La Vapeur sous la Coupole Les Indicateurs à niveau
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La Vapeur sous la Coupole Les Indicateurs à niveau
LYON-EXPOSITION à un aussi haut degré l'industrie qu'il avait introduite à Lyon —et cela lui vaudra sans doute, en même temps que l'appréciation des connaisseurs, les reconnaissances les plus légitimes. La Vapeur sous la Coupole Les visiteurs de la Coupole remarquent ces longs cordons de tuyaux qui distribuent la vapeur aux énormes machines de la section de métallurgie et d'électricité. Dans un vaisseau de cette envergure, il y aurait une déperdition de vapeur considérable, si ces tuyaux étaient exposés en fonte nue: 2 k. 84, environ, de vapeur condensée par heure et par mètre carré de surface. Le coton et la toile, enveloppant les tuyaux donnent encore une déperdition de 1 k. 9. On peut remarquer plusieurs centaines de mètres de tuyaux revêtus de paille en tresse. C'est M. Charles Marchand, grande rue de la Guillotière, 119, à Lyon, qui a été chargé de ce travail. Grâce à son système, la déperdition par heure et par mètre carré de surface n'est plus que de o k. 98. On voit l'économie considérable obtenue par ce système d'enveloppe des tuyaux de vapeur. Il a été si bien apprécié, que la plupart de nos grandes usines lyonnaises l'ont adopté, ainsi que l'attestent tous les certificats qui accompagnent la notice de M. Charles Marchand. Nous ne saurions donc trop recommander aux propriétaires de machines à vapeur et d'appareils, contre le refroidissement et la gelée, le système Charles Marchand, grande rue de la Guillotière, 119, Lyon. Les Indicateurs à niveau ï»OXJIt CHAUDIÈRES L'une des dernières et plus intéressantes découvertes, concernant les récipients de vapeur, est celle faite à Paris par M. Raoul Policard, 46, boulevard Magenta. Personne n'ignore les dangers réels que présentent les explosions de chaudières et les responsabilités énormes qui pèsent, en cas de sinistre, sur les personnes chargées de la surveillance. Ces explosions de chaudières sont dues à deux causes bien connues : i° L'usure de ces chaudières diminuant peu à peu l'épaisseur, et par suite la résistance des parois. 2 0 L'affaissement de ces parois portées à haute température par suite du manque d'eau. La première cause a été supprimée presque totalement par le timbrage décennal ; mais la seconde, bien plus délicate, n'a pu être encore conjurée et fait chaque jour de nouvelles victimes. Cest cette dernière cause que Vindicateur de niveau à distance, construit d'une façon aussi simple qu'ingénieuse, supprime complètement. Cet appareil permet, en effet, au directeur d'usine, de contrôler lui-même de son bureau le niveau de son générateur. Le chauffeur se sachant surveillé, redoublera de vigilance, et dut-il être empêché par un accident imprévu ou avoir un moment d'oubli, bien excusable en somme, il n'y aura pas catastrophe, car le directeur, ou tout employé dans les bureaux, ayant à tout instant sous les yeux le niveau de la chaudière, aura prévenu le manque d'eau et rappelé au chauffeur son service le plus important. Le nouvel appareil Policard, exposé dans l'une des vitrines de la Coupole, indique le niveau des chaudières partout où il peut être utile et en autant d'endroits différents qu'on le désire. Il comprend un flotteur fixé à l'extrémité d'un levier pouvant osciller autour d'un axe fixe. Ce levier porte deux petits récipients fermés, formant vases communiquants et contenant du mercure ; chacun d'eux correspond, par un petit tube de quelques millimètres de diamètre, à chaque extrémité d'un tube en u, fixé dans le bureau où l'on veut transmettre les indications de niveau, et contenant de l'huile. Le fonctionnement de l'appareil se comprend alors facilement : le levier se déplaçant sous l'action du flotteur, la pression sera différente dans chacun des vases communiquants et par suite différente aussi dans chacune des branches du tube en u ; la colonne de liquide se déplacera donc en indiquant sur une graduation le niveau dans ja chaudière. Nous avons eu l'occasion, il y a quelques jours, de voir fonctionner ce niveau ; il est d'une sensibilité vraiment remarquable et peut rendre d'immenses services dans l'industrie où les générateurs de vapeur tendent à se répandre de plus en plus. Jean GLÉNARD. M. Coste-Labaume demande le vote d'uncrédit de 5.000 fr. , pour l'organisation de fêtes de quartier à l'occasion de la venue du président de la République. M. Chevillard prend l'engagement que les adjoints seront saisis en temps opportun de la question et que les crédits nécessaires seront votés. M. Bernard demande de nouveaux crédits pour l'Exposition ouvrière. M. Clatel répond que la commission examinera quels sont les syndicats qui ont véritablement droit à de nouveaux crédits. M. Augagneur, au nom de la commission des finances, prie l'administration de faire un rapport complet sur toutes les demandes de subventions adressées en faveur de syndicats, de congrès, etc., afin que la commission décide immédiatement sur l'ensemble. M. Bonard regrette que les voies intérieures de l'Exposition soient en mauvais état. M. Chevillard. — Les visiteurs ne s'en plaignent pas beaucoup, puisque dimanche, il y a eu plus de 40.000 entrées. Le promenoir aérien ne la Coupole. Le promenoir situé à mi-hauteur de la Coupole est enfin livré au public. Les essais de solidité faits en présence des ingénieurs de la voirie ont donné les meilleurs résultats. Il a fallu transporter sur le promenoir des milliers de tonnes de gravier. L'essai, tant pour la galerie que pour les ascenseurs, portait sur le poids énorme de 400 kilogrammes par mètre carré. Rien n'a bougé. -Cette immense galerie est desservie par quatre ascenseurs. Pour ceux qui ne craignent point la fatigue, quatre escaliers de 152 marches conduisent au faîte de la galerie. La galerie circulaire, large de trois mètres et demie, est située exactement à vingt-cinq mètres de la Coupole, qui compte une hauteur totale de 55 mètres. Vu du haut du promenoir, le panorama de l'Exposition est grandiose et pittoresque. C'est une très ingénieuse idée que M. Claret a eue en installant le promenoir de la Coupole, dont le prix d'entrée de 50 centimes (par les ascenseurs) est accessible à toutes les bourses, et tous les visiteurs voudront jouir du magnifique panorama, que nous n'avons pu décrire que trop succintement aujourd'hui. Ajoutons que, tenant compte des observations légitimes de la presse, M. Claret a décidé qu'à l'avenir, le ticket d'entrée du soir sous la Coupole, donnerait droit à la promenade sur la galerie, sans supplément. Quand l'administration aura supprimé le droit d'entrée sous la Coupole, il aura comblé nos desiderata et verra combien cette observation est fondée, par l'augmentation des entrées du soir à l'Exposition. Expositions rétrospectives. t.© Gouverneur de l'Algérie. La mort du sultan du Maroc, arrivée subitement cette semaine, va nous priver sans doute d'une nouvelle visite de M. Cambon, ancien préfet de Lyon, gouverneur de l'Aigérie, qui nous avait promis de revenir à l'Exposition, et que les événements du Maroc ont rappelé subitement cette semaine à Alger. Conseil municipal «le Lyon Dans sa séance du 12 juin, le Conseil municipal s'est occupé spécialement de l'Exposition. Pour la première fois, l'élément féminin faisait son apparition dans l'enceinte du Conseil, non pas que l'électorat et l'éligibilité des femmes soient encore admis, mais parce qu'il s'agissait d'un concours pour l'emploi de sténographe en vue de la publication du futur Bulletin municipal. Plusieurs expositions rétrospectives offrent, pour les amateurs, un grand intérêt sous la Coupole. Nous publierons, sous peu, des notes sur la magnifique collection que nous présente l'imprimeur érudit de 'a rue de l'Hôtel-de-Tille, M. Storck, l'humoristique secrétaire de la fameuse académie du Gourguillon. M. Storck a réuni, dans une vitrine, des spécimens extrêmement curieux et rarissimes de tous les imprimeurs anciens de Lyon. Cette collection présente des ouvrages splendides et des reliures admirables. Aujourd'hui, si vous voulez visiter l'exposition rétrospective de la carosserie, si intelligemment présentée par son président, M. Faurax, vous y admirerez les types les plus curieux de l'ancienne carosserie française : 1° Une chaise à porteurs xvm e siècle, provenant de la collection de M. Roux de Canson, d'Annonay ; 2° Des étriers espagnols xvi e et xviu e siècles, collection de M. de l'Ecluse, de Paris; 3° Un carosse xvn e siècle, le plus ancien spécimen conservé en France, collection de M. le comte Armand, à Paris;