économie des changements climatiques en Afrique de l

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économie des changements climatiques en Afrique de l
Recherches et renforcement des capacités dans
le domaine de l’économie des changements
climatiques en Afrique de l’Ouest: le cas du
programme WASCAL de l’UCAD
Prof. Ahmadou Aly MBAYE
Centre de Recherches Economiques Appliquées (CREA)/UCAD
GRP Economie des Changements climatiques (WASCAL)
Dakar, le 16 janvier 2015
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Objet de l’économie des changements climatiques
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Effets des changements climatiques sur le bien-être
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L’Afrique face aux défis internationaux posés par les CC
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Les facteurs explicatifs des niveaux d’émission des pays
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Projections des niveaux d’émission en 2050 et
engagements des pays
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Les coûts associés aux réductions des émissions
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Conclusion: quelle stratégie pour l’Afrique?
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De façon générale:
◦  Identifier les scénarios d’adaptation et
d’atténuation
◦  Evaluer les coûts et avantages de ces
scénarios
◦  Prévoir les moyens à mettre en œuvre pour
financer ces scénarios.
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De façon spécifique
◦  Analyser les causes économiques des
changements climatiques (stratégies de
développement, modalités de fixation des prix
de l’énergie, les causes politiques, etc.)
◦  Comprendre les enjeux des négociations
climatiques multilatérales et les stratégies
internationales pour traiter de ces biens
publics.
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Si les tendances actuelles se maintiennent, le
réchauffement pourrait atteindre 3°C à la fin du
siècle avec des dommages importants sur le
plan économique.
Par exemple:
◦  La production agricole pourrait baisser de 3 à
16% à l’échelle mondiale, de 17 à 28% en
Afrique, de 29 à 38%, en Inde
Figure 1. Loss of Net Primary Production between 1981-2003
Cartography: Valerie Graw, in Nkonya et al. (2011); Data Source: FAO GeoNetwork, ISRIC – World Soil InformaKon (2008
Extent of land degradation in Senegal.
Source: CSE and FAO (2010)
Figure 3. Relationship between infant mortality rate and land degradation
Cartography: Zhe Guo. Data sources: Global Land Cover Facility (www.landcover.org), Tucker et al. (2004), NOAA AVHRR NDVI data from GIMMS.
Normalized Difference Vegetation Index: NDVI
L'indice de végétation par différence normalisé
Cereal Production and Rainfall Variability in Gambia
3
CPV = 0 .123x -­‐ 1.3532
R² = 0 .5549
2,5
2
1,5
Variability
1
Cereal Prod. Var
0,5
Rainfall Var.
0
-­‐0,5
-­‐1
-­‐1,5
-­‐2
-­‐2,5
0
5
10
15
20
RV = 0 .0685x -­‐ 0.753
R² = 0 .1718
25
L’accord de Copenhague de décembre 2009 a été
ratifiée et formellement introduite dans les
négociations climatiques des NU à Cancun de
décembre 2010.
}  Cible de Cancun: limiter le réchauffement
climatique à 2°C au dessus du niveau préindustriel
}  L’accord de Copenhague prend en compte les PVD
dans son programme d’action, contrairement au
protocole de Kyoto qui ne prenait en compte que
les PD.
} 
Figure . Cost of action as percent of cost of inaction - case studies
Source: Nkonya et al. (2011), Major shocks encountered by surveyed households in Niger
Shocks
Job loss
Income decrease
Sickness/exceptional expenses
Family member death
Increase of food price
Increase of fuel/transport price
Increase of rent
Increase of agricultural inputs price
Power cut
Insecurity/robbery
Debt reimbursement
Long term unemployment
Natural hazards (floods, fire,
winds...)
Rainfall irregularity
Others
Number of households
244
3,823
4,108
1,240
4,281
283
67
909
127
377
1,387
317
Percent of surveyed households
2.67
41.73
44.77
13.6
46.64
3.1
0.73
9.96
1.39
4.13
15.18
3.48
1,860
1,226
2,019
20.35
13.44
22.32
Source: Author’s calculations based on the survey data ( thèse Illa)
Coping Strategies adopted by surveyed households in case
of food shortage over the prior 30 days in Niger
Source: Author’s calculations based on the survey data (thèse
illa)
} 
Dans la plupart des modèles, le niveau d’émission de la
dioxyde de carbone est fonction des facteurs suivants:
E=n+g–w-c
◦  La population
◦  Le PIB par tête, en dollar constant PPP
◦  le niveau de production par unité d’énergie (efficience
énergétique),
◦  La quantité d’énergie par unité de carbone (efficience
en termes d’utilisation de carbone)
◦  Les deux premières variables augmentent le niveau
d’émission alors que les deux dernières le réduisent.
} 
Dans la pratique, entre 1990 et 2006, les plus gros
émetteurs sont:
◦  La Chine: du fait des taux de croissance économiques
importants réalisés et de la faible efficacité en termes
de carbone, contrebalançant l’augmentation de
l’efficacité énergétique.
◦  L’Inde: du fait d’une croissance démographique rapide
couplée à une croissance du PIB aussi rapide, plus une
faible efficacité en termes de carbone contrebalançant
les progrès obtenus en termes d’efficacité énergétique.
La croissance du PIB par tête est le déterminant
le plus important du niveau d’émission dans les
pays émergents.
}  L’efficacité énergétique est le déterminant le
plus important dans les pays développés.
}  L’augmentation de l’efficacité carbonique est
assez marginale dans les deux catégories de
pays.
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} 
} 
Les pays africains contribuent en général aux niveaux
d’émission mondiale, à travers l’utilisation du sol et ont
un niveau de contribution provenant des autres sources
assez marginal.
En 2005, le niveau de contribution de tous les pays à
faible revenu du monde dans les émissions d’origine
énergétique se chiffrait à 3%.
Si on considère toutes les catégories d’émission, y
compris celles liées à l’utilisation du sol, on atteint 6%.
} 
Selon la Banque mondiale, le fait d’utiliser
moins de 4X4, au profit des véhicules moins
gourmands en énergie aux USA seuls,
pourrait compenser le niveau d’émission lié à
la fourniture d’énergie à une population de
1,6 milliards d’individus.
} 
Les projections sur les taux de croissance des
niveaux démission sont les suivantes:
◦  Pour les pays développés: 0.4% en 2010-2020, 0.38
en 2020-2030, et 0.28 en 2030-2040, et 0.22 en
2040-2050.
◦  Ceci sera obtenu avec un taux de croissance modéré
du PIB par tête de 2%, couplé avec une augmentation
de l’efficience énergétique et une faible augmentation
de l’efficience carbonique.
•  Pour les PVD, nous avons les projections
suivantes: 2.3 en 2010-2020; 2.05 en
2020-2030; 1.83 en 2030-2040 et 1.66 en
2040-2050. les déterminants les plus importants
seront le taux de croissance du PIB par tête et
l’efficience énergétique.
} 
Les PD et PVD ont pris des engagements
importants pour la réduction de leurs niveaux
d’émission à l’horizon 2020, notamment lors de
sommets de Copenhague (2009) et de Cancun
(2010).
} 
} 
Si respectés, ces engagements réduiraient les
niveaux d’émission de la dioxyde de carbone
de35.9 milliards de tonnes à 32.7 milliards, soit
une baisse de seulement 9%.
Les réductions correspondantes seraient de 17%
du niveau de 2005 pour les USA, et de 20% du
niveau de 1990 pour l’UE.
} 
} 
Pour le Brésil, l’Afrique su Sud, le Mexique, la
Corée du Sud, les engagements se situent au
tiers des niveaux de base.
L’inde et la Chine se sont engagés à réduire
l’intensité carbonique du PIB de 45% et 40%
respectivement.
} 
Diminuer le niveau des émissions de 40% du
niveau de base, correspondrait à un coût
d’opportunité de .22% du PIB US en 2030.
} 
Pour tous les pays, les coûts connaissent une
tendance décroissante dans le temps.
} 
Une réduction efficiente des émission est celle
qui amène les pays à opérer des baisses
d’émissions selon leurs coûts marginaux.
} 
Ceux qui ont des coûts marginaux plus faibles
peuvent procéder à des baisses plus importantes
et vendre leurs droits d’émettre à ceux qui ont
un niveaux de coût marginal plus élevé.
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} 
} 
Le commerce de carbone peut contribuer à
réduire les coûts liés à la baisse des émissions.
On estime qu’en 2030, le commerce de carbone
réduirait le coût lié à la baisse des émissions de
0,02% du PIB.
On estime qu’à l’horizon 2030, le commerce du
carbone atteindra 0.75 milliards de dioxyde de
carbone par an et que le prix atteindra 54
dollars la tonne, en dollar constant de 2005.
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} 
} 
Les estimations de coûts des investissements liés à la
réduction des émissions sont élevées.
Pour atteindre une limite de 450 PPM pour la
concentration de la dioxyde de carbone, on aura besoin
d’un investissement dans équipements énergétiques
pour 10,5 trillions de dollars pour la période 2010-2030,
soit l’équivalent de 0.5% des biens mondiaux.
Cependant les économies énergétiques qui seraient
réalisées de ce fait, compenseraient les 4/5 de ce total.
} 
} 
Selon la Banque mondiale, les coûts liés à
l’adaptation aux changements climatiques dans
les PVD pour la période 2010-2050 représentent
une moyenne de 75 à 100 milliards de dollars
par an, en dollars constants de 2005.
La plupart de ces coûts sont liés à la défense
des côtes et aux dépenses de santé liées aux
changements climatiques.
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} 
} 
} 
Les pays africains ont une part infime dans le
réchauffement climatique.
Ils en subissent toutefois les contrecoups.
On a un certain potentiel à construire un avantage
comparatif dans le commerce du carbone.
On devrait développer plus d’expertise pour peser
dans les négociations climatiques multilatérales,
en vue d’attirer plus de ressources pour financer
les stratégies d’adaptation: objet du programme
Wascal
Pays
Senegal
Allemagne
Senegal
Cote d’Ivoire
Gambia
Mali
Nigeria
Burkina Faso
Togo
NAME
Pr Ahmadou Aly Mbaye
Pr Joachim Von Braun
Dr Ibrahima Thione Diop
Dr Aka Narcisse Komenan
Dr Ansumana K. Jarju
Pr Abrahamane Sanogo
Pr Sylvanus Obi Abang
Pr Fonta Williams
Pr Akoété Ega Agbodji
Senegal
Dr Fatou Gueye Lefevre
Benin
Students
LOKONON, Kounagbé
Odilon Boris
Niger
ELHADJI IRO, Illa
Ghana
APPAH, John
Cote D’ivoire
Kouame Wassakou
Integrated assessment of risk and vulnerability to climate change across
regional states in Niger
Psycho-socioeconomic assessment of rural farm communities’ risk
perception and adaptative behavioral responses to climate change in
Northern Ghana
Rice Farming Risk within a context of climate variability in Cote d’Ivoire
Burkina Faso
YAMEOGO, Bindayaoba
Social capital and farmer’s adaptations strategies to climate change in
Burkina Faso
Togo
Thomas
PILO, Mikémina
CAMARA, Aichatou
Diarra
JATTA, Raymond
Climate change and Foods security in rural area in Mali : case
of Segou
Country
Mali
Gambie
Topic
Economic assessment of vulnerability and resilience to climate change in
the Niger basin of Benin
Collective action and farmers’ climate change adaptation strategies
adoption in the plain of Oti in Togo
Climate risk management strategies for rural communities in
the Gambia and Senegal : assessing the usefulness of cereal
Nigeria
YUSUF, Isah Makudi
Sénégal
SARR, Khady Yama
banking
Climate variability and the labor market in rural northern
Nigeria
Climate change , output and price volatility in food markets
in Senegal
Pays
Benin
Student
Alice Bonou
Ghana
Botchway Ebo
Mali
Ahmadou Hamady
Dicko
Gambo Boukary
Aboubakr
Abraham Terfa
Williams
David Olufemi
Awolala
Niger
Nigeria
Nigeria
Togo
Cote D’ivoire
senegal
Topic
Impact of Flood on the livelihood of farmers in the context
of Forest degradation and climate change : Case study of
Benin Republic (West Africa)
Climate Change and rural livelihood in Northern Ghana:
effects and adaptative Startegies to climate shocks
Climate Change and livestock health in West Africa : Risk
Assessment and control
Resilience to Food Insecurity and Adaptation Strategies to
Climate Change in Niger
Microcredit for adaptation and development (M4A&D) in
Nigeria
Modeling Weather-index Maize Insurance for Public-Private
Lending Risk Sharing in Southern Guinea Savannah of
Nigeria
Afo-Loko Owondo
Conservation tillage and climate mitigation in Tandjoare: Cost
and benefit analysis
Kouame Bossombra Forest Protected areas in Cote d’Ivoire: net Impact on social
Nadège Parfaite
welfare
Amadou Binta Ba
Climate change and sustainable intensification in Senegal : A
bio-economic analysis of horticulture production in the Niaye
} 
Enseignants WASCAL-UCAD
–  Pr Birahim Bouna Niang (UCAD)
–  Dr Fodiye bakary Doucoure (UCAD)
–  Dr Lassana Cissokho (UCAD)
–  Pr Bienvenue Sambou (UCAD)
–  Pr Pascal Sagna (UCAD)
–  Pr Thierno Gaye (UCAD)
–  Pr Aminata Ndiaye (UCAD)
–  Dr Cheikh EL Kabir LO (UCAD)
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} 
Enseignants WASCAL-UCAD
Pr Kimseyinga Savadogo (Universite Ouagadougou 2)
Pr Bruno Brabier ( CIRAD/Ouagadougou)
Pr Kouassi Eugene ( Universite Cocody , Cote d’Ivoire)
Pr Akoété Ega Agbodji (Université Lomé, Togo)
Pr Issiaka Laleye Latoundji (Université gaston berger
(UGB) de Saint Louis)
–  Pr Mamadou Felwine Sarr (UGB)
–  Pr Mateugue Diack (UGB)
– 
– 
– 
– 
– 
–  Pr Aboudou Ouattara (CESAG)
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Enseignants WASCAL-UCAD
–  Dr Tobias WUNSCHER (ZEF, Allemagne)
–  Dr Marc Muller (ZEF, Allemagne)
–  Pr Joachim Von Braun (ZEF, Allemagne)
–  Pr Boniface Mbih (Universite de Caen, France)
–  Pr Dominique Haughton (Université de
Massachussets, USA)
MERCI POUR VOTRE
ATTENTION

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