Document PDF - Association pour la santé publique du Québec

Transcription

Document PDF - Association pour la santé publique du Québec
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Pour diffusion immédiate
Selon l’ASPQ, le conseil de discipline du Collège des médecins devrait
imposer une sanction sévère au Dr Sakellarides
r
Montréal, jeudi 10 mars 2016 - Le conseil de discipline du Collège des médecins vient de reconnaître le D
Sakellarides coupable de 39 chefs de plaintes. Ce dernier injectait de la vitamine B12 à certains de ses patients pour
leur faire perdre du poids.
r
Dans sa décision, le conseil de discipline du Collège des médecins reproche, notamment, au D Sakellarides d’avoir
fait des représentations trompeuses ou incomplètes puisque « ce type de diète ne fait pas partie du traitement
diététique de l’obésité… et n’est pas conforme aux recommandations de l’U.S. National Institute of Health. »
Rappelons que le médecin, via son site web, promettait de faire perdre à ses patients « de 14 à 18 livres de gras par
mois », grâce à son « programme unique de réalimentation. »
De plus, le conseil note qu’en prescrivant à ses patients des injections de vitamines B12 et en chargeant le coût par
le biais de la compagnie Sodimed inc., dont il était le président, l’intimé entre en conflit d’intérêts et « a fait de
l’aveuglement volontaire. »
Enfin, concernant la prise en charge hebdomadaire de ses patients, le Dr Dominique Roger Garrel, témoin expert du
conseil, précise que « la pratique de visites hebdomadaires est justifiée si le patient entre dans un programme
d’éducation au changement des saines habitudes de vie… soit une prise en charge par une équipe
multidisciplinaire » formée de nutritionnistes, de psychologues ou de spécialistes de l’activité physique, ce qui
r
n’était pas le cas des patients du D Sakellarides.
Depuis 2008, l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) se questionne, notamment, sur l’approche de
certains médecins qui suggèrent à leurs patients d’utiliser des produits, services et moyens amaigrissants (PSMA).
L’Association a publié, en novembre 2015, un appel à l’action visant à Démasquer l’industrie de l’amaigrissement.
On y apprend, entre autres, que cette industrie réussit à soutirer des milliards de dollars à une population
préoccupée par son poids, en offrant des méthodes souvent inefficaces, potentiellement dangereuses pour la santé
et irréalistes.
r
De l’avis d’Yves Jalbert, spécialiste de contenu à l’ASPQ, « le genre de promesse faite par le D Sakellarides est
résolument utopique : l’utilisation de PSMA n’est pas une solution éprouvée aux problèmes de surpoids. À ce jour,
aucune étude scientifique n’a réussi à démontrer ou à prouver leur efficacité ni leur innocuité. Pire encore, soulève
Yves Jalbert, l’offre de PSMA en milieu clinique renforce l’idée qu’ils sont sécuritaires et efficaces, et que les
médecins les endossent. »
Yves Jalbert rappelle « que les PSMA sont potentiellement dangereux pour leur santé physique et mentale : on
parle ici de dangers d’arythmies cardiaques, de désordres électrolytiques, de perte de masse musculaire et de
masse osseuse, de désordres alimentaires, sans oublier les impacts psychologiques de la privation de nourriture et
les échecs répétés à perdre du poids et même, dans certains cas, la mort. La prévention et la promotion de saines
habitudes de vie demeurent les meilleurs outils pour récolter des gains pour la santé.»
r
L’ASPQ invite le conseil de discipline du Collège des médecins à imposer une sanction exemplaire au D Sakellarides.
Attention:
La prévalence de l’obésité au Québec n’a ni stoppé ni régressé. Toujours au Québec, le modèle de beauté unique,
le culte du corps, l’obsession de la minceur et de la jeunesse, véhiculés dans notre société, incitent les individus à
vouloir adhérer à des normes esthétiques inatteignables et irréalistes.
Au Canada, la consommation de PSMA connaît une croissance fulgurante. Cette industrie générait, en 2014, 6,09
1
milliards $ américains. Elle devrait atteindre 8,33 milliards en 2019, soit une hausse de 30 % .
À propos de l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ)
L’ASPQ regroupe citoyens et partenaires pour faire de la santé durable, par la prévention, une priorité.
La santé est un actif social et économique, un droit et une responsabilité individuelle et collective.
www.aspq.org.
 30 
Source :
Jean Alexandre
Responsable des communications et de la collecte de fonds,
Association pour la santé publique du Québec
Téléphone : 514 528-5811, poste 261
Cellulaire : 514-442-7119
Courriel : [email protected]
1
http://www.aspq.org/uploads/pdf/565cac833208fappel-a-l-action_2015-11-30.pdf