Laurence Gautier - 0611741619 RESPIRATION Toutes les traditions

Transcription

Laurence Gautier - 0611741619 RESPIRATION Toutes les traditions
RESPIRATION
Toutes les traditions accordent une attention particulière à la respiration, au souffle.
Nos rythmes internes, nos réponses physiologiques au stress, nos différentes fonctions - circulatoire, digestive,
hormonale…- sont toutes sous le contrôle de notre système nerveux autonome.
La respiration est le seul point d’accès à ce système nerveux central. Elle offre donc des opportunités d’action, de
lâcher prise, de transformation, de régulation.
Le mouvement respiratoire de base est un réflexe, ce qui nous permet de respirer en dormant. Si l’inspiration est en
lien avec le système nerveux, l’expiration est essentiellement automatique (imaginez l’élastique qui revient en
place).
Nous aurons l’occasion de nous intéresser aux 3 étages ou 3 espaces respiratoires :
-
Respiration claviculaire
Respiration thoracique
Respiration ventrale/abdominale, laquelle mobilise au mieux le diaphragme (voir schéma)
Il est important de garder à l’esprit que la respiration profonde de détente sur l’expiration ne s’installera pas par
magie en situation de stress. Elle devra être mobilisée consciemment.
D’une manière générale, la façon dont notre respiration se manifeste est très liée à nos états internes, lesquels
combinent des émotions et des pensées : «avoir le souffle coupé », « manquer d’air », « se sentir oppressé »,
«étouffer dans telle situation », « telle personne qui pompe l’air », « avoir la gorge nouée», « se retenir de respirer »,
« respirer comme un bébé », « prendre une bonne gorgée d’air », « se sentir vidé »… Nous pourrions ajouter «Ne
pas se sentir inspiré », « se laisser inspirer par… », « Il ment comme il respire », « Elle ne m’inspire pas confiance ».
En sophrologie, la respiration est accueillie, approfondie mais aussi mobilisée, dirigée, orientée, conscientisée,
synchronisée sur un mouvement, associée à une évocation mentale, un projet…. Les combinaisons sont nombreuses.
Cette dynamique respiratoire nous aidera à :
Sur l’inspiration : aller chercher, prendre, laisser venir… ou diriger vers l’intérieur, intégrer en soi
Sur l’expiration : relâcher, apaiser mais aussi diffuser, envoyer, rejeter, offrir…
En rétention d’air : retenir mais aussi se retenir, se poser, canaliser, prendre du recul… Le temps de pause qui se vit
naturellement entre chaque mouvement respiratoire est le plus souvent quasi imperceptible. Sur certains cycles
respiratoires, nous vivrons la rétention en conscience.
N’oublions pas que nous respirons également par la peau et que tous nos organes bénéficient de l’apport d’oxygène.
La respiration dépasse les organes pulmonaires - tout notre corps respire (respiration interne cellulaire).
La respiration représente également cette relation, ce mouvement entre l’intérieur et l’extérieur, entre une
expansion et une contraction, mais aussi cette ligne du temps allant de la naissance à la mort. Elle nous relie
directement au principe de Vie.
Difficile également de dissocier la respiration du Verbe, de la Parole (qu’elle soit interne ou externe). La respiration
est en elle-même une création de tous les instants. C’est un cadeau, c’est-à-dire un présent qui nous ramène à
l’essentiel.
Laurence Gautier - 0611741619
Une certitude s’impose ; nous ne pouvons respirer qu’ici et maintenant. Ce simple acte de respirer est une
merveilleuse occasion de recentrage, de retour à l’ici et maintenant – ou tout simplement d’accueil de ce qui est là
en nous.
Dans l’esprit du non effort, la conscience de « Cela respire» devient plus évidente. Il est ainsi possible d’accéder à
des niveaux de conscience plus subtils, souvent très agréables. Il s’agira alors de lâcher la volonté de vouloir les
reproduire.
« Pour les taoïstes, travailler consciemment sur la respiration, c’est disposer d’un outil puissant qui permet non
seulement d’aller chercher de l’énergie se trouvant dans le monde extérieur, mais également d’harmoniser les
réseaux énergétiques de notre monde intérieur, afin que notre corps, notre esprit et nos émotions s’équilibrent
harmonieusement » D. Lewis
Dans tous les cas, il est intéressant de considérer les associations de la respiration avec une zone du corps, une
intention, un mot, une évocation mentale… comme des outils. Certains sont faciles à mobiliser au quotidien.
Les premières pratiques que je vous propose ci-dessous sont très simples et très faciles à refaire. Pour la plupart,
vous les avez effectuées en cours. Isolément, elles prennent chacune moins de 2 minutes.
Laissez-vous construire votre boîte à outils anti-stress avec les pratiques qui vous conviennent.
Deux clefs : régularité, répétition dans la conscience
PRATIQUES
L’attention aux pieds (revenir au corps, se recentrer) :
Debout ou assis (avec ou sans chaussures) : posez votre attention sur vos pieds en contact avec le sol.
Les 3 premières expirations vous permettent de laisser une magnifique empreinte de votre pied droit au
sol. Pour ce faire, n’hésitez pas à faire des mouvements avec ce pied. Faites de même avec le pied
gauche. Pour finir, 3 cycles respiratoires dans la conscience des deux pieds bien enracinés.
En marchant, restez dans l’attention des pieds qui se posent au sol et synchronisez le comptage de vos
pas avec votre inspiration (de 1 à …) puis avec votre expiration (de 1 à …) – Laissez-vous marcher ainsi le
temps de quelques cycles respiratoires (3, 5 ou 7 cycles).
Respiration nasale : prenez quelques secondes pour vous installer dans la conscience de la respiration
nasale – laissez-vous ressentir l’air à l’entrée des narines. Maintenez votre attention sur cette zone le
temps de 7 cycles respiratoires.
Les épaules : pour évacuer au fur et à mesure le fardeau qui s’installe sur les épaules
Vous inspirez en conscience - sur l’expiration, vous laissez les épaules se décontracter, se relâcher
comme si elles étaient attirées vers le sol. Laissez-vous déposer la pression, les tensions…
A faire sur 3 cycles respiratoires
Conseils :
Lorsque vous pratiquez les yeux ouverts, dirigez votre regard plutôt vers le bas.
Devant un ordinateur, au bureau par exemple, je vous suggère de poser votre regard sur une touche du clavier,
une lettre par exemple ou une zone déterminée (autre que l’écran lumineux). Gardez ensuite toujours le même
endroit ; votre cerveau associera de lui-même cette zone avec la détente, la respiration ou telle pratique
spécifique.
Laurence Gautier - 0611741619

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