Petit dictionnaire des mots rares et anciens de la Langue Française

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Petit dictionnaire des mots rares et anciens de la Langue Française
Petit dictionnaire
des mots rares et anciens
de la Langue Française
à Charles Sabatier
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comme rci ale s ou a ssi milée s i nterdite.
L a rencontre avec un mot nouveau ou oublié es t comme la déc ouverte d’un pays age inconnu,
c hargé de parfums , de senteurs , de couleurs , de mys tère et parfois d e frisson …le sens qu’on lui
prête alors , s ouvent fort éloigné de son s ens véritable, es t la marque du lien que l’on ess ai e de
tiss er avec lui : ne pouvant « forc er » s a s ignification, on le drape, le vêt d’un voile de sens
imaginaire, première approche de c e syntagme qui a tant à nous dire !
D ans Milly ou la terre natale, L amartine pose s uperbement la question de l’attac he ment s entimental
à l’objet : O bjets inanimés , avez-vous donc une âme Q ui s'attac he à notre âme et la forc e d'aimer
? ...
Q u’es t un mot s inon un objet du langage, matière vivante de la pensée, s ujet de trans formation, de
déformation, reflet des c hangements a menés par les nouvelles générations ?
Chaque mot de notre langue est chargé d’histoire, et l’étude de s on étymologie, de s es origines nous
plonge dans les méandres et enchevêtrements des rac ines de notre patrimoine c ulturel.
D élaissés , méprisés , oubliés , raillés parfois , des mots rares ou anc iens s ommeillent dans des replis
de vieux dictionnaires …pourtant, le manque d’usage nous a s ouvent privés de la possibilité
d’exprimer avec un seul terme c e qui demande parfois l’emploi de plusieurs s ubs tantifs , adjec tifs ou
épithètes , c e qui es t bien dommage…
Q ui s ait encore c e qu’est un esc obar ? un individu matois ou c hafouin ?
Ce jeune siècle, tout encore imprégné du préc édent laisse une large plac e aux médias et à la
c ommunic ation, et force es t de cons tater que la rhétorique, autrefois s implement l’art de parler de
manière à pers uader, es t devenue une arme redoutable dont usent et abusent maints personnages
publics afin d’emporter l’adhésion du plus grand nombre à des idées en un minimum de mots ; aussi
ai- je délibérément acc ordé une plac e de c hoix aux figures de s tyle comme les métaplas mes et autre
synec doque, afin de donner s ans prétention d’exhaus tivité au lec teur quelques c lefs , pour qu’il
puiss e mieux c omprendre comment les public itaires – pour ne citer qu’eux !- l’influenc ent à son ins u.
Si les termes grammatic aux s ont nombreux dans c e petit dic tionnaire des mots rares ou anc iens de
la langue franç ais e, il n’empêc he qu’ils ne c ons tituent pas l’ess entiel de c et te compilation qui a
s urtout pour ambition de donne r le goût au lec teur de redéc ouvrir les trésors que notre belle langue
rec èle.
I l y trouvera des termes grecs , romains , médiévaux, pour ne citer que c eux -là, ainsi que de
nombreux bijoux de l’édition originale du Littré.
Didier Méral - 2007
dmeral@ora nge.f r
A badir : (a- ba- dir), n. f. T erme de M ythologie. C 'est le nom d'une pierre que Saturne devora au
lieu de J upiter. (Furetière 1690 ).
A balourdir : (a- ba- lour-dir), v. t. Rendre balourd, hébété. P opulaire.
A baque : (a- ba- k'), n. m. 1 ° Terme d'arc hitec ture. Tailloir, partie s upérieure du c hapiteau des
c olonnes , s ur laquelle porte l'arc hitrave 2 ° Terme d'antiquité. T ableau couvert de poussière, s ur
lequel on traçait des nombres et on enseigna it le calc ul.
A bat-f aim : (a- ba- fin), n. m. T erme de c uisine. Pièce de résis tance qu'on s ert la première s ur
table. A u plur. des abat- faim.
A bator : (a- ba- tor), n. m. Q ui est entré en possess ion. C e mot, dans les T enures de L ittleton,
dés igne c elui qui s'es t mis en possess ion, qui s'est s aisi d'un héritage. (La C urne).
A bat-sons : (a- ba-son), n. m. Se dit des lames de bois recouvertes de plomb ou d'ardoises qui
garantiss ent les beffrois de la pluie et renvoient le s on vers le sol. A u plur. des abat-sons .
A battis : (a- ba- tî), n. m. T erme de fortification. D éfense access oire c onsis tant en un amas
d'arbres entrelacés , liés ensemble et arrêtés s ur le sol.
A battures : (a - ba - tur'), n. f. plur. T erme de c hasse. T rac e qu'un c erf laiss e dans les
brouss ailles où il a passé. L e c erf s e reconnaît à s es abattures .
A bave : n . m. Bisaïeul. D u latin abavus , de même qu'on a dit ave ou ayeul du latin avus , grandpère. " A bave, grand ave " (Bouteill. Som. Rur. p. 4 64 .), (L a C urne).
A beausir : (S') (a- bô-sir), v. pr. M arine. Se mettre au beau. L e temps s 'abeausit.
A bée : (a- bée), n. f. O uverture par laquelle c oule l'eau qui fait aller un moulin. O n l'a aussi définie
ouverture par où l'eau a s on c ours quand les moulins ne tournent pas .
A ber : (a- bèr), n. m. P rofond es tuaire de rivière en Bretagne.
A b hoc et ab hâ c : (a- bo-ké- ta- bak), loc . adv. et famil. C onfus ément, s ans rais on. I l parle ab hoc
et ab hâc .
A bigéat : (a- bi- jé- a), n. m. T erme d'anc ien droit c riminel. Délit de c elui qui détourne les
troupeaux d'autrui pour s e les approprier.
A bîme : (a- bî- m'), n. m. T erme de blason. Centre de l'éc u lors qu'il porte une ou plus ieurs pièc es
qui ne c hargent auc une des autres . I l porte trois besans d'or, avec une fleur de lis en abîme.
A biotique : (a- bi- o- ti- k'), adj. Terme didac tique. O ù l'on ne peut vivre.
A b intestat : (a- bin- tes-ta), loc . adv. T erme de juris prudenc e. A la suite d'une mort s ans
tes tament. Héritier ab intes tat, s uccession ab intestat. Dix têtes viennent ab intes tat partager s a
s uccession, LA BRUYÈRE .
A b irato : (a- bi- ra- to), loc . adv. Sous l'influenc e de la c olère. Lettre éc rite ab irato. Tes tament fait
ab irato.
A blais : (a- blê), n. m. plur. Blés c oupés qui sont encore dans le c hamp.
A blue r : (a- blu- é), v. t. L aver, passer légèrement une liqueur prépa rée avec de la noix de galle
s ur du parchemin ou du papier, pour faire revivre l'éc riture.
A boilla ge : n. f. C ertain droit que des Seigneurs Chas telains avaient de prendre les abeilles dans
les forests dependantes de leurs C has telenies . Ce mot vient de ce qu'on dis oit autrefois aboille,
pour abeille. (Furetière 1690 )
A borner : (a- bor- né), v. t. M ettre des bornes à un terrain. Faire aborner s on c hamp.
A bot : (a- bo), n. m. E s pèce d'entrave que l'on met au paturon pour retenir les c hevaux.
A bouche r : (a- bou-ché), v. t. M ettre fac e à face, en conférence. Je voulais en sec ret vous
abouc her tous deux, MO LIÈRE . S'ABO UCHER, v. pr. C onférer avec quelqu'un. I ls s e sont abouc hés ,
et s ont c onvenus de la marche à s uivre.
A braxa s : (a- bra- ksas '), n. m. P ierre préc ieus e s ur laquelle étaient gravés des c arac tères et qu'on
portait en amulette.
A brouti : I E (a- brou- ti, tie), adj. Terme d'eaux et forêts . L e bois es t abrouti quand les premières
pouss es ont été mangées par le bétail et s ont mal venues .
A bscons : (ab-s kon), adj. D ifficile à c omprendre.
A bsidi ole : (ab- si- di- o- l'), n. f. T erme d'arc hitec ture. P etite abs ide .
A bstème : (ab- stê- m'), n. m. et f. Q ui ne boit pas de vin. Telle qu'es t c elle (l'exception) des
abs tèmes , qui ne peuvent boire de vin, BO SSUET . N ous serions tous abstèmes s i l'on ne nous eût
donné du vin dans nos jeunes ans , RO USSEAU .
A bstrus : U SE (ab-stru, s truz'), adj. D iffic ilement access ible à l'entendement. U ne rec herc he s i
abs truse et s i embarrassante, BO SSUET .
A buter : (a- bu-té), v. t. et v. int. 1 ° T erme de marine. M ettre bout à bout, ou touc her par un
bout. C es pièc es de bois abutent 2 ° A u jeu de boule ou de palet, lancer la boule ou le palet vers un
but pour s avoir qui jouera le premier. E h bien, abutons .
A cagnarde r : (a- ka- gnar-dé), v. t. 1 ° Rendre cagnard. L a mauvaise c ompagnie l'a ac agnardé,
Acad. 2 ° S'ac agnarder, v. pr. D evenir cagnard. S'acagnarder dans un fauteuil. Ces enfants s e s ont
acagnardés au c oin du feu. XVIe s . J e ne me peux c ontenter de moi mes me, me voyant ici oisif,
acagnardé à un foyer, YVER.
A canthe : (a- kan- t'), n. f. 1 ° P lante dite vulgairement branche- urs ine et remarquable par ses
belles feuilles déc oupées et recourbées vers l'extrémité. O n a dit que la feuille d'ac anthe avait servi
de modèle pour l'ornement du c hapite au c orinthien. V oic i la fête d'O lympie ! T ress ez l'acanthe et le
laurier, V . HUGO 2 ° O rnement d'arc hitecture imité de la feuille d'ac anthe.
A care : (a- ka- r'), n. m. P aras ite de la c lass e des arac hnides res ponsable de la gale humaine.
A catalectique : (a- ka- ta- lé-kti-k'), n. m. et adj. T erme de métrique ancienne. O n appelait ainsi
les vers auxquels il ne manquait auc une syllabe.
A caule : (a- kô-l'), adj. Terme de botanique. Q ui n'a pas de tige apparente.
A ccoi nter : (S') (a- koin- té), v. pr. Faire accointa nce. Il s'est acc ointé d'un homme, avec un
homme de fort mauvaise réputation.
A ccoiser : (a- koi- zé), v. t. Rendre c oi, c alme, tranquille. A douc issons , lénifions et acc ois ons
l'aigreur de ses es prits , MO LIÈRE .
A ccon : (a- kon), n. m. Bateau à fond plat qui cale fort peu d'eau, et qui sert princ ipalement, dans
les A ntilles , au c hargement des navires de c ommerce. Bateau à fond plat employé dans la pèche
des huîtres . Petit bateau à fond plat, qui sert à aller s ur des vases , quand la mer es t retirée.
A ccordai lle s : (a- kor- dâ-l' ; ll mouillées , et non a-kor- dâ-ye), n. f. plur. Réunion pour signer un
c ontrat de mariage. Il s e trouva peu de parents aux acc ordailles .
A ccore : (a- ko- r'), n. m. 1 ° T erme de marine. C on tour d'un banc , d'un écueil 2 ° P ièc e de bois
qu'on dresse pour étayer. L es acc ores s ont des étanç ons ou fortes pièc es de bois qui servent à
étayer un vaiss eau en c onstruc tion ou en réparation 3 ° Adj. U ne c ôte, une terre es t acc ore, quand
elle es t c oupée vertic alement à la s urface de la mer ou fortement inclinée.
A ccouer : (a- kou-é), v. t. 1 ° A ttacher des c hevaux ensemble, de manière que le licou de celui qui
s uit s oit lié à la queue de celui qui précède ; de la s orte ces animaux marc hent à la file 2 ° Se dit de
l'action du veneur qui s uit le c erf et le joint pour lui donner le c oup au défaut de l'épaule ou lui
c ouper le jarret.
A ccroire : (a- kroi- r'), v. t. us ité s eulement à l'infinitif et avec faire 1 ° Faire accroire, faire c roire c e
qui n'est pas vrai 2 ° E n faire accroire, c onter des sornettes à quelqu 'un, le tromper par de belles
paroles 3 ° S'en faire accroire, prés umer trop de s oi - même, s'attribuer un mérite qu'on n'a pas .
A ccrue : (a- krue), n. f. 1 ° A grandissement d'un terrain par le retrait des eaux, par l'extension des
bois , etc . 2 ° Maille qu'on a joute à c haque rangée pour acc roître la largeur d'un filet.
A ccul : (a- kul), n. m. L ieu où l'on est acc ulé, qui n'a point d'issue. Les voleurs , poussés dans un
accul, y furent pris .
A cédie : s ubs t. fém. P aress e. Du mot Latin Acedia. " L i quars pec hié de parec he, c 'on apele en
clerkois accide. " (L e Miroir, M S. c ité par D u C ange, G loss . L at. au mot Ac edia.) " , (L a Curne).
A cesce nt : E NTE (a-s è-ssan, ssant'), adj. T erme didac tique. Q ui c ommence à devenir ac ide.
A cét abule : (a- s é-ta- bu- l'), n. m . T erme d'antiquité. Sorte de vas e des tiné au vinaigre.
A chancri : adj. G angréné, (L a Curne).
A che : (a- ch'), n. f. P lante ombellifère qui ressemble au persil. Le front c ouronné d'ac he toujours
verte, nous nous excitions à jouir de la vie, CHATEAUBRIAND .
A cicul aire : (a-s i- ku- lê- r'), adj. T erme d'his toire naturelle. Q ui es t mince et allongé en forme
d'aiguille.
A cmé : (a- kmé), n. f. L e plus haut point d'une maladie. U ne maladie en s on ac mé. A près avoir
atteint s on ac mé à la fin de mai, elle (la pes te en Més opotami e) déclinera en juin et dis paraîtra de
la M és opotamie en juillet, THO LO ZAN . Point c ulminant.
A conit : (a- ko- ni-t'), n. m. T erme de botanique. P lante fort vénéneuse, de la famille des
renonc ulac ées .
A cquêt er : (a- kê-ter), v. t. T erme de juris prudence. Acquérir un immeuble par un acte
quelconque.
A crol ogi que : (a- kro- lo- ji-k'), adj. T erme de grammaire. Q ui appartient au c ommenc ement d'un
mot.
A cronyque : (a- kro- ni- k'), adj. T erme d'as tronomie. Se dit quand un as tre s e lève au couc her
du s oleil, ou quand il s e c ouche au lever. Couc her, lever ac ronyque.
A crostiche : (a- kro-s ti-c h'), n. m. O uvrage c ompos é d'autant de vers qu'il y a de lettres dans le
nom pris pour s ujet, c haque vers commenç ant par une des lettres de ce nom prises de s uite.
N on-seulement on fit des vers sibyllins , mais on les fit en ac ros tic hes , VO LTAIRE.
A crotère : (a- kro- tê- r'), n. m. E léments d’une faç ade au dess us de la toiture ou d’une terrass e
et qui c onstituent des rebords ou des garde -corps ; Piédes taux des figures que les anciens
plaç aient s ur les extrémités rampantes et aux s ommets des frontons des temples . L es pinac les ,
les ac rotères du temple, VO LTAIRE .
A cuminé : É E (a-ku- mi- né, née), adj. Se dit des feuilles , des bractées , des divis ions du calic e,
dont l'extrémité offre une pointe allongée et aiguë.
A dalie : n. f. C occ inelle marquée de deux points noirs .
A dama ntin : I NE (a- da- man- tin, ti- n'), adj. Q ui a la dureté ou l'éc lat du diamant.
A d homi ne m : (a- do- mi- nè- m'), loc . adv. A rgument ad hominem, argument attaquant
direc tement la personne à qui l'on s 'adresse.
A d honore s : (a- do- no- rès ), loc . adv. P our l'honneur, s ans fonc tion ni émolument. C 'est une plac e
ad honores .
A dextré : É E (a- dè- kstré, ée), adj. Terme de blas on qui s e dit des pièc es qui en ont une autre à
leur droite. P al adextré d'une c roix.
A dieu-va : (a- dieu-va), n. m. T erme de marine. Commandement que le timonier donne à
l'équipage d'un bâtiment pour virer de bord vent devant.
A dire r : (a- di- ré), v. t. P erdre, égarer. N 'es t usité qu'en juris prudence. A direr une pièc e.
A dmi nicule : (ad- mi- ni-ku-l'), n. m. 1 ° T erme de juris prudenc e. Ce qui, sans former une preuve
c omplète, contribue à faire preuve 2 ° D ans le langage général, s ecours 3 ° S. plur. O rnements qui
entourent la figure s ur une médaille.
A dmodiateur : n. m. Fermier, metayer qui prenait un heritage d'un proprietaire pour le c ultiver,
et lui en rendre une partie des fruits . (Furetière)
A dmonition : (a- dmo- ni-s ion), n. f. A vertissement. A près avoir inutilement tenté près de moi les
admonitions c haritables , Marc ellin employa les mes ures s évères , CHATEAUBRIAND .
A donc : (a- don- k), adv. E n c e moment, alors . A donc Darius pousse s a dague, et d'aventure
n'atteignit que le mage, P . L . CO UR.
A doni se r : (a- do- ni- zé), v. t. 1 ° P arer avec une grande rec herc he 2 ° S' adoniser, v. pr. S'ajuster
avec un trop grand s oin. Se dit s urtout en parlant des hommes .
A dourne r : verbe. O rner, parer, ajus ter. H abiller. A pprêter, préparer. Assaisonner. D u latin
Adornare, l'on a fait adourner, aorner au même s ens . " Sion ahorne ta maison et si rec eos ton Roi.
" (St Bernard, Serm. fr. M SS. p. 381 .), (L a C urne).
A dret : n. m. V ers ant d’une vallée expos é au soleil.
A dscrit : I TE (ad-skri, s kri-t'), adj. T erme de grammaire. Éc rit à côté. L'"éta" avec un iota adsc rit.
A dventice : (a- dvan- ti-s'), adj. T erme didactique. Q ui s urvient de dehors . I dées adventices , par
oppos ition à idées innées . Q ui vient accidentellement, acc essoirement.
Aff aitage : (a- fê- ta- j'), n. m. T erme de fauconnerie. É duc ation d'un oiseau de proie.
Aff angisse me nts : (a- fan- ji-se- man), n. m. plur. T erme d'eaux et forêts . A mas de vas e dans le lit
des c ours d'eau.
Aff anure : (a- fa- nu- r'), n. f. Salaire en nature que reçoivent les ouvriers employés à faire les
réc oltes .
Aff éage : (a- fé-a- j'), n. m. D roit qui était dû pour c haque feu d'un village.
Aff éner : (a- fe- né), v. t. T erme d'agric ulture. D onner la pâture aux bes tiaux.
Aff ét erie : (a- fé- te- rie), n. f. Rec herc he mignarde dans les manières ou dans le langage. Dont
l'oeil rit mollement avec afféterie, RÉGNIER.
Aff idé : É E (a- fi- dé, dée), adj. 1 ° E n qui on a confiance ; s ur qui l'on compte. Favori de P hilippe et
si affidé à Alexandre que.... VAUGEL . 2 ° Subs tantiv. C 'es t un de s es affidés . A pos ter quelqu'un de
ses affidés .
Aff liquet : (a- fli- kè), n. m. P etit bijou et obje t de parure agrafé aux vêtements .
Aff ouer : verbe. Faire du feu, l'allumer. O n a dit en c e sens : " L'us age per tout mes bois por
affoer, por marronner , por édiffier, etc . " (L a Curne).
A gape : (a- ga-p'), n. f. Repas que les premiers c hrétiens faisaient en c ommun. Il faut, quand on
fait le repas des agapes , envoyer les meilleurs plats à l'évêque, VO LTAIRE .
A gnat : (ag- na), n. m . 1 ° Terme de droit romain. Membre d'une famille 2 ° N . m. plur. T erme de
droit ancien. C ollatéraux desc endant par mâles d'une même souc he masculine. Les plus proches
parents par mâles qu'on appela agnats , MO NTESQ UIEU.
A goni ste : (a- go- ni-st'), n. m. T erme d'antiquité. L e c ombattant, le lutteur. I l y a une vieille
édition du Sams on agoniste de Milton, préc édée d'un abrégé de l'histoire de c e héros , VO LTAIRE .
A gora : (a- go- ra), n. f. L e marc hé, la place publique dans les villes grec ques .
A greste : (a- grè-s t'), adj. 1 ° Q ui a un c aractère de rus tic ité s auvage. D e même que l'es pèc e
humaine paraît agreste, c ontrefaite et rapetiss ée da ns les c limats glacés du Nord.... BU FFO N . 2 ° Il
se dit aussi quelquefois en parlant des personnes . H omme agres te. M anières agres tes .
A han : (a- an), n. m . G rand effort, tel que celui que fait un homme qui fend du bois ou s oulève un
fardeau pesant. Suer d'ahan, faire une c hos e très pénible.
A heurter : (S') (a- heur- té), v. pr. Se heurter à quelque c hos e, s 'opiniâtrer, s'obs tiner. S' aheurter
à un s entiment, à une opinion. E lle ne s'était jamais aheurtée à les défendre, J. J. RO USSEAU.
A igua de : (è- ga- d'), n. f. 1 ° P rovis ion d'eau douce pour les vaiss eaux, que l'on va prendre s ur le
rivage 2 ° E ndroit où l'on peut faire de l'eau.
A iguail : (è- gall, ll mouillées ), n. m. Ros ée, petites gouttes d'eau qui demeurent s ur les feuilles . Le
s oleil n'a pas bu l'aiguail de la prairie, RACAN .
A iguaye r : (è- gha-ié), v. t. Baigner, rafraîc hir, laver. Aiguayer un c heval, c'est le faire entrer dans
la rivière jus qu'au ventre, et l'y promener pour le laver et le rafraîc hir.
A igue : (è- gh'), n. f. A nc ien nom de l'eau.
A iguill ot : (è- güi-llo, ll mouillées ), n. m. T erme de marine. Mamelon des gonds fixés au gouvernail
d'un bâtiment.
A is : (ê), n. m . P lanc he de bois . Il se trouve derrière un long ais de menuis erie que porte un
ouvrier, LA BRUYÈRE .
A isselle : (è-s è- l'), n. f. E n arc hitec ture, partie de la voûte d'un four, depuis la naiss anc e de cette
voûte jus qu'à la moitié de sa hauteur.
A ître : (ê- tr'), n. m. 1 ° S'es t dit pour porche d'églis e 2 ° Se dit auss i d'une espèce de galerie
c ouverte qui entourait les c imetières .
A lacrité : (a- la- kri- té), n. f. É tat, dis position de c elui qui es t allègre.
A laire : (a- lè- r'), adj. Terme de zoologie. Q ui a rapport aux ailes .
A lbédo : (al- bé- do), n. m. Rapport entre la quantité de lumière que reç oit un c orps non lumineux
et c elle qu’il réfléc hit.
A lcade : (al- ka- d'), n. m. N om de c ertains magis trats en Es pagne. U n c acique, un c orrégidor, des
régidors et des alc ades formaient le c orps militaire, civil et politique, des Réduc tions ,
CHATEAUBRIAND .
A lcyon : (al- si- on), n. m. O is eau de mer. L es Poëtes ont feint que les alc yons rendoient la mer
c alme, pendant qu'ils fais oient leurs petits . (Dic t. de l’Académie).
A lérion : (a- lé- ri- on), n. m . T erme de blas on. Petit aigle aux ailes étendues , sans pied ni bec .
L 'alérion aux bonds s ublimes , Q ui s e cabre, immense, indompté, Plein du henniss ement des cimes ,
D ans la bleue immortalité, Vic tor HUGO .
A lezan : (a- le- zan, za- n', ou al- zan, za- n'). A dj. Ne s 'emploie qu'on parlant du c heval ou de la
jument. I l dés igne c e genre de robe dans laquelle le c orps es t recouvert de poils rouges ou bruns
plus ou moins foncés , les c rins et les extrémités étant de même c ouleur ou d'une nuance plus
claire.
A lf ange : (al- fan- j'), n. f. Sorte de c imeterre. Contre nous de pied ferme ils tirent leurs alfanges ,
D e notre s ang au leur font d'horribles mélanges , CO RNEILLE .
A lgara de : (al- ga- ra- de), n. f. 1 ° I nc urs ion militaire 2 ° Vive sortie c ontre quelqu'un, ins ulte
brusque, inattendue. O ui, ventrebleu, c 'es t moi, Vous venez de me faire une rude algarade,
RE GNARD .
A liboron : (a- li- bo- ron), n. m. 1 ° Maître aliboron, l'âne. A rrive un troisième larron Q ui saisit maître
aliboron, LA FO NTAINE 2 ° H omme ignorant et stupide. C 'est un maître aliboron.
A lizari ne : (a- li- za- ri- n'), n. f. P rinc ipe colorant que la c himie retire de l a garance, en lui faisant
s ubir divers traitements .
A llége : (a- lè- j'), n. f. 1 ° E mbarc ation qui s uit un bâtiment pour le déc harger ou le c harger. I l se
trouva 198 vaisseaux de guerre en c omptant les alléges , VO LTAIRE 2 ° E n termes d'arc hitecture,
mur d'appui d'une fenêtre, moins épais que l'embras ure.
A lleu : (a- leu), n. m. 1 ° T erme de droit féodal. Bien héréditaire. T enir d'alleu, poss éder
héréditairement 2 ° Franc- alleu, bien héréditaire exempt de tout droit s eigneurial.
A lliacé : É E (al-li- a-sé, sée), adj. Q ui tient de l'ail.
A llitération : (al- li- té- ra-s ion), n. f. Répétition de phonèmes c onsonantiques des tinée à produire
un effet soit harmonique s oit struc turel qui a le plus s ouvent une fonction rythmique. P our qui Sont
Ces Serpents qui Sifflent Sur vos têtes ? RACINE . Elle n’écouT e ni les gouTTes , dans leurs c huTTes ,
Tinter d’un s ièc le vide au loinT ain le T rés or… VALERY .
A llume lle : n. f. Fer delié et plat qui fait le tranchant ou la lame des épées , c outeaux, poignards ,
etc - O n dit proverbialement, qu'un homme s'es t tué de s a propre allumelle, quand il a trop fait la
débauc he de vin ou de femmes . (Furetière 1690 )
A lmadi e : (al- ma- die), n. f. Sorte de grande pirogue de quelques parties de l'Afrique.
A lmée : (al- mée), n. f. D anseus e indienne.
A lopéci e : (a- lo- pé-sie), n. f. C hute des c heveux, des s ourcils , des poils , accidentelle et
prématurée ou s énile, partielle ou totale.
A lumel le : (a- lu- mè-l'), n. f. 1 ° L ame de c outeau ou d'épée 2 ° T erme de marine. P etite plaque de
fer qui sert à garnir la mortaise du gouvernail 3 ° O util d'acier qui sert à polir et à ac hever les
peignes .
A mara nte : (a- ma- ran- t'), n. f. 1 ° Fleur d'automne d'un rouge pourpre et velouté 2 ° Adj. D e
c ouleur amarante. V elours , étoffe amarante.
A mari ne r : (a- ma- ri- né), v. t. 1 ° E nvoyer du monde à bord d'un vaisseau pris s ur l'ennemi pour y
tenir garnis on 2 ° H abituer à la mer.
A matir : (a- ma- tir), v. t. Rendre mat, ôter le poli.
A mba ges : (am- ba- j'), n. f. plur. C ircuit de paroles . P oint d'ambages , de circ onloc utions ,
MO LIÈRE .
A mble : (an- bl'), n. m. A llure dans laquelle le c heval lève ensemble les deux jambes du même
c ôté, alternativement avec c elles du côté oppos é. L e magnifique avait un c heval d' amble, LA
FO NTAINE.
A mble ure : s ubs t. fém. A mble. Dans un s ens relatif à c elui du verbe ambler, errer s on ambleure a
signifié aller et venir, s e promener. (La C urne)
A ménité : (a- mé- ni- té), n. f. 1 ° A grément accompagné de douceur. A ménité d'un lieu. V ous
pourrez jouir de l'aménité de la Franc e, que vous aimez, MO NTESQ UIEU 2 ° D ouceur accompagnée
de grâc e et de politesse.
A mers : (a- mêr), n. m. plur. T erme de marine. M arques apparentes s ur les côtes , telles que
cloc hers , tours , rochers , propres à guider les navigateurs qui s ont à vue de terre.
A mission : (a- mi-ssi- on), n. f. T erme de théologie et de juris prudence. Perte. L' amiss ion de la
grâc e.
A mni cole : (a- mni- ko-l'), adj. T erme de zoologie. Q ui vit s ur le bord des rivières .
A modi er : (a- mo- di- é), v. t. D onner à ferme. Synonyme d'affermer.
A moui lle : (a- mou- ll', ll mouillées ), n. f. N om du premier lait fourni par une vac he qui vient de
vêler.
A mphibologie : (an- fi- bo- lo- jie), n. f. A rrangement des mots d'où résulte un sens douteux. Voici
un exemple d'amphibologie dans M olière : E t de même qu'à vous je ne lui s uis pas c hère.
A mphigouri : (an- fi- gou- ri), n. m. 1 ° Éc rit burles que et qu'on remplit de galimatias . U n plaisant
amphigouri 2 ° D iscours dépourvu d'ordre et de sens . P our élaguer les tortillages et les
amphigouris , J . J . RO USSEAU .
A mphistère : (an- fi-stè- r'), n. m . T erme de blas on. Serpent ou dragon qui a deux ailes , et qui es t
s ouvent representé dans les A rmoiries . C e mot vient du G rec amphi, qui s ignifie autour, et de
ptera, qui s ignifie aile. (Furetière)
A mphitryon : (an- fi-tri- on), n. m. C elui c hez lequel, ou aux frais duquel on dîne. Le véritable
amphitryon Es t l'amphitryon où l'on dîne, MO LIÈRE .
A mure : (a- mu- r'), n. f. T erme de marine. C ordage fixant le point d'en bas , nommé point d'amure,
d'une basse voile qui s e trouve au vent.
A naca mptique : (a- na - kan - pti- k'), adj. 1 ° Terme de phys ique. Q ui réfléc hit, en parlant du s on
ou de la lumière 2 ° E n géométrie, s e dit des c ourbes produites par la réflexion de la lumière s ur
une ligne ou s ur une s urface.
A nachorèt e : (a- na- ko- rè- t'), n. m. 1 ° Religieux qui vit dans la s ol itude, par oppos ition à cénobite,
religieux qui vit en c ommunauté avec d'autres 2 ° H omme qui vit loin du monde. Il mène une vie
d'anachorète.
A nacla stique : (a- na- kla-s ti-k'), A dj. E n termes de phys ique, se dit du point où un rayon
lumineux s e réfracte ou s e réfléc hit. C ourbe anaclastique, c ourbe apparente s uivant laquelle une
ligne es t vue à travers un milieu réfringent.
A nacol uthe : (a- na- ko- lu- t'), n. f. T erme de grammaire. 1 ° E llips e qui c onsis te à employer un
relatif sans s on antécédent. J e vais où va toute c hose, c'es t-à- dire dans les lieux où... 2 ° Tournure
dans laquelle c ommenç ant par une c onstruc tion, ou finit par une autre, c omme dans c es vers de
Cinna, V , 1 : T outes les dignités que tu m'as demandées , Je te les ai s ur l'heure et sans peine
accordées .
A nadi plose : (a- na- di- plô- z'), n. f. Répétition qui c onsis te à placer deux fois de s uite le même mot
à la fin de la phras e qui finit et au début de c elle qui c ommence, pour donner plus de force à
l'expression. E t les princes et les peuples gémissaient en vain ; en vain M ons ieur, en vain le roi luimême tenait M adame s errée…BO SSUET .
A nadyomè ne : (a- na- di-o- mè- n'), adj. f. T erme d'antiquité. Vénus anadyomène. (E n grec , celle
qui sort de l'eau, du grec , en haut, et, aller.)
A nagly phe : (a- na- gli- f') ou ANAGLYPTE (ana- gli- pt'), n. m . T erme d'antiquité. Bas- relief ou vase
orné de bas- reliefs .
A nagnoste : (a- nag-no-s t'), n. m . T erme d'antiquité. Esclave qui, c hez les riches Romains , faisait
la lecture pendant le repas .
A nagogique : (a- na- go- ji- k'), adj. T erme de théologie. I nterprétation anagogique, interprétation
qui s'élève du s ens littéral à un s ens s pirituel. P our dis tinguer le s ens anagogique des phrases
hébraïques c hez les prophètes , VO LTAIRE .
A nalectes : (a- na- lè- kt'), n. m. plur. T erme de philologie. M orceaux, fragments c hois is d'un
auteur ou de plusieurs auteurs .
A nalogon : (a- na- lo- gon), n. m. M ot grec . C hos e analogue, analogie.
A nama rtési e : (a- na- mar- té- zie), n. f. T erme de dogmatique. A bs ence de péc hé. L'anamartés ie
de J ésus .
A namorphose : (a- na- mor- fô- z'), n. f. I mage déformée dessinée s ur une s urface plane, qui,
réfléc hie par un miroir c ylindrique vertic al, offre une figure régulière.
A naphore : (a- na- fo- r'), n. f. Figure de rhétorique. Répétition du même mot en tête des phrases
ou de membres de phras e. I l y a une anaphore dans ces vers de Delille : Tendre épouse, c'es t toi
qu'appelait son amour, Toi qu'il pleurait la nuit, toi qu'il pleurait le jour.
A nastrophe : (a- na-s tro- f'), n. f. T erme de grammaire. Renversement de c onstruc tion. A rgent
c omptant, tambour battant, s ans bours e délier s ont des anastrophes .
A natocisme : (a- na- to-si-s m'), n. m. C apitalis ation des intérêts d'une s omme prêtée.
A ncile : (an- si-l'), n. m. T erme d'antiquité romaine. Bouclier sac ré que les Romains c royaient
tombé du c iel, et à la possess ion duquel ils s uppos aient attac hée la durée de leur empire.
A ndabate : (an- da- ba- t'), n. m. T erme d'antiquité. G ladiateur qui c ombattait à c heval avec un
bandeau sur les yeux. I l me s emblait que nous allions tous c ombattre à la faç on des anciens
andabates , RETZ.
A ndai n : (an- din), n. m. É tendue que le fauc heur peut fauc her de pas en pas .
A ndri nople : (an- dri- no- pl'), n. f. U s ité dans cette loc ution : rouge d'Andrinople ou rouge
Andrinople, s orte de rouge. Il es t dit aussi rouge turc .
A ngarier : (an- ga- ri- é), v. t. Vexer, tourmenter. L 'homme qu'un offic ier de la Bas tille voit et
angarie tous les jours , LINGUET .
A nge : (an- j'), n. m. E n termes d'artillerie, boulet c oupé en deux, trois ou quatre parties
enc haînées ens emble, dont on se servait autrefois dans les c ombats de mer.
A ngon : (an- gon), n. m. D emi- pique à l'us age des Francs . D 'autres Francs tiennent une es pèce de
javelot nommé angon, CHATEAUBRIAND .
A ngrois : (an- groi), n. m. P etit c oin qu'on enfonc e dans l'oeil du marteau pour en ass ujettir le
manche.
A ngui lle s : (an- ghi- ll', ll mouillées ), n. f. pl. P ièces de c harpente qui s outiennent un navire au
lanc ement.
A ngustié : É E (an- gu-s ti-é, ée), adj. É troit, serré, en parlant d'un c hemin.
A nima dve rsion : (a- ni- mad- vèr-sion ; en poés ie, de six s yllabes ), n. f. I mprobation. Il s uscita
c ontre lui l'animadvers ion publique.
A nnomi nation : (a- nno- mi- na-s ion), n. f. T erme de rhétorique. T raduction ou dérivation qui
s'applique à un nom propre. Ains i il y a une annomination dans ce pass age de l'É vangile de saint
M atthieu, XVI , 18 : J e te dis que tu es P ierre, et s ur c ette pierre je bâtirai mon église.
A noure : (a- nou- r'), adj. et n. m. T erme de zoologie. Se dit des animaux qui n'ont point de queue.
A nsange : n. m. Surface rec tangulaire de 40 perc hes de long s ur 4 perc hes de large, à rais on
d'une perche de I0 pieds . Es timé à un peu plus ou un peu moins de I4 ares s elon les auteurs
c ontemporains .
A nspe ssade : (an-s pè-sa-d'), n. m. D ans l'ancienne armée française, bas -offic ier d'infanterie
s ubordonné au c aporal.
A ntanacla se : (an- ta- na- kla- z'), n. f. T erme de rhétorique. Répétition d'un même mot en des s ens
différents . Le c œur a ses raisons que la raison ignore. PASCAL .
A ntanagoge : (an- ta- na- go- j'), n. f. Figure de rhétorique. Réc rimination.
A ntichrè se : (an- ti-krê- z'), n. f. A bandon des revenus d'une propriété pour les intérêts d'un
emprunt. L e nantissement d'une chos e mobilière s'appelle gage ; celui d'une chos e immobilière
s'appelle antic hrèse.
A ntilogie : (an- ti- lo- jie), n. f. T erme didac tique. C ontradic tion de langage, d'idées .
A ntipara stase : (an- ti- pa- ra-s ta- z'), n. f. Figure de rhétorique, qui c ons iste en c e qu'un acc usé
maintient qu'il devrait être loué plutôt que blâmé, s'il avait fait c e qu'on lui impute.
A ntiphe rna ux : (an- ti- fèr- nô), adj. m. plur. T erme de pratique. Biens antiphernaux, biens que le
mari donne à sa femme par c ontrat de mariage.
A ntiphonai re : (an- ti- fo- nê- r') ou ANTIPHO NIER (an- ti- fo- nié), n. m. L ivre d'église où s e trouvent
notés les antiennes et tous les c hants de l'office.
A ntique r : (an- ti-ké), v. t. E n termes de relieur, enjoliver la tranc he d'un livre de figures de
diverses c ouleurs ; relier à la manière antique.
A ntitrope : (an- ti- tro-p'), n. m. M ot qu'on a employé pour dés igner c ollectiv ement l'ironie, le
s arcas me, l'euphémis me.
A ntizymi que : (an- ti- zi- mi-k'), adj. Q ui empêc he la fermentation de s e développer.
A ntonomase : (an- to- no- mâ- z'), n. f. Sorte de s ynec doque qui c onsis te à prendre un nom
c ommun pour un nom propre, ou un nom propre pour un nom commun. U n Zoïle pour un c ritique ;
l'O rateur romain pour C icéron.
A ntonymie : (an- to- ni- mie), n. f. O pposition de mots ou de noms qui offrent un sens c ontraire.
A pagogie : (a- pa- go- jie), n. f. T erme de rhétorique. Sorte de démonstration par laquelle on fait
voir la vérité d'une c hos e en prouvant l'impossibilité ou l'abs urdité du c ontraire.
A parithmè se : (a- pa- ri- tmê- z'), n. f. Synonyme d'énumération. Figure de pens ée la plus
c ommune qui c onsis te à s éparer un tout en s es diverses parties , que l'on énumère s uccessivement.
A perteme nt : (a- pèr- te- man), adv. D'une faç on ouverte. Là, dans la c hambre, et par tout
l'appartement, on lis ait apertement s ur les visages .... SAINT- SIMO N.
A pertise : (a- pèr-ti- z'), n. f. P reuve d'adresse, de force, de courage. M ontant c hevaux à poil et
fais ant autres apertis es que jeunes filles n'ont point acc outumé à faire, VO LTAIRE .
A phélie : (a- fé- lie), n. f. 1 ° Terme d'as tronomie. P oint de l'orbite d'une planète où elle est le plus
éloignée du soleil. L 'aphélie est l'opposé du périhélie 2 ° Adj. L a terre es t aphélie, le plus éloignée
du s oleil.
A phérèse : (a- fé- rê- z'), n. f. Figure de grammaire par laquelle on retranc he une syllabe, un
phonème ou une lettre au commenc ement d'un mot. Sthène pour D émosthène.
A phylle : (a- fi- l'), adj. T erme de botanique. Plante aphylle, plante qui n'a pas de feuilles .
A pices : (a- pi-sès '), n. m. plur. L es petits signes , tels que les accents , qu'on mettait dans l'éc riture
du grec .
A pocatastase : (a- po- ka-ta-s ta- z') n. f. T erme d’antiquité. Révolution idéale ramenant, s elon les
anc iens philos ophes , les astres à un c ertain point pris pour point initial.
A pocope : (a- po-ko- p'), n. f. Figure de grammaire. Retranc hement d'une lettre, d'une syllabe ou
d’un phonème à la fin d'un mot ; par exemple, enc or pour encore, Steph pour Stéphane .
A pocrisi ai re : (a- po- kri- zi-ê- r'), n. m. T erme d'histoire. C hez les G recs du Bas-E mpire, officier
primitivement c hargé de porter les répons es des empereurs , et plus tard dignitaire c hargé de
l'expédition des édits et des ac tes .
A podi ctique : (a- po- di-kti-k'), adj. E n termes d'école, un argument apodic tique es t un
rais onnement démons tratif, s uivant la s ignific ation grec que du mot.
A pographe : (a- po- gra- f'), n. m . C opie d'un éc rit original, par oppos ition à aut ographe.
A pophthegme : (a- po- ftè- gm'), n. m . D it notable de quelque pers onnage illustre. L es sentenc es
et les apophthegmes s ont les fruits rec ueillis du long us age et des c onclus ions de l'expérience,
BALZAC .
A porét ique : (a- po- ré- ti- k'), adj. E mbarrass ant, douteux. (L a C urne)
A porie : (a- po- rie), n. f. Figure de rhétorique. Synonyme de dubitation.
A posiopè se : (a- po-si- o- pê- z'), n. f. Figure de rhétorique. Synonyme de rétic ence.
A postasie : (a- po-s ta-zie), n. f. 1 ° C hangement de religion, et partic ulièrement abandon de la foi
c hrétienne 2 ° Action d'un religieux qui renonc e à s es vœux 3 ° Par extension, désertion d'un parti,
abandon d'une doc trine, d'une opinion.
A postille : (a- po-sti- ll', ll mouillées , et non apo-sti- ye), n. f. 1 ° A nnotation en marge ou au bas
d'un éc rit. Éc rire en apos tille. C e que j'ai lu dans l'apostille de votre lettre ne m'a pas extrêmement
plu, BAL ZAC.
A pparoi r : (a- pa- roir), v. impers . Us ité s eulement à l'infinitif et à la trois ième personne du
singulier du présent de l'indicatif : il appert. T erme de palais . être c onstaté. A ppert -il mieux des
dis positions des hommes que par un acte s igné de leur main ? LA BRUYÈRE .
A ppét é : É E (a- ppé-té, tée), part. passé. D ésiré. Les objets appétés par l'âme.
A pside : (a- ps i- d'), n. f. P oint de l'orbite d'une planète ou d'un satellite où cette planète s e trouve
le plus près ou le plus loin du s oleil, où ce satellite se trouve le plus près ou le plus loin de s a
planète.
A ptère : (a- ptê- r'), adj. et n. m. T erme d'histoire naturelle. Q ui es t s ans ailes . Il s e dit des
ins ec tes qui n'ont point d'ailes .
A pyre : (a- pi- r'), adj. T erme de minéralogie et de c himie. Q ui rés iste à l'action du feu ; infus ible.
A qua-tinta : (a- koua- tin'- ta) et quelquefois AQ UA -TINTE (a- koua-tin- t'), n. f. G ravure à l'eau forte
imitant le dess in au lavis .
A quila nt : (a- ki- lan) ou AQ UILAIN (a-kilin), adj. m. et s ubs t. De c ouleur fauve ou brune, à peu
près s emblable à c elle de l'aigle, en parlant du c heval. L e c hevalier jurait par s a durandal et son
aquilain, s a fidèle épée et s on c oursier rapide, CHATEAUBRIAND .
A quilon : (a- ki- lon), n. m. E n termes de blas on, têtes d'enfants joufflues , qui paraissent s ouffler
avec violence.
A rambe r : v. t. C 'est, acc roc her un bâtiment pour venir à l'abordage. (Furetière)
A rantèles : (a- ran- tè-l'), n. f. plur. Filandres en forme de toile d'araignée, qui s e trouvent
ordinairement au pied du c erf.
A ratoire : (a- ra- toi- r'), adj. Q ui s ert ou qui s e rapporte au labourage. Ins truments aratoires .
T ravaux aratoires .
A rbale strille : ou A RBALÈTRILLE (ar- balê- tri-ll'), n. f. N om d'un instrument aujourd'hui
abandonné qu'on employait s ur mer pour les observations de la latitude.
A rbousi er : (ar- bou- zié), n. m. 1 ° A rbriss eau qui est du midi de l'E urope, et qui produit des fruits
doux assez s emblables à la frais e pour l'apparenc e 2 ° A rbrisseau traînant et toujours vert, qui
porte des baies aigrelettes ressemblant à des cerises . L e roitelet se plaît dans ces haies de ronc es
et d'arbousiers , qui s ont pour lui de grandes s olitudes , CHATEAUBRIAND .
A rbre -f ranc : n. m. C 'est un arbre enté et c ultivé dans les jardins , et qui es t oppos é à sauvageon.
(Furetière)
A rcature : (ar- ka- tu- r'), n. f. T erme d'arc hitecture. Série de petites arcades déc oratives sous les
appuis des fenêtres ou s ous les c ornic hes . T ous les c hapiteaux des c olonnes de l'arc ature intérieure
de cette église sont c ouverts d'hommes , d'animaux et de feuillages .
A rcha l : (ar-c hal), n. m . L aiton. Us ité s eulement dans cette loc ution, fil d' arc hal. Les Russes s e
servaient, pour leurs c alc uls , de pet ites boules enfilées dans des fils d' arc hal, VO LTAIRE.
A rche rot : (ar-c he- ro), n. m. P etit arc her, nom donné à C upidon. V ieux.
A rchi atre : (ar- c hi- a- tr'), n. m . P remier médecin d'une c our, d'un district, etc . ... É merveillé de la
dis tinc tion s ubtile d'un fameux arc hiatre de nos jours entre l'ass assinat pos itif et l'assassinat
négatif... D IDE RO T.
A rchiv iole : (ar-c hi- vi- o- l'), n. f. N om d'un anc ien ins trument de musique. Es pèce de clavec in s ur
lequel on appliquait un jeu de viole au moyen d'une roue, TRÉVO UX.
A rchontes : (ar- kon-t'), n. m. T itre qu'on donnait, en G rèce et partic ulièrement à A thènes , aux
magis trats qui dirigeaient la république. Il y avait c hez les Athéniens neuf arc hontes ; leurs
fonctions étaient annuelles .
A rcturus : (ar- ktu- rus ) ou poétiquement ARCTURE (ar- ktu- r'), n. m. É toile fixe de la première
grandeur, s ituée dans la c onstellation du Bouvier, à la queue de la G rande O urse.
A rdéli on : (ar- dé-li- on), n. m. H omme qui fait l'empress é et se mêle de tout. I nusité .
A rder : (ar- dé), A RDRE (ar- dr') ou ARDO IR (ardoir). 1 ° V . t. Brûler. Q ue le feu Saint-Antoine vous
arde ! 2 ° V . t. être brûlant. H aro ! la gorge m'ard, LA FO NTAINE.
A rénai re : (a- ré- nê- r'). Adj. T erme de botanique. Q ui c roît dans les terrains s ablonneux.
A rer : (a- ré), v. t. T erme de marine. Se dit de l'anc re d'un vaisseau, lorsque, le fond étant
mauvais , elle n'y tient point et laboure en quelque s orte la terre.
A rgenti n : I NE (ar- jan-tin, ti- n'), adj. 1 ° Q ui rés onne c omme l'argent. Son argentin. Le jet d'eau
fait toujours son murmure argentin E t le vieux t remble s a plainte s empiternelle, P . VE RLAINE 2 °
Q ui a l'éclat de l'argent. Couleur argentine.
A rgoter : (ar- go- té), v. t. C ouper la partie morte d'une branc he.
A rgoulet : (ar- gou- lè), n. m. O n appelait argoulets des s oldats à c heval armés d'arcs , les
arquebuses n'étant pas encore en usage ; on les nomma dans la s uite arquebus iers à c heval, et
puis dragons .
A rgousi er : (ar- gou- zié), n. m. N om vulgaire de l'hippophaé rhamnoïde, arbriss eau épineux dit
auss i épine marante, épine marine et gris et.
A rgousi n : (ar- gou- zin), n. m. Bas offic ier des bagnes , c hargé de la garde des forç ats .
A rgue : (ar- gh'), n. f. M ac hine de bois dont les tireurs d'or, d'argent, etc ., s e s ervent pour affermir
la filière. T irer à l'argue, c 'es t passer par la filière.
A rgutie : (ar- gu-sie), n. f. Rais onnement s ur des vétilles , s ubtilité.
A rgyra spide : (ar- ji- ra-s pi- d'), n. m. plur. N om d'un c orps d'élite de l'armée d'Alexandre, dont les
s oldats portaient un bouclier argenté.
A rgyri que : (ar- ji- ri-k'), adj. Q ui appartient au métal argent. Sels argyriques .
A rma dille : (ar- ma- di- ll', ll mouillées ), n. f. Flotte qu'entretenait le roi d'Espagne pour fermer aux
étrangers l'accès de s es possessions dans le nouveau monde.
A rmeli ne : (ar- me- li- n'), n. f. P eau très fine et fort blanc he, qui appartient à l'hermine.
A rmill é : ÉE (ar- mil- lé, lée), adj. T erme didac tique. Q ui es t entouré d'un anneau.
A rmet : (ar- mè), n. m. A rmure de tête. Et s es yeux qui brillaient s ous un front ass uré Éclataient à
l'envi de son armet doré, T RISTAN . Fig. La tête, le c erveau.
A rmill es : (ar- mi- ll', ll mouillées ), n. f. plur. P etites moulures qui entourent le c hapiteau dorique.
A rmoga n : n. m . T erme de M arine, qui signifiait, le beau temps qui est propre pour naviger.
Q uand le M aistre perd s on armogan, s'il arrive du dommage au navire, il le doit payer au
M archand. (Furetière)
A rmoi si n : (ar- moi-zin), n. m. T affetas léger et peu lus tré. L 'armoisin venait d'Italie. O n en fait à
L yon, où il es t auss i appelé armois e.
A rroi : (a- roi), n. m . A ppareil, train, équipage. Ce pers onnage en magnifique arroi, RÉ GNIER.
A rsin : (ar- s in), adj. E n termes d'eaux et forêts , bois arsin, bois où le feu a pris , de quelque
manière qu'il y ait été mis .
A rtien : (ar- s iin), n. m. T erme dont on s e s ervait dans les anciennes universités pour s ignifier les
éc oliers s ortis des humanités et étudiant en philos ophie.
A rtimon : (ar- ti- mon), n. m. N om de c elui des mâts d'un vaiss eau qui est placé le plus près de
l'arrière ou de la poupe. La différence avec les autres , est qu'il ne porte point de perroquets , et que
la vergue le travers e de biais .
A rtopha ge : (ar- to- fa- j'), adj. Q ui mange s urtout du pain.
A ruspice : (a- ru-spi-s '), n. m. P rêtre romain qui cons ultait les entrailles des victimes .
A rvicol e : (ar- vi-ko- l'), adj. Terme d'his toire naturelle. Q ui vit dans les c hamps couverts de blé.
A rzegaye : (ar- ze-ghê), n. f. L anc e anciennement employée par la cavalerie ; elle était courte et
ferrée par les deux bouts .
A rzel : (ar- zèl'), n. m. C heval qui a les pieds de derrière blancs , avec le c hanfrein blanc .
A scèle : (a- ssè-l'), adj. et n. m. T erme didac tique. Q ui n'a point de jambes .
A sclépiade : (a-s klé- pi- a- d'), adj. m. 1 ° I l s e dit d'un vers grec ou latin formé d'un s pondée, de
deux c horiambes et d'un ïambe. Subs tantivement. U n asclépiade.
A sphodèl e : (a- s fo- dè- l'), n. m. P lante de la famille des liliacées . U n frais parfum s ortait des
touffes d'asphodèle, V . HU GO .
A spiole : (a-s pi- o-l'), n. m. Fée, sylphe, génie. Venez, boucs méchants , Psylles aux c orps grêles ,
Aspioles frêles , C omme un flot de grêles , Fondre dans c es c hamps , V . HUGO .
A spirail : (a- s pi- rall', ll mouillées ), n. m. T rou pratiqué dans un fourneau pour que l'air puisse y
pénétrer.
A ssai : (a- ssa- ie), adv. T erme de mus ique. Se joint c omme augmentatif au mot qui indique le
mouvement d'un air. P res to ass ai, fort vite.
A ssation : (a- ss a-sion), n. f. T erme didactique. C oc tion des aliments ou des médicaments dans
leurs propres s ucs , sans addition d'auc une liqueur.
A ssec : (a- s ék), n. m. P ériode pendant laquelle un étang desséc hé es t livré à la c ulture.
A ssibi lation : (a- ss i- bi-la-s ion), n. f. T erme de phonétique. A ttribution d'un son sifflant à une
lettre qui ne l'a pas d'ordinaire. L' assibilation du t dans ac tion, Revue de linguis tique.
A ssien : I ENNE (a-ssiin, ssiè- n'), adj. Pierre ass ienne, pierre à laquelle dans l'antiquité on
attribuait la propriété de cons umer les c orps des morts .
A ssonance : (a- s o- nan-s'), n. f. 1 ° Cons onnanc e imparfaite 2 ° Stylis tique. Répétition remarquable
d’un même phonème voc alique, s oit une même voyelle, s oit une c ombinais on de différentes
voyelles qui peuvent alterner ou obéir à un effet de c hias me. T out m’affl ige et me nuit et cons pire
à me nuire, RACINE . Sec ouant dans mes yeux leurs feux diamantés , BAUDELAIRE .
A ssoter : (a- s o-té), v. t. 1 ° I nfatuer d'une ridic ule passion 2 ° S'ass oter, v. pr. I l s 'es t assoté d'une
femme qui le ruinera.
A stragale : (a- s tra- ga- l'), n. m . T erme d’artillerie. Es pèc e d'anneau ornemental qui était s ur le
c anon, à un demi- pied prés de la bouche. (Furetière)
A syndèt e : (a- sin- dè- t'), n. f. T erme de grammaire. Synonyme de dis jonc tion, s orte d'ellips e par
laquelle on retranc he les c onjonctions s implement copulatives qui doivent unir les parties d'une
phras e. Franç ais , Anglais , L orrains , que la fureur rassemble, Avançaient, combattaient, frappaient,
mouraient ensemble, VO LTAIRE .
A taraxie : (a- ta- ra-ks ie), n. f. T erme de philosophie. A bs enc e de trouble dans l'âme. L 'ataraxie
même du stoïcien n'approc he pas de s on indifférence, J. J. RO U SSEAU .
A tellanes : (a- tèl- la- n'), n. f. plur. P etites pièc es d'un c aractère bouffon, s ouvent licenc ieux, en
usage s ur le théâtre romain.
A têter : (S') (a- tê- té), v. pr. S'attaquer à. Il s 'atêta au président de M es me, RET Z.
A thanor : (a- ta- nor), n. m . N om donné, dans le moyen âge, par les alc himistes au fourneau dont
ils s e s ervaient.
A tinter : (a- tin- té), v. t. O rner avec affectation. P opulaire. S'atinter, v. réfléchi.
A tlante : (a- tlan- t'), n. m . E n termes d'arc hitecture, figure humaine c hargée de quelque fardeau.
Synonyme de cariatide.
A tomaire : (a- to- mê- r'), adj. T erme didactique. Q ui est pars emé de points c olorés .
A tourne r : (a- tour- né), v. t. P arer, mais avec un sens de familiarité ou d'ironie.
A ttédier : (a- té- dié), v. t. A utrefois , ennuyer, importuner.
A tticisme : (a- tti-si-s m'), n. m. D élic atesse de goût et de langage. P lais anteries qui n'avaient rien
de l'attic is me grec , VO LTAIRE .
A ttif et : (a- ti- fè), n. m. O rnement de tête pour les femmes . Mais bran, bran, j'ai laissé là- bas mon
attifet, RÉ GNIER.
A ttrape-mi non : H ypoc rite qui attrape les s imples . A u plur. D es attrape- minons ou des attrapeminon.
A ttrition : (a- tri-sion ; en poésie, de quatre syllabes ), n. f. T erme de théologie. Regret d'avoir
offensé Dieu, c ausé par la c rainte des peines . D ire que la c ontrition s oit nécessaire, et que
l'attrition toute seule ne s uffit pas avec le s ac rement, PASCAL.
A ubade : (ô- ba- d'), n. f. C onc ert donné en plein air, le plus s ouvent vers l'aube du jour, à la porte
ou sous les fenêtres de la pers onne à qui on veut faire honneur. L e régiment a donné une aubade à
s on colonel. Les gentilshommes de la garnis on attaquent les donneurs d'aubade, P . L . CO UR.
A ubai ne : (ô- bè-n'), n. f. Success ion aux biens d'un aubain, d'un étranger non naturalisé. D roit
d'aubaine, droit en vertu duquel le s ouverain rec ueille la s ucc ession de l'étranger qui meurt dans
ses États . U n aigle s ur un c hamp prétendant droit d' aubaine, BO ILEAU.
A ubère : (ô- bè- r'). 1 ° Adj. C heval, jument aubère, c heval, jument dont le c orps es t recouvert d'un
mélange de poils rouges et de poils blancs , la c rinière et la queue étant de même c ouleur ou de
nuanc e plus claire. 2 ° N . m. Robe d'un c heval aubère.
A ubin : (ô- bin), n. m . T erme de manége. A llure défec tueus e du c heval, qui rés ulte de l'âge ou de
la fatigue, et dans laquelle, galopant enc ore du devant, il ne peut que trotter du train de derrière.
A uger : (ô- jé), v. t . D ans les arts et métiers , c reuser en gouttière une des s urfac es d'un morc eau
de fer plat.
A ugustine : (ôgu- sti- n'), n. f. Sorte de c haufferette où une lampe à es prit- de- vin donne la
c haleur.
A ularques : (ô- lar-k'), n. m. T erme d'antiquité. P rince de la c our. I ls (les fils de D avid) s ont
nommés , dans les Septante, aularques , c'est- à- dire princes de la cour, pour la tenir toute unie au x
intérêts de la royauté, BO SSUET .
A ulèt ride : (ô- lè-tri- d'), n. f. T erme d'antiquité. Joueus e de flûte. Les peintres ont
vraisemblablement voulu représenter ces s altatric es , c es aulètrides , ces mimes , H . HO USSAYE .
A ulique : (ô- li- k'), n. f. Ac te que s outenait un jeune théologien ; il c ommençait par une harangue
du c hanc elier de Notre-D ame, qui, à la fin de la harangue, donnait le bonnet au nouveau docteur.
A umai lle s : (ô- mâ-ll', ll mouillées , et non ô- mâye), adj. f. plur. Bêtes aumailles , bêtes à c ornes ,
c omme boeufs , vac hes , taureaux.
A umuce : et AUMUSSE (ô- mu-s '), n. f. P eau de martre ou de petit-gris que les c hanoines et les
c hantres portaient s ur le bras lors qu'ils se rendaient à l'offic e. Louis XI demanda au pape la
permission de porter le s urplis et l'aumusse, VO LTAIRE .
A une : (ô- n'), n. f. 1 ° M es ure ancienne de 3 pieds 7 pouc es 10 lignes 5 /6 , équivalant à 1 m, 182 .
2 ° La c hose mes urée. U ne aune de soie, de drap, de galon.
A ures : (ô- r'), n. f. A rc haïs me. Vent, s ouffle léger. O n était c aress é d'un petit s ouffle que notre
anc ienne langue appelait l'aure, sorte d'avant- bris e du matin, CHATEAUBRIAND .
A urique : (ô- ri- k'), adj. T erme de marine. I l se dit des voiles qui ont quatre c ôtés , ou ralingues ,
s ans être carrées .
A ussiè re : (ô- s iê- r'), n. f. T erme de marine. C ordage commis avec des torons au nombre de trois
ou quatre.
A utan : (ô-tan ), n. m. 1 ° Vent du midi 2 ° E n poés ie, un vent violent. Q u'importe à l'heureux solitaire
Q ue l'autan dévas te la terre S'il ne fait qu'agiter s es bois ? V . HUGO , O des , IV, 2 .
A uthente : (ô- tan- t'), n. m. T erme de plain-c hant. Synonyme de mode authentique.
A utomédon : (ô- to- mé- don), n. m . 1 ° D ans l'I liade, le c onducteur du c har d'Achille. 2 ° Fig. et par
plaisanterie, c elui qui conduit une voiture.
A valaison : (a- va- lè- zon) ou AVALASSE (a-vala-s '), n. f. 1 ° C ours d'eau torrentiel, qui s e forme
s oudainement à la s uite de pluies ou de fontes de neiges 2 ° T erme de marine. V ent d'aval qui dure
depuis plus ieurs jours 3 ° A mas de pierres que les eaux ont roulées et dépos ées s ur le rivage.
A vanie : (a- va- nie), n. f. 1 ° Vexations qu'exerç aient les T urcs c ontre ceux qui n'étaient pas leurs
c oreligionnaires , pour leur extorquer de l'argent 2 ° T raitement humiliant, affront public . Je veux
aux yeux de tous vous en faire avanie, à toute heure, en tous lieux, REGNARD .
A vant -duc : (a- van- duk), n. m . P ilotage cons truit à l'entrée et s ur le bord d'une rivière. A u plur.
D es avant-ducs .
A venturi ne : (a- van- tu- ri- n'), n. f. 1 ° P ierre artificielle qui s e fait avec du verre mêlé de limai lle de
c uivre, qui y éc late comme de petits grains d'or. 2 ° P ierre préc ieus e, pleine de plusieurs points
d'or qui lui donnent beauc oup de brillant ; c 'es t un quartz c oloré en jaune ou en rouge. 3 ° A dj.
invariable. De couleur d' aventurine.
A verne : (a- vèr- n'), n. m. L ac de la C ampanie, près du quel était l'antre de la sibylle de C umes ,
antre qui conduisait, s uivant la mythologie, aux enfers . P oétiquement, les enfers mêmes .
A vertin : (a- vèr-tin), n. m. M aladie qui rend opiniâtre et furieux. Fig. ô le plais ant avertin D'un fou
du pays latin, J . B. RO USSEAU .
A viaire : (a- vi- ê- r’), adj. Relatif aux oiseaux.
A villon : (a- vi- llon, ll mouillées ), n. m. D oigt de derrière d'un ois eau de proie.
A viraison : (a- vi- rè-zon), n. f. D étour de l'eau dans les s alines .
A vocet te : (a- vo-sè- t'), n. f. Sorte d'oiseau. L a lanière flexible et l'arc rebroussé du bec de
l'avocette la réduis ent à vivre d'un aliment mou, BUFFO N .
A vuer : (a- vu-é), v. t. Suivre de l'oeil le gibier. Avuer une perdrix.
A vulsion : (a- vul-s ion), n. f. T erme de c hirurgie. Synonyme d'arrac hement et d'extrac tion.
L 'avuls ion d'une dent.
A xillaire : (a- ksil- lê- r'), adj. Q ui appartient à l'aisselle. Le c reux axillaire. L es vaisseaux axillaires .
A xonge : (a- ks on- j'), n. f. G raiss e de porc fondue et préparée.
A zamogla n : (a- za- mo- glan), n. m. D ans le sérail, enfant c hargé des fonctions les plus basses et
les plus pénibles .
A zuri n : I NE (a- zu- rin, ri- n'), adj. Terme didac tique. Q ui es t d'un bleu pâle, tirant un peu s ur le
gris .
Baca udes : n. m. plur. P ays ans . E n Gasc ogne, ces mots s ignifient pâtres , bergers , pays ans . (La
Curne)
Baccha nal e : (ba- ka- na-l'), n. f. 1 ° D anse bruyante et tumultueuse. Familièrement, débauc he
faite avec bruit. 2 ° Au plur. Fêtes que les anciens célébraient en l'honneur de Bacc hus .
Bacbuc : (ba- kbuk), n. f. D ans Rabelais , la dive Bac buc , la bienheureuse bouteille.
Bachasse : (ba- c ha-s'), n. f. T erme rural. C haussée d'un étang.
Bachique : adj. Q ui a rapport au c ulte de Bacc hus . C ’es t le qualificatif ordinaire des chans ons et
des airs à boire. O n appelle poëtiquement L e vin, L iqueur bac hique. (D ic t. de l’Académie)
Bachele : n. f. Seigneurie. C hâtellenie de haute moyenne et bass e jus tic e. I l falloit quatre
bac heles pour former une baronnie. (L a Curne)
Bachelet te : (ba- c he- lè- t'), n. f. J eune fille gracieuse. Une gentille bac helette. V ous cajolait la
jeune bac helette, LA FO NTAINE.
Bacul : n. m . M édieval. Peine infligée à un homme ayant c ommis une faute dans l'exerc ice de s a
c harge ou à une fille dévergondée. C omme son nom le s uggè re, le bac ul cons istait à frapper les
fesses du fautif avec une pelle.
Badel aire : ou Baudelaire. n. m. T erme de Blas on, qui se dit d'une épée c ourte, large & c ourbée
c omme un sabre, ou un c imeterre anc ien, qui étoit fort en usage c hez les H uns . (Furetière 1690 )
Bade rne : (ba- dèr- n'), n. f. T erme de marine. T resse plus ou moins large, faite de fils de c aret et
employée à rec ouvrir les mâts , les vergues , les c âbles , dans les parties que des frottements
pourraient détériorer. Fig. Toute c hos e ou tout indivi du hors d'état de s ervir.
Bagottier : n. m. N iais , nigaud. " C ouvrez- vous bagottier. " (La C urne)
Bague naude : (ba- ghe- nô-d'), n. f. 1 ° Fruit du baguenaudier, gousse pleine d'air et de petites
graines , et qui éclate avec bruit lors qu'on la presse 2 ° Anc ienne pièc e de poésie française faite en
dépit des règles et du bon s ens ; c'était un amphigouri en vers blancs 3 ° N iais erie.
Baille ul : (ba- lleul, ll mouillées , et non bayeul), n. m. C elui qui remettait en plac e les os luxés ou
fracturés . Rebouteur.
Baissoi r : (bè- soir), n. m. Rés ervoir qui, dans les salines , reç oit l'eau conc entrée.
Bajoire : (ba- joi- r'), n. f. M édaille ou monnaie empreinte de deux têtes affrontées ou s uperposées .
Balai s : (ba- lê), adj. m. Rubis balais , variété de rubis , c ouleur de vi n paillet.
Balala ïka : n. f. s orte de guitare à dos plat, de forme triangulaire, à long manc he et à trois c ordes ,
populaire en Russ ie où elle sert à l’accompagnement des c hants et des dans es des C osaques et des
pays ans .
Bala nci ne : (ba- lan-s i- n'), n. f. T erme de marine. C ordage qui, desc endant de la tête du mât, va
au bout d'une vergue pour la s outenir à cette extrémité.
Bala ndra n : (ba- lan- dran) ou BALANDRAS (balan- drâ), n. m. A nc ien manteau. Q u'il ait.... à s on
long balandran c hangé son manteau c ourt, RÉGNIER.
Bala ndre : (ba- lan- dr'), n. f. Sorte de bâtiment de mer. Il y avait quarante-c inq balandres
c hargées de munitions de guerre et de bouche, SAINT -SIMO N .
Bala ne : n. f. C rustacé vivant dans une loge c ylindrique calcaire et acc roc hé aux roc hers .
Bala ntine : (ba- lan- ti- n'), n. f. P etit s ac que les merveilleuses du Directoire portaient s us pendu à
la c einture et ballant sur leurs genoux, c omme la s abretache des hussards flotte s ur leur mollet.
Balatron : n. m . G ourmand. (D ic t. de Borel, 1 res additions .) Il c ite s ur c e mot les s atires
c hrétiennes . (La C urne)
Baler : verbe. D ans er. - Remuer, s 'agiter. - Sortir, s 'affranc hir. (L a Curne)
Balèv re : (ba- lè-vr'), n. f. T erme d'arc hitecture. L'exc édant d'une pierre s ur une autre, près d'un
joint.
Balicorne : (ba- li-kor- n') ou BALISCO RNE (ba-li-s kor- n'), n. f. P ièce de fer d'un soufflet de forge.
Balinge s : n. f. plur. C ouc hes ou langes . M ot du patois Limousin. (D u C ange, G loss . latin, au mot
Baltinia.), (L a C urne)
Baliste : (ba- li-s t'), n. f. mac hine de guerre médiévale lanç ant flèc hes et pierres .
Baloi re : (ba- loi- r'), n. f. T erme de marine. L ongue pièc e de bois qui détermine la forme qu'un
vaisseau doit avoir.
Balsa mique : (bal- za- mi- k'), adj. 1 ° Q ui tient de la nature du baume. O deur, vertu bals amique.
Q uand la terre, exhalant sa vertu balsamique, LAMARTINE. 2 ° E mbaumé, parfumé.
Balza n : (bal- zan), adj. m. C heval balzan, c heval noir ou bai, qui a des marques blanc hes aux
pieds .
Bamboches : n. f. pl. P etites figures en forme de Marionnettes auxquelles on faisait representer
des Ballets , ou des Comedies . (Furetière)
Bancasse : (ban- ka-s '), n. f. T erme de marine. C offre s ervant de banquette et de lit.
Bancroche : (ban- kro-c h'), adj. Q ui a les jambes très tortues . H omme, femme banc roc he.
Bandoli er : (ban- do-lié) ou BANDO ULIER (bandou- lié), n. m. Brigand qui volait s ur les grands
c hemins . V ieux. O n a vu des c ésars , et même des plus braves , Q ui s ortaient d'artisans , de
bandoliers , d'esclaves , CO RNEIL LE .
Banduria : n . f. variété de guitare, à fond plat , montée de s ix cordes doubles , populaire en
Es pagne.
Banne ret : (ba- ne- rè), n. m. A ncien titre des seigneurs qui avaient droit de lever bannière, pour
c ompos er une compagnie militaire de leurs vassaux.
Banvi n : (ban- vin), n. m. D roit qu'avait le seigneur de vendre, à l'exc lusion de toute autre
pers onne, le vin de son c ru, dans s a paroisse, durant le temps marqué par la coutume.
P roc lamation qui indiquait le jour où les partic uliers pourraient vendre leur vin nouveau.
Bara choi s : (ba- ra-c hoî), n. m . T erme de marine. A nfractuosité dans une c ôte s ervant d’abri à de
petites embarc ations .
Bara lipton: (ba- ra- li- pton). M ot forgé par les Sc olas tiques pour rappeler mnémoniquement une
forme de syllogis me, et où barali es t s eul s ignificatif, pton n'étant qu'une finale pour faire le vers .
Barbacane : (bar- ba- ka- n'), n. f. 1 ° M eurtrière pratiquée dans le mur des forteresses pour
pouvoir tirer à c ouvert. - Dans les fortifications du moyen âge, ouvrage extérieur perc é de
meurtrières . 2 ° O uverture longue et étroite p our l'éc oulement des eaux. - O uverture dans une
porte de cave.
Barbacole : (bar- ba- ko- l'), n. m. M aître d'école ; magis ter de village. H umains , il vous faudrait
enc ore à soixante ans Renvoyer c hez les barbac oles , LA FO NTAINE.
Barbea u : (bar- bô), n. m. 1 ° Plante à fleurs bleues qui c roît dans les blés ; dite auss i bluet. 2 °
Adj. invariable. Bleu barbeau, es pèc e de bleu clair. U ne étoffe barbeau, des étoffes barbeau, de
la nuance de c e bleu.
Barbet te : n. f. Es pèc e de plate- forme s ans épaulement, d'où l'on tire du canon à déc ouvert.
Tirer à barbette. (D ict. de l’Ac adémie 1762 )
Barbeye r : (bar- bè- ié), v. t. T erme de marine. L e vent barbeye, lors qu'il ne fait que raser la
voile, sans la remplir.
Barbon : n. m. Vieillard. Terme dont les jeunes gens & les femmes se servent pour railler les
Vieillards . Vieux barbon. (Dic t. de l’Académie 1762 )
Barcaroll e : (bar- ka- ro-l'), n. f. 1 ° Sorte de c hans on partic ulière aux gens du peuple et s urtout
aux gondoliers de Venis e. La plupart des ariettes de L ulli sont des ai rs du P ont- neuf et des
barc arolles de Venise, VO LTAIRE 2 ° Petite pièc e de musique faite s ur une chans on relative aux
promenades s ur l'eau, et où l'on imite la c oupe et le rhythme des barcarolles de Venise.
Barces : n . f. C anons semblables aux faucons et fauconneaux, mais plus c ourts , renforcés de
metal, de plus grand c alibre. (Furetière)
Barda ne : (bar- da- n'), n. f. G louteron, ou lappe majeure, plante dont les fruits s'attac hent aux
habits , parce qu'ils ont plusieurs petites pointes . E n Latin lappa personata. (Furetière 1690 )
Barde : (bar- d'), n. m. P oëte c hez les anc iens C eltes . Fig. P oëte héroïque et lyrique.
Barde : (bar- d'), n. f. A ncienne armure faite de lames de fer, qu'on plaçait sur le poitrail d'un
c heval.
Bardit : (bar- dit'), n. m. C hant de guerre des anciens G ermains . L es Francs entonnent le bardit à
la louange de leurs héros , CHATEAUBRIAND .
Bardot : (bar- do ; le t ne se lie pas ), n. m. 1 ° Petit mulet produit de l'accouplement du c heval et
de l'ânesse. 2 ° Fig. et familièrement, homme s ur qui les autres s e déc hargent d'une partie de leur
tâc he ; c elui qui sert de s ujet habituel aux plaisanteries .
Bargui gne r : (bar- ghi- gné), v. t. H ésiter, avoir de la peine à se déterminer ; à quoi bon tant
barguigner et tant tourner autour du pot ? MO LIÈRE .
Bari gel : (ba- ri- jêl) ou BARISEL (ba- ri-zèl), n. m. N om du c hef des sbires dans plusieurs villes
d'I talie. J e ne peux vous mener qu'en Basse -Normandie, dit le barigel, VO LTAIRE .
Baril la rd : (ba- ri-llar, ll mouillées ), n. m. A ncien terme de marine. C elui qui avait s oin du vin et de
l'eau à bord des galères .
Barl otière : (bar- lo-tiê- r'), n. f. T erme de métier. T raverse de fer dans un c hâss is de vitraux.
Barque ntin : adj. T erme de Marine. T rois- mâts . U n T rois- mâts barquentin.
Bartavell e : (bar- ta-vè- l’), n. f. P erdrix rouge du midi, plus grosse que la perdrix ordinaire.
Basoche : (ba- zo-c h'), n. f. 1 ° N om d'une cour de jus tice, établie fort anc iennement entre les
clercs du parlement de Paris , pour juger les différends qui s 'élevaient entre eux. 2 ° L 'ens e mble
des avoués et des c lercs , leurs habitudes .
Basse : (bâ-s '), n. f. P etit banc ou îlot de roc hes qui ne déc ouvre jamais , sans c ependant, c omme
le bas- fond, laiss er assez d'eau pour passer dess us de bass e mer.
Basse-taill e : (bâ-s e- tâ-ll', ll mouillées ), n. f. T erme de musique vieilli. 1 ° V oix d'homme
immédiatement au- dessus de la basse, et dite aujourd'hui s oit baryton, s oit première bass e 2 °
Chanteur qui a c e genre de voix. U ne très belle basse- taille.
Bassie r : (bâ-s ié), n. m. A mas de s able qui empêche la navigation.
Bassorine : (ba-s o- ri- n'). T erme de c himie. P rinc ipe trouvé dans la gomme de Bass ora.
Basterne : (ba- stèr- n'), n. f. N om d'une es pèc e de c har attelé de boeufs , en usage c hez d'anciens
peuples du Nord et, en Franc e.
Bastri ngue : (ba- s trin- gh'), n. m. Bal de guinguette. Populaire.
Batail : (ba- tall, ll mouillées ), n. m. A nciennement, battant d'une cloc he .
Bâtière : (bâ- tiè- r'), n. f. 1 ° E n Normandie, le bât. 2 ° P ar assimilation de forme, genre de
c ouronnement d'un édifice, formé de deux gables à double égout, s upportant un toit plus ou moins
inc liné.
Battiture : (ba- ti- tu- r'), n. f. N om des écailles qui jailliss ent des métaux frappés , tout rouges , à
c oups de marteaux.
Battologie : (ba- tto- le- jie), n. f. Répétition oiseuse, fas tidie us e des mêmes pens ées s ous les
mêmes termes .
Baule : (bô- l’), n. f. E tang maritime dans les régions de l’es tuaire de la loire.
Bayle : (bê- l'), n. m. Berger c hef, en P rovenc e.
Béat illes : (bé- a- ti- ll' ; ll mouillées , et non béa- ti-ye), n. f. plur. L es menues viandes délicates ,
c rêtes de coq, riz de veau, etc . dont on garnit les pâtés .
Beaucéa nt : (bô- sé-an) et mieux BAUÇANT (bô-s an), n. m. N om de l'étendard des Templiers .
Beaupré : (bô- pré), n. m. T erme de marine. M ât placé à l'avant du navire, et c ouc hé s ur l'éperon.
Q uoique nous n'eussions point de c haloupe dehors , je me jetai du mât de beaupré dans la mer,
CHATEAUBRIAND .
Béca rre : (bé- ka- r'), n. m. T erme de musique. Signe accidentel qu'on place devant une note
diésée ou bémolisée, pour la remettre au ton naturel.
Bedon : (be- don), n. m. 1 ° A nc iennement tambour 2 ° Familièrement, gros bedon, un homme au
ventre rebondi.
Beff roi : (bè- froi), n. m. 1 ° T our dans laquelle es t une c loc he prête à s onner l'alarme.2 ° L a c loc he
même. I l entend déjà s onner le beffroi des villes , LA BRUYÈ RE . 10 . A insi toujours il prend l'heure
qui sonne Pour un signal de s on beffroi, BÉ RANGER. Louis XI .3 ° C harpente dans les c loc hers et les
moulins .
Béguinage : (bé- ghi- na- j'), n. m . 1 ° M ais on, c ouvent de béguines 2 ° Dévotion puérile et affec tée.
Béhourdis : (bé- hour- dî), n. m. T ournois , combat à la lanc e. O n nommait c es jeux béhourdis du
nom d'une armure qui c ouvrait le poitrail des c hevaux, VO LTAIRE .
Bélandre : (bé- lan- dr'), n. f. P etit bâtiment de trans port à fond plat, employé s ur les rivières , sur
les c anaux et dans les rades . Permangle prit trente -six bélandres portant 100 milliers c hac une, et
en brûla vingt-cinq, SAINT-SIMO N .
Béliè re : (bé- liê- r'), n. f. A nneau auquel est sus pendu le battant d'une cloc he.
Bélître : (bé- lî- tr'), n. m. H omme de rien, homme sans valeur. C'es t un franc bélître.
Belli nie re : n. f. Sorte de ballon. Il étoit fait de peau de bélier avec s es poils . O n s'en s ervoit du
temps d'Henry II . (L a C urne)
Ber : (bèr), n . m . T erme de marine. A ppareil de c harpente en forme de berc eau pour mettre un
navire à flot.
Berche : (bèr-c h'), n. f. T erme de marine. A nc ienne petite pièc e de canon de fonte verte (bronze)
qu'on nomme auss i espoir de fonte
Berga ma sque : (bèr- ga- mas- k'), n. f. T erme de mus ique. Dans e et air de dans e en usage au
XVIIIe s iècle.
Bergeret te : (bèr- je- rè- te), n. f. A nc iennement, petit c hanson s ur un s ujet pastoral. L e 3 e livre de
D anceries publié par Sus ato (1551 ) c ontient parmi les basses dans es quatre thèmes de bergerette.
Bergot : (bèr- go), n. m . T erme de pêc he. Sorte de filet.
Berme : (bèr- m'), n. f. A utrefois c hemin étroit entre le pied du rempart et le fossé. Par analogie,
c hemin laissé entre une levée et le bord d'un canal ou d'un foss é.
Berniquet : U s ité s eulement dans c ette loc ution populaire : Berniquet pour s ansonnet, c'est-à-dire
tu n'en auras pas .
Berqui : n . m. C e mot es t us ité dans l'Auxerrois pour s ignifier une mare, un lieu aquatique. (La
Curne)
Berqui na de : (bèr- ki- na- d'), n. f. C omposition littéraire où les réalités de la vie sont peintes à
l'eau de rose ; c e mot ne s 'emploie guère qu'ironiquement .
Berruier : n . m. M édiéval. Sorte de c asque ressemblant à la barbute, sans vis ière et avec des
brides jugulaires . Etait utilisé au XVe s ièc le.
Berthe : (bèr- t'), n. f. 1 ° L oc ution proverbiale : A u temps où Berthe filait, c'es t- à- dire il y a très
longtemps 2 ° Espèce de garniture ou petite pèlerine qui se met c omme ornement en haut d'un
c orsage déc olleté, ou bien s ur un cors age montant à la plac e où cette garniture se trouve s ur le
c orsage déc olleté.
Besai gre : (be- zê- gr'), adj. Q ui s 'aigrit, en parlant du vin lorsqu'il est au bas dans un tonneau.
Besai ne : (be- zê- n'), n. f. N om donné, dans le XVe s iècle, aux boulets en pierre lancés par la
poudre à c anon, J ourn. offic . 11 juill. 1875
Beset : (be- zè), n. m . T erme de tric trac . D eux as amenés d'un c oup de dés .
Besson : O NNE (bé-s on, s o- n'), adj. J umeau, jumelle ; l'un des deux enfants d'une même c ouc he.
Vieux et inus ité, si c e n'es t dans quelques provinces . O n rec onnut bien vite que c'étaient deux
bess ons , c 'es t- à- dire deux jumeaux d'une parfaite ressemblanc e, G . SAND .
Bestion : (bè-s ti-on), n. m. D ans l'anc ienne marine, le bec de la proue, parce que la proue portait
s ouvent la figure d'une bête.
Bét oine : (bé- toi- n'), n. f. P lante de la famille des labiées (betonic a offic inalis , L .) dont la racine
es t purgative.
Bét yle : (bé- ti- l'), n. m. P ierre portant c ertaines marques et qui était adorée comme une idole.
Bibus : (bi- bus '), n. m. T erme de mépris , employé uniquement da ns la loc ution de bibus , qui
signifie s ans valeur, s ans importanc e. I ls se seraient coupé la gorge pour quelques querelles de
bibus , VO LTAIRE .
Bicoque : (bi- ko- k'), n. f. 1 ° Place mal fortifiée. Vendôme amus ait le roi de bic oques emportées ,
de s uccès de 300 ou 400 hommes , SAINT-SIMO N 2 ° Petite ville. L'empereur ne s e fia pas assez à
la raison du divin P laton, pour lui donner le gouvernement d'une bic oque, FO NTENELLE 3 ° Fig.
M ais on c hétive. I l n'a ac heté qu'une bicoque.
Bida us : n . m. V ieux mot français qui s e disait au s ujet des gens de guerre à pied, appelés
autrement pitauts .
Biez : (bié), n . m. Fossé c reusé à c ôté d'une rivière pour l'usage d'un moulin, et pris d'assez loin
pour pouvoir ménager une c hute d'eau ou au moins une pente qui augmente la rap idité de l'eau. Le
c onduit se nomme bus e quand l'eau tombe s ur la roue, et c oursier quand elle pass e au- dess ous .
Bigophone : n. m . I ns trument en zinc , appelé ains i du nom de s on inventeur, Bigot (1883 ). C 'es t
une sorte de mirliton muni d'une embouc hure da ns laquelle on c hante.
Bigotelle : (bi- go- tè-l') ou BI GO TÈRE (bi- gotè- r'), n. m. A nciennement, pièc e d'étoffe ou de c uir
dont on s e s ervait pour tenir la mous tache relevée.
Bilitère : (bi- li- tê- r'), adj. T erme de grammaire. C omposé de deux lettres : ta, je, sont des mots
bilitères .
Bille barre r : (bi- lle- ba- ré, ll mouillées ), v. t. M arquer de raies de divers es c ouleurs .
Bille baude r : (bi- lle-bô- dé, ll mouillées ), v. t. T erme de chasse. O n dit que des c hiens
billebaudent, quand ils c hass ent mal.
Biloque r : (bi- lo- ké), v. t. Faire un premier labour très profond avant l'hiver.
Bini ou : (bi- ni- ou), n. m . N om breton d'une espèce de c ornemus e dont on fait grand us age en
Bretagne.
Biquet : (bi- kè), n. m. T rébuc het pour peser la monnaie d'or ou d'argent.
Bisbille : (biz- bi-ll', ll mouillées , et non pas bizbi -ye), n. f. P etite et futile querelle.
Biscutelle : (bi- sku-tè- l'), n. f. G enre de la famille des c rucifères , auquel appartient la lunetière.
Bisqua in : (bi- skin), n. m. P eau de mouton avec s a laine, do nt les bourreliers se servent pour
c ouvrir les c olliers des c hevaux de harnais .
Bissêt re : (bi-s ê- tr'), n. m. M ot inusité prés entement, qui signifiait malheur, malaventure. E h bien
ne voilà pas mon enragé de maître ? Il nous va faire enc or quelque nouveau bissêtre, MO LIÈRE .
Bistorte : (bi-s tor- t'), n. f. T erme de botanique. Es pèce de renouée (polygonum bistorta, L .), dite
auss i grande oseille.
Bistourner : (bi-s tour- né), v. t. 1 ° T ourner, courber un objet de manière à le déformer 2 ° Terme
de vétérinaire. C hâtrer un animal en tordant les vaiss eaux tes tic ulaires 3 ° Se bistourner, v. pr.
D evenir bis tourné. Ses jambes s e s ont bistournées .
Bistre : (bi- str'), n. m. Suie c uite et détrempée dont on se sert pour peindre au lavis .
Blairie : (blè- rie), n. f. T erme de droit féodal. Redevance seigneuriale à raison de la vaine pâture.
Blanc-ét oc : (blan- é- tok), n. m. C ouper un arbre à blanc es toc , le c ouper au pied sur la s ouc he.
Faire une c oupe à blanc es toc , la faire sans laisser de baliveaux. Fig. Ê tre réduit à blanc estoc , être
entièrement ruiné.
Blandi ces : (blan- di-s '), n. f. plur. Flatteries pour gagner le c oeur ; c harmes , jouissances . Je
trouvais à la fois dans ma c réation merveilleus e toutes les blandic es des sens et toutes les
jouiss ances de l'âme, CHATEA UBRIAND .
Blason : (bla- zon), n. m. T ype de poème en vogue au XVIe s iècle, à rimes plates . Il renferme soit
l’éloge, s oit la satire d’un être ou d’un objet.
Blésité : (blé- zi- té), n. f. V ice de prononc iation qui c onsis te à s ubs tituer une c onsonne faible à une
plus forte, c omme le z à l's , le d au t, l's au g : lors que, par exemple, on prononc e zerbe, zeval, au
lieu de gerbe, c heval.
Blézi marde r : (blé- zi- mar- dé), v. t. T erme d'argot de théâtre, signifie s e couper mutuellement
les répliques , empêc her le voisin de dire s a phrase, émonder le dialogue c omme un jardinier
émonde un arbre à grands coups de s erpe, Figaro du 31 juillet 1876 .
Blondi n : (blon- din), n. m. Familièrement, un jeune homme qui fait le beau, qui c ourtise le beau
sexe. Dès que vous s entirez approcher les blondins .... LA FO NTAINE.
Bluet te : (blu- è-t'), n. f. 1 ° P etite étinc elle. C omme on voit un grand feu naître d'une bluette,
RÉ GNIER 2 ° Fig. I l y a quelques bluettes d'es prit dans c et ouvrage. P etit ouvrage d'es prit, agréable
s ans prétention. Bluettes amus antes .
Bobè che : (bo- bè-c h'), n. f. 1 ° P etite pièce mobile et évas ée qu'on adapte aux c handeliers 2 ° P etit
c oin d'ac ier fin soudé dans un morc eau de fer ou d'acier commun, pour faire la lame d'un
ins trument tranc hant.
Bocca n : n . m . T erme populaire ancien. Lieu de pros titution. (Furetière)
Boissel ée : (boi-s e-lée), n. f. 1 ° C e qu'un boisseau peut c ontenir 2 ° Boisselée de terre, l'es pac e
de terre qu'on peut ensemencer avec un boisseau de blé.
Boitte : (boi- t') ou BO UETTE (bouè- t'), n. f. T erme de pêc he. A ppât pour la pêc he.
Boliva r : (bo- li- var), n. m . Sorte de c hapeau haut de forme évasé.
Bonace : (bo- na-s'), n. f. C alme de la mer après un orage. Nous eûmes une grande bonace.
Bonavoglie : n. m. T erme de marine. H omme qui s e louait po ur tirer la rame. (Furetière)
Bonnet ade : (bo- ne- ta-d'), n. f. C oup de bonnet. XVIe s . Q uand il s era en jalousie et en c apric e,
nos bonettades le remettront- elles ? MO NTAIGNE .
Bonnet te : (bo- nè-t'), n. f. 1 ° Terme de fortific ation. O uvrage avanc é qui es t au delà de la
c ontrescarpe, en forme de petit c orps de garde, et dont les deux faces forment un angle saillant 2 °
Terme de marine. P etites voiles qu'on ajoute aux grandes pour prés enter une plus grande s urfac e
au vent.
Bonnie r : (bo- nié), n. m. M es ure agraire qui, dans la Flandre franç ais e, valait 1 hec tare 40 ares .
Boquill on : (bo- ki-llon, ll mouillées ), n. m. Bûc heron. Et boquillons de perdre leur outil, LA
FO NTAINE.
Bordi gue : (bor- di- gh'), n. f. T erme de pêc he. E nc einte formée avec des claies , sur le bord de la
mer, pour prendre du poiss on ou pour le c onserver vivant.
Boré e : (bo- rée), n. m. L e vent du nord. I l est du style poétique.
Bornoy er : (bor- no- ié), v. t. 1 ° Regarder d'un oeil en fermant l'autre, pour vérifier un alignement,
pour juger s i une règle est droite, une s urface plane 2 ° Placer des jalons de distance en distance
pour trac er la ligne des fondations d'un mur, ou d'une rangée d'arbres .
Bosco : n. m. Res ponsable des manœuvres s ur un bateau.
Boscot : O TTE (bo-s ko, s ko-t'), n. m. et f. P etit boss u, petite boss ue. Tiens- toi donc mieux, tu as
l'air d'un boscot.
Bosset ier : (bo- s e- tié), n. m. V errier qui s ouffle le verre en boule.
Bossoi r : (bo- soir), n. m. T erme de marine. Chac une des deux grosses pièc es de bois qui servent
à s uspendre et à hisser les anc res . Fig. E n langage de marin, avoir l'oeil au boss oir, s urveiller
avec vigilance.
Bouca ne r : (bou- ka- né), v. t. 1 ° Faire séc her de la viande ou du poisson à la fumée. A près l'avoir
fait boucaner à la fumée (la c hair de c astor), les s auvages la mangent, lorsque les vivres viennent
à leur manquer, CHATEAUBRIAND . 2 ° V . t. A ller à la c hasse des boeufs s auvages ou autres bêtes
pour en avoir les peaux.
Bouca nie r : (bou- ka- nié), n. m. 1 ° Celui qui va à la c hasse des boeufs s auvages . 2 ° G ros et long
fus il dont on se servait pour c ette c hasse, et, adjec tivement, fus il bouc anier. 3 ° Par extens ion,
pirates qui infes taient les Antilles . Par la hardiesse d'un peuple nouveau que le hasard c ompos a
d'A nglais et s urtout de N ormands , on les a nommés boucaniers .... VO LTAIRE .
Bouca ssi n : (bou- ka-s in), n. m. Sorte de toile peinte en bleu ou en rouge, qui s ervait à doubler
les tendelets des galères .
Bouca ut : (bou- kô) , n. m. T onneau qui s ert à renfermer certaines marchandis es sèc hes .
Boucon : (bou- kon), n. m. M ets ou breuvage empoisonné. D onner le boucon à quelqu'un,
l'empoisonner.
Boul aie : (bou- lê), n. f.
L ieu planté de bouleaux.
Boul eux : (bou- leû), n. m . C heval de fatigue qui c hemine bien. Fig. C 'es t un bon bouleux, c'est
un homme laborieux et qui remplit s a tâc he.
Boul in : (bou- lin), n. m. 1 ° Pot de terre qui sert de retraite aux pigeons . - T rou pratiqué dans un
c olombier, pour que les pigeons y nic hent et y pondent. 2 ° Terme de maçonnerie. T rou laissé dans
le mur par le bout des pièces d'échafaudage, à mes ure qu'on élève le mur. - O n appelle aussi
boulins les pièces de bois qui s outiennent les planc hes des éc hafaudages .
Boul ine : (bou- li- n'), n. f. T erme de marine. N om de longues cordes , qui tiennent la voile de biais ,
lors qu'on fait route avec un vent de côté. Vent de bouline, vent de biais qui n'es t pas favorable à la
route.
Boul ingrin : n . m. P ièc e de gazon que l'on tond, & que l'on entretient dans un jardin ou ailleurs .
Se promener dans un boulingrin. P asser le cylindre s ur un boulingrin. (D ic t.. de l’Académie)
Bouquin : (bou- kin), n. m. V ieux bouc . C ornet à bouquin, trompe ordinairement faite d'une corne.
Q uand les voix des onagres répondent au c ornet à bouquin qui appelle.... VO LTAIRE . Petite pièc e
qui s'ajoute à une pipe et s e met dans la bouc he. U n bouquin d'ambre.
Bourdai ne : (bour- dê- n') ou BO URGÈNE (bourjê -n'), n. f. E s pèc e de nerprun (rhamnus frangula,
L .). A rbriss eau dont l'écorc e intérieure es t purgative ; son bois blanc fournit le charbon le plus
propre à la fabrication de la poudre à canon.
Bourdalou : (bour- da-lou), n. m. 1 ° Ruban ou tresse qu'on attache avec une bouc le autour d'un
c hapeau. 2 ° Sorte de vas e de nuit de forme oblongue.
Bourgui gnotte : (bour- ghi- gno- t'), n. f. C as que léger, laiss ant le vis age à découvert, et employé
par l'infanterie au XVIe s ièc le.
Bournal : n. m. V ieux mot dit pour rayon de miel. (Furetière)
Bourrée : (bou- rée), n. f. 1 ° Ass emblage d'un volume, à peu près déterminé, de menues
branc hes . Brûler une bourrée. 2 ° A ir de mus ique, à deux temps , qui a deux parties égales , c hac une
de huit mes ures . O n nomme aussi bourrée une dans e c ompos ée sur le même air.
Bousi n : (bou- zin), n. m. Surfac e tendre des pierres de taille.
Bousi ngot : (bou- zin- go), n. m. C hapeau de marin.
Boustrophédon : (bou- s tro- fé- don), n. m. A ntique éc riture grecque dans laquelle, après avoir
éc rit une ligne de gauche à droite, on c ontinuait en éc rivant de droite à gauche.
Boute-f eu : (bou- te- feu), n. m.1 ° Bâton garni à s on extrémité d'une mèche pour mettre le feu au
c anon 2 ° C elui qui mettait le feu au c anon. Vieux en c e s ens 3 ° I ncendiaire 4 ° Fig. C elui qui excite
des discordes , s usc ite des querelles .
Bouterolle : (bou- te- ro-l'), n. f.G arniture, par le bas , d'un fourreau d'épée, pour empêc her que la
lame ne le perce.
Bra gue : (bra- gh'), n. f. 1 ° A utre forme de braie. C ulotte, caleç on 2 ° A ncien terme militaire. P artie
du bas de la c uirasse 3 ° Terme de marine. N om de c ordages retenant les affûts des c anons .
Bra nd : (bran), n. m . D ans l'armement du moyen âge, gross e épée qu'on maniait à deux mains .
Bra nde bourg : (bran- de- bour), n. m. 1 ° O rnement en broderie ou en galon s ur un vêtement. U ne
robe garnie de brandebourgs , J . J . RO USSEAU 2 ° N . f. A utrefois , cas aque à longues manches 3 °
Es pèc e de pavillon ou berceau de jardin.
Bra nde vin : n . m. T erme emprunté de l'Allemand, & dont on se s ert pour s ignifier D e l'eau - de- vie.
(D ic t. de l’Académie)
Bra ndi lle r : (bran- di- llé, ll mouillées , et non bran- di-yé), 1 ° V . t. A giter deçà et delà 2 ° V . t. U n
vieux linge brandillait à une branc he d'arbre 3 ° Se brandiller, v. pr. Se mouvoir, s'agiter en l'air s ur
une corde, une escarpolette, etc .
Bra sille r : (bra- zi-llé, ll mouillées , et non brazi- yé). 1 ° V . t. Faire griller s ur de la brais e 2 ° V . t.
P rés enter une traînée de lumière, e n parlant de la mer frappée obliquement par des rayons
lumineux, ou devenant phos phoresc ente dans la trac e du bâtiment.
Bre dindi n : (bre- din- din), n. m. T erme de marine. P alan moyen dont on se s ert pour enlever de
médioc res fardeaux.
Bret èche : (bre- tè-c h'), n. f. A nc ien terme militaire. Pièce de fortific ation ou partie c rénelée des
anc iennes murailles .
Bret te : L ongue épée. C harmon s 'était fait sec rétaire de c abinet pour le plais ir d'aller à Versailles
et de porter une brette, SAINT-SIMO N .
Bret ture : (brè- tu- r'), n. f. T ravail pour dégrossir un ouvrage de sc ulpture.
Bri cole : (bri- ko-l'), n. f. D ans l'art militaire du moyen âge, s orte de c atapulte ou de mangonneau,
c ompos ée d'une poutre à c heval entre deux montants , et d'un long ress ort que l'on tend au moyen
d'une c orde ou d'une c ourroie attachée à une de s es extrémités .
Bri gadier : (bri- ga- dié), n. m. Bâton utilis é par le régisseur pour frapper les trois c oups au
théâtre.
Bri gandi ne : (bri- gan-di- n'), n. f. A rmure anc ienne en forme de c otte de maill es .
Bri ganti n : (bri- gan- tin), n. m. 1 ° Petit bâtiment à un ou deux mâts , gréé c omme un bric k, et qui
n'a qu'un pont 2 ° P etit vaisseau plat, léger et ouvert, qui va à la voile et à la rame, et qui sert à
c ombattre ou à donner la c hass e.
Bri ganti ne : (bri- gan- ti- n'), n. f. 1 ° Petit bâtiment en usage dans la Méditerranée 2 ° V oile
partic ulière au brigantin. V oile trapézoïdale de l’arrière, enverguée s ur la corne d’artimon.
Bri mborion : (brin- bo- ri- on), n. m. C hos e s ans valeur et sans utilité. Blancs d'oeufs , lait virginal
et mille autres brimborions que je ne c onnais pas , MO LIÈRE .
Broi gne : n. f. C hemis e de toile. (La C urne)
Brouée : (brou- ée), n. f. Brouillard. Et la brouée et les frimas , SCARRO N.
Brousse r : (brou- sé), v. t. T erme de c hasse. M arc her à travers bois s ans s uivre les c hemins . Fig.
M onsieur ne s 'ébranla point, et il fallut se réduire au parti de brouss er à l'aveugle de jour en jour,
RET Z.
Brunoye r : (bru- no-ié), v. t. A voir une teinte brunâtre, tirer s ur le brun.
Bucentaure : (bu- s an- to- r'), n. m. 1 ° V aisseau de c érémonie que montait le doge de Venise
quand il épousait la mer 2 ° Sorte de navire à rames us ité anciennement dans les mers d'Italie.
Bucoli ques : (bu- ko-li- k'), n. f. plur. P oésies pas torales . L es Buc oliques de Virgile. Le P entateuque
se c hantait à J érusalem, c omme des buc oliques , s ur un mode plein et doux, CHATEAUBRIAND .
Bupre ste : (bu- prè-s t'), n. m. 1 ° N om, c hez les G recs , d'un insec te vois in des cantharides et
ayant comme elles des propriétés vénéneus es 2 ° A ujourd'hui, ins ec te du genre des c oléoptères ,
remarquable par ses c ouleurs vives et c hangeantes .
Buf f eteur : (bu- fe- teur), n. m. V oiturier infidèle qui entamait les tonneaux confiés à sa conduite.
M ot populaire.
Bugalet : (bu- ga- lè), n. m. T erme de marine. N om d'un petit navire autrefois en us age
princ ipalement s ur la c ôte de Bretagne, où il faisait le c abotage et dont le gréement était à peu
près c elui des brigs .
Burelle : (bu- rè- l'), n. f. T erme de blas on. Petites bandes alternant l'une avec l'autre, en nombre
pair, et de c ouleurs différentes .
Burga udine : (bur- gau- di- n'), n. f. 1 ° L a plus belle es pèc e de nac re, l'éc aille du c oquillage appelé
burgau 2 ° A djectivement. N ac re burgaudine.
Burgrave : (bur- gra- v'), n. m. A ncien titre de dignité en A llemagne. Seigneur d'un e ville.
Buron : (bu- ron), n. m. P etite cabane. O n voit partout (s ur le Puy- de-D ôme) les burons ou les
c halets de l'A uvergne, CHATEAUBRIAND .
Ca balet te : (ka- ba- lè-t'), n. f. T erme de mus ique. Pens ée mus ic ale légère et mélodieuse, dont le
rythme bien marqué se grave fac ilement dans la mémoire.
Ca ba ner : (ka- ba- né), v. t. T erme de marine. C havirer, être renversé.
Ca basse r : (ka- ba-s é), v. t. 1 ° Bavarder 2 ° T romper, voler.
Ca basset : (ka- ba-sé), n. m. E s pèce de petit cas que. Vieux. XVI e s . à faulte de vaisseaux pour
porter l'eau, ils estoient c ontraints d'en emplir leurs cabassets , AMYO T.
Ca besta n : (ka- bè-stan), n. m. T reuil vertic al qui s e manoeuvre au moyen de barres fixes et
horizontales . V irer le c abes tan.
Ca bill ot : (ka- bi- llo, ll mouillées ), n. m. T erme de marine. C heville de bois passée dans un boulon
pour tenir la hune s ur s es barres .
Ca bochon : (ka- bo-chon), n. m. P ierre précieus e à laquelle on laiss e s a forme primitive et qu'on
polit sans la tailler. Caboc hon de rubis . G renat en c aboc hon. A djectivement, en parlant d'un rubis :
rubis c abochon.
Ca bosse : (ka- bo-s'), n. f. N om de la pouss e qui renferme les amandes du c acao.
Ca bussière : (ka- bu-s iè- r'), n. f. D ans les étangs de C ette, filet à prendre les c anards s auvages et
les mac reus es .
Ca ce mphate : (ka-s in- fa- t') , n. m . T erme de grammaire anc ienne. M ot mal s onnant, mauvais e
c ons onnanc e.
Ca che -f olie : (ka-c he- fo- lie), n. m. T oupet destiné à c ac her la première calvitie.
Ca cholong : (ka-c ho-lon), n. m. T erme de minéralogie. C halcédoine d'un blanc de lait.
Ca chotte : (ka-c ho-t'), n. f. P ipe dont le fourneau n'a pas de talon.
Ca cique : (ka- si- k'), n. m . C hef, princ e des Indigènes de Haïti, de C uba et de c ontrées
appartenant au c ontinent d'A mérique. U n cac ique, un c orrégidor formaient le corps militaire et c ivil
des Réduc tions , CHATEAUBRIAND .
Ca cochy me : (ka-ko-c hi- m'), adj. 1 ° D'une cons titution détériorée et débile. Fagon mourut dans
un grand âge pour une mac hine aussi c ontrefaite et aussi c acoc hyme qu'était la sienne, SAINTSIMO N 2 ° Fig. Mal disposé, mal né, d'humeur inégale. C 'es t un esprit cac oc hyme 3 °
Subs tantivement. C 'es t un pauvre c acoc hyme.
Ca colet : (ka- ko-lè), n. m. P anier à doss ier dont on c harge un mulet.
Ca couac : (ka-kouak), n. m. N om de déris ion donné aux encyc lopédis tes et aux philos ophes du
XVIIIe s iècle par leurs advers aires .
Ca dea u : (ka- dô), n. m. T raits de plume dont les maîtres d'écriture ornaient leurs exemples .
G randes lettres placées en têtes des actes ou des c hapitres dans les manusc rits en éc riture c ursive.
Ca dele r : (ka- de- lé), v. t. T rac er des c adeaux ; orner les c apitales de traits de plumes .
Ca dène : (ka- dè- n'), n. f. C haîne de fer à laquelle on attac hait les forç ats .
Ca denet te : (ka- de- nè- t'), n. f. L ongue tress e qui tombe plus bas que le reste des c heve ux.
Cheveux en cadenettes . Elle met s ous la toilette L a dent et la c adenette, Le fard et la savonnette,
PERRIN , P oés ies , dans LACURNE .
Ca det ter : (ka- dè- té), v. t. P aver avec des pierres de taille.
Ca dmée n : E NNE (kad- mé- in, è- n'), adj. Alphabet cadméen, lettres c adméennes , les s eize lettres
de l'alphabet primitif des G recs , les quelles sont les mêmes que les lettres s émitiques ou
phéniciennes .
Caf otin : (ka- fo- tin), n. m. N om de petits pots de terre renfermant de la braise allumée s ur
laquelle brûle de la résine.
Ca gnard : ARDE (ka-gnar, gnar- d'), adj. Terme du langage familier. Q ui a la fainéantis e du c hien.
U n homme cagnard. U ne vie cagnarde. Subs tantivement. C 'es t un c agnard. G ens aimant leurs
foyers et qu'on nomme cagnards , HAUTERO CHE .
Ca gne : (ka- gn'), n. f. M auvais c hien.
Ca got : O TE (ka- go, ka- go-t'), n. m. et f. C elui, celle qui a une dévotion s us pec te et déplais ante.
U n c agot. U ne c agote. I l faut aller mass acrer c es cagots , LA FO NTAINE.
Caï que : (ka- i- k'), n. m. E mbarc ation étroite et pointue à l’avant en us age dans la mer Egée .
Cai rn : (kèrn), n. m . M ontic ule de terre et de pierres élevé par les Celtes en Bretagne, en Éc osse,
en I rlande.
Cala de : (ka- la- d'), n. f. T erme de manége. L a pente d'un terrain par lequel on fait descendre un
c heval au petit galop, pour donner de la s ouplesse à s es hanches . E n P rovenc e, ruelle pavée de
pierres ou de galets .
Cala ison : (ka- lè- zon), n. f. T erme de marine. Q uantité dont un bâtiment plonge dans l'eau, en
rais on du c hargement.
Cala me : (ka- la- m'), n. m. Ros eau dont les anciens se servaient pour éc rire.
Cala mistre r : (ka- la- mi-stré), v. t. M ettre en boucles , en parlant des c heveux. D ans vos réduits
où tout est peigné, ajus té, arrangé, calamis tré, DIDE RO T .
Cala nque : n . f. C rique entourée de rochers en méditerranée.
Cal cé doi ne : (kal-s é- doi- n'), n. f. P ierre préc ieus e de couleur bleue ou jaunâtre, qu'on met au
rang des agates , et s ur laquelle on grave ais ément.
Caléf action : (ka- lé- fa-ks ion), n. f. T erme didac tique. Action de faire c hauffer ; c haleur c ausée par
le feu.
Cale mbredaine : (ka- lan-bre- dê- n'), n. f. Bourde, vains propos , faux- fuyants .
Cale ndes : (ka- lan- d'), n. f. plur. L e premier du mois c hez les Romains . L e jour des calendes . Le
premier avant les c alendes d'avril, le 31 mars . Les Romains c omptaient les jours d'un mois à partir
des c alendes du mois s uivant, en rétrogradant jus qu'aux ides , qui étaient, s uivant les mois , le 15
ou le 13 .
Calf ater : (kal- fa- té), v. t. T erme de marine. M ettre des étoupes et, par- dess us , du s uif, du
goudron dans les joints , trous et fentes d'un bâtiment. Les lois s ont faites après c oup, c omme on
c alfate des vaisseaux qui ont une voie d'eau, VO LTAIRE.
Cali orne : (ka- li- or- n'), n. f. T erme de marine. G ros c ordage dont on s e sert avec des poulies ,
pour lever des fardeaux. Palan s ur un bateau.
Call aïde : (kal-la- i- d') ou CALLAÏS (kal-la- is ), n. f. Sorte de pierre précieuse, d'un vert pâle ou
d'un bleu pâle.
Call iépie : (kal- li- é- pie), n. f. T erme de grammaire. Style élégant, style ac adémique.
Call ipé die : (kal- li- pé-die), n. f. E nsemble de c ons eils donnés jadis aux parents pour qu'ils
proc réent des enfants aussi beaux qu'il leur es t poss ible.
Call ipy ge : (kal- li-pi- j'), adj. T erme d'antiquité. Vénus c allipyge, V énus aux belles fess es , nom
d'une s tatue de V énus .
Call une : (kal- lu- n'), n. f. Sous- genre détac hé du genre eric a, et dont la bruyère vulgaire (erica
vulgaris , etc . c alluna vulgaris , Salis b.) es t la principale espèce.
Cal oge : (ka- lo- j'), n. f. 1 ° Anc iens bateaux côtiers que la mer a mis hors d'us a ge et que les
pêc heurs , les ins tallant s ur la plage, ont rec ouverts d'un toit de c haume, après avoir percé, dans
l'épaisseur de leurs bords , des portes , des fenêtres 2 ° E n N ormandie, c abane de berger, niche à
c hiens , à lapins .
Ca maï eu : (ka- ma-ieu), n. m. 1 ° P ierre fine taillée, ayant deux couc hes de différentes c ouleurs ,
dont l'une est devenue la figure en relief, et l'autre fait le fonds 2 ° G enre de peinture où l'on
n'emploie qu'une couleur avec des teintes plus sombres et plus c laires .
Ca mai l : (ka- mall, ll mouillées ), n. m. T erme de blas on. Es pèc e de lambrequin s ervant à couvrir le
c asque et l'éc u des c hevaliers au moyen âge.
Ca ma rd : A RDE (ka- mar, mar- d'). 1 ° N . m. et f. Q ui a le nez plat et éc ras é. U n camard 2 ° A dj. U n
nez camard. C 'était une gross e fille éc rasée, brune, laide, c amarde, avec de l'es prit, SAINT-SIMO N .
Ca ma rill a : (ka- ma- ril-la), n. f. C oterie de personnes qui approc haient du princ e le plus près .
Ca mel ot : (ka- me-lo), n. m. É toffe de poil ou de laine, mêlée quelquefois de soie en c haîne.
Ca me rli ngue : (ka- mèr-lin- gh'), n. m . C ardinal qui préside la c hambre apos tolique, et exerce
l'autorité temporelle dans l'intervalle entre la mort d'un pape et l'élection d'un autre.
Ca mi sa de : (ka- mi- za- d'), n. f. A ttaque de nuit, dirigée ordinairement c ontre une ville ou un lieu
fortifié.
Ca mpanai re : (kan- pa- nê- r'), adj. Q ui a rapport aux cloc hes . Éc helle c ampanaire.
Ca mpanile : (kan- pa- ni- l'), n. m. C loc her à jour ; petite tour ouverte et légère, s ouvent is olée,
servant de c loc her. Le c ampanile de Florenc e. Le campanile de S.-Marc à Venise.
Ca mpos : (kan- pô), n. m . 1 ° Congé donné aux éc oliers 2 ° E n général, repos , délass ement .
Ca mus : U SE (ka- mu, ka- mu- z'), adj. 1 ° Q ui a le nez c ourt et plat. P our toi, Soc rate, tu n'étais
qu'un pauvre homme, laid, camus , c hauve, FÉNELO N 2 ° Fig. et familièrement, embarrass é,
interdit. 3 ° Subs tantivement. U n camus , une c amus e, une pers onne qui a le nez c amus .
Ca n : ou CANT (kan), n. m. T erme de c harpenterie. L a fac e la moins large d'une pièce de bois .
Ca ndéf action : (kan- dé- fa- ksion), n. f. T erme de métallurgie. Action de c hauffer à blanc .
Ca néphore : (ka- né- fo- r'), n. f. T erme d'antiquité grec que. Jeune fille portant des corbeilles en
certaines fêtes . D e jeunes c anéphores reportaient aux jardins de Vénus les co rbeilles s ac rées ,
CHATEAUBRIAND . E n arc hitecture, s tatue de déc oration avec une c orbeille s ur la tête.
Ca net ille : n. f. P etite lame très- fine d'or ou d'argent tortillé. C annetille d'or ou d'argent. I l y a
beauc oup de c annetille dans c ette broderie. (D ict. de l’Ac adémie)
Ca ngue : (kan- gh'), n. f. C arcan portatif qui sert à une sorte de supplic e usité dans l'Asie et dans
lequel on engage le c ou et les poignets du patient.
Ca ni : (ka- ni), n. m. T erme de marine. Bois qui c ommence à s e pourrir.
Ca nill on : (ka- ni-llon, ll mouillées ), n. m. C lef d'un robinet
Ca nnaie : (ka- nê), n. f. L ieu planté de ros eaux.
Ca nnelle : (ka- nè-l') ou CANNETTE (ka- nè- t'), n. f. Rainure aux deux c ôtés du trou d'une aiguille.
Ca nope : (ka- no- p'), n. f. Sorte de vase us ité c hez les anciens É gyptiens et servant s urtout à
rec evoir les entrailles des momies
Ca ntabile : (kan- ta- bi- lé), n. m. M orc eau de mus ique dont la mélodie agréable, et s urtout
expressive, proc ède par des sons lents qui permettent à la voix de développer toute s on é tendue.
Ca ntilène : (kan- ti- lê- n'), n. f. L a moindre phras e mus icale, c elle que peut trouver, par exemple,
un berger, une nourrice, et, subs équemment, mélodie d'un genre langoureux ou s entimental.
Ca ntou : n. m. Régional. Foyer, grande c heminée ouverte dans la moitié s ud de la France.
Ca pace : (ka- pa-s'), adj. T erme tec hnique. Q ui peut c ontenir.
Ca pa raçon : (ka- pa- ra-son), n. m. 1 ° E spèce de housse ou de longue c ouverture plus ou moins
ornée, s 'étendant quelquefois jus qu'à la tête, et des tinée à protég er le c heval 2 ° Anc iennement,
armure et harnois dont les c hevaux étaient équipés dans les batailles . L es c hevaux blanc hissants
frissonnent, E t les masses d'armes rés onnent Sur leurs caparaç ons d'ac ier, V . HUGO .
Ca pela n : (ka- pe- lan), n. m. P rêtre pauvre ou c agot duquel on parle avec mépris .
Ca pella de : (ka- pè- la- d'), n. f. C oup de c hapeau. G rands saluts , révérenc es , c apellades , air de
c our, R. TÖ PFFER.
Ca pitan : (ka- pi- tan), n. m . T erme de mépris . Homme qui fait le matamore, qui semble vouloir
faire peur aux gens .
Ca pitane : (ka- pi- ta- n'), adj. et n. f. L a galère c apitane ou la c apitane, nom qu'on donnait en
E urope à la principale galère d'un É tat, exc epté en France. L e c hevalier de Villeroy s e noya dans la
c apitane de Malte qui c oula à fond, SAINT-SIMO N.
Ca pitan-pa cha : (ka- pi- tan- pa-c ha), n. m. A miral turc ; le vaisseau amiral turc . .. Q uand brûlaient
au sein des flots fumants L es capitans- pachas avec leurs armements , V . HUGO .
Ca pitoul : (ka- pi-toul), n. m . N om qu'on donnait aux magis trats municipaux de la ville de
Toulouse.
Ca pon : (ka- pon), n. m. 1 ° C elui qui c ajole pour tromper et arriver à s es fins 2 ° P oltron, et aussi,
au collége, c elui qui, dans une punition collec tive, dénonc e un c amarade 3 ° P opulairement, joueur
rusé, fin 4 ° A dj. C apon, c aponne, qui a le c arac tère du c apon.
Ca ponner : (ka- po-né), v. t. T erme de marine. Caponner l'anc re, la relever avec le c apon.
Ca ponnière : (ka- po- niê- r'), n. f. T erme de guerre. L ogement qu'on c reusait dans le fond d'un
fossé s ec , pour y mettre des soldats à c ouvert.
Ca pse lle : (ka- ps è- l'), n. f. P lante des chemins (bourse- à- pasteur).
Ca ptal : (ka- ptal), n. m . A nc ien titre de dignité, qui s ignifiait c hef, c apitaine, dans le midi de la
France.
Ca ptieux : E USE (ka- psi-eû, eû- z'), adj. 1 ° Q ui tend à prendre, à s urprendre, à conduire à un s ens
trompeur. Us er de mots c aptieux s ans les expliquer, PASCAL 2 ° E n parlant des personnes . U n
rais onneur c aptieux. U n sophiste c aptieux.
Ca puce : (ka- pu-s'), n. m. M orceau d'étoffe grossière taillée en pointe, qui c ouvre la tête des
c apuc ins , à la différence des bénédic tins , des bernardins et des c éles tins qui portent un capuc hon.
I l dit s ous son capuce.
Ca puci nade : (ka- pu-s i- na- d'), n. f. T erme familier. Plate tirade de morale ou de dévotion .
Ca que rolle : (ka- ke- ro- l'), n. f.
C ass erolle de c uivre à trois pieds et à manc he.
Ca quet oi re : (ka- ke- toi- r'), n. f. 1 ° C haise basse à dos très élevé et s ans bras . C'est c e que nous
nommons maintenant c aus eus e. 2 ° Bâton placé au milieu des manc herons de la c harrue.
Ca ra ba : (ka- ra- ba), n. m.
H uile de la noix d'acajou.
Ca ra binade : (ka- ra- bi- na- d'), n. f. T our de carabin.
Ca ra ngue r : (ka- ran- ghé), v. t. T erme de marine. L ouvoyer à petites voiles pendant plusieurs
jours s ans pouvoir gagner au vent.
Ca ra que : (ka- ra-k'), n. f. T erme de marine. N om qu'on donnait autrefois à de très grands
navires .
Ca ra ude : (ka- rô- d’), n. m. Sortilége, maléfice, enchantement. (La C urne)
Ca rava nsérail : (ka- ra- van-sé- rall, ll mouillées ), n. m. D ans l'O rient, grand bâtiment au milieu
duquel existe une vas te c our et où les voyageurs rencontrent, pour eux - mêmes et pour leurs bêtes
de somme, tous les approvisionnements dés irables .
Ca rbatine : (kar- ba- ti- n'), n. f. 1 ° Terme d'antiquité. Soulier de paysan fait d'un s eul morc eau de
c uir 2 ° Aujourd'hui nom des peaux molles des bêtes avant qu'elles aient été préparées ou s éc hées .
Ca rdi ne : (kar- di-n'), n. f. T erme de pêc he. Es pèc e de sole.
Ca riatide : (ka- ri-a-ti- d'), n. f. Figure de femme ou même d'homme, qui s upporte une c orniche.
Ca rista de : (ka- ri-s ta-d'), n. f. A umône. D emander, donner la c aristade.
Ca rnabot : (kar- na- bo), n. m. E teignoir de grande taille, muni d'un long manche, pour le service
des églis es .
Ca rnèle : (kar- nè- l'), n. f. Bordure qui parait autour du c ordon d'une monnaie et q ui forme la
légende.
Ca rnici er : n. m. Bourreau. (L a C urne)
Ca rnin : (Kar- nin), n. m. C harme, s ortilége. (L a C urne)
Ca roa nne : n. m. C onvoi de vivres . D e l'italien c arovana , qui s ignifie " caravane, c onvoi de bêtes
c hargées et de mulets . " (L a C urne)
Ca rogne : (ka- ro- gn'), n. f. Femme hargneuse, méc hante femme. I l n'es t jour.... Q ue ces
c arognes-là ne me rompent la teste, RÉGNIE R.
Ca rol e : n . f. M oyen âge. Dans e en rond. (L a C urne)
Ca rol ine : n . f. L ettre minusc ule inventée par les moines de Corbie, apparue sous le règne de
Charlemagne (d'où s on nom) et s'étant s ubstituée à la c urs ive mérovingienne.
Ca rona de : (ka- ro- na- d'), n. f. G ros c anon c ourt, d'invention anglaise, autrefois en us age dans la
marine s eulement. Elle diffère du c anon en c e que cel ui-c i n'a pas une c hambre pour recevoir la
poudre c omme le mortier, l'obus ier et la c aronade.
Ca rre : (ka- r'), n. f. C hac une des fac es d'une lame d'épée.
Ca rrea u : (kâ- rô), n. m. Flèc he d'arbalète dont le fer avait quatre pans .
Ca rrousse : (ka- rou-s'), n. f. P artie de boire, excès de boiss on. E nc ore, après c ela, ils sont enfants
des c ieux ; Ils font journellement c arrouss e avec les dieux, RÉGNIER.
Ca rtel : (kar- tèl), n. m. 1 ° A ppel en duel 2 ° A utrefois , dans les tournois , défi de c hevalier à
c hevalier 3 ° Règlement entre des nations belligérantes pour la ranç on ou l'échange de prisonniers
de guerre 4 ° T erme de blas on. Éc u 5 ° E ncadrement de certaines pendules portatives faites pour
être appliquées à une muraille. L a pendule même. U n cartel en bronze 6 ° O rnement dans les
bordures des tableaux, des trumeaux, des c heminées , etc .
Ca rtulai re : (kar- tu-lê- r'), n. m . Regis tre qui c ontient les antiquités , les droits et les titres d'une
église s éc ulière ou régulière.
Ca saqui n : (ka- za- kin), n. m. 1 ° Es pèc e de cors age de femme avec de petites bas ques dans le
dos , formant deux gros plis à l'endroit de la c einture et relevant en l'air 2 ° A nciennement, s orte de
petite c asaque à l'usage des hommes . FIG . et populairement. D onner s ur le c asaquin à quelqu'un,
le battre.
Ca sa uba : (ka- zô- ba), n. f. A utrefois palais du s ouverain dans les villes barbares ques .
Ca sca ret : (ka-ska- rè), n. m. H omme d'apparenc e mince et c hétive. T erme populaire
Ca scatelle : (ka-ska- tè-l'), n. f. P etite c ascade. La pouss ière des c ascatelles Seule a mouillé s on
luth de myrtes c ouronné ! V . HUGO .
Ca sin : (ka- zin), n. m . C abane, petite mais on. C haque fois qu'un vallon s 'entr'ouvre, qu'un torrent
glisse à la mer, quelque village ass ied des deux c ôtés s es cas ins , M me DE GASPARIN.
Ca squet : (ka- skè), n. m. 1 ° A nc ien terme militaire. C as que léger et ouvert 2 ° Râteau de bois .
Ca sse -ai guille : (kâ- sè-gui- ll', ll mouillées ; prononc ez ui comme dans huile), n. m. O uvrier
employé dans les s alines .
Ca sse aux : (ka-s ô), n. m. plur. A nc ien terme de vétérinaire. Cylindre de bois rés is tant, divisé,
selon s on axe, en deux moitiés exac tement s emblables et s ouvent c reus ées , dans leur partie plane,
d'une rigole longitudinale. Les casseaux étaient employés auss i pour la c astration des animaux.
Ca ssi ne : (ka- si- n'), n. f. P etite maison de plaisir hors de la ville. M . de V illars l'es t allé rec evoir
dans s a c assine, SÉVIGNÉ.
Ca sue l : E LLE (ka- zu-èl, è-l'), adj. 1 ° Q ui dépend des c as , des acc idents . L 'événement en es t
c asuel, BO SSUET . 2 ° D roits cas uels , profits fortuits , dans les fiefs , comme le droit d'aubaine, les
lods et ventes , etc . 3 ° N . m. L e c as uel, le gain, le revenu c asuel, par oppos ition à gain, revenu fixe.
Catachrèse : (ka- ta-krè- z'), n. f. T rope par lequel un mot détourné de s on s ens propre est
accepté dans le langage commun pour s ignifier une autre c hos e qui a quelque analogie avec l'objet
qu'il exprimait d'abord ; par exemple, une langue, parc e que la langue est le princ ipal organe de la
parole artic ulée.
Catagl ottisme : (ka- ta- glo-tti-s m'), n. m. T erme de littérature ancienne. E mploi de mots
rec herc hés .
Cataphracte : (ka- ta- fra-kt'), n. m. N om d'une armure de fer qui c ouvrait le c orps tout entier, et
qui, en usage d'abord chez les Asiatiques , passa c hez les G recs et les Romains . N om d'un vaiss eau
de guerre c hez les anc iens , long et ponté.
Cataphrygi en : (ka- ta- fri- jiin), n. m. N om d'hérétiques du II e s ièc le de l'ère c hrétienne qui,
rejetant les anciens prophètes , disaient que l'Es prit- Saint avait été donné non aux apôtres mais à
eux.
Catarrhe : (ka- ta- r'), n. m. Flux morbide par une membrane muqueus e. C atarrhe pulmonaire,
vés ical, utérin. D ans le langage ordinaire, gros rhume.
Catel : (ka- tèl), n. m. T erme de droit féodal. D roit de meilleur c atel, droit en vertu duquel les
seigneurs , après le décès d'un vass al, prenaient à leur c hoix le meilleur des meubles du défunt.
Catelle : (ka- tè- l'), n. f. P etite c haîne qui s e donnait c hez les Romains c omme récompense
militaire.
Catène : (ka- tè- n'), n. f. T erme de philos ophie sac rée. Suite de remarques s ur l'Éc riture s ainte. O n
dit aussi c haînes . Les catènes ou c haînes s ur les pères de l'É glise.
Caténi ère : (ka- té-niè- r'), n. f. T erme de pêc he. C haînes portant plusieurs c rocs et s ervant à
retrouver des filets au fond de la mer.
Caterolle : (ka- te- ro- l'), n. f. T erme de c hass e. T rou que la femelle du lapin c reus e dans la terre,
pour y faire ses petits , hors du terrier ordinaire. O n trouve auss i c atterole.
Cathè dre : n . f. Siège de bois à haut doss ier et accotoirs pleins , en us age au moyen âge et à la
Renaiss ance.
Catholicon : (ka- to-li- kon), n. m. V erbiage, salmigondis . Marigny avait c ommenc é une manière de
c atholic on de c e qu'il avait vu en ce pays-là (G uyenne), RETZ.
Catir : (ka- tir), v. t. L us trer une étoffe. C atir du drap, à froid, à c haud. Appliquer l' or dans les filets
d'une pièc e à déc orer. Se c atir, v. pr. Ê tre c ati. C es sortes de draps ne se c atiss ent pas bien.
Ca uce : n . m. C haussée. (La C urne)
Ca uche r : (kô-c hé), n. m. A ssemblage de feuilles de vélin dans les quelles on enferme l'or battu.
Ca udataire : (kô- da- tê- r'), n. m . 1 ° Celui qui porte la queue de la robe d'un c ardinal.
Adjec tivement. Gentilhomme caudataire 2 ° Homme qui s e fait valet, obs équieux à l'excès .
Ca ude be c : (kô- de- bèk), n. m. Es pèce de c hapeau de laine.
Ca udret te : (kô- drè- t'), n. f. T erme de pêc he. T ruble s ans manc he et qu'on s us pend dans l'eau.
Ca uli cole s : (kô- li-ko- l'), n. f. plur. T erme d'arc hitec ture. Tiges qui, sortant d'entre les feuilles
d'acanthe, s 'enroulent en volutes sous le tailloir du chapiteau corinthien.
Ca ut eleux : E U SE (kô-te- leû, leû- z'), adj. Q ui a de la c autèle (préc aution mêlée de défiance et de
ruse). U n homme c auteleux. U ne cauteleuse répons e. Il es t fin, c auteleux, LA BRUYÈRE .
Cava lot : (ka- va-lo), n. m. P ièc e à cavalot, anc ienne es pèc e de canon, fait de fer battu, qui
tirait une livre de balles de plomb.
Cava lquet : (ka- val-kè), n. m. A ncien nom d'une s onnerie de trompette pour la marc he de la
c avalerie.
Cave çon : (ka- ve-son), n. m. D emi-cerc le de fer, qu'on met au nez des c hevaux, pour les
dompter par la c ontrainte qu'il leur c ause en leur serrant les narines . M ettre un c aveçon, donner un
c oup de c aveç on à un c heval. Fig. D onner un c oup de c aveçon à quelqu'un, lui faire éprouver une
mortification, rabattre s es prétentions .
Cavi llation : (ka- vil- la-s ion), n. f. T erme de barreau et de c ontrovers e. M auvaise c hicane,
dérision, moquerie. P our ne rien retenir qui puisse laisser la plus petite c ouleur aux cavillations les
plus des tituées même d'apparence, il faut dire que.... SAINT - SIMO N.
Cé dul e : (s é- du- l'), n. f. A utrefois , petit morc eau de papier s ur lequel on éc rivait quelque c hos e
pour servir de mémoire.
Céla don : (s é- la- don), n. m. Familièrement et ordinairement avec ironie, amant délicat et
langoureux.
Céle uste : (s é-leu-s t'), n. m. T erme de la marine ancienne. C elui qui donnait les ordres aux
matelots et aux rameurs .
Celi us : (s é- li- us'), n. m. U ne des s ept c ollines de l'ancienne Rome .
Cell e : (s è- l'), n. f. N om de différentes pièc es des thermes c hez les Romains . P endant le moyen
âge, habitation destinée à des pers onnes de c ondition s ervile.
Cell icole : (s èl- li-ko- l'), adj. T erme d'his toire naturelle. Q ui habite dans les caves .
Ce mbre : (s an- br'), n. m . E s pèc e de pin des Alpes et du Dauphiné.
Cé nacle : (s é- na- kl'), n. m. Réunion d'hommes de lettres , d'artistes , etc ., qui s e voient s ouvent et
s ont acc usés de s 'admirer mutuellement.
Ce nda l : (s an- dal), n. m. Sorte d'étoffe de s oie, dont on s e servait dans le moyen âge.
Cé notaphe : (s é- no-ta- f'), n. m. T ombeau vide, dressé à un mort do nt on n'a pas le c orps .
Ce ns : (s an ; quelques- uns font sentir l's et dis ent s ans'), n. m. T erme de juris prudence féodale.
Redevance que le possess eur d'une terre payait au s eigneur. D onner à cens . L es Vaudois prirent à
cens les héritages des environs , VO LTAIRE .
Ce ntenie r : (s an-te- nié), n. m. 1 ° Centurion, offic ier romain qui avait cent hommes s ous ses
ordres 2 ° Dans c ertaines villes de Franc e, offic ier de la garde bourgeois e au XVIe s ièc le 3 ° L e c hef
ou magis trat de la c entaine. Si un c entenier trouve un voleur dans une autre c entaine que la
sienne, MO NTESQ UIEU.
Ce nton : (s an- ton), n. m. 1 ° V ers ou fragments de vers pris de quelque auteur. O n leur apprend à
c oudre en vers des centons de Virgile, J . J. RO USSEAU 2 ° P ar extens ion, c'es t un centon, c 'es t un
ouvrage fait de morc eaux empruntés .
Ce ntumvir : (s an- tom'-vir), n. m. D ans l'ancienne Rome, le tribunal des c entumvirs , tribunal
c ompos é de cent membres qui jugeait les questions d'état, de propriété, de s uccession.
Cé racé : É E (sé- ra-s é, sée), adj. Terme didac tique. Q ui a l'apparenc e ou la c onsis tanc e de la c ire.
Cé raste : (s é- ra-st'), n. m. T erme d'histoire naturelle. V ipère d'É gypte très venimeuse, qui a s ur
la tête deux éminenc es en forme de c ornes .
Cé ra uni e : (s é- rô- nie), n. f. Synonyme de pierre météorique.
Cé rulée n : E NNE (sé- ru-lé- in, è- n'), adj. Q ui est de c ouleur azurée . Le céruléen tapis de la mer.
André GIDE .
Ce rveli ère : (s èr- ve-liê- r'), n. f. A nc iennement, s orte de c as que ouvert.
Ce rvoi se : (s èr- voi- z'), n. f. M ot gaulois , du latin c e revis ia ou c erves ia. Bière. L 'onde ins ipide et la
cervois e amère, T out s'en imbibe.... LA FO NTAINE .
Ce ste : (s è-st'), n. m. N om d'un gantelet de c uir s ouvent garni de plomb, qui s ervait aux anc iens
athlètes , pour c ombattre à c oups de poings , dans les jeux publics . Le prix du c este, le prix donné
au vainqueur dans cette s orte de c ombat.
Cet tui : (s è- tui), adj. démons tr. masc . s ing. C e, c et. I l n'es t plus us ité ; mais on le trouve enc ore
dans le s tyle marotique. Cettui me s emble, à le voir, papimane, LA FO NTAINE .
Chabl er : (c ha- blé), v. t. T erme de marine. Attac her un fardeau à un câble pour le haler.
Chabl is : (c ha- bli), n. m. T erme d'eaux et forêts . Le c hablis est le bois que la forc e du vent ou
quelque orage abat dans les forêts .
Chaboissea u : (c ha- boi-s ô), n. m. D ans l'A unis , es pèce de petit jonc qui vient dans les prairies
humides , partic ulièrement au bord de la mer.
Chabra que : (c ha- bra- k'), n. f. P ièce de drap ou de peau de mouton des tinée à rec ouvrir la s elle
et la c harge, quand elles s ont s ur le dos du c heval. U ne sc habraque de hussard.
Chabrol : (c ha- brol) et CHABRO T (c ha- bro) n. m. M élange de bouillon et de vin.
Chaf oui n : I NE (c ha- fouin, foui- n'), n. m. et f. C elui, celle qui ress emble à une fouine, d'apparenc e
grêle et s ournois e. P etit c hafouin. A dj. M ine c hafouine. L 'abbé D ubois était un petit homme maigre,
effilé, c hafouin, à perruque blonde, SAINT-SIMO N .
Chalei l : (c ha- lèll, ll mouillées ), n. m. I ntercalez C haleil, avec le s ens de lampion : " L e baston à
quoy l'on pend le c haleil ou c rasset les s oirs , pour alumer en la mais on. " (La C urne)
Chali n : (c ha-lin), n. m. E clair de chaleur.
Châlit : (c hâ- li), n. m. Bois de lit. C hâlit de noyer, de fer. Je vis Cas tillon s ans meubles , avec un
c hâlit et un c apucin, et qui en voulait prendre l'habit, SAINT-SIMO N .
Cha made : (c ha- ma- d'), n. f. Signal militaire, qui s e donnait avec le tambour ou la trompette,
pour avertir qu'on voulait traiter avec l'ennemi. Fig. Battre la c hamade, se rendre, céder.
Cha mpa rt : (c han- par), n. m. T erme de jurisprudence féodale. U ne certaine portion des fruits que
le s eigneur perc evait sur l'héritage donné à c ens . D ites aux femmes c e que c'es t que fiefs , rentes ,
dîmes inféodées , droit de c hampart, lods et ventes , FÉNELO N .
Cha mpa ye : (c han- pê), n. f. N om donné à des bois ruinés par le pâturage du bétail, ou à des
c hamps qui, par s uite d'inc ulture, s e c ouvrent de bouleaux, d'aulnes , de genêts ou de bruyères .
Cha mpe aux : (c han- pô), n. m. plur. P rés , prairies .
Cha msi n : (kam'-s in'), n. m. Vent d'É gypte qui s ouffle penda nt c inquante jours , vingt-cinq jours
avant l'équinoxe du printemps et autant après .
Chananéen : E NNE (ka- na- né-in, è- n'), adj. Q ui appartient au pays de C hanaan. L es tribus
c hananéennes . L es habitants de Sodome et de G omorrhe étaient de sang c hananéen.
Chancea u : (c han-sô), n. m. T erme d'arc hitecture. Nom des barreaux d'une grille qui ferme une
enc einte.
Chanci ssure : (c han-s i-s u- r'), n. f. M oisiss ure.
Chanée : (c ha- née), n. f. 1 ° C annelure du métier à tisser la s oie. 2 ° G outtière qui conduit l'eau
s ur la roue du moulin à papier.
Chantea u : (c han-tô), n. m. 1 ° M orc eau c oupé à un grand pain 2 ° M orceau d'étoffe c oupé à une
plus grande pièce 3 ° Une des pièces du fond d'un tonneau 4 ° L es c hanteaux, les jantes du rouet.
Chanteple ure : (c han- te-pleu- r'), n. f. 1 ° Sorte d'entonnoir qui a un long tuyau perc é de trous
pour faire c ouler les liquides dans un tonneau sans les troubler 2 ° Fente dans un mur de clôture ou
de terrasse pour le passage des eaux 3 ° Robinet d'un tonneau 4 ° A rrosoir de jardinier, à queu e
longue et étroite 5 ° Rigole ouverte dans la berge d'une rivière 6 ° Sorte de tonneau dans lequel on
foule, en c ertains vignobles , le raisin avant de le descendre dans la c uve.
Chante rille : (c han- te- ri- ll', ll mouillées ) ou CHANTARILLE (c han- ta- ri-ll', ll mouillées ), n. f. P etite
bobine qui reç oit l'or ou l'argent au s ortir du moulin.
Chantignole : (c han-ti- gno-l'), n. f. T erme de c harpentier. Pièce de bois qui s outient les pannes
d'une c harpente
Chape -chute : (c ha- pe-c hu-t'), n. f. Bonne aubaine due à la négligence ou au malheur d'autrui.
Attendre, c herc her c hape-chute.
Chaput : (c ha- pu), n. m. Billot de bois pour équarrir les ardoises .
Charmé : É E (c har- mé, mée), A dj. m. E n termes forestiers , bois c harmé, arbre qu'on a gâté par le
pied pour le faire périr.
Charmi lle : (c har- mi-ll', ll mouillées , et non c har- mi-ye), n. f. T erme de jardins . P alissade,
berc eau, allée de c harmes et même de diverses autres es pèc es d'arbres , taillés de manière à
prés enter une s urface plane, un mur de verdure. Q uand d'une faible c harmille Votre héritage est
fermé, BÉRANGER.
Charpi : (c har- pi), n. m. Billot s ur lequel le tonnelier taille les douves .
Chartil : (c har- ti ; l'l es t toujours muette), n. m. 1 ° L e c orps d'une c harrette 2 ° A ppentis qui sert
de remise dans les basses -cours pour les c harrettes , les c harrues et les autres instruments de
c ampagne. E mpliss ant à milliers G reniers , granges , c hartils et c aves et celliers , RÉGNIER.
Chartreuse : (c har-treû- z'), n. f. 1 ° C ouvent de c hartreux 2 ° P etite mais on de c ampagne iso lée
3 ° T erme de c uisine. M ets composé de plusieurs légumes 4 ° Variété de tulipe 5 ° Sorte de liqueur,
c ompos ée par les moines de la G rande-C hartreuse (près de G renoble) avec les plantes aromatiques
des montagnes et de l'eau- de-vie.
Chasse -cousi n : (c ha-s e- kou- zin), n. m. 1 ° M auvais vin, ou tout ce qui est propre à éloigner les
paras ites 2 ° Fleuret ne pliant pas , qui es t propre à bourrer c eux qui font assaut. A u plur. Des
c hass e-c ousin ou c hasse-c ousins .
Chasse -marée : (c ha-se- ma- rée), n. f. 1 ° Voiture qui trans portait le poiss on de mer. 2 ° Sorte de
bâtiment c ôtier, ponté et à deux mâts . Au plur. D es c hass e- marée.
Chasse -pa rtie : (c ha-s e- par- tie), n. f. A ccord par lequel des aventuriers règlent c e qui doit revenir
à c hac un pour s a part. A u plur. Des c hasses- parties .
Chebe c : (c he- bèk), n. m. T erme de marine anc . Bâtiment à trois mâts de la M éditerranée, allant
à voiles et à rames .
Chéli doi ne : (ké- li- doi- n'), n. f. 1 ° Terme de botanique. La grande c hélidoine, vulgairement
nommée éclaire (chelidonium majus , L .), qui c roît dans les murailles et les décombres , et c ontient
un s uc jaunâtre, c austique, très amer. 2 ° T erme de minéralogie. Pierre préc ieus e.
Chê mer : (SE ) (c hê- mé), v. pr. M aigrir, tomber en c hartre. Voilà un enfant qui se c hême.
Che mérage : (c he- mé- ra- j'), n. m. T erme de droit féodal. D roit d'aîness e en vertu duquel les
puînés tenaient de l'aîné leur portion de fief en hommage.
Chènevis : (c hè- ne-vi), n. m. L a graine du c hanvre.
Chênière : (c hê- niè- r'), adj. f. T oue c hênière, ou, s ubstantivement, une c hênière, s orte de bateau.
Chersonè se : (kèr-s o- nê- z'), n. f. T erme de géographie. P resqu'île.
Cheva ge : (c he-va- j'), n. m. T erme de droit féodal. D roit dû par tout c hef de famille bâtard ou
aubain (É tymologie : c hef).
Cheva nce : (c he- van-s'), n. f. L e bien qu'on a. E n leurs greniers le blé, dans leurs c aves les vins
: T out en c rève ; c omment ranger cette c hevance ? LA FO NTAINE.
Cheva u-l ége rs : (c he - vô - lé - jé), n. m. plur. N om qu'on donnait à une compagnie de cavalerie
c ompos ée de gens de naissance et d'honneur, qui fais aient partie de la garde du roi.
Chevecie r : (c hè- ve-sié), n. m. D ignitaire qui avait s oin du c hevet de l'église, c'est -à- dire du fond
de l'églis e depuis l'endroit où la c lô ture commenc e à tourner en rond. Et son rare s avoir, de simple
marguillier, L 'éleva par degrés au rang de c hevecier, BO ILEAU .
Chevela ge : (c he- ve- la- j'), n. m. O pération qui a pour but d'ouvrir et d'entretenir, à l'étiage, des
pass es dans les hauts- fonds .
Cheve r : (c he- vé), v. t. 1 ° C reus er une pierre préc ieus e par-dessous , pour affaiblir la couleur
lors qu'elle est trop forte 2 ° Rendre c onc ave une pièce de métal 3 ° Faire s ubir au verre le chevage.
Verres c hevés , verres pour montres et pendules .
Chevi r : (c he- vir), v. t. D is pos er de quelqu'un, en venir à bout. Cet enfant es t s i malin qu'on ne
peut c hevir de lui. T erme d'ancienne coutume. T raiter, c ompos er, c apituler.
Chevron : (c he- vron), n. m . T erme de grammaire. N om donné à l'accent c irconflexe, à c ause de
s a forme.
Chiaoux : (c hi- a- ou), n. m. A utrefois , es pèce d'huissier ou d'envoyé turc .
Chicoter : (c hi- ko- té), v. t. T erme populaire. C ontes ter sur des bagatelles .
Chilia de : (ki- li- a- d'), n. f. T erme didac tique. U n millier.
Chilia rchi e : (ki- li- ar-c hie), n. f. D ivision de la phalange grec que ; elle était c ompos ée de 1024
hommes et c ommandée par un c hiliarque. Q uatre c hiliarchies formaient la petite phalange, huit la
demi- phalange, et s eize la phalange entière .
Chilia ste : (ki- li- a-s t'), n. m. C elui qui c royait au millénium ; millénaire.
Chi moi ne : (c hi- moi- n'), n. m. T erme de c onstruc tion. Sorte de c iment ou de stuc qui imite le
marbre.
Chinf re nea u : (c hin- fre- nô), n. m . C oup à la tête ou au vis age. Terme populaire.
Chinquer : (c hin- ké), v. t. Faire godaille le verre à la main.
Chirobali ste : (ki- ro- ba- li-st), n. f. A rbalète.
Chirogra phe : (ki- ro- gra- f'), n. m. T erme de diplomatique. Diplôme revêtu d'une s ignature.
Charte, pièc e s ur laquelle le même ac te es t éc rit deux fois . Bref du pape non publié, non
promulgué.
Chla myde : (kla- mi- d'), n. f. Sorte de manteau des anciens , retenu au c ou ou s ur l'épaule droite
par une agrafe.
Choi sel : (c hoi- zèl), n. m. T erme ancien. Se dit d'un moulin qui es t mû par un c ours d'eau à
rés ervoir.
Chorège : (ko- rè- j'), n. m. T erme d'antiquité grec que. C elui qui, c hez les G recs , fournissait la
dépense des s pec tacles .
Choreute : n. m. E mprunté du grec khoreutês . P ersonne figurant dans un c hœur, dans eur,
c horis te. ANTIQ . G RECQ . M embre d'un c hœur.
Chorogra phie : (ko- ro-gra- fie), n. f. D esc ription d'un pays , c omme la géographie es t la
desc ription de la terre, et la topographie c elle d'un lieu partic ulier.
Chrê me : (krê- m'), n. m. H uile mêlée de baume, et cons ac rée pour servir aux onctions dans
l'administration de certains s ac rements . L e s aint c hrême.
Chré me au : (c ré- mô), n. m. P etit bonnet de linge fin, dont, après l'onction, on c oiffait l'enfant
baptisé.
Chry sa nli ne : (kri- za- ni- li- n'), n. f. Sorte de couleur orange. à ces c ouleurs on peut ajouter la
c ouleur orange, c hrysaniline, etc . Mém. d'A gric . etc . 1870-71 .
Chry sélé pha ntine : (kri- zé- lé- fan-ti- n'), adj. f. Sc ulpture c hrys éléphantine, celle où entrait l'or et
l'ivoire.
Chry sopée : (kri- zo-pée), n. f. T erme d'alc himie. A rt prétendu de faire de l'or.
Chry sostome : (kri- zo-sto- m'), adj. 1 ° Q ui a la bouc he d'or. É pithète donnée à quelques P ères de
l'É glise grec que 2 ° Terme d'his toire naturelle. Q ui a la bouc he de c ouleur d'or .
Chry sulée : (kri- zu-lée), n. f. A nc ien nom de l'eau régale.
Chthonie n : E NNE (kto- niin, niè- n'), adj. T erme de mythologie. L es dieux c hthoniens , les dieux
qui rés ident dans les cavités de la terre.
Cicerone : (s i-s é- ro- né ; d'autres prononc ent s isé- ro- n' ; d'autres enfin dis ent, à l'italienne,
tc hitc hé ro-né), n. m . G uide qui montre aux étrangers les c uriosités d'une ville. J'étais
accompagné d'un nouveau guide et d'un c icerone grec , CHATEAUBRIAND . Au plur. L'Académie le
laisse invariable : les c icerone.
Cicla mor : (s i-kla- mor), n. m. T erme de blas on. Bordure de l'éc u ou des pièces .
Ci nabre : (s i- na- br'), rouge vermillon.
Ci nce nel le : (s in-se- nè- l'), n. f. C ordage pour haler les bateaux s ur les rivières , pour faire gliss er,
au moyen d'une poulie, un bac d'une rive à l'autre.
Ci néf action : (s i- né- fa-ks ion), n. f. T erme didac tique. Réduc tion en c endres .
Ci né rai re : (s i- né- rê- r'), adj. Q ui s e rapporte aux cendres . U rne c inéraire, urne qui renferme les
cendres d'un mort.
Ci ngl age : (s in- gla- j'), n. m. L e c hemin qu'un vaiss eau fait ou peut faire en 24 heures .
Ci poli n : (s i- po-lin), adj. m. M arbre cipolin, es pèce de marbre de s tructure foliacée auquel on a c ru
rec onnaître de la ressemblance avec les tuniques des plantes bulbeus es . Le portique est formé par
dix grosses c olonnes d'un s eul bloc de marbre cipolin, STENDHAL .
Ci ppe : (s i- p'), n. m . 1 ° T erme d'architec ture. D emi-colonne s ans c hapiteau 2 ° Petite c olonne ou
pilier, que les anc iens plaçaient en divers endroits des grandes routes , et qui offrait des
explic ations sur le c hemin, ou quelquefois le récit de quelque ac tion mémorable, arrivée près du
même lieu
Ci rca èt e : (s ir-ka- è- t'), n. m . O iseau du genre fauc on, dit vulgairement Jean-le- blanc .
Ci rce llé : É E (s ir-sè-lé, lée), adj. T erme didactique. Q ui est muni de c ercles colorés .
Ci rconcell ion : (s ir-con-s èl-li- on), n. m. N om de donatis tes (hérétiques du IVe siècle), qui s e
dis aient vengeurs publics , donnaient la liberté aux esc laves et s upprimaient les dettes des
débiteurs .
Ci rconv allation : (s ir-kon- val- la-sion), n. f. T erme de fortific ation. T ranc hée avec palissade et
parapet que faisaient les assiégeants pour se garantir des attaques et pour c ouper les
c ommunic ations de la place avec le dehors . C ette effroyable c irconvallation qu'il fit autour de la
ville, BO SSUET .
Ci rcumi nce ssion : (s ir-ko- min-sè-ssion), n. f. T erme de théologie. E xis tenc e des pers onnes de la
T rinité les unes dans les autres .
Ci ron : (s i- ron), n. m. I ns ecte aptère qui es t le plus petit des animaux visibles à l'oeil nu. D ans le
XVIIe s iècle, le ciron fut pris c omme le symbole de c e qu'il y avait de plus petit au monde. Dame
fourmi trouva le c iron trop petit, Se c royant, pour elle, un c olosse, LA FO NTAINE.
Ci stophore : (s i-sto- fo- r'), n. f. J eune fille qui portait des c orbeilles dans les orgies ou fêtes de
Bacc hus .
Citole : (s i- to-l'), n. f. N om qu'on donnait dans le moyen âge à la cithare.
Citri n : I NE (s i-trin, tri- n'), adj. Q ui est de la couleur du citron. Couleur citrine.
Civa diè re : (s i- va- diê- r'), n. f. T erme de marine. N om d'une voile à peu près abandonnée
aujourd'hui, qui s 'attachait à une vergue s uspendue sous le mât de beaupré .
Civel le : (s i-vè- l'), n. f. J eune anguille.
Cla ba ude ur : (kla- bô- deur), n. m. C labaudeur, clabaudeus e, c elui, celle qui c rie beauc oup et s ans
rais on. Q uel c labaudeur assommant !
Cla mpi n : (klan-pin), n. m. T erme militaire. Soldat retardataire, traînard, éc loppé. P op ulairement,
clampin, c lampine, un fainéant, une fainéante.
Cla quede nt : (kla- ke- dan), n. m. 1 ° Terme d'injure. U n gueux, un mis érable qui tremble de froid
2 ° Familièrement, homme qui parle de lui - même avec jac tanc e.
Cla que-ore ille : (kla- ko- rè-ll', ll mouillées ), n. m. T erme populaire. C hapeau à bords pendants . A u
plur. D es claque-oreilles .
Cla re nce : (kla- ran-s '), n. f. C hauss ure à semelle plate, s ans talon.
Cla riè re : (kla- riê- r'), n. f. T erme de marine. P assage entre les banquises et les gros amas de
glaces .
Clav eau : (kla-vô), n. m. 1 ° T erme d'arc hitecture. P ierre taillée en c oin, qui sert à fermer une
plate-bande ; à former le dess us d'une fenêtre ou d'une porte carrée ou d'une cornic he. Cette
pierre s'appelle vouss oir, lors que ces portes ou c es fe nêtres sont en arcade. 2 ° T erme de
c ons truc tion. P ièc e de bois dis posée en biais , de manière à tendre vers le c entre d'une arcade.
Clav eci n : ou CLAVESIN (kla- ve-s in), n. m. A nc ien terme de marine. P artie de la dunette
c ons ac rée à la dis tribution des c hambres d'offic iers ; salon au milieu de l'es pac e occupé par ces
c hambres .
Clav icorde : (kla- vi- kor- d'), n. m. T erme de musique. Es pèc e de clavec in.
Clay ère : (klè- iê- r'), n. f. P arc à huîtres .
Clay more : (klè- mo- r'), n. f. G rande et large épée des Gaëls d'Écoss e, et dont le nom leur s ert de
c ri de guerre.
Clé ché : É E (klé-c hé, c hée), adj. T erme de blas on. Se dit d'une pièc e ouverte à jour qui laisse voir
le c hamp de l'écu.
Cle rgeon : (klèr- jon), n. m. A nc ien terme de dénigrement, petit c lerc de proc ureu r. Si je s avais à
quel proc ureur vous êtes , je vous ferais c hâtier, petit c lergeon.... M ais tout ce que je pus faire....
fut de lui dire que je n'étais point c lergeon de proc ureur, et que j'étais gentilhomme, Francion.
Clif oire : (kli- foi- r'), n. f. J ouet que les enfants se font avec une tige de s ureau pour lancer de
l'eau c omme avec une seringue .
Cli gne-muset te : (kli- gne- mu- zè- t'), n. f. Jeu d'enfants où plusieurs se c ac hent, tandis qu'un seul
c herc he. Jouer à c ligne- musette. (c ac he-c ac he)
Cli maté rique : (kli- ma- té- ri-k'), adj. Q ui appartient à un des âges de la vie regardés c omme
c ritiques . Les époques c limatériques . Fig. L 'an climatérique, l'époque de la décadence. à c herc her
l'an climatérique D e l'éternelle fleur de lis , MALHERBE .
Cli nqua nt : (klin- kan), n. m. 1 ° L amelle brillante d'or, d'argent, etc . qui entrait dans c ertaines
parures . C e dos chargé de pourpre et rayé de clinquants , MALHE RBE 2 ° L ames ou feuilles de
c uivre doré ou argenté qui brillent beauc oup et imitent le vrai c linquant.
Close rie : (klô- ze- rie), n. f. P etite exploitation rurale, où il n'y a pas de boeufs de labour. L a
Closerie des Genêts , drame en c inq ac tes , par Fréd. SO ULIÉ.
Coa ction : (ko- a- ksion), n. f. T erme didac tique. Ac tion de contraindre à faire ou à ne pas faire.
Coa lesce nce : (ko- a- lè-ss an-s'), n. f. T erme didac tique. U nion de parties auparavant s éparées ,
c omme on l'obs erve dans la guéris on des plaies simples .
Coa ltar : (kôl- tar), n. m. G oudron provenant de la dis tillation de la houille.
Cocatrix : (ko- ka- triks '), n. m. O bjet de s upers titions populaires et que Furetière dit une es pèce
de bas ilic qui s 'engendrait dans les cavernes et les puits .
Côcher : (kô- c hé), v. t. C ouvrir la femelle en parlant du coq, et, en général, des autres ois eaux.
Coction : (ko- ks ion), n. f. T erme didac tique équivalant à c uisson du langage vulgaire. L a c oction
des aliments .
Codicille : (ko- di-sil-l'), n. m. T erme de droit. D ispos ition qui a pour objet de faire une addition ou
un c hangement à un testament. J e le lui donne par un c odic ille, révoquant à c et effet tous les
tes taments antérieurs , VO LTAIRE.
Cof f in : (ko- fin), n. m. É tui plein d'eau où es t une pierre à aiguis er et que le fauc heur portait à s a
ceinture.
Coge nt : E NTE (ko- jan, jan- t'), adj. T erme de philos ophie. Q ui c ontraint.
Cohi bition : (ko- i- bi-s ion), n. f. T erme didactique. E mpêc hement d'agir.
Cohobe r : (ko- o- bé), v. t. D is tiller plusieurs fois de s uite une liqueur s ur son résidu, ou mieux s ur
de nouvelles s ubs tanc es , pour qu'elle se c harge davantage des princ ipes volatils .
Col iche ma rde : (ko- li-che- mar- d'), n. f. Sorte de rapière, dont la partie antérieure de la lame est
effilée et taillée en carrelet, tandis que le talon est très large ; c 'était une arme de duel (corruption
de Koenigs mark, nom de l'inventeur).
Col lapsus : (kol- la- psus '), n. m. D iminution de l'excitabilité du cerveau, c e qui fait qu'il c esse de
remplir ses fonc tions ou les remplit irrégulièrement.
Col liger : (kol- li- jé), v. t. 1 ° Faire des collec tions de pierres , d'insec tes , etc . 2 ° Faire des extraits .
Col loque r : (kol- lo-ké), v. t. 1 ° Terme de jurisprudence. Faire la colloc ation des c réanc iers 2 °
Familièrement. Mettre quelqu'un en une place assez mauvaise 3 ° Se c olloquer, v. pr. Se placer.
Q uand un c hacun fut embarqué, AE eas s'étant c olloqué, SCARRO N .
Col ombin : I NE . adj. Es pec e de couleur qui est du violet lavé, du gris de lin entre le rouge et le
violet. (Dic t. de l’Académie)
Col ombine : (ko- lon- bi- n'), n. f.
P ers onnage de la comédie italienne ; la fille de Cassandre et
la prétendue d'A rlequin. A u masc ulin, colombin, jeune homme qui a un air de c olombe ; se dit
par plais anterie. C 'est un vrai c olombin.
Col umbai re : (ko- lon-bê- r) et CO LUMBARIUM (ko-lon- ba- ri-om'), n. m. T erme d'antiquité.
Bâtiment sépulc ral, qui c ontenait plus ieurs nic hes propres à rec evoir des urnes mortuaires .
Col umel le : (ko- lu- mè- l'), n. f. T erme didac tique. Petite c olonne.
Coma rque : (ko- mar- k'), n. m. T erme d'antiquité grec que. Gouverneur d'un village.
Combe : (kon- b'), n. f. P etite vallée, pli de terrain, lieu bas entouré de collines .
Comblea u : (kon- blô), n. m. N om, dans l'artillerie, de gross es cordes servant à traîner le c anon.
Q uelques- uns dis ent comblan.
Combourge ois : E O ISE (kon- bour- joî, joî- z'), n. m. et f. C elui, celle qui est de la même ville
qu'une autre personne, qui a le droit de bourgeois ie dans la même ville ; s'est dit partic ulièrement
dans la Suisse.
Come ssation : (ko- mè-sa-sion), n. f. L atinis me. Repas , fes tin. O n a donné des thés , genre de
c omess ation tout à fait extraordinaire, BRI LLAT-SAVARIN .
Comi ce : (ko- mi-s'), n. m. plur. T erme d'antiquité. N om que les Romains donnaient à leurs
assemblées pour l'élec tion des magis trats , et pour d'autres affaires publiques . E t quel est
aujourd'hui l'ordre de vos c omic es ? VO LTAIRE . A u XIXe siècle, nom que l'on a donné aux
assemblées primaires appelées à voter s ur des plébiscites .
Comi nge : (ko- min- j'), n. f. Sorte de gross e bombe. L e comte de Cominges , aide de c amp de
L ouis XIV au s iége de M ons , à la taille duquel le roi avait comparé ces bombes en badinant.
Comma nd : (ko- man), n. m. T erme de juris prudence. Celui pour lequel on fait une ac quisition
s ans que s on nom s oit porté dans l'acte. C elui pour lequel l'adjudic ataire déclare avoir enc héri.
Comme nsal : (ko- mman-s al), n. m. 1 ° C hac un de c eux qui mangent habituellement à la même
table. 2 ° O fficier de la maison du roi ayant bouc he à la c our en temps de s ervice.
Commi nation : (ko- mmi- na-s ion), n. f. 1 ° D énonciation de la c olère et s urtout de la c olère
céleste. A u c ommenc ement du c arême, à la c érémonie de la commination, on prononç ait c es
malédic tions du Deutéronome, CHATEAUBRIAND . 2 ° Figure de rhétorique par laquelle on annonc e
ou on laisse entrevoir à ses auditeurs un avenir menaçant, s'ils ne c hangent pas de c onduite, ou
s'ils ne font pas c e qu'on leur rec ommande.
Commi ssoi re : (ko- mmi-soi- r'), adj. T erme de droit. Clause commiss oire, c laus e qui, n'étant point
accomplie, emporte la nullité du contrat.
Commodat : (ko- mmo- da), n. m. T erme de juris prudence. Contrat par lequel une c hose es t
prêtée gratuitement à l'emprunteur, à la c harge de la restituer en nature. Le commodat es t le prêt
à usage.
Commoration : (ko- mmo- ra-sion), n. f. Figure de rhétorique par laquelle un orateur ins iste s ur un
des points qu'il a traités pour le graver plus profondément dans l'esp rit de l'auditeur.
Commouv oi r : (ko- mmou- voir), v. t. C auser des c ommotions .
Compell atif : IVE (kon- pèl- la-tif, ti- v'), adj. Terme de grammaire. Q ui indique qu'on adresse la
parole à quelqu'un. P artic ule c ompellative.
Compe ndi um : (kon- pin- di-om'), n. m. A brégé. U n c ompendium de philosophie, de médecine.
Conca mération : (kon- ka- mé- ra-s ion), n. f. T erme d'arc hitecture. V oûte, arc ade, cintre d'une
voûte. D emi conc amération, forme d'une voûte qui s 'arrête à la moitié de la c ourbe.
Conche : (kon- c h'), n. f. N om des s econds réservoirs des marais où se fabrique le s el.
Concra ire : (kon- krê- r'), v. a. T erme de grammaire et de logique. D onner le c arac tère c onc ret, par
oppos ition à abs traire.
Conda mine : n. f. D u latin c ondamina, c ontamina, de cum domino. M ot languedocien, pour
signifier une grande pièc e de terre qui a quelques droits seigneuriaux. (L a Curne)
Condigne : (kon- di- gn'), adj. Terme de théologie. Satis faction c ondigne, satis fac tion parfaitement
égale à la faute. Mérite c ondigne, mérite égal à la réc ompens e.
Conf abuler : (kon- fa- bu- lé), v. t. S'entretenir familièrement. Il es t vieux ou du moins marotique.
Apelle un jour vint entre c inq et s ix C onfabuler c hez s on ami Zeuxis , VO LTAIRE.
Congré gé : É E (kon- gré- jé, jée), adj. T erme didactique. Q ui est réuni en mass es , en tas . N . f.
U rs uline qui ne faisait point de voeux.
Conglutiner : (kon- glu- ti- né), v. t. J oindre deux ou plusieurs corps par le moyen de quelque
s ubstance visqueuse qui les tient unis .
Congru : UE (kon- gru, grue), adj. 1 ° Q ui est c onç u ou qui s 'exprime en termes exac ts et précis 2 °
D ans le langage ecc lés ias tique, portion c ongrue, pens ion annuelle que le gros décimateur payait au
c uré pour s a s ubsis tanc e. P ar extension, portion c ongrue, rente, traitement fort exigu.
Congrue nt : E NTE (kon- gru- an, an- t'), adj. Q ui c onvient à. Q ue dites -vous de ma petite oie (s orte
d'ajus tement) ? La trouvez- vous congruente à l'habit ? MO LIÈRE .
Connive r : (ko- nni- vé), v. t. Fermer les yeux s ur c e qu'on n'os e pas ou ne veut pas aperc evoir et,
par s uite, diss imuler en jus tic e les faits à la c harge d'un accus é, et prendre ains i part à une
mauvais e action. M ais c onniver en lâc he à c e nom qu'on me vole, Q uand un père à mes yeux au
lieu de moi l'immole, Souffrir.... CO RNEIL LE .
Conopée : n. m. V oile qui enveloppe le tabernacle d’un autel.
Contadi n : (kon- ta- din), n. m. P ays an. À l'aide, contadins , aux armes , LA FO NTAINE .
Contempteur : T RICE (kon- tan- pteur, tri-s'), n. m. et f. 1 ° C elui, c elle qui méprise, qui a l'es prit
mépris ant 2 ° A djectivement. L 'attention de la première É glis e à dérober aux yeux c ontempteurs le
sec ret des mys tères , DESFO NTAINES.
Contenda nt : ANTE (kon-tan- dan, dan- t'), adj. Q ui débat, dis pute avec un autre. P uiss ances ,
parties c ontendantes . Substantivement. O n ne s 'entend jamais en dis puta nt de vive voix ; un des
c ontendants s'explique mal, l'autre répond plus mal enc ore, VO LTAIRE .
Contondre : (kon- ton- dr'), v. t. P roduire des contusions .
Contre da nse : (kon- tre- dan-s') et, primitivement, CO UNTRY-DANCE (kaun'- tri- dan-s'), n. f. Sorte
de dans e rustique anc ienne en A ngleterre, où elle s ignifie danse de c ampagne, et importée en
France sous la Régenc e, c 'es t- à- dire entre 1715 et 1723 .
Contre -hus : (kon- trû), n. m. P artie d'une porte c oupée en deux, le haut pouvant s 'ouvrir, tandis
que le bas res te fermé. Petite porte, quelquefois à perpétuelle demeure, quelquefois s usceptible
d'être enlevée à volonté, qui est au devant de la porte entière, et qui atteint à moitié environ de la
hauteur de celle-c i.
Contre -let tre : (kon- tre- lè- tr'), n. f. Ac te s ec ret par lequel on déroge aux s tipulations d'un acte
public . A u plur. D es c ontre- lettres .
Contre ma nder : (kon- tre- man- dé), v. t. Révoquer un ordre, une demande, une commande. I l a
c ontremandé s a voiture. O n avait mandé cet offic ier, mais il a été c ontrem andé.
Contre -scel : (kon- tre-s èl), n. m. P etit sceau appos é s ur le tiret du parc hemin qui attac he les
lettres sc ellées en c hanc ellerie. Figure imprimée au revers du sc eau principal.
Controuve r : (kon- trou-vé), v. t. I nventer une c hos e fausse. O n ne peut se tirer d'affaire qu'en
leur c ontrouvant des intentions basses , J. J. RO USSEAU .
Contri ster : (kon- tri-sté), v. t. C auser une tris tess e profonde. T erme de dévotion. Contris ter le
Saint-Es prit, retomber dans le péc hé après avoir reçu les grâc es du Saint -Esprit. Se c ontris ter, v.
pr. D evenir c ontris té.
Contuméli eux : E U SE (kon- tu- mé- li-eû, eû- z'), adj. L atinis me. Q ui offens e, qui outrage. Je ne
veux pas dis puter de l'usage des serviteurs , à qui nous s ommes si superbes , si c ruels , s i
c ontumélieux, MALHERBE .
Contus : U SE (kon- tu, tu- z'), adj. T erme de c hirurgie. Q ui a éprouvé une contusion. U ne partie
c ontus e. P laie c ontuse, solution de continuité des parties molles c ompliquée avec la contusion.
Conurbation : (ko- nur- ba-sion), n. f. E ns emble urbain formé par plusieurs villes dont les
banlieues se s ont rejointes .
Conve nt : (kon- van), n. m. 1 ° A ncienne forme pour c ouvent. Q uelques femmes galantes donnent
aux c onvents et à leurs amants , galantes et bienfaitric es , LA BRUYÈRE . 2 ° E n franc- maç onnerie,
réunion de délégués de toutes les loges du pays .
Convoluté : ÉE (kon- vo-lu-té, tée), adj. Q ui est roulé s ur soi- même ou autour d'un autre c orps , de
manière à former un cornet. Feuilles c onvolutées . Ailes c onvolutées , ailes qui enveloppent le corps
de manière à lui donner la forme c ylindrique.
Copter : (ko- pté), v. t. Frapper une c loche d'un seul c ôté avec le battant.
Coquard : (ko- kar), n. m. 1 ° Vieux coq. Fig. et familièrement, fou, benêt. Et s'il le dit, c'est un
c oquard, LA FO NTAINE 2 ° L e produit du c roisement du faisan avec la poule.
Coquebi n : n. m. T erme d'injure. " Soeur Jeanne nous dit que je s uis ais e que ce gros c oquebin là
es t hors de ceans . " (La C urne)
Coqueci grue : (ko- ke-s i- grue), n. f. 1 ° A nimal imaginaire dont le nom es t employé dans divers es
loc utions 2 ° P ersonne qui ne dit que des balivernes 3 ° Baliverne, c onte en l'air. I l nous vient c onter
des c oquecigrues , des c oquec igrues de mer.
Coquef redoui lle : (ko- ke- fre- dou-ll', ll mouillées ), n. m. U n pauvre hère, un homme s ans es prit.
Coque mar : (ko- ke- mar), n. m. P ot à ans e de terre vernissée, ou d'étain, ou de c uivre, qui s ervait
à faire bouillir de l'eau.
Coquepl umet : (ko- ke- plu- mè), n. m. H omme fais ant le c oq, le merveilleux, portant des
panac hes , un c ostume éclatant.
Coquerelle : (ko- ke- rè- l'), n. f. P lante vivac e dont les baies , arrondies , d'un rouge orange,
renfermées dans un c alic e vés iculeux très large et rougeâtre, sont acidules , légèrement
rafraîc hiss antes et diurétiques .
Coquet er : (ko- ke-té), v. t. T erme de marine. Conduire un bateau au vent à l'aide d'un aviron. O n
dit plus souvent godiller.
Coral lin : I NE (ko- ral-lin, li- n'), adj. Rouge c omme du c orail. L èvres c orallines .
Cordace : (kor- da-s'), n. f. T erme d'antiquité. Sorte de dans e inc onvenante qui n'était dans ée que
par des gens ivres ou gross iers .
Cordelle : (kor- dè-l'), n. f. C orde dont on s e s ert pour le halage des bateaux en rivière et, s ur
mer, pour divers usages de c haloupes . N os matelots nous tiraient à la c ordelle, CHATEAUBRIAND .
Fig. C 'es t un homme de s a c ordelle, c'est un homme de s on parti, de s a cabale.
Cordif orme : (kor- di- for- m'), adj. T erme de botanique. Q ui es t en forme de coeur.
Coré gone : (ko- ré- go- n'), n. m. E s pèc e de poisson de lac . L e c orégone lavaret, le lavaret, Journ.
offic . 18 janv. 1877 .
Cormie r : (kor- mié), n. m. N om du s orbier domes tique (s orbus domes tic a, L .). L e bois du c ormier
es t fort dur. L 'if en arc es t ployé, le c ormier fait des dards , DE LILLE .
Cornali ne : (kor- na- li- n'), n. f. A gate demi-trans parente, et ordinairement d'un rouge fonc é, dont
on fait des cac hets et autres bijoux.
Corusca nt : (ko- ru-skan), adj. Brillant, étincelant.
Cory phé e : (ko- ri- fée), n. m . C hef des c hoeurs dans nos opéras ou dans l'antiquité.
Cotret : (ko- trè), n. m . 1 ° Fagot de bois court et de médioc re grosseur. 2 ° C hac un des bâtons qui
c ompos ent le fagot. 3 ° M orceau de bois qui fait partie des ailes d'un moulin à vent.
Cotterea ux : n. m. V oleurs , pillards et aventuriers qui pillaient les paysans , les églises et les
monas teres , qui furent defaits en Berry du temps de P h ilippe A uguste en l'an 1163 . (Furetière)
Couchi s : (kou-c hi), n. m. C ouc he de sable et de terre s ur laquelle on établit le pavé d'un pont.
Pièces de bois qu'on pos e s ur les fermes des cintres pour s upporter une voûte pendant s a
c ons truc tion.
Coucoumelle : (kou- kou- mè- l'), n. f. N om vulgaire de l'oronge blanche, sorte de c hampignon.
Couill ard : (kou- llar, ll mouillées ), n. m. M ac hine de guerre. O n s'en s ervoit pour lanc er des
pierres . (La C urne)
Couque : (kou -k'), n. f. Pain d’épices , brioc he flamande.
Couli s : (kou- lî), adj. m. V ent c oulis , vent qui c oule, c'est-à- dire qui s e glisse à travers les petites
ouvertures , les fentes , etc .
Courca illet : (kour-ka- llè, ll mouillées ; et non kour- ka-yè), n. m. N om qu'on donne au c ri des
c ailles . Sifflet qui imite c e c ri et qui s ert d'appeau pour les attirer. Et des c ourcaillets pour les
c ailles , SCARRO N .
Couronnade : (kou- ro- na-d'), n. f. T erme d'art militaire. O pération par laquelle une troupe
entourait le point devant être attaqué.
Courtière : (kour- tiê- r'), n. f. E spac e dans lequel tourne la roue du moulin à eau.
Courtil : (kour- ti), n. m. P etit jardin attenant à une mais on de paysan. I l es t dans le c ourtil.
Courtille : (kour- ti-ll', ll mouillées , et non kour- ti-ye), n. f. P artie des faubourgs du nord de P aris
où se trouvent beauc oup de c abarets . D escente de la Courtille, rentrée dans Paris des mas ques
après la nuit du mardi gras passée à la C ourtille.
Courtine : (kour- ti- n'), n. f. 1 ° Rideau de lit. V ieux, ou du moins il ne s e dit guère qu'en vers ou
par arc haïs me 2 ° T erme de fortification. Front de la muraille d'une plac e, entre deux bas tions 3 °
Terme d'arc hitec ture. Façade de bâtiment c ompris e entre deux pavillons .
Coutil : (kou- ti), n. m. T oile s errée et lissée, propre à envelopper des matelas , des ore illers , à faire
des tentes , des habits d'été, des robes . XVe s . T oiles , c outis , or, argent en plate et en vaisselles ,
FRO ISS. II , II , 188 . A pporterent grant pillage de c outils , de c harroy, de pourveances , ID . liv. II , p.
225 , dans LACURNE .
Cranequi n : (kra- ne- kin), n. m. A ncien terme militaire. I ns trument dont les s oldats s e s ervaient
pour tendre les arbalètes . Sorte d'arbalète.
Créde nce : (kré- dan-s'), n. f. M euble s ur lequel on plac e les verres qui doivent s ervir à table ;
buffet, garde- manger.
Créosoté : (Kré- o- zo-té), adj. M élange huileux de phénols et de c rés ols obtenu par distillation des
goudrons du bois (hêtre, bouleau) qu'il protège des parasites . I njection de c réosote dans des
poteaux. La c réosote dégagée par la c ombustion du bois c ontribue à l a fumaison des viandes et
poiss ons .
Criqûre : (kri- kû- r'), n. f. T erme de métallurgie. Synonyme de c rique ou fiss ure dans le fer ou
l'acier.
Criste-ma ri ne : (kri-s te- ma- ri- n'), n. f. Fleur poussant dans le s able, les roc hers s alés , un des
noms de la passe- pierre, perce-pierre, bac ile, fenouil marin.
Cromle ch : (kro- mlèk'), n. m. P ierres verticales , dis posées symétriquement en cerc le et qu'on
attribue aux anc iens Celtes .
Croque mbouche : (kro- kan- bou-c h'), n. m. T oute sorte de pâtiss erie c roquante, et,
partic ulièrement, certains petits bonbons glacés qu'on met c omme ornement s ur c ertaines
pâtisseries .
Croque -moutons : (kro- ke- mou-ton), n. m. N om donné, s ous Henri IV , à une s orte de cavalerie
légère.
Croustille : (krou - s ti - ll', ll mouillées , et non k rou-s ti- ye), n. f. 1 ° P etite c roûte. Par extension,
petit repas 2 ° Sorte d'agrément qu'on mettait aux coiffures des femmes .
Cubi culum : (ku- bi-ku- lom'), n. m. T erme d'antiquité c hrétienne. N om donné à des c hambres
sépulc rales dans les c atac ombes , fais ant s ouvent partie des c ryptes .
Culasse : (ku- la-s'), n. f. T erme de bijoutier. P artie inférieure d'un diamant taillé en bis eau.
Cultellai re : (kul- tèl- lê- r'), adj. T erme didactique. Q ui a la forme d'un c outeau. Cautère c ultellaire.
Curule : (ku- ru- l'), adj. T erme d'antiquité romaine. C haise c urule, fauteuil d'ivoire s ur lequel les
premiers magis trats de Rome s'asseyaient et qui avait les pieds c ourbes et des ornements d'ivoire.
Cuspide : (ku-s pi- d'), n. f. T erme de botanique. P ointe aiguë et allongée.
Custode : (ku-s to- d'), n. f. 1 ° Rideau. V ieux en ce sens . Fig. D onner le fouet sous la c ustode,
réprimander en s ec ret 2 ° C ourtines à c ôté du maître autel. P avillon qu'on met s ur le s aint c iboire.
Custodi -nos : (ku-s to- di- nôs '), n. m. P rête- nom qui gardait un bénéfice ou un offic e pour le
rendre à un autre dans un c ertain temps et qui, n'en ayant que le titre, laissait les fruits à celui qui
poss èdait en effet. M . le comte s entait du sc rupule de posséder, s ous le nom de c ustodi- nos , plus
de 100000 livres de re nte en bénéfices , RETZ.
Cya nol euque : (s i-a- no- leu-k'), adj. Terme d'his toire naturelle. Q ui est bleu et blanc .
Cya nomè le : (s i-a- no- mè- l'), adj. T erme d'his toire naturelle. Q ui est bleu et noir.
Cycéon : (s i-sé- on), n. m. T erme d'antiquité. P réparation alimentaire des G recs , faite
ordinairement avec du vin, de la farine d'orge grillée, du miel, de l'eau et du fromage.
Cyclogra phe : (s i-klo- gra- f'), n. m. P oëte qui avait traité une époque de l'his toire fabuleuse de la
G rèce.
Cy mai se : (s i- mê- z'), n. f. T erme d'arc hitecture. M embre ou moulure qui es t au sommet d'une
c ornic he. Cymaise droite. Cymaise renvers ée. S'il est petit, il (le dôme) n'est plus qu'une c alotte
ignoble qui s'élève au- dessus des entablements tout exprès pour rompre la ligne harmonieus e de la
cymaise, CHATEAUBRIAND .
Cy nga lai s : A ISE (sin- ga- lê, lê- z'), adj. Q ui est de C eylan La langue c yngalaise. O n trouve aussi
Ceylanais , aise.
Cythè re : (s i-tê- r'), n. f. I le de la Méditerranée, c élèbre par le c ulte de V énus . Jeux de C ythère,
jeux, agac eries des amants . L 'enfant de Cythère, l'A mour. Voyager à Cythère, faire un voyage à
Cythère, s e livrer aux plaisirs de l'amour.
Da gue : (da- gh'), n. f. 1 ° Es pèce de poignard 2 ° Terme de vénerie. Les dagues du cerf sont la
première tête qu'il porte à s a sec onde année, où, étant encore s ans andouillers et sans c hevillures ,
il n'a que deux petites cornes pointues 3 ° L ame de fer garnie d'un manc he qui sert dans la reliure
4 ° A ncien terme de marine. Bout de c ordage avec lequel on frappait les matelots c ondam nés au
fouet.
Da guet : (da- ghè), adv. Sourdement, en cac hette. I l s 'en es t allé, il a tiré s es c hauss es daguet.
Dal matique : (dal- ma-ti- k'), n. f. 1 ° T erme d'antiquité. T unique blanc he et bordée de pourpre que
l'on fabriquait en D almatie 2 ° V êtement que les diacres et les s ous- diac res portent par- dess us
l'aube, dans les fonc tions de leur ministère.
Dal ot : (da- lo), n. m. T erme de marine. O uverture pratiquée dans la muraille d'un navire et
servant à l'éc oulement des eaux.
Da ma squi ne r : (da- ma-ski- né), v. t. I nc ruster de l'or ou de l'argent dans de l'acier. Damas quiner
une épée.
Da me -jea nne : (da- me- jâ- n'), n. f. Sorte de très grosse bouteille en terre ou en verre qui sert à
garder et à trans porter du vin ou des liqueurs et qui es t ordinairement de la co ntenance de 50 à 60
litres . D ans la marine, gross e bouteille de verre, de la contenance de 17 à 18 litres , garnie de natte
et s ervant à la dis tribution de la boiss on de l'équipage.
Da naï de : (da- na-i- d'), n. f. T erme de mythologie. N om des cinquante filles de D anaüs qui, s auf
une nommée H ypermnestre, ass assinèrent leurs maris la première nuit des noc es par l'ordre de
leur père, et qui étaient c ondamnées dans l'enfer à emplir un tonneau percé. Fig. L e tonneau des
D anaïdes , c hos e qu'on ne peut remplir, homme aux dépenses de qui on ne peut s uffire.
Da nché : É E (dan-c hé, c hée), adj. T erme de blason. I l se dit des piéces , telles que le pal, le c hef,
la fasc e, lorsqu'elles s ont terminées par des pointes en forme de dents .
Da nge r : (dan- jé ), n. m. T erme de droit féodal. D roit qu'avait le s eigneur et plus tard le roi s ur
les forêts de N ormandie, c onsis tant en c e que les propriétaires ne pouvaient les vendre ni les
exploiter s ans sa permission et sans lui payer le dixième, s ous peine de confiscation.
Da rai se : (da- rê- z'), n. f. T erme d'eaux et forêts . Déc hargeoir d'un étang.
Da riole : (da- ri- o- l'), n. f. P etite pièce de pâtiss erie, c ontenant de la c rème.
Da ron : (da- ron), n. m. L e maître de la mais on. Le daron à pas lents parcourt du même jour L a
ville, les faubourgs et jardins tour à tour, P oëte anonyme, dans RICHELET .
Da rse : (dar-s '), n. f. T erme de marine. A bri, bassin pratiqué dans un port ; c e mot n'es t pas us ité
s ur l'O céan.
Dataire : (da- tê- r'), n. m. T itre d'office à la c hancellerie de Rome et qui vi ent de c e qu'autrefois le
dataire marquait la date de toutes les s uppliques .
Datisme : (da- ti-s m'), n. m. M anière de parler ennuyeuse, dans laquelle on entasse plusieurs
synonymes pour exprimer la même c hos e, par exemple : je s uis aise, content, s atis fait , ravi de
vous voir.
Da ube r : (dô- bé), v. t. 1 ° Frapper à coups de poing. I l a daubé vigoureus ement c elui qui l'avait
ins ulté 2 ° Fig. et familièrement, railler quelqu'un, mal parler de lui, l'injurier.
Dé bâcler : (dé- bâ-klé), v. t. Faire retirer d'un port les navires vides , pour que l'acc ès soit libre aux
navires c hargés qui arrivent. V . t. I l s e dit d'une rivière dont les glaces s e rompent. La rivière a
débâclé.
Dé bagoule r : (dé- ba- gou-lé). 1 ° V . t. Terme bas . Vomir 2 ° V . t. Fig. D ébagouler un torrent
d'injures .
Dé bouque r : (dé- bou- ké), v. t. T erme de marine. Sortir des bouc hes ou des canaux qui s éparent
les îles . La saison qui nous c ontraignait de regagner le Petit G oave pour débouquer avant le 10
septembre à c ause du mauvais temps , LE CO MTE D 'EST RÉES.
Dé bucher : (dé- bu-c hé). 1 ° V . t. Sortir du bois ou du buisson, en parlant du gros gibier. L e c erf a
débuc hé. Voilà d'abord L e c erf donné aux c hiens ; j'appuie et s onne fort ; M on c erf débuc he et
pass e une ass ez longue plaine, Et mes c hiens après lu i.... MO LIÈ RE . 2 ° V . t. Faire s ortir une bête
fauve de s on fort.
Dé ca mé ron : (dé- ka- mé- ron), n. m . O uvrage c ontenant une s uite de récits faits en dix jours . Le
D écaméron de Boccac e.
Dé cave r : (dé- ka-vé), v. t. T erme de jeu. G agner toute la c ave d'un joueur, tout l'argent qu'il a
devant lui. I l m'a déc avé en deux c oups . Se décaver, v. pr. P erdre sa c ave.
Dé cha le r : (dé-c ha- lé), v. t. T erme de marine. être à déc ouvert, en parlant de la carène d'un
bâtiment éc houé. La mer déc hale beauc oup, elle descend très bas .
Dé ci mateur : (dé-s i- ma- teur), n. m. C elui qui avait le droit de lever la dîme. U n moine, gros
déc imateur, avait intenté un procès à des citoyens qu'il appelait s es pays ans , VO LTAIRE .
Dé ci mo : (dé - s i - mo), adv. D ixièmement. Il s 'éc rit ordinairement 10 °, dans une s érie d'artic les
qu'on note par 1 ° ou primo, etc .
Dé clos : O SE (dé- klô, klô- z'), part. passé de déclore. Q ui n'a pas de clôture. C e parc est déclos en
plus ieurs endroits . P ar extens ion. (J e) sentis à s on nez, à s es lèvres décloses , Q u'il fleurait bien
plus fort, mais non pas mieux que ros es , RÉGNIER.
Dé cours : (dé- kour ; l's ne se lie pas ), n. m. D éc roissement de la lune ; le temps qui s 'écoule de
la pleine lune à la nouvelle. Il y a de petits dieux qui font desc endre la lune dans le déc ours ,
VO LTAIRE .
Dé cubitus : (dé- ku- bi-tus '), n. m. T erme de phys iologie. L'attitude dans laquelle le corps repos e,
lors qu'on est couc hé s ur un plan plus ou moins horizontal.
Dé curie : (dé- ku- rie), n. f. T erme d'antiquité romaine. T roupe c ompos ée de dix soldats . Division
de certaines classes , contenant d'abord dix pers onnes , puis un nombre indéterminé. A ntoine fit des
déc uries de s énateurs , de c hevaliers , MO NTESQ UIEU.
Dé duit : (dé- dui), n. m. 1 ° T erme du style badin. D ivertissement, occ upation agréable. Il avait
dans la terre une s omme enfouie, Son c oeur avec , n'ayant autre déduit Q ue d'y ruminer jour et
nuit, LA FO NTAINE. 2 ° Dans le langage des poëtes érotiques , plaisir de l'amour.
Déf luxion : (dé- flu- ksion), n. f. Fluxion s ur, éc oulement d'un liquide, ou, fig. d'une forc e, d'une
vertu, de haut en bas . P artic ulièrement, c atarrhe. I l ne c raint ni les dents ni les défluxions ,
RÉ GNIER.
Déf oui r : (dé- fou-ir), v. t. T irer, en fouissant, hors de terre.
Dé hale r : (dé- ha-lé), v. t. T erme de marine. H aler en dehors , relever, retirer. Se déhaler, v. pr.
Rec uler par une manoeuvre c ontraire au halage. Fig. et populairement, sortir d'une mauvais e
pos ition.
Dé hortatoire : (dé- or-ta- toi- r'), adj. T erme de diplomatique. L ettre déhortatoire, lettre qui
exhorte à ne pas faire une c hos e.
Déla rde r : (dé- lar- dé), v. t. T erme d'arc hitecture. E nlever une partie du lit d'une pierre ; piquer
une pierre avec le marteau pour l'amincir ; c ouper obliquement le dessous d'une marc he de pierre.
Terme de c harpentier. A battre les arê tes d'une pièce de bois ; couper obliquement le dessous d'une
marc he d'esc alier.
Dele atur : (dé- lé- a- tur), n. m. Signe indiquant, dans la correction des épreuves , le retranc hement
des lettres , des mots ou des lignes . Au plur. D es deleatur.
Déli coter : (dé- li-ko- té), v. t. D éfaire le licou ; Se délic oter, v. pr. Se dit d'un c heval qui s e défait
de son licou.
Dél usoi re : (dé- lu- zoi- r'), adj. P ropre à induire en erreur, à tromper, à faire illus ion. A rgument
délusoire.
De mi sell age : (de- mi- zè-la- j'), n. m. N om qu'on donnait, dans l'ancienne coutume, au célibat.
Dé mi urge : (dé- mi- ur- j'), n. m. T erme de philosophie anc ienne. N om donné par les Platoniciens à
l'intelligence c réatrice.
De moise lle : (de- moi- zè- l'), n. f. P ièce de bois , dite auss i hie, de trois o u quatre pieds de haut,
ronde et ferrée par les deux bouts , et munie de deux anses au milieu qu'on empoigne quand on
veut s e servir de c et outil. L a demoiselle s ert aux paveurs à enfonc er les pavés . T erme de marine.
L isteau de porte-hauban. O util de bois tourné pour ouvrir les doigts d'un gant. Bouteille de grès ,
remplie d'eau c haude, servant à éc hauffer les lits . O n dit aussi moine.
Dé motique : (dé- mo- ti-k'), adj. Terme d'antiquité. P opulaire. Éc riture démotique. C hez les
anc iens Égyptiens , éc riture démotique ou enc horiale, éc riture qui, abrégée de l'éc riture hiératique
ou c ursive, fut appropriée à la langue vulgaire des derniers temps . N . m. L e démotique, l'éc riture
démotique.
Dé nai re : (dé- nê- r'), adj. Q ui a dix c hiffres ou c aractères . A rithmétique dénaire, notre
arithmétique qui s e sert de dix c hiffres , y c ompris le zéro.
Dé né ral : (dé- né- ral), n. m. P laque ronde servant de modèle au monnayeur, pour faire une es pèc e
de la grandeur et du poids voulu.
De nt -de -li on : (dan- de-li- on), n. m. N om vulgaire du piss enlit commun, ou du taraxac um dent de
lion (s ynanthérées ) appelé aussi c ouronne de moine.
Dé pai ssa nce : (dé- pê-s an-s'), n. f. Ac tion de paître, de faire paître ; lieu où les bestiaux vont
paître ; droit de faire paître les bestiaux.
Dé pale r : (dé- pa- lé), v. t. T erme de marine. U n navire dépale, quand le vent ou le courant
l'entraînent hors de s a position.
Dé pré cation : (dé- pré- ka-sion), n. f. P rière faite avec s oumission pour obtenir le pardon d'une
faute.
Dé raye r : (dé- rè- ié), v. t. T erme d'agric ulture. T racer le dernier sillon d'un c hamp, pour le
séparer du c hamp vois in. T erme de relieur. Rendre, pour la reliure, les peaux minc es et d'égale
épaisseur.
Dé sa mour : (dé- za- mour), n. m. C ess ation de l'amour, refroidiss ement.
Dé shé re nce : (dé- zé- ran-s'), n. f. T erme de juris prudence. D éfaut d'héritiers ordinaires , par s uite
duquel la s ucc ession revient à l'É tat. Success ion en dés hérence. Tomber en dés hérenc e.
Dé sidératif : IVE (dé- zi- dé- ra-tif, ti- v'), adj. T erme de grammaire. Q ui exprime le dés ir. Forme
dés idérative. V erbes désidératifs .
Dé sinence : (dé- zi- nan-s '), n. f. 1 ° T erme de grammaire. Terminais on des mots 2 ° T erme de
botanique. M anière dont un organe s e termine.
Dé sobligea nte : (dé- zo- bli- jan- t'), n. f. Sorte de voiture étroite qui ne pe ut c ontenir que deux
pers onnes . (XVIIIe s .)
De spumation : (dè-s pu- ma-s ion), n. f. O pération par laquelle on enlève l'éc ume et les impuretés
rassemblées par l'ac tion du feu à la s urface d'un liquide en ébullition.
Dé sultoi re : (dé- s ul-toi- r'), adj. Q ui passe d'un sujet à un autre. Pardonnez- moi le s tyle
dés ultoire de ma lettre, BENJAMIN CO NSTANT.
Dét orquer : (dé- tor-ké), v. t. D onner un s ens forcé, une interprétation fauss e pour en tirer
avantage. D étorquer un texte, un pass age.
De utéroga me : (deu- té- ro- ga- m'), n. m. et f. T erme didactique. Celui, celle qui s e marie en
sec ondes noc es .
De utéronome : (deu- té- ro- no- m'), n. m. N om du cinquième livre du P entateuque.
De utérose : (deu- té- rô- z'), n. f. Répétition, reproduc tion une s econde fois . I l faut une deutérose
de l'idée révolutionnaire, une nouvelle manifestation du s ocialis me, PRO UDHO N .
Deva ntière : (de- van-tiê- r'), n. f. Sorte de jupe fendue que portent les femmes quand elles
montent à c heval à la manière des hommes .
Dév oirant : (dé- voi- ran) ou DÉVO RANT (dévo- ran), n. m. O uvrier compagnon du devoir.
Dextrorsum : (adjectif invariable et adverbe) qui s 'effec tue dans le sens des aiguilles d'une
montre (par oppos ition à senestrors um).
Dia : (dia), expression invariable. C ri des charretiers pour faire al ler les c hevaux à gauc he. Fig. I l
n'entend ni à hue ni à dia, ni à dia ni à huhau, on ne peut lui faire entendre rais on.
Dia coni que : (di- a- ko- ni- k'), n. m . 1 ° L ieu voisin de l'église où l'on c onservait autrefois les vases
s acrés et les ornements 2 ° Partie du s ac ré tribunal dans laquelle s iégent les diac res à la droite du
pape 3 ° Livre de l'églis e grec que où sont expliquées les fonctions des diac res .
Dia critique : (di- a- kri-ti- k'), adj. T erme de grammaire. Q ui sert à distinguer. Signes diac ritiques ,
signes qui n'ont d'autre but que d'empêc her la c onfusion des mots ; tels s ont c ertains accents .
Ainsi l'acc ent grave es t mis s ur où adverbe pour le distinguer de ou c onjonc tion.
Dia graphe : (di- a- gra- f'), n. m. T erme de dess in. I ns trument s ervant à trans porter s ur le papier la
représentation des objets , s ans connaître le dessin et la perspec tive.
Dial lèle : (di- al-lè-l'), n. f. T erme de rhétorique. Sorte de renvers ement ou d'antimétathèse,
c omme dans c ette phras e : C 'es t le plus riche des savants et le plus sa vant des ric hes .
Dia ne : (di- a- n'), n. f. Batterie de tambour qui se fait à la pointe du jour. Battre la diane. C e
n'était pas M adrid, le Kremlin et le P hare, La diane au matin fredonnant s a fanfare, V . HUGO .
Dia phorèse : (di- a- fo- rè- z'), n. f. T rans piration plus abondante que la transpiration naturelle et
moins que la s ueur.
Dia scévaste : (di- a-ssé- va-st'), n. m. T erme de philologie. C ritique qui arrange et corrige ; s 'es t
dit des c ritiques grecs , partic ulièrement de c eux d'Alexand rie, qui se s ont occupés des poèmes
d'H omère, de l'arrangement des chants , de l'authenticité de certains vers , et de la correction du
texte.
Diatri be : (di- a-tri- b'), n. f. 1 ° D iss ertation c ritique 2 ° Par extension, éc rit, disc ours violent et
injurieux ; c ritique amère.
Dia ule : (di- ô- l'), n. f. Flutte grec que double.
Dicastère : (di- ka-stè- r'), n. m. T erme d'antiquité. L ieu où l'on rendait la justice.
Dicta me n : (di- kta- mèn'), n. m. L e dictamen de la c onscienc e, c e que dic te la c onscience.
Dictum : (di- ktom'), n. m. D is pos itif d'un jugement, d'un arrêt.
Di dascal ie : (di- da-s ka-lie), n. f. C hez les G recs , ins truction donnée par le poëte aux acteurs ; et
auss i travail c ritique s ur le nombre et l'époque des pièc es jouées . C hez les L atins , petite note
placée en tête d'une pièc e de théâtre et indiquant l'origine de la pièc e, l'époque de la
représentation, etc .
Di dea u : (di- dô), n. m. T erme de pêc he. N om d'un grand filet de pêc he, dont on barre une rivière
pour arrêter le poiss on ou autre c hos e.
Dié rè se : (di- é- rè- z'), n. f. 1 ° T erme de grammaire. D ivision d'une diphthongue en deux s yllabes .
O n donne auss i ce nom au signe qui indique la diérèse et que nous appelons tréma 2 ° Sorte de
métaplas me qui c onsis te à faire entendre dans un mot une syllabe de plus qu'il n'en a
ordinairement ; ains i diamant es t de deux syllabes en prose, et il en a trois en vers 3 ° T erme de
logique. D ivision d'une c hose en s es parties c onstitutives .
Die u-conduit : (dieu- kon- dui), n. m. T erme de marine. Nom qu'on donnait à un cadre qui portait
l'image du C hris t, de M arie ou d'un s aint, s ous la protec tion de qui le navire était placé.
Die udonné : (dieu- do- né), n. m. D onné de D ieu, s urnom attribué à des fils de princes dont la
naiss anc e est regardée c omme une faveur directe du c iel.
Dif f luent : E NTE (di- fflu- an, an- t'), adj. T erme didactique. Q ui s 'éc oule, s e dissout ou s'épanc he
de tous les c ôtés .
Di gité : É E (di- ji- té, tée), adj. Q ui es t en forme de doigt. Racine digitée.
Di gitule : (di- ji- tu-l'), n. m. T erme d'anatomie. Le petit doigt de la main et du pied.
Di glyphe : (di- gli- f'), n. m. T erme d'arc hitec ture. Cons ole ou c orbeau qui a deux cannelures .
Di gra mme : (di- gra- m'), n. m. T erme de grammaire. G roupe de deux lettres dont la valeur
pourrait s'exprimer par un s eul caractère. Gn mouillé est un digr amme. P h pour f est un digramme.
O u es t un digramme pour figurer un s on qui n'a qu'une lettre dans plusieurs langues .
Dilatoi re : (di- la- toi- r'), adj. T erme de juris prudenc e. Q ui fait différer, gagner du temps ; qui tend
à retarder le jugement d'un proc ès .
Dile ction : (di- lè-ks ion ; en vers , de quatre s yllabes ), n. f. 1 ° T erme de dévotion. Tendresse qui
c hérit. La dilec tion du prochain 2 ° T itre ou qualité qui se donnait en Allemagne aux électeurs . O n
dis ait Sa D ilection, c omme on dit Sa G randeur pour un é vêque.
Dile mme : (di- lè- m'), n. m. T erme de logique. A rgument présentant deux propos itions c ontraires
et c onditionnelles dont on laisse l'alternative à l'adversaire, c ertain que l'une c omme l'autre le
c onvainc ra. P ar exemple, ayant à prouver qu'on ne saurait être heureux en c e monde, on peut le
faire par c e dilemme : " O n ne peut vivre en ce monde qu'en s'abandonnant à s es pass ions ou en
les c ombattant, etc . "
Di na nde rie : (di- nan- de- rie), n. f. U s tens iles de c uivre jaune, tels que des poêlons , des
c haudrons , des plaques , etc .
Di phthè re : (di- ftê- r'), n. f. N om donné, dans l'antiquité, aux peaux d'animaux préparées pour
éc rire dess us .
Di phtongue : (di - fton - gh'), n. f. T erme de grammaire. Syllabe formée de la c ombinais on de
deux voyelles qui, prononcé es par une s eule émiss ion de voix, font c ependant entendre un double
s on : rien, D ieu, pied, premier, etc . A dj. Son diphthongue.
Di pyrrhique : (di- pi- rri-k'), n. m. T erme de prosodie ancienne. Pied de vers c ompos é de deux
pyrrhiques ; c'es t-à-dire de quatre brèves c omme animula.
Di ri me r : (di- ri- mé), v. t. Régler, trancher. Son autorité ne pouvait dirimer les différends auxquels
donnaient lieu les prétentions oppos ées , LAMENNAIS.
Di scursif : IVE (di-s kur-sif, s i- v'), adj. 1 ° Terme de logique. Q ui tire une proposition d'une autre
par le rais onnement. L'homme a la fac ulté discurs ive 2 ° T erme de dévotion. I nquiet, agité. C ette
foi qui fait le passage de l'état disc ursif à l'état contemplatif, BO SSUET .
Di spa che : (di-s pa-c h'), n. f. T erme de droit maritime. Es pèc e de disc ussion et d'arbitrage entre
les ass ureurs et les ass urés .
Di stique : (di-s ti-k'), n. m. T erme de prosodie grec que et latine. Deux vers renfermant un sens
c omplet, s urtout lors que l'un est hexamètre et l'autre pentamètre. T erme de versific ati on française.
Pièce c omposée de deux vers s eulement. G uichard, d'un long quatrain tu fais un long dis tique ;
Retranc he encor deux vers , tu s eras laconique, LEBRUN .
Di style : (di- s ti- l'), n. m. T erme d'arc hitec ture. P orc he formé de deux colonnes .
Dition : (di-s ion), n. f. E mpire, autorité. .... D e voir c ette femme (M me du M aine), qui avait tant
osé ass urer qu'elle renvers erait l'État, de la voir rager entre quatre murailles de la dition de M . le
duc , SAINT-SIMO N.
Dittologi e : (di- tto-lo- jie), n. f. T erme de grammaire. N om donné quelquefois à la s ynonymie.
Diva n : (di- van), n. m. Se dit d'une c ollec tion de poés ies arabes dont chac une s'appelle ghazel.
G oethe a c ompos é un recueil de poés ies orientales qu'il a nommé divan.
Divel le nt : E NTE (di-vèl- lan, lan-t'), adj. T erme didac tique. Q ui arrac he, qui sépare.
Div onne : (di- vo- n'), n. f. T erme d'antiquité gauloise. N om gaulois des fontaines .
Di zea u : (di- zô), n. m. T as de dix gerbes de blé, de dix bottes de foin. Mettre les gerbes en
dizeau.
Di zenie r : (di- ze- nié) ou DIZAINIER (di- zè- nié), n. m. A utrefois , c hef d'une dizaine ou portion d'un
quartier de ville. L es dizeniers de P aris . D es dizeniers , des c enteniers furent as treints à des devoirs
journaliers , VO LTAIRE .
Docte : (do- kt'), adj. I ns truit, versé en toute s orte de connaissances littéraires . L 'homme doc te
sert moins que l'homme pacifique, CO RNEILLE . P ar raillerie, une doc te matrone, une femme
s avante.
Dodi ne : (do- di- n'), n. f. A ncienne s orte de mets . Le repas était plein de plusieurs et divers
mangers extrêmement bons .... c omme de la dodine, de la menestre, et d'autres telles s auces
friandes et délic ates , les O euvres de L ucian, etc . P aris , Ric her, 1613 .
Doga resse : (do- ga- rè-s'), n. f. L a femme d'un doge.
Dogre : (do- gr'), n. m. Bâtiment dont la mâture c onsis te en un grand mât, un mât d'artimon et un
beaupré, et qui fait le grand cabotage et le long c ours .
Dol abre : (do- la- br'), n. f. E s pèce de hache de guerre du moyen âge.
Dol ent : E NTE (do- lan, lan-t'), adj. Q ui s ouffre et se plaint . Q ui exprime la douleur.
Domif ier : (do- mi- fi- é), v. t. T erme d'astrologie. D iviser le c iel en douze parties , qui s 'appellent
mais ons , pour dresser un horoscope.
Dondai ne : (don- dè- n'), n. f. T erme militaire du moyen âge. M ac hine pour lanc er de grosses
pierres .
Dori mè ne : (do- ri- mè- n'), n. m. O eillet panac hé, pourpre, s ur un fond blanc .
Dori s : (do- ris ), n. f. embarcation utilisée notamment par les pêc heurs terre- neuvas . E tym. E n
grec , nom d’une néréide.
Dosse : (do-s '), n. f. G ross e planc he qui, étant sc iée d'un côté, c onserve s on éc orce dans l'autre ;
c'es t la première planc he qu'on enlève d'un arbre pour l'équarrir. O n l'appelle aussi dosse- flac he.
Dossière : (dô-s iê- r'), n. f. M orc eau de c uir large et épais qu'on met s ur la selle du c heval de
limon et dans lequel entrent les limons . P artie du dos d'une c uirasse.
Douai re : (dou- ê- r' ) , n. m. P ortion de biens qui est donnée à une femme par s on mari à
l'occas ion du mariage, dont elle jouit pour son entretien après la mort de son mari, et qui descend
après elle à ses enfants .
Doublea u : (dou- blô), n. m. T erme de c harpente. Forte s olive d'un planc her qui porte les
c hevêtres . A dj. A rcs- doubleaux, premiers arcs qui forment les voûtes , d'un pilier à l'autre.
Douce-a mère : (dou- s a- mê- r'), n. f. Sous- arbriss eau du genre morelle (s olanum dulcamara, L .),
dont les tiges , d'une s aveur un peu amère, laissent un arrière- goût s uc ré, et qui es t employé dans
certaines affections de la peau. A u plur. Des douces- amères , qu'on prononc e comme au s ingulier.
Doucine : (dou-s i- n'), n. f. T erme d'arc hitec ture. Moulure de c ornic he moitié convexe et moitié
c onc ave, qui s e nomme auss i gueule droite ou renvers ée s uivant sa pos ition. D ans la langue du
XVe et du XVIe siècle, douc ine, doulcine s ignifiait une trompette (s ans doute de doux, à c ause de
s a douc eur)
Douel lié re : (douè- llè- r', ll mouillées ), n. f. P lantation de c hâtaigniers exploités pour la fabric ation
des douelles ou douves de tonneaux.
Douzil : (dou- zi), n. m. P etite c heville qui sert à boucher le trou fait à un tonneau pour en tirer du
vin.
Dracè ne : (dra- s ê- n'), n. f. T erme d'antiquité. L a femelle de l'animal fabuleux qu'on appelait
dragon.
Drache : (dra- c h'), n. f. T erme de pêc heurs de T erre -Neuve. H uile de morue non encore épurée.
Dragonne : (dra- go- n'), n. f. C ordon ou galon qui orne la poignée d'une épée. D ragonne de laine,
de c uir, de buffle. L es feux du polygone, Et la bombe et le s abre, et l'or de la dragonne Furent s es
premiers jeux (à Napoléon), V . HUGO .
Dragonne r : (dra- go- né), v. t. D ragonner quelqu'un, le tourmenter. Se dragonner, v. pr. Se c réer
des c hagrins , des s oucis .
Draill e : n . f. Reg. pis te empruntée par les troupeaux trans humants .
Drapi ère : (dra- piê- r'), n. f. G rosse épingle c ourte pour fermer les ballots .
Drosse : (dro- s'), n. f. T erme de marine. O rgane qui trans met au gouvernail les mouvements de la
roue.
Drosse r : (dro- sé), v. t. T erme de marine. E ntraîner un navire vers la terre, le s errer contre la
terre. C e navire es t dross é par le c ourant.
Dryade : (dri- a- d'), n. f. T erme du polythéis me gréc o- latin. D ivinités qui fais aient leur demeure
dans les bois , et qui y présidaient. Le poëte ne renc ontrait que des faunes , il n'entendait que des
dryades , CHATEAUBRIAND .
Duca sse : (du- ka-s '), n. f. N om, en A rtois et dans la Flandre française, des fêtes de village.
Ductile : (du- kti- l'), adj. Q ui peut être tiré, allongé, étendu sans s e rompre. L 'or est le plus duc tile
de tous les métaux. O n fabrique le papier, on file les métaux duc tiles , VO LTAIRE .
Duègne : (du- è- gn'), n. f. 1 ° G ouvernante c hargée de veiller s ur la c onduite d'une jeune personne
2 ° N om qu'on donne ordinairement à une vieille femme qui es t c hargée de la c onduite d'une jeune.
Duga zon : du- ga-zon), n. f. T erme de théâtre. Nom d'une ac tric e qui jouait parfaitement les rôles
d'amoureus e, et qui a été donné aux c hanteuses légères d'opéra-c omique imitant le genre c réé par
celle qui les a précédées .
Duire : (dui- r'), V . t. C onvenir à quelqu'un, être de s a convenance. G enre de mort qui ne duit pas
à gens peu c urieux de goûter le trépas , LA FO NTA INE.
Duis : (dui), n. m . L it c réé à l'aide de digues parallèles entre les quelles les eaux qui divaguaient
s ur une s urface s e trouvent réunies pour les besoins de la navigation.
Dulie : (du- lie), n. f. T erme de théologie. Le c ulte de dulie, c ulte de respect et d'honneur que l'on
rend aux s aints , par oppos ition au c ulte de latrie qu'on rend à Dieu seul.
Dyscole : (di-s ko- l'), adj. D iffic ile à vivre, de mauvais e humeur. Comme je ne puis empêc her ceux
(les évêques ) qui sont à Paris d'être de l'assemblée et q u'il peut y en avoir de dysc oles , j'y
fourrerai les évêques in partibus , SAINT -SIMO N.
Eauburon : (ô- bu- ron), n. m. N om vulgaire de plusieurs champignons .
Ébal açon : (é- ba- la-s on), n. m. A ncien terme de manége. Es pèc e de ruade.
Éba roui r : (é- ba- rou- ir), v. t. T erme de marine. D esséc her, en parlant de l'ac tion du s oleil qui
déjoint les bordages des navires . N avire ébaroui.
Éba ubi : I E (é- bô-bi, bie), adj. Terme très familier. I nterdit, s urpris , au point de bégayer.
Éba udir : (é- bô- dir), v. t. 1 ° T erme familier. Mettre en allégresse 2 ° S'ébaudir, v. pr. D evenir
ébaudi.
Ébe : ou EB BE (è- b'), n. f. N om, s ur les c ôtes de N ormandie, du reflux de la mer. P roverbe : C e
qui vient de flot s 'en retourne d'ébe, s e dit d'un bien mal acquis , et es t équivalent à : Ce qui vient
de la flûte s 'en va par le tambour.
Ébeyl iè res : (é- bè- liê- r'), n. f. pl. O uvertures ménagées pour l'écoulement des eaux.
Éburné : É E (é- bur- né, née), adj. Terme d'his toire naturelle. Q ui a la blancheur et l'apparenc e de
l'ivoire ; qui s 'es t c onverti en ivoire.
Éca cher : (é- ka-ché), v. t. Éc raser en aplatiss ant. Éc acher du s el. S'écac her, v. pr. Ê tre éc aché.
U ne pointe qui s'écac he.
Écaf f er : (é- ka- fé), v. t. T erme de vannier. P artager l'osier en deux dans le s ens de s on épaisseur.
Éca gne : (é- ka- gn'), n. f. P ortion d'un éc heveau qu'on a divis é.
Éca ude : (é- kô- d'), n. f. N om donné en N ormandie à de petits bateaux très étroits servant à
parc ourir les fossés , les petits cours d'eau. L es habitants payaient des redevanc es pour le droit
d'avoir écaude ou bateau, afin de pêcher ou d'aller c ouper quelques joncs s ur ces marais , RO BIN .
Ecbase : (è- kba- z'), n. f. T erme de rhétorique. Synonyme de digression.
Échaill on : (é-c ha- llon, ll mouillées ), n. m. P ierre, roc he fine de l'Isère, de trois c ouleurs , blanche,
ou jaune, ou ros ée, recevant le poli comme le marbre.
Échala s : (é- c ha- lâ ; l's se lie : un é-c ha-lâ- z aigu), n. m . Bâton de longueur variable auquel on
attache un c ep de vigne. Botte d'éc halas . Les rois boiront, Tous en rond ; Les lauriers s erviront
D 'éc halas à nos vignes , BÉ RANGER.
Échali s : (é- c ha- li), n. m. T erme rural. Pass age au- dessus d'une haie sèc he.
Écha mpeau : (é-c han- pô), n. m. T erme de pêc he. E xtrémité où l'on attac he l'hameç on aux lignes
qui servent à la pêc he de la morue.
Écha mpir : (é- c han-pir), v. t. T erme de peinture. I miter le relief, faire sortir du c hamp du tableau,
par des teintes appropriées .
Écha nson : (é- c han-son), n. m. 1 ° O ffic ier dont les fonc tions c onsis tent à s ervir à boire aux rois et
aux princes 2 ° Fig. T oute pe rsonne qui s ert à boire.
Écha ntignolle : (é- c han- ti- gno- l'), n. f. N om donné aux deux petites pièces de bois qui, dans un
c omble, s outiennent les tasseaux. N om donné à deux pièc es de bois réunies aux branc ards qui
servent à s outenir l'essieu des roues de devant. N . f. plur. T erme de marine. Sorte de forts taquets
qu'on voit s ous les flas ques de l'affût de c ertaines bouc hes à feu.
Écha rs : A RSE (é-char, char-s '), adj. Terme de marine. Les vents éc hars sont des vents faibles qui
c hangent s ubitement d'un rhumb à l'autre.
Écha rset é : (é- c har-s e- té), n. f. T erme de monnaie. D éfaut d'une pièce qui n'es t pas du titre
ordonné.
Écha uguet te : (é- chô- ghè- t'), n. f. E spèce de guérite de bois qui es t plac ée s ur un lieu élevé et où
l'on met une s entinelle.
Échela de : (é- c he-la- d'), n. f. Ass aut donné à l'aide d'éc helles .
Échif f e : (é-c hi- f') ou ÉCHIFFRE (é-c hi- fr'), n. m. T erme d'arc hitecture. M ur rampant par le haut,
qui porte les marc hes d'un esc alier. I l y a des éc hiffres de bois .
Échill on : (é- c hi-llon, ll mouillées ), n. m. T erme de marine. N uage noir dont la queue forme une
trombe ou un s iphon (Levant).
Échola lie : (é- ko-la- lie), n. f. T erme de ps ychologie. Tendance s pontanée à la répétition des
derniers mots ou finales de mots entendus .
Échome : (é- c ho- m'), n. m . T erme de marine. C heville de bois ou de fer, qui va en diminuant par
les deux bouts , et qui s ert à tenir les rames .
Écla mé : É E (é-kla- mé, mée), adj. T erme d'oiselier. O is eau qui a la patte ou l'aile c assée. Serin
éc lamé.
Écli : (é- kli), n. m. T erme de marine. L anguette de bois éclaté.
Écornif ler : (é- kor- ni- flé), v. t. P rendre, se faire donner ç à et là de l'argent, un dîner, etc . Il va
éc ornifler un dîner où il peut.
Écot : (é- ko), n. m. T erme d'eaux et forêts . N om donné aux grosses branc hes et au x troncs qui
n'ont pas été bien dépouillés de leurs menues branc hes , assez près de l'éc orce, de sorte qu'il y
res te des bouts exc édants . Souc he qui éc late quand on c oupe l'arbre.
Écouai lle s : (é- kouâ-ll', ll mouillées ), n. f. pl T erme rural. Laine que l'o n c oupe s ous la c uisse et la
queue des moutons et qui est de basse qualité.
Écoue r : (é- kou- é), v. t. C ouper la queue Écouer un c hien.
Écoumè ne : n. m. P artie habitable de la s urfac e terrestre.
Écourgé e : (é- kour- jée), n. f. Fouet qui est fait de plus ie urs c ourroies de c uir. C oup de c e fouet.
Écours : (é- kour), n. m. D ans les s alines , canal amenant l'eau de mer à la vas ière.
Écouvi llon : (é- kou- vi-llon, ll mouillées , et non é-kou- vi-yon), n. m. 1 ° L inge attaché à un long
bâton, avec lequel les boulange rs nettoient leur four 2 ° Terme d'artillerie. I nstrument de bois ,
ordinairement c ouvert d'une peau de mouton ayant la laine en dehors , dont les c anonniers se
servent pour nettoyer l'âme du c anon lorsqu'il a tiré.
Écrevi sse : (é- kre-vi-s '), n. f. A nc ien terme militaire. C uirasse formée d'écailles .
Écrouell es : (é- krou- è- l'), n. f. plur. M aladie carac térisée par la tuméfaction des glandes du cou et
par une détérioration générale de la c ons titution ; c 'es t la même c hose que sc rofules . A voir les
éc rouelles .
Écroues : (é- kroue), n. f. plur. A utrefois états ou rôles de la dépense de bouche de la maison du
roi.
Ectype s : (èk- ti-p'), n. f. T erme d'antiquaire. C opie, empreinte d'une médaille, d'un c achet.
Écuage : (é- ku- a- j'), n. m. T erme de féodalité. Service a uquel un éc uyer était tenu envers le fief
dominant. D roit que l'on payait pour s 'exempter du servic e militaire. Terme de blas on. D roit de
porter l'éc u.
Écubi er : (é- ku- bié), n. m. T erme de marine. T rou horizontal et rond, perc é à l'avant du navire, à
droite ou à gauc he de l'étrave, pour le passage du câble attac hé à une anc re.
Écuisse r : (é- kui-sé), v. t. Faire éclater le tronc d'un arbre en l'abattant. L'ordonnanc e veut qu'on
abatte les arbres à coups de c ognée, à fleur de terre, s ans les écuisser ni les éc later, RICHELET .
Écuye r : (é- kui-ié), n. m. T erme de c onstruc tion. Rampe d'un escalier.
Eff emelle r : (è- ffe- mé- lé), v. t. Retranc her dans une forêt le bois mort ou mauvais .
Eff luence : (èf- flu- an-s'), n. f. C e qui flue hors , coule hors , s'exhale d'une manière invisible. D es
effluenc es de marais . E ffluences élec triques .
Eff ondrille s : (è- fon- dri-ll', ll mouillées et non è - fon- dri- ye), n. f. plur. P arties grossières qui
res tent au fond d'un récipient après une ébullition. C e bouillon est plein d'effondrilles .
Éf ourcea u : (é- four-sô), n. m . N om d'une voiture à deux roues qui s ert à conduire de pesants
fardeaux, tels que des troncs d'arbres , de grosses poutres , etc .
Égi pa n : (é- ji-pan), n. m. T erme de mythologie. Sorte de divinité champêtre, s atyre.
Égla ntier : (é- glan-tié) , n. m . N om donné à plusieurs es pèces de rosiers , et partic ulièrement au
rosier c anin et au ros ier églantier, qui c roissent dans les buissons .
Égl ogue : (é- glo- gh'), n. f. 1 ° O uvrage de poésie pas torale, où l'on introduit des berge rs qui
c onversent ensemble 2 ° T erme de philologie. U n rec ueil de pièc es c hois ies .
Égrè ne : (é- grè- n'), n. f. C oin de fer qu'on met aux ouvrages de layeterie (caisses , coffres etc .)
pour arrêter l'éc art des bords et des c ôtés .
Égriser : (é- gri- zé), v. t. T erme de lapidaire. Ô ter d'un diamant les parties les plus brutes avant
que de le tailler, c e qui s e fait en le frottant contre un autre diamant brut. Commencer à polir le
marbre.
Égruge r : (é- gru- jé), v. t. Réduire en petits grains , éc ras er.
Éléat ique : (é- lé- a- ti-k'), adj. Éc ole éléatique, éc ole de philosophie fondée par Xénophane de
Colophon, et dont les princ ipaux représentants furent Parménide et Zénon, tous deux d'É lée, et
Mélissus de Samos . Elle admettait qu'il y a deux s ortes de connaiss ances : les unes qui nous
viennent par les s ens et qui ne sont qu'illus ion ; les autres que nous devons à la rais on seule et qui
s ont les seules véritables .
Électrum : (é- lèk-trom'), n. m. T erme d'antiquité. A lliage d'or et d'argent qui était dans une
es time singulière.
Élef -d’ea u : (é- lèf- dô), n. m. A ncien terme de mer qui signifie le flux ou mer montante.
Élégie : (é- lé- jie), n. f. P etit poème dont le s ujet est triste ou tendre.
Élégir : (é- lé- jir), v. t. T erme de c onstruc tion. Diminuer l'épaiss eur d'une pièce de bois en y
pouss ant des moulures .
Ellé bore : (èl- lé- bo- r'), n. m. P lante, dite dans l'Avranc hin herbe enragée, très us itée dans la
médec ine des anciens comme c athartique et qui passait pour guérir la folie.
Elli pse : (èl- li- ps'), n. f. T erme de grammaire. Figure par laquelle on retranc he quelque mot dans
une phras e. Je t'aimais incons tant ; qu'eussé- je fait fidèle ? RACINE . L 'ellipse es t : si tu avais été
fidèle.
Éludori que : (é- lu- do- ri-k'), adj. Peinture éludorique, nom donné à une manière de peindre en
miniature, au XVIIIe s ièc le.
Émail : (é- mall, ll mouillées ), n. m. T erme de blason. Se dit des c ouleurs et des métaux dont un
éc u es t c hargé. Le blason a s ept émaux, dont deux métaux, or, argent, et c inq c ouleurs , gueules ,
azur, s able, s inople et pourpre.
Embâ cle : (an- bâ-cl'), n. m. A monc ellement de glaçons qui barre un c ours d'eau dans une
débâcle. T out embarras dans les eaux, ruisseaux et rivières .
Embell e : (an- bè- l'), n. f. T erme de marine. Nom de la partie d'un vaisseau qui es t c ompris e entre
la herpe d'un grand mât et celle de l'avant.
Embla ison : (an- blè- zon), n. f. T erme rural. Sais on des semailles .
Emblav ure : (an- bla- vu- r'), n. f. C hamp ensemencé de blé.
Emboi re : (S') (an- boi- r'), v. pr. T erme de peinture. Devenir terne et se c onfondre, en parlant des
c ouleurs d'un tableau ; ce qui arrive parc e que le bois ou la toile boivent l'huile, l'essence, etc .
Embol e : (an- bo- l'), n. m . T erme d'antiquité. Éperon de la proue des navires .
Embol isme : (an- bo- li-s m'), n. m. I nterc alation d'un mois dont les G recs s e servaient pour mettre
d'accord dans un c ertain nombre d'années les mouvements du s oleil et de la lune, c'est -à-dire
rendre l'année lunaire égale à l'année s olaire dans le c ycle de dix- neuf ans .
Emboquer : (an- bo- ké), v. t. M ettre de la mangeaille dans la bouche des animaux, afin de les
engraisser plus vite.
Embosser : (an- bo-sé), v. t. T erme de marine. A marrer un navire de l'avant et de l'arrière.
Embossure : (an- bo-su- r'), n. f. T erme de marine. N oeud que l'on fait s ur une manoeuvre et
auquel on ajoute un amarrage.
Emboucaner : (s ’emboucaner) v. s ’obscurc ir, s e c ouvrir en parlant du temps
Embouche : (an- bou-c h'), n. m. P ré d'embouc he, ou, s implement, embouc he, prairie très fertile
dont l'herbe, c onsommée s ur plac e, engraisse les bes ti aux.
Embouque r : (an- bou-ké), v. t. T erme de marine. E ntrer dans un c anal ou dans un détroit,
partic ulièrement en parlant de l'entrée des Antilles .
Embrele r : (an- bre- lé), v. t. Fixer un chargement s ur une voiture par des cordages .
Embrocation : (an- bro- ka-s ion), n. f. T erme de médec ine. Ac tion de vers er lentement et par
arros ement un liquide quelconque s ur une partie malade.
Embu : U E (an- bu, bue), part. pass é d'emboire. 1 ° D ont les c ouleurs sont devenues ternes et
c onfuses . Tableau embu 2 ° N . m. T erme de peinture. N om donné aux taches , aux tons ternes qui
se voient dans un tableau embu. Terme de marine. Une toile à voile a de l'embu quand on l'a fait
boire, c 'es t- à- dire quand on l'a cous ue lâc he à sa ralingue.
Embut : (an- bu), n. m . E ntonnoir.
Éméra ldi ne : (é- mé- ral-di- n'), n. f. N om d'une s orte de bleu.
Émeri llonné(ée) : adj. Rare V if, éveillé. « de grosses joues s ous des yeux émerillonnés »
(Romains ).
Émét ologie : (é- mé-to- lo- jie), n. f. T raité s ur les vomitifs et le vomiss ement.
Émier : (é- mi-é), v.t. Froiss er un c orps entre les doigts de manière à le réduire en petites parties .
É mier de l'alun. É miant, quant à moi, du pain entre mes doigts , RÉGNIER.
Émissole : ( é-mi-sso-l'), n. f. P etit s quale de méditerranée comes tible.
Emmét rope : (an- mé- tro- p'), adj. Se dit d’un œil dont la vue es t normale.
Émoudre : (é- mou- dr'), v. t. A iguis er s ur la meule. É moudre des c outeaux, des c iseaux.
Empa n : (an- pan), n. m. M es ure de longueur qu'on prend du bout du pouce à l'extrémité du petit
doigt, lorsque la main est ouverte le plus poss ible.
Empei gne : (an- pè- gn'), n. f. P ièce de c uir qui, dans un soulier, s'étend depuis le c ou- de- pied
jus qu'à la pointe.
Empe nnelle : (an- pè- nè-l'), n. f. T erme de marine. Petite anc re, qui tient par un câble à la grosse,
et qu'on mouille devant elle, pour tenir le vaisseau plus ferme.
Emphytéose : (an- fi- té- ô- z'), n. f. T erme de droit. C onvention par laquelle un propriétaire c édait
la jouissanc e d'un héritage pour un temps très long, ou même à perpétuité, s ous la rés erve d 'une
redevanc e.
Empouil les : (an- pou- ll', ll mouillées ), n. f. plur. T erme de droit c outumier. L es fruits de la terre
enc ore s ur pied, par oppos ition à dépouille, qui s ignifiait c es mêmes fruits , c oupés ou moissonnés .
D éfenses s ont faites à toutes personnes de laiss er aller leurs poules ou poulets et autres volailles
dans les empouilles , prés , sainfoins , luzernes , qui avois inent les maisons , A rrêt du parlement, 14
août 1787 .
Empy rée : (an- pi- rée), n. m. Selon les notions de l'antiquité, la plus élevée des quatre s phères
célestes , c elle qui c ontenait les feux éternels , c'est -à-dire les astres .
Éna lla ge : (é- nal- la- j'), n. f. T erme de grammaire. E llipse partic ulière qui a lieu quand, après avoir
employé un mode, on en prend s ubitement un autre que n'admet p as la c onstruc tion ordinaire ;
c omme dans c ette phras e : A insi dit le renard et flatteurs d'applaudir, LA FO NTAINE . D 'applaudir
es t à l'infinitif s ans que rien semble l'y appeler.
Éna rme s : (é- nar- m'), n. f. pl. C ourroies fixées au bouclier, qui servaient à l'embrasser.
Encal mi né : É E (an- kal- mi- né, née), adj. T erme de marine. N avire enc alminé, navire qui s e trouve
s ous l'influence d'un temps c alme ou s ous un abri.
Enca n : (à l’…) (an- kan), n. m. 1 ° V ente publique à l'enc hère 2 ° Fig. C e malheur est venu de
quelques jeunes veaux Q ui mettent à l' encan l'honneur.... RÉ GNIER .
Enclitique : (an- kli-ti- k'), n. f. M ot qui, perdant s on accent, s e lie au mot préc édent et en fait,
pour la prononc iation, réellement partie. E n franç ais ce es t enc litique dans : Es t-c e D ieu, s ont-c e
les hommes D ont les oeuvres vont éc later ? RACINE. A dj. Les mots , les particules enc litiques .
Encroué : É E (an-kroué, ée), adj. T erme d'eaux et forêts . A rbre enc roué, c elui qui étant tombé s ur
un autre par une caus e quelconque y demeure embarrassé.
Encycl ie : (an- si- klie), n. f. T erme de physique. N om donné aux cerc les qui s e forment à la s urface
de l'eau lors qu'on y laiss e tomber un c orps .
Endêve r : É E (an- dê-vé, vée), part. pass é. Q ui endêve. E ndêvé d'attendre. I mpatient, irritable,
obs tiné. Il faut être bien endêvé pour s outenir c ela. Subs tantivement. C 'es t un endêvé. U ne
endêvée.
Endie : (an- die), n. f. T erme de grammaire. Métaplas me par lequel on retranc he quelque lettre,
c omme chartier pour c harretier.
Enf erges : s f.pl. C haînes entravant les pieds des animaux de trait.
Enf eu : (an- feu), n. m . C ave dans une églis e pour la s épulture des c orps morts .
Enf léchure : (an- flé-c hu- r'), n. f. T erme de marine. C ordages qui s ervent d'éc helons pour monter
d'un hauban à l'autre.
Enga me r : (an- ga- mé), v. t. T erme de pêc he. Avaler l'hameçon, en parlant du poisson.
Engei gne r : (an- jè- gné), v. t. T romper. Tel, c omme dit M erlin, c uide (pens e) engeigner autrui, Q ui
s ouvent s 'engeigne s oi- même, LA FO NTAINE .
Engouleve nt : (an- gou- le- van), n. m. P ass ereau ins ec tivore brun roux au bec largement fendu.
Engramme : (an- gra- m’), n. m. T race que laisserait dans le c erveau ou le s ystème nerveux une
expérience vécue.
Engrêlé : É E (an- grê-lé, lée), adj. T erme de blason. Il se dit de c ertaines pièces honorables de
l'écu, qui sont à petites dents fort menues , dont les c ôtés s'arrondissent un peu.
Enguichure : (an- ghi-c hu- r'), n. f. N om des c ordons qui s ervent à porter un c or de c hasse.
Enli oube r : (an- li- ou- bé), v. t. A jouter une pièce de bois taillée en coi n dans le bout d'une autre
qui a été ouverte pour la recevoir. L a sec onde pièce enlioube la première .
Ennéa de : (è- nné-a-d'), n. f. T erme didactique. Ass emblage de neuf c hoses ou de neuf pers onnes .
Enoise le r : (an- noi- ze-lé), v. t. T erme de fauc onnerie. I ns truire l'ois eau, l'accoutumer au gibier.
Enray ure : (an- rè- iu- r'), n. f. T erme d'agric ulture. P remière raie que fait la c harrue en labourant.
Ensif orme : (in- si- for- m'), adj. T erme d'his toire naturelle. Q ui a la forme d'une épée.Feuilles
ens iformes , feuilles un peu épaisses au milieu, tranchantes aux deux bords et rétrécies de la base
au sommet, qui est aigu.
Entélé chi e : (an- té- lé-c hie), n. f. T erme didac tique employé par Aristote . I l signifie la forme
ess entielle qui c onstitue un individu dans s on espèce, et qui le meut c ontinûment vers les fins
c onvenables à s on organisation. (D ict. de l’Ac adémie)
Enter : (an- té), v. t. T erme d'hortic ulture. G reffer par ente. E nter un poirier, un pommier. Fig. I ls
entent s ur cette politess e un es prit de règle... L A BRUYÈRE .
Enthy mè me : (an- ti- mê- m'), n. m. T erme de logique. Rais onnement qui n'est qu'un syllogis me
réduit à deux propos itions , dont la première es t appelée antécédent, et la sec onde c ons équent. L a
célèbre propos ition de D escartes : J e pens e, donc je s u is , est un enthymème.
Entoptique : (an- to- pti- k'), adj. T erme de physiologie. P hénomènes entoptiques , phénomènes de
vis ion qui s 'observent dans l'intérieur de l'oeil, les paupières étant fermées .
Entra ge : (an- tra- j'), n. m. T erme de droit féodal. D roit que l'on payait au s eigneur en prenant
poss ession d'un fief ou d'un bail à cens .
Entre ge nt : (an- tre- jan), n. m. A dress e à se conduire dans le monde, à s e lier, à obtenir ce qu'on
dés ire.
Envi e : (an- vie), n. f. N om donné à des tac hes que les enfants apportent en naissant, et
auxquelles on s 'imagine trouver de la ressemblanc e avec certains objets dont la mère a eu envie
pendant sa grossess e. Les envies sont c omme des nuées : on y voit ce que l'on veut, BO NNET .
Épa cte : (é- pa-kt'), n. f. T erme de c hronologie. N ombre indiquant l'âge de la lune au
c ommenc ement de l'année, c 'est- à- dire le nombre de jours écoulés depuis la dernière nouvelle lune
jus qu'à la fin de l'année qui vient de finir. Différenc e, en jours , heures , minutes et s ec ondes qui
existe entre une révolution s olaire et douze révolutions lunaires .
Épa nal epse : (é- pa-na- lè- ps'), n. f. T erme de grammaire. Figure d'élocution qui c onsis te à répéter
un ou plus ieurs mots , ou même un membre de phrase tout entier.
Épa nnele r : (é- pa-ne- lé), v. t. D égross ir le marbre. T ailler en c hanfrein le parement d'une pierre
qui doit être profilée.
Épa node : (é- pa- no-d'), n. f. T erme de grammaire. Figure d'élocution, dite auss i régression.
Es pèc e de répétition qui se fait en reprenant tour à tour plusieurs mots qui précèdent, pour
développer l'idée c ontenue dans c hac un d'eux.
Épa northose : (é- pa- nor-tô- z'), n. f. Figure de rhétorique, dite plus s ouvent c orrec tion, par
laquelle on feint de rétrac ter ce qu'on avait dit, c omme trop faible pour ce qu'on veut exprimer.
Exemple : J 'es père, que dis- je ? je s uis s ûr qu'on vous rendra jus tic e.
Épa rs : (é- par), n. m. T erme de mer. Il s e dit de petits éc lairs qui ne sont pas s uivis de c oups de
tonnerre.
Épea utre : (é pô- tr'), n. m. Es pèce de froment. Les épeautres s ont c ultivés dans les terrains
maigres ; on les dis tingue des autres froments par la diffic ulté avec laquelle le grain se s épare des
balles .
Épe nthè se : (é- pan- tè- z'), n. f. T erme de grammaire. Addition, insertion d'une lettre, ou même
d'une s yllabe au milieu d'un mot.
Éphéli de s : (é- fé-li- d'), n. f. T ac hes de rouss eur.
Épi cè ne : (é- pi-s ê- n'), adj. Terme de grammaire. Q ui désigne indifféremment l'un ou l'autre s exe :
par exemple enfant, qui s ert à désigner un garçon et une fille, est un nom épicène.
Épi gone : (é- pi-go- n'), n. m. Suc cesseurs ; imitateurs . T erme de mythologie grec que. N om des
héros qui firent la sec onde expédition contre T hèbes et prirent c ette ville ; nom donné parc e qu'ils
étaient les fils de c eux qui avaient fait la première guerre.
Épi gra mme : (é- pi- gra- m'), n. f. P etite pièc e de huit ou dix vers dont le dernier, appelé la pointe,
es t destiné à égratigner ou à blesser l'amour- propre de l'advers aire; moquerie, raillerie .
Épi graphie : (é- pi- gra- fie), n. f. Science des insc riptions .
Épi phane : (é- pi- fa- n'), adj. Terme de mythologie. Q ui apparaît, s urnom que l'on appliquait à tous
les dieux.
Épi phore : (é- pi- fo- r'), n. f. T erme de grammaire. Répétition par laquelle un mot ou plus ieurs
mots reviennent à la fin de c hac un des membres d'une période.
Epi que : (é- pi- k'), adj. 1 ° Il se dit des grandes c ompositions en vers , où le poëte rac onte une
action 2 ° P ropre à l'épopée. L e genre épique 3 ° Q ui s 'applique à l'épopée. U n poëte épique 4 ° P ar
extens ion, digne de l'épopée.
Épi stolie r : È RE (é- pi-s to- lié, liê- r'), n. m. et f. C elui, c elle qui es t c élèbre par les lettres qu'il a
éc rites , et aussi celui, celle qui écrit beauc oup de lettres .
Épi strophe : (é- pi-s tro- f'), n. f. Figure de diction. Répétition d'un mot à la fin des membres d'une
phras e.
Épi synalè phe : (é- pi-s i- na-lè- f'), n. f. T erme de grammaire. Espèce de c ontrac tion, cons istant en
l'élision d'une voyelle dans l'intérieur d'un mot : je vous loûrais , pour je vous louerais .
Épitha la me : (é- pi-ta- la- m'), n. m. P etit poëme pour célébrer un mariage . Fig. Q uand, laiss ant ma
voile Fuir au gré de l'air, P enc hé s ur la lame, J'éc oute avec l'âme C et épithalame Q ue c hante la
mer, V . HUGO .
Épitome : (é- pi-to- m') ou ÉPITO MÉ (é- pi- to- mé), n. m. A brégé d'un livre.
Épitrope : (é- pi- tro-p'), n. f. Figure de rhétorique, qui cons iste à accorder quelque c hos e qu'on
pourrait contes ter, afin de donner plus d'autorité à ce qu'on veut pers uader.
Épl oyé : É E (é- plo- ié, iée ; plus ieurs disent é- ploi-ié, iée), adj. T erme de blason. O iseaux éployés ,
ceux qui ont les ailes étendues .
Épode : (é- po- d'), n. f. T erme de pros odie grecque. La troisième partie d'un c hant divisé en
s trophe, antis trophe et épode.
Épony me : (é- po- ni- m'), adj. 1 ° L 'arc honte éponyme, ou, s ubs tantivement, l'éponyme, le premier
des neuf arc hontes d'A thènes qui donnait s on nom à l'année. 2 ° Se dit aussi des divinités qui,
donnant leur nom à une ville, l'avaient s ous leur protec tion. L es dieux éponymes , et,
s ubstantivement, les éponymes .
Épopée : (é- po- pée), n. f. 1 ° D ans un s ens très général, narration en vers d'ac tions grandes et
héroïques 2 ° Dans un sens plus res treint, le poëme épique proprement dit, s oumis à s es règles ,
avec son merveilleux, ses épisodes , etc . C'est l'imitation, ou réc it, d'une action intéress ante et
mémorable. Fig. Suite d'actions éc latantes et dignes de l'épopée.
Éprei ndre : (é- prin-dr'), v. t. P resser entre s es doigts quelque c hos e pour en exprimer le s uc .
É preindre du verjus , des herbes . V énus était assise dans une c onque en l'état d'une pers onne qui
viendrait de s e baigner et qui ne ferait que s ortir de l'eau ; une des G râces lui épreignait les
c heveux encore tout mouillés , LA FO NTAINE.
Épulai re : (é- pu- lê- r'), adj. Q ui a rapport aux repas , à la table.
Épulons : (é- pu- lon), n. m. plur. P rêtres de Rome qui présidaient aux repas donnés en l'honneur
des dieux.
Épulotique : (é- pu- lo-ti- k'), adj. T erme de pharmacie. Q ui favoris e la cic atrisation. N . m. U n bon
épulotique.
Équa ni me : (é- koua- ni- m'), adj. D ont l'humeur reste égale. M . de C hevreuse, toujours équanime,
toujours es pérant, toujours voyant tout en blanc , SAINT -SIMO N.
Équivoqué : ÉE (é-ki- vo-ke, kée), part. pass é. V ers équivoqués ou rime équivoquée, petite pièce
de poésie badine autrefois en us age, dans laquelle le s on d'un mot plac é à la fin d'un vers
reparaiss ait dans le vers c ons onnant, mais en formant un autre s ens . P ar exemple : Je viens de
faire un vers alexandrin ; Q u'en penses- tu, mon c her Alexandre, hein ?
Érato : (é- ra- to), n. f. T erme du polythéis me grec . La muse qui prés ide à la poés ie tendre et
amoureuse.
Éréthi sme : (é- ré- ti-s m'), n. m. 1 ° T erme de physiologie. É tat d'irritation, d'exc itation ; exaltation
des phénomènes vitaux dans un organe 2 ° Fig. V iolenc e d'une passion portée à s on plus haut
degré.
Ergastule : (èr- ga-s tu- l') n. m. T erme d'antiquité romaine. P ris on pour les esclaves condamnés à
des travaux pénibles .
Ergo : (èr- go), c onj. C onséquemment, donc . Ma fille es t nonne, ergo c 'es t une sainte, LA
FO NTAINE . A u plur. Des ergo.
Ergoter : (èr- go- té), v. t. T erme de jardinage. C ouper l'extrémité d'une branc he morte.
Éri dell e : (é- ri- dè- l'), n. f. Sorte d'ardois e étroite et longue, qui a deux côtés taillés et les deux
autres bruts .
Éri stique : (é- ri-s ti-k'), adj. T erme didactique. Q ui appartient à la c ontroverse. Éc rit éristique.
Éroté matique : (é- ro- té- ma- ti- k'), adj. T erme de philos ophie. Q ui es t énonc é s ous la forme
interrogative ; qui proc ède par interrogation. A rgument, méthode érotématique.
Éroti dies : (é- ro- ti- die), n. f. plur. T erme d'antiquité grec que. Fêtes en l'honneur d'É ros ou
Cupidon.
Erre : (ê- r'), n. f. 1 ° T rain, allure 2 ° Terme de marine. Vitesse ac quis e par le navire 3 ° Au plur.
Terme de c hass e. T races et routes d'un cerf. Fig. Suivre les erres , aller s ur les erres de quelqu'un,
l'imiter dans s a c onduite.
Érubescent : E NTE (é- ru- bè-ss an, ss an- t'), adj. Q ui devient rouge.
Escabelle : (è- ska- bè- l'), n. f. Synonyme d'escabeau. Fig. D éranger, renvers er les escabelles à
quelqu'un, rompre toutes ses mes ures . Remuer s es escabelles , déménager ; et fig. c hanger d'état,
de fortune, de s ituation.
Escabelon : è-s ka- be- lon) ou ESCABLO N (è-ska- blon), n. m. T erme d'arc hitecture. P iédestal s ur
lequel on plac e un bus te, un vas e, etc . dans les galeries et les cabinets .
Escaf ignon : (è- s ka- fi-gnon), n. m. Sorte de c hauss ure légère. Sentir l' escafignon, sentir mauvais
des pieds .
Escarbil le : (è-s kar- bi-ll', ll mouillées , et non è-skar- bi-ye), n. f. P ortion de houille qui, ayant
éc happé à la c ombus tion, res te mêlée avec des c endres .
Escarboucle : (è- skar- bou-kl') , n. f. N om que les anc iens donnaient aux rubis .
Escargot : (è-s kar- go), n. m. T erme d'hydraulique. M ac hine en s pirale, dite ordinairement vis
d'A rc himède, servant à épuis er l'eau.
Escarre : (è- s ka- r'), n. f. O uverture faite avec violenc e, avec frac as . Le c anon a fait une grande
esc arre dans c e bataillon, dans c e mur.
Eschatol ogi e : (è- ska- to-lo- jie), n. f. T erme de théologie. D octrine des c hoses qui doivent advenir
lors de la cons ommation des s ièc les ou fin du monde.
Eschi llon : (è- ski- llon, ll mouillées , et non è-s ki-yon), n. m. M étéore fort dangereux dans les mers
du L evant, trombe, siphon.
Escobar : (è- s ko-bar), n. m. Familièrement. A droit hypoc rite, qui s ait résoudre, dans le s ens
c onvenable à s es intérêts , les cas de c onscience les plus s ubtils .
Escof f ier : (è- sko- fi- é), v. t. T erme populaire. T uer.
Escourgée : (è- s kour- jée), n. f. 1 ° Fouet fait de plusieurs la nières de c uir. E n les faisant (les Juifs
qui refus aient de manger de la c hair de porc ) déchirer avec des fouets et des escourgées de c uir de
taureau, SACI , Bible, Mac hab. II , VII , 1 . 2 ° C oups donnés avec c e fouet. C hoeur et héros s 'en
allant c hargés d'esc ourgées .
Escouvill on : n. m. Balai dont s e serv aient les boulangers pour nettoyer le four. (L a C urne)
Escua ra : (è- s ku-a- ra), n. m. L angue des peuples basques .
Espadon : (è-s pa- don), n. m . G rande et large épée qu'on tenait à deux mains . Les Suisses
quittèrent les piques pour l'es padon à deux mains , VO LTAIRE.
Espalie r : (è-s pa-lié), n. m. T erme d'ancienne marine. N om donné aux deux premiers forçats
d'une galère qui réglaient le mouvement des autres .
Espar : (è-s par), n. m. M ar. L ongue pièce de bois utilis ée c omme mât, beaupré, vergue. Par ext.
Vergue, gui, c orne (de bois ou de métal). Tous leurs ―es pars ‖, avirons , mâts ou vergues ,
s'agitèrent en c herc hant dans le vide. LO TI .
Espingole : (è-s pin- go-l'), n. f. E s pèc e de fus il c ourt, à c anon évas é en trompe, qu'on c hargeait de
plus ieurs balles ; quelquefois le canon est en c uivre.
Espolet te : (è- s po-lè- t') ou ESPO ULETTE (è-s pou-lè- t'), n. f. Sorte de mèc he qui s ervait à mettre
le feu aux bombes et obus .
Esponton : (è- s pon-ton), n. m. D emi- pique que portaient autrefois les offic iers d'infanterie, et
dont on s e s ervait s ur les vaiss eaux pour l'abordage.
Espri ngale : (è- s prin-ga- l'), n. f. E s pèc e de balis te autrefois en us age dans les armées du moyen
âge.
Esqui lle : (è- ski- ll', ll mouillées , et non è-s kiye), n. f. T erme de c hirurgie. Petit fragment d'un os
c arié ou fracturé.
Esqui pot : (è-s ki- po), n. m. Sorte de tire- lire en terre c uite, où l'on dépos e de minc es épargnes .
Essandole : (è- san- do- l'), n. f. N om donné à de petits ais pour c ouvrir les mais ons .
Essarte r : (è-s ar- té), v. t. 1 ° A rrac her le bois , les épines d'une terre pour la défric her 2 ° Essarter
des bois , les éc laircir en arrachant les s ous- bois et les épines .
Esset t e : (è-s è- t'), n. f. Sorte de marteau à tête ronde d'un côté et tranc hant de l'autre.
Essorille r : (è- s o- ri-llé, ll mouillées , et non è-sori- yé), v. t. C ouper ou faire perdre les oreilles .
Estaca de : (è- s ta- ka- d'), n. f. N om donné à plus ieurs grosses et longues pièces de bois garnies de
fer et de c haînes mises à l'entrée d'un port, dans un c henal, pour les fermer.
Estadou : (è- s ta-dou), n. m. Sc ie à deux lames très fines qui sert à former les dents des peignes .
Estaf ier : (è-s ta- fié ; l'r ne s e lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des è -sta- fié- z armés ), n. m. 1 ° E n
I talie, domestique armé et portant manteau 2 ° E n français , laquais de haute taille 3 ° Souteneur de
mauvais lieux.
Estage : D u bas latin static um, du latin classique stare, s e tenir. P ar le droit d'es tage, le s eigneur
pouvait impos er à s es vassaux des périodes de garnison au c hâteau seigneurial.
Estancia : (è- s tan-s i- a), n. f. É tablissement rural pour l'éduc ation et la cons ervation des bes tiaux
dans l'Amérique du Sud.
Estavelle : (è-s ta-vè- l'), n. f. N om languedocien de certaines fontaines temporaires .
Esteille s : (è- stè- ll', ll mouillées ), n. f. plur. T erme de métallurgie. C oins de bois qui ass ujettissent
le marteau.
Ester : (è- s té), v. t. T erme de D roit. Usité seulement à l'infinitif d ans c ette phras e : es ter en
jugement, pours uivre une ac tion en jus tic e ou défendre à cette ac tion, c'est- à- dire se présenter en
jus tic e s oit c omme demandeur, s oit c omme défendeur.
Estier : (è- s tié), n. m. T erme de pêc he. C onduit de c ommunic ation entre un lac et une rivière,
entre un marais et la mer.
Estive : (è- sti- v'), n. f. C ontre- poids qu'on donne à c haque c ôté d'un bâtiment pour en balanc er la
c harge, en s orte qu'un côté ne pès e pas plus qu'un autre. M ettre une galère en es tive. C harge en
es tive, s e dit des c argaisons s usc eptibles d'être pressées , c omprimées .
Estoc : (è- s tok), n. m. Se dit d'une arme ou d'un c oup des tiné à perc er (avec la pointe).
Estra ma çon : (è- stra- ma-s on), n. m. É pée droite, longue et à deux tranc hants .
Estra n : (è- stran), n. m. T erme de marine peu usité. P artie d'une c ôte plate que la mer couvre et
déc ouvre tour à tour.
Estra pa de : (è-stra-pa- d'), n. f. Anc iennt Supplic e qui c ons istait à s us pendre le c ondamné au s ommet
d'une potence par une c orde qu'on laiss ait brus quement se dérouler jus qu'à c e qu'il fût près du sol.
Condamner à l'es trapade. D onner l'es trapade à un soldat puni. — Par méton. L a potence qui
servait à l'estrapade. — V . tr. <c onjug. : 1 > EST RAPADER, 1680 .
Étambord : (é- tan- bor) et aujourd'hui ÉTAMBO T (é -tan- bo), n. m. T erme de marine. Forte pièc e
de bois élevée à l'extrémité de la quille s ur l'arrière du bâtiment. L'étambot sert de s upport au
gouvernail.
Étampure : (é- tan- pu- r'), n. f. É vasement que présente l'entrée d'un trou perc é dans une plaque
de métal. (ex : fer à c heval)
Étançon : (é- tan-son), n. m. P ièc e de bois qu'on met pour soutenir un mur ou des terres minées .
Terme de marine. Nom de pièc es de bois posées debout, s ous les baux, et qui servent, pendant
que les vaisseaux s ont amarrés dans les ports , à les s outenir et à en diminuer la fatigue.
Étanf iche : (é- tan- fi-c h'), n. f. H auteur de plusieurs lits de pierre qui font masse ensemble dans
une carrière.
Étarque r : (é- tar- ké), v. t. T erme de marine. Hisser une voile, de manière que les ralingues en
s oient très tendues .
Ételle : (é- tè- l'), n. f. N om donné, s ur les bords de la Seine, aux vagues s econdaires ou éclats
d'eau qui s uivent la barre ou masc aret.
Étésie ns : (é- té-ziin), adj. m. pl. L es vents étésiens , vents du nord qui s oufflent dans la
Méditerranée c haque année après le lever de la canicule, et qui tempèrent la c haleur de l'été
pendant quarante jours environ.
Éteule : (é- teu- l'), n. f. A gric . C haume qui res te s ur place après la moiss on. E nlevé l'or des blés , il
res te l'argent des éteules . RENARD .
Éthologie : (é- to- lo- jie), n. f. Sc ience ayant pour objet l’étude des mœurs .
Éthopée : (é- to- pée), n. f. P einture des moeurs et des passions humaines . T erme de littérature.
Figure de pensée qui a pour objet la peinture des moeurs et du c arac tère d' un pers onnage.
Étiage : (é- ti- a- j'), n. m. L e plus grand abaiss ement des eaux d'une rivière. L' étiage est marqué
par un zéro, et les c hiffres mis plus haut que le zéro font connaître les diverses élévations des eaux
au- dess us de l'étiage, qui est s usc eptible de varier .
Étibea u : (é- ti- bô) ou ÉTIBO IS (é- ti- boi), n. m. P etit carré de bois s ur lequel on fait la pointe du fil
de l'épingle.Billot s ur lequel on fait avec la lime une pointe au fil de fer qui doit pass er par un
nouveau trou de la filière.
Étier : 1 ° Terme de saline. Fossé ou c onduit, par lequel on fait entrer l'eau de mer dans les
marais , pour s 'y trans former en s el. 2 ° T erme de marine. Petit c anal qui aboutit à la mer ou à un
grand fleuve, et qui peut recevoir de petits navires .
Étille : ou E STI LLE (é- ti-ll', ll mouillées ), n. f. A ncien nom d'un métier à tisser.
Étiologie : (é- ti- o- lo- jie), n. f. T erme de philos ophie. Étude s ur les c auses des c hos es . Les
étiologies des dogmatiques peuvent se réfuter de huit manières , DIDE RO T. P artie de la mé dec ine
qui traite des divers es caus es des maladies .
Étique : (XV e) C our. D 'une extrême maigreur.  c achec tique, déc harné, desséc hé, s quelettique. I l
es t devenu étique. « D es c hevaux étiques près d'expirer s ous les c oups » (Rousseau).
Étoc : (é- tok), n. m . T erme de marine. Se dit de roches voisines des c ôtes et dangereuses pour la
navigation. O n dit auss i es toc .
Étoupille : (é- tou-pi- ll', ll mouillées , et non é -tou- pi-ye), n. f. T erme d'artillerie. Sorte de mèc he,
non d'étoupe, c omme ce mot s emble l'indiquer, mais de c oton filé, et trempé d'eau simple, ou
d'eau- de- vie, ou d'huile de spic , et roulé dans de la poudre, pour la communication plus ou moins
prompte du feu, dans les ouvrages des artific iers .
Étraque r : (é- tra- ké), v. t. T erme de vénerie. Suivre la trace d'un animal s ur la neige, jus qu'à son
gîte.
Eubage : (eu- ba- j'), n. m. C hez les G aulois , c lass e qui, nommée entre les druides et les bardes ,
avait pour princ ipale occ upation l'étude de l'as tronomie, des chos es naturelles et de la divination.
Eucol oge : (eu- ko-lo- j'), n. m. T erme de liturgie. L ivre c ontenant l'offic e des dimanc hes et des
princ ipales fêtes de l'année.
Eudé mon : (eu- dé- mon), n. m. T erme d'as trologie. La quatrième mais on dans la figure du c iel ;
elle marque les s uccès , la pros péri té, etc .
Eumé ni de : (eu- mé- ni- d'), n. f. T erme de mythologie. F urie. Je vois les E uménides Secouer leurs
flambeaux vengeurs des parricides , VO LTAIRE .
Euphonie : (eu- fo- nie), n. f. 1 ° Terme de musique. Son agréable d'une seule voix ou d'un seul
ins trument. L a mus ette sert à accompagner quelques airs de romanc e qui ne sont pas sans
euphonie, CHATEAUBRIAND . 2 ° T erme de grammaire. C e qui rend la prononciation douc e et
c oulante.
Euripe : (eu- ri- p'), n. m. 1 ° N om d'un détroit entre la G rèce et l'île d'Eubée o ù la mer avait un flux
et reflux irrégulier.Fig. S'est dit pour mouvement irrégulier. 2 ° Terme d'antiquité. Nom qu'on
donnait à Rome à un canal d'environ trois mètres de largeur qui, dans le grand cirque, s éparait de
l'arène les gradins , et avait pour objet d'empêc her les bêtes féroces de s e jeter s ur les s pectateurs .
Eurythmie : (eu- ri-tmie), n. f. Rapport harmonieux des proportions , des lignes ou du mouvement
d’un ouvrage d’arc hitecture, de peinture ou de mus ique.
Eustache : (eu-s ta-c h'), n. m. P etit c outeau gross ier, à manc he de bois .
Évagation : (é- va-ga-s ion ; en vers , de cinq s yllabes ), n. f. T erme ascétique. D ispos ition qui fait
que l'es prit s e détac he de l'objet auquel il devrait s e fixer.
Évanide : (é- va- ni-d'), adj. T erme de paléographie. Q ui es t presque effacé.
Évection : (é- vè- ksion), n. f. T erme d'astronomie. I négalité périodique que l'on a observée dans
le mouvement de la lune et qui es t due à l'attrac tion s olaire.
Éventille r : (é- van- ti- llé, ll mouillées ), v. t. Terme de fauconnerie. Sec ouer les ailes en res tant
à la même plac e dans l'air.
Éversi on : (é- vèr-sion ; en vers , de quatre syllabes ), n. f. Ruine, renversement d'une ville, d'un
É tat. L ’enlèvement d’H élène fut caus e de l’éversion de T roie.
Évoé : ou ÉVO HÉ (é-vo- é). Terme d'antiquité. C ri que l'on faisait entendre dans les orgies , pour
invoquer Bacc hus .
Évola ge : (é- vo-la- j'), n. m. P ériode pendant laquelle les étangs sont pleins d'eau et donnent du
poiss on, et qui es t s uivie de l'assec .
Exa rque : (è- gzar- k'), n. m. 1 ° Vic aire général de l'empereur en O ccident qui faisait s a
rés idenc e à Ravenne 2 ° D ans l'É glis e grecque, dignitaire député par le patriarc he pour visiter les
provinces , et dont le titre répond à celui de légat dans l'É glise latine.
Exa udi : (è- gzô- di), n. m. P remier mot de l'introït de la messe du cinquième dimanc he après
Pâques . D imanche de l'E xaudi.
Exci pe r : (è- ksi- pé), v. intr. T erme de droit. Alléguer une exception, une fin de non - rec evoir.
Exc iper de l'autorité de la c hose jugée. S'appuyer, s 'autoris er d'une pièce, etc . Il excipa de
plus ieurs ac tes .
Exeat : (è- gzé- at'), n. m. P ermission que l'évêque donne à un ecclésiastique, s on diocés ain,
d'aller exercer dans un autre dioc èse. Fig. Donner à quelqu'un s on exeat, le c ongédier.
Exèdre : (è- gzè- dr'), n. f. T erme d'antiquité. E mplacement couvert pour s 'asseoir.
Exégèt e(s ) : (è- gzé- jé- t'), n. m. Savant qui s e c onsac re à l'explic ation et à l'interprétation des
livres s aints .
Exègue : (ê- gzè- gh'), n. m. A ncien terme de droit. Évaluation à prix réduit 2 ° À l'exèg ue, à prix
réduit.
Exhéré de r : (è- gzé- ré- dé), v. t. Synonyme, dans le langage tec hnique, de dés hériter. Il fut
exhérédé.
Exhumation : (è- gzu- ma-sion ; en vers , de cinq s yllabes ), n. f. A ction d'exhumer un c orps .
Exondé : É E (è-gzon- dé, dée), adj. T erme de géologie. Sorti hors des eaux. T erre exondée.
Exorde : (è- gzor- d'), n. m. T erme de rhétorique. La première partie du disc ours .
Expé dition : (èk-s pé- di-s ion ; en vers , de c inq s yllabes ), n. f. Figure de rhétorique par laquelle on
éc arte tout, exc epté un s eul c hef, s ur lequel on réunit toute la force de s on rais onnement ; c 'es t
une sorte de paralipse.
Expl ét if : IVE (èk-s plé- tif, ti- v'), adj. T erme de grammaire. Il s e dit de mots inutiles au sens , mais
qui servent à remplir la phrase. D ans la phrase sui vante moi es t explétif : Avant que de parler
prenez- moi ce mouc hoir, MO LIÈRE .
Expugna ble : (èk- s pugh- na- bl'), adj. Q ue l'on peut prendre de vive forc e. Gibraltar n'es t pas
expugnable.
Extempora né : É E (èk-s tan- po- ra-né, née), adj. T erme de juris prudence. Sans préméditation.
Extrorse : (èk-s tror-s '), adj. T erme de botanique. Q ui s e dirige de dedans en dehors . Les
anthères de l'iris sont extrorses .
Facie nde : (fa- si-an-d'), n. f. T erme vieilli. C abale, intrigue. L igurio, qui de la fac iende Et du
c omplot avait toujours été... LA FO NTAINE.
Faconde : (fa- kon- d'), n. f. 1 ° Facilité à parler d'abondance 2 ° L oquacité, incontinence de paroles .
Facteur : (fa- kteur), n. m. C elui qui fabrique des ins truments de musique. Fac teur de pianos . O n a
un vieux c lavecin ; É mile l'accorde ; il est fac teur, J. J. RO USSEAU.
Factice : (fa- kti-s '), adj. T erme de logique. I dée fac tic e, idée qui dérive d'un travail de
l'intelligence, par opposition à idée innée, qui s 'y forme s pontanément, et à idée adventice, qui y
vient du dehors , par exemple c elle d'un c entaure, d'un hippogriffe, etc .
Factieux : E U SE (fa- ksi- eû, eû- z'), adj. 1 ° Q ui excite du trouble dans l'É tat . Subs tantivement.
Celui qui fait partie d'une fac tion, qui a un es prit de dés ordre 2 ° Q ui est en proie aux factions .
Factotum : (fa- kto- tom') , n. m. T erme familier. C elui qui fait toute c hose dans une mais on,
auprès d'une personne. A u plur. D es factotums .
Facule : (fa- ku- l'), n. f. T erme d'as tronomie. Tac he lumineuse qu'on aperç oit quelquefois s ur le
s oleil.
Fagne : (fa- gn'), n. f. T erme de géologie. M arais dans une petite c avité au s ommet d'une
montagne.
Fagotin : (fa- go-tin), n. m. P etit fagot préparé avec des morc eaux de bois blanc qu'on fend en une
multitude de bûchettes pour allumer le feu. Bouffon d'un théâtr e de foire. Familièrement. C 'es t un
vrai fagotin, s e dit d'un mauvais plais ant.
Faguenas : ( fa- ghe- nâ), n. m. T erme familier et vieilli. O deur rebutante qui s ort d'un c orps
éc hauffé.
Failla nce : (fa- llan-s', ll mouillées ), n. f. A rc haïs me. É tat de c elui de qui le c ourage fait défaut.
Faisse : (fè- s '), n. f. C ordon de plus ieurs brins d'os ier plac é de dis tanc e en dis tance pour fortifier
un ouvrage de vannerie.
Faissell e : (fè- sè- l'), n. f. P anier d'osier, c orbeille ou paillasson pour le fromage. V ase en terre
perc é de trous dans le fond, pour laiss er égoutter le petit lait qui s'y sépare de la partie c as éeus e et
c oagulée.
Falarique : ( fa- la- ri-k'), n. f. T erme d'antiquité. Es pèc e de lance, entortillée d'étoupes pleines de
s oufre et d'autres matières inflammables , qu'on lançait pour mettre le feu aux maisons , aux tours
en bois ; suivant la grosseur on la lanç ait avec le bras , avec l'arc , ou avec les balistes .
Falba la : (fal- ba- la), n. m. L arge bande d'étoffe pliss ée que les femmes mettent au bas et autou r
de leurs jupes .
Falculai re : ( fal- ku-lê- r'), adj. Q ui est en forme de faux.
Falot : ( fa- lo ; le t ne se lie pas ; au pluriel, l's se lie : des fa -lo- z allumés ), n. m. 1 ° Sorte de
grande lanterne. Fig. U n s ot es t un falot ; la lumière passe à travers , BEAUMARCH . 2 ° Sorte de
grand vase qu'on emplit de s uif, de poix- résine et autres matières semblables , et dont on se s ert
pour éc lairer 3 ° T erme de marine. L e falot ou fanal est la lanterne dorée s ur s on c handelier, au
plus haut de la poupe.
Falourde : (fa- lour- d'), n. f. Fagot de quatre ou cinq bûc hes liées ensemble.
Faluche : (n.f.) anc ien béret traditionnel des étudiants en Franc e.
Falun : (fa- lun), n. m . D ébris c oquilliers de divers âges formant des dépôts meubles , quelquefois
très c onsidérables , exploités en quelques endroits pour l'amendement des terres , et différents de la
marne, qui es t un mélange naturel de c alc aire et d'argile.
Fanf rel uche : ( fan- fre- lu-c h'), n. f. 1 ° C hose très petite, pres que s ans s ubstance et qui se détruit
très fac ilement. 2 ° T erme de dénigrement. O rnement apparent, de peu de valeur et de peu de
goût.
Faquin : (fa- kin), n. m. 1 ° P ortefaix 2 ° Mannequin de bois ou de paille, propre à l'exerc ice de la
lanc e 3 ° Fig. Un homme de néant, mélange de ridic ule et de bassess e.
Farai llon : (fa- râ- llon, ll mouillées ), n. m. T erme de Marine. C'est un petit banc de sable ou
banquereau s eparé d'un grand banc par quelque pass age ou fil d'eau. (La C urne)
Farai son : ( fa- rê- zon), n. f. P remière figure que l'on donne par le s ouffle au verre tiré au bout de
la c anne.
Fara ud : (fa- rô), n. m . T erme populaire. C elui qui porte de beaux habits et en es t fier. U n faraud
de Moulins qui vient prendre poss ession d'une femme, c ela s e reconnaît d'une lieue, PICARD .
Fardea u : (far- dô), n. m . T erme de mines . Terres , roc hes qui menac ent d'ébouler.
Fardie r : (far- dié), n. m. C hariot à roues bass es pour trans porter des blocs de pierre, des s tatues ,
etc .
Fargue s : (far- gh'), n. f. Se dit de petits panneaux qui se placent dans des c oulisses à l'endroit
des tolets , pour élever les bords des bateaux et empêcher l'eau de la mer d'y pénétrer. O n dit aussi
fargue.
Fari bol e : (fa- ri- bo- l'), n. f. C hos e vaine et frivole. L à jamais on n'entend de pieus es paroles ; Ce
s ont propos oisifs , c hansons et fariboles , MO LIÈRE .
Fari goule : eau de toilette parfumée au thym.
Fascicule : ( fa-ss i- ku-l'), n. m. Q uantité de plantes qu'on peut embrasser avec un bras ployé
c ontre la hanc he ; on l'évalue à douze poignées .
Fascine : (f a-si-n'), n. f. fagot s erré de branc hages , employé dans les travaux de terrassement.
Fasciol aire : (fa- ssi- o- lê- r'), n. f. G enre de mollus ques gas téropodes proc hes des fuseaux. O n en
trouve dans toutes les mers .
Faséi ement : (fa- zè-ie- man), n. m. T erme de marine. Battement d'une voile lors qu'elle est en
ralingue.
Fasi n : (fa- zin), n. m . C endre mêlée de terre, de brindilles , avec laquelle on couvre le fourneau de
forge.
Fatrasi e : (fa- tra- zie), n. f. N om donné dans le moyen âge à des pièc es de vers , s ans rais on,
amphigouriques .
Fatrasse r : (fa- tra-s é), v. t. S'occ uper à des niaiseries .
Fatuaire : (fa- tu-ê- r'), n. m. T erme d'antiquité. E nthous iaste qui s e c royait ins piré, et annonç ait
les c hoses futures .
Fatum : ( fa- tom’), n. m. L e D estin des anc iens .
Faubert : (fô- bêr), n. m . Balai de fils de c arre t emmanc hés à un bâton ou s eulement liés en
faisc eau et maniés au moyen d'une poignée en c orde ; il sert à laver et à éponger le pont du
navire.
Fauconneau : (fô- ko- nô), n. m. J eune faucon. Sorte de c anon qui n'avait que deux pouc es de
diamètre, et dont le boulet était de treize ou quatorze onces .
Faucre : ou FAULCRE (fô-kr'), n. m. P ièc e de fer ou d'osier, qu'on plaçait sur le c ôté droit des
c uirasses , au moyen âge, pour tenir la lanc e en arrêt.
Faussa rt : ( fô- sar), n. m. A ncienne épée fine et tranc hante.
Faussure : (fô- s u- r'), n. f. C ourbure d'une c loc he, à l'endroit où elle c ommence à s 'élargir.
Faux -bourdon : (fô- bour- don), n. m. C hant d’église dont toutes les parties s ’exéc utent note
c ontre note.
Faux -du-corps : ( fô- du-kor), n. m. L a partie de la taille qui es t au- dess ous des c ôtes .
Favéol é : É E (fa-vé- o- lé, lée), adj. Q ui es t en forme de gâteau de miel, qui es t percé d'une
multitude de petites loges .
Favonie n : adj. de la nature d'un rayon de miel .
Fay : (fè), n . m . D ivision d'un bloc d'ardoise .
Féage : ( fé- a- j'), n. m. T erme de juris prudenc e féodale. Contrat d'inféodation ; tenure en fief.
Fébricita nt : 1 ° Terme de médec ine. Q ui a la fièvre 2 ° Substantivement. U ne fébric itante. D ans
les fébricitants , il n'es t rien qui ne pèc he ; Le palais se noircit et la langue s e sèc he, LA FO NTAINE .
Féchelle : ( fé-c hè- l'), n. f. Sorte de petite c laie pour faire égoutter quelque c hos e.
Féer : ( fé- é), v. t. D ouer de propriétés magiques . L es vieux c ontes disent s ouvent : Je vous fée et
refée.
Fêle : ou FELLE ou FESLE (fê-l'), n. f. T ube de fer qui s ert à prendre la matière dans les c reus ets
pour souffler le verre.
Félibre : ( fé- li- br'), n. m. P roprement, poëte en langue d'oc . E n général, tout homme c ontribuant
par ses oeuvres , s oit en vers , s oit en pros e, au s ucc ès de la renaissance provenç ale.
Félibri ge : (fé- li-bri- j'), n. m. A ssoc iation des félibres . L a réunion avait principalement pour but
l'adoption des statuts du félibrige.
Félir : ( fé- lir), v. t. T erme de zoologie. Menacer en s oufflant à la manière des c hats .
Fenil : ( fe- nill, ll mouillées ; plusieurs prononc ent fe - ni, même devant une voyelle), n. m. L 'endroit
où l'on serre les fourrages .
Férie : ( fé- rie), n. f. 1 ° T erme d'antiquité romaine. Jour pendant lequel il y avait c essation de
travail 2 ° T erme de liturgie. Nom que l'Églis e donne aux différents jours de la s emaine, à
l'exc eption du samedi et du dimanc he.
Ferle r : (fèr- lé), v. t. T erme de marine. P lisser la voile en l'apportant s ur et le long de la vergue,
la réduire au plus petit volume, et l'attac her en c et état avec des c ordelettes nommées rubans de
ferlage. Se ferler, v. pr. Ê tre ferlé. Cette voile se ferle ais ément.
Ferret ier : ( fê- re- tié), n. m. M arteau du maréchal, dont il s e sert pour forger les fers .
Ferronnière : (fè- ro- niê- r'), n. f. C haîne d'or portant au milieu un joyau que les femmes se
placent s ur le front. U ne ric he ferronnière.
Férule : (fé- ru- l'), n. f. Bâton avec lequel le maître d'éc ole frappait la main des élèves ne
res pectant pas ses c onsignes . Coup de férule. D onner, rec evoir des férules . Fig. T enir la férule,
exercer une autorité s évère. Ê tre sous la férule de quelqu'un, être sous la direction sévère d'une
pers onne. Autorité sévère, rigoureus e.
Fét uque : (fé- tu-k'), n. f. graminée des prés et des bois .
Feudataire : (feu- da- tè- r'). N . m. C elui qui poss ède un fief avec foi et hommage au s eigneur
s uzerain.
Feudiste : (feu- di-st'), n. m. Spécialis te des questions de droit féodal.
Féverole : (f è-v e-ro-l'), n. f. 1 ° Petite fève, variété de fève qui es t plus partic ulièrement réservée
pour la grande c ulture proprement dite et pour l'us age des bes tiaux, tandis que la fève des marais
appartient plus à l'hortic ulture et à la nourriture de l'homme. 2 ° Nom donné au haric ot sec . 3 °
Petite c oquille bivalve vois ine des c ames .
Fibrille : ( fi- bri- l'), n. f. Filament, très petite fibre .
Ficai re : ( fi- kê- r'), n. f. P lante c ommune dans les prés , du genre renonc ule, dite auss i herbe aux
hémorroïdes .
Fidéj usse ur : ( fi- dé- ju-ss eur), n. m. T erme de droit. C aution, c elui qui s'oblige pour garantir une
dette.
Fig. Donner un c oup de caveç on à quelqu'un, lui faire éprouver une mortification, rabattre ses
prétentions .
Figa ro : ( fi- ga- ro), n. m. Barbier s pirituel et malin. V alet adroit et peu gêné par s a c onscience.
Figuli ne : (fi- gu- li- n'), n. f. V as e en terre c uite. U n virtuos e potier de s on métier (Palissy) qui
s'intitulait inventeur des figulines rus tiques du roi des Gaules , VO LTAIRE
Filoselle : ( fi- lo- zè-l'), n. f. Soie irrégulière, dite auss i fleuret ou bourre de s oie, que l'on voit
dis tribuée comme à l'aventure, autour des longs fils qui forment le c orps des c oc ons .
Fina ge : (fi- na- j'), n. m. T erme d'anc ienne pratique. É tendue d'une juridic tion ou d'une paroisse.
Cette maison es t dans le finage de telle paroisse.
Flabe llif orme : ( fla- bèl- li- for- m'), adj. Q ui a la forme d'un éventail.
Flache : (fla- c h'), n. f. 1 ° Pavé enfonc é ou bris é par l'effet d'une roue 2 ° T erme de c ons truction.
E nfoncement dans une s urface qui devrait être c ontinue 3 ° T erme d'exploitation. Fente qui, s e
trouvant dans l'intérieur des roc hes , s e reconnaît au s on qu'elle rend par le c hoc du marteau 4 °
D ans une pièce de bois équarrie, c e qui paraît de l'endroit où était l'écorc e 5 ° M are d'eau dans un
bois dont le s ol es t argileux.
Flagorne r : (fla- gor- né), v. Flatter bass ement. Es-tu un princ e pour qu'on te flagorne ?
BEAUMARCHAIS.
Flagra nce : (fla- gran-s'), n. f. É tat de ce qui est flagrant.
Flamba rt : ( flan- bar), n. m . 1 ° N om donné par les marins normands au feu Saint -Elme 2 ° P etit
navire en us age s ur la c ôte de N ormandie 3 ° N om qui s'est donné quelquefois aux pirates portant
avec eux le fer et la flamme 4 ° C harbon à demi c onsumé qui jette encore de la flamme et de la
fumée 5 ° G raisse que les c harcutiers rec ueillent à la s urface de l'eau dans laquelle ils font c uire les
diverses parties du porc 6 ° Familièrement. Joyeux c ompagnon, s urtout en parlant des masques en
temps de c arnaval.
Flambe : ( flan- b'), n. f. É pée à lame ondulée que les peintres ont mis e dans les mains de
l'arc hange Mic hel et s ur l'épaule des gardiens du paradis terres tre, et qui ressemble à une flamme
qui monte.
Flambe rge : (flan- bèr- j'), n. f. 1 ° N om donné quelquefois à l'épée du paladin Roland 2 ° Par
plaisanterie, épée. M ettre flamberge au vent, tirer s on épée ; et fig. faire bravade.
Flamine : (fla- mi- n'), n. m. P rêtre c hez les Romains . L es flamines étaient au nombre de quinze,
trois dits flamines majeurs attachés au c ulte de Jupiter, de Mars et de Romulus , et douze dits
flamines mineurs attac hés c hac un à une divinité partic ulière.
Flancona de : (flan- ko- na- d'), n. f. T erme d'esc rime. Botte de quarte forcée qu'on porte dans le
flanc de s on adversaire.
Flandrin : I NE (flan- drin, dri- n'), adj. 1 ° Q ui est de Flandre 2 ° N . m. T erme familier. Flandrin,
homme grand et fluet.
Flanquer : ( flan- ké), v. t. 1 ° T erme de fortific ation. I l s e dit de la partie d'une fortific ation qui en
voit une autre de flanc 2 ° T erme d'architec ture. I l se dit des ouvrages ou ornements qui terminent
une façade 3 ° Ê tre placé à c ôté c omme accompagnement 4 ° T erme militaire. Se placer s ur le flanc
d'un bataillon, d'un corps d'armée pour le protéger.
Flavel : n. m. Flatterie, tromperie, proprement éventail, ce qui s ert à éventer (flabellum.)
dic tionnaire L a C urne
Flavesce nt : E NTE (fla-vè-ss an, ss an- t), adj. Terme didac tique. Q ui tire s ur le jaune.
Flet te : (flè- t'), n. f. T erme de marine. N om d'un moyen bateau de rivière qui est au s ervic e d'un
bateau plus grand, c omme la c haloupe au s ervice d'un navire.
Fleurdeli ser : ( fleur- de-li- zé), v. t. A nciennement, marquer un c riminel d'une fleur de lis avec un
fer c haud. I l méritait bien d'être fleurdelisé pour avoir tué s on frère, VO LTAIRE .
Flibot : (fli- bo), n. m. T erme d'ancienne marine. Petite flûte ne passant pas cent tonneaux.
Flinquer : ( flin- ké), v. t. T erme d'orfévrerie. Rayer le métal pour que l'émail y tienne.
Flipot : (fli- po), n. m. T erme de menuiserie. Petite pièce rapportée pour couvrir un défaut dans
quelque ouvrage.
Floche : ( flo-c h'), n. f. 1 ° P etit lambeau qui s'effile. D eux voulant se jurer la foi, un trois ième, avec
une pierre tranc hante, leur inc ise le dedans des mains , puis , prenant du vêtement de c hac un une
floc he imbibée de leur sang, il en frotte s ept pierres , P . L . CO UR. T rad. d'H érodote, II , 135 .
2 ° A dj. Soie floche, celle dont les brins ne s ont pas mouli nés .
Floquet é : ÉE (flo-ke- té, tée), de floqueter. Garni d'ornements , de rubans , en forme de floc ons .
N ous avons vu en sc ène Richelieu en robe de c hambre, tout floqueté de rubans . - I l (Richelieu) s e
tenait à merveille sous s es vêtements floquetés de dentelles , CAPEFIGUE , s ur Richelieu.
Flue r : (flu- é), v. t. C ouler, s 'épanc her. C ette rivière flue vers le couc hant. L a c haleur du s oleil
qui, en paraissant s ur l'horizon, raréfie l'air, et l'oblige à fluer vers l'occident à mes ure que la terre
avance vers l'orient, RAYNAL . I l se dit de la mer qui monte. La mer flue et reflue.
Flûte : (flû- t'), n. f. N avire de c harge, à fond plat, large, gros et lourd, dont la poupe était ronde
au XVIIe s ièc le.
Folet te : (fo- lè- t'), n. f. Sorte de petit bateau couvert qu'on voit s ur quelques rivières .
Fondi s : (fon- di), n. m. É boulement de terre, dit aussi c loc he, qui s e fait sous un édific e, ou dans
une carrière, et qui forme une es pèc e d'abîme. Fondis à jour, celui qui a fait un trou par où l'on
peut voir le fond de la c a rrière.
Fondrier : (fon- dri- é), adj. m. Bois fondrier, bois qui, plus lourd que l'eau qu'il déplac e, ne flotte
plus , va au fond.
Fondrille s : (fon- dri-ll' ; ll mouillées ), n. f. plur. L ie qui s e forme dans toute s orte de liqueur.
Fongueux : E U SE (fon- gheû, gheû- z'), adj. T erme de botanique. Q ui ressemble au c hampignon,
c'es t-à- dire dont la struc ture es t c harnue, mollass e et s pongieuse.
Fontinal : ALE (fon- ti- nal, na- l'), adj. Q ui vit, qui c roît dans les fontaines ou au bord de leurs
bass ins .
Fonture : (fon- tu- r'), n. f. T erme de marine. D iminution ou disparition d'un banc de s able. C e banc
es t en fonture.
For : ( for), n . m. A nciennement, c outumes , priviléges , dans c ertaines c ontrées . Q uelques loc alités
du Béarn avaient leurs fors partic uliers .
Forci ne : (for- s i- n'), n. f. T erme rural. Renflement du c orps d'un arbre à l'endroit de la réunion
d'une grosse branche avec le tronc .
Forhu : (for- u), n. m . T erme de c hasse. Le c ri ou le son du cor pour l'appel des c hiens . L e lieu où
se fait c e c ri.
Forjet : (for- jè), n. m . T erme d'arc hitec ture. Saillie hors d'alignement.
Forl ance r : (for- lan-s é. Le c prend une c édille devant a et o : forlançais , forlanç ons ), v. t. T erme
de c hasse. Faire sortir une bête de s on gîte.
Forl onge : ( for- lon- j'), n. m. T erme de c hasse. Il va de forlonge, il c hasse le forlonge, s e dit d'un
c hien qui s uit de loin, qui c hass e de loin.
Forme ret : (for- me- rè), n. m. T erme d'arc hitecture. A rc s aillant ou nervure d'une voûte gothique.
Formi ca nt : (for- mi- kan), adj. m. T erme de médecine. P ouls formic ant, pouls petit, faible et
fréquent, qui ne donne que la s ensation d'un fourmillement.
Formi cation : (for- mi-ka-s ion), n. f. T erme de médec ine. Sensation de picotement s ous la peau
c aus ée par des diffic ultés de c irculation.
Forna ge : (for- na- j'), n. m. T erme de droit c outumier. D roit que payaient au s eigneur ceux qui
fais aient c uire leur pain à son four banal.
Fors : (for), prép. T erme vieilli pour lequel on dit hors , hormis , excepté. T out es t perdu, fors
l'honneur.
Fortune : (for- tu- n'), n. f. N om d'une vergue et d'une voile dont on s e s ert à bord de certains
navires qui ont le gréement des goëlettes .
Fosse à lions : n . f. C elle qui es t à l'avant du vaisseau, s 'appelle foss e à lion, où on s erre le funin,
les poulies & les manoeuvres de rechange, & où on loge le C ontre- mais tre. (La Furetière 1690 )
Foua ge : ( fou- a- j'), n. m. Redevanc e féodale exigée pour c haque feu s ur les biens roturiers .
Foua ille : ( fou- â- ll, ll mouillées , et non fouâ- ye), n. f. T erme de c hass e. P art qu'on fait, aux
c hiens , d'un sanglier, après qu'on l'a pris ; c 'es t c e qu'on appelle c urée, en parlant du cerf.
Foua ille r : (fou- â- llé, ll mouillées , et non fou-â-yé), v. t. 1 ° Frapper s ouvent avec le fouet 2 °
Familièrement. Corriger des enfants indoc iles 3 ° T erme militaire . D étruire par l'artillerie.
Fouca de : (fou- ka- d'), n. f. c apric e, fantais ie, toc ade, mouvement impétueux.
Foué e : (fou- ée), n. f. 1 ° Chasse aux petits oiseaux qui s e fait la nuit à la clarté du feu le long des
haies 2 ° Feu qu'on allume dans un four pour le c hauffer 3 ° Fagot.
Fouet tade : (fouè- ta- d'), n. f. V olée de c oups de fouet.
Fougue : (fou- gh'), n. f. T erme de marine. M ât de fougue, le mât d'artimon. P erroquet de fougue,
hunier du mât d'artimon.
Foui llot : (fou- llo, ll mouillées ), n. m. P ièc e qui renvoie l'effet du ress ort dans une s errure.
Fourbaude r : (four- bô- dé), v. t. T erme us ité en N ormandie et qui signifie falsifier.
Fournache : ( four- na-c h'), n. f. T erme agricole. A mas d'herbes , de rac ines et de feuilles s èches
provenant du s arclage, de l'éc obuage, etc . qu'on brûle dans les c hamps pour en utiliser les cendres
c omme amendement.
Fournille s : (four- ni- ll', ll mouillées ), n. f. pl. Ramilles et branchages provenant de la c oupe des
taillis et gaulis , et propres à c hauffer les fours .
Fourqui ne : ( four- ki- n'), n. f. Fourc he d'appui des tinée à s upporter dans le tir le mous quet, qui
était alors fort lourd (XVIe siècle).
Foutelai e : (fou- te- lê), n. f. L ieu planté de fouteaux (Hêtres ).
Fra gra nces : (fra- gran-s '), n. f. L atinis me. Bonne odeur.
Fraî chin : n. m. O deur du poisson frais , odeur de marée .
Frai rie : ( frê- rie), n. f. 1 ° P artie de bonne c hère et de divertiss ement. L'on dispute, l'on fait frairie,
L 'on boit ; plus l'on boit, plus l'on c rie ; Et s ur le déclin du repas L 'on parle et l'on ne s'entend pas ,
PERRAULT. 2 ° N om, dans quelques provinces de la France, des fêtes de village. A ller à la frairie.
Frai se : (frê- z'), n. f. T erme de fortific ation. P alissades plantées dans le talus extérieur du parapet
et inc linées à l'horizon. Terme de cons truction. P ieux autour des piles des ponts pour servir de
c ontre- garde.
Frai sil : (frè- zi ; l'l ne s e prononc e jamais ), n. m. 1 ° N om que les serruriers et autres artis ans en
fer donnent à la c endre du charbon de terre qui demeure dans la forge 2 ° Dans le Berry, pouss ière
ou menues parcelles de c harbon restant sur les plac es à fourneau dans les forêts .
Fra ngi pa ne : ( fran- ji- pa- n'), n. f. G ants à la frangipane, gants faits avec une peau parfumée.
Frei n : (frin), n. m . V ieux terme de mer. V agues qui se bris ent c ontre un obs tac le.
Frela mpie r : (fre- lan- pié ; l'r ne s e lie jamais ), n. m. H omme de peu et qui n'es t bon à rien.
Frel oche : (fre- lo-c h'), n. f. Filet pour c apturer les papillons . E puis ette pour pêc her les insec tes
aquatiques .
Fré que ntatif : IVE (fré-kan- ta-tif, ti-v'), adj. Terme de grammaire. M ots fréquentatifs , mots
dérivés qui indiquent une ac tion faite fréquemment. C riailler et c riaillerie sont des mots
fréquentatifs .
Fré sange : ( fré- zan- j') ou FRÉ SINGE (frézin- j'), n. m. T erme de féodalité. Redevance annuelle
d'un c oc hon de lait ou de sa valeur.
Fret te : n. f. Forme féminine de fret. Brantôme dit de Louis XII : " S'il eust es té du naturel de
L ouis , duc d'O rleans .... s on ayeul,.... il s'en fut mieux trouvé : car c elui là es toit un galand, et
trafiquoit de toute frette, c omme un bon marchand, et marinier. " (Brant. C ap. fr. I , p. 6 1 .) (L a
Curne).
Fricot : ( fri- ko), n. m. T erme populaire. T oute viande en ragoût. U n bon fric ot. D onner du fric ot.
Faire fric ot. P robablement il m'entendit, c ar il s e mit à dire : G ros-René, s ers le fric ot ; oui, mon
c her, il s e s ervit de c e mot, FR. SO ULIÉ .
Fri gidari um : (fri- ji- da- ri-om'), n. m. T erme d'antiquité romaine. M ot latin qui signifie la partie des
thermes où l'on prenait les bains froids .
Fri gousse : (fri- gou-s'), n. f. T erme populaire. Bon repas , bonne c hère. Faire la frigousse.
Fri ma s : (fri- mâ ; l's se lie : les fri- mâ-z arrivent), n. m. N om de très petits glaçons dus à un
brouillard épais qui s e c ongèle avant de tomber. Terme de marine. Frimas de la mer, sorte
d'éclabouss ure produite par des lames qui s e brisent c ontre le bâtiment. Fig. A valeur de frimas ,
s onge-c reux.
Fri ngue r : (frin- ghé), v. t. 1 ° T erme populaire. Sautiller en dansant 2 ° I l s e dit aussi des
c hevaux. C e c heval fringue c ontinuell ement.
Fri pe-l ippe : (fri- pe-li- p'), n. m . T erme familier. Gourmand ou gourmet.
Fri seli s : n. m . T rès faible frémissement perç u par l’ouïe ou la vue .
Frondesce nt : E NTE (fron- dè-ssan, ssan- t'), adj. T erme de botanique. Q ui es t en forme de
feuillage. E xpans ion frondescente.Q ui se couvre de feuillage.
Frontin : (fron- tin), n. m . V alet de l'anc ienne c omédie, dirigeant s on maître dans s es plaisirs et
dans s es affaires .
Froue r : (frou- é), v. t. T erme d'ois eleur. Faire un c ertain sifflement, par lequel on imite le c ri de la
c houette, pour attirer des oiseaux.
Fruition : ( fru- i-sion), n. f. T erme vieilli. Action de jouir. V oudrais-tu bien m'ôter fruition de c es
beautés .... C HAUL . à M me D .
Frusqui n : (fru- s kin), n. m . c e que l’on a d’argent
Fuli gi neux : EU SE (fu-li- ji- neû, neû- z'), adj. 1 ° Q ui est de c ouleur de s uie, noirâtre. La partie
s upérieure (du ver à soie) devient argentée, le reste s e couvre de tac hes fuligineuses et s pirales
qui s'étendent le long des anneaux, FÉNELO N . Vapeurs fuligineuses , v apeurs qui portent avec elles
une sorte de s uie.
Ful mi nation : (ful- mi- na-s ion ; en vers , de cinq s yllabes ), n. f. T erme de droit c anonique. L 'ac tion
de fulminer une sentenc e. La fulmination d'un monitoire, des bulles . T ous les diocèses de Sic ile
furent mis en interdit, et les fulminations redoublées , SAINT-SIMO N 437 , 71 . L a fulmination de la
sentence qui déc lare l'hérétique excommunié, TRÉVO UX.
Fulve ri n : (ful- ve- rin), n. m. T erme de peinture. Couleur qu'on emploie en détrempe, pour glacer
les bruns .
Fumage : (fu- ma- j'), n. m. Fauss e c ouleur d'or, qu'on donne à l'argent filé et aux lames d'argent
en les exposant à la fumée de c ertaines c ompos itions .
Furin : ( fu- rin), n. m. T erme de marine. M ener un vaisseau en furin, le c onduire hors du port,
lors qu'il y a des endroits dangereux qui demandent les s ecours de quelque pilote qui c onnaisse les
lieux.
Furolle s : (fu- ro- l'), n. f. pl. E xhalais ons enflammées qui apparaissent s ur la terre et à la s urface
de la mer.
Fusta nelle : ( fu- s ta- nè- l'), n. f. P etite jupe plissée qui fait partie du cos tume traditionnel masc ulin
des grecs .
Gabare : (ga- ba- r'), n. f. 1 ° E mbarc ation à voiles et à rames qui s ert à c harger et à déc harger les
bâtiments 2 ° Dans la marine de guerre, bâtiment de c harge et de trans port 3 ° G ros ba teau qui
navigue s ur les rivières 4 ° Terme de pêche. Filet, s orte de grande s eine.
Gabatine : (ga- ba- ti- n'), n. f. Ac tion d'en faire accroire en s e moquant. La gabatine es t franc he et
la rus e s ubtile. Payer la gabatine d'une c hose, être dupe.
Gabegi e : (ga- be- jie), n. f. M ot populaire. Fraude, s uperc herie. P ar extens ion ges tion
dés ordonnée.
Gabela ge : (ga- be- la- j'), n. m . E s pac e de temps que le s el devait demeurer dans le grenier, avant
d'être mis en vente.
Gabelle : (ga- bè-l'), n. f. G renier public où s e vendait le sel.
Gabelou : (ga- be- lou), n. m. M ot populaire et de dénigrement pour désigner autrefois les
employés de la gabelle, puis les employés de la douane.
Gaber : (ga- bé), v. t. M oquer, railler. Se gaber, v. pr. D ire des bourdes , se moquer.
Gabion : (ga- bi- on), n. m. T erme de guerre. G rand panier qu'on remplit de terre dans les s iéges
pour mettre à c ouvert les travailleurs et les s oldats . L 'armée à c et éc hec s'enflamme davantage,
Sous de forts mantelets et d'épais gabions , E lle vient s'attac her au pied des bastions , BRÉBEU F.
Gable : (ga- bl'), n. m. A rc hitec ture. N om du pignon ou partie des murs qui s'élève en triangle et
s ur laquelle porte l'extrémité de la couverture.
Gaf f e : (ga- f'), n. m. V as es de diverses grandeurs dont on se s ert dans les salines pour trans porter
le s el.
Gagna ge : (ga- gna- j'), n. m. P âtis , pâturage où vont paître les troupeaux.
Gagne pai n : (ga- gne- pin), n. m. G ant d’armes , gantelet de tournoi, de joute.
Gala nt : (ga- lan), n. m. A nciennement. Ruban noué, noeud de rubans . Voilà T on beau galant de
neige, avec ta nonpareille ! Il n'aura pas l'honneur d'être s ur mon oreille, MO LIÈRE .
Gala ntin : (ga- lan- tin), n. m. T erme familier. H omme ridic ulement galant. Il fait le galantin.
Galatée : (ga- la- tée), n. f. C rus tac é c omes tible marin.
Galé ace : ou G ALÉASSE (ga- lé-a-s'), n. f. T erme de marine du moyen âge. Nom d'un grand
vaisseau venitien de bas bord, à rames et à voiles , avec des c anons s ur les côtés et à la proue.
D eux c ents galères , s ix gross es galéass es , vingt-cinq vaiss eaux de guerre, VO LTAIRE .
Galé e : (ga- lée), n. f. A ncien nom des bâtiments de mer nommés plus tard galères . XVIe s . E t
vogue la galée, puisque la panse es t pleine, RABELAIS.
Gale rne : (ga- lèr- n'), n. f. V ent entre le nord et l'oues t.
Galet as : (ga- le-tâ ; l's se lie : un ga- le-tâ- z enfumé), n. m. 1 ° L ogement pratiqué sous les
c ombles 2 ° T out logement misérable. L'orac le était logé dedans un galetas , LA FO NTAINE .
Gal gal : (gal- gal), n. m . M orc eau de pierres de 10 à 12 mètres de longueur s ur 5 à 8 de largeu r et
5 à 6 de hauteur qu'on trouve dans différents endroits de la Franc e. O n s uppos e que c e s ont des
tombeaux antiques élevés à la mémoire des guerriers gaulois ou romains morts dans un c ombat
dont l'his toire n'a pas gardé de souvenir.
Gali bot : (ga- li- bo), n. m. D ans les houillères , le manoeuvre qui porte au fond de la mine. Les
enfants trop jeunes et trop faibles pour herc her sont employés , de douze à quatorze ans , c omme
galibots au fond, et gagnent 1 fr. 10 c . par journée, Revue sc ientifique, 21 août 18 75 , p. 185 .
Gali maf rée : (ga- li- ma- frée), n. f. Ragoût c omposé de restes de viandes .Mets mal préparé,
déplais ant.
Gali matia s : (ga- li- ma- tiâ ; l's se lie : un gali- ma- tiâ- z infernal ; M olière l'a fait de c inq syllabes ,
ga-li- ma- ti-â, aujourd'hui on le fait plutôt de quatre), n. m. 1 ° D iscours embrouillé, c onfus , obsc ur
2 ° I mbroglio.
Gali ote : (ga- li- o- t'), n. f. T erme de marine. P etite galère légère, gréant un s eul mat.
Gali pe : (ga- li- p'), n. f. N om, dans les Landes , des c opeaux de pin.
Galle c : (ga- lek) ou GALLO (gal- lo), n. m. D ialecte français parlé en Bretagne.
Galli ne : (gal- li- n'), adj. f. L 'es pèce galline, les poules et les coqs .
Galli que : (gal- li-k'), adj. Q ui appartient aux anciens G aulois . P euplades galliques .
Gall uche : (ga- lu-c h'), n. f. N om, dans le département de la Vienne, de terres roc ailleus es .
Galoche : (ga- lo-c h'), n. f. A u C ollège on a appellé G aloc hes , les éc oliers qui n’étaient pas logés
dans le Collège, parc e qu'ils portaient des galoc hes pour s e deffendre du froid.(Furetière)
Galoise : (ga- loî- z’), n. f. V ieux mot qui s ignifiait autrefois une jeune fille gaie et éveillée.
(Furetière)
Galva rdine : (gal- var-di- n'), n. f. N om ancien d'une c ape c ontre la pluie.
Galva ude r : (gal-vô- dé), v.t. 1 ° Réprimander quelqu'un avec ha uteur 2 ° P opulairement. Mettre
en dés ordre, gâter, gâc her. Il a galvaudé tout mon linge. Fig. Dés honorer. Il a peur que je ne
galvaude son nom.
Galva ude ux : (gal- vô- deû), n. m. 1 ° H omme de peine 2 ° V agabond, homme qui n'est propre à
rien.
Galvet te : (gal- vè- t'), n. f. N om d'un petit bâtiment autrefois en us age s ur la c ôte du M alabar et
portant un ou deux c anons à s es extrémités .
Ga ma che : (ga- ma-c h'), n. f. A u XVIe s ièc le, mot qui désignait des guêtres montantes .
Ga mbe : (gan- b'), n. f. A nc ien nom de la jambe, encore usité dans le mot viole de gambe. C 'es t
un ancien ins trument remplac é par le violonc elle et qu'on tenait comme lui entre les jambes .
Ga mbeson : (gan- be- zon), n. m. T erme du moyen âge. Es pèc e de c otte d’armes ou de grand
jupon porté s ous la c uirass e.
Ga mbille r : (gan- bi- llé, ll mouillées , et non gan- bi- yé), v. t. 1 ° T erme familier. Remuer les
jambes de c ôté et d'autre quand elles s ont pendantes 2 ° T erme de marine. Se dit d'un marin qui s e
porte d'un bout à l'autre d'un cordage tendu, en s' aidant des pieds et des mains .
Ga mel ot : (ga- me-lo), n. m. T erme de marine. Sorte de petit seau.
Ga mol ogie : (ga- mo-lo- jie), n. f. D iscours , traité s ur le mariage.
Ga nache : (ga- na-c h'), n. f. Fig. et populairement. U ne ganac he, une pers onne dépourvue de
talents et d'intelligence.
Ga ndi n : (gan- din), n. m. D andy ridic ule (du nom d'un pers onnage de vaudeville.
Ga nivell e : (ga- ni- vè-l'), n. f. D ouve pour tonneau, dite aussi rebut, dont la largeur est réduite.
Ga nja : (gan- ja), n. m. P réparation qui se fait avec les fleurs séc hées du c hanvre indien, Journ.
offic . 5 janv. 1873 , p. 58 , 1 re c ol.
Ga nsi n : (gan- sin), n. m. T erme de marine. Synonyme de maillon, quand il s 'agit de lever une
anc re par les pattes .
Ga rance : (ga- ran-s'), adj. I nvariable Q ui tire s ur le rouge vif. D raps garanc e.
Ga rbi n : (gar- bin), n. m. N om d'un petit vent du s ud-oues t, s ur les côtes de la Méditerranée.
Ga rbure : (gar- bu- r'), n. f. P otage épais , fait de pain de s eigle, de c houx et de lard.
Ga rde -f rasi er : (gar- de- fra- zié), n. m. D ans la nomenc lature des forges , nom donné à la plaque
de fer qui entoure l'âtre, et qui retient les menus morc eaux de c harbon.
Ga rde -ma rteau : (gar- de- mar-tô), n. m. A ncien nom d'offic e. O fficier de la maîtrise des eaux et
forêts , qui était dépositaire du marteau, avec lequel on marquait le bois dés igné pour être c oupé et
vendu, dans les forêts du roi.
Ga rga me lle : (gar- ga- mè-l'), n. f. T erme populaire. G orge, gos ier.
Ga rgousse : (gar- gou-s'), n. f. s ac à poudre de canon.
Ga rni sai re : (gar- ni- zê- r'), n. m. T erme d'ancienne juris prudenc e. Gardien qu'on établissait dans
la maison d'un débiteur s ais i.
Ga rouage : (ga- rou- a- j'), n. m.
dans des lieux sus pects .
A ller en garouage, être en garouage, aller en parties de plaisir
Ga rrot : (ga- ro), n. m. T rait d'arbalète. E t s uis comme la bic he à qui l'on a percé Le flanc
mortellement d'un garrot travers é ! RÉGNIER.
Ga rrotte : (ga- ro- t'), n. f. Strangulation par le garrot, s orte de s upplice us ité en Es pagne et en
Portugal.
Gaster : (ga- stèr), n. m. L e ventre, l'es tomac .
Gât : (gâ), n. m . T erme de marin. Esc alier pratiqué s ur une côte escarpée pour arriver à un
embarc adère. G rand escalier qui desc end d'un quai à la mer.
Gâtine : (gâ- ti-n'), n. f. D ans l'anc ien franç ais , lieu dés ert.
Ga u : (gô), n. m. T erme de pêc he. L 'es tomac de la morue. O n dit auss i meulette.
Ga udé : (gô- dé), n. m . P rière qu'on dit à l'église.
Ga udé amus : (gô- dé- a- mus '), n. m. C hant de réjouissance. D ivertiss ement de table. D îner,
s ouper en gaudéamus .
Ga udi sseri e : (gô- di-s e- rie), n. f. P lais anterie, moquerie.
Ga ulis : (gô- lî), n. m. T erme d'eaux et forêts . Branc hes d'un taillis qu'on laisse c roître. Lier avec
du gaulis , ou avec des gaulis .
Ga upe : (gô- p'), n. f. T erme d'injure et de mépris . Femme malpropre et désagréable.
Ga utier : (gô- tié), n. m. E s pèc e de vanne ou d'arrêt pratiquée dans les rivières où l'on flotte à bois
perdu.
Gava che : (ga- va-c h'), n. m. H omme mis érable et mal vêtu ; homme lâc he et s ans honneur.
Gavea u : (ga- vô), n. m. M embre d'une association d'ouvriers .
Gavet te : (ga- vè- t'), n. f. L ingot d'or ayant déjà reç u quelque préparation pour être mis en fil.
Gavitea u : (ga- vi-tô), n. m. T erme de marine. N om qu'on donne, en quelques ports , aux bouées .
Géhenne : ( jé- è- n'), n. f. L ’enfer. T orture appliquée aux c riminels ; s ouffrance intens e, intolérable
(s ’éc rivait anciennement gehaine – La C urne).
Gélif : IVE (jé-lif, li- v'), adj. Q ui s'es t fendu ou qui s e fend par la gelée, la s ève ayant augmenté de
volume par la c ongélation et rompu de la sorte les tissus végétaux. A rbres gélifs . Pierres gélives ,
celles qui se délitent après avoir s ubi l'action de la gelée.
Gé mi né : É E . adj. T erme de P alais , reiteré deux ou plusieurs autres fois . I l y a eu des arres ts
geminez, des commandemens geminez, auxquels ce rebelle a refus é d'obeir. (Furetière 1690 )
Ge mmage : (jè- mma- j'), n. m. Ac tion de gemmer : incis er le tronc des pins afin d’en rec ueillir la
rés ine.
Gé monie s : (jé- mo- nie), n. f. pl. T erme d'antiquité. à Rome, escalier s ur lequel on expos ait les
c orps des c ondamnés qui avaient été exéc utés (étranglés ) dans la prison Fig. L e vois - tu (le
vulgaire) donnant à s es vices Les noms de toutes les vertus , T raîner Soc rate aux gémonies … ?
LAMARTINE.
Génal : ALE (jé- nal, na-l'), adj. Terme d'anatomie. Q ui appartient aux joues . Glandes génales .
M uscles génaux. T rait génal, trait qui va du milieu des joues au trait nas al.
Genda rme : (jan- dar- m'), n. m. N om donné à c ertains points qui s e trouvent dans les diamants
ress emblant à une fêlure et en diminuant le prix.
Génét hlia que : (jé- né-tli-a-k'), adj. Q ui est relatif à la naissanc e d'un enfant . P oème
généthliaque. Disc ours généthliaque.
Génie n : I ENNE (jé- niin, niè- n'), adj. T erme d'anatomie. Q ui a rapport au menton.
Gentilé : ( jan- ti- lé), n. m. N om des habitants d'un pays , d'une ville. A lgérien es t le gentilé d'Alger.
Géode : (jé- o- d'), n. f. Rognon de silex c reux à l'intérieur.
Gerbe r : (jèr- bé), v. t. E mpiler des bombes ou des boulets en un tas ayant une forme de pris me.
Gérondif : ( jé- ron- dif), n. m. D ans la grammaire franç ais e, partic ipe présent.
Ghase l : (ga- zèl), n. m. Sorte de poés ie arabe dont le nom a été s ouvent employé par les poëtes
de l'éc ole romantique. C'est une petite pièce de vers amoureux. O n le trouve aussi éc rit gazel.
D oucement berc és aux rythmes inoubli ables des gazels , H . BLAZE DE BU RY .
Gibbe ux : E USE (ji-bbeû, bbeû- z'), adj. T erme didactique. Relevé en bosses plus ou moins
apparentes . Les parties gibbeus es de la lune s ont les plus éc lairées .
Gigantoma chie : n. f. D esc ription du c ombat des G eants c ontre les D ieux fabuleux de l'antiquité.
Plus ieurs P oëtes ont fait des Gigantomachies . L a Gigantomac hie de Sc arron. (Furetière 1690 ).
Giberne : (ji- bèr- n'), n. f. 1 ° A nciennement, nom d'une es pèc e de s ac , dans lequel les grenadiers
portaient des grenades 2 ° Boîte rec ouverte de c uir où les s oldats mettaient leurs c artouc hes .
Gigue : (ji- gh'), n. f. Se dit de la c uiss e du c hevreuil. T erme très familier. Jambe, et s urtout jambe
longue. Avec vos grandes gigues vous empêc hez tout le monde de s e c hauffer.
Gi mbe lette : n. f. P etite patisserie ronde, dure & s eche, & ordinairement parfumée. (Furetière
1690 ).
Ginguet : n. m. P etit vin qui n'a ni forc e ni agréement au gous t, mais qui es t extremement verd.
(Furetière 1690 ).
Gingue r : (jin- ghé), v. t. Ruer.
Ginguet : E TTE (jin- ghè, ghè-t'), adj. Q ui a peu de forc e, peu de valeur. V in ginguet. H abit
ginguet. Fig. Es prit ginguet, es prit médioc re et frivole.
Giocoso : (djio- ko- zo), adj. T erme de mus ique. V if, léger, badin.
Giorno : (A ) (a- djior- no), loc . adv. I talienne par laquelle on désigne un éclairage très brillant et
propre en quelque s orte à remplac er le jour. U ne salle de s pec tacle éc lairée a giorno.
Girande : (ji- ran- d'), n. f. T erme de fontainier. Faisc eau de plusieurs jets d'eau.
Girandole : (ji- ran- do-l'), n. f. 1 ° E n termes de fontainier et d'artificier, s ynonyme de girande 2 °
Chandelier à plusieurs branc hes , que l'on met s ur une table, s ur des guéridons 3 ° G roupe de
pierres préc ieus es que les dames portent aux oreilles 4 ° T erme de jardinier. I l s e dit d e quelques
plantes dont les fleurs sont disposées en bouquet.
Girasol : (ji- ra-s ol), n. m. variété d’opale laiteus e et bleutée.
Girel : (ji- rèl), n. m. T erme de marine. N om qu'on donne, s ur la Méditerranée, à c e qu'on appelle
s ur l'océan c abes tan.
Girelle : n. f. poisson de la Méditerranée, à c ouleurs vives .
Girie : (ji- rie), n. f. T erme populaire. P lainte hypoc rite, jérémiade ridic ule.
Giron : (ji- ron), n. m. T erme d'arc hitecture. La largeur de la marc he d'un esc alier, le lieu où l'on
pos e le pied, par assimilation de la c oupe oblique d'une marche d'esc alier avec le giron du blas on.
Gironné : É E (ji- ro- né, née), adj. 1 ° T erme de blason. Éc u gironné, éc u divis e en plus ieurs parties
triangulaires dont les pointes s 'uniss ent 2 ° Terme de maçonnerie. M arc hes gironnées , c elles des
quartiers tournants d'un esc alier rond ou ovale. T uile, ardoise gironnée, c elle qui es t plus étroite
par un bout que par l'autre.
Gironne r : (ji- ro- né), v. t. D onner à un ouvrage d'orfévrerie la rondeur qu'il doit avoir. G ironner
un c haudron, en arrondir le fond.
Giv re : (ji- vr'), n. f. T erme de blason. Serpent. O n dit aussi guivre. Rome a ses clefs ; Milan,
l'enfant qui hurle encor D ans les dents de la guivre, V . HUGO .
Giv rure : (ji- vru- r'), n. f. G lac e blanc he produite s ur le diamant par l'outil du lapidaire ou du
mineur.
Gla belle : (gla- bè-l'), n. f. L 'es pace c ompris entre les s ourcils .
Glai : (glè), n . m. M ot us ité en quelques localités pour s ignifier une masse de glaïeuls formant une
île dans un étang.
Glaie : (glê) ou G LAISE (glê- z'), n. f. V oûte d'un four de verrerie.
Glai re : (glê- r'), n. f. Se dit d'une eau qui s e trouve dans les diamants imparfaits .
Glai re r : (glè- ré), v. t. T erme de relieur. Frotter la c ouverture d'un livre avec une éponge trempée
dans des blancs d'oeufs , pour y donner du lus tre.
Glatir : (gla- tir), v. t. Se dit du c ri de l'aigle et de c ertains animaux de proie.
Glè be : (glè - b'), n. f. 1 ° Terme de féodalité. Fonds de terre avec ses serfs et s es droits 2 ° D ans
le s tyle élevé. Le champ qu'on travaille 3 ° M otte de terre 4 ° Terre où l'on trouve du minerai.
Glei ssin : (glè-s in), n. m. T erme de pêc he. P oisson qu'on regarde au C roisic c omme un anc hois .
Glé ne r : (glé- né), v. t. T erme de marine. P loyer un c ordage en rond s ur lui- même.
Glossolal ie : (glo-ss o- la- lie), n. f. D on s urnaturel de parler les langues , par exemple c hez les
apôtres après la mort de J ésus . Psyc hiatrie. T erme utilis é pour qualifier le langage jargonné de
certains patients .
Glyphe : (gli- f'), n. m . T erme d'arc hitecture. T out tra it gravé en c reux, tout c anal c reusé dans les
ornements .
Glyptique : (gli- pti- k'), n. f. L 'art de graver sur les pierres fines .
Glyptothè que : (gli- pto-tè- k'), n. f. C ollection de pierres gravées . O n dit plus s ouvent
dac tyliothèque.
Gnomon : (ghno- mon), n. m. L 'aiguille ou style du c adran s olaire.
Gnomonique : (ghno- mo- ni-k'), n. f. A rt de tracer des c adrans s olaires , lunaires ou astraux, mais
princ ipalement des c adrans solaires , s ur un plan ou s ur la s urface d'un c orps donné quelc onque.
Goberge r : (SE ) (go- bèr- jé), v. pr. 1 ° P rendre s es ais es . I l se gobergeait dans un bon fauteuil 2 °
Se divertir. C omment il s e gobergera, Q uand ens uite il égorgera Femme, mari, père, grand -père,
SCARRO N 3 ° Se moquer. Gobergeons- nous ens emble de ce c ous in de meunier, DANCO URT .
Gobie r : (go- bié), n. m . N om, dans la Loire-I nférieure, du canal qui s ert à faire entrer l'eau dans la
s aline.
Godel ureau : (go- de- lu- rô), n. m . Familièrement et par dénigrement, jeune homme d'une
c onduite étourdie, qui fait le joli coeur auprès des femmes .
Godenda c : (go- dan- dak) ou GO DENDART (godan- dar), n. m. A rme à hampe, dont le fer porte
une pointe, un c roc et un tranchant.
Godenot : (go- de- no), n. m. P etite figure de bois dont les joueurs de gobelets s e servent pour
amuser les spec tateurs . V ous voyez que le Mazarin n'est qu'une manière de godenot qui s e c ache
aujourd'hui et qui se montrera demain, RETZ.
Godrons : (go- dron), n. m. 1 ° Terme d'orfévrerie. M oulure ovale qu'on fait aux bords de la
vaisselle d'argent. V aiss elle à gros godrons 2 ° Terme de sc ulpture et d'arc hitecture. O rnements
qu'on taille s ur des moulures , les uns fleuronnés , d'autres c reus és .
Goét ie : (go- é-sie), n. f. M agie incantatoire par laquelle on invoquait les es prits malfaisants
Gogaill e : (go- ghâ- ll', ll mouillées , et non gogâ-ye), n. f. 1 ° Repas joyeux. Faire gogaille. être en
gogaille 2 ° Plais anterie.
Gomè ne : (go- mè- n'), n. f. C âble qui retient l'anc re d'une galère.
Gonf alon : (gon- fa- lon) ou GO NFANO N (gonfa- non), n. m . E tendard de c ombat terminé en pointe
dont les c hevaliers ornaient leurs lances .
Gongorisme : (gon- go- ri-s m'), n. m. Sorte d'affec tation de s tyle qui s'introduis it dans la
littérature es pagnole.
Gorge ret te : (gor- je- rè-t'), n. f. Sorte de c ollerette que les femmes portaient autrefois . J'ai
promis , dans mon noir c hagrin, D'attac her s ur ma gorgerette.... L es coquilles du pèlerin, V . HUGO .
Gorge ri n : (gor- je- rin), n. m . 1 ° Pièce de l'armure qui couvrait la gorge de l'homme d'armes 2 °
Terme d'arc hitec ture. P artie du c hapiteau dorique, au- dessus de l'astragale de la c olonne.
Goua peur : (goua- peur), n. m. T erme d'argot. N om donné à P aris aux vagabonds s ans aveu, s ans
domic ile, s ans travail, et qui ne c herc hent que des occas ions de vol.
Goujat : (gou- ja), n. m . V alet d'armée. M ieux vaut goujat debout qu'empereur enterré, LA
FO NTAINE.
Gouliaf re : (gou- li- a- fr'), n. m. T erme populaire et mépris ant. H omme gourmand, goulu et
mangeant malproprement. Est-ce quelque c hos e bon à manger ? dit un gouliafre, D on Q uic hotte, t.
I , dans LE RO UX, Dic t. c omique.
Gourga ndine : (gour- gan- di- n'), n. f.1 ° T erme très familier. Femme de mauvaise vie, coureuse.
2 ° Sorte d'habit de femme à la mode en 1694 , qui cons istait en un c ors et ouvert par devant et
laissant voir la chemise 3 ° C oquille du genre V énus , la V énus flexueus e, b ivalve.
Gourmade : (gour- ma- d'), n. f. T erme familier. C oup de poing, particulièrement s ur la figure.
Butès auss i fort qu'un taureau E t très expert à la gourmade, SCARRO N .
Gourmé : É E (gour- mé, mée), part. pass é de gourmer. Q ui a une gourmette. Si un che val n'es t
gourmé, il ne s e ramène pas bien. Fig. être gourmé, être roide comme s i on était tenu par une
gourmette, prés enter l'apparence de la roideur et de la présomption. N ous l'aurions vu (le
parlement) le corps le plus pauvre, le plus ignorant, le plus petit, le plus gourmé, DIDERO T .
Gousset : (gou- sè), n. m . A nc iennement. P ièce de l'armure qui avait la forme d'un triangle, et qui
garantiss ait le dess ous du bras .
Goutte-d’ea u : (gou- te- dô), n. f. V ariété de topaze.
Grage oi r : (gra- joir), n. m. P ilon pour éc raser le gros sel.
Grammate : (gra- mma- t'), n. m. L e grammate des troupes , nom s ous les P tolémées , en É gypte,
du minis tre de la guerre.
Grand-croix : (gran kroî), n. f. 1 ° D ignité élevée dans un ordre de c hevalerie. Le roi donna à
Contade une grand-c roix de l'ordre de Saint-L ouis , SAINT-SIMO N 2 ° N . m. Celui qui es t revêtu de
cette dignité.
Grand-ha ut : (gran- hô), n. m . T roisième lit du bois empilé dans les meules à c harbon de bois .
Graticul er : (gra- ti-ku- lé), v. t. T erme de peinture. Divis er un dessin en un c ertain nombre de
c arreaux reproduits en égal nombre, mais en petit, s ur un papier ou sur une toile, au moyen de
quoi on c onserve exac tement les proportions de l'original. O n dit auss i c ratic uler.
Gratte-cul : (gra- te- ku), n. m. L e fruit du rosier et, en partic ulier, de l'églantier ou rosier s auvage.
Grau : (grô), n. m. O n appelle graux, dans le M idi, les passes établies de la mer aux étangs s alés
du littoral.
Gravelle : (gra- vè-l'), n. f. N om donné à la lie de vin desséc hée.
Graves : (gra- v'), n. f. plur. N om donné dans la Gironde à un terrain formé de graviers , de s ablon,
de sable et d'argile qui c ouvre les plateaux et les c ollines .
Gre cque r : (grè- ké), v. t. T erme de relieur. C ouper avec la grec que un livre s ur le dos après qu'on
l'a c ousu, afin d'y placer les nerfs , en s orte qu'ils ne paraiss ent point en dehors quand le livre est
tout à fait relié.
Gré gal : (gré- gal), n. m. V ent du nord- es t dans la Méditerranée.
Gré ge ois : (gré- joî), adj. Feu grégeois , c ompos ition de matières c ombust ibles , inventée dans le
septième s ièc le par Callinique, ingénieur d'H éliopolis en Syrie, pour brûler les vaiss eaux des
Sarrasins , et ains i dit de l'us age qu'en firent dans la guerre les G recs ou G régeois . Fig. Montrezleur un feu grégeois qui les s urprenne , ou un éclair qui les éblouisse ; ils vous quittent du bon et du
beau, LA BRUYÈRE .
Gre li n : (gre- lin), n. m . T erme de marine. T out cordage dont la grosseur es t au- dess ous de c elle
du c âble (le c âble est le c ordage qui tient l'anc re).
Gre luchon : (gre- lu-c hon), n. m. T erme familier et libre. A mant favorisé s ec rètement par une
femme qui s e fait payer par d'autres .
Gré mial : (gré- mi-al), n. m. M orceau d'étoffe qu'on met s ur les genoux du prélat officiant quand il
s'assied, et qui fait partie des ornements pontificaux.
Grè net is : (grè- ne- tî), n. m. N om d'un petit cordon, en forme de grain, qui enferme les légendes
des monnaies , des médailles . L e grènetis d'une pièce empêche de la rogner.
Gri ba ne : (gri- ba- n'), n. f. A ncienne barque à mât et à voiles , de c i nquante ou s oixante tonneaux,
en usage s ur les c ôtes de N ormandie et de Pic ardie et dans la navigation de la Seine maritime, de
Rouen au Havre. L a gribane de bois à bâtir ou à brûler 10 livres , et pour bateau c ontenant 20
tonneaux, 5 livres , A rrêt du cons eil d'É tat, juin 1612 .
Gri che-de nts : (gri-c he- dan), n. f. C itrouille c reus ée à l'intérieur, s ur une fac e de laquelle on a
perc é deux trous pour les yeux, et un trou plus grand tailladé en haut et en bas pour la bouc he ;
on met un lampion dans la c itrouille.
Grif f on : (gri- fon), n. m. N om donné aux différents points d'émergenc e des filets d'eau qui
c ons tituent une s ource. Anc ienne es pèc e de pièce de c anon.
Gri lloter : (gri- llo- té, ll mouillées ), v. t. Faire un petit bruit de grelot. Les dames , tant ancie nnes
que modernes , ont acc outumé de pendre des perles en nombre à leurs oreilles , pour le plaisir, dit
Pline, qu'elles ont à les s entir grilloter, s'entre- touchant l'une l'autre, SAINT FRANÇO IS DE SALES.
Gri maud : (gri- mô), n. m. M auvais éc rivain. Allez, petit grimaud, barbouilleur de papier, MO LIÈRE .
Gri me : (gri- m'), n. m. 1 ° M auvais écolier. C 'es t un grime 2 ° Terme de théâtre. Pers onnage des
vieillards ridic ules , par oppos ition à père noble. Jouer les grimes , ou, adjectivement, les pères
grimes .
Gri meli n : (gri- me- lin), n. m . 1 ° Petit garç on 2 ° Joueur dont le jeu es t mes quin. C e n'es t pas un
beau joueur, c 'es t un grimelin.
Gri ncher : (grin- c hé), v. t. Se dit en parlant du pain dont la c haleur du four fait trop lever la
c roûte.
Gri ngol é : É E (grin- go- lé, lée), adj. Terme de blas on. I l s e dit de c ertaines c roix dont les
extrémités aboutissent en têtes de s erpents dites autrefois gargouilles .
Gri ngotter : (grin- go- té), v. t. 1 ° E n parlant des petits oiseaux, fredonner. U n s erin qui gringotte
2 ° Familièrement. I l s e dit des pers onnes qui fredonnent mal.
Gri otte : (gri- o- t'), n. f. C erise ac idulée à queue c ourte.
Gri phe : (gri- f'), n. m . T erme d'antiquité. É nigme, questions compliquées que l'on s e proposait.
N otre incomparable Saumais e qui s e joue des griphes , ic i s ans es péranc e de pass er outre, BALZAC.
Gri ppe-coquin : (gri- pe-ko- kin), n. m. A utrefois nom plaisant donné à tous les agents c hargés
d'arrêter les malfaiteurs , partic ulièrement aux gendarmes .
Gri velé : É E (gri- ve- lé, lée), adj. M êlé de gris et de blanc . U n plumage grivelé.
Gri vèle rie : (gri- vè- le- rie), n. f. D élit c ommis par celui qui ne paie pas s a note au res taurant, à
l’hotel (s ens moderne). Action de faire de petits profits s ec rets et illicites .
Gri voi s : A u XVIIe siècle, s oldat de ce rtaines troupes étrangères au servic e de France, et, par
extens ion, s oldat.
Gri voi se : (gri- voi- z'), n. f. A ncienne tabatière qui était munie d'une râpe s ervant à râper le tabac
de c hac un. Les grivoises vinrent de Stras bourg en 1690 .
Grosi l : (gro- zil'), n. m. N om donné, dans le quartier de Vannes , au s able c alc aire ou amendement
marin.
Grue rie : (gru- rie), n. f. 1 ° N om d'une anc ienne juridic tion s ubordonnée aux maîtres des eaux et
forêts , qui jugeait en première ins tanc e de ce qui c oncernait les bois 2 ° D roit de jus tice, que le roi
avait dans les bois de quelqu'un, et qui, outre les profits de la justice, lui ass urait dans les coupes
une part appelée tiers et danger.
Gruger : (gru- jé). v. t . Briser quelque c hose de dur avec les dents . G ruger du s uc re.
Grume : (gru- m'), n. m. P ièce de bois non enc ore équarrie, c oupée avec s on éc orce.
Guè de : (ghè- d'), n. f. C ouleur bleue employée en teinturerie.
Gue rdonner : (ghèr- do- né), v. t. M oyen âge. Récompenser. XVIe s . V os tre age est tant de graces
guerdonné, Q u'à tous les c oups un printemps estimable P our vos tre hiver seroit abandonné,
MARO T.
Gue rl ande : (ghèr- lan- d'), n. f. T erme de marine. P ièc e qui fortifie la proue et en assure la
rondeur.
Gue ul es : (gheu- l'), n. m. T erme de blas on. La couleur rouge. Dans la gravure, le gueules se
marque par une s uite de lignes parallèles et vertic ales . C ette mais on portait d'argent à la c roix de
gueules , givrée d'or, SAINT-SIMO N .
Gue use r : (gheû- zé), v. t. Faire métier de demander l'aumône. P uis les gueux en gueusant
trouvent maintes délices , U n repos qui s'égaye en quelque ois iveté, RÉGNIE R.
Gui bre : (ghi- br'), n. f. T erme de marine. L 'avant du navire où l'on sc ulptait un poiss on de mer.
Gui che : (ghi-c h') ou GUIGE (ghi- j'), n. f. L arge courroie à laquelle était s us pendu le bouc lier, dans
l'armement du moyen âge.
Gui donne r : (ghi- do- né), v. t. T erme populaire. Marquer une carte d'un s igne partic ulier ou
guidon, pour tric her. Il a guidonné les as .
Gui ldi ve : (ghil- di-v'), n. f. N om qu'on donne, dans les îles de l'Amé rique, à l'eau- de-vie qu'on tire
des gros s irops de s uc re et de l'écume des premières c haudières . L 'eau- de-vie qu'on tire des
c annes est appelée guildive ou tafia.
Gui lée : (ghi- lée), n. f. G iboulée, pluie soudaine.
Gui lle dou : (ghi- lle- dou, ll mouillées et non ghi-ye- dou), n. m. U sité seulement dans cette locution
: c ourir le guilledou, aller la nuit dans des lieux s uspects .
Gui llochis : (ghi- llo-c hî, ll mouillées , et non ghi-yo-c hi), n. m. O rnement c omposé de lignes , de
traits qui s e c rois ent avec s ymétrie. Guilloc his de parterre, c ompartiments de buis ou de gazon
diversément entrelacés .
Gui mba rde : (ghin- bar- d'), n. f. P etit instrument s onore, c omposé d'une branc he de fer, pliée en
deux, avec une languette d'acier qui fait ressort ; on le tient entre les dents , et l'on fait vibrer la
languette, en la poussant du doigt.
Gui ndal : (ghin- dal), n. m. T erme de marine. Mac hine pour hisser les fardeaux qu'on doit
embarquer.
Gui nda nt : (ghin- dan), n. m. T erme de marine. L a hauteur d'un pavillon du c ôté où i l est attac hé,
par opposition à s a longueur, qu'on nomme le battant.
Gui ndea u : n. m . C abestan pour lever l’anc re.
Gui nde r : (ghin- dé), v. t. L ever en haut par le moyen d'une mac hine. N ous admirâmes les peines
qu'ils (les ennemis ) eurent à guinder leur c anon si haut, SAINT-SIMO N.
Gui nl echie r : N . M . V alet de marchand de vins , terme de mépris ( L a C urne )
Gui pure : (ghi- pu- r'), n. f. D entelle finement ajourée. Je voudrais bien qu'on fît de la coquetterie
Comme de la guipure et de la broderie, MO LIÈRE .
Gui sa rme : (ghi- zar- m'), n. f. Sorte d'arme de guerre dans le moyen âge ; c 'était une hache à
deux tranc hants .
Gui vre : (ghi- vr'), H éraldique. E n termes de Blas on, s e dit d'un serpent tortueux qu'on appelle
autrement givre ou vivre.
Gumè ne : (gu- mè- n'), n. f. T erme de blas on. Le câble d'une anc re.
Guttif ère : (gu- tti- fè- r'), adj. T erme de géologie. Q ui prés ente des gouttes , des larmes . Q uartz
guttifère.
Gynécé e : (ji- né-s ée), n. m. D ans le moyen âge, espèc e de manufac ture où les seigneurs faisaient
travailler leurs vassales ou femmes de corps , à des ouvrages de laine et de s oie.
Gynécocratie : (ji- né-ko- kra-s ie), n. f. É tat où les femmes peuvent gouverner. L'A ngleterre es t
une gynécoc ratie.
Hâ ble r : (hâ- blé), v. t. P arler avec vanterie, avec exagération. Non, s ans beaucoup hâbler et sans
faire des fanfaronnades d'amitié, SCARRO N .
Hâ ble rie : (hâ- ble- rie), n. f. Fanfaronnade, forfanterie.
Ha ga rd : A RDE (ha- gar, gar- d'), adj. 1 ° T erme de fauc onnerie. Fauc on hagard, fauc on qui a été
pris après plus d'une mue et qui ne s 'apprivois e pas aisément 2 ° Fig. Q ui a l'air farouc he et
s auvage c omme ces fauc ons .
Ha gia sme : (a- ji-a-s m'), n. m. N om de toute es pèc e de sac rement de l'É glise grec que.
Ha giographe : (a- ji- o- gra- f'). 1 ° Adj. Q ui traite de c hoses saintes . Livres hagiographes , les livres
de la Bible autres que c eux de M oïs e et des prophètes 2 ° N . m. Éc rivain sac ré qui a c omposé
quelqu'un des livres hagiographes . R. G amaliel leur prouve la rés urrection des morts tirée de
M oïs e, des prophètes et des hagiographes , DIDERO T , O pin. des anc . phil. (Juifs ) 3 ° Auteur qui
traite de la vie et des ac tions des saints .
Ha giorite : (a- ji-o- ri- t'), adj. M oines hagiorites , moines qui habitent la Sainte- Laure, s ur le mont
Athos .
Ha gue : (ha- gh', h as pirée), n. f. P alissade.
Ha guignèt es : (a- ghi-gnè- t'), n. f. pl. M ot vieilli et qui s ignifiait petit présent, petite récompense.
Hai re : (hê- r'), n. f. P etite c hemis e de c rin ou de poil de c hèvre portée s ur la peau par es prit de
mortification et de pénitence .
Haje : (ha- j'), n. m . N om sc ientifique de l'as pic des anciens (vipera haje).
Hal bran : (hal- bran), n. m. J eune c anard s auvage. Ragoût de halbrans .
Hal brener : (hal- bre- né), v. t. 1 ° C hass er aux c anards s auvages . 2 ° Terme de fauconnerie.
Rompre quelques pennes à un oiseau de proie.
Hal e-bouli ne s : (ha- le- bou- li- n'), n. m. M auvais matelot (parc e qu'il ne faut que de la force, s ans
habileté, pour haler les boulines ). plur. D es hale- boulines .
Hal ecret :(ha- le- krè), n. m. A nc ien terme de guerre. Es pèc e de cors elet, de fer battu, compos é
de deux pièces , pour le devant et le derrière.
Hal ené e : (a- le- née), n. f. U ne bouffée d'air qu'on souffle par la bouc he. Particulièrement, cette
bouffée d'air accompagnée d'odeur. U ne halenée de vin.
Hal ieutique : (a- li-eu- ti- k'), adj. T erme didactique. Q ui c onc erne la pêche. N . f. L 'halieutique, l'art
de la pêche.
Hal iotide : (a- li- o- ti- d'), n. f. O rmeau ou ormet, oreille de mer.
Hal lage : (ha- la- j'), n. m. D roit levé dans les halles et dans les foires s ur les marc handises qu'o n
y étale. La ferme du droit de minage, hallage, langueyage et plac e du marc hé de Rebois en Brie,
Arrêt du c onseil d'État, 10 avril 1783 .
Hal lebre da : (ha- le- bre- da), n. m . et f. Se dit d'une personne grande et mal bâtie.
Hal lef essie r : (a- le- fè-sié), n. m. V ieux mot qui se trouve dans Cotgrave, et qui s ignifie gueux,
bélitre, flatteur.
Hal let tes : (ha- lè- t', h as pirée), n. f. pl.E n N ormandie, petit hangar pour mettre le bois à l'abri et
faire s éc her le linge, DE LBO ULLE , G loss . de la vallée d'Yères , l e Havre, 1876 , p. 181 .
Hal lie r : (ha- lié), n. m. Réunion de buissons fort épais .
Hal lope : (ha- lo- p'), n. m . V aste filet de pêche qui traîne s ur le fond .
Hal ologie : (ha- lo-lo- jie), n. f. T raité s ur les s els .
Halv a : c onfiserie orientale faite de farine, de miel, de gommes , de jus de fruits , de fragments
d'amandes , de noisettes , de pistac hes .
Ha ma da : plateau pierreux des dés erts sahariens .
Ha ma dryade : (a- ma-dri- a- d'), n. f. nymphe des bois identifiée à un arbre qu’elle était c ensée
habiter, naissant et mourant avec lui.
Ha ma mé lis : A rbus te des E tats-U nis .
Ha mbourg : (han- bour), n. m. T erme de commerce. N om qu'on donne à de petites futailles où s e
met le s aumon s alé, et qui en c ontiennent ordinairement, depuis trois c ents jus qu'à trois c ent
cinquante livres .
Ha na p : (ha- nap), n. m. G rand vas e à boire. C es gens (les Allemands ) ont des hanaps trop grands
; N otre nec tar veut d'autres verres , LA FO NTAINE . (H anap) U n vas e à boire, en général une c oupe,
rés ervé, ce semble, au princ ipal convive, et que le c hevalier c omme le poëte ont sans c esse à la
bouc he, l'un en le vidant en toute rencontre, l'autre en le chantant à toute occas ion, DE LABO RDE ,
É maux, p. 337 .
Ha nche : (han- c h'), n. f. T erme de marine. La partie arrondie du vaisseau qui, du flanc , s'étend à
l'arrière où se forment les fess es . Canonner un vaisseau par la hanc he.
Ha ne : (ha- n'), n. f. P etite haie portative de bruyères dont on borde les tables des vers à s oie,
pour qu'ils y fassent leurs c oc ons .
Ha noua rd : ou H ANO UART (ha- nou-ar), n. m. N om des anciens officiers porteurs du grenier à sel
à Paris .
Ha os : (ha- os , h as pirée), n. m . A rbre des îles Sandwic h dont les fleurs s ont blanc hes le matin,
jaunes à midi, rouges le soir et mortes le lendemain.
Ha ppe -cha ir : (ha- pe-c hêr), n. m. P ersonne d'une exc essive avidité. C et huissier est un happec hair. P lur. Des happe-chair.
Ha ppe -l opi n : (ha- pe-lo- pin), n. m . G ourmand, fripon qui guette les morceaux pour les avaler.
Terme de c hass e. C hien âpre à la c urée. Au plur. D es happe-lopin ou lopins .
Ha ppe lourde : (ha- pe-lour- d'), n. f. 1 ° P ierre fausse qui a l'éclat d'une pierre préc ieus e 2 ° Fig. et
familièrement. Pers onne d'un extérieur agréable, mais dépourvue d'esprit 3 ° C heval de belle
apparenc e, mais s ans vigueur.
Ha quené e : (ha- ke- née), n. f. 1 ° Cheval ou jument doc ile, et marc hant ordinairement à l'amble,
(va la haquenée) 2 ° L a haquenée des c ordeliers , un bâton 3 ° Fig. et familièrement. C 'est une
grande haquenée, c'est une grande femme mal faite et dégingandée.
Ha quet : (ha- kè), n. m. C harrette longue, étroite et s ans ridelles , qui sert à voiturer du vin, des
ballots , etc .
Ha ra sse : (ha- ra-s '), n. f. G rande targue ou bouclier protégeant entièrement le c orps d’un
c ombattant à pied ; deux trous ou pertuis permettaient de voir l’ennemi.
Ha rdeau : (har- dô), n. m. C orde qui est au bout du frein d'un moulin.
Ha rdier : (har- dié, h aspirée), n. m. P âtre, berger.
Ha ret : (ha- rè), adj. T erme de c hasse. C hat haret, c hat sauvage, et aussi c hat domestique qui va
dans les bois vivre de gibier.
Ha rf ang : (har- fangh', h as pirée), n. m. Sorte de grande c houette.
Ha ri delle : (ha- ri- dè-l'), n. f. 1 ° T erme familier. M auvais c heval maigre 2 ° Fig. et par mépris .
Femme grande, s èc he et maigre, dont l'extérieur est désagréable.
Ha rle : (har- l'), n. m. O iseau palmipède vois in du c anard.
Ha rlou : (har- lou), interj. T erme de c hass e. T erme dont le piqueur s e s ert pour exciter les c hiens
c ourants à la c hasse du loup : H arlou c hiens !
Ha rmattan :(ar- ma- tan), n. m. V ent d'A frique très c haud, qui souffle en décembre, janvier et
février, s e fait s entir trois ou quatre fois par an .
Ha rmoste : (ar- mo-s t'), n. m. T erme d'antiquité. Nom des gouverneurs imposés par Sparte aux
pays vainc us , durant s on hégémonie, s urtout après la domination de Lys andre .
Ha rouell e : (ha- rou- è- l'), n. f. T erme de pêc he. C orde garnie de lignes latérales qui portent des
hameç ons .
Ha rpaille : (har- pâ- ll', h as pirée et ll mouillées ), n. f. T erme de c hasse. Horde de bic hes et de
jeunes c erfs .
Ha rpigne r : (SE ) (har-pi- gné) ou HARPILLE R (har- pi-llé, ll mouillées ), v. pr. T erme populaire.
S'attaquer de la langue, de propos piquants .
Ha rpoi se : (har- poi- z'), n. f. T erme de pêc he. P ièc e de fer recourbée qui termine le harpon.
Ha rt : (har ; le t ne s e prononc e et ne s e lie jamais : la har au c ou), n. f. 1 ° L ien d'osier ou d'autre
bois pliant qui s ert à lier les fagots . 2 ° L a c orde dont on étranglait les c riminels 3 ° C heville de fer,
c ourbée en demi-cerc le et fixée à la muraille, s ur laquelle le gantier et le peaussier passent et
étirent les peaux.
Ha st : (as t'), n. m. A rme d'has t, toute arme emmanc hée au bout d'un long bâton, c omme la
pique, la hallebarde.
Ha ste : (ha- s t'), n. f. 1 ° Terme d'antiquité. L ongue lanc e 2 ° T erme de numis matique. Javelot s ans
fer ou sceptre long, qui est l'attribut des divin ités bienfaisantes 3 ° Terme d'épigraphie. La barre
vertic ale dans les F, les P , les R, etc . Les has tes de l'M , de l'N .
Ha staire : (ha- s tê- r'), n. m. Soldat romain armé de lanc e ou javelot.
Hâtelet : (hâ- te-lè), n. m. 1 ° Petit us tens ile en forme de peti te broche dont on s e s ert pour
assujettir de grosses pièc es de viande à la broc he. 2 ° P etite broc he du métier des fabricants
d'étoffes de s oie.
Hâteur : (hâ- teur), n. m. A nciennement, nom d'un officier de cuis ine de la bouc he du roi, qui était
c hargé du s oin du rôt.
Hâtier : (hâ- tié), n. m. G rand c henet de c uisine, à plus ieurs c roc hets de fer s ur lesquels on appuie
les broc hes .
Ha udriet te : (hô- dri-è-t'), n. f. N om de religieus es de l'ordre de l'Assomption de Notre -D ame,
fondé par la femme d'E . Haudry, l'un des s ec rétaires de s aint L ouis .
Ha usse becque r : (hô-s e- bè-ké), v. t. V ieux mot qui s ignifiait s e moquer. Mépriser la vierge M arie,
hauss ebequer les s aints …
Ha ussoir : (hô- s oir), n. m. ou HAUSSO IRE (hô-soi- r'), n. f. C lôture mobile d'une éclus e. O n relève
le haussoir pour laisser travailler le moulin.
Ha ute-contre : (hô- te- kon- tr'), n. f. L a plus haute voix d'homme, c elle qui est au- dess us du
ténor. Les bergers fais aient la haute-c ontre ou la basse, VO LTAIRE .
Ha ute-taille : (hô- te-tâ- ll', ll mouillées ), n. f. A nc ien terme de musique qui s e disait par oppos ition
à bass e- taille. C'es t la taille ou ténor.
Ha uturier : (hô- tu- rié), adj. T erme de marine, peu us ité aujourd'hui. Q ui est de la haute mer.
N avigation hauturière, navigation de long c ours par opposition à c abotage.
Ha ut -pe ndu : (hô- pan- du), n. m. T erme de marin. G rain de pluie ou de vent qui passe très vite.
Hava ge : (ha- va- j', h as pirée), n. m. A nc ien terme d'impôt. D roit de prélever s ur c haque s ac de
blé exposé au marc hé autant de grains que les mains pouvaient en c ontenir. Les droits c onnus
s ous le nom de coutume, hallage, havage, cohue..., s ont s upprimés , Loi du 15 -28 mars 1790 , titre
2 , art. 19 .
Hâve : (hâ- v'), adj. P âle, maigre et défiguré. Q uoiqu'ils euss ent les faces hâves , Il rec onnut
pourtant d'abord Ceux d'entre eux dont avant la mort I l avait eu la connaiss ance, SCARRO N .
Have lée : (ha- ve- lée), n. f. Sillon dans l'aire que le saunier fait avec le haveau.
Havi r : (ha- vir). 1 ° V . t. E n parlant de la viande qu'on fait rôtir, desséc her et brûler à la s urface,
s ans obtenir de c uiss on à l'intérieur 2 ° V . t. L a viande havit à un trop grand feu 3 ° Se havir, v. pr.
Ê tre havi. D e la viande qui s 'es t havie.
Hav re -sa c : (ha- vre-s ak), n. m. anc iennement, nom du grand s ac de peau que les fa ntassins
portaient s ur le dos dans les marc hes .
He bdomadier : (è- bdo- ma- dié), n. m. 1 ° C elui qui es t de semaine dans un c hapitre ou dans un
c ouvent, pour y faire l'office et y prés ider. A dj. C hanoine hebdomadier 2 ° A u fém. Hebdomadière,
religieuse qui est de s emaine pour dire l'office et prés ider la c ommunauté.
He c : (hèk), n. m . Forte planche qu'on pos e s ur la vendange avant de la s oumettre à l'action du
press oir.
Hé catonstyle : (é- ka- ton-s ti-l'), n. m. T erme d'arc hitec ture. Portique, édifice à c ent col onnes . I l
se dis ait partic ulièrement du grand portique du théâtre de Pompée à Rome.
Hé donisme : (é- do- ni-s m'), n. m. T erme de philosophie. Système qui fait du plaisir le but de la
vie.
Hé gésiaque : (é- jé- zi- a-k'), n. m. D isc iple d'H égés ias , philos ophe cy rénaïque, qui enseignait à
Alexandrie vers 310 avant J és us-Chris t et qui approuvait le s uic ide.
Hé gire : (é- ji- r'), n. f. L 'ère des M ahométans , qui commenc e à l'époque où M ahomet s 'enfuit de la
Mec que. La première année de l'hégire correspond à l'an 622 d e Jés us-Christ. À sa fuite c ommenç a
la fameuse hégire, BO SSUET .
Hé goumè ne : (é- gou- mè- n'), n. m. N om grec des abbés .
Hei duque : (è- du-k'), n. m. 1 ° N om d'une milice de gens de pied qui, occ upant quelques dis tric ts
de la H ongrie, vois ins de la frontiè re, était c hargée de les défendre 2 ° D omes tique vêtu à la
hongroise.
Hei matlos : n. m . et adj. I nv. homme s ans nationalité, apatride.
Hélé pole : (é- lé- po- l'), n. f. T erme d'antiquité. M ac hine en forme de tour qui s'employait aux
siéges des villes .
Héli ant he : (é- li-an-t'), n. m. T ournes ol.
Héli aque : (é- li-a- k'), adj. T erme d'as tronomie. L ever héliaque, c ouc her héliaque, se dis ent d'un
astre qui se lève ou qui s e c ouc he au moment où, le s oleil allant se lever ou venant de s e c ouc her,
il n'y a pas assez de lumière pour que l'astre en question ne s oit pas vis ible.
Héli astes : (é- li-a-st'), n. m. pl. T erme d'antiquité. N om que portaient à A thènes les membres
d'un tribunal nombreux, dont les assemblées commenç aient au lever du s oleil .
Héli con : (é- li- kon), n. m. M ontagne de Béotie, vois ine du P arnass e, et fameuse parmi les poëtes ,
qui la regardaient comme un des s éjours ordinaires d'Apollon et des M uses . Fig. Le s ommet, le
haut de l'H élic on, la grande, la haute poésie. Il es t au bas de l'Hélic on, c 'es t un mauvais poète.
Héli x : (é- liks '), n. m. T erme d'anatomie. Le grand bord replié de l'oreille externe.
Hell anodice s : (èl- la- no- di-s ') ou HEL LANO DIQ UES (hèl- la- no- di- k'), n. m. pl. T erme d'antiquité.
O fficiers qui présidaient aux jeux olympiques .
Hell énotame : (èl- lé- no- ta- m'), n. m . T erme d'antiquité grecque. Nom, à A thènes , des trésoriers
c hargés de rec ouvrer les s ommes fournies par les É tats grecs pour les dépenses de la guerre
c ontre les P erses .
Hél ode : (é- lo- d'), adj. Q ui tient des marais . Fièvres hélodes , fièvres qui règnent dans les c ontrées
maréc ageus es .
Helv elle : (èl- vè- l'), n. f. C hampignon c omes tible dont la tête es t formée de lames minces et
lisses .
Hé mé ral opie : (é- mé- ra- lo- pie), n. f. C écité noc turne, c'es t-à- dire inaptitude à percevoir les
faibles quantités de lumière qui exis tent la nuit ou pendant le c répuscule, ains i que de jour dans
l'obscurité artific iellement établie.
Hé mé rol oge : (é- mé- ro-lo- j'), n. m. T erme didac tique. T raité s ur la conc ordanc e des c alendriers .
Hé mi ne : (é- mi- n'), n. f. M es ure de capacité c hez les anc iens Romains , c ontenant 0 lit. 27 .
Hé mi stiche : (é- mi-s ti-c h'), n. m. M oitié d’un vers marquée par un repos ou cés ure.
He nnin : (hè- nin, h as pirée), n. m. C oiffure de femme des XIVe et XVe siècles ; elle était très
élevée et s urmontée d'un voile flottant à s on sommet .
Hé notique : (é- no- ti- k'), n. m . É dit que Zénon, empereur d'O rient, publia en 482 , à l'effet de
rétablir l'unité de c royance dans l'É glise et de réunir les c atholiques et les eutyc hiens . I l publie son
hénotique, c 'es t- à- dire s on décret d'union.
He ptaca nthe : T erme de zoologie. Q ui porte s ept épines ou aiguillons .
He ptamé ron : (è- pta- mé- ron), n. m. O uvrage c omposé de parties dis tribuées en s ept journées .
Hé raclée s : (é- ra-klée), n. f. pl. T erme d'antiquité grec que. Fêtes en l'honneur d'H erc ule .
He rbe li ne : (èr- be- li- n'), n. f. Brebis étique qu'on met à l'herbe .
He rcotectoni que : (èr- ko- tè-kto- ni-k'), n. f. A rt de fortifier les places , de faire des
retranc hements , etc .
Hé riban : L e terme désignait à l'époque franque la c onvocation pour le servic e militaire, puis une
amende payée par c elui qui ne s e rendait pas à c ette c onvocation et enfin une taxe permettant d'y
éc happer.
He rmé neutique : (èr- mé- neu- ti- k'), adj. Terme de philologie. Q ui interprète les textes sac rés .
L 'art herméneutique. S. f L 'herméneutique s ac rée, ou, simplement, l'herméneutique, l'art
d'interpréter les livres sac rés .
Hé roï de : (é- ro- i- d'), n. f. É pître amoureuse en vers c omposée sous le nom de quelque héros ou
d'un personnage fameux.
Hé roon : (hé- ro- on), n. m. T erme d'antiquité. Monument élevé en mémoire d'un héros ou d'une
héroïne.
He rpe : (hèr- p'), n. f. 1 ° T erme de chasse. C hien de bonne herpe, c hien qui a de bonnes griffes 2 °
Terme de marine. P ièc e de bois recourbée qui s ert à lier l'éperon au navire 3 ° T erme rural. Sorte
de c rible à trémie et en plan inc liné.
He rsi llon : (hèr- si-llon, ll mouillées ), n. m. T erme d'art militaire. T able de c harpente garnie de
clous , la pointe en haut ; elle s e place s ur une brèc he ou s ur le c hemin de la c avalerie ennemie .
He spe r : (è- s pêr), n. m. N om donné parfois à la planète V énus , lors qu'elle brille après le c ouc her
du s oleil.
He spé ri que : (è- spé- ri- k'), adj. T erme de géographie. P énins ule hes périque, l'I talie.
Hét ère : (é- tè- r'), n. f. T erme d'antiquité grec que. C ourtis ane.
Hét éri e : (é- té- rie), n. f. C ertaines ass ociations politiques , publiques ou sec rètes .
Hét éroba phie : (é- té- ro-ba- fie), n. f. É tat d'un c orps dont la s urfac e est de deux ou de plus ieurs
c ouleurs .
Hét éronomie : (é- té- ro- no- mie), n. f. T erme de philosophie. N om donné par Kant aux lois que
nous rec evons de la nature, à la violenc e qu'exercent s ur nous nos pass ions et nos bes oins ; par
oppos ition à autonomie.
Hét érony me : (é- té- ro- ni- m'), adj. O uvrage hétéronyme, ouvrage publié s ous le nom véritable
d'un autre. A uteur hétéronyme, auteur qui publie un livre s ous le nom véritable d'une autre
pers onne.
He ur : (eur) , n. m. Bonne fortune, c hanc e heureus e.
He uret te : (eu- rè- t'), n. f. D ivision de l'heure en usage en Flandre , qui est la demie.
He uristique : (eu- ri-sti- k') ou HÉVRISTIQ UE (é- vri-sti-k'), n. f. 1 ° Terme didac tique. L'art
d'inventer, de faire des déc ouvertes 2 ° A dj. La méthode heuris tique.
Hie : (hie), n . f. Billot de bois , qui sert à enfoncer des pavés ou des pilotis , et qui se nomme aussi
demoiselle dans le premier de ces deux usages et mouton dans le sec ond.
Hiè ble : variété de sureau à tige herbacée.
Hié ma l : A LE (i- é- mal, ma- l'), adj. 1 ° Terme de botanique. Q ui appartient à l'hiver, qui c roît en
hiver 2 ° T erme de géographie. Montagnes hiémales , toujours c ouvertes de neige et de glace .
Hié ratique : (i- é- ra-ti- k'), adj. Q ui conc erne les c hos es s acrées , qui appartient aux prêtres . T erme
de sculpture et de peinture. Style hiératique, s tyle dans lequel la re ligion impose à l'artis te des
formes traditionnelles .
Hié rodule : (i- é- ro- du-l'), n. m.
T erme d'antiquité. Serviteur attac hé à un temple.
Hié rogra mmat e : (i- é- ro- gra- mma- t') n. m. T erme d'antiquité. Sc ribe égyptien.
Hié rologie : (i- é- ro-lo- jie), n. f. É tude, connaiss ance des diverses religions . T erme de liturgie. Se
dit, particulièrement, de la bénédic tion nuptiale c hez les c hrétiens grecs et c hez les Juifs .
Hié ropé : (i- é- ro- pé), n. m. T erme d'antiquité. N om, à A thènes , d'un officier c hargé de veille r à ce
que, dans les sac rifices publics , les vic times fuss ent irréproc hables .
Hié ropha nt e : (i- é- ro- fan- t'), n. m. T erme d'antiquité. T itre du prêtre qui présidait aux mys tères
d'É leus is , et qui ens eignait les c hoses s ac rées aux initiés .
Hi goumè ne : (i- gou- mè- n'), n. m. N om grec des abbés de monastères .
Hi mation : (i- ma-ti- on), n. m. T erme d'antiquité grec que. V êtement de dess us .
Hi ppa ri on : (i- ppa- ri-on), n. m. T erme de paléontologie. N om donné au c heval du terrain
mioc ène.
Hi ppa rque : (i- ppar- k'), n. m. N om, c hez les G recs , des généraux de cavalerie.
Hi ppi atre : (i- ppi- a- tr'), n. m. C elui qui exerc e l'art de guérir les maladies des c hevaux et des
bes tiaux ; s ynonyme de vétérinaire.
Hi ppocrè ne : (i- ppo- krè- n'), n. f. Fontaine du mont Hélic on, c ons acrée aux M us es , que, s elon la
Fable, P égas e fit jaillir d'un c oup de pied, et qui pass ait pour inspirer les poëtes .
Hi ppogrif f e : (i- ppo- gri- f'), n. m. M ons tre fabuleux ailé, moitié cheval et moitié griffon, c élébré
par l'Arioste qui s 'en servit pour c onduire Astolphe dans la lune .
Hi rci n : I NE (ir-s in, s i- n'), adj. Q ui tient du bouc , qui dépend du bouc .
Hi rondea u : (i- ron- dô), n. m. P etit de l’hirondelle.
Hi spi de : (i- s pi-d'), adj. C ouvert de poils rudes et épars . Tige his pide.
Hi stiodromie : (i-s ti-o- dro- mie), n. f. T erme didactique. A rt de la navigation à voiles .
Hi storie ur : (i- sto- ri- eur), n. m . N om donné à c eux qui ornaient de miniatures les manusc rits ,
dans le moyen âge.
Hi strion : (i- stri- on), n. m. 1 ° N om, c hez les Romains , des ac teurs qui jo uaient dans les
bouffonneries grossières importées d'É trurie 2 ° A ujourd'hui, c omédien, mais avec un sens de
mépris . Fig. É phémère histrion qui s ait s on rôle à peine, C haque homme, ivre d'audace ou palpitant
d'effroi, Sous le s ayon du pâtre ou la robe du roi, V ient passer à s on tour son heure s ur la sc ène, V .
HUGO .
Hobe rea u : (ho- be- rô), n. m. 1 ° Petit oiseau de proie qui était s urtout employé à la c hasse des
alouettes 2 ° Fig. et par dénigrement, petit gentilhomme c ampagnard.
Hogner : (ho- gné), v. t. T erme populaire, peu usité d'ailleurs . G ronder, murmurer entre ses
dents .
Hoguine : (ho- ghi- n', h as pirée), n. f. P ièc e qui rec ouvrait le bas des reins dans les armures pour
c ombattre à pied, du commenc ement du XVIe siècle.
Hoi r : (oir), n . m . T erme de pratique. Synonyme d'héritier, terme d'ancienne juris prudenc e. H oir
de quenouille, fille qui hérite.
Hôl e me nt : (hô- le- man), n. m. C ri de la hulotte et autres oiseaux noc turnes .
Hol ogra phe : (o- lo- gra- f'), adj. T estament holographe, tes tament éc rit en entier de la main du
tes tateur. O n dit aussi pièce holographe.
Hol omèt re : (o- lo- mè-tr'), n. m. T erme d'astronomie. I ns trument qui s ert à prendre les hauteurs
d'un point au- dessus de l'horizon.
Hol ori me : (o- lo- ri- m’), adj. O n parle de vers holorimes lors que, dans une s uite de deux vers , le
sec ond rime entièrement avec le premier tout en prés entant à la lec ture des s ignes différents . Gal,
amant de la reine, alla, tour magnanime. Galamment de la reine à la tour M agne, à N îmes . HUGO .
Homa lographe : (o- ma- lo-gra- f'), n. m. I ns trument qui permet de déterminer, par une seule
opération, à la fois la dis tanc e et l'altitude d'un point.
Homé lie : (o- mé- lie), n. f. I ns truction s ur l'Evangile ou s ur des matières de religion, qu'on nomme
auss i prône. A u plur. Leç ons du bréviaire extraites des homélies des P ères , et qu'on c hante au
troisième nocturne des matines .
Homé otéleute : n. m. Fait d’homophonie finale entre deux mots qui figurent dans une même
phras e ou un même membre de phrase, le plus souvent pour produire un effe t euphonique ou
d’harmonie imitative. L e lourd roulement des tambours , V ictor H ugo.
Homi lét ique : (o- mi-lé- ti-k'), n. f. T héorie de l'éloquence de la c haire.
Homi liai re : (o- mi- li-ê- r'), n. m. T erme de liturgie. Rec ueil d'homélies qu'on lit à l'églis e.
Hommé e : (o- mée), n. f. T erme rural. Q uantité qu'un homme peut labourer en un jour ; travail
d'une journée.
Homogra mme : (o- mo- gra- m'), adj. M ots qui, s 'éc rivant de la même manière, se prononcent
différemment : par exemple , le président et ils président.
Homoncule : (o- mon-ku-l'), n. m. M iniature d’hommes c réée par sorc ellerie.
Homophone : (o- mo- fo-n'), adj. T erme de grammaire. M ots homophones , mots qui s e prononc ent
de façon identique mais ne s ’éc rivent pas de la même manière. Basilic et bas ilique , filtre et philtre.
Hongre line : (hon- gre- li- n'), n. f. A nc ienne s orte de jus tauc orps .
Hongre r : (hon- gré), v. t. C hâtrer un c heval ou un poney .
Hoplite : (o- pli- t'), n. m. Soldat grec d'infanterie, pes amment armé, c'est -à- dire ayant pour armes
défens ives un c asque, une c uirass e, un bouclier rond et des bottines garnies de fer ; pour armes
offensives , une longue pique et une épée .
Hoplomachie : (o- plo- ma-chie), n. f. A ction de c ombattre avec une armure pesante; A rt de
c ombattre avec c ette armure ; action de s 'y exerc er.
Hoquet on : (ho- ke- ton), n. m. 1 ° C asaque brodée que portaient les arc hers du grand prévôt, du
c hanc elier, etc . et auss i les gardes de la manc he. 2 ° C asaque, en général.
Hori on : (ho- ri- on), n. m. C oup violent.
Hortillon : (or- ti- llon, ll mouillées ), n. m. N om qu'on donnait autrefois aux maraîc hers . N om des
jardins maraîc hers dans la Pic ardie.
Hospodar : (o- s po- dar), n. m . T itre de dignité qui s e donne à c ertains princ es vassaux du grand
seigneur.
Hottée : (ho- tée), n. f. C e que contient une hotte. U ne hottée de terre, de légumes .
Hottiau : (ho- ti- ô, h aspirée), n. m. N om, en N ormandie, d'une c harrette à deux roues qui s ert à
porter du s able, des pierres et s urtout du fumier.
Houa che : (ou- a-c h') et HO UAICHE (ou- è-c h'), n. f. T race bouillonnante que le navire laisse
derrière lui pendant s a marc he, et qui en indique la vraie direction.
Houe : (houe), n . f. P ioc he à lame ass ez large dont on s e sert pour les binages .
Houka : (hou- ka), n. m. P ipe turque ou pers ane, peu différente du na rghileh.
Houppie r : (hou- pié), n. m. 1 ° T erme rural. A rbre ébranc hé auquel on n'a laissé que sa houppe 2 °
L a houppe même de l'arbre, s on faîte 3 ° Maladie des arbres qui attaque la cime.
Hour : (hour, h as pirée), n. m. D ans la fortific ation du moyen âge, sorte de balcon volant et
c ouvert, en bois , que les défenseurs établiss aient au haut des murailles , et qui faisait saillie en
dehors ; de là ils lanç aient toute sorte de projec tiles c ontre les assaillants . Les mots hourdage,
hourder, hourdis , hourd, s ont demeurés dans la langue c omme un témoignage et c omme un
s ouvenir du s ystème de défense antérieur aux mâc hic oulis .
Houret : (hou- rè), n. m . M auvais petit c hien de c hass e. De c es gens qui, suivis de dix hourets
galeux, D isent ma meute et font les c hass eurs merveilleux, MO LIÈRE .
Hourque : (hour- k'), n. f. A ncien navire hollandais de trans port à fond plat, dont l'avant et l'arrière
s ont arrondi. Par dénigrement. N avire mal c onstruit et mauvais marc heur.
Hourva ri : (hour- va- ri), n. m. V ac arme, grand bruit.
Housea ux : (hou- zô), n. m . pl. Sortes de bottes contre la pluie et la c rotte. Fig. L aiss er s es
hous eaux quelque part, y mourir.
Houssa ie : (hou- sê), n. f. L ieu planté de houx.
Housse au : (hou- s ô), n. m. N om de gross es épingles propres à attac her ensemb le plus ieurs
doubles d'étoffe.
Houssi ne : (hou- s i- n'), n. f. Baguette flexible de houx ou de tout autre arbre, qui sert à faire aller
un c heval ou à battre des habits , des meubles , etc .
Houssoir : (hou- s oir), n. m . Balai de houx ou autres branc hages , et, le plus souvent, de plumes .
Huche r : (hu- c hé), v. t. 1 ° Appeler 2 ° P artic ulièrement, en termes de c hass e, appeler en c riant ou
en sifflant 3 ° Se huc her, v. pr. S'appeler l'un l'autre.
Huchet : (hu- c hè), n. m. C ornet pour avertir de loin ; T erme de blason. Représ entation d'un cor
de c hasse dans les armoiries .
Huerta : plaine irriguée très fertile en Es pagne.
Hui : (ui), adv. de temps s ervant à marquer le jour où l'on es t. V ous serez le parrain, dès hui je
vous en prie, LA FO NTAINE.
Huis : (ui ; l's se lie : à ui- z ouvert ; l'h n'est pas as pirée, l'huis ; mais , par exc eption, l'on dit le
huis c los , la fin du huis c los , c e huis clos ), n. m. 1 ° T erme vieilli qui signifie porte 2 ° Terme de
palais , usité dans c ette loc ution : à huis c los , s ans que le public soit admis 3 ° À huis ouvert, le
public étant admis .
Huitain : (ui- tin ; l'h, sans être as pirée, fait qu'il n'y a pas d'élis ion ni de liaison : le huitain, les
huitains ), n. m. P etite pièce de poés ie c omposée de huit vers ; Stance de huit vers dans un plus
long ouvrage.
Huitante : (ui- tan-t'), nom de nombre. Q uatre- vingts .
Humeux : E U SE (u- meû, meû- z'), adj. Q ui a le carac tère de l'humus . L e s ol se trouve alors (par
les enfouiss ements verts , ou fumure verte) pourvu de matières humeus es qui favoris ent la
diffusion des princ ipes nutritifs .
Humique : (u- mi- k'), adj. Q ui a rapport à l'humus .
Hune : (hu- n'), n. f. G ross e pièc e de bois terminée par deux tourillons , et à laquelle une c loc he est
s us pendue.
Huppe : (hu- p'), n. f. T erme de marine. Foyer de pourriture qui se trouve dans une pièce de bois .
Hure : (hu- r'), n. f. T ête du sanglier, du c oc hon et de quelques animaux (s aumon, broc het…).
Hurl upé : É E (hur- lu- pé, pée), adj. H érissé, ébouriffé. E nfin dès six heures du matin tout es t en
l'air, c oiffure hurlupée, poudrée, fris ée, SÉV. 356 . T out cela fait une petite tête de chou ronde, s ans
nulle c hos e par les c ôtés ; toute la tête nue et hurlupée, I D . 18 mars 1671 .
Huron : (hu- ron), n. m. A ncien nom des hommes qui étaient c hargés de miner, dans les s iég es .
Hutin : (hu- tin), adj. m. V ieux mot qui signifiait entêté, opiniâtre, et qui ne s'est c ons ervé que
c omme surnom d'un roi de Franc e : Louis X, dit L ouis le H utin.
Hya de s : (i- a- d'), n. f. pl. N om des s ept étoiles qui forment le front de la c ons tellation du taureau.
Hyal in : I NE (i- a- lin, li- n'), adj. Terme didac tique. Q ui a l'apparenc e ou la diaphanéité du verre.
Q uartz hyalin, le c ristal de roc he.
Hydri e : (i- drie), n. f. T erme d'antiquité. V ase pour c ontenir de l'eau.
Hydropha ne : (i- dro- fa- n'), adj. Q ui es t trans lucide dans l'eau. P ierre hydrophane. N . f. N om
d'une pierre siliceuse qui est transluc ide lors qu'elle es t imbibée d'eau. C 'es t l'opale hydrophane,
variété d'opale.
Hypalla ge : (i- pal- la- j'), n. f. T erme de grammaire. Figure par laquelle on paraît attribuer à
certains mots d'une phrase c e qui appartient à d'autres mots de c ette phras e, s ans qu'il soit
poss ible de se méprendre au s ens . E xemple : E nfoncer son c hapeau dans sa tête, pour enfoncer sa
tête dans s on c hapeau.
Hypèt hre : (i- pè- tr'), n. m. T erme d'arc hitecture. É difice, temple déc ouvert. A dj. Temple hypètre.
Hypna gogi que : (i- pna- go- ji- k'), adj. Q ui c onduit au s ommeil.
Hypnobat e : (i- pno- ba-t'), n. m. Synonyme peu usité de s omnambule.
Hypocauste : (i- po- kô-st'), n. m. T erme d'antiquité. Fourneau s outerrain, dans les thermes .
Hypocra s : (i- po-kras'), n. m. I nfusion de c annelle, d'amandes douc es , d'un peu de musc et
d'ambre, dans du vin édulc oré avec du s uc re.
Hypogée : (i- po- jée), n. m. T erme d'architec ture. E xcavation, cons truction souterraine où les
anc iens déposaient leurs morts . Les hypogées des environs de T hèbes en É gypte.
Hypophore : (i- po- fo- r'), n. f. T erme de rhétorique. Partie de la figure dite prolepse ou
antéoccupation, et dans laquelle on cite et énumère les objec tions .
Hypothé na r : (i- po- té- nar), n. m. T erme d'anatomie. Saillie musc ulaire à la paume de la main et
dans la direc tion du petit doigt.
Hypotypose : (i- po-ti- pô- z'), n. f. T erme de rhétorique. Desc ription animée, vive et frappante, qui
met, pour ainsi dire, la c hos e s ous les yeux.
Hy sope : (i- zo- p') ou HY SSO PE (i-s o- p'), n. f. P lante aromatique vivace à fleurs bleues . Fig. M es
petites affaires me paraissent de l' hys ope en c omparaison de vos grands c èdres , SÉVIGNÉ .
Iambe s : (i- an- b'), n. m. plur. D ans la littérature française, pièce de vers satirique d'un c arac tère
acerbe, c ompos ée d'un alexandrin et d'un octosyllabe, à rimes c roisées , et dont le premier modèle
se trouve dans les poés ies d'André C hénier.
Ianthi n : I NE (i- an-tin, ti- n'), adj. Terme didac tique. Q ui es t d'un violet plus ou moins brillant.
Iatrion : (i- a- tri- on), n. m. T erme d'antiquité. L ocal où le médecin avait s es instruments et s es
appareils , où il pratiquait des opérations , pans ait des plaies , réduisait des luxations et des frac tures
et donnait des cons ultations .
Iatrique : (i- a- tri-k'), adj. Q ui appartient à l'art du médecin.
Ibide m : (i- bi- dèm'), mot latin dont on se sert, dans les c itations , pour rappeler, s ans le répéter,
le nom de l'auteur, le titre d'un ouvrage. Substantivement. U n ibidem. Des ibidem.
Icel ui : (i- se-lui), ICELLE (i-sè- l'), pron. démonstratif. Vieux mot employé quelquefois enc ore dans
le s tyle de pratique et dans le langage familier. Comment Candide fut élevé dans un beau c hâteau
et c omment il fut c hassé d'icelui, VO LTAIRE .
Ichnographi e : (i- kno- gra- fie), n. f. T erme d'arc hitecture. P lan horizontal et géométral d'un
édifice.
Ichor : (i- kor), n. m . 1 ° T erme de mythologie. D ans H omère, le liquide qui c oule dans les veines
des dieux et leur tient lieu de sang 2 ° T e rme de médecine. Liquide purulent et putride que
fourniss ent certaines plaies de mauvais c arac tère.
Ichthy ique : (i- kti- i-k'), adj. D e poiss on, qui c onsis te en poiss on. Régime ichthyique.
Icogla n : (i- ko- glan), n. m. P age du G rand Seigneur. A u fond d'un s érail inutile, Q ue fait parmi c es
ic oglans L e vieux s uccesseur imbécile Des Bajazets et des O rc ans ? VO LT AIRE .
Iconostase : (i- ko- no-s ta- z'), n. f. D ans les églises grecques , s orte de grand éc ran c hargé
d'images de saints , à trois portes ; ces portes s e ferment quand le prêtre acc omplit quelqu'un des
mystères .
Ictus : (i- ktus '), n. m. 1 ° T erme d'ancienne métrique. C oup frappé en marquant la mes ure d'un
pied 2 ° L'accentuation forte d'un mot.
Idé mi ste : (i- dé- mi-st'), adj. O n appelait docteurs idémistes c eux qui, dans les assemblées , s e
c ontentaient d'opiner du bonnet et de dire idem, sans apporter de raison.
Idéogé nie : (i- dé-o- jé- nie), n. f. T erme de philos ophie. Sc ience qui traite de l'origine des idées .
Ides : (i- d'), n. f. plur. L e quinzième jour des mois de mars , de mai, de juillet et d'octobre, et le
treizième des autres mois , dans le c alendrier des anc iens Romains .
Idiosy ncra sie : (i- di-o-sin- kra- zie), n. f. T erme de médec ine. D is pos ition qui fait que chaque
individu ressent d'une façon qui lui es t propre les influences des divers agents .
Idylle : (i- di- l'), n. f. P etit poëme dont le s ujet es t ordinairement pas toral ou relatif à des objets
c hampêtres , et qui tient de l'églogue.
Ignicole : (igh- ni- ko-l'), adj. Q ui adore le feu. I l resta un grand nombre de familles guèbres ou
ignicoles à Ispahan jus qu'au temps de Sha-A bbas , qui les bannit, comme Is abelle c hassa les Juifs
d'Es pagne, VO LTAIRE .
Ignivome : (igh- ni-vo- m'), adj. Terme didac tique. Q ui vomit du feu. Se dit des volc ans .
Ilion : (i- li- on), n. m. U n des noms de la ville de T roie.
Illation : (il- la-s ion), n. f. 1 ° T erme de droit. A pport des biens d'une personne qui entre en
noviciat dans une mais on religieuse 2 ° Terme d'Église. T rans port ou retour des reliques d'un saint.
Illustrat : (il- lu-s tra), n. m. D ignité d'illustre.
Ilote : (i- lo-t'), n. m. 1 ° N om d'esclaves , dans la république de Sparte 2 ° Fig. Celui qui es t réduit,
dans une s ociété, au dernier état d'abjec tion ou d'ignorance.
Ima gie r : (i- ma- jié), n. m. A utre forme d'imager, faise ur d'images . Ces précieux manusc rits à
miniatures où s'épuis ait la patienc e des imagiers , TH . GAUTIER.
Imboi re : (in- boi- r'), v. t. 1 ° H umec ter de. I mboire un c orps d'un liquide. Fig. O n l'a imbu de c e
princ ipe 2 ° S'imboire, v. pr. D evenir imbu.
Imbrif uge : (in- bri- fu- j'), adj. Q ui préserve de la pluie. Toile, chapeau imbrifuge.
Imma nité : (i- mma- ni- té), n. f. C ruauté monstrueuse. L'immanité de Néron.
Imma rcescible : (i- mmar-sè-ssi- bl'), adj. T erme didac tique. Q ui ne peut s e flétrir.
Immun : (i- mun), adj. Se dit d’un organis me immunis é.
Immuration : (i- mmu- ra-s ion), s .), n. f. T erme d'his toire du moyen âge. Ac tion de s éques trer une
pers onne entre quatre murailles .
Impatroni se r : (in- pa- tro- ni- zé), v. tr. 1 ° I ntroduire c omme une sorte de patron, de maître 2 °
S'impatroniser, v. pr. S'établir c omme chez s oi. S'introduire dans une maison et y dominer (avec
un s ens défavorable). U n inc onnu c éans s 'impatronise, MO LIÈRE .
Impavi de : (in- pa- vi- d’), adj. Q ui n’éprouve ou ne trahit aucune peur.
Impecca nce : (in- pè- kkan-s'), n. f. T erme dogmatique. État d'un homme qui ne c ommet auc un
péc hé. L'impecc abilité emporte l'impeccanc e.
Impédiments : (in- pé- di- man), n. m. pl. L es objets gênant la marc he et les mouvements d'une
armée en c ampagne.
Impéritie : (in- pé- ri-sie), n. f. M anque d'habileté. L 'impéritie d'un C hirurgien. Il fit voir une
grande impéritie dans c ette occas ion.
Imperscrutable : (in- pèr-skru- ta- bl'), adj. Q ui ne peut être sc ruté. Les fins (des c hoses ) sont
toutes également c ac hées dans l'abîme impersc rutable de s a sagesse (de Dieu), DESCARTES. O n
dit aujourd'hui insc rutable.
Impét ra nt : ANTE (in- pé- tran, tran- t'), n. m. et f. P ersonne qui obtient quelque c hose ,
bénéficiaire ex : diplôme.
Implexe : (in- plè-ks '), adj. Terme de poésie dramatique. C omposé d'événements variés , quoique
liés naturellement au s ujet.
Impoll u : U E (in- pol- lu, lue), adj. Terme vieilli. Sans tac he, non s ouillé.
Impre sse : (in- prè-s '), adj. f. T erme de philosophie. Espèces impresses , celles qui sont imprimées
dans nos s ens , qui laissent trac e dans notre mémoire.
Impugner : (in- pu- gné), v. t. Attaquer, combattre une proposition, un droit.
Incague r : (in- ka- ghé), v. t. T erme bas et vieilli D éfier quelqu'un, le braver, en lui témoignant
beauc oup de mépris .
Incamération : (in- ka- mé- ra-s ion ; en vers , de s ix syllabes ), n. f. T erme de c hanc ellerie de la
c our de Rome. U nion de quelque terre au domaine de la c hambre ecc lés ias tique.
Incarnat : ATE (in-kar- na, na- t'), adj. Q ui es t d'une c ouleur entre la couleur de c eris e et la c oul eur
de ros e. Le bec est inc arnat et les pieds s ont cendrés , BU FFO N .
Inchoatif : IVE (in-ko- a- tif, ti-v'), adj. Terme de grammaire. Q ui c ommence. V erbes inc hoatifs , et,
s ubstantivement, les inc hoatifs , les verbes qui dés ignent un c ommencement d'action, ou un
pass age d'un état à un autre, c omme beauc oup de nos verbes en ir (avec prés ent en is , iss ons ,
etc .) tirés d'adjectifs , par ex. : blanc hir, grandir, etc .
Incipit : (in-s i- pit'), n. m. T erme de paléographie. Se dit des premiers mots par les quels
c ommenc e un manusc rit. C iter l'incipit des ouvrages dans un c atalogue.
Incise : (in- si- z'), n. f. T erme de grammaire. Petite phras e qui, formant un sens partiel, entre
dans le sens total de la propos ition.
Incunable : (in- ku- na- bl'), adj. É dition incunable, édition qui date des c ommenc ements de
l'imprimerie.
Incuse : (in- ku- z'), adj. Se dit de c ertaines médailles frappées d'un s eul côté, par la négligenc e et
la précipitation des ouvriers .
Indentation : (in- dan- ta-s ion), n. f.
mors ure d'une dent.
T erme didactique. Éc hanc rure semblable à la trace ou à la
Indiction : (in- di- ksion ; en vers , de quatre syllabes ), n. f. 1 ° Convocation à c ertain jour. P lus
partic ulièrement. C onvoc ation d'un c oncile ou d'un s ynode 2 ° P rescription. L' indic tion d'un jeûne 3 °
Terme de c hronologie. Révolution de quinze années que l'on recommenc e toujours par une, lors que
le nombre de quinze es t fini.
Indicule : (in- di-ku- l'), n. m . P etit index, petite table des matières .
Indult : (in- dult'), n. m. P rivilége acc ordé par lettres du pape à quelque c orps ou à quelque
pers onne de pouvoir nommer à c ertains bénéfices , ou de pouvoir les tenir c ontre la dis position du
droit c ommun.
Ine rme : (i- nèr- m'), adj. 1 ° Terme de botanique. Q ui n'a ni aiguillons , ni épines 2 ° T erme de
zoologie. Q ui n'a point de c ornes .
Inf ixe : (in- fi- ks'), n. m. T erme de grammaire. M ot ou partie de mot qui s e place à l'intérieur des
mots , de la même façon que le préfixe à la tête, et le s uffixeà la fin. Ainsi, dans amphi- bologie, bo
es t un infixe.
Inf lagration : (in- fla- gra-sion), n. f. T erme didac tique. État d'un c orps qui prend feu et se
c ons ume.
Inf lue nza : (in- flu- in- dza), n. f. vieilli. G rippe.
Inf racteur : (in- fra-kteur), n. m. C elui qui enfreint.
Inf rangi ble : (in- fran- ji- bl'), adj. Q ui ne peut être bris é.
Inf us : U SE (in- fû, fu- z'), adj. 1 ° Répandu dans , en parlant de c hoses intellec tuelles et morales , de
qualités , de s entiments . C laire connaiss ance de D ieu, amour infus de c e premier être, BO SSUET . 2 °
Pénétré de.
Inga mbe : (in- gan- b'), adj. Q ui es t bien en jambes , léger, dispos , alerte.
Inganno : (in'- ga- nno), n. m. T erme de mus ique. Cadenza per inganno, es pèc e de cadenc e qui
donne une résolution différente de c elle que l'oreille attend.
Inia que : (i- ni- a- k'), adj. T erme d'anatomie. Q ui a rapport à la nuque.
Innasci bilité : (i- nna-ss i- bi-li- té), n. f. T erme de théologie. Q ualité de c e qui ne peut avoir de
naiss anc e ou ne peut naître. L' innascibilité de Dieu.
In-pla no : (in'- pla- no), adj. invar. T erme d'imprimerie et de librairie. Format in- plano, synonyme
de format atlantique, c elui où la feuille imprimée ne c ontient qu'une page de c haque c ôté.
Insculper : (in- sc ul-pé), v. t. G raver en frappant avec un poinçon.
Inséne scence : (in- sé- nè-ssan-s'), n. f. T erme de phys iologie. Q ualité de ce qui ne vieillit pas .
L 'ins énesc enc e des fac ultés intellec tuelles , propriété que c ertains physiologistes attribuent à ces
fac ultés .
Institoire : (in-s ti- toi- r'), adj. Terme de droit romain. Ac tion institoire, action donnée c ontre un
marc hand pour ce qui s 'es t fait en s on nom par s on commis ou s on fac teur.
Intaille : (in- tâ-ll', ll mouillées ), n. f. T erme de beaux- arts . Pierre dure gravée en c reux, à la
différenc e des c amées .
Intercourse : (in- tèr- kour-s'), n. f. L 'ensemble des c ommunications c ommerciales entre deux
pays .
Intercurrent : E NTE (in- tèr-ku- rran, rran-t'), adj. Q ui s e met entre. Cet événement interc urrent
déjoua leurs projets .
Interl une : (in- tèr- lu- n') ou INTERLUNIUM (in- tèr-lu- ni- om'), n. m. T erme d'as tronomie. Temps
qui s'écoule entre le moment où la lune décroissante cesse d'être vis ible, et c elui où elle reparaît.
Interroi : (in- tèr- roi), n. m. T erme d'his toire romaine. M agis trat à qui le pouvoir était c onfié entre
la mort d'un roi et l'élection du s uccesseur ou dans l'intervalle des cons ulats .
Intinction : (in- tin- ksion), n. f. T erme de liturgie. M élange que l'on fait, avant la c ommunion,
d'une frac tion de l'hos tie avec le vin c onsac ré.
Introït : (in- tro- it'), n. m. P rières dites par le prêtre à la messe quand il es t monté à l'autel, et
c hantées par le c hoeur au commenc ement des grandes mess es .
Inve nteur : T RICE (in- van-teur, tri-s '), n. m. et f. D roit. C elui qui trouve une médaille dans la
terre, un monument enfoui, etc .
Ioul er : (iou- lé), v. t. T erme de musique. C hanter à la manière des Tyroliens e t de quelques
autres peuples montagnards , avec des coups de gosier très rapides du grave à l'aigu.
Irato : (A B) (a- bi- ra- to), loc . adv. P ar un homme en c olère. Tes tament ab irato. Satire éc rite ab
irato.
Ire : (i- r'), n. f. T erme vieilli. C ourroux, c olère.
Iré nisme : (i- ré- ni-s m'), n. m. V olonté œc uménique de tout réc oncilier.
Iri desce nce : (i- ri- dè-ssan-s '), n. f. P résentation d’as pects de plus en plus iris és .
Irréf raga ble : (i- rré- fra- ga- bl'), adj. Q u'on ne peut c ontredire. Les doc teurs qui résolvaient ces
ques tions (des ques tions sc olas tiques ) s'appelaient le grand, le s ubtil, l'irréfragable, VO LTAIRE .
Irré méa ble : (i- rré- mé-a-bl'), adj. L atinis me. D'où l'on ne peut revenir.
Irrisi on : (i- rri- zion ; en vers , de quatre s yllabes ), n. f. A ction de se rire de. L 'irrision des vieilles
c hos es . Ac tion de celui qui s e rit de. L' irris ion des moqueurs .
Isabelle : (i- za- bè-l'), 1 ° N . f. A nc iennement, sorte d'étoffe de c ouleur mitoyenne entre le blanc et
le jaune. Les isabelles pâles et dorées seront teintes avec un peu de rauc ourt (rocou), Règlem. s ur
les manuf. août 1669 . 2 ° adj. Q ui es t de couleur mitoyenne entre le blanc et le jaune, mais dans
lequel le jaune domine. Ruban isabelle.
Isagogique : (i- za- go- ji-k'), n. f. L a sc ienc e de l'introduc tion.
Isat is : (i- za-tis'), n. m. Renard bleu des régions polaires .
Isia que : (i- zi- a- k'), adj. Relatif à la déesse Isis et à son c ulte.
Isobaphi e : (i- zo- ba- fie), n. f. T erme d'histoire naturelle. É tat d'un c orps qui ne réfléc hit qu'une
seule couleur.
Isochi mène : (i- zo- ki- mè- n'), adj. T erme de météorologie. L igne isoc himène, ligne passant par
tous les points de la terre qui ont la même température moyenne en hiver.
Isochrone : (i- zo- kro-n'), adj. D e durée égale.
Isocol on : (i- zo- ko-lon), n. m. T erme de rhétorique. P ériode dont les membres s ont égaux.
Isohypse : (i- zo- i- ps'), adj. T erme de géographie. Q ui es t de même altitude.
Ison : (i- zon), n. m. T erme d'ancienne mus ique employé seulement dans cette expression propre
au plain-chant : c hant en is on, ps almodie qui ne roule que s ur deux notes .
Isonomi e : (i- zo- no- mie), n. f. 1 ° A ncien terme de politique. É galité devant la loi, égalité de droits
civils 2 ° T erme de minéralogie. Is onomie des c ris taux, état des c ristaux qui s ont c ons truits s uivant
la même loi.
Isopet : (i- zo- pè), n. m. M oyen âge. A pologues de toutes provenances , rédigés en français , avec
pour sourc e princ ipale le poète latin P hèdre. L e genre est c elui de la fable.
Isopolitie : (i- zo- po-li-s ie), n. f. T erme de politique. É galité des droits politiques .
Isotélie : (i- zo- té-lie), n. f. T erme d'antiquité grecque. Degré intermédiaire, à Athènes , entre la
c ondition du métèque ou étranger domic ilié et c elle de citoyen proprement dit ; c et état ass urait à
celui qui en jouissait tous les priviléges du droit de c ité.
Isothè re : (i- zo- tè- r'), adj. T erme de météorologie. Ligne isothère, ligne passant par tous les
points de la terre qui ont la même température moyenne en été.
Issé ro : (i-ss é- ro), n. m.
oppos é au mis tral.
N om donné s ur la Méditerranée en P rovenc e au vent du s ud-es t ; il est
Ithos : (i- tos '), n. m. A nc ien terme de rhétorique. Partie de la rhétorique qui traite des moeurs ,
par opposition au pathos , express ion des pass ions .
Jable : (ja- bl'), n. m. 1 ° T erme de tonnellerie. Feuillure qu'on fai t aux douves des tonneaux, pour
arrêter les pièc es de fond 2 ° Terme de verrier. Jonction du fond d'un pot avec la flèc he.
Jabote r : (ja- bo-té), 1 ° V . t. Parler beaucoup, d'une voix peu élevée et de c hoses peu
intéress antes 2 ° V . t. J 'ai ouï jaboter quelque c hose de c ela.
Jaca sse : (ja- ka-s '), n. f. T erme populaire. Femme, fille qui parle beaucoup.
Jace nt : E NTE (ja-s an, s an- t'), adj. T erme de palais . Q ui, étant gis ant et délaiss é, n'a point de
propriétaire c onnu. Biens jacents . Success ion jac ente.
Jacobi niè re : (ja- ko- bi- niè- r'), n. f. C lub des jacobins et, plus tard, par extens ion, toute réunion
de démoc rates .
Jacque mart : (ja- ke- mar), n. m. Ress ort situé au bas de la vis du balanc ier à frapper les
monnaies , et s ervant à la faire relever lors qu'elle a pinc é l'espèc e ou la médaille.
Jaçois : (ja- s oi), adverbe. Vieux mot qui s ignifie Bien que, Q uoique. O n ne le dit plus qu'au Palais .
I l a es té condamné, jaçoit qu'il eus t d'assez bonnes deffens es . U n ministre avait éc rit à la reine
mère qu'il n'avait jamais c onsenti au port des armes , jaç oit qu'il y eût cons enti et contribué,
BO SSUET . (Furetière 1690 )
Jacquet : (ja- kè), nom propre employé dans cette loc ution populaire : I l s 'es t levé dès le patron
J ac quet, c 'es t- à- dire il s'est levé de très bonne heure.
Jactance : (ja- ktan-s '), n. f. H ardiesse à s e vanter, à s e faire valoir. C alvin a tant loué la sainte
jactance et la magnanimité de L uther, qu'il était malais é qu'il ne l'imitât, BO SSUET . P aroles de
jactance. Ses jac tanc es .
Jactation : (ja- kta-s ion ; en vers , de quatre s yllabes ), n. f. A gitation continuelle qui oblige un
malade à c hanger sans c esse de position dans son lit.
Jaculatoi re : (ja- ku-la- toi- r'), adj. 1 ° T erme d'hydraulique. Fontaine jac ulatoire, fontaine qui lance
un jet d'eau à une grande ha uteur et par la forc e d'une pression 2 ° Fig. T erme de dévotion.
O raison jac ulatoire, prière c ourte qu'on adresse au c iel avec un vif mouvement de c oeur.
Jaff et : (ja- fè), n. m. C roc het pour abaiss er les branc hes des arbres dont on veut c ueillir les fruits .
Jalage : (ja- la- j'), n. m. T erme de c outume féodale. D roit qui s e levait s ur le vin vendu en détail.
Jalet : (ja- lè), n. m . C aillou rond qu'on lançait avec une arbalète. A rbalète à jalet, ou arc à jalet,
arbalète avec laquelle on lanç ait des c ailloux o u des balles .
Jamba ge : T erme de féodalité. D roit de jambage, droit que possédaient quelques s eigneurs de
pos er leur jambe dans le lit d'une nouvelle mariée qui était leur vassale.
Jambel et : (jan- be-lè), n. m. O rnement circ ulaire qui est pour la jambe c e que le bracelet es t pour
le bras .
Jambot : (jan- bo), n. m. N om donné, dans les houillères du H ainaut, aux enfants qui y
travaillaient. Les enfants ou jambots , qui commenç aient à descendre vers l'âge de dix à onze ans
dans la mine.
Jani cule : (ja- ni-ku-l'), n. m. U ne des s ept collines de Rome, ains i dite du dieu Janus .
Jani ssai re : (ja- ni-sè- r'), n. m. 1 ° Soldat de l'infanterie turque, qui servait à la garde du G rand
Seigneur 2 ° Fig. Il se dit, en mauvaise part, des satellites d'une autorité quelconque.
Jantille : ( jan- ti-ll', ll mouillées ), n. f. N om d'un ais appliqué autour des jantes de la roue d'un
moulin, pour recevoir l'eau qui donne le mouvement à la roue. O n dit plus s ouvent aube ou palette.
Jaque : (ja- k'), n. m. V ieux mot qui s ignifiait un ha billement c ourt et serré. Le roi (C harles VI)
était à c heval, vêtu de l'habillement c ourt et étroit qu'on nommait un jaque, BA RANTE. Jaque de
mailles , armure faite de mailles de fer qui couvrent le corps depuis le c ou jus qu'aux c uiss es .
Jaque ma rt : (ja- ke- mar) , n. m . Figure de métal qui représente un homme armé avec un marteau
à la main et qu'on met s ur les horloges pour frapper les heures . P ar dérision. Être armé comme un
jaquemart, s e dit d'un homme armé de pied en cap, s ans avoir l'air ni bien bellique ux ni bien
terrible.
Jaquet : (ja- kè), n. m . N om vulgaire de la petite bécass ine, ois eau de marais .
Jaquet te : (ja- kè- t'), n. f. P artie d'un canon. O n a augmenté de 3 pieds sa longueur d'âme et
renforc é s a frette de c ulasse ou jaquette, Journal offic . 17 mars 1874 .
Jale : (ja- l'), n. f. E spèce de grande jatte ou de baquet.
Jalet : (ja- lè), n. m . C aillou rond qu'on lançait avec une arbalète. A rbalète à jalet, ou arc à jalet,
arbalète avec laquelle on lanç ait des c ailloux ou des balles .
Jale use : ( ja- leû- z'), n. f. N om, avant la Révolution, des quarante femmes c hargées de mes urer
les grains et farines vendus à Paris .
Jambot : (jan- bo), n. m. N om donné, dans les houillères du H ainaut, aux enfants qui y
travaillaient. Les enfants ou jambots , qui commenc ent à descendre vers l'âge de dix à onze ans
dans la mine, Extrait de l'Éc onomiste belge, dans l'O pinion nationale du 4 avril 1868 . Jambots de
c rachets , c eux qui entretenaient les lampes dans les galeries .
Jani ssai re : (ja- ni-sè- r'), n. m. 1 ° Soldat de l'infanterie turque, qui servait à la garde du G rand
Seigneur. 2 ° Fig. Dit, en mauvaise part, des satellites d'une autorité quelc onque.
Jaque : (ja- k'), n. m. V ieux mot qui s ignifiait un habillement c ourt et s erré. Jaque de mailles ,
armure faite de mailles de fer qui c ouvraient le c orps depuis le c ou jus qu'aux cuisses .
Jardi nage : (jar- di- na- j'), n. m. T erme de lapidaire. T ac hes qui se trouvent dans le diamant, et qui
viennent ou de matières étrangères qui y s ont infiltrées , ou de c oups qui le fêlent.
Jardi neux : E U SE (jar- di- neû, neû- z'), adj. T erme de joaillier. É meraudes jardineus es , émeraudes
dont le vert n'es t pas net et es t mêlé de brun.
Jargon : (jar- gon), n. m . 1 ° T erme de joaillerie. Es pèc e de diamant jaune, moins dur que le vrai
diamant 2 ° Petites pierres de la gross eur d'une tête d'épingle, d'un rouge brillant, fort c ommunes
en A uvergne et que les anciens droguis tes donnaient pour de véritables hyac inthes .
Jargonell e : (jar- go- nè- l'), n. f. E s pec e de poire un peu longuette qui vient au c ommencement de
l'automne, qui est bonne à c uire.
Jarosse : (ja- ro-s'), JA RO UFLE (ja- rou- fl'), JARO UGE (ja- rou- j'), JARO USSE (ja- rou-s'), n. f. P lante
de la famille des gesses et des ers (lentilles sauvages ).
Jarre : (ja- r'), n. m . N om, dans l'oues t de la Franc e, de bancs de s able, de rapides qu'une rivière
prés ente.
Jase ra n : (ja- ze- ran), n. m. 1 ° A nc ien terme militaire. Es pèc e de c otte de maille 2 °
Anc iennement, collier d'or formé de mailles 3 ° Es pèce de c haîne de petits anneaux, dite par
c orruption jas eron, qui sert à s us pendre au cou des c roix, des médaillons , etc .
Jaspé : ÉE (ja-s pé, s pée), part. pass é de jas per. Q ui imite par s es nuanc es le jas pe. L e marbre
jas pé et tac heté devint ens uite fort à la mode… RO LLIN .
Jasserie : (ja- s e- rie), n. f. N om donné aux burons où l'on fabrique le fromage, dans les
montagnes du P uy- de-D ôme.
Jaumiè re : ( jô- miè- r'), n. f. T rou pratiqué à la voûte du navire pour l'introduc tion de la tête du
gouvernail.
Javea u : (ja- vô), n. m. Î le formée de s able et de limon par un débordement d'eau.
Javelle : ( ja- vè- l'), n. f. tas de sel tiré d’un marais salant 2 ° Fagot de s arments de vigne. Mettez
une javelle au feu 3 ° Botte d'éc halas ou de lattes 4 ° O n dit qu'un baril, qu'un tonneau est tombé
en javelle lors que les douves et les fonds s e s é parent 5 ° Terme de pêc he. Se dit de petits tas de
huit morues lors qu'elles ont reç u plus ieurs s oleils .
Jécorai re : ( jé- ko- rê- r'), adj. Q ui appartient au foie. Veine jéc oraire, et, s ubs tantivement, la
jécoraire, veine de la main droite qu'on s uppos ait avoi r des rapports avec le foie.
Jemblet : (jan- blè), n. m. P artie du moule du fondeur de fer.
Jobe lin : (jo- be- lin), n. m . J eune jobard, petit jobard (H omme niais , c rédule, qui se laiss e
facilement tromper).
Joc : (jok), n. m . Repos du moulin. Le mettre à joc , l'arrêter.
Jocri sse : ( jo- kri-s'), n. m. 1 ° Terme injurieux. Benêt se laiss ant gouverner 2 ° Valet niais et
maladroit.
Jolia de : (jo- li-a-d'), n. f. T erme qui s e fit durant la fronde pour désigner un assassinat simulé.
Jolivet é : (jo- li- ve- té), n. f. 1 ° T rait d'es prit M ille jolivetés qui dans l'es prit me viennent, TH .
CO RN . Comtesse d'O rgueil 2 ° Petit bijou, petit ouvrage qui n'a pas ou qui a peu d'utilité 3 °
G entillesses d'un enfant. C et enfant fait, dit c ent petites jolivetés .
Jonchère : (jon- c hè- r'), n. f. L ieu c ouvert de joncs . Touffes de joncs qui se forment dans les
étangs , dans les marais , et qui deviennent quelquefois des îles flottantes .
Josse : (jo- s '), n. m. N om propre, qui s 'emploie dans c ette locution : Vous êtes orfévre, mons ieur
J osse, c'es t-à- dire vous nous donnez un c onseil intéressé. M . Josse est un pers onnage de Molière,
dans l'Amour médec in, I , 1 ; il est joaillier, et, cons ulté s ur c e qu'il faut faire pour guérir la jeune
fille malade, il c onseille de lui acheter une belle garnitu re de diamants , de rubis ou d'émeraudes .
Jottes : (jo- t'), n. f. pl. T erme de marine. Les deux côtés de l'avant d'un vaisseau.
Jouba rbe : (jou- bar- b'), n. f. P lante grass e à feuilles c harnues groupées en ros ette d’où s ’élève
une panic ule de fleurs jaunes ou blanches .
Jouée : (jou- ée), n. f. T erme d'arc hitecture. É paiss eur du mur dans l'ouverture d'une porte, d'une
fenêtre, d'un soupirail. Cette fenêtre a beauc oup de jouée.
Jouelle : (jou- è- l'), n. m. Es pèce de joug dont on s e s ert pour rattac her la vig ne. M ettre une vigne
s ur la jouelle. D ress er une vigne en jouelle.
Jouere au : n . m. (O n prononce Joûreau.) T erme du style familier. Q ui ne joue pas bien à quelque
jeu, ou qui joue petit jeu (Dic t. de l’Académie franç ais e 1762 ).
Jouillè re s : (jou- llè- r', ll mouillées ) ou JO UIÈRES (jou- iè- r'), n. f. pl. M urs d'aplomb avancés dans
l'eau, qui retiennent les berges d'une éc luse, et auxquels sont attac hées les c oulisses des vannes .
Jour-de -souf f rance : n . m . ouverture qui donne s ur la propriété d’un voisin qui l’a permis .
Journel, elle : (jour- nèl, nè- l'), adj. Q ui arrive c haque jour ; on dit présentement journalier. L es
officiers généraux et particuliers s entaient que leur réputation et leur fortune dépendaient de leur
applic ation, de leur c onduite, de leurs ac tions ; que la dis tinc tion journelle y était attac hée par la
préférence ou le délaissement, SAINT-SIMO N.
Jubé : (ju- bé), n. m . L ieu élevé dans une églis e en forme de galerie, et qui es t ordinairement entre
la nef et le c hoeur. Fig. Venir à jubé, s e soumettre, venir à la rais on par contrainte, malgré qu'on
en ait.
Juc : ( juk), n. m. L e bâton où perc hent les poulets .
Judica : ( ju- di- ka), n. m. L e judica, le dimanc he de la P assion, parce que l'introït commence par
judic a, impératif du verbe latin judic are.
Judicature : ( ju- di- ka- tu- r'), n. f. 1 ° É tat, profession de toute pers onne employée à
l'administration de la jus tice 2 ° L a dignité de juge c hez les Hébreux.
Jugerie : (ju- je- rie), n. f. T erme d'anc ienne jurisprudence. Ressort ; juridic tion d'un juge.
N éologis me et dans un s ens péjoratif. Manière de juger sans bonnes règles . L a jugerie littéraire.
Jugul ibra nche : (ju- gu- li- bran-ch'), adj. D ont les ouïes s'ouvrent sous la gorge.
Jule p : (ju- lèp. D u temps de M énage, on prononçait julè), n. m. P otion adouciss ante ou c almante
dans laquelle il n'entre ni huile, ni s ubstances purgatives , ni poudres ou s ubs tanc es extrac tives ,
mais qui est c omposée s implement d'eau dis tillée et de s irops .
Jumell e : (ju- mè- l'), n. f. N om d'une ancienne pièc e de canon qui avait deux bouc hes et une s eule
lumière.
Jume nterie : ( ju- man-te- rie), n. f. H aras où l'on produit des étalons .
Jurande : (ju -ran-d'), n. f. C harge qui se donne par élec tion dans les c orps des A rtis ans à deux ou
quatre anciens pour presider à leur assemblées , & avoir s oin des affaires de la C ommunauté
(Furetière 1690 ).
Jurat : (ju- ra), n. m. A ncien titre d'offic e municipal dans plus ieurs villes du midi de la France. L es
jurats de Bordeaux.
Jusant : (ju- zan), n. m . Retraite ou descente de la marée, mouvement de la marée qui baisse.
Flot et jus ant, flux et reflux.
Jussi on : ( ju- sion ; en vers , de trois syllabes ), n. f. C ommandement. Lettres de juss ion,
c ommandement par lequel le roi enjoignait aux autorités s upérieures de faire une chos e qu'elles
avaient refusé de faire.
Juvei gne ur : (ju- vè- gneur), n. m. T erme de féodalité. C adet apanagé. Selon la c outume de c ette
province tous les juveigneurs de Rohan devaient être hommes liges du duc de Bretagne, SAINT SIMO N .
Juxtali néai re : ( juk-s ta-li- né- ê- r'), adj. Se dit d’une traduction qui présente, ligne par ligne, le
texte et la version s ur deux c olonnes contiguës .
Kaba k : (ka- bak), n. m. M ot russe qui s ignifie un cabaret de bas étage.
Kabi n : (ka- bin), n. m. N om qui servait autrefois à désigner les mariages temp oraires contractés
par des marins provenç aux avec des femmes grec ques , dans l'Arc hipel.
Kadoche : (ka- do-c h'), n. m. G rade transcendant de la franc - maç onnerie.
Kalpa k : (kal- pak), n. m. Sorte de bonnet us ité en O rient. L es kalpaks , ou bonnets à la tartare, et
les c aftans ou vestes rembourrées de c oton... D E PEYSSO NNEL .
Kaoli n : (ka- o- lin), n. m. Roc he argileuse, blanc he et friable, qui entre dans la c ompos ition de la
porc elaine dure.
Karature : (ka- ra-tu- r'), n. f. Karature blanc he, opération par laquelle on allie l'argent à l'or, dans
le monnayage ou la bijouterie. Karature rouge, opération des bijoutiers pour allier le c uivre à l'or.
Karmatique : (kar- ma-ti- k'), adj. Éc riture karmatique, genre d'éc riture des A rabes , qui ne porte
pas de points diac ritiques , mais qui est plus arrondie que l'éc riture coufique.
Keepsak e : (ki- psé-k'), n. m. L ivre qui se donne en cadeau, et qui renferme des pièces de vers et
des fragments de pros e, entremêlés de gravures . A u plur. Des keeps akes .
Kératique : (ké- ra-ti- k’), adj. Q ui se rapporte à la c ornée.
Kéra unographi que : (ké- rô- no- gra- fi-k'), adj. Terme de phys ique. E mpreintes
kéraunographiques , les empreintes d'objets voisins que la foudre imprime s ur les c orps qu'elle
frappe.
Kermè s : n. m . C 'est le nom qu'on donne à une petite exc roissance de c ouleur rouge, qu'on trouve
s ur le c hêne verd. C ette exc roissanc e est formée par la piqûre d'un ins ecte qui fait extravas er le
s uc de cet arbre. L e Kermès sert pour teindre en écarlate, & on l'emploie aussi dans la M édec ine.
O n le nomme auss i Cocc us (Dic t. De l’Académie franç ais e 1762 ).
Kestrosphe ndone : (kè-s tro-s fin- do- n'), n. f. T erme d'antiquité. Sorte de fronde dont les deux
bras étaient inégaux, et avec laquelle on lanç ait une flèche, un trait, au lieu d'une pierre, d'une
balle.
Khé dive : (ké- di- v'), n. m. T itre du vice- roi d'É gypte.
Kilia re : (ki- li-a- r'), n. m. M ille ares ou dix hec tares .
Kiné sodi que : (ki- né- zo-di- k'), adj. T erme de physiologie. Q ui c onduit les mouvements .
Kipper : hareng fumé, ouvert et peu salé.
Klavai s : (kla-vê), n. m. E s pèce de filon c oupant les lits de houille, dit aussi, mais d'une manière
plus générale, faille.
Kourgan : (kour- gan), n. m. N om d'antiques éminenc es tumulaires qu'on trouve dans c ertaines
parties de la Russie orientale.
Kul dée ns : (kul- dé- in), n. m. pl. N om donné en Éc osse vers le I Xe siècle à des ecclés ias tiques qui
avec les moines c omposaient le c lergé et paraissent avoir appartenu à l'ordre des c hanoines .
Kummel : liqueur alcoolique d’origine russe, à bas e de c umin, appréciée pour s es qualités
digestives .
Kymri que : (ki- mri-k'), adj. L 'idiome kymrique, ou, s ubstantivement, le kymrique, idiome celtique
qui a trois dialectes principaux, le wels h, ou gallois , ou kimrique proprement dit, le cornique de la
Cornouaille (il es t éteint), et l'armoricain ou bas -breton parlé en Bretagne. Et nous foulions ,
humant s on arome s auvage, L'âpre terre kymrique où c roît le genêt d'or, Jos é-Maria de HEREDIA .
Kyphonisme : (ki- fo- ni-s m'), n. m. Supplic e usité c hez les anc iens et dans lequel on torturait les
c ondamnés en les attachant à un bois recourbé.
Kyrié : (ky- ri-é) ou KYRIÉ -ÉLÉISO N (ki- ri- é-élé-i-son'), n. m. T erme de liturgie. Partie de la
messe qui renferme une triple invoc ation à D ieu répétée trois fois . L a mus ique c ompos ée s ur les
paroles du Kyrié. U n beau Kyrié.
Kyri ologie : (ki- ri-o- lo- jie), n. f. U sage des expressions propres , par opposition à langage figuré.
Laba disme : (la- ba- di-s m'), n. m. D oc trine dans laquelle Labadie, théologien français , en 1610 ,
prétendant que la hiérarc hie ecclésiastique devait être abolie, autorisait à y suppléer par
l'inspiration intérieure. L abadiste, disciple de L abadie.
Laba rum : (la- ba- rom'), n. f. É tendard romain, qui c onsis tait en une longue lance, s urmontée d'un
bâton qui la traversait à angles droits , d'où pendait une riche pièc e d'étoffe couleur de pourpre et
quelquefois enric hie de pierres préc ieus es ; jus qu'au temps de C onstantin le G rand, elle portait la
figure d'une aigle ; mais c e princ e fit mettre à la plac e une c roix avec un c hiffre qu i exprimait le
nom de J ésus , à la s uite, dit- on, d'une apparition dans les nues qui lui montrait c e signe et lui
annonç ait la victoire s 'il l'adoptait.
Labdaci sme : (la- bda-s i-s m') ou LAMBDACISME (lan- bda-si-s m'), n. m. E s pèc e de bégayement
s ur la lettre l (voy. LALLATIO N).
Labe ch : (la- bèk), n. m. N om qu'on donne au vent de s ud- ouest, grand ou petit, dans les villes de
France vois ines de la Méditerranée. Le labec h est opposé au grégou ou nord- est.
Labell e : (la- bè-l'), n. f. Bord renvers é de certains c oquillages ; pétale s upérieur de la c orolle des
orchidées .
Labe ur : (la- beur), n. m. T erme d'imprimerie. O uvrages de labeur, ouvrages c onsidérables et tirés
à grand nombre, par oppos ition à ouvrages de ville qui s ont de peu d'étendue et se tirent à
moindre nombre.
Labill e : (la- bi-l'), adj. 1 ° Sujet à glisser, à tomber, manquer. Mémoire labile, mémoire faible qui
manque s ouvent au bes oin 2 ° Terme de botanique. Se dit d'une partie qui s e détac he et tombe
ais ément.
Labourer : (la- bou- ré), v. t. T erme de marine. Labourer le fond, s e dit d'un vaisseau qui navigue
dans une eau trop peu profonde et qui touche le fond sans être c ependant arrêté.
Lacé : (la-s é), n. m. E ntrelacement de petits grains de verre, dont on orne les lus tres .
Lace rie : (la-s e- rie), n. f. N om que les vanniers donnent à leurs ouvrages les plus beaux et les
plus fins . T issu d'osier minc e et serré qui remplit le corps d'une c orbeille.
Lace rne : (la-s èr- n'), n. f. T erme d'antiquité romaine. H abit grossier qui ne fut d'abord en us age
que pour la campagne, et dont on se servit à la ville pour s e garantir de la pluie.
Laconi con : (la- ko- ni- kon), n. m. T erme d'antiquité. Sorte d'étuve en us age c hez les anc iens :
c'était une pièce voûtée qu'on éc hauffait à l'aide de fourneaux placés sous la pi èce, et qui
provoquait la s ueur à l'aide d'une c haleur sèc he.
Lacre : (la- kr'), n. f. A nc ien nom d'une s orte de c ire à c ac heter. Lac re ou cire à c ac heter le c ent
pes ant payera 6 livres , T arif du 18 s ept. 1684 .
Lacry mul e : (la- kri- mu-l'), n. f. 1 ° D iminutif burles que de larme. Et s i vous en tirez la moindre
lac rymule, SCARRO N . 2 ° T erme de pharmac ie. Petite larme.
Lactescence : (la- ktè-ssan-s '), n. f. T erme didac tique. Q ualité d'un liquide qui ressemble à du lait.
Lacunet te : (la- ku- nè- t'), n. f. P etit foss é au milieu du grand, qu'on tient rempli d'eau avec des
haies vives en buiss on tout au long, pour se garantir des surprises , FÉLI BIEN , H is torique des
bâtiments du roi, P aris , 1690 .
Ladure : (la- du- r'), n. f. P etite plate- forme au bord des oeillets s ur laquelle on tire le s el.
Laga n : (la- gan), n. m. T erme féodal. D roit qui appartenait aux s eigneurs s ur les débris des
vaisseaux naufragés .
Lagé nif orme : (la- jé- ni- for- m'), adj. T erme didac tique. Q ui a la forme d'une bouteille, d'une
gourde.
Lagi de : (la- ji- d'), n. m. T erme d'his toire. M embre d'une dynastie grec que régnant en É gypte,
dont P tolémée, fils de L agus , et l'un des c apitaines d'Alexandre, fut le fondateur.
Lagre : (la- gr'), n. f. Feuille de verre s ur laquelle les ouvriers étendent toutes les autres à mesure
qu'elles sont fabriquées .
Lagri moso : (la- gri- mô- zo), adv. T erme de mus ique. M ot italien marquant un mouvement lent et
une express ion mélanc olique et larmoyante.
Lague : (la- gh'), n. f. A ncien terme de marine. L'endroit par où passe un vaiss eau.
Laguis : (la- ghî), n. m. T erme de marine. Cordage qui, muni d'un noeud agui, es t employé pour
serrer un c orps qu'il entoure par le seul effet du poids de c e c orps .
Lai : (lè), n. m . D ans le moyen âge, s orte de petit poè me racontant en vers de huit s yllabes une
aventure merveilleus e pris e dans les légendes . I l s 'es t dit, par extens ion, de toute es pèc e de petit
poème. Vers la fin de la fête, des troubadours c hantaient des lais d'amour, CHATEAUBRIAND .
Laie : (lê), n. f. T erme d'eaux et forêts . Route étroite perc ée dans une forêt, dans une futaie. U ne
laie de trois pieds de large. P renant un matin s on c hemin par une grande laie de la forest de
L afère, VI LLERO Y .
Lais : (lê), n. m. pl. 1 ° Terme d'eaux et forêts . N om qu'on donne aux jeunes baliveaux qu' on
laisse, en coupant un taillis , afin qu'ils c roiss ent en haute futaie 2 ° T erme de juris prudenc e.
Atterrissement, alluvion, c e que la mer ou une rivière donne d'acc roiss ement à un terrain.
Laisse : (lê-s '), n. f. Sol que la marée c ouvre en montant et que le jus ant laiss e à déc ouvert.
Terres mêlées de s able et de vase que la mer dépos e en forme de sillons s ur la côte.
Laize : (lê- z'), n. f. T erme de manufac ture. L argeur d'une étoffe entre deux lisières . C e c hâle cinq
quarts a bien s a laize.
Lallation : (lal-la-sion), n. f. V ice de prononc iation qui c onsis te à appuyer s ur les l mal à propos ,
c omme si c hac une de c es lettres était double, ou à les mouiller indument, ou à les subs tituer à la
lettre r. O n dit aussi et plus s ouvent lambdacis me.
Lama ne ur : (la- ma- neur), n. m. T erme de marine. P ilote qui c onnaît particulièrement l'entrée d'un
port, d'une baie, d'une rade, d'une rivière, et qui guide les bâtiments à l'entrée et à la s ortie.
Lambel : (lan- bèl), n. m. T erme de blas on. N om d'une bris ure la plus noble de toutes qui s e forme
par un filet qui doit être large de la neuvième partie du chef. Composa tous c es mots de c imier et
d'écart, D e pal, de c ontre- pal, de lambel et de fasce, BO ILEAU.
Lambrequi ns : (lan- bre- kin), n. m. pl. T erme de tapissier. D éc oupures d'étoffe, de bois ou de tôle
imitant le c outil, qui c ouronnent un pavillon, une tente, un s tore, etc . A u XVIIe siècle, nom des
bandes d'étoffe qui pendaient au bas de la c uirasse, dans l'imitation théâtrale du c ostume antique.
Lambruche s : (lan- bru-c h') ou LAMBRUSQ UE (lan- bru-s k'), n. f. N om vulgaire donné, dans
quelques c antons du midi de la France, à des ceps de vigne c roissant s pontanément et s auvages .
Se dit auss i du fruit de la lambrus que.
Lame nto : (la- mèn- to), n. m. N uanc e mus icale indiquant un ton de lamentation.
Lami e : (la- mie), n. f. T erme d'antiquité. Être fabuleux qui passait pour dévorer les enfants , et
qu'on représ entait ordinairement avec une tête de femme et un corps de s erpent. O n sent en vous
des goules , des lamies , D'affreux êtres sortis des c erc ueils s oulevés , V . HUGO .
Lampa dai re : (lan- pa- dê- r'), n. m. T erme d'histoire anc ienne. O fficier de l'É glise de
Cons tantinople qui avait s oin du luminaire, et qui portait un bougeoir élevé devant l'empereur et
l'impératric e, pendant qu'ils ass istaient au servic e divin.
Lampa nt : ANTE (lan- pan, pan-t'), adj. Terme de c ommerce. H uile lampante, huile bien c laire et
bien purifiée. Se dit du vin au s ens de c ors é, bon à boire, à lamper.
Lampa s : (lan- pâ), n. m . T erme vieilli et populaire. La gorge. H umecter le lampas .
Lampa ssé : É E (lan- pa-sé, sée), adj. T erme de blas on, qui s e dit de la langue des animaux,
lors qu'elle s ort de leur gueule et que l'émail en est différent de c elui du c orps .
Lampe r : (lan- pé), v. t. Se dit, en termes de marin, de l a mer devenue phosphorescente. L a mer
lampe. la mer a lampé cette nuit.
Lampe ron : (lan- pe- ron), n. m . P etit tuyau ou languette qui tient la mèche dans une lampe.
Lampon : (lan- pon), n. m. Brocard, v audev ille. Et n'était pas un de la troupe Qui ne chantât des léridas, Des
lampons.... SCARRON.
Lancière : (lan-s iè- r'), n. f. O uverture par laquelle l'eau s 'éc oule quand les moulins ne travaillent
pas .
Lanciner : (lan- si- né), v. t. T ourmenter de façon lancinante.
Landie r : (lan- dié), n. m. H aut c henêt muni de c roc hets , parfois s urmonté d’un panier mécanique.
Langue -de-bœuf : n. m. D emi pique en us age au moyen âge. L a pointe de la langue- de- boeuf
était une large dague.
Langue -de-se rpe nt : n. f. D ent de requin foss ile ou silex préhis torique qui s ervait au m oyen âge
d’amulette.
Langui de : (lan- ghi- d'), adj. Q ui est dans la langueur. Le G ange au languide pas , la Cabale des
matois , dans FR. MICHEL , au mot matois . Ne laiss e pas mon âme impuiss ante et languide D ans la
s térilité que le c rime produit, E t telle qu' une terre aride Q ui, n'ayant auc une eau, ne peut rendre
auc un fruit, CO RNEIL LE .
Lania ire : (la- ni-ê- r'), adj. Q ui déc hire. Les dents laniaires , et, s ubstantivement, les laniaires , les
dents c anines .
Lanterne : (lan- tèr- n'), n. f. A nc ien terme d'artillerie. Sorte de grande c uiller avec laquelle, avant
l'invention des gargouss es , on portait la poudre au fond du c anon.
Lantiponner : (lan- ti- po- né), v. t. T erme populaire. Tenir des discours frivoles , inutiles et
importuns .
Lapi deux : EU SE (la-pi- deû, eû- z'), adj. Q ui est de la nature de la pierre.
Lapill i : (la- pil- li), n. m . pl. C endres volc aniques .
Lare : (la- r'), n. m. N om, c hez les anciens Romains , des dieux domes tiques . O n retrouve ici
quelques traces du c ulte touc hant des lares , CHATEAUBRIAND . P oétiquement. L es lares , la maison,
la demeure. U n rat hôte d'un c hamp, rat de peu de cervelle, D es lares paternels un jour s e trouva
s oûl, LA FO NTAINE.
Lari got : (la- ri- go), n. m. Es pèce de flûte ou de petit flageolet, qui n'est plus en usage, et qu'imite
un des jeux de l'orgue, dit jeu de larigot.
Larmie r : (lar- mié), n. m. C reux de l’œil du c erf où s emble s e dess iner l’humidité d’un flot de
larmes .
Lascars : (la- skar), n. m. pl. N om donné aux matelots indiens tirés de la classe des P arias .
Lasque : (la- sk'), n. m. T erme de joaillier. Diamant qui a la forme d'un parallélogramme plat, peu
épais .
Latemment : (la- ta- man), adv. D 'une manière latente.
Laticlave : (la- ti- kla- v'), n. m. T unique que portaient à Rome les sénateurs , et qui était bordée
d'une large bande de pourpre. Rec evoir le laticlave, c'était rec evoir la qualité de s énateur.
Latitant : ANTE (la- ti-tan, tan- t'), adj. M ot forgé du latin. Q ui s e cac he. C 'es t une Ariane
abandonnée que l'on éc onduit, l'adminis tration ne s e c hargeant pas de retrouve r les s éducteurs
fugitifs ou latitants , DE MO LINARI.
Latitudina ire : (la- ti- tu- di- nê- r'), n. m. T erme de théologie. C elui qui se donne trop de liberté
dans les princ ipes de religion, ou qui en parle trop librement. A djectivement. D es princ ipes
latitudinaires .
Latomie : (la- to- mie), n. f. T erme d'his toire ancienne. C arrière où l'on renfermait des prisonniers .
Latrie : (la- trie), n. f. Us ité s eulement dans c ette loc ution : culte de latrie, c ulte d'adoration que
l'on rend à Dieu s eul, par opposition à c ulte de dulie, c ulte de res pect et d'honneur que l'on rend
aux s aints .
Laudes : (lô- d'), n. f. pl. T erme de liturgie catholique. L a s econde partie de l'offic e divin, celle qui
se dit immédiatement après matines . FIG . L ouanges .
Lauré : ÉE (lô- ré, rée), adj. O rné, couronné de laurier.
Lavalliè re : (la- va- liè- r'), n. f. 1 ° Se dit de la c ouleur de c ertaines reliures ; c 'es t un brun c lair à
peu près feuille- morte. M aroquin L avallière 2 ° En termes de nouveautés , une s orte de noeud ou
c ravate pour femme.
Lavanche : (la- van-ch') ou LAVANGE (la- vanj'), n. f. Synonyme d'avalanc he.
Lavandiè re : (la- van- diè- r'), n. f. Sorte de grand bateau, naviguant s ur le canal Saint-D enis .
Lavis : (la- vî), n. m. M anière de c olorier un dess in avec de l'enc re de C hine, du bis tre, d e la s épia
ou quelque autre matière c olorante délayée dans l'eau. D essin fait de cette manière. U n beau lavis .
Layer : (lè- ié) , v. t. T erme d'eaux et forêts . T rac er une laie, une route étroite dans une forêt.
M arquer les bois qu'on doit laisser dans l'abatis des bois de haute futaie ou dans la c oupe des
taillis .
Laza ret : (la- za- rè) , n. m . É dific e is olé, établi dans c ertains ports de mer, et dans lequel
séjournaient, pour y être dés infectés , les hommes et tous les ob jets provenant de lieux où règnait
une maladie épidémique contagieus e. Fig. N otre mais on es t un lazaret, VO LTAIRE .
Léans : (lé- an), adv. Là dedans , opposé à céans qui s ignifie ici dedans .
Lébèche : (lé- bè-ch'), n. m. N om, dans la Méditerranée, du vent du s ud- ouest.
Lèche : (lè-c h'), n. f. T erme familier. T ranc he fort mince de quelque c hos e qui se mange. U ne
lèc he de pain, de jambon.
Lectionnai re : (lè- ks io- nê- r'), n. m. T erme de liturgie. L ivre qui contient les leç ons qui se lisent à
l'office.
Lède : (lè- d'), n. f. L a partie du milieu d'un marais s alant, autour de laquelle on c reus e un fossé .
Lège : (lè- j'), adj. de deux genres . Terme de marine. Q ui n'a pas son lest, s on c hargement.
Bâtiment qui fait s on retour lège.
Lemme : (lè- m'), n. m. 1 ° D ans la dialectique grec que, proposition mis e en avant. L e lemme, le
prolemme et l'épiphore sont les trois parties de l'argument 2 ° T erme de mathématique. P ropos ition
qui prépare la démons tration d'une autre.
Lemni sque : (lè- mni-s k'), n. m. T erme d'antiquité. Nom de rubans attac hés aux c ouronnes , a ux
palmes des vainqueurs et des s uppliants .
Lémures : (lé- mu- r'), n. m . pl. T erme d'antiquité romaine. Nom que les Romains donnaient aux
fantômes des morts , qui, s uivant l'opinion populaire, s e fais aient voir quelquefois la nuit.
Lendit : (lan- di), n. m. Foire qui s e tenait depuis l'an 1444 dans la ville de Saint-D enis , mais
auparavant dans un lieu dit c hamp du lendit, entre c ette ville et la C hapelle ; on l'ouvrait le
merc redi avant la Saint-Barnabé (11 juin) ; elle durait plusieurs jours .
Lendore : (lan- do- r'), n. m . et f. P ersonne lente et paress euse qui semble toujours assoupie.
Lénité : (lé- ni- té), n. f. M ot forgé du latin. D ouceur, indulgenc e.
Lentigo : (lin- ti- go), n. m. N om que l'on donne aux tac hes de rousseur.
Léonin : I NE (lé- o- nin, ni- n'), adj. 1 ° V ers léonins , vers latins dont les deux cés ures riment
ens emble 2 ° D ans l'anc ienne littérature franç ais e, vers léonins , vers dans lesquels une même
c ons onnanc e s e reproduit deux ou trois fois . Rimes léonines , rimes extrêmement ric hes , dont la
similitude s 'étend jus qu'à la pénultième et même à l'antépénultième s yllabe.
Léontine : (lé- on- ti-n'), n. f. N om donné à une c haîne de montre de femme.
Leptologie : (lè- pto- lo- jie), n. f. T erme de rhétorique. Style fin, discours s ubtil, minutieux.
Lét hif ère : (lé- ti- fè- r'), adj. Q ui c ause la mort. Des s ucs léthifères .
Let te : (lè- t'), n. f. N om donné dans les dunes de la G ironde à des amas d'eau qui se forment lors
des pluies au fond des vallées s èc hes s éparatives des dunes et qui s'évaporent par les c haleurs .
Let trine : (lè- tri- n'), n. f. 1 ° T erme d'imprimerie. Petite lettre qui s e met au- dess us ou à c ôté d'un
mot, pour renvoyer le lecteur à des notes placées soit à la marge, s oit au bas des pages 2 ° L ettres
majusc ules qui s e mettent au haut des colonnes ou des pages d'un dictionnaire, pour indiquer les
initiales des mots qui s 'y trouvent.
Leu : (leu), n. m. A ncien nom du loup. Usité seulement dans c ette loc ution familière : à la queue
leu leu, à la s uite les uns des autres .
Leucade : (leu-ka- d'), n. f. D ans l'histoire grec que, saut de L eucade, s e dit des amants
malheureux qui se précipitaient dans la mer, du haut du promontoire de L eucade, pour s e guérir de
leur amour.
Leude : (leu- d'), n. m . N om que, dans les temps mérovingiens , on donnait aux c ompagnons ou
fidèles des rois .
Levantine : (le- van- ti- n'), n. f. A nc ienne s orte de dague à pommeau double. É toffe de soie tout
unie. Robe de levantine.
Lévite : (lé-vi- t'), n. f. Sorte de redingote d’homme ou de robe de femme ains i nommée parce
qu’elle a quelque ressemblanc e avec l’habillement des prêtres ou lévites .
Levra uder : (le- vrô- dé), v. t. P oursuivre quelqu'un comme un lièvre.
Lexiol ogi e : (lè- ksi- o- lo- jie), n. f. Sc ienc e des mots c onsidérés dans leurs éléments de formation.
Li : (li), n . m. M es ure itinéraire des Chinois valant 576 mètres .
Libell e : s ubs t. masc . Esc rit qui c ontient des injures , des reproc hes , des acc usations c ontre
l'honneur & la reputation de quelqu'un (Furetiere 1690 ).
Libell iste : (li- bèl- li-st'), n. m. A uteur d'un libelle, d'un éc ri t s atirique, injurieux…le calomniateur
se cac hait s ous un nom s uppos é, c omme la plupart des libellis tes , VO LTAIRE .
Libration : (li- bra-s ion), n. f. T erme d'as tronomie. Balanc ement apparent de la lune autour de s on
axe.
Libret to : (li- brè-tto), n. m. L es paroles d'un opéra, par oppos ition à la partition. Le libretto de c et
opéra est d'un tel. A u plur. D es librettos , ou, s uivant le pluriel italien, des libretti.
Liburne : (li- bur- n'), n. f. T erme d'antiquité romaine. Es pèc e de vaiss eau léger. L at. liburna, genre
de vaiss eau ainsi nommé parce qu'il était us ité c hez les Liburniens (Liburnie, située entre l'Istrie et
la Dalmatie).
Lice : (li-s '), n. f. G arde- fous d'un pont de bois . Barrière qui borde la carrière d'un manége .
Licet : (li-s èt'), n. m. P ermission. O btenir un licet.
Licheur : (li-c heur), n. m. T erme populaire. C elui qui aime à boire et à bien manger.
Licteur : (li- kteur), n. m. N om de douze s ergents d'armes de l'anc ienne Rome, qui marc haient
devant les cons uls ou le dictateur, portant des haches enveloppées dans des faisceaux de verges ,
et toujours prêts à délier les faisc eaux, pour fouetter les c riminels ou leur tranc her la tête. P ar
extens ion, s atellite, avec l'idée d'une obéiss ance passive et du meurtre c ommandé et exécuté.
Lide s : (li- d'), n. m. N om donné, dans la période barbare, à des hommes dont l'état, mal défini
pour nous , était intermédiaire entre la liberté et la servitude.
Lido : (li- do), n.m. B ande de sable s éparant la lagune de la mer.
Lie : (lie), adj. V ieux mot qui s ignifie joyeux, usité seulement dans cette loc ution : faire c hère lie,
faire bonne chère avec gaieté. Là, vivant à disc rétion, La galande fit c hère lie, LA FO NTAINE .
Lief : (lièf), n. m . V ieux mot qui s ignifie l'action de lever, la levée d'une c hose. J'ai ouï d'anc iens
notaires et greffiers de jus tic e de paix, dire : le lief des scellés pour la levée des scellés ,
LEGO ARANT.
Lierne : (lièr- n'), n. f. N om donné, dans les voûtes gothiques , à certaines nervures qui s e c rois ent
entre elles .
Lige : (li- j'), adj. 1 ° Terme de féodalité. Q ui promet à s on s eigneur toute fidélité c ontre qui que ce
s oit, s ans restriction 2 ° Fief lige, héritage lige, terre lige, terre possédée sous la c harge de
l'hommage lige et des obligations qu'il impos ait.
Ligé rie n : IENNE (li- jé- riin, riè-n'), adj. Q ui appartient au bass in de la L oire. L a région ligérienne.
ETYM . L at. Ligeris , la L oire.
Ligneur : (li- gneur), n. m. T erme de pêche. V aiss eau moruyer pêc hant à la ligne. Celui qui, s ur les
vaisseaux moruyers , pêc he avec des lignes .
Limbe : (lin- b'), n. m. T erme d'as tronomie. L e limbe s upérieur, le limbe inférieur du s oleil, le bord
s upérieur, le bord inférieur du soleil.
Lime stre : (li- mè-s tr'), n. m. E s pèc e de serge c roisée et drapée fabriquée à Rouen. C ombien, pour
avoir mis leur honneur en séquestre, O nt- elles en velours éc hangé leur lime stre ! RÉGNIER
Limi nai re : (li- mi- nê- r'), adj. 1 ° Q ui es t en tête d'un livre. Des pièc es liminaires dans un manusc rit
2 ° Se dis ait d'un prologue ou d'une épître que l'on mettait à la tête d'un livre et qui tenait lieu de
préfac e.
Limon : (li- mon), n. m . T erme d'arc hitecture. Nom donné à la pierre ou à la pièce de bois qui
termine et s outient les marches d'une rampe d'escalier, s ur laquelle on pose une balus trade pour
servir d'appui. T erme de marine. Se dit des bouts de c ordages bien ridés qui s ervent de bras
d'éc helle pour monter dans les haubans , sans marc her s ur les bastingages .
Limule : (li- mu- l'), n. m. G enre de c rustacés branc hiopodes .
Linéa me nt : (li- né-a- man), n. m. 1 ° T rait linéaire 2 ° Par extensi on, c e qui dess ine. L es premiers
linéaments du poulet dans l'œuf 3 ° Fig. É bauc he, es quisse. L e plus beau linéament, à mon gré, de
tout leur ouvrage es t celui par lequel ils nous expriment la fin de Soc rate, LA MO THE LE VAYER.
Linostole : (li- no-s to-l'), n. m. T erme de plaisanterie forgé par V oltaire pour dés igner les doc teurs
de Sorbonne.
Liotrique : (li- o-tri- k'), adj. Q ui a les c heveux plats et lisses .
Lioube : (li- ou- b'), n. m. T erme de marine. E ntaille faite dans toute l'épaisseur d'une pièc e de bo is
pour rec evoir l'extrémité d'une autre pièce. O n dit aussi gueule- de-loup.
Lipogra mme : (li- po- gra- m'), n. m. O uvrage dans lequel on affec te de ne pas faire entrer une
lettre partic ulière de l'alphabet. L a dis parition, roman de G eorges P érec est éc rit sans la voyelle [e]
Liquesce nce : (li- kuè-ss an-s'), n. f. E tat de ce qui s e fond ou parait se fondre.
Lise : (li- z'), n. f. N om donné, dans la baie du mont Saint-M ic hel, à la boue des c hemins , et,
s péc ialement, aux sables mouvants .
Listel : (li- stèl), au plur. LISTEAUX (li-s tô), n. m. P etites moulures d'une pièce d'artillerie.
Lithogly phe : (li- to- gli- f'), n. m. G raveur sur pierre.
Litorne : (li- tor-n'), n. f. V ariété de grive à tête cendrée.
Litre : (li- tr'), n. f. Bande noire tendue aux obs èques d' un grand personnage s oit en dedans s oit en
dehors de l'église et portant les armoiries du défunt. O n voit leurs armes s ur les litres et s ur les
vitrages , LA BRUYÈRE .
Littorine : (li- tto- ri-n'), n. f. T erme de zoologie. G enre de gastéropodes testac és , aut re nom du
bigorneau.
Livarde : (li- var- d'), n. f. P erc he longue et légère avec laquelle on tend une voile rectangulaire
enverguée s ur le mât.
Locher : (lo-c hé), v. t. Sec ouer un arbre pour en faire tomber les fruits .
Lods : (lô ; l's se lie : lô- z et ventes ), n. m. pl. T erme de juris prudenc e médiévale, us ité s eulement
dans c ette locution : lods et ventes , droit dû au seigneur par c elui qui ac quiert un bien dans sa
cens ive. P ayer les lods et ventes .
Lof : (lof), n. m. T erme de marine. L e bord ou côté du navire qui se trouve frappé par le vent. A ller
au lof, venir au lof, aller au plus près du vent.
Logogriphe : (lo- go-gri- f'), n. m. Sorte d'énigme dont le mot est tel que les lettres qui le
c ompos ent puissent fournir plus ieurs autres mots ; on définit c es mots s ec ondaires : et c 'es t par
ces définitions qu'on s'efforce de deviner le mot du logogriphe. Fig. L angage obsc ur.
Logorrhée : (lo- go- rrée), n. f. Flux de paroles inutiles .
Londre : (lon- dr'), n. f. A nc ien terme de marine dans le XVIIe s ièc le. N om d'un petit navire italien
à rames et à voile non ponté.
Longa ni mité : (lon- ga- ni- mi- té), n. f. 1 ° P atience avec laquelle on endure des ins ultes , des fautes
qu'on pourrait punir 2 ° P atience, courage dans la souffranc e morale. E t c ette longanimité Dont j'ai
lutté contre l'envie, CHAULIEU .
Longévif : VIVE (lon- jé-vif, vi- v'), adj. Q ui a de la longévité, qui vit longtemps .
Longis : (lon- jî), n. m . T erme populaire. Homme extrêmement long à tout ce qu'il fait. C'est un
longis , un vrai longis , (D ict. de l'Académie).
Loquèle : (lo- kuè- l'), n. f. Facilité à parler d'une façon commune. Il a de la loquèle.
Los : (lô ; l's s e lie : lô- z aux dames ), n. m. V ieux mot qui signifie louange. Los aux dames ! A u roi
los ! V ois les flammes D u c hamp c los , VICTO R HUGO .
Lotier : (lo- tié), n. m. 1 ° G enre de la famille des légumineus es , c omposé de plantes herbac ées ,
vivac es , à s ouc he dure, à feuilles trifoliolées 2 ° T erme de pêc he. P êc heur qui, en fournissant s a
part de filets pour la pêc he, jouit du plein lot.
Louchi r : (lou- chir), v. t. T erme didac tique. Devenir louche, perdre sa trans parence, en parlant
d'un liquide.
Louchon : (lou- c hon), n. m. T erme de c harpentier. T ronc de s apin s ans noeuds .
Louf ton : (lou- fton), n. m. A utre forme de louveteau, au s ens de fils de fra nc- maçon.
Lougre : (lou- gr'), n. m . P etit bâtiment de guerre, fin dans s es formes de l'arrière, renflé par
l'avant, ayant un grand mât, un mât de mis aine et un mât de tapec u, assez inclinés sur l'arrière et
gréant des voiles à bourc et.
Loupe : (lou- p'), n. f. T erme de joaillerie. Pierre préc ieus e que la nature n'a pas achevée. Loupe
de saphir, loupe de rubis , certaines parties imparfaites et gross ières qui se trouvent quelquefois
dans c es pierres .
Loupe ux : EU SE (lou- peû, peû- z'), adj. Q ui a des nodosités , des loupes . Arbre loupeux.
Loure : (lou- r'), n. f. V ieux mot qui s ignifiait mus ette, et qui a pris le s ens de la danse à la loure,
c omme gigue le s ens de danse au violon.
Loure r : (lou- ré), v. t. T erme de mus ique. L ier les notes en appuyant s ur la pre mière de c haque
temps .
Lousse au : (lou- sô), LO USSEC (lou-s èk), LO USSET (lou-sè) ou LO SSE (lo-s '), n. m. T erme de
marine. P etit réservoir pratiqué pour recevoir l'eau dans le fond des embarcations qui n'ont point
de pompe. O n dit aussi ouss eau.
Louve lle : (lou- vè- l'), n. f. T erme de marine. Border en louvelle, border de manière que les
bordages s e touchent carrément l'un à côté de l'autre.
Louvet : E TTE (lou-vè, vè- t'), adj. Se dit, chez le c heval, d'une robe c arac térisée par la présenc e
de la nuance jaune et du noir, qui lui donne une c ertaine ress emblance avec le poil du loup. C heval
louvet. Substantivement. Le louvet n'est, à proprement parler, qu'un isabelle c harbonné.
Louvet ea u : (lou- ve-tô), n. m. Se dit, dans les loges maç onniques , du fils d'un fra nc- maçon.
Lovela ce : (lo- ve-la-s '), n. m. É légant s éducteur de femmes . I roniquement, un débauché de
mauvais ton, ou un fat.
Lube rne : (lu- bèr- n'), n. f. N om qu'on a donné autrefois à la femelle du léopard ou à la panthère.
Luca ne : (lu- ka- n'), n. m. T erme de zoologie. G enre d'ins ectes c oléoptères . O n y distingue le
luc ane cerf, dit vulgairement cerf-volant, taureau- volant, etc .
Luce rnai re : (lu- sèr- nê- r'), n. m. 1 ° T erme de liturgie. O ffice du s oir, c élébré à la lueur des
lampes 2 ° N om, c hez les premiers c hrétiens , de puits qui donnèrent un accès libre aux
c atacombes , à partir du IVe siècle.
Lucif uge : (lu-s i- fu- j'), adj. Q ui fuit la lumière.
Luci lie : (lu- ci-lie), n. f. M ouche d'un vert métallique vivant s ur les fleurs et les déc hets
organiques .
Lucre : (lu- kr'), n. m. P rofit qui s e tire d'une industrie, d'une opération quelc onque.
Ludi on : (lu- di- on), n. m. P etite figure qui flotte dans une bouteille de verre pleine d'eau, et qui
es t c ons truite de manière qu'on peut, à volonté, en touc hant un pis ton, la faire monter ou
desc endre par l'effet de la pression de l'air.
Lumachel le : (lu- ma-chè- l'), n. f. Sorte de marbre qui c ontient un grand nombre de c oquilles .
Lumignon : (lu- mi- gnon), n. m. 1 ° Bout de la mèc he d'une bougie, d'une c handelle ou d'une
lampe allumée 2 ° C e qui res te d'un bout de bougie ou de c handelle qui ac hève de brûler.
Lump : (lomp'), n. m. N om s péc ifique d'un poisson oss eux des mers froides , c onnu en France pour
ses oeufs qui ressemblent au caviar.
Lunicole : (lu- ni- ko-l'), n. m. H abitant s uppos é de la lune.
Lunule : (lu- nu- l'), n. f. 1 ° N om donné aux s atellites de Jupiter et de Saturne, qui font l'offic e
d'autant de petites lunes 2 ° T erme de géométrie. Figure qui a la forme d'un c roiss ant 3 ° Tac he
blanc he semi- lunaire, plus ou moins grande, qui se remarque en arrière de l'ongle 4 ° Es pèc e de
bombyx 5 ° Es pèc e de boîte ronde, d'or ou de vermeil, qui renferme l'hostie et qu'on plac e au
centre de l'os tensoir.
Lunure : (lu- nu- r'), n. f. T erme de forestier. D éfaut du bois , dit auss i lune, qui apparaît s ur la
tranc he du bois s ous la forme d'un cerc le ou quelquefois d'un arc de c erc le.
Lupe ux : (lu- peû), n. m . « être fantas tique, s urnaturel, à tête de loup et à voix humaine, qui attire
les voyageurs dans les fondrières »…, JAUBE RT , G loss . du Centre.
Lustra l : A LE (lu-s tral, stra- l'), adj. 1 ° Terme d'antiquité. Eau lus trale, eau dont on arros ait le
peuple pour le purifier. P ar extens ion. L 'eau lustrale, le baptême 2 ° Q ui c oncerne l'époque du
lus tre. Jeux lus traux (tous les cinq ans , durée d’un lustre).
Ma ca risme : (ma- ka- ri-s m'), n. m. D ans l'offic e des G recs , hymnes en l'honneur des s aints ou des
bienheureux.
Ma ca ronique : ( ma- ka- ro- ni-k'), adj. Poésie macaronique, poésie burles que dans laquelle on
affuble de terminais ons latines les mots de la langue vulgaire. La sc ène de la réc eption d'A rgant
dans le M alade imaginaire de Molière est en vers mac aroniques .
Mâ che-dru : (mâ- c he-dru), n. m. T erme populaire. U n gourmand. Au plur. D es mâche- dru.
Mâ che-l aurie r : (mâ- c he-lô- rié), n. m. T erme de plais anterie pour désigner un poëte.
Mâ chelie r : I ÈRE (mâ-che- lié, liè- r'), adj. Q ui appartient aux mâc hoires .
Ma chicot : (ma- c hi- ko), n. m. A nc iennement, officier de l'églis e de N otre-D ame de P aris , inférieur
aux bénéfic iers , mais s upérieur aux s imples c hantres à gages .
Mâ chicoul is : (mâ- c hi-kou- lî), n. m . T erme de fortification. N om donné à de certaines galeries
s aillantes , dans les vieux c hâteaux, et aux anciennes portes des villes , avec ouvertures , d'où l'on
aperc evait le pied des ouvrages , et d' où l'on jettait des pierres ou autres projec tiles pour empêc her
qu'on n'en approc hât.
Ma cile nce : (ma- si- lan-s'), n. f. A maigrissement total ou partiel du corps .
Ma cque : (ma- k'), n. f. M ass e avec laquelle on éc ras e le chanvre et le lin.
Ma crée : (ma- krée), n. f. (ou M ascaret), M asse d'eau en forme de barre remontant avec
impétuos ité le courant de la G aronne, et, par extension, d'un fleuve ou d'une rivière quelc onque.
Ma crosien : I ENNE (ma-kro-ssiin, s iè- n'), adj. P euples mac rosc iens , peuples qui reç oiv ent très
obliquement les rayons du s oleil, et dont le c orps projette une très grande ombre à midi ; ce s ont
les habitants des zones glac iales .
Ma crostiche : (ma- kro-sti-c h'), adj. T erme de diplomatique. Q ui es t éc rit en longues lignes .
Ma cule : (ma- ku-l'), n. f. T erme d'astronomie. T ac hes qu'on déc ouvre s ur le dis que du s oleil.
Ma déf ier : (ma- dé- fi-é), v. t. Rendre humide.
Ma drague : (ma- dra- gh'), n. f. G rand filet à thons .
Ma dre : (ma- dr'), n. m. L oupe de bois , bois veiné dont on faisait des vases à boire au moyen âge.
Ma dré : É E (ma- dré, drée), adj. Futé, matois , rusé ; marbré, tac heté .
Ma driga l : (ma- dri- gal), n. m. P ar trans formation du madrigal de la mus ique, pièce de poés ie
renfermant, en un petit nombre de vers , une pensée ingénieus e et galan te. Par extens ion, paroles
de galanterie qu'on adress e aux femmes .
Ma drure : (ma- dru- r'), n. f. 1 ° A pparence du bois madré ; veines dans le bois 2 ° Tac hes que
certains animaux ont s ur la peau 3 ° Mouc hetures du plumage des perdreaux lors qu'ils s e maillent.
Maf f lé : ÉE (ma- flé, flée) et MAFFLU , UE (maflu, flue), adj. Terme familier. Q ui a de grosses joues .
Maf orte : (ma- for- t'), n. m. Es pèce de manteau qui était à l'us age des moines d'É gypte, s e mettait
s ur la tunique et couvrait le c ou et les épaules .
Ma gde lonnet tes : n. f. plur. C ouvent où on enfermait des jeunes filles pour les punir ou les
c hâtier.
Ma gnolia : (magh- no- li-a), n. m. L aurier tulipier à grandes fleurs blanc hes parfois teintées de
rose.
Ma he utre : (ma- eu-tr'), n. f. N . m. V ieux mot qui signifiait un soldat, et qui s'entendait
partic ulièrement, c hez les ligueurs , d'un s oldat protestant.
Ma honne : (ma- o- n'), n. f. C haland de port, à forme très arrondie utilis é en méditerranée.
Maï ali sme : (ma- ia- li-s m'), n. m. Refroidissement de la tempé rature au moi de mai, après les
premières c haleurs du printemps .
Mai e : (mè), n . f. H uc he au pain. U n jour que j'étais s eul dans la mais on, je montai s ur la maie
pour regarder dans le jardin des Hes pérides ce précieux fruit que je ne pouvais approc her, J. J.
RO USSEAU.
Mai gre : (mè- gr'), n. f. L a partie d'une rivière où l'eau manque.
Mai lle : (mâ- ll', ll mouillées , et non pas mâye), n. f. T erme de c harpente. Se dit de certaines
fiss ures du bois , qui partent du c oeur de l'arbre, et divergent s uivant les ra yons .
Mai llechort : (ma- lle-c hor, ll mouiliées ), n. m. A lliage de c uivre, de nickel et de zinc imitant
l’argent.
Mai lloche : (ma- llo-c h', ll mouillées , et non pas ma- yo-c h'), n. f. 1 ° G ros maillet de bois 2 ° T erme
de blason. Petit maillet de fer 3 ° Marte au de fer à l'us age des carriers .
Mai nbour : ( min- bour), n. m. T erme d'anc ienne législation. Gouverneur, gardien, adminis trateur
des biens ou de la pers onne d'un partic ulier.
Mai n-brune : (min- bru- n'), adj. invar. P apier main- brune, papier gris plus c ommun que le papier
c artier, qui entre dans la composition des c artes à jouer.
Mai nmorte : (min- mor-t'), n. f. D roit dont jouissait le seigneur de s 'emparer de la s uccession d'un
serf à sa mort. G énéralement, le s eigneur prenait une partie de l'héritage et renonçait au res te
moyennant le versement du droit de mainmorte par les héritiers . I l s'agiss ait notamment
d'empêc her les biens de revenir à des héritiers extérieurs à la s eigneurie.
Mai ntene ur : (min- te- neur), n. m. N om donné aux sept instituteurs des je ux floraux de T oulous e,
en 1324 .
Mai ntenon : (min- te- non), n. f. P etite c roix que les femmes portèrent à leur c ou, à l'imitation de
M me de M aintenon.
Mai stra nce : (mê-s tran-s'), n. f. T erme de marine. Nom collec tif dés ignant tous les maîtres
embarqués à bord d'un navire, ou chargés d'un détail dans l'arsenal.
Maître -à -danse r : (mê- tra- dan-sé), n. m. C ompas à l'usage des horlogers , dont les branches
c rois ées ressemblent par le bas à deux jambes portant leurs pieds en dehors .
Majolique : (ma- jo- li-k'), n. f. N om attribué, dans le c ommerce de c urios ités , à toutes les
faïences anc iennes italiennes et es pagnoles . O n éc rit et prononce souvent maïolique.
Majorel le : bleu outremer clair et intense en res tant relativement doux.
Mal aci e : (ma- la-s ie), n. f. T erme de médecine. Dépravation du goût, avec dés ir de manger des
s ubstances qui s ont peu alimentaires ou qui ne le s ont pas du tout, et qui même répugnent
ordinairement ; elle ne diffère pas du pica.
Mal aire : (ma- lê- r'), adj. Q ui a rapport à la joue.
Mal andre : (ma- lan- dr'), n. f. N om que les c harpentiers donnent à certains noeuds pourris qui s e
trouvent dans les bois à bâtir.
Mal andrin : ( ma- lan- drin), n. m. 1 ° N om donné à des bandes de pillards qui, dans les longues
guerres avec les A nglais , dévas tèrent la France 2 ° P ar extension, brigand, vagabond.
Mal chus : (mal- kus'), n. m. 1 ° Sorte de c outelas 2 ° N om donné dans le XVIIe siècle à un demi c onfess ionnal qui n'avait qu'une oreille.
Mâl e : (mâ- l'), adj. M er mâle. La mer es t mâle lors qu'elle est couverte de lames élevées .
Mal ebouche : (ma- le- bou-c h'), n. m. P ersonnage du roman de la Rose. Par extension, mauvais e
langue.
Mal égouv erne : (ma- le-gou- vèr- n'), n. f. N om donné jadis à l'avant-c our des monastères , dans
laquelle la règle n'es t pas de rigueur.
Mal emort : (ma- le- mor), n. m. T erme familier. Mort funes te et c ruelle.
Mal encombre : (ma- lan- kon- br'), n. m. É vénement fâc heux, dis grâce. P our empêc her que son fils
N 'ait comme lui le même malencombre, LA FO NTAINE .
Mal epe ste : ( ma- le- pè-st'), es pèc e d'interjec tion qui exprime la s urpris e.
Mal epe ur : (ma- le- peur), n. f. P eur extrême et pressante. L e parlement dis puta toutes c hos es ,
jus qu'au rang pers onnel, qu'il forç a le régent, de malepeur, de lui abandonner, SAINT-SIMO N.
Mal évol e : (ma- lé- vo- l'), adj. Q ui a de mauvais es intentions . L oin de tout frondeur malévole
D outait de tout impunément, VO LTAIRE .
Mal ine : (ma- li- n'), n. f. T erme de marine. G rande marée ou marée de nouvelle et de pleine lune.
G rande maline, maline d'équinoxe. À l'époque des grandes malines .
Mal itorne : (ma- li- tor- n'), adj. Q ui a mauvais e façon et mauvaises manières . U n personnage
malitorne. Substantivement. U n malitorne, une malitorne.
Mal lée r : (mal- lé-é), v. t. Battre et étendre au marteau.
Mal léol e : (mal- lé-o-l'), n. f. T erme d'anatomie. Nom donné à deux saillies oss eus es , s ituées l'une
au côté interne, et l'autre au c ôté externe de la partie inférieure de la jambe .
Mal pla quet : (mal- pla- kè), n. m. M arbre dont le fond es t d'un rouge pâle vineux, ondulé de gris .
Maltôte : (mal- tô-t'), n. f. 1 ° I mpôt levé s ous P hilippe le Bel, pour la guerre contre les Anglais 2 °
Perc eption d'un droit qui n'es t pas dû 3 ° Toute es pèce de perception d'impôts .
Ma ma mouchi : (ma- ma- mou-c hi), n. m. N om burles que dont s 'es t s ervi M olière pour donner u ne
dignité turque à s on bourgeois gentilhomme. Par extension, s e dit en dénigrement des hauts
dignitaires dont on veut faire ressortir l'air d'importanc e ou d'arrogance.
Ma mil lai re : (ma- mil-lê- r'), adj. Q ui a la forme d’un mamelon.
Ma nche : (man- c h'), n. f. T erme de géographie. Es pace étroit de mer ress erré entre deux terres .
À l'embouc hure du fleuve T istendall, près de la manche de D anemark, VO LTAIRE.
Ma ndille : (man- di-ll', ll mouillées , et non mandi-ye), n. f. 1 ° Sorte de c asaque que les laquais
portaient autrefois 2 ° P ar extension, pauvre vêtement.
Ma né cante rie : n. f. Ec ole qui forme les enfants de c hœur, leur apprend à c hanter.
Ma né ge : (ma- nè- j'), n. m . A rt de dompter, de discipliner, d'ins truire les c hevaux.
Ma ngeli n : (man- je-lin), n. m. P oids us ité dans l'I nde dans le c ommerce des pierres préc ieus es ,
qui sert au même us age que le mangalis et qui pèse un carat et trois quarts .
Ma ngonne au : ( man- go- nô), n. m. 1 ° T erme d'art militaire dans le moyen âge. M ac hine à lancer
des pierres et des dards .
Ma ngrove : (man- gro- v’), n. f. Forêt des régions c ôtières tropic ales .
Ma ni chordion : (ma- ni- kor- di- on), n. m. A nc ien ins trument de mus ique, qui s 'appelait autrement
épinette sourde, et qui n'était effec tivement qu'une s orte d'épinette à s oixante- dix c ordes et à
clavier.
Ma nie : (ma- nie), n. f. Figure de c ire dont on se servait dans les sortiléges .
Ma ni guet te : (ma- ni- ghè-t'), n. f. G raine de paradis au goût poivré.
Ma ni gui ère : (ma- ni- ghiè- r'), n. f. P êc herie formée de filets tendus s ur des pieux aboutissant à
des manc hes , dans les quelles entrent les anguilles .
Ma nill e : (ma- ni- ll', ll mouillées ), n. f. A ncien terme de marine. A nneau en fer qui liait le forç at
rameur de galère à une c haîne dont l'extrémité était fixée à la banquette.
Ma ni pul e : (ma- ni-pu-l'), n. m. 1 ° P etite bande d'étoffe que le prêtre c atholique porte au bras
gauc he en célébrant la messe 2 ° Terme d'antiquité romaine. C ompagnie d'infanterie, c omposée, à
l'origine, de cent hommes , et commandée par deux c enturions ; ains i dite figurément parc e que
c'es t un faisc eau, une poignée d'hommes .
Ma ni que : ( ma- ni- k') ou MANICLE (ma- ni- kl'), n. f. E s pèc e de gants dont s e s ervent certains
ouvriers pour protéger leurs doigts .
Ma nnequi n : (ma- ne-kin), n. m. T erme d'arc hitec ture. Se disait autrefois de la représ entation
d'un panier de fleurs et de fruits dans la déc oration d'un édifice.
Ma nse : (man-s '), n. m. T erme de féodalité. M es ure de terre jugée néc essaire pour faire vivre un
homme et s a famille.
Ma nsionnaire : (man- si- o- nê- r'), n. m. O ffic ier des rois de France de la deuxième rac e, c hargé de
faire préparer et meubler les appartements royaux ; c'était un maréc hal du palais .
Ma ntelet : (man- te-lè), n. m. M achine de guerre composée de madriers qu'on poussait devant s oi
pour se c ouvrir dans l'attaque des places . Sous de forts mantelets et d'épais gabions E lle vient
s'attac her au pied des bastions , BRÉBEU F.
Ma nteline : (man- te- li-n'), n. f. Sorte de robe ou de manteau.
Ma ntille : (man- ti- ll', ll mouillées , et non manti-ye), n. f. L ongue et large éc harpe noire qui fait
partie du cos tume national des Es pagnoles ; elle s e porte ordinairement sur la tête et se c roise
s ous le menton.
Ma nubal iste : (ma- nu- ba-li-s t'), n. f. P etite machine de guerre qui lanç ait principalement des
traits ou des dards .
Ma numis : I SE (ma- nu- mî, mi- z'), adj. Terme de féodalité. M is en liberté.
Ma ppa ire : (ma- ppê- r'), n. m. T erme d'antiquité romaine. Nom d'un offic ier c hargé de donner le
signal pour faire commenc er les jeux publics , avec un mouc hoir ou une serviette (mappa) qu'il
rec evait de l'empereur, ou du cons ul, ou de quelque autre offic ier s uprême s e trouvant dans
l'assemblée.
Ma quignon : (ma- ki- gnon), n. m. 1 ° M arc hand de c hevaux 2 ° Par extension, homme qui, s ans
faire le commerc e des c hevaux, s e mêle d'en rev endre, d'en troquer, en c orrigeant ou en faisant
dis paraître leurs défauts .
Ma ra squi n : (ma- ra-skin), n. m. Sorte de ratafia de cerises . C ouleur c eris e.
Ma ray on : (ma- ra- ion), n. m. C olon partiaire c ultivant les marais s alants .
Ma rcescence : (mar- s è-ssan-s'), n. f. T erme didactique. É tat de ce qui s e flétrit.
Ma rche pie d : (mar- c he- pié), n. m. P etit c hemin, moins large que le c hemin de halage, et placé de
l'autre c ôté de la rivière.
Ma rciage : (mar-s i- a- j'), n. m. D roit qu'avait un s eigneur de prendre , une année s ur trois , la
réc olte entière des fruits que la terre produit naturellement, ou la moitié de ceux qui proviennent
de la c ulture.
Ma rcoliè re s : (mar- ko- liè- r'), n. m. pl. Filets qu'on dresse la nuit pour prendre des ois eaux
marins .
Ma réa ge : (ma- ré- a- j'), n. m. T erme de marine ancienne. Manière de louer des matelots pour tout
un voyage, sans qu'on augmente leur s alaire, si le voyage s e prolonge plus qu'on n'avait pens é.
Ma réa nt : (ma- ré- an), n. m. H omme qui va à la marée, qui va pêcher ou ramasser des coquillages
à mer bass e.
Ma re sque : (ma- rè-sk'), adj. T errain maresque, terre à marais .
Ma rgarite : (mar- ga- ri-t'), n. m. T erme de minéralogie. Pierre d'un blanc argentin, qui a été
nommée mica nac ré.
Ma rgaritif ère : (mar- ga- ri-ti- fè- r'), adj. Terme de zoologie. Q ui produit des perles . Q ui porte des
tac hes blanc hes imitant des perles .
Ma rgotin : (mar- go-tin), n. m. P etit fagot de menu bois ou de brindilles utilisé c omme allume- feu.
Ma rgotter : (mar- go- té), v. t. T erme de c hass e. O n dit des cailles qu'elles margottent pour
signifier un certain c ri qu'elles font avant que de c hanter.
Ma rgouilli s : (mar- gou-llî, ll mouillées , et non mar- gou-yî), n. m. T erme familier. Lieu plein de
boue et d'ordure.
Ma rgoulet te : (mar- gou- lè- t'), n. f. T erme populaire. La mâc hoire.
Ma rgritin : (mar- gri- tin), n. m. T erme de commerce. Es pèc e de rocaille très fine.
Ma rgue rite : (mar- ghe- ri- t'), n. f. E n s tyle d'Éc riture sainte, perle.
Ma rguil lie r : (mar- ghi- llé, ll mouillées ), Nom donné à c hac un des trois membres pris dans le
c ons eil de fabrique, c 'es t- à- dire parmi les fabriciens , pour compos er un bureau s ous le titre de
prés ident, s ec rétaire et trés orier.
Ma rie -salope : (ma- ri-sa-lo- p'), n. f. T erme de marine. P etit bâtiment d'une c ons truction
partic ulière destiné à porter, à une c ertaine dis tanc e des ports , les vases et les s ables qu'on en
retire. Au plur. D es maries-salopes .
Ma ri got : (ma- ri- go), n. m. N om donné, dans le Sénégal, aux affluents latéraux du fleuve qui
travers e le pays . I l s e dit aussi, dans nos îles et s ur la c ôte d'A frique, des lieux bas où les eaux de
pluie s'assemblent et se c onservent.
Ma ri net te : (ma- ri- nè- t'), n. f. A nc ien nom de la bouss ole.
Ma ri ngotte : (ma- rin- go- t'), n. f. A nc ienne petite voiture, ordinairement s us pendue, garnie de
barreaux s ur les côtés , et à deux fins , les bancs étant mobiles .
Ma riole : (ma- ri-o-l’), n. f. P etite image ou figure de la vierge M arie, et par extension toute autre
petite figure de s aint.
Ma ritorne : (ma- ri- tor- n'), n. f. Fille mal tournée, laide, ma lpropre ; ainsi nommée par allusion à
la M aritorne de Don Q uic hotte.
Ma rjola ine : (mar- jo-lê- n'), n. f. P lante aromatique utilisée aussi en infusion.
Ma rli : (mar- li), n. m . 1 ° Sorte de gaze dont on fait des ouvrages de mode 2 ° Filet en talus qui
borde, en dedans , la moulure d'une assiette d'argent.
Ma rme nteau : (mar- man- tô), adj. m. T erme d'eaux et forêts . Bois marmenteau, bois de haute
futaie, qui est c onservé pour la décoration d'une mais on à laquelle il est attac hé, et que les
us ufruitiers n'ont pas la liberté de faire couper.
Ma rmorée n : E NNE (mar- mo- ré- in, è- n'), adj. Terme didac tique. Q ui a la nature ou l'apparenc e du
marbre.
Ma rmouset : (mar- mou- zè), n. m. P etite figure grotes que. Par mépris , jeune homme s ans
c ons équenc e. Es pèce de c henet de fo nte, en forme de pris me triangulaire, dont une extrémité es t
ornée d'une figure quelconque.
Ma rnage : (mar- na- j'), n. m . O pération agric ole qui c onsis te à mêler à la terre arable une
certaine quantité de marne, s oit pour amender un s ol, c'est -à- dire en modifier l'état physique et
mécanique, soit pour lui donner des éléments c alc aires ou argileux qui lui manquent. MARINE :
différenc e de hauteur entre une basse mer et une pleine mer s uccess ives .
Ma rner : ( mar- né), v. t. T erme de marine qui se trouve pour la première fois dans l'E nc yclopédie
méthodique (au mot marine) en 1786 . Monter en parlant de la mer, au -dess us du niveau des
hautes eaux communes .
Ma rona ge : (ma- ro- na- j'), n. m. D roit de s e faire délivrer des arbres pour la c onstruc tion et les
réparations des bâtiments .
Ma rouet te : (ma- rou-è-t'), n. f. Râle d’eau, petit éc hassier.
Ma rouf le : (ma- rou- fl'), n. m. 1 ° T erme de mépris qui s e dit d'un homme gross ier 2 ° Il s e dit
auss i d'un homme qu'on n'estime pas .
Ma rqui se : (mar- ki- z'), n. f. T erme de joaillerie. Bague dont le c haton es t très allongé.
Ma rrisson : (mâ- ri-son), n. f. T erme tout à fait hors d'usage. T ris tesse, c hagrin. C 'es t espoir qui
s ans marrisson Songer me fait en amourettes . MARO T.
Ma rsault : (mar- sô), n. m. Sorte de s aule, s alix caprea, L . O n éc rit auss i marseau.
Ma rse : (mar-s '), n. m. N om, dans l'antiquité, de gens qui pratiquaient les enchantements et
s urtout c harmaient les serpents .
Ma rsilia ne : (mar- s i- li-a-n’), n. f. Terme de la marine ancienne. V aisseau vénitien à poupe c arrée,
portant quatre mâts et jaugeant environ 700 tonneaux.
Ma rsouin : ( mar-s ouin), n. m . T erme de marine. Forte pièce de c ons truc tion qui est ordinairement
d'assemblage. T ente qu'on établit s ur l'avant du mât de misaine.
Ma rtagon : (mar- ta-gon), n. m. E s pèce de lis rouge dont les pétales sont renversés et recourbés .
Ma rtelliè re : (mar- té-liè- r'), n. f. P ertuis garni de vannes pour le passage des eaux. L a martellière
que le pays est c hargé d'entretenir, es t cet ouvrage en pierre de taille auquel s'adapte la vanne en
planc he qui le ferme, CAPPEAU .
Ma rtinet : (mar- ti- nè), n. m. M ac hine de guerre du moyen âge, qui jetait de grosses pierres .
Ma sca ret : (ma- ska- rè), n. m. M ass e d'eau en forme de barre remontant avec impétuosité le
c ourant de la Garonne, et, par extension, d'un fleuve ou d'une rivière quelc onque.
Ma sca ron : (ma- s ka- ron), n. m. T erme d'arc hitecture. Figure de tête faite en c apric e, qu'on met
aux fontaines , aux portes , aux c lefs des arc ades . Figure du navire. Bon nombre de pièces s aillantes
du navire rec evaient autrefois c omme ornements des masc arons sc ulptés .
Ma sse lotte : (ma- se-lo- t'), n. f. M étal s uperflu qui res te attaché à une masse fondue ou forgée.
Ma ssi lia : (ma- ss i-li- a), n. f. M ars eille, dans l’antiquité.
Ma sse pai n : (ma- s e- pin ; au pluriel, l's se lie : des ma-se-pin- z excellents ), n. m. P âtiss erie
d'amandes pilées et de s uc re.
Ma stroquet : (ma- stro- kè), n. m . D ans le langage populaire de P aris , marc hand de vin.
Mata more : (ma- ta- mo- r'), n. m. P ar extens ion, homme fais ant étalage de bravoure et s e vantant
d'exploits vrais ou faux.
Matassi ns : (ma- ta-sin), n. m. pl. 1 ° N om qu'on donnait autrefois à c ertains dans eurs , qui
portaient des c ors elets , des morions dorés , des s onnettes aux jambes et l'épée à la main avec un
bouc lier. U ne entrée de matassins 2 ° Nom de la dans e qu'ils dans aient. E t les amours , c omme
pouss ins , O u comme oisons hors de la mue, Semblent dans er les matass ins , RÉGNIER.
Mate : (ma- t'), n. f. L ieu à Paris où s'assemblaient les filous pour tenir cons eil entre eux. E nfant de
la mate, s uppôt de la mate, filou. Filouterie, tromperie.
Mathurin : (ma- tu- rin), n. m. 1 ° M embre d'un ordre ins titué par Innoc ent III , pour rac heter les
esc laves des mains des infidèles 2 ° Fig. Devoir une c handelle à saint Mathurin, être attaqué de
folie. M on fils es t fou ; le pauvre enfant doit une belle c handelle à s aint M athurin, CY RANO DE
BE RGE RAC.
Matoi s : O ISE (ma-toî, toî- z'), adj. 1 ° T erme familier. Q ui a, c omme le renard, la rus e et la
hardiesse 2 ° Substantivement. U n matois , une matoise.
Matra s : (ma- trâ), n. m. G ros trait lancé par l'arbalète. U n carquois c hargeait s on éc hine, Garni de
matras empennés , T rès artistement faç onnés , SCARRO N .
Ma ubèche : (mô- bè-c h'), n. f. E s pèc e de béc asseau.
Ma ubouge : (mô- bou- j'), n. m. A nc ien terme d'adminis tration. I mpôt s ur les boissons qui
entraient, ou que l'on brass ait, dans les lieux où il y avait foire et marc hé.
Ma uf ait : ou MAUFÉ (mô- fé), n. m. N om du diable dans tout le c ours du moyen âge.
Ma upiteux : E USE (mô-pi- teû, teû-z'), adj. XVI e s . 1 ° Q ui es t sans pitié ; impitoyable 2 ° Exc itant
la pitié ; us ité s eulement en c ette loc ution : faire le maupiteux, s e plaindre.
Ma uvi s : (mô- vî), n. m. N om vulgaire et s péc ifique du merle mauvis (ins ectivores ), appelé grive
mauvis .
Max i me : (ma- ks i- m'), n. f. T erme de plain-c hant. N ote qui valait deux carrées ou quatre rondes .
Ma zet te : (ma- zè-t'), n. f. 1 ° M éc hant petit c heval 2 ° Fig. et familièrement. C elui qui manque de
force, d'ardeur 3 ° P ersonne inhabile à quelque jeu qui demande de la c ombinais on ou de l'adresse.
Méa n : (mé- an), n. m . C inquième réservoir d'un marais salant.
Mé chef : (mé-c hèf), n. m. T erme vieilli. Fâcheuse aventure. L e pis de leur méchef Fut qu'auc un
d'eux ne put venir à c hef D e s on dess ein, LA FO NTAINE.
Mé chi ne : ( mé-c hi- n’), n. f. J eune fille. U ne mec hine moult cortois e. (L a Curne)
Mé choi r : (mé- choir), v. t. et impers . Terme vieilli qui s ’es t dit encore quelquefois aux temps
s uivants : il méc hoit, il mécherra. I l vous méc herra de c ette entrepris e. Ess uyer un revers ,
éc houer.
Mé dial : A LE (mé- di-al, a-l'), adj. Terme de grammaire. Q ui occ upe le milieu d'un mot. L ettre
médiale.
Mé dia noche : (me- di- a- no-c h'), n. m . Repas en gras , qui se fait après minuit s onné,
partic ulièrement lorsqu'un jour gras commenc e à la s uite d'un jour maigre.
Mé dicastre : ( mé- di- ka-s tr'), n. m. M édecin ignorant ou c harlatan.
Mé dique : ( mé- di- k'), adj. Q ui appartient à la Médie ou aux Mèdes et même aux P erses , que l'on
appelait quelquefois Mèdes . G uerres médiques , guerres que les Perses firent aux G recs dans le Ve
siècle avant J és us-Christ.
Mé dullai re : (mé- dul-lê- r'), adj. 1 ° T erme d'anatomie. Q ui appartient à la moelle, ou qui en a la
nature 2 ° T erme de botanique. C anal médullaire, c avité cylindrique qui occupe le c entre de la tige
des dic otylédones .
Mé dulle ux : E USE (mé- dul- leû, leû- z'), adj. T erme de botanique. Se dit des tiges qui ont un large
c anal médullaire. L e s ureau est médulleux.
Méf entes : (mé- fan- t'), n. m. pl. T erme c ollectif désignant le bois ôté des lattes , des bardeaux
quand on les taille, et employé au chauffage.
Mé ga mèt re : (mé- ga- mè- tr'), n. m. T erme d'astronomie. I nstrument propre à mesurer des
dis tances angulaires de plus ieurs degrés entre les as tres .
Mè ge : ou MEI GE (mè- j'), n. m. N om donné autrefois dans quelques provinces et dans la Suisse
aux médic as tres . D es rebouteurs et des méges impudents abusent du titre d'offic iers de s anté pour
c ouvrir leur ignorance et leur avidité, FO URCRO Y.
Mél ani que : (mé- la- ni- k'), adj. T erme de médecine. Q ui a rapport à la mélanine, à sa c ouleur,
aux tumeurs qu'elle colore. ETYM . Terme grec signifiant noir.
Mel et te : (me- lè-t'), n. f. N om vulgaire de plusieurs petits poiss ons qui ont une bande argentée
s ur les c ôtés du c orps
Mél ice rte : ( mé- li-sèr-t'), n. m. E s pèc e de papillon de jour.
Mél ienne : (mé- liè- n'), adj. f. T erre mélienne, es pèce de terre qui a la vertu de l'alun, et qui s ert
aux peintres pour maintenir longtemps leurs c ouleurs .
Mél ilot : (mé- li-lo ; le t ne s e prononce et ne s e lie jamais ), n. m. G enre de plantes indigènes de la
famille des légumineus es .
Mél iturgie : (mé- li-tur- jie), n. f. T erme didactique. T ravail, indus trie des abeilles .
Mel lif lue : (mèl- li- flue), adj. 1 ° Q ui abonde en miel, qui fait le miel. Je ne s ais pas à quel dessein
Cette c ohorte melliflue Vint par l'air en guise de nue, SCARRO N 2 ° Fig. Q ui est trop doucereux et
pres que fade. Paroles melliflues .
Mél usine : (mé- lu- zi- n'), n. f. T erme de blas on. Figure nue, éc hevelée, demi- femme et demiserpent, qui se baigne dans une c uve où elle s e mire et s e c oiffe.
Mé na de : (mé- na- d'), n. f. 1 ° N om de femmes qui, chez les anc iens , célébraient les fêtes de
Bacc hus , et se livraient à tous les emportements de c e c ulte 2 ° Fig. Femme livrée à des
emportements de passion.
Me nea u : (me- nô), n. m . T erme d'arc hitec ture. Nom qu'on donne, dans une c rois ée, aux montants
et aux travers es qui en partagent l'ouverture.
Mé ne strel : (mé- nè-strèl), n. m . N om, dans l'âge féodal, des poëtes et music iens qui allaient de
c hâteaux en c hâteaux, c hantant des vers et réc itant des fabliaux. I l y avait le ménestrel poëte et
improvis ateur, puis le ménestrel c hantant, enfin le ménes trel joueur d'instrument.
Mé nét rie r : (mé- né-tri- é ; l'r ne se prononce et ne se lie jamais ; au pluriel, l's s e lie : des ménétri- é- z habiles ), n. m. H omme qui joue du violon pour faire dans er.
Mé nie : mé- nie) ou, par altération, MÉGNIE (mé - gnie), n. f. T erme vieilli. Les gens de la maison,
de la s uite. Les père et mère et toute la mégnie, LA FO NTAINE.
Mé nil : (mé- nil, et, plus ordinairement, méni), n. m . H abitation ; mot qui, tombé en dés uétude,
ne se trouve plus que dans un très grand nombre de noms de loc alités , comme M énilmontant.
Me ni n : (me- nin), n. m. C hacun des s ix gentilhommes qui étaient attachés partic ulièrement à la
pers onne du D auphin.
Mé nol oge : (mé- no-lo- j'), n. m. 1 ° T raité s ur les mois des différents peuples anciens ou
modernes . Fabricius est auteur d'un ménologe 2 ° L ivre de l'É glise grec que qui, c omposé d'abord
exc lusivement de vies de martyrs , fut étendu plus tard aux vies de tous les s aints .
Me nse : (man-s '), n. f. Revenu d'une abbaye.
Me nsole : (man- s o- l'), n. f. T erme d'arc hitecture. P ierre qui es t au milieu d'une voûte, et qui s ert,
en quelque s orte, à la fermer ; soit qu'elle soit en saillie ou non.
Me nu : (me- nu), n. m. P etit diamant taillé en ros e ou en brillant.
Me nuise : (me- nui- z'), n. f. 1 ° T erme d'eaux et forêts . Bois qui est trop menu pour être mis avec
le bois de c ompte ou de c orde 2 ° Menuise ou menuis aille, petit plomb à tirer, dit plus s ouvent
cendrée.
Mé phitisme : (mé- fi- ti-s m'), n. m. Q ualité des gaz non respirables et des vapeurs malfais antes .
L e méphitis me des fosses d'aisanc e, des marais , des égouts .
Me r : (mèr), n. f. J arre ou autre vas e de terre dans lequel es t une certaine quantité de vin, qu'on
remplace, qu'on renouvelle à mes ure qu'on y puise. I l a une mer de vin de C hypre.
Me rcanti : (mer- kan- ti), n. m. M arc hand, dans la langue sabir. Dans tous les bazars d'Alger, les
mercantis étalent des poteries de divers es origines . C e mot s'es t étendu aux marc hands et
indus triels de toute es pèc e qui acc ompagnent une armée.
Me rcator : C artes de Merc ator, c artes géographiques dans les quelles les méridiens , les parallèles
et les arcs de loxodromie sont rectilignes .
Me rcuriale : (mèr- ku- ri- a- l'), n. f. Réprimande qu'on fait à quelqu'un. L e s ommeil, qui m'oblige de
finir ma lettre plus tôt que je ne voudrais , vous sauve une merc uriale dont vous n'êtes pourtant
pas quitte, BO URSAULT . Faire ou rec evoir une merc uriale, faire ou recevoir des reproc hes , des
remontrances .
Mè re goutt e : (mè- re- gou- t'), n. f. ou première goutte, le vin, le c idre qui c oule de la c uve ou du
press oir, s ans qu'on ait pressuré le raisin, les pommes . T ous les ans son maître d'hôtel allait
rec ueillir la mère goutte des meilleurs celliers de Bourgogne, MARMO NT EL .
Mé rea u : (mé- rô), n. m . N om donné, à partir du XII e siècle, aux médailles ou à la monnaie de
c onvention, de plomb, de c uivre, et quelquefois d'argent, dont c hacun avait droit de faire us age.
Mé ri sme : (mé- ri-s m'), n. m. Figure de rhétorique. D ivis ion d'un s ujet, d'un point à traiter en ses
diverses parties .
Me rli n : (mèr- lin), n. m. 1 ° L ong marteau ou es pèc e de mass ue dont les bouc hers se s ervent pour
assommer les bœufs 2 ° Es pèc e de hache à fendre le bois .
Me rrai n : (mè- rin), n. m. 1 ° Bois fendu en planc hes et propre à différents ouvrages 2 ° T erme de
vénerie. La matière de la perc he et du bois du c erf.
Mé sai se : (mé- zê- z'), n. m. C ac hot étroit et bas où l'on ne pouvait se tenir debout ou c ouc hé qu'à
grande peine.
Me ssa ge : (mè- s a- j'), n. m. D ans le P uy- de-D ôme, le pâtre qui restait avec les vac hes .
Me ssi er : ( mè-s ié), n. m. G arde c hampêtre temporaire, partic ulièrement pour l'époque où les
fruits de la terre c ommenç aient à mûrir.
Mét achronisme : (mé- ta- kro- ni-s m'), n. m. E rreur de date qui c onsis te à placer un événement
dans un temps antérieur à c elui où il es t arrivé.
Mét agra mme : (mé- ta- gra- m'), n. m. C hangement de lettre dans un mot.
Mét ale pse : ( mé- ta- lè- ps '), n. f. T erme de rhétorique. Figure par laquelle on prend l'antécédent
pour le c onséquent : il a véc u, pour, il es t mort, ou le c onséquent pour l'antéc édent : nous le
pleurons , pour, il es t mort.
Mét aphrase : (mé- ta- fra- z'), n. f. T ravail partic ulier du commentateur qui explique par une
tournure plus s imple ou plus habituelle la phrase fig urée, elliptique ou trop diffic ile, d'un auteur
original. I mitation d'un passage, expression de c e passage en d'autres termes .
Mét aphraste : (mé- ta- fra-st'), n. m. T erme de littérature. C elui qui fait la métaphras e d'un auteur
obsc ur, qui l'explique et le traduit en même temps .
Mét apl asme : (mé- ta- pla-s m'), n. m. T erme de grammaire. Altération dans le matériel d'un mot
autorisée par l'usage. L 'aphérèse, la c rase ou s ynérèse, la diérès e, l'épenthès e, la métathès e, la
paragoge, la prosthèse, etc . sont des métaplas mes .
Mét ateur : (mé- ta- teur), n. m. T erme d'antiquité romaine. Celui qui marquait l'emplacement d'un
c amp. D ans les armées romaines les métateurs avaient dans leurs attributions la c ons truc tion et la
réparation des ponts .
Mét athèse : (mé- ta- tè- z'), n. f. Figure de grammaire, qui cons iste dans la transposition d'une
lettre. Blouque pour bouc le es t une anc ienne métathès e.
Mét eil : (mé- tèll, ll mouillées ), n. m. M élange de grains de s eigle et de froment.
Mét éoroma ncie : (mé- té- o- ro- man-s ie), n. f. P rétendue divination par les météores , et,
partic ulièrement, par le tonnerre et les éc lairs .
Mét hé mé ri n : I NE (mé- té- mé- rin, ri- n’), adj. Q uotidien. Fièvre méthémérine, fièvre dont les accès
reviennent chaque jour.
Mét ière : (mé- tiè- r'), n. f. D ans les s alines , bass in d'évaporation s ucc édant au jas .
Mét onoma sie : (mé- to- no- ma- zie), n. f. T erme didac tique. Ac tion de c hanger, de déguiser s on
nom par voie de traduc tion. C 'es t par métonomas ie que D uches ne s 'est appelé Q uercetanus .
Mét onymie : (mé- to- ni- mie), n. f. T erme de rhétorique. Figure par laquelle on met un mot à la
place d'un autre dont il fait entendre la signific ation. U n trompette pour un joueur de trompette, le
nom de l’ins trument désigne celui qui en fait us age.
Me ulon : (meu- lon), n. m. 1 ° N om de petites meules de trèfle, de luzerne, de foin 2 ° Tas de sel
tiré du marais s alant.
Mi cocoulie r : (mi- ko- kou-lié), n. m . U n des noms vulgaires du c eltis aus tralis , L ., dit aussi
fabrec oulier, fabreguier, famille des urticées , arbre qui a du rapport avec l'orme, et dont le bois
c ompac te, pres que inc orruptible, es t employé par les ébénis tes .
Mi gnoter : (mi- gno-té), v. t. T raiter d'une faç on mignonne, délicate. E lle mignote trop s es
enfants .
Mill énai re : (mil- lé- nê-r'), n. m. N om de s ectaires c hrétiens qui c royaient qu'après le jugement
universel, les élus demeureraient mille ans s ur la terre à jouir de toute s orte de plaisirs .
Mill énium : (mil- lé- ni- om'), n. m. N om donné quelquefois à l'époque rêvée par les millénaires ou
c hilias tes .
Mill esoudie r : (mi- le-s ou- dié), n. m. M oyen âge. Q ui a mille s ous a dépens er par jour. Les petites
gens appellaient un homme riche, un gros milles oudier.
Mill iai re : (mi- li- ê- r'), adj. T erme d’antiquité. Chez les Romains , qui est placé de mille en mille
pas . Pierre milliaire. N . m. L e premier, le s econd milliaire es t à tel endroit. Je s uis dés espéré de
voir c es mis érables indices au lieu des c olonnes milliaires qui y étaient autrefois , MO NTESQUIEU .
Mil ord : (mi- lor), n. m. A ncien c abriolet à quatre roues . U ne de ces voitures nouvellement mis es
en circ ulation s ur les places de P aris et nommées des milords , H . BALZAC .
Mil ouin : ou M ILLO UIN (mi- lou- in), n. m. C anard, oiseau palmipède.
Mi mè se : (mi- mè- z'), n. f. Figure de rhétorique qui c onsis te à rapporter le discours d'un a utre en
s tyle direct.
Mi nute r : (mi- nu-té), v. t. Éc rire très fin.
Mi quelet : (mi- ke-lè), n. m. N om donné aux anciens bandits qui se réfugiaient dans les P yrénées ,
princ ipalement s ur les frontières de l'Aragon et de la Catalogne ; ils fais aient la guerre s ans aveu
de pers onne et servaient le parti qui leur plaisait.
Mi quelot : (mi- ke-lo), n. m. P etit garç on qui allait en pélérinage au Mont S. M ic hel, et qui se
servait de ce prétexte pour gueus er. O n disait par extension d'un homme qui affectait une mine
hypoc rite, qu'Il fais ait le miquelot. (Furetière)
Mi rail : ( mi- rall, ll mouillées ), n. m. A nc ien terme tombé en désuétude. Merveille, miracle. P aris ,
ce mirail de l'E urope en c e s ièc le, O UDART CO QUAULT, Journal (1649 -1668 ).
Mi rail lé : É E (mi- râ-llé, llée), adj. Terme de blas on. I l s e dit des ailes des papillons et des queues
de paon qui sont de différents émaux. P aon rouant d'azur miraillé d'or.
Mi rbane : (mir- ba- n'), n. f. E ssenc e de mirbane, s ubstance produite par la benzine s oumis e à
l'action de l'ac ide azotique, et dont l'odeur, rappelant celle des amandes amères , est employée par
la parfumerie pour aromatis er les s avons de toilette.
Mi rlif lore : (mir- li- flo- r'), n. m. T erme familier. Jeune homme qui fait l'agréable, le merveilleux.
Mi rmill on : ( mir- mi- llon, ll mouillées ), n. m. T erme d'antiquité romaine. Sorte de gladiateur.
Mi roi r : (mi- roir), n. m. A nc ien terme de marine. C artouc he de menuiserie placé au- dessus de la
voûte de l'arrière, et portant les armes du princ e ou la figure dont le vaiss ea u a tiré son nom.
Mi sé ricorde : (mi- zé- ri-kor- d'), n. f. N om d'un petit poignard que les anciens chevaliers portaient
de l'autre côté de l'épée, et qui leur servait à tuer leur ennemi après l'avoir renvers é, s 'il ne c riait
pas mis éric orde.
Mi sopédie : (mi- zo- pé- die), n. f. H aine de l'ins truction.
Mi ssi le : (mi- ssi- l'), n. m. A nc ien s ynonyme de projec tile. L 'impression donnée au missile s oit avec
la main, le canon ou autrement... M ERSENNE .
Mi stoudin : n . m. Bon c ompagnon, bon drôle.(La C urne)
Mi stre : n. m . Bourreau. (L a C urne)
Mi strouill e : n . f. G rosse femme. .(L a C urne)
Mitan : n. m. M ilieu. (La C urne)
Mitière : (mi- tiè- r'), n. f. C anal amenant l'eau de mer à la vas ière.
Mitigatif : IVE (mi- ti- ga-tif, ti- v'), adj. T erme didac tique. Q ui es t propre à mitiger, à adouc ir.
Mitis : (mi- tis '), n. m. N om propre du c hat.
Miton : (mi- ton), n. m. E s pèc e de manchettes en fourrure ou en tricot que les femmes portaient
s ur le poignet pour se préserver du froid. G antelet du XVe siècle, mitaine de fer, s ans doig ts
séparés . (La C urne)
Miton-mitaine : T erme proverbial, qui s e disait en c ette phrase : C 'est de l'onguent miton
mitaine, qui ne fait ni bien ni mal, en parlant d'un remè de, d'un s ecours , d'un expedient qui ne s ert
ni ne nuit. (Furetière)
Mitouf le : (mi- tou- fl'), n. f. Synonyme inusité de mitaine.
Modé nature : (mo- dé- na- tu- r'), n. f. T erme d'arc hitec ture. P roportion et galbe des moulures
d'une c ornic he.
Modill on : (mo- di- llon, ll mouillées , et non modi- yon), n. m. T erme d'arc hitecture. P etite cons ole
propre aux ordres ionique, corinthien et c omposite, pos ée sous le larmier des c ornic hes , et servant
à soutenir la saillie.
Modus f acie ndi : (mo- dus'- fa-si- in- di), n. m . T erme didac tique. M anière de faire. L e modus
faciendi importe beauc oup dans c ertaines o pérations c himiques .
Moellonie r : (moi- lo- nié), adj. G ros c heval perc heron de trait. C heval moellonier.
Mof et te : (mo- fè- t'), n. f. T erme d'anc ienne c himie. T out gaz non res pirable.
Mogi graphie : (mo- ji- gra- fie), n. f. T erme de médec ine. C rampe des éc rivains .
Mogrebi ns : (mo- gre-bin), n. m. pl. N om arabe des O ccidentaux.
Moie : (moî), n. f. T as de s able ou autre s ubstance.
Moine : (moi- n'), n. m. Feuille de papier dont on c ouvrait la traînée de poudre devant porter le
feu au sauc isson d'une mine. T e rme de marine. Se disait de petits c ônes de poudre humectée avec
du vinaigre, que l'on brûlait dans l'entre- pont pour c hasser le mauvais air.
Moire : ( moi- r'), n. f. As pect ondé, c hatoyant, c hangeant d’une s urface.
Moire s : (moi- r'), n. f. pl. T erme de mythologie. N om grec des Parques (Clotho, L ac hes is ,
Atropos ). C'était pour apais er les moires que Polyc rate trop heureux jetait à la mer son anneau
rapporté par un pêc heur, TH . GAUTIER.
Moissi ne : (moi-s i- n'), n. f. Faisceau de sarments de vigne, garni de feuilles et de grappes .
Môle : (mô- l'), n. m. 1 ° M assif de maç onnerie placé au-devant d'un port pour le mettre à c ouvert
de l'impétuos ité des vagues et en empêc her l'entrée aux vaisseaux étrangers . 2 ° A nciennement,
par métonymie, le port lui- même 3 ° Nom donné, dans la ville de Rome, au tombeau de l'empereur
Adrien.
Molequi n : (mo- le- kin), adj. m. T erme de teinture. Vert molequin, vert de mauve. V ert de laurier,
vert molequin, vert brun.
Moliè re : (mo- liè- r'), n. f. T erre grasse et marécageus e. V ers 1566 , c es marais n'étaient même
enc ore qu'une terre mouvante et en molières aussi basses pour la plupart que le c anal de la rivière,
RO BIN . A dj. f. C arrière molière, c arrière d'où l'on tire les meulières .
Moly : (mo- li), n. m. P lante dont parle H omère, et à laquelle il attribue des vertus merveilleuses .
Mona cail le : (mo- na-kâ- ll', ll mouillées ), n. f. Se dit par dénigrement des moines .
Mona ndre : ( mo- nan- dr'), adj. T erme de botanique. Q ui n'a qu'une s eule étamine.
Mona ut : (mo- nô), adj. m . Q ui n'a qu'une oreille.
Mondra in : ( mon- drin), n. m. M ontic ule de s able.
Monition : (mo- ni-sion ; en vers , de quatre syllabes ), n. f. 1 ° T erme de juridic tion ecclésias tique.
Avertissement émanant de l'évêque avant l'excommunication 2 ° P ublic ation d'un monitoire.
Monodie : ( mo- no- die), n. f. 1 ° T erme d'antiquité. M onologue dans les tragédies 2 ° C hant exéc uté
par une s eule voix.
Monomachie : (mo- no- ma-c hie), n. f. T erme d'ancienne juris prudenc e. C ombat d'homme à
homme ; preuve judiciaire par le duel.
Monostique : (mo- no-sti- k'), adj. 1 ° Q ui n'a qu'un seul vers . L es sentences monostiques de
Ménandre. N . m. U n monos tique, épigramme, insc ription d'un s eul vers .
Monoxyle : (mo- no- ksi- l'), adj. Se dit de c ertaines barques faites d'une s eule pièc e de bois . Canot
monoxyle. N . m. U n monoxyle.
Mons : (mons '), n. m. A bréviation du mot mons ieur, qui es t familière ou mépris ante.
Monstrance : (mon- s tran-s'), n. f. T erme du moyen âge. Petit c offre plus ou moins précieux où
l'on c ons ervait les reliques .
Mont-joie : ( mon- joî), n. f. 1 ° Monc eau de pierres jetées c onfusément, en signe de victoire, ou
pour marquer les c hemins . O rdre de c hevalerie, institué dans le douzième s ièc le, par le pape
Alexandre III , pour combattre les infidèles dans la terre sainte 2 ° C ri de guerre usité parmi les
Français dans les batailles , durant le moyen âge. Bannière qui indiquait la marc he de l'armée.
Morai lle s : (mo- râ-ll', ll mouillées , et non morâ -ye), n. f. pl. 1 ° Sorte de tenailles pour s errer le
nez d'un c heval, afin de le c ontenir dans une opératio n, ou de le punir 2 ° Es pèc e de tenailles pour
allonger le c ylindre de verre avant de l'ouvrir.
Morai llon : (mo- râ- llon, ll mouillées , et non mo- râ- yon), n. m. P ièc e de fer qui s ert à la fermeture
d'une malle, d'une porte, etc . en laiss ant passer, dans un e lunette qui s 'y trouve formée, un
anneau des tiné à recevoir un c adenas .
Mordache : (mor- da-c h'), n. f. 1 ° Es pèce de tenailles de bois qu'on plac e entre les mâc hoires d'un
étau 2 ° E xtrémités de quelques ins truments qui ont du rapport avec des tenailles 3 ° I ns trument de
fer qui sert à s ais ir sans peine de grosses bûc hes et à les arranger dans une c heminée 4 ° N om que
les c apucins donnaient à un petit bâton ou mords , que leurs novices s e mett aient dans la bouc he,
pour avoir rompu le silenc e.
Mordant : (mor- dan), n. m. T erme de musique. T rille qui n'es t pas ac hevé ; agrément qui c onsis te
en deux ou plus ieurs petites notes placées immédiatement avant une note quelconque.
Mordie nne : (mor- diè- n'), n. f. Sorte de juron. Mordienne de vous ! c 'es t- à- dire la pes te s oit de
vous ! À la grosse mordienne, s ans faç on, franc hement.
Morea u : (mo- rô), adj. m . Q ui a le poil d'un noir fonc é, vif et luis ant, en parlant d'un c heval. Des
c hevaux moreaux.
Morf il : (mor- fil), n. m. 1 ° Barbes ou aspérités métalliques , irrégulières et extérieures au véritable
tranc hant fait de dentelures mic roscopiques . O n ôte le morfil au ras oir en le pass ant à l'huile, s ur la
pierre 2 ° N om donné à l'ivoire qui n'a pas enc ore été travaillé, aux dents d'éléphant séparées de
l'animal. O n dit aussi marfil.
Morgeli ne : (mor- je- li- n'), n. f. N om d’une stellaire appelée aussi mouron des oiseaux.
Mori gé ner : (mo- ri- gé- né), v. t. 1 ° Former les moeurs de quelqu'un (vieilli en ce s ens ). Si vous
aviez, en brave père, morigéné votre fils , il ne vous aurait pas joué le tour qu'il vous a fait,
MO LIÈRE 2 ° Réprimander, remettre dans l'ordre et dans le devoir.
Moril lon : (mo- ri-llon, ll mouillées , et non mori-yon), n. m. 1 ° Sorte de rais in noir et doux 2 °
Sorte de petit c anard de c ouleur noire 3 ° n. m. pl. T erme de joaillier. É meraudes brutes qui s e
vendent à la livre.
Mori on : (mo- ri- on), n. m. A nc ienne armure de tête plus légère que le c as que. Pierre précieuse,
qui es t une es pèce d'onyx, d'un noir rougeâtre, trans parente et brillante.
Morosophie : (mo- ro-s o- fie), n. f. T erme didac tique. Espèce de folie grave.
Mortaille : ( mor- tâ- ll', ll mouillées ), n. f. T erme de féodalité. D roit que le seigneur avait, dans
quelques c outumes , de s ucc éder à s on s erf décédé sans héritiers naturels .
Morte-ea u : (mor- to), n. f. L es petites marées au temps du premier et du dernier quartier de
lune. L e temps des plus petites marées . N ous sommes en morte eau.
Moset te : (mo- zè-t'), n. f. Es pèce de c amail que portaient les cordeliers , et que portent encore les
évêques .
Motet : (mo- tè), n. m . M orc eau de mus ique sur des paroles religieus es latines destiné à être
exéc uté à l'église, sans faire partie du s ervice divin. L aurenzani fait de beaux motets , LA BRUYÈRE .
Motion : (mo- sion ; en vers , de trois s yllabes ), n. f. N om donné aux voyelles dans la langue
hébraïque, parc e que c e s ont elles qui donnent aux c onsonnes le mouvement, c'es t- à- dire la
prononc iation.
Mottière : (mo- tiè- r'), adj. f. T ourbe mottière, nom, dans la Loire-I nférieure, de la tourbe
employée à faire des mottes .
Mouil lères : (mou- llè- r', ll mouillées ), n. f. pl. T erme rural. N om des plac es habituellement
humides , dans les c hamps ou les prés .
Mouli n : (mou- lin), n. m. C hute d'eau qui se c reus e un c onduit à l'intérieur des glaciers , et qui,
finiss ant par en percer la masse, tombe au fond et va frapper le roc , entraînant avec elle du gravier
et des terres .
Mousse : ( mou-s '), adj. Q ui n’es t pas aigu, tranc hant.
Mousse au : (mou- s ô), adj. m. P ain mousseau, pain fait avec de la farine de gruau.
Moustille : (mou- sti- ll', ll mouillées ), n. f. M ontant d'un vin légèrement gazeux et pétillant. C e vin
a de la moustille.
Moûtier : (mou- tié ; l'r ne s e lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des mou-tié- z antiques ), n. m.
Vieux mot qui signifie monastère.
Mouva nce : (mou- van-s '), n. f. T erme de juris prudence féodale. Dépendanc e d'un fief à l'égard
d'un autre.
Muant : (mu- an), n. m . Bassin qui fait partie d'un marais s alant.
Moy e : (moî), n. f. T erme de maç onnerie. N om qu'on donne au tendre d'une pierre dure, c'est- àdire à la partie de la pierre par laquelle elle s uit son lit de c arrière, et qui la fait déliter.
Moy et te : (mo- iè- t'), n. f. T erme rural. Faisc eau de gerbes qu'on dresse dans les c hamps , pour
garantir les blés de la pluie.
Muche-pot : (à) (à- mu-c he- po), loc . adv. E n c achant le pot pour vendre du vin et frauder le
droit ; et fig. en c ac hette.
Muet te : (mu- è-t'), n. f. M aison bâtie dans les parcs où l'on tient des relais de c hasse. Lieu auprès
de P aris , dans le bois de Boulogne, qui s ervait de rendez- vous de c hasse.
Muguet er : (mu- ghe- té. L e t s e double, quand la syllabe qui s uit est muette : il muguette, il
muguettera), v. t. 1 ° C ourtis er, c omme fait le muguet 2 ° Fig. Rec herc her, dés irer d'obtenir.
Muire : (mui- r'), n. f. 1 ° Eau salée qu'on tire des puits pour en faire le sel 2 ° Nom qu'on donne,
dans les salines , à l'eau s aturée de s el, après qu'on lui a fait s ubir l'évaporation néc essaire.
Mula sse : (mu- là-s '), n. f. J eune mulet ou jeune mule.
Mulcter : ( mul- kté), v. t. 1 ° Terme de juris prudence. Condamner à quelque peine 2 ° Par
extens ion, maltraiter, vexer.
Mulon : (mu- lon), n. m . 1 ° T erme de pêche. Tas de morues s éc hées 2 ° Tas de sel.
Mulqui nie r : (mul- ki- nié), n. m. A nc ien terme de c ommerce. C elui qui fabrique des toiles fines .
Mundick : (mon- dik), n. m. L es mineurs ont appelé mundick, cette poussière qu'ils rejettent
c omme trop appauvrie, et dont en effet on ne peut tirer, avec beauc oup de travail, qu'une très
petite quantité d'étain.
Munif ice nce : (mu- ni- fi-s an-s'), n. f. Q ualité qui porte à faire de gra ndes libéralités .
Mure au : ( mu- rô), n. m . M aç onnerie de la tuyère d'un fourneau de forges .
Murrhin : I NE (mu- rrin, rri- n'), adj. T erme d'antiquité. V ases murrhins , vases fort estimés des
anc iens .
Musa gèt e : (mu- s a- jè- t'), adj. m. T erme de mythologie. Apollon mus agète, c 'es t- à- dire Apollon
c onduc teur des mus es .
Muscadin : ( mu- ska- din), n. m. Fig. Petit- maître, homme qui affec te une grande rec herc he dans
s on cos tume.
Musca rdin : (mu- s kar- din), n. m. V ariété de petit loir roux à gorge et poitrine blanc hes .
Muscicole : (mu- ss i- ko-l'), adj. Terme d'his toire naturelle. Q ui vit ou végète dans les mousses .
Muscule : (mu- s ku-l'), n. m. T erme d'antiquité. N om d'une mac hine de guerre des anc iens qui
servait à c ouvrir les assiégeants .
Muse au : (mu- zô), n . m. P artie du panneton d'une clef, dans laquelle sont faites les entailles pour
le passage des dents du râteau.
Muse let : (mu- ze-lè ), n. m. A rmature de fils métalliques qui maintient le bouc hon des vins
pétillants .
Muse rolle : (mu- ze- ro- l'), n. f. L a partie de la bride d'un c heval qui s e plac e au- dess us du nez.
Musoir : ( mu- zoir), n. m. P ointe d'une digue. T ête d'une éc lus e.
Musse r : (SE ) (mu-sé), v. pr. Se c ac her (il vieillit). E t dessous une aumuss e, L'ambition, l'amour,
l'avaric e s e musse, RÉ GNIER.
My ria gramme : (mi- ri- a- gra- m'), n. m. P oids de dix mille grammes .
My ria re : (mi- ri-a- r'), n. m. E tendue de dix mille ares ou d'un kilomètre c arré.
My rte : (mir- t'), n. m. 1 ° A rbrisseau toujours vert, dont les feuilles s ont menues , et qui porte de
petites fleurs blanches d'une odeur agréable 2 ° Fig. et poétiquement, l'amour, à caus e que le
myrte, chez les anc iens , était c onsac ré à Vénus . Votre époux à son myrte ajoute ce laurier,
CO RNEILLE .
My stagogue : (mi-s ta- go- gh'), n. m. T erme d'antiquité grec que. P rêtre qui initiait aux mys tères
de la religion.
My stre : (mi- str'), n. m. T erme d'antiquité. U ne des mes ures dont les G recs s e servaient pour les
liqueurs ; c 'était le quart d'un c yathe.
Na batéen : E NNE (na- ba- té-in, è- n'), adj. N om donné par les Arabes à la langue et à la littérature
assyriennes .
Na ble : (na- bl'), n. m. T erme de marine. T rou de tarière perc é dans un c anot et fermé par un
bouc hon. C e bouc hon même.
Na cai re : (na- kê- r'), n. f. A ncien ins trument de mus ique militaire, s orte de timbale.
Na ca rat : (na- ka- ra ; le t ne s e prononce pas et ne se lie pas ), n. m. 1 ° L a couleur entre le rouge
et l'orangé 2 ° Adj. invar. Q ui es t d'une c ouleur de nac arat.
Naf f e : (na- f'), n. f. Us ité s eulement dans c ette loc ution : eau de naffe, ancien nom de l'eau
dis tillée de fleurs d'oranger.
Na ge s : (na- j'), n. f. pl. A nc iennement, jupe de fris e noire qui s e portait dans les grands deuils .
Naï ade : (na- ia- d'), n. f. D ivinité inférieure qui, s uivant le polythéis me, prés idait aux fontaines et
aux rivières . J e sais , quand le midi leur fait dés irer l'ombre, E ntrer à pas muets s ous le roc frais et
s ombre, D 'où parmi le c resson et l'humide gravier L a naïade s e fraie un oblique sentier, A .
CHÉNIER.
Nai ssai n : (nê-s in), n. m. N om donné aux jeunes huîtres dans les huîtrières .
Na ncelle : (nan- s è-l'), n. f. T erme d'arc hitec ture. N om de la c onc avité qui es t entre les deux tores
de la base de la colonne, c onc avité nommée ordinairement scotie.
Na ndou : (nan- dou), n. m. Es pèce d'Autruc he d'Amérique.
Na nsouk : (nan-s ouk), n. m. Sorte de belle mousseline.
Na ophore : (na- o- fo- r'), adj. Terme d'antiquité égyptienne. Q ui porte une figure de temple.
Statuette naophore.
Na pée : (na- pée), n. f. N ymphe qui, s uivant le polythéis me, présidait aux forêts et aux
montagnes , c omme les dryades aux arbres , et les nymphes aux fontaines .
Na quet : (na- kè), n. m. P roprement garç on de jeu de paume, et, par s uite, homme de peu
d'importance.
Na quet er : (na- ke- té), v. t. A ttendre servilement à la porte de quelqu'un (terme vieilli). I l a
naqueté longtemps . Faire naqueter quelqu'un, le faire attendre longtemps .
Na rd : (nar ; le d ne s e prononce et ne s e lie jamais ), n. m. 1 ° Rhizome ou racine aromatique dont
les anciens se servaient à titre de parfum, et qu'on c roit être le s pic a nard 2 ° T erme de botanique.
Plante aromatique, genre de graminées .
Na rthex : (nar- tèks'), n. m . D ans les anciennes basiliques , portique élevé en avant de la nef et
des tiné à c ontenir les c atéc humènes , les énergumènes , et au centre, en face de la porte de la nef,
les pénitents auditeurs , c'es t-à- dire auxquels il était permis d'ass ister au service divin en dehors du
temple.
Na rval : (nar- val), n. m. G enre de c étacés appartenant à la famille des delphiniens , où l'on
dis tingue la licorne de mer, qui porte à l'extrémité de s a mâc ho ire s upérieure une dent en forme de
c orne, droite et longue.
Na sa rd : (na- zar). 1 ° A dj. Q ui a le c aractère du parler par le nez 2 ° N . m. U n des jeux de
mutation de l'orgue.
Na siè re : (na- ziè- r'), n. f. E s pèce de pinc e pour guider les boeufs par le nez.
Naturali bus : (I N ) (in'- na- tu- ra-li- bus'), loc . adv. D ans l'état de nudité. V oudrais- tu voir mon
maître in naturalibus ? RE GNARD .
Na ula ge : (nô- la- j'), n. m. T erme de marine. Synonyme de fret, dans la M éditerranée.
Na uma chi e : (nô- ma-chie), n. f. 1 ° Spec tacle d'un c ombat naval c hez les anciens Romains 2 °
L ieu où s e donnait ce s pectac le.
Na ute : n . m. P ilote : " A insi que, après une grande tempes te, c ombien que la mer s oit apais ée,
tremblent longuement les nautes . " DUCLO S . ( La C urne)
Na utonnie r : I ÈRE (nô-to- nié, niè- r'), n. m. et f. C elui, celle qui conduit un navire.
Nav arque : (na- var- k'), n. m. T erme d'antiquité. Commandant d'une flotte ou d'un vaisseau.
Nè ble : (nè- bl'), n. m. T erme rural. Brouillard qui pass e pour faire beauc oup de mal au bl é, au
c ommenc ement de l'été.
Né bulé : ÉE (né- bu-lé, lée), adj. T erme de blason. Q ui est en forme de nuages . Fasce nébulée.
Nef : (nèf) , n. f. M oyen âge. Vas e allongé et de vaste c apacité, qu'on plaçait s ur la table en face du
seigneur. Cette nef c ontenait les épices , les vins , les vas es à boire, les c uillers .
Nè gue-chi en : (né- ghe-c hiin) ou NÈGUE- FO L (nè-gue- fol), n. m. P etit bateau pour c hass er les
gibiers d'eau.
Né mé ens : (né- mé- in), adj. m. pl. T erme d'antiquité. Jeux Néméens , jeux solennels qui s e
fais aient en l'honneur d'Herc ule, à caus e de sa victoire s ur le lion de Némée.
Né mora l : A LE (né- mo- ral, ra- l'), adj. T erme d'histoire naturelle. Q ui habite ou c roît dans les
forêts .
Né ogra phe : (né- o- gra- f'), adj. Q ui admet une orthographe nouvelle. Éc rivain néographe.
Né oménie : (né- o- mé- nie), n. f. 1 ° T erme d'astronomie ancienne. N ouvelle lune 2 ° Fête que
célébraient les anciens à c haque renouvellement de lune.
Né phali sme : (né- fa-li-s m'), n. m. A bstinenc e abs olue de tout alcool, de tout liquide, de toute
nourriture où l'alcool est c ontenu.
Ne ptune : (nè- ptu- n'), n. m. T erme de marine. A tlas maritime c ontenant des c artes réduites .
Né rée : (né- rée), n. m. T erme du polythéis me. Nom d'une divinité marine qui s ymbolis ait
l'antiquité de la mer, c omme N eptune en symbolisait la puissanc e. Fig. L a mer.
Né réi de : (né- ré-i-d'), n. f. T erme du polythéis me. C hacune des nymphes prés idant à la mer, dont
elles avaient le gouvernement s ubalterne. D oris , fille de l'O céan, eut de Nérée cinquante filles
nommées N éréides , toutes dés ignées par des agréments divers .
Ne rf ére r : (SE ) (nêr- fé- ré), v. pr. U n c heval s e nerfère lorsqu'en courant il s e coupe les jambes de
devant avec les pieds de derrière.
Né rol i : (né- ro- li), n. m. T erme de pharmac ie et de droguerie. Huile v olatile de la fleur d'orange.
Ne rvi n : (nèr- vin), adj. mQ ui s 'emploie à l'intérieur pour fortifier les nerfs ou pour faire disparaître
les douleurs dont ils sont le siége. Baume nervin.
Ne sle : s ubs t. fem. Es pece de menuë monnoye dont on se s ervoit il y a peu de temps , qui valoit
15 deniers , ou un s ol P arisis . Il y en avoit aussi qui valloient s ix blancs . Ainsi nommée, à c ause
qu'on avoit c ommencé à les fabriquer dans la tour de N esle à Paris . (Furetière 1690 )
Ne ume : (neu- m'), n. f. Signes qui s ervaient au commencement du moyen âge à noter le plainc hant, employés d'abord s euls , puis éc hafaudés s ur et entre les lignes de la portée.
Névé : (né- vé), n. m. N om donné à c et état partic ulier de la neige qui n'est pas encore arrivée, par
la c ompression et par d'autres c auses , à être la glace du glac ier.
Ni ce : (ni- s'), adj. T erme vieilli. Q ui ne sait pas , simple par ignoranc e. T ant ne fut nic e, encor que
nic e fût, Madame Alix, que le jeu ne lui plût, LA FO NTAINE .
Nie lle : (ni- è-l'), n. m. 1 ° T erme d'orfévrerie. O rnements ou figures que l'on grave en c reux s ur un
ouvrage d'orfévrerie, et dont les traits s ont remplis d'une sorte d'émail noir 2 ° Se dit de l'émail noir
dont on s e s ervait pour faire ressortir la gravure appelée nielle 3 ° Se dit aussi de l'empreinte en
s oufre, ou de l'épreuve s ur papier, tirée de la planc he de métal.
Ni gell e : (ni- jè- l'), n. f. G enre de renonculacées : la nigelle c ultivée, dite vulgairement nigelle,
poivrette, toute-épice, patte d'araignée, araignée, nielle, dont les s emenc es sont appelées c umin
noir et faux c umin.
Ni gotea u : (ni- go- tô), n. m. T erme de maçon. Q uart de tuile plac é le long d'un s olin ou d'une
tuilée.
Ni guedoui lle : (ni- ghe- dou- ll', ll mouillées ), n. m. et f. Synonyme populaire de nigaud, nigaude.
Nil le : (ni- ll', ll mouillées ), n. f. 1 ° T erme de blason. Se dit d'une es pèce de c roix anc rée, plus
étroite et plus menue que les c roix ordinaires 2 ° Filament vert et rond, qui s ort de la vigne
lors qu'elle est en fleur 3 ° Bois qui entoure le manche d'une manivelle, pour em pêc her que le fer en
tournant dans la main ne la blesse 4 ° Nom donné à de petits pitons de fer carrés , où l'on fait
pass er des clavettes pour tenir les panneaux de vitre, s urtout dans les vitraux d'églis e.
Nivet : (ni- vè), n. m. T erme populaire. Remise que l'on fait par- dessous main à c elui qui achète
par commission.
Noc : (nok), n. m. C anal en bois ou autre s ubstance, s ervant à conduire un ruisseau, par exemple
à lui faire franc hir un foss é sans y tomber.
Nocher : (no-c hé), n. m. 1 ° A nciennement, dans le langage des gens de mer, le c ontre- maître des
navires d'une c ertaine importanc e, et le maître ou patron de quelques petits bâtiments 2 ° D ans le
langage poétique, synonyme de pilote.
Noctuell e : (no- ktu- è-l'), n. f. 1 ° V ariété de hulotte 2 ° I nsec te qui fait du mal au blé dans la tige,
agros tis s egetum, papillon de nuit.
Noè me : (no- è- m'), n. m. T erme de philos ophie. U ne idée en général, un produit de l'intelligenc e.
Noergie : (no- èr- jie), n. f. T erme de philosophie. Ac tivité de l'intelligence.
Noliser : (no- li-zé), v. t. T erme de marine. A ffréter. L a princ esse de Babylone loua ou nolis a deux
vaisseaux pour s e trans porter, avec tout son monde, dans cette bienheureuse île.... VO LTAIRE .
Nolition : (no- li-sion), n. f. T erme didactique. Ac te contraire à l a volition ; ac tion de ne pas
vouloir.
Nolonté : (no- lon-té), n. f. V olonté c ontraire.
Nome : (no- m'), n. m. T erme d'antiquité. P oëme en l'honneur d'Apollon.
Nomoca non : (no- mo- ka- non), n. m. Rec ueil des c anons ou des lois impériales qui y ont du
rapport ou qui y s ont conformes .
Non l iquet : (non'- li- kuèt'), mots latins qui s ignifient : cela n'est pas c lair, et qu'on emploie
quelquefois pour dire qu'une c hose reste obsc ure, inc ompris e.
Nona ïeul : E ULE (no- na- ieul, ieu- l'), n. m. et f. A ïeul, aïeule qui es t avant l'octaïeul, l'oc taïeule,
c'es t-à- dire le neuvième asc endant à partir du père.
Nonce : (non- s'), n. m. P rélat que le pape envoie en ambass ade. L e nonc e du pape en Franc e.
Noocratie : (no- o-c ra-sie), n. f. T erme de philosophie. D omination de la raison pure en tant que
fac ulté directrice de toutes les autres .
Noria : (no- ri- a), n. f. M ac hine d'irrigation c omposée d'un tambour autour duquel s'enroule une
c haîne sans fin, qui s outient des s eaux ou réservoirs mobiles , depuis le fond où ils vont puis er l'eau
jus qu'à la partie s upérieure où le liquide est élevé. L a noria est employée aussi dans les moulins à
blé pour monter le son et la farine aux étages s upérieurs .
Nosogé nie : (no- zo- jé- nie), n. f. D éveloppement des maladies ; théorie de c e développement.
Nosographie : (no- zo- gra- fie), n. f. D istribution méthodique dans laquelle les maladies s ont
groupées par c lass es , ordres , genres et es pèces .
Notule : (no- tu-l'), n. f. P etite note ; ne se dit qu'en parlant de c ourtes annotations mises à un
texte ancien.
Noue : (noue), n . f. T erre grasse et humide qui es t une espèce de pré servant à la pâture des
bes tiaux.
Noulet : (nou- lè ; le t ne se prononce pas et ne s e lie pas ), n. m. L ors que deux c ombles qui s e
c oupent n'ont pas la même hauteur, le faîte le moins élevé détermine la longueur de la noue, et à
ce point de renc ontre on place une es pèc e de ferme couc hée le long de la pente du grand comble ;
c'es t ce qu'on appelle un noulet.
Noumè ne : (nou- mè- n'), n. m. T erme de philos ophie. Se dit, dans le kantis me, des faits qui se
pass ent dans notre âme elle - même, et qui nous sont révélés par la c onscience. O n l'oppose à
phénomène.
Nourrain : (nou- rin), n. m. Fretin que l’on met dans un étang pour le repeupler.
Nov ale : (no- va-l'), n. f. T erre nouvellement défric hée. Défric her un bois , et en faire une novale.
Nov issi mé : (no- vi-ss i- mé), adv. T erme familier. T out nouvellement, depuis très peu de temps .
Cela es t arrivé noviss imé, tout novissimé.
Nuai son : (nu- ê- zon), n. f. T erme de marine. D urée d'un même v ent, d'un même état de
l'atmos phère.
Nubi leux : EU SE (nu- bi- leû, leû- z'), adj. C ouvert de nuages .
Nuncupatif : IVE (non- ku- pa-tif, ti- v'), adj. A nc ien terme de palais . T estament nunc upatif,
tes tament fait de vive voix et devant témoins , lors que les lois admettaient cette sorte de
tes tament, qui s erait nul à présent.
Nundi nal : A LE (non- di-nal, na- l'), adj. T erme d'antiquité romaine. Q ui es t relatif aux marchés .
J our nundinal, jour de marc hé indiqué par une de c es lettres . O n dit aussi jour nundinaire.
Nutation : (nu- ta-s ion ; en vers , de quatre s yllabes ), n. f. O scillation habituelle de la tête,
vulgairement appelée branlement de tête.
Ny chthé méri que : (ni- kté- mé- ri-k'), adj. Terme d'as tronomie. Q ui appartient, partie au jour,
partie à la nuit.
Ny ctalope : (ni- kta- lo- p'), n. m. et f. T erme de médecine. C elui ou celle qui ne voit pas pendant
le jour, et qui ne reprend la fac ulté de distinguer les objets que quand le jour tombe et que la nuit
arrive.
Ny ctobate : (ni- kto-ba- t'), n. m . et f. Somnambule.
Ny ctostratége : (ni- kto-s tra-tè- j'), n. m. N om, dans les villes grec ques , de commiss aires c hargés
de la police de s ûreté urbaine.
Ny mpha ea : ou NYMPHÉA (nin- fé-a), n. m. N om grec du nénuphar (probablement parce que l'on
c omparait la plante à une nymphe des eaux). Le nymphéa blanc , dit vulgairement lis d'eau,
nénuphar, blanc d'eau, lis des étangs et lune d'eau.
Ny mphé e : (nin- fée), n. f. ou N YMPHÉUM (ninfé- om'), n. m. D ans l'antiquité, grotte naturelle ou
artificielle, petit temple avec une fontaine qui était cons ac ré aux nymphes . Lieu où il y a de l'eau,
orné de s tatues , de bass ins , etc .
Oari stys : (o- a- ri-s tis '), n. f. T itre de la première idylle d'A ndré C hénier, imitée de T héoc rite.
Obcordé : ÉE (ob-kor- dé, dée) ou O BCO RDIFO RME (ob-kor- di- for- m'), adj. Q ui a la forme d'un
c oeur renversé.
Obèle : (o- bè-l'), n. m. T erme d'antiquité. M arque dont les c ritiques anciens et, en particulier, les
c ritiques alexandrins , notaient les vers d'H omère qui leur s emblaient être s uppos és et ne pas
appartenir au poète.
Obérer : (o- bé- ré), v. t. 1 ° Accabler de dettes . Cette entreprise l'obéra. L es guerres obèrent les
nations . 2 ° S'obérer, v. pr. S'endetter.
Oberon : (o- be- ron), n. m. D ans la féerie et la cabale, le roi des génies de l'air.
Obit : (o- bit'), n. m. T erme de liturgie c atholique. N om donné, dans plusieurs églises , aux messes
annivers aires qui se disent pour les morts . Fonder, dire, c hanter un obit.
Obituai re : (o- bi-tu-ê- r'), adj. m. Regis tre obituaire, ou, s ubs tantivement, un obituaire, regis tre
où l'on éc rit les noms des morts , le jour de leur s épulture, la fondation des obits , etc .
Objurgation : (ob- jur- ga-sion), n. f. Figure de rhétorique par laquelle on adress e à quelqu'un des
reproc hes . L e reproc he, l'objurgation, la honte, la vue de l'opprobre.... M ARMO NTEL .
Oblat : (o- bla), n. m. N om qu'on attribuait autrefois aux enfants qui étaient donnés par leurs
parents à quelque monastère, et à c eux qui s 'y donnaient eux- mêmes , avec leurs biens et
quelquefois avec toute leur famille.
Oblation : (o- bla-sion ; en vers , de quatre syllabes ), n. f. 1 ° Action par laquelle on offre quelque
c hos e à la Divinité 2 ° Particulièrement. Ac tion du prêtre qui, avant de c ons acrer le pain et le vin,
les offre à Dieu 3 ° C hos es offertes à Dieu 4 ° A ncien nom de l'hos tie.
Obombre r : (o- bon- bré), v. t. T erme mystique. C ouvrir d'une ombre.
Obre ptice : (o- brè- pti-s '), adj. Terme de c hanc ellerie. Q ui a été obtenu en tais ant une vérité qui
aurait dû être exprimée.
Obsé cration : (ob- s é-kra-s ion ; en vers , de c inq syllabes ), n. f. 1 ° T erme de rhétorique. Figure
par laquelle l'auteur implore l'assis tanc e de D ieu ou de quelque pers onne. L' obséc ration, par
laquelle on c onjure ses auditeurs au nom de leurs plus c hers intérêts , DUMARS 2 ° A u pl. C hez les
Romains , prières publiques pour apais er les dieux.
Obsé quie ux : EU SE (ob-s é-ki- eû, eû- z'), adj. Exc essif dans s a c omplais ance et s es égards .
H omme obs équieux. H umeur obs équieuse.
Obsi dia ne : (ob- si- di- a- n') ou O BSIDIENNE (obs i- di-è- n'), n. f. V erre volc anique qui ressemble à
du verre de bouteille ; il raie le verre, se c hange en émail gris à la c haleur du c halumeau, et fait
feu s ous le briquet ; la c ouleur en es t verte foncée et noire.
Obsi diona l : A LE (ob-s i- di-o- nal, na- l'), adj. Q ui conc erne les siéges . Couronne obs idionale,
c ouronne dont les Romains honoraient un général qui avait fait lever le s iége d'une ville, ou délivré
une armée assiégée.
Obstance : (ob- stan-s '), n. f. T erme de droit c anonique. D iffic ulté qui empêc he le pape de faire
droit à une demande.
Obve nir : (ob- ve- nir), v. t. T erme de juris prudence. Éc hoir à l'É tat par s uccess ion ou autrement,
en parlant de c ertains biens .
Obvers : (ob- vêr), n. m. T erme de numis matique. Côté de la médaille opposé au revers .
Obvie r : (ob- vi- é. A u XVIe s iècle, d'après Bèze, on prononç ait ovier), v. t. P révenir un mal, un
inc onvénient. P our obvier à tout scandale, BO SSUET .
Océa nide : (o- sé- a- ni- d'), n. f. N ymphe de la mer, fille de l'O céan.
Ocelle : (o- s è- l'), n. m. P etit oeil ; tac he arrondie dont le centre es t d'une autre c ouleur que la
circ onférenc e. (ailes de papillon, plumes d’ois eau)
Ochl ocratie : (o- klo- kra-s ie), n. f. G ouvernement de la populace. L a démoc ratie dégénère en
ochloc ratie, J . J . RO USSEAU .
Ochra cé : ÉE (o- kra-s é, s ée), adj. Q ui est d'un rouge pâle et mat.
Ocie ux : EU SE (o-s i-eû, eû- z'), adj. T erme vieilli. O isif.
Octaple s : (o- kta- pl'), n. m. pl. Bible polyglotte à huit colonnes dont O rigène es t l'auteur.
Octave : (o- kta- v'), n. f. Se dit, parmi les joailliers , de la huitième partie du marc , s urtout en
parlant des diamants .
Ocul i : (o- ku- li), n. m . T erme de liturgie. Le trois ième dimanche de carême, dont l'introït
c ommenc e par ce mot.
Odali sque : (o- da- li-s k'), n. f. Femme esc lave du harem impérial attac hée au s ervice des femmes
du s ultan.
Odelet te : (o- de-lè- t'), n. f. P etite ode. V oyez s i vous êtes un peu c ontent de la petite odelette
pour votre s ouverain, VO LTAIRE .
Odéon : ou O DÉUM (o- dé- on), n. m. C hez les anc iens , édifice destiné à la répétition de la musique
qui devait être c hantée s ur le théâtre.
Oecuméné e : (é- ku- mé- née), n. f. T erme de géographie. Vas te ens emble de terres habitées .
Oeillet : (eu- llè, ll mouillées , et non eu- yè), n. m . O eillet de marais , ou oeillet de s alines , nom
donné, sur les c ôtes occidentales de la Bretagne, à une c ertaine s urfac e de ter rain aplanie et
préparée pour faire évaporer l'eau de mer, dont on obtient le s el.
Oena nthique : (è- nan- ti-k'), adj. Q ui a rapport à l'arome des vins .
Ogdoade : (ogh- do- a- d'), n. f. G roupe de huit chos es ou de huit pers onnes .
Ogha m : (o- gam'), adj. invar. Éc riture ogham, c arac tère ogham, éc riture en us age c hez les Celtes
irlandais ; elle est formée de petites lignes verticales ou obliques plus ou moins nombreuses ,
abaissées s ur une longue ligne horizontale.
Oing : (ouin ; le g ne s e prononce jamais ), n. m. G raiss e. L 'oing, qu'on appelle autrement axonge,
es t la graisse la plus molle et la plus humide du c orps des animaux.
Oison : (oi- zon), n. m. Fig. et familièrement. U n oison, un homme, une femme sans intelligenc e,
imbéc ile. O ui, oui, ne souffrons poi nt qu'on nous c roie un oison, MO LIÈRE .
Olif ant : (o- li- fan), n. m. N om du c or que portait Roland, et, en général, es pèce de petit c or que
portaient les c hevaliers .
Oliga rchie : (o- li- gar-chie), n. f. G ouvernement politique où l'autorité es t entre les ma ins de peu
de pers onnes .
Oligotri chie : (o- li-go- tri-kie), n. f. Rareté de c heveux naturelle, s énile ou pathologique.
Olim : (o- lim'), n. m. inv. A nc iens registres du parlement. C ons ulter les olim.
Ollaire : (ol- lè- r'), adj. P ierre ollaire, pierre fac ile à tailler, dont on fait des pots .
Ombelle : (on- bè-l'), n. f. T erme de blason. Es pèc e de parasol que le doge de Venise mettait sur
ses armes .
Omble : n. m . P oisson salmonidé appelé aussi s aumon des fontaines .
Ologra phe : (o- lo- gra- f'), adj. Tes tament holographe, testament éc rit en entier de la main du
tes tateur. O n dit aussi pièce holographe.
Ombon : (on- bon), n. m. T erme d'archéologie. L a boss e centrale d'un bouc lier.
Omi ne ux : EU SE (o- mi- neû, neû- z'), adj. Funeste, qui est de mauvais augure (latinis me).
Ompha los : (on- fa-los'), n. m. T erme d'antiquité grec que. Espèc e de c ône de pierre, entouré de
bandelettes et dévotement arrosé d'huile, qui s e dresse auprès du c has ma, et s ur lequel s 'ass oit la
pythie qui va prophétiser.
Onagre : (o- na- gr'), n. m. 1 ° Â ne s auvage 2 ° Anc ienne mac hine de guerre pour lancer des
pierres .
Onc : (onk) ou O NQ UES (on- k'), adv. J amais .
Onci aire : (on-s i- ê- r'), adj. Terme d'antiquité latine. D e la douzième partie d'un tout.
Ondi n : I NE (on- din, di- n'), n. m. et f. G énie élémentaire des eaux s uivant les cabalis tes .
Onirocritie : (o- ni- ro-kri-s ie), n. f. A rt d'interpréter les s onges .
Onoma sticon : (o- no- ma-sti- kon'), n. m. T itre d'un ouvrage qui a pour but de fixer le sens et
l'emploi des mots . O nomas tic on de P ollux.
Onoma stique : (o- no- ma-sti- k'), adj. Q ui a rapport aux noms propres ; qui renferme des noms .
N omenc lature onomas tique des rois d'É gypte. n. f. L 'onomastique, la lis te, la doc trine des noms
propres .
Ontologie : (on- to-lo- jie), n. f. 1 ° T héorie de l'être, scie nce de l'être ; c 'es t en général le
synonyme de métaphysique 2 ° D ans la médecine, la doc trine qui, oppos ée à la doctrine
phys iologique, ne rattache pas les phénomènes pathologiques aux phénomènes réguliers de la vie.
Opes : (o- p'), n. m . pl. 1 ° T erme d'arc hitecture. L'ouverture qui es t entre les mét opes et qui s e
trouve remplac ée par l'extrémité d'une s olive décorée d'un triglyphe 2 ° P artic ulièrement. T rous qui
reç oivent les poutres , les c hevrons , les s olives , etc .
Ophi die n : I ENNE (o- fi- diin, diè- n'), adj. Terme de zoologie. Q ui ressemble à un serpent. N . m. pl.
L es ophidiens , trois ième ordre de la c lasse des reptiles .
Ophi olatri e : (o- fi-o-lâ- trie), n. f. C ulte des serpents .
Ophi oma que : (o- fi-o- ma-k'), adj. Q ui c ombat, qui détruit les s erpents .
Opilation : (o- pi- la-sion), n. f. O bstruc tion.
Opi mes : (o- pi- m'), adj. f. pl. 1 ° T erme d'antiquité. Dépouilles opimes , c elles que remportait un
général romain qui avait tué de sa main le général de l'armée ennemie 2 ° Fig. Dans le langage
général, dépouilles opimes , belles dépouilles , belle acquisition, etc .
Opistogra phe : (o- pi-sto- gra- f'), adj. Terme d'antiquité. Q ui est éc rit par derrière. Feuillet
opis thographe, feuillet éc rit ou imprimé s ur le rec to et s ur le verso.
Oppie nne : (o- ppi-è- n'), adj. f. T erme de droit romain. L oi oppienne, fameuse, loi romaine c ontre
le luxe et l'exc essive dépens e des femmes dans leurs habits , portée par O ppius , tribun du peuple,
s ous les c ons uls Q . Fabius Maximus et Sempronius G racc hus (215 ans avant Jésus -Christ).
Opprobre : (o- pro- br'), n. m. 1 ° H onte profonde, déshonneur extrême 2 ° L' opprobre de, c 'es t- àdire c e qui es t une caus e de honte 3 ° É tat d'abjec tion.
Oppugnateur : (o- pugh- na-teur), n. m. M ot tiré du latin. Celui qui attaque, qui assiége.
Orai n : adj. D 'or, doré : L 'orain M ydas , qui doroit du touc her. (L a Curne)
Oral : (o- ral), n. m. V oile ou es pèce de c oiffe que portaient autrefois les femmes . G rand voile que
le pape a s ur la tête et les épaules en certaines occas ions .
Orbi cole : (or- bi- ko-l'), adj. T erme didactique. Q ui peut habiter tout point du globe. I l y a des
animaux orbicoles et d'autres qui n'abandonnent pas c ertaines latitudes , LE GOARANT .
Ord : orde (or, or- d'), adj. T erme vieilli. Q ui excite le dégoût et pour ainsi dire l'horreur par la
s aleté. Je ne s uis .... Q u'une orde éc ume de torrent, Q ui s emble fondre avant que naître, RÉGNIER.
Orda lie : (or- da-lie), n. f. T oute épreuve juridique us itée, dans le moyen âge, s ous le nom de
jugement de D ieu. N om qu'on donnait aux c uves dans les quelles s e faisait l'épreuve de l'eau.
Ordo : (or- do), n. m. L ivret qui indique aux ecclésiastiques la manière de réciter l'office du jour.
Acheter un ordo.
Oréa de : (o- ré-ad'), n. f. C hac une des nymphes qui présidaient aux forêts et aux montagnes .
Oré mus : (o- ré- mus'), n. m. P rière, oraison.
Orga ndi : (or- gan- di), n. m. M ousseline fort claire.
Orga nsi n : (or- gan-s in), n. m. T erme de manufacture. N om qu'on donne à une s orte de s oies
tors es , qu'on a fait pass er deux fois par le moulin.
Orga ne au : (or- ga- nô), n. m. T erme de marine. A nneau de fer auquel on attac he un c âble.
Orgue : (or- gh'), n. m. A nc ien terme de guerre. M achine composée de plus ieurs c anons de
mousquet attachés ensemble . A nc ien terme de fortification. Espèce de herse avec laquelle on
fermait les portes d'une ville ass iégée.
Oribus : (o- ri- bus '), n. m. C handelle de résine qui, en certaines provinc es , s e plac e dans la
c heminée. Fig. Poudre d'oribus , remède sans vertu.
Orides : (o- ri- d'), n. m. T erme de c himie. Famille de c orps qui renferme l'or.
Oriel : n. m. Fenêtre en encorbellement s ur une façade faisant s aillie.
Oriè re : (o- riè- r'), n. f. T erme rural. Bord des c hamps entourés de haies et de foss és .
Orin : (o- rin), n. m. T erme de marine. Cordage qui attac he une anc re à une bouée.
Orle : (or- l'), n. m. 1 ° Terme d'arc hitecture. Filet sous l'ove d'un c hapiteau 2 ° C ontour du c ratère
d'un volc an 3 ° T erme de marine. O urlet qui est autour des voiles .
Ormaie : (or- mê) ou O RMO IE (or- moî), n. f. L ieu planté d'ormes .
Orobe : (o- ro- b'), n. f. P lante légumineus e dont la racine porte des tuberc ules bons à manger
(orobus tuberos us , L .). O robe jaune, blanc he. L a farine d' orobe a été mise au nombre des quatre
farines résolutives .
Orographie : (o- ro- gra- fie), n. f. T raité, desc ription des montagnes , du relief.
Orpa ille ur : (or- pâ- lleur, ll mouillées , et non or- pâ- yeur), n. m . C elui qui recueille, au moyen du
lavage, les paillettes d'or qui se trouvent dans le sable des fleuves .
Orpi n : (or- pin), n. m . P lante c harnue aux vertus as tringentes qui c roît s ur les t oits et les murs .
Orphé on : (or- fé- on), n. m. 1 ° Éc ole de c hant établie à P aris , en 1833 , par Wilhem, et c ompos ée
des meilleurs chanteurs des écoles primaires 2 ° I ns trument à c ordes et à clavier, dans lequel le son
es t produit par une roue qui frotte les c ordes .
Orse ille : (or- s è-ll', ll mouillées , et non or-s è-ye), n. f. 1 ° Es pèc e de lic hen qui donne une belle
c ouleur bleue tirant s ur le violet 2 ° P âte d'un rouge violet, employée en teinture et préparée avec
ce lic hen.
Ort : (or), adj. inv. T erme de c ommerce. P eser ort, pes er les marc handises avec les emballages .
Cette balle pès e c ent livres ort.
Orthoé pie : (or- to-é- pie), n. f. T erme de grammaire. Bonne prononc iation.
Oscil le : (o- ssi- l'), n. f. A ntiquité. Figurines c onsac rées à Saturne et mises dans les maisons , les
c hamps , afin d’écarter le mauvais sort.
Oseraie : (o- ze- rê), n. f. L ieu planté d'os iers .
Osmonde : (o- s mon- d'), n. f. Fougère vivace dite aussi fougère aquatique.
Osse c : (o- sèk) ou O SSET (o-sè), n. m. T erme de marine. E ndroit bas d'un bâtiment, où se rend
l'eau et où est plac é le pied des pompes .
Ost : (os t' ; la tradition de c e mot s'es t perdue ; les grammairiens dis ent de prononcer toutes les
lettres ; mais l'ancienne prononciation était ô), n. m. D u latin hostis , ennemi, puis armée. Service
militaire que les vassaux devaient à leur s uzerain.
Ostière : (ô- tiè- r'), n. f. G ueux de l'os tière, mendiant qui allait de porte en porte.
Ostiole : (o- sti- o- l'), n. m. O rifice par lequel s e font les éc hanges gazeux de la feuille.
Otelles : (o- tè- l'), n. f. pl. T erme de blas on. Se dit des bouts de fer de piques dont on c harge
quelquefois l'écu, et que quelques- uns nomment amandes pelées .
Ouai re : (ou- ê- r'), n. m. U ne outre.
Oubl ie : (ou- blie), n. f. G aufre minc e et légère, roulée en c ylindre.
Ouche : (ou- c h'), n. f. D ans l'Autunois , bonne terre c apable de porter toute espèce de produit.
Terrain voisin de la maison et planté d'arbres fruitiers .
Oude na rde : (ou- de- nar- d'), n. f. Sorte de tapiss erie.
Oue : (oue), n. f. V ieux mot pour oie. L e proverbe es t bon, s elon moi, Q ue qui l' oue a mangé du
roi, C ent ans après en rend les plumes , LA FO NTAINE.
Ouille r : (ou- llé, ll mouillées ), v. t. A jouter du vin de même origine à c elui qui a diminué dans les
tonneaux par l'évaporation et l'extravas ement de l'éc ume lors de la fermentation.
Ource : (our- s'), n. f. A nc ien terme de marine du L evant. L a main gauc he, c e qui s 'appelle s ur
l'O céan bâbord.
Ouvrea u : (ou- vrô), n. m. 1 ° T erme de verrerie. N om donné à l'ouverture du four s urbaissé ou
c arcaisse dans lequel la glace faite doit aller s e recuire 2 ° Terme de métallurgie. N om donné aux
c anaux pratiqués dans les meules de carbonis ation pour y attirer l'air et y ac tiver la c ombus tion.
Ouvrée : (ou- vrée), n. f. T erme rural. S’es t dit de l’étendue de terre qu’un homme peut labourer
en un jour.
Ovate : n. m . P rêtre gaulois entre druide et barde dans la hiérarc hie druidique.
Ove : (o- v'), n. m. T erme d'arc hitec ture, d'orfévrerie, etc . O rnement taillé en forme d'oeuf. O n fait
auss i des oves en forme de c oeur.
Oxyme l : (o- ks i- mèl), n. m. M élange d'eau, de miel et de vinaigre. O n en fait des gargaris mes .
Oxymore : (o- ks i- mo- r’), n. f. Forme d’antithès e qui unit en un s yntagme deux termes en princ ipe
c ontradic toires . Cette obsc ure clarté qui tombe des étoi les , CO RNEILLE .
Oyat : (o- ia), n. f. N om vulgaire du ros eau des s ables .
Pacage : (pa- ka- j'), n. m. L ieu de pâture.
Paca nt : (pa- kan), n. m. T erme vieilli de mépris . U n rus tre.
Pace : (I N ) (in'- pa-sé), n. m. P rison fort rigoureus e, où les moines mettaie nt autrefois ceux
d'entre eux qui avaient c ommis quelque grande faute. O n la nomme aussi quelquefois : vade in
pac e, va en paix.
Pachée : (pa-c hée), n. f. É meraude orientale, c orindon vitreux d'une c ouleur verte.
Pacolet : (pa- ko- lè), n. m. N om propre qui figure dans les anciens livres de féerie. C'est le c heval
de P ac olet, c 'es t un homme qui va très vite.
Padéli n : (pa- de- lin), n. m. G rand c reuset dans lequel on fond la matière du verre.
Pagale : (E N ) (pa- ga-l'), loc . adv. T erme de marine. P récipitamment. M ouiller en pagale.
Pagnoterie : (pa- gno- te- rie), n. f. 1 ° A bsenc e de c ourage, d'énergie 2 ° Bévue, balourdise.
Paillol les : (pa- llo- l', ll mouillées ), n. f. pl. P aillettes d'or qu'on trouve dans les s ables de quelques
rivières .
Paillot : (pa- llo, ll mouillées ), n. m. 1 ° T rès petite paillasse qu'on mettait par- dess us la grande
dans un lit d'enfant, pour empêc her l'humidité de pénétrer dans la dernière 2 ° Terme de marine.
Forç at jadis employé aux éc ritures .
Pairle : (pèr- l'), n. m. T erme de blason. Pal mouvant de la pointe de l'éc u, et divisé en deux
parties égales , qui vont aboutir en forme d'Y aux deux angles du c hef.
Pairol : (pê- rol), n. m. G rand c haudron en c uivre.
Palade : (pa- la-d'), n. f. T erme de marine. Q uantité dont un navire à rames avanc e s ur l'eau entre
deux c oups d'aviron.
Palaf itte : (pa- la- fi- t'), n. m. N om donné aux pilotis qui forment les habitations lac us tres des
hommes préhistoriques.
Palamentes : (pa- la- man-t’), n. f. plur. N om des rames sur les anciennes galères . (Furetière)
Palampore : (pa- lan-po- r'), n. m. C hâle à fleurs que portent, en O rient, les pers onnes d'un rang
élevé.
Palanche : (pa- lan-c h'), n. f. N om que les porteurs d'eau donnent à l'instrument de bois , un peu
c onc ave dans le milieu, qu'ils s e mettent s ur l'épaule pour porter deux seaux, acc roc hés aux deux
bouts .
Palancre : (pa- lan-kr') ou PALANGRE (palan- gr'), n. f. T erme de pêche. L ongue et gross e ligne,
s outenue par des bouées , et à laquelle s ont attac hées des lignes plus petites .
Palanque : (pa- lan-k'), n. f. P ièc es de bois ou corps d'arbres plantés verticalement et jointifs , pour
mettre, dans les fortific ations pass agères , à l'abri du feu de l'infanterie.
Pale : (pa- l'), n. f. C arton carré garni de toile blanche, qui s e met sur le c alice pendant la messe.
Avec la pale et le purific atoire que vous m'avez envoyés , BO SSUET .
Palestre : (pa- lè-s tr'), n. f. C hez les anc iens , lieu public pour les exerc ices du corps .
Palif ier : (pa- li- fi-é), v. t. T erme de c onstruc tion. A ffermir un s ol avec des pilotis .
Palimpsest e : (pa- lin- psè-st'), n. m. M anusc rit s ur parc hemin d'auteurs anc iens que les c opis tes
du moyen âge ont effacé, puis rec ouvert d'une sec onde éc riture.
Palindrome : (pa- lin- dro- m'), n. m. M ot, phras e offrant le même sens quand on les lit de gauc he
à droite ou de droite à gauc he. (ex : És ope res te ic i et s e repos e )
Palingé nésie : (pa- lin- jé- né- zie), n. f. 1 ° Régénération, renaissance 2 ° Sys tème de philos ophie de
l'histoire, d'après lequel les mêmes révolutions se reproduiraient sans c esse dans un ordre donn é.
Palinodi e : (pa- li- no- die), n. f. 1 ° C hez les anciens , poè me dans lequel on rétrac tait ce qu'on avait
dit dans un poëme précédent 2 ° Fig. Rétrac tation de ce qu'on a dit.
Pallium : (pal- li- om'), n. m . 1 ° M anteau dont les G recs avaient c outume de s e co uvrir, par
oppos ition aux Romains qui portaient la toge 2 ° Aujourd'hui, bande de laine blanc he. L e pallium es t
un ornement pontifical, propre aux s ouverains pontifes .
Palma ire : (pal- mê- r'), adj. Q ui appartient à la paume de la main.
Palme lle : (pal- mè- l'), n. f. G enre d'algues , de la famille des zoos permées , voisines des trémelles .
Palmi gè re : (pal- mi- jè- r'), adj. T erme d'archéologie. Se dit d'une s tatue qui porte une palme.
Palombi n : (pa- lon- bin), n. m. Sorte de marbre blanc , compacte et à grain fi n.
Paludie r : (pa- lu- dié, diêr’), n. m . n. f. P ersonne qui travaille dans les marais salants .
Palustre : (pa- lu-s tr'), adj. Q ui a la nature du marécage. T errains palus tres . Q ui c roît ou vit dans
les marécages . Plantes palus tres .
Pamphage : (pan- fa- j'), adj. Synonyme d'omnivore.
Pampre : (pan- pr'), n. m. 1 ° T ige de vigne couverte de feuilles 2 ° Fes ton de feuilles de vignes et
de grappes de raisin, qui s ert d'ornement à la c olonne tors e.
Pana gie : (pa- na- jie), n. f. N om donné, en G rèce, à la s ainte Vierge.... V iens , s ainte P anagie, T on
enfant dans les bras , regarder nos travaux, P . LEBRUN
Panathé née s : (pa- na-té- née), n. f. pl. Fêtes c élébrées dans A thènes en l'honneur de Minerve, où
tout le peuple athénien prenait part ; il y avait les grandes panathénées qui s e célébraient tous les
quatre ans dans la troisième année de c haque olympiade, et les petites panathénées qui se
célébraient tous les ans .
Pancarpe : (pan- kar- p'), n. m. T erme d'arc hitecture. G uirlande de fruits et de fleurs .
Pancra ce : (pan- kra-s '), n. m. T erme d'antiquité. Exercic e qui cons istait dans la réunion de la lutte
et du pugilat.
Pancratie n : (pan- kra-siin), adj. m. V ers panc ratien, vers grec c omposé de deux trochées et d'une
syllabe hypercatalectique.
Pandémie : (pan- dé- mie), n. f. T erme de médec ine. M aladie qui attaque à la fois un grand
nombre d'individus habitant un même lieu.
Pandémonium : (pan- dé- mo- ni-om'), n. m. L ieu que l'on s uppose être le point de réunion des
es prits infernaux. Fig. C 'es t un P andémonium, un vrai Pandémonium, se dit d'une réunion de
mauvais es prits , de gens qui ne s 'ass emblent que pour le mal.
Pandiculation : (pan- di- ku-la-s ion), n. f. E xtension des membres que l’on fait en s ’étirant, s oit
normalement, au réveil, soit s ous l’effet de troubles nerveux.
Pandore : (pan- do- r'), n. f. A nc ien ins trument du genre luth.
Pandour : (pan- dour) ou PANDO URE (pan- dour'), n. m. 1 ° N om donné à des troupes irrégulières
de la H ongrie 2 ° Fig. Il se dit de toute es pèc e de pillards 3 ° H omme dont les manières s ont rudes
et impolies , dont l'apparenc e es t s auvage.
Pané gyrique : (pa- né- ji- ri- k'), n. m . 1 ° D iscours public à la louange de quelqu'un 2 ° P ar
extens ion, toute parole d'éloge 3 ° I roniquement, discours médis ant, malin 4 ° Livre ecc lés ias tique à
l'us age des G recs 5 ° Adj. T erme d'antiquité. O ù il y a un grand c onc ours de monde. Assemblées ,
fêtes , jeux panégyriques .
Panell e : (pa- nè- l'), n. f. T erme de blas on. Feuille de peuplier.
Pané mone : (pa- né- mo- n'), n. m. P etit moulin à élever l'eau, qui s'oriente tout seul, de manière à
tourner par tous les vents . M oteurs électro- magnétiques , moulins à vent et panémones , Journ.
offic . 9 sept. 1876
Pani cul e : (pa- ni- ku-l'), n. f. T erme de botanique. M ode d'infloresc ence indéfinie, dans lequel les
fleurs s ont portées au s ommet des ramea ux terminaux des axes sec ondaires ; exemple, le
marronnier d'I nde.
Pannet on : (pa- ne-ton), n. m. L a partie d'une c lef où sont les dents .
Panoncea u : (pa- non-s ô), n. m. G irouette s ur laquelle les armes du seigneur étaient peintes ou
déc oupées à jour.
Panse : (pan-s '), n. f. P artie d’une cloc he sur laquelle le battant va frapper.
Pansélé ne : (pan- sé- lè- n'), n. f. A nc ien terme d'astronomie. P leine lune.
Pantène : ou PANTENNE (pan- tè- n'), n. f. 1 ° P lateau d'osier à rebord peu élevé, dont on se s ert
pour trans porter les vers à s oie 2 ° Synonyme de pantière 3 ° Terme de marine. En pantenne, en
dés ordre, en dérangement.
Pantière : (pan- tiè- r') ou PANTENNE (pan- tèn'), n. f. Filet que les c hasseurs tendent vertic alement
pour attraper les oiseaux.
Papela rd : (pa- pe- lar ; le d ne s e prononc e et ne s e lie jamais ), n. m. 1 ° Faux dévot, hypoc rite 2 °
Adj. Q ui a le caractère de l'hypoc ris ie .
Pantoum : (pan- toum'), n. m. P oème d’origine malais e, à forme fixe fondée s ur un s ystème de
reprises et d’alternanc es aussi bie n thématiques que formelles .
Papouill e : (pa- pou- ll', ll mouillées ), n. f. N om de petits navires qui font le cabotage entre
l'A mazone et la G uyane.
Pâquier : (pâ- kié), n. m. Surfac e nécess aire à la nourriture d'une vac he pendant l'été ou
l'estivage.
Para base : (pa- ra- ba- z'), n. f. T erme de littérature grecque. P artie de la c omédie anc ienne où le
poète parlait lui- même aux s pectateurs.
Para cel : (pa- ra-sèl), n. m. N om donné par les marins à un groupe d'îlots ou de réc ifs d'une
certaine étendue, et parmi les quels il y a généralement des passages .
Para chroni sme : (pa- ra-kro- ni-s m'), n. m. E rreur de c hronologie, qui cons iste à plac er un
événement plus tard qu'on ne le doit.
Para clet : (pa- ra-klè ; le t ne se prononce et ne se lie jamais ), n. m. 1 ° Cons olateur, nom affecté
au Saint-Es prit. Adj. D e là vient qu'il [Jés us ] dis ait à s es saints apôtres : Si je ne m'en retourne à
mon Père, l'Esprit paraclet ne descendra pas , BO SSUET . 2 ° Le P arac let, monas tère de femmes
fondé par A bélard, près de N ogent-s ur- Seine, A ube. 3 ° U n des éons des valentiniens . N om que les
montanistes donnaient à leur fondateur.
Para drome : (pa- ra-dro- m'), n. m. T erme d'antiquité grec que. L ieu déc ouvert où s 'exerçaient les
lutteurs .
Para goge : (pa- ra- go- j'), n. f. T erme de grammaire. A ddition d’une lettre, d’un phonème ou d’une
syllabe à la fin d'un mot : dans jus ques , l's est une paragoge qu'on se permet quand l'euphonie ou
la mes ure le demande, par exemple dans ce vers ; Sion jus ques au ciel élevée autrefois . RACINE.
Para gonner : (pa- ra- go- né), v. M oyen âge. M ettre en parallelle, comparer. Q ui es t le C onquerant
qu'on ait os é paragonner avec Alexandre ? (Furetière)
Para grammatisme : (pa- ra- gra- mma- ti-s m'), n. m. Synonyme d’allitération.
Para guante : (pa- ra- guan- t'), n. f. T erme vieilli. P résent fait pour quelque s ervice. Pour quelque
paraguante on vous tûra votre homme, V . HUGO .
Parai sonner : (pa- rê- zo- né), v. t. T erme de verrier. Souffler des glaces .
Parali pomène s : (pa- ra-li- po- mè- n'), n. m. pl. 1 ° Titre d'une partie de la Bible, q ui est un
s upplément aux livres des Rois 2 ° Fig. Sorte de s upplément à l'ouvrage qui précède, par
oppos ition à prolégomènes .
Parali pse : (pa- ra- li- ps'), n. f. Figure de rhétorique, dite aussi prétérition, par laquelle on fixe
l'attention s ur un objet en feignant de le négliger.
Paral ogi sme : (pa- ra-lo- ji-s m'), n. m. Rais onnement faux. Il y a des hommes qui s e méprennent
en rais onnant, même touc hant les plus s imples matières de géométrie, et y font des paralogis mes ,
DE SCARTES.
Para mè se : (pa- ra- mè- z'), n. f. T erme de musique anc ienne. La cinquième c orde de la lyre.
Para nèt e : (pa- ra- nè- t'), n. f. T erme de musique anc ienne. L'avant- dernière c orde ou la s ixième
c orde de la lyre ; la trois ième c orde de c haque tétrac orde.
Para ngon : (pa- ran- gon), n. m . 1 ° Comparais on. M ettre en parangon 2 ° P atron, modèle 3 °
Terme de joaillier. Perles parangons , diamants parangons , perles , diamants qui se distinguent par
leur grosseur et leur beauté 4 ° Sorte de marbre noir d'É gypte et de G rèc e, dont les anciens
fais aient des sphinx et d'autres s tatues d'animaux.
Para ny mphe : (pa- ra- nin- f'), n. m. et f. 1 ° T erme d'antiquité grec que. Le jeune ami du marié qui,
assis s ur le char à c ôté de lui, va c herc her la mariée ; et la jeune amie de la mariée, qui l'amène au
marié 2 ° S'es t dit, dans l'univers ité de Paris , de c elui qui primitivement c onduis ait à la c hanc ellerie
les c andidats désignés pour la lic ence.
Para pegme : (pa- ra- pè- gm'), n. m. 1 ° Terme d'antiquité. N om donné à des planc hes de c uivre
s ur les quelles les ordonnanc es et les proc lamations publiques étaient gravées , et qui s 'affichaient à
quelque pilier pour y être lues de tout le monde. 2 ° N . m. pl. T erme d'astronomie. T ables
astronomiques en us age chez les Syriens et les Phénic iens , qui indiquaient les levers et les
c ouc hers des as tres .
Para phe rnal : A LE (pa- ra- fèr- nal, na-l'), adj. Terme de droit. Il s e disait des biens partic uliers de
la femme, dont la jouiss ance et l'administration lui étaient laissées .
Para phra se : (pa- ra- frâ- z'), n. f. 1 ° D éveloppement explic atif d’un texte 2 ° D éveloppement
verbeux, diffus 3 ° Familièrement. I nterprétation défavorable. I l a fait une paraphrase maligne s ur
un propos fort innoc ent.
Para scèv e : (pa- ra-ss è-v'), n. f. N om donné par les Juifs au vendredi, veille du s abbat, parc e
qu'ils c ommençaient alors à s e préparer pour la fête du lendemain.
Par-de ssus : (par- de-s u), n. m. T erme de féodalité. Le premier s eigneur d'une terre.
Paréa ge : (pa- ré-a- j') ou PARIAGE (pa- ri- a- j'), n. m. T erme de juris prudenc e féodale. Égalité de
droit et de possess ion que deux s eigneurs avaient par indivis dans une même terre.
Parea ux : (pa- rô), n. m . pl. N om que les pêc heurs donnent à des c ailloux pesants , qu'ils attachent
le long des filets , pour en arrêter le bas au fond de l'eau.
Paré chè me : (pa- ré- kè- m'), n. m. D éfaut de langage par lequel on plac e à c ôté l'une de l'autre
des s yllabes de même son, c omme il faut qu'entre nous nous nous nourrissions .
Parè dre : (pa- rè- dr'), n. m . et f. T erme d'antiquité grec que. Se dit des divinités accessoirement
assoc iées à un c ulte quelconque.
Paré gorique : (pa- ré- go- ri- k'), adj. Q ui c alme, adoucit. Les remèdes parégoriques .
Subs tantivement. Un parégorique. L es parégoriques .
Pare mbole : (pa- ran- bo-l'), n. f. E s pèce de parenthès e dans laquelle le s ens de la phrase
inc idente a un rapport direct au s ujet de la phrase principale.
Paré mia que : (pa- ré- mi- a- k'), adj. V ers parémiaque, s orte de vers grec et latin qui peut être
regardé comme les trois derniers pieds de l'hexamètre précédés d'une syllabe longue ou de deux
brèves .
Paré mi ogra phe : (pa- ré- mi- o- gra- f'), n. m. A uteur qui fait un recueil de proverbes .
Paré nèse : (pa- ré- nè- z'), n. f. T erme didac tique peu usité. D iscours moral, exhortation.
Pare ntèle : (pa- ran- tè-l'), n. f. 1 ° T erme c ollec tif. Les parents . M me de Bo uillon nous pria
ins tamment d'aller voir toute la parentèle nombreuse et grotesque [de C rozat], SAINT -SIMO N . 2 °
Cons anguinité. Q ue notre courtois ie es t telle, Q ue, même sans la parentèle, M a mais on je vous
offrirais , SCARRO N .
Pargué : (par- ghé), PARGUENNE (par- ghè- n') ou PARGUIENNE (par- ghiè- n'), interj. Jurements
patois de l'ancienne comédie, pour pardieu. O h ! P arguienne, s ans nous , il en avait pour s a maine
de fèves , MO LIERE .
Parhélie : ou PA RÉLIE (pa- ré-lie), n. m . T erme de météorologie. I mage du sole il réfléc hie dans
une nuée ; c 'est pour le soleil la même c hos e que la paras élène, à l'égard de la lune.
Pariét ai re : (pa- ri- é- tê- r'), n. f. P lante qui c roît s ur les murailles .
Parméli e : (par- mé- lie), n. f. G enre de lic hens .
Parochial : A LE (pa- ro-ki- al, a-l'), adj. Q ui a rapport à une paroisse.
Paronoma se : Figure de rhétorique. Rapproc hement dans la même phrase de mots dont le s on
es t à peu près s emblable, mais dont le s ens es t différent. P ar exemple, en latin, amantes s unt
amentes (les amants s ont fous ).
Parony me : (pa- ro- ni- m'), n. m. M ot qui a du rapport avec un autre par le s on qu'il fait entendre,
et avec lequel il peut être confondu. Bailler et bâiller, anoblir et ennoblir, c hasse et c hâss e sont des
paronymes .
Parou : (pa- rou), n. m. A pprêt qu'on donne aux toiles avant de les livrer au c ommerc e.
Parox yton : (pa- ro-ks i- ton), adj. m. N oms terminés par une s yllabe muette, comme table,
bergère, dont la syllabe accentuée est l'avant- dernière. Subs tantivement. U n paroxyton.
Partène me nt : (par- tè- ne- man), n. m. C hauffoir, bass in servant, dans les salines du M idi, à la
c onc entration préparatoire des eaux s alées , E nquête s ur les s els , 1868 .
Parthé nie : (par- té- nie), n. f. U n des noms de la cons tellation de la V ierge. Genre de plantes qui
se rapproc he de la camomille.
Parvif lore : (par- vi- flo- r'), adj. T erme de botanique. Q ui a de petites fleurs .
Pasca li ne : (pa-s ka-li- n'), n. f. M ac hine ains i nommée du c élèbre P ascal, s on auteur, pour faire
toutes les opérations d'arithmétique avec une parfaite jus tesse sans avoir besoin de raisonnement.
O n la nomme autrement roulette ou roue pasc aline.
Pas-de-souri s : (pâ- de-s ou- ri), n. m. A nc ien terme de fortific ation. C hemin de trois pieds de
largeur entre le rempart et le foss é.
Pasqui n : (pa-s kin), n. m. 1 ° N om d'une s tatue mutilée, en marbre, qui est au c oin du palais des
U rsins , à Rome, et à laquelle on attac he des s atires et des railleries 2 ° M éc hant bouffon, satirique
trivial ; on met une majuscule 3 ° Éc rit s atirique 4 ° V alet de comédie. Le P as quin de la troupe.
Passandea u : (pa- san- dô), n. m. A ncien nom de la pièc e d'artillerie de 8 ; elle pesait 3500 livres .
Passari lle s : (pa-s a- ri- ll', ll mouillées ), n. m. pl. Rais ins secs qu'on prépare à Frontignan et dans
les environs .
Passe cai lle : (pâ- se- kâ- ll', ll mouillées ), n. f. A nc ien terme de musique. C ompos ition music ale, air
qui se c ommence en frappant, qui a trois temps lents , et quatre mes ures redoublées . (Furetière)
Passe -garde : (pâ- se- gar- d'), n. f. Saillie des épaulières , dis posée de manière à forme r une s orte
de colleret ; s e trouve dans les armures de la fin du XVe siècle et du c ommenc ement du XVIe. O n
dis ait aussi garde-collet.
Passe -partout : (pâ- se-par- tou), n. m. C adre avec glace dont le fond s 'ouvre à volonté pour
rec evoir des dessins , des gravures , etc . C urios ités de toutes sortes , plâtres , moulages , es quisses ,
c opies , passe- partout remplis de gravures , TH . GAUTIER.
Passe ri e : (pâ-s e- rie), n. f. T raité ou c onvention pour le c ommerce, qui s 'obs ervait même en
temps de guerre, entre les habitants des frontières de France et d'Espagne, auxquels il était permis
de commerc er ens emble, par les ports ou les passages des P yrénées exprimés dans la convention.
Passe -vi olet : (pâ- s e-vi- o- lè), n. m. C ouleur que le fer ou l'ac ier ac quiert à un certain deg ré de
feu.
Passe -vogue : (pâ- se- vo- gh'), n. f. A nc ien terme de marine. V ogue de galere redoublée avec
grand effort de rameurs . (Furetière)
Passi m : (pa- ss im'), adv. latin employé parfois en franç ais avec la même signification : çà et là,
en différents endroits . T el mot se trouve répété pages 20 , 50 et passim.
Patache : (pa- ta-c h'), n. f. 1 ° A nciennement, petit vaisseau de guerre qui suit ordinairement un
plus grand 2 ° Bâtiment de la douane et du fisc en général 3 ° Barque qui porte des lettres ou des
pass agers s ur quelques fleuves , s ur quelques rivières 4 ° Par extension, voiture de trans port, non
s us pendue et c oûtant peu.
Pataf ioler : (pa- ta- fi- o-lé), v. t. A ncien terme populaire qui n'a guère été us ité que dans cette
phras e : Q ue le bon D ieu te patafiole , que le diable te patafiole, c 'est- à- dire te c onfonde.
Pataraff es : (pa- ta- ra- f'), n. f. T erme familier. T raits informes , lettres c onfuses et mal formées .
Exc us ez mes pataraffes et mes ratures , BO ILEAU à Brossette, 3 juill. 1700 .
Patelin : (pa- te- lin), n. m. C elui qui tâc he, par des flatteries et de belles paroles , de tromper, ou,
simplement, d'en venir à s es fins .
Patène : (pa- tè- n'), n. f. 1 ° C hez les catholiques , vase sac ré en forme de petite ass iette qui s ert à
c ouvrir le c alice et à recevoir l'hos tie 2 ° Le plat dans lequel on offrait le pain, alors que l'on
c ommuniait s ous les deux es pèc es .
Patenôtrie r : (pa- te- nô- tri- é), n. m. A nciennement, fabricant de c hapelets .
Patience : (pa- si-an-s'), n. f. T erme de blason. Se dit d'une s alamandre représenté e dans le feu.
Pâtis : (pâ- ti), n. m. L ande ou fric he, où l'on fait paître les bestiaux.
Patoche : (pa- to-ch'), n. f. C oup de férule dans la main. (d’un éc olier d’antan)
Patricotage : (pa- tri-ko- ta- j'), n. m. T erme populaire. I ntrigues , petites menées . L es deux
partis ... s e sont également bandés c ontre tous les patricotages du c ardinal de Fleury,
D 'ARGENSO N .
Patrologie : (pa- tro- lo- jie), n. f. C onnaiss ance partic ulière des Pères de l'E glise. É dition de tous
les P ères de l'É glise.
Patron-jacquet : (pa- tron- ja- kè), PATRO N-MINET (pa- tron- mi- nè), (D ÈS LE ), loc . adv. D e très
grand matin. O n a dit potron.
Patte-pelue : U E (pa- te- pe- lu, lue), n. m. et f. H omme, femme dont la patte, la manière d'agir es t
douc e et flatteus e et qui s 'en s ert pour arriver à s es fins .
Pâturi n : (pa- tu- rin), n. m. N om franç ais du genre poa, graminées .
Paulet te : (pô- lè- t'), n. f. N om d'un droit que le roi faisait lever s ur les c harges de finance et de
magis trature, et qui était la s oixantième partie du prix d'un office. E n 1604 , C h. P aulet, s ec rétaire
de la c hambre du roi s ous Henri IV , a donné l'avis de c et impôt et en a été le premier fermier.
Paumell e : (pô- mè- l'), n. f. 1 ° M orceau de c uir ou d'étoffe épaisse dont les c ordiers s e garnissent
la main pour filer le c hanvre ou faire de petits cordages 2 ° Terme de marine. Lanière de c uir garnie
d'un dé plat, que met dans s a main droite, c omme le c ordonnier s a manique, le voilier quand il
veut c oudre 3 ° O util de bois dont le corroyeur garnit la paume de s a main.
Pavane : (pa- va- n'), n. f. 1 ° D anse grave venue d'Espagne, où les danseurs font la roue l'un
devant l'autre, c omme les paons avec leur queue, d'où lui es t venue le nom 2 ° Air s ur lequel cette
dans e s 'exéc ute.
Pavesa de : (pa- ve- za- d'), n. f. 1 ° A ncien terme de guerre. G randes claies portatives , derrière
les quelles les arc hers étaient placés pour tirer 2 ° A ncien terme de marine. Rangée de bouc liers ou
pavois , placés autour du navire pour faire un rempart aux c ombattants .
Pavois : (pa- voî ; l's s e lie : un pa- voî- z orné), n. m. 1 ° A ncien s ynonyme de bouclier. Fig. Élever
s ur le pavois , mettre en grand honneur ou grande renommée 2 ° Se disait pour but d'un tir à l'arc ,
à l'arbalète 3 ° Terme d'anc ienne marine. Boucliers dont on garnissait le bord s upérieur du navire et
le tour de la hune. O n appelle enc ore pavois , les bordages c loués s ur les jambettes , ou plus haut
que le plat- bord.
Payelle : (pa- iè- l'), n. f. G rande c haudière qui s ert à raffiner le sel.
Payen : (pa- iin), n. m. T raverse de la roue à potier, s ur laquelle l'ouvrier a ppuie s es pieds .
Payol : (pa- iol), n. m. T erme de marine. P lanc her de la c hambre d'une embarcation, nommé payol
dans nos ports de la Méditerranée, mais dit ailleurs plafond, bien que ce s oit le fond de
l'embarc ation.
Péan : (pé- an), n. m. T erme d'antiquité grecque. C hant s olennel, à beaucoup de voix, que l'on
c hantait dans les c ircons tanc es importantes en de graves événements ; il était adress é à A pollon
d'ordinaire.
Peautre : (pô- tr'), n. m. V ieux mot s ignifiant lit, mauvais lit, grabat ; Aller au peautre, s e perdre.
Pec : (pèk), adj. m. Us ité s eulement dans c ette loc ution : hareng pec , hareng fraîc hement salé.
Sans le bac hique breuvage, V ous verriez mon gros c orsage Plus maigre qu'un hareng pec ,
PANARD , C hansons , t. III , p. 407 , dans PO UGENS.
Pecca ble : (pè- kka- bl'), adj. Q ui es t capable de péc her. T out homme es t pecc able.
Peccata : (pè- kka-ta), n. m. T erme populaire. 1 ° N om qui désignait un âne dans les c ombats
publics d'animaux 2 ° Fig. U n homme s tupide, un s ot. C 'es t un peccata.
Peccav i : (pè- kka- vi), n. m. L 'aveu qu'un péc heur fait de s a faute. Familièrement s e dit de tout
aveu qui c oûte.
Pécore : (pé- ko- r'), n. f. 1 ° A nimal, bête 2 ° Terme d'injure. P ers onne s tupide.
Pecque : (pè- k'), n. f. T erme d'injure. Femme s otte et impertinente qui fait l'entendue.
Pécul at : (pé- ku-la), n. m. P rofit personnel fait s ur des deniers publics par un homme auquel
l'administration ou le dépôt en est confié.
Pécune : (pé- ku- n'), n. f. T erme vieilli et familier. A rgent c omptant. P lein de c ourroux et vide de
péc une, Léger d'argent et c hargé de ranc une, LA FO NTAINE.
Péda uque : (pé- dô-k'), n. f. I mage de femme, que l'on voit représ entée avec des pieds d'oie sur
quelques monuments du moyen âge, et que l'on prétend être celle de la reine Berthe, mère de
Charlemagne.
Pédil uve : (pé- di- lu- v'), n. m. T erme de médecine. Bain de pieds .
Pégulliè re : (pé- gu-llè- r', ll mouillées ), n. f. N om, dans le département des Landes , des sentiers
qui servent de pass age aux troupeaux dans les forêts de pins .
Peillie r : (pè- llé, ll mouillées ), n. m. C elui qui ramassait des c hiffons ; c hiffonnier. C hiffonnier,
pattier, drillier ou peillier, s ont les divers noms que l'on donnait s uivant les différents lieux, à ceux
qui se mêlaient de faire le trafic de vieux c hiffons de linge et autres é toffes des tinés pour la
fabrique des papiers , Dic t. des arts et m.
Peinche be c : (pin-c he- bèk), n. m. T erme de métallurgie. Alliage de zinc et de c uivre.
Pélagi que : (pé- la- ji- k'), adj. Q ui appartient à la haute mer.
Pelard : (pe- lar), adj. m. Bois pelard, et, s ubstantivement, du pelard, bois qu'on a dépouillé de
s on éc orce pour faire du tan.
Pelaude r : (pe- lô- dé), v. t. T erme populaire. Battre, étriller, c hâtier. Se pelauder, v. pr. Se battre
à coups de poing.
Pellardea u : (pè- lar- dô), n. m. T erme de marine. Bouc hon de plomb ou de planc he garni d'une
gross e étoffe de laine ou d'un feutre et d'étoupe s uiffée.
Pelvan : (pèl- van), n. m. P ierre longue dressée perpendic ulairement en forme de pilier.
Pena rd : (pe- nar), n. f. A nc ien terme de dénigrement. V ieux penard, ou, s implement, penard,
vieillard us é. J'en s uis d'avis , que ces penards c hagrins N ous viennent étourdir de leurs contes
badins , MO LIÈRE .
Pénates : (pé- na-t'), n. m. pl. T erme de la religion romaine. D ieux domestiques ; on en distinguait
deux s ortes : les publics et les partic uliers : les publics étaient comme les divinités tutélaires de la
ville et de l'empire de Rome.
Pendard : A RDE (pan- dar, dar- d'), n. m. et f P ar exagération, celui, celle qui est digne de
pendais on, qui ne vaut rien du to ut.
Pendeloque : (pan- de- lo-k'), n. f. 1 ° L ambeau d'un vêtement déchiré 2 ° Petite pièc e de c ris tal
taillée en poire, qui s ert d'ornement à un lus tre, ou à d'autres ouvrages 3 ° N om donné aux
pierreries qui pendent aux bouc les d'oreilles .
Pendille s : (pan- di- ll', ll mouillées ), n. f. Se dit quelquefois pour pendeloques de c ris tal. C es
lus tres en verre chargés de pendilles pris matiques qui retombent comme des grappes , J.
NO UGARET .
Pendillon : (pan- di- llon, ll mouillées ), n. m. T erme d'horlogerie. V erge, dite aussi fourc hette, rivée
avec la tige de l'éc happement, pour c ommuniquer le mouvement au pendule d'une horloge, et le
maintenir en vibration.
Pénea u : (pé- nô), n. m. T erme de marine. É tat de l'anc re pendue au bossoir et prête à le quitter
pour desc endre au fond de la mer. L'anc re es t en péneau.
Pénitent : E NTE (pé- ni tan, tan- t'), adj. N om donné autrefois , dans les mines , avant l'invention de
la lampe de s ûreté de D avy, à un mineur qui, vêtu de larges vêtements de laine, la tête protégée
par un capuc hon, allait, le s oir à la fin du travail, mettre le feu au gris ou, avant qu'il ne fût en
grande quantité.
Pensum : (pin-s om' ; quelques- uns dis ent pin-s on), n. m. T erme de collége. Surc roît de travail
impos é à un écolier par punition. A u plur. Des pens ums .
Pent -à-col : (pan- ta-kol), n. m . T erme de la bijouterie du moyen âge. Bijou qui, c omme nos
médaillons , s e portait au c ou, DE LABO RDE , É maux, p. 436 .
Pentathle : (pin- ta- tl'), n. m. Réunion des c inq es pèces de jeux auxquels s'exerçaient les athlètes .
L 'opinion la plus c ommune s ur les exercic es qui composaient le pentathle y met la lutte, la c ourse,
le s aut, l'exerc ice du disque et celui du javelot, RO LLIN , H is t. anc .
Pentère : (pin- tè- r'), n. f. C hez les anciens , navire à c inq rangs de rames . Les pentères , dit
Polybe, an temps de la première guerre punique, avaient trois c ents rameurs , LE RO Y, I nstit. M ém.
litt. et beaux-arts , t. III , p. 161 .
Pénule : (pé- nu-l'), n. f. T erme d'antiquité. Vêtement rond, fermé de toute part, s auf une
ouverture pour pass er la tête.
Pénultième : (pé- nul- tiè- m'), adj. A vant- dernier, qui précède le dernier. V otre pénultième mari,
madame ! V ous avez donc été mariée bien des fois ! DANCO URT.
Péotte : (pé- o- t'), n. f. G rande gondole en us age sur l'Adriatique.
Pépl um : (pé- plum') ou PÉPLO N (pé- plon), n. m. T erme d'antiquité. G rand et large vêtement, à
beauc oup de plis , du tiss u le plus fin et le plus léger, ordinairement à ric he broderie ; il se mettait
par- dess us les autres pièc es d'habillement, il n'appartenait proprement qu'aux femmes .
Péquin : (pé- kin), n. m. T erme d'argot militaire. N om que les militaires sous N apoléon Ier
donnaient par dérision aux bourgeois et qui s'es t cons ervé depuis .
Percale : (pèr- ka- l'), n. f. T iss u de c oton blanc fin, serré et très uni, une préparati on lui ôtant
tous les petits poils qui se voient s ur le c alic ot.
Perdrea u : (pèr- drô), n. m . T erme d'artillerie. M ortier employé à la fin du XVIIe sièc le et au
c ommenc ement du XVIIIe ; c 'es t un mortier entouré d'autres petits mortiers dont c hac un lance un e
grenade.
Péré gri n : (pé- ré- grin), n. m. T erme d'antiquité romaine. É tranger vivant à Rome, ou dans les
pays s oumis à s a domination, par oppos ition à citoyen romain.
Péricope : (pé- ri- ko- p'), n. f. Section, paragraphe. Se dit s urtout en parlant des liv res saints .
Péridrome : (pé- ri- dro- m'), n. m. T erme d'arc hitec ture. G alerie c ouverte autour d'un édific e.
Périptè re : (pé- ri- ptè- r'), n. m. T erme d'arc hitecture. É dific e qui a des colonnes is olées dans
tout le pourtour extérieur. A dj. L a Bours e de P aris es t périptère.
Péri scél ide : (pé- ri-ss é-li- d'), n. f. Terme d'antiquité. Bande, anneau qu'on portait autour des
jambes .
Péri ssologie : (pé- ri-ss o- lo- jie), n. f. T erme de littérature. Es pèc e de pléonas me qui c onsis te à
ajouter à une pensée déjà s uffisamme nt exprimée d'autres termes qui s ont s urabondants .
Pernet : (pèr- nè), n. m. T erme vieilli. Faire le pernet, être assis c omme un pernet, faire
l'entendu, le glorieux, Vales iana, p. 202 .
Péronnelle : (pé- ro- nè-l'), n. f. T erme de dénigrement. Jeune femme s otte et babillarde.
Perpi gna n : (pèr- pi- gnan), n. m . N om que les c harretiers donnaient au manche de leur fouet.
Perreyé : É E (pè- ré-ié, iée), adj. Revêtu de pierres . U ne digue ins ubmers ible perreyée, ou revêtue
s ur toute sa longueur d'une couc he de blocs pos és à plat ou à peu près jointivement, E . GRANGEZ.
Perroquet : (pè- ro- kè), n. m. A utrefois , s orte de s iége qui se pliait. M onseigneur même, et tout c e
qui était à table, avait des siéges à dos de maroquin noir, qui s e pouvaient bris er pour les voitures ,
et qu'on appelait des perroquets , SAINT-SIMO N .
Pers : E RSE (pêr, pèr-s '), adj. 1 ° De c ouleur bleue dans toutes les nuanc es 2 ° E n général
cependant, d'un bleu fonc é, tellement foncé même qu'il peut s ervir de tenture de deuil 3 ° N . m.
Pers , drap bleu fonc é, teint de bleu pers ..
Persicot : (pèr-s i- ko ; le t ne s e prononc e pas et ne s e lie pas ), n. m. L iqueur agréable, dont la
bas e est de l'es prit- de- vin, des noyaux de pêc hes et du s uc re, avec un extrait de pers il et d'autres
ingrédients .
Pertina cité : (pèr- ti-na-s i- té), n. f. O piniâtreté en quelque c hose. J'admirai les c avillations de s es
réponses (du père le T ellier) et la pertinac ité de s on attac hement à introduire c es horreurs (du livre
de J ouvency), SAINT-SIMO N .
Pertuis : (pèr- tuî ; l's s e lie au pluriel : des pèrtuî- z étroits ), n. m. 1 ° T rou, vide qu'on fait en
perç ant, forant 2 ° T rou d'une filière 3 ° T rou par où se perd l'eau d'un bassin, d'une fontaine, d'un
rés ervoir 4 ° O uverture pratiquée à une digue pour le passage des bateaux 5 ° D étroit ress erré entre
une île et la terre ferme, ou entre deux îles 6 ° Nom donné s ur la Seine aux rapides .
Pertuisane : (per- tui- za- n'), n. f. A ncienne arme d'has t, dont le fer présente une pointe à la partie
s upérieure, et, s ur les c ôtés , des pointes , des c rocs , des c roiss ants .
Pét arasse : (pé- ta- ra-s'), n. f. N om d'une es pèc e de hac he à marteau, dont on s e s ervait pour
pouss er l'étoupe dans les grandes coutures , en calfatant les vaisseaux.
Pét ase : (pé- ta- z'), n. m. Sorte de c hapeau en usage c hez les anc iens ; il était à larges bords , et
protégeait c ontre la pluie et le soleil.
Pét audiè re : (pé- tô-diè- r' ; quelques -uns disent pe- tô- diè- r'), n. f. Ass emblée confus e, où c hac un
fait le maître.
Pet -en-l ’ai r : (pè- tan-lêr), n. m. Robe de c hambre ne descendant que jus qu'au bas des reins , et
d’étoffe légère.
Pét off e : (pé-to- f'), n. f. T erme vieilli. A ffaire ridic ule, petite affaire.
Pét une r : (pe- tu- né), v. t. P rendre, fumer du petun, du tabac .
Phala nstè re : (fa- lan-stè- r'), n. m . H abitation de la c ommune s ociétaire régie par le s ys tème de
Fourier ou de la phalange.
Phalè ne : ( fa- lè- n'), n. f. T erme d'his toire naturelle. N om d'un genre parmi les lépidoptères
noc turnes .
Pezade : (pe- za- d'), n. f. Sous l'anc ienne monarc hie, impôt, dit auss i c ommun de la paix, établi au
XII e s ièc le pour indemniser les gens de la campagne, pillés par les bandes mercenaires qui
dévastaient le pays .
Phalè re s : (fa- lè- r'), n. f. pl. T erme d'antiquité romaine. C ollier c ompos é de bulles d'or et
d'argent, ornement des patriciens et réc ompens e militaire.
Pharillon : ( fa- ri- llon, ll mouillées ), n. m. T erme de marine. Réc haud dans lequel les pêc heurs font
un feu de flamme, la nuit, pour attirer les poissons .
Phébé : (fé- bé), n. m. D étails circ ons tanc iés avec une s orte d'emphase.
Phila utie : (fi- lô- tie), n. f. T erme didac tique. A mour de s oi- même, complais anc e pour s oi- même.
Phili ppi que : (fi- li- ppi- k'), n. f. 1 ° Harangue de Démosthène co ntre Philippe, roi de M acédoine
2 ° Par extension, nom donné aux disc ours de Cic éron c ontre M arc -Antoine 3 ° Nom de violentes
s atires éc rites c ontre P hilippe d'O rléans , régent de Franc e, par Lagrange-C hanc el.
Philogé niture : (fi- lo- jé- ni- tu- r'), n. f. T erme didactique. A mour qu'on porte à s es enfants .
Phonol ogi e : (fo- no- lo- jie), n. f. T erme de grammaire. Sc ienc e de la phonétique, ou partie de la
grammaire comparée qui traite des s ons , des lettres et de leur permutation.
Phosphè ne : (fo- s fè- n'), n. m. N om donné aux images
c ompression qui, pratiquée s ur l'oeil, se trans met à la rétine .
lumineuses
produites
par une
Phyla ctère : (fi- la- ktè- r'), n. m. 1 ° Petit morceau de peau ou de parc hemin que les Juifs
s'attac haient au bras ou au front, et s ur lequel étaient éc rits des pass ages de l'Éc riture 2 ° E n
général, nom donné par les anciens aux amulettes qu'ils portaient s ur eux pour s e préserver de
quelque mal.
Piaculai re : (pi- a-ku- lê- r'), adj. Synonyme peu us ité d'expiatoire et employé s eulement en parlant
de l'antiquité. Sac rific e piac ulaire.
Picaresque : (pi- ka- rè-sk'), adj. Se dit des pièc es de théâtre, des romans , où le principal
pers onnage est un pic aro (en es pagnol, un c oquin).
Picolet : (pi- ko- lè), n. m. P etit c rampon qui retient le pêne dans une s errure, un verrou dans une
targette.
Picotin : (pi- ko- tin), n. m. 1 ° M es ure pour donner de l'avoine aux c hevaux 2 ° L'avoine que
c ontient le pic otin.
Piédouche : (pié- dou-c h'), n. m. T erme de sc ulpture et d'architec ture. Petite base, ronde ou
c arrée, qui sert à porter un bus te ou quelque petite figure de ronde bosse ; c'est un petit piédestal.
Pigouill e : (pi- gou- ll', ll mouillées ), n. f. P oteaux de bois en usage dans la c harpente des
vaisseaux.
Pilot : (pi- lo), n. m. T as de sel dis posé en c ône dans un marais s alant.
Pimpesouée : (pin- pe-s ou- ée), n. f. Femme à manières prétentieuses et ridic ules .
Pinque : (pin- k'), n. f. T erme de marine. N avire à fond plat, assez large, du port de deux à trois
cents tonneaux, ayant trois mâts à voiles latines , une poupe qui s e prolonge par deux ailes , que
réunissent quelques planches ou une plate- forme à c laire-voie, et, à l'avant, un long bec c ompos é,
c omme celui de la tartane, d'un éperon appuyé par deux c uisses latérales qui s e fixent aux joues .
Pintadi ne : (pin- ta- di- n'), n. f. L ’huître perlière.
Piolé : É E (pi- o-lé, lée), adj. P eint, marqué de divers es c ouleurs (terme vieilli). D e rubans piolés
s'agenc ent proprement, RÉGNIE R.
Pipistrelle : (pi- pi-strè- l'), n. f. N om vulgaire et s pécifique du vespertillon pipis trelle (une c hauves ouris )
Pirif orme : (pi- ri- for- m'), adj. Q ui a la forme d'une poire.
Pironnea u : (pi- ro- nô), n. m. T erme de marin. P etit canot s olidement cons truit, partic ulièrement
des tiné à aller, entre les roc hes et s ur les plages , à la rec herc he des coquillages .
Pistole : (pi-s to- l'), n. f. A ncienne arme, dite auss i pis tolet à rouet, employée princ ipalement par
la c avalerie (XVIe et XVIIe siècles ). D ans la forêt on avait vu cinq hommes avec des pistoles ,
MALHERBE .
Piteau : A UDE (pi- tô, tô-d'), n. m. et f. N om de paysans qui formaient des c ompagnies à pied dans
les armées du moyen âge.
Plamuse : n. f. T erme populaire qui s ignifie, D onner un coup du plat de la main s ur le visage ou le
mus eau, un souflet. (Furetière 1690 )
Platière : (pla- tiè- r'), n. f. T errain plat au bas d'une colline.
Plectre : (plèk- tr') et PLECTRUM (plèktrom'), n. m. P etite verge d'ivoire dont les anciens se
servaient pour frapper les c ordes de la lyre.
Pléonasme : (plé- o- na-s m'), n. m. 1 ° Figure de grammaire. Surabondance de termes , donnant
plus de forc e à l'expression, c omme : je l'ai vu de mes yeux, je l'ai entendu de mes oreilles 2 °
Redondance, emploi de mots inutiles dans l'express ion de la pens ée, comme dans c et exemple
d'Al. D uval dans J oseph, III , 3 : E n vain la plus tris te vieillesse m'accable de s on poids pes ant.
Plessis : (plè-s î), n. m. D ans le parler normand, c lôture formée de b ranc hes entrelac ées , et aussi
bois entouré d'une pareille clôture. E n anc ien franç ais , maison de plaisanc e.
Plet : (plè), n. m . T erme de marine. A rrangement en ovale d'un gros câble replié s ur lui - même ;
c hac un des tours qu'il forme de cette manière.
Pleure-pai n : (pleu- re- pin), n. m. A vare qui se plaint toujours . A u plur. Des pleure- pain.
Pleyon : (plè-ion), n. m. 1 ° O s ier menu avec lequel on attac he les vignes et les branc hes d'arbres
2 ° Longue perc he de bois pliante 3 ° P leyons , pics , raquettes ou longs bois , branc hes de vigne non
taillée pour que c haque oeil donne du fruit.
Ploc : (plok), n. m . 1 ° P oil de vac he 2 ° T erme de marine. Mélange de poil et de goudron 3 ° P oil,
laine de rebut.
Plommée : (plo- mée), n. f. N om employé par les auteurs du XIVe siècle pour désigner une grosse
balle de plomb lancée par les premières bouc hes à feu.
Plumail : (plu- mall', ll mouillées ), n. m. 1 ° P etit balai de plumes 2 ° Anc ien s ynonyme de plumet.
M ais les s eigneurs s ur leur tête Ayant c hac un un plumail.... LA FO NTAINE .
Poge : (po- j'), n. m . A nc ien terme de marine du L evant. L a main droite, ce qui s 'appelle s ur
l'O céan tribord, FU RETIÈRE .
Pogonologie : (po- go- no-lo- jie), n. f. T raité, disc ours s ur la barbe.
Polacre : (po- la- kr') ou PO LAQ UE (po- la- k'), n. f. N om d'un navire de la M éditerranée portant, en
général, trois mâts à pible et des voiles c arrées .
Polatouche : (po- la- tou-c h'), n. m. N om vulgaire du sc urioptère voluc elle, mammifère volant, de
l'ordre des rongeurs , vois in du genre éc ureuil.
Polydi psie : (po- li- di- psie), n. f. Soif excessive.
Polyptote : (po- li-pto- t'), n. f. Figure de diction qui c onsis te à employer dans une période un
même mot s ous plus ieurs des formes grammaticales dont il est s usceptible. Rien de plus facile : je
me prône, tu te prônes , il s e prône, nous nous prônons , SCRI BE .
Polysy ndèt e : (po- li-s in- dè-t'), n. f. Sorte de pléonas me fort usité dans les énumérations , qui
c ons is te à répéter une c onjonc tion plus s ouvent que ne l'exige l'ordre grammatic al.
Polysy nodie : (po- li-si- no- die), n. f. Système d'administration qui cons iste à remplacer chaque
minis tre par un c onseil. A près la mort de Louis XIV , le régent voulut établir la polysynodie et abolir
les ministres .
Polysy nthét isme : (po- li-sin- té-ti-s m'), n. m. C aractère d'une langue dans laquelle différents
accidents et circ onstances , au lieu d'être exprimés par des mots s éparés , s'expriment par des
modific ations du mot lui- même. L e polysynthétis me inhérent au bas que.
Pona nt : (po- nan), n. m . 1 ° L 'occident (avec une minuscule) 2 ° Dans nos ports de Franc e s ur la
Méditerranée, le ponant, nom donné au vent d'oues t 3 ° T erme de marine. L 'O céan par oppos ition à
la M éditerranée (avec un P majusc ule).
Poncea u : (pon-s ô), n. m. 1 ° C oquelic ot, pavot rouge s auvage 2 ° Rouge fort vif. A dj. invariable.
Q ui est de c ette c ouleur.
Pontusea u : (pon- tu- zô), n. m. V erge de métal qui traverse les vergeures dans les formes à
papier. Au plur. Raies que les verges laissent s ur le papier.
Popi ne : (po- pi- n'), n. f. C abaret.
Poplité : ÉE (po- pli- té, tée), adj. T erme d'anatomie. Q ui a rapport au jarret.
Poquer : (po- ké), v. t. J eter sa boule en l'air de telle manière que, retombant à terre, elle reste
en place s ans rouler.
Porcelai ne : (por- s e-lè- n'), A dj. C heval porc elaine, celui dont la robe est grise, luis ante et
marquée de poils c ouleur d'ardois e.
Porrection : (po- rrè-ks ion), n. f. T erme du rituel catholique. Ac tion de prés enter en étendant le
bras . Se dit en parlant des ordres mineurs , qui s e c onfèrent en prés entant les objets qui en
dés ignent les fonc tions .
Portef aix : (por- te- fè), n. m . H omme dont le métier es t de porter des fardeaux.
Portor : (por- tor), n. m . M arbre à veines jaunes s ur fond noir. L a P rovence donne un beau portor
(ains i nommé, parce qu'il s emble porter de l'or).
Portri on : (por- tri-on), n. m. V anne d'une éclus e.
Portula n : (por- tu-lan), n. m. L ivre qui c ontient la desc ription de c haque port de mer, du fond qui
s'y trouve, de s es marées , de la manière d'y entrer et d'en s ortir, de s es inc onvénients et de s es
avantages .
Poste : (po- s t'), n. f. P etite balle de plomb, dont on employait plus ieurs à la fois pour c harger un
fus il, un pis tolet.
Postillon : (po- sti- llon), n. m. A nc ien terme de marine. P etite embarcation qu'on entretenait dans
un port, pour aller à la déc ouverte et porter des nouvelles .
Potamographie : (po- ta- mo- gra- fie), n. f. D esc ription des fleuves , de leurs bassins .
Poucet tes : (pou- sè-t'), n. f. pl. C orde ou c haînette dont on s e s ert pour attac her les pouc es de
certains prisonniers . O n lui a mis les poucettes .
Pouil les : (pou- ll', ll mouillées ), n. f. pl. Reproc hes mêlés d'injures .
Poula ine : (pou- lè- n'), n. f. 1 ° Autrefois , souliers à la poulaine, s ouliers de mode, dont la pointe
était longue d'un demi- pied pour les personnes du c ommun, d'un pied pour les riches et de deux
pieds pour les princ es 2 ° T erme de marine. N om que porte la s aillie des pièces de cons truction qui
se trouvent en avant du coltis , et qui sont montées s ur et contre l'épave ainsi que s ur la muraille
de l'avant du navire.
Poulev ri n : (pou- le- vrin), n. m. 1 ° Poudre fine dont on se servait autrefois pour amorcer le canon
2 ° La poire c ontenant cette poudre.
Pouli er : (pou- liè), n. m. A mas de galet roulé par la mer, le long des côtes c rayeus es de la
M anc he.
Pourpri s : (pour- prî ; l's se lie : un pour- pri z étendu), n. m. E nceinte, habitation. De pilas tres
massifs les cloisons revêtues E n moins de deux ins tants s 'élèvent jusqu'aux nues ; Le c haume
devient or, tout brille en ce pourpris , LA FO NTAINE.
Pousse -cul : (pou- se-ku), n. m. T erme populaire. A gent s ubalterne qui aidait à mener les gens en
pris on. À la bas tille on les entraîne, E t l'on ne voit de toutes parts Q u'arc hers , pouss e-c uls et
mouc hards , Harangue prononcée le 5 avril 1748 , dans FR. MICHEL , A rgot.
Pousse -pied : (pou- s e- pié), n. m. T rès petit bateau utilis é s ur les vasières , pouss é avec le pied.
Pousset : (pou-s è), n. m. Se dit, dans les s alines , d'un s el de qualité inférieure, fort gris et mal
nettoyé.
Pradelle s : (pra- dè- l'), n. f. N om donné en quelques provinc es aux prairies naturelles .
Prasine : (pra- zi- n'), n. f. E s pèc e de terre verte dont les peintres font us age.
Prébende : (pré- ban- d'), n. f. Revenu ecclés iastique attac hé à un canonic at ; le canonic at même.
Ces biens (ecc lés ias tiques ) partagés en divers lots prirent le nom de prébende, de canonic at,
CHATEAUBRIAND .
Préce lle : (pré- sè-l'), n. f. I ns trument employé par les joaillers , lequel es t à la fois pelle et pince.
Préci put : (pré- si- pu), n. m. T erme de juris prudenc e. Avantage que le tes tateur ou la loi donne à
un des cohéritiers . Meudon c onvenait au Dauphin, il y avait sa part et son préciput, SAINT-SIMO N.
Prédelle : (pré- dè-l'), n. f. T erme de beaux- arts . Frise inférieure d'un tableau d'autel ; elle es t
ordinairement divisée en trois c ompartiments , qui c orres pondent au sanc tuaire, à l'épître et à
l'évangile.
Pré misse s : (pré- mi-s '), n. f. plur. L a majeure et la mineure d'un s yllogis me, qui précèdent
ordinairement la conc lusion. Si une des prémiss es es t partic ulière, la c onclus ion doit aussi être
partic ulière ; et, si une des prémisses es t négative, la c onclus ion doit auss i être négative, DUMARS.
Au sing. U ne prémiss e. Q uelle prémiss e manque dans cet enthymème : je pense, donc je s uis ?
Pré motion : (pré- mo-s ion ; en vers , de quatre s yllabes ), n. f. T erme de théologie. Ac tion de D ie u
déterminant la volonté de la c réature à agir.
Prépotence : (pré- po- tan-s'), n. f. P ouvoir dominant ; autorité exc essive.
Pré-salé : (pré-s a- lé), n. m. M outon qui a pâturé dans les prés arrosés par la mer.
Présidi al : (pré- zi- di- al), n. m. 1 ° A nc ien terme de juris prudenc e. T ribunal qui, en certains c as et
pour certaines sommes , jugeait en dernier ressort 2 ° A dj. P rés idial, ale, qui est de la compétence
d'un présidial, qui en émane. C as prés idiaux.
Presti monie : (prè- s ti- mo- nie), n. f. T erme de droit c anonique. Fonds affecté à l'entretien d'un
prêtre, s ans titre de bénéfic e.
Prét antaine : (pre- tan- tè- n'), n. f. T erme familier us ité s eulement dans cette loc ution : c ourir la
pretantaine, courir ç à et là, s ans nécessité. Cette femme court la pretantaine, elle fait des
promenades , des s orties , des voyages qu'interdit la bienséance.
Prét érition : (pré- té- ri-sion ; en vers , de cinq s yllabes ), n. f. L 'action de taire, de passer sous
silence. Les journaux de l'opposition ont reproc hé au discours de la couronne la prétérition de
l'existence du régent d'Es pagne, LE GOARANT . Figure de rhétorique par laquelle on feint d'omettre
des c irc onstances s ur lesquelles on ins iste avec beaucoup de forc e.
Prince ps : (prin- sèps '), adj. É dition princeps , la première édition d'un auteur ancien.
Princi picule : (prin- s i- pi- ku- l'), n. m. P rince peu puissant. Petit princ e enc ore au berc eau, ou sous
la c onduite d'un gouverneur.
Prise : (pri- z'), n. f. D ans les s alines , ensemble des bassins d'évaporation c ompris dans une même
enc einte de digues .
Pristin : I NE (pri-s tin, s ti-n'), adj. M ot forgé du latin. A nc ien, antérieur. Ce sont probablement les
desc endants des anc iens habitants qui s ont res tés dans leur pristin état, Journal du pas teur Frêne
(année 1786 ).
Priva uté : (pri- vô- té), n. f. G rande familiarité. P rendre, s e permettre des privautés , prendre de
grandes libertés dans s es manières . Vous avez pris céans c ertaines privautés Q ui ne me plaisent
point, je vous le dis , ma mie, MO LIÈRE .
Procédé : (pro-s é- dé), n. m . A nc iennement. P réliminaire de duel entre gens d'épée.
Procérité : (pro- sé- ri- té), n. f. H aute taille du c orps .
Prodition : (pro- di-sion), n. f. A cte de trahison, action de livrer ce qui a été c onfié.
Prodrome : (pro- dro- m'), n. m. 1 ° Sorte de préfac e, d'introduction à quelque étude 2 ° T erme de
médec ine. État d'indis position, de malaise, qui es t l'avant-coureur d'une maladie 3 ° Petit battement
s ur la c loc he qui s e fait entendre quelques minutes avant que l'heure sonne, et que donnent
quelques horloges 4 ° Fig. P réc urseur.
Proê me : (pro- ê- m'), n. m. T erme didac tique. P réface, entrée en matière, exorde.
Prolation : (pro- la-s ion), n. f. T erme de grammaire. Action de proférer. Terme de mus ique.
P rolongation de son par la voix, s oit dans les roulements , soit dans les cadences .
Prole pse : (pro- lè- ps'), n. f. Figure de rhétorique, dite aussi anticipation, qui cons iste à prévenir
les objections en s e les faisant à s oi - même et les détruisant d'avanc e.
Promptuaire : (pron- ptu- ê- r'), n. m. Sorte de manuel. U n promptuaire de droit.
Pronaos : (pro- na-os '), n. m. T erme d'arc hitec ture. P artie antérieure des temples anciens .
Propédeutique : (pro- pé-deu- ti-k'), n. f. E ns eignement préparatoire.
Propylée : (pro- pi-lée), n. m. T erme d'antiquité. V estibule d'un temple, péristyle à c olonnes ,
parvis . N . m. pl. É difice à plusieurs portes , et qui formait la principale entrée d'un temple.
Prosélyte : (pro- zé- li-t'), n. m. et f. 1 ° Païen qui a embrass é la religion judaïque 2 ° Nouveau
c onverti à une foi religieus e 3 ° P ar extens ion, un c onverti, un homme gagné à une doc trine.
Prosopopée : (pro- zo-po- pée), n. f. 1 ° Figure de style donnant parole à des c hoses , des morts ,
des éléments 2 ° Fig. et familièrement. D iscours véhément, emphatique.
Protase : (pro- ta- z'), n. f. 1 ° Terme de littérature. P roprement, partie d'un poëme dramatique
dans laquelle l'action se complique de plus en plus 2 ° Terme de grammaire. L a première partie
d'une période ; la s ec onde s 'appelle apodos e.
Protatique : (pro- ta- ti- k'), adj. Q ui a rapport à l'expos ition d'une pièc e dra matique. P ersonnage
protatique, pers onnage qui ne paraît qu'au c ommencement d'une pièce pour en faire l'expos ition.
Prove nde : (pro- van- d'), n. f. 1 ° T erme familier. P rovision de vivres 2 ° Terme d'éc onomie rurale.
Mélange de divers aliments très nutritifs , propre à engraiss er les bestiaux.
Proxè ne : (pro- ksè- n'), n. m. T erme d'antiquité. Celui qui, dans une cité grec que, es t l'hôte et le
mandataire de tous les c itoyens de la république étrangère qui lui a confié cet offic e.
Psallet te : (ps a-lè- t'), n. f. T erme vieilli. L ieu où l'on exerc e des enfants de c hoeur.
Psal mi que : (ps al- mi-k'), adj. Q ui appartient aux ps aumes . U ne phrase ps almique. Le s tyle
psalmique.
Psautie r : (ps ô- tié) , n. m . 1 ° Rec ueil des psaumes ° Es pèc e de voile dont quelques religieus es s e
c ouvrent la tête et les épaules 3 ° G rand c hapelet monastique, inventé, dit-on, par saint D ominique,
et nommé ps autier parc e qu'il contient autant de grains que D avid a c ompos é de psaumes (150 ).
Psittacisme : (ps i- tta-si-s m'), n. m. É tat d'esprit dans lequel on ne pense ou ne parle qu'en
perroquet.
Psylle : (ps i-l'), n. m. C harmeur de serpents . L es psylles égyptiens .
Puine : (pui- n'), n. m. T erme de gruerie. Se dit des arbrisseaux c onsidérés mort- bois .
Puîné : N ÉE (pui- né, née), adj. Q ui es t né après un frère, après une s oeur. Frère puîné. Soeur
puînée. Subs tantivement. U n puîné. U ne puînée.
Pulicai re : (pu- li- kê- r'), n. f. G enre de plantes à fleurs c ompos ées .
Puret te : (pu- rè- te), n. f. 1 ° Sable noir, ferrugineux qu'on trouve au bord de la mer 2 ° E n purette,
loc ution qui se dit, dans les A rdennes et ailleurs , pour désigner qu'on est très incomplétement
habillé. U ne femme en jupon sans robe es t en purette.
Puron : (pu- ron), n. m. P etit-lait épuré ou clarifié.
Purpuri n : I NE (pur- pu- rin, ri- n'), adj. Q ui approc he de la c ouleur de pourpre. E lle c ueille la
grappe, ou blanc he ou purpurine, A . CHÉNIER.
Puy : (pui), n. m. T ertre, éminence, montagne. L e puy de D ôme.
Pyrée : (pi- rée), n. m. T erme d'antiquité. A utel du feu, dans la religion des mages .
Pyroï de : (pi- ro-i-d'), adj. T erme de minéralogie. Se dit de s ubs tanc es qui s e rapproc hent de
celles auxquelles le feu a fait subir s on action. E n phys iologie, organes pyroïdes , organes
phos phoresc ents .
Pyrrhoni sme : (pi- rro- ni-s m'), n. m. H abitude ou affec tation de douter de tout. Il faut s e
préc ipiter dans un mons trueux pyrrhonis me, traiter les peuples et les historiens de stupides , et
brûler les annales , ou c onvenir de c e fait, DIDE RO T.
Qu’e s-a co : ou Q U 'ES-AQ UO (kè- za- ko), mots provenç aux qui s 'emploient pour qu'es t-c e ?
Quadra gé si me : (koua- dra- jé- zi- m'), n. f. M ot qui s ignifie le c arême, et qui n'est us ité que dans
cette loc ution : le dimanc he de la Q uadragésime, (avec une majusc ule), le premier dimanc he de
c arême.
Quadri ge : (koua- dri- j'), n. m. T erme d'antiquité. C har monté s ur deux roues et attelé de quatre
c hevaux de front.
Quadri lle : (ka- dri- ll', ll mouillées , et non ka- dri-ye), n. f. T roupe de c avaliers pour un c arrousel
ou pour un tournois , qui, appartenant au même parti, avaient un arrangement déterminé et une
parure uniforme.
Quadri me stre : (koua- dri- mè-str'), n. m. E s pace de quatre mois . L 'année se divise en trois
quadrimes tres .
Quadri rè me : (koua- dri- rè- m'), n. f. N om d'un navire de l'antiquité, auquel les c ritiques ont
attribué quatre rangs s uperpos és de rameurs , quatre groupes de rames , quatre rameurs par
aviron, ou enc ore quatre rames par banc ; toutes hypothès es qui n'ont pas expliqué ce qu'était la
quadrirème, JAL .
Quadriv ium : (koua- dri- vi- om'), n. m. L a division s upérieure des sept arts dans l'université du
moyen âge, divis ion qui venait après le trivium et qui c omprenait l'arithmétique, la géométrie, la
musique et l'as tronomie.
Quai che : (kè-c h'), n. f. T erme de marine. P etite embarcation des mers du N ord.
Qua rantie : (ka- ran-tie), n. f. D ans l'ancienne république de Venis e, tribunal c ompos é de quarante
membres .
Qua rtenie r : (kar- te- nié), n. m. O fficier jadis préposé dans une ville à la s urveillanc e et au s oin
d'un quartier. O n dit aussi quartinier.
Qua rtier-mestre : (kar- tié- mè-str'), n. m. N om que l'on donnait autrefois au maréc hal des logis
d'un régiment de cavalerie étrangère.
Quatre -qui nt : (ka- tre-kin), n. m. T erme de c outume. Es pèc e de légitime des biens propres , dont
il n'était pas permis de dis poser au préjudic e de ses héritiers .
Quaya ge : (kè- ia- j'), n. m. D roit que payent les marc hands pour étaler leurs marc handises sur un
quai, sur un port.
Que nnon : (ke- non), n. m. Bouc he à feu de petit calibre, du commencement du XIVe siècle, qui
lanc e un trait d'arbalète de forte dimens ion, muni d'ailettes et nommé garrot.
Que nouill on : (ke- nou-llon, ll mouillées ), n. m. T erme de marine. Éc heveau d étoupe employé
pour le c alfatage des vaisseaux.
Que rci col e : (kuer-si-ko- l'), adj. T erme d'his toire naturelle. Q ui vit s ur le c hêne.
Que reux : (ke- reû), n. m. N om, à la Roc helle, d'une plac e nue, s orte de cour non fermée, entre
une mais on et la voie publique. à vendre, maison avec quereux, jardin, etc .
Qué ri monie : (ké- ri- mo-nie), n. f. 1 ° T erme d'offic ialité. Requête présentée au juge d'église, pour
obtenir la permiss ion d'adresser un monitoire. 2 ° Familièrement. I l s 'es t dit pour plainte en
général. Finiss ez, finissez votre quérimonie, SCARRO N . Après une longue et furieus e quérimonie,
M me de Roquelaure c ommenç a à découvrir le fait, SAINT-SIMO N .
Queste ur : (kuè- steur), n. m. T erme d'antiquité romaine. Magistrat c hargé de l'adminis tration des
financ es .
Que ux : (keû), n. m. T erme vieilli. C uis inier.
Quibus : (kui- bus'), n. m. T erme populaire. A rgent monnayé. J'éc rirai à mons eigneur de N oyers ,
pour touc her un peu de quibus pour mon voyage, PO USSIN , L ett. 19 févr. 1639 . Par extension,
avoir du quibus , être ric he.
Quiddité : (kui- ddi- té), n. f. C e qu'une c hos e est en s oi. L 'horreur du vide, les quiddités et
l'universel de la part de la c hos e, VO LTAIRE.
Quill on : (ki- llon, ll mouillées ), n. m. P artie de la monture du s abre ou de l'épée, située du c ôté
oppos é aux branches , et dont l'extrémité est arrondie.
Qui naud : AUDE (ki- nô, nô- d'), adj. Confus , honteux d'avoir eu le dess ous .
Qui ncai lle : (kin- kâ- ll', ll mouillées , et non kin-kâ- ye), n. f. 1 ° T oute s orte d'us tensiles ,
d'instruments de fer ou de c uivre. 2 ° Par mépris , la monnaie de c uivre.
Qui nque nelle : (kuin- ke- nè- l'), n. f. V ieux terme de c outume. L ettre de répit , accordée par le
princ e ou le juge, pour c inq ans , à un débiteur inc apable de régler ses dettes . (Furetière)
Qui nquet : Sorte de lampe inventée vers 1800 par le phys icien Argant, et à laquelle le fabricant
Q uinquet a donné s on nom. C omme ces flambeaux d'es pèc e nouvelle (les lampes d'A rgant) étaient
livrés au c ommerce par Q uinquet, le public s ubstitua le nom du fabric ant à celui de l'inventeur, et
les lampes d'Argant furent appelées quinquets .
Qui nquiè s : (kuin- kui- ès'), adv. lat. C inq fois . Il s 'emploie après bis , ter et quater.
Qui ntaine : (kin- tè- n'), n. f. T erme du moyen âge. Sorte de jeu et d'exerc ice militaire qui
c ons is tait à frapper d'une lanc e assez adroitement une figure d'homme armé, pour éviter le coup
qu'on en recevait quand on ne la frappait pas co mme il faut. Fig. L asse enfin de s ervir au peuple de
quintaine, RÉGNIER.
Qui ntelage : (kin- te- la- j'), n. m. T erme de marine. A mas de c hoses pesantes , telles que du s able,
des pierres , du caillou, etc . qu'on met au fond d'un navire, c omme un c ontre- poids nécess aire pour
rés is ter aux coups de mer.
Qui nteux : EU SE (kin-teû, teû- z'), adj. 1 ° Sujet à des quintes d'humeur, à des c apric es 2 ° Se dit
du c heval qui s e défend c ontre s on c avalier, refuse d'avancer et d'obéir ; on dit qu'il fait des
quintes .
Qui ntoyer : (kin- to- ié), v. t. Faire entendre la quinte s upérieure d'un s on au lieu de ce s on lui même. L a c larinette quintoie.
Quoa ille r : (kouâ- llé, ll mouillées , et non kouâyé), v. t. Se dit d'un c heval qui remue
c ontinuellement la queue. C e c heval quoaille c ontinuellement.
Raba n : (ra- ban), n. m . T erme de marine. P etite c orde servant à divers usages . T erme de pêc he.
Corde qu'on attac he par une extrémité à la tête d'un filet dormant, et par l'autre à une pierre qu'on
enfouit dans le sable.
Raba ssai re : (ra- ba-sê- r') ou RABASSIER (ra-ba-s ié), n. m. N om, dans le M idi, de l'homme qui
c herc he et déterre les truffes .
Rabe s : (ra- b'), n. f. pl. Rabes de morue, les oeufs de ce poisson, salés et c onservés . D ans
quelques endroits on dit raves de morue.
Rabobi ne r : (ra- bo-bi- né), v. t. T erme populaire. A rranger gross ièrement et malproprement ;
raccommoder tant bien que mal.
Rabonni r : (ra- bo-nir) 1 ° V . t. Rendre meilleur 2 ° V . t. D evenir meilleur.
Raboui llè re : (ra- bou-llè- r', ll mouillées , et non ra- bou- yè- r'), n. f. Se dit des trous que font les
lapins dans les garennes , même quand ils n'ont pas de petits , pour s e s ous traire à leurs
prédateurs .
Raca mbea u : (ra- kan- bô), n. m. T erme de marine. A nneau de fer ou de bois s ervant à divers
usages .
Raccoi se r : (ra- koi- zé), v. t. A pais er, c almer. Il c rut devoir mettre cet intervalle de temps pour
laisser raccois er les humeurs et refroidir les es prits , SAINT -SIMO N.
Rache r : (ra- ché), v. t. T erme de cons truction. Faire avec un compas , s ur une pièc e de bois , le
trac é nécessaire pour la tailler. T erminer une broderie par de petits points s ymétriques .
Rache ux : E USE (ra-c heû, c heû- z'), adj. Se dit d'un bois noueux, filandreux, diffic ile à polir.
Radoube r : (ra- dou- bé), v. t. T erme de marine. Faire des réparations au c orps d'un bâtiment.
Raga na ge : (ra- ga- na- j'), n. m. O pération par laquelle on enlève les dess ous et branc hages
inférieurs des bois .
Ragosse : (ra- go-s'), n. f. E n bass e N ormandie, arbre étêté.
Ragot : O TE (ra- go, go- t'), adj. C ourt et gros . U n cheval ragot.
Ragotin : (ra- go- tin), n. m. H omme contrefait et ridicule. C'es t le nom d'un des personnages du
Roman c omique de Sc arron.
Rague r : (ra- ghé), v. t. T erme de marine. D éc hirer par le frottement.
Raillè re : (râ- llè- r', ll mouillées ), n. f. N om donné dans les Pyrénées à c ertains versants abruptes
et raboteux.
Rai me r : ou R'AIMER (rè- mé), v. t. A imer de nouveau. S'il est ainsi, si dans votre mis ère Vous le
raimez, n'ayant pas mieux à faire, D e C roupillac le c onseil était bon, VO LTAIRE .
Rain : (rin) , n. m. T erme fores tier. Lis ière d'un bois .
Ra m : (ram'), n. m. A nc ien navire c uirass é jouant le rôle de bélier. U n projec tile de quinze pouces
du poids de deux c ent quarante livres .... travers a la c uirasse du ram c onfédéré... Rev. des DeuxM ondes , 1 er déc . 1867 .
Ra made : (ra- ma-d'), n. f. N om donné par les bergers des P yrénées à une réunion de plus ieurs
centaines de moutons .
Ra mbe rge : (ran- bèr- j'), n. f. N om d'un ancien bâtiment de guerre anglais du XVIe s .
Ra mesce nce : (ra- mè-ss an-s'), n. f. T erme didac tique. Dis position en forme de rameaux.
Ra mingue : (ra- min- gh'), adj. T erme de manége. C heval ramingue, c heval qui s e défend c ontre
l'éperon, ne voulant pas avancer dès qu'il le s ent.
Ra mon : (ra- mon), n. m. 1 ° Terme vieilli. Balai 2 ° T erme de jardinage. Bal ai fait de rameaux
d'arbres , pour nettoyer les allées d'un jardin.
Randon : (ran- don), n. m. T erme vieilli. C ourse impétueuse, afflux impétueux.
Ranguill on : (ran- ghi-llon, ll mouillées ), n. m. P etit c roc het qui fait partie d'un hameçon.
Rapet asse r : (ra- pe-ta-s é), v. t. T erme familier du XVIe s . 1 ° Raccommoder gross ièrement de
vieilles hardes , de vieux meubles , en y mettant des pièces prises de c ôté et d'autre 2 ° Fig.
Corriger, remanier en y ajoutant des morc eaux pris de tous c ôtés . P olissant les nouve aux, les vieux
rapetass ant, J e fais des vers .... RÉGNIER.
Raphaél esque : (ra- fa-é-lè-s k'), adj. T erme de beaux- arts . Q ui a le caractère correc t, la pureté de
dess in et l'harmonie de c ouleur de Raphaël, peintre italien du XVIe s ièc le.
Raque denase : (ra- ke- de-na- z’), n. m . T erme populaire médiéval. A vare.
Rasi ère : (ra- ziè- r'), n. f. A nc ienne mes ure de c apac ité employée à L ille, en Pic ardie, en
N ormandie, pour le grain, les fruits , le c harbon, etc . ; elle valait 70 litres 14 c entilitres .
Rataf ia : (ra- ta- fi- a), n. m. L iqueur s piritueus e, composée d'eau- de-vie, de s ucre, et du jus de
certains fruits ou de l'arome de quelque fleur.
Ratepe nade : n . f. C hauve-s ouris , en provenç al et dans Rabelais .
Ratioci ne r : (ra- sio-s i- né), v. t. T erme us ité s eulement dans le style dogmatique. User de la
rais on. P uisque vous avez la fac ulté de ratiociner et de parler tout ens emble, à quoi tient- il que
vous ne vous s erviez de la parole pour me faire entendre votre pens ée ? MO LIÈRE .
Rava ude r : (ra- vô-dé), v. t. D ire, éc rire des bavardages . L e fort de M . le c ardinal M azarin était
proprement de ravauder, de donner à entendre, de faire es pérer, de jeter des lueurs , de les retirer,
de donner des vues , de les brouiller, RETZ.
Ravie r : (ra- vié), adj. m. T erme de marine à voile. Se dit d'un navire qui a de la tendanc e à s e
rapproc her de la direction du vent.
Rayè re : (rè- iè- r'), n. f. O uverture verticale, longue et très étroite, dans le mur d'une tour, pour
éc lairer l'intérieur.
Réale : A LE (ré- al, a-l'), adj. Us ité s eulement dans ces anciennes loc utions : Galère réale, la
princ ipale des galères du roi. Le pavillon réal, le pavillon de la galère réale. L e médecin réal, le
médec in de c ette galère, etc . N . f. L a réale, nom que l'on donnait, dans l'escadre des galères , à la
galère destinée à porter le roi, les princes , l'amiral de Franc e, ou, en leur abs ence, le général des
galères .
Rebatteret : (re- ba- te- rè), n. m. O util pour faç onner l'ardoise.
Rebé quer : (SE ) (re- bé- ké), v. intr. T erme familier. Répondre et tenir tête à un s upérieur.
Reboui se r : (re- boui- zé), v. t. T erme de c hapellerie. Nettoyer et lustrer un c hapeau à l'eau
simple.
Reca p : (re- kap'), n. m. N om, à Bordeaux, du trans bordement des marchandis es du quai à bord,
et réc iproquement, la Patrie, 9 janv. 1873 .
Récolli ge r : (SE ) (ré-kol-li- jé. Le g prend un e devant a et o), v. pr. T erme de spiritualité. Se
rec ueillir en s oi- même.
Recoupet te : (re- kou- pè-t'), n. f. T roisième farine tirée du son s éparé du gruau.
Recra n : (re- kran), n. m. A nc ien terme de marine, s ynonyme de c rique.
Recrobill er : (SE ) (re- kro- bi- llé, ll mouillées ), v. pr. Se retirer, se contrac ter, en parlant du
parc hemin, du papier, etc . Fig. Regimber, rés ister.
Reda rgue r : (ré- dar- gu-é), v. t. T erme vieilli. Blâmer, reprendre.
Redi me r : (SE ), v. pr. Se rac heter, se délivrer. L es païens , gentils et idolâtres .... ne peuvent en
nulle façon s 'être rédimés de la peine du péc hé originel, LA MO THE LE VAYER.
Ref lot : (re- flo), n. m. M ot qui s 'es t dit jadis pour reflux, LE P . RENÉ FRANÇO IS, 1621 .
Ref uite : (re- fui- t'), n. f. 1 ° Terme de c hass e. T rajet que fait une bête c hassée 2 ° E ndroit où une
bête a coutume de pass er quand on la chasse 3 ° Ruses d'une bête qu'on c hasse 4 ° Fig.
Retardements , détours d'une pers onne qui veut échapper à quelque c hose.
Réga lade : (ré- ga- la- d'), n. f. Boire à la régalade, boire en versant dans la bouc he s ans que le
c ontenant touche les lèvres . I l s e dit aussi d'un feu c lair et vif qu'on fait pour réc hauffer c eux qui
arrivent. Faire une bonne régalade.
Réga lie n : IENNE (ré- ga- liin, liè- n'), adj. Q ui appartient à la royauté. M aisons régaliennes , c elles
qui descendent d'anciens rois .
Rége ntin : I NE (ré- jan- tin, ti- n'), adj. Q ui aime à régenter.
Regoul é : É E (re- gou- lé, ée), part. passé de regouler. Rassas ié jus qu'au dégoût.
Regra dille r : (re- gra-di- llé, ll mouillées ), v. t. T erme de perruquier et de c oiffeur. Friser les
c heveux avec un fer c haud.
Regrattier : I È RE (re- gra- tié, tiè- r'), n. m. et f. C elui, celle qui vendait en détail, et de sec onde
main, des marc handis es de médioc re valeur. A nc iennement, regrattiers , ceux qui vendaient du s el
à petite mes ure, dans les pays de gabelle.
Reiquet : (rè- kè), n. m. D ans le parler normand, petite gaule s ervant à faire tomber les fruits d'un
arbre.
Reître : ou RÊTRE (rê-tr'), n. m. 1 ° A nciennement, c avalier allemand 2 ° Fig. et familièrement, en
mauvais e part ou par plaisanterie, un reître, un homme que l'on c ompare à un s oudard.
Relève -moustache : (re- lè-ve- mou-sta-c he), n. m. P inc e à l'us age de l'émailleur.
Relève -qua rtier : (re- lè-ve- kar- tié), n. m. Es pèce de c hausse- pied de c orne.
Rembourger : (ran- bou- jé. L e g prend un e devant a et o : rembougeons ), v. t. Remettre de la
liqueur dans un vase, un tonneau, pour le maintenir plein.
Remeil : (re- mèll, ll mouillées ), n. m. N om qu'on donne à c ertains c ourants d'eau qui ne s e
glacent point en hiver, et où l'on trouve ordinairement des béc asses et d'autres ois eaux
aquatiques .
Reme mbra nce : (re- man- bran-s'), n. f. T erme vieilli. Souvenir.
Rémittent : ENTE (ré- mi- ttan, ttan- t'), adj. I l s e dit des maladies qui ont des rémiss ions , et
princ ipalement des fièvres qui, s ans cess er d'être c ontinues , ont des relâc hes comparables , jus qu'à
un c ertain point, aux relâc hes d'une fièvre intermittente.
Remole : (re- mo- l'), n. f. T erme de marine très peu us ité. T ournant d'eau qui peut être
dangereux.
Remue use : (re- mu- eû- z'), n. f. Femme qu'on donnait en aide à la nourrice de l'enfant d'un
princ e, d'un grand s eigneur, et qui a vait s oin de le remuer, c 'es t- à- dire de le changer de langes et
de le nettoyer. La reine d'Angleterre et le prince de Galles , s a nourric e et une remueuse
uniquement s eront ici inc essamment, SÉVIGNÉ .
Remugle : (re- mu- gl') ou REMEUGLE (re- meugl'), n. m. T erme vieilli. O deur de c e qui a été
longtemps enfermé ou expos é à un mauvais air.
Rena rdie : (re- nar- die), n. f. T erme vieilli. Ruse, déloyauté, ac tion de renard.
Rena sque r : v. t. Faire c ertain bruit en retirant impétueusement son haleine par le nez, lors qu'on
es t en c olère. (Dic t. de l’Académie)
Rena ud : n. m . P atois , jargon. L ui res pondit en s on renaud. (Div. leç . de D uverd. 339 .) (L a C urne)
Rengrége r : (ran- gré- jé), v. t. T erme vieilli. A ugmenter, en parlant du mal, des maladies .
Renoueur : E USE (re- nou- eur, eû- z'), n. m . et f. C elui, c elle qui, sans autre ins truction que
l'empiris me, remet les luxations , les frac tures et les entors es . O n dit aussi rebouteur, rhabilleur.
Reps : (rèps '), n. m. E toffe de s oie très forte et faç onnée. I l y a auss i des reps en laine, en laine et
c oton.
Rési ngle : (ré- zin-gl'), n. f. O util pour redress er les objets boss ués .
Rési pi sce nce : (ré- zi- pi-ssan-s'), n. f. Reconnaiss ance de s a faute avec amendement.
Résomption : (ré-s on- ps ion), n. f. Ac tion de résumer, rés umé. Les termes de mentir, de
mensonge, etc ., lorsque je m'en sers dans mon disc ours X XXI et dans ma rés omption,... doivent
être pris dans le sens le plus doux, JACQ . SAURIN .
Résous : (ré- zoû), part. pass é de rés oudre, différent de rés olu. I l ne se dit qu'au masc ulin et des
c hos es qui se c hangent en d'autres . Brouillard résous en pluie.
Responsal : (rè- spon-s al), n. m. C elui qui rendait à l'empereur les réponses ecclésias tiques au
nom du pape ; on le nommait aussi apocrisiaire.
Ressui : (rè-s ui), n. m. 1 ° T erme de vénerie. L ieu où les bêtes fauves et le gibier vont se s éc her
après la pluie ou la rosée du matin 2 ° Défaut d'une poterie humide qui, en s éc hant, fait c ouler l'or
appliqué.
Restoupe r : (rè- stou- pé), v. t. Racc ommoder à l'aiguille les trous d'une toile neuve.
Rét able : (re- ta-bl'), n. m . T erme d'arc hitecture. Lambris de devant de l'autel, et qui renferme
ordinairement un tableau.
Rét iaire : (ré- s i- ê- r'), n. m. T erme d'antiquité. Gladiateur qui c ombattait armé d'un filet, avec
lequel il tâc hait d'embarrass er son advers aire.
Reve rdie : (re- vèr- die), n. f. N om donné en c ertains lieux de la Bretagne aux grandes marées qui
arrivent au défaut ains i qu'au plein de la lune.
Reve rsi : (re- vèr-s i), n. m. J eu de c artes dans lequel gagne c elui qui fait le moins de levées .
Revoli n : (re- vo-lin), n. m. T erme de marine. E ffet du vent renvoy é par un objet quelc onque. Se
dit aussi d'un tournant d'eau en pareil cas . I ls se noyèrent, c es imprudents , après avoir été
aveuglés par le revolin des vagues , qui leur fouettait le visage à y laiss er des traces s anglantes ,
EUG . SUE .
Rha psodie : (ra- ps o- die), n. f. C hez les anc iens , morc eaux détac hés des poés ies d'H omère que les
rhaps odes c hantaient. Une s uite de vers dont l'ens emble c omplétait un s ujet formait une
rhaps odie, et c 'es t c e même titre que portent enc ore aujourd'hui les différents livres d'H om ère,
LÉVESQ UE.
Rhét eur : (ré- teur), n. m. 1 ° C hez les anc iens grecs , terme qui avait un double s ens : l'orateur, et
celui qui enseigne à bien dire 2 ° P ar dénigrement et dans un s ens détourné, l'homme qui ne
c herc he que la forme du discours . Se dit aussi d e c elui qui dissimule de mauvaises ou ins uffis antes
rais ons sous une forme passionnée.
Rhodographi e : (ro- do- gra- fie), n. f. T raité ou desc ription des roses .
Rhyton : (ri- ton), n. m . N om d'un anc ien vase grec , s ervant à boire, large par le haut, étroit p ar le
bas .
Ria : (ri- a), n. f. P artie en aval d’une vallée enc aiss ée, envahie par la mer.
Riba ud : A UDE (ri- bô, bô- d'), adj. Terme populaire et gross ier. I mpudique, luxurieux. U n homme
ribaud, une femme ribaude. Subs tantivement. L e jeu n'es t s ûr avec c et te ribaude, BO ILEAU.
Riba udequi n : (ri- bô- de- kin), n. m. M oyen âge. N om d'une ancienne machine de guerre, qui était
un arc de douze ou quinze pieds de long, qu'on plaçait sur un mur et par le moyen duquel on
lanç ait un énorme javelot qui tuait s ouvent plus ieurs hommes à la fois .
Riba udure : (ri- bô- du- r'), n. f. Faux pli qui s e trouve aux draps qu'on foule.
Ribon-riba ine : (ri- bon- ri-bè- n'), loc . adv. S'est dit populairement pour c oûte que coûte ; à
quelque prix que c e s oit.
Riborda ge : (ri- bor- da- j'), n. m. T erme de marine. D ommage que le c hoc d'un bâtiment caus e à
un autre. I ndemnité que l'on paye dans c e c as .
Ribote : (ri- bo-t'), n. f. T erme populaire. D ébauc he de table ; exc ès de boiss on. Faire ribote. I l
était en ribote, il était ivre.
Ric-à-ri c : (ri- ka- rik), loc . adv. T erme familier. A vec une exac titude rigoureus e. Ayant du rituel qui
lui s ervait de route, Récité ces mots ric- à- ric , BO URSAULT.
Rida in : (ri- din), n. m . T erme de pêc he. Se dit de certaines rides du s ol que l'on trouve au fond de
la mer.
Ride lle : (ri-d è-l'), n. f . Planc he relevant les côtés d’une brouette, d’une charrette etc .
Rif ler : (ri- flé), v. t. 1 ° É gratigner, éc orc her 2 ° T erme de métier. U nir ou aplanir avec le riflard.
Riga udonner : (ri- go- do- né), v. t. P opulairement, danser le rigaudon, s e livrer à une folle joie.
Rimaye : (ri- ma-ye), n. f. N om donné aux c revasses qui s e s ont formées dans les glaciers .
Rincea u : (rin- sô), n. m. 1 ° Terme d'arc hitec ture. O rnement c ompos é de branc hes et de fruits , ou
de feuilles d'acanthe dis posées par enroulement. 2 ° T erme de blas on. Branches c hargés de feuilles .
Ringea u : ou RINGEO T (rin- jo), n. m. T erme de marine. P ièc e de bois qui termine la quille à
l'avant d'un grand bâtiment.
Riotte : (ri- o-t'), n. f. T erme vieilli. Q uerelle, dis pute.
Ripopé e : (ri- po- pée), n. f. 1 ° M élange que les c abaretiers font des différents res tes de vin 2 °
Mélange de différentes s auces , de différentes liqueurs 3 ° Fig. et familièrement. O uvrage, éc rit
c ompos é d'idées c ommunes , inc ohérentes , etc .
Ris : (rî), n. m . plur. D ivinités qui, c hez les anciens , présidaient à la gaieté ; en c et emploi il prend
une majuscule. Q ue dirais- je des traits où les Ris s ont logés , D es yeux aux brillantes merveilles ... ?
LA FO NTAINE.
Risba n : (ri-s ban), n. m. T erme de Fortific ation. T erre- plein garni de c anons pour la défens e d'un
port. (D ic t. de l’Académie)
Riveli n : (ri- ve- lin), n. m. N om donné, c hez les marc hands de c haussures , aux souliers et autres
c hauss ures détériorés par une longue expos ition, qu'ils livrent en c onsé quenc e à bas prix.
Rivul ai re : (ri- vu- lê- r'), adj. T erme d'his toire naturelle. Q ui vit dans les ruiss eaux ou s ur leurs
bords . Plantes rivulaires .
Robine : (ro- bi- n') ou RO UBINE (rou- bi- n'), n. f. C anal de c ommunication d'un étang salé avec la
mer.
Robinocratie : (ro- bi- no- kra-sie), n. f. D omination des robins , des gens de robe. Les grandes
c olonnes de l'esclavage national, telles que le s acerdoce, la féodalité, la robinoc ratie, la gabelle....
BABO EUF
Roboratif : IVE (ro- bo- ra- tif, ti- v'), adj. Q ui fortifie.
Rocambole : (ro- kan- bo- l'), n. f. 1 ° N om vulgaire de l'ail d'Es pagne 2 ° Fig. et familièrement. C e
qu'il y a de plus piquant dans quelque c hos e 3 ° Populairement. Et toute la rocambole, et tout le
res te. C'es t de la rocambole, c'est du bavardage.
Rochet : (ro-c hè), n. m. 1 ° Surplis à manches étroites , que portent les évêques et plus ieurs
autres ecclés iastiques 2 ° Les roc hets , les évêques 3 ° Se dit des mantelets de cérémonie des pairs
d'A ngleterre.
Rodomont : (ro- do- mon), n. m. T erme familier. Fanfaron qui vante s a bravoure, pour se faire
valoir et se faire c raindre.
Rogations : (ro- ga-s ion ; en vers , de quatre s yllabes ), n. f. 1 ° Terme d'antiquité romaine. P rojet
de loi prés enté au peuple 2 ° Au plur. T erme de liturgie catholique. P rières publiques et processions
pour les biens de la terre, pendant les trois jours qui préc èdent l'Ascension.
Roger-bonte mps : (ro- jé- bon-tan), n. m. P ers onne qui vit s ans auc une es pèc e de souc i.
Rogomme : (ro- go- m'), n. m. T erme populaire. E au- de-vie ou autre liqueur forte. V oix de
rogomme, voix rauque de c elui qui abus e des liqueurs fortes .
Rogue : (ro- gh'), adj. T erme familier. A rrogant avec une nuance de rudesse en plus .
Rohart : (ro- ar), n. m. I voire des morses , de l'hippopotame .
Romaï que : (ro- ma-i- k'), adj. Q ui appartient aux G recs modernes . N . m. L e romaïque, le langage
grec moderne. G rec vulgaire en usage au moyen âge.
Roma nci ne : (ro- man-s i- n'), n. f. 1 ° Plainte. Boufflers étant s ur la fin de sa romancine, C hamillart
ajouta qu'il n'y avait pas un s eul régiment de payé, SAINT-SIMO N 2 ° Réprimande. La duc hesse de
M ortemart quitta s ubitement la cour, de dépit des romanc ines de s es s oeurs , SAINT-SIMO N.
Romba liè re : (ron- ba-liè- r'), n. f. T erme de marine. Planc he de bordage qui fait le revêtement du
planc her d'une galère.
Romipèt e : (ro- mi- pè-t'), n. m. P èlerin allant à Rome.
Rompi s : (ron- pî), n. m. pl. T erme de fores tier. A rbres que les vents ont brisés par la moitié ou
aux deux tiers , ou dont s eulement les maîtress es branc hes sont détac hées .
Ronci n : (ron- sin), n. m. Se dis ait, au moyen âge, du c heval de charge, par opposition au c oursier
ou c heval de guerre.
Ronda che : (ron- da-c h'), n. f. A nc ien bouc lier c irculaire, employé par les hommes à pied.
Rondel ier : (ron- de- lié), n. m. A nc iennement, s oldat armé d'une rondelle ou rondac he.
Roquel aure : (ro- ke-lô- r'), n. f. A nc ienne es pèc e de manteau, qui s e boutonnait s ur le devant et
qui tirait s on nom du duc de Roquelaure ; elle a fait place aux redingotes .
Roque ntin : (ro- kan- tin), n. m. 1 ° N om donné à de vieux militaires en retraite qui jouiss aient
d'une demi- paye dans les c hâteaux, les c itadelles , les lieux forts 2 ° C hanteur de c hans ons qu'on
nommait aussi roquentins et qui étaient des es pèc es de vaudevilles s atiriques 3 ° T erme familier.
Vieillard ridic ule et qui veut faire le jeune homme.
Rorage : (ro- ra- j'), n. m. E xposition à la ros ée, s on rés ultat. O n blanc hit des toiles par le rorage.
Roseliè re : (ro- ze-liè- r'), n. f. L ieu planté de ros eaux. L a Camargue.... dans laquelle on rencontre
de belles c ultures , des ros elières , des montilles s ablonneus es , des forêts de pin pignon..., H EU ZÉ .
Roson : (rô- zon), n. m. Synonyme de rosac e.
Rosoye r : (ro- zo-ié), v. t. A ncien verbe inusité. Tomber en forme de ros ée. D e la douc e liqueur
rosoyante du ciel, RÉGNIER.
Rossolis : (ro- s o- lî), n. m. L iqueur c ompos ée d'eau- de- vie brûlée, de s uc re, et de jus de quelque
fruit doux, tel que c elui de cerises , de mûres , etc .
Rostre : (ro-s tr'), n. m. T erme d'antiquité. L e bec ou éperon qui armait l'avant des navires de
guerre. U ne proue munie du rostre.
Rouan : A NNE (rou- an, a- n'), adj. Il se dit d'un c heval dont le poil es t mêlé de blanc , de gris et de
bai.
Rouche : (rou- c h'), n. f. T erme de marine. Carc asse d'un navire sur le c hantier.
Rouenne rie : (rou- a- ne- rie), n. f. T oiles de coton peintes fabriquées à Rouen ou, par imitation,
dans d'autres fabriques .
Rouet tes : (rou- è-t'), n. f. pl. T erme de fores tier. Brins de taillis dont on fait des liens .
Rouf f le : (rou- fl'), n. m. A nc ien terme populaire. Ac tion de rudoyer.
Roulon : (rou- lon), n. m. 1 ° C hac un des petits barreaux d'un râtelier, lors qu'ils sont tournés 2 °
Petits c ylindres en bois , placés vertic alement, et qui remplacent, dans certaines voitures , les
planc hes de c ôté 3 ° P etit balus tre des bancs d'église.
Rousserolle : (rou-s e- ro- l'), n. f. Sous- genre du genre fauvette.
Roussin : (rou-s in), n. m. 1 ° C heval entier un peu épais et entre deux tailles . être monté s ur un
rouss in 2 ° Fig. et familièrement. U n rouss in d'Arc adie, un âne.
Rout : (rout', et, plus souvent, raout'), n. m. Assemblée nombreus e de pers onnes du grand
monde.
Route : (rou- t'), n. f. Se dis ait autrefois d'une Compagnie de cent G endarmes . (Furetière)
Rubace : (ru- ba-s') ou RUBACELLE (ru- ba-sèl'), n. f. T erme de joaillier. Rubis d'une c ouleur c laire.
O n dit aussi rubicelle.
Rubesce nt : E NTE (ru- bè-ssan, ssan- t'), adj. Terme didac tique. U n peu rouge, qui c ommence à
rougir.
Rubican : (ru- bi- kan), adj. m. Se dit de tout c heval noir, bai ou alezan, dont la robe prés ente des
poils blancs diss éminés çà et là. O n a joute rubic an au nom de la robe ; par exemple : bai clair
rubic an.
Rubigne ux : E USE (ru- bi- ji- neû, neû- z'), adj. Terme didac tique. Q ui es t plein de rouille. Q ui es t de
la c ouleur de la rouille.
Rubri cateur : (ru- bri-ka- teur), n. m. A rtiste qui éc rivait les mots en c ouleur. C elui qui peignait les
miniatures , dans les manusc rits du moyen âge.
Ruchonne r : (ru- c ho- né), v. t. M urmurer, gronder.
Rudéral : ALE (ru- dé- ral, ra- l'), adj. T erme de botanique. Se dit des plantes qui c roissent dans les
déc ombres.
Rui sson : (rui-s on), n. m. P etit canal s ervant à vider le marais .
Rumb : (ronb'), n. m . 1 ° T erme de marine. Q uantité angulaire c omprise entre deux des trentedeux aires de vent de la boussole 2 ° L igne de rumb, courbe que déc rit un vaiss eau, en fais ant
toujours le même angle avec le méridien.
Runes : (ru- n'), n. f. pl. C aractères dont se servaient les Sc andinaves , et que l'on trouve gravés
s ur des roc hers , s ur des pierres , en D anemark, en Suède, en N orvége.
Rupestre : (ru- pè-s tr'), adj. Terme de botanique. Q ui c roît s ur les roc hers . P lantes rupes tres . Q ui
habite les rochers , qui vit parmi les roc hers .
Rustique r : (rus - ti-ké), v. t. Rus tiquer des pierres , les tailler de manière à leur donner une
apparenc e brute en les piquant avec la pointe du marteau.
Sabaoth : (s a- ba-ot'). M ot hébreu employé dans cette loc ution : Dieu Sabaoth, Dieu des armées
(s abaoth signifiant des armées ).
Sabaye : (s a- ba-ye), n. f. T erme de marine. N om d'un c ordage employé dans les embarcations
pour leur s ervir d'amarre, lors qu'on a enfoncé leur anc re ou grappin dans la terre ou le s able du
rivage, JAL . La s abaye est aussi une c ordelle pour haler un petit navire le long du rivage.
Sabbatin : I NE (sa- ba- tin, ti- n'), adj. Q ui appartient au s amedi.
Sabir : (s a- bir), n. m. N om donné, dans le L evant et en Algérie, à c e qu'on nomme auss i langue
franque, c'est-à-dire à un jargon mêlé d'italien, d'es pagnol et à l'us age des Francs .
Sable : (s a- bl'), n. m. T erme de blas on. La c ouleur noire. Il porte de s able à un lion d'or. L e s able
se représente en gravure par des traits c roisés .
Sablon : (s a-blon), n. m. 1 ° Sable fin, très menu 2 ° A u pluriel. L ieu sablonneux, amas de s able.
Saboule r : (s a- bou- lé), v. t. 1 ° T erme populaire. H ouspiller, tirailler, malmener 2 ° Fig.
Réprimander avec véhémenc e 3 ° Se s abouler, v. pr. Se hous piller l'un l'autre.
Sabre na s : (s a- bre- nâ), n. m. T erme vieilli. A rtis an qui travaille malproprement, gross ièrement.
Saburre : (s a-bu- r'), n. f. A nciennement les t d'un navire, c e qui en occ upe la s entine.
Sacome : (s a-ko- m'), n. m. T erme d'arc hitec ture. M oulure en saillie.
Sacre : (s a- kr'), n. m. A ncien c anon, pes ant environ 2850 livres ; il lanç ait un projectile de 5
livres .
Sacre di re : (s a-kre- di- r'), v. t. J urer. Sac rebleu, dis ait le comte de C aylus , qui s ac redisait
toujours .... Souv. de M me de C réquy.
Sacri pa nt : (s a-kri- pan), n. m. 1 ° Rodomont, faux brave, tapageur 2 ° U n querelleur, un mauvais
s ujet, un homme capable d'un mauvais c oup.
Sade : (s a-d'), adj. T erme vieilli. A gréable et gracieux. Ces femmes .... Q ui, ge ntes en habits et
s ades en façons .... RÉ GNIER .
Saf re : (s a- fr'), adj. T erme populaire. Q ui s e jette avidement s ur la nourriture .
Saget te : (s a- jè- t') ou SAETTE (sa-è- t'), n. f. T ermes vieillis . Flèc he.
Sagittal : ALE (s a- ji- ttal, tta-l'), adj. 1 ° T erme de botanique. Q ui porte des espèces de flèches 2 °
Terme d'anatomie. Q ui ressemble à une flèc he.
Saie : (s ê), n. f. 1 ° E spèce de manteau grossier 2 ° E toffe légère de laine, qui es t une espèce de
serge 3 ° P etite brosse de poil de porc , dont se s ervent les o rfévres pour nettoyer leur ouvrage.
Sai nte-barbe : (s in-te- bar- b'), n. f. T erme de marine. E mplacement qui, dans un vaisseau,
c ontenait les us tens iles d'artillerie (emplac ement qui a toujours été distinc t de la s oute aux
poudres ).
Sai ntier : n. m. M oyen- age. Serfs nommés encore ciriers , c handeliers (L a C urne).
Saï que : (s a- i- k'), n. f. T erme de marine. N om d'une es pèce de vaisseau du L evant qui n'avait ni
misaine, ni perroquet, ni haubans , mais qui portait un beaupré, un petit artimon, et un grand mât
avec son hunier d'une hauteur extraordinaire.
Sala bre : (s a-la- br'), n. m . Sorte de drague pour la pêc he du corail.
Sala de : (s a- la- d'), n. f. C as que que portaient les gens de guerre à c heval ; il n'est d'usage qu'en
parlant des XVe, XVIe et XVIIe s ièc les .
Sala nge : (s a-lan- j'), n. m. P ériode de produc tion du s el s ur les marais s ala nts .
Sala nque : (s a- lan-k'), n. f. N om, dans le Midi, de terrains salés .
Sal ba nde : (s al- ban- d'), n. f. Surfac e latérale d'un filon, c elle qui le sépare de la roc he
environnante.
Salé breux : E U SE (s a-lé- breû, breû- z'), adj. L atinis me qui n'est pas entré dans l'us age. Raboteux,
âpre, en parlant de c hemins . N 'allez ni à T ulle, ni à Sarlat, ni même à M anot ; vous trouveriez des
c hemins s alébreux et ennemis des roues , FÉNELO N .
Salè gre : (s a-lè- gr'), n. m. M ass e saline qui s'attac he au fond des poêles , pendant la c uisson du
sel.
Sale ron : (s a- le- ron), n. m. L a partie c reuse d'une s alière, celle où l'on met le s el. L es s alières
seront marquées et c ontre- marquées au c ollet et au saleron, Règlem. du 30 déc . 1679 .
Sali cai re : (s a- li- kê- r'), n. f. P lante herbac ée à fleurs rouges qui pouss e près de l’eau.
Sali gnon : (s a-li- gnon), n. m. P ain de s el fait d'eau de fontaine s alée.
Sali ne : (s a- li- n'), n. f. L ieu où l'on fabrique le s el e n évaporant l'eau des puits ou marais salants .
Sall era n : (s a- le- ran), n. m. O uvrier qui, dans une papeterie, trie et nettoie le papier lors qu'il es t
bien s ec .
Sal mi gondis : (s al- mi-gon- dî), n. m. 1 ° Ragoût de plus ieurs viandes réc hauffées 2 ° Fig. et
familièrement, se dit de c hos es qui n'ont ni liaison ni s uite, de personnes réunies au has ard.
Sal mi s : (s al- mî), n. m. Ragoût de pièces de gibier déjà c uites à la broc he.
Sal orge : (s a-lor- j'), n. m. A mas de s el.
Sal picon : (s al- pi-kon), n. m. M ets c omposé de toutes sortes de viandes , et de légumes c omme
truffes , c hampignons , c uls d'artic hauts , le tout d'égale proportion et c uit c haque partie à part pour
que la c uisson s oit égale.
Sal sugi ne ux : EU SE (s al-su- ji- neû, neû- z'), adj. I mprégné de s el marin. Te rres sals ugineuses .
Saltatrice : (s al- ta-tri-s'), n. f. M ot forgé du latin. D ans euse, mime, pantomime. V oici la dans e
des antiques saltatrices et des modernes almées , H . HO USSAYE , Rev. des D eux-M ondes , 1er
février 1875 .
Salva ge : (s al-va- j'), n. m. T erme de marine. Il n'est us ité que dans c ette locution : D roit de
s alvage, droit s ur c e qu'on a s auvé d'un bâtiment naufragé.
Salvé : (s al-vé), n. m. P rière à la Vierge (avec une S majusc ule). D ire un Salvé.
Sa ma re : (s a- ma- r'), n. f. T erme de botanique. O n a donné le nom de s amare à des fruits s ecs
c ontenant une ou deux graines , et dont le péricarpe es t aminci en lame membraneuse qui forme
une sorte d'aile au- dess us ou autour de la loge : tels sont les fruits de l'érable, du frêne, de l'orme,
LE MAO UT.
Sa mbuque : (s an- bu- k'), n. f. 1 ° Sorte de harpe usitée c hez les anciens 2 ° A ncienne mac hine de
guerre ; c'était une éc helle portée s ur un c hariot et terminée à sa partie s upérieure par une plateforme s ur laquelle pouvaient s e plac er une vingtaine d'hommes .
Sa nci r : (s an-sir), v. t. T erme de marine. E n parlant d'un navire, couler bas en plongeant d'abord
s on avant.
Sa nda le : (s an-da- l'), n. f. Sorte de bateau en us age dans le L evant et s ur les côtes de l'Afrique
septentrionale.
Sa ngl on : (s an- glon), n. m. 1 ° Petite s angle 2 ° Pièce de bois qu'on met aux bateaux pour les
fortifier 3 ° T erme de marine. Pièces de bois triangulaires qui s'emploient en guis e de varangues .
Sa nie : (s a- nie), n. f. T erme de médecine. M atière purulente, liquide, ténue, s éreus e,
s anguinolente et d'une odeur fétide, produite par les ulc ères et les plaies d'un as pec t gris âtre.
Sa nsa l : (s an-s al), n. m. 1 ° Anc ien nom d'agents de banque ou de c hange 2 ° Il s 'es t dit auss i,
dans le Midi, d'intermédiaires entre le vigneron et le marc hand.
Sa ns-cull ottides : (s an-ku- lo-ti- d'), n. f. S'est dit des fêtes célébrées pendant les jours
c omplémentaires du c alendrier révolutionnaire, et de ces jours eux - mêmes .
Sa ntoline : (s an- to- li- n'), n. f. G enre de plantes très odorantes et très amères de la fa mille des
c ompos ées .
Sapate : (s a- pa-t'), n. m. 1 ° P résent c onsidérable, donné s ous la forme d'un autre qui l'es t
beauc oup moins , un citron par exemple, et il y a dedans un gros diamant 2 ° Nom d'une es pèce de
fête en us age parmi les Es pagnols , qui la font le 5 déc embre, veille de la Saint-N icolas ; elle
c ons is te à faire à s es amis des présents , s ans qu'ils s ac hent d'où ils leur viennent.
Sapie nce : (s a- pi-an-s'), n. f. T erme vieilli qui es t s ynonyme de s agess e. La c rainte du Seigneur
es t la sapienc e, BALZAC.
Saponai re : (s a- po-nê- r'), n. f. P lante dont on fait bouillir les feuilles dans l'eau pour nettoyer les
lainages , les dentelles , etc .
Sapotier : (s a- po- tié) ou SAPO TILLIER (s a- po-ti- llé, ll mouillées ), n. m. A rbre des A ntilles qui
porte un fruit exc ellent.
Saque bute : (s a-ke- bu- t'), n. f. 1 ° T erme de musique anc ienne. XVIe s . Es pèc e de trompette, à
quatre branc hes démontables , beaucoup plus longue que la trompette ordinaire 2 ° Anc ienne lanc e
c rochue, utilisée pour faire tomber les cavaliers .
Saque r : (s a-ké), v. t. M oyen âge. T irer l’épée. C e mot vient du C haldeen sakkin, ou de l'A rabe
sekin, qui signifie c outeau, glaive.
Sa rabaïte : (s a- ra- ba-i-t'), n. m. G enre de moines qui vivaient deux ou trois réunis , s ans règle et
s ans pas teur, et qui ne pre naient pour loi que leurs dés irs et leurs jouissanc es .
Sa rdoine : (s ar- doi- n'), n. f. Q uartz-agate d'une c ouleur brune dans une nuanc e orangée.
Sa ronide : (s a- ro- ni- d'), n. m. C lasse de prêtres gaulois ; es pèce de druides .
Sa rra cé ni que : (s a- ra-s é- ni-k'), adj. Q ui a rapport aux Sarras ins . L es monuments de l'art
s arrac énique.
Sa rra si ne : (s a- ra- zi-n'), n. f. T erme de fortification. Synonyme de hers e.
Sa rt : ou SA R (s ar), n. m. Synonyme de varec h.
Sa rtière s : (s ar-tiè- r'), n. f. pl. T errains inc ultes situés au pied des digues .
Sa rtine : (s ar-ti- n'), n. f. É norme perruque que portaient les juges de parlements , et que portent
enc ore en A ngleterre les grands juges , le lord c hanc elier, l'orateur de la c hambre des c ommunes ,
les avoc ats .
Satou : (s a- tou), n. m . A nc ien terme populaire signifiant bâton. O n dit enc ore : I l a reç u un fier
s atou, pour : il a été tancé d'importanc e.
Satra pe : (s a-tra- p'), n. m. 1 ° T itre des gouverneurs de provinc e c hez les anciens Perses 2 ° Fig.
Se dit d'un homme fier et despotique. M alheur donc ! oh ! malheur au mendiant qui frappe,
H ypoc rite et jaloux, aux portes du s atrape ! V . HUGO .
Sa ulaie : (s ô- lê), n. f. L ieu planté de saules .
Sa unage : (s ô- na- j'), n. m. Ac tion de faire du sel.
Sa upi quet : (s ô- pi-kè), n. m. Sauc e piquante, ragoût qui exc ite l'appétit.
Sa ure : (s o- r'), adj. 1 ° D'une c ouleur jaune qui tire s ur le brun 2 ° H areng saure ou saur, le
hareng s alé, s éc hé à la fumée 3 ° E n fauc onnerie, oiseau saure, celui qui, étant dans sa première
année, n'a point perdu s on premier pennage, qui es t roux.
Sa ussaie : (s ô-s ê), n. f. L ieu planté de s aules . L a s aussaie enc or fraîche et de pluie arrosée,
DELI LLE .
Sa ute-bouchon : (s ô- te- bou-chon), n. m. N om, au commenc ement du XVIIIe siècle, du vin de
Champagne mousseux.
Sa uterea u : (s ô- te- rô), n. m. A ncienne bouc he à feu légère, non renforcée à la c ulasse.
Sa ute-rui sse au : (s ô- te- rui-sô), n. m. P etit clerc c hargé des c ours es dans une étude.
Sa uvagine : (s ô-va- ji- n'), n. f. O iseaux de mer, d'étang ou de marais qui ont le goût s a uvagin.
Sa uve me nt : (s ô-ve- man), n. m. T erme de féodalité. D roit payé pour l'entretien des murailles du
bourg. Somme d'argent due en rémunération d'une protection s péc iale, et payable en bloc c haque
année.
Sa uvet erre : (s ô-ve- tê- r'), n. m. M arbre noir veiné de blanc et de jaune, et marqueté de blanc .
Saxatile : (s a- ksa-ti- l'), adj. Q ui c roît dans des terrains arides et pierreux, ou s ur des roc hers
is olés . L à (à la vallée de T empé) c ommencent à paraître les mouss es , les plantes grimpantes et les
fleurs s axatiles , CHATEAUBRIAND .
Say net te : (s è- nè- t'), n. f. P etite pièc e bouffonne du théâtre espagnol.
Sayon : (s è- ion, prononcé sa- ion au XVIe s ièc le d'après P als grave, p. 11 ), n. m. E s pèc e de
c asaque ouverte, portée autrefois par les gens de guerre et par les paysans .
Sca bel lon : (s ka- bèl- lon), n. m. T erme d'arc hitecture. P iédes tal ou soc le s ur lequel on pose des
bustes , des girandoles , etc .
Sca lde : (s kal- d'), n. m. N om que les anciens Sc andinaves donnaient à leurs poètes .
Sca lè ne : (s ka- lè-n'), adj. T erme de géométrie. T riangle scalène, triangle dont les trois côtés sont
inégaux.
Sca pulai re : (s ka-pu-lê- r'), n. m. P ièce d'étoffe qui desc end depuis les épaules jus qu'en bas par
devant et par derrière, et que plus ieurs religieux portent s ur leurs habits .
Sca rpeli n : (s kar- pe- lin), n. m. S'es t dit pour sc ulpteur. Sc arpelins ou sc ulpteurs , PH . DELO RME .
Sce l : (s è- l), n. m. A ncien terme de c hanc ellerie. Sceau. Sous le scel du C hâtelet de P aris . L e scel
sec ret du roi.
Scé lite : (s é- li- t'), n. f. P ierre figurée imitant la forme d'un jambe humaine.
Schak o : (c ha-ko), n. m. Sorte de c oiffure militaire à l'usage de quelques troupes à c heval et de la
plupart des c orps d'infanterie. C ordon de sc hako, lien qui s ert à attac her la c oiffure et à l'empêc her
de tomber quand on est à cheval.
Schel me : (c hèl- m'), n. m. L âc he, coquin. Q ue faisons -nous ? Nous allons faire égorger M . le
P rinc e et M . le C oadjuteur ; sc helme, qui ne remettra l'épée dans s on fourreau, RETZ.
Schlitte : (c hli- t'), n. f. Sorte de traîneau employ é dans les pays de montagne, en partic ulier dans
les Vos ges , pour faire descendre les arbres qui ont été coupés s ur les hauteurs .
Schlot : (c hlot'), n. m. I nc rus tation qui s e forme au fond des vases quand on fait bouillir l'eau des
s ourc es s alées .
Sci llote : (s i-llo-t', ll mouillées ), n. f. V ase à puis er de l'eau dans une s aline.
Sci ogra phie : (s i-o- gra- fie), n. f. T erme d'astronomie. A rt de trouver l'heure par l'ombre des
astres .
Scl aune ur : (s klô-neur), n. m. N om donné, dans les houillères du Hainaut , aux ouvriers employés
au trans port du c harbon dans l'intérieur de la mine.
Scolie : (s ko-lie), n. f. T erme d'antiquité grec que. Chans on de table c hez les anciens G recs .
Scorpion : (s kor-pion ; en vers , de trois syllabes ), n. m. T erme d'antiquité. Genre de petite
baliste.
Scotie : (s ko-sie), n. f. T erme d'architec ture. M oulure conc ave, qui fait souvent partie de la base
d'une c olonne.
Scra mai son : (s kra- mê- zon), n. f. O pération qui cons iste à racler les impuretés qui s e trouvent à
la s urfac e du verre fondu.
Scri bai n : (s kri- bin), n. m . T erme wallon. C offre s ur cons ole, au milieu duquel est une es pèc e de
tabernac le intérieurement très orné, où se serraient l'argent, les titres , les parchemins ; le res te
es t en tiroirs .
Scurri lité : (s ku- rri-li- té), n. f. L atinis me peu usité. P laisanterie digne de la farc e. Sa morale (à
M olière) es t bonne, et il n'a qu'à s e garder de sa sc urrilité, C HAPELAIN.
Séche ron : (s è-c he- ron), n. m. 1 ° Terme rural. P ré s itué dans un lieu s ec 2 ° Fig. et
familièrement. Il se dit d'une pers onne très maigre.
Secquiè re : (s è-kiè- r'), n. f. N om de routes dans les forêts . I l (l'éc obueur) abat le plus d'arbres
poss ible, pour former des routes ou sec quières ...1869 .
Sectile : (s è- kti- l'), adj. T erme didactique. Q ui est susc eptible de se divis er.
Ségala : (s é- ga-la), n. f. N om, dans le Midi, des terres à seigle.
Ségét al : A LE (s é- jé- tal, ta- l'), adj. T erme de botanique. Q ui c roît dans les c hamps de blé.
Ségra iri e : (s é- grê- rie), n. f. Bois poss édé par indivis ou en c ommun, s oit avec l'É tat, s oit avec
des partic uliers .
Séi de : (s é-i- d'), n. m. Sec tateur dévoué, fanatique, c apable de c ommettre un c rime par zèle
religieux, etc .
Seill e : (s è-ll', ll mouillées ), n. f. Sorte de seau fait en boiss ellerie, s ans cerc les , avec une ans e de
bois . Sorte de tonneau servant à porter le vin du pressoir dans les c uves .
Sélè ne : s élénique, adj. d’une qualité lunaire. N . f. L a lune.
Se mé : É E (s e- mé, mée), part. passé de s emer. Terme de blas on. U n éc u s emé de fleurs de lis ,
semé de trèfles , etc . ne s e dit que quand les pièces dont on parle s ont répandues s ur l'éc u de telle
s orte que vers s es bords elles ne s ont point entières . La cotte d'armes du roi Jean était toute
semée de fleurs de lis d'or, A BBÉ DE CHO ISI .
Se mel : (s é- mèl). M ot latin qui s ignifie une fois , et dont on s e s ervait autrefois en comptant des
articles : semel, bis , ter, etc .
Sé mill ant : A NTE (sé- mi-llan, llan- t', ll mouillées , et non sé - mi-yan), adj. D 'une vivac ité qui veut
plaire.
Se mondre : (s e- mon- dr'), v. t. XI e s . 1 ° Convier à une cérémonie, à un ac te public , a une
réunion, à un rendez-vous 2 ° P ar extens ion, exc iter 3 ° Réprimander. Aces te, levant s on ami, Q ui
jurait en diable et demi, Se mit tout bas à le s emondre, SCARRO N .
Se mper virens : (s in- pèr- vi- rins'), n. m . Sorte de c hèvrefeuille portant, toute l'année, des feuilles
et des fleurs . FIG . toujours vert.
Se nau : (s e- nô), n. m. T erme de marine. N avire dont le gréement ne diffère de celui du bric k
ordinaire que par un mâtereau établi derrière son grand mât, et qui porte la c orne d'artimon. Mât
de senau, nom donné à c e mâtereau. O n a dit aussi s enoc .
Sé nesce nt : adj. V ieillissant.
Sé nevé : (s è- ne-vé), n. m. M enue graine produite par c ette plante dont on fait la moutarde.
Se ntine : (s an-ti- n'), n. f. T erme de marine. L a partie la plus basse de l'intérieur d'un navire où les
eaux s'amassent et c roupiss ent. Anc iennement, s orte de bateau s ervant à trans porter le s el, ou à
pass er une rivière.
Septe mvi r : (s è-ptèm'- vir), n. m. T itre de sept magis trats et prêtres de Rome.
Sé rancolin : (s é- ran- ko-lin), n. m. M arbre des Pyrénées , de c ouleur d'agate, ains i nommé du lieu
d'où on le tire.
Sé rapis : (s é- ra- pis '), n. m. G rand dieu de l'É gypte, qui était représ enté avec un panier plein
d'épis de blé s ur la tête.
Se rde au : (s èr- dô), n. m. 1 ° O fficier de la maison du roi qui rec evait des mains des
gentils hommes servants les plats que l'on dess ervait de la table royale 2 ° L ieu où l'on portait cette
dess erte, et où mangeaient les gentilshommes servants 3 ° E ndroit où s e faisait la revente de la
dess erte des tables royales .
Sé rici cole : (s é- ri-s i- ko-l'), adj. Q ui c oncerne la c ulture de la s oie.
Se rinet te : (s e- ri- nè-t'), n. f. 1 ° Es pèc e de petit orgue renfermé dans une boîte, et dont on s e sert
pour apprendre des airs aux serins 2 ° Fig. et familièrement. C hanteur ou c hanteus e qui ne fait que
répéter les airs appris , sans y mettre aucune expression.
Se rpe ntine : (s èr- pan- ti- n'), n. f. A ncienne bouc he à feu dont la volée était viss ée s ur la c ulass e.
Se rre -f ile : (s ê- re- fi- l'), n. m. 1 ° Terme militaire. O fficiers et sous- offic iers plac és derrière une
troupe en bataille, s ur une ligne parallèle au front de cette troupe 2 ° Terme de marine. V aiss eau
qui ferme la ligne, qui marc he le dernier de tous .
Se rs : (s êr), n. m . N om du vent d'ouest, dans la H aute- Garonne. L es vents dominants s oufflent de
l'est à l'ouest et s ont connus s ous les noms d'autan et de sers , J. VE RNE .
Se rve : (s èr-v'), n. f. 1 ° T erme rural. Mare c reus ée dans la cour d'une ferme 2 ° Rés ervoir
d'irrigation.
Sét eux : E USE (sè-teû, teû- z'), adj. Q ui es t c ompos é de poils raides .
Sét if orme : (s é- ti- for- m'), adj. Q ui a la forme de s oies .
Sf umato : (s fou- ma- to), n. m. Se dit d'une manière de peindre, moelleus e et vague, propre à
rendre l'effet des objets placés à une c ertaine distance e t enveloppés des vapeurs de l'atmosphère.
Sibila nt : ANTE (s i- bi-lan, lan- t'), adj. T erme didac tique. Q ui a le carac tère d'un s ifflement.
Sibylle : (s i- bi-l'), n. f. 1 ° C hez les anciens , femmes auxquelles on attribuait la c onnaissanc e de
l'avenir et le don de prédire 2 ° Fig. Femme qui affec te l'enthous ias me et l'air ins piré. Fig. et
familièrement. U ne vieille sibylle, une femme âgée qui a quelque prétention à l'es prit, ou qui es t
méc hante.
Sicaire : (s i-kê- r'), n. m . Ass assin gagé. A rmez tout, affranc his , esc laves et s icaires , VO LTAIRE .
Sica mor : (s i- ka- mor), n. m. T erme de blas on. C ercle relié comme un c ercle de tonneau.
Siccité : (s i- ksi-té), n. f. Q ualité, état de c e qui es t sec , privé d'humidité. Évaporer à s iccité, faire
évaporer un liquide, jus qu'à c e que le résidu s oit s ec .
Sigillé : É E (s i- jil-lé, lée), adj. M arqué d'un sc eau.
Sigisbée : (s i- ji-s bée), n. m. H omme, dit aussi c avalier s ervant, qui fréquente assidûment une
mais on et se montre très empress é auprès de la maîtresse.
Sile nciai re : (s i-lan-s i-ê- r'), n. m. T erme d'antiquité romaine. O fficier qui fais ait observer le
silence aux esc laves .
Sille : (s i- l'), n. m. P oëme mordant et s atirique des G recs .
Sillet : (s i-llè), n. m. T erme de lutherie. P etit morceau d'ivoire, ou de bois fin, appliqué au haut du
manche de la plupart des ins truments à c ordes , et s ur lequel portent les c ordes . La longueur des
c ordes s e mesure du s illet au c hevalet. Le s illet empêc he que les c ordes n'appuient s ur la touc he.
Si ma ndre : (s i- man- dr'), n. f. D is que de bois qui appelait les fidèles à la prière s ous la primitive
E glise, et qui tient encore lieu de cloc he dans certains c ouvents grecs .
Si monie : (s i- mo- nie), n. f. C onvention illic ite par laquelle on reç oit une récompense temporelle,
une rétribution péc uniaire pour quelque c hos e de s aint et de s pirituel, tel que les s ac rements , les
prières de l'Eglis e, les bénéfices , etc .
Si ndon : (s in- don), n. m. L e linceul dans lequel Jés us-Chris t fut enseveli ; on le distingue du
s uaire, qui n'était qu'un mouc hoir dont son visage était c ouvert.
Si ngl et on : (s in-gle-ton), n. m. Se dit, au bos ton et au whis t, d'une s eule c arte d'une c ertaine
c ouleur qu'on a dans s on jeu. A voir un s ingleton.
Si nople : (s i- no-pl'), n. m. 1 ° T erme de blas on. La couleur verte, qui s e représ ente dans la
gravure par des hac hures et des traits diagonaux de droite à gauc he 2 ° T erme de minéralogie.
Variété de quartz hyalin.
Sitiologie : (s i- ti-o-lo- jie), n. f. T raité des aliments .
Size : (s i- z'), n. f. I ns trument pour peser les perles .
Smaragdi n : I NE (s ma- ra- gdin, gdi- n'), adj. Q ui a la c ouleur verte de l'émeraude.
Smuggler : (s mo- gleur), n. m. 1 ° N avire qui faisait la c ontre- bande entre l'Angleterre et la Franc e.
Adjec tivement. N avire s muggler 2 ° Celui qui faisait la c ontre -bande entre l'Angleterre et la Franc e.
D e hardis s mugglers .
Socca ge : (s o- ka- j'), n. m. O pération qui cons iste à faire évaporer l'eau s alée pour en obtenir le
sel.
Sodalité : (s o- da- li- té), n. f. M ot forgé du latin. Compagnonnage. Réellement il (Béranger le
c hans onnier) a le goût très prononcé de l'amitié buvante et c hantante et de la sodalité, SAINTEBEUVE .
Sof f ite : (s o- ffi- t'), n. m. T erme d'arc hitecture. Dess ous d'un ouvrage s uspendu, c omme le
dess ous d'un planc her, mais orné de c ompartiments , de c aiss ons , de rosac es , etc .
Sol acie r : (s o- la-si- é), v. t. 1 ° C onsoler, s oulager. Q uand C upidon, qui me vit pâle et triste, M e dit
: ami, pourquoi te souc ier ? L ors m'envoya, pour me s olacier, T out s on cortége et celui de s a mère,
J . B. RO USSEAU 2 ° Se solac ier, v. pr. Se divertir.
Sol datesque : (s ol- da-tè-s k'), n. f. 1 ° T erme c ollectif et de mépris . T roupe de s oldats , et, le plus
s ouvent, de soldats s ans discipline 2 ° A dj. Q ui sent le soldat. U n ton s oldates que. E t la profonde
déraison De c es disputes soldatesques O ù l'on s 'i ns ulte à l'unisson P our des mis ères pédantesques ,
G RESSET .
Sol éci sme : (s o-lé-s i-s m'), n. m . 1 ° Faute contre la s yntaxe 2 ° Fig. et familièrement. Faute
quelconque. Le moindre s oléc is me en parlant vous irrite ; M ais vous en faites , vous , d'étranges en
c onduite, MO LIÈRE .
Sol eret : (s o- le- rè), n. m . C hauss ure de l'homme d'armes , c ompos ée de lames d'acier artic ulées .
L es c hauss ures en fer lamé, appelées s olerets et pédieux, apparaissent partout au XIVe s ièc le, A .
DEMMIN .
Solf ier : (s ol- fi- é), v . t. D éc hiffrer ou lire une leçon, un morceau de musique, en prononç ant les
noms des notes . Solfier un morc eau. A pprendre à s olfier.
Soli loque : (s o- li-lo- k'), n. m . D iscours d'un homme qui s'entretient avec lui- même. Ce fut un
s oliloque (du roi) auquel il ne fut pas répondu un mot, SAINT-SIMO N .
Soma che : (s o- ma- c h'), n. f. A nc ien terme de marine. Eau salée. O n ne peut faire de l'eau en
toute cette c ôte, il n'y a que des eaux s omac hes . (Furetière)
Sombra ge : (s on- bra- j'), n. m . T erme rural. P remier labour donné à la vigne.
Sommai l : (s o- mall, ll mouillées ), n. m. T erme de marine. Éc ueil dans une passe ; terrain élevé
s ous l'eau qui ne laiss e pas ass ez de profondeur pour le pass age d'un grand bâtiment.
Sommiè re : (s o- miè- r'), n. f. P lace découverte dans une forêt.
Somnial : A LE (s o- mni- al, a-l'), adj. T erme didac tique. Q ui a rapport aux s onges .
Somnil oque : (s o- mni-lo- k'), adj. Q ui parle durant le s ommeil.
Songe-cre ux : (s on- je- kreû), n. m. 1 ° H omme qui, affectant de beauc oup s onger, entretient
c ontinuellement des pens ées c himériques 2 ° Celui qui s onge s ouvent à faire des malices , des
méc hanc etés .
Sonnaill er : (s o- nâ-llé, ll mouillées , et non s o- nâ- yé), n. m. L 'animal qui, dans un troupeau, va le
premier avec la c lochette au c ou.
Sonnet : (s o- nè), n. m. O uvrage de poésie c ompos é de quatorze vers dis tribués en deux quatrains
s ur deux rimes seulement et en deux tercets .
Sorgue ur : (s or- gheur), n. m. T erme d'argot. Voleur de nuit qui ne rec ule ni devant la violence, ni
devant le meurtre.
Sorite : (s o- ri- t'), n. m. T erme de logique. Sorte de rais onnement, c ompos é d'une s uite de
propositions , dont la sec onde doit expliquer l'attribut de la première, la trois ième l'attribut de la
sec onde, ains i de suite, jus qu'à c e qu'enfin on arrive à la cons équenc e que l'on veut tire r. L e s orite
es t une s uite d'enthymèmes enc haînés l'un à l'autre, MARMO NTEL .
Sororal : A LE (s o- ro- ral, ra-l') ou SO RO RIAL, ALE (so- ro- ri- al, a- l'), adj. Q ui appartient à des
s oeurs , à une s oeur.
Sorori cide : (s o- ro- ri-s i- d'), n. m. 1 ° Meurtre d'une s œur 2 ° Meurtrier de sa soeur. Romulus qui
fut allaité D'une louve, fut fratricide ; H orace fut sororic ide, SCARRO N .
Sot -l’y -lai sse : (s o-li- lê-s '), n. m. invar. M orc eau très délic at qui s e trouve au- dess us du c roupion
d'une volaille.
Soua ge : (s ou-a- j'), n. m. T erme d'art du moyen âge. Moulure, s orte de boudin enroulé autour du
pied des pièces d'orfévrerie, tantôt simple, tantôt double, quelquefois triple. L es souages étaient
s ouvent verrés , c'est-à-dire qu'ils s e détac haient par la dorure s ur l'argent, DE LA BO RDE .
Soubergue : (s ou- bèr- gh'), n. m . N om des c oteaux, dans le L anguedoc .
Soudril le : (s ou-dri- ll' ; ll mouillées , et non sou-dri- ye), n. m. T erme vieilli, synonyme de s oudard.
Soue : (s oue), n. f. T erme rural. É table à porcs .
Souill ard : (s ou-llar, ll mouillées ), n. m. T erme de c ons truction. T rou perc é dans une pierre, pour
livrer passage à l'eau ou pour en recevoir la chute. La pierre elle- même.
Souill e : (s ou- ll', ll mouillées , et non sou-ye), n. f. T erme de marine. E mpreinte que laisse, dans la
vas e ou le s able fin, le fond d'un navire qui revient à flot, après avoir éc houé dans c e sable ou cette
vas e.
Souloir : (s ou- loir), v. t. T erme vieilli dont il ne reste que l'imparfait, à peine enc ore us ité
quelquefois . Avoir coutume. Fait que je ne s uis plus c e que je s oulais être ? RÉGNIER.
Soupet te : (s ou- pè- t'), n. f. P etite tranc he de pain. Je n'ai mis dans mon bouillon que quelques
s oupettes .
Souriquoi s : O I SE (s ou- ri-koî, koî- z'), adj. Q ui appartient aux s ouris et aux rats . M ais la perte la
plus grande T omba pres que en tous endroits Sur le peuple s ouriquois , LA FO NTAINE.
Souris : (s ou- ri), n. f. E s pac e qui es t dans la main, entre le pouc e et l'index.
Sous-barbe : (s ou- bar-b'), n. f. Familièrement. C oup sous le menton. T ravers e d'une écluse de
marais s alant.
Sous-cap : (s ou- kap), n. m. T erme de marine. A gent c hargé, s ous un c hef d'escouade, de
s urveiller des ouvriers dans un arsenal, un bagne.
Sous-dataire : (s ou- da-tê- r'), n. m. N om d'un officier papal.
Soutylaire : (s ou-sti-lê- r'), n. f. L igne droite perpendiculaire au s tyle d'un c adran s olaire, et plac ée
dans un plan perpendic ulaire à c elui du c adran.
Soye r : (s o- ié), n. m. V erre de C hampagne glac é, qu'on hume avec un tuyau de paille.
Soyè re : (s o- iè- r'), adj. f. Se dit de l'indus trie qui s' occ upe de la réc olte et de la fabrication des
s oies . I ndus trie s oyère.
Spa gi ri que : (s pa- ji- ri- k'), adj. Q ui appartient à l'alc himie, qui se s ert de l'alc himie. L'art
s pagirique.
Spa lliè re : n. f. P ièc e d'armure de fer c ouvrant l'épaule. La s pallière re mplaça l'ailette, qui n'était
pas très pratique, vers le milieu du XIVe siècle.
Spé culai re : (s pé-ku-lê- r'), adj. 1 ° Terme de minéralogie. C omposé de lames brillantes , et qui
réfléc hiss ent la lumière 2 ° Scienc e s péculaire, c elle qui enseigne à faire des miroirs (acception
vieillie).
Spé lonque : (s pé-lon- k'), n. f. C averne, antre. Ils (les rose-c roix) dis ent que la spélonque ou
grotte en laquelle repos ait le corps de leur fondateur.... NAUDÉ .
Sphragistique : (s fra- ji-s ti-k'), n. f. Sc ience des sceaux et des cac hets .
Spi c : (s pik), n. m. N om vulgaire et s péc ifique de la lavande.
Spi cil ége : (s pi-si-lè- j'), n. m. Rec ueil ou glane d'épis ; titre de quelques c ollec tions de pièces ,
d'ac tes et autres monuments qui n'avaient jamais été imprimés . L e Spicilége de dom L uc d'Ac héri.
Spi ne lle : (s pi- nè- l'), adj. T erme de joaillier. Rubis s pinelles , rubis qui s ont d'un rouge pâle, tirant
s ur la pelure d'ognon ; ils en sont moins es timés .
Spi ration : (s pi- ra-s ion), n. f. T erme de théologie. Manière dont le Saint-Esprit procède du P ère et
du Fils . L e Saint-Esprit proc ède du P ère et du Fils par voie de s piration.
Spi rolle : (s pi- ro-l'), n. m. A nciennement. Es pèce de bouc he à feu, petite coulevrine.
Spondée : (s pon- dée), n. m. T erme de versification grec que et latine . P ied composé de deux
syllabes longues .
Spume ux : E USE (s pu- meû, meû-z'), adj.ou s pumesc ent, adj. 1 ° Q ui es t mêlé, rempli, c ouvert
d'éc ume 2 ° Q ui a une apparenc e d'éc ume, d'éponge.
Stabat : (s ta- bat'), n. m . P ros e qui se chante dans les églis es pendant la semaine s ainte.
Stabulation : (s ta- bu- la-s ion), n. f. Stabulation permanente, ou, simplement, s tabulation, s éjour
ou entretien continu des bestiaux à l'étable.
Stalle : (s ta- l'), n. f. 1 ° D ans une église, siéges de bois dont le fond s e lève et s e bais se, et qui
s ont autour du c hœur 2 ° D ans un théâtre, s iéges séparés et numérotés . L ouer une s talle.
Stampe : (s tan- p'), n. f. I ntervalle d'une veine à l'autre, dans une mine.
Stanguet te : (s tan-ghè- t'), n. f. T erme de musique. Barre de mes ure.
Starie : (s ta- rie), n. f. T erme du c ommerc e maritime. Temps qui détermine le c hargement et le
déc hargement d'un navire.
Statère : (s ta- tè- r'), n. f. N om de la balance, en latin. Toutes les espèces de s tatères ou balanc es
romaines , BUFFO N .
Staurolâtre : (s tô- ro- lâ-tr'), n. m. N om d'anc iens s ectaires d'Arménie, qui ne voulaient pas adorer
d'autre image que la c roix. S'est dit ironiquement des c atholiques .
Stéga nographie : (s té-ga- no- gra- fie), n. f. É c riture en s ignes s ec rets et c onvenus .
Stellionat : (s tèl- li- o- na), n. m. T erme de juris prudence. I l y a s tellionat, lors qu'on vend ou qu'on
hypothèque un immeuble dont on sait n'être pas propriétaire, lors qu'on présente c omme libres des
biens hypothéqués , ou que l'on déc lare des hypothèques moindres que celles dont c es biens s ont
c hargés .
Stillatoire : (s til-la- toi- r'), adj. Q ui filtre, qui tombe goutte à goutte.
Stinka l : (s tin-kal), n. m. N om d'un marbre du Boulonais . L e marbre de c es c arrières es t d'un gris
s ombre et bleuâtre.
Stipe ndi er : (s ti- pan- di- é), v. t. Avoir à s a s olde. Il ne s e dit plus guère qu'en mauvaise part.
Stipendier des assassins .
Stoliste : (s to- li-st'), n. m. T erme d'antiquité. N om du prêtre égyptien c hargé de tout c e qui
c onc ernait l'instruc tion religieuse et le choix des vic times .
Strapasse r : (s tra- pa-sé), v. t. 1 ° T erme vieilli. M altraiter de c oups 2 ° T erme de peinture, peu
usité. P eindre ou dessiner à la hâte et s ans c orrec tion, en affec tant la négligence et la fac ilité.
Strigile : (s tri- ji- l'), n. m. I ns trument en forme de rac loire, en bronze, dont les anc iens s e
servaient dans le bain pour rac ler la peau et en détacher la c rass e. Sorte de cannelures sinuées qui
servent d'ornement à un certain nombre de s arc ophages antiques .
Stromates : (s tro- ma- t'), n. m. plur. T itre de plus ieurs a nc iens ouvrages , qui signifie proprement
tapisseries , et qui se prend pour mélange de différents s ujets , tel que l'ouvrage de s aint Clément
d'Alexandrie.
Stygie n : IENNE (sti- jiin, jiè- n'), adj. Q ui a rapport au s tyx.
Stylobate : (s ti- lo- ba-t'), n. m. T erme d'architec ture. Piédes tal qui porte des c olonnes .
Suage : (s u- a- j'), n. m. L a partie c arrée du pied d'un flambeau, qu'on appelle doucine, lorsque le
pied du flambeau est rond, RICHELET .
Suborne r : (s ub-or- né), v. t. P orter à faire une ac tion c ontre le devoir, une mauvaise ac tion.
Suborner par discours une femme c oquette, RÉGNIE R.
Subrécot : (s u- bré-ko), n. m. 1 ° T erme familier. Surplus de l'éc ot ; s upplément de dépens e 2 °
Fig. Demande imprévue qui vient par- dessus les autres .
Subreption : (s u- brè- psion ; en vers , de quatre syllabes ), n. f. Surpris e faite à un s upérieur ;
grâc e obtenue s ur un faux expos é.
Subside nce : (s ub-si-dan-s '), n. f. T erme de géologie. Action de descendre au-dess ous du niveau,
affaiss ement.
Subsumption : (s ub-s on- psion), n. f. T erme de logique. Raisonnement par lequel on met une idée
s ous une idée plus générale. " L 'homme est un animal " est une s ubs umption, où l'idée moins
générale d'homme est mis e s ous l'idée plus générale d'animal.
Succube : (s u- kku- b'), n. m. D émon qui, s uivant l'opinion populaire, prend la forme d'une femme
pour avoir c ommerce avec un homme.
Sui-generis : (s u- i- jé- né- ris '), loc ution latine qui signifie de s on genre ; elle es t souvent employée
en français pour dire particulier, s péc ial, qu'on ne peut comp arer à d'autres . C ette s ubstance a une
odeur s ui generis .
Sulcif orme : (s ul-s i- for- m'), adj. Q ui a la forme d'un s illon, de sillons .
Supe rf ét at ion : (s u- pèr- fé- ta-sion), n. f. C e qui est en trop. C e c hapitre est entièrement inutile,
c'es t une s uperfétation.
Supe rf usi on : (s u- pèr- fu-zion), n. f. A ction de faire fondre un c ac het de c ire s ur le pli qu'il ferme.
Supe rnel : E LLE (s u-pèr- nèl, nè-l'), adj. T erme vieilli. Q ui vient d'en haut, du c iel. Le c iel et la
gloire qui nous y es t préparée es t le but de l a s upernelle voc ation, J. ME STREZAT .
Supe rséde r : (s u- pèr-sé-dé), v. t. T erme vieilli de juris prudence. Surs eoir. O rdonné qu'il s era
s upers édé aux pours uites . XVIe s . Si nous regardons à c es c hos es , il sera fac ile de juger jus ques à
où la s ec urité doit proc eder et où elle doit s uperseder, CALVIN.
Surcens : (s ur-s an), n. m . T erme de jurisprudence féodale. Rente seigneuriale dont un héritage
était c hargé par- dessus le c ens .
Suré rogation : (s u- ré- ro-ga-s ion ; en vers , de s ix syllabes ), n. f. 1 ° Ce qui est au delà de c e qui
es t dû, commandé 2 ° T erme de dévotion. C e qu'on fait de bien au delà de c e qu'on est obligé de
faire, comme c hrétien ou comme membre d'un ordre religieux.
Surge : (s ur- j'), n. f. L aine qui s e vend s ans avoir été lavée ni dégraiss ée. O n trouve en C rimée
trois s ortes de laines , la lavée, la s urge et la pelade, DE PEYSSO NNEL . A dj. Laine s urge.
Surlé : (s ur-lé), n. m. E ntaille de dix centimètres de largeur que l'on fait aux pins pour l'extrac tion
de la térébenthine et de la résine.
Surra nation : (s u- ra- nna-s ion), n. f. C essation de l'effet d'un ac te valable s eulement pour un
temps déterminé XVIe s . L ettres de s urannation, celles qu'on obtenait pour rendre la valeur à
d'autres lettres qu'on avait laissées trop vieillir sans exéc ution.
Sybarite : (s i- ba- ri- t'), n. m . 1 ° H abitant de Sybaris 2 ° Fig. H omme qui mène une vie molle et
voluptueuse.
Sycopha nte : (s i- ko- fan-t'), n. m. 1 ° N om qu'on donnait dans Athènes aux dénonciateurs qui
livraient aux pass ions de la foule les c itoyens éminents et s urtout c eux dont elle redoutait le plus la
rais on ou la vertu 2 ° A ujourd'hui, fourbe, menteur, fripon, délateur, c oquin.
Sylle pse : (s il- lè- ps '), n. f. 1 ° Figure de grammaire qui règle l'accord des mots , non d'après les
règles grammatic ales , mais d'après les vues partic ulières de l'esprit 2 ° Figure par laquelle un mot
es t employé à la fois au propre et au figuré.
Sylva in : (s il-vin), A dj. T erme de zoologie. Q ui vit dans les forêts .
Sy mbl épha ron : (s in-blé- fa- ron), n. m. T erme de c hirurgie. Adhérenc e des paupières avec le
globe de l'oeil.
Sy mpl oque : (s in- plo- k') ou SYMPLO CE (s inplo-s'), n. f. T erme de rhétorique. Figure de mots , dite
auss i c omplexion, qui es t une répétition c onsis tant à c ommencer plusieurs membres de phrases ou
à les finir par le même mot.
Sy mposi aque : (s in- po- zi- a- k'), adj. Q ui a rapport aux repas , aux fes tins . E ntre autres propos
sympos iaques que nous eûmes durant et après le repas , il me s ouvient d'une agréable remarque
de M . d'U rfé, Es prit de s aint Franç ois de Sales , dans SAINTE-BEUVE.
Synalè phe : (s i- na- lè- f'), n. f. T erme de grammaire. Réunion de deux s yllabes en une seule soit
par synérès e, s oit par c rase, s oit par élision. Q uelqu'un, pour Q uelque un.
Synalla gmatique : (s i- nal- la-gma- ti- k'), adj. T erme de juris prudenc e. I l s e dit des contrats qui
c ontiennent obligation réciproque entre les parties .
Synarchie : (s i- nar-chie), n. f. Règne de plusieurs princ es qui gouvernent simultanément les
diverses portions d'un même empire. La s ynarc hie égyptienne.
Synaxe : (s i- na-ks '), n. f. N om donné aux réunions des c hrétiens primitifs , et à la sainte
c ommunion.
Synchyse : (s in- ki- z'), n. f. T erme de grammaire. Figure de c ons truc tion ou plutôt vic e de style
par lequel, en détruisant l'ordre naturel des mots , on rend la phrase difficile à c omprendre.
Syndé rè se : (s in-dé- rè- z'), n. f. T erme de dévotion. XVIe s . Remords de c onscience. Sait que c'es t
qu'hypos tas e avec que s yndérèse, RÉ GNIER.
Synecdoque : (s i- nèk- do- k'), n. f. Figure par laquelle on prend le genre pour l'espèce, ou l'espèce
pour le genre, le tout pour la partie, ou la partie pour le tout. Exemples : une voile pour un navire ;
les flots pour la mer ; l'airain pour les c anons .
Synérèse : (s i- né- rè- z'), n. f. Sorte de métaplas me qui cons iste en une c ontrac tion ; d'où rés ulte
une diminution dans le nombre de syllabes que le mot devrait avoir ; exemples : diamant en deux
syllabes .
Synode : (s i- no- d'), n. m. 1 ° Assemblée des c urés et des autres ecclésias tiques d'un dioc èse 2 °
Chez les protes tants , ass emblée de ministres et d'anc iens pour les affaires de l'Église.
Synodique : (s i- no- di- k'), adj. T erme d'as tronomie. Révolution synodique de la lune, ou mois
synodique, temps employé par la lune pour revenir occuper une même position par rapport au
s oleil et à la terre ; c'est le temps qui s 'éc oule entre deux nouvelles lunes c onséc utives .
Synta gme : (s in- ta- gm'), n. m. D ans la phalange grec que, divis ion de 256 hommes , formant un
c arré plein de 16 hommes de c ôté.
Syringe : (s i- rin- j'), n. f. 1 ° Flûte de P an, flûte à sept tuyaux 2 ° Nom donné par les G recs aux plus
magnifiques des s épultures royales de T hèbes , en É gypte, c elles de Biban- el-M olouk.
Syrtes : (s ir- t'), n. f. plur. Sables mouvants , très dangereux pour les navires . Q ue N eptune en
c ourroux, s 'élevant s ur la mer, D'un mot c alme les flots , mette la paix dans l'air, Délivre les
vaisseaux, des s yrtes les arrac he.... BO ILEAU .
Syrvante : (s ir-van- t'), n. f. V ieux terme de poés ie franç aise. Satire contre des rois , des princ es
ou des ecclésias tiques , que fais aient les anciens trouvères o u troubadours , poètes provençaux.
(Furetière)
Syzy gie : (s i- zi- jie), n. f. T erme d'as tronomie. Pos itions du s oleil et de la lune, quand c es as tres
s ont en c onjonction ou en oppos ition, c 'es t- à- dire à la nouvelle et à la pleine lune.
Taba gie : (ta- ba- jie), n. f. 1 ° L ieu public où l'on allait fumer du tabac 2 ° P etite c assette où l'on
renferme tout ce qui s ert pour fumer.
Taba ri n : (ta- ba- rin), n. m. 1 ° Farc eur qui égayait de s es quolibets , au c ommenc ement du XVIIe
siècle, les rues et les places de Paris , principalement le pont N euf 2 ° Par emploi d'un nom propre
pour nom appellatif, farc eur qui monte s ur des tréteaux pour représenter dans les plac es
publiques . Faire le T abarin, faire le bouffon.
Tabe llai re : (ta- bel- lê- r'), adj. E n forme de table. I mpression tabellaire, c elle qui se fait avec
planc hes s olides .
Tabe lle : (ta- bè- l'), n. f. 1 ° S'est dit autrefois des mémoires c ontenant des c omptes 2 ° Rôle, lis te.
O n lui donnera s ur la tabelle le même nombre de prédic ations qui inc ombent à ses c ollègues ,
J ourn. de G enève, 30 mars 1875 .
Tabe llion : (ta- bèl- li- on), n. m. 1 ° P rimitivement, officiers qui avaient pour fonc tion de délivrer les
gross es des ac tes reç us en minutes par les notaires 2 ° O ffic ier public qui faisait fonction de notaire
dans les juridic tions s ubalternes et s eigneuriales .
Tabe rna cle : (ta- bèr- na- kl'), n. m. T erme de la marine des galères . L ieu d'environ six pans de
long, et élevé d'un degré au- dess us du reste ; c'est la plac e d'où le capitaine faisait le
c ommandement. Il demeura toujours s ur le tabernacle, donnant les ordres avec une froideur
admirable, RETZ .
Tabi s : (ta- bî), n. m. É toffe de soie unie et ondée, pass ée à la c alandre s ous un c ylindre qui
imprime s ur l'étoffe les inégalités onduleuses gravées s ur le c ylindre même.
Tabl oi n : (ta- bloin), n. m. A ncien terme d'artillerie. Plate- forme faite de madriers , pour plac er une
batterie de c anons .
Tabouer : (ta- bou- é), v. t. D éc larer tabou.
Tabula ri um : (ta- bu- la- ri-om'), n. m. N om donné au dépôt des arc hives , c hez les Romains .
Tabulat ure : n. f. N otation mus icale c onventionnelle us itée pour certains instruments , du moyen
âge jus que vers le XVIIIe s .
Tabut : (ta- bu), n. m . T erme vieilli. T rouble, tumulte. I ls emploient le lois ir qui leur es t donné, à
l'écart du tabut du monde, à méditer les grandes grâces qu'ils ont reç ues du c iel, LE FAUCHEUR.
Tacet : (ta-s èt'), n. m. M ot latin qu'on éc rit s ur une partie de musique pour indiquer que la voix ou
l'instrument doit garder le s ilence pendant toute la durée du morceau ou du mouvement. Fig . et
familièrement. Tenir, garder le tac et, ne pas parler, ne pas dire son s ec ret.
Tacon : (ta- kon), n. m. J eune s aumoneau, dans le bassin de la Loire.
Tacques : (ta- k'), n. f. plur. Se dis ait, dans les tarifs de douane, de tous les us tens iles de fer
fondu.
Taction : (ta- ksion), n. f. T erme très peu usité. Action de touc her.
Taf ia : (ta- fia), n. m. L 'eau- de- vie de c annes , qui s e fait avec les éc umes et les gros sirops de
s uc re ; les Franç ais l'appellent guildive et les Anglais rhum.
Taf ouill eux : (ta- fou- lleû, ll mouillées ), n. m. H omme autrefois c hargé de ramasser les objets que
la Seine c harriait, DU CAMP , Rev. des D eux-M ondes , 1867 .
Taill adi n : (ta- lla-din, ll mouillées ), n. m. T erme de c onfis eur. T ranc he minc e de c itron ou
d'orange.
Taill ant : (ta- llan, ll mouillées , et non ta- yan), n. m. T ranc hant d'un couteau, d'une épée, etc .
É bréc her le taillant d'une hache.
Taille -me r : (tâ- lle- mèr, ll mouillées ), n. m. T erme de marine. P ièce de bois s aillante, appliquée
s ur le devant de l'étrave, et s ervant à c ouper l'eau.
Taille role : ou TAILLE RO LLE (ta-lle- ro- l', ll mouillées ), n. f. I nstrument pour tondre le velours .
Taille -ve nt : (ta- lle-van ; ll mouillées ), n. m. T erme de marine. V oile à bourc et qui remplace la
grande voile, dans c ertains bâtiments , quand le vent es t fort ; s e dit aussi quelquefois de la grande
voile.
Taill ole : (ta- llo-l', ll mouillées ), n. f. N om, en P rovenc e, de la longue c einture de laine presque
toujours rouge avec laquelle les gens se serrent les reins , en haine des bretelles . U n grand garç on,
alerte et solide, les reins étroitement serrés dans s a taillole en laine rouge, ALPH . DAUDET.
Talai re : (ta- lê- r'), adj. Terme d'antiquité. Q ui descend jus qu'aux talons . Tunique talaire (du lat.
talaris , de talus , talon).
Talbot : (tal- bo), n. m. N om donné dans le P oitou à un billot de bois que les pays ans mettent au
c ou de leurs c hiens pour les empêc her de c ourir trop librement ou d'attaquer les passants , A ffic hes
de P aris , 4 janv. 1777 , dans LACURNE.
Taleva s : (ta- le- vâ), n. m. A ncien terme militaire. G rand bouclier carré, employé dans le combat à
pied.
Talle : (ta- l'), n. f. 1 ° Branc he enracinée qu'un arbre pousse à s on pied 2 ° Nom donné aux
branc hes ou aux jeunes tiges qui s 'élèvent, soit de la racine, s oit de la tige souterraine des plantes
annuelles ou herbacées , et qui forment par leur réunion une touffe plus ou moins cons idérable.
Tallev ane : (ta- le-va- n'), n. f. P ot de grès où l'on met du beurre. D es beurres de provis ion dans
de longs pots de grès , qu'on nomme tallevanes , GEN LIS.
Talonniè re : (ta- lo- niè- r'), n. f. 1 ° A iles que Merc ure porte aux talons , pour faire ses c ourses plus
vite, en qualité de mess ager des dieux 2 ° M orceau de c uir que les religieux des ordres déc haussés
ajoutaient à leurs s andales pendant l'hiver, pour s e c ouvrir les talons 3 ° Terme de marine. P artie
inférieure du gouvernail, c oupée en onglet pour ne pas porter s ur la s aillie que fait la quille au delà
de l'étambot.
Tal ure : n . f. M eurtrissure ; meurtrissure d’un fruit.
Tal use r : (ta- lu- zé), v. t. T erme de marine. Tailler en bis eau, en parlant d'une pièc e de bois .
Tal uter : (ta- lu- té), v. t. C ons truire ou mettre en talus . T aluter les bords d'un étang.
Ta merla n : (ta- mèr- lan), n. m. Se dit, par plais anterie, d'un homme pac ifique, qui, fais ant partie
de quelque milic e bourgeoise, essaye de s e donner un air guerrier.
Tandeli n : (tan- de- lin), n. m. H otte de s apin à l'usage du saunier.
Tanevot : (ta- ne-vo), n. m. T erme de menuisier. M oulure qui a la forme du quart d'un ovale avec
filet et dégagement.
Tangue : (tan- gh'), n. f. Sorte de dépôt terreux qui se trouve en c ertaines baies et embouchures
de rivières , et qui est un exc ellent engrais .
Tantet : (tan- tè ; le t ne se lie pas dans la c onvers ation), n. m. T erme familier. U ne petite
quantité, un peu, tant s oit peu. U n tantet de pain, de vin.
Tapa bor : (ta- pa- bor), n. m. T erme vieilli. N om d'une sorte de bonnet pour la campagne, dont on
peut rabattre les bords , pour se garantir de la pluie et du vent. I l es t temps d'avancer ; baiss ons le
tapabor, CO RNEILLE .
Tapi n : (ta- pin), n. m. P opulairement. C elui qui battait le tambour.
Tapi nois : O I SE (ta- pi-noî, noi- z'), n. m. et f. 1 ° C elui, c elle qui s e c ac he pour faire quelque c hose
2 ° E n tapinois , loc . adv. Sourdement, en cac hette 3 ° Fig. D'une manière rusée, dis simulée. V otre
oeil en tapinois me dérobe mon c oeur, MO LIÈRE .
Tapi on : (ta- pi- on), n. m . T erme de marine. N om donné aux taches ou marques blanc hes qui
s'aperç oivent sur les mornes ou roc hers , et qu'on prend de loin pour des voiles ou des navires .
Taponne r : (ta- po- né), v. t. A rranger les c heveux en tapons , sorte de c oiffure des dames du
temps de L ouis XIV . L e bel air est de s e peigner pour c ontrefaire la petite tête revenante ; vous
taponnerez tout c ela à merveille ; c ela est fait en un moment, SÉV . 15 av ril 1671 .
Tarabi scot : (ta- ra-bi-s ko), n. m . T erme de menuis erie. P etite cavité, dite aussi grain d'orge, qui
sépare une moulure d'une autre ou d'une partie lisse. O util avec lequel on fait cette c avité.
Taranche : (ta- ran-c h'), n. f. G rosse cheville de fer qui sert à tourner la vis d'un pressoir.
Tarare : (ta- ra- r'), interj. familière. Il marque la moquerie, le dédain. L élie : S'il faut pour l'obtenir
que tes genoux j'embrasse, V ois - moi.... - M ascarille : T arare ! MO LIÈRE .
Tarbouch : (tar- bouc h), n. m. E s pèce de turban ; bonnet de couleur rouge à gland bleu.
Tardill on : (tar- di-llon, ll mouillés ) ou TARDO N (tar-don), n. m. T erme rural. Il s e dit en général
de tous les petits animaux, poulets et autres qui naissent tardivement.
Tardité : (tar- di- té), n. f. M ot forgé du latin. L enteur qui fait qu'on arrive tard. Fig. Lenteur à
apprendre. M on préc epteur a acc ommodé s a patience à ma tardité, MALHERBE .
Tarentelle : (ta- ran-tè- l'), n. f. N om d'une espèc e de danse des environs de T arente en Italie. Le
princ e d'A malfi, Napolitain de la plus belle figure, qui priait C orinne de dans er avec lui la tarentelle,
STAËL .
Targe : (tar- j'), n. f. E s pèc e de bouc lier. Le mot de targe, dans les anciens éc rivains , s emble
appliqué indifféremment à tous les boucliers ; dans le XVe siècle, il paraît désigner plus
s péc ialement c elui que portaient les hommes d'armes et les arc hers .
Tariche ute : (ta- ri-keu- t'), n. m. T erme d'antiquité égyptienne. E mbaumeur.
Tarlatane : (tar- la- ta- n'), n. f. E s pèc e de mouss eline extrêmement c la ire et légère dont les
femmes font des toilettes de bal.
Tarole : (ta- ro-l'), n. f. Sorte de tambour, de même diamètre que le tambour ordinaire, mais
beauc oup moins haut et plus léger ; le s on est plus c lair, mais porte moins loin.
Taroupe : (ta- rou- p'), n. f. P oil qui c roît entre les s ourc ils .
Tarta ne : (tar- ta- n'), n. f. T erme de marine. N om d'un petit navire de la M éditerranée, dont la
forme allongée es t analogue à c elle des c hebeks ; en général, il est ponté, et porte un seul mât et
une voile latine. La tartane est un bâtiment de trans port et de pêc he.
Tarta uf le : (tar- tô- fl'), n. f. N om vulgaire de la pomme de terre.
Tartuf ier : (tar- tu- fi- é), v. t. 1 ° M ot c réé par M olière : marier à Tartufe 2 ° C aptiver, séduire,
c omme T artufe captive O rgon 3 ° V . t. Faire le tartufe.
Tasse : (tâ- s'), n. f. N om donné au moyen âge à des bours es de cuir portées par les hommes .
Tasseli er : (ta- se-lié), n. m. C haussée des tinée à rec evoir les mulons (tas de s el), E nquête s ur les
sels , 1868 .
Tasset te : (tà-s è- t'), n. f. P laques d'ac ier qui protègent le haut des c uiss es , dans les anciennes
armures . S'es t dit plus tard des basques d'un pourpoint.
Tassiot : (ta-s io), n. m . C roix, formée de deux lattes , par laquelle le vannier c ommence c ertains
ouvrages .
Tâte-a u-pot : (tâ- tô-po), n. m. H omme qui se mêle des affaires de ménage.
Tâte-poul e : (tâ- te- pou-l'), n. m. T erme populaire. Sobriquet que l'on donne à un homme qui
s'occ upe de s oins domestiques , de c hoses trop minutieus es . A u plur. D es tâte- poule.
Tauchie : (tô- chie), n. f. A nc ien mot s ignifiant damas quinure. Les s plendides arquebuses enrichies
de tauc hies d'argent ou d'ivoire, LAVO IX.
Taudi on : n. m. V oyez TAUDIS. T audion es t populaire. (D ict. de l’Ac adémie 1762 ).
Taudi s : (tô- dî), n. m. A nc iennement, logement qui fais ait partie des travaux d'un s iége pour la
facilité des approches .
Taumuche : (tô- mu-c h'), n. f. Butte de terre (Poitou).
Taupi n : (tô- pin), n. m. 1 ° N om qu'on donnait à un c orps de milice franç ais e s ous Charles VII . L es
francs Taupins (avec un T majusc ule) 2 ° D ans l'argot des lycées , élève en mathématiques spéciales
(as pirant à l'École polytechnique, à l'École normale, à l'Éc ole centrale).
Tautochrone : (tô- to- kro- n'), adj. Q ui a lieu en des temps égaux.
Tautogra mme : (tô- to- gra- m'), n. m. P ièc e de vers où l'on n'emploie que des mots qui
c ommenc ent tous par la même lettre. A dj. V ers tautogrammes , dits aussi vers lettrisés , vers dont
les mots c ommenc ent par une même lettre.
Tautol ogi e : (tô- to-lo- jie), n. f. V ic e d'éloc ution par lequel on redit toujours la même c hos e. Le
s ophiste trompe ou par des c hos es fausses , ou par des paradoxes , ou par le s oléc is me, ou par la
tautologie, DIDERO T .
Tautophonie : (tô- to- fo- nie), n. f. Répétition exc essive du même s on, c omme dans : T on thé t'at- il ôté ta toux ?
Tavaï olle : (ta- va- io-l'), n. f. L inge garni de dentelles dont on se s ert à l'église pour une offrande.
Tavele r : (ta- ve- lé) , v. t. M arquer de tac hes , de mouc hetures . Se taveler, v. pr. D evenir tavelé.
L a peau de c et animal c ommence à s e taveler.
Taxia rque : (ta- ksi- ar- k'), n. m. T erme d'antiquité. O ffic ier s upérieur dans les armées grec ques .
Taxil ogie : (ta- ksi-lo- jie), n. f. Sc ienc e des classific ations .
Tayon : (ta- ion), n. m. T erme d'eaux et forêts . Se dit des baliveaux rés ervés depuis trois c oupes ,
et qui ont par c ons équent trois fois l'âge d'un taillis . XIVe s . Se disait pour grand- père, et taye pour
grand- mère.
Teil : (tèll', ll mouillées ) et TEILLEAU (tè- llô, ll mouillées ), n. m. N oms populaires du tilleul.
Téla mons : (té- la- mon), n. m . plur. T erme d'arc hitecture. Figures humaines employées à s outenir
des c orniches , des c onsoles , etc .
Télé gonie : (té- lé- go- nie), n. f. T itre d'un des poèmes du cyc le troyen.
Téléologie : (té- lé- o- lo- jie), n. f. T erme de philos ophie. Doc trine des caus es finales , c 'es t-à- dire
celle qui explique les êtres par le but apparent auquel ils semblent destinés .
Télé sie : (té- lé- zie), n. f. N om donné par Haüy aux trois gemmes les plus préc ieus es , le rubis , le
s aphir et la topaze d'O rient.
Telliè re : (tè- liè- r'), adj. m. P apier tellière, beau papier dit auss i papier ministre, de grand format,
employé s urtout pour les impress ions de bureau et les pétitions . Substantivement. D u tellière, de
beau tellière.
Té ménos : (té- mé- nos'), n. m. T erme d'antiquité grec que. E nceinte c ons acrée autour d'un temple.
Tenaill on : (te- nâ-llon, ll mouillées , et non te - nâ- yon), n. m. O uvrage de fortification qui s e trouve
quelquefois placé s ur c hac une des fac es d'une demi -lune, dont il laisse le saillant déc ouvert. I ls (les
assiégés dans Lille) repoussèrent par deux fois 7000 hommes qui attaquèrent leur c hemin couvert
et un tenaillon, SAINT-SIMO N.
Ténare : (té- na- r'), n. m. L 'enfer des païens (avec un T majuscule).
Tendell e : (tan- dè- l'), n. f. Sorte de piége. L a grive et ses c ongénères pourront être pris au moyen
de piéges dits tendelles , us ités dans le pays , à condition que l'appât s oit exclus ivement c omposé de
genièvre, A rr. du préfet de la L ozère du 5 août 1875 .
Tènement : (tè- ne- man), n. m. 1 ° T erme de féodalité. M étairie dépendante d'une s eigneurie 2 °
U n tènement de mais ons , maisons qui s e tiennent. V endre un tènement de maisons .
Tenso : n. f. C hez les troubadours provenç aux du moyen âge, c hanson dialoguée et en plusieurs
c ouplets .
Tenson : (tan-s on), n. f. T erme de poésie du moyen âge. D is pute s ur une ques tion de galanterie,
dans laquelle deux ou plusieurs poëtes s outenaient des partis différents . C es pièces de poés ie
avaient parfois aussi pour objet des plaintes langoureuses ou des reproc hes amers .
Téorbe : ou T HÉO RBE (té- or- b'), n. m. I nstrument à cordes pinc ées , de la famille des luths ,
inventé au c ommenc ement du XVIe s ièc le par un mus icien italien, nommé Bardella.
Tepi da ri um : (té- pi- da- ri- om'), n. m. C hambre des thermes romains où l'on prenait les bains
tièdes .
Terce r : ou T E RSER (tèr-sé), v. t. D onner un trois ième labour, une trois ième faç on à la vigne.
Téré bi nthe : (té- ré-bin- t'), n. m. N om vulgaire et s pécifique du pis tac hier.
Tere k : (té- rèk), n. m. A nc ien nom du goudron, T arif, 18 sept. 1664 .
Termi ni s : (I N ) (in'- tèr- mi- nis'), loc . latine us itée en termes de jurisprudence. U ne décis ion in
terminis es t c elle dans laquelle le juge a atteint les limites du mandat qui lui es t c onfié.
Téroulle : (té- rou- l'), n. f. T erre noire et légère qui, dans la rec herche des mines de c harb on de
terre, es t c ons idérée comme un indice de l'approc he de c e minéral.
Terra ge : (tè- ra- j'), n. m. A nciennement, droit s eigneurial, qui se levait en plusieurs points comme
la dîme de dix ou douze gerbes l'une.
Terral : (tè- ral), n. m. T erme de marine peu us ité. Brise de terre, vent qui s ouffle de la terre vers
le large, par opposition à brise de mer, c elle qui, venant du large, pouss e vers la terre.
Terra qué : É E (tèr- ra- ké, kée), adj. C ompos é de terre et d'eau ; usité seulement dans c es
loc utions et analogues : globe terraqué, masse terraquée. J'ai bien peur que notre petit globe
terraqué ne s oit précis ément les petites mais ons de l'univers dont vous me faites l'honneur de me
parler, VO LTAIRE .
Terri ble : (tè- ri-bl'), adj. Frère terrible, s e dit, c hez les francs- maç ons , de c elui qui préside aux
épreuves auxquelles on s oumet les récipiendaires .
Terza -ri ma : (tèr- tsa- ri- ma), n. f. Système de versific ation employé par les premiers poëtes
italiens , par D ante et P étrarque, dans leurs grands poëmes . Ce s ys tème c ons is tait à c ouper le
c hant en terc ets ou stances de trois vers . Mais , bien que le sens fût arrêté ou au moins s uspendu à
la fin de c haque tercet, tous se reliaient pourtant l'un à l'autre, parc e qu'il y avait au milieu de
c hac un un vers qui amenait deux rimes dans le suivant.
Terzet to : (tèr- ts è- tto), n. m. T erme de musique. Composition de peu d'étendue pour trois voix ou
trois instruments .
Tessell e : (tè-s è-l'), n. f. M orc eau de marbre carré qui entre dans la composition d'un pavé.
Tessell é : É E (tè-s è- lé, lée), adj. Q ui est dis pos é par carreaux, comme un damier.
Tessè re : (tè-s ê- r'), n. f. D ans l'antiquité c hrétienne, nom donné à des objets qui servaient de
signe de ralliement entre c hrétiens .
Testif : (tè-s tif), n. m . P oil de c hameau.
Têt eau : (tê- tô), n. m. E n agric ulture, extrémité d'une maîtresse branc he.
Têt e-bl eu : (tê- te- bleu), interj. Es pèc e de jurement de l'anc ienne c omédie. Tête- bleu ! c e me sont
de mortelles blessures , De voir qu'avec le vic e on garde des mesures , MO LIÈRE .
Tet onniè re : (te- to- niè- r'), n. f. M ot populaire et gross ier, dés ignant une femme qui a beauc oup
de gorge.
Tét ragra mme : (té- tra-gra- m'), adj. 1 ° T erme de grammaire. Q ui es t c omposé de quatre lettres .
N . m. U n tétragramme. Loc ution mys tique employée pour exprimer, s ans le prononc er, le nom de
la Divinité.
Tét ralogie : (té- tra-lo- jie), n. f. T erme d'antiquité grec que. E nsemble de quatre pièc es de théâtre
que les poëtes présentaient au c onc ours : les trois premières étaient des tragédies , et la quatrième
un drame s atyrique.
Tét ra ma ze : (té- tra- ma- z'), adj. Q ui a quatre mamelles .
Tét rarque : (té- trar- k'), n. m. 1 ° Terme d'antiquité. P rince dépendant d'une puiss anc e s upérieure,
et dont les É tats étaient c ensés faire la quatrième partie d'un royaume démembré. L'anc ien s énat
de Rome, qui accordait des titres de roi et de tétrarque, VO LTAIRE. 2 ° C hef d'une tétrarc hie, dans
la phalange grec que.
Tét rastyle : (té- tra-s ti-l'), n. m. T erme d'architec ture. Temple à quatre c olonnes de front. A dj. U n
temple tétras tyle.
Tet t e : (tè- t'), n. f. L e bout de la mamelle ; ne s e dit qu'en parlant des animaux.
Textuai re : (tèk-s tu- è- r'), n. m . L ivre où il n'y a que le texte, s ans c ommentaire, s ans notes . U n
textuaire de la Bible. A dj. Q ui conc erne le texte.
Tha lassi que : (ta- la-ssi- k'), adj. T erme d'histoire naturelle. Q ui a rapport à la mer, qui en
provient.
Tha lassome li : (ta- la-sso- mé-li), n. m. M édicament que les anciens composaient de parties égales
d'eau de mer, de miel et d'eau de pluie, le tout expos é au s oleil pendant la c anic ule dans un vase
poissé ; c 'était un médic ament purgatif.
Tha natol ogi e : (ta- na- to-lo- jie), n. m. E tude des caus es , des carac tères et de la nature de la
mort.
Tha umaturge : (tô- ma- tur- j'), adj. Q ui fait des mirac les . Saint G régoire T haumaturge.
Thé baï de : (té- ba- i- d'), n. f. L ieu dés ert dans l'É gypte, où s e retirèrent de pieux s olitaires
c hrétiens ; ainsi nommé parce qu'il était voisin de la ville de T hèbes . Fig. L ieu dés ert, s olitude
profonde.
Thé odolite : (té- o- do- li- t'), n. m. I nstrument d'astronomie et de géodés ie, qui s ert à mesurer
direc tement les angles réduits à l'horizon, et les dis tanc es zénithales .
Thé ogonie : (té- o- go- nie), n. f. 1 ° G énération des dieux. Titre d'un poëme d'H ésiode 2 ° T out
sys tème religieux dans l'antiquité païenne s ur les rapports des dieux entre eux et avec le monde.
Thé ophore : (té- o- fo- r'), adj. Terme d'antiquité. Q ui porte un nom de dieu.
Thé si s : (té- zis'), n. f. T erme de pros odie ancienne. Syllabe s ur laquelle on pos ait le pied à terre
ou la main s ur le pupitre : c'est c e mouvement que nous appelons le frappé.
The smothèt e : (tè-s mo- tè- t'), n. m. T erme d'antiquité. Titre qu'on donnait dans Athènes aux
magis trats gardiens des lois .
Thét is : (té- tis '), n. f. 1 ° Terme de mythologie. Une des déess es de la mer, qui fut mère
d'Ac hille 2 ° La mer. Plongé dans le sein de T hétis , L e soleil a cédé l'empire à la pâle reine des
nuits , LAMART. Médit. L e golfe de Baïa 3 ° G enre de c oquilles bivalves .
Thé urgi e : (té- ur- jie), n. f. E spèce de magie qui proc urait c ommerc e avec les divinités
bienfais antes . T outes les religions alors connues admettaient une es pèce de magie ; et on
dis tinguait la magie c éleste et la magie infernale, la néc romancie et la théurgie ; tout était
prodige, divination, oracle, VO LTAIRE .
Thi ba ude : (ti- bô-d'), n. f. tiss u grossier fait de poil de vac he dont on se sert pour doubler les
tapis de pied.
Thrè ne : (trê- n'), n. m. T erme d'antiquité grec que. C hant de deuil. La poésie lyrique.... rec ueillie
dans s es thrènes , A . BO UCHÉ-LECLERCQ .
Thré nodie : (tré- no- die), n. f. P ièce de vers exprimant des lamentations s ur un malheur public
ou privé.
Thune : (tu- n'), n. f. Anc ien terme d'argot. Aumône. L e roi de thune ou de la thune, le c hef des
mendiants . C hevaliers de la thune, les mendiants .
Thurif érai re : (tu- ri- fé- rê- r'), n. m. C lerc qui dans les c érémonies de l'É glis e porte l'encens oir et
la navette où est l'enc ens . Fig. Flatteur, louangeur.
Thurif ère : (tu- ri- fê- r'), adj. Se dit des arbres qui donnent une résine analogue à l'encens .
Thya de : (ti- a- d'), n. f. N om donné aux bacc hantes .
Thy rse : (tir-s '), n. m. J avelot environné de pampre et de lierre, et terminé par une extrémité en
forme de pomme de pin.
Tierça ge : (tièr-s a- j'), n. m. T erme d'anc ienne c outume. T iers des biens d'un défunt, que le c uré
de la paroisse avait droit de prendre, en certains endroits , pour donner la sépulture au c orps .
Tierce -f euille : (tièr-s e- feu- ll', ll mouillées ), n. f. T erme de blas on. Figure semblable à celle du
trèfle, dont elle ne diffère que parce qu'elle n'a pas de queue ; on en c harge les écus des armoiries .
Tierce me nt : (tièr-s e- man), n. m. A nc ien terme de pratique. Surenc hère du tiers s ur le prix d'une
c hos e après adjudic ation. Dans les fermes du roi, la s urenc hère par laquelle on triplait le prix de
l'adjudic ation.
Tierce rol le : (tièr-s e- ro-l'), n. f. Barrique contenant 210 litres .
Tierce ron : (tièr-s e- ron), n. m . A rc qui naît des angles dans une voûte ogivale.
Tignon : (ti- gnon), n. m. T erme populaire. L a partie des c heveux qui est derrière la tête, en
parlant des femmes . à l'ombre d'un tignon fris é E lle c roit nous cac her s on âge, LEGRAND .
Tigri ne : (ti- gri- n'), n. f. É toffe s ouple et légère, mélangée de s oie et de c ac hemire.
Tilla c : (ti- llak, ll mouillées , et non ti-yak), n. m.T erme de marine. Synonyme de pont, seul us ité
aujourd'hui.
Tille : (ti- ll'), n. f. I ns trument qui es t tout ensemble hac he et marteau à l'us age des tonneliers , des
c ouvreurs et d'autres artisans ; il s e nomme aussi hac hette et ass ette.
Tillotte : (ti- llo- t') ou TIL LO LLE (ti- llo-l'), n. f. P etit bateau très léger, terminé en pointe à s es
extrémités , pour pêc her dans les endroits où il y a très peu d'eau.
Tine : (ti- n'), n. f. T onneau qui s ert à trans porter de l'eau. Sert auss i à trans porter la vendange de
la vigne au pressoir.
Tine l : (ti- nèl), n. m. T erme hors d'us age. XIVe s . M ot tiré de l'italien, qui s ignifie une salle basse
où les domes tiques mangent dans une grande maison.
Tinet te : (ti- nè-t'), n. f. E s pèce de tonneau qui s ert aux vidanges .
Tintoui n : (tin- touin), n. m. 1 ° Sens ation trompeuse d'un bruit analogue à c elui d'une c loche qui
tinte, et dû à un état morbide du cerveau ou à une lésion du nerf auditif 2 ° Fig. et familièrement.
I nquiétude, embarras que c ause une affaire.
Tipule : (ti- pu-l'), n. f. M ouc he à longues pattes grêles dont les larves rongent les racines des
plantes .
Tire -cendre : (ti- re-s an- dr'), n. f. N om donné á la tourmaline, qui, c hauffée, attire les cendres et
autres c orps légers , BUFFO N .
Tire -la isse : (ti- re- lè-s'), n. m. A ncien terme familier, emprunté d'un certain jeu, et qui s e dit
quand un homme vient à être frus tré à l'improvis te d'une c hose qu'il c royait ne pouvoir lui
manquer. L e roi ess uya pendant le c ours de ce s iége un c ruel tire-laiss e, SAINT-SIMO N.
Tire -paill e : (ti- re- pâ-ll', ll mouillées ), n. m. A ncien nom du s uccin ou ambre jaune.
Tire -sou : (tire-sou), n. m. T erme populaire. Us urier. I mportun qui demande s ans cesse de
l'argent. A u plur. D es tire-s ous .
Titulature : (ti- tu- la-tu- r'), n. m. E ns emble des titres que porte une pers onne.
Tombelle : (ton- bè l'), n. f. T ombe formée d'une éminence de terre.
Tonarion : (to- na- ri- on), n. m. T erme d'antiquité. Flûte avec laquelle on donnait le ton aux
orateurs .
Tonlie u : (ton- lieu), n. m. D roit qui s e payait pour les places où l'on étalait dans un marc hé.
Tonti ne : (ton- ti- n'), n. f. 1 ° Réunion d'individus dont c hac un c onvient
l'intérêt de s on capital et de l'abandonner ens uite aux s urvivants qui s e
O n étend aussi ce nom à toute opération financière fondée sur la durée
appelle auss i quelquefois tontine la rente que chaque ac tionnaire reçoit
de jouir viagèrement de
partageront les rentes 2 °
de la vie humaine 3 ° O n
de la tontine.
Toponymie : (to- po- ni- mie), n. f. E tude étymologique des noms de lieux.
Torci ne r : (tor-s i- né), v. t. T ordre le verre pendant qu'il est c haud.
Tordi on : n . f. A nc ienne dans e française, appelée tourdion par T hoinot Arbeau. E lle formait la 3e
partie de la bass e dans e et se dansait s ur le même rythme que la gaillarde.
Toreutique : (to- reu-ti- k'), n. f. N om donné c hez les G recs à la sc ulpture c hrys éléphantine,
troisième branc he de l'art. L 'art de la toreutique ou sc ulpture s ur métaux.
Torque : (tor- k'), n. m. T erme d'arc héologie. C ollier gaulois .
Torque r : (tor- ké), v. t. Filer le tabac , pour le mettre en rouleaux.
Torquet : (tor- kè), n. m. T erme vieilli. C e qui c ac he une embûc he, une attaque.
Torquet te : (tor- kè-t'), n. f. M annequin ou panier d'osier, qui s ert à trans porter le poiss on de mer.
Tors : O RSE (tor, tor-s '), adj. 1 ° Synonyme de tordu ; tors es t l'ancien participe pass é de tordre
2 ° Q ui es t dans un état de torsion. Sa bouc he es t grosse et tors e et semble.... RÉ GNIER 3 ° T erme
d'arc hitecture. C olonne torse, c elle dont le fût es t c ontourné en forme d'hélice.
Tortil : (tor- til), n. m. T erme de blas on. Lambrequin ou ruban qui s 'enlace autour d'une c ouronne ;
c'es t l'ornement spécial du baron.
Tortill e : (tor- ti-ll', ll mouillées , et non torti- ye), n. f. A llées étroites et tortueuses dans un bois ,
dans un parc pour s e promener à l'ombre. O n dit auss i tortillère.
Torve : adj. Q ui jette des regards obliques , qui regarde de travers .
Touaill e : (tou- â- ll', ll mouillées , et non tou- â-ye), n. f. L inge s us pendu à un rouleau, qui s ert à
s'ess uyer les mains après qu'on les a lavées .
Toue : (toue), n. f. T erme de marine. P etite embarcation plate.
Touer : (tou- é), v. x. T erme de marine. T irer à bord, soit par le moyen du c abes tan, s oit à bras ,
s ur une amarre dont l'autre extrémité es t fixée à terre ou à une anc re mouillée en avant du
bâtiment, vers le lieu où l'on veut aller.
Touli ne : (tou- li- n'), n. f. T erme de marine. C ordage qui s ert à touer, à remorquer un navire.
Toupet : (tou- pè ), n. m. P etite touffe de poils , de c heveux, de c rin, de laine. U n toupet de
c heveux L ui fut c oupé, droit vers le front du sire, LA FO NTA INE .
Toupil le r : (tou- pi-llé, ll mouillées , et non tou- pi-yé), v. t. Fig. et familièrement, en parlant des
pers onnes , ne faire qu'aller et venir dans une mais on.
Toupi ole : (tou- pi- o- l'), n. f. Sc eau de Salomon, polygonatum vulgare, DESFO NT.
Tourdill e : (tour- di-ll', ll mouillées , et non tour- di- ye), adj. U sité seulement dans c ette loc ution :
gris tourdille, se dit d'un c heval dont la robe est grise, un peu jaunâtre et parsemée de petits
bouquets de poils roussâtres .
Touri e : (tou- rie), n. f. Sorte de grande bouteille de grès entourée de paille, de mousse ou d'osier.
Tourl ourou : (tour- lou- rou), n. m. P opulairement. Jeune s oldat d'infanterie.
Tourme ntin : (tour- man-tin), n. m. 1 ° T erme de marine. Petit foc dont on fait us age pendant la
tempête 2 ° P étrel.
Tourna si ne : (tour- na- zi- n') ou TO URNASSINE (tour- na-s i- n'), n. f. Q uantité ou mass e de terre
préparée pour être tournée.
Tournell e : (tour- nè- l'), n. f. A nc ienne c hambre c hargée des affaires c riminelles à Paris .
Tourniole r : (tour- ni- o-lé), v. t. T erme inusité. P rendre des détours en parlant.
Tourterriè re : (tour- tè- riè- r'), n. f. G ros rouleau qui s ert dans les ateliers à transporter des
fardeaux cons idérables .
Tourtoi re : (tour- toi- r'), n. f. T erme de c hass e. Baguette mince ou houssine, avec laq uelle les
c hass eurs font des battues en frappant s ur les buissons .
Tousel le : (tou- zè- l'), n. f. Froment préc oce dont l'épi es t sans barbe, triticum hybernum, L . Je
c rois qu'il faut les c ouvrir (les champs ) de touselle ; C ar c'es t un grain qui vient fort aisément, LA
FO NTAINE.
Tra ba n : (tra- ban), n. m. M ilitaire armé d'une hallebarde, et c hargé d'un s ervice partic ulier. De
vingt- quatre trabans qui s e relayaient pour le porter (C harles XII , à P ultava), vingt et un furent
tués , VO LTAIRE .
Tra be : (tra- b'), n. f. T erme de blason. Bâton qui s upporte une bannière. La partie de l'ancre qui
en travers e la tige par le haut.
Tra bée : (tra- bée), n. f. T erme d'antiquité romaine. Robe blanc he ornée de bandes de pourpre en
forme de poutre ; c 'était un vêtement de cérémonie.
Tra ille : (tra- ll', ll mouillées , et non trâ-ye), n. f. C orps flottant, employé pour passer une rivière,
dit aussi pont volant ; il est fixé à une poulie mobile le long d'un c âble tendu en travers d'une
rivière. La traille traverse sous l'impulsion du c ourant qui frappe obliquement ses c ôtés . C orde qui
sert à guider un pont volant.
Tra îne lle : (trê- nè- l'), n. f. Sac de toile que l'on traîne s ur le s able c omme une petite c harrue pour
prendre des lançons .
Tra îne -potence : (trê- ne- po- tan-s '), n. m. 1 ° M auvais garnement, homme qui finira mal 2 ° C e
qui porte malheur à ceux qui en approc hent.
Tra îne -rapière : (trê- ne- ra- piè- r'), n. m.
A ncien terme de dénigrement. Bretteur, querelleur.
Tra ma il : (ou trémail) : (tré- mall, ll mouillées ), n. m. Filet compos é de trois nappes , dont deux à
mailles larges aux extrémités , et une à mailles plus s errées au milieu des deux autres .T erme de
c hass e. T rémail ou hallier, filet c omposé de trois rangs de mailles , propre à la c hass e des oiseaux.
Tra monta ne : (tra- mon- ta- n'), n. f. 1 ° L 'étoile polaire, qui, avant la déc ouverte de la bouss ole,
servait s eule de guide aux navigateurs . Fig. P erdre la tramontane, être troublé, ne plus s avoir
c omment s e c onduire 2 ° Sur la M éditerranée, vent du nord.
Tra ncade : (tran- ka-d'), n. f. G ros bloc de pierre, plein de larges c avités , qui s e trouve à la
s urface de la terre.
Tra nche -montagne : (tran-c he- mon- ta- gn'), n. m. T erme familier. Fanfaron qui fait grand bruit
de son c ourage et de s es exploits prétendus . A u plur. Des tranc he- montagnes .
Tra pa n : (tra- pan), n. m. L e haut d'un escalier où finit la rampe.
Tra ulet : (trô- lè), n. m. P ointe d'ac ier, fixée à l'extrémité d'une petite hampe, dont on s e sert pour
marquer des points s ur un plan, pour piquer un dessin d'architec ture.
Trav ade : (tra- va-d'), n. f. T erme de marine. Se dit de c ertains vents qui, en un temps très court,
font le tour du c ompas , et qui sont accompagnés de pluie, d'éc lairs et de tonnerre.
Trav aïol e : (tra- va-i-ol'), n. f. V oile que l'on jette s ur l'enfant pendant qu'on le porte à l'églis e
pour le baptiser.
Trav ersi ne : (tra- vèr-si- n'), n. f. P ièce de bois employée dans une fondation sous l'eau et placée
perpendic ulairement à la direc tion de l'ouvrage. Planc he qui s ert à passer d'un bateau dans un
autre.
Trav ouil : n. m . T ravail où l'on enferme les c hevaux rétifs pour les ferrer : " D ress e aux quatre
c ornieres d'un travouil quatre gros flambeaus c ompos ez en belle molaine sec he et bien ointe de
graisse. " E utrapel, p. 140 .(La C urne)
Tray on : (trè- ion), n. m. Bout du pis d'une vache, d'une c hèvre, etc .
Tré buchet : (tré- bu-c hè ), n. m . 1 ° D ans le moyen âge, mac hine de guerre qui lanç ait des pierres ,
et qui s ervait à faire trébuc her les murailles 2 ° Piége à prendre les petits oiseaux 3 ° Se dit auss i
pour traquenard 4 ° P etite balanc e pour peser des monnaies ou des objets de peu de poids , ains i
nommée parce que l'un des plateaux trébuc he.
Tréf ouel : (tré- fou- èl), n. m. D ans le parler normand, grosse bûc he, dite quelquefois bûc he de
N oël.
Tré mat : (tré- ma), n. m. N om donné à des bancs de s able qui se forment dans les tournants de la
bass e Seine.
Tre mblai e : (tran- blê), n. f. L ieu planté de trembles .
Tre me lle : (tre- mè-l'), n. f. G enre de plantes c ryptogames gélatineus es , qui viennent s ur les bois
pourrissants .
Tré mi e : (tré- mie), n. f. Sorte de grande auge à ouverture carrée, large par le haut, étroite par le
bas , dans laquelle on met le blé, qui tombe de là entre les meules pour être réduit en farine.
Tré mois : (tré- moî), n. m. Blé de mars , blé de trois mois .
Tré mulation : (tré- mu-la-s ion), n. f. T erme de médecine. État de tremblement inc essant. L es
accès de delirium tremens , où les troubles halluc inatoires d'une vivac ité extrême s'assoc ient au
tremblement de tout le c orps , et à la trémulation générale de tout le s ys tème musc ulaire, Journ.
offic . 14 mars 1873 .
Tré pi gni s : (tré- pi- gnî), n. m. N om, dans les tournois , de la mêlée générale des c hevaliers .
Trév ier : (tré- vié), n. m. A nc ien terme de marine. M aître voilier.
Tré zea u : (tré- zô), n. m. G roupe de trois hommes qui battent du blé dans une aire.
Tri aca nthe : (tri- a-kan- t'), adj. Q ui porte trois épines .
Tri acle ur : (tri- a- kleur), n. m. D iseur de belles paroles , trompeur. T ous ces beaux s uffis ants dont
la c our est semée, N e s ont que triac leurs et vendeurs de fumée, RÉGNIER.
Tri aire : (tri- ê- r'), n. m. T erme d'antiquité romaine. Nom donné aux s oldats appartenant au c orps
de vétérans qui formait la trois ième ligne d'une armée romaine.
Tri anon : (tri- a- non), n. m. Se dit de pavillons annexés à un c hâteau royal, avec des jardins
renfermés dans le parc de c elui-c i.
Tri ba de : (tri- ba- d'), n. f. Femme attirée par d’autres femmes . Les G recs ont fait d'amples
mentions des tribades . (Furetière)
Tri bouil ler : (tri- bou-llé, ll mouillées ), v. t. A nc ien terme populaire. être agité. Je me s ens tout
tribouiller le coeur quand je te regarde, MO LIÈRE .
Tri cotet s : (tri- ko-tè), n. m. pl. A ncienne danse très vive. A uc uns dansent des tricotets ,
SCARRO N .
Tri da cne : (tri- da-kn'), n. f. E s pèce d'huître fort grande, très es timée des anc iens ; elle ne pouvait
être mangée qu'en trois bouc hées .
Tri die n : I ENNE (tri-di- in, di- è- n'), adj. Q ui dure trois jours . E h ! c omment finira la fête tridienne ?
BARTHÉLEMY .
Trié ra rque : (tri- é- rar-k'), n. m. 1 ° T erme d'antiquité. C apitaine de galère à Athènes . Le
triérarque c ommandait le vaisseau, et donnait l'ordre à tout l'équipage 2 ° C itoyen obligé par la loi
d'armer et d'équiper une galère.
Tri ga ud : AU DE (tri-gô, gô-d'), adj. Q ui us e de détours , de mauvais es finess es . Subs tantivement.
U n trigaud, une trigaude.
Tri ma rde r : v. t. V ielli. Cheminer, vagabonder s ur les routes .
Tri ne : (tri- n’) : n . m. C ôté d’un triangle équilatéral. Astrologie. Situation d'un astre à l'égard d'un
autre, quand ils s ont éloignés de 120 degrés . O n l'appelle aussi tri gone. (Furetière)
Tri ngue lte : (trin- ghèl-t'), n. m. P ourboire.
Tri nquet : (trin- kè), n. m. 1 ° Terme de marine. D'abord le trinquet fut le mât de l'avant des
galères et autres navires de la même famille 2 ° D ans la Méditerranée, quelquefois aussi dans la
marine du P onant, le mât de proue ou de misaine, et, par extens ion, la voile de c e mât.
Tri nquet te : (trin- kè- t'), n. f. T erme de marine. V oile triangulaire ; es pèc e de voile latine. V oile de
misaine d'un bâtiment à voiles latines .
Tri olet : (tri- o-lè), n. m. 1 ° N om d'une petite pièc e de poésie français e, qui cons iste en un c ouplet
de huit vers , dont le premier se répète après le troisième, et le premier et le s econd après le
sixième. M arot bientôt après fit fleurir les ballades , Tourna des triolets , rima des mascarades ,
BO ILEAU 2 ° Terme de mus ique. G roupe ternaire s e rencontrant dans une mesure binaire.
Tri ori : (tri- o- ri), n. m. D anse bretonne dont le mouvement es t très animé, et à trois temps . Air
s ur lequel s e règle c ette dans e. XVIe s .
Tri pol ée n : E NNE (tri- po- lé- in, è- n'), adj. Q ui es t rude au toucher, comme du tripoli.
Tri pol i : (tri- po- li), n. m. P ierre à grain très fin dont on s e sert pour polir glac es , métaux, pierres
dures .
Tri pot : (tri- po), n. m. A nc ien jeu de paume, lieu pavé ou carrelé e t entouré de murailles dans
lequel on jouait à la courte paume. Là l'on bâtit une taverne, Et là l'on bâtit un tripot, SCARRO N.
Tri pudie r : (tri- pu- di- é), v. t. M ot forgé du latin. Dans er, s auter de joie. As tres bénins (dindes
truffées ) dont l'apparition fait sc intiller, radier et tripudier les gourmands de toutes les c atégories ,
BRILLAT-SAVARIN .
Tri rè me : (tri- rê- m'), n. f. G alère des anciens à trois rangs de rames .
Tri smégiste : (tri-s mé- ji-s t'), adj. m. 1 ° Surnom que les G recs donnaient au Merc ure égyptien, ou
H ermès 2 ° N . m. T erme d'imprimerie. C arac tère qui est entre le gros et le petit c anon. L e
tris mégis te vaut 36 points typographiques .
Triv iai re : (tri- vi-ê- r'), adj. Se dis ait autrefois d’un c arrefour où aboutissent trois c hemins , trois
rues . (D ic t. de l’Académie)
Triv ium : (tri- vi- om'), n. m . L a divis ion inférieure des sept arts dans l'université du moyen âge, et
qui comprenait la grammaire, la rhétorique et la dialec tique.
Trochée : (tro- c hée), n. m. T erme de prosodie grec que et latine. P ied formé de deux s yllabes , une
longue et une brève.
Trochot : (tro- c ho), n. m. N om que les bouchoteurs donnent aux paquets de moules .
Trôlée : (trô- lée), n. f. Bande de gens allant ensemble. M lle de Sens vient passer une partie de
l'automne c hez moi, à C hambord, avec une trôlée de femmes de la cour, L ettre du maréc hal de
Saxe, dans SAINTE-BEUVE.
Troncature : (tron- ka- tu- r'), n. f. T erme de minéralogie. Remplacement d'un angle ou d'une arête
par une fac ette. T roncature des angles .
Trôni ère : (trô- niè- r'), n. f. T erme d'artillerie. E mbras ure d'une batterie de c anons .
Trope : (tro- p'), n. m. T erme de rhétorique. E xpress ion employée dans un sens figuré. C ent voiles
pour dire cent vaisseaux, est un trope.
Tropi que : (tro- pi- k'), A dj. A nnée tropique, intervalle de temps compris entre deux passages
s uccessifs du s oleil à l'équinoxe de printemps ; c ette année diffère de l'année sidérale à caus e du
déplac ement de l'équinoxe de printemps , dû à la précess ion des équinoxes et à la nutation.
Trottin : (tro- tin), n. m. 1 ° T erme vieilli. P etit laquais 2 ° Jeune garçon, jeune fille qui fait les
c ommiss ions , les c ourses dans un magas in.
Trousse -gala nt : (trou- se-ga- lan), n. m . Sorte de maladie violente et rapide qui abat, emporte le
malade en peu de temps . O n a désigné que lquefois par c e nom le choléra- morbus .
Troussi s : (trou- sî), n. m. P li fait à une robe pour la raccourc ir.
Trouvè re : (trou- vè- r'), n. m. Se dit des poètes de la langue d'oil ou d'oui, qui floriss aient du XI e
au XIVe s iècle. T outes les provinces de la France eurent leurs trouvères , HUET .
Truste : (tru- st'), ou T RUSTI (tru-s ti), ou T RUSTIS (tru-s tis'), n. f. D ans l'his toire des Germains en
G aule, fidélité et assis tanc e. La trus tis et l'antrus tion royal s ous les deux premières rac es ,
DELO CHE , Paris , 1874 .
Tu aute m : (tu- ô- tèm'), n. m. T erme familier. Point ess entiel, noeud, diffic ulté d'une affaire.
Tudesque : (tu- dè-s k'), adj. 1 ° Q ui appartient aux anciens G ermains . L a langue tudesque 2 ° P ar
dénigrement, qui a quelque c hose de rude, de grossier, s ans élé ganc e.
Tuguri o : (tu- gu- rio), n. m. M ot qui s 'es t dit au XVIIIe sièc le pour c haumière.
Tuil er : (tui- lé), v. t. D ans le langage maç onnique, c onstater s i c elui qui s e dit franc - maç on l'est
en effet.
Tumel ières : (tu- me- liè- r'), n. f. pl. P artie de l'armure qui couvrait les jambes ; elle fut plus tard
dés ignée s ous le nom de grèves .
Tumulai re : (tu- mu- lê- r'), adj. Q ui appartient, qui a rapport aux tombeaux. P ierre tumulaire.
Tura ult : (tu- rô) ou TURO (tu- ro), n. m. E spèc e de s entier haut d'environ 0 m, 50 , servant à
séparer les c hamps , et sur lequel on marc he pour éviter de fouler les terres labourées .
Turci e : (tur-s ie), n. f. L evée au bord d'une rivière pour en c ontenir les eaux. Réparations et
entretènements des turc ies et levées étant le long des rivières de L oir-et-C her, É dit, mars 1623 .
Turcoi n : (tur- koin), n. m. N om que les fabric ants de c amelot donnent au poil de c hèvre filé.
Turel ure : (tu- re-lu- r'), n. f. T erme populaire emprunté à un refrain de c hans on, et usité
seulement dans cette loc ution : C'est toujours la même turelure, c 'es t toujours la même c hos e.
Turgotine : (tur- go- ti- n'), n. f. N om donné aux diligences des M essageries royales établies en
1775 à Paris rue N otre-D ame- des-Vic toires .
Turl upi n : N om de farc e que prit un c omédien. L'un (ac teur de l'H ôtel de Bourgogne ), dont le nom
de famille était L egrand, s 'appelait Belleville dans la tragédie, et T urlupin dans la farc e, d'où vient
le nom de turlupinade, VO LTAIRE, V ie de M olière.
Turl utaine : (tur- lu- tè- n'), n. f. 1 ° O n a perfec tionné d'une manière s urprenante le mécanis me
des s erinettes et des orgues de barbarie, vulgairement appelées turlutaines , GENLIS 2 ° Manie,
marotte. L a turlutaine de notre temps , c'est la réhabilitation de la femme perdue, É . AUGIER.
Turl ututaine : (tur- lu- tu-tè- n'), n. f. P aroles qu'on répète s ans cess e. Le delenda Carthago était la
turlututaine de Caton l'ancien.
Turpe : (tur- p'), adj. M ot forgé du latin. Honteux. Est- il dit qu'au milieu de ces ignominies N ous
traînerons longtemps nos turpes agonies ? BA RTHÉLEMY .
Turqui n : (tur- kin), adj. m. 1 ° I l n'es t usité que dans c ette express ion : Bleu turquin, bleu foncé,
peu éc latant et tirant s ur l'ardoise 2 ° Subs tantivement. Le turquin. N . m. Sorte de marbre bleu.
Tympa non : (tin- pa- non), n. m. I ns trument de M usique, monté avec des c ordes de fil de fer ou de
laiton, et qu'on touc he avec deux petites baguettes de bois . Jouer du tympanon. (D ic t. de
l’Ac adémie)
Uba c : (u- bak), n. m. C ôté exposé à l’ombre dans les montagnes (par opposition à adret).
Ubé re ux : E USE (u- bé- reû, reû-z'), adj. N éologis me tiré du latin. Q ui produit avec abondance,
avec fertilité.
Ubi quiste : (u- bi-kui-s t'), n. m. 1 ° D ans l'univers ité de Paris , doc teur en théologie qui n'était
attaché à auc une maison partic ulière 2 ° Familièrement. I l es t ubiquiste, se dit d'un homme qui se
trouve bien partout.
Uchronie : n. f. Rec ons titution fictive de l’histoire, relatants les faits tels qu’ils auraient pu s e
pass er.
Uka se : (u- ka-z'), n. m. É dit du ts ar.
Uli gineux : E U SE (u- li- ji- neû, neû-z'), adj. T erme d'histoire naturelle. Se dit des végétaux qui
c roissent dans les lieux humides . T errains uligineux, terrains extrêmement humides .
Ul mea u : (ul- mô), n. m . N om vulgaire de l'orme c ommun.
Ulotri que : (u- lo-tri- k'), adj. 1 ° Terme d'anthropologie. Q ui a des c heveux c répus 2 ° Q ui est
divisé en découpures linéaires c iliées et c répues .
Ultimo : (ul- ti- mo), adv. E n dernier lieu. Il s 'emploie quelquefois pour dés igner le dernier artic le
d'une s érie, quand on a commencé à compter par primo, s ec undo, etc .
Ulve : (ul- v'), n. f. A lgue verte, laitue de mer.
Unci né : É E (on-si- né, née), adj. T erme didactique. Q ui se termine en c roc het ou par des c roc hets .
Unda -maris : (on- da- ma- ris '), n. m. Registre partic ulier de l'orgue.
Unij ugué : É E (u- ni- ju- ghé, ghée), adj. T erme didactique. Q ui ne forme ou n'offre qu'un seul
c ouple.
Uni li ngue : (u- ni- lin- gh'), adj. Q ui est en une s eule langue. T extes unilingues . I nsc riptions
unilingues .
Uraeus : (u- ré- us'), n. m . T erme d'antiquité. Figure d'un petit s erpent que les anc iens E gyptiens
c ons idéraient c omme un des s ymboles de la royauté ; dis posé en noeud à s a partie inférieure, le
c ol dressé, il est placé s ur le devant du psc hent des pharaons .
Uranomét rie : (u- ra- no- mé- trie), n. f. Relevé des étoiles du ciel ou d'une porti on de ciel.
Uranorama : (u- ra- no- ra- ma), n. m. V ue du ciel ; expos ition du sys tème planétaire, à l'aide d'un
globe mobile.
Ure : (u- r'), n. m. A uroc hs , taureau sauvage.
Urquai n : (ur- kin), n. m. Bout de madrier s ur lequel pos e la meule du potier.
Usa nce : (u- zan-s'), n. f. 1 ° Us age reç u (vieilli en c e sens ). L ' usanc e du pays , des lieux 2 ° T erme
pour le payement des lettres de c hange, déterminé suivant l'us age des places sur les quelles elles
s ont tirées 3 ° T erme forestier. Usanc e du bois , es pace de temps qui s 'es t écoulé depuis qu'on a
c oupé un taillis . O n dit dans le même s ens : âge du bois .
Use ment : (u- ze- man), n. m. A ncien terme de droit. Nom donné, en Bretagne, aux usages loc aux.
Ustion : (u- s ti- on), n. f. Ac tion de brûler L a s épulture par us tion pratiquée c hez les Romains .
L 'ustion des c orps (morts ), LEGRAND D'AUSSY .
Usucapi on : (u- zu-ka- pion), n. f. E n droit romain, manière d'ac quérir par la poss ession, par
l'us age.
Usuf ructuai re : (u- zu- fru-ktu- ê- r'), adj. Q ui c oncerne l'us ufruit, qui appartient à l'us ufruit. L e
douaire c outumier était un droit us ufructuaire, attendu qu'il c onsis tait dans l'us ufruit de la moitié
des biens du mari, LEGO ARANT.
Usum : (AD ) (a- du- zom'), loc . adv. lat. Littéralement, à l'us age. Se dit d'une c ollection de livres
rassemblés pour un but s péc ial : telle est l'édition des auteurs latins ad us um Delphini, édition faite
à l'usage du D auphin, fils de L ouis XIV , et exécutée par divers s avants .
Utinet : (u- ti- né), n. m. M aillet du tonnelier. Escabeau de la dentellière.
Uval : A LE (u- val, va- l'), adj. Q ui a rapport au raisin.
Uxorie n : I ENNE (u- ks o- riin, riè- n'), adj. Q ui est du c ôté de la femme, en parlant de descendanc e.
M . M eliaud veut obtenir des avancements pour s es neveux uxoriens , D'ARGEN SO N.
Vaccai re : n. f. P lante appelée aussi saponaire des vac hes .
Vacil ité : (va-s il-li- té), n. f. Q ualité de c e qui vacille, défaut de fermeté et de c onstance.
Vacuisme : (va- ku-i-s m'), n. m. Se dis ait, dans l'ancienne physique, du s ystème qui admettait le
vide dans la nature.
Vade : (va- d'), n. f. 1 ° Terme du jeu de brelan et autres jeux 2 ° I l s 'es t dit, en termes d'affaires et
de commerc e, de la part ou intérêt, que c haque personne d'une c ompagnie a dans une entreprise
3 ° Fig. L 'intérêt propre de c hac un, la mise de c hac un dans le monde.
Vade -i n-pace : (va- dé-in'- pa-sé), n. m. A nciennement, prison des moines .
Vade ma nque : (va- de- man-k'), n. f. A ncien terme de banque. Diminution du fonds d'une c aiss e.
Vade -mecum : (va- dé- mé- kom'), n. m. C e qu'on porte ordinairement et c ommodément s ur s oi.
Se dit surtout d'un livre portatif des tiné à rappeler en peu de mots les notions princ ipales d'une
science, d'un art, etc .
Vadrouill e : (va- drou-ll', ll mouillées ), n. f. T erme de marine. T ampon de laine attac hé à un long
manche, qui s ert à nettoyer le pont des bateaux ou des vaisseaux.
Vaga nt : (va- gan), n. m. T erme de marine. N om donné aux vagabonds et voleurs qui pillent les
objets que la mer jette s ur s on rivage.
Vague me stre : (va- ghe- mè-str'), n. m. 1 ° O ffic ier qui a la c onduite des équipages dans une
armée 2 ° C elui qui es t c hargé de la distribution de l'argent et des lettres aux hommes d'un
régiment 3 ° A nciennement, officier de la maison du roi et des princes .
Vaguesse : (va- ghè-s '), n. f. T erme de beaux- arts . Ton léger d'une peinture , manière de peindre
qui laiss e beauc oup d'air dans un tableau, et qui donne aux formes quelque c hose de vaporeux et
d'indéc is . Ce peintre (le G uerchin)... met dans ses dessins une vaguesse qu'on ne trouve dans les
dess ins d'auc un autre maître, D esc ript. du cab. de M . C rozat, 1741 , dans DUME SNIL .
Vaigre : (vè- gr'), n. f. T erme de marine. Planc he qui s ert au revêtement intérieur des membres
c ompos ant la c arcasse du navire, comme le bordage s ert à s on revêtement extérieur.
Vair : (vêr), n . m . 1 ° Anc iennement, fourrure de la peau d'une es pèc e d'éc ureuil, du même nom,
qui était c olombine par- dess us et blanc he par- dessous ; c'est c e qu'on nomme aujourd'hui petit
gris . L e roi, deux fois par an, dis tribuait des manteaux rouges fourrés d'hermine ou de menu vair
aux c hevaliers qu'il retenait auprès de s a personne, SAINT -FO IX.
Vairon : (vè- ron), adj. 1 ° Se dit des hommes et des c hevaux dont l'iris es t entouré d'un c ercle
blanc hâtre. Ce c heval, cet homme a l'oeil vairon. Le chef branlant, la tête c hauve, L es yeux
vairons , le regard fauve, BEAUMARCHAIS. Barb. de Sév. 2 ° Q ui a les yeux de c ouleur différente.
Valdra gue : (E N ) (val- dra- gh'), loc . adv. E n mauvais ordre, précipitamment.
Vale ntin : I NE (va- lan-tin, ti- n'), n. m. et f. V alentin, soupirant que c haque jeune fille c hoisissait,
dans plusieurs villes de provinc e, le dimanc he des brandons , et valentine, la jeune fille à l'égard du
s oupirant. L a veille du 14 février, jour de s aint Valentin... de c ette manière c hac un a double
valentin et double valentine...
Valéria ne : (va- lé- ri-a- n'), n. f. G enre de plantes où l'on distingue : la valériane offic inale,
valeriana offic inalis , L . ; la grande valériane, valeriane phu, L . ; la valériane dioïque, dite aussi
valériane des marais ; la valériane c eltique, dont la rac ine, mêlée à c elle de la valérianelle c ouc hée,
porte dans les officines le nom de nard celtique ; la valériane à feuilles d'as aret, appelée nard de
montagne.
Valésiens : (va- lé- ziin), n. m. pl. A ncienne s ec te d'hérétiques , dont parle s aint É piphane, et qui,
outre c ertaines opinions gnos tiques , pratiquaient la cas tration sur eux- mêmes .
Valet et : (va- le- tè), n. m. N om donné au bord latéral du filet de pêc he, D éc ret du 7 juin 1852 .
Valét udina ire : (va- lé- tu- di- nê- r'), adj. Q ui es t s ouvent malade. Pers onnes s tudi euses .... mornes
et valétudinaires , G . NAUDÉ . Subs tantivement. L es c onvalescents et les valétudinaires .
Valet udina ri um : (va- lé-tu-di- na- ri- om'), n. m. N om donné, c hez les Romains , à des loc aux
des tinés , dans les maisons des ric hes , à rec evoir et à traite r les esclaves malades , et, dans les
c amps , à des locaux destinés au traitement des s oldats malades .
Vallai re : (val- lê- r'), adj. T erme d'antiquité romaine. C ouronne vallaire, couronne qu'on donnait,
c hez les Romains , à celui qui avait le premier franc hi les retranc hements ennemis .
Vana nt : (va- nan), adj. m. P apier vanant, s orte de papier qui a moins de finesse et de blancheur
que le papier fin.
Vane sse : (va- nè-s'), n. f. P apillon coloré, vif, diurne.
Vanna ge : (va- na- j'), n. m. N ettoyage des grains au moyen du van en os ier ou du tarare.
Vannea u : (va- nô), n. m. T erme de fauc onnerie. Plume d'ess or des oiseaux, et s urtout des
ois eaux de proie.
Vantance : (van- tan-s'), n. f. A rchaïs me. Ac tion de vanter. C'est une s orte de vantance d'amitié,
que de la vouloir exalter par la jalous ie, SAINT FRANÇO IS DE SALES.
Vanternie r : (van- tèr- nié), n. m. T erme d'argot. Se dit des voleurs qui s'introduisent dans
l'intérieur des appartements par les c roisées laissées ouvertes .
Vantile r : (van- ti-lé) ou mieux VANTILLER (van- ti- llé, ll mouillées ), v. t. Faire une digue de
planc hes pour retenir l'eau. G arnir de madriers , de dosses , une vanne pour retenir l'eau.
Vara igne : (va- rè- gn'), n. f. O uverture par laquelle l’eau de mer entre dans un marais s alant.
Vare nne : (va- rè- n'), n. f. 1 ° T errains inc ultes que le gibier fréquente et où les bes tiaux trouvent
quelque pâture 2 ° L a varenne du Louvre, c ertaine étendue de pays que le roi s e réservait pour la
c hass e.
Vari orum : (va- ri- o- rom'). Se dit, par abréviation, au lieu de l'expression latine c um notis
variorum sc riptorum, en parlant des auteurs imprimés avec des notes de plusieurs commentateurs .
É dition variorum.
Varlet : (var- lè), n. m . 1 ° S'est dit, en général, des s imples gentils hommes 2 ° Il s 'es t dit, dans
les temps de l'anc ienne c hevalerie, à peu près c omme s e dit page aujourd'hui. C es paladins ....
D ont le c or, éveillant les varlets et les pages .... V . HUGO .
Vartigué : (var- ti- ghé). J urement de pays an dans l'anc ienne c omédie. A h ! vartigué, monsieur le
médec in, que de lantiponages ! MO LIÈRE .
Vasai s : (va- zê), n. m. Rés ervoir, dit auss i vas ière, placé en tête d'un marais s alant et pouvant
être rempli au moment des plus hautes marées .
Vasa rd : (va- zar), adj. m. T erme de marine. Fond vasard, fond de s able mêlé de vas e. Le fond
était quelquefois vasard, mais toujours de s able fin, BO UGAINVILLE . Subs tantivement. U n vas ard.
Vastière : (va-s tiè- r'), n. f. N om, dans le comté de Nic e, de c ertains terrains c ommuns servant à
la pâture.
Va-te-lav er : (va- te- la-vé), n. m. D ans le langage populaire, volée de c oups . I l regardait les gens ,
tout prêt à leur administrer un va-te- laver, E . ZO LA .
Vaticine r : (va- ti-s i- né), v. t. M ot forgé du latin. Faire des vatic inations , des prédic tions , des
prophéties .
Vau-de -route : (à) (vô- de- rou-t'), loc . adv. qui ne s'emploie guère qu'avec : s 'enfuir, aller, et qui
signifie en fuite, en pleine déroute. Q u'il leur avait tué douze mille hommes s ur la place, que
Budare était prisonnier, et le res te de leurs gens à vau-de- route, MALHERBE .
Vaut rait : (vô- trè), n. m. T erme de vénerie. G rand équipage de c hasse entretenu pour le sanglier
ou les bêtes noires .
Vautre : (vô- tr'), n. m. E spèce de c hien qui, des tiné à la c hasse de l'ours et du sanglier, s 'enfonc e
et s e roule c omme eux dans la boue.
Vavasse ur : (va- va-s eur), n. m. T erme de féodalité. Vass al d'un vass al ; vass al d'arrière- fief.
Vécordie : (vé- kor- die), n. f. M ot inus ité tiré du latin. Sottise, manque de c oeur, d'esprit. A urai- je
toujours s ujet de me plaindre de la véc ordie du dur et de l'indisc iplinable Rocolet (un imprimeur) ?
BALZAC .
Végét aill er : (vé- jé-tâ- llé, ll mouillées ), v. t. Végéter, avec un sens péjoratif. V ivre dans
l'inac tion, dans l'obsc urité. J e ne veux point faire s ensation, je veux végétailler doucement, B.
CO NSTANT .
Vehme : (vê- m'), n. f. 1 ° Vehme ou c our vehmique, tribunal s ecret établi par Charlemagne pour
retenir les Saxons dans le c hristianis me et dans l'obéissanc e 2 ° Plus tard, c omme c ontinuation de
ce tribunal, mais avec un autre c arac tère, la s ainte vehme, assoc iation sec rète c onnue aussi s ous
le nom de francs juges , et qui s e forma en Allemagne dans le XIVe et le XVe siècle.
Veilla que : (vè- lla- k', ll mouillées ), n. m. T erme vieilli. H omme s ans foi, s ans honneur. Je vais
t'assass iner d'un seul de mes regards , Veillaque.... CO RNEIL LE .
Vélai re : (vé- lê- r'), adj. T erme de phonétique. Q ui appartient au voile du palais . L e c vélaire, G .
RAYNAUD .
Vela ut : (ve- lô), n. m. T erme de c hass e. C ri pour exciter les c hiens , quand on voit, par corps , un
s anglier, un loup, un renard, un blaireau ou un lièvre ; tandis qu'on c rie taiaut, quand on voit le
cerf, le daim ou le c hevreuil.
Velet te : (ve- lè- t'), n. f. P etite voile gréée s ur la vergue d'un grand mât dans les mauvais temps .
Vélique : (vé- li- k'), adj. Q ui appartient aux voiles .
Vélitation : (vé- li-ta-s ion), n. f. L égère attaque (latinis me inusité). Ayant vu, depuis un an et
demi, la vélitation qu'il avait éc rite contre moi, DESCARTES.
Vélite : (vé- li- t'), n. m. 1 ° Chez les Romains , s oldat d'infanterie légèrement armé . Les arc hers
c rétois , les vélites romains et les différents c orps des G aulois étaient répandus s ur le front de
l'armée, CHATEAUBRIAND .
Vélivole : (vé- li-vo- l'), adj. L atinis me. Q ui va, qui vole avec la voile. L e pêc heur napolitain dans sa
barque vélivole, CHATEAUBRIAND .
Velouté : (ve- lou- té), n. m. E n termes de joaillier, le velouté est une c ouleur s ombre et fonc ée des
pierres , s urtout de celles qui s ont taillées en c abochon.
Veloutine : (ve- lou- ti- n'), n. f. P oudre de riz.
Velum : (vé- lom'), n. m. M ot latin (velum, voile) qu'on emploie quelquefois pour désigner une
tente dont on c ouvre un amphithéâtre, une allée, un es pace, en quelque cérémonie.
Velvet : (vèl- vè), n. m. ou VELVETINE (vèl-vè- ti-n'), n. m. N om de plus ieurs variétés de velours
de coton lisse et imitant le velours de s oie.
Vénation : (vé- na-s ion), n. f. Se dit quelquefois des c hasses qui étaient données au peuple
romain, dans le cirque.
Vené : É E (ve- né, née), part. pass é de vener. Viande venée, viande mortifiée. V oilà de la viande
qui es t un peu venée, cette viande commenc e à se gâter, à sentir.
Vénéf ice : (vé- né- fi-s'), n. m. T erme d'ancienne juris prudenc e. C rime d'empois onnement par s uite
de sortilége.
Vene re um : (vé- né- ré- om'), n. m. T erme d'antiquité. Loc al cons ac ré dans les maisons à Vénus .
D ans le venereum de la mais on du faune à Pompéi, il y a une peinture du même genre et non
moins remarquable, H . HO USSAYE.
Véne rie : (vé- ne- rie), n. f. 1 ° A rt de c hass er aux c hiens c ourants 2 ° T out ce qui c oncerne la
c hass e 3 ° A nciennement, offic iers de c hass e de la maison du s ouverain. L 'équipage de c hasse 4 °
L ieu des tiné à loger les officiers et l'équipage de la vénerie.
Vennet te : (ve- nè- t'), n. f. T erme bas et populaire. P eur, inquiétude, alarme. Q uelle venette il a
eue ! O n lui a donné une furieuse venette.
Ventelle rie : (van- tè- le- rie), n. f. T erme de ponts et c haussées . O uvrage de bois ou de
maçonnerie, des tiné à soutenir une retenue d'eau : on y pratique une ou plus ieurs ouvertures que
l'on ferme avec des vannes .
Venterolle s : (van- te- ro-l'), n. f. pl. N om d'un droit que l'acheteur devait, dans les ventes
d'héritages c ens uels ; il était ordinairement de vingt deniers par livre.
Ventis : (van- tî), n. m. pl. T ermes d'eaux et forêts . A rbres abattus par les vents .
Ventrée : (van- trée), n. f. 1 ° T ous les petits que les femelles d'animaux font en une fois 2 °
Populairement. U ne bonne ventrée, un bon repas qui emplit bien le ventre.
Ventrouil le r : (SE ) (van- trou-llé, ll mouillées , et non van- trou- yé), v. pr. Se vautrer dans la boue.
L es c ochons aiment à se ventrouiller.
Vénusté : (vé- nu-s té), n. f. G râce, éléganc e (latinis me peu usité). P ar s on attitude, s a mélancolie,
s a vénusté, elle ressemblait à un génie funèbre, CHATEAUBRIAND.
Venv ole : (à L A ) (van-vo- l'), loc . adv. à la légère. I l s'éta it marié à la venvole, CHATEAUBRIAND
dans le D ict. de DO CHEZ.
Verbération : (vèr- bé- ra-s ion), n. f. A nc ien terme de physique. Vibration de l'air qui produit le
s on.
Verchè re : (ver- c hè- r'), n. f. A ncien terme de droit. P art légitime dans une hoirie.
Ver-coqui n : (vèr- ko-kin), n. m. Familièrement, fantaisie, c apric e. E t de mon ver-coquin je ne me
puis défendre, RÉ GNIER. C hac un a son ver-coquin dans la tête et s on malheur fatal, GUI PATIN.
Verdagon : (vèr- da- gon), n. m. N om donné au vin de 1725 , qui fut très vert, très mauvais .
Verdelie r : (vèr- de- lié), n. m. U n des noms vulgaires de l'os ier.
Verdie r : (vèr- dié ; l'r ne s e lie jamais ), n. m. A ncien terme d'administration. O fficier qui était
établi pour commander aux gardes d'une forêt éloignée des maît rises .
Vergenne : (vèr- jè- n'), n. f. P ierre dont étaient faits les sarc ophages égyptiens .
Vergeure : (vèr- ju- r'), n. f. I négalité dans les fils d'une étoffe.
Vergne : (vèr- gn'), n. m. 1 ° A une, arbre. O n dit aussi verne 2 ° D igue de rivière c onstruite
artificiellement. C e sens es t une extension de vergne, arbre qui s e plante d'ordinaire le long des
rivières .
Véri cle : (vè- ri- kl'), n. f. T erme de joaillier. P ierre fauss e faite avec du verre ou avec du c ris tal.
D iamant de véric le.
Véri ne : (vé- ri- n'), n. f. N om de la meilleure es pèc e de tabac c ultivée en A mérique. Terme de
marine. Lampe de verre que l'on s us pend au-dess us du compas de route pour éc lairer le timonier
pendant la nuit.
Véri ssime : (vé- ri-ssi- m'), adj. T erme d'histoire romaine. T rès vrai. V al érius M aximianus Galérius ,
fils d'H ercule, fils adoptif de l'empereur, C ésar.., amateur de la science, et vériss ime philos ophe,
CHATEAUBRIAND .
Vermil le : (vèr- mi- ll', ll mouillées ), n. f. T erme de pêche. C orde garnie d'hameç ons et de vers ,
dont on fait usage pour prendre des anguilles .
Vernacul aire : (vèr- na- ku-lê- r'), adj. L angue vernac ulaire : langue parlée s eulement à l’intérieur
d’une c ommunauté, parfois res treinte (par oppos ition à langue véhic ulaire).
Vernal : A LE (vèr- nal, na- l'), adj. Q ui appartient au printemps . Q uand l'orage s urvient, telle on
voit se penc her De la rose des c hamps la tête virginale ; L e rameau protec teur qui s emble
l'ombrager D onne un nouvel éclat à sa grâc e vernale, MASSO N.
Verrill on : (vè- ri-llon, ll mouillées ), n. m. T erme de mus ique. I ns trument fait de touches de verre
qu'on frappe avec des baguettes drapées .
Verri ne : (vè- ri- n'), n. f. Synonyme de verrière. G rand tuyau de verre dont on s e s ert pour faire
des baromètres .
Verri nes : (vè- rri-n'), n. f. pl. N om sous lequel on dés igne les s ept disc ours composés par C icéron
c ontre Verrès .
Versicolore : (vèr- si- ko-lo- r'), adj. Q ui offre plusieurs teintes . Q ui c hange ou varie de c ouleur.
Terme de minéralogie. Se dit des c orps dont la c ouleur c hange s uivant la manière dont ils s on t
frappés par la lumière.
Vertelle : (ver- tè- l'), n. f. E spèce de bonde fermant les varaignes des marais s alants .
Vertere lle : (vèr- te- rè-l'), n. f. P ièc e de fer en forme d'anneau qu'on fixait dans une porte pour
retenir le verrou. O n a dit aussi vertenelle.
Verticité : (vèr- ti-si- té), n. f. A nc ien terme de phys ique. P ropens ion d'une c hos e à se tourner d'un
certain c ôté. L a verticité de l'aiguille aimantée est de tendre vers le pôle.
Verts gala nts : (vêr- ga- lan), n. m. plur. s orte de bandits du XVe siècle, ainsi nommés à c aus e
qu'ils s e tenaient dans les bois , et qui n'eurent pas trop mauvaise réputation, parc e qu'ils
s'attaquaient s ouvent aux s eigneurs et aux ric hes . Fig. n. m. V ert galant (par souvenir des verts
galants et de leurs exploits ), homme vif, vigoureux, et, partic ulièrement, homme empressé auprès
des femmes .
Vertugade : (vèr- tu- ga-d'), n. f. 1 ° G ros et large bourrelet que les femmes avaient c outume de
porter au- dess ous de leur c orps de robe 2 ° Fig. A ntiquaille, c hos e tombée en dés uétude.
Vésa nie : (vé- za- nie), n. f. T erme de médec ine. N om générique des différentes es pèc es
d'aliénation mentale.
Vesper : (vè- spèr), n. m. L a planète V énus , lors qu'elle paraît le s oir ; on dit aussi l'étoile du soir.
Ves per c ommence à rayonner, BERNI S.
Vespéral : (vè-s pé- ral), n. m. T erme de liturgie. L ivre de l'office du soir.
Vespérie : (vè-s pé- rie), n. f. Réprimande. M me de M aintenon lui fit (à la duc hesse de Bourgogne)
une forte ves périe, et lui fit voir que c e qu'elle c royait c acher était vu par toute la c our, SAINTSIMO N .
Vesse : (vè-s '), n. f. V ent qui sort du c orps sans bruit.
Vet te : (vè-t'), n. f. P artie d'un marais s alant qui entoure les aires .
Vêt ure : (vé- tu- r'), n. f. 1 ° Cérémonie, dite aussi prise d'habit, par laquelle un jeune homme ou
une jeune fille, après avoir fait ses épreuves dans un monastère, y prend l'habit religieux pour
c ommenc er s on noviciat 2 ° Action de fournir des vêtements . L a vêture des enfants assis tés .
Veuglai re : (veu- glê- r'), n. m. Bouc he à feu du XVe s ièc le, moins puissante et plus longue que la
bombarde ; le veuglaire s e c hargeait par la c ulass e.
Vexill aire : (vè- ksil-lê- r'), n. m. 1 ° C hez les Romains , s oldats (vétérans ou émérites pour la
plupart) détac hés près d'une légion ou formant un c orps à part 2 ° A dj. Q ui appartient aux
étendards . T erme de marine. Signaux vexillaires , s ignaux d'enseigne ou de pavillon 3 ° Terme de
botanique. Q ui a la forme d'un étendard, qui offre une es pèce d'étendard.
Viatique : (vi- a- ti- k'), n. m . 1 ° C hez les religieux, l'argent qu'on leur donne pour leur dépense en
allant d'un lieu à un autre. P ar extens ion, argent donné pour un voyage à une pers onne
quelconque. Fig. M oyen de parvenir 2 ° Fig. Sac rement de l'eucharistie adminis tré aux malades en
danger de mort, afin de les dis poser à passer de c ette vie à l'autre.
Vibi ces : (vi- bi-s'), n. f. plur. T erme de médecine. Synonyme de vergetures .
Vibor : (vi- bor), n. m. T erme de marine. G rosse planche posée de c hamp qui s ert de parapet à un
vaisseau.
Vibrisse s : (vi- bri-s'), n. f. pl. 1 ° N om donné aux poils qui s e trouvent en dedans de l'orific e des
narines 2 ° Se dit, dans les ois eaux, des plumes tout à fait s imples et piliformes , s ur les côtés
des quelles on n'aperç oit que des barbes rares et très courtes .
Vicé nal : A LE (vi-sè- nnal, nna-l'), adj. Q ui es t de vingt ans , qui s e fait après vingt ans . P rix
vic ennaux.
Vicé si mal : A LE (vi-sé- zi- mal, ma- l'), adj. Q ui dépend du nombre vingt, qui l'a pour bas e.
Vici nal : A LE (vi-si- nal, na-l'), adj. Us ité s eulement en c et emploi : C hemin vicinal, c hemin qui met
en communic ation plusieurs villages . L 'entretien des c hemins vicinaux.
Vicomtie r : (vi- kon- tié), adj. m. C hemins vic omtiers , s e disait des c hemins différents des c hemins
royaux.
Victimaire : (vi- kti- mê- r'), n. m . T erme d'antiquité. 1 ° Celui qui faisait les apprêts du sac rifice, et
qui frappait les victimes . J'aimais à voir.... le vic timaire qui puis ait l'eau du sac rifice,
CHATEAUBRIAND 2 ° Adj. Q ui a rapport aux victimes , aux sac rific es .
Victori enne : (vi- kto- riè- n'), adj. f. P ériode vic torienne, multiplication de deux c ycles , le solaire de
vingt- huit ans et le lunaire de dix- neuf, qui fait cinq c ent trente -deux ans , inventée par Vic torius
d'A quitaine, au V e s ièc le, pour la fête de P âques .
Victus : (vi- ktus'), adj. indécl. Ce mot, cons ac ré dans les disputes scolas tiques pour dés igner
l'écolier qui, après avoir longtemps dis puté le terrain, était obligé de s 'avouer vainc u, avait pass é
dans l'usage général ; il n'es t plus us ité. Je s uis victus , je le c onfesse, LA FO NTAINE.
Vida me : (vi- da- m'), n. m. 1 ° C elui qui tenait des terres d'un évêc hé, à c ondition d'en défendre le
temporel, et c ommandait ses troupes . Je portai le nom de vidame de Chartres , et je fus élevé avec
grand s oin, SAINT-SIMO N 2 ° Celui qui possédait quelqu'une de ces terres érigées en fi ef
héréditaire.
Vida rt : (vi- dar), adj. m. Se dit d'un c heval qui a des diarrhées fréquentes .
Vide -gousset : (vi- de- gou-sè), n. m. A ncien nom des voleurs . V ide- gousset est le nom d'une rue
de P aris .
Vidi me r : (vi- di- mé), v. t. T erme de pratique. Collationner la c opie d'un ac te s ur l'original, et
certifier qu'elle y est conforme.
Viduité : (vi- du-i-té), n. f. V euvage. Il se dit plus ordinairement des femmes . Fig. D ans c et état
de solitude, qui es t la viduité de l'âme, il (d'Alembert) avoue que s on c ourage ne suffit point à s on
malheur, MARMO NTEL .
Vie : (vie), n. f. C hemin dans un marais salant.
Viéda se : (vié- da- z'), n. m. T erme injurieux et grossier. U n imbécile. Si s on altess e avait une aussi
parfaite c onnaiss anc e de tous nos viédas es de beaux es prits , SCARRO N .
Vige onne r : (vi- jo- né), v. t. D éraciner les patates avec les doigts .
Vigie : (vi- jie), n. f. I l s e dit quelquefois pour haut- fond, dans la mer. L es Abrolhos , où il y a des
vigies , et où l'on voit quelques roc hers à fleur d'eau, BUFFO N .
Vignone : (vi- gno- n'), n. f. A nc ienne danse franç ais e. Je voudrais vous pouvoir régaler d'une
vignone et d'une belleville ; il n'y a pas moyen, SAINT-ÉVREMO ND.
Vigote : (vi- go- t'), n. f. P lanche percée de plus ieurs trous , représ entant les c alibres des pièces
d'artillerie, et dont on se s ervait pour assortir les boulets .
Viguie r : (vi- ghié), n. m. 1 ° J uge qui, dans les provinc es du Midi, faisait les fonc tions de prévôt
royal 2 ° Plus anciennement, offic iers à qui les c omtes déléguaient une partie de leur autorit é, et
qui adminis traient une portion du c omté.
Vilai na ge : (vi- lè- na- j'), n. m. 1 ° Terme de féodalité. Condition qui s ucc éda au s ervage et qui fut
celle du s erf affranc hi 2 ° T enue de rentes , héritages ou possess ions non nobles . Fief tenu à cens et
à rente. H abitation des s erfs ou vilains .
Villa nell e : (vil-la- nè-l'), n. f. 1 ° Sorte de poés ie pas torale dont les c ouplets finissent par le même
refrain 2 ° A ncienne dans e rustique acc ompagnée de c hant 3 ° V illanelle ou pass acaille, mélodie, air
d'instruments compos é s ur le modèle de cette danse.
Villet te : (vi- lè-t'), n. f. T rès petite ville. Q ue si je ne s ais combien de villettes et de bourgades
s'étaient rendues à lui, il n'en avait tiré ni otages ni auc une autre ass urance, MALHERBE .
Ville ux : E USE (vil- leû, leû- z'), adj. T erme d'his toire naturelle. Q ui es t c hargé de poils ; velu.
Vimaire : (vi- mê- r'), n. f. T erme d'eaux et forêts . D égâts c ausés dans une forêt par les accidents
naturels , comme le vent, la grêle, l'ouragan, etc .
Vinel le : (vi- nè- l'), n. f. Se dit quelquefois pour piquette, petit vin.
Violat : (vi- o-la), adj. m. U s ité s eulement dans ces expressions : sirop violat, s irop qu'on fait avec
des violettes ; miel violat, miel où l'on a fait infuser des violettes .
Vira go : (vi- ra-go), n. f. P ar dénigrement, fille ou femme de grande taille, qui a les manières d'un
homme.
Vire bouquet : (vi- re- bou-kè), n. m. T erme de c onstruc tion. C ordage attaché à un fardeau que l'on
élève, pour le maintenir et l'empêc her de tourner.
Virel ai : (vi- re- lè), n. m. A ncienne poésie franç ais e, toute c ompos ée de vers courts , s ur deux
rimes ; elle c ommence par quatre vers , dont les deux premiers se répètent dans le cours de la
pièce.
Viret on : (vi- re- ton), n. m. A nciennement, trait d'arbalète empenné en hélice avec des lamett es
de bois , de c orne ou de fer, qui le fais aient tourner en l'air s ur lui - même.
Virev au : ou VI REVEAU (vi- re- vô), n. m. T erme de marine. C abes tan horizontal tournant s ur deux
tourillons , et servant, dans c ertains navires , à lever les anc res et tous les gr os fardeaux.
Vire -vi re : (vi- re- vi- r'), ou VI REVAUDE (vi- re- vô- d'), n. f. N om par lequel les marins dés ignent les
endroits où la mer forme des tourbillons .
Virev ousse : (vi- re- vou-s ') ou VIREVO USTE (vire- vou-st'), n. f. A nc ienne corruption du mot
virevolte. Fig. Ac tion de s e donner beauc oup de mouvement. Je n'aime point toutes ces
virevousses- là, M me DU DEFFANT . Fig. C et homme fait bien des virevousses , il s e tourne
beauc oup, il s e remue beaucoup.
Viri dité : (vi- ri- di- té), n. f. T erme didac tique. État ou qualité de ce qui est vert. L a viridité des
huîtres de M arennes .
Virure : (vi- ru- r'), n. f. T erme de marine. File de planc hes ou bordages qui s'applique s ur le
s quelette du navire, de l'avant à l'arrière, et conc ourt à en former le revêtement extérieur.
Vissoule : (vi-ss ou- l'), n. f. C hamp de marais salants qui n'a que deux rangées d'aires .
Vitellienne s : (vi- tèl- liè- n'), adj. f. pl. T erme d'antiquité. Tablettes vitelliennes , petit portefeuille,
petit souvenir.
Vitrescible : (vi- trè-ssi- bl'), adj. Susceptible d'être c hangé en verre. O n pourrait dire, avec les
naturalis tes , que tout es t vitresc ible dans la nature, à l'exception de ce qui est calcaire, BU FFO N .
Vitulai re : (vi- tu- lê- r'), adj. Q ui appartient au veau.
Vitupé ration : (vi- tu- pé- ra-s ion), n. f. Blâme, réc rimination c ontre quelqu’un.
Vivandie r : È RE (vi- van- dié, diè- r'), n. m. et f. C elui, celle qui s uit un c orps de troupes , et qui
vend des vivres . Les munitionnaires des places frontières et armées du roi, avec les huit vivandiers
ordinaires , vendant vin en gros à la s uite de la c our, A rrêt de la c our des aides , 14 oc t. 1615 .
Vivelle : (vi- vè- l'), n. f. P etit réseau fait à l'aiguille pour bouc her un trou dans une toile, au lieu d'y
mettre une pièce.
Vlaa u : (vla-ô). T erme de c hasse. C e que l'on c rie pour la vue du sanglier, A lman. du c hass eur.
Vocé ro : (vo- tc hé- ro), n. m. N om donné, en C ors e, à une s orte de c hant populaire c ompos é pour
l'inhumation de c ertains défunts . A u plur. Des voceri.
Volatine : (vo- la- ti- n'), n. f. T erme de mus ique. T rait de c hant rapide et léger.
Volcelet : ou VO LCELEST (vol-s e- lêl'), n. m. T erme de vénerie. T on du cor que l'on s onne quand
on revoit la bête qui va fuyant.
Vole rea u : (vo- le- rô), n. m . P etit voleur, voleur maladroit, inhabile. Mal prend aux volereaux de
faire les voleurs , LA FO NTAINE .
Volition : (vo- li-sion), n. f. Ac te par lequel la fac ulté de vouloir s e détermine à quelque c hos e. U ne
volition déterminée par une s uite de c auses à l'infini, CO NDILLAC.
Volubil e : (vo- lu- bi-l'), adj. Terme de botanique. Q ui se roule en hélice autour des c orps voisins .
Voluptuai re : (vo- lu-ptu- ê- r'), adj. Terme de droit. Il s e dit des dépenses c ons acrées aux
c ons truc tions , aux embellissements de luxe ou de fantais ie.
Vouge : (vou- j'), n. m. 1 ° N om d'un épieu de vénerie 2 ° C 'es t aussi c elui d'une s erpe attac hée à
un long manc he 3 ° Anc iennement, s orte de lance dont le fer long et large était aigu et tranc hant
d'un c ôté, et qui armait les c ompagnies de vougiers .
Voussea u : (vou-s ô) ou, plus ordinairement, VO USSO IR (vou-s oir), n. m. T erme d'arc hitecture.
Toute pierre qui forme la voûte proprement dite. La voûte de c et te belle galerie (la c loaca maxima,
à Rome) es t à triple rang de voussoirs , MAYER.
Voye use : (vo- ieû- z'), n. f. Siège à dossier bas du XVIIIe s ièc le dont o n s e servait s urtout autour
des tables de jeux.
Vul gate : (vul- ga- t'), n. f. V ers ion latine de la Bible, qu'on c roit faite de l'hébreu, vers la fin du
quatrième s ièc le et le c ommencement du cinquième, et qui est autorisée par le c oncile de T rente
(avec un V majusc ule). A dj. L a vers ion vulgate de la Bible.
Vul né rai re : (vul- né- rê- r'), adj. 1 ° Q ui est propre à la guéris on des plaies ou des blessures . P lante
vulnéraire 2 ° N . m. M édic ament bon pour les plaies et bless ures 3 ° N . f. P lante légumineuse, à
fleurs jaunes , bonne pour les plaies et les bless ures récentes .
Vul pin : I NE (vul- pin, pi- n'), adj. 1 ° Q ui tient du renard 2 ° N . m. T erme de botanique. G enre de
la famille des graminées . V ulpin, nommé aussi rac ouet, plante ains i dite du latin vulpis , parc e que
l'épi es t comparé à une queue de renard.
Vultue ux : E USE (vul- tu-eû, eû- z'), adj. Se dit de la fac e quand elle est bouffie et vermeille à
l'exc ès , et que les joues et les lèvres sont gonflées , le teint enluminé, les yeux s aillants , et leur
blanc plus ou moins injec té.
Wagage : (oua- ga- j'), n. m . L imon de rivière. Elle (la région du N .-O ) fait auss i usage de
tourteaux..., de limon de rivière ou wagage, de colombine, HEU ZÉ .
Waire : (vê- r') ou WAIRETTE (vê- rè-t'), n. f. P erches en c hêne dépouillé d'écorc e ; on les emploie
à divers us ages , Tarif des douanes , 1844 .
Warande urs : (va- ran- deur), n. m. plur. Se dit, à D unkerque, des gens nommés par le magistrat
pour ass ister aux s alaisons des harengs , et pour apposer les armes de la ville s ur les c aques .
Warie : (oua- rie), n. f. Bâtiment de trans port autrefois en usage s ur le banc de Terre-N euve.
Waste : (oua-s t'), n. f. T errain nu et sans c ulture. A vant de pénétrer dans le village, j'ai travers é
des wastes ; ce mot s 'es t trouvé au bout de mon c rayon ; il appartenait à notre ancienne langue
franque ; il peint mieux l'as pec t d'un pays dés olé que le mot lande, qu i s ignifie terre,
CHATEAUBRIAND .
Wedeli n : (ouè- de-lin), n. m. P etit bateau très léger, c ompos é de trois planc hes , en us age s ur
certaines rivières .
Willis : (ouil- lis'), n. f. J eunes filles c ondamnées , d'après une légende de Bohême, à s ortir, après
leur mort, du tombeau et à dans er toute la nuit.
Wiski : (oui-s ki), n. m. C abriolet élevé et léger. L es rapides wiskis , les magnifiques c hars ,
DELI LLE .
Wteringue : (oua- te- rin- gh'), n. f. N om donné à des ass ociations forcées , organis ées dans les
départements du Nord et du Pas -de-Calais , entre propriétaires intéress és , pour assurer à frais
c ommuns le libre écoulement des eaux dans les c anaux de dérivation, des tinés à asséc her et à
assainir les marais et les terres humides , BÉHIC , Monit. univ. 24 avril 1868 .
Xanthé ne : (gzan- tè- n'), n. f. T erme de minéralogie. Es pèc e de pierre préc ieus e.
Xénél asi e : (ks é- né-la- zie), n. f. C hez les anc iens , interdiction faite aux étrangers du séjour d'une
ville. U ne des plus c élèbres lois attribuées à L yc urgue, un usage du moins dont on ne peut nier
l'existence, était c elui de la xénélas ie ou banniss ement des étrangers , LÉVESQ UE.
Xénie : (ks é- nie), n. m. É pigramme littéraire ou philosophique, ordinairement en deux vers .
Xénodoque : (ks é- no- do-k'), n. m. T erme d'antiquité. Loc al des tiné à recevoir et à loger les
étrangers .
Xéropha gie : (ks é- ro- fa- jie), n. f. D ans la primitive É glis e, abs tinence des c hrétiens , qui pendant
le c arême ne mangeaient que des fruits secs avec leur pain.
Xylin : I NE (ks i-lin), adj. Q ui a rapport au bois .
Xylolâtre : (ks i-lo- lâ-tr'), n. m. C elui qui adore des idoles de bois .
Xylolithe : (ks i-lo- li-t'), n. f. Bois pétrifié, bois foss ile.
Xylophore : (ks i-lo- fo- r'), n. m. C hac un des prêtres juifs qui allumaient et entretenaient le feu
s acré.
Yac : (iak) ou YAK, n. m. T erme de marine. P artie du pavillon anglais située à l'angle s upérieur de
la gaîne. S'emploie auss i en parlant des pavillons des autres puiss ances .
Yaçna : (i- a-s na), n. m. N om d'un des livres sac rés des P arses (avec un grand Y ).
Yeuse : (i- eû- z ; l'y ne joue pas le rôle de c onsonne ; l'yeuse, lè- z-yeuses ), n. f. C hêne qui
c ons erve s es feuilles vertes en toute s aison, querc us ilex, L . O n le nomme vulgairement c hêne
vert, mais cette dénomination c onvient aussi à d'autres c hênes . Ains i c roissent l' yeus e, Q ui
redouble des bois l'horreur religieus e, Le c hâtaignier.... D ELILLE .
Yole : (io- l' ; l'y joue le rôle de c onsonne : la yole, les yoles s ans lier l's ), n. f. P etite embarcation
étroite et légère, quelquefois très longue, ordinairement très faible d'éc hantillon et très rapide. Nos
yoles , qui tiraient peu d'eau, furent affectées à la pêche du s aumon dans une petite rivière qui en
était remplie, LAPÉRO USE .
Zagaie : (za- ghê), n. f. A rme d'has t dont les M aures c ombattent à c heval. D emi- piques ou
zagaies , MO UETTE , H ist. des c onq. de M ouley A rc hy.
Zai n : (zin), adj. m. C heval zain, c elui qui, quelle que s oit s a robe, ne prés ente aucun poil blanc .
I ls (les Es pagnols ) estiment les chevaux zains autant que nous les méprisons , BU FFO N .
Za mée s : (za- mée), n. f. pl. P ommes de pin qui s'ouvrent s ur l'arbre, et qui peuvent gâter les
autres si on ne les sépare pas .
Zani : (za- ni), n. m. P ers onnage bouffon dans les c omédies italiennes . L es zani s ont proprement
les bouffons des opérateurs et des troupes de danseurs de c orde, qui attirent des s pectateurs par
leurs plaisanteries et leurs grimaces .
Zapatéado : (za- pa- té- a- do), n. m. D anse es pagnole qui s 'exéc ute s ur un air à 3 /8 , et qui
prés ente quelque analogie avec la s abotière.
Zéle ur : (zé- leur), n. m . A nc ien proc ureur général de l'ordre des minimes , en c our de Rome.
Zélotisme : (zé- lo-ti-s m'), n. m. E xcès de zèle religieux.
Zend-A ve sta : (zin- da- vè-sta), n. m. Rec ueil des livres sac rés des P arses , qui s ont le Vendidad,
le Y aç na, le Vis pered, le Sirozé, le Y esc ht et le Boundehesch, et qui renferment les plus anc iens
monuments de la religion et de la philosophie de la P erse. P uis qu'on a parlé de l'A lc oran, on aurait
dû parler du Zend-Avesta dont nous avons l'extrait dans le Sadder, VO LTAIRE .
Zét ét ique : (zé- té- ti- k'), adj. T erme didactique. Q ui c onc erne les recherc hes . L a méthode
zététique, ou, s ubs tantivement, la zététique, méthode dont on s e sert pour résoudre un problème
de mathématique ; et, en général, c elle dont on s e sert pour pénétrer la rais on des c hos es .
Zeugme : (zeu- gm'), n. m. T erme de rhétorique. Figure d'éloc ution plus c onnue sous le nom
d'adjonction. L e zeugme a lieu quand un mot, dé jà exprimé dans une proposition, es t s ous-entendu
dans une autre propos ition analogue à la première et attac hée à c elle-ci. L e zeugme es t simple
quand le mot sous- entendu est exac tement c elui qui a été exprimé, par exemple : Je renonc e à la
G rèce, à Sparte, à mon empire, à ma famille, RAC INE .
Zinga ri : (zin- ga- ri), n. m. U n des noms de l’ethnie à laquelle appartiennent les Bohémiens .
Zinzolin : (zin- zo- lin), n. m. C ouleur d'un violet rougeâtre. C'est du zinzolin. A dj. Zinzolin,
zinzoline. T affetas zinzolin.
Zooïatrie : (zo- o- i- a-trie), n. f. Synonyme de médecine vétérinaire, médecine des animaux.
Zootrope : (zo- o- tro- p'), n. m. I nstrument qui fait défiler devant l'oeil une s érie d'images figurant
un être animé dans les diverses attitudes qui corres ponde nt aux phases s uccess ives d'un même
mouvement ; et la rapidité avec laquelle c es images s e s uccèdent produit l'illusion d'un être vivant,
R RADAU , Rev. des D eux-M ondes , 15 s ep. 1873 .
Zymotique : (zi- mo-ti- k'), adj. 1 ° Q ui est propre à la fermentation 2 ° T erme de médecine. Q ui
offre un c arac tère de trouble et de diss olution c omparée à une fermentation.

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