michou d`auber

CS 28-02-07
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«MICHOU D’AUBER» :
© Jérôme Prébois - EuropaCorp
Thomas GILOU et Messaoud HATTOU ont
présenté Michou d’Auber en avant-première
aux spectateurs du Gaumont Rennes.
En 1960, alors que sa mère est très malade,
Messaoud, enfant de 9 ans, né à Aubervilliers,
se voit confié par son père à une famille d’accueil dans le Berry profond.
Au départ c’est l’histoire vraie de Messaoud
HATTOU (Salut cousin avec Gad ELMALEH)
qui est racontée : un jour lors du tournage de
“Raï”, j’avais surpris une conversation téléphonique au cours de laquelle Messaoud se faisait appeler Michou explique Thomas
GILOU, après mon étonnement, j’ai eu droit aux explications, c’est tout le récit du
film.
Il ne faut pas oublier qu’à cette époque les placements étaient une industrie dans
cette région pauvre avec de petites fermes, certaines avaient jusqu’à dix enfants placés précise GILOU.
Déjà en 1997, Thomas GILOU, jeune réalisateur, était venu nous présenter La vérité
si je mens, on se croyait dans le quartier du “Sentier” tellement ses portraits étaient
justes, aujourd’hui il revient avec Michou d’Auber et la magie fonctionne à nouveau.
Depuis Les choristes le cinéma français nous a donné l’occasion d’explorer les années
50/60 à plusieurs reprises, GILOU remet ça et ça marche, peut-être grâce à son côté
documentariste, son sens du détail et certainement une perfection dans l’envie de
convaincre : ce qu’il faut, juste assez mais jamais trop ni trop peu, Thomas GILOU n’est
pas du genre à se dire “c’est bon comme ça !” il aura d’ailleurs fallu quatre ans pour
venir à bout de cette histoire.
Quand Gisèle (Nathalie BAYE) accepte d’accueillir Messaoud, la responsable de
l’administration (superbe Catherine HEIGEL) lui précise bien : “il faut lui donner juste
de l’affection, pas trop d’amour”, tout est dit, on entre là dans la réalité des familles
d’accueil, avec en sous-entendu le moment tant redouté de la séparation qui viendra
ou ne viendra pas.
Lorsque le petit Messaoud arrive dans sa nouvelle maison, il faut la jouer discret nous sommes pendant les “événements” d’Algérie - donc Messaoud devient Michel et
après un petit tour entre les mains de Gisèle sa chevelure brune vire au blond avant la
rencontre avec Georges le gaillard de mari, facteur et ancien d’Indochine (Gérard
DEPARDIEU). Il ne fait pas son “Depardieu” car le village où nous avons tourné était
le village de son enfance explique le réalisateur, Gérard s’est senti impliqué dès le
premier instant dans cette aventure, le bistrot c’est là qu’il a bu sa première limonade, ses grands-parents sont enterrés à l’entrée du cimetière.
Les acteurs vedettes ne doivent pas occulter Michou (Samy SEGHIR) pivot du film
ainsi que le personnage essentiel de cette histoire : l’amour
comme le souligne la gorge
serrée et les yeux embués Messaoud HATTOU : c’est l’histoire de milliers d’enfants séparés de leur famille, et aujourd’hui je vais donner à mes
trois enfants les valeurs que
Gisèle et Georges m’ont
R.M.
enseignées.
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Photo Benoît Meudec
rencontre avec Thomas GILOU et Messaoud HATTOU