“PRINTEMPS PALESTINIEN”

Lettre n°3
, mars 20
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Samedi 2 et dimanche 3 mai
Le Palace, Bibliothèque Paul Éluard
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Cette manifestation culturelle a pour fondations les jumelages initiés par l’AJPF et Fernand Tuil, entre ici et là-bas,
entre la Palestine et la France, entre Creil-Qadura, MontataireDheisheh, Nogent-Aïda, Villers Saint Paul-Al Maghazi…
D’où cet appel lancé à tous ceux d’ici qui sont en relation, en échanges, avec là-bas : à vos amis palestiniens,
demandez leurs des nouvelles, des nouvelles de leur vie.
Des photos, des mots... pour les relayer ici. Et dites leur
bien tout l’intérêt, toute la considération, toute la solidarité et l’amitié que nous leur portons.
Photos envoyées par Mariana de son camp de Dheisheh
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programme
en construction
Samedi 2 mai :
5 caméras brisés : filmer c’est résister
Rencontre avec les femmes de Noor et
Olivia Gay, photographe de retour d’Aïda.
Dimanche 3 mai :
Histoire en 3 temps
1- Présentation du livre L’histoire occultée
des Palestiniens, 1947-1953 par son auteur
Sandrine Mansour-Mérien, historienne
(Éd Privat, 2013)
2- De la première Intifada (1987) à
aujourd’hui, vues de deux photographes,
Joss Dray et Anne Paq
3- Histoire de l’AJPF, l’Histoire des jumelages, des échanges, des délégations pour
développer l’amitié et la solidarité entre
le peuple français et le peuple palestinien.
Du premier jumelage de MontataireDheisheh de 1989 au voyage d’avril 2015.
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Participer, contacter
Le Groupe de travail du Printemps palestinien, ouvert à toute bonne volonté active,
se réunit le premier et troisième jeudi
de chaque mois, à 18h30, dans la salle
de réunion du sous-sol de la Mairie de
Montataire.
Contacter par mail :
[email protected]
La Forge au 06 74 34 28 17
...
-bas
là
ici,
L’histoire occultée des Palestiniens, 1947-1953
avec Sandrine Mansour-Mérien
Extrait de l’entretien de Sandrine Mansour-Mérien, historienne avec
The Dissident, site d’information « originale, libre et indépendante,
citoyenne et non-formatée »
(…)
Commettre un livre tel que L’histoire
occultée des Palestiniens, n’est-ce pas
une manière de réparer une injustice ?
Tout à fait, c’est une lutte pour la
reconnaissance par le biais de l’histoire. Celle-ci a toujours été écrite par
les vainqueurs. La particularité de cet
ouvrage est que j’ai voulu redonner la
parole aux historiens palestiniens pour
qu’ils puissent parler de leur version
des choses. Le problème en France est
qu’on est toujours dans une vision
coloniale. Je l’ai moi-même vécu. Il
y a cinq ou six ans, quand je faisais
des conférences dans les institutions,
on me disait : « Ah, mais vous avez
des origines palestiniennes, on ne peut
pas vous laisser parler toute seule, il
faut faire venir un Israélien ». Alors
même que j’ai fait mes études en
France ! Il y avait toujours cette idée
de faire appel à un Israélien pour se
porter caution de ce que j’allais dire
ou pas. C’est comme si on vous disait
que vous ne pouvez pas parler de
l’histoire de la France sans amener un
Allemand à vos côtés ! Ce livre a aussi
pour but de redonner une date par
rapport à la première expulsion des
Palestiniens qu’on appelle la Nakba,
la catastrophe. Trop souvent les gens,
y compris les Palestiniens, la mettent
en parallèle avec la création de l’État
d’Israël. En réalité, le 15 mai 1948, c’est
bien la création d’Israël et le début de
la première guerre israélo-arabe, mais
l’expulsion n’est pas une conséquence de
la guerre, ce que pourtant aujourd’hui
Israël et les Occidentaux continuent
de relayer. Cette expulsion était un
projet murement réfléchi dès la fin du
XIXe siècle, parce qu’il est inhérent au
projet sioniste lui-même et qu’il va être
progressivement mis en place à partir
de 1947 avec le plan Daleth(1).
(…)
(1) Plan Daleth de l’organisation clandestine
paramilitaire sioniste, Haganah, établi en mars
1948, avant la fin du mandat britannique, la
fondation d’Israël, et le début de la Première
Guerre israélo-arabe (le 15 mai 1948)