Agroalimentaire La famille Burrus fête un siècle dans le chocolat

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Agroalimentaire La famille Burrus fête un siècle dans le chocolat
01/09/2012
Agroalimentaire
La famille Burrus fête un siècle dans le
chocolat
Jean-Paul Burrus, devant le Musée du chocolat, l’entreprise Schaal et Herbapac à
Geispolsheim, où sera célébré, ce soir, le centenaire de la présence de sa famille
dans le chocolat. Photo Hervé Kielwasser
De la chocolaterie de Blamont, en 1912, en passant par le rachat
de Schaal à Strasbourg, en 1967, jusqu’à la création du Musée du
chocolat à Geispolsheim, en 2003, un livre retrace une partie de
l’histoire économique de la famille Burrus.
Un siècle de chocolat (1912-2012). De Burrus à Schaal, un destin alsacien : tel
est le titre de l’ouvrage de 352 pages qui brosse une partie de la saga de la
célèbre famille alsacienne. Le livre sera dévoilé ce soir, à Geispolsheim, par la
famille Burrus réunie au grand complet pour fêter l’événement au Musée du
chocolat.
« Notre aventure dans le chocolat est partie de la création d’Omnia, la
chocolaterie de Blamont, par mon grand-père Fernand Burrus, en 1912. Le
bâtiment fut brûlé par les Allemands en 1914, devenant ainsi la première usine
française détruite lors de cette guerre », raconte Jean-Paul Burrus, le
président de la Salpa (Société alsacienne de participations agroalimentaires).
La famille se réfugie en Suisse puis revient à Dijon pour y créer une nouvelle
chocolaterie en 1917, ainsi qu’une autre à Saint-Dié, en décembre 1920.
Le coup d’accélérateur dans ce secteur d’activité vint du rachat de la
chocolaterie Schall, en 1967, par Paul Burrus. L’ancien dirigeant sera de la
fête, ce soir, du haut de ses 91 ans. Il est présenté dans l’ouvrage comme la
mémoire vivante du chocolat. « Schall était vingt fois plus grand que la
chocolaterie de Saint-Dié dont les activités seront transférées en Alsace en
1970, année du déménagement de la chocolaterie Schall du quai Finckwiller
– en plein centre de Strasbourg – sur son site actuel à Geispolsheim », souligne
Jean-Paul Burrus.
À partir de cette date se succèdent les acquisitions : « Nous avons racheté
Marquise de Sévigné en 1973, Salavin en 1974, Alsatia en 1977, une activité
de bonbons qui sera arrêtée en 1981, l’année de mon entrée dans la société
en tant que directeur commercial », poursuit Jean-Paul Burrus. Il en deviendra
directeur général en 1990. Aujourd’hui, il préside la holding Salpa, créée en
1997, qui coiffe entre autres Herbapac, fondée en 2007, mais lancée en 2008
en pleine crise : « Herbapac est une joint-venture de thé créée avec Fauchon
», rappelle-t-il.
Cette politique de diversification avait été initiée avec la création de la Salpa
qui avait acquis la marque de café Coffea du Havre, une structure qui gère
aujourd’hui 70 points de vente.
En 2003, Jean-Paul Burrus crée le Musée du chocolat, une association qui a
vocation à rejoindre à terme la holding. Le musée accueille quelque 40 000
visiteurs par an, Français et étrangers, essentiellement des Belges, Suisses,
Allemands… gros consom-mateurs de chocolat. Un musée créé sur le site qui
héberge aussi depuis la création de la SCI Constellation, en 2002, d’autres
entreprises sur ses 20 000 m². Elles y bénéficient de la visibilité que procure
cette zone industrielle de la Porte Sud grâce à son implantation au bord de la
route nationale menant à Strasbourg.
Du 29 novembre au 4 décembre, le Train du Musée du Chocolat proposera
de faire découvrir dans six gares parisiennes les secrets de la fabrication du
chocolat.
On saura tout, depuis le breuvage des dieux précolombiens, en passant par
la culture de la fève par les Aztèques, jusqu’aux fabrications les plus
élaborées réalisées de nos jours…
La place d’honneur sera occupée par les produits de la Marquise de Sévigné
et par le double Meilleur ouvrier chocolatier de France, Yves Thuriès (la
dernière acquisition de la Salpa, lire ci-contre), qui livrera quelques-uns de ses
secrets de fabrication. L’opération baptisée « Six gares en chocolat » sonne
comme un double clin d’œil à l’activité tabacole qui fit la fortune et la
notoriété des Burrus originaire de Dambach-la-Ville et émigrée en Suisse
avant un retour à Sainte-Croix-aux-Mines, en 1870, à nouveau dans le tabac.
Orient Express
Ce TGV gourmand fait également penser au projet de Jean-Paul Burrus de
faire appel à un restaurateur pour exploiter une voiture de type Orient Express
(nos précédentes éditions) entièrement restaurée après son achat lors d’une
vente aux enchères et qui trône aux portes du Musée du chocolat à
Geispolsheim.
le 01/09/2012 à 05:04 par Alvezio Buonasorte

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