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C'était il y a vingt-cinq ans Vendredi, le Stade Poitevin organise une rencontre amicale en hommage à son champion disparu, Frédéric Lawson-Body. Ce sera face au Tours VB. On se prosternerait presque devant le nom de Lawson-Body dans le temple du volley. (Photo archives, Patrick Lavaud) Il portait le numéro 7. Sept, comme le nombre de chakras, comme les couleurs de l'arc-en-ciel, les péchés capitaux, les jours de la semaine, les sacrements, les merveilles du monde... bref. Un nombre magique comme cet homme à la dimension quasi christique. Il s'appelait Frédéric Lawson-Body et jouait au volley de manière divine. Le 14 octobre 1989, il a rejoint un système vibratoire qui ne nous est pas accessible. Foudroyé par une méningite, "Fred" a pris sa dernière impulsion. La plus forte, la plus intense et la plus inconcevable. Smash d'or Quelques mois plus tôt, Lawson-Body qui joue à la pointe poitevine en Ligue A, est sacré meilleur joueur et obtient le "smash d'or" d'une division que le club quitte à la fin de la saison 88-89. Mais Poitiers se renforce et s'enflamme jusqu'à ce 7 octobre, où le joueur est hospitalisé en urgence. Il est absent le soir même à Épinal, où les siens se présentent en favoris pour la remontée immédiate en Ligue A. Après une semaine de coma et de combat durant laquelle les informations les plus contradictoires circulent, il s'éteint. C'est la stupeur. Anéanti, Jean-Michel Roche, l'entraîneur et ami, attendra la fin du match contre Martigues pour annoncer le décès aux joueurs. Un mythe est né. Depuis vingt-cinq ans, plus personne ne porte le numéro 7 au sein de l'équipe. Inégalable, sportivement et humainement, Frédéric Lawson-Body a simplement laissé son nom à la salle. La seule marque encore visible de cet Africain surdoué, fauché à l'âge de 31 ans. Vendredi, le Stade Poitevin veut lui rendre hommage. « Nous avons décidé d'organiser un match amical entre Tours et nous, explique le président, Claude Berrard. Les Tourangeaux ont tout de suite accepté et gratuitement. C'est une soirée caritative dont les bénéfices seront versés en totalité à l'association franco-togolaise présidée par le cousin de Frédéric, l'ancien athlète poitevin Ménélick Lawson-Body. J'ai demandé à ce que ces fonds participent à la construction d'un projet concret. Vendredi, tout le monde paiera. Il y aura une urne et chacun donnera ce qu'il souhaite. A la fin de la rencontre et après avoir projeté un film sur la carrière de Frédéric, nous remettrons un chèque de la totalité de la recette. » > Vendredi, Poitiers - Tours, à partir de 19h30, salle Lawson-Body. Jean-Jacques Cecconi