Le secteur de l`énergie au Koweit - 2013

Transcription

Le secteur de l`énergie au Koweit - 2013
Le secteur de l’Energie au
Koweït
Etude sectorielle
Préparée par Mounif KILANI – AEC Koweït
Index
-
Introduction
Pétrole
Gaz Naturel
Electricité
Principaux projets
Tableau Données
Principaux clients
Sources
Secteur de l’Energie au Koweït
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Mounif KILANI - AEC
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INTRODUCTION
Membre de l'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), le Koweït occupait en
2012 la 10ème place mondiale au niveau de la production du pétrole et la 3ème place au niveau
du volume des exports. L'économie du pays dépend fort des revenus des exports du pétrole
qui participent à raison de près de 50% du PIB et 70% du total des exports du pays. Ces
revenus sont estimés à plus de 75 milliards USD en 2012. Le pays continuera à occuper une
place importante de producteur de pétrole surtout avec les efforts des autorités à augmenter la
capacité pour atteindre le seuil de 4 millions de barils par jour d'ici l'an 2020.
Dans le but de diversifier ses ressources économiques, le Koweït a développé ses champs de
gaz non-associé, qui représente une petite portion de sa production gazière mais pourrait
aider à combler les manques en électricité auxquels on est souvent confronté en périodes de
forte demande.
La politique énergétique est décidée par le Supreme Petroleum Council, chapoté par le
Ministère du Pétrole, et mise en exécution par le Kuwait Petroleum Corporation et ses
différentes filiales. En dépit de l'interdiction d'accès à la propriété à toute entité étrangère dans
le domaine des ressources naturelles, le gouvernement koweïtien a pris des mesures afin
d'augmenter la participation des sociétés étrangères dans les activités liées au secteur du
pétrole et du gaz.
PETROLE
Le Koweït occupe la 6ème place mondiale en réserve pétrolière et figure parmi les 10
premiers producteurs et exportateurs au monde.
D'après la Oil & Gas Journal, la réserve pétrolière du Koweït est estimée à 102 milliards de
barils ce qui représente 6% de la réserve mondiale. D'autres réserves, de l'ordre de 5 milliards
de barils, existent dans la zone neutre que le Koweït partage avec l'Arabie Saoudite.
Secteur de l’Energie au Koweït
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Organisation du secteur
Le gouvernement koweïtien possède la propriété et le contrôle du secteur pétrolier via le
Supreme Petroleum Council (SPC) qui est présidé par le Premier Ministre et se compose de 6
ministres et 6 représentants du secteur privé. Son mandat est de 3 ans et ses membres sont
désignés par l'Emir. Le ministère du pétrole supervise tous les aspects de la politique du
développement upstream et downstream du secteur du pétrole et du gaz naturel.
Kuwait Petroleum Corporation (KPC) gère les investissements internes et internationaux lies
au pétrole. Kuwait Oil Company (KOC), filiale de KPC, gère le développement upstream du
pétrole et du gaz. Kuwait National Petroleum Company (KNPC) supervise le secteur
downstream, Petrochemical Industries Company (PIC) est en charge du secteur
pétrochimique. Les exports sont opérés à la fois par KNPC and the Kuwait Oil Tanker
Company (KOTC). Les intérêts de KPC à l'étranger sont contrôlés par la Kuwait Foreign
Petroleum Exploration Company (Kufpec), tandis que les opérations internationales sont gérés
par la Kuwait Petroleum International (KPI). Enfin, Kuwait Energy Company (KEC) est une
compagnie privée qui a développé des projets dans différents pays tels que le Yémen,
l'Egypte, la Russie, le Pakistan et Oman.
La Zone Neutre Partagée (PNZ) a ses propres structures de gestion des activités onshore et
offshore. Les opérations onshore sont contrôlées par Kuwait Gulf Oil Company (KGOC), alors
que celles d'offshore dépendent de Al-Khafji Joint Operations Company (KJO), une jointventure créée par KGOC et Aramco Gulf Operations Company.
Exploration & production
En 2012, la production du pétrole au Koweït a atteint 2,8 millions barils par jour, y compris la
part koweïtienne dans la zone neutre. Cette production se compose de 2,6 millions bpj de
pétrole brut et 200.000 bpj de liquide not brut. En 2011, le Koweït a augmenté sa production
conformément à un accord de l'OPEP pour compenser la perte de la production libyenne.
En raison des lois koweïtiennes qui considèrent que les ressources naturelles restent la
propriété exclusive du pays, la production de nouveaux champs découverts reste bloquée.
KPC a annoncé un plan quinquennal d'une valeur de 100 milliards USD pour développer les
secteurs upstream et downstream. Ce plan comprend la modernisation de l'infrastructure de
production et d'export, la flotte de pe'troliers, l'exploration et la construction de nouvelles
installations en aval à la fois dans le pays et à l'étranger. Ces efforts devraient pousser la
production pour atteindre le seuil de 4 millions bpj et se maintenir jusqu'en 2030. Les
principaux champs pétrolifères sont Burgan (2nd plus grand champs au monde après Ghawar
en Arabie Saoudite), Umm Gudair, Minagish, Abduliyah, Rawdatain, Sabriya, Ratqa et Abdali.
Project Kuwait
Proposé en 1998, Project Kuwait était le résultat d’efforts concertés pour attirer les
investisseurs étrangers. Le refus du contrat par l’Assemblée Nationale qui le considère comme
non conforme à la constitution a retardé le projet de plusieurs années. En effet, la constitution
interdit la propriété des ressources naturelles du pays à toute entité étrangère, ce qui bloque
toute forme d’accords de partage de production (product-sharing agreements - PSA) qui
constitue le principal incitant pour les opérateurs internationaux. Afin de contourner cette
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problématique, une nouvelle forme d’accord a été créée ("incentivized buyback contract" IBBC) a été instauré et qui n’implique ni partage de production ni concession.
Cette nouvelle structure d’accords (IBBC) permet au gouvernement koweïtien de garder la
propriété totale sur les réserves pétrolières et le contrôle sur tous les niveaux de production.
Les compagnies opérateurs étrangers reçoivent des honoraires “par baril”, des indemnités de
récupération de capitaux et des incitants pour l’augmentation des réserves. En 2007, la famille
régnante a concédé toute responsabilité d’accords IBBC à l’Assemblée Nationale, ce qui a
causé des retards supplémentaires.
Project Kuwait vise à augmenter la capacité de production de pétrole à partir de 4 champs
situés dans le nord du pays (Rawdatain, Sabriya, al-Ratqa et Abdali) et prévoit 1 million bpj à
partir de ces champs en 2015, ce qui ramènera la production du pays à 3,5 millions bpj en
2015 et 4 millions bpj en 2020. D’après Kuwait Oil Company (KOC), ces buts ne seront jamais
atteints sans l’aide d’opérateurs étrangers. Dans ce cadre, des accords ont été signés (i.e.
Shell) et d’autres sont encore en cours. Les réserves sont estimées à 13 milliards de barils de
pétrole lourd dans le nord, alors que d’autres réserves sont concentrées dans la zone neutre.
Une autre source inattendue proviendra du nettoyage des grands réservoirs de pétrole brut
restés depuis le retrait des troupes irakiennes en 1991. KOC a appelé 3 sociétés (HERA
Espagne, GS Corée du Sud et TERI Inde) pour effectuer les travaux d’assainissement des
sols ce qui augmentera considérablement le volume de production. L’opération prendra
plusieurs années et coûtera 3,5 milliards USD payés par le fonds de réparations des Nations
Unis.
Zone Neutre Partagée
Les disputes territoriales entre le Koweït et l’Arabie Saoudite ont conduit à la création de la
Zone Neutre Partagée dont la production du pétrole et du gaz est répartie à égalité entre les
deux pays.
Cette zone a été établie en 1922 suite à des disputes territoriales entre le Koweït et l’Arabie
Saoudite. Elle s’étend sur une superficie de 1,6 km² et contient 5 milliards de barils de pétrole
et 1 trillion de pieds³ (Tcf) de gaz. La capacité de production de cette zone est de 600 mille bpj
répartis à égalité entre les deux pays.
Le plus grand champ de la zone est Wafra avec des réserves estimées à 3,4 milliards de
barils. La capacité de production actuelle de ce champ est 240 mille bpj mais un projet
d’injection de vapeur est en cours de préparation sous la direction de Chevron. Il commencera
en 2017 et devra permettre une augmentation de l’ordre de 80 mille bpj.
La production offshore de la zone est de 350 mille bpj. Des plans prévoient de doubler cette
capacité d’ici 2019. Près de 90% de cette production provident du champ Khafji. Le champ de
Durra n’est pas encore opérationnel. On attend à ce sujet la résolution du conflit territorial
entre le Koweït et l’Iran et un éventuel plan de développement entre les deux pays.
Exportations & consommation
Les exports de pétrole koweïtien sont estimés à 2,4 millions de bpj en 2012. Le Koweït est le
3ème exportateur parmi les membres de l’OPEP après l’Arabie Saoudite et l’Iran. Le pétrole
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brut koweïtien est vendu principalement sous forme de contrats. Les marchés asiatiques sont
les principaux clients du Koweït.
Mina Al-Ahmadi est le port principal pour les exportations du pétrole. On compte aussi d’autres
terminaux réservés à ce secteur aux ports de Shuaiba, Abdallah et Zour. Par aielleurs, les
développements des champs du nord et des exportations irakiennes nécessitent la
construction d’un nouveau terminal sur l’île de Boubyan. Ce terminal est encore au stade de
planification.
Les consommations internes constituent une petite part du pétrole produit. Elles sont estimées
à 406 mille bpj en 2012. Cette consommation a fortement augmenté durant les dernières
années suite à la génération accrue d’électricité.
Raffinement
D’après Oil & Gas Journal le Koweït a une capacité de raffinement de 936.000 bpj, ce qui lui
assure la 3ème place entre les pays du Moyen-Orient. Trois complexes de raffineries existent
au Koweït (Ahmadi, Abdallah et Shuaiba), ils dépendent de la Kuwait National Petroleum
Company (KNPC). Un projet de 4ème raffinerie est à l’étude.
Par ailleurs, Kuwait Petroleum International (KPI), connu sous sa marque Q8, gère les
opérations de raffinement et de marketing des produits de KPC sur les marchés étrangers.
Ses opérations comprennent entre autre près de 4000 stations-service en Belgique, Espagne,
Suède, Luxembourg et Italie. KPI possède une raffinerie à Rotterdam (80.000 bpj) et détient
50% d’une raffinerie à Milazzo en Italie (240.000 bpj).
Le Koweït tente de développer ses activités en aval surtout dans des marchés à forte
demande tels que les marchés asiatiques, et surtout dans des pays comme la Chine, le
Vietnam et l’Indonésie. A cet égard, KPC est en train de négocier la création d’une raffinerie et
d’un complexe pétrochimique à Guangdong (Chine) en partenariat avec Sinopec et Total. Le
projet présentera une capacité de raffinage de 300.000 bpj et une usine d’éthylène d’une
capacité de 1 millions de tonnes par an. Le Koweït sera le 2ème pays arabe, après l’Arabie
Saoudite, à avoir une grande installation downstream en Chine. D’après les experts, ce projet
ne sera pas opérationnel avant 2018/2019.
Kuwait Petroleum International (KPI) possède par ailleurs 35% dans un projet de raffinerie à
Nhi Son (Vietnam) et des négociations sont en cours pour un projet à Java (Indonésie).
Clean Fuels Project et Al-Zour
En juin 2011, le Supreme Petroleum Council a approuvé deux projets après de longues
années d'attente: le projet de Clean Fuel et celui de la 4ème raffinerie (Al-Zour). Ces ambitieux
projets coûteront ensemble plus de 31 milliards USD et répondront à une forte demande locale
surtout dans le secteur pétrochimique, de même qu'à un souci de maintenir niveau de haute
qualité de produits exportés.
Le projet de Clean Fuels (CFP) vise à moderniser les raffineries existantes. Il comprend la
construction d'une nouvelle raffinerie (Al-Zour), la mise à l'arrêt de la raffinerie Shuaiba et le
remplacement de vieilles unités et installations dans les autres raffineries. Une unité de
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distillation de pétrole brut sera installée à Mina Al-Ahmadi, alors que Mina Abdallah perdra une
partie de ses installations mais sa capacité sera augmentée de 184.000 bpj.
A signaler que le projet de la 4ème raffinerie à Zour a été annoncé en 2008 mais l'opposition
politique a mené à l'annulation de l'appel d'offre. Cette opposition a obligé KPC à compenser
les sociétés qui ont investi ed l'argent dans la préparation de cette adjudication et le projet a
été mis en attente. KNPC a reçu les dernières approbations pour le projet en 2012. Elle
planifie de relancer l'appel d'offre prochainement. La nouvelle raffinerie prévoit d'augmenter la
capacité de production de 615.000 bpj en 2018.
Raffineries koweïtiennes et plans d'expansion
Facility
Current capacity
Planned capacity
(bbl/d)
(bbl/d)
Mina al-Ahmadi
466,000
346,000
Mina Abdullah
270,000
454,000
Al-Shuaiba
200,000
N/A
Al-Zour
N/A
615,000
Total Capacity
936,000
1,415,000
Source: Middle East Economic Survey, Middle East Economic Digest
GAZ NATUREL
D’après Oil & Gas Journal, le Koweït possède une réserve de gaz naturel estimée à 63 Tcf.
Cette réserve est maintenue au même niveau depuis 2006. La volonté de diversifier les
ressources économiques a incité les autorités koweïtiennes à explorer le gaz naturel. De
grandes découvertes de gaz non associé dans le nord du pays ont attiré les opérateurs
internationaux. Cependant, les formes de contrats et l’instabilité politique constituent un
blocage à l’exploration et à la production de ces réserves. De plus, de nouvelles découvertes
s’avèrent plus complexes du point de vue géologique, ce qui nécessitera des interventions très
sophistiquées et onéreuses.
Organisation du secteur
Comme le pétrole, toutes les ressources gazières sont propriété de Kuwait Petroleum
Corporation (KPC). La constitution koweïtienne interdit toute forme d’accord de production
partagée (PSA) qui autorise un opérateur international d’acquérir des parts dans les projets de
développement. Afin de contourner cette difficulté, les autorités koweïtiennes utilisent des
accords de service technique (TSA). En février 2010, Shell a signé un TSA pour les
découvertes gazières dans le nord du pays, connues sous le nom de champs Jurassic, qui
contiennent 35 Tcf de réserves de gaz sulfureux que les sociétés locales ne sont pas capables
de développer.
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Exploration & production
En 2011, le Koweït a produit 1,3 milliards pieds cube par jour (Bcf/d) de gaz naturel, ce qui
représente une augmentation de 15% par rapport à 2010. La prédominance de gaz associé et
la réduction des quotas de production brute au niveau de l’OPEP ont résulté en une hausse
plus modeste du stock local en gaz naturel. Le Koweït a besoin d’augmenter ce stock pour
faire face aux demandes accrues de génération d’électricité, de dessalement d’eau, des
installations pétrochimiques et de recours aux techniques de récupération assistée de pétrole
(Enhanced Oil Recovery) pour augmenter la production de pétrole. Le Koweït se dirige vers
les nouvelles découvertes de gaz naturel afin d’atténuer l’importation de gaz liquéfié (LNG) et
de réduire la consommation interne de pétrole servant surtout à la génération d’électricité et au
dessalement d’eau. KOC a fixé l’objectif de 4Bcf/d en 2030.
Le Gaz naturel associé constitue la plus grosse part de gaz produit. En 2010, le volume de ce
gaz associé représentait 1 Bcf/d contre 0,150 à 0,200 Bcf/d de gaz non associé. La
complexité fiscale et le climat politique du Koweït ont empêché tout progrès dans l’exploration
des champs offshore. L’objectif annoncé de KPC est la production de 0,4 Bcf/d de gaz non
associé en 2020.
Le champ Jurassic de gaz non associé a été découvert en 2006. Il contient 35 Tcf de réserves
et a été décrit comme le projet le plus difficile au monde de par sa complexité géologique et
technique. Une autre perspective de gaz naturel non associé se situe au champ offshore Dorra
dans la zone neutre partagée. Ce champ est partagé par le Koweït, l’Iran et l’Arabie Saoudite,
il est connu en Iran sous le nom Arash. Le Koweït et l’Arabie Saoudite ont annoncé leur plan
de commencer en 2017 la production de 0,5 à 0,8 Bcf/d à partir de ce champ. L’Iran a répliqué
qu’il débutera prochainement le développement de son côté du champ. Les tensions politiques
entre l’Iran et les pays du Golfe semblent retarder tout développement commun de ces
ressources.
Le Koweït développe ses infrastructures de traitement du gaz afin de répondre à la demande
locale accrue. La société sud-coréenne Daelim construit la 4ème usine de traitement de gaz
avec une capacité de 800 millions pieds cube par jour (MMcf/d). Cette usine occupera une
partie du site de la raffinerie de Ahmadi et augmentera la capacité de production de gaz au
Koweït pour atteindre 2,3 Bcf/d en 2013. Une cinquième usine est planifiée pour augmenter la
capacité jusqu’à 3 Bcf/d. Cependant, ni les installations présentes ni les projets de
développement ne pourront répondre à l’accélération de la demande locale.
Consommation & importations
En 2011, le Koweït a consommé près de 502 Bcf de gaz naturel, ce qui correspond à 1,4 Bcf/d
Depuis 2009, le Koweït consomme plus de gaz naturel qu’il ne produit. Le pays a importé 245
MMcf/d de LNG, principalement du Qatar et du Nigéria. La consommation d’électricité, utilisant
principalement le gaz naturel, a dépassé la production locale durant les mois d’été, ce qui a
entraîné l’arrêt des opérations de raffinage et de pétrochimie afin de faire face à cette
demande. Le pays a recouru à l’importation de LNG pour combler ce manque.
En 2009, le Koweït a signé un accord avec Shell pour importer du LNG. La première cargaison
a été livrée en Août 2009. KPC a signé un autre accord wn 2010 avec Vitol pour livrer du LNG
au Koweït jusqu’en 2013. Les cargaisons de LNG arrivent au Koweït via GasPort, une
installation flottante situé au port Ahmadi. Par ailleurs, le Koweït a exprimé récemment son
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intérêt dans l’approvisionnement en gaz naturel à partir d’un projet situé au sud de l’Irak. Les
autorités irakiennes développent en partenariat avec Shell et Mitsubishi une installation qui
fournira du gaz associé à partir des champs pétrolifères situés au sud du pays. Le projet
d’approvisionnement iranien a été mis en attente pour des raisons politiques. Toutes ces
perspectives ne pourront toutefois pas combler toute la demande locale en LNG.
ELECTRICITE
Le Koweït emploie le pétrole et le gaz naturel pour générer l’électricité. Le pays se bat pour
produire et importer une quantité suffisante de gaz naturel pour répondre à une importante
demande, et dépend de ce fait de mazout assez coûteux. En 2011, l’installation électrique au
Koweït avait une capacité de 13,5 gigawatts et générait de l’électricité à raison de 46% de sa
capacité, ce qui signifie une production de 6,3 GW. La demande a atteint sa pointe de 10,5
GW en 2010 et a connu une croissance constante depuis 2008. En bref, la croissance en
production ne parvient pas à égaler la croissance en demande.
La situation au Koweït résume les difficultés rencontrées par les réseaux dans la région : une
croissance rapide de demande entraînant des coupures de courant aux périodes de pointe.
Par ailleurs, la lenteur dans la mise en oeuvre des plans de développement suite à la situation
politique d’une part et le manque en provisions de gaz naturel d’autre part ont causé des
coupures fréquentes de courant pendant les mois chauds de l’été. Le paradoxe réside dans le
fait que ce pays possédant une des plus grandes réserves dans la région connait
fréquemment des situations de coupure et d’obscurité chaque été.
Durant les 10 dernières années, le développement du secteur électrique a décroché suite à la
situation politique et au manque d’investissements, en dépit d’une demande augmentant de
6% en moyenne annuelle. Une seule centrale a été construite durant cette période comblant
en partie un manque qui a débuté en 2006. D’après les chiffres de la Banque Mondiale, le
Koweït a occupé la 3ème place mondiale en consommation électrique per capita en 2010
Vu la demande accélérée durant les dernières années, le gouvernement koweïtien a dévoilé
un nouveau plan de développement du réseau électrique. Il planifie de construire une central à
Zour-Nord qui produira 1,5 GW en 2015, avec une possibilité de doubler sa capacité en 2017,
tout ceci dans le but d’anticiper une demande qui atteindra sa pointe de 25 GW en 2025. La
majorité de cette capacité utilisera le pétrole et le gaz naturel, même si le Koweït fixe un
objectif de générer 10% de son électricité par le biais d’énergies renouvelables en 2020 en
mettant l’accent sur son potentiel en vent en énergie solaire. Le pays compte user davantage
des fonds privés en encourageant les projets de partenariat public-privé (PPP) et les projets
indépendants d’eau et d’énergie (IWPP). Le Koweït est le dernier pays du Golfe à impliquer le
secteur privé dans les projets du domaine électrique.
Le premier projet de ce genre est l’extension de la centrale de Subbiya, construite par GE et
Hyundai. Cette extension a ajouté en juillet 2010 une capacité de 700 MW aux 2000 MW
existants. Cinq autres centrales sont à des états variés d’avancement, ils sont censés combler
le trou entre la capacité de production et la demande de pointe.
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Centrales électriques planifiées au Koweït
Projet
Capacité
Al-Zour Nord
4.800 MW (4 phases)
Al-Julaia
1.000 MW
Shuwaikh
2.000 MW
Shuaiba Sud
1.400 MW
Doha Est
2.300 MW
Capacité totale
11.500 MW
Source: Ministry of Electricity and Water, Middle East
Economic Survey, Middle East Economic Digest
Type
Turbine à Gaz
Turbine à Gaz
Turbine à Gaz
Turbine à Vapeur
Turbine à Vapeur
Energie Nucléaire
Le Koweït a commencé en 2009 à planifier l’usage de l’énergie nucléaire et a annoncé son
intention de créer une commission nucléaire. En Janvier 2010, le chef du Comité National
d’Energie Nucléaire a annoncé un accord de coopération s’étendant sur 20 ans avec la
Commission Française d’Energie Atomique dans le but de développer l’énergie nucléaire au
Koweït. Le pays compte construire 4 centrales nucléaires qui devraient être opérationnelles en
2022, il a d’ores et déjà annoncé qu’il autorisera l’Agence Internationale d’Energie Atomique
(IAEA) à inspecter tout éventuel future site. Toutefois, suite à la catastrophe de Fukushima au
Japon en 2011, le Koweït a dissolu le Comité National d’Energie Nucléaire et décidé
d’abandonner tout projet de ce genre.
Gulf Cooperation Council (GCC) grid
Le Conseil de Coopération du Golfe, dont le Koweït est membre, connait une croissance
accélérée de demande en électricité. De ce fait, les six pays membre du CCG (Koweït,
Bahreïn, Qatar, Emirats Arabes Unis, Oman et Arabie Saoudite) ont commencé à créer un
réseau électrique régional, un projet en 3 phases qui a connecté fin 2012 la partie nord
(Koweït, Bahreïn, Qatar et Arabie Saoudite) à la partie sud (Emirats et Oman).
Des experts croient que ce réseau peut être étendu pour alimenter l’Afrique du Nord, voire
même se connecter au réseau européen. Ce réseau aidera les pays membres du CCG à faire
face à la demande accrue et partager les réserves en électricité d’une part, et réduire les
coupures et améliorer la répartition de l’énergie à travers les saisons d’autre part.
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PRINCIPAUX PROJETS
Rang
Projet
Commanditaire
Secteur
Budget (mn$)
1
Subiya Causeway
Kuwait Ministry
of Public Works
Transport
2,600
2
Al Zour IWPP - Phase 1
Partnerships
Technical Bureau
Electricité
2,000
3
Oil and Gas Pipelines from
Mina Al Ahmadi Refinery to
Kuwait Power Plants
Jurassic Non Associated
Gas Reserves Expansion:
Phase 2
Al Zour South Power Plant
Upgrade
Kuwait
Company
Oil
Gaz
1,802
Kuwait
Company
Oil
Gaz
1,556
Kharafi National
Q2 2015
Kuwait Ministry
of Energy
Electricité
1,200
Q1 2014
6
Bubiyan Seaport Project:
Phase I: Package 2
Kuwait Ministry
of Public Works
Transport
1,162
7
Jaber Ahmed al-Jabber alSabah Hospital
Ministry
Health
Construction
1,000
8
Al-Jahra Road Upgrade
Ministry of Public
Works
Transport
965
9
Booster Station 171
Gaz
900
Alghanim
International
General Trading &
Contracting;
Alstom
Hyundai
E&C,
Mohammed
Abdulmohsin
Al
Kharafi & Sons /
Hyundai E&C JV
Kuwait
Arab
Contractors
Company;
The
Arab Contractors
(Osman
Ahmed
Osman & Co)
Kuwait
Arab
Contractors
Company;
The
Arab Contractors
(Osman
Ahmed
Osman & Co)
Eni Saipem
Q3 2014
Gaz
886
Daelim
Q1 2014
4
5
of
Kuwait
Oil
Company
10
Mina Al Ahmadi Refinery: Kuwait National
Gas Fractionation Train 4
Petroleum
Company
Source: MEED Projects; données recueillies: 8 April 2013
Secteur de l’Energie au Koweït
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Entrepreneur
principal
Hyundai E&C /
Combined Group
Contracting
Company JV
AH Al Sagar &
Bros; GDF Suez;
Sumitomo
Corporation
Hyundai
E&C;
Petrofac
Fin estimée
Q2 2018
Q2 2015
Q2 2013
Q1 2016
Q4 2013
Q1 2016
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TABLEAUX DONNEES
Overview data for Kuwait
Petroleum (Thousand Barrels per Day)
Previous Year
Latest Year
Kuwait
Middle East
OPEC
World
Rank
Kuwait
Total Oil Production
2,691.82
26,984
35,289
87,444
9
2,796.79
Crude Oil Production
2,530.14
24,026
31,784
74,141
11
2,634.95
Consumption
383.00
7,538
8,152
88,662
34
383.00
Estimated Petroleum Net Exports
2,308.82
19,445
27,137
--
178
2,413.79
Refinery Capacity
936
7,245
8,987
88,097
22
936
Proved Reserves(Billion Barrels)
Natural Gas (Billion Cubic Feet)
104.00
Previous Year
800
1,113
1,526
7
104.00
Latest Year
Kuwait
Middle East
World
Rank
Kuwait
Production
414.35
15,937
111,954
38
477.92
Consumption
445.78
13,277
113,321
42
502.21
Net Export/Imports(-)
-31.43
3,806
--
51
-24.30
Proved Reserves (Trillion Cubic Feet)
Coal (Million Short Tons)
63.50
Previous Year
2,800
6,845
19
63.50
Latest Year
E
Kuwait
Middle East
World
Rank
Kuwait
Production
0.000
1
7,934
66
0.000
Consumption
0.000
16
7,751
113
0.000
Net Export/Imports(-)
Electricity (Billion Kilowatthours)
0.000
Previous Year
-15
--
85
0.000
Latest Year
Kuwait
Middle East
World
Rank
Kuwait
Net Generation
53.61
813
20,238
47
55.55
Net Consumption
43.41
656
17,360
48
46.71
Installed Capacity (GWe)
Total Primary Energy (Quadrillion Btu)
12.68
Previous Year
185
4,843
48
12.68
Latest Year
Kuwait
Middle East
World
Rank
Kuwait
5.624
70
509
21
6.188
Production
Consumption
1.283
29
511
48
1.399
Energy Intensity (Btu per 2005 U.S. Dollars)
Carbon Dioxide Emissions (Million Metric Tons of CO₂)
9,229
Previous Year
10,945
7,452
41
9,607
Latest Year
Kuwait
Middle East
World
Rank
Kuwait
1,798
31,502
42
82.37
Total from Consumption of Fossil Fuels
86.49
-- = Not applicable; NA = Not available; E = Estimate value
Sources: EIA. For more detailed data, see International Energy Statistics.
Data last updated: May 30, 2013
Secteur de l’Energie au Koweït
Mounif KILANI - AEC
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PRINCIPAUX CLIENTS ET SITES
Kuwait Petroleum Corporation
Kuwait Oil Company
Kuwait National Petroleum Company
Kuwait Oil Tanker Company
Petrochemical Industries Company
Equate
Minsitry of Electricity & Water
Ministry of Public Works
Partnership Technical Bureau
Kuwait Foreign Investment Bureau
Central tenders Committee
www.kpc.com.kw
www.kockw.com
www.knpc.com
www.kotc.com.kw
www.pic.com.kw
www.equate.com
www.mew.gov.kw
www.mpw.gov.kw
www.ptb.gov.kw
www.kfib.com.kw
www.ctc.gov.kw
SOURCES
-
Economist Intelligence Unit, Kuwait report, October 2013
Middle East Economic Digest (MEED Projects), www.meed.com , April 2013
US Energy Information Administration (EIA), July 2013
Kuwait Chamber of Commerce & Industry (www.kuwaitchamber.org)
Kuwait Institute for Scientific Research (www.kisr.edu.kw)
Capital Standards (www.capstandards.com), June 2013
Gulf Construction (www.gulfconstructiononline.com)
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Secteur de l’Energie au Koweït
Mounif KILANI - AEC
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