AFPS 63: Lettre ouverte aux élu(e)s de la mairie de Paris : Tel

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AFPS 63: Lettre ouverte aux élu(e)s de la mairie de Paris : Tel
AFPS 63: Lettre ouverte aux
élu(e)s de la mairie de Paris
: Tel-Aviv sur Seine
[email protected], Maire de Paris
[email protected], 1er adjoint à la maire de Paris,
chargé de la Culture
[email protected], Président du groupe PS au Conseil de
Paris
[email protected], Présidente du groupe «
Les Républicains »
[email protected], co-président du groupe EELV
[email protected], co-présidente du groupe EELV
[email protected], Président des élus UDI-Modem
[email protected],
Président
du
groupe
communiste – Front de gauche
[email protected], Président du groupe radical de
gauche, centre et indépendants
Mesdames et Messieurs les élu(e)s de la mairie de Paris,
Nous avons appris avec consternation l’invitation faite par
votre mairie à la ville de Tel-Aviv pour l’associer à Parisplage le 13 août prochain.
Vous n’êtes pas sans connaitre ce que l’Etat d’Israël, dont
Tel-Aviv est la capitale, a fait subir au peuple palestinien
depuis bientôt 70 ans : expulsions et exil (plus de 6 millions
de réfugiés et exilés, dont le droit au retour voté par l’ONU
lors de la création de l’Etat d’Israël n’a toujours pas été
appliqué), occupation et colonisation (depuis 1967, plus de
600.000 colons en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, dont le
nombre ne cesse de croître alors que moins de 10 % du
territoire de la Palestine historique reste sous
administration théorique des Palestiniens), blocus inhumain
depuis plus de 8 ans sur les 1.8 millions de Gazaouis et
massacres répétés depuis 2008, discriminations fortes à
l’encontre des 1.5 millions de Palestiniens citoyens de
seconde zone en Israël, emprisonnement arbitraire de milliers
de Palestiniens et de nombre de leurs élus pour les empêcher
de résister, etc.
L’actualité récente, avec les massacres à Gaza en 2014 (plus
de 2.200 personnes tuées dont plus de 500 enfants) et le
maintien du blocus, la poursuite de la politique
gouvernementale de colonisation, les exactions des colons
contre les Palestiniens (dont l’attentat contre une famille
brûlée vive, il y a quelques jours), les assassinats par les
forces israéliennes de jeunes Palestiniens qui protestent,
contraste avec la communication doucereuse (voire indécente
pour paraphraser Danielle Simonnet, élue courageuse de Paris)
sur l’opération Tel-Aviv sur Seine dans le cadre du Parisplage de la mairie de Paris.
Une telle opération pourrait être ressentie comme une
provocation par les nombreux citoyens de région parisienne, de
France et au-delà, qui sont solidaires des Palestiniens et qui
vivent très mal l’impunité d’Israël et l’inaction, voire la
complicité, de la communauté internationale et d’une partie de
ses dirigeants les plus influents. C’est ce contexte
d’impunité et d’injustice qui a entrainé 172 organisations de
la société civile palestinienne à lancer en 2005 au niveau
international le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement,
Sanctions) contre l’apartheid israélien, comme cela avait été
fait pour l’Afrique du Sud au siècle dernier. Il s’agit
d’obtenir de manière non-violente qu’Israël applique enfin le
droit international et respecte les droits de l’Homme (fin de
l’occupation et de la colonisation, fin des discriminations,
application du droit au retour des réfugiés). Le mouvement BDS
progresse régulièrement, y compris en France, malgré les
tentatives de le criminaliser en l’assimilant à de
l’antisémitisme alors qu’il est fondamentalement antiraciste.
Pour toutes ces raisons, nous vous demandons, Mesdames et
Messieurs, de déprogrammer l’opération Tel-Aviv sur Seine.
Avec nos salutations citoyennes, le 09 août 2015,
Le Conseil d’Administration du groupe AFPS de ClermontFerrand, membre de la campagne BDS France (AFPS 63, 88 rue de
l’Oradou, 63000 Clermont-Ferrand, [email protected] )