoirement respecter le
délai de 15 jours entiers.
Une fois le nantissement pris en compte par le cadre légal, il nous faut envoyer à l’assureur du fonds de
commerce la notification d’assurance pour lui signifier la validité de la garantie prise. Par cet acte, le
créancier prévoit le transfert à son profit des indemnités à verser par la compagnie d’assurances en cas de
sinistre du fonds de commerce.
Cas du renouvellement de l’inscription.
Si le débiteur est toujours engagé à l’égard du créancier à l’issue du délai de dix ans, l’agent
d’exploitation doit renouveler l’inscription avant son échéance pour éviter une préemption. Le
renouvellement sera effectué pour un nouveau délai de dix ans, ceci quelque soit la durée de
l’engagement garanti.
Empiriquement, le prêteur doit déposer au greffe où le nantissement d’origine a été enregistré un
bordereau (deux exemplaires) qui va rappeler succinctement l’acte d’origine et les références de
l’inscription avec une mention signifiant la volonté d’opérer son renouvellement. Ces dispositions sont
toutefois assez rare du fait de la durée moyenne des prêts (6 ans). Il est, par contre, plus fréquent en cas
d’avenant portant sur un rallongement de la durée du prêt.
c. Les garanties spécifiques : le blocage de compte courant
d’associés.
Un compte courant d'associé est un compte ouvert au nom d'un associé dans les livres de
l'entreprise, inscrit au passif du bilan, sur lequel sont déposées des sommes prêtées temporairement à la
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société par cet associé, qui détient au moins 5 % du capital. Il peut être productif d'intérêts pour le
titulaire.
Par une "convention de blocage", les associés s'obligent, vis-à-vis de la société, à rendre ces sommes
indisponibles pendant plusieurs années. C'est une mesure qui devient obligatoire pour pouvoir bénéficier
des dispositions fiscales favorables en cas d'incorporation ultérieure au capital (augmentation de capital).
Dans le cadre des dossiers de prêts, les conventions de blocage de compte courant d’associé sont utilisées
à titre de garantie, notamment dans le cadre des prêts d’honneurs ou de la demande émanant d’un contre
garant, le but étant de consolider les quasi fonds propres de l’entreprise.
II.3. Assurance de personne la plus souvent rencontrée : la CNP.
a. Présentation
CNP Assurances est, depuis 1991, le premier assureur de personnes en France avec un chiffre d'affaires
de 19,46 milliards d'euros en 2003. La CNP fonde sa stratégie de distribution sur le partenariat avec de
grands établissements français comme La Poste et les Caisses d’épargne. Les alliances qu’elle noue,
souvent renforcées par des liens en capital, reposent sur la complémentarité des compétences entre son
expertise d’assureur et les capacités de distribution de ses partenaires.
b. Matérialisation de l’assurance
Nous concernant, les assurances des prêts sont souscrites à 95 % auprès de la CNP. Sa matérialisation
repose sur une liasse qui se doit d’être faxée, au delà d’un certain niveau de délégation fonction tant des
montants de prêts que des pathologies déclarées, à la CNP pour décision et notification de la décision.
Ce n’est qu’après réception de cette décision que le dossier pourra être traité aux Engagements. Suite à
cela l’agent d’exploitation n’a qu’un rôle de vérification des informations et du bon renseignement des
rubriques. Ces contrôles donne une garantie supplémentaire sachant que la CNP a déjà refusé de faire
jouer l’assurance parce que la qualité de l’assuré avait été mal renseigné.
Pour les prêts plusieurs informations sont primordiales :
o La nature de la garantie (Incapacité Temporaire de Travail,…)
o Le n° de collectivité
o Le détail des concours sollicités.
c. Cotisation
A noter que pour le règlement de la cotisation, le client se doit de régler sa cotisation d’assurance pendant
toute la durée de son prêt, même si ce dernier comporte une phase de différé.
d. Modalités de détermination du taux
Pour déterminer le taux annuel d’assurance, la CNP distingue deux groupes d’assurés :
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Le groupe 1 : cas où le client ne présente pas de risque médical.
Le groupe 2 : le client présente un risque médical mais son assurance reste possible dans le cadre
de son contrat. Néanmoins le tarif proposé est le double de celui du groupe 1.
Les taux de cotisations sont en outre fonction de l’âge de l’emprunteur, du niveau d’invalidité
pour lequel il veut être couvert (décès, invalidité temporaire de travail,…), du modes de remboursement
(in fine, différé partiel, aucun différé), et de la durée du prêt.
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Conclusions : Connaissances, Compétences et Apports Personnels.
Les cinq mois que j’ai eu l’occasion de passer au sein de la Direction des Engagements en qualité de
stagiaire, m’ont amené à observer, puis à mettre en pratique, les différentes activités que peut réaliser un
agent d’exploitation aux engagements professionnels. Cette mission m’a permis de mettre en application
les principes étudiés lors de ma formation universitaire tout en m’agrégeant de nouvelles connaissances et
compétences.
v Les savoirs nécessaires : Gestion des crédits et des risques, rigueur, autonomie,
relationnel, ….
Gestion des contrats de prêts
Les savoirs qui m’ont été nécessaires pour assurer la préparation, la rédaction et le contrôle des contrats
se rapportent aux notions théoriques vues dans des cours comme ceux de politique juridique et de finance
d'entreprise. Ayant très souvent les commerciaux, voire des intervenants extérieurs, en ligne, l’assistance
technique se doit d’être concise et synthétique. Les séminaires de méthodologie et les oraux m’ont en
l’occurrence été très précieux pour cet exercice de style. De même, l’ensemble des notions vues dans les
séminaires de gestion des risques financiers et de gestion de trésorerie m’ont fait progresser rapidement
sur la mission, ce qui a facilité ma montée en charge vis à vis du traitement des dossiers de prêts.
Gestion des garanties
Le suivi des garanties est l’une des missions les plus délicates compte tenu des dispositions législatives et
réglementaires qu’il faut respecter. Les enseignements juridiques, bancaires, et fiscaux ayant abordés
certaines caractéristiques des garanties, la mise en pratique a été tout de même très délicate du fait de
l’écart important entre ce qui a été vu en cours et les éléments abordés lors de la prise des garanties sur les
concours consentis par la CEPDL.
Les notions relatives à la gestion des risques de taux m’ont aussi été très précieuse quant à la mise en
place des clauses de garanties, car en connaissant les tenants il est bien plus facile de comprendre les
aboutissants, à savoir minimiser le risque que peut courir la banque de ne pas pouvoir récupérer les fonds
en cas de défaillance, ou d’opportunisme, du client.
Activité générale
Quelque soit les tâches accomplies, l’utilisation de la bureautique est d’une absolue nécessité. Ainsi les
connaissances qui porte sur des logiciels de traitement de texte, de tableurs, ou de bases de données sont
cruciales pour pouvoir gérer les dossiers de crédit. Ceci est d’autant plus flagrant que l’ensemble des
maquettes de contrats sont sur le réseau informatique du département. Par conséquent, des capacités
d’organisations sont nécessaires pour pouvoir gérer au mieux l’ensemble des dossiers de prêts.
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v Les Savoirs développés grâce à la mission.
Sur une telle période, beaucoup de nouveautés ont été appréhendées, tant sur le plan des savoirs faire que
des savoirs être.
La formalisation des risques de crédits et leurs mise en place au sein d’une organisation bancaire a
complété mes connaissances en matière de finance d’entreprise. Dans le cadre du D.E.S.S. nous abordons
les méthodes de détermination des taux d’emprunts, ainsi que garanties de taux qui y sont adjoints.
Néanmoins, la formation que je suis n’aborde pas les mécanismes du crédit dans le sens de leurs mises en
place en terme de garanties juridiques et de type de produits qu’il convient de proposer aux clients. En ce
sens, cette mission de fin d’étude m’a beaucoup apportée puisque dorénavant j’ai acquis des
connaissances qui me permettent de me positionner sur tout type de poste en relation avec les prêts
accordés aux professionnels.
La mise en place des dossiers de prêts et leurs suivis développent considérablement les facultés
d’organisation et de rigueur ainsi que la prise d’initiative quant à l’amélioration des performances. Pour
cela il est nécessaire de mettre en place des tableaux de suivis des dossiers pour pouvoir répondre
rapidement aux demandes, qu’elles émanent de l’équipe du back office ou des chargés d’affaires
professionnels. Pour pouvoir être performante il m’a fallu être très réactive et organisée dans mon travail,
tout en ayant la volonté d’apporter un service de qualité aux clients de la Caisse d’Épargne et à l’équipe
du Back Office. Ceci a été largement facilité par l’esprit d’équipe rencontré au sein de la Direction des
Engagements.
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Annexes
Annexe 1 : Organigramme du Back Office Engagements.
Madame Claire ROUDAUT
Responsable du Département Particuliers et Professionnels
Madame Florence CLERC
Chargée des Engagements
v Rédaction des Cautions Bancaires
v Signature et Supervision des dossiers
Laurence DESMOTS
Chargée de Gestion
• Analyse et enregistrement des dossiers
de prêts
• Rédaction des Cautions Bancaires
•
Muriel FRESNE
Chargée de Gestion
Analyse et enregistrement des dossiers de
prêts
• Prêts à la création d’entreprise
Gilbert CLOAREC
Agent d’exploitation
Ghislaine ANNÉ
Agent d’exploitation (Pro Rapido et MLT)
Sabrina LUSSEAU
Agent d’Exploitation (hors bilan,…)
Catherine RINEAU
Agent d’exploitation
Laurent COUSTAUD
Chargé de Mission
Jean-Luc TRIMOREAU
Agent d’exploitation
• Remboursement anticipé des prêts
• Mainlevée des Garanties
• Suivi des Copies Exécutoires
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Annexe 2 : Pièces bloquant la rédaction du contrat
Concernant l’objet du financement :
o
o
o
o
o
o
o
o
Un compromis de vente ou une attestation notariée
Un projet d’acte d’acquisition, si achat d’un bien immobilier
Une ou des factures si acquisition de matériel ou de véhicule
Un bon de livraison (cas du nantissement de matériel)
Un projet de cession
Si l’emprunteur est une société, joindre les statuts signés et enregistrés, et le Kbis.
Les coordonnées du rédacteur de l’acte
Si l’objet porte sur un remboursement anticipé de prêt, joindre le décompte ou le tableau
d’amortissement du prêt en question.
Concernant les garanties :
o Dans le cadre d’un nantissement, le type de produits correspondant (cf :Les garanties mobilières :
Exemple du Nantissement.),
o La liasse d’assurance (cf :Assurance),
o Un justificatif d’état civil des cautions,
o Les interrogations Banque De France des cautions (si c’est une personne morale y joindre les
statuts et le Kbis),
o Si présence d’une délégation d’assurance, joindre la notification d’accord de l’assureur en
question,
o Les notifications d’accord de la société de caution mutuelle contre garante (cf :Les contregarants
(exemple : SACCEF, SIAGI, SOFARIS,…)),
o Le justificatif du montant du compte courant d’associé bloqué (cf :Les garanties spécifiques : le
blocage de compte courant d’associés),
Concernant l’identité de l’emprunteur :
o L’Etat Civil et le régime matrimonial
o Les interrogations FCC/FICP/FIBEN
o La Carte Répertoire des Métiers, ou carte d’affiliation MSA, ou Extrait Kbis, ou fiche INSEE.
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Annexe 3 : Les conditions particulières du contrat.
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Annexe 4 : Articles de loi portant sur les cautions
Article L313-7
La personne physique qui s'engage par acte sous seing privé en qualité de caution pour l'une des
opérations relevant des chapitres Ier ou II du présent titre doit, à peine de nullité de son engagement, faire
précéder sa signature de la mention manuscrite suivante, et uniquement de celle-ci:
"En me portant caution de X..., dans la limite de la somme de... couvrant le paiement du principal, des
intérêts et, le cas échéant, des pénalités ou intérêts de retard et pour la durée de..., je m'engage à
rembourser au prêteur les sommes dues sur mes revenus et mes biens si X... n'y satisfait pas lui-même".
Article L313-8
Lorsque le créancier demande un cautionnement solidaire pour l'une des opérations relevant des chapitres
Ier ou II du présent titre, la personne physique qui se porte caution doit, à peine de nullité de son
engagement,
faire
précéder
sa
signature
de
la
mention
manuscrite
suivante
:
"En renonçant au bénéfice de discussion défini à l'article 2021 du code civil et en m'obligeant
solidairement avec X..., je m'engage à rembourser le créancier sans pouvoir exiger qu'il poursuive
préalablement X...".
Article L313-9
Toute personne physique qui s'est portée caution à l'occasion d'une opération de crédit relevant des
chapitres Ier ou II du présent titre doit être informée par l'établissement prêteur de la défaillance du
débiteur principal dès le premier incident de paiement caractérisé susceptible d'inscription au fichier
institué à l'article L. 333-4. Si l'établissement prêteur ne se conforme pas à cette obligation, la caution ne
saurait être tenue au paiement des pénalités ou intérêts de retard échus entre la date de ce premier incident
et celle à laquelle elle en a été informée.
Article L313-10
Un établissement de crédit ne peut se prévaloir d'un contrat de cautionnement d'une opération de crédit
relevant des chapitres Ier ou II du présent titre, conclu par une personne physique dont l'engagement était,
lors de sa conclusion, manifestement disproportionné à ses biens et revenus, à moins que le patrimoine de
cette caution, au moment où celle-ci est appelée, ne lui permette de faire face à son obligation.
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Annexe 5 : Articles de loi relatifs au nantissement
Article L142-1
Les fonds de commerce peuvent faire l'objet de nantissements, sans autres conditions et formalités que
celles prescrites par le présent chapitre et le chapitre III ci-après.
Le nantissement d'un fonds de commerce ne donne pas au créancier gagiste le droit de se faire attribuer le
fonds en paiement et jusqu'à due concurrence.
Article L142-2
Sont seuls susceptibles d'être compris dans le nantissement soumis aux dispositions du présent chapitre
comme faisant partie d'un fonds de commerce : l'enseigne et le nom commercial, le droit au bail, la
clientèle et l'achalandage, le mobilier commercial, le matériel ou l'outillage servant à l'exploitation du
fonds, les brevets d'invention, les licences, les marques, les dessins et modèles industriels, et
généralement les droits de propriété intellectuelle qui y sont attachés.
Le certificat d'addition postérieur au nantissement qui comprend le brevet auquel il s'applique suit le sort
de ce brevet et fait partie, comme lui, du gage constitué.
A défaut de désignation expresse et précise dans l'acte qui le constitue, le nantissement ne comprend que
l'enseigne et le nom commercial, le droit au bail, la clientèle et l'achalandage.
Si le nantissement porte sur un fonds de commerce et ses succursales, celles-ci doivent être désignées par
l'indication précise de leur siège.
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