Les clusters mondiaux dans le domaine des éco

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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco
Les clusters mondiaux
dans le domaine des éco-technologies :
enseignements, perspectives et opportunités
Rapport final
Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et
de la Mer (MEEDDM)
Avril 2010
Sommaire
1
Introduction
2
Etat des lieux des éco-technologies et des clusters
3
Analyse transversale des clusters et pôles
4
Fiches détaillées des clusters
5
Annexes
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Introduction
•
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
1 Introduction
Contexte et rappel des objectifs de l’étude
Depuis quelques années, de nombreuses politiques se sont développées en faveur
Dans
du soutien au développement durable et de la lutte contre le changement
climatique. L’importance du volet consacré à la croissance verte dans les
récents plans de relance en est l’un des signes les plus visibles. On note ainsi
sur l’ensemble cumulé des plans de relance internationaux, estimé à 2800
►
Md USD, que près de 430 Md USD sont consacrés au volet vert, soit près
de 15% (MEEDDM, 2009).
►
En France, le Grenelle de l’Environnement, dont le premier volet a été voté en
octobre 2008 et le second volet est en cours d’examen par le Parlement,
renforce une dynamique de progression vers le développement durable et en
►
toile de fond de soutien aux éco-technologies.
ce contexte de repositionnement des pôles nationaux et du lancement d’un
appel à candidature pour la labellisations de pôles dédiés, l’étude doit permettre
au MEEDDM de disposer des éléments suivants :
un état des lieux succinct sur les éco-technologies et une synthèse des
travaux réalisés sur les clusters;
une analyse des stratégies, modes de positionnement, gouvernance, modes
de financement, environnement, marché, soutiens et perspective d'évolution
des clusters internationaux étudiés;
une étude des opportunités pour la France tant en termes de bonnes
pratiques internationales qu'en terme de modèles de collaboration potentiels.
La dynamique nationale se poursuit d’ailleurs avec notamment le comité stratégique
« Ecotech 2012 », supervisé par la Secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie et
le Secrétaire d’Etat à l’Industrie et à la Consommation, qui a débouché sur un
plan stratégique en décembre 2008, axé sur le développement de filières écotechnologiques porteuses pour le territoire (Ecotech 2012). Par ailleurs, le
MEEDDM a initié en 2009-2010 la réalisation d’une consultation en 2009-2010
sur les 18 « filières industrielles stratégiques de la croissance verte » pour le
territoire français.
Le phénomène national de réorientation généralisée des pôles de compétitivité
vers une démarche plus respectueuse de l’environnement et le récent
lancement d'un appel à candidatures spécifique pour des pôles de
compétitivité 'écotech' nationaux témoigne de plus de l’engouement pour cette
thématique et de ses enjeux.
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
1 Introduction
Rappels des travaux effectués
L’étude se décompose en deux phases :
►
une revue bibliographique des connaissances existantes sur les clusters et éco-technologies (phase 1)
►
une analyse comparative de 8 clusters mondiaux et une mise en perspective de ces exemples au regard des pratiques des pôles français (phase 2).
Le phasage de l’étude est présenté dans le diagramme ci-dessous.
PHASE 1 – Étude et synthèse de la bibliographie et documentation existantes
• Préparation de la réunion de lancement et présentation de l’approche au comité de pilotage
• Revue documentaire sur l’état des éco-technologies
• Revue documentaire sur les clusters internationaux ou mondiaux
• Rédaction du rapport intermédiaire de synthèse sur les éco-technologies et les clusters
CP
R1
CP
Final
PHASE 2 – Analyse comparative des clusters mondiaux et mise en perspective
• Sélection des clusters à étudier
• Réalisation de fiches de synthèse sur les clusters étudiés
• Analyse comparative des clusters étudiés et mise en perspective
• Rédaction du rapport final
Légende :
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CP
Réunion du Comité de pilotage
X
Livrables
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
1 Introduction
Rappels des travaux effectués
Afin de répondre aux objectifs de chacune des phases de l’étude, les travaux réalisés ont porté sur les points suivants :
►
►
Une revue bibliographique poussée en phase 1
Une revue bibliographique complétée de 21 entretiens avec des acteurs des clusters étudiés et d’entretiens avec des pôles français positionnés sur
les éco-technologies en phase 2 (la liste des entretiens est présentée en annexe 5)
Les clusters étudiés lors de la phase 2 ont été sélectionnés par le Comité de Pilotage sur la base d’une liste de clusters mondiaux positionnés sur les écotechnologies. Afin d’effectuer sa sélection et de pouvoir bénéficier d’un retour d’expérience de l’analyse comparative pour les pôles français, le Comité
Pilotage a privilégié des clusters de renommée internationale, disposant déjà d’une certaine maturité et présents en Europe, aux Etats-Unis et en Asie.
Liste des clusters étudiés dans l’analyse comparative
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Pays
Cluster étudié
Allemagne
Solar Valley Mitteldeutschland
Danemark/Suède
Øresund Environment Academy
Etats-Unis
CleanTECH San Diego
Etats-Unis
Massachusetts Clean Energy Centre
Finlande
Cluster de Lahti
Israël
Cluster eau
Japon
K-RIP
Royaume-Uni
Envirolink NorthWest
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1 Introduction
Organisation du rapport
Ce rapport reprend l’ensemble des travaux réalisés et s’organise ainsi :
►La section 2 (« Etat des lieux des éco-technologies et des clusters ») présente une synthèse des éléments bibliographiques existants sur les écotechnologies (périmètre, politiques, marchés et perspectives d’évolution) et les clusters (théorie, mode d’émergence, typologie…).
►La section 3 (« Analyse transversale des clusters et des pôles ») présente les grands enseignement issus de l’analyse comparative des 8 clusters
internationaux retenus pour l’étude, le positionnement des pôles français dans ce contexte international ainsi que les bonnes pratiques observées sur
les territoires.
►La section 4 (« Fiches détaillées des clusters ») regroupe les analyses de chacun des 8 clusters étudiés.
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Etat des lieux des éco-technologies et des
clusters
•
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Etat des lieux des éco-technologies et
des clusters
Les dynamiques du marché des éco-technologies
1.
Les éco-technologies : de quoi parle-t-on ?
2.
Les investissements dans le monde
3.
Le marché européen et national
Le développement des clusters
1.
Introduction à la notion de clusters
2.
Contexte de développement des clusters
3.
Typologies de clusters
4.
Suivi de la performance des clusters
5.
Un verdissement des clusters
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Eco-technologies : de quoi parle-t-on ?
Définitions des principaux termes : éco-activité, éco-entreprises,
éco-technologies…
Les éco-technologies se définissent comme l’ensemble des services,
produits et techniques permettant de réduire les impacts
environnementaux de l’activité humaine et d’optimiser les
consommations de ressources naturelles, notamment l’énergie. Il
s’agit d’un concept relatif et évolutif, les éco technologies s’inscrivant
dans un processus d’amélioration continue nourri par l’innovation
technologique.
R&D publique
Ecoindustries
ou écoentreprises
Les éco-technologies peuvent s’appliquer à différents secteurs tels
que la gestion de l’eau, la gestion des déchets, les émissions
atmosphériques et la qualité de l’air, la dépollution des sols, l’énergie
(maîtrise de l’énergie et énergies renouvelables).
Le secteur des éco-industries regroupe les entreprises (également
désignées par le terme « éco-entreprises1 ») dont l’activité est
principalement tournée vers la vente de produits et de services
destinés à mesurer, prévenir, limiter ou corriger les impacts
environnementaux et à réduire la consommation de ressources
naturelles. Les éco-industries développent, vendent ou mettent en
œuvre des éco-technologies. Cependant d’autres entreprises
développent des éco-technologies dans une logique de production
propre, sans pour autant s’inscrire dans le secteur des éco-industries.
Les éco-activités comprennent l’ensemble des opérations de
production de biens ou de services concourant à la protection de
l’environnement et à la gestion des ressources naturelles. Elles
comprennent également les activités de protection de l’environnement
internes aux entreprises ou aux collectivités. Par extension elles
impliquent ainsi l’ensemble des acteurs publics ou privés, issus du
secteur économique dont l’activité s’appuie sur le développement ou la
mise en œuvre d’éco-technologies.
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Eco-activités
Ecotechnologies
Collectivités
locales,
territoriales
et autres
acteurs
publics
Particuliers
Autres
entreprises
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Eco-technologies : de quoi parle-t-on ?
Des secteurs d’activités variés
entreprises
au
profil
►
Secteurs d’activité : gestion de l’eau et des déchets, nouvelles
énergies, efficacité énergétique, traitement de l’air, réhabilitation
des sites et sols pollués …
►
Métiers : ingénierie, conseil et études, fabrication de matériels,
distribution, construction, prestation de service, traitement de
pollutions, …
►
Types d’entreprises : filiales de grands groupes internationaux
(Veolia et Suez en tête), grandes entreprises, PME spécialisées,
bureaux d’études, experts indépendants, artisans (chauffagistes,
installateur de panneau solaire, etc.), sociétés de services,
entreprises à forte intensité technologique …
►
Marchés et clients : collectivités, grand public, entreprises
industrielles, secteur immobilier
►
Positionnement éco-industriel : firmes réalisant l’essentiel de
leur chiffre d’affaires sur les marchés éco-industriels ou d’autres
pour lesquelles la part est mineure
►
Importance économique actuelle : marchés matures (gestion de
l’eau ou des déchets…) et marchés émergents (énergies
renouvelables…)
►
Codes NACE : plus de 80 codes NACE ont été recensés par les
CCI, certains codes regroupant des entreprises dont l’activité
n’est pas toujours entièrement liée aux éco-activités
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Production d’énergie à
partir de sources
renouvelables
Optimisation des
consommations et impacts
(maîtrise de l’énergie,
écoconstruction, recyclage,
prévention des risques…)
Énergies
renouvelables
Gestion des
ressources
naturelles
Segmentation Ernst & Young, sur la base des classifications
de l’OCDE (1999), Commission Européenne (2002 et 2006) et
des publications du réseau Cleantech Venture
Technologies propres
Production propre
Assainissement, gestion
des déchets et des
pollutions locales (air, bruit,
sol…)
Gestion de
la pollution
Te
cu chn
ra olo
tiv
es gies
éco-industries regroupent des
extrêmement varié en termes de :
Te
c
pr hno
év lo
en gi
tiv es
es
Les
Secteurs/marchés
Solaire photovoltaïque
Eco-construction
Bâtiment durable
Biocarburants
Systèmes de mesure
Transport et mobilité durable
Éolien
Gestion de l’eau
Chimie verte
Recyclage
Stockage d’énergie
Agro-alimentaire
…
…
…
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Eco-technologies : de quoi parle-t-on ?
Des classifications qui émergent progressivement
Des premières classifications émergent cependant.
Ainsi, sur la base des classifications de l’OCDE
(1999), des études commanditées par la Commission
européenne (ECOTEC-2002, Ernst & Young-2006) et
des travaux du réseau International Cleantech
Venture, notre cabinet a établi une segmentation de
filières regroupées en trois familles principales:
►
►
►
Production d'énergie à partir de sources
renouvelables (technologies préventives)
Optimisation des consommations de
ressources naturelles (technologies
préventives)
Gestion de la pollution (technologies curatives)
Il convient de noter cependant que des travaux sont
actuellement en cours (SOeS/CGDD) afin de définir
un référentiel permettant de suivre les éco-activités à
l’échelle nationale et européenne.
Cette diversité d’acteurs, de marchés et de technologies
concernées rend complexe l’identification des acteurs
et
la mise en place de politiques publiques
spécifiques au soutien au développement des écoactivités.
Dans cette étude nous nous intéresserons principalement
aux éco-technologies suivant le découpage qui vous
est proposé ci-contre.
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Famille technologique
Filière
Biocarburant, Biogaz et Biomasse
Energie éolienne
Energie hydraulique
Energie marémotrice
Production d'énergie à partir de
Géothermie
sources renouvelables
Hydrogène et pile à combustible
Solaire concentré (héliothermodynamique)
Solaire photovoltaïque
Solaire thermique
Gestion de l'eau potable (captage, purification, désalinisation, traitement,
distribution d’eau)
Agriculture durable (pesticides naturels, gestion des terres, produits bio,
techniques d'irrigation…)
Eco-construction (conseil, technique de construction, fourniture et
installation d'éco-matériaux)
Infrastructures énergétiques (gestion des réseaux et transmission)
Optimisation des consommations
Matériaux innovants (chimie verte, polymères, bio-ressources...)
de ressources naturelles
Transport et mobilité durable (motorisation, filtres, gestion du traffic,
infrastructures...)
Recyclage et gestion des déchets
Eco-conception des produits et services
Efficacité énergétique pour le bâtiment et l'industrie (diagnostic énergétique,
éclairage, isolation, climatisation, société de services énergétiques)
Stockage d'énergie (batteries nouvelles générations, systèmes hybrides)
Gestion des eaux usées (ingénierie, analyse, assainissement et traitement)
Métrologie et instrumentation
Prévention et limitation des nuisances sonores
Gestion de la pollution
Qualité de l'air (analyse, réduction et traitement des émissions,
(technologies curatives)
désodorisation)
Réhabilitation des sites et sols pollués (analyse, traitement et dépollution)
Capture et séquestration du CO2
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Eco-technologies : de quoi parle-t-on ?
Des enjeux en terme d’innovation
Au sein de l’économie mondialisée, l’innovation est devenue un
moteur majeur de la compétitivité et l’éco-innovation occupe une
place de choix dans cette dynamique en contribuant à l’émergence de
nouvelles éco-technologies. Il convient de noter cependant que toutes
les éco-technologies ne sont pas issues d’un processus d’écoinnovation à proprement parler, certaines pouvant simplement être
issues d’une combinaison novatrice ou d’une utilisation nouvelle de
technologies existantes.
Compte tenu de leur caractère transversal à de nombreux secteurs
d’activités et de leurs débouchés multiples, les éco-innovations
constituent une véritable opportunité, tant pour la lutte contre le
changement climatique que pour la compétitivité et la création
d’emplois. Elles apparaissent ainsi comme une des « plus fortes
opportunités économiques du XXIe siècle » (California Clean Tech
Open, 2008) avec un marché mondial qui pourrait doubler, passant de
près de 1000 Md € en 2005 à 2200 Md € en 2020 (Les éco-innovations,
un levier pour la compétitivité des entreprises, 2009).
Certains pays, dont les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, le RoyaumeUni, ceux d’Europe du Nord, le Canada mais aussi l’Inde ou la Chine
mobilisent des efforts croissants en recherche et développement dans
ce domaine, en favorisant notamment le rapprochement entre
recherche publique et recherche privée.
biocarburants, les biomatériaux, les bâtiments et les transports
intelligents, les smartgrids…) qui se réaliseront de façon diffuse au
sein
d’autres
grands
domaines
(chimie,
matériaux,
nanotechnologies, TIC, …). Les innovations radicales impliquent
une recherche fondamentale plus importante et ne peuvent
généralement être valorisées qu’à moyen ou long terme. Elles
comportent par ailleurs une dimension importante d’incertitude
compte tenu des évolutions non prévisibles de la réglementation ou
du marché. Elles induisent cependant des retombées accrues en
termes de compétitivité étant généralement à l’origine de nouveaux
produits, services ou métiers.
Afin de faciliter l’émergence de tels projets et de réduire les temps
de valorisation et de diffusion, notamment auprès des PME, le
rapprochement de partenariats privé-public en recherche et
développement est un élément clé.
Le développement en France de pôles de compétitivité et de
clusters entend répondre à cet objectif.
.
En France, la logique semble identique avec un nombre croissant de
pôles de compétitivité s’impliquant directement ou indirectement dans
l’éco-innovation (cf section sur le verdissement des clusters).
Parmi les éco-innovations on peut distinguer innovation incrémentale
et innovation radicale. La plupart des éco-innovations ont jusqu’à
présent été des innovations incrémentales mais un potentiel majeur
réside dans les innovations radicales (la chimie sans chlore, les
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Les investissements dans le monde
Les moteurs de l’investissement dans les éco-technologies
Les investissements dans les éco-technologies ont connu une forte
croissance ces dernières années sous l’effet de plusieurs facteurs
favorables dont :
►
L’augmentation du prix des énergies fossiles
►
L’intégration dans les cadres politiques et réglementaires des
objectifs de sécurité de l'approvisionnement énergétique et de lutte
contre le changement climatique (notamment en Europe), qui
conduisent notamment :
a.
à l’intégration de la composante « carbone » dans
les décisions d'investissement publiques ou privées ;
b.
au développement de politiques de soutien aux
énergies renouvelables et aux éco-technologies de
façon plus générale
►
Les pressions du marché en faveur d'une meilleure
prise en compte des impacts environnementaux
pour les produits et services ;
►
La montée en puissance des démarches de « Responsabilité
Sociale des Entreprises ».
Les investissements dans le domaine de l’environnement ont ainsi
fortement progressé au niveau mondial ces dernières années
aussi bien dans les secteurs traditionnels de l’eau et des déchets
que dans des secteurs plus dynamiques, en forte croissance, tels
que les énergies renouvelables ou l’efficacité énergétique.
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Les politiques publiques favorisant le développement des écotechnologies dans le monde
La tendance de soutien aux éco-technologies a été lancée par l’Europe via différents outils : certificats
verts, subventions, défiscalisations, tarifs de rachat…Les Etats-Unis se lancent également dans cette
voie.
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Les investissements dans le monde
Une répartition des investissements principalement aux Etats-Unis
et en Europe
Les figures ci-dessous représentent les investissements dans le secteur des « énergies bas carbone » entre janvier 2008 et juin 2009 dans le
monde et souligne le dynamisme de certains pays aux Etats-Unis et en Europe.
Répartition géographique des investissements réalisés dans les énergies renouvelables entre
Janvier 2008 et juin 2009 (VC, Private Equity)
47%
Répartition géographique des investissements réalisés
dans les énergies renouvelables entre Janvier 2008 et juin
2009 (VC, Private Equity)
$ 193 M
$ 179 M
35%
26
SE
NO
$ 580 M
$ 195 M
NO
SE
DK
3%
Europe 1%
Etats-Unis
Israël
Israel
4%
2%
UK
UK$ 260 MPB $ 426 M
1%
Chine
$ 966 M
Japon
64
$ 115 M
Afrique du Sud
3%
Australie
PO
Source : New Energy Finance 2009
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HU
$751 M
IT
ES
ES
Source : New Energy Finance 2009
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9
CH
32
1%
1%
PO
10
FR
FR
Inde
Brésil
7
DE
Spain
Canada
Netherlands
1%
$ 1 400 M
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
FI
5
$ 794 13
M
$ 577 M
$ 175 M
2 Les investissements dans le monde
Comment évolue l’investissement dans les éco-technologies?
Évolution des investissements « clean energy » - annuel (Md USD)
Le marché des énergies renouvelables, dont le
poids économique encore marginal par rapport
à la gestion de l’eau et des déchets, a connu
une très forte progression dans les années
passées. La hausse des investissements
enregistre cependant un ralentissement en
2009, s’expliquant par :
► des conditions
favorables
de
financement
+59%
+58%
+5%
148
155
2007
2008
+68%
-7%
144
93
peu
60
35
► un tassement de la demande en nouvelles
capacités de production
2004
Les énergies renouvelables ont ainsi connu
une baisse des investissements en 2009,
après plusieurs années de hausse soutenue.
La baisse s’est cependant avérée moins
marquée que prévue du fait du dynamisme du
marché dans les pays asiatiques.
2005
2006
2009
Source New Energy Finance
Evolution des investissement « clean energy » trimestriels (Md USD)
4 500
4 000
Investissement (M$)
3 500
3 000
2 500
2 000
1 500
1 000
500
0
Q1 2006 Q2 2006 Q3 2006 Q4 2006 Q1 2007 Q2 2007 Q3 2007 Q4 2007 Q1 2008 Q2 2008 Q3 2008 Q4 2008 Q1 2009 Q2 2009 Q3 2009
Source New Energy Finance
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Les investissements dans le monde
Une opportunité ouverte par les volets verts des plans de relance
221
Montant des dépenses vertes engagées par pays, en Md USD, Source; HSBC, 2009
De nouvelles opportunités se dégagent notamment au
travers des plans de relances mis en place.
Certaines analyses estiment en effet que le volet
vert des plans de relance internationaux concerne
15% des montants annoncés, soit 430 Md USD
(MEEDDM, 2009) :
►
►
►
Le « stimulus package » prévu par le plan
de relance américain (American Recovery
and Reinvestment Act - ARRA) se monte à
787 Md USD sur 10 ans, dont près de 10%
(75 Md USD) sera consacré aux
investissement « clean energy ».
Les financements verts des plans de
relance prévus par l’Europe, la Chine et
la Corée du Sud couvrent près de 65% du
montant total de ces plans.
Certains pays, comme la France, mettent
en œuvre des plans spécifiques de
développement des éco-technoglogies
(Grenelle de l’Environnement et Plan
Borloo).
D’autres initiatives permettront de soutenir l’émergence
de nouveaux débouchés, notamment à l’exportation,
à l’exemple du plan solaire méditerranéen (20 GW à
l’horizon 2020).
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112
2
2
3
7
12
Royaume-Unis
Australie
Canada
France
Japon
14
Allemagne
31
23
Europe
Corée du Sud
Etats-Unis
Chine
Répartition des dépenses vertes engagées par thématique, Source : HSBC, 2009
Autres technologies
Energies Renouvelables 5%
9%
Eau
19%
Véhicule décarboné
6%
Bâtiment
23%
Réseau électrique
31%
Efficacité énergétique
67%
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Rail
40%
2 Le marché européen
Un contexte de soutien à l’éco-innovation
Croissance économique et niveau élevé de protection de
l’environnement sont deux axes essentiels de la politique de
l’Union Européenne. Dans ce contexte, les éco-technologies peuvent
aider à dissocier croissance économique et effets négatifs sur
l’environnement. L’Union Européenne souhaite donc faire évoluer son
industrie vers les éco-technologies et se positionner en leader mondial
du domaine. Deux textes structurent la stratégie européenne dans ce
domaine :
►La stratégie de Lisbonne (2000) qui a situé l’innovation comme
l’une des grandes priorités de la politique de développement
économique de l’Union européenne. Cette stratégie vise à faire de
l’Union européenne « l’économie de la connaissance la plus
compétitive du monde, capable d’une croissance économique durable
accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi,
d’une grande cohésion sociale et du respect de l’environnement à
l’horizon de 2010 ».
►La stratégie de Göteborg (2001) qui vise à intégrer le
développement durable sur le long terme dans toutes les politiques de
l’Union européenne. Elle recommande l’ajout d’un volet
environnemental à la stratégie de Lisbonne et recommande une
orientation massive des investissements publics et privés vers des
technologies nouvelles et respectueuses de l’environnement.
La politique européenne de l’environnement s’est développée au
travers de plans d’action dont le 6e plan d’action pour
l’environnement dénommé « Notre avenir – notre choix », mis en
œuvre par la DG environnement, qui couvre la période 2001-2010.
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Plusieurs stratégies thématiques ont été définies pour répondre aux
quatre priorités environnementales de l’Union :
►Changement climatique,
►Nature et biodiversité,
►Environnement et santé,
►Ressources naturelles et déchets.
Le programme ETAP (Environmental Technologies Action Plan) a
ainsi été lancé en 2004 pour promouvoir le développement de
nouvelles technologies environnementales et faciliter leur accès au
marché. Différents outils européens participent à la mise en œuvre
d’ETAP, comme les plates-formes technologiques mais également les
financements du programme pour la compétitivité et l'innovation (CIP)
du 7e programme-cadre de recherche et de développement
technologique ou l’instrument financier pour l’environnement (LIFE +
pour 2007-2013).
D’autres plans d’actions ont également vu le jour à destination des
entreprises en 2007, les plans d'actions Sustainable Industrial
Policy et Sustainable Construction and Production ayant pour but
de renouveler
les systèmes de management environnemental
européens et d’influer sur la prise en compte de l’environnement dans
les produits et la consommation.
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Le marché européen
Les secteurs et marchés dominants en Europe
L’étude conduite en 2006 pour la Commission Européenne permet
d’estimer le poids économique des éco-industries en Europe à un
chiffre d’affaires global de 226,7 Md € dans l’UE 25, soit 2,3% du
PIB européen pour 3,4 M d’emplois, soit 1,7% de l’emploi total.
Répartition géographique du chiffre d’affaires total des écoindustries* dans l’UE-25
En termes de secteurs, les éco-industries sont largement dominées
par les secteurs traditionnels de l’eau et des déchets.
Répartition sectorielle du chiffre d’affaires total des éco-industries dans
l’UE-25
226,7 Md €
29%
13
9%
FI
5
26
NO
23% Traitement & valorisation des déchets
SE
23%
Traitement des eaux usées
4%
20%
DK
20%6%
UK
64
FR
32
4%
7
PB
BE
DE
11%
PO
7%
4%
10
CH8% AU
9
3%
HU
7
2%
Distribution d’eau potable
Recyclage des matériaux
Contrôle de la pollution de l’air
Production d’énergies renouvelables
Dépollution (sols et nappes)
IT
1%
ES
Contrôle des nuisances sonores
Source : Ernst & Young, Eur.Commission – Eco Industry report, 2006
Source : Ernst & Young, Eur.Commission – Eco Industry report, 2006
* Secteurs pris en compte :
Air ; Déchets ; Sites et sols ; Bruit ; Eau ; Métrologie ; Énergies
renouvelables ; Management public de l’environnement ; Management
privé de l’environnement ; Protection de la nature ; R&D
environnementale
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Le marché national
Un marché national porté par un soutien politique fort
En France, la dynamique s’est accélérée récemment, portée par une
volonté politique affichée qui a conduit au vote de la loi Grenelle
1 (avec notamment trois chantiers prioritaires autour de l’efficacité
énergétique, de la rénovation du patrimoine bâti et des
transports). Le Secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie et le
Secrétaire d’Etat à l’Industrie et à la Consommation supervisent
depuis 2008 un comité stratégique des éco-industries, qui a
débouché sur un plan stratégique « Ecotech 2012 ». Plus
récemment, le rapport de la mission d’évaluation et de
contrôle (MEC) de l’Assemblée Nationale (septembre 2009)
sur les perspectives des pôles de compétitivité a montré
l’importance de la dimension éco-technologique dans les pôles de
compétitivité. Un appel à candidature pour des pôles écotechnologiques a été clôturé en octobre 2009.
Par ailleurs, le développement des éco-technologies constitue l’un des
trois axes prioritaires de la stratégie nationale de recherche
et d’innovation présentée par le ministère de la Recherche et de
l’Enseignement Supérieur en juillet 2009.
Les engagements du Grenelle de l’Environnement
L’esprit du Grenelle de l’Environnement est un des piliers du soutien
politique de la France aux éco-technologies. Un milliard d’euros
supplémentaire a été en effet dédié à la recherche dans le
domaine du développement durable, amplifiant l’effort national de
recherche dans le domaine des éco-technologies. Les mesures
47 à 50 du Grenelle sont emblématiques de cette volonté
politique :
Avril 2010
Page 20
Mesure n°47 – Mise en place d’un fonds de soutien aux
démonstrateurs industriels au sein de l’ADEME. Doté de 400 M €
sur 4 ans, il permettra de financer le stade de développement
expérimental, stade essentiel dans le processus d’innovation
industrielle.
Mesure n°48 – Déploiement au sein de l’Institut National de l’Energie
Solaire (INES) de plusieurs plates-formes technologiques exploitées
en partenariat public-privé pour favoriser l’émergence de nouvelles
filières industrielles exploitant l’énergie solaire.
Mesure n°49 – Intensification des actions du CEA dans le stockage de
l’énergie, qui devient une composante incontournable du
développement énergétique durable, notamment pour la gestion des
sources d’énergies renouvelables intermittentes.
Mesure n°50 – Développement de projets au sein des pôles de
compétitivité qui doivent ainsi participer à l’effort national. L’objectif
fixé est que 30% des financements accordés par le fonds unique
interministériel portent sur des projets de développement durable à
échéance de 3 ans.
Comité Stratégique des Eco-Industries (COSEI)
Mis en place à la suite du Grenelle de l’environnement et présidé par les
Secrétaires d’État en charge de l’Écologie et en charge de
l’Industrie et de la Consommation, le COSEI s’est notamment
penché, via l’organisation de trois groupes de travail sur les
problématiques liées à l’innovation et la diffusion des
écotechnologies, l’émergence et le développement des petites et
moyennes éco-industries, et l’évolution de la réglementation et de la
normalisation.
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Le marché national
Un marché national porté par un soutien politique fort
Le COSEI s’est également appuyé sur les travaux du cabinet BCG,
« Développer les éco-industries en France », qui identifie les enjeux
économiques et environnementaux des éco-industries en France et
propose une feuille de route pour enclencher la révolution industrielle
« verte » sur 13 filières stratégiques
1. Eau et assainissement
L’étude pose les fondements d’un plan d’action en faveur des éco-industries
en France autour de quatre piliers :
4. Dépollution des sites
►
►
Les 13 filières stratégiques de l’étude du BCG pour le COSEI
2.Recyclage et valorisation énergétique des déchets
3. Préservation des milieux naturels et de la biodiversité
1er pilier : Engager la France dans les grands paris industriels de
demain
5. Efficacité énergétique des bâtiments
2éme pilier : industrialiser les filières qui constituent aujourd'hui les
principaux gisements d'amélioration pour la France en matière
environnementale et énergétique
7. Solaire photovoltaïque
►
3éme pilier : promouvoir et consolider le leadership technologique et
économique des entreprises françaises du secteur de l'environnement
►
4émepilier : inciter à l'éco-conception en valorisant la performance
environnementale de la production industrielle française
6. Biomasse
8. Eolien
9. Traitement de l’air et du bruit
10. Véhicule décarboné
11. Biocarburants
12. Capture et stockage du CO2
13. Eco-conception et transparence sur la performance
environnementale des produits de consommation
En octobre 2008, le COSEI a proposé un plan stratégique « Ecotech 2012 »
avec six proposition phares.
Plan stratégique « Ecotech 2012 »:
Six mesures en faveur du développement des éco-industries ont été
annoncées à l’occasion de la deuxième réunion du Comité Stratégique
des Eco-Industries:
Avril 2010
Page 21
1.
Début 2009: appel à projet « écotechnologies » de 30 M €
sur trois ans dédié aux projets de recherche et
développement, en lien avec OSEO et l’ADEME ;
2.
Orientation d’une partie des financements de France
Investissement sur le secteur des éco-industries, avec un
objectif d’investissement en fonds propres de 60 M € en
2009 ;
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Le marché national
Un marché national porté par un soutien politique fort
3.
4.
5.
6.
Mise en place d’un groupe de travail et de concertation entre les
différents pôles de
compétitivité
concernés par les
écotechnologies pour aboutir à une charte de coopération
renforcée entre pôles sur le modèle aéronautique, la labellisation
éventuelle de pôles « écotech » et la structuration des
compétences en matière d’écotechnologies sur le territoire, la mise
en place rapide et le financement d’outils de création de nouvelles
entreprises, de type incubateurs ;
Les 18 filières stratégiques de la croissance verte
1. Biomasse énergie
2. Eolien
3. Photovoltaïque
4. Géothermie
5. Energies marines
La mise en œuvre par la DGCCRF dès le 1er janvier 2009 d'un
programme
de
contrôles
concernant
le
«
dumping
environnemental », sur cinq thèmes (l’étiquetage CO2 des
véhicules; la performance énergétique des fenêtres; les lampes et
ampoules; les peintures; les revêtements de sol sur le critère
composés organiques volatils).
6. Biocarburants
La définition d'un référentiel des éco-activités afin notamment de
connaître et structurer le secteur et permettre la mise en place
d’un tableau de bord de suivi semestriel des activités des écoindustries ;
11. Efficacité des bâtiments,
L’organisation avec le MEDEF d'un prix TIC et développement
durable et la mise en ligne d'un écoportail, afin de valoriser les
produits et industries de l’environnement.
7. Véhicules décarbonés
8. Captage, stockage et valorisation du CO2
9. Réseau électrique intelligent
10. Stockage de l’énergie et batterie,
12. Biomasse matériaux
13. Recyclage des déchets à haute valeur ajoutée
14. Chimie verte
15. Métrologie et instrumentation
16. Optimisation des procédés industriels
17. Logistique et gestion de flux
Consultation
sur
les
filières
industrielles
stratégiques de la croissance verte
18. Eau et assainissement
Cette consultation s’inscrit dans le cadre d’une politique industrielle fondée sur
Depuis novembre 2009, le Ministère de l’Ecologie a conduit une vaste
le développement des filières vertes d’avenir. Ainsi, plus de 80 actions sont
consultation publique sur le développement de 18 filières vertes
déjà en cours et près de 80 nouvelles devraient être engagées à court terme.
d’avenir porteuses de croissance et d’emplois :
Des objectifs opérationnels devraient également être déterminés pour chaque
filière en concertation avec les acteurs de celles-ci.
Avril 2010
Page 22
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Le marché national
Un marché national porté par un soutien politique fort
Rapport sur la mission d’évaluation et de contrôle Pôles de compétitivité Eco-technologiques
sur
les
perspectives
des
pôles
de Dans son discours du 24 septembre 2008 lors du lancement de la phase
compétitivité(septembre 2009)
2.0 des pôles de compétitivité, le Premier ministre a fixé une
orientation claire concernant les pôles de compétitivité : « Nous ne
Ce rapport de contrôle et d’évaluation des pôle de compétitivité,
procéderons à aucune nouvelle labellisation de pôles dans les trois
réalisé entre février et septembre 2009 identifie 15 propositions
ans, à une exception près, dans le domaine des éco-technologies,
prioritaires articulées autour de 5 grands axes :
puisqu’il s’agit d’un domaine dans lequel il n’y a pas encore de pôle de
1.Renforcer le rôle d’interface des pôles entre la recherche et les
compétitivité.»
entreprises
Dans ce cadre, un appel à candidature pour des pôles « éco-tech » a été
2.Améliorer la visibilité internationale des pôles
clôs en octobre 2009 dans l’objectif de sélectionner un nombre
3.Promouvoir la recherche dans le domaine des éco-technologies
restreint de nouveaux pôles de compétitivité et afin de compléter la
au sein de pôles
couverture des thématiques liées aux éco-technologies.
4.Optimiser les circuits de financement des pôles
5.Mener des actions ciblées en direction des PME
Concernant l’axe 3, les propositions portaient notamment sur la
création de nouveaux pôles de compétitivité centrés sur le
développement de champs scientifiques et d’innovation émergents
non couverts par les pôles actuels. Par ailleurs, le rapport proposait la
mise en place d’un label « éco-tech » attribué conjointement par
le CGDD et la DGCIS aux pôles de compétitivité réalisant plus de
50% de projets de recherche dans le domaine des éco-technologies.
Avril 2010
Page 23
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Le marché national
Poids économique et perspectives de quelques secteurs en
France ?
Il est difficile d’estimer les emplois et marchés français et leurs perspectives d’évolution compte tenu du caractère diffus et transversal des écotechnologies. Le tableau ci-dessous présente cependant des estimations pour quelques grands secteurs. Le détail des périmètres considérés
est présenté en annexe de ce document.
Emploi en France
2007
Energies renouvelables
Solaire photovoltaïque
Solaire thermique
Sources
81 850
Projection
2012
Marché français en M€
Sources
138 600
2 100 ADEME
9 000 ADEME
2 450 ADEME
12 600 ADEME
2007
Sources
11 800
Projection
2012
Sources
25 750
430 ADEME
3 300 ADEME
400 ADEME
2 000 ADEME
Biomasse et biocarburants
68 900
96 600
4 390
6 900
dont biomasse
53 000 COSEI
60 000 COSEI
3 000 ADEME
4 000 COSEI
dont biocarburant
15 000 COSEI
35 000 COSEI
1 200 COSEI
2 600 COSEI
dont biogaz
900 COSEI
1 600 ADEME
190 ADEME
300 ADEME
Géothermie
800 ADEME
2 300 ADEME
130 ADEME
350 ADEME
18 100 ADEME
2 060 ADEME
7 600 COSEI
Eolien
Efficacité énergétique dans le bâtiments
102 000
6 300 ADEME
225 000
9 600
24 000
dont isolation
87 000 ADEME
175 000 ADEME
7 400 ADEME
16 000 ADEME
dont chauffage et climatisation
10 700 ADEME
38 000 ADEME
1 400 ADEME
5 000 ADEME
5 000 ADEME
12 000 ADEME
800 ADEME
3 000 ADEME
dont éclairage et électricité spécifique
Eco-industries traditionnelles
198 100
206 400
40 700
47 000
Gestion des déchets
66 000 COSEI-COSEI
66 000 COSEI
10 000 COSEI
11 000 COSEI
Recyclage et valorisation énergétique
30 000 COSEI
35 000 COSEI
13 000 COSEI
15 000 COSEI
Gestion de l'eau
91 000 COSEI
91 000 COSEI
16 000 COSEI
18 000 COSEI
Qualité de l'air
9 400 IFEN
12 000 COSEI
Sites et sols pollués
1 700 UPDS
TOTAL
Avril 2010
381 950
Page 24
2 400 EY
570 000
1 000 EY
700 EY
62 100
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 000 COSEI
1 000 EY
96 750
2 Le marché national
Quel poids économique et perspectives en France pour les écoindustries?
Le positionnement des acteurs au niveau national et international
évolue rapidement compte tenu de l’émergence de nouveaux métiers
dans le domaine des services (acousticiens, installateurs de panneaux
solaires, etc.).
Cette émergence de nouveaux métiers offre des perspectives d’emploi
prometteuses à l’avenir. Ainsi, dans une étude parue en juillet 2008,
l’ADEME estime que d’ici 2012 en France, près de 70 000 emplois
seront créés dans le secteur des énergies renouvelables et près de
150 000 dans le secteur de l’efficacité énergétique. La plupart des
économistes considèrent ainsi les éco-industries comme un relais de
croissance significatif dont pourraient bénéficier les pays développés.
Le schéma ci-dessous représente les projections de croissance de
chiffre d’affaires et de création d’emplois des éco-industries d’ici 2020
en France, établies dans le cadre de l’étude nationale « Ecotech
2012 ».
Prévisions d’évolution de
l’activité
Prévisions d’évolution de
l’emploi
700 000
100
600 000
+ 46 Md€
80
500 000
63 Md€
40
20
41 Md€
Eco-industries traditionnelles
Avril 2010
Page 25
100 000
175 500
189 000
2007
2020
0
0
2007
214 400
200 000
29 Md€
29 Md€
474 000
400 000
300 000
60
273 000
emplois
2020
Nouveaux secteurs en forte croissance
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
(source : BCG pour le COSEI)
120
Etat des lieux des éco-technologies et
des clusters
Les dynamiques du marché des éco-technologies
1.
Les éco-technologies : de quoi parle-t-on ?
2.
Les investissements dans le monde
3.
Le marché européen et national
Le développement des clusters
1.
Introduction à la notion de clusters
2.
Contexte de développement des clusters
3.
Typologies de clusters
4.
Suivi de la performance des clusters
5.
Un verdissement des clusters
Avril 2010
Page 26
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Introduction à la notion de clusters
Historique d’un concept élastique
La notion de cluster rencontre un intérêt croissant dans les mondes
économiques, politiques et académiques. De nombreuses politiques
de soutien aux clusters sont actuellement développées, quant bien ce
concept n’a pas de définition unanimement reconnue.
Il trouve ses origines à la fin du XIXème siècle. L’économiste Marshall
(1890) met le premier en avant les bénéfices de la concentration
d’activités dans un même district industriel, du fait de la spécialisation
des acteurs et la disponibilité de main d’œuvre qualifiée. Schumpeter
(1939) fait lui référence aux notions d’essaimages et de grappes
d’entreprises (clusters) dans ses études sur l’innovation. Les travaux de
Becattini (1979) diffusent la notion de district industriel, « entité socioterritoriale caractérisée par la présence active d’une communauté de
personnes et d’une population d’entreprises dans un espace
géographique et historique donné. »
C’est Porter (1990) qui popularise la notion de cluster. Pour lui,
l’intensification des interactions positives entre les quatre facteurs
caractéristiques du diamant (cf. schéma ci contre) conduisent à
l’agglomération de firmes complémentaires et au développement de
clusters.
A la suite de Porter, de nombreux auteurs ont apporté leur contribution
à la précision du concept de cluster, avec des approches parfois très
différentes. Pour certains, il s’agit de groupes nationaux d’industrie
étroitement liés, sans concentration géographique particulière, alors que
pour d’autres ce sont des groupes d’entreprises sur un territoire très
localisé.
Le diamant de Michael Porter
Environnement
Environnement politique,
social et économique de
qualité, encourageant
investissement, innovation
et concurrence
Marché
local
Ressources
Facteurs de productions :
-Main d’œuvre
-Capital
-Infrastructures (physiques,
administratives,
scientifiques)
-Ressources naturelles
Marché local de qualité,
consommateurs connaisseurs
et exigeants
Tissu local
Tissu riche de fournisseurs et
d’industrie s connexes ou d’assistance
Compétitivité économique d’un territoire
Pourtant, malgré ces écoles différentes, il est possible d’esquisser des
caractéristiques générales communes permettant de mieux cerner la
réalité des clusters.
Avril 2010
Page 27
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Source : Diamond of competitive
advantage, Michael Porter (2004)
2 Introduction à la notion de clusters
Les dimensions caractéristiques d’un cluster
Une concentration géographique
d’entreprises et institutions liées
Une fourniture de services
spécialisés
Un lieu d’échanges
et d’interactions
Dans la même zone géographique se
concentrent des entreprises du même
secteur, avec à disposition une main
d’œuvre qualifiée et des institutions qui
encouragent les transferts de connaissance.
Les clusters peuvent offrir tout une gamme
de services aux entreprises situées sur leur
zone : infrastructures spécialisées, soutien
à la création d’entreprises, formation du
personnel…
Avec
le
temps,
des
modes
de
fonctionnement internes, des réseaux
personnels et une certaine confiance
mutuelle se développent.
De par la proximité des autres acteurs, les
entreprises installées dans le cluster
peuvent bénéficier d’économies d’échelle.
Les clusters, via leurs organes de
gouvernance s’ils existent, donnent accès à
des laboratoires ou des équipes de
recherche, l’objectif étant de faire travailler
ensemble les différents acteurs, dans un
climat de confiance mutuelle.
Les régions sont en compétition les unes
avec les autres pour fournir le meilleur
environnement possible aux entreprises afin
d’aider leur croissance et d’attirer les
investissements et la main d’œuvre
qualifiée.
L’organisation d’évènements de mise en
réseau contribue au développement de
cette confiance mutuelle.
Une interaction réussie entre le monde de
l’enseignement, de la recherche et de
l’innovation est cruciale pour atteindre des
bons résultats. Car aujourd’hui les
nouveaux produits et services ont une
complexité
et
les
qualifications
et
compétences de la main d’œuvre doivent
en permanence évoluer.
Des contact formels et informels ainsi que
l’échange de savoir-faire et d’expertises
techniques participent à l’innovation dans le
cluster.
Des dimensions qui reposent sur des acteurs clés
Avril 2010
Page 28
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Introduction à la notion de clusters
Les acteurs clés d’un cluster
Fournisseurs de
biens et services
Base de fournisseurs
spécialisés
Centres de
recherches et
formations
adaptées
Collaborations
intensives dans
certains domaines
spécialisés
Pouvoirs publics
Stimulation du
développement du
cluster, attrait des
sociétés étrangères
Concentration
d’entreprises du
secteur
Entreprises qui
collaborent et se
concurrencent
Institutions
associées
Associations
industrielles, foires
commerciales…
La diversité des acteurs
d’un
cluster
fait
sa
richesse,
et
plus les
interactions entre acteurs
sont intenses, plus le
cluster est créatif.
Employés
Présence d’une main
d’oeuvre spécialisée
et qualifiée
Clients
Base de clientèle
attirée par la
renommée de la
région
Avril 2010
Page 29
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Introduction à la notion de clusters
Définition
La notion de cluster, bien que relevant d’un certain nombre de points
communs (échanges entre acteurs complémentaires, concentration
géographique…), demeure cependant très difficile à préciser.
La question des limites géographiques est une des questions en
débat. En effet établir précisément les limites industrielles d’un
cluster est délicat, les standards de classification industrielle ne
correspondant que rarement aux frontières industrielles des clusters.
La qualification et la quantification des liens industriels s’avèrent
également complexes. La façon dont les entreprises combinent
coopération et compétition, l’évaluation de la connaissance tacite qui
circule dans le cluster étant autant de points que les cadres théoriques
ont du mal à appréhender.
L’ambiguïté du terme de cluster dans la littérature doit donc conduire à
une grande modestie dans son utilisation. Il ne faut pas chercher à porter
des appréciations universelles qui couvrent l’ensemble des cas, mais au
contraire avoir une approche casuistique, pour bien saisir les
différents types de clusters existants.
Avril 2010
Page 30
Cluster, une définition possible :
Concentration sur un espace géographique donné d’un
groupe d’acteurs inter-reliés (sociétés industrielles,
organismes de recherche, d’enseignement supérieur et
de valorisation) partageant une vision commune de la
dynamique de croissance et une stratégie commune de
développement économique ou technologique visant
l’excellence et la visibilité internationale
Cette définition relativement large du terme de cluster permet de
couvrir un vaste spectre de cas particuliers, que nous
pourrons étudier de façon plus approfondie dans une seconde
phase de l’étude.
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Contexte de développement des clusters
Aperçu des trajectoires de développement à l’international
Les Etats-Unis, pionniers du développement des clusters
La notion de cluster renvoie d’abord aux Etats-Unis à une
concentration géographique sectorielle d’acteurs reliés par des
réseaux d’affaires souvent spontanées. Les pouvoirs publics jouent
ensuite un rôle de facilitateur pour promouvoir la coopération et
l’innovation au sein des clusters.
Ils peuvent aussi accompagner les clusters dans leurs efforts de
repositionnement. Ainsi, après l’éclatement de la bulle sur les valeurs
de l’internet, l’Etat de Californie et la ville de San Francisco ont décidé
de mettre les cleantech au centre de leur stratégie de développement
territorial, pour repositionner ainsi le cluster « Silicon Valley » vers les
technologies vertes. En combinant des instruments économiques
(investissements publics dans les start-ups de cleantech, financement
de toitures solaires) et réglementaires (réduction programmée des
émissions de CO2 de la Californie de 25% d’ici 2020), les autorités
locales ont créé un cadre très favorable au repositionnement du
cluster.
Au Japon, de jeunes clusters fruits de la politique
gouvernementale
Depuis 2001, deux initiatives complémentaires de deux ministères ont
labellisé une quarantaine de clusters, des clusters de la
connaissance et des clusters industriels. Le ministère de
l’Education s’occupe des premiers qui ont pour objectif le
développement des brevets. Le ministère de l’Economie gère les
seconds qui sont plus tournés vers les affaires et la création
d’entreprises.
En Europe, un développement relativement récent poussé
par les pouvoirs publiques
Le modèle italien est une référence dans les politiques d’appui aux
réseaux d’entreprises. Des réseaux dynamiques de PME ont
historiquement réussi à tisser des liens multiples sur des territoires
bien définis. En complément à ce mouvement spontané, le ministère
de l’Education et de la Recherche a lancé le label « district
technologique » en 2002 pour renforcer les synergies industrie,
recherche et université.
L’Espagne fait figure d’exemple pour les clusters développés dans les
différentes communautés autonomes. La Catalogne et le Pays
Basque ont les premières recensés leurs clusters prioritaires, en
s’appuyant sur les acteurs locaux (en 1991-1992). Les pouvoirs
publics ont financé l’accès des PME à des centres technologiques,
encouragé les dépenses de R&D et faciliter les échanges entre eux.
Le Danemark a cherché à identifier des « méga-clusters »
sectoriels dès le début des années 1990. Les acteurs publics ont
ensuite mis en réseau les acteurs concernés et promu des
investissements communs dans les infrastructures. Les pays
nordiques sont globalement très dynamiques, et ont réussi à
développer des clusters d’envergure internationale.
Le Royaume-Uni a recensé ses clusters plus tardivement, en 2002.
Aujourd’hui, les 9 agences régionales de développement économique
gèrent les clusters considérés comme des outils de développement
territorial. Les clusters participent ainsi aux décisions sur les
investissements en matière d’infrastructures.
Un développement précoce et bottom-up aux Etats-Unis, plus tardif et top-down en Europe et au Japon
Avril 2010
Page 31
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Introduction aux clusters
Stratégie de développement en France et écosystème d’un pôle de
compétitivité
En France, la démarche de clusterisation débute en 2005 lors
Comité Interministériel de l’Aménagement et du Développement
Territoire (CIADT) qui labellise 67 pôles de compétitivité. A l’issue
rapprochements et de la labellisation de nouveaux pôles, 71 pôles
compétitivité existaient en 2007.
du
du
de
de
En synthèse, un pôle de compétitivité est, sur un territoire donné, défini
par l’association d’entreprises, de centres de recherche et
d’organismes de formation, engagés dans une démarche partenariale
(stratégie commune de développement) destinée à dégager des
synergies autour de projets innovants conduits en commun en
direction d’un (ou de) marché(s) donné(s) à fort potentiel. Par cette
mise en réseau des acteurs de l’innovation, la politique des pôles a
comme objectif final la création de richesses nouvelles et le
développement de l’emploi dans les territoires.
L’émergence d’un pôle de compétitivité nécessite un
territoire bien déterminé, des financements, des talents et
des idées et des fournisseurs spécialisés et des clients
exigeants.
Les synergies entre le monde de l’entreprise, de la
recherche et de la formation doivent permettre de mettre
sur le marché des produits et services innovants, et d’être
ainsi source de croissance et d’emploi.
Source : DATAR et DGCIS
Avril 2010
Page 32
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Contexte de développement des clusters
Les facteurs d’émergence des clusters
Une
combinaison
économiques
de
facteurs
sociologiques
et
Isoler les raisons de la formation et du développement d’un cluster
est complexe. Ainsi, la Silicon Valley a fait l’objet de nombreuses
analyses, et chaque auteur a donné ses raisons explicatives :
dépenses de défense importantes, culture et réseau d’affaires unique,
qualité de l’enseignement supérieur, tradition d’entrepreneuriat dans
les télécommunications…
Dès lors, seule une approche globale en considérant un faisceau de
facteurs permet de saisir la richesse des raisons qui peuvent conduire
au développement d’un cluster.
Les relations sociales sont primordiales dans l’échange
économique. Or l’expérience des districts industriels a souligné que le
partage de valeurs, d’un langage communs et l’intensité des
connections favorisent la coopération et le partage d’informations. Par
exemple, les entreprises du Nord de l’Europe ont beaucoup plus
d’échanges avec leurs pairs que celles d’Europe centrale et orientale.
Au niveau économique, la concentration préexistante dans une même
zone de clients exigeants, de fournisseurs de qualité, d’une main
d’œuvre qualifiée, d’infrastructures adaptées, de sociétés de
services pertinentes jouent un rôle clé dans l’émergence et le
développement de clusters.
Une tentative de hiérarchisation
d’émergence des clusters
des
facteurs
clés
Une étude de Brenner et Mühlig (2007) analyse les processus qui
conduisent à l’émergence de clusters, en passant au crible 159
clusters par questionnaire. Trois facteurs d’émergence sont
distingués : les conditions ex-ante, les éléments déclencheurs et
les processus d’auto-alimentation.
Parmi les conditions ex-ante à l’émergence des clusters, la présence
d’une main d’œuvre qualifiée est citée en priorité, avec l’existence
de réseaux denses entre les acteurs. Viennent ensuite par ordre
d’importance la renommée des universités et centres de recherche
locaux, l’histoire spécifique de la région et les structures industrielles.
La fondation d’une entreprise leader du secteur, des mesures
politiques spécifiques et des événements historiques majeurs
comme des guerres jouent des rôles essentiels en tant qu’éléments
déclencheurs de la création d’un cluster.
Enfin, les trois plus importants processus d’auto-alimentation sont
l’accumulation de capital humain, la coopération interentreprises
et la capacité à attirer de nouveaux acteurs dans le cluster.
L’intervention clé des politiques publiques
Par leurs stratégies de développement économique et de pilotage de
la spécialisation des territoires, les politiques publiques jouent un rôle
croissant dans le développement des clusters et au fur et à mesure
de leur croissance. Les clusters connaissent généralement un cycle de
vie typique.
Avril 2010
Page 33
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Contexte de développement des clusters
Bénéfices apportés par les clusters
Un impact macroéconomique positif
La richesse des régions en Europe est liée à la présence de
clusters importants sur leurs territoires. Comme l’indique le graphique
ci-après, plus il y a de salariés travaillant dans des clusters de taille
critique, plus le PIB par habitant est élevé dans cette région. Cette
relation positive est confirmée dans d’autres régions du monde par de
nombreuses études.
Porter (2003) a ainsi montré qu’aux Etats-Unis dans les régions avec
des clusters forts le taux d’emploi, les salaires moyens et le niveau
de brevets sont plus élevés qu’ailleurs.
Une étude de Wennberg & Lindqvist (2008) indique que les
entreprises présentes dans les clusters en Suède créent plus
d’emplois, donnent des salaires plus élevés et paient plus de
d’impôts que les autres. Les start-up ont de plus une espérance de
vie plus longue.
Présence des clusters et prospérité économique (UE 15)1
1
European Cluster Observatory. ISC/CSC cluster codes 1.0, dataset 20070510
Si les clusters ont tendance à produire plus d’innovation, d’emploi et
de croissance au niveau local, une étude de Brenner & Gildner (2006)
indique que l’impact positif des clusters sur l’économie locale a
tendance à s’estomper avec le temps, en particulier en ce qui
concerne l’émergence de nouvelles technologies dans la région.
De nombreux bénéfices perçus au niveau des entreprises
Cette étude souligne le fait que les clusters doivent en permanence
s’adapter aux nouvelles conditions du marché.
Il en ressort qu’ils sont satisfaits d’avoir accès plus facilement à une
main d’œuvre qualifiée dans le cluster, qu’il y a de multiples
transferts d’informations et que le cluster permet un accès aisé aux
marchés locaux et régionaux.
La commission européenne a mené une enquête en 2006 auprès des
managers d’entreprises appartenant à des clusters des pays membres
de l’UE.
De plus, ces entreprises proposent davantage de produits ou
services innovants que les autres, et déposent plus de brevets.
Avril 2010
Page 34
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Typologies de clusters
Une caractérisation par la représentativité de ses membres
En fonction de la représentativité et du poids des acteurs dans le cluster, ceux-ci peuvent se qualifier de façon distincte.
On peut ainsi distinguer:
Les clusters business, composés principalement d’entreprises, qui rayonnent internationalement par le capital marque de groupes
qui investissent massivement dans la R&D. Les clusters recherche, composés en majorité de centres de recherche qui cherchent à
valoriser leurs innovations par la création de start-ups. Les clusters intégrés R&D/Industries, dans lesquels l’ensemble des acteurs
prennent des décisions ensemble et sont représentés sur un mode paritaire.
Cluster « Business »
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Cluster « Recherche »
Cluster « intégré R&D
/Industries »
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Typologies de clusters
Quelques autres éléments de caractérisation des clusters
Les clusters peuvent être caractérisés suivant un ensemble de 5 familles de critères
•Date de création
•Eléments historiques :
cluster d’origine
spontanée ou organisée
•Positionnement dans le
cycle de vie: émergent,
mature, en déclin
•Localisation : pays,
région, agglomération
•Concentration
territoriale : autour d’une
ville, d’une route, d’un
bassin…
Avril 2010
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•Thématique : secteur
d’activité, maillon dans la
chaîne de valeur
•Marchés cibles : clients,
produits
•Taille : revenus générés,
montant d’exportations…
•Visibilité internationale
: notion de marque,
visibilité sur la thématique
•Intégration dans
réseaux : recherche,
associations industrielles
•Partenariats avec
d’autres clusters
•Structure de
gouvernance
•Leadership : industriel,
scientifique…
•Statut du cluster :
association, jointventure…
•Services proposés par
le cluster : évènements
de mise en réseau, mise
à disposition
d’infrastructures de
recherche, incubateurs,
pépinières…
•Financement des
organes de
gouvernance
•Type d’acteurs : startups, PME, grand groupes,
centres de recherche,
universités
•Nombre
d’organisations,
d’employés
•Taille des
organisations,
renommée
•Coopération entre
acteurs : nombre de
projets collaboratifs
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
•Spécificités culturelles
•Cadre de vie dans le
cluster
•Cadre légal
•Actions des acteurs
publics
•Ressources :
fournisseurs, financiers,
infrastructures générales
•Qualification et
quantification du bassin
de main d’œuvre
2 Suivi de la performance des clusters
Des niveaux d’évaluation variés suivant les objectifs recherchés
Efficacité de la mise en
œuvre de la politique en
faveur des clusters
Efficacité de l’organisation
du cluster (actions, moyens,
gouvernance)
Résultats atteints du cluster
en termes d’innovation et de
visibilité
Impact du cluster sur
le territoire
Facteurs
« exogènes
»
(macroéconomie,
env. fiscal,
juridique,
social, etc.)
Impact du cluster
sur les acteurs
impliqués
Source DIACT (2007)
Niveaux d’évaluation d’un cluster
Dans les évaluations réalisées sur des clusters d’autres pays, les deux thématiques les plus fréquentes sont les effets des politiques
sur le cluster lui-même, et l’efficacité des structures de gouvernance. Car ce sont les commanditaires publiques qui sont souvent à
l’origine de la demande d’évaluation, et ils veulent savoir si leurs investissements sont bien utilisés.
Pour autant, il peut être intéressant pour les clusters d’avoir des indicateurs de suivi de la performance, surtout pour les résultats
atteints en termes d’innovation et de visibilité, mais aussi pour connaître l’impact du cluster sur le territoire et sur les acteurs
impliqués.
Nous proposons donc ici une série d’indicateurs de suivi de la performance, qui correspondent à ces différents niveaux d’analyse.
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Suivi de la performance des clusters
Présentation de critères de performance de clusters
Catégories
Critères quantitatifs
Critères qualitatifs
(liste non exhaustive)
(liste non exhaustive)
Caractérisation du cluster
Cycle de vie des entreprises (taux de survie)
Taux d’essaimage, nombre de spin-offs
Capital moyen par entreprise
Nature et qualité des participants
Actions entreprises, réalisations
Performance économique
Chiffre d’affaires/Exportations
Emploi total/Emplois nets créés
Jugement qualitatif sur les projets
Qualification des projets de mutualisation
Insertion internationale
Participation à d’autres réseaux (nombre)
Démarches de promotion pour accroître la visibilité
à l’international
Ressources humaines
Structure des qualifications dans l’emploi
Nombre d’étudiants dans les domaines de pointe
Apport du réseau en terme de formation
Qualité et amélioration de la vie
Prix du foncier
Disponibilités d’infrastructures
Appréciation sur la qualité de vie locale
Performance
scientifique/technologique
Classement des centres de recherche
Nombre de brevets, licences
Transfert / Diffusion de technologies
Contribution à l’innovation
Qualité de la gestion et de la
gouvernance
Nombre d’actions soutenues
Montant des investissements
Qualité des participants
Adéquation des moyens aux objectifs
Qualité du cluster
Taux de succès de la mobilisation de financements
Effet de levier sur les financements
Notoriété auprès des réseaux de financeurs
Liens inter-acteurs
Nombre de collaborations inter-acteurs (projets de
R&D, actions commerciales…)
Qualification des liens entre acteurs
Effet de diffusion
Nombre d’implantation de nouveaux acteurs
Caractère incitatif de l’aide financière
Degré de sensibilisation d’autres publics
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Suivi de la performance des clusters
Des approches de suivi des clusters spécifiques par pays
De nombreux pays ont mis en place des mesures de suivi de leurs
clusters, pour évaluer les effets de leurs politiques de soutien.
Par exemple, le Centre National de Recherche du Canada a mis en
place des mesures de soutien au développement de grappes
technologiques. Entre 1997 et 2001, une évaluation globale du
programme a été réalisée, visant à dresser un portrait général de
tous les projets soutenus, en examiner la pertinence, la mise en
œuvre et les effets, pour dégager des recommandations
d’amélioration.
L’agence nationale de technologie de Finlande (TEKES) a fait un
benchmark des pratiques d’évaluation de programmes publics dans
d’autres pays pour évaluer ses programmes en science et technologie.
Les résultats ont indiqué qu’il est particulièrement difficile de mesurer
les résultats de la recherche à long terme, de donner une valeur à
la création de nouvelles connaissances et d’employer les
résultats des évaluations pour mener une nouvelle gestion.
Aux Etats-Unis, il n’ y a pas de système centralisé d’évaluation
des clusters, ce sont les autorités locales qui les évaluent suivant leur
méthodologie propre et les spécificités de leur programme. Les
critères cherchent généralement à quantifier plus qu’une valeur
absolue, un effet d’augmentation ou de diminution.
En Allemagne, les clusters souhaitant être labellisés en réseaux de
compétences sont soumis à une évaluation des pouvoirs publics.
Les critères sont entre autres la pertinence des projets en matière
de politique de recherche et d’innovation, la coopération entre
entreprises et organismes de recherche, les stratégies de
différenciation régionale, l'impact sur la croissance régionale et
l'importance des transferts de savoir et de technologies surtout
envers les PME. Puis les réseaux de compétence sont soumis à une
évaluation régulière sur les mêmes critères.
Au Japon, les clusters recherche et les clusters industrie ont été
soumis à des évaluations très complètes en 2004-2005, menées
par les pouvoirs publics, et qui se répètent tous les deux ans a
priori. Les acteurs des clusters (entreprises et universités/centres
de recherche) sont soumis à un questionnaire, qui porte sur 5
rubriques : mise en place du cluster, participation des
entreprises au projet, ressources contribuant à favoriser
l’innovation, fruits de l’innovation et retombées économiques.
Ensuite, une démarche d’amélioration continue s’appuie sur les
résultats de ces évaluations, au niveau de chaque cluster et au
niveau global de la politique.
Le suivi d’un cluster s’avère difficile, l’approche doit donc être nuancée
Il est délicat d’évaluer les clusters, car le scénario de référence sans cluster ne peut être reconstitué qu’hypothétiquement. De plus,
l’évaluation de l’impact de certaines initiatives se révèle problématique, comme par exemple le niveau de confiance entre les acteurs.
Le calendrier des évaluations doit aussi être bien pensé, pour ne pas demander trop vite des indicateurs de succès aux pôles en émergence.
Un suivi régulier est important, mais il faut aussi éviter l’écueil des effets de mode et des changements stratégiques réguliers, facteurs
d’échec pour les clusters.
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Un verdissement des clusters
Développement des clusters « écotech » au niveau international
Le secteur des éco-technologies est encore émergent, peu structuré,
avec peu de clusters d’envergure mondiale. Les politiques publiques
fournissent cependant une impulsion à l’échelle de l’industrie et la
présence de grands équipements de recherche polarise l’installation de
clusters « écotech». Ceux-ci se concentrent souvent autour de parcs
technologiques (comme en Finlande par exemple), ces territoires
agissant comme des aimants.
Localisation des principaux clusters environnement et écotechnologies en Europe (hors France)
Source : Etude « Clusters Mondiaux », IAURIF, 2008
Un contexte porteur
Des développements rapides dans toutes les régions du monde
Aux Etats-Unis, les métropoles cherchent désormais à se positionner
comme capitales des écotechnologies : ainsi 250 M USD ont été investis
par les autorités du Massachusetts. La Silicon Valley dispose d’une
longueur d’avance avec 124 sociétés actives dans les écotechnologies,
car San Francisco et la Californie ont investi massivement dans ce secteur
depuis l’explosion de la bulle internet.
En Europe, plusieurs régions se distinguent (cf. schéma ci-contre) en
particulier l’Allemagne. Elle compte une douzaine de clusters en
Energie/Environnement, dont 2 de renommée mondiale : NIK et KUMAS.
Ces clusters ont souvent des infrastructures de recherche d’envergure.
En Asie, Kitakyushu au Japon constitue un méga-cluster spécialisé dans
les industries environnementales et le recyclage. D’autres clusters
tendent à émerger comme à Hyderabad sur le solaire, en Chine autour
de Shanghai ou à Singapour sur le secteur de l’eau.
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Thématique principale du cluster
Étendue du cluster
Matériaux innovants
Ville
Environnement, énergie,
matériaux, éco activités
Région
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Réseau
2 Un verdissement des clusters
Zoom sur le cluster en structuration de Singapour
Le cluster de Singapour pourrait notamment contribuer à faire émerger
les concurrents directs des leaders internationaux français du secteur
de la gestion et du recyclage de l’eau.
L’organisation annuelle de l’International Water Week (28 juin-2
juillet 2010) contribue au rayonnement de ce cluster émergent qui
devrait rapidement prendre de l’ampleur dans les années à venir.
En effet compte tenu des enjeux associés à cette ressource sur le
territoire, Singapour a développé une expertise en termes
d’organisation de l’approvisionnement, de la gestion et du traitement
de l'eau (notamment via des membranes ultra-filtrantes).
De nombreux acteurs sont ainsi impliqués sur le sujet et les
investissements dans ce secteur vont croissants.
En 2008, un partenariat avec le MIT avait ainsi été mis en place sur la
thématique des technologies de l’eau.
En 2009, General Electric Water, entité commerciale de GE Energy
s’est associée avec NUS (National University of Singapore) pour
établir le "Singapore Water Technology Centre" visant à développer
des technologies de l'eau avancées pour répondre aux challenges
environnementaux mondiaux actuels. Le centre est doté
d'équipements récents d'une valeur de 150 M SGD (soit environ 75 M
€ ), les recherches devant principalement se concentrer sur des
solutions pour la désalinisation de l'eau de mer et le traitement des
eaux usées. Le centre accueille pour le moment 30 scientifiques et
ingénieurs mais 40 chercheurs supplémentaires devraient être
recrutés d’ici 3 ans.
Ces initiatives s’inscrivent par ailleurs dans un éco-système
dynamique soucieux de devenir un hub international sur la thématique
de l’eau. Parmi les acteurs phares du territoire, la SWA (Singapore
Water Association) met en relation les acteurs du territoire afin de
faciliter les échanges commerciaux et le transfert de connaissances
notamment sur les nouvelles technologies développées.
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
2 Un verdissement des clusters
Un positionnement croissant des pôles de compétitivité sur les
éco-technologies
Un verdissement des pôles de compétitivité
Dans le contexte du verdissement croissant de l’économie
française, les pôles de compétitivité suivent la tendance d’autant
plus que le développement des éco-technologies constitue un des
trois axes prioritaires de la stratégie nationale de recherche et
d’innovation 2009.
Cartographie des pôles de compétitivité ayant retenu au moins un
domaine d’éco-technologie en 2009, Rapport de l’Assemblée 2009
Pôles à dominante :
Noms des pôles
Agriculture ou agroalimentaire
IAR, Agrimip Innovation, Vegepolys
Le discours du Premier Ministre de septembre 2008 lors de la phase
de lancement des pôles 2.0 a été un facteur déclenchant d’une
réorientation ou d’un élargissement de la stratégie d’un certain
nombre de pôles vers les éco-technologies dans le cadre de la
rédaction de leur contrat de performance. 5 pôles ont ainsi élargi
leurs thématiques : Axelera, Tenerrdis, LUTB, Trimatec et Pôle
Génie Civil Ouest. Le Pôle Advancity a également clairement
réorienté ses thématiques en direction des éco-technologies.
Automobile, transport et
logistique
I-Trans, Mov’eo, Véhicule du Futur,
ID4Car, Novalog, LUTB
Matériaux et mécanique
Xylofutur, EMC2, Materalia,
Elastopole, Céramique, Plastipolis,
Fibre grand Est, Up-tex, Techtera,
Viameca
Aéronautique
Astech, Pegase, Aerospace Valley
A la demande de la Mission d’évaluation et de contrôle sur les
perspectives des pôles de compétitivité, le CGDD a dressé une
cartographie des pôles de compétitivité ayant retenu au moins un
domaine d’éco-technologie en 2009 qui illustre l’implication
grandissante des pôles de compétitivité sur cette thématique.
Mer
Pôle Mer PACA, Pôle Mer Bretagne
Autres : Technologie de l’information
et de la communication, énergies
renouvelables, génie des procédés
industriels…
S2E2, Risques, Tenerrdis, Derbi,
CapEnergies, Advancity, Trimatec,
Axelera
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Analyse transversale des clusters et pôles
•
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Analyse transversale des clusters et
pôles
Introduction
Etude des profils de clusters éco-technologiques
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Modes d’émergence et positionnement thématique des clusters
Typologies de clusters éco-technologiques internationaux
Typologies de membres des clusters
Que retenir pour les clusters éco-technologiques?
Quels éléments de comparaison pour les pôles français?
Quelles bonnes pratiques?
Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
Eco-système local des clusters
Structure de gouvernance des clusters
Organisation interne des clusters
Moyens humains et financiers
Stratégie et outils de pilotages
Coopération et partenariats des clusters
Que retenir pour les clusters éco-technologiques?
Quels éléments de comparaison pour les pôles français?
Quelles bonnes pratiques?
Etude des modes d’intervention des clusters
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Outils et services pour la mise en relation d’acteurs
Outils et services pour le développement d’entreprises
Outils et services pour l’innovation et la recherche et développement
Outils et services pour le financement
Outils et services pour le marketing
Que retenir pour les clusters éco-technologiques et quels éléments de comparaison pour les pôles français?
Quelles bonnes pratiques?
Conclusion
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Introduction
Synthèse
L’étude des clusters internationaux réalisée sur la base d’une analyse de la
littérature existante et de 21 entretiens avec des parties prenantes des clusters
(responsables du clusters, entreprises membres, …) a permis de disposer d’une
analyse objective des activités et caractéristiques des huit clusters de l’étude.
La réalisation d’entretiens complémentaires avec des responsables de pôles
français a permis d’affiner le positionnement des acteurs français dans le
paysage international.
Les travaux réalisés ont conduit à mettre en perspective de grands
enseignements autour de trois axes principaux:
1)Les profils des clusters,
2)L’organisation et les stratégies des clusters,
3)Les modes d’intervention des clusters.
Parmi les constats tirés de l’analyse des huit clusters, détaillés dans la suite de
cette section, plusieurs grandes tendances se dégagent :
Profil des clusters :
►Les pouvoirs publics jouent un rôle majeur dans la mise en place d’une
démarche locale de clusterisation dans le cas des filières éco-technologiques.
►Les clusters éco-technologiques privilégient un positionnement généraliste sur
un panel de thématiques. Les énergies renouvelables occupent en général une
place importante dans ce panel.
Avril 2010
Page 45
Organisation et stratégies des clusters :
► Les clusters éco-technologiques se positionnent principalement sur
des objectifs multiples de développement de la compétitivité (via un
soutien à la R&D et des actions de mise en réseau) et d’attractivité du
territoire
► Les clusters éco-technologiques disposent de structures de
gouvernance formalisées sous la forme d’associations à but non
lucratif, le plus souvent dédiées.
Organisation et stratégies des clusters :
► Les clusters éco-technologiques sont largement financés par le
secteur public et certains disposent de budgets spécifiques
d’intervention pour financer par exemple la recherche et
développement. Des modèles privés émergent cependant.
► Les clusters éco-technologiques en sont encore aux débuts de la
mise en place de partenariats et de collaborations au niveau régional,
national ou international
Modes d’intervention des clusters :
► Les clusters se dotent de nombreux outils afin de soutenir le
développement des entreprises et du territoire, par exemple des
cartographies et/ou bases de données d’acteurs locaux, des aides à
l’exportation, des guides du financement de l’innovation, etc.
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Introduction
Organisation
Bonn es pratique s
Pour chaque grand sujet :
les grands enseignements sont présentés et illustrés de quelques
exemples internationaux issus du benchmark
3 Etude des modes d’intervention des clusters
Que retenir?
Outils et services des clusters
Les outils /s ervices des clus ters peuv ent s es cindés enplusieurs catégories :
- Out ils et s erv ices pour la mi se en relati on d’ acteurs
- Out ils et s erv ices pour le développement d’entreprises
- Out ils et s erv ices pour l’i nnovati onet la recherche et développem ent
- Out ils et s erv ices pour le fi nancement
- Out ils pour le marketing etl apromotion territori al e
An alyse
transversale
Les outi ls et servic es délivrés par les c lu st ers éco-technologiques pour la
mis een relationd’act eurs sont vari és :
- R éali sati on de courri ers prés entant l es innovations tec hnologiques, les
nouv eaux membres , les s alons à v enir, des analy ses de marc hés, les
év olut ions réglementaires…
- Mi se à disposi tion d’ outil de partage des av oir-faire (c omme Envi matc h
mis à dis pos itionparl'IAS P)
- Mi se à disposition d’ une base de données des mem bres ou acteurs
du territoire précis ant unniveaudétaillé d’informations.
- R édactions d’encarts (sur le s ite internet ) sur des projets ou entreprises
remarquables duc lust er
- I dentification et mi se en relation de partenaires pour des projets de
recherche, pour des dév eloppements d’entreprises (notamment
i nv es tis seurs)
-Organisation de sémi naires afin d’éc hanger sur des thématiques
s péc ifiques
M ars 20 10
Page 8 5
Clean Tec h San Dieg o p ublie m ensu ellem en t u ne ne wslet ter, la « gre en s hee t »,
faisa nt par t d es ac tivités du clus ter , n ota mm ent de s der nièr es avan cée s d es
pro gra mm es str até gique s, pré sen tant le s n ouve aux m em bre s, les de rnie rs
évén em en ts ou le s évé nem en ts à ve nir.
Un exemplair ed e « green sheet »
Source : C le anTech San Diego, 2010
O utils et se rvices pour la mise en relation d’acteurs
En virolink Nor thWe st a dé velop pé une base de do nné es Northwes t Res ea rch
Group Data ba se, en collab ora tion avec la NWUA. Af in d e fa ciliter la m ise e n
rése au d es acte urs éco -te ch d e la r ég ion et d es c entr es d e r ech erc he un ivers itaire s
dans le d om aine d e la R&D.
B ase de donnée sur les centres de
r echerche de la région
Source : Envirolink NorthWest,2010
Le s cluste rs m ond iaux dan s le d om aine des éco -te chno log ies : e nse ig ne me nts, p ers pe ctives e to pp or tunité s
Ana lyse
transversale
Que retenir?
Bonn es pratique s
une synthèse des grands enseignement et du positionnement des pôles
dans ce contexte international (sections « Que retenir pour les clusters
éco-technologiques? » et « Quels éléments de comparaison pour les
pôles français? ») reprend les grandes conclusions de l’analyse
une synthèse des bonnes pratiques et de leur transferabilité est présentée
Bon nes pratiqu es
Cette section présente donc les grands enseignements de l’analyse des
clusters ainsi que des éléments de positionnement des pôles français.
Elle est organisée suivant 3 grands sujets :
1)Les profils des clusters
1) Modes d’émergence et positionnement thématique
2) Typologies de clusters
3) Typologies de membres
2)L’organisation et la stratégie des clusters
1) Eco-système local
2) Structure de gouvernance
3) Organisation interne
4) Moyens humains et financiers
5) Stratégie et outils de pilotages
6) Coopération et partenariats
3)Les modes d’intervention des clusters
1) Outils et services pour la mise en relation d’acteurs
2) Outils et services pour le développement d’entreprises
3) Outils et services pour l’innovation et la recherche et
développement
4) Outils et services pour le financement
5) Outils pour le marketing et la promotion territoriale
3 Etude des profils de clusters éco-technologiques
Modes d’émergence des clusters éco-technologiques : transférabilité
Bon ne p ratiq ue obser vée
Transfér abilité *
A pplicabilité aux pôles français
Tous
Une émergence du cluster en fonct ion deson historique,
de sa culture et de ses at outs régi onaux : pos itionnement
du cluster K- RIP sur la gestion des déchets et le recyc la ge,
d’ Envi rolink s ur s es s egments c lés , Is raël sur l’eau….
Les candidatures pour l e label « pôle de c ompét it ivité »
s’effectue d’ores et déjà s ur des s egment s f or ces du
terr itoire et port eurs de développement
3 Etude des profils de clusters éco-technologiques
Positionnement thématique des clusters éco-technologiques
E nviro lin k, So lar V alley, K-RIP
Que retenir?
Une émergence d’un cluster f orm ali sé sur un réseau
d’act eurs pré- existants : Env iroli nk s’ est c rée sous le
lobby ing actif d’entrepr ises du terr itoire impliquées sur les
éc o-technologies, tout comme Solar Valley
Clean Tech S an Diego, S olar Valley, E nviro lin k
Une i mplicat ion f orte des instit uti ons publiques dans
l’ émergence de la démarche régionale et du phénom ène
de cl ust erisat ion : La ville de San D iego a ét é moteur de la
démar che et a soutenu l’émer genc e du cluster, les länder ont
soutenu l’émer gence du c lus ter S olar Vall ey et sa
candidature à une label lisat ion « s pitzenc lus ter », l’Agenc e
r égionale de dével oppement du NorthW est a réalisé une
analys eSW OT duter ritoir es ur les ujet des éco-tec hnologies
Les candidat ur es pour la labellis ation « éc o- tech » se sont le
nne prd’ac
ati que
plus s ouvent ef fec tuée sur la base deBo
réseaux
teurs observée
déjà
exis tant s (C d2e, Energivie, Dr eam,…)
Tran sférabilité*
Applicab ilité au x p ôles fran çais
Tous
Un posi tionne me nt du clust er e n f onc tion de son
hist orique, de sa cult ure et de s es at outs régiona ux :
po sitio nne me nt du clust er K- RIP sur la ge stio n des déch ets
et le rec ycla
d’En viro
li nkante
s ur ses
Les t er rit oir es fr ançais s’ impliquent
dege,façonc
roiss
sur lse
e gme nt s clé s, Isra ël sur
suje t des éc o- tec hnologiel’ea
s etu….
sout iennent les candi datur e de
pôles de compétit ivité oula créationdec lus ters loc aux.
De s p ôle s fr an çais qu i é me rge nt en co hé re nce ave c le s
te rr itoi res et su r une ca nd idat ure p or tée pa r de s g ro upe s
d’ act eur s ( instit utio nne ls, p riv és, re che rch e, f or ma tion )
Tous (hor sS olar Valley et I sr aël)
Un pos iti onnement sur une pane l de théma tiques qui
évolue a vec l’éc o-sy st ème loc al, le ma rc hé et l es
opport unit és de dé ve loppeme nt : le p ane l d e thé ma tiqu es
pha re s d es c luste rs ain si Env iro lin k r éa ctua lise ré guliè re me nt
son o util d’a na lyse d u ter rit oire afin d e re dé finir s on
po sitio nne me nt th ématiq ue .
Un p ositi onn ement t hémat ique f ixé da ns se s gr an des lig nes
ap rè s la la bellisa tio n « p ôle de co mp ét it ivité », ma is des
év oluti ons po uva nt ê tr e a ppo rté es à l’o cca sion de s d éfini tions
et ré visio ns d es fe uilles de ro ut e.
*Potentiel de trans fert es timé s ur la bas e du c arac tère intrin s èque au territoire de la bonne pratique observ ée, des moyens humains et fin anciers néc es s aires pour son trans fert aux pôles français ( moins de 300k€, entre 300k € et
5M€, plu s de 5M€), de la temporali té (c ourt, moy en, long terme) et de la difficulté de mise en œuv re du fait de c onte x te politique, éc onomiq ue,… .
Solar Valley, Israël
Ana lyse
transversale
Ma rs 2 010
Avril 2010
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Pag e 52
Uns posit ionne me nt thémat ique spéc ia lisé s ur un suje t
Le s cluste rs mo ndia ux da ns le d om aine d es é co- techn olog ies : en seign em ents, p ers pect ive s et op por tunité
s péci fique : Isr aël sur l’ea u e t Sola r Va le y s ur le so lair e
p ho ro volt aïq ue
Un po sitio nne me nt th éma tiq ue fix é da ns se s gra nd es lign es
ap rès la lab ellisa tion « pô le de co mpé titiv ité », ma is d es
évo lutio ns pou van t ê tre ap po rté es à l’o ccas io n d es dé finitio ns
et r év ision s de s fe uilles de ro ute .
* Potenti el de transfert es tim é sur la bas e du caractère intr in s èque au territo ire de la bonne prati q ue observée, des m oyens hum ain s et fin anc iers néc es s aires pour s on trans fert aux pôles franç ais (moins de 300k€, entre 300k€ et
5M€, plu s de 5M €), de la tem por alit é (c ourt, m oyen, long ter me) et de la diffic ult é de m is e en œuv re du fa it de con tex te poli tiq ue, éc onomique, ….
Ma rs 20 10
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Les cluste rs mond ia ux dans le d oma ine des é co-te chnolog ie s :e nseigne men ts,p ersp ectives et opp ortunité s
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Analyse transversale des clusters et
pôles
Introduction
Etude des profils de clusters éco-technologiques
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Modes d’émergence et positionnement thématique des clusters
Typologies de clusters éco-technologiques internationaux
Typologies de membres des clusters
Que retenir pour les clusters éco-technologiques?
Quels éléments de comparaison pour les pôles français?
Quelles bonnes pratiques?
Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
Eco-système local des clusters
Structure de gouvernance des clusters
Organisation interne des clusters
Moyens humains et financiers
Stratégie et outils de pilotages
Coopération et partenariats des clusters
Que retenir pour les clusters éco-technologiques?
Quels éléments de comparaison pour les pôles français?
Quelles bonnes pratiques?
Etude des modes d’intervention des clusters
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Outils et services pour la mise en relation d’acteurs
Outils et services pour le développement d’entreprises
Outils et services pour l’innovation et la recherche et développement
Outils et services pour le financement
Outils et services pour le marketing
Que retenir pour les clusters éco-technologiques et quels éléments de comparaison pour les pôles français?
Quelles bonnes pratiques?
Conclusion
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des profils de clusters éco-technologiques
Modes d’émergence et positionnement thématique des clusters
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Des clusters encore jeunes au niveau international
L’analyse des clusters éco-technologiques mondiaux montre que la
plupart des démarches locales en faveur des éco-technologies sont
récentes et ont été initiées dans les années 2000 (pour 6 des 8 clusters
étudiés). Les phénomènes de clusterisation n’apparaissent qu’un peu plus
tardivement, à partir de 2005 (lancement du programme Agamin en
Israël).
Pour K-RIP et Envirolink, les démarches locales débutent plus tôt et
débouchent sur la création des clusters dès 1999 et 2000 respectivement.
Le secteur public à l’origine de la première impulsion
L’initiative d’un lancement d’une démarche éco-technologique est le
plus souvent réalisée par des entités publiques locales : ville (par
exemple pour CleanTech San Diego), agence de développement
économique (LAKES dans le cas de Lahti), régions (länder dans le cas de
Solar Valley); gouvernement (dans le cas d’Israël) afin de soutenir un
secteur déjà fortement développé sur le territoire (Lahti, Solar Valley)
ou de « verdir » les activités du territoire (San Diego).
L’émergence du cluster sur le territoire est le plus souvent le fait de ces
institutions publiques. La volonté de faire émerger un cluster peut
cependant être davantage portée par des groupes d’acteurs privés qui
trouvent alors un appui fort auprès de ces mêmes organismes publics
comme c’est le cas pour CleanTech San Diego, Solar Valley et Envirolink.
Des facteurs variés d’émergence du cluster et de son
positionnement thématique
Différents facteurs influent significativement sur l’émergence des clusters
et leur positionnement technologique :
►l’historique/culture du territoire : le passé historique et la culture du
territoire jouent un rôle clé (importance de l’investissement privé aux
Etats-Unis et en Israël, importance de l’environnement dans les pays
Avril 2010
Page 48
Nordiques, impact des pollutions industrielles au Japon);
► le contexte politique : les démarches de clusterisations éco-technologiques
émergent dans un contexte politique de soutien fort au niveau régional ou
national sur un ou des sujets spécifiques (le plus souvent sur les énergies
renouvelables), comme par exemple, la loi EEG et les tarifs d’achat en
Allemagne, le California Global Warming Solutions Act en Californie.
► la reconnaissance publique: le soutien et la volonté politique d’émergence du
cluster est un facteur majeur de succès, comme par exemple pour K-RIP et
Solar Valley avec une « labellisation » ou Israël avec la volonté affirmée de mise
en réseau des acteurs et de développement à l’export
► les forces régionales : le cluster se développe sur une thématique sur laquelle
le tissu local dispose déjà d’atouts éprouvés (Solar Valley sur le solaire avec
l’implantation de Q-Cells et de grands leaders industriels et de la recherche,
Lahti sur le secteur de l’eau depuis les années 1970, Envirolink sur ses secteurs
clés et l’analyse des opportunités suite à une étude de marché …)
►La pré-existence de relations étroites entre les acteurs : Les acteurs privés du
territoire disposent de liens étroits en amont de la création du cluster (le lobbying
des entreprises auprès de la NWDA pour la création d’Envirolink, l’existence du
réseau de la Wirtschaftsinitiative für Mitteldeutschland pour l’émergence de Solar
Valley…)
►l’existence d’autres clusters implantés sur le territoire, le plus souvent sur les
biotechnologies (comme pour CleanTech San Diego ou Israël), mais également
sur d’autres thématiques (Solar Valley, Lahti…)
En 1999, la NorthWest Development Agency (NWDA) réalise en partenariat avec les
principales entreprises du secteur éco-technologique, une analyse de marché qui
indique que les secteurs des énergies renouvelables et des technologies et services
environnementaux ont un fort potentiel de croissance dans la région. En parallèle,
les entreprises du secteur éco-technologique mènent des actions de lobbying auprès
de la NWDA pour que cette dernière crée un organisme de soutien au
développement du secteur. En 2000, fort du soutien des entreprises du secteur écotechnologique de la région, l’association à but non lucratif Envirolink Northwest est
créée.
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des profils de clusters éco-technologiques
Modes d’émergence et positionnement thématique des clusters
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Des stratégies de positionnements multiples
Les clusters éco-technologiques mondiaux ont deux approches distinctes en
termes de positionnement :
►Ils peuvent être spécialisés, comme c’est le cas de Solar Valley sur le
solaire photovoltaïque ou en Israël sur l’eau
► Ou avoir une approche généraliste avec un positionnement sur un
panel de thématiques comme c’est le cas pour Øresund ou Envirolink par
exemple.
L’analyse des 8 clusters étudiés indique que les clusters optent
majoritairement pour un positionnement généraliste (6 sur 8 des clusters) en
privilégiant un panel de thématiques phares (entre 4 et 8). Ces
thématiques intègrent le plus souvent les énergies renouvelables. Ce panel
de thématiques n’est d’ailleurs pas figé mais évolue avec l’éco-système local
(besoins-attentes des acteurs, contexte politique, opportunités de
développement…).
Le cluster Envirolink s’est historiquement crée sur la gestion des
déchets (recyclage et récupération), de la gestion des eaux et de la
dépollution des sols. Il se positionne aujourd’hui également sur l’énergie
éolienne (onshore et offshore) et l’énergie marémotrice, compte tenu
des forts potentiels de croissance dans la région.
La région de Kyushu a un fort passé industriel. La reconstruction
d’après guerre fait de Kyushu une grande base manufacturière avec
d’importants problèmes de pollution des eaux et de l’air. Les années
1960 sont marquées par le scandale des rejets de mercure de l’usine
pétrochimique de Minamata et le début des manifestations écologistes
d’habitants excédés par la situation : les premières mesures de maîtrise
de la pollution sont alors prises dans les années 1970. En 1992, au
Sommet de la Terre, la ville de Kita-Kyushu reçoit, avec 11 autres villes
du monde, un prix des Nations Unies pour récompenser ses
programmes environnementaux. Le 10 juillet 1997, elle est désignée
par le gouvernement japonais pour être l’une des quatre « Eco-town »
du pays, marquant ainsi le début de ce programme national. En 1999 le
cluster K-RIP est officiellement crée.
Avril 2010
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Positionnement thématique des pôles de compétitivité
français ayant des activités éco-technologiques
Pôles à dominante :
Noms des pôles
Agriculture ou
agroalimentaire
IAR, Agrimip Innovation, Vegepolys
Automobile, transport et
logistique
I-Trans, Mov’eo, Véhicule du Futur,
ID4Car, Novalog, LUTB
Matériaux et mécanique
Xylofutur, EMC2, Materalia,
Elastopole, Céramique, Plastipolis,
Fibre grand Est, Up-tex, Techtera,
Viameca
Aéronautique
Astech, Pegase, Aerospace Valley
Mer
Pôle Mer PACA, Pôle Mer Bretagne
Autres : Technologie de
l’information et de la
communication, énergies
renouvelables, génie des
procédés industriels…
S2E2, Risques, Tenerrdis, Derbi,
CapEnergies, Advancity, Trimatec,
Axelera
Source : Mission d’évaluation et de contrôle de l’Assemblée Nationale, 2009
Le cluster Solar Valley est un cluster dont les activités de recherche
organisées suivant la chaîne de valeur du secteur photovoltaïque
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
sont
3 Etude des profils de clusters éco-technologiques
Modes d’émergence et positionnement thématique des clusters
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Des clusters qui n’intègrent que partiellement le
développement durable
Il semble difficile de qualifier les clusters éco-technologiques
étudiés de clusters « Développement Durable ». En effet en dehors
du fait que les technologies développées ou soutenues ont des
impacts moindres sur l’environnement à une étape de leur vie, les
clusters étudiés n’affichent pas d’engagements spécifiques pour le
développement durable (démarches d’analyse d’impacts, ACV, écoconception…).
En revanche certains clusters ont mis en place des actions
spécifiques, en direction de leur éco-système, qui tend à le
sensibiliser au Développement Durable (CleanTech San Diego
dans le cadre de son programme « Greening San Diego » qui vise à
soutenir les démarches des collectivités en matière de développement
durable, Massachusetts avec un programme dédié « Workforce
Development » à l’émergence de programmes de formation adaptés et
de haut niveau).
Le cluster K-RIP est plus impliqué dans une démarche globale de
développement durable, l’initiative 3R
(« Reduce, Reuse and
Recycling ») étant au centre des activités de l’île de Kuyshu.
Parmi les programmes stratégiques de CleanTech San Diego, le programme
« Greening San Diego » vise à soutenir les démarches des collectivités en matière
de développement durable. Le programme a été lancé en octobre 2008 et vise à
soutenir la mise en place d’un plan d’actions pour réduire les émissions de GES, à
développer l’utilisation d’énergies renouvelables, à diminuer la production de
déchets et à augmenter l’utilisation de matériaux biodégradables par la définition
d’un « agenda éco-technologique ».
Envirolink Northwest met à disposition un répertoire d’entreprises du secteur de
l’efficacité énergétique (plus de 200 entreprises répertoriées) et publie un magazine
Energy Efficiency NoW à destination des entreprises afin d’inciter ces dernières à
adopter des mesures d’efficacité énergétique en mettant en avant des écotechnologiques locales.
Il convient de noter également que les retombées des activités du
cluster tendent à améliorer le cadre général de l’éco-système
local via le développement de formations de haut niveau,
l’implantation de terrains d’expérimentation au sein des villes et parcs
scientifiques (Lahti, K-RIP), ou tout simplement le développement
d’une image positive d’un territoire marqué par son passé (Solar
Valley, K-RIP).
Avril 2010
Page 50
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des profils de clusters éco-technologiques
Typologies de clusters éco-technologiques internationaux
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Des typologies de clusters adaptées à leurs objectifs
La typologie et les objectifs du cluster sont étroitement liés. On observe ainsi
que :
►Les « clusters business » ont davantage des objectifs de compétitivité
par la mise en relation d’acteurs et de développement de l’attractivité
du territoire (ex : Massachusetts)
►Les « clusters recherche » ont eux davantage pour objectif le
développement de la compétitivité par la recherche et développement
et l’innovation (ex : Solar Valley)
►Enfin les « clusters business & recherche » présentent des objectifs
diversifiés : Compétitivité par de la mise en réseau et de la R&D et
attractivité du territoire (ex : Israël)
La typologie des clusters peut également se caractériser par l’existence ou
non d’une structure rassemblant en son sein les membres du réseau
(logique d’adhérent).
On observe ainsi sur les exemples internationaux étudiés que :
►Les clusters organisés autour d’une structure dédiée ont davantage des
objectifs de développement de la compétitivité soit via de la R&D soit par la
mise en relation des acteurs (ex : Solar Valley).
►Les clusters ne disposant pas d’une telle structure de rassemblement des
acteurs ont davantage des objectifs de développement de la compétitivité via
de la mise en réseau d’acteurs et/ou des objectifs d’attractivité et de
développement économique du territoire (ex : Lahti).
Il convient de noter que ces deux typologies peuvent se retrouver au sein
d’un même cluster comme c’est le cas pour CleanTech San Diego qui
propose des services dédiés à ses membres et d’autres activités à
l’ensemble des acteurs du territoire.
Les institutions publiques sont fortement impliquées dans les
démarches de clusterisations éco-technologiques. La majeure partie des
Avril 2010
Page 51
clusters étudiés (6 clusters sur 8) ont donc des objectifs multiples de
compétitivité (via de la R&D ou de la mise en réseau) et d’attractivité et une
structure de cluster de type concentration géographique sur l’ensemble
du territoire (hors K-RIP dont les acteurs sont concentrés autour de la
structure K-RIP).
Des typologies qui déterminent le périmètre d’intervention
Le périmètre d’intervention du cluster semble étroitement lié à sa typologie :
► Les clusters « business » ou « business & recherche » ne disposent en
général pas de système d’adhésion formelle (hors cas particulier de San
Diego qui dispose d’un double périmètre d’activités : membres/non membres)
► Les clusters « recherche » quant à eux délivrent leurs services uniquement
à leurs membres (exemples de Solar Valley ou Øresund).
Le cluster Solar Valley est un cluster labellisé « spitzencluster » (cluster de pointe)
dont l’objectif est de soutenir la compétitivité via de la R&D et de l’innovation sur le
sujet du solaire photovoltaïque
Le cluster de Lahti est une concentration géographique d’acteurs sur la région du
Lahti. Il n’y a pas réseau d’acteurs formalisé, en revanche le LSBP (Lahti Science
and Business Park) est en charge de l’animation du tissu d’acteurs écotechnologiques local
Le cluster CleanTech San Diego est à la fois un réseau d’acteurs formalisé et une
structure d’animation pour le tissu global des acteurs régionaux des écotechnologies.
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des profils de clusters éco-technologiques
Typologies de clusters éco-technologiques internationaux
Cluster « Business »
Bonnes pratiques
Ex: CleanTech San Diego,
Massachusetts, K-RIP
Cluster « Recherche »
Ex: Solar Valley, Øresund
Cluster « intégré R&D
/Industries »
Analyse
transversale
Que retenir?
Ex: Israël, Lahti, Envirolink
Objectifs : Développement de la compétitivité
par la mise en réseau d’acteurs et
développement de l’attractivité.
Périmètre d’intervention: membres directs du
cluster et/ou ensemble du territoire
Source : Ernst&Young, 2010
Avril 2010
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Objectifs : Développement de la compétitivité (mise en réseau
et R&D) et développement de l’attractivité.
Périmètre d’intervention: membres directs du cluster et/ou
ensemble du territoire
Objectifs
:
Développement
de
la
compétitivité par la R&D et l’innovation.
Périmètre d’intervention: membres directs
du cluster.
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des profils de clusters éco-technologiques
Typologies de membres des clusters
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Des formes d’adhésion au cluster liées à ses objectifs
L’étude des clusters éco-technologiques internationaux montre que les formes
d’adhésion aux clusters sont fortement liées aux objectifs de celui-ci. Ainsi
un cluster ayant pour objectif le développement économique du territoire n’aura
en général pas d’adhésion formelle (hormis le cas spécifique de CleanTech San
Diego qui dispose d’un double périmètre d’activités : membres/non-membres).
Les clusters recherche (comme Solar Valley) ou business (comme K-RIP)
développeront une logique d’adhésion. Les adhésions à ces clusters sont souvent
assorties de cotisations qui évoluent en fonction de la taille de l’entreprise et des
services dont elle souhaite disposer.
Cinq des clusters étudiés sur huit ont ainsi des objectifs de développement
économique du territoire et ne développent pas une notion d’adhésion
formelle.
Un nombre de membres qui varie suivant les typologie de
clusters
Exception faite de K-RIP, les clusters tablant pas sur une adhésion plus ou moins
formelle de membres rassemblent un nombre plutôt restreint d’entreprises (<100).
En revanche, les clusters disposant d’un périmètre d’intervention territorial
réunissent davantage de membres sans toutefois que ceux-ci n’excèdent en
général 300 (entre 100 et 250 membres). Envirolink NorthWest compte cependant
sur son territoire plus de 1 500 entreprises.
Dans la suite de cette section, par notion de membres, il sera fait référence tant
aux « membres » à proprement parler des clusters (type Solar Valley, Øresund,
K-RIP, San Diego) qu’aux acteurs du territoire (Israël, Lahti, Envirolink,
Massachusetts, San Diego).
autorités locales, à la différence de clusters conventionnels. La
concentration des PME est également à souligner avec une part
supérieure à 60% et le plus souvent proche de 80-90%.
Ces deux phénomènes indiquent l’implication forte du secteur
public pour ces sujets et le caractère encore récent du secteur des
éco-technologies.
Dans certains clusters (comme Øresund), l’idée directrice est le principe
de la « triple hélice » qui consiste en une coopération étroite de la triade
universités, entreprises et autorités publiques à un niveau
transfrontalier. Dans l’ensemble du dispositif (conseil d’administration de,
secrétariats, groupes de projet, etc.) cette coopération est reprise.
Le cluster CleanTech San Diego dispose d’un double périmètre d’activités.
D’une part pour les membres directs de son association via notamment des
cotisations (10 000$ par an pour les membres « silver », 20 000$ par an pour
les membres « gold » et 30 000$ par an pour les membres « fondateurs » qui
siègent au board du cluster) et d’autre part pour l’ensemble du tissu écotechnologique de la région de San Diego.
Le cluster K-RIP réunit 493 membres dont 293 entreprises, 40 collectivités,
151 particuliers et 9 organismes divers. 90% des entreprises du cluster sont
des PME.
Une forte représentativité des institutions publiques
Les entreprises prédominent parmi les membres des clusters. On observe
cependant une forte représentativité du secteur public via principalement des
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des profils de clusters éco-technologiques
Typologies de membres des clusters
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Des grandes entreprises partenaires des PME
Les grandes entreprises dans les pôles peuvent être des partenaires forts du
développement des PME comme l’illustrent les exemples de Solar Valley avec
l’implication dans le cluster de Q-Cells, d’Envirolink avec le programme « Meet
The Buyer Event » dans lequel de grandes entreprises présentent aux PME une
liste des technologies dont elles ont besoin, ou d’Israël via la mise en place de
partenariats entre PME et Grandes Entreprises à l’image de Siemens Water
Technology et Veolia qui développent des projets de R&D avec des PME locales.
Clusters
Nombre de
membres
Part des PME/PMI
Autres acteurs
Solar Valley
41 membres (27
entreprises)
Majorité de PME
7 centres de R&D, 4
universités, 3 Länder
Envirolink*
1 500 entreprises
90%
Ensemble de l’écosystème
K-RIP
493 membres (293
entreprises)
90%
151 adhérents à titre
individuel, 40
collectivités, 9
organismes divers
Israël *
250 entreprises
80%
Ensemble de l’écosystème
Lahti*
130 entreprises
90%
Ensemble de l’écosystème
Massachusetts*
300 entreprises;
556 entités
Majorité de PME
Agences
gouvernementales,
centres de
recherche…
Øresund
70 entreprises
na
14 universités et
écoles supérieures
et des autorités
publiques
San Diego
80 membres (60
entreprises)
60%
3 universités, 3
collectivités, 8
organisation non
gouvernementales
Pôles écotechnologiques
français (ordre de
grandeur) **
150 membres (110
entreprises)
60%
15 collectivités, 20
centres de R&D, 25
autres
Une implication forte des PME
Les PME sont fortement représentées dans les clusters et ces derniers ont
développé des outils dédiés à leurs besoins spécifiques (programme SCRUB de
CleanTech San Diego par exemple) afin de soutenir leur développement.
Notons que certains clusters sont historiquement orientés vers les PME et leur
développement comme c’est le cas de Saxe Anhalt dont les grandes entreprises
d’aujourd’hui étaient principalement des PME au lancement du cluster (le taux de
croissance des membres du cluster est de 40% par an).
Une implication variable des centres de recherche et formation
Les clusters étudiés disposent d’un tissu dense et de haut niveau de capacités de
recherche et de formation sur le territoire. Ces centres entretiennent cependant
des liens plus ou moins étroits avec le cluster.
Ainsi, dans un cluster tel qu’Øresund, une place importante est donnée à ces
institutions avec le principe de la triple hélice qui implique une représentativité
quasi-équivalente des institutions publiques, des universités et des entreprises et
ce à chaque niveau de décision. Au sein d’autres clusters, les liens sont plus
diffus, comme pour Solar Valley et ce, en dépit des partenariats de formations mis
en place par les membres et des projets de R&D en cours.
Source : Ernst&Young, 2010
* Ensemble du territoire
** sur la base d’un échantillon de pôles de compétitivité positionnés sur les éco-technologies
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des profils de clusters éco-technologiques
Que retenir pour les clusters éco-technologiques?
Que retenir pour les clusters éco-technologiques?
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
•L’émergence de clusters éco-technologiques est relativement récente.
•L’émergence des clusters éco-technologiques se distingue de celle des clusters conventionnels par le rôle important des pouvoirs publics tant dans
la mise en place d’une démarche locale et le lancement d’une clusterisation que dans leur poids parmi les membres des clusters. Cette implication forte
des pouvoirs publics a pour conséquence un positionnement marqué des clusters sur le développement économique et l’attractivité du territoire et sur des
typologies de concentration régionale d’acteurs sans notion de membres (pour 4 voire 5 des clusters étudiés si l’on considère San Diego)
•Les clusters étudiés privilégient un positionnement thématique généraliste (6 sur 8 des clusters) en se positionnant sur un panel de technologies
(comprenant généralement les énergies renouvelables), conditionné par le passé du territoire, les atouts sectoriels pré-existants et les politiques
publiques. On observe, par ailleurs, au niveau international, un verdissement de nombreux clusters plus traditionnels par une intégration croissante des écotechnologies dans leurs thématiques (ex : automobile, construction…)
•Les clusters éco-technologiques se distinguent par un nombre de membres (ou assimilés) encore réduit, par rapport à des clusters plus traditionnels.
Parmi ces membres, les PME prédominent avec une part supérieure à 60% et le plus souvent proche de 80-90%. L’implication des centres de recherche et
de formation est hétérogène dans les exemples étudiés mais dont Øresund pourrait être un modèle (principe de la « triple hélice »).
•Quels facteurs clés de succès de la clusterisation ?
• un soutien public au niveau régional, fédéral ou national sur les éco-technologies ou l’environnement
• une implication forte des institutions publiques locales
• une culture ou un terreau facilitateur
• des forces régionales pré-existantes
• une implication forte du secteur privé et de grands industriels
• des liens étroits entre les acteurs du territoire qui précèdent la clusterisation
• des expériences précédentes dans le développement de clusters.
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des profils de clusters éco-technologiques
Quels éléments de comparaisons avec les pôles français?
Quels éléments de comparaisons avec les pôles français?
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
•Les pôles de compétitivité français se sont positionnés très tôt sur les sujets éco-technologiques (en parallèle des clusters internationaux entre 2005 et
2007) mais restent encore jeunes à l’image des clusters éco-technologiques mondiaux.
•Les projets de pôles (Dream, Team2, Eau en Languedoc-Roussillon, Qualité des eaux continentales, Energivie, pôle rhônalpin,…) se développent sur un écosystème local dynamique, avec pour certains des réseaux d’acteurs déjà constitués (Energivie,Cd2e, pôles rhônalpins, Creadh, Dream…), et qui mettent en
avant les thématiques éco-technologiques fortes du territoire à l’image des clusters internationaux étudiés.
•Les pôles actuels se positionnent sur un panel de thématiques plutôt qu’une technologie ou un sujet spécifique en cohérence avec les exemples
internationaux étudiés et qui tendent à intégrer de façon croissante les éco-technologies dans leurs activités (32 pôles avec des activités éco-technologiques sur
71).
•Les pôles de compétitivité français sont aujourd’hui présents sur des sujets encore peu couverts à l’international (Génie des procédés industriels, Chimie
verte, Green IT) mais des pôles dédiés à des sujets plus classiques comme l’Eau ou les Déchets n’avaient pas encore émergé jusqu’à présent. Il convient de
noter également que peu de clusters internationaux se positionnent aujourd’hui spécifiquement sur la qualité de l’air, la gestion des nuisances sonores, les
énergies marines ou la valorisation et le recyclage du carbone.
•Les pôles de compétitivité français intègrent de façon croissante le développement durable dans leur fonctionnement (lors de la sélection des projets,
lors de la réalisation des produits, bilan carbone de leurs forums, sensibilisation des adhérents à l’éco-conception…) alors que les clusters éco-technologiques
internationaux restent encore en retrait sur ce sujet.
•Les structures de pilotage et d’animation sont dédiées et pourraient être qualifiées de « cluster recherche », mais avec des activités et objectifs qui
commencent à s’étendre au développement d’entreprises et à la promotion et à l’attractivité du territoire (via de la structuration de filière, de l’animation
territoriale, ….)
•Le nombre d’entreprises membres des pôles de compétitivité ayant des activités éco-technologiques est relativement restreint (<150 entreprises) et
compte principalement des PME. La représentativité des collectivités locales et institutions est également plus forte dans les pôles éco-technologiques
que dans les pôles plus traditionnels, à l’image de ce qui a pu être observé à l’international.
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des profils de clusters éco-technologiques
Quelles bonnes pratiques?
Elevée
Moyenne
Faible
Bonne pratique observée
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Tous
Tous
Une émergence et un positionnement du cluster en
fonction de son historique, sa culture et ses atouts
régionaux : positionnement du cluster K-RIP sur la gestion
des déchets et le recyclage, d’Envirolink sur ses segments
clés, Israël sur l’eau….
Envirolink,
Envirolink, Solar
Solar Valley,
Valley, K-RIP
K-RIP
L’émergence d’un cluster formalisé à partir d’un réseau
d’acteurs pré-existants : Envirolink s’est créé sous le
lobbying actif d’entreprises du territoire impliquées sur les
éco-technologies, ainsi que Solar Valley
Transférabilité*
Applicabilité aux pôles français
Les pôles français
émergent en cohérence avec les
territoires et sur une candidature portée par des
groupements d’acteurs (institutionnels, privés, recherche,
formation). Ainsi les candidatures pour le label « pôle de
compétitivité » se sont portées sur des segments forces du
territoire et porteurs de développement à l’image de ce qu’on
peut observer dans le récent appel à candidature pour la
labellisation de pôles « éco-tech » (par exemple Energivie
sur les énergies et le bâtiment durable, Dream sur l’eau,
Cd2e sur la gestion des déchets et le recyclage…)
Les candidatures pour la labellisation « éco-tech » se sont le
plus souvent effectuées sur la base de réseaux d’acteurs
déjà existants (Team2, Energivie, Dream, Bluecluster,
Creadh)
Tous
Tous(hors
(hors Solar
Solar Valley,
Valley,Øresund
Øresund et
et K-RIP)
K-RIP)
Des clusters qui intègrent dans leurs objectifs la
compétitivité et l’attractivité du territoire
Les pôles sont aujourd’hui positionnés sur l’innovation et ont
des activités se concentrant principalement sur les projets
réalisés par les membres. Les actions communes avec les
acteurs territoriaux afin de promouvoir le territoire et le pôle
se développent mais restent encore restreintes (citons
notamment les demandes en démonstrateurs des
collectivités, le rôle de consultation de certains pôles sur des
éco-quartiers ou la participation à des salons sur des stands
communs (agence de promotion régionale/pôle))
*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et
5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des profils de clusters éco-technologiques
Quelles bonnes pratiques?
Elevée
Moyenne
Faible
Bonne pratique observée
Transférabilité*
Applicabilité aux pôles français
Que retenir?
Bonnes pratiques
CleanTech
CleanTech San
SanDiego,
Diego, Solar
Solar Valley,
Valley, Envirolink
Envirolink
Une implication forte des institutions publiques dans
l’émergence de la démarche régionale et du phénomène
de clusterisation : La ville de San Diego a été moteur de la
démarche et a soutenu l’émergence du cluster, les Länder
ont soutenu l’émergence du cluster Solar Valley et sa
candidature à une labellisation « spitzencluster », l’Agence
régionale de développement du NorthWest a réalisé une
analyse SWOT du territoire sur le sujet des éco-technologies
Les acteurs publics français s’impliquent de façon croissante
sur le sujet des éco-technologies et soutiennent les
candidatures de pôles de compétitivité ou la création de
clusters locaux (citons par exemple le GrandLyon qui s’est
fortement investi dans la candidature pour un pôle écotechnologique rhônalpin).
Analyse
transversale
Tous
Tous(hors
(hors Solar
Solar Valley
Valley et
et Israël)
Israël)
Un positionnement thématique évolutif en fonction des
opportunités de développement : par exemple, Envirolink
réactualise régulièrement son outil d’analyse du territoire afin
de redéfinir son positionnement thématique.
Un positionnement thématique fixé dans ses grandes lignes
après la labellisation « pôle de compétitivité », mais des
évolutions pouvant être apportées à l’occasion des définitions
et révisions des feuilles de route et des contrats de
performance, à l’image de ce qui a pu être réalisé au sein
des pôles (comme par exemple Advancity, Trimatec, Axelera
ou LUTB qui ont réorienté leurs thématiques vers les écotechnologies).
*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et
5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des profils de clusters éco-technologiques
Quelles bonnes pratiques?
Elevée
Moyenne
Faible
Bonne pratique observée
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Solar
Solar Valley,
Valley, Israël
Israël
Un positionnement thématique spécialisé sur un sujet
spécifique : Israël sur l’eau et Solar Valley sur le solaire
photovoltaïque
Tous
Tous(hors
(hors Solar
Solar Valley,
Valley, K-RIP,
K-RIP, Øresund)
Øresund)
Des clusters qui disposent d’objectifs de développement
du territoire et qui n’ont en conséquence pas de logique
d’adhésion (cotisation).
Envirolink,
Envirolink, Israël,
Israël, Solar
Solar Valley
Valley
De grandes entreprises partenaires du développement
des PME via les actions du cluster : à l’image de
l’évenement « Meet the Buyer Event » organisé par
Envirolink afin de répondre aux besoins des grandes
entreprises d’un secteur donné (E.ON par exemple pour
l’éolien) sur la base d’une liste détaillée des produits et
services qu’ils recherchent. Envirolink Northwest met ensuite
en contact ces entreprises avec les éco-industries de la
région pouvant leur apporter les solutions recherchées.
Transférabilité*
Applicabilité aux pôles français
Les pôles de compétitivité se positionnent sur des thèmes
spécifiques (énergies, mer, textile, mobilité, génie civil…) qui
incluent de nombreux sujets plus spécifiques (ainsi par
exemple les trois pôles positionnés sur les énergies
renouvelables ont développé des axes stratégiques
différents). Ce positionnement des pôles est fixé dans ses
grandes lignes suite à la labellisation « pôle de
compétitivité », mais peut être révisé à l’occasion des
définitions et révisions des contrats de performance avec
l’Etat.
Les pôles français ont un positionnement de cluster
« recherche » et par conséquent ont pour principaux objectifs
le soutien à l’émergence de projets collaboratifs et de soutien
à l’innovation. Des agences étant en effet dédiées sur le
territoire à la promotion et à l’attractivité
L’implication des grandes entreprises au sein des pôles de
compétitivité est variable. A noter cependant, que si la
présence de leaders industriels peut être moteur de
développement pour les pôles, la présence de nombreux
leaders peut diminuer leur implication. Certains pôles ont par
ailleurs développé des outils spécifiques afin de faciliter
l’intégration des PME. On peut notamment citer l’exemple de
Mov'eo signataire du Pacte PME et qui l’a décliné sous la
forme d’une charte de mobilisation positive en faveur des
PME.
*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et
5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Analyse transversale des clusters et
pôles
Introduction
Etude des profils de clusters éco-technologiques
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Modes d’émergence et positionnement thématique des clusters
Typologies de clusters éco-technologiques internationaux
Typologies de membres des clusters
Que retenir pour les clusters éco-technologiques?
Quels éléments de comparaison pour les pôles français?
Quelles bonnes pratiques?
Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
Eco-système local des clusters
Structure de gouvernance des clusters
Organisation interne des clusters
Moyens humains et financiers
Stratégie et outils de pilotages
Coopération et partenariats des clusters
Que retenir pour les clusters éco-technologiques?
Quels éléments de comparaison pour les pôles français?
Quelles bonnes pratiques?
Etude des modes d’intervention des clusters
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Outils et services pour la mise en relation d’acteurs
Outils et services pour le développement d’entreprises
Outils et services pour l’innovation et la recherche et développement
Outils et services pour le financement
Outils et services pour le marketing
Que retenir pour les clusters éco-technologiques et quels éléments de comparaison pour les pôles français?
Quelles bonnes pratiques?
Conclusion
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
Eco-système local des clusters
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Un tissu varié d’acteurs de l’éco-système
Chaque cluster a construit ses relations avec l’éco-système en
fonction de la culture et de l’historique de son territoire.
Les éco-systèmes locaux des clusters éco-technologiques comprennent
ainsi :
►Des institutions publiques (la Ville de San Diego et de Chula Vista
pour CleanTech San Diego par exemple)
►Des investisseurs privés (Israël est le 2ème pays en termes de mise à
disposition de capitaux par les entreprises de capital-risque ).
►Des organismes publics de financement (l’Agence Finlandaise de
Financement pour la Technologie et l’Innovation (Tekes) dispose d’une
enveloppe de 500 M€ pour le financement de projets liés aux écotechnologies.)
►Des incubateurs ou parcs scientifiques (comme le Lahti CleanTech
Campus)
►Des centres de recherche et de formation (comme les centres de
recherche sur l’eau ZIWR et GWRI en Israël)
►Des agences de développement économique et d’attractivité et de
promotion de territoire. Ces agences travaillent souvent étroitement avec
le cluster afin de promouvoir ses activités (comme Invest In Finland pour le
cluster de Lahti)
►Réseaux d’acteurs locaux : d’autres clusters (BioCom pour CleanTech
San Diego, Cool Saxony pour Solar Valley), ou des réseaux (Wirtschafts
Initiative für Mitteldeutschland pour Solar Valley)
►Réseaux d’acteurs internationaux (comme par exemple Knowledge
and Innovation Community (KIC) ou European Photovoltaïc Industry
Association (EPIA) pour Solar Valley)
►Tissu local d’entreprises : non forcement membres mais qui participent
au développement de l’éco-système local et au développement du cluster.
Un éco-système impliqué et bénéficiaire des services des
clusters
On peut distinguer deux modèles d’implication de l’éco-système local dans le
cluster :
►Un éco-système et un cluster intégrés, comme c’est le cas du cluster KRIP dont l’éco-système est particulièrement dense et avec qui il entretient des
liens étroits notamment du fait d’un passé historique fort, du caractère
insulaire, de l’initiative 3R (« Reduce, Reuse and Recycle ») au cœur de l’île
et des nombreuses actions menées de concert sur des parcs dédiés (exemple
d’Hibiki).
►Un éco-système et un cluster qui entretiennent des relations souples,
comme c’est le cas du cluster Solar Valley. Dans ce type d’organisation, de
nombreuses institutions phares des territoires sont membres actifs des
clusters ou bénéficient des activités et retombées de celui-ci. L’existence de
parcs technologiques est d’ailleurs un facteur de rapprochement entre l’écosystème et le cluster (Lahti CleanTech Campus).
L’éco-système local propose par ailleurs des services complémentaires
à ceux du cluster (soutien à la promotion du cluster/marketing, soutien à
l’innovation via des incubateurs, des offres de services dédiées aux PME, des
centres de formation…).
Par ailleurs, les clusters entreprennent des actions directement tournées
vers l’éco-système local dans une logique de sensibilisation et de diffusion
des éco-technologies et du développement durable (comme pour le
Massachusetts avec le « Workforce Development » qui vise à développer des
programmes de formation de haut niveau, ou CleanTech San Diego avec le
programme « Green Communities » qui vise à soutenir l’émergence
d’initiatives de développement durable dans les collectivités).
Le Lahti dispose d’un Cleantech Campus de 10 000m² permettant de faciliter les
échanges et les liens au sein de l’éco-système.
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
Eco-système local des clusters
Exemple des constituants d’un éco-système local
Investissements
Création d’entreprises
Promotion du secteur
écotech
Promotion du secteur
écotech
Autorités locales
Fin
an
c
em
en
ts
Que retenir?
Bonnes pratiques
Investisseurs,
entreprises
ts
sfer
ues
Tran nologiq
h
tec
Structure
animatrice du
cluster
Analyse
transversale
Incubateurs
technologiques, parcs
scientifiques
n
Fi
m
ce
n
a
Investisseurs privés et
publics
ts
en
Support, Animation
Mise en réseau
International
Structures de soutien à
la démarche et acteurs
phares
Collaboration
Promotion du secteur
écotech
Centres de R&D,
Universités
Autres réseaux nationaux
ou internationaux
Territoire du cluster
Source : Ernst&Young, 2010
Avril 2010
Page 62
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
Eco-système local des clusters : interactions et partenariats locaux
* Ce tableau présente de manière non exhaustive pour les huit clusters étudiés les principaux acteurs locaux avec lesquels ils interagissent et certains programmes associés
Entreprises ou assimilés
- CleanTech San Diego dispose d'un double périmètre d'activités, pour
les entreprises membres d'une part, et pour l'ensemble du tissu
CleanTech San Diego
d'entreprises de la région de San Diego (programme SCRUB,
programme "Clean Entreprise") d'autre part
Cluster de Lahti
- Le cluster éco-technologique de Lahti n'a pas de membres
- Toutes les entreprises du territoire peuvent avoir accès aux actions du
Lahti Science and Business Park
- Le cluster eau Israëlien n'a pas de membres
Cluster Eau Israëlien - Le programme Newtech vise à promouvoir l'ensemble des entreprises
du secteur de l'eau Israëlien
- Envirolink n'a pas de membres et propose ses services à l'ensemble
Envirolink Northwest
du tissu d'entreprises du territoire
- K-RIP est un cluster business composé essentiellement d'entreprises
(293)
K-RIP
Massachusetts Clean - Le Massachusetts Clean Energy Centre n'a pas de membres et
Energy Centre
propose ses services à l'ensemble du tissu d'entreprises du territoire
- L'Øresund Environment Academy est un cluster recherche qui regroupe
Øresund Environment environ 70 entreprises membres : les entreprises peuvent devenir
Academy
membres si elles exercent des activités intensives en R&D (des
subventions sont accessibles en cas de mise en place de projets)
Solar Valley
Mitteldeuts chland
- Solar Valley est un cluster recherche qui n'apporte des services qu'à
ses membres, dont 27 entreprises
Avril 2010
Page 63
Collectivités
Bonnes pratiques observées
Interactions avec les acteurs
locaux
Centres de R&D
Centres de formation
- Les universités de la région (University of California San Diego, San Diego State
University) sont membres de CleanTech San Diego et proposent des formations
croissantes dans les éco-technologies
- Le College of Extended Studies, dont le conseil d'administration comprend Clean Tech
San Diego, propose des formations continues aux professionnels (Certificat
Professionnel de Gestion de l'Energie Verte)
- La ville de San Diego a lancé la Cleantech Initiative et est à l'origine de la
création de CleanTech San Diego
- CleanTech San Diego permet aux collectivités de candidater au fonds
national CREB et dispose d'un programme pour les municipalités vertes "
Greening San Diego"
- Les laboratoires de recherche des Universités membres de CleanTech San Diego
(UCSD, San Diego State University) développent des programmes de recherche dans le
domaine des algues et font partie du consortium San Diego Centre for Algae Based
Biofuels
- CleanTech San Diego est à l'origine de la création de ce consortium
- La ville de Lahti est actionnaire du Lahti Science and Business Park et
finance le projet de développement du cluster écotechnologique de Lahti
- Le centre d'expertise écotechnologique de Lahti est développé dans le
cadre d'un programme gouvernemental OSKE, au sein du cluster
écotechnologique national, le Finnish Cleantech Cluster
- Le Lahti Campus Cleantech rassemble des départements d'Université dispensant des
- Le Lahti Science and Business Park finance des projets de R&D collaborative dans leur
formations dans les domaines de l'environnement (Helsinki University of Technology Lahti
phase émergente
Centre - TKK)
- Le Cleantech Campus regroupe des centres de R&D dans les éco-technologies sur 10
- Peu de formations continues pour les professionnels des secteurs éco-technologiques
000m²
ont été identifiées
- Le développement du cluster est soutenu par un programme
gouvernemental, NewTech
- Le cluster bénéficie de centres universitaires proposant de nombreuses formations dans
- Plusieurs centres de R&D dédiés aux technologies de l'eau comme le ZIWR et le GWRI
le domaine de l'eau
développent des projets de R&D collaborative, comme par exemple entre la société
- La formation continue des professionnels du secteur est assurée notamment par l'Israël
Lesico Cleantech et le ZIWR
Water Association
- Envirolink Northwest travaille avec les collectivités locales pour que les
technologies développées par les éco-entreprises du territoire soient
adoptées dans les services des collectivités
- Envirolink et le consortium universitaire Northwest Universities Association (NWUA)
développent des outils communs pour la mise en réseau entre centres de recherche et
porteurs de projets innovants
- Envirolink soutient des projets de R&D dans le secteur des déchets et du recyclage
- Les collectivités sont membres du cluster et interagissent avec lui via
notamment les parcs scientifiques ou via la démarche 3R (Reduce, Reuse,
Recycle)
- Les membres du K-RIP peuvent avoir accès à des centres de R&D dans les domaines
des éco-technologies : Centre de recherche sur l'hydrogène, centre de recherche de
Fukuoka sur les sytèmes de recyclage par exemple
- Envirolink peut s'appuyer sur un consortium d'Universités avec lequel il développe des
outils permettant de mettre en relation les entreprises et les acteurs de la formation dans
les domaines des éco-technologies (outil "Discover HE", étude "Environmental
Capabilites in England Northwest)
- Envirolink propose également des formations aux professionnels sur la compréhension
des réglementations environnementales
- Le cluster peut s'appuyer sur les centres de formation universitaires du territoire
(Université de Kyushu, Université de Fukuoka)
- K-RIP organise des formations continues pour ses membres
- Le Massachusetts Clean Energy Centre subventionne les études de
faisabilité des collectivités locales pour des projets éoliens notamment
- Le Massachusetts Clean Energy Centre a un rôle de mise en relation des acteurs
favorisant le montage de projets de R&D collaborative, s'appuyant notamment sur les
organismes suivants: le MIT et son programme MIT Energy Initiative, le Fraunhofer Center
for Sustainable Energy Systems, fondé sous l'impulsion du Massachusetts Clean Energy
Centre
- Le Massachusetts Clean Energy Centre dispose d'un programme destiné aux
entreprises, le programme "Workforce Development"
- Le cluster peut s'appuyer sur les centres de formations de renommées mondiales du
territoire: le MIT, l'Université du Massachusetts, Harvard University
- Les grandes collectivités de la région d'Øresund soutiennent le
développement du cluster et ont lancé des démarches propres, comme
Copenhague et le Copenhaguen Cleantech Cluster
- Le cluster s'appuie sur les centres de R&D de l'Øresund University dont certains font
partie du conseil d'administration de l'Øresund Environment Academy
- Le cluster s'appuie sur les centres de formation universitaire de l'Øresund University
- Le cluster Solar Valley est piloté par les Länder et reçoit des financements
de ces derniers pour ses projets
- Le cœur de la stratégie du cluster repose sur la recherche et l'innovation
- Le cluster a été constitué autour des centres de R&D Q-Cells et du Fraunhofer Center
for Silicium Photovoltaics qui sont au comité de direction du cluster
- Le cluster dispose d'un comité de coordination des besoins de formation où sont
associés les industriels, les centres de formation et les Länder et a permis de développer
des cursus universitaires centrés sur le solaire
- Sur le territoire du cluster, l'institut Teutloff propose des formations continues aux
systèmes d'énergies renouvelables
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
Eco-système local des clusters : interactions et partenariats locaux
* Ce tableau présente de manière non exhaustive pour les huit clusters étudiés les principaux acteurs locaux avec lesquels ils interagissent et certains programmes associés
Bonnes pratiques observées
Interactions avec les acteurs
locaux
Incubateurs
Structures de soutien à la démarche
Investisseurs privés
- Connect a été créé par l'University of California San Diego (UCSD) et
- CleanTech San Diego possède des investisseurs privés dans ses
- CleanTech San Diego peut s'appuyer sur des structures mises en
est membre de CleanTech San Diego (comité de direction)
membres (banques, entreprises de capital-risque) et propose des sessions
place par les collectivitéslocales comme le California Centre for
CleanTech San Diego
- Connect dispose du "Springboard programme" pour le développement
de rencontre entre PME et investisseurs privés (programme SCRUB)
Sustainable Energy, le Eco Investment Club
de l'innovation technologique dans les PME
Cluster de Lahti
Cluster Eau Israëlien
- Le Lahti Science and Business Park, animateur du cluster
écotechnologique de Lahti, dispose d'un incubateur sur son site
- Le Lahti Cleantech Campus va accueillir un incubateur dédié aux
énergies renouvelables, le Clean Energy Centre
- Le cluster peut compter sur le soutien de l'agence régionale de
développement économique (LAKES), les agences nationales de
soutien à l'innovation (TEKES, SITRA)
- Le cluster dispose du seul incubateur dédié aux technologies de l'eau,
Kinrot Ventures, créé par un programme gouvernemental puis privatisé
- Le cluster s'appuie sur les structures gouvernementales de soutien - le programme Newtech a objectif de rechercher des investisseurs privés
à l'innovation et à la promotion du cluster
(grands groupes notamment) pour investir dans des PME du cluster
- Le cluster ne dispose pas d'incubateur technologique mais les écoEnvirolink Northwest entreprises du territoire peuvent avoir accès à des services d'incubation
auprès de l'energyinnovation centre et du Lancaster Environment Centre
K-RIP
- K-RIP est un cluster industriel qui ne dispose pas en propre
d'incubateurs
- Sur le territoire du cluster, le parc technologique d'Hibiki joue un rôle
crucial dans les transferts technologiques
- Envirolink s'appuie sur l'agence régionale de développement
(Northwest Development Agency), principal acteur du
développement de la compétitivité de la région
- K-RIP peut s'appuyer sur les 3 éco-towns existantes sur le
territoire, le ministère du commerce extérieur (JETRO) et les
organisations de promotion régionale
- Le Massachusetts Clean Energy Centre ne dispose pas d'incubateur
- Le Massachusetts Clean Energy Centre peut s'appuyer sur des
technologique mais les éco-entreprises du territoire peuvent avoir accès associations inter-Etats menant des actions de promotion et de
lobbying du secteur des énergies renouvelables
renvoulables et de
de l’efficacité
l'efficacité
du Massachusetts Technology Transfer Centre qui a notamment mis en énergétique : Le Northeast Energy Efficiency Partnerships et le New
place le "Massachusetts Technology Portal"
England Clean Energy Council
Massachusetts Clean
à des services d'incubation auprès du Cleantech InnoVenture Center et
Energy Centre
- L'Øresund Environment Academy ne dispose pas d'incubateur en
Øresund Environment
propre mais la structure de "triple hélice" facilite les transferts
Academy
technologiques de la recherche universitaire vers les entreprises
Mitte lde utschland
Avril 2010
- La structure principale de soutien au cluster est l'Øresund Org,
regroupement de l'Øresund University et de l'Øresund Science
Region
- Le cluster peut également s'appuyer sur de nombreuses structures
de soutien, en particulier le Copenhagen Cleantech Cluster mis en
place par la ville de Copenhague.
- Le cluster peut s'appuyer sur les 3 agences de promotion
territoriale des Länder (IMG Saxe-Anhalt, Invest in Saxony et Invest
in Thuringia) et sur l'agence nationale Invest in Germany
Solar Valley
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- Le Lahti Science and Business Park propose des services de mise en
relation entre investisseurs privés et PME
Réseaux d'acteurs et partenariats
- CleanTech San Diego s'appuie sur les réseaux d'acteurs locaux et les
autres clusters préexistants, comme le cluster des biotechnologies BIOCOM
qui est au board de CleanTech San Diego
- CleanTech San Diego collabore également avec les réseaux d'acteurs
internationaux pour la promotion du cluster à l'international (Cleantech Group)
- le Lahti Science and Business Park s'inscrit dans de nombreux réseaux
locaux, nationaux et internationaux (Enviroparks, Cleantech Finland, Cleantech
Scandinavia)
- Enviroparks, l'association internationale des parcs scientifiques, est
coordonnée par le Lahti Science and Business Park
- Le cluster s'appuie sur les partenariats internationaux existants en Israël et
d'autres pays dans le domaine de la R&D et du soutien à l'innovation
- Le programme Newtech n'est pas encore intégré à un réseau dédié au
secteur de l'eau
- Envirolink ne s'inscrit pas particulièrement dans des réseaux spécifiques aux
éco-technologies
- Pour développer des partenariats à l'international, Envirolink s'appuie
notamment sur l'agence nationale UK Trade & Investment
- Les investisseurs privés sont peu présents dans le cluster
- La seconde phase de développement des clusters industriels, dont K-RIP, - K-RIP s'inscrit dans des réseaux internationaux permettant à ses membres
prévoit la mise en place de séminaires réunissant investisseurs privés
de développer des partenariats (KICOX, Dalian)
(banques, fonds de capital risque) et porteurs de projets
- Le cluster peut s'appuyer sur la forte présence d'entreprises de capitalrisque
- Certains fonds sont spécialisés dans les énergies renouvelables comme le
Massachusetts Green Energy Fund
- Le Massachusetts Clean Energy Centre ne s'inscrit pas dans des réseaux
spécifiques aux éco-technologies
- Le développement de partenariats est laissé aux initiatives individuelles des
autres acteurs et structures du territoire
- L'Øresund Environment Academy est un des 7 sous-clusters, interagissant
les uns avec les autres, de l'Øresund Science Region désormais regroupée
avec l'Øresund Academy dans l'Øresund Org
- Le cluster est intégré à plusieurs réseaux locaux comme le centre des
- Le cluster s'appuie sur les financements privés de Business Angels
énergies renouvelables de Saxe-Anhalt ZERE et le réseau des énergies
- Certaines PME membres du cluster ont été côtées en Bourse ou rachetées renouvelables de Saxe EESA
par de grands groupes (Ersol par Bosch par exemple)
- Le cluster est intégré à des réseaux internationaux comme l'European
Photovoltaic Industry Association (EPIA)
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
Structure de gouvernance des clusters
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Des structures de gouvernance formalisées
Sept des huit clusters étudiés disposent d’une structure formalisée en
charge de l’animation du cluster local (exception faite du cas particulier
d’Israël pour lequel il s’agit d’un programme).
On peut cependant distinguer plusieurs types de structures :
► structure en charge de l’animation du tissu local régional d’acteurs
éco-technologiques (cas de Lahti par exemple)
► structure en charge de l’animation du réseau des membres
adhérents (cas de Solar Valley par exemple)
► structure disposant de cette double compétence (cas de
CleanTech San Diego)
Les structures de gouvernance sont le plus souvent dédiées, hormis
pour Israël pour lequel le programme est géré par une équipe de 3
personnes détachées au sein du Ministère du Travail et de l’Industrie et pour
Lahti où le LSBP dispose d’autres missions et actions sur le territoire
régional.
La structure d’animation du cluster de Lathi est le LSBP, coordinateur du Finnish
Cleantech Cluster et de l’IASP Enviroparks. Le LSBP est une entreprise détenue à
84% par des institutions publiques régionales (la Ville de Lahti à 74%) mais
également par des entreprises privées (12%), des universités (3%) et des
particuliers (1%). Le chiffre d’affaires du LSBP est de 6M€ en 2009.
Des formes juridiques principalement de type associative
Les structures d’animation des clusters sont le plus souvent des associations
à but non lucratif (pour 5 des 8 clusters étudiés). Citons cependant les cas
spécifiques de Solar Valley dont la structure de gouvernance devrait évoluer
vers une entreprise (GmbH) et du LSBP qui est une entreprise
principalement détenue par des fonds publics (84%).
De façon plus générale, et comme déjà abordé dans la section « Typologie
de membres », les institutions publiques sont davantage représentées dans
les clusters éco-technologiques que dans des clusters plus traditionnels.
A noter le cas particulier d’Envirolink NorthWest dont la structure de
gouvernance est entièrement détenue par l’Agence de Développement
économique de la région de NorthWest (NWDA).
Avril 2010
Page 65
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
Organisation interne des clusters
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Des organisations variées de la structure de gouvernance
Les structures de gouvernance dédiées aux clusters éco-technologiques
comportent:
►Un comité de direction qui décide de la stratégie et des grandes
orientations. Ce comité est composé d’acteurs du territoire dans une logique
de
représentativité
(organisations
gouvernementales,
nongouvernementales, universités, entreprises, centres de recherche et de
formation…).
Ce comité de direction peut être redivisé en différents comités (dans le
cas de CleanTech San Diego : ”Advocacy”, “Capital Formation”, “Education
and Outreach”, “Executive”, “Governance”, “Membership” et “Science and
Technology”) ou s’appuyer sur d’autres comités (des comités de
coordination et formation par exemple).
►Il peut exister des antennes locales (cas de Solar Valley dans les
différents länder)
Notons l’organisation particulière d’Envirolink NorthWest qui se
rapproche d’une structure d’entreprise avec un directeur, une direction
technique, une direction de la communication, une direction financière et un
département dédié au sujet du recyclage et de la gestion des déchets.
Le cas d’Øresund est également à souligner : le principe de la « triple hélice
» (qui consiste en une coopération étroite de la triade universités,
entreprises et autorités publiques) est mis en œuvre dans l’ensemble du
dispositif (conseil d’administration, de secrétariats, de groupes de projet, etc.).
Des équipes opérationnelles
services et outils
Autres Comités
plates-formes d’innovation ou services du cluster
Source : Ernst&Young, 2010
Avril 2010
Page 66
des
Envirolink NorthWest dispose d’une organisation proche de celle d’une entreprise
avec des départements et divisions spécifiques.
Equipe opérationnelle
Antennes locales
autour
Les équipes opérationnelles sont le plus souvent structurées autour des
plates-formes d’innovation du cluster (projets de R&D collaboratifs) et/ou
des services/outils du cluster, comme par exemple : Gestion des besoins
en formation, mise en réseau des acteurs, soutien à la création d’entreprises,
soutien à l’exportation ou marketing et communication.
Structuration type d’un cluster
Comité de direction
structurées
Source : Envirolink NorthWest, 2008
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
Organisation interne des clusters
Des structurations des plates-formes d’innovation
autour des thèmes de recherche
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Les plates-formes d’innovation sont le plus souvent organisées autour
de thèmes spécifiques avec des objectifs clairement définis se
rattachant aux objectifs du cluster. L’organisation peut notamment
s’effectuer le long de la chaine de valeur comme pour Solar Valley.
Dans le cas de Solar Valley, pour chaque thème, il existe un consortium
d’acteurs avec un chef de file responsable de la coordination entre les
projets et les acteurs, appuyé par les équipes du cluster.
Un nombre variable
collaboratifs soutenus
de
projets
de
Le cluster Solar Valley est un cluster spécialisé sur le solaire
photovoltaïque et dont les activités de recherche sont organisées suivant
sa chaîne de valeur.
recherche
Les clusters ayant des activités de recherche soutiennent un nombre
variable de projets collaboratifs. Ainsi, le cluster Solar Valley a 98
projets de recherche dont 56 en cours de réalisation et le cluster de
Lahti gère 40 projets de R&D collaborative dont 20 portent sur les écotechnologies.
Les projets sont généralement sélectionnés par le comité de direction
en fonction de leur capacité à permettre l’atteinte des objectifs du
cluster.
Avril 2010
Page 67
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
Budget de fonctionnement
Sources de financement des clusters
La distinction entre budget de fonctionnement du cluster et budget de
financement de projets n’a pas toujours été possible. On peut cependant
estimer le budget de fonctionnement à environ 200k€ - 300k€ sur la base des
informations collectées et des activités des clusters (le budget de
fonctionnement de Solar Valley est de 300k€, le budget de CleanTech San
Diego est de 500k€ pour l’ensemble de ses activités et celui de K-RIP de
400k€ couvrant également l’ensemble de ses activités).
Les clusters sont rarement auto-financés. Dans les clusters étudiés, seul
CleanTech San Diego tire ses revenus uniquement de ses cotisations.
Les pouvoirs publics subventionnent significativement ces clusters. Les
entreprises abondent ensuite à des niveaux disparates (soit sous forme de
budget de R&D global comme pour Solar Valley, soit sous forme de cotisation
d’adhésion). Dans le cas de Solar Valley la répartition public/privé est de 50%
mais la part publique prédomine largement pour tous les autres clusters.
Clusters
Budget d’intervention
et de fonctionnement
Nombre d’ETP
Origine principale des
fonds du budget
On peut distinguer deux grands postes de dépenses selon les
typologies de clusters :
►Les clusters « Business » concentrent leurs dépenses dans des actions
marketing et de mise en réseau d’acteurs (comme c’est le cas du
CleanTech San Diego).
► Les clusters « Recherche » concentrent quant à eux leurs dépenses dans
les projets de R&D, les équipements structurants ou les matériels de
recherche (comme c’est le cas du cluster Solar Valley qui dispose de 27M€
pour ses projets de recherche par an).
Les budgets d’intervention des clusters ayant des activités de recherche
sont sensiblement plus importants que ceux des clusters strictement
« business » (environ 30M€/an contre 100k€ - 300k€ pour les clusters ayant
uniquement des activités « business »).
Solar Valley
27 M€ (et 300k€ de
fonctionnement)
7
50% public
50% privé
Envirolink
5M£***
70
90% public (NWDA)
K-RIP
400 k€ ***
6**
Public
Israël *
10 M USD
3
Public
Lahti
3 M€
26
Part publique (les
entreprises abondant
également)
Massachusetts
35-45 M USD; 30 M
USD supplémentaires
en 2008
30
Public
Øresund
nd
4
nd
Equipe dédiée et nombre d’ETP
San Diego
500 k€ ***
3 ETP et 2 temps
partiel
Privé
Pôles écotechnologiques
français ****
10M€**** (et 650k€ de
fonctionnement)
3à4
Part publique (les
entreprises abondant
également)
Budget d’intervention
Les équipes dédiées au cluster sont relativement réduites (en général
moins de 10 ETP) hormis pour Envirolink (70 personnes), le Massachusetts
Clean Energy Center (30 personnes) et le LSBP (26 personnes). Pour ce
dernier les équipes sont également en charge de la gestion du Finnish
Cleantech Cluster.
Avril 2010
Page 68
Source : Ernst&Young, 2010
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Moyens humains et financiers des clusters
*Données relatives au programme NewTech. Le budget est cependant réparti entre différents Ministère.
** 2 managers et 4 salariés
*** aucune distinction n’a pu être réalisée entre budget de fonctionnement et d’intervention
****sur la base d’un échantillon de pôles de compétitivité positionnés sur les éco-technologies. Budget au sens d’une moyenne des subventions
publiques accordées
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
Stratégie et outils de pilotage des clusters
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Des stratégies définies par le comité de direction
Les stratégies des clusters sont le plus souvent définies par le comité de
direction en cohérence forte et étroite avec la politique locale, fédérale,
nationale. L’influence des pouvoirs publics dans la stratégie du cluster est
fortement liée à leur implication (humaine et financière) dans le cluster. Dans
le cas du cluster Eau Israelien, la stratégie est définie par le gouvernement luimême.
A noter également le cas particulier du cluster Envirolink qui a défini sa
stratégie suite à une étude de marché poussée sur les segments écotechnologiques.
Une stratégie qui se décline en objectifs spécifiques
La stratégie globale se décline en objectifs spécifiques. Ceux-ci peuvent
être plus ou moins précis et quantifiés. Parmi les clusters étudiés, 5 sur 8
ont au moins un objectif quantifié.
Parmi les objectifs récurrents des clusters citons : la création d’emplois, la
création de valeur, la création d’entreprises, le rayonnement du territoire et le
développement de capacités de formation de premier plan.
Les objectifs peuvent être quantifiés de façon très précise (atteindre 60
000 personnes employées dans le cluster d’ici 2020, permettre à 100 start-up
de se développer et d'investir les marchés internationaux, atteindre une
capacité de production de 750M m3 d'ici 2020 sur le dessalement d'eau…) ou
rester qualitatifs (maintenir l’avance et scientifique du territoire, attirer les
financements nationaux et internationaux, promouvoir l’exportation, atteindre
la parité réseau pour l’électricité d’origine photovoltaïque d’ici 2015).
Dans le cas du cluster Envirolink, les objectifs sont contractualisés avec
l’Agence de Développement Régionale (NWDA).
Avril 2010
Page 69
Des évaluations régulières, fonction de l’implication des
pouvoirs publics
La réalisation d’évaluation des performances des clusters est liée à
l’investissement (humain et financier) des pouvoirs publics. Plus
l’implication des pouvoirs publics est forte et plus les évaluations auront des
enjeux poussés (efficacité des fonds publics utilisés, intensité de la mise en
réseau, nombre de projets soutenus à l’exportation, nombre de brevets
déposés, nombre de technologies ayant émergées grâce au cluster…).
Celles-ci semblent intervenir à échéance de 2-5 ans. Les résultats des
évaluations des clusters restent des données rarement accessibles.
Des outils de pilotage et de suivi variés
On peut distinguer deux types d’outils de pilotage et de suivi : des indicateurs
de performance qui permettent de suivre la performance du cluster et des
indicateurs de suivi qui sont directement liés aux actions et activités du
cluster.
A noter que ces outils sont encore peu développés et peu spécifiques au
secteur des éco-technologies compte tenu de la jeunesse des pôles, ou d’une
démarche initiée d’identification d’indicateurs de suivi ou de performances ou
d’une démarche d’évaluation en cours.
Le cluster Envirolink a défini sa stratégie après avoir fait réaliser par le
Department of Business (BIS) du gouvernement une analyse du marché des écotechnologies dans la région permettant notamment de projeter la croissance
attendue du marché par segment éco-technologique. A partir de cet outil
Envirolink Northwest a ainsi identifié les secteurs prioritaires et défini des
objectifs précis.
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Stratégie et outils de pilotage des clusters
►Indicateurs de performance
Les indicateurs de performance sont étroitement liés à l’évaluation
et aux objectifs des clusters. Ces données sont donc souvent
sensibles et rarement accessibles.
Les indicateurs qui ont pu être le plus souvent observés sont, de façon
classique :
►Le nombre de brevets,
►La création d’emplois,
►Le nombre d’entreprises sur le territoire,
►Le nombre d’entreprises soutenues,
►Le chiffre d’affaires à l’exportation,
►Le nombre de projets de R&D collaborative soutenus,
►Le nombre de nouvelles technologies développées grâce au cluster
►Les montants investis dans les éco-technologies
Citons également des indicateurs plus spécifiques comme la capacité
de production de dessalement d’eau.
►Indicateurs de suivi
Des indicateurs de suivi très spécifiques existent au niveau des
activités du cluster. Ainsi par exemple des indicateurs précis sont
définis au niveau de chaque projet de recherche afin d’en suivre
l'avancement.
La réalisation de bases de données et de veille d’implantations et
de création d’entreprises ou de suivi des montants investis sont
également des indicateurs qui permettent de suivre l’avancement de la
démarche.
Avril 2010
Page 70
Le cluster de Lahti dispose d’objectifs chiffrés en terme d'emplois et d'entreprises
tant à l’échelle du territoire régional qu’au niveau national : création de 1000
emplois sur le territoire de Lahti et création de 60 entreprises et de 2000 emplois
d’ici 2030 à l’échelle de la Finlande.
Le cluster CleanTech San Diego réalise une base de données des entreprises
éco-technologiques du territoire, lui permettant de suivre les implantations et la
croissance du secteur. Cette base de données est accessible sur internet
(http://db.cleantechsandiego.org/)
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
Coopération et partenariats des clusters
Des partenariats
développés
et
collaborations
encore
peu
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
L’étude des clusters éco-technologiques montrent que ceux-ci ne
disposent que de peu de partenariats ou collaborations directs avec
d’autres pôles éco-technologiques. La relative jeunesse de ces pôles
peut être un facteur explicatif.
La Wirtschaftsinitiative für Mitteldeutschland organise régulièrement des rencontres
rassemblant l’ensemble des clusters de la marque Mitteldeutschland afin d’identifier
et de créer des synergies et coopérations.
Il peut cependant exister des partenariats ou collaborations au niveau
des membres afin de répondre à leurs besoins propres.
Les clusters éco-technologiques entretiennent cependant des relations
avec d’autres réseaux d’acteurs à différentes échelles : au niveau local
via la réalisation de projets communs (comme CleanTech San Diego
avec le cluster BioCom) ou via des séminaires afin d’identifier des
collaborations possibles (comme Solar Valley avec les rencontres
organisées par la Wirtschaftsinitiative für Mitteldeutschland), au niveau
national (comme le Lahti centre d’expertise du cluster national Finnish
Cleantech Cluster), ou au niveau international via l’appartenance à des
réseaux d’acteurs ( KICS, EPI, IASP…).
L’appartenance à ces réseaux permet aux membres (ou assimilés) de
bénéficier de services complémentaires (base de données, rencontres
d’investisseurs, facilitation à l’exportation…).
Le cluster CleanTech San Diego travaille étroitrement avec le cluster BioTech
BIOCOM de San Diego dans le cadre du San Diego Centre for Algae-based
Biofuels (SD-CAB) qui vise à créer des infrastructures de recherche (laboratoires,
pilotes) pour développer la production de biocarburant, à partir d’algues à l’échelle
industrielle, en vue d’une commercialisation sur le marché.
Le LSBP coordonne Enviroparks, l’Association Internationale des Parcs
Scientifiques (IASP). Cette dernière dispose d’un outil internet, Envimatch, de
partage de savoir faire entre les membres de l’association. Le LSBP, en tant que
coordonnateur de l’IASP, met cet outil à disposition des acteurs éco-technologiques
de son territoire.
Il convient de noter cependant la spécificité du cluster israélien qui
dispose de partenariats et accords de coopération avec des
organisations à l’international (Water Authority de Pekin, Water
Authority de Melbourne..) et de programmes de
collaborations
internationales.
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
Que retenir pour les clusters éco-technologiques?
Que retenir?
Bonnes pratiques
Que retenir pour les clusters éco-technologiques?
•Les clusters entretiennent des liens plus ou moins forts avec leur éco-système (clusters et éco-systèmes intégrés) en fonction de l’historique et de la
culture du territoire. Certains services des clusters sont d’ailleurs spécifiquement tournés vers l’éco-système (formation, sensibilisation, développement
durable…)
•La structure de gouvernance est généralement composée d’un comité de direction soutenu par des comités spécifiques (techniques, formation,
scientifique…) et d’une équipe opérationnelle au sein d’une structure d’animation de type association à but non lucratif (5 sur 8 des clusters étudiés), le plus
souvent dédiée (6 sur 8 des clusters étudiés). Les équipes opérationnelles sont quant à elle organisées suivant les outils et services proposés par les
clusters.
•Les stratégies des clusters sont le plus souvent définies par le comité de direction en cohérence forte et étroite avec la politique locale, fédérale et
nationale avec des objectifs qui prennent des formes variés (objectifs quantifiés ou qualitatifs) et peuvent faire l’objet d’une contractualisation (cas
d’Envirolink).
Analyse
transversale
•Les moyens humains et financiers sont variables en fonction des activités des clusters, mais gérés en propre par les clusters, pour leurs projets et
services.
•Les partenariats et collaborations sont encore peu développés pour les clusters éco-technologiques et contribuent principalement au développement
des entreprises (accès à des outils/services distincts, soutien à l’exportation …), les partenariats de recherche existant principalement aujourd’hui via des
réseaux européens KIC ou via des projets de développement commun d’équipements structurants (San Diego Centre for Algae-based biofuels).
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
Quels éléments de comparaison pour les pôles français?
Quels éléments de comparaison pour les pôles français?
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
•L’éco-système des pôles de compétitivité est vaste. Le secteur public est fortement représenté, à l’image des clusters étudiés, et les investisseurs
privés sont encore relativement absents.
•Les activités des clusters dédiés à leur éco-système local ne trouvent que peu de similitudes avec les pôles français (à l’image des doubles échelles
d’activités de San Diego ou du programme « Workforce Development » du Massachusetts).
•Les structures de gouvernance sont dédiées pour les pôles de compétitivité comme pour la majeure partie des clusters éco-technologiques étudiés (6 sur 8
des exemples étudiés) et prennent principalement la forme d’association à but non lucratif (association de loi 1901).
•La place de la formation peut être plus importante dans la structure et l’organisation opérationnelle des clusters étudiés (des permanents dédiés au sujet)
que dans les pôles de compétitivité français.
•La stratégie des pôles est définie en accord avec le gouvernement via les contrats de performance, certains ayant préalablement affiné leur stratégie,
positionnement et objectifs (comme par exemple Axelera ou Up-Tex) suite à la réalisation d’études de marché et de benchmark (à l’image d’Envirolink).
•Les clusters et les pôles de compétitivité disposent d’objectifs distincts. Les pôles de compétitivité ont pour principaux objectifs de faciliter
l’émergence de projet de recherche collaborative et de favoriser la croissance et l’emploi. Les clusters ayant des activités de « recherche » disposent
d’objectifs en terme de R&D et de création d’emplois mais également en terme d’attraction de financements privés et étrangers. De façon plus générale, les
objectifs des clusters observés incluent également des aspects de soutien à la création d’entreprises, de développement de formations, de soutien à
l’exportation et de promotion territoriale, qui ne sont que peu présents dans les objectifs des pôles de compétitivité.
•Le nombre moyen de projets labellisés en 2008 pour les pôles sur le secteur des énergies renouvelables est de l’ordre de 40 en cohérence par exemple
avec le nombre de projets de Solar Valley.
• Les projets de recherche collaborative sont financés principalement par les entreprises privées dans les pôles de compétitivité (en moyenne les
dépenses prévisionnelles pour les projets des pôles éco-technologiques labellisés en 2008 s’élèvent à 21M€ pour la part publique et 33M€ pour la part privée)
•Les partenariats et collaborations semblent davantage initiés au sein des pôles de compétitivité qu’au niveau international avec les collaborations
inter-pôles sur les énergies propres (S2E2, Tenerrdis, Derbi,CapEnergies), le bâtiment durable, les partenariats avec le Pôle Finance Innovation (pour
accompagner les entreprises dans leur augmentation de capital) ou des partenariats avec d’autres clusters internationaux.
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
Quelles bonnes pratiques ?
Elevée
Moyenne
Faible
Bonne pratique observée
Transférabilité*
Applicabilité aux pôles français
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
K-RIP
K-RIP
Un éco-système et un cluster intégré à l’image du cluster
K-RIP dont la démarche est incluse dans le développement
économique de l’île de Kyushu
Tous
Tous
Un éco-système qui concentre des capacités de
recherche et de formation de haut niveau : Israël avec le
Zuckenberg Institute for Water Research et le Grand Water
Research Institute, Solar Valley avec le centre de R&D de QCells et le Fraunhofer, Envirolink avec la Northwest
University Association, Øresund avec l’ Øresund University,
Massachusetts avec le MIT, Lahti avec le Lahti University
Consortium, K-RIP avec les universités de Kyushu et de
Fukuokua membres du cluster, CleanTech San Diego avec
l’University of California San Diego, la San Diego State
University, membres du cluster
Cette typologie de relation entre un cluster et son écosystème est très spécifique et liée au contexte historique et
insulaire du territoire. L’implication des collectivités locales
dans le cluster et le renforcement de l’ancrage territorial des
pôles pourrait cependant renforcer les liens d’ores et déjà
existants.
Les pôles français comptent dans leurs membres et dans
leur éco-système d’importants centres de recherche et
développement tant publics que privés (comme par exemple
le CEA, le CNRS, l’Inrets ou l‘IFP).
Tous
Tous
Un éco-système qui dispose d’outils pour la valorisation
et le transfert technologique : le territoire des clusters
présente généralement des incubateurs proposant des
services d’hébergement, de financement, de conseil aux
porteurs de projets éco-technologiques du cluster (cf. partie
Outils et services des clusters)
Les pôles français ne sont pas aujourd’hui équipés de
dispositifs pour la valorisation et le transfert technologique
mais peuvent s’appuyer sur les dispositifs de leur territoire. Il
s’agit cependant d’une faiblesse de l’éco-système français et
la mise en place de SATT, de sociétés de valorisation et d’un
fonds national de valorisation pourrait contribuer à pallier
cette faiblesse.
*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et
5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
Quelles bonnes pratiques ?
Elevée
Moyenne
Faible
Bonne pratique observée
Transférabilité*
Applicabilité aux pôles français
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Lahti
Lahti
Un éco-système qui peut se concentrer au sein de parcs
technologiques à l’image du « Lahti Cleantech Campus »
qui concentre sur 10 000 m² des entreprises, un laboratoire
d’analyses environnementales, Ramboll Analytics, des
départements du Lahti University Consortium
Les pôles ne disposent pas aujourd’hui de parcs
technologiques à l’image du Lathi. Cependant le
développement d’instituts d’excellence, de projet de platesformes d’innovation mutualisées et de campus, dans le
cadre du Grand Emprunt, permettra de rassembler en un
même lieu nombre d’acteurs.
Tous
Tous
Des liens entretenus par les clusters avec des réseaux
d’acteurs locaux et les autres clusters présents sur le
territoire: le cluster des biotechnologies de San Diego,
BIOCOM, présent au comité de direction de CleanTech San
Diego, les 6 autres clusters faisant partie de l’Øresund
Science Region pour l’Øresund Environment Academy,
MassMedic et Bershire Connect pour le cluster du
Massachusetts Clean Energy Centre, les autres clusters
industriels de la région de Lahti soutenus par la LAKES pour
le cluster des éco-technologies de Lahti, les autres clusters
industriels de Kyushu soutenus par le METI ou K-RIP, le
cluster des biotechnologies en Israël, le cluster Chemicals
Northwest pour Envirolink, Solar Valley avec les autres
clusters de la « Wirschaftsinitiative für Mitteldeutschland »
Les pôles de compétitivité entretiennent d’ores et déjà des
liens forts avec les réseaux locaux en lien avec leurs
thématiques et activités (fédérations professionnelles, SPL
locaux, cluster « recherche » locaux ou cluster « business »
locaux…). Les réseaux formels inter-pôles sont cependant
encore peu développés malgré des initiatives (Réseau des
pôles Energies Propres, Pôles Mer, Réseau Automobile,
Bâtiment durable…) mais des collaborations sur des projets
se multiplient.
*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et
5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
Quelles bonnes pratiques ?
Elevée
Moyenne
Faible
Bonne pratique observée
Transférabilité*
Applicabilité aux pôles français
Que retenir?
Bonnes pratiques
Tous
Tous
Une étroite collaboration avec les agences régionales de
développement économique : Envirolink a été créé et est
financé par la Northwest Development Agency, la LAKES est
à l’origine de l’émergence du cluster de Lahti, CleanTech
San Diego travaille avec la San Diego Regional Economic
Development Corporation pour la promotion du territoire sur
le plan national, Solar Valley travaille en collaboration avec
IMG Saxe-Anhalt pour la promotion du territoire
Les agences de développement des territoires et les pôles
intensifient leurs échanges afin de promouvoir tant le
territoire que l’expertise concentrée au sein des pôles.
Analyse
transversale
Tous
Tous (hors
(hors Israël)
Israël)
Des clusters qui disposent d’une structure de
gouvernance formalisée en charge de l’animation du
cluster : Le Lahti Science and Business Park pour Lahti,
CleanTech San Diego pour San Diego, Envirolink pour le
Northwest, K-RIP pour Kyushu, Solar Valley pour SaxeAnhalt, Øresund Environment Academy pour Øresund,
Massachusetts Clean Energy Centre pour le Massachusetts
Les pôles de compétitivité disposent d’une structure de
gouvernance formalisée et dédiée à l’animation du cluster.
*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et
5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….
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3 Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
Quelles bonnes pratiques ?
Elevée
Moyenne
Faible
Bonne pratique observée
Transférabilité*
Applicabilité aux pôles français
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Tous
Tous (hors
(hors Israël
Israël et
et Lahti)
Lahti)
Des clusters qui disposent d’une structure de
gouvernance dédiée à l’animation du cluster : Les
organismes cités précédemment sont tous dédiés à
l’animation du cluster mis à part le Lahti Science and
Business Park dont l’existence est antérieure à l’émergence
du cluster des éco-technologies et qui propose ses services
à tous types d’entreprises
Les pôles de compétitivité disposent d’une structure de
gouvernance formalisée et dédiée
Tous
Tous (hors
(hors Israël)
Israël)
Des structures de gouvernance de type association à
but non lucratif
Les structures de gouvernance des pôles sont
principalement des associations à but non lucratif
(association de loi 1901) mais peuvent également être des
Groupements d’Intérêt Economique (GIE) ou des
Groupements d’Intérêt Scientifique (GIS)
Tous
Tous(hors
(hors Israël)
Israël)
Une organisation de la structure de gouvernance autour
d’un comité de direction pouvant s’appuyer sur des
comités spécifiques (formation, scientifique…) : le comité
de direction de CleanTech San Diego est divisé en 7 sous
comités « Advocacy », « Capital Formation », « Education
and Outreach », « Executive », « Governance »,
« Membership » et « Science and Technology »
Une organisation que l’on retrouve, dans ses grandes lignes,
dans les pôles de compétitivité avec un conseil
d’administration, des conseils scientifiques, de formation…
*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et
5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
Quelles bonnes pratiques ?
Elevée
Moyenne
Faible
Bonne pratique observée
Transférabilité*
Applicabilité aux pôles français
Que retenir?
Bonnes pratiques
Tous
Tous (hors
(hors Israël)
Israël)
Des structures de gouvernance avec des logiques de
représentativité des acteurs : le comité de direction de
CleanTech San Diego concentre les acteurs clés régionaux
de tous les secteurs comme Kyocera Solar University of
California San Diego, CONNECT, la ville de San Diego, la
San Diego Regional Economic Development Corporation, le
cluster des biotechnologies BIOCOM. Le conseil
d’administration de K-RIP est composé d’un président, de 6
vice-présidents (tous issus de grandes entreprises) et de 28
administrateurs venant de l’industrie, des pouvoirs publics et
du monde académique.
Une représentativité des acteurs au sein des pôles que l’on
retrouve dans l’organisation des comités ou des collèges,
mais qui pourrait mieux tirer profit du principe de « triple
hélice » observé dans le cluster d’ Øresund.
Analyse
transversale
Øresund
Øresund
Un principe de représentativité, « la triple hélice », de la
triade université, pouvoirs publics, entreprises à toutes les
échelles de décision mis en œuvre pour le cluster d’Øresund
Un principe de représentativité et d’implication de la
« triade » université, pouvoirs publics, entreprises à toutes
les échelles de décision encore relativement absent des
pôles
Envirolink
Envirolink
Une organisation de la structure de gouvernance sur le
modèle d’une entreprises à l’image du cluster Envirolink
qui dispose d’un directeur, d’une direction technique, d’une
direction de la communication, d’une direction financière et
d’un département dédié au sujet du recyclage et de la
gestion des déchets
Une organisation rendue possible dans le cas du cluster
Envirolink qui dispose d’une équipe nombreuse (70
personnes) et peu envisageable pour les pôles français
(équipe de permanents de 6 à 10 personnes).
*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et
5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
Quelles bonnes pratiques ?
Elevée
Moyenne
Faible
Bonne pratique observée
Transférabilité*
Applicabilité aux pôles français
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Solar
Solar Valley
Valley
L’existence d’antennes locales afin de relayer les actions
et services du cluster : Solar Valley dispose de trois
bureaux au niveau des trois régions de Saxe-Anhalt et un
bureau supra-régional qui supervise les activités
Des antennes relais locales qui existent d’ores et déjà pour
certains pôles (comme par exemple Mov'eo) avec une
représentant dans ses différentes régions. Le relai local peut
également s’effectuer via le réseau des chambres
consulaires ou les agences de développement du territoire
Envirolink,
Envirolink, Solar
Solar Valley,
Valley, K-RIP
K-RIP
Une structuration des équipes opérationnelles autour
des plates-formes d’innovation et des services et outils
des clusters : l’organisation d’Envirolink est proche de celle
d’une entreprise avec des départements et divisions
spécifiques qui rassemblent 70 personnes, K-RIP est
organisé selon ses trois grands axes échange d’informations,
création d’entreprises et internationalisation, Solar Valley met
en place une politique de gouvernance au niveau de chaque
projet de R&D avec des responsables thématiques de
recherche du cluster
Comme dans toute structure, une organisation claire est
d’autant plus nécessaire que la structure est grande, ce qui
explique aussi la structure organisationnelle du cluster
Envirolink qui compte 70 personnes.
De façon spécifique aux pôles français les équipes, de taille
variable et en moyenne de 6 à 10 personnes, se structurent
autour des grands services proposés par le pôle
Øresund
Øresund
Des clusters organisés comme des méga-clusters multisectoriels : le cluster Øresund Environment Academy est un
des 7 sous-clusters constitutifs de l’Øresund Science Region.
Des structures de méga-clusters absentes du territoire
français compte tenu des modes d’émergence des pôles.
Des initiatives ponctuelles cependant de regroupement avec
par exemple la proposition d’un réseau de pôles « écotech » rhônalpin.
*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et
5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
Quelles bonnes pratiques ?
Elevée
Moyenne
Faible
Bonne pratique observée
Transférabilité*
Applicabilité aux pôles français
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Lahti,
Lahti, Envirolink
Envirolink
Des équipes nombreuses
pour assurer le
fonctionnement du cluster : le Lahti Science and Business
Park dispose de 26 personnes travaillant à l’animation du
cluster des éco-technologies de Lahti et du cluster national,
Envirolink emploie 70 personnes dédiées à l’animation du
cluster
Les pôles disposent aujourd’hui d’équipes relativement
restreintes (6 à 10 ETP) comparées à d’autres clusters
comme Envirolink (70 personnes dédiées ) ou LSBP (26
personnes).
Solar
Solar Valley
Valley
Des budgets importants dédiés au cluster pour ses
projets de recherche et pour son fonctionnement : Solar
Valley dispose, sur cinq ans, d’un budget pour ses projets de
recherche de 160 M€ et d’un budget de fonctionnement de
1,6 M€.
Les pôles de compétitivité disposent aujourd’hui de budget
de fonctionnement de l’ordre de 650k€ en moyenne. Les
pôles ne disposent par ailleurs pas d’une enveloppe directe
pour les projets de recherche mais soutiennent la demande
de financement aupres du FUI, ANR, les collectivités…
CleanTech
CleanTech San
SanDiego
Diego
Un auto-financement du cluster grâce aux cotisations
de ses adhérents : CleanTech San Diego dispose d’un
budget de fonctionnement annuel de 700 000 € provenant de
3 types de cotisations de ses membres (10 000$ par an pour
les membres « silver », 20 000$ par an pour les membres
« gold » et 30 000$ par an pour les membres « fondateurs »
qui siègent au board du cluster)
Un potentiel de transfert restreint compte tenu de la
spécificité des activités des pôles de compétitivité qui
incluent également des activités de R&D
*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et
5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
Quelles bonnes pratiques ?
Elevée
Moyenne
Faible
Bonne pratique observée
Transférabilité*
Applicabilité aux pôles français
Que retenir?
Bonnes pratiques
Envirolink
Envirolink
Une stratégie définie via une étude de marché et
régulièrement mise à jour : Envirolink a défini sa stratégie
en collaboration avec la Northwest Development Agency
grâce à une analyse du marché des éco-technologies du
Northwest qui a permis de sélectionner des secteurs
prioritaires. Le résultat obtenu est un modèle qui permet
d’évaluer la performance de chaque secteur écotechnologique et son potentiel de croissance
Des pôles de compétitivité (comme par exemple Axelera ou
Up-Tex) ont d’ores et déjà défini et mis à jour leur stratégie et
objectifs suite à la réalisation d’études de marché et de
benchmark.
Analyse
transversale
CleanTech
CleanTech San
SanDiego
Diego
Un périmètre d’intervention double : CleanTech San
Diego propose ses services à ses membres directs via
notamment les cotisations décrites précédemment d’une part
et pour l’ensemble du tissu éco-technologique de la région de
San Diego d’autre part
Un double périmètre d’activités du cluster San Diego à
mettre en regard de ses objectifs (soutien au développement
des entreprises membres et développement du territoire) et
des objectifs des pôles qui se concentrent principalement
aujourd’hui sur l’émergence de projets innovants
collaboratifs. On observe cependant un ancrage territorial
croissant des pôles, qui devrait être renforcé par le Grand
Emprunt et les instituts d’excellence, et qui pourrait à moyen
terme rendre possible et opportun ce type de double
périmètre pour les pôles français.
*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et
5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
Quelles bonnes pratiques ?
Elevée
Moyenne
Faible
Bonne pratique observée
Transférabilité*
Applicabilité aux pôles français
Bonnes pratiques
Envirolink
Envirolink
Une contractualisation des objectifs du cluster : le
cluster Envirolink a contractualisé ses objectifs avec l’Agence
Economique Régionale dont il dépend.
La stratégie et les objectifs des pôles de compétitivité sont
définis au sein du contrat de performance co-signés par les
collectivités locales et signés par les pôles avec le
gouvernement
Analyse
transversale
Que retenir?
Lahti
Lahti
Des objectifs quantifiés permettant de suivre
l’avancement de la démarche et les performances du
cluster : les actions du Lahti Science and Business Park
doivent permettre, d’ici 2030, la création de 1 000 emplois
sur le territoire du cluster et la création de 2 000 emplois et
60 entreprises à l’échelon national
Les pôles disposent d’objectifs quantifiés dans leur contrat de
performance et sont évalués sur la base d’indicateurs tels
que le nombre de projets soutenus, le nombre de projets
labellisés…Ces indicateurs s’appuient sur une liste de base
d’indicateurs mais sont spécifiques à chaque pôle. Les
indicateurs économiques (nombre d’emplois, chiffre
d’affaires, valeur ajoutée,…) sont cependant
encore
relativement absent du paysage des indicateurs des pôles.
Solar
Solar Valley
Valley
Des objectifs fédérateurs permettant de rassembler les
acteurs autour du cluster : Solar Valley a pour objectif de
permettre l’atteinte de la « grid parity » d’ici 2015 notamment
Des objectifs fédérateurs plus difficilement applicables à un
pôle de compétitivité intervenant sur plusieurs sujets et
thèmes.
*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et
5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
Quelles bonnes pratiques ?
Elevée
Moyenne
Faible
Bonne pratique observée
Transférabilité*
Applicabilité aux pôles français
Que retenir?
Bonnes pratiques
Tous
Tous
Des indicateurs de suivi qui incluent le nombre de
projets collaboratifs soutenus, le nombre de brevet
déposés, le nombre d’entreprises créées et implantées
sur le territoire du cluster, le chiffre d’affaires des
entreprises du cluster : CleanTech San Diego dispose
d’une base de données recensant l’ensemble des écoactivités sur son territoire, le Massachusetts Clean Energy
Centre suit le nombre de brevets référencés chaque année
par les entreprises du cluster (384 entre 1999 et 2009),
Envirolink suit le nombre de projets de R&D collaborative
Des indicateurs observés déjà suivis par les pôles (nombre
de projets collaboratifs, nombre d’entreprises implantées,
nombre d’entreprises soutenues…). Ces indicateurs, qui
s’appuient sur les indicateurs définis par l’administration, sont
cependant spécifiques à chaque pôle. Les indicateurs
économiques (nombre d’emplois, chiffre d’affaires, valeur
ajoutée,…) sont encore relativement absents du paysage
des indicateurs des pôles.
Analyse
transversale
Lahti
Lahti
Des clusters qui collaborent avec des pôles au niveau
national : au sein du cluster éco-technologique national, le
Finnish Cleantech Cluster, le cluster de Lahti collabore avec
les trois autres centres d’expertise en environnement,
Kuopio, Oulu et Usimaa
Les pôles de compétitivité disposent de partenariats ou de
convention avec d’autres pôles ou réseaux d’acteurs
nationaux soit directement (Derbi avec Energivie et Dream
par exemple) soit via la mise en place de collaboration interpôle (comme par exemple via la charte inter-pôle entre les
pôles Derbi, S2E2, CapEnergies, Tenerrdis). Les
collaborations peuvent également se faire ponctuellement
sur des projets de recherche collaboratifs communs.
*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et
5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
Quelles bonnes pratiques ?
Elevée
Moyenne
Faible
Bonne pratique observée
Transférabilité*
Applicabilité aux pôles français
Des
clusters
qui
disposent
de
partenariats
internationaux : Le Lahti Science and Business Park
coordonne
l’Association
Internationale
des
Parcs
Scientifiques, Enviroparks. Solar Valley est membre en tant
que tel de la Knowledge and Innovation Community (KIC) et
de l’European Photovoltaic Industry Association (EPIA)
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Lahti,
Lahti, Solar
Solar Valley
Valley
Les collaborations croissantes avec des pôles étrangers
mais qui se concentrent principalement pour le moment sur
de la veille technologique compte tenu des difficultés à faire
émerger des projets internationaux. A noter également
l’appartenance à des réseaux internationaux comme
l’IMEDER
Israël
Israël
Des clusters qui bénéficient d’accords de collaboration
et de partenariat décidés au niveau de l’Etat : le
programme de collaboration TRIDE (Tri-Lateral Industrial
Development) avec les Etats-Unis et la Jordanie permet le
développement de partenariats en R&D dans le domaine des
technologies de l’eau
Les collaborations et partenariats sont mis en place au
niveau de l’Etat compte tenu des spécificités du programme
NewTech (géré par le gouvernement). Ce modèle semble
difficilement transférable aux pôles. Les pôles disposent
cependant du soutien et des actions du gouvernement pour
l’émergence de collaborations et de partenariats lors de
rencontres.
*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et
5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….
Avril 2010
Page 84
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Analyse transversale des clusters et
pôles
Introduction
Etude des profils de clusters éco-technologiques
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Modes d’émergence et positionnement thématique des clusters
Typologies de clusters éco-technologiques internationaux
Typologies de membres des clusters
Que retenir pour les clusters éco-technologiques?
Quels éléments de comparaison pour les pôles français?
Quelles bonnes pratiques?
Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
Eco-système local des clusters
Structure de gouvernance des clusters
Organisation interne des clusters
Moyens humains et financiers
Stratégie et outils de pilotages
Coopération et partenariats des clusters
Que retenir pour les clusters éco-technologiques?
Quels éléments de comparaison pour les pôles français?
Quelles bonnes pratiques?
Etude des modes d’intervention des clusters
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Outils et services pour la mise en relation d’acteurs
Outils et services pour le développement d’entreprises
Outils et services pour l’innovation et la recherche et développement
Outils et services pour le financement
Outils et services pour le marketing
Que retenir pour les clusters éco-technologiques et quels éléments de comparaison pour les pôles français?
Quelles bonnes pratiques?
Conclusion
Avril 2010
Page 85
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des modes d’intervention des clusters
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Outils et services pour la mise en relation d’acteurs
Les outils/services des clusters peuvent se scinder en plusieurs catégories:
► Outils et services pour la mise en relation d’acteurs
► Outils et services pour le développement d’entreprises
► Outils et services pour l’innovation et la recherche et développement
► Outils et services pour le financement
► Outils pour le marketing et la promotion territoriale
Outils et services pour la mise en relation d’acteurs
Les outils et services délivrés par les clusters éco-technologiques pour la
mise en relation d’acteurs sont variés :
► Réalisation de lettres d’information présentant les innovations
technologiques, les nouveaux membres, les salons à venir, des analyses
de marchés, les évolutions réglementaires…
► Mise à disposition d’outils de partage de savoir-faire (comme
Envimatch mis à disposition par l'IASP)
► Mise à disposition d’une base de données des membres ou acteurs
du territoire précisant un niveau détaillé d’informations.
► Rédactions d’encarts (sur le site internet) sur des projets ou
entreprises remarquables du cluster
► Identification et mise en relation de partenaires pour des projets de
recherche, pour des développements d’entreprises (notamment
investisseurs)
►Organisation de séminaires afin d’échanger sur des thématiques
spécifiques
Avril 2010
Page 86
CleanTech San Diego publie mensuellement une newsletter, la « green sheet »,
faisant part des activités du cluster, notamment des dernières avancées des
programmes stratégiques, présentant les nouveaux membres, les derniers
événements ou les événements à venir.
Un exemplaire de « green sheet »
Source : CleanTech San Diego, 2010
Envirolink NorthWest a développé une base de données Northwest Research
Group Database, en collaboration avec la NorthWest University Association
(NWUA), afin de faciliter la mise en réseau des acteurs éco-tech de la région et des
centres de recherche universitaires dans le domaine de la R&D.
Base de donnée sur les centres de
recherche de la région
Source : Envirolink NorthWest, 2010
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des modes d’intervention des clusters
Outils et services pour le développement d’entreprises
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Outils et services pour le développement d’entreprises
Les outils et services délivrés par les clusters éco-technologiques pour le
développement d’entreprises sont principalement :
►Identification et mise en relation de partenaires pour des
développements d’entreprises (notamment investisseurs) : par exemple,
les programmes SCRUB de CleanTech San Diego ou les actions de Solar
Valley.
►Soutien à la réalisation de plans de développement d’entreprises
(business plan)
► Réalisation d’études de marché
► Réalisation d’une veille réglementaire
►Soutien à l’identification de partenaires de développement ou
d’investisseurs
► Soutien à l’exportation (via les antennes étrangères des clusters, la
mise en place de programme de coopération, la visite de délégations
étrangères, la participation à des salons).
► Soutien au développement d’une offre de formation cohérente et
adaptée sur le territoire (comme pour le Massachusetts, Envirolink, Solar
Valley, Israël)
► Soutien au transfert technologique et à la valorisation (via des fonds
de financement dédiés ou des services d’incubation)
Notons que le cluster de Lahti dispose d’un fonds de financement pour
l'incubation (subventions jusqu'à 500 000€ sur 2 ans) et d’un programme
de création d'un incubateur dédié aux énergies renouvelables (4M€). Le
cluster du Massachusetts propose également des services d’incubation et
des financements pour soutenir le développement d’entreprises en phase
d’amorçage.
Avril 2010
Page 87
K-RIP, afin de faciliter l’exportation de ses membres, identifie, avec l’aide du
JETRO (ministère du commerce extérieur), pour ses adhérents, les secteurs écotechnologiques ou environnementaux où l’expertise fait défaut en Chine, et qui sont
donc des segments potentiels de croissance.
Le LSBP facilite l’accès à l’exportation via les structures qu’il coordonne à
l’étranger: le Cluster Environnement Finlandais pour la Chine (FECC) ou les
Clusters Finlandais de Russie et d’Inde. Ces projets de coopération ont pour
objectif de promouvoir l’exportation des activités écotechs dans les pays visés et
d’établir des partenariats entre les entreprises étrangères et les entreprises de la
région de Lahti.
Le Massachusetts Clean Energy Center a mis en œuvre un programme
« Workforce Development » afin de promouvoir la collaboration et la cohérence des
programmes de formation, aider au développement de programmes pour former les
étudiants, chercheurs et acteurs et assurer la disponibilité de la main d’œuvre à
chaque maillon de la chaîne de valeur.
En collaboration avec la NWUA, Envirolink Northwest propose aux acteurs écotech
de son territoire un outil spécifique de recherche de formations d’enseignement
supérieur, l’outil « Discover HE ». Il permet aux employeurs et aux personnes
désirant recevoir une formation de rechercher le type de cours qui les intéresse.
Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des modes d’intervention des clusters
Outils et services pour l’innovation et la recherche et développement
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Outils et services pour l’innovation et la recherche et
développement
Les outils et services délivrés par les clusters éco-technologiques pour
l’innovation et la R&D sont principalement :
►Identification et mise en relation de partenaires pour des projets
de recherche
►Soutien à l’identification de financement publics ou privés
► Concentration d’acteurs des éco-technologies au sein d’un parc
technologique (Lahti Cleantech Campus)
Le cluster Solar Valley peut identifier des partenaires pour des projets de recherche
sur certaines thématiques afin notamment de couvrir l’ensemble de la chaîne de
valeur.
Le cluster du Lahti concentre sur le Lahti Cleantech Campus une forte capacité de
formation et de recherche avec la présence d’un consortium universitaire et de
nombreux centres de recherche.
Certains clusters disposent cependant d’outils plus spécifiques comme le
cluster de Lahti qui dispose d’un fonds de financement pour la
recherche (2 M USD pour de la R&D), le cluster Israélien qui dispose
d’une enveloppe de 30M USD sur 3 ans pour financer des projets de
recherche collaborative entre PME et centre de R&D ou le cluster Solar
Valley qui disposent d’un budget de 160M€ sur la période 2009-2014.
Le soutien à l’innovation peut également prendre la forme d’ateliers de
« mini-innovation » où les outils d’innovation développés par le cluster
sont présentés, ainsi que des cas d’entreprises.
En Israël, la recherche industrielle et académique est encouragée notamment via le
développement d’incubateurs spécialisés dans les technologies de l’eau devant
chacun faire émerger 5 solutions innovantes par an.
En terme d’outils de recherche, la majeure partie de nos clusters ne
disposent pas d’équipements structurants. Ils peuvent cependant
s’appuyer sur leur éco-système local qui propose le plus souvent des
outils et services complémentaires.
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des modes d’intervention des clusters
Outils et services pour le financement
L’ensemble des clusters proposent des services de mise en relation
avec des investisseurs privés et une aide à l’identification de
subventions publiques.
La mise en relation avec des acteurs du financement peut notamment
s’effectuer via l’organisation de table rondes ( ex : « CleanTech Venture
RoundTable ») ou la mise en place de base de données de
réferencement (comme pour Envirolink)
Certains clusters disposent par ailleurs de fonds spécifiques pour le
développement de projets d’entreprises ou de recherche (Le LSBP
dispose d’un budget de 2 M € par an pour soutenir des entreprises
émergentes, Israël investit 10 M USD dans des projets et le cluster de
Solar Valley dispose de 160M€ sur la période 2009-2014 pour ses projets
de recherche).
Envirolink Northwest dispose d’un portail d’informations sur la recherche de
financement et participe, en collaboration avec UK Trade & Investment, à la
prospection de capitaux étrangers pour l’investissement dans les éco-entreprises
de la région.
Base de donnée sur les financements de projets
accessibles
Source : Envirolink NorthWest, 2010
Le programme NewTECH dispose d’un budget de 30 M USD sur 3 ans, notamment
pour le financement de projet de R&D collaboratifs entre PME et centre de R&D.
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Outils et services pour le financement
Le cluster d’Øresund réalise l’édition de guides d’information à l’attention des PME
sur la démarche d’innovation et les parcours possibles de financement afin de
soutenir leurs démarches.
CleanTech San Diego organise annuellement en partenariat avec l’organisation
pour l’innovation de San Diego, Connect, le CleanTech Venture Roundtable où une
sélection de PME du territoire proposant des solutions dans le domaine des écotechnologies ont l’occasion de présenter leur business model à la communauté
d’investisseurs.
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des modes d’intervention des clusters
Outils et services pour le marketing
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Actions marketing du cluster
Les outils marketing et de promotion du cluster sont multiples :
►organisations de salons
►participation à des salons
►mise en place d’une marque dédiée
► réalisation de plaquettes
► site internet
► présence sur les réseaux sociaux (Facebook)
► organisation d’ateliers (« Roadshow »)
►rencontre d’investisseurs à l’étrangers
►labellisation du cluster (Spitzencluster, …)
► utilisation de réseaux/antennes internationaux pour la
promotion du cluster
► mise en place de partenariats, collaborations
internationales (encore peu développé)
Le cluster Solar Valley, CleanTech San Diego et Øresund Science Region ont
développé des marques dédiées afin de faciliter leur identification à l’international et
la promotion de leurs activités et de leurs membres.
La marque régionale Øresund Science Region se décline par ailleurs sur la
thématique environnement en « Øresund Environment Academy »
Le cluster CleanTech San Diego est présent sur les réseaux sociaux (Facebook)
A noter que les clusters s’appuient le plus souvent sur les organisations
locales de promotion du territoire (Invest In, agences économiques …) pour
promouvoir leurs activités.
Le groupe CleanTech San Diego sur Facebook
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des modes d’intervention des clusters
Que retenir pour les clusters et quels éléments de comparaison pour
les pôles?
Que retenir pour les clusters éco-technologiques?
• Un panel d’outils variés à disposition des clusters et qui s’adaptent aux objectifs, spécificités et moyens de chacun.
Quels éléments de comparaison pour les pôles français?
•Les pôles de compétitivité français disposent et proposent un panel d’outils et de services, distincts d’un pôle à un autre.
•Les bonnes pratiques observées dans l’étude des clusters internationaux se retrouvent dans certains pôles de compétitivité français :
• réalisation d’une veille économique et technologique (comme au sein du pôle Mer Bretagne avec « Balises »)
Que retenir?
Bonnes pratiques
• Une cartographie des acteurs ou technologies au niveau du territoire réalisée pour au moins 5 des 8 clusters étudiés.
• réalisation de cartographies des acteurs (comme pour Cap Digital, Mov'eo,EMC2)
• réalisation d’une analyse des compétences et offres de formation (comme pour Systematic et Tenerrdis)
Analyse
transversale
• organisation de rencontres investisseurs-PME (comme pour System@tic)
•organisation d’ateliers thématiques permettant de partager les savoir-faire et compétences et d’envisager de nouvelles innovations (Up-Tex,
Axelera)
• Les dispositifs de soutien à la création d’entreprises et au transfert technologique sont aujourd’hui peu présents dans les pôles mais à mettre en
regard de leurs objectifs spécifiques
•Les parcs technologiques ou démonstrateurs ne font que très rarement partie du paysage des pôles de compétitivité mais des initiatives portées
par des pôles de compétitivité qui soutiennent l’émergence de plates-formes de compétences (à l’image de MoveoTech) en collaboration avec les acteurs
locaux ou de parcs démonstrateurs (S2E2).
•Les financements pour les projets labellisés ne sont pas fournis par les pôles de compétitivité eux-mêmes mais par des fonds publics (FUI, ANR…)
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des modes d’intervention des clusters
Quelles bonnes pratiques?
Elevée
Moyenne
Faible
Bonne pratique observée
Transférabilité*
Applicabilité aux pôles français
Bonnes pratiques
CleanTech
CleanTech San
SanDiego,
Diego,Envirolink
Envirolink
Une mise en relation d’acteurs qui s’appuie sur la
réalisation de lettres d’information : CleanTech San Diego
et Envirolink rédigent régulièrement des lettres d’informations
afin de présenter les dernières avancées technologiques, les
éco-entreprises du territoire ou des évolutions réglementaires
Les pôles proposent également des courriers (« newsletter »)
présentant leurs activités, les prochains événements, des
entreprises remarquables…
Analyse
transversale
Que retenir?
CleanTech
CleanTech San
SanDiego,
Diego,Envirolink,
Envirolink, Lahti,
Lahti,Massachusetts
Massachusetts
Une mise à disposition de bases de données ou
cartographies des acteurs du territoire afin de faciliter la
mise en réseau : CleanTech San Diego a développé une
base de données regroupant l’ensemble des éco-activités de
son territoire, Envirolink a créé des bases de données sur
les centres de recherche universitaires de la région
(« Northwest Research Group Database ») et sur les acteurs
industriels pour ses secteurs prioritaires, le Lahti Science and
Business Park met à disposition de ses éco-entreprises l’outil
Envimatch de partage de savoir-faire développé par
l’Association Internationale des Parcs Scientifiques et, sur le
territoire du Massachusetts, le « Massachusetts Technology
Portal » est une base de données regroupant les
technologies développées par les centres de recherche
universitaire, notamment sur les énergies renouvelables et
l’efficacité énergétique
Des cartographies et bases de données d’acteurs utilisées
dans certains pôles (comme par exemple CapDigital qui a
réalisé une cartographie de ses laboratoires, Mov’eo des
acteurs du territoire ou System@tic des compétences et
offres de formation) mais dont l’utilisation pourrait être
généralisée.
*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et
5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des modes d’intervention des clusters
Quelles bonnes pratiques?
Elevée
Moyenne
Faible
Bonne pratique observée
Transférabilité*
Applicabilité aux pôles français
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
CleanTech
CleanTech San
SanDiego
Diego
Une mise en relation des éco-entreprises avec des
partenaires (notamment des investisseurs): CleanTech
San Diego dispose du programme SCRUB qui vise à
identifier pour des PME des partenaires potentiels répondant
à ses besoins spécifiques et organise annuellement avec
CONNECT le « Cleantech Venture roundtable » qui permet
à une sélection de PME de présenter leur modèle de
développement à une communauté d’investisseurs
Les activités de mise en relation d’entreprises pour les pôles
a principalement pour objectif aujourd’hui l’innovation. Les
pôles organisent cependant des rencontres avec des
investisseurs à l’image du pôle Derbi avec le forum de
l’investissement lors de ses journées internationales, du pôle
System@tic ou d’Axelera via les Jeudis d’Axelera.
Tous
Tous
La mise à disposition de services de support pour les
éco-entreprises: CleanTech San Diego réalise une veille
réglementaire et un soutien juridique à ses membres,
Envirolink Northwest réalise des études de marchés pour les
produits et services des éco-entreprises du territoire ainsi
qu’un suivi des appels d’offre des organismes publics locaux
via son site internet
Les pôles de compétitivité proposent des services de veille
technologique, économique et réglementaire (comme le pôle
S2E2 sur internet ou le pôle Mer Bretagne dans son bulletin
« Balises ») qui pourraient être généralisés dans les pôles,
d’autant plus que ces points sont clés dans le développement
des éco-technologies.
Envirolink,
Envirolink, Øresund
Øresund
Une mise à disposition d’outils d’information sur les
subventions et les financements publics accessibles
pour les porteurs de projets liés aux éco-technologies: à
l’image de « l’Øresund Envrionment Financing Guide » ou du
portail d’information développé par Envirolink
Les pôles proposent des services de soutien pour le montage
de dossiers pour des financements publics.
*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et
5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des modes d’intervention des clusters
Quelles bonnes pratiques?
Elevée
Moyenne
Faible
Bonne pratique observée
Transférabilité*
Applicabilité aux pôles français
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Envirolink
Envirolink
La mise à disposition d’outils de recherche de
formations adaptées aux besoins des éco-entreprises:
Envirolink a créé avec la Northwest Universities Association,
l’outil « Discover HE »
Certains pôles ont réalisé des cartographies des cursus de
formation de leur territoire (EMC2, System@tic), d’autres
soutiennent l’émergence de programmes de formations
adaptés aux besoins du territoire via une labellisation de
ceux-ci (Derbi par exemple).
Tous
Tous
Un soutien au développement d’une offre de formation
cohérente et adaptée sur le territoire : le Massachusetts
Clean Energy Centre a développé le programme « Workforce
Development » afin notamment d’assurer la disponibilité
d’une main d’œuvre qualifiée à chaque maillon de la chaîne
de valeur. CleanTech San Diego propose, via le College of
Extended Studies, un certificat professionnel de gestion de
l’énergie verte, K-RIP développe des partenariats avec des
écoles
de
commerce
pour
donner
des
cours
d’entrepreneuriat aux dirigeants de start-up et l’Israël Water
Association est quand à elle spécialisée dans la formation
continue des professionnels du secteur de l’eau.
Certaines initiatives soutiennent l’émergence de programmes
de formations adaptés aux besoins du territoire via une
labellisation de ceux-ci (Derbi par exemple).
*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et
5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des modes d’intervention des clusters
Quelles bonnes pratiques?
Elevée
Moyenne
Faible
Bonne pratique observée
Transférabilité*
Applicabilité aux pôles français
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Tous
Tous
L’existence d’incubateurs d’entreprises proposant des
services d’hébergement, de conseil et de financement au
sein des clusters ou sur leur territoire : le Lahti Science
and Business Park a créé sur son « Cleantech Campus » le
Clean Energy Centre, Israel possède le seul incubateur
dédié aux technologies de l’eau au monde, Kinrot Ventures
et, sur le territoire d’Envirolink, les entreprises dans le
domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité
énergétique peuvent se développer au sein de l’Energy
Innovation Centre.
Les pôles n’ont pas aujourd’hui pour vocation première de
soutenir le développement des entreprises avec des services
d’incubation intégrés mais peuvent bénéficier des services
des incubateurs publics de leur éco-système et travaillent en
synergie avec ceux-ci.
Israël
Israël
L’existence d’une plate-forme de services postincubation pour les PME : la compagnie nationale de l’eau
en Israël, le Mekorot, a développé la plate-forme WaTech.
Les pôles n’ont pas aujourd’hui pour vocation première de
soutenir le développement des entreprises avec des services
ou post-incubation mais peuvent bénéficier des services des
incubateurs publics de leur éco-système.
*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et
5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des modes d’intervention des clusters
Quelles bonnes pratiques?
Elevée
Moyenne
Faible
Bonne pratique observée
Transférabilité*
Applicabilité aux pôles français
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Tous
Tous
Le soutien au développement de l’exportation des écoentreprises du cluster : K-RIP identifie avec le JETRO les
secteurs à fort potentiel de croissance en Chine et organise
ensuite des rencontres et partenariats, Envirolink mène des
délégations d’entreprises du cluster lors de missions
commerciales à l’international, le Lahti Science and Business
Park possède du personnel en Chine et en Russie afin
d’identifier les opportunités de marché pour les écoentreprises du cluster et le programme Newtech s’appuie sur
le réseau « d’attachés commerciaux » du ministère de
l’industrie israélien à l’étranger
Les pôles n’ont pas aujourd’hui pour vocation première à
soutenir le développement des entreprises à l’international
mais peuvent bénéficier de services au sein de leur écosystème ou via leurs partenariats et collaborations
Tous
Tous(hors
(hors Envirolink,
Envirolink, Israël)
Israël)
Un positionnement à l’international via des réseaux
internationaux de recherche ou de professionnels : Solar
Valley
Mitteldeutschland
est
intégré
au
réseau
« Wirtschaftsinitiative für Mitteldeutschland » et à l’European
Photovoltaic Industry Association le LSBP coordonne
l’Association Internationale des Parcs Scientifiques et
collabore avec Cleantech Scandinavia
Les pôles développent en leur nom propre des conventions,
collaborations, partenariats, appartenance à des réseaux à
l’international. A noter que les pôles ont développé (de façon
hétérogène) des partenariats et collaborations à
l’international (Derbi avec le pôle éco-construction de Namur
par exemple).
*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et
5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des modes d’intervention des clusters
Quelles bonnes pratiques?
Elevée
Moyenne
Faible
Bonne pratique observée
Transférabilité*
Applicabilité aux pôles français
Que retenir?
Bonnes pratiques
Tous
Tous
Le développement de partenariats à l’international par
l’organisation d’événements sur le territoire du cluster :
organisation de déjeuners d’affaires avec les consulats de
pays étrangers auxquels sont conviés les membres du
cluster par CleanTech San Diego et invitation de délégations
étrangères à rencontrer les entreprises du clusters par
Envirolink
Les pôles organisent en leur nom propre des événements
afin d’attirer des pôles, entreprises, acteurs internationaux et
des visites à l’international afin d’initier des collaborations.
Cependant ces événements peuvent prendre des formes
distinctes d’un pôle à un autre.
Analyse
transversale
Tous
Tous
Des fonds spécifiques pour le développement de projets
d’entreprises ou de recherche : le Lahti Science and
Business Park dispose d’un budget annuel de 2 M€ pour
soutenir des entreprises émergentes, Israël, via le
programme NewTech notamment, investit 10 M USDpar an
dans des projets liés au secteur de l’eau, le Massachusetts
Clean Energy Centre investit annuellement 40 à 50 M USD
dans des projets d’entreprises dans le secteur des énergies
renouvelables et de l’efficacité énergétique (notamment via le
programme SEED), Envirolink gère le « Rural Carbon
Challenge Fund » disposant d’une enveloppe globale de 4M£
Les pôles ne disposent pas de budgets spécifiques en
gestion propre pour le soutien au développement
d’entreprises ou le soutien à des projets de recherche.
*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et
5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des modes d’intervention des clusters
Quelles bonnes pratiques?
Elevée
Moyenne
Faible
Bonne pratique observée
Transférabilité*
Applicabilité aux pôles français
Bonnes pratiques
Solar
Solar Valley
Valley
Des outils de financement originaux sur le territoire du
cluster : le cluster Solar Valley peut s’appuyer sur la filiale
de capital-risque des länder régionaux Saxe-Anhalt, Thuringe
et Saxe
Les régions françaises ne disposent pas aujourd’hui de
type d’outils, cependant la mise en place d’un fonds
valorisation et d’un fonds d’amorçage dans le cadre
Grand Emprunt devrait permettre aux pôles de disposer
nouveaux outils de financement.
ce
de
du
de
Un département dédié au soutien de l’innovation et des
projets de R&D collaborative entre PME du cluster et
centres de recherche universitaires : l’équipe dédiée
d’Envirolink a soutenu 28 projets de R&D collaboratives dans
le domaine des déchets et du recyclage entre 2006 et 2009
Analyse
transversale
Que retenir?
Envirolink
Envirolink
Une mise en place d’un département et d’une équipe dédiée
conditionnée à l’existence de ressources spécifiques sur ce
sujet.
Lahti
Lahti
Des outils de soutien à l’innovation originaux : le Lahti
Science and Business Park organise des ateliers de « miniinnovation » au cours desquels les outils d’innovation
développés par le cluster sont présentés ainsi que des cas
d’entreprises
Des ateliers afin de soutenir l’émergence de projets
innovants qui peuvent trouver des similitudes dans certains
outils développés par les pôles comme les outils de partage
et d’exploration de Up-Tex.
*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et
5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des modes d’intervention des clusters
Quelles bonnes pratiques?
Elevée
Moyenne
Faible
Bonne pratique observée
Transférabilité*
Applicabilité aux pôles français
Analyse
transversale
Que retenir?
Bonnes pratiques
Lahti,
Lahti, K-RIP
K-RIP
La concentration d’acteurs dans le domaine des écotechnologies au sein d’un parc technologique : le
« Cleantech Campus » du Lahti Science and Business Park,
d’une superficie de 10 000 m² qui concentre 130 entreprises
ou le parc technologique et scientifique d’Hibiki sur l’île de
Kyushu au Japon.
Des dispositifs absents des pôles de compétitivité mais qui
peuvent trouver des similitudes dans l’éco-système des pôles
au sein des universités, parcs d’activités ou parcs
démonstrateurs.
Tous
Tous(hors
(hors Lahti
Lahti et
et Massachusetts)
Massachusetts)
Le rayonnement du cluster via une marque générique :
CleanTech San Diego, Envirolink, K-Rip, Solar Valley,
Øresund Environment Academy au sein de l’Øresund
Science Region, NewTech
En général, les pôles de compétitivité ne disposent pas tous
aujourd’hui de marques génériques à l’image des exemples
internationaux étudiés, mais pourraient gagner en visibilité
grâce à cette pratique. Cependant, un certain nombre ont
changé de dénomination depuis leur création afin de rendre
celle-ci plus attractive, mais peu dans le secteur des écotechnologies.
*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et
5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….
Avril 2010
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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
3 Etude des modes d’intervention des clusters
Quelles bonnes pratiques?
Elevée
Moyenne
Faible
Bonne pratique observée
Transférabilité*
Applicabilité aux pôles français
Bonnes pratiques
Tous
Tous
L’organisation de salons internationaux sur le territoire
du cluster : Envirolink organise annuellement l’Envirenergy
conference, Israël le salon WATEC, le LSBP des ateliers
internationaux comme le « Cleantech innovation : something
for you »
Les pôles de compétitivité organisent d’ores et déjà des
forums internationaux sur leur territoire (les journées
internationales Derbi, les rencontres européennes GoûtNutrition-Santé de Vitagora)
Analyse
transversale
Que retenir?
Tous
Tous
Le déploiement d’outils marketing
plaquettes de présentation, etc.)
(sites internet,
Les pôles de compétitivité ont, pour la plupart, développé ce
type d’outils-clés pour attirer des membres et faire connaître
le cluster. A noter que pour certaines démarches de
marketing, les pôles s’appuient sur les agences régionales
économiques ou d’attractivité
Un développement et une valorisation de projets
démonstrateurs : Envirolink s’appuie sur la présentation des
projets démonstrateurs d’Orchid Environment concernant le
recyclage des déchets et de Brownfield concernant la
dépollution des sols
Les pôles ne disposent que peu de projets démonstrateurs
ou de plates-formes d’innovation. A noter cependant que des
initiatives portent sur ce sujet avec des plates-formes de
compétence comme MoveoTech ou l’appartenance à des
réseaux (comme Imeder qui permettrait le développement de
projets démonstrateurs dans le pourtour méditerranéen)
Envirolink
Envirolink
*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et
5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….
Avril 2010
Page 100 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Analyse transversale des clusters et
pôles
Introduction
Etude des profils de clusters éco-technologiques
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Modes d’émergence et positionnement thématique des clusters
Typologies de clusters éco-technologiques internationaux
Typologies de membres des clusters
Que retenir pour les clusters éco-technologiques?
Quels éléments de comparaison pour les pôles français?
Quelles bonnes pratiques?
Etude de l’organisation et des stratégies des clusters
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
Eco-système local des clusters
Structure de gouvernance des clusters
Organisation interne des clusters
Moyens humains et financiers
Stratégie et outils de pilotages
Coopération et partenariats des clusters
Que retenir pour les clusters éco-technologiques?
Quels éléments de comparaison pour les pôles français?
Quelles bonnes pratiques?
Etude des modes d’intervention des clusters
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Outils et services pour la mise en relation d’acteurs
Outils et services pour le développement d’entreprises
Outils et services pour l’innovation et la recherche et développement
Outils et services pour le financement
Outils et services pour le marketing
Que retenir pour les clusters éco-technologiques et quels éléments de comparaison pour les pôles français?
Quelles bonnes pratiques?
Conclusion
Avril 2010
Page 101 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Conclusion
Clusters éco-technologiques : des profils spécifiques
Les clusters sont encore jeunes et en plein expansion
positionnent davantage sur des objectifs de développement économique et
d’attractivité des territoires et sur des typologies de concentration régionale
Les clusters éco-technologiques se caractérisent par leur relative jeunesse (au plus 10
d’acteurs sans logique d’adhésion.
ans pour le cluster Envirolink, et plus généralement 2 à 3 ans) qui conditionne
Certains clusters ont cependant l’originalité de proposer des services distincts
leur profil et leur positionnement (plus souvent généraliste)
suivant les acteurs, membres et non membres, combinant à la fois des
actions spécifiques de soutien à leurs membres et une action plus générale
de développement territorial.
Les pouvoirs publics sont fortement impliqués dans l’émergence
des clusters éco-technologiques
Les clusters étudiés se caractérisent par une implication forte des pouvoirs publics tantLes clusters privilégient des positionnements généralistes
dans la mise en place d’un éco-système favorable et dans le soutien à l’initiativeLes clusters éco-technologiques privilégient un positionnement généraliste portant
de clusterisation que dans le développement ultérieur du cluster. Cette forte
sur un panel de thématiques afin de s’adapter au développement du marché,
présence des pouvoirs publics est une caractéristique et une spécificité des
des territoires et à l’émergence de nouvelles opportunités. Une telle stratégie
clusters éco-technologiques que l’on observe dans l’ensemble des pays
de positionnement peut s’expliquer, d’une part par la relative jeunesse des
étudiés, y compris aux Etats-Unis.
pôles, qui ne disposent donc que de peu de retour d’expériences, et d’autre
part par des objectifs de développement économique de ces clusters, qui
Les pouvoirs publics sont en effet de véritables moteurs, par les leviers financiers,
préfèrent alors un positionnement prudent.
politiques et réglementaires dont ils disposent, mais également par leur
implication sur les sujets du développement durable et des éco-technologies,Au niveau international et de façon plus générale, on observe un verdissement de
qui en font de véritables acteurs et partenaires des clusters.
nombreux clusters plus conventionnels par une intégration croissante des
éco-technologies dans leurs thématiques (ex : automobile, construction…)
Les
clusters ne se
conventionnelles
distinguent
pas
des
structures
Les clusters éco-technologiques ne se distinguent pas des structures conventionnelles
de cluster (cluster « business », cluster « recherche » ou cluster « business &
recherche »). Cependant, compte tenu de l’implication forte des pouvoirs
publics, et principalement des collectivités locales, les clusters se
Avril 2010
Page 102 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Conclusion
Clusters éco-technologiques : des profils spécifiques
Quels facteurs clés pour l’émergence d’un cluster écotechnologique?
L’émergence d’un cluster éco-technologique nécessite un terreau propice
incluant les éléments suivants :
►
une politique publique au niveau régional ou national en faveur
des éco-technologies ou de l’environnement
►
une implication forte des structures publiques locales
►
des forces régionales pré-existantes
►
une implication forte du secteur privé et de quelques grandes
entreprises
►
des liens étroits entre les acteurs du territoire, pré-éxistants à
la clusterisation
►
des expériences préalables dans le développement de
clusters.
Les PME sont fortement représentées
Les clusters éco-technologiques se distinguent par une prédominance de PME,
avec une part supérieure à 60%, et le plus souvent proche de 80-90%,
dans les exemples étudiés. Cette concentration forte de PME,
probablement liée à la relative jeunesse des secteurs et technologies, a
conduit les clusters au développement d’outils et de services dédiés aux
PME à l’image du programme « Meet the Buyer Event » d’Envirolink,
dans lequel de grandes entreprises présentent aux PME une liste des
technologies dont elles ont besoin.
L’implication des centres de recherche et de formation au sein des clusters est
hétérogène mais le cluster d’Øresund, avec le principe de la « triple
hélice »,visant à impliquer à chaque étape de décision l’ensemble des
acteurs de la triade universités, pouvoirs publics et entreprises pourrait
être un modèle.
Les clusters éco-technologiques n’ont pas
systématiquement de positionnement marqué sur le
développement durable
Les clusters éco-technologiques participent par essence au
développement durable en limitant les impacts environnementaux des
produits et services qu’ils développent. Leur prise en compte de ce sujet
peut cependant s’étendre à d’autres actions telles que le soutien au
développement et à la réalisation de stratégies territoriales de
développement durable ou à l’implantation de terrains d’expérimentation
permettant aux acteurs régionaux de bénéficier, dans une logique
d’échanges à double sens, des innovations du cluster. L’intégration du
facteur développement durable n’est cependant ni homogène ni
généralisée.
Avril 2010
Page 103 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Conclusion
Clusters éco-technologiques : une organisation et une gouvernance
particulières
L’éco-système des clusters est diversifié
Les clusters éco-technologiques disposent d’un éco-système vaste d’acteurs dont les
relations peuvent prendre des formes plus ou moins souples. L’éco-système
propose en effet des services et outils complémentaires aux clusters et
contribue à son développement. Les échanges entre les clusters et leur écosystème peuvent s’effectuer dans une logique de fertilisation croisée et
d’échanges partagés (mise en place d’une base de données recensant les
formations du territoire en libre accès en partenariat avec le groupement
d’universités local, développement d’un parc technologique, promotion du
cluster et du territoire à l’international) ou davantage prendre la forme de
relations ponctuelles (avec les investisseurs par exemple).
Comme précédemment évoqué, l’éco-système des clusters éco-technologiques se
caractérise par une implication plus marquée des collectivités locales.
Les exemples internationaux permettent de souligner certaines faiblesses de l’écosystème français comme le tissu d’investisseurs (à l’inverse des Etats-Unis ou
d’Israël), le tissu d’incubation et de transfert technologique (contrairement aux
exemples internationaux qui disposent de services d’incubation de haut niveau
dédiés aux éco-technologies) et le tissu de formation (intégré de façon
hétérogène par les pôles).
Les
clusters ne disposent
internationaux forts
pas
encore
de
Investissements
Création d’entreprises
Investisseurs,
entreprises
Promotion du
secteur écotech
Promotion du
secteur écotech
Autorités
locales
Fin
an
ce
me
n
Incubateurs
technologiques,
parcs
scientifiques
na
Fi
ts
Structure
ts
sfer iqu es animatrice
n
a
r
g
T
no lo
du cluster
tech
nc
em
ts
en
Support,
Animation
Mise en réseau
International
Investisseurs
privés et
publics
Structures de
soutien à la
démarche et
acteurs phares
Collaboration
Promotion du
secteur écotech
partenariats
Les clusters éco-technologiques présentent encore peu de partenariats et de
collaborations au niveau international. Les collaborations avec d’autres clusters
s’effectuant alors via des réseaux professionnels (comme l’EPIA) ou des
réseaux de recherche (KIC). Les échanges s’effectuent davantage au niveau
local, les clusters échangeant par exemple avec les autres réseaux du territoire
dans le cadre de projets communs. Cet ancrage territorial fort des clusters
peut probablement s’expliquer, outre leur relative jeunesse, par l’importance de
la thématique éco-technologique au niveau local.
Avril 2010
Exemple des constituants d’un éco-système local
Territoire du cluster
Centres de
R&D,
Universités
Source : Ernst&Young, 2010
Page 104 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Autres réseaux
nationaux ou
internationaux
Conclusion
Clusters éco-technologiques : une organisation et une gouvernance
particulières
Les budgets de fonctionnement sont principalement portés par les
acteurs publics
La formation occupe une place clé dans les clusters écotechnologiques
Les
Les clusters incluent la formation dans leurs actions et services via le soutien
au développement de cursus spécialisés et adaptés dans les centres
de formation du territoire, en particulier lorsque ces derniers sont
représentés à chaque étape de décision dans la gouvernance même
du cluster et en quasi –équivalence avec les pouvoirs publics et les
entreprises (principe de la « triple hélice »).
clusters éco-technologiques disposent de budgets de fonctionnement
principalement portés par le secteur public. Quelques clusters peuvent cependant
s’auto-financer, même partiellement via les cotisations de leurs membres. Ces
clusters sont néanmoins des clusters « business » nécessitant donc des moyens
moins importants que des clusters « recherche ».
Il convient de noter également que les clusters étudiés disposent d’un budget propre
pour financer certaines activités, notamment de recherche, à la différence des
pôles français.
Les stratégies et structures de gouvernance ne se distinguent pas
des clusters conventionnels
Avril 2010
Comité de direction
Antennes locales
Autres Comités
plates-formes d’innovation ou services du cluster
Source : Ernst&Young, 2010
Page 105 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Equipe opérationnelle
Les clusters éco-technologiques ne se distinguent pas dans leur structure de
gouvernance des clusters plus conventionnels : ils disposent d’un comité de
direction, de comités connexes et d’une équipe opérationnelle, chaque structure
étant ensuite spécifique et adaptée aux moyens et objectifs des clusters. Certains
disposent ainsi d’antennes locales ou internationales dans une logique de
proximité des membres et de soutien à l’exportation et à l’attractivité.
Le comité de direction, classiquement, définit la stratégie du cluster en cohérence avec
ses objectifs premiers (compétitivité par de la recherche, développement
économique, attractivité), les autorités publiques (financeurs du cluster ou
impliqués dans la démarche locale) et les atouts et opportunités du territoire.
La stratégie peut être, à l’image du cluster Envirolink, définie suite à une étude
stratégique des atouts et opportunités du cluster, régulièrement actualisée.
La stratégie est ensuite déclinée suivant des objectifs qualitatifs ou quantitatifs intégrant
le plus souvent des objectifs en terme de développement économique (chiffre
d’affaires, nombre d’entreprises installées sur le territoire, nombre d’emplois
crées….) et au moins un objectif quantitatif.
Structuration type d’un cluster
Conclusion
Clusters éco-technologiques : des outils indispensables
Les outils et services clés facilitent la diffusion des connaissances Les outils et services pour le développement
d’entreprises innovantes sont diversifiés et nombreux
et la mise en relation d’acteurs
Les clusters éco-technologiques disposent de nombreux outils de mise en relation des
acteurs intervenant à plusieurs niveaux :
►
Des outils ayant pour but la mise en relation par un recensement des acteurs
(recherche, entreprises et technologies, formation, réseaux) et la diffusion et le
partage de connaissances par la réalisation de lettres d’information, par la mise à
disposition de bases de données, cartographies, répertoires des acteurs du
territoire ou d’organisation de séminaires thématiques
►
Des outils ayant pour but de permettre aux porteurs de projets innovants
d’identifier les financements disponibles tant publics que privés par la mise à
disposition de catalogues des subventions et des financements publics accessibles
et l’organisation d’ateliers de rencontre avec des investisseurs privés.
Ces outils sont particulièrement importants sur la thématique des éco-technologies,
transversale à de nombreux secteurs et pouvant initier la mutation de secteurs
plus conventionnels.
Le soutien à l’innovation se fait principalement par de la mise en
relation et du financement
Les outils et services délivrés par les clusters éco-technologiques pour l’innovation et la
R&D sont principalement basés sur l’identification et la mise en relation de
partenaires pour des projets de recherche, le soutien à l’identification de
financements publics ou privés, le soutien à l’émergence de projets innovants via
l’organisation d’ateliers dédiés et la concentration d’acteurs au sein de parcs
technologiques facilitant les échanges et l’émergence de projets innovants. Des
fonds de financements spécifiques détenus par les clusters permettent également
de soutenir efficacement des projets de recherche spécifiques. Il convient de noter
que la majorité des clusters étudiés ne disposaient pas directement d’équipements
structurants mais pouvaient s’appuyer sur ce point sur leur éco-système local.
Avril 2010
Les clusters éco-technologiques ont pour la plupart des objectifs de
développement économique du tissu local des éco-entreprises, et ce à la
différence des pôles français dont l’objectif premier est le développement
de la compétitivité par l’innovation.
Compte tenu de ces objectifs de développement économique, les clusters
éco-technologiques proposent nombre de services aux différentes étapes
de la vie des entreprises :
►Des services d’incubation pour les start-up : services d’hébergement, de
conseil (par exemple soutien à la réalisation de plans de développement
d’entreprises, d’études de marché) et de financement. Ces services sont
accessibles via des incubateurs technologiques présents au sein des
clusters ou sur leur territoire, ces incubateurs pouvant être dédiés afin
d’être au plus près des spécificités des entreprises éco-technologiques.
►Des services de financements directs par le cluster, notamment pour
l’amorçage, point sensible et critique pour les entreprises écotechnologiques
►Des services de mise en relation avec les acteurs clés de leur
développement.
► Des services de veille technique, économique et législative, éléments
clés pour les éco-technologies dont nombre émergent sous l’influence de
politiques publiques ou de réglementations plus contraignantes sur les
sujets environnementaux.
Page 106 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Conclusion
Clusters éco-technologiques : des outils indispensables
Des services de soutien à l’exportation via des antennes étrangères, la mise
en place de programmes de coopération, la visite de délégations étrangères ou
la participation à des salons
►
Exemples de marques génériques
La promotion du cluster est assurée par de nombreux outils
et services
Compte tenu des objectifs de développement économique et d’attractivité de
nombre de clusters éco-technologiques, ceux-ci disposent d’un panel d’outils de
promotion et marketing
► Des outils de communication comme des sites internet denses (avec des
encarts sur des projets, des entreprises, des actions ou des outils innovants ou
remarquables), des plaquettes de présentation du cluster et de ses activités,
une présence sur les nouveaux réseaux (comme les réseaux sociaux).
►Des outils de promotion comme l’organisation et la participation à des salons,
la rencontre de délégations internationales, la mise en place de partenariats, le
développement d’une marque générique pour les acteurs éco-technologiques du
territoire ou la mise en place d’antennes du cluster à l’international
A noter que les clusters s’appuient le plus souvent sur les organisations locales
de promotion du territoire (Invest In, agences économiques …) pour promouvoir
leurs activités.
Avril 2010
Exemples de communication originale : les réseaux
sociaux
Le groupe CleanTech San Diego sur Facebook
Page 107 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Conclusion
Pôles français : quelles recommandations ?
Positionnement thématique des pôles
1
5
Des pôles français qui couvrent des sujets spécifiques (énergies renouvelables,
mobilité, textile, …) et qui pourraient développer et renforcer leurs liens afin de
faciliter l’émergence de projets innovants, à l’interface des pôles et de leurs
thématiques, et de saisir de nouvelles opportunités de marchés
Place des pôles dans leur éco-système
2
3
Un ancrage territorial des pôles et des échanges et interactions avec leur écosystème dans une logique de fertilisations croisées (implication dans les Agenda 21
et Plan Climat territoriaux, rôles de consultation des pôles pour des appels d’offres
spécifiques, structuration de filière, soutien au développement de cursus de
formation, développement de plates-formes d’innovation et d’excellence…) à
renforcer. La phase 2.0 des pôles et le Grand Emprunt devraient avoir un rôle
majeur pour accentuer et intensifier les relations des pôles et de leur éco-système,
notamment via le développement de campus rassemblant entreprises et centres de
recherche et de formations, le développement d’instituts de recherche technologique
et d’excellence et des projets structurants tels que les plates-formes mutualisées
d’innovation.
Un positionnement des pôles de compétitivité comme des référents et plates-formes
d’échanges pour la recherche et l’innovation mais également pour l’identification, le
recensement, la mise en réseau, le développement et l’accompagnement des
acteurs du monde de la recherche, de la formation, de l’industrie et des pouvoirs
publics qui pourrait faciliter les fertilisations croisées sur des sujets par nature
transversaux.
Stratégie et performance des pôles
4
Des stratégies de pôles de compétitivité qui pourraient plus systématiquement
s’appuyer sur des études stratégiques et des analyses comparatives internationales
afin de parfaire leur positionnement et leur compétitivité à l’image des pratiques de
certains pôles français et internationaux.
Avril 2010
6
Des objectifs et indicateurs des pôles français, fixés au sein de leur contrat de
performance, qui incluent les indicateurs DGCIS mais pourraient gagner à intégrer
davantage des indicateurs de marché (création de valeur, nombre d’emplois, chiffre
d’affaires, rentabilité, marge,…) ou de développement durable (gain carbone,...) en
cohérence avec une éventuelle intégration, dans leurs objectifs, du développement
d’entreprises, d’attractivité du territoire ou de prise en compte du développement
durable.
Des pôles qui peuvent, en complément de leur objectif de développement de la
compétitivité par l’innovation, renforcer leurs actions pour le développement
d’entreprises et le développement économique des territoires (partenariats PMEGrande Entreprise, rencontres d’investisseurs, soutien à l’internationalisation,
identification des acteurs régionaux, structuration de filière, animation de filière
régionale….). A ce titre, la déclinaison au contexte français du double périmètre
d’activité (membres et ensemble du territoire) du cluster CleanTech San Diego
pourrait être étudiée de façon approfondie
Mode de gouvernance des pôles
7
8
Une proximité par rapport au terrain qui pourrait être accrue via la mise en place
d’antennes locales par les pôles, servant de relais à leurs actions et services et à
l’identification et au recrutement de nouvelles entreprises. Ces antennes locales
pourraient éventuellement prendre la forme de relais au sein des réseaux
consulaires ou des agences de développement économique.
Une place des universités dans les pôles de compétitivité hétérogène (membres du
Conseil d’Administration mais inégalement impliqués dans les projets) qui pourrait
être renforcée dès la genèse des projets et à chaque étape de son développement à
l’image de ce qui a pu être observé dans les pays nordiques avec le principe de
triple hélice (représentativité quasi-équivalente de la triade université, entreprises,
pouvoirs publics dans les instances de décision). La formation est par ailleurs un
élément clé pour le développement des éco-technologies et l’adaptation des métiers
et compétences : les éco-technologies nécessitent des formations continues et
professionnelles adaptées afin de permettre et d’accélérer la mutation des secteurs
industriels plus conventionnels tels que le bâtiment. L’implication des pôles sur ces
sujets pourrait être renforcée via, par exemple, la labellisation de formations,
l’identification des formations du territoire ou le soutien à l’émergence de cursus
répondant aux besoins des acteurs.
Page 108 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Conclusion
Pôles français : quelles recommandations ?
Financement et soutien de l’innovation
9
Un soutien à l’innovation et la R&D qui pourrait être renforcé notamment via une
enveloppe de financement complémentaire et qui permettrait la structuration des
filières éco-technologiques nationales. Le Grand Emprunt qui prévoit l’allocation de
300 M€ (sur toute la période) à des grands projets de R&D ayant pour vocation à
structurer les filières industrielles et renforcer leurs positions sur les marchés
porteurs pourrait être un élément de réponse pour les éco-technologies.
Outils de mise en réseau
10
Un déploiement renforcé et généralisé des outils de mise en réseau et
d’identification des acteurs privés et publics (répertoires, base de données,
cartographies) pourrait être mis en œuvre par les pôles français. Ces outils assurent
en effet une centralisation de données sur les éco-activités du territoire (acteurs,
formations, financements, etc.) par les pôles de compétitivité, facilitant ainsi la
diffusion et le partage des savoir-faire entre les acteurs et positionnant les pôles
comme des référents sur ces sujets.
13
Une démarche marketing et de promotion des pôles qui pourrait être renforcée en
continuant à tisser des liens avec les agences de promotion de leur territoire et en
mettant en valeur les projets démonstrateurs et les équipements structurants dont ils
disposent, en particulier les plates-formes d’innovation. Le volet « plates-formes
mutualisées d’innovation » du Grand Emprunt, doté d’une enveloppe de 100 M€
devrait permettre de développer ces structures au sein des pôles français. Leur mise
en valeur par la communication (plaquettes, visites de délégations étrangères,
organisation et participations à des salons etc.) est à mettre en œuvre pour
développer l’attractivité des pôles français et leur rayonnement à l’international mais
également afin de favoriser l’implantation de centres de recherche privés et
d’entreprises innovantes sur le territoire du pôle.
Promotion de la démarche et partenariats
11
12
Des collaborations et échanges pour les pôles éco-technologiques français qui
pourraient être accrus en s’appuyant notamment sur les réseaux inter-pôles
existants, afin de faciliter le transfert de connaissances et de bonnes pratiques et
l’émergence de projets aux interfaces des pôles, ou via la mise en place de colabellisation ou de plates-formes mutualisées.
Des échanges et partenariats qui pourraient être davantage développés au niveau
local et national puis à l’international et davantage sous l’angle « business »
(installation d’investisseurs, développement d’opportunités marchés, soutien à
l’export).
Avril 2010
Page 109 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Conclusion
Pôles français : quelles recommandations ?
Soutien des PME innovantes
Des outils et services de soutien au développement d’entreprises innovantes dans
les éco-technologies qui pourraient être renforcés et généralisés dans les pôles
français :
► Des outils et services de veille technologique, économique et législative aux
14
éco-entreprises. La législation est en effet un des moteurs du développement
des éco-technologies mais peut s’avérer être un frein si elle est mal ou trop
tardivement assimilée par les entreprises.
► Des outils et services de financement : les jeunes entreprises innovantes dans
15
les secteurs des éco-technologies rencontrent des freins liés à l’amorçage de
leurs projets (passage d’un chiffre d’affaires de 200 k€ à 1 M€) due en partie à
une certaine faiblesse de l’éco-système des pôles sur le tissu d’investisseurs.
Les pôles de compétitivité pourraient accompagner ces jeunes entreprises à
candidater au futur Fonds Stratégique d’Amorçage qui sera financé par le Grand
Emprunt à hauteur de 400 M€,.
► Des outils et services pour soutenir la valorisation de la recherche et les
16
► Des outils de concentration géographique d’acteurs des éco-technologies pour
17
faciliter la mise en réseau et le développement des PME innovantes dans ces
secteurs : le développement de campus d’excellence et d’Instituts de Recherche
Technologique devant former des campus d’innovation technologique de
dimension mondiale, plates-formes interdisciplinaires (recherche publique,
industrie)
► Des outils et services dédiés aux PME leur assurant un soutien pour
18
l’identification de partenaires de financement, et une meilleure intégration dans
les pôles. La constitution de chartes PME – grands comptes, développées par
certains pôles français, pourrait ainsi être généralisée, comme les pratiques de
partenariats entre PME et Grandes Entreprises observées à l’international.
► Des services d’accompagnement à l’exportation pour leurs PME en s’appuyant
19
notamment sur la création d’antennes internationales ayant pour vocation à
promouvoir le cluster à l’international mais également de prospecter les marchés
potentiels à l’étranger pour les PME éco-technologiques du cluster et de leur
donner accès à des financements multilatéraux.
transferts technologiques au sein des PME :
► soutien des initiatives de création d’incubateurs privés par les entreprises
leaders des filières éco-technologiques, comme observé sur certains
clusters éco-technologiques internationaux
► mise en réseau des centres de recherches publics porteurs de projets
éco-technologiques avec la future création des 12 Sociétés d’Accélération
du Transfert Technologique (SATT) qui seront financées notamment par
le Fonds National de Valorisation, doté d’un milliard d’euros par le Grand
Emprunt (ces structures de droit privé auront pour vocation à
s’autofinancer au bout d’une dizaine d’années)
Avril 2010
Page 110 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Fiches détaillées des clusters
•
Avril 2010
Page 111 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
Plan des fiches - clusters
Chacune des huit fiches – clusters présentées ensuite est articulée suivant 5 grandes thématiques :
Organisation et gouvernance Financement et soutien à
l’innovation
Présentation
Promotion de la démarche etSynthèse
marketing
•Mode de gouvernance
•Indicateurs du cluster
•Dispositifs de financement
•Objectifs et priorités
•Membres du cluster
•Historique de la démarche
•Acteurs clés du territoire
•Domaines d’excellence
historiques et émergents
•Structures de soutien
•Dispositifs de valorisation de la
recherche et de transferts
technologiques
•Profil du cluster
•Acteurs phares du territoires
•Stratégie marketing et
communication
•Visibilité internationale et
partenariats internationaux
•Sources d’information
•Stratégie de prospection de talents
et d’attractivité du territoire
•Capacité de R&D
•Capacité de formation
Avril 2010
•Synthèse des principaux
enseignements
Page 112 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
Fiches d’analyse détaillée des clusters
1) CleanTECH San Diego
2) Cluster de Lahti
3) Cluster Eau israélien
4) Envirolink Northwest
5) K-RIP
6) Massachusetts Clean Energy Centre
7) Øresund Environment Academy
8) Solar Valley Mitteldeutschland
Avril 2010
Page 113 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
Fiches d’analyse détaillée des clusters
1) CleanTECH San Diego
2) Cluster de Lahti
3) Cluster Eau israélien
4) Envirolink Northwest
5) K-RIP
6) Massachusetts Clean Energy Centre
7) Øresund Environment Academy
8) Solar Valley Mitteldeutschland
Avril 2010
Page 114 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
CleanTECH San Diego (Etats-Unis)
Profil du cluster
Carte d’identité du cluster
crée en 2007 à l’initiative d’entreprises privées et de la ville
de San Diego.
Synth èse
►Cluster
►CleanTECH
Promotion de la
démarch e et
marketing
Caractéristiques principales
San Diego propose des services à deux échelles : à
l’ensemble des entreprises éco-technologiques du territoire du
Greater San Diego et spécifiquement à ses membres.
cluster concentre principalement ses activités sur la promotion
du territoire et du cluster et la mise en relation des acteurs locaux.
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
►Ce
Thématiques clés
Les domaines principaux d’expertise sont : l’efficacité énergétique,
l’énergie solaire, la gestion des eaux, le recyclage des déchets, le
transport durable et les énergies alternatives
Objectifs et priorités
Les objectifs du cluster sont multiples et visent notamment à
positionner le territoire comme un leader mondial dans le domaine
des éco-technologies, à développer le tissu des éco-entreprises de
la région en créant un éco-système favorable et à faciliter les
échanges entre les acteurs.
Périmètre concerné
►
►
Périmètre du cluster : San Diego et sa région (Greater San Diego)
Population (Greater San Diego) : 1 305 736 habitants (2005)
Nb d’entreprises (cluster CleanTECH San Diego) : 80 entreprises
dans le secteur des éco-technologies
►
Présentation
Données économiques
►Nb
Recherche
Avril 2010
►
d’emplois (Greater San Diego) : 1 310 100 emplois (2007)
50 centres de recherche sur le territoire du Greater San Diego
Page 115 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
CleanTECH San Diego (Etats-Unis)
Présentation du cluster
Synth èse
Objectifs et priorités
Les objectifs du cluster CleanTECH San Diego se déclinent à deux échelles : à l’échelle de la région de San Diego et à l’échelle propre des membres du
cluster.
Ainsi les principaux objectifs du cluster CleanTECH San Diego concernant l’ensemble de l’éco-système éco-technologique de la région sont :
Promotion de la
démarch e et
marketing
► Positionner le territoire comme un leader mondial dans le domaine des éco-technologies
► Développer le tissu des éco-entreprises de la région en créant un éco-système favorable
► Faciliter les échanges entre les acteurs des éco-technologies du territoire.
Concernant les objectifs du cluster à destination de ses membres, le cluster CleanTECH San Diego vise à leur permettre de :
► Disposer d’un accès aux informations clés du secteur (études, rapports, statistiques) et d’une liste des entreprises éco-technologiques de la
région
► Développer des opportunités de business et faciliter leur mise en relation avec les autres acteurs clés du secteur éco-technologique de San
Diego
Par ailleurs, CleanTECH San Diego est particulièrement actif dans le soutien au développement des « municipalités vertes » et vise notamment à participer
à l’objectif d’installation de 20MW d’énergie solaire supplémentaires par la mise en œuvre du programme fédéral « Clean Renewable Energy Bonds »
(CREBs).
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
► Disposer d’une influence sur la politique locale, régionale et fédérale en matière de développement des activités éco-technologiques
Avril 2010
Page 116 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
CleanTECH San Diego (Etats-Unis)
Présentation du cluster
Contexte général sur la politique de soutien à l’innovation aux Etats-Unis
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Au niveau fédéral
Aux Etats-Unis, il est communément admis que l’innovation provient essentiellement des acteurs privés. De ce fait la politique de soutien à l’innovation
n’est que faiblement coordonnée au niveau fédéral. De nombreuses agences comme l’US Patent and Trademark Office ou le National Institute of Health
de la santé agissent dans le domaine de l’innovation, avec des prérogatives qui entrent régulièrement en opposition. Afin de réduire ces inefficacités, toutes
les politiques d’innovation entreprises par ces agences doivent être soumises à une évaluation coûts/bénéfices de la part du l’Office of Information and
Regulatory Policy. L’American Association for Advancement of Science, organisation privée à but non lucratif, conseille les différentes agences
fédérales et le gouvernement sur leurs politiques d’innovation.
Sous le gouvernement Bush, les trois principaux domaines de politique de soutien à l’innovation portaient sur la pile à combustible, les technologies
d’information dans le domaine de la santé et le développement de l’internet haut-débit. Cette approche se concentrait essentiellement sur les aspects
technologiques de l’innovation, et moins sur ses aspects organisationnels ou les facteurs déterminant la demande.
Le plan de relance américain, « l’American Recovery and Reinvestment Act », voté en 2009 renforce considérablement les moyens de soutien à
l’innovation. Il prévoit 16,5 Md€ de financement de R&D, avec 13,8 Md d’€ pour les projets de R&D et 2,7 Md€ pour des équipements et installations de
R&D. Les priorités de recherche de l’administration Bush sont reprises, avec une extension aux projets dans les domaines de l’énergie. Les aides sont
fournies sous formes de subventions publiques par le National Institute of Standards and Technology.
Une réforme du droit des brevets est en cours, la “Patent Reform Act 2009, Senate Bill 515”, ainsi qu’une révision du programme de recherche et
d’innovation pour les PME, la “Small Business Innovation Research – SBIR”, qui fournit des aides aux petites entreprises innovantes. Enfin, un nouveau
poste a été créé auprès du président (“Assistant to the president for science and technology”) pour mieux coordonner les politiques d’innovation des
différentes agences fédérales.
En Californie
Le California Council on Science and Technology apporte son expertise pour définir les politiques d’innovation de l’état de Californie. Il regroupe des acteurs
du monde de la recherche, de l’enseignement et du secteur privé.
Il a participé à la structuration du « California Innovation Corridor» programme portant sur l’ensemble du territoire Californien regroupant des universités,
des laboratoires publics et privés ainsi que des industries. Ce programme vise à développer l’innovation en Californie, notamment par la mise en place de
soutien spécifiques aux entrepreneurs, l’appui aux transferts de technologies des universités vers le privé et des efforts en terme de formation pour les
métiers de demain.
Avril 2010
Page 117 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
CleanTECH San Diego (Etats-Unis)
Présentation du cluster
Cadre global de soutien aux éco-technologies
L’Etat de Californie a toujours eu l’un des dispositifs législatifs concernant l’environnement les plus avancés des Etats-Unis. L’adoption du « California Global
Warming Solutions Act » en 2006 atteste d’une volonté politique forte. L’ « Assembly Bill 32 », au cœur du dispositif, inscrit dans la loi un objectif
ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre : réduire les émissions à leur niveau de 1990 d’ici 2020.
Au sein de la région, de nombreuses entités locales ont alors commencé à adopter des réglementations relatives à la construction durable, au recyclage des
déchets,etc, facilitant la mise en œuvre et le développement de projets éco-technologiques. En ce qui concerne la ville de San Diego, celle-ci a mis en
œuvre le « Sustainable Building Policy Expedite Program », ainsi que de nombreux services et programmes facilités par la création du California Center
for Sustainable Energy. Enfin, le comté de San Diego a quant à lui adopté le « Homeowners Relief Act ».
Structuration du cluster
En avril 2007, la ville de San Diego lance la « Cleantech Initiative » qui vient s’inscrire en complément des programmes déjà existants menés par la ville.
L’objectif premier de cette démarche est d’amener la ville de San Diego à l’indépendance énergétique. Pour cela, la maire Jerry Sanders annonce la
création d’un nouveau cluster sur les éco-technologies par la mise en réseau des acteurs locaux publics et privés et la facilitation des collaborations. Un des
objectifs de ce cluster étant de favoriser l’innovation dans les secteurs de l’efficacité énergétique, des énergies renouvelables, des transports durables
et de la gestion des eaux.
En juin 2007, une association à but non lucratif est ainsi créée à l’initiative des entreprises privées de San Diego et en partenariat avec la ville :
CleanTECH San Diego, afin de servir de catalyseur et de vitrine unique aux actions de l’ensemble de l’éco-système local sur les éco-technologies.
La mission du cluster est notamment de communiquer sur le potentiel de la région de San Diego dans le domaine des éco-technologies, de faciliter les
échanges entre acteurs locaux, d’attirer les investisseurs et d’apporter un soutien aux entreprises locales du secteur.
Les principales actions du cluster sont ainsi la mise en réseau d’acteurs, le financement d’événements de promotion du secteur éco-technologique et le
soutien aux « green communities » dans leur déploiement de plans d’action environnement et de recherche de financements spécifiques.
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Historique de la démarche
Avril 2010
Page 118 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
CleanTECH San Diego (Etats-Unis)
Présentation du cluster
San Diego peut s’appuyer sur l’existence de plusieurs clusters dans le domaine des « high-techs », en particulier celui des bio-technologies. L’association
BIOCOM, membre du cluster CleanTECH San Diego, regroupe 550 entreprises du domaine des sciences du vivant.
Sur la thématique des éco-technologies, du fait notamment de la présence de ressources naturelles favorables, le cluster s’est historiquement spécialisé
sur :
► L’efficacité énergétique
► L’énergie solaire avec la présence notamment d’un leader mondial Kyocera Solar, membre du cluster.
► La gestion des eaux
► Le recyclage des déchets
Le cluster se positionne plus récemment sur des sujets comme le transport durable et le développement d’énergies alternatives notamment sous
l’impulsion de l’Etat californien et des programmes développés par les autorités locales.
Ce positionnement technologique s’explique notamment par le subventionnement à hauteur de 99,8 M USD par le « US Department of Energy » de la
compagnie de Gaz et d’Electricité de San Diego, SDG&E, pour réaliser un projet collaboratif d’installation d’un réseau d’électricité devant alimenter 5 M de
véhicules électriques à terme. SDG&E est également impliquée, en collaboration avec CleanTECH San Diego, dans un projet d’installation de smart grids
sur le réseau local.
Ce positionnement s’explique également par la présence sur le territoire de nombreuses activités liées aux biotechnologies et d’entreprises privées motrices
sur le sujet de la production de biocarburants à partir d’algues (General Atomics, Sapphire Energy par exemple). Cette thématique figure d’ailleurs parmi
les programmes stratégiques du cluster CleanTECH San Diego.
La répartition des entreprises éco-technologiques sur le territoire de San Diego par secteur, selon une étude commanditée par la ville de San Diego en 2007,
est présentée page suivante.
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Domaines d’excellence historique et émergents
Avril 2010
Page 119 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
CleanTECH San Diego (Etats-Unis)
Présentation du cluster
La répartition par secteur des éco-entreprises du territoire de
San Diego
Synth èse
Les différents clusters de San Diego
Efficacité
énergétique
Promotion de la
démarch e et
marketing
Gestion des eaux (eau potable et eaux usées)
4%
4%
3% 2% 2%
Matériaux innovants
Recyclage et gestion
des déchets
Finan cement et
so utien à l’innovation
4%
4%
42%
Transport
Production d'énergie
5%
Infrastructures énergétiques
Organ isation et
go uvernance
8%
Qualité de l'air
Stockage d'énergie
10%
Présentation
12%
Eco-conception
des produits
Agriculture durable
Source : étude Global Connect,
juin2007
Avril 2010
Fournisseurs de
services "verts"
Page 120 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
CleanTECH San Diego (Etats-Unis)
Organisation et gouvernance
Mode de gouvernance
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Structure et pilotage
►Le cluster est une association à but non lucratif, CleanTECH San Diego
► Son comité de direction est varié et regroupe des organisations
gouvernementales, non gouvernementales, des universités et des entreprises du
secteur privé : Kyocera, University of California San Diego, Connect, City of San
Diego, etc. (32 entités). Le board est divisé en 7 ‘Committees’
:
‘Advocacy’,’Capital
Formation’,’Education
and
Outreach’,
‘Executive’,’Governance’, ‘Membership’ et ‘Science and Technology’.
► Son budget de fonctionnement est de 700 000$ par an, totalement financé
par les adhésions des membres privés
► Le cluster CleanTECH San Diego emploie 3 personnes à temps plein et 2
personnes à temps partiel.
Services aux membres
CleanTECH San Diego fournit les services suivants à ses membres :
► Mise en réseau avec les acteurs clés du territoire dans le domaine de
l’environnement et des investisseurs
► Facilitation des échanges et de l’identification des acteurs du territoire de la
région par la création d’une base de données sur les éco-activités (par le suivi
des nouveaux business, des relocalisations d’activités, des fournitures de
services liées aux éco-activités…)
► Création d’une base de données avec les profils de chacun des membres
en accès restreint aux membres de CleanTECH San Diego
► Soutien aux entreprises membres pour s’adapter aux réglementations locales
et lobbying auprès des organisations institutionnelles afin de préserver et soutenir
les intérêts de ses membres.
Indicateurs du cluster
Membres du cluster : Le cluster est composé de 80 membres, 5%
sont des ONG, 33% sont des acteurs du secteur de l’énergie, 24%
sont des acteurs du secteur de la finance et de l’économie, 23% sont
des acteurs de la construction et 24% sont des fournisseurs de
services aux entreprises (audit, conseil). 60% des membres sont des
PME et 40% des multinationales.
Budget du cluster : Le cluster dispose d’une budget de
fonctionnement de 700 000$ par an financé totalement par les
cotisations de ses membres : 10 000$ par an pour les membres
« silver », 20 000$ par an pour les membres « gold » et 30 000$ par
an pour les membres « fondateurs » qui siègent au board du cluster.
Tous les membres du cluster ne paient pas une cotisation.
Budget de R&D du cluster : Le cluster ne finance pas directement
de projets de R&D mais participe à des consortiums sur des projets
particuliers comme le consortium San Diego Centre for AlgaeBased Biofuels qui regroupe des universitaires et des entreprises
privées du secteur de la production de biocarburants à partir d’algues.
Participation à des événements : Le budget du cluster est
particulièrement destiné à l’organisation et à la participation à des
événements visant à promouvoir l’écosystème éco-technologique de
San Diego (showcases, ventures roundtables, conférences). En 2009,
le cluster a ainsi participé à 50 événements.
Indicateurs de performance/de suivi du cluster : le cluster suit
particulièrement la croissance de l’écosystème éco-technologique du
territoire au travers d’une base de données rendue publique listant
toutes les entreprises ayant des éco-activités. A ce jour, la base
recense 647 entreprises.
Deux programmes phares du cluster sont particulièrement développés ciaprès : « SCRUB Program » et « Greening San Diego Program »
Avril 2010
Page 121 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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3
CleanTECH San Diego (Etats-Unis)
SCRUB Program
Greening San Diego Program
► Le programme « SCRUB » de CleanTECH San Diego est un dispositif de
soutien aux PME, membres ou non, dans le domaine des éco-technologies
émergentes (« early-stage »). CleanTECH San Diego permet à une
sélection d’éco-entreprises de la région de présenter leur projet à un groupe
de membres du Board de CleanTECH San Diego (comités « Capital
Formation » et « Science and Technology Committees » ). Les services
suivants sont alors apportés à ces entreprises :
► CleanTECH San Diego est particulièrement actif dans le domaine des
« green communities ». En effet, un de ses programmes stratégiques est le
programme « Greening San Diego ». L’objectif de ce programme est de
soutenir les démarches des collectivités en matière de développement
durable. Le programme a été lancé en octobre 2008 et vise à répliquer les
actions du programme « Sustainability 2.0 » de l’University of California
San Diego (UCSD) : mettre en place un plan d’action pour réduire les
émissions de GES du site, développer l’utilisation d’énergies renouvelables,
diminuer la production de déchets et augmenter l’utilisation de matériaux
biodégradables.
► CleanTECH San Diego, par l’intermédiaire de son comité « Capital
Formation » détermine les contacts les plus pertinents pour l’entreprise
aidée. Les contacts recommandés par CleanTECH San Diego ne se
limitent pas aux membres du cluster
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Organisation et gouvernance
► CleanTECH San Diego identifie les subventions publiques
accessibles à l’entreprise et les contacts pertinents au niveau régional et
fédéral. Toutefois c’est à l’entreprise de faire les démarches appropriées
► Lors de la présentation faite par l’entreprise, si CleanTECH San Diego
estime qu’une entreprise membre du cluster pourrait être particulièrement
intéressée par l’activité présentée, CleanTECH San Diego mettra les deux
acteurs en liaison.
Les services apportés par le cluster sont donc limités à l’identification
d’acteurs pertinents, membre du cluster ou non, en vue de financements,
de collaborations et d’échanges.
CleanTECH San Diego assiste les municipalités pour définir leur
programme sur les éco-technologies. En fonction de la demande en écotechnologies résultant de ces plans d’actions, CleanTECH San Diego
informe les entreprises membres du cluster des marchés potentiels.
Les villes de Santee et de Lemon Grove (Greater San Diego) sont des
municipalités pilotes du projet. CleanTECH San Diego intervient alors en
présentant à ces municipalités les subventions possibles comme la
“California Strategic Growth Council Grants” qui alloue 117,5 M USD à
des projets de “verdissement urbain” menés par les municipalités.
► Le cluster espère ainsi soutenir le développement des entreprises écotechnologiques émergentes du territoire et évaluer à cette occasion la
quantité et la qualité des marchés éco-technologiques passés sur le territoire
du cluster.
Sur 11 entreprises soutenues par CleanTECH San Diego, 4 sont
désormais compétitives sur le marché.
Avril 2010
Page 122 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
CleanTECH San Diego (Etats-Unis)
Organisation et gouvernance
Membres du cluster
Synth èse
CleanTECH San Diego regroupe 80 membres dont 60% sont des multinationales et 40% des PME.
Parmi les acteurs phares du cluster citons :
► pour les entreprises : Hewlett Packard, Kyocera, Sempra Energy, Siliken Renewable Energy, Ernst & Young, KPMG,
► pour les investisseurs : Bank of America, EcoElectron Ventures, Tech Coast Angels,
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
► pour les universités et centres de recherche : San Diego State University, Scripps Institution of Oceanography, University of California San Diego
► pour les autorités publiques : City of San Diego, City of Chula Vista, et pour les ONG : Connect, la San Diego Regional Economic Development Corporation
Sur les 80 membres de CleanTECH San Diego, 50 membres paient une cotisation. Voici deux organisations faisant partie du Board du cluster, particulièrement
remarquables :
► Connect est une organisation à but non lucratif qui a mis en place des actions significatives d’aides aux entrepreneurs, notamment de tutorat
(mentoring) et d’accompagnement pour l’accès au capital. Connect est piloté par un board de 60 personnes comprenant notamment des académiques,
des industriels, des investisseurs, des partenaires stratégiques et des consultants.
► La San Diego Regional Economic Development Corporation (EDC) est une organisation privée à but non lucratif dont la mission première est
d’évaluer précisément la compétitivité de la région de San Diego et d’aider les entreprises de toute taille à s’y développer.
CleanTECH San Diego a par ailleurs mis au point un outil de suivi des éco-activités sur le territoire du cluster qui se matérialise sous la forme d’une base
de données. Cette base présente 647 entreprises (voir page suivante)
Structures de soutien à la démarche et acteurs phares du territoire
CleanTECH San Diego peut s’appuyer sur les structures et acteurs suivants qui participent au développement de la démarche éco-technologique :
Présen tation
► La compagnie San Diego Gas & Electric présentée précédemment (voir dans la section Présentation la partie Historique de la démarche).
► Le California Center for Sustainable Energy (CCSE) est une organisation à but non lucratif, créée par la ville de San Diego, organisant des ateliers de
travail et des réunions sur les thèmes des énergies renouvelables, de la construction, du transport durable et de l’efficacité énergétique.
► Le Eco Investment Club est un forum pour entrepreneurs et investisseurs membres de l’association (soumis à cotisation) qui se rencontrent deux fois par
mois pour échanger en open club sur les opportunités de business dans le secteur des éco-technologies. C’est une émanation locale du Eco Investment
Network International
► Le réseau San Diego Green Business Network aide à la mise en réseau des PME dans le domaine des éco-technologies.
Avril 2010
Page 123 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
CleanTECH San Diego (Etats-Unis)
Organisation et gouvernance
Synth èse
Base de données de CleanTECH San Diego enregistrant toutes les entreprises
ayant des éco-activités : http ://db.cleantechsandiego.org/
Nombre d’éco-activités du territoire
recensées par CleanTECH San
Diego
Répartition des membres de CleanTECH San
Diego
5% 2%
12%
Promo tion de la
démarche et
marketing
33%
Energie
Finance et économie
Services professionnels
ONG
Monde académique
Construction
Financement et
soutien à l’in novation
24%
Org anisation et
go uvernance
24%
Présen tation
Quelques membres de CleanTECH San Diego
Avril 2010
Page 124 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
CleanTECH San Diego (Etats-Unis)
Organisation et gouvernance
Investisseurs, entreprises
Investissements
Création d’entreprises
Acteurs
du territoire
Investissements
Création d’entreprises
Synth èse
Investisseurs, entreprises
Promotion du secteur
éco-technologie et
facilitation des
échanges
Autorités locales
Promo tion de la
démarche et
marketing
Promotion du
secteur écotech
Financement et
soutien à l’in novation
Financements
Cluster CleanTECH San
Diego
Incubateurs
technologiques
Investisseurs privés
Financements
Support, animation
Mise en réseau
Transferts
technologiques
Entreprises
du cluster
Org anisation et
go uvernance
Structures de soutien à la démarche écotech
et acteurs phares du territoire
Collaboration
Promotion du
secteur écotech
Présen tation
Centres de R&D,
Universités
Territoire du cluster
Avril 2010
Page 125 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
CleanTECH San Diego (Etats-Unis)
Organisation et gouvernance
Synth èse
Capacité de R&D
La région de San Diego compte pas moins de 50 centres de recherche. Toutefois, ces centres de recherche ne présentent encore qu’un nombre limité de
projets centrés sur les éco-technologies. Le développement de ces projets devrait s’effectuer avec le soutien croissant des autorités locales, régionales et
fédérales concernant les projets éco-technologiques.
Les Universités membres de CleanTECH San Diego sont particulièrement impliquées dans la R&D du secteur éco-technologique :
►L’University of California San Diego, membre de CleanTECH San Diego, présente les plus fortes capacités de R&D dans les éco-technologies :
► Parmi les projets de R&D dans le domaine des éco-technologies, l’UCSD a récemment été sélectionnée pour obtenir une subvention d’1 million
de $ du programme « Renewable Energy Secure Communities » (RESCO) afin de développer des projets pilotes de production d’énergie
renouvelable sur site (géothermie, solaire photovoltaïque, capacités de stockages de l’énergie éolienne).
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
En terme de R&D, les objectifs de CleanTECH San Diego sont principalement de mettre en relation les acteurs afin de faire émerger des projets
communs.
► Le Scripps Institution of Oceanography (membre de CleanTECH San Diego) : est un centre de R&D reconnu qui participe aux programmes
de recherche sur la production de biocarburants à partir d’algues, en collaboration avec CleanTECH San Diego. Le projet est présenté de façon plus
détaillée page suivante.
► La San Diego State University, membre de CleanTECH San Diego, possède notamment le laboratoire Coastal Waters Laboratory, qui se focalise sur
les projets de recherche des impacts environnementaux de l’urbanisation littorale sur l’écosystème côtier. L’Université accueille le San Diego State
University Research Foundation. Les éco-technologies ne constituent pas son secteur prioritaire mais la Fondation dispose du programme « Energy
Innovation Small Grant (EISG) » pour la Commission de l’Energie de Californie qui finance les projets de R&D notamment dans ce domaine à hauteur de 50
000 à 95 000$.
Présen tation
D’autres centres de recherche reconnus ont des projets de recherche dans les éco-technologies comme le Salk Institute for Biological Studies et le San
Diego Center for Molecular Agriculture, tous deux membres de CleanTECH San Diego.
Avril 2010
Page 126 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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3
CleanTECH San Diego (Etats-Unis)
Organisation et gouvernance
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Projet structurant : le San Diego Centre for Algae-based
Biofuels (SD-CAB)
Arbre d’objectif du SD-CAB
Le SD-CAB est une organisation fondée par un consortium entre centres de
recherche et entreprises privées de San Diego, moteurs dans le domaine de la
production de biocarburants à partir d’algues.
CleanTECH San Diego est à l’origine de ce projet par la mise en relation des
acteurs. CleanTECH San Diego a organisé leurs rencontres afin qu’ils découvrent
leurs activités respectives sur cette question.
Le projet de recherche est dirigé par le département de Biological Sciences de
l’University of California San Diego et inclut le Scripps Institution of
Oceanography, la San Diego State University et le Salk institute for Biological
Studies. En ce qui concerne les entreprises privées, General Atomics, membre
de CleanTECH San Diego, est fortement impliquée dans le consortium et
possède un centre de R&D dédié implanté à San Diego.
BIOCOM, le cluster des biotechnologies de San Diego (550 membres), membre
de CleanTECH San Diego est également impliqué dans la démarche.
L’objectif du projet est de créer des infrastructures de recherche
(laboratoires, pilotes) pour développer la production de biocarburants à
l’échelle industrielle en vue d’une commercialisation sur le marché à
horizon 5 à 10 ans. Ce complexe scientifique sera mis en œuvre dans l’Imperial
Valley où des entreprises ont déjà installé des infrastructures relatives au sujet.
Un bassin d’algues
Présen tation
Il est attendu de diminuer le coût de production d’1 gallon de fuel de 30$
aujourd’hui à 2$ d’ici 10 ans.
Les économistes attendent beaucoup de ce projet de recherche et de ses
commercialisations à venir. En effet, selon l’organisme San Diego Association
of Governments (SANDAG), le secteur emploie 513 personnes,
Le projet, créé en avril 2009, devrait recevoir un premier financement
extérieur de 750 000 $ du gouvernement fédéral après approbation par le
Sénat.
Avril 2010
Page 127 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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CleanTECH San Diego (Etats-Unis)
Organisation et gouvernance
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Capacité de formation
Le nombre de formations proposées par les universités de la région dans le domaine de l’environnement est en forte croissance depuis quelques années.
Citons par exemple quelques universités investies sur le sujet :
► L’University of California San Diego (membre de CleanTECH San Diego). La Division of Physical Sciences a créé la majeure « Environmental
Systems » il y a 8 ans. Elle regroupe désormais 200 étudiants. Chaque étudiant doit effectuer un projet de stage encadré par un professeur de la faculté.
Dans différents domaines, des cours sont créés pour répondre aux attentes des étudiants dans le domaine de l’environnement : Le Department of
Economics a créé un cours en 2008 sur l’économie et la conservation des ressources qui a vu 250 étudiants s’y inscrire. Par ailleurs, un cours créé en
2009 intitulé « Global Carbon Science and Politics – The Road from Copenhagen » a atteint son nombre maximum d’inscriptions pour la session, soit 60
étudiants.
Le Department of Biological Science est également impliqué dans les programmes environnementaux proposés par l’Université. D’ailleurs, 8 étudiants de
ce département participent au projet de recherche du SD-CAB sur la production de biocarburant à partir d’algues.
► La San Diego State University (membre de CleanTECH San Diego) possède un Department of Environmental Engineering composé de 14
personnes à temps plein dont 4 membres de la faculté d’ingénierie spécialisés dans la qualité de l’eau (modélisation et gestion), la maîtrise des pollutions,
le traitement des eaux, la gestion des déchets solides et dangereux et la pollution de l’air. Le programme en Ingénierie de l’Environnement est accrédité par
l’organisme Engineering Accreditation Commission of ABET de Baltimore. Le département possède 8 laboratoires.
L’Université propose par ailleurs un programme « Sustainability and Environmental Studies » regroupant des cours dans le domaine des sciences
sociales de plusieurs départements de l’Université.
► Enfin le College of Extended Studies (CES) propose des formations continues aux professionnels désirant acquérir une qualification dans le
domaine de l’environnement, notamment le Certificat Professionnel de Gestion de l’Energie Verte. 5 cours en audits énergétiques, efficacité
énergétique et économie de l’environnement sont nécessaires pour obtenir le certificat. Le CES est un partenaire industriel du Global Green Energy
Consortium (GGEC), organisation à but non lucratif qui a pour mission de soutenir les initiatives dans le domaine du développement durable. Le CES
dispose d’un Sustainability Advisory Board dont fait partie CleanTECH San Diego
Avril 2010
Page 128 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
CleanTECH San Diego (Etats-Unis)
Financement et soutien à l’innovation
Synth èse
Dispositifs de financement
Le cluster CleanTECH San Diego a pour mission d’identifier les aides financières disponibles et aide ses participants à monter leurs projets. CleanTECH
San Diego n’apporte pas de financement à ses membres.
Financement public pour des projets environnementaux
Promo tion de la
démarche et
marketing
Au niveau fédéral, le Department of Energy (DOE) a alloué à l’état de Californie une subvention de 351.5 M USD pour que les autorités locales
financment des projets et des programmes afin de réduire les consommations énergétiques. 302 M USD sont directement alloués aux villes et
comtés importants, les 49 M USD restants sont alloués à « l’Energy Commission » qui gère leur répartition comme suit : 70% de ces fonds sont dédiés à 265
villes et 44 comtés de moindre importance (sur la base de leurs revenus par habitant ajustés avec le taux de chômage). Les 30% restants seront utilisés à la
discrétion de l’Energy Commission.
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
► En collaboration avec CleanTECH San Diego, la ville a mis en place un programme « Clean Entreprise » afin de développer l’efficacité énergétique
dans les petites entreprises. Pour cela, ces dernières peuvent bénéficier d’incitations financières ou de prêts à taux zéro. L’objectif attendu est le
développement des éco-entreprises apportant des solutions dans ce domaine.
Fin ancement et
so utien à
l’inn ovation
A l’échelle locale, de nombreux programmes de financements pour soutenir l’efficacité énergétique ou l’énergie solaire contribuent à soutenir le
développement des éco-activités dans la région. A titre d’exemple, voici les principaux programmes de financement existants :
► Dans le domaine de l’énergie solaire, CleanTECH San Diego assiste les municipalités pour candidater au fonds « Clean Renewable Energy Bonds
(CREBs) ». Ce programme fédéral alloue 800 M USD pour des projets d’installation de panneaux solaires. CleanTECH San Diego attend l’équipement en
panneaux solaires de 100 toits supplémentaires permettant le développement de l’activité des entreprises du secteur et ainsi l’installation de 20MW
supplémentaires.
Financements publics des PME innovantes
►Les PME dans le domaine des éco-technologies peuvent avoir accès à des prêts revolving de la part de la ville de San Diego à hauteur de 25 000$ à 500
000$ en complément de financements privés (les « Small Business Micro Revolving Loan Fund » et « San Diego Regional Revolving Loan Fund »).
► De même, en dehors de la ville de San Diego, des financements sont disponibles pour les PME innovantes du secteur : au niveau fédéral, deux
programmes sont particulièrement destinés à financer les projets de R&D dans le domaine des éco-technologies dans un objectif de commercialisation. Ce
sont les programmes « Small Business Innovation Research (SBIR) » et « Small Business Technology Transfer (STTR) ». Ces programmes financent
un projet jusqu’à 100 000$ sur 6 mois dans sa phase d’exploration (étude de la faisabilité du projet et de sa « plus-value » technologique) puis jusqu’à
750 000$ sur 2 ans dans sa phase de développement d’un prototype.
Avril 2010
Page 129 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
CleanTECH San Diego (Etats-Unis)
Financement et soutien à l’innovation
Financements privés
La région de San Diego a reçu 236 M USD d’investissements en capital-risque (tout secteur) sur le dernier trimestre 2009. Le secteur des écotechnologies peut en effet s’appuyer sur les nombreuses entreprises d’investissement en capital-risque de la région (90 dans le San Diego
County).Toutefois le secteur des éco-technologies est fortement concurrencé par d’autres secteurs dynamiques « high-tech » de la région comme les
biotechnologies ou l’informatique. En 2006, 6 investissements de capital-risque ont eu lieu dans des éco-entreprises pour un montant total de 54 M USD.
En ce qui concerne le cluster, CleanTECH San Diego organise annuellement en partenariat avec l’organisation pour l’innovation de San Diego,
Connect présentée ci-après, le « CleanTech Venture Roundtable ». Une sélection de PME du territoire proposant des solutions dans le domaine des
éco-technologies ont l’occasion de présenter leur business model à la communauté d’investisseurs. Les finalistes de l’édition 2008 proposaient des
solutions dans les domaines de l’énergie produite à partir des vagues de l’océan, de combustible produit à partir de micro-algues et de murs de bétons
léger et respectueux de l’environnement.
Voici quelques exemples d’investisseurs privés membres du cluster CleanTECH San Diego:
►Eco Electron Ventures investit dans les PME innovantes régionales dans le secteur des énergies propres. L’investissement se fait lors des premières
étapes de la création de l’entreprise à hauteur de 150 000 à 500 000 $. Le portefeuille d’entreprises d’EcoElectron Ventures est composé de 5 entreprises
dont les activités sont principalement orientées autour de l’énergie solaire: Advent Solar et Evergreen Solar sont des producteurs de panneaux solaires
intégrant de nouvelles technologies afin d’augmenter le rendement des cellules photovoltaïques. Metalic Power propose des piles à combustible à base
de Zinc auto-régénératrices.
►Tech Coast Business Angels est un réseau de Business Angels investissant uniquement dans des entreprises dans le sud de la Californie dont fait
partie par exemple Imporium Angels (financement des entreprises entre 100 000 et 3,5 M USD).
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Fin ancement et
so utien à
l’inn ovation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Dispositifs de financement
Avril 2010
Page 130 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
CleanTECH San Diego (Etats-Unis)
Financement et soutien à l’innovation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Dispositifs de valorisation de la recherche et de transferts technologiques
Il n’existe pas d’incubateur technologique dédié aux éco-technologies sur le territoire du cluster. CleanTECH San Diego n’assure pas de services
spécifiques de valorisation de la recherche et de transferts de technologie (pas de parc technologique par exemple).
Toutefois, les PME porteurs de projets innovants dans le secteur des éco-technologies peuvent avoir accès au service de CONNECT : membre du
cluster CleanTECH San Diego (faisant partie du comité de direction plus précisément). L’University of California San Diego (UCSD) a créé en 1985 cette
association indépendante à but non lucratif Connect. Connect est désormais en quelque sorte une agence de l’innovation pour San Diego. Son objectif
est de faciliter le transfert de technologies et de connecter les porteurs d’innovation avec les ressources nécessaires permettant la création de
PME. Parmi les outils développés par Connect
► Le programme « Springboard » est un programme de tutorat pour les porteurs de projets innovants, notamment dans le domaine des écotechnologies, ayant besoin d’assistance à toute étape du développement de leur projet :
► Innovation - Évaluation du potentiel de commercialisation d’un projet de R&D
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Fin ancement et
so utien à
l’inn ovation
► Transfert de technologie - Assistance aux chercheurs pour créer une PME et pour rechercher des fonds de « seed capital »
► Commercialisation – Assistance (3 à 5 mois) pour aider à la création d’un business plan devant être présenté aux investisseurs
► Le comité « Tech Transfer Roudtable » est particulièrement en charge de rechercher des fonds pour les projets de R&D
► Connect a développé l’outil Connect-track qui permet de suivre le développement de l’innovation à San Diego (nombre de start-up créées, investissements en
VC, publication de brevets). Connect publie annuellement le « Connect Innovation Report ». Le rapport du dernier trimestre 2009 indique que 6 start-up
ont été créées dans le domaine des éco-technologies
Par ailleurs, les Universités du cluster possèdent chacune un bureau de transfert de technologies. A la San Diego State University Research Foundation, le
Tech Transfer Office (TTO) identifie les projets de R&D académiques ayant un fort potentiel de commercialisation. Le TTO aide ensuite le projet à se
protéger (dépôt de brevets ) et l’aide à se commercialiser (étude de marché, revue de la concurrence, évaluation du produit, recherche de canaux de
distribution).
Enfin la ville de San Diego propose sur le campus du City College des services d’incubation aux entreprises au sein du San Diego Technology Incubator.
Avril 2010
Page 131 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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CleanTECH San Diego (Etats-Unis)
Financement et soutien à l’innovation
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Fin ancement et
so utien à
l’inn ovation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Le rapport trimestriel édité par CONNECT (3ème trimestre 2009)
Avril 2010
Page 132 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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CleanTECH San Diego (Etats-Unis)
Promotion de la démarche et marketing
La stratégie marketing et communication du cluster est portée par CleanTECH San Diego qui a créé une marque et un site web dédié :
cleantechsandiego.com. Une des actions principales du cluster est de financer des événements et des actions marketing.
► CleanTECH San Diego édite un rapport annuel ainsi qu’une newsletter mensuelle, la « green sheet », faisant part des activités du cluster, notamment
des dernières avancées des programmes stratégiques : Algae, CREBS, SCRUB event, Greening San Diego, etc. Cette newsletter présente également les
nouveaux membres et tient ces derniers au courant des événements comme l’organisation en octobre 2009 de la conférence « Bright Green Future » sur 2
jours réunissant des experts dans le domaine de l’énergie et des ressources naturelles.
► Via son site internet, CleanTECH San Diego met en avant sous forme de vitrines les projets de ses membres :
► CleanTECH San Diego y présente notamment les actions du SCRIPPS Institution of Oceanography en matière de recherche et de projets
dans le domaine de production de biocombustible à partir des algues
► Les activités de Kyocera Solar y sont également décrites, en particulier son nouveau programme « Power of the Sun » qui a permis d’installer 25
« solar trees » sur 186 parkings de la ville afin de produire 235 kW d’énergie électrique utilisée pour les besoins de ses bureaux.
► CleanTECH San Diego organise et participe (financièrement) à de nombreux événements (50 en 2009).
► Des projets vitrines : CleanTECH San Diego a organisé en octobre 2009 une journée sur les projets développés dans le domaine de la
production de biocombustibles à partir d’algues, CleanTECH San Diego VIP Algae Stakeholders Reception. Cet événement qui a rassemblé des
experts scientifiques du domaine, des investisseurs, des représentants des autorités locales et nationales, des entreprises du secteur, avait pour
objectif de présenter de nouvelles technologies, notamment dans le transport durable : le véhicule « Sapphire’s Energy Algaeus »- véhicule hybride
proposé par SDG&E.
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Stratégie marketing et communication
Présen tation
► CleanTECH San Diego passe également des accords avec les organisateurs de conférence pour que ses membres puissent avoir un
accès privilégié : les membres de CleanTECH San Diego bénéficient d’une réduction de 200$ pour s’inscrire au XXVIème « CleanTech Forum »
qui se tiendra à San Francisco en février 2010. Pour information CleanTECH San Diego est associé à l’organisation de ce forum en tant que
partenaire média.
Le showcase organisé par CleanTECH San Diego sur les biocarburants
produits à partir d’algues a attiré plus de 300 personnes en octobre 2009
Avril 2010
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CleanTECH San Diego (Etats-Unis)
Promotion de la démarche et marketing
Synth èse
Le prochain « Showcase » en 2010
Financement et
soutien à l’in novation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Le groupe CleanTECH San Diego sur Facebook
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Un exemplaire de « green sheet »
Le Cleantech Forum à San Francisco en février 2010
Avril 2010
Page 134 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Le rapport annuel 2009
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CleanTECH San Diego (Etats-Unis)
Promotion de la démarche et marketing
► Dans sa démarche de promotion à l’international, le cluster CleanTECH San Diego participe à des salons internationaux comme le salon InterSolar
2009 à San Francisco en tant que représentant du secteur des éco-technologies de la ville.
► Clean Tech San Diego n’a pas encore de programme de collaboration à l’international défini en tant que tel mais mène des actions visant à développer
des partenariats internationaux pour ses membres en particulier et les acteurs éco-technologique du territoire de manière générale, notamment :
► Une conférence en partenariat avec G’Day USA Australian CleanTech : « Synergies and Opportunities with San Diego » qui s’est tenue
début janvier 2010 à San Diego. L’objectif était de faire se rencontrer les acteurs clés du secteur de la production de biocombustible à partir
d’algues de San Diego et d’Australie (entreprises, experts scientifiques, investisseurs, monde académique, etc.)
► Un déjeuner d’affaire entre CleanTECH San Diego et le consulat du Canada auquel les membres de CleanTECH San Diego participeront sur
invitation en février 2010.
Stratégie de prospection de talents et d’attractivité du territoire
La stratégie de prospection des talents et d’entreprises est menée par CleanTECH San Diego, pour ses membres en particulier et pour les acteurs écotechnologiques du territoire de manière générale.
CleanTECH San Diego organise notamment des visites pour des investisseurs étrangers afin de les mettre en contact avec ses membres et de développer
d’éventuelles opportunités. Une délégation spécialisée dans le solaire est ainsi venue de l’Etat du Baden-Württemberg en Allemagne en juillet 2009.
Par ailleurs, le cluster s’appuie également sur la forte attractivité du territoire liée à :
► La proximité de la région de Basse Californie au Mexique où de grands groupes ont installé leurs usines de production (comme Kyocera Solar)
qui assure la présence d’une main d’œuvre qualifiée et peu coûteuse
► La présence de ressources renouvelables « abondantes » : le solaire, l’océan
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Visibilité internationale et partenariats internationaux
► La proximité de la Silicon Valley
► La présence de grands centres universitaires leaders en R&D
La ville de San Diego a notamment reçu le « Green Power Leadership Award » par l’Environment Protection Agency en 2003 reconnaissant son avancée
dans la production d’énergies renouvelables.
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CleanTECH San Diego (Etats-Unis)
Synthèse
Que faut-il retenir?
Synthèse
•
•
Un cluster dont les activités et actions se concentrent sur la mise en
relation des acteurs et la facilitation de l’émergence de projets et de
collaborations ainsi que sur la promotion du territoire.
Un cluster qui déploie de nombreux moyens de communication et de
promotion (marque dédiée, projets vitrines, site web, newsletter, rapport
annuel, conférences..) mais qui ne dispose pas aujourd’hui de
partenariats directs, notamment en terme de R&D
•
Un cluster qui propose des outils de mise en relation d’acteurs fins
(fiches détaillés d’entreprises, « SCRUB program », tables rondes pour les
investisseurs et les entreprises…) afin de faciliter leur développement.
•
Un cluster qui assure un suivi de l’évolution de l’activité écotechnologique du territoire de San Diego par une veille et un
recensement des entreprises.
•
Un cluster qui concentre sur son territoire des capacités de recherche
importantes qui tendent à se focaliser de plus en plus sur les sujets écotechnologiques (en particulier sur la production de biocarburants à partir
d’algues avec la création du consortium San Diego Centre for Algae-Based
Biofuels) mais qui ne sont pas au cœur des priorités et des actions du
cluster (le cluster n’a pas d’actions directes dans les projets de R&D mais
ses membres comme UCSD, Scripps, SD State University sont fortement
impliqués dans la R&D éco-technologique)
•
Une forte présence d’investisseurs privés pour le financement de
l’innovation même si les montants investis dans le secteur des écotechnologies restent faibles
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
•
Un cluster récent et généraliste qui déploie son action sur deux échelles
: aux entreprises et acteurs du territoire (« green communities »par
exemple) de San Diego de façon générale et à ses entreprises membres de
façon plus spécifique.
Avril 2010
Pilotage et gouvernance :
• CleanTECH San Diego a mis au point un outil de suivi des éco-activités
sur le territoire du cluster qui se matérialise sous la forme d’une base de
données.
•Un cluster qui concentre à son board nombre d’acteurs clés du territoire
Dispositif de soutien au transfert technologique :
•Un soutien à l’innovation qui se fait notamment par la présence d’une
organisation non gouvernementale au sein du cluster dédiée au soutien de
l’innovation pour San Diego, CONNECT.
Promotion et marketing :
• La création d’une marque dédiée « CleanTECH San Diego » et d’un site
web permettant la promotion du cluster et du territoire de San Diego.
• Des outils de communication interne et externe efficaces : rapport annuel,
newsletter mensuelle (la « green sheet » qui présente les activités du
cluster, les dernières avancées des programmes stratégiques : Algae,
CREBS, SCRUB event, Greening San Diego, …ou les événements à venir.)
Page 136 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
CleanTECH San Diego (Etats-Unis)
Sources d’information
d’informations principales :
www.cleantechsandiego.com
www.sandiego.gov/economic-development/business-assistance/cleantech/
www.connect.org
www.sio.ucsd.edu
www.ucsd.edu
Pour aller plus loin
Contacts :
Bicker, CleanTECH San Diego, President and CEO
mail : [email protected]
•Cecilia Aguillon, Directrice Marketing, Kyocera Solar, membre du Board de CleanTECH San Diego
mail : [email protected]
•Douglas A. Regnier, Ernst & Young San Diego, Responsable des projets CleanTech, membre du Board de CleaTech
San Diego,
mail : [email protected]
►
•Lisa
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synthèse
►Sources
Avril 2010
Page 137 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
Fiches d’analyse détaillée des clusters
1) CleanTECH San Diego
2) Cluster de Lahti
3) Cluster Eau israélien
4) Envirolink Northwest
5) K-RIP
6) Massachusetts Clean Energy Centre
7) Øresund Environment Academy
8) Solar Valley Mitteldeutschland
Avril 2010
Page 138 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
Lahti (Finlande)
Profil du cluster
Carte d’identité du cluster
Synth èse
►Cluster
Caractéristiques principales
Promotion de la
démarch e et
marketing
Lathi
caractérisé par une concentration géographique d’acteurs
dont le pilotage et l’animation sont réalisés par le Lahti Science and
Business Park (LSBP) (agence de gestion du parc scientifique et du
développement économique des éco-technologies).
Le cluster éco-technologique de Lahti, un des 4 centres
d’expertise du cluster national (« Cleantech Finnish Cluster »)
►
Heslinki
Thématiques clés
Les domaines principaux d’expertise sont : la gestion des eaux, le
recyclage, les matériaux, l’efficacité énergétique et le traitement des
sols
Finan cement et
so utien à l’innovation
►Le
Objectifs et priorités
Organ isation et
go uvernance
Périmètre concerné
LSBP a défini des objectifs précis à atteindre d’ici à 2030 pour
le cluster de Lahti : création de 1000 emplois sur le territoire de Lahti
et de 60 nouvelles PME innovantes
►
Périmètre du cluster : Région de Lahti
►
Superficie du territoire (Région de Lahti) : 6 258 km²
►
Population (Région de Lahti) : 200 000 habitants
►
Nb d’entreprises (Région de Lahti) : 130 éco-entreprises
►Nb
Données économiques
d’emplois (Région de Lahti) : 1 800 personnes dans les écoentreprises
CA des entreprises (Région de Lahti) : 370 M€ en 2008 pour les
éco-entreprises
Présentation
►
►
Recherche
Avril 2010
Investissement de recherche : 43 M€ (tous secteurs) en 2006
Un consortium de 5 universités, un campus dédié aux écotechnologies hébergé par le LSBP et rassemblant 325 étudiants
suivant des cours dans le domaine de l’environnement
►
Page 139 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
Lahti (Finlande)
Présentation du cluster
L’objectif du Lahti Science and Business Park (LSBP) pour le cluster du Lahti est le développement économique des entreprises éco-technologiques de
la région d’Helsinki, leur promotion et leur développement à l’international ainsi que la création d’entreprises innovantes dans les secteur des écotechnologies.
Le LSBP axe ainsi principalement ses actions sur :
► Le financement des projets collaboratifs de R&D. Le LSBP dispose d’un budget spécifique pour le financement de projets en phase d’amorçage
de l’ordre de 2 M€ par an. Il finance actuellement la création de l’incubateur dédié aux énergies renouvelables à hauteur de 4 M€ (investissement) en
partenariat avec les autorités locales et les entreprises du secteur.
► L’aide à la commercialisation des activités des entreprises éco-technologiques du cluster, sur le plan national et international
Le LSBP a défini des objectifs précis à atteindre à horizon 2030 pour le cluster national et le cluster de Lahti :
► Création de 2000 emplois liés aux activités éco-technologiques sur l’ensemble du territoire finlandais et 1000 emplois sur le territoire de Lahti
► Création de 60 nouvelles PME innovantes dans le secteur sur tout le territoire Finlandais
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Objectifs et priorités
Avril 2010
Page 140 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
Lahti (Finlande)
Présentation du cluster
Une stratégie nationale d’innovation à été définie et réactualisée
en 2008 avec pour objectif le maintien de l’attractivité de la
Finlande en termes d’innovation et de productivité.
Le Research and Innovation Policy Council rassemble les
représentants des différents ministères (économie, éducation,
agriculture…), des universités (Helsinki, Kuopio, Oulu, etc), des
instituts publics de recherche et des acteurs industriels (Nokia,
Juvantia Pharma, Premix Oy). Ce conseil a vu son poids renforcé
avec la dernière réforme, il joue désormais un rôle central auprès du
gouvernement pour la déclinaison en actions concrètes de la stratégie
d’innovation.
Le soutien à l’innovation a jusqu’à présent principalement porté sur
l’offre. Désormais, les autorités publiques souhaitent mettre l’accent
sur la demande, par exemple par le biais de la commande publique.
Le succès de cette stratégie d’innovation sera évalué en fonction
du nombre d’investissements, d’experts et d’entreprises qui
s’installeront sur le sol finlandais.
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Contexte général sur la politique de soutien à l’innovation en Finlande 1/2
Avril 2010
Les 10 axes
finlandaise :
de
la
stratégie nationale
d’innovation
1.Renforcement du rôle structurant de l’Etat finlandais en tant
que moteur de la stratégie nationale d’innovation
2.Création de pôles régionaux thématiques d’innovation
3.Refonte du système de soutien aux entrepreneurs en une
seule entité opérant dans l’intérêt des entrepreneurs et des
investisseurs
4.Création de nouvelles incitations de marché pour encourager
l’innovation des entreprises et des particuliers (commande
publique par exemple)
5.Rénovation du système national d’aides pour soutenir
l’innovation du côté de la demande
6.Développement d’un environnement d’apprentissage favorisant
l’innovation de manière large
7.Renforcement du système de recherche et d’éducation
supérieure pour être compétitif au niveau international dans le
domaine de l’innovation
8.Révision de l’imposition sur le revenu et des autres facteurs
affaiblissant l’attractivité de la Finlande
9.Amélioration de la formation professionnelle au niveau des
meilleurs standards internationaux
10.Déclinaison de la stratégie nationale au niveau des stratégies
d’innovation des différents acteurs
Page 141 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
Lahti (Finlande)
Présentation du cluster
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Contexte général sur la politique de soutien à l’innovation en Finlande 2/2
Cartographie des acteurs de l’innovation en Finlande
Avril 2010
Page 142 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
Lahti (Finlande)
Présentation du cluster
Synth èse
Historique de la démarche
La démarche éco-technologique s’est développée autour des entreprises régionales leaders de la gestion de l’eau ainsi que des entreprises de conseil en
environnement établies dans la région depuis les années 1970. En 1990, le département de Sciences en Écologie et Environnement de l’Université s’installe
à Lahti et l’école d’ingénieur du Lahti Polytechnic met en place des formations sur les technologies propres.
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
En 2004, la ville de Lahti crée une politique stratégique industrielle basée sur le développement de l’innovation, du design industriel et de l’environnement.
En 2005, la stratégie de développement économique de la région de Lahti se base sur le modèle des clusters. La Lahti Regional Development Company
(LAKES) et le Lahti Business and Science Park (LSBP) sont alors en charge de mettre en relation, de développer et de valoriser les acteurs régionaux dans
le secteur des éco-technologies. Le LSBP devient alors la structure pilote du développement du cluster éco-technologique de la région de Lahti
En 2007, le cluster éco-technologique national, le Finnish Cleantech Cluster, est créé par le programme gouvernemental OSKE. Le cluster écotechnologique de Lahti est alors désigné comme l’un des 4 centres d’expertise de ce cluster national et prend la tête. Le LSBP est mandaté par le
gouvernement finlandais pour coordonner la démarche nationale sur les éco-technologies. Les 4 centres d’expertise du cluster éco-technologique national
sont les suivants :
► Kuopio : centré sur la recherche en santé, en évaluation des risques, en sécurité et en informatique en lien avec l’environnement
Présentation
Organ isation et
go uvernance
► Oulu : centré sur le traitement de l’eau
► Usimaa : centré sur le monitoring environnemental
► Lahti : centré sur le développement des éco-technologies
Le cluster éco-technologique de Lahti, dont la structure d’animation est le LSBP, est le centre d’expertise leader pour les éco-technologies en Finlande. Ce
cluster généraliste est historiquement positionné sur les sujets de l’eau et des déchets mais se positionne aujourd’hui sur des thématiques comme les
énergies renouvelables.
A noter qu’en 2009, les villes de Hollola, Nastola et Lahti se sont dotées d’un plan climat, et ont passé des accords avec l’Etat dans le domaine de l’efficacité
énergétique (le chauffage en particulier).
Avril 2010
Page 143 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
Lahti (Finlande)
Présentation du cluster
Le territoire (le cluster) se positionne principalement sur la gestion des eaux, le traitement des sols, le recyclage et l’efficacité des matériaux du fait de
la présence de nombreux acteurs dans ces secteurs : Kuusakoski Oy est leader en Europe du Nord sur le marché du recyclage des produits métalliques,
Galvatek Oy et Ekofinn Oy sont spécialisés dans le traitement des eaux usées.
Le secteur des énergies renouvelables est de plus en plus mis en avant (biomasse, éolien et pompe à chaleur en particulier). Le biogaz est
particulièrement développé avec Greenenvironment Oy et Lahti Energia, entreprise de la ville de Lahti pour la distribution d’énergie (chaleur, électricité). Un
projet de construction d’un centre d’incubation dédié aux énergies renouvelables à ainsi vu le jour au LSBP.
La région de Lahti regroupe aujourd’hui près de 130 entreprises éco-technologiques, employant 1 800 personnes, dont le chiffre d’affaires était de
370 M€ en 2006. Sur le plan national, 260 entreprises éco-technologiques participent au Finish Cleantech Cluster et le nombre total d’entreprises
participant à des éco-activités est estimé à près de 600. Le cluster n’est pas une organisation à laquelle des membres adhèrent mais une concentration
géographique d’acteurs sur le territoire considéré, qui peuvent avoir accès aux services de la structure pilote du développement du cluster, le LSBP de
Lahti.
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Domaines d’excellence historique et émergents
Avril 2010
Page 144 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
Lahti (Finlande)
Organisation et gouvernance
Mode de gouvernance
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Le cluster de Lahti : une concentration géographique d’acteurs animés et pilotés par le LSBP
Le cluster de Lahti est une concentration spatiale sur la région de Lahti de nombreux acteurs dynamiques sur la thématique éco-technologique, dont
l’animation est actuellement garantie par le LSBP. Les actions du LSBP permettent d’animer et de développer les réseaux d’acteurs locaux tout en les
valorisant à l’étranger.
Le LSBP est une entreprise qui a notamment pour but de promouvoir l’installation et le développement des entreprises et des investissement dans la
région par le soutien à l’innovation. Il dispose pour ce faire de :
► 26 personnes travaillant à temps plein sur le développement du cluster écotech de Lahti et du cluster écotech national, le Finish Cleantech
Cluster.
►D’un budget de fonctionnement pour le développement des clusters éco-technologiques de:
► 480 000 euros par an pour le cluster écotech de Lahti, financé à 50% par le programme OSKE et à 50% par la ville de Lahti
► 240 000 euros par an pour le cluster écotech national, financé par le ministère de l’économie et de l’emploi
►D’une participation majoritaire des municipalités régionales (dont la ville de Lahti à hauteur de 74%)
Des services multiples proposés aux entreprises du territoire régional
Le LSBP fournit de multiples services aux entreprises éco-technologiques du territoire :
► La mise en réseau avec les acteurs territoriaux du secteur pour le développement de projets collaboratifs
► Des services de soutien à l’innovation (incubateur)
► La recherche de capitaux privés et de marchés pour les porteurs de projets innovants dans les éco-technologies
Le LSBP est également très actif sur la thématique du développement de coopérations internationales (voir section « promotion de la démarche et
marketing »)
► En plus d’être le coordinateur de la démarche éco-technologique nationale, le LSBP coordonne Enviroparks, l’association internationale des parcs
scientifiques (IASP). Cette dernière dispose d’un outil internet, Envimatch, de partage de savoir faire entre les membres de l’association. Le LSBP, en tant
que coordonnateur de l’IASP, met cet outil à disposition des acteurs éco-technologiques du territoire.
Avril 2010
Page 145 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
Lahti (Finlande)
Indicateurs du cluster
Membres du cluster
► Membres du cluster : Le cluster écotech de Lahti concentre 130 écoentreprises constituées à 90% de PME représentant 10% du chiffre d’affaires
des activités liées aux éco-technologies en Finlande.
Les éco-entreprises présentes sur le territoire sont formées à 90%
de PME. Il n’y a pas d’adhésion au LSBP, qui fournit ses services
gratuitement aux PME qui les sollicitent.
► Nombre d’emplois et perspectives d’évolution : Le secteur emploie
aujourd’hui 1800 personnes, l’objectif étant pour le LSBP de créer 1000
nouveaux emplois localement dans le secteur des éco-technologies d’ici
2030
De nombreux acteurs moteurs de la démarche écotech de la région
sont localisés au sein du Cleantech Campus de Lahti, sur le site du
LSBP qui comprend :
► des programmes en technologies de l’environnement
proposés par les universités du Lahti University Consortium
► Nombre d’étudiants : 325 étudiants suivent des programmes liés aux
éco-technologies au sein du Lahti Cleantech Campus hébergé par le LSBP.
► Nombre de projets collaboratifs : Le LSBP finance à ce jour 40 projets
de recherche collaboratif. Sur les 40 projets de recherche collaborative en
incubation au LSBP, 20 sont directement liés au secteur des écotechnologies.
► En ce qui concerne le territoire national, l’objectif est de créer 60
nouvelles PME dans le domaine des éco-technologies d’ici 2030 et 2000
nouveaux emplois. Aujourd’hui, 260 éco-entreprises constituent le cluster
éco-technologique national (Finnish cleantech cluster) coordonné par le
LSBP.
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Organisation et gouvernance
Avril 2010
► les services du LSBP aux entreprises
► le laboratoire le plus important de Finlande en analyses
environnementales : Ramboll Analytics Ltd
► des incubateurs pour les start-up (soutien à la croissance,
internationalisation)
Les entreprises de la région sont très présentes dans la démarche écotechnologique de la région, comme Lahti Aqua Oy pour la gestion des
eaux (cf encart), Lahti Energia Oy dans le domaine de la gestion des
déchets et de la méthanisation. Lahti Energia Oy est une des premières
entreprises à avoir utilisé la biomasse (bois) pour la production
d’énergie et lancé la production d ’énergie par méthanisation des
déchets. Selon la firme, depuis 1998, 600 000 tonnes de charbon n’ont
pas été consommées grâce à l’utilisation de ces procédés. Lahti
Energia Oy prévoit d’implanter à Lahti une nouvelle installation utilisant
uniquement du biogaz et des biocarburants pour la combustion. Par
ailleurs, la moitié de l’électricité vendue par Lahti Energia Oy est
produite à partir de co-génération.
Page 146 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
Lahti (Finlande)
Organisation et gouvernance
Acteurs du territoire
Synth èse
Investisseurs, entreprises
Promotion du
secteur écotech
Autorités locales
Promo tion de la
démarche et
marketing
Promotion du
secteur écotech
Investissements
Création
d’entreprises
Investisseurs privés
Ville de Lahti
Financement et
soutien à l’in novation
Financements
Incubateurs
technologiques
Org anisation et
go uvernance
LSBP
Business
Incubator
Financements
Structure animatrice du
cluster de Lahti
Lahti Science and
Business Park
Support, animation
Mise en réseau
Internationalisation
Structures de soutien à la démarche écotech
et acteurs phares du territoire
Transferts
technologiques
Clean Energy Centre
Collaboration
Promotion du
secteur écotech
Présen tation
Centres de R&D,
Universités
Territoire du cluster de Lahti
Finnish Cleantech Cluster
Avril 2010
Page 147 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
Lahti (Finlande)
Organisation et gouvernance
Cartographie des principaux acteurs du territoire
1
2
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
3
Présen tation
Lahti Cleantech Campus
Traitement des eaux usées, gestion
des boues, utilisation de biogaz, Lahti
Aqua Oy
4
Méthanisation des déchets solides,
Lahti Energia
5
Traitement et recyclage des déchets
liquides dangereux, Lassila & Tikanoja
Oy
6
Centre de recherche sur les sols,
LSBP
7
Traitement et recyclage des déchets
dangereux, Green Tech Centre/Oy, PP
Recycling Oy
8
Recyclage du papier, Paperinkeräys
Oy, Lahti sorting facily
9
Centre de recyclage, Päijät-Häme
Waste Management Oy
10
Avril 2010
Recyclage des métaux, Kuusakoski Oy
Production de Bio-éthanol, ST1 Oy
11
Production de matériaux composite,
bois et plastique, UPM-Kymmene Oyj
12
Centre de recherche sur les énergies
renouvelables, Oilon Oy et LSBP
13
La région compte130 éco-entreprises
Page 148 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
Lahti (Finlande)
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Organisation et gouvernance
Structures de soutien à la démarche
Acteurs phares du territoire
En complément des actions du LSBP pour soutenir le
développement des PME dans le domaine des éco-technologies,
plusieurs structures participent également à la démarche
écotechnologique du territoire :
Quelques entreprises privées significatives du territoire dans le
domaine des éco-technologies
► La Lahti Regional Development Company (LAKES) qui a défini la
stratégie économique régionale pour 2005 – 2008 puis pour 2009 – 2013
et apporte un soutien financier à la politique de développement des
clusters dans la région (5 clusters axés sur les industries dominantes du
territoire). LAKES participe également à la promotion internationale du
marketing territorial et de l’attraction de capitaux étrangers.
► Galvatek Oy et Ekofinn Oy sont spécialisées dans le traitement des eaux
usées
► Kuusakoski Oy est leader en Europe du Nord sur le marché du recyclage
des produits métalliques
► Greenenvironment Oy développe la bioénergie (le biogaz en particulier)
► La Lathi Region Enterprise Agency qui propose des services d’aide
au développement de start-up.
► Le consortium FCG Infra et Environnement Group, un des plus
important fournisseur de services en environnement du pays, installé à Lahti
en 2007 vise à développer les services dans le domaine de la gestion de
l’eau, de l’environnement et de la construction
►Au niveau national, Cleantech Finland, association d’entreprises écotechnologies, met à disposition un réseau mondial (40 pays) pour les
entreprises éco-technologiques membres, en particulier en coordination
avec les investisseurs
► Finn Pellets Oy, dans le domaine des granulés de bois, UTP Finland
pour la gestion des eaux usées, Stena Metall Group pour le recyclage et
Kuusakoski Group pour le recyclage des métaux ont été les principales
levées de fonds auprès des investisseurs entre 2005 et 2007.
► Le réseau Cleantech Scandinavia, organisation privée, se positionne
sur la mise en relation entre les investisseurs et les porteurs de projets en
lien avec les éco-technologies (36 adhérents composés d’investisseurs,
start-up, industries, fonds de financement…). Cette structure s’appuie sur
7 ETP afin d’apporter à ses membres des prestations de services et
d’études. Elle dispose par ailleurs d’une base de données recensant les
entreprises éco-technologiques nordiques recherchant des financements
à court ou moyen terme.
Avril 2010
Page 149 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
Lahti (Finlande)
Organisation et gouvernance
Capacité de R&D
Synth èse
La région de Lahti a réalisé des dépenses en R&D à hauteur de 43 M€ en 2006. En ce qui concerne les éco-technologies, la
région concentre :
Promo tion de la
démarche et
marketing
► Le plus important laboratoire d’analyses environnementales du pays, Ramboll Analytics Ltd, détenu à 35% par
le LSBP, situé sur le site du LSBP. Il fournit des services analytiques aux collectivités (qualité de l’eau potable par
exemple) mais également aux industriels (mesure des émissions de COV, des gaz de combustion par exemple).
► Un centre de recherche sur les sols, le Soil Research Centre
► Un centre sur les énergies propres (opérationnel en 2010), le Clean Energy Centre
Financement et
soutien à l’in novation
Le LSBP finance actuellement 40 projets de R&D collaborative entre des entreprises privées et des centres de recherche
universitaire. Un projet de développement de technologies de traitement des eaux usées contenant de l’huile est actuellement
financé par le LSBP. Il est porté par 5 entreprises du cluster, qui ont mis en commun leurs activités de R&D.
Les entreprises du cluster mènent des projets de recherche importants, notamment dans le traitement et le recyclage des
déchets dangereux, ainsi que dans les énergies renouvelables :
Org anisation et
go uvernance
►La société Oilon Oy, leader en Europe du Nord dans la construction de brûleurs, développe fortement ses
recherches dans la combustion de biogaz, granulés de bois et biocombustibles. L’entreprise investit 5% de son CA
annuel en R&D et son laboratoire de recherche, situé à Lahti, est le plus important du secteur en Europe du Nord. La
société participe notamment à la création du Clean Energy Centre.
Présen tation
►La société PP recycling Ltd, a ouvert le premier pilote industriel de recyclage des produits issus du traitement des
déchets dangereux industriels à Padasjoki (près de Lahti). Le procédé « REDIMAC », breveté par la société, permet
de récupérer 100% des métaux présents dans les solutions acides rejetées par les industries. Le cuivre récupéré à
Padasjoki est stocké puis revendu en Finlande. Un projet d’implantation de ce procédé au Moyen-Orient est
actuellement en cours.
Les centres universitaires décrits par la suite, notamment la Lahti University of Applied Sciences, sont de plus très impliqués
dans les activités de R&D avec des entreprises du cluster leur fournissant notamment des experts dans les domaines étudiés
et une veille sur les dernières avancées technologiques.
Avril 2010
Page 150 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
Lahti (Finlande)
Organisation et gouvernance
Synth èse
Projet structurant : l’usine de valorisation énergétique du gaz de déchets Lathi Energia Oy et Metso
Promo tion de la
démarche et
marketing
Metso annonçait fin 2009 l’installation d’une nouvelle usine de valorisation
énergétique du gaz issus des déchets, qui devrait être livrée en 2012.
Financement et
soutien à l’in novation
Cette usine comprendra un processus de gazéification des déchets, un brûleur
de gaz ainsi qu’un système de nettoyage des fumées résiduelles. Ce nouveau type
de technologie permettra à la ville de Lahti de réduire sa dépendance en énergies
fossiles. Il y aura deux lignes de gazéification d’une capacité combinée de 50MW
électriques et 90 MW thermiques. Le coût de l’investissement pour Lahti Energia
Oy est de 157 M€.
Org anisation et
go uvernance
Dans le méthaniseur, les déchets sont transformés en biogaz qui est par la suite
nettoyé et refroidi avant d’être envoyé dans un brûleur de gaz à haut rendement,
afin de produire de la vapeur utilisée dans une turbine à vapeur.
Présen tation
Cette technologie est naissante, il s’agira de la première installation de ce type à
échelon commercial.
Avril 2010
Usine de démonstration de
valorisation des déchets transformés
en biogaz
Page 151 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
Lahti (Finlande)
Organisation et gouvernance
Capacité de formation
Synth èse
Les grandes structures académiques actives sur la thématique environnementale dans la région de Lahti sont les
suivantes :
►Le Lahti University Consortium est un consortium universitaire (8000 étudiants tous domaines), 14 chaires
universitaires dont la moitié dédiée à l’environnement. Le consoritum est composé des entités suivantes :
Promo tion de la
démarche et
marketing
► University of Helsinki : le Department of Ecological and Environmental Sciences de l’Université
d’Helsinki est spécialisé dans la gestion de l’eau. Pour répondre à la demande croissante en formation dans
le domaine de l’environnement, un diplôme de Master va être créé en 2010 sur les questions
environnementales posées par l’urbanisation, appelé « MURE », sur deux ans. Les cours sont dispensés sur
le site du LSBP, au Lahti Cleantech Campus.
Financement et
soutien à l’in novation
► Le département comprend 4 professeurs, 5 maîtres de conférence et un étudiant en 3ème cycle, des
chercheurs post-doctorant, 27 étudiants en doctorat et 7 personnes en support.
► Le département dispense notamment des formations pour les entreprises et les industriels
► Helsinki University of Technology : L’Helsinki University of Technology Lahti Centre, TKK est rattaché
à la Faculty of Engineering and Architecture de l’Helsinki University of Technology
Org anisation et
go uvernance
► Tampere University of Technology, laboratory of Plastics and Elastomer Technology
► Lahti Science Library
► La Lahti University of Applied Sciences propose des programmes de formation dans les domaines des
éco-technologies et des biotechnologies au sein de la Faculty of Technology.
Présen tation
Certaines formations offertes par le consortium universitaire dans le domaine des éco-technologies sont dispensées
au sein du Cleantech Campus de Lahti sur le site du LSBP, comme les Masters « MURE » du Department of
Ecological and Environmental Sciences de l’Université d’Helsinki et les programmes du TKK. Le Campus
rassemble 325 étudiants suivant des formations dans le domaine de l’environnement..
► Enfin, l’institut Lahti Polytechnic (4700 étudiants tous domaines) propose un programme sur les écotechnologies pour la formation d’ingénieurs. Ce programme inclut des projets menés en coopération avec des
entreprises.
Avril 2010
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4
3
Lahti (Finlande)
Financement et soutien à l’innovation
Synth èse
Dispositifs de financement
Le LSBP dispose d’un budget de 2 M€ par an pour financer les projets des PME innovantes dans le domaine des éco-technologies pour leur « seed
capital ». Le LSBP finance par ailleurs actuellement la création de l’incubateur dédié aux énergies renouvelables à hauteur de 4 M€ (investissement).
Promo tion de la
démarche et
marketing
Les membres du cluster peuvent également avoir accès aux financements publics suivants sur le territoire :
►Tekes, l’Agence Finlandaise de Financement pour la Technologie et l’Innovation est le principal acteur public pour le financement de projets de R&D
dans les éco-technologies, avec notamment des programmes sur l’eau, les piles à combustibles et l’éco-construction. La Tekes dispose d’une
enveloppe de 500 M€ pour le financement de projets (dans tous les secteurs). Tous secteurs, Tekes finance 3000 entreprises par an, 50 à 60% étant
des PME, financées à toutes les étapes de leur développement ou aidées dans leur développement par des experts de Tekes.
Organ isation et
go uvernance
Fin ancement et
so utien à
l’inn ovation
►SITRA, fondation publique indépendante, investit dans les énergies propres et l’efficacité énergétique
Le LSBP apporte par ailleurs un soutien aux montages de dossiers pour obtenir des financements publics nationaux ou européens (FEDER).
Au sein du cluster, le LBSP propose de nombreux services et notamment de l’aide à la recherche de financements privés à l’international et de la
mise en contacts avec des investisseurs en capital-risque. Entre 2005 et 2007, 30 M€ d’investissements ont ainsi été attirés dans les éco-entreprises et
ont contribué à la création de 170 nouveaux emplois.
Les porteurs de projets innovants peuvent de plus s’appuyer sur les structures suivantes qui participent au financement de la filière des éco-technologies
en Finlande :
►Cleantech Invest qui fournit des conseils en investissement pour d’importants investisseurs publics et industriels dans les éco-technologies
Présen tation
►Invest in Finland qui recherche des financements auprès d’entreprises internationales
►Cleantech Scandinavia, réseau qui travaille avec des fonds de capital-risque
►d’autres organismes privés participant au financement de l’innovation, des fonds de private equity ou l’Association Finlandaise en Capital Risque
(FCVA)
Avril 2010
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3
Lahti (Finlande)
Financement et soutien à l’innovation
Synth èse
Dispositifs de valorisation de la recherche et de transferts technologiques
Au sein du Cleantech Campus, le LSBP dispose d’un incubateur permettant le passage de la R&D aux entreprises. C’est le seul incubateur du pays
travaillant sur l’innovation dans les technologies de l’environnement.
L’entreprise Eagle Windpower qui propose des services dans le domaine des énergies renouvelables a été créée en 2008 au sein du Business incubator
du LSBP. Elle a été primée en 2009, « Business Incubator Company of the Year » par l’Association Finlandaise des Parcs Scientifiques.
Le LSBP finance un projet de création d’un incubateur spécialisé dans les énergies renouvelables (en cours de réalisation) à hauteur de 4 M€ : le
Clean Energy Centre. Le projet est porté par 10 entreprises privées, l’Université d’Helsinki et les acteurs publics locaux.
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Fin ancement et
so utien à
l’inn ovation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Actuellement, sur 40 projets d’innovation en incubation, 20 sont dédiés aux technologies de l’environnement.
Avril 2010
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4
3
Lahti (Finlande)
Promotion de la démarche et marketing
Synth èse
Stratégie marketing et communication
La stratégie de marketing et de communication du cluster est réalisée par le LSBP. Elle est basée sur :
► La tenue conjointe de stands avec les entreprises du cluster lors de forums commerciaux : le LSBP mène alors une délégation d’entreprises du cluster
►L’organisation d’événements sur les éco-technologies depuis 2005 comme :
► Depuis 2005, le LSBP a organisé successivement l’ « Environment Venture fair » et le « Cleantech Forum » de Lahti en 2005, le « Clean
Power » en 2006, le « Scandinavian Cleantech Capital Day » en 2007 et le « Cleantech Venture Day » en 2008
► La tenue d’ateliers internationaux sur l’innovation dans les éco-technologies comme l’atelier qui s’est tenu sur le site du LSBP en octobre 2009
« Cleantech innovation : Something for you ? ».
Cet atelier était centré sur le développement de plates-formes d’innovation, de produits et services, de technologies, de services marketing et commerciaux
pour le marché des éco-technologies. Il était organisé en sessions de « mini-innovation » au cours desquelles des outils d’innovation développés par
le LSBP et utilisés pour le cluster écotech de Lahti étaient présentés comme des cas pratiques sur les innovations dans le secteur des éco-technologies.
Oilon Oy et Greenenvironnement Oy pour les énergies renouvelables (combustion du biogaz) ont pu y faire des présentations ainsi que Biofuels Oy dans le
domaine des biocarburants (bioéthanol). Une des sessions de mini-innovation était notamment axée autour des défis de l’utilisation de la biomasse
forestière, animée par un professeur de l’Helsinki University of Technology.
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promotion de la
démarch e et
marketing
► l’organisation, en partenariat avec Cleantech Finland et Cleantech Scandinavia, du « Cleantech Venture Day 2009 », salon pour les
investisseurs dans les éco-technologies. Au cours de ce salon, les entreprises du cluster de la région sont présentées aux investisseurs nationaux
et internationaux.
Avril 2010
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3
Lahti (Finlande)
Promotion de la démarche et marketing
La stratégie de marketing et de communication du cluster réalisée par le LSBP s’appuie sur toutes les échelles, locales et nationales. Elle s’appuie sur
les réseaux du LSBP au travers de l’approche « Connect and Develop » qui vise à soutenir le développement des entreprises du secteur des écotechnologies en leur donnant accès à de nombreux réseaux et structures à différentes échelles (internationale, nationale, régionale, locale).
« Connect and Develop » : une logique d’échange entre structures au service du développement des entreprises
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Stratégie marketing et communication
Avril 2010
Page 156 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
Lahti (Finlande)
Promotion de la démarche et marketing
Visibilité internationale et partenariats internationaux
Synth èse
La visibilité à l’internationale du cluster s’appuie sur la forte connexion du cluster aux réseaux internationaux :
►En plus d’être le coordinateur de la démarche écotech nationale (Finnish Cleantech Cluster), le LSBP coordonne Enviroparks, l’International
Association of Scientific Parks (IASP), constituée de 35 parcs scientifiques à travers le monde.
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promotion de la
démarch e et
marketing
►Le LSBP dispose d’un budget de 900 k€ par an pour développer des partenariats internationaux par l’intermédiaire des structures suivantes :
► Le LSBP coordonne le Cluster Environnement Finlandais pour la Chine (FECC)
► Le LSBP coordonne les clusters Finlandais œuvrant dans les domaines de l’efficacité énergétique et la gestion des déchets solides pour la
Russie et l’Inde.
Ces projets de coopération ont pour objectif de promouvoir l’exportation des activités liées aux éco-technologies dans les pays visés et d’établir
des partenariats entre les entreprises étrangères et les entreprises de la région de Lahti. En ce qui concerne la Chine, 6 personnes du LSBP sont
affectées au projet, 3 en Chine, 3 en Finlande. Par exemple, une entreprise chinoise dans le secteur de la dépollution des sols a récemment contacté le
personnel du LSBP présent en Chine car elle recherchait de nouveaux clients sur de nouveaux marchés. Le personnel du LSBP en Finlande a donc mis en
contact cette entreprise avec une entreprise de la région de Lahti ce qui a permis de créer des offres commerciales entre les deux entités.
Stratégie de prospection de talents et d’attractivité du territoire
La stratégie de prospection de talents et d’attractivité du territoire est menée par plusieurs acteurs, dont le LSBP :
►Invest in Finland centralise toutes les informations économiques sectorielles pour les entreprises désirant s’implanter en Finlande.
►Le LAKES et le LSBP sont également en charge pour la région du Lahti d’attirer les investisseurs étrangers via notamment la participation à des salons
spécialisés ou des visites organisées et la proposition de services adaptés aux investisseurs étrangers (analyse du marché local, stratégie de
pénétration…).
Le LSBP a ainsi pu observer un cas notable de succès : l’installation du leader européen de la production de granulés de bois, l’allemand German Pellets,
venu installer une usine près de Hollola, Finn Pellets Oy en 2005.
Récemment, l’Allemand UTP umwelttechnik pöhnl GmbH, spécialisé dans le traitement des eaux, désirant s’implanter dans la région de Lahti a demandé
au LSBP de dresser une liste des entreprises locales du domaine qui seraient intéressées pour une collaboration. Un contrat de partenariat avec Suomen
Piharakenne Oy a ainsi été signé et la collaboration a abouti à la création de la firme UTP Finland Ltd.
Avril 2010
Page 157 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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3
Lahti (Finlande)
Synthèse
Que faut-il retenir?
•
Un cluster qui se caractérise par une concentration géographique
d’acteurs sur la thématique éco-technologique avec une approche plutôt
généraliste mais se concentrant aujourd’hui sur les segments de l’eau,
des déchets, de l’efficacité énergétique et des matériaux.
•
Une logique d’échanges « Connect & Develop » qui met en avant et
facilite les échanges entre les structures (internationales, nationales,
régionales et locales) pour soutenir le développement des entreprises et
activités
•
Un pilotage et une animation assurée au niveau régional par une
structure mixte publique–privée, le Lahti Science and Business Park
(LSBP).
•
Un cluster au centre de nombreux réseaux nationaux ou
internationaux : centre d’expertise du cluster national finlandais
(Finnish Cleantech Cluster), liens forts avec IASP Enviroparks…
•
Une équipe de permanents, dédiée et nombreuse (26 personnes), afin
d’assurer le pilotage et l’animation du cluster, disposant de fonds
importants.
•
•
Des services proposés par le cluster principalement orientés sur la
recherche, la mise en relation d’acteurs et la rencontre
d’investisseurs.
Une stratégie marketing encore peu développée à l’instar d’autres
clusters (plaquettes restreintes, sites internet peu développés) mais qui
bénéficie d’importants réseaux internationaux (IASP Enviroparks,
Cleantech Scandinavia, Cluster Finlandais pour la Chine…).
•
Une stratégie de prospection réalisée par le LSBP via notamment la
proposition de services adaptés aux investisseurs étrangers,
l’organisation de salons et ateliers dédiés et l’existence d’antennes
internationales (Cluster Finlandais pour la Chine).
•
L’existence sur le Cleantech Campus de services d’incubation
nombreux et d’un projet d’incubateur spécialisé dans les énergies
renouvelables
Synthèse
Promo tion de la
démarche et
marketing
Financement et
soutien à l’in novation
Organ isation et
go uvernance
Présen tation
Que faut-il retenir?
•
•
Un dispositif de financement des projets de R&D et des PME
innovantes fortement soutenu par l’Etat au travers de l’agence de
financement de l’innovation, Tekes, mais également au niveau du cluster
via les actions du LSBP.
Une forte capacité de formation avec la présence d’un consortium
universitaire et d’un campus centré sur les éco-technologies
dispensant certaines des formations des universités du consortium, le
Lahti Cleantech Campus.
Pilotage et gouvernance :
•Une structure de pilotage public-privé, le LSBP, fortement impliquée dans les activités
de développement de l’écosystème éco-technologique de la région (R&D, incubation,
marketing,etc.) et dont les services sont délivrés aux entreprises sans cotisation.
Avril 2010
Dispositif de soutien au transfert technologique :
•Au sein du Cleantech Campus, le LSBP dispose d’un incubateur permettant le
passage de la R&D aux entreprises du cluster. Un projet d’incubateur spécialisé dans
les énergies renouvelables (en cours d’implémentation) à hauteur de 4 M€ : le Clean
Energy Centre.
Promotion et marketing :
• Une logique d’échanges « Connect & Develop » pour faciliter les échanges entre
structures et proposer des services multiples et complémentaires aux entreprises.
•Organisation de salons internationaux afin de promouvoir le cluster et à attirer des
investisseurs.
Page 158 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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3
Lahti (Finlande)
Sources d’information
Synthèse
Sources d’informations principales :
Promo tion de la
démarche et
marketing
Pour aller plus loin
►Le
cluster écotech de Lahti : www.ymparisto.org
►Le
cluster écotech national : www.cleantechcluster.fi
►Le
Lathi Science and Business Park : www.lahtisbp.fi
►Contacts
•
:
Mari Pantsar-Kallio, directrice du Finnish Cleantech Cluster et du Lahti Cleantech Cluster (LSBP)
mail : [email protected]
•
Riikka Frinman, marketing manager Cleantech Finland
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
mail : [email protected]
Avril 2010
Page 159 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
Fiches d’analyse détaillée des clusters
1) CleanTECH San Diego
2) Cluster de Lahti
3) Cluster Eau israélien
4) Envirolink Northwest
5) K-RIP
6) Massachusetts Clean Energy Centre
7) Øresund Environment Academy
8) Solar Valley Mitteldeutschland
Avril 2010
Page 160 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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Cluster Eau (Israël)
Profil du cluster
Carte d’identité du cluster
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
►Cluster
Caractéristiques
principales
caractérisé par une concentration géographique
d’acteurs, dont l’animation et le pilotage sont portés par le
gouvernement israélien au travers de plusieurs organisations
ministérielles et notamment du programme dédié NewTECH,
lancé en 2006
Thématiques clés
►Eau
►Permettre
à des start-up Israéliennes de se développer et de
devenir des acteurs majeurs à l’international.
►Encourager
Finan cement et
so utien à l’innovation
la recherche industrielle et académique et la
formation professionnelle
Objectifs et priorités
►Cibler
►
les investissements
Créer des activités et des structures de soutien de la démarche
►
Organ isation et
go uvernance
Promouvoir les activités des entreprises Israéliennes à
l’exportation (2,5 Md$ en 2011)
Périmètre concerné
►
►
Superficie (Israël) : 20 770 km²
Population (Israël) : 7,5 millions d’habitants
Nb d’entreprises (Israël) : 250 opérant dans le secteur de l’eau
►CA (Israël) : 1,4 Md$ de CA à l’exportation en 2008 pour leurs
entreprises du secteur de l’eau
►
Présentation
Données économiques
Nombre de centres de recherche (Israël)
: 2 instituts
spécialisés dans l’eau et reconnus internationalement, le ZIWR et
le GWRI
► Un centre de formation professionnelle dédié aux technologies
de l’eau, l’Israël Water Association, créé par les entreprises du
cluster
►
Recherche
Avril 2010
Page 161 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
Cluster Eau (Israël)
Présentation du cluster
Synth èse
Objectifs et priorités
Les différents objectifs du programme Agamim 10th, formulés en 2005, puis repris par NewTECH, spécifiques au secteur de l’eau, sont les suivants :
► Permettre à 100 start-up Israéliennes de se développer et de devenir des acteurs majeurs du marché de l’eau à l’international.
►
Projet Katamon qui alloue 3,3 M USD par an aux projets de recherche académique ayant des applications industrielles potentielles
►
Développement d’incubateurs spécialisés dans les technologies de l’eau, qui doivent chacun faire émerger 5 solutions innovantes par an
►
Création de bourses à hauteur de 125 000$ par an pour les étudiants poursuivant des programmes avancés dans le secteur de l’eau
►
Promouvoir les activités des entreprises Israéliennes à l’exportation : passer de 1,4 Md USD de CA à l’exportation en 2008 à 2,5 Md USD en 2011
(source ministère)
►
En ce qui concerne le dessalement, l’objectif est d’atteindre une capacité de production de 750 millions de m³ par an en 2020. Deux appels d’offre sont en
cours à Ashdod et dans le secteur de Shorek pour la réalisation d’usines de dessalement de 100 millions de m³ par an et 150 millions de m³ par an
respectivement.
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
► Encourager la recherche industrielle et académique et la formation professionnelle
Avril 2010
Page 162 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
Cluster Eau (Israël)
Présentation du cluster
Aperçu historique
La première mesure en faveur de l’innovation en Israël remonte à la « loi pour l’encouragement de l’investissement de capitaux » de 1959 qui met en place un
système fiscal intéressant et favorise l’implantation de grands groupes internationaux dans les années 1960.
Les années 1960 sont aussi caractérisées par le développement de parcs technologiques, ainsi que de centres de formation et de recherche de haut
niveau : Technion à Haifa, Institut Weizman, Université de Tel Aviv, Université de Jérusalem, Université Ben Gourion.
La loi de 1983 pour « l’encouragement de la R&D industrielle » définit la politique nationale en faveur de l’innovation. Elle est amendée en 1997, et cherche à
développer une industrie nationale de pointe. Cette politique est mise en œuvre par le bureau du scientifique en chef (Office of the Chief Scientist, OCS) du
ministère de l’industrie, du commerce et du travail (Ministry of Industry, Trade and Labour). Elle s’est traduite par la mise en place du programme des
incubateurs technologiques, lancé en 1991, des programmes Yozma et Inbal pour le développement du capital risque, en 1992 et des programmes
de soutien à la R&D dans les entreprises (Magnet, lancé en 1993).
L’objectif de Yozma était d’investir de l’argent public dans des fonds de capital risque, alors qu’Inbal visait à investir dans des opérations de capital risque pour
des entreprises cotées. Ces programmes ont par la suite été privatisés du fait de leur succès. Ils ont permis de mettre en place une industrie du capital risque.
En 2009, le gouvernement a décidé d’investir dans un fonds de capital risque en biotechnologie, s’impliquant de nouveau directement dans le financement
des gazelles.
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Contexte général sur la politique de soutien à l’innovation en Israël 1/2
Avril 2010
Page 163 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
Cluster Eau (Israël)
Présentation du cluster
Situation aujourd’hui
Aujourd’hui, la politique de soutien à l’innovation est centralisée par le ministère de l’industrie, du commerce et du travail (Ministry of Industry, Trade and
Labour) et plus particulièrement par son bureau du scientifique en chef (Office of the Chief Scientist, OCS). 70% des dépenses publiques de soutien à la
R&D sont passées par l’OCS au cours des dernières années. Ce budget de R&D pour le MITL était de 1,5 Md de shekels en 2008 (soit 275 M€), en
augmentation par rapport à 2007 avec 1,2 Md de shekels, pour compenser la baisse de dépenses de R&D du secteur privé.
L’OCS centralise de nombreux programmes de soutien à l’innovation (fonds de R&D, Magnet, programme de développement des incubateurs, coopération
avec le PCRD7, centre industriel israélien pour la R&D). Le principal objectif de la politique de soutien est d’aider les entreprises à innover. Les priorités
vont au soutien financier (subventions et prêts bonifiés) aux programmes de R&D des entreprises, au soutien aux start-ups notamment par le biais des
incubateurs et à l’aide aux transferts technologiques.
L’Etat intervient relativement peu pour soutenir la recherche fondamentale et l’enseignement supérieur, ce qui pourrait à terme poser des difficultés pour
renouveler le cycle de l’innovation en Israël. Ainsi, le ministère de la science avait au cours de ces dernières années des budgets de R&D correspondant en
moyenne à 10% du total des dépenses publiques de R&D. C’est ce ministère qui est censé superviser la politique d’innovation, mais en réalité ce rôle revient
à l’OCS du fait des montants engagés. Dès lors, il n’y a pas de politique de soutien à l’innovation intégrée entre recherche fondamentale et R&D dans
le secteur privé.
Ceci étant, le soutien à l’innovation pour le secteur privé est particulièrement efficace. Les temps moyen d’octroi des bourses ou aides sont bien plus
rapides qu’en Europe. L’additionnalité provoquée par les fonds publics est aussi élevée : pour un million de shekels de fonds publics pour l’innovation, les
acteurs de R&D investissent 1,28 million de shekels, soit 2,28 M shekels investis en tout grâce à l’intervention publique. Ces niveaux d’additionnalité sont bien
supérieurs à ceux d’autres pays développés.
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Contexte général sur la politique de soutien à l’innovation en Israël 2/2
Avril 2010
Page 164 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
Cluster Eau (Israël)
Présentation du cluster
Israël souffre d’un déficit chronique d’eau et de problèmes de désertification, spécialement dans le Sud du pays avec le désert du Negev. Le gouvernement a
donc fait de l’approvisionnement en eau (du nord vers le sud) une priorité stratégique pour le développement du pays.
Le secteur s’est donc fortement développé en ciblant des marchés spécifiques (irrigation, réutilisation, dessalement) et a engendré de nombreuses
entreprises reconnues pour leur expertise dans les technologies de l’eau : Netafim est ainsi par exemple le leader mondial des process d’irrigation (drip
irrigation). Le secteur a bénéficié également de la forte culture d’entreprenariat et d’innovation du pays (avec notamment de fortes capacités d’investissement
en R&D).
Dans un contexte global de pression croissante sur la ressource, les acteurs du secteur de l’eau en Israël se sont rassemblés pour promouvoir leur expertise
à l’international. Cette démarche est soutenue par le gouvernement israélien.
Le gouvernement, par l’intermédiaire du Ministère du Travail et de l’Industrie a lancé le projet Agamim 10th en 2005, renommé NewTECH en 2006. La
création de NewTECH, par décision gouvernementale n°157 du 18 juin 2006 (cf ci-dessous), était destinée à promouvoir l’expertise du territoire, aider les
entreprises à pénétrer les marchés étrangers, et contribuer au développement du marché israélien. Par ailleurs depuis 2008, NewTECH inclut également le
secteur des énergies renouvelables.
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Historique de la démarche
Avril 2010
Page 165 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
Cluster Eau (Israël)
Présentation du cluster
L'économie Israélienne s’est fortement spécialisée dans les secteurs des hautes technologies et en particulier dans le domaine de la santé et des sciences de
la vie. Israël compte aujourd'hui quelque 900 entreprises dans ce domaine (une cinquantaine d'entreprises nouvelles voient le jour chaque année. Ce secteur
s'appuie sur un socle d'instituts de recherche, de centres R&D, et de centres médicaux de premiers plans. De nombreux nouveaux médicaments et
équipements de pointe destinés au secteur médical sont ainsi fabriqués en Israël.
Dans le domaine des technologies de l’eau, considérée comme stratégique (stress hydrique, géopolitique), Israël a développé une forte expertise dans les
segments de marché suivants :
► Le gestion des ressources
► Les solutions pour l’irrigation : Israël possède le taux le plus élevé d’efficacité en eau pour la production agricole grâce aux systèmes de goutte-àgoutte notamment : 70-80% (quantité d’eau nécessaire pour produire une denrée x (1kg par exemple) sur la quantité d’eau réellement utilisée). A titre
comparatif les systèmes classiques d’irrigation ouverte ont un taux de 20 à 40%.
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Domaines d’excellence historique et émergents
► La purification et le recyclage : 75% de l’eau du pays est réutilisée ce qui en fait le leader mondial (le deuxième, l’Espagne ne réutilise que 12% de
ses eaux)
► Le dessalement : Israël possède la plus grosse usine de dessalement par osmose inverse du monde à Ashkelon (108 Mm³ par an)
Présentation
Organ isation et
go uvernance
► La sécurité de l’approvisionnement et des réserves en eau (water security) : dispositifs spécifiques (réservoirs, canalisations) de suivi de la qualité
de l’eau et de lutte contre le terrorisme.
Usine de dessalement d’Ashkelon
Avril 2010
Page 166 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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Cluster Eau (Israël)
Organisation et gouvernance
Synth èse
Mode de gouvernance
Le cluster est une concentration géographique d’acteurs du secteur de l’eau dont le pilotage et l’animation est assurée par le gouvernement via différents
organes. 3 personnes de l’Administration du Commerce Extérieur au sein du Ministère du Travail et de l’Industrie travaillent à temps plein sur le
programme NewTECH. Les ministères et acteurs gouvernementaux impliqués dans la démarche sont les suivants :
► Le Ministère du Travail et de l’Industrie
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
► Le Ministère des Affaires étrangères
► La Water Authority qui dispose de fonds spécifiques pour le développement de projets de recherche académique. Elle a été fondée en 2007 avec
pour objectif de servir d’agence gouvernementale centrale en charge de la gestion et la réglementation des ressources en eau du pays.
► Le Bureau du Chief Scientist, responsable pour le financement des activités de R&D, qui a notamment lancé un programme de développement
d’incubateurs à travers le pays, dont est issu l’incubateur Kinrot Ventures, seul incubateur au monde à être spécialisé dans les technologies de
l’eau.
Le programme NewTECH a pour objectif d’être la plate-forme unique pour les entreprises du secteur désirant avoir accès au soutien du gouvernement :
Ses actions sont les suivantes :
► Mise en réseau des acteurs
► Mise en relation d’investisseurs avec les PME
► Soutien de projets collaboratifs de R&D
NewTECH est plutôt un « open club » où les acteurs viennent discuter et échanger. Il n’y a pas d’adhésion formelle, NewTECH est en quelque sorte un
guichet et agit comme un orienteur des projets. Par exemple dans le cadre du financement d’un projet de R&D par la Water Authority, NewTECH pourra
conseiller une PME reconnue sur le sujet ou un centre de recherche avec lequel il a des contacts.
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
► Développement à l’international
Avril 2010
Page 167 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
Cluster Eau (Israël)
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Organisation et gouvernance
Membres du cluster
Indicateurs du cluster
Le « cluster » eau israélien regroupe environ 250 entreprises réparties
de la manière suivante : 40% sont des start-up, 40% sont des PME et
20% sont des grandes entreprises.
► Nombre de membres et typologie : le nombre d’entreprises opérant
dans le secteur des technologies de l’eau est de 250. 40% sont des start-up,
40% des PME et 20% des Grandes entreprises.
Concernant le programme NewTECH mis en place par le gouvernement,
les entreprises n’ont pas à payer de cotisation pour participer au
programme (démarche publique). En revanche, dans le cadre de salons
internationaux où NewTECH se rend ou qu’il organise, les entreprises
doivent s’acquitter d’une participation pour pouvoir siéger aux côtés de
NewTECH.
► Nombre d’étudiants : Le Zuckenberg Institute for Water Research
(ZIWR) regroupe 76 étudiants suivants des cours liés au domaine de l’eau
Le programme NewTECH a par ailleurs mis en place un outil internet
recensant toutes les entreprises par secteur (250 entreprises à ce jour)
et suit également le chiffre d’affaires des entreprises comme indicateur
de développement.
► Part du marché à l’exportation : le CA des entreprises du territoire à
l’exportation a été de 1,4 Md$ en 2008. L’objectif est d’atteindre 2,5 Md$ en
2011.
► Indicateurs du cluster : CA et nombre d’entreprises du secteur.
Les acteurs phares du territoire sont :
► Le Mekorot est la compagnie nationale de l’eau en Israël qui assure
la distribution d’eau potable. Elle a notamment initié une plate-forme de
soutien au développement des PME dans le secteur, WaTech Elle
participe au programme NewTECH.
► Les Universités possèdent des centres de recherche spécialisés et
reconnus dans les domaines d’excellence du territoire : Zuckenberg
Institute of Water Research à l’Université Ben Gurion of the Negev,
Grand Water Research Institute au Technion.
Les entreprises suivantes font figure de leaders dans leur domaine
d’expertise :
► Netafim en ce qui concerne les systèmes d’irrigation
► Aqwise et Amiad pour le traitement et la purification de l’eau
Avril 2010
Le suivi des entreprises par
NewTECH
Page 168 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
Cluster Eau (Israël)
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Organisation et gouvernance
Le « cluster » eau comprend 250 entreprises : 40% sont des start-up, 40% sont
des PME et 20% sont de grandes entreprises (source NewTECH)
La carte de « l’écosystème eau » d’Israel est disponible sur les site du salon WATEC09 :
www.watec-israel.org
Avril 2010
Page 169 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
Cluster Eau (Israël)
Structures de soutien à la démarche
Acteurs phares du territoire
En plus du programme NewTECH et des démarches privées comme la
structure WaTech du Mekorot, le « cluster » eau peut s’appuyer sur les
structures et acteurs suivants :
De grandes multinationales étrangères sont également fortement
implantées dans le secteur en Israël et offrent des possibilités de projets
collaboratifs avec les PME du secteur :
► Waterfronts : l’Alliance pour l’Eau d’Israël, ONG issue d’un
partenariat public-privé, qui a pour but de mettre en réseau, tout
comme le programme NewTECH, les acteurs clés du territoire dans le
domaine des technologies de l’eau.
► Siemens Water Technology et Veolia ont des projets de R&D
avec des PME locales ainsi que des accords commerciaux et de
sous-traitance. NewTECH a notamment pour objectif de mettre en
relation ces grands acteurs privés étrangers avec les PME du
territoire. Par exemple, la construction de l’usine de dessalement
d’Ashkelon a été réalisée par VID Desalination Company Ltd,
consortium franco-israélien entre Veolia Water, IDE Technologies
et Elran Infrastructures.
► Parallèlement au programme NewTECH plutôt axé sur la
globalisation du secteur des technologies, le gouvernement a lancé un
projet de création d’une plate-forme qui vise à soutenir les PME
émergentes : le National Centre for Advanced Water Technologies.
En effet, bien que l’innovation soit fortement développée dans le pays, il
est difficile pour les projets dans le domaine de l’eau en post-incubation
de trouver des financements pour passer à l’étape de pilote industriel.
Les marchés sont longs à pénétrer et les technologies à développer, 5
ans sont nécessaires pour s’y installer, contrairement au marché des
hautes-technologies où le retour sur investissement est plus rapide.
L’objectif de cette structure, qui n’a pas encore été définie précisément,
sera de permettre de combler ce « gap » en apportant des
financements aux projets.
►Par ailleurs, IBM a installé son plus important centre de R&D en
dehors des Etats-Unis sur le campus du Technion à Haifa : l’Haifa
Research Lab (HRL) qui emploie plus de 500 personnes. Le
centre mène des projets de recherche sur le développement de
la « smart water » et l’utilisation des technologies de
l’information dans la gestion des ressources.
► La compagnie de l’eau de Singapour (PUB) a passé des
accords d’échanges de technologies avec Siemens Water
Technologies et le Mekorot
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Organisation et gouvernance
Avril 2010
Page 170 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
Cluster Eau (Israël)
Organisation et gouvernance
Acteurs du territoire
Synth èse
Investisseurs, entreprises
Investissements
Création
d’entreprises
Projets collaboratifs
Promotion du secteur
éco-technologie et
facilitation des
échanges
Autorités locales
Promo tion de la
démarche et
marketing
Promotion du
secteur écotech
Financements
Investisseurs privés
Financements
Financement et
soutien à l’in novation
Programme NewTECH
Support, animation
Mise en réseau
Incubateurs
technologiques
Transferts
technologiques
Org anisation et
go uvernance
Structures de soutien à la démarche écotech
et acteurs phares du territoire
Collaboration
Promotion du
secteur écotech
Présen tation
Centres de R&D,
Universités
Territoire du cluster
Avril 2010
Page 171 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
Cluster Eau (Israël)
Organisation et gouvernance
Capacité de R&D
ère
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Les dépenses en R&D d’Israël représentaient 4,8% de son PIB en 2007, ce qui classait le pays en 1
position dans le monde (source IMD).
La R&D privée et publique est fortement soutenue par le Ministère du Travail et de l’Industrie via le Bureau du « Chief Scientist » qui dispose de différents
outils :
►Fonds R&D qui bénéficie d’un budget de 300 M USD par an, totalement investi annuellement dans 1000 projets portés par 500 entreprises (tous
segments). La subvention peut aller jusqu’à 50% du montant total du projet de R&D compétitive (de sa création jusqu’à la mise au point de test grandeur
réelle). Lorsque le projet est un succès commercial, l’entreprise doit verser des royalties au bureau du Chief Scientist, lesquelles retournent dans le budget
du Fonds.
►Programme Magneton qui soutient le transfert de technologies depuis les projets de R&D académique vers l’industrie en appuyant la formation de
projets collaboratifs entre une entreprise et un centre de recherche académique. La subvention peut aller jusque 66% du montant du projet. Il est destiné
aux projets de R&D « pre seed-seed ».
► Programme Magnet Consortium qui a pour objectif la formation de consortiums entre institutions académiques et entreprises privées pour la R&D. La
subvention peut aller jusque 66% du montant du projet de R&D. Le programme est destiné aux projets de R&D pré-compétitive visant le développement de
nouvelles technologies.
►Subventions allant jusqu’à 90% du montant des projets pouvant être allouées aux projets de R&D des institut sde recherche.
Les centres de recherche académique et les entreprises privées du territoire ont donc accès à de nombreux programmes de financement pour monter des
projets de R&D collaboratifs. En ce qui concerne spécifiquement le secteur de l’eau, des subventions spécifiques peuvent être obtenues via les
organisations suivantes :
► La Water Authority dispose d’un budget d’1 million de $ pour le financement des projets de R&D
Présen tation
► Le projet Katamon qui alloue 3,3 million de $ par an aux projets de recherche académique ayant des applications industrielles potentielles
Enfin de nombreux projets de coopération internationale entre Israël et d’autres pays existent dans le domaine de la R&D pour financer les projets : BIRD
Israël-USA, Britain-Israël R&D Fundation (BRITECH), Canada-Israël R&D Fundation (CIIRDF)
Les principaux instituts de recherche spécialisés dans le secteur de l’eau sont le GWRI et le ZIWR.
Avril 2010
Page 172 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
Cluster Eau (Israël)
Organisation et gouvernance
Capacité de R&D
Zuckenberg Institute for Water Research (ZIWR)
Le Grand Water Research Institute (GWRI) est issu du Technion de
Haifa qui est composé de 58 chercheurs.
Le Zuckenberg Institute for Water Research est issu de l’Université Ben
Gurion of the Negev (dans le désert au sud du pays).
Le financement du GWRI provient en partie de l’American Technion
Society et d’une fondation philanthropique située en Israël.
Le centre dispose depuis 5 ans d’un laboratoire pilote pour les projets liés
au dessalement de l’eau de mer. Le centre a permis à 20 projets de R&D
d’aboutir à une commercialisation industrielle dans ce domaine.
Le GWRI est composé de 5 laboratoires spécialisés sur : la qualité des
eaux souterraines, la qualité et le traitement des eaux de surface, le
traitement des eaux usées et leur réutilisation, le dessalement et les
traitements membranaires associés et la gouvernance de l’eau.
Le GWRI soutient notamment un projet de recherche collaborative sur le
recyclage des eaux grises (eaux de douche, des éviers et machines à
laver). Ce projet lancé par l’association environnementale Shomera est
mené par le département d’Environmental, Water and Agricultural
Engineering duTechnion. Un projet pilote démonstrateur a été créé par
la société Water-Ac Compagny, encadré par le Ministère de la Santé qui
souhaite mettre en place une législation spécifique sur la réutilisation de
ces eaux. Ces projets peuvent aboutir à une économie d’eau de 25 à 30
Mm³ par an.
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Grand Water Research Institute (GWRI)
Avril 2010
Le centre regroupe 26 chercheurs et 76 étudiants en Master, Doctorat et
Post Doctorat.
Outre le dessalement, les recherches sont axées sur le traitement de l’eau
par membranes. Un projet de recherche vise à créer des membranes
automodifiables repoussant les polluants microbiologiques se fixant sur les
membranes lors du traitement de l’eau.
Des recherches sur le transfert des micropolluants dans les rivières sont
également menées.
L’entreprise américaine Artémis a notamment primé en 2009, la société
Lesico Cleantech, parmi les 50 meilleures entreprises du secteur de l’eau
grâce aux recherches réalisées par celle-ci en partenariat avec le ZIWR. La
sélection été opérée par un panel d’experts sur 4 critères : technologie,
propriété intellectuelle, savoir-faire et potentiel de marché. Le projet vise à
éliminer les molécules de sel de l’eau par accélération de l’évaporation puis
par récupération et réutilisation du sel via électro-dialyse.
Page 173 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
Cluster Eau (Israël)
Organisation et gouvernance
Synth èse
Innovations technologiques développées dans le domaine de l’eau en Israël
Développement de technologies de purification de l’eau par
ultra-violet
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
L’entreprise israélienne Atlantium a déposé un brevet pour un système
de purification de l’eau hydro-optique par ultra-violets. Il s’agit d’un des
premiers mécanismes de purification de l’eau sans composé chimique.
L’utilisation de cristaux de quartz permet de multiplier l’impact des
rayons ultra-violets, et ainsi de tuer des milliards de microbes. Ce
système peut être utilisé pour la production d’eau potable ainsi que
pour le traitement des eaux usées.
Org anisation et
go uvernance
Filtres individuels portatifs de purification de l’eau
Présen tation
Issu d’une idée de Torben Vestergaard Frandsen, de la colloboration du
centre Carter de Rob Fleuren de Hollande et de Moshe Frommer en
Israël, le « lifestraw » (paille de vie) est un système portatif qui permet
d’éliminer les bactéries et les maladies comme la diarrhée, le
choléra et la diphtérie de l’eau.
Coutant 2 $ l’unité, il fonctionne grâce à l’énergie produite par la
succion, ce qui est très avantageux dans des zones où la production
électrique est souvent discontinue. Il mesure 25 cm de long, 29 mm de
diamètre et a un filtre en plastique.
Avril 2010
Page 174 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
Cluster Eau (Israël)
Organisation et gouvernance
Concernant les formations académiques, les universités abritant les centres de recherche présentés précédemment proposent de nombreuses formations
universitaires dans le domaine de l’eau :
► Le Technion qui regroupe 12 400 étudiants (tous domaines confondus) dispose d’une « Faculty of Civil and Environmental Engineering ». Au sein
de cette faculté, le département de Water Resources & Hydraulic Engineering propose des cours axés sur l’utilisation rationnelle de la ressource en
eau. Le département composé de 7 professeurs est affilié au Grand Water Research Institute.
► L’Université Ben Gurion of the Negev qui regroupe plus de 17 000 étudiants (tous domaines confondus) dispose au travers de l’Albert Katz
International School for Desert Studies de nombreux cours de Master dans le domaine de l’eau (micropolluants dans les eaux usées, technologies
pour l’irrigation,etc.). Le ZIWR se trouve quant à lui au sein du Jacob Blaustein Institute for Desert Research (BIRD). Le ZIWR est composé d’un
département Hydrologie et Microbiologie Environnementale et d’un département Dessalement et Traitement des eaux. Le ZIWR regroupe 76
étudiants répartis dans ces deux départements.
La formation professionnelle disponible pour les acteurs du territoire est organisée comme suit
► Les deux universités présentés ci-dessus disposent de départements dédiés à la formation professionnelle. C’est notamment le cas du
Département de Formation Continue du Technion (non spécialisé eau).
► L’Israël Water Association, regroupant des entreprises privées du secteur, fondée en 2001, est spécialisée dans la formation continue des
professionnels du secteur, au sein de son Department of Applied Studies and Training. Le programme est divisé en 4 cours et est destiné au
employés de stations de traitement des eaux, aux ingénieurs du secteur, et aux acteurs publics et privés de la gestion de l’eau. Des formations sont
également dispensées sur site à la demande des clients. Les formateurs sont des acteurs reconnus du domaine visé par la formation. Le
Département de Formation Continue du Technion intervient lors de ces formations.
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Capacité de formation
Enfin, au travers du programme NewTECH, le gouvernement vise à créer des bourses à hauteur de 125 000$ par an pour les étudiants poursuivant des
programmes avancés dans le secteur de l’eau.
Avril 2010
Page 175 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
Cluster Eau (Israël)
Financement et soutien à l’innovation
Le programme NewTECH dispose d’un budget de 30 M sur 3 ans, notamment pour le financement de projet de R&D collaboratifs entre PME et centre
de R&D. Ce budget inclut les enveloppes de financement alloués par les différentes organisations ministérielles :
► Le bureau du Chief Scientist au Ministère de l’Industrie et du Travail a un budget de 3 M USD pour le financement de projets de R&D. Les
projets innovants en incubation peuvent avoir accès à une subvention de 500 000 euros sur 2 ans.
► Les PME peuvent avoir accès au financement du fonds d’investissement du gouvernement israélien, le Heznek fund. Ce fonds investit en
collaboration avec un investisseur privé dans une « seed » PME. L’ investissement peut aller jusqu’à 50% de l’investissement nécessaire.
L’investisseur a la possibilité par la suite de racheter les parts du gouvernement.
NewTECH recherche des investissements pour les PME du secteur auprès de grands groupes étrangers par la prospection, la recherche de contacts et
l’organisation de réunions et lors de la participation aux salons. D’importants investissements de l’indien Jain ont ainsi été réalisés dans Naandan,
entreprise spécialisée dans l’irrigation par exemple.
Les activités de NewTECH ont également pour objectif de mettre en relation les PME en recherche d’investissements avec les entreprises de capital
risque. En 2007, 250 M USD ont ainsi été investis par les VC dans les entreprises du secteur des technologies de l’eau.
Organ isation et
go uvernance
Fin ancement et
so utien à
l’inn ovation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Dispositifs de financement
Les investissements en capital-risque en
2007 dans les entreprises du secteur
des technologies de l’eau
Présen tation
Source : Israël Venture Capital Research Centre
Avril 2010
Page 176 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
Cluster Eau (Israël)
Financement et soutien à l’innovation
En 1991, le Bureau du Chief Scientist a démarré un programme de développement qui a conduit à la création de nombreux incubateurs technologiques (il
existe actuellement 27 incubateurs technologiques dans le programme). Au sein de ces incubateurs, le Bureau finance les projets de R&D pour deux ans à
hauteur de 500 000$. Deux des incubateurs s’occupent des technologies de l’eau :
► L’incubateur Ashkelon Technological Industries (ATI) soutient 4 projets dans le domaine des technologies de l’eau (Ein Gibton, Pervasive,
Tritech 21 et Biogem). L’incubateur prévoit d’investir 500 000 à 1 million de $ dans de nouveaux projets (tous segments), 400 000$ provenant du
financement du bureau du Chief Scientist. Pour être sélectionnés, les projets ne doivent pas nécessiter plus de 3 M USD d’investissement pour
pénétrer le marché. L’incubateur n’est pas dédié aux technologies de l’eau.
L’incubateur a été privatisé en 2007 et appartient à 80% à l’incubateur privé Biomedix.
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Dispositifs de valorisation de la recherche et de transferts technologiques
La plate-forme WaTech du Mekorot propose également aux PME des services post-incubation : elle dispose d’un site-beta sur lequel les PME en « earlystage » peuvent tester leurs technologies dans la « vie réelle », être assistées par les conseillers en technologie du Mekorot et avoir un retour sur leur
technologie par les futurs utilisateurs potentiels.
Enfin le National Centre for Advanced Water Technologies, prochainement créé, proposera des services avancés d’incubation aux porteurs de projets dans
le domaine des technologies de l’eau. Le projet est cependant encore en gestation (appel d’offre non publié à ce jour).
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Fin ancement et
so utien à
l’inn ovation
► L’incubateur Kinrot Ventures est uniquement dédié aux technologies de l’eau. Il soutient 14 projets. Parmi les projets en incubation, Kolmir
Water Technologies a été fondée en 2009 suite aux recherches du professeur Yuri Kolodny dans le domaine des ultrasons pour le traitement des
eaux.
L’incubateur a été privatisé en 2006 et appartient au groupe Canadien Stern.
Avril 2010
Page 177 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
Cluster Eau (Israël)
Promotion de la démarche et marketing
Le territoire israélien dispose d’une forte reconnaissance internationale et d’une forte visibilité dans les médias sur la thématique de l’eau : Israël est
réputée pour être la Silicon Valley de l’eau dans le monde.
Le programme NewTECH a par ailleurs pour vocation d’être une marque dédiée pour le cluster. Une plaquette a notamment été publiée sur son site
internet dédié.
La stratégie de marketing du territoire est menée au sein du programme NewTECH au travers de participation à des salons ayant pour but d’exposer le
secteur aux différents acteurs clés nationaux et internationaux, comme le salon WATEC organisé en 2009 qui a rassemblé 20 000 visiteurs. Au cours de
ces salons, NewTECH tient un pavillon regroupant une délégation des entreprises Israéliennes du secteur.
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Stratégie marketing et communication
Avril 2010
Page 178 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
Cluster Eau (Israël)
Promotion de la démarche et marketing
La visibilité internationale du territoire et la promotion des technologies des entreprises locales, sont assurées par l’intermédiaire du programme NewTECH
:
► NewTECH participe à des salons à l’international : NewTECH a participé au salon POLLUTEC 2009, menant une délégation d’entreprises
israéliennes du secteur et au UK/Israël Summit de Londres
►NewTECH a signé des partenariats et des accords de coopération avec des organisations étrangères : la Water Authority de Pékin, la Water
Authority de Melbourne, la Water Authority de Buenos Aires et la Water Authority de Madrid
Le cluster s’appuie sur un réseau d’aide à l’exportation composé d’attachés commerciaux (« commercial attaches »), agents gouvernementaux se trouvant
dans certains pays à travers le monde, là où les perspectives de marché sont les plus importantes. Ces agents aident les entreprises Israéliennes du
secteur à pénétrer les marchés étrangers en servant de « door openers » :
► Ils organisent des conférences auxquels participent les entreprises de l’eau du territoire
► Ils sont en relation avec les gouvernements locaux pour nouer des partenariats et sont attentifs aux appels d’offre qui pourraient profiter aux
entreprises du territoire
Outre NewTECH, le gouvernement Israélien a développé des programmes de collaboration internationale dans le secteur de l’eau :
► Le programme TRIDE (Tri-Lateral Industrial Development) avec les Etats-Unis et la Jordanie, dont un des objectifs est de développer les
partenariats en R&D dans le domaine des technologies de l’eau.
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Visibilité internationale et partenariats internationaux
Présen tation
► Le programme de coopération Allemagne-Israël soutient le développement du secteur des technologies de l’eau en finançant notamment des
projets de R&D collaboratifs.
Avril 2010
Page 179 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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Cluster Eau (Israël)
Promotion de la démarche et marketing
Enfin, les acteurs du territoire mènent également de leur côté des actions de partenariat et de visibilité internationale
►Le Technion, par l’intermédiaire du GWRI, a organisé en collaboration avec Veolia Water, en 2006, une conférence sur l’innovation
technologique dans le domaine de l’eau
►Le Mekorot signe de nombreux contrats de partenariats internationaux, notamment avec WST en Californie, l’état du Wisconsin et du Michigan
par exemple. En effet, lors de leur venue au salon WATEC en 2009, ces deux derniers ont signé des accords de partenariats avec Israël dans le
domaine de la R&D. Des entreprises israéliennes du secteur (dont EPC Ltd) vont notamment installer des projets pilotes de traitements des eaux
usées de collectivités dans le Michigan.
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Visibilité internationale et partenariats internationaux
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Stratégie de prospection de talents et d’attractivité du territoire
La stratégie de prospection et d’attractivité du territoire repose sur les organisations suivantes :
► NewTECH, en collaboration avec l’administration du commerce extérieur, organise la venue de délégations étrangères (au salon WATEC par exemple)
pour rencontrer les entreprises du secteur et passer des accords commerciaux.
►Invest in Israël, est l’agence gouvernementale dédiée à la promotion de l’attractivité du territoire. Elle met en avant auprès des acteurs étrangers du
secteur les atouts dont dispose Israël et sur lesquels le cluster eau peut compter :
► une capacité d’entreprendre et d’innover reconnue de longue date
► de nombreux accords économiques internationaux (Amérique du Nord, Europe et Asie) : accords de libre échange, programme de R&D, traités
évitant une double taxation des activités
er
► de forts investissements en R&D : Israël était classé 1 dans le monde dans ce domaine en 2007
Présen tation
ème
► Une main d’œuvre qualifiée : 24% des actifs possèdent un diplôme universitaire, classant le pays au 3
Avril 2010
rang des pays industrialisés
Page 180 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
Cluster Eau (Israël)
Synthèse
Que faut-il retenir?
Un cluster qui se caractérise par une concentration géographique
d’acteurs de haut niveau, reconnus internationalement sur la
thématique de l’eau, tant dans le secteur privé que public (centres de
recherche ZIWR et GWRI) et comptant plus de 900 acteurs.
•
Un cluster spécialisé sur la thématique eau qui se concentre
principalement sur le management de la ressource, l’irrigation, la
purification et la récupération des eaux, le dessalement et la sécurité de
l’approvisionnement
et
dont
l’expertise
est
reconnue
internationalement.
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synthèse
•
•
Une démarche pilotée directement par le gouvernement au travers de
plusieurs de ses organisations ministérielles, via le programme NewTECH
•
La création d’une plate-forme unique NewTECH servant de marque au
secteur des technologies de l’eau du pays pour la prospection de marchés
à l’extérieur
•
Un soutien des pouvoirs publics très important sur cette thématique
stratégique et sur de nombreux aspects (R&D, dispositifs de valorisation de
la recherche, création d’entreprises, soutien à l’exportation, financements
dédiés…).
•
Une dynamique également portée par le privé avec des initiatives
novatrices de soutien aux PME émergentes et la présence de
multinationales étrangères fortement impliquées (Siemens Water
Technologies, Veolia Water, IBM)
•
Un cluster qui bénéficie d’une culture entrepreneuriale forte et d’une forte
attractivité des capitaux-risqueurs et des grandes entreprises
étrangères (Siemens Water Technologies, Veolia)
Que faut-il retenir?
•
Une forte capacité d’innovation liée à un développement historique
des technologies de pointe et à la création d’incubateurs spécialisés par
le bureau du Chief Scientist ainsi qu’au déploiement de dispositifs de
soutien aux entreprises innovantes (services de post-incubation …). Le
cluster possède le seul incubateur du monde dédié aux technologies de
l’eau : Kinrot Ventures.
Pilotage et gouvernance :
•Des objectifs quantitatifs et ambitieux (passer de 1,4Md$ de CA à
l’exportation en 2008 à 2,5Md$ en 2011)
•La mise en place d’un programme gouvernemental dédié NewTECH
animant le cluster et servant de guichet unique (30 M USD sur 3 ans de
financement ministériels)
Soutien à la recherche et développement :
•Des financements publics tels que le Projet Katamon allouant des
moyens importants (3,3 M USD par an) aux projets de recherche académique
ayant des applications industrielles potentielles
Dispositif de soutien au transfert technologique :
•Un développement important d’une offre d’incubateurs spécialisés dans
les technologies de l’eau à l’image de Kinrot Ventures
•Un dispositif de services post-incubation pour les PME proposé par la
plate-forme WaTech du Mekorot.
Promotion et marketing :
• Mise en place d’une marque générique NewTECH pour faciliter
l’identification du cluster eau et promouvoir les atouts israéliens
Avril 2010
Page 181 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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Cluster Eau (Israël)
Sources d’information
d’information principales :
NewTECH programme : www.IsraëlNewTECH.gov.il
Structure WaTech du Mekorot : www.mekorot.co.il/Eng/WaTech/Pages/WaTech
Kinrot Ventures : www.kinrot.com
Synthèse
►Sources
►Contacts
:
Oded Distel, responable du programme NewTECH au Ministère du Travail et de l’Industrie
mail: [email protected]
 Binah Baum, Professeur à l’Université Ben Gurion of the Negev
mail: [email protected]
 Dr Eilon Adar, Professeur à l’Université Ben Gurion of the Negev et Directeur du ZIWR
mail: [email protected]
 Asaf Barnea : CEO de Kinrot Ventures
mail: [email protected]
 Itay Zetelny, Responsable écotech Ernst & Young Israël
mail: [email protected]
Pour aller plus loin
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing

Avril 2010
Page 182 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
Fiches d’analyse détaillée des clusters
1) CleanTECH San Diego
2) Cluster de Lahti
3) Cluster Eau israélien
4) Envirolink Northwest
5) K-RIP
6) Massachusetts Clean Energy Centre
7) Øresund Environment Academy
8) Solar Valley Mitteldeutschland
Avril 2010
Page 183 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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3
Envirolink Northwest (Royaume-Uni)
Profil du cluster
Carte d’identité du cluster
Synth èse
►Cluster
Caractéristiques principales
Les secteurs prioritaires sur lesquels Envirolink Northwest
concentre son action sont la gestion de l’eau, la gestion des
déchets, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
Promotion de la
démarch e et
marketing
►
Thématiques clés
Les objectifs d’Envirolink sont sur ces secteurs prioritaires :
Manchester
Finan cement et
so utien à l’innovation
caractérisé par une concentration géographique d’acteurs
dont l’animation et le pilotage sont portés par l’association à but non
lucratif Envirolink Northwest
► Envirolink Northwest a été créé en 2000 et est une émanation
directe de l’agence de développement régional, la Northwest
Development Agency
Objectifs et priorités
Londres
Organ isation et
go uvernance
Stimuler et assister les activités liées aux éco-technologies de la
région
► Soutenir l’innovation et le développement de produits innovants
► Améliorer la productivité des entreprises du cluster
► Augmenter le niveau de connaissance et de formation de la main
d’œuvre sectorielle
►
Liverpool
Périmètre concerné
Superficie : 14 165 km²
► Population : 6,8 millions d’habitants
►
►Nb
Présentation
Données économiques
d’entreprises (région du Northwest) : 1 500 entreprises écotechnologiques
► Nb d’emplois (région du Northwest) : 53 000 emplois
► CA de 6,5 Md£ en 2008
La région possède un consortium de 14 universités, la Northwest
Universities Association (NWUA)
► La région possède un des plus importants centres de recherche en
environnement, le Lancaster Environment Centre, regroupant 300
chercheurs.
►
Recherche
Avril 2010
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4
3
Envirolink Northwest (Royaume-Uni)
Présentation du cluster
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Objectifs et priorités
Afin de définir sa stratégie, Envirolink Northwest a fait réaliser avec l’agence de
développement régional, la Northwest Development Agency (NWDA), par le
Department of Business (BIS) du gouvernement, une analyse du marché des écotechnologies dans la région. Le résultat obtenu est un modèle qui permet
d’évaluer la performance de chaque secteur éco-technologique et son potentiel de
croissance. Les données (nombre d’entreprises par secteur, CA, etc.) sont
actualisées régulièrement pour mettre à jour le modèle.
A partir de cela, Envirolink Northwest a ainsi pu identifier 4 secteurs prioritaires pour
son action :
► Les énergies renouvelables
► L’efficacité énergétique
► La gestion des déchets
► La gestion des eaux
Les objectifs d’Envirolink découlant de cette stratégie sectorielle sont les suivants :
Organ isation et
go uvernance
► Stimuler et assister les activités éco-technologiques de la région
Présentation
Energies
renouvelables
► Soutenir l’innovation et le développement de produits innovants
► Améliorer la productivité des entreprises du cluster
► Augmenter le niveau de connaissance et de formation de la main d’œuvre sectorielle
Pour remplir ces objectifs, Envirolink a mis en place une série d’initiatives et de
services visant à soutenir les secteurs éco-technologiques, et venant en
complément des actions des pouvoirs publics et des organismes privés déjà
existantes (cf. partie sur les structures et acteurs phares du territoire).
Efficacité
Energétique
Gestion de l’eau
Source : Envirolink Northwest
Lors de sa création, Envirolink Northwest s’est vu assigner contractuellement
par la NWDA des objectifs chiffrés à atteindre (nombre d’entreprises aidées,
nombre de projets de R&D collaborative soutenus, nombre de nouvelles
technologies qui se sont développées grâce au soutien d’Envirolink Northwest, etc.)
Avril 2010
Page 185 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Gestion des
déchets
4
3
Envirolink Northwest (Royaume-Uni)
Présentation du cluster
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Contexte général sur la politique de soutien à l’innovation au Royaume-Uni
La promotion des clusters sur le territoire britannique est initiée par le Department of Trade and Industry (DTI) dans les années 1990. Ce Ministère a été
fusionné depuis avec d’autres institutions en 2009 et se nomme désormais le Department for Business, Innovation & Skills (BIS).
La politique de création de clusters est définie en 1998 par le « Clusters Policy Steering Group » dirigé par Lord Sainsbury. Les résultats des travaux sont
présentés dans le rapport de l’ancienne DTI « Our Competitive Future – Building the Knowledgeable Driven Economy » de décembre 1998.
La mise en œuvre de cette politique est alors confiée aux 10 agences régionales de développement créées la même année par le « Regional Development
Agency Act » (la NWDA pour Envirolink Northwest).
Les agences régionales de développement sont au centre de la mise en œuvre des clusters qui leur servent d’outil de développement économique
de leur territoire. Elles sont en charge de la création d’infrastructures régionales de soutien à l’innovation, du développement de stratégies économiques, et
de la création de partenariats entre acteurs. Les Agences sont constituées d’un comité rassemblant des organismes publics et privés de la région
(scientifiques, industriels).
Elles constituent les principaux investisseurs pour le soutien à l’innovation à l’échelon régional. En 2008, l’ensemble des Agences ont investit 260M£
dans des structures d’innovation et dans des plans stratégiques de soutien à l’innovation. Les programmes mis en œuvre par les Agences ont permis d’aider
plus de 8 000 entreprises à commercialiser des idées innovantes.
Dans le cadre du programme « Comprehensive Spending Review », les Agences vont investir, en collaboration avec le Technology Strategy Board
(TSB, organe national de conseil pour la stratégie technologique), 180M£ dans des programmes d’investissement comme le développement de
véhicules propres.
Une cartographie nationale des clusters est réalisée par les Agences en 2001, définissant 154 clusters sur tout le territoire britannique.
En 2003, une étude de la DTI réalisée avec M. Porter donne lieu au rapport « UK competitiveness : Moving to the next stage » qui précise la politique
de clusters. En 2004, la DTI publie un guide pratique pour le développement des clusters. En 2006, les travaux conduits sous la responsabilité de Gordon
Brown, « Science and Innovation Investment Framework 2004-2014 » de Lord Sainsbury, confirment la politique de clusters sans pour autant lui attribuer
de moyens significatifs à l’échelon national.
Avril 2010
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Envirolink Northwest (Royaume-Uni)
Présentation du cluster
La région Northwest est une région historiquement industrialisée. Les domaines industriels d’excellence du territoire sont le textile, le secteur automobile et le
secteur des produits chimiques (qui s’appuie sur le cluster Chemicals Northwest). Parallèlement à ces industries se sont développées lors des 30 dernières
années des industries de services en environnement : gestion des eaux, traitement des déchets, recyclage des matériaux industriels, dépollution des sols,
etc.
En 1999, l’agence de développement régional, la Northwest Development Agency, lance sa 1ère stratégie économique régionale (RES). En partenariat
avec les principales entreprises du secteur éco-technologique (industriels, consultants, etc.), la NWDA réalise une analyse SWOT (Force, Faiblesse,
Opportunité, Menace) qui démontre que le secteur des éco-technologies et services environnementaux ont un fort potentiel de croissance dans la région.
Par ailleurs, les entreprises du secteur éco-technologique mènent des actions de lobbying auprès de la NWDA pour que cette dernière crée un organisme de
soutien au développement de l’activité éco-technologique dans la région.
Ainsi en 2000, fort du soutien des entreprises du secteur éco-technologique de la région, l’association à but non lucratif Envirolink Northwest est créée
par la NWDA. Son but est d’améliorer la productivité et la compétitivité du secteur éco-technologique de la région. Son objectif à long terme est de faire du
Northwest un leader mondial dans le domaine des éco-technologies.
En 2006, la NWDA actualise sa stratégie économique régionale et confirme le statut prioritaire du secteur éco-technologique pour le soutien de
l’économie régionale par le développement de clusters. En 2007, un plan d’action pour lutter contre le changement climatique est lancé par la NWDA
qui incite le développement des éco-technologies pour diminuer les consommations énergétiques et les émissions de gaz à effet de serre. Envirolink
Northwest a donc lancé le « Low Carbon Demonstration Programme » visant à financer les technologies « propres » et favorisant le développement de la
filière des énergies renouvelables (ce projet est développé dans la suite du document).
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Historique de la démarche
Avril 2010
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Envirolink Northwest (Royaume-Uni)
Présentation du cluster
Domaines d’excellence historique et émergents
Synth èse
Sur le territoire du cluster, du fait de l’historique industriel de la région, les secteurs éco-technologiques d’excellence sont :
►la gestion des déchets (recyclage et récupération);
►la gestion des eaux;
Les énergies renouvelables et en particulier l’énergie éolienne (onshore et offshore) et l’énergie marémotrice sont des secteurs à fort potentiel de
croissance dans la région. Le gouvernement britannique a notamment lancé un appel d’offre remporté en janvier 2010 par l’entreprise Centrica Renewable
Energy pour installer des fermes éoliennes offshore en mer d’Irlande visant à produire 4,2 GWh d’électricité, pour un coût total du projet de 17Md£. Envirolink
Northwest attend un fort développement du secteur éco-technologique régional autour de ce projet.
Comme nous l’avons vu précédemment, la stratégie d’Envirolink est basée sur ces secteurs prioritaires.
Le CA des éco-entreprises du Northwest en
2008 était de 6,5 Md£
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
►la dépollution des sols (dans une moindre mesure).
Source : Envirolink Northwest
Conseil en
environnement
99
Dépollution des sols
138
Bruits & vibrations
Surveillance
18
environnementale
15
Pollution de l'air
221
Gestion des eaux
641
Pollution marine
13
Energies renouvelables
2543
Présentation
Gestion des déchets
1064
Efficacité énergétique
1704
Avril 2010
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3
Envirolink Northwest (Royaume-Uni)
Organisation et gouvernance
Mode de gouvernance
Synth èse
Structure et pilotage
► Le cluster est une concentration géographique d’acteurs du secteur des éco-technologies dont l’animation et le pilotage sont gérés par
l’association à but non lucratif Envirolink Northwest, créée en 2000 par l’agence de développement régionale, la NWDA.
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
►Le budget d’Envirolink Northwest est de 5M£ par an, financé à 90% par la NWDA. Envirolink Northwest reçoit également des financements de la
part du fonds européen FEDER.
► Envirolink Northwest emploie 70 personnes réparties en plusieurs départements (voir organigramme page suivante)
Services apportés par Envirolink Northwest
Envirolink Northwest propose des services en accès libre (« free-to-access ») aux entreprises éco-technologiques de la région et autres acteurs du
développement du secteur éco-technologique régional (municipalités, etc.). Ses services peuvent être divisés selon les 3 catégories suivantes :
► Soutien de l’innovation et de la R&D (cf. partie capacité de R&D) : Envirolink accompagne des projets innovants à chaque étape de la chaîne de
valeur des projets, depuis leur émergence jusqu’à leur commercialisation (recherches de financements, financements pour la démonstration de faisabilité
du projet lors de la création d’un prototype, études de marché pour la commercialisation de produits issus de la R&D …)
► Développement de secteurs émergents par des actions ciblées sur la chaîne de valeur : démarchage des directeurs des départements « supply
chain » de grands groupes pour promouvoir les entreprises sous-traitantes apportant des solutions éco-technologiques, mise en réseau de ces acteurs
par l’organisation d’événements dédiés. Envirolink Northwest organise notamment les « Meet the Buyers events» (Rencontrer les acheteurs). Ces
événements sont organisés à la demande des dirigeants des départements « supply chain » des entreprises d’un secteur donné. (E.ON par exemple
pour l’éolien). Ces derniers présentent une liste des produits et services qu’ils recherchent. Envirolink Northwest a alors pour objectif de mettre en
contact ces entreprises avec les éco-industries de la région pouvant leur apporter les solutions recherchées.
►Développement de nouveaux marchés :
► l’utilisation de matériaux recyclés : études de marchés pour trouver des canaux de ventes et d’utilisation de nouveaux produits
Présen tation
► le passage à une économie à faible émission de carbone : soutien aux demandes d’autorisation de nouvelles installations (éolien, biogaz),
support technique pour la connexion aux réseaux d’électricité, aide à l’accès aux subventions et aux financements privés, etc.
► l’intégration de technologies faiblement énergivores : conseil aux collectivités et industriels pour mettre en œuvre des solutions d’éclairage
« ultra-efficaces »
Un des programmes phares du cluster est particulièrement présenté ci-après : le « Low Carbon Demonstration Programme ».
Avril 2010
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Envirolink Northwest (Royaume-Uni)
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Organisation et gouvernance
Organigramme 2008 d’Envirolink Northwest
Avril 2010
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Envirolink Northwest (Royaume-Uni)
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Organisation et gouvernance
Low Carbon Demonstration Programme
Biomass Project
Le « Low Carbon Demonstration Programme » est un projet financé par
la NWDA qui vise à répondre aux objectifs du Plan Climat défini pour la
région, le programme « Rising to the Challenge - A Climate Change Action
Plan for England's Northwest» (réduction des émissions de 1990 de 80%
d’ici 2050).
Dans le cadre du programme « Low Carbon Demonstration », Envirolink
Northwest et la NWDA ont lancé le « Biomass project » en septembre
2008. Son objectif est d’identifier les moyens à mettre en œuvre pour
accéder aux fonds nationaux, en particulier aux subventions à
l’investissement dans de nouvelles installations.
Envirolink Northwest aide les entreprises lors de l’élaboration de leur
dossier d’autorisation en leur apportant les services suivants :
Le programme a été lancé en 2009 et se termine en mars 2011.
Envirolink Northwest gère le programme pour le compte de la NWDA et
sélectionne des projets technologiques permettant d’éviter des émissions de
carbone par leur mise en œuvre.
L’objectif principal est de faire du Northwest
contre
le
changement
un leader de la lutte
climatique.
Le programme propose deux types de services :
► Envirolink doit servir d’effet de levier à l’obtention de subventions
extérieures nationales et internationales pour des projets à faibles
émissions de carbone. Pour cela, Envirolink a créé des outils spécifiques
recensant les différentes subventions accessibles : le « Low carbon funding
guide » et le « Low carbon funding finder » qui recensent plus de 250 plans
de financements selon la nature du projets et le statut du demandeur
(public/privé). Envirolink aide le candidat à monter son projet de candidature.
► Evaluations environnementales et modélisations des émissions
► Evaluations détaillées des équipements installés
► Enquêtes sur site
► Etudes des spécifications techniques liées à la connexion au
réseau
► Soutien des candidatures aux subventions d’investissement
L’enveloppe du projet est de 750 000 livres.
► Envirolink gère le « Carbon Challenge Fund » de la NWDA, qui
dispose d’une enveloppe totale de 2M£. Le fonds subventionne les projets
pour un montant allant jusque 50% du financement du projet, le minimum
étant 100k£ et le maximum 500k£.
Les particuliers ne sont pas éligibles au fonds.
Les services apportés par Envirolink Northwest
Avril 2010
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Envirolink Northwest (Royaume-Uni)
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Organisation et gouvernance
Membres du cluster
Indicateurs du cluster
Envirolink Northwest n’a pas de membre en tant que tel son
périmètre d’action s’étendant à l’ensemble du territoire. Son objectif
est de soutenir dans sa globalité l’éco-système éco-technologique de la
région (en particulier les secteurs prioritaires définis dans sa stratégie).
►Nombre de membres et typologie : le nombre d’entreprises opérant
dans les éco-technologies est de 1500 pour toute la région Northwest,
employant 53 000 personnes.
Envirolink Northwest apporte ses services à tous types d’acteurs de
l’éco-système éco-technologique de la région :
► des entreprises du secteur
: parmi les entreprises
soutenues par Envirolink Northwest, 90% sont des PME et
10% sont des multinationales.
► des autorités publiques locales : Envirolink Northwest
travaille par exemple avec la Merseyside Waste Disposal
Authority afin de favoriser l’adoption de nouvelles technologies
de traitement des déchets développés par des entreprises de la
région
► CA des entreprises éco-technologiques : en 2008, le CA des
entreprises éco-technologiques de la région était de 6Md£, soit 10% du
ème
marché éco-technologique britannique. Le Northwest se place ainsi en 3
position derrière la région de Londres et le SouthEast.
► Nombre de projets de R&D collaborative : l’équipe dédiée à la R&D
dans le domaine des déchets et du recyclage a soutenu de 2006 à 2009, 28
projets de R&D collaborative entre des PME de la région et des centres de
recherche universitaire.
► Nombre de formations dans le domaine des éco-technologies : La
base de données « Discover HE » d’Envirolink Northwest de la NWUA
présente 500 cours directement centrés sur les éco-technologies.
► des autorités publiques nationales : Envirolink travaille
avec Natural England à la création d’une zone de protection
marine parallèlement au fort développement de l’éolien offshore
par exemple.
► Nombre de chercheurs dans le domaine des éco-technologies : 300
chercheurs travaillent au Lancaster Environment Centre sur le campus de la
Lancaster University. Le centre représente 40% du volume de recherche
dans les domaines des sciences de la terre et de l’environnement du pays.
► des universités : Envirolink travaille en étroite collaboration
avec les universités et centres de recherche universitaire de la
région (publication d’études de cas, etc.)
►Part du marché à l’exportation : La part du Northwest dans le marché à
l’exportation du secteur éco-technologique britannique est de 7%.
Une des principales missions d’Envirolink est de mettre en réseau tous
ces acteurs pour favoriser le développement du secteur écotechnologique régional.
Avril 2010
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3
Envirolink Northwest (Royaume-Uni)
Organisation et gouvernance
Base de données sur les centres de recherche de la région
Base de données sur les financements disponibles
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Certains outils développés par Envirolink Northwest (détaillés dans la suite du document)
Base de données sur les formations accessibles
Avril 2010
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Envirolink Northwest (Royaume-Uni)
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Organisation et gouvernance
Structures de soutien à la démarche
Acteurs phares du territoire
Le secteur éco-technologique de la région peut s’appuyer sur les
structures et acteurs suivants qui travaillent en collaboration avec
Envirolink Northwest :
► La Northwest Universities Association (NWUA) qui regroupe les
14 grandes institutions d’enseignement supérieur de la région et a pour
but de développer la collaboration avec les acteurs régionaux du
secteur. L’association fait partie du réseau académique sur les
technologies de l’environnement. La NWUA collabore avec
Envirolink Northwest, via notamment la diffusion de publications sur les
capacités d’enseignement du secteur de la région (cf. partie sur la
capacité de formation)
De grandes multinationales sont également implantées dans la région et
offrent des possibilités de projets collaboratifs avec les PME du secteur :
► ENWORKS, organisation à but non lucratif, qui est une société de
conseil aux PME pour réduire leurs consommations énergétiques et
leurs impacts sur l’environnement, financée par le fonds européen
FEDER.
► Le Tidal Energy Group, groupe dirigé par le NWDA sur le
développement du potentiel énergétique des marées dans la région.
► La PME EA Technology, association du secteur industriel de
l’électricité pour la recherche, en partenariat avec Electricity North
West, Scottish Power et CE Electricity, qui a accueilli sur son site le
Capenhurst Energy Innovation Centre Incubator, incubateur dédié
aux énergies, notamment renouvelables.
Avril 2010
► Veolia Environmental Services UK a remporté le contrat de
gestion des déchets de la Merseyside Waste Disposal Authority
avec qui Envirolink Northwest est en collaboration. Ce contrat
prévoit notamment la construction d’une nouvelle usine de
recyclage des déchets près de Liverpool d’une capacité de 100000t
par an.
► United Utilities Water gère les eaux (distribution d’eau potable
et traitement des eaux usées) de la région Northwest et a prévu
d’investir 3,5 Md£ sur 5 ans en capital (« Asset Management
Plan » pour la « Price Review 09 » de l’OFWAT).
► E.ON est très présent sur le territoire. E.ON exploite notamment
depuis 2009 une ferme éolienne offshore de 180 MW dans
l’estuaire de Solway à la frontière écossaise.
►E.ON ainsi que Centrica, qui a gagné l’appel d’offre de
construction d’une nouvelle ferme éolienne en mer d’Irlande,
travaillent avec les sous-traitants du secteur éolien de Northwest,
en collaboration avec Envirolink.
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Envirolink Northwest (Royaume-Uni)
Organisation et gouvernance
Capacité de R&D
Pour cela, Envirolink Northwest soutient particulièrement les projets de R&D collaborative émergents (« early stage ») dans le domaine du
recyclage et des déchets. En terme de services, cela se traduit par les actions suivantes :
► Envirolink Northwest, via son équipe dédiée à la R&D, aide les entreprises de la région et les centres de recherche universitaires à candidater
aux fonds Européen FP7 ainsi qu’aux subventions du gouvernement. Ainsi Envirolink Northwest a soutenu la société Orchid Environnement dans
l’obtention d’une subvention de 13 M£ par le gouvernement pour construire un projet démonstrateur (cf. page suivante).
► L’équipe d’Envirolink Northwest a travaillé sur 28 projets de R&D (entre 2006 et 2009) pour les entreprises du Northwest en collaboration
avec les Universités de la région. Ces projets concernaient par exemple les méthodes de séparation des matières plastiques des déchets pour leur
réutilisation et la production d’énergie à partir des déchets (un de ces projets R&D collaborative est présenté dans la suite de ce document).
D’un point de vue général, l’éco-système éco-technologique peut s’appuyer sur les capacités en R&D de la région qui regroupe 12,7% des montants
investis en R&D au Royaume-Uni. La région regroupe plus de 50 centres de recherche universitaires.
Envirolink Northwest collabore plus particulièrement avec les laboratoires publics de recherche en environnement suivant :
► Le Lancaster Environment Centre est le principal centre de R&D dans le domaine de l’environnement de la région (300 chercheurs
travaillant sur la gestion de l’eau, la gestion durable des produits chimiques, la production d’énergie et l’efficacité énergétique);
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Une des missions assignées à Envirolink Northwest par la NWDA est de soutenir l’innovation et la recherche dans le domaine des éco-technologies.
► Le Centre for Waste Management, dans le domaine de la gestion des déchets chez les PME;
► Le Liverpool Centre for Environmental Technologies, dans le domaine de la gestion de l’eau et de la réhabilitation des sols;
► Le Joule Centre for Energy Research and Development de l’Université de Manchester est un réseau de chercheurs des universités de la
région dans le domaine de l’énergie. Il est financé par la NWDA à hauteur de 5,3M£ sur 5 ans. Il soutient et subventionne les projets de R&D du
secteur, des énergies renouvelables notamment, qui impliquent une collaboration industrielle.
Afin de promouvoir la recherche éco-technologique des universités de la région, Envirolink Northwest a créé la Northwest Research Group Database, en
collaboration avec la NWUA. Cette base doit permettre de faciliter la mise en réseau des acteurs éco-technologiques de la région et des centres de
recherche universitaires dans le domaine de la R&D afin de faire émerger des projets de recherche collaborative.
Avril 2010
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3
Envirolink Northwest (Royaume-Uni)
Organisation et gouvernance
Recyclage des matières plastiques des DEEE
La société Axion Polymers est spécialisée dans le recyclage des
matières plastiques à partir de DEEE.
La collaboration entre la société et l’équipe R&D d’Envirolink Northwest s’est
déroulée en plusieurs étapes :
1. La société Axion Polymers a contacté Envirolink Northwest pour
développer un nouveau process de séparation du caoutchouc et du silicone
des matières plastiques recyclables de DEEE usagés.
2. Envirolink Northwest a accordé une subvention à la société pour démarrer
la R&D en collaboration avec les laboratoires du département de
Chemical Engineering de la Manchester University.
3. Envirolink Northwest a accordé une subvention à la société pour que cette
dernière puisse construire un démonstrateur
4. L’équipe technique d’Envirolink Northwest a ensuite collaboré avec la
société pour définir une stratégie de développement commercial pour le
produit obtenu à partir des polymères recyclés
5. Axion Polymers a remporté un contrat avec Indesit visant à utiliser ces
matières plastiques recyclées sans caoutchouc dans la production de
machines à laver
Process de séparation des particules de
caoutchouc du plastique par Axion
Polymers
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Axion Polymers Limited
Avril 2010
L’usine de démonstration d’Orchid Environnement
Projet démonstrateur– Orchid Environnement
Dans le cadre du « Demonstrator Programme » du DEFRA,
Envirolink Northwest a soutenu la société Orchid Environnement pour
candidater à l’obtention d’une subvention. La société a ainsi reçu
13M£ du gouvernement pour la construction de son usine de Huyton
de traitement et recyclage des déchets municipaux : l’usine peut
traiter 50 000t de déchets par an et éviter que 30 000t de déchets ne
soient envoyés en décharge.
Envirolink Northwest organise la promotion du projet ainsi que son
suivi technique. Envirolink Northwest travaille également au
développement de marchés pour les produits recyclés issus du
procédés de traitement de l’installation.
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Envirolink Northwest (Royaume-Uni)
Organisation territoriale et gouvernance
Sur le plan universitaire, l’éco-système éco-technologique peut s’appuyer sur la 3ème plus importante capacité d’enseignement supérieur du pays.
Les universités de la North West Universities Association proposent de nombreuses formations dans les différents secteurs éco-technologiques (voir page
suivante). En voici deux exemples :
► Programme en « Sciences et technologies de l’environnement » à l’Université de Lancaster
► Programme en « Innovation de l’Environnement » à l’Université de Manchester, cursus centré sur un projet d’entreprise
En collaboration avec la NWUA, Envirolink Northwest propose aux acteurs éco-technologiques de la région un outil spécifique de recherche de formation
d’enseignement supérieur, l’outil « Discover HE ». Il permet aux employeurs et aux personnes désirant recevoir une formation de rechercher le type de
cours qui les intéresse. La base rassemble 7 500 cours dispensés par 15 établissements d’enseignement supérieur et 700 cours dispensés par 28
« Further Education Colleges » du Northwest. 500 cours concernent directement les domaines de l’énergie et de l’environnement.
Enfin, Envirolink Northwest propose des formations principalement axées sur la compréhension de la réglementation environnementale,
formations dispensées par l’institut Cobham Technical Services :
► Formation sur l’application des dispositions de la Directive sur l’éco-conception des produits;
► Formation sur l’application de la Directive RoHS : « comment démontrer le respect des dispositions aux pouvoirs publics et à ses clients ?»
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Capacité de formation
Présen tation
► Formation sur l’application de la réglementation REACH : « quels impacts sur les utilisateurs de produits chimiques ?»
Avril 2010
Page 197 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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Envirolink Northwest (Royaume-Uni)
Organisation territoriale et gouvernance
Les formations en environnement dispensés par les Universités de la NWUA
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Publication réalisée en 2007 par Envirolink Northwest et la NWUA
Avril 2010
Page 198 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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Envirolink Northwest (Royaume-Uni)
Organisation territoriale et gouvernance
Synth èse
Les membres de la Northwest Universities Association (NWUA)
10
Promo tion de la
démarche et
marketing
7
2
3
8
22
University of Central Lancashire
19
20
University of Chester
4
6
University of Cumbria
9
Edge Hill University
17
The University of Liverpool
18
Liverpool Hope University
16
Liverpool John Moores University
13
The University of Manchester
21
Manchester Metropolitan University
12
The Open University
15
University of Salford
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
1
14
Présen tation
The University of Bolton
11 The Royal Northern College of Music
Avril 2010
Page 199 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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Envirolink Northwest (Royaume-Uni)
Organisation et gouvernance
Acteurs du territoire
Synth èse
Investisseurs, entreprises
Investissements
Création d’entreprises
Promotion du secteur
éco-technologie et
facilitation des
échanges
Autorités locales
Investisseurs privés
Promo tion de la
démarche et
marketing
Promotion du
secteur écotech
Financements
Financements
Financement et
soutien à l’in novation
Structure animatrice du
cluster
Support, animation
Mise en réseau
Incubateurs
technologiques
Transferts
technologiques
Org anisation et
go uvernance
Structures de soutien à la démarche écotech
et acteurs phares du territoire
Collaboration
Promotion du
secteur écotech
Présen tation
Centres de R&D,
Universités
Territoire du cluster
Avril 2010
Page 200 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
Envirolink Northwest (Royaume-Uni)
Financement et soutien à l’innovation
Dispositifs de financement
Fin ancement et
so utien à
l’inn ovation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Financements publics
Envirolink Northwest, via son budget annuel de 5M£, peut effectuer des actions de financement direct de projets :
►Envirolink subventionne des projets de R&D en « early stage », notamment dans le domaine du recyclage et des déchets
► Envirolink Northwest gère le Rural Carbon Challenge Fund de la NWDA : fonds de 4M£ pour les projets éolien, les projets de gestion des eaux et les
projets biomasse (bois) en milieu rural
En terme de financement, la principale mission d’Envirolink Northwest est de servir d’effet de levier et d’orienter les porteurs de projets vers les
financements accessibles au niveau local, national et international (européen).
Envirolink Northwest dispose d’un portail d’informations sur la recherche de financement et participe, en collaboration avec UK Trade & Investment, à
la prospection de capitaux étrangers pour l’investissement dans les éco-entreprises de la région.
Envirolink Northwest soutient les porteurs de projets éco-technologiques à candidater aux fonds de la NWDA :
► NWDA Case Award, subventions accordées aux PME participant à des projets de recherche avec des centres universitaires
► Grants for Research and Development (GRAND), subventions accordées pour la R&D de technologies innovantes
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
► Energy Efficiency Loans, prêt à taux 0 accordé aux PME installant des équipements plus efficaces énergétiquement
► La NWDA a récemment créée Business Link Northwest, service d’accès au financement pour les entreprises de la région.
Dans le cadre de son programme « Low Carbon Demonstration », Envirolink Northwest a réalisé un guide sur le « Low Carbon Funding ».
Financements privés
► North West Business Angels est un réseau d’investisseurs privés, subventionnant les projets innovants des PME (entre 11 000 € et 600 000 €).
► La présence des entreprises de capital-risque dans la région est limitée. Ces entreprises sont principalement concentrées dans la région de Londres
(forte centralisation des capitaux-risqueurs).
Avril 2010
Page 201 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
Envirolink Northwest (Royaume-Uni)
Financement et soutien à l’innovation
Envirolink Northwest ne possède pas d’incubateur technologique au sein de son organisation. Toutefois Envirolink Northwest travaille en étroite
collaboration avec les structures suivantes :
►Le Lancaster Environment Centre qui propose des services d’incubation aux porteurs de projets éco-technologiques :
► Assistance à l’élaboration de business plan
► Accès à des subventions et financements privés
► Support technique à la création d’entreprise
► Conseil en droit de propriété intellectuelle et en commercialisation de projet
► Mise à disposition de bureaux pour les start-up
► Mise à disposition de laboratoires pour la R&D.
► Le Capenhurst Energy Innovation Centre qui a été ouvert fin 2009 dans les locaux de EA Technology. Il fournit des services d’incubation (locaux,
laboratoires, etc.) aux start-up dans le domaine de l’énergie, et plus particulièrement de l’énergie électrique. Son objectif est de créer en 5 ans, 60
nouveaux emplois et 18 nouvelles PME dans le secteur. La NWDA a financé sa construction à hauteur de 1,5 M£. Des entreprises comme Electricity
North West, Scottish Power et CE Electric sont partenaires du projet et mettent à disposition un fonds « Innovation Funding Incentive » devant financer
les projets de transmission et de distribution d’électricité. 100 personnes travaillent sur le Centre, principalement des ingénieurs pour le support
technique.
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Fin ancement et
so utien à
l’inn ovation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Dispositifs de valorisation de la recherche et de transferts technologique
Les domaines visés par l’energy innovation centre
Avril 2010
Page 202 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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3
Envirolink Northwest (Royaume-Uni)
Promotion de la démarche et marketing
Envirolink Northwest mène de nombreuses actions de marketing et de communication sur les activités éco-technologiques des entreprises de
la région :
► Envirolink Northwest publie régulièrement une newsletter et annuellement un rapport d’activité. Par ailleurs, Envirolink Northwest fonde sa stratégie
marketing sur la diffusion de nombreuses publications techniques et des études de cas. Les technologies présentées dans ces études proviennent
d’éco-entreprises soutenues par Envirolink et visent à développer l’adoption de ces technologies par les acteurs suivants :
► Les autorités publiques locales ;
► Les entreprises nationales de services publics comme United Utilities dans le domaine de la gestion des eaux notamment.
► La communication d’Envirolink Northwest s’appuie sur la mise en avant de projets démonstrateurs des éco-entreprises de la région :
► Le site démonstrateur d’Orchid Environnement en ce qui concerne le recyclage des déchets;
► Le site démonstrateur de Brownfield en ce qui concerne la dépollution des sols.
► Dans le domaine de l’efficacité énergétique :
► Envirolink Northwest publie un répertoire de la chaîne du secteur comprenant plus de 200 entreprises. Un magazine est publié à
destination des entreprises afin que ces dernières adoptent des mesures d’efficacité énergétique, Energy Efficiency NoW, mettant en avant des
technologies des entreprises éco-technologiques de la région.
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Stratégie marketing et communication
► Envirolink Northwest organise annuellement la « North West Energy Forum Annual Conference » qui présente les dernières avancées en
matière de technologie et les dernières réglementations du secteur. La conférence qui s’est tenue en décembre 2009 présentait en parallèle une
exhibition des fournisseurs de technologies des secteurs des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique de la région.
Ces actions sont répliquées dans les autres secteurs éco-technologiques prioritaires d’Envirolink Northwest.
Avril 2010
Page 203 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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3
Envirolink Northwest (Royaume-Uni)
Promotion de la démarche et marketing
« Meet the Buyers Event » avec E.ON
Financement et
soutien à l’in novation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Différentes publications d’Envirolink Northwest
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Conférence Envirenergy 2010
Avril 2010
Page 204 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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3
Envirolink Northwest (Royaume-Uni)
Promotion de la démarche et marketing
La visibilité internationale du cluster est renforcée par les activités d’Envirolink Northwest qui travaille en étroite collaboration
avec l’organisme UK Trade and Investment pour identifier les opportunités de marché à l’international pour les
entreprises éco-technologiques de la région.
► Envirolink Nortwest organise des conférences internationales, comme par exemple la conférence annuelle
« Envirenergy Conference », sur les innovations dans le domaine des éco-technologies (300 participants en 2009).
►Envirolink Northwest organise des délégations d’entreprises régionales pour participer à
internationaux comme Pollutec ou le World Future Energy Summit d’Abu Dhabi en 2010.
 North West’s Energy Trade, mission en Espagne pour la recherche d’investisseurs étrangers lors du salon des
énergies renouvelables GENERA’09 organisé à Madrid (mai 2009)
Organ isation et
go uvernance
Présen tation
des salons
► Envirolink Northwest organise également des missions de prospection de partenariats internationaux :
Financement et
soutien à l’in novation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Visibilité internationale et partenariats internationaux
Stratégie de prospection de talents et d’attractivité du territoire
Envirolink Northwest travaille avec des entreprises étrangères et des délégations de pays comme la Colombie, l’Inde, le Canada, les Etats-Unis, le
Mexique, l’Irlande et le Japon. Envirolink Northwest organise pour ces délégations des visites des sites démonstrateurs et la mise en réseau de ces acteurs
étrangers avec les entreprises éco-technologiques de la région.
Par ailleurs, la NWDA a mis en place un portail internet, « Investing in England’s North West », centralisant toutes les informations économiques
sectorielles pour les entreprises désirant s’implanter dans la région Northwest.
Avril 2010
Page 205 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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3
Envirolink Northwest (Royaume-Uni)
Synthèse
•
Le pilotage du cluster est assuré par une structure dédiée créée et financée
par la NWDA, Envirolink Northwest, qui regroupe 70 personnes.
•
La stratégie du cluster a été définie lors de la création du cluster : des
secteurs prioritaires ont ainsi été identifiés et des objectifs à atteindre ont été
assignés contractuellement par la NWDA à Envirolink Northwest
•
Le positionnement du
énergies renouvelables
motrice) et le recyclage
tenu de l’évolution du
d’opportunités.
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synthèse
Que faut-il retenir?
cluster sur des thématiques spécifiques dont les
(notamment l’éolien off-shore et l’énergie marée
des déchets qui est régulièrement mis à jour compte
marché des éco-technologies et le développement
•
La mise à disposition par Envirolink Northwest d’outils spécifiques pour
les entreprises du secteur dans la recherche de financement, de formations,
de centres de recherche universitaires par thématiques environnementales
•
Une collaboration étroite du cluster avec les compétences académiques et
de recherche notamment via la North West Universities Association et les
forums d’échanges régulièrement organisés.
•
La présence d’un des plus importants centres de recherche en
environnement du pays, le Lancaster Environment Centre (LEC), qui
regroupe plus de 300 chercheurs.
•
L’existence sur le territoire d’un incubateur travaillant sur les énergies
renouvelables, le Capenhurst Innovation Centre Incubator, créé par les
entreprises du secteur.
•
Une promotion internationale forte via l’organisation de conférences
(« Envirenergy Conference ») et la participation à des salons spécialisés (salon
de la British Wind Energy Association, Abu Dhabi Future Energy Conference).
•
Une stratégie de recherche d’investisseurs et d’opportunités à l’étranger
pour les entreprises éco-technologiques de la région par l’organisation de
délégations lors de missions commerciales à l’étranger.
Avril 2010
Pilotage et gouvernance :
• Envirolink Northwest et la NWDA ont fait réaliser lors de la
création du cluster une analyse du marché des éco-technologies
en Northwest par le Department of Business Innovation and Skills
afin de de définir une stratégie de développement sur des secteurs
prioritaires.
• Le modèle créé est actualisé régulièrement et permet de suivre
les performances du cluster.
Soutien à la recherche et développement :
• Un département dédié au soutien de l’innovation et des projets
de R&D collaborative entre PME de la région et centres de
recherche universitaires dans le secteur des déchets et du
recyclage : 28 projets de R&D collaborative ont été soutenus entre
2006 et 2009 par Envirolink Northwest
Dispositif de soutien au transfert technologique :
• Un des centres de recherche en environnement les plus
importants du pays, Le Lancaster Centre for Environment (LEC). Il
regroupe plus de 300 chercheurs et met à disposition des porteurs de
projets innovants des services d’incubation.
Stratégie marketing et communication :
• Mise en avant de projets démonstrateurs d’éco-technologies
d’entreprises régionales comme le site d’Orchid Environnement
concernant le recyclage des déchets et le site de Brownfield
concernant la dépollution des sols
Page 206 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
Envirolink Northwest (Royaume-Uni)
Sources d’information
d’information principales :
Envirolinlk Northwest : www.envirolinknorthwest.co.uk
Northwest Development Agency : www.nwda.co.uk
Joule Centre for Energy Research : www.joulecentre.org
Capenhurst Energy innocation centre : www.energyinnovationcentre.com
Synthèse
►Sources
►Contacts
:
 Nick Storer, Directeur d’Envirolink Northwest
mail: [email protected]
 Filippo Gaddo, Responsable écotech Ernst & Young UK
mail: [email protected]
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Pour aller plus loin
Avril 2010
Page 207 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
Fiches d’analyse détaillée des clusters
1) CleanTECH San Diego
2) Cluster de Lahti
3) Cluster Eau israélien
4) Envirolink Northwest
5) K-RIP
6) Massachusetts Clean Energy Centre
7) Øresund Environment Academy
8) Solar Valley Mitteldeutschland
Avril 2010
Page 208 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
K-RIP (Japon)
Profil du cluster
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Carte d’identité du cluster
Caractéristiques principales
Cluster industriel créé en 1999 à l’initiative du METI (Ministry of
Economy, Trade and Industry), K-RIP est un cluster qui s'intègre et
s’appuie sur un éco-système local historiquement impliqué sur les
thématiques environnementales.
Thématiques clés
Le cluster est spécialisé sur le recyclage et la gestion des déchets,
l’hydrogène, les applications du silicium (notamment au solaire), l’eau
(traitement des pollutions, purification) et l’éolien.
Finan cement et
so utien à l’innovation
Les objectifs principaux du cluster sont :
► Faciliter les échanges entre les acteurs locaux
Objectifs et priorités
► Soutenir la création d’entreprises
Organ isation et
go uvernance
► Faciliter l’exportation et l’internationalisation des entreprises dans
tout l’archipel et le Pacifique.
Périmètre du cluster : région de Kyushu
Superficie de la région de Kyushu : 44 453 km2 (taille des PaysBas)
►Population : 14 646 000 habitants
►
Périmètre concerné
Présentation
Kyushu
Nb d’emplois (préfecture de Fukuoka) : 6 769 millions
Nb d’entreprises (préfecture de Fukuoka) : 670 000
► PIB (préfecture de Fukuoka) : 348Md€ (2005)
►
Données économiques
Recherche
Avril 2010
►
►
►
►
Nombre d’étudiants (préfecture de Fukuoka) : 130 000 étudiants
Nombres d’universités (préfecture de Fukuoka) : 36
Page 209 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
K-RIP (Japon)
Présentation du cluster
L’objectif du cluster K-RIP est de faire de la région de Kyushu le « modèle vivant d’une société fondée sur le recyclage ». L’ambition est de réussir la transition
d’une société de consommation typique du vingtième siècle à une société fondée sur le recyclage, en se servant des atouts de la région.
Cet objectif s’inscrit en continuité de ceux affichés par les trois éco-cités de l’île : l‘éco-cité de Kita-Kyushu, qui souhaite se positionner en leader asiatique sur
les thématiques du recyclage et de l'industrie environnementale, Omuta et Minamata. La préfecture de Fukuoka a choisi de faire de l’initiative « zéro
émissions» un des piliers de son développement économique. Cette initiative vise à la réduction des déchets et à leur valorisation dans d’autres industries.
L’objectif du cluster se décline en plusieurs axes, tous en accord avec l’initiative 3R (« Reduce, Reuse and Recycling ») lancée au niveau du gouvernement
japonais :
► Elargir le réseau d’acteurs
► Soutenir la création d’entreprises
► Faciliter l’innovation par un accès plus aisé à certains fonds nationaux.
► Faciliter l’exportation et l’internationalisation des entreprises dans tout l’archipel et le Pacifique.
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Objectifs et priorités
Avril 2010
Page 210 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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3
K-RIP (Japon)
Présentation du cluster
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Contexte général sur la politique de soutien à l’innovation au Japon
La politique japonaise de soutien à l’innovation prend de l’ampleur dans les années 90 avec le Plan Cadre Science et Technologie (CSTP), qui marque
un tournant dans la politique industrielle et d’innovation du Japon. Ce plan a pour objectif d’élever le niveau en Science et Technologie pour contribuer au
développement de l’économie et de la société japonaise. Ce Plan cadre désigne notamment les domaines d’activités prioritaires pour la période 19962000 et prône la création d’un nouveau système facilitant l’innovation dans la recherche et le développement.
Le 2ème plan cadre pour la période 2001-2005 intègre trois points complémentaires : une réforme organisationnelle, une augmentation du budget de
financement de la recherche et l’introduction de secteurs prioritaires. Ce 2ème plan inclut notamment la création de 10 centres d’innovation (« Knowledge
Cluster ») visant à promouvoir le transfert vers l’industrie et l’assouplissement de la réglementation sur les universités et centres de recherche. En ce qui
concerne le contenu des programmes, quatre secteurs de recherche prioritaire ont été définis (Sciences de la vie, Sciences de l’information et des
télécommunications, Sciences de l’environnement, Nanotechnologies et science des matériaux)
Le 3ème plan cadre couvre la période 2006-2010, et voit le Japon investir des montants de R&D équivalent à ceux des Etats-Unis. Ce 3ème plan se
concentre sur l’évaluation des programmes et l’amélioration de la qualité de la recherche. Un volet est également consacré aux aspects sociétaux,
promouvant les projets de vulgarisation des enjeux de la science et de son rôle dans la société. La promotion des activités scientifiques et
technologiques du Japon à l’international est aussi un axe stratégique de ce 3ème Plan cadre, qui souhaite poursuivre et renforcer les collaborations
bilatérales et multilatérales, initiées tout particulièrement avec les nations asiatiques.
Ces différents plans cadres et lois illustrent les grandes étapes du renforcement de la politique des Sciences et Technologies au Japon. En parallèle, le
METI lance, en 2001, l’« Industrial Cluster Plan » qui façonnera les clusters industriels japonais. De façon synthétique, la politique de développement des
« Industrial Cluster » s’inscrit en trois phases:
► 2001-2006 Phase I de mise en route des « Industrial Cluster » : les projets initiés sont essentiellement orientés par le gouvernement central afin de
constituer un réseau où « chaque côté est visible », selon le principe de base des clusters au Japon, en coopération avec les clusters développés
indépendamment par les gouvernements régionaux.
► 2006-2010 Phase II d’expansion des « Industrial Cluster » : la promotion des réseaux est poursuivie et des activités spécifiques sont développées.
Les projets peuvent être revus et de nouveaux projets peuvent être élaborés de façon flexible.
►2011-2020 Phase III de croissance autonome : la promotion des réseaux et le développement d’activités spécifiques sont poursuivis. L’indépendance
financière des activités industrielles des clusters est encouragée pour évoluer vers un développement autonome de ceux-ci.
Avril 2010
Page 211 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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3
K-RIP (Japon)
Présentation du cluster
La région de Kyushu a un fort passé industriel. La reconstruction d’après guerre fait de Kyushu une grande base manufacturière avec d’importants problèmes
de pollution des eaux et de l’air. Les années 1960 sont marquées par le scandale des rejets de mercure de l’usine pétrochimique de Minamata et le début
des manifestations d’habitants excédés par la situation : les premières mesures de maîtrise de la pollution sont alors prises dans les années 1970.
En 1992, la ville Kita-Kyushu reçoit, avec 11 autres villes du monde, un prix des Nations Unies au Sommet de la Terre pour récompenser ses programmes
environnementaux. Le 10 juillet 1997, elle est désignée par le gouvernement japonais pour être l’une des quatre « Eco-town » du pays, marquant ainsi le
début de ce programme national. Cette initiative s’inscrit dans une démarche nationale dite des 3R, qui vise à réduire, réutiliser et recycler.
Le bureau régional de Kyushu du METI met en place en 1994 un premier groupe de travail composé d’industriels, de chercheurs et de représentants des
pouvoirs publics. Ce groupe de travail débouchera en 1999 sur la création officielle du cluster K-RIP. Ce cluster industriel s’inscrit dans une politique
volontariste du METI, il est l’un des tous premiers clusters issus de cette politique nationale. La région compte actuellement trois Eco-cités : Fukuoka, Omuta
et Minamata.
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Historique de la démarche
Domaines d’excellence historiques et émergents
La région compte historiquement un certain nombre de bastions industriels : l’automobile avec notamment Toyota, Nissan et Honda, les semi-conducteurs, la
production d’acier (Nippon Steel), le ciment (Lafarge-Aso), la construction navale et la robotique industrielle. La présence de ces industries polluantes et un
passif environnemental assez important ont poussé la région de Kyushu à se spécialiser assez tôt dans le recyclage des déchets et le traitement des
pollutions.
Elle concentre également ses effort sur de nouveaux sujets depuis quelques années notamment dans les technologies de pointe avec les applications du
silicium à l’électronique et au solaire. Aujourd'hui elle se positionne également sur des problématiques comme l’éolien, les piles à combustibles ou
l'hydrogène.
Avril 2010
Page 212 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
K-RIP (Japon)
Mode de gouvernance
Indicateurs du cluster
►K-RIP est l’un des clusters industriels mis en place par le METI. Les
deux tiers de son budget de fonctionnement proviennent du METI qui y
joue encore un rôle structurant. Le cluster a ainsi été évalué en 2005,
ème
et classé au 6
rang sur 25 clusters industriels. Les indicateurs de
performance du cluster ne sont malheureusement pas publics.
Membres du cluster : Le cluster compte 493 membres (2008) : 293
entreprises (à 90% des PME), 86 particuliers membres d’universités et
d’organismes de recherche, 65 particuliers membres de diverses
organisations, 40 collectivités locales, 9 organismes divers (fédérations
professionnelles, organismes de promotion régionale)
► K-RIP compte un conseil d’administration avec un président, 6 viceprésidents (tous issus de grandes entreprises), 28 administrateurs
venant de l’industrie, des pouvoirs publics et du monde académique.
Ces organes sont appuyés par des consultants venant du METI et du
Fukuoka Prefecture Recycling Integrated Research Center, des
auditeurs et un conseil de gouvernance stratégique.
Quelques chiffres clés : 121 projets de collaboration (industriel et/ou de
recherche) lancés en 2008 et 6 start-up créées en 2008
►Pour son fonctionnement opérationnel, le cluster s’appuie sur deux
managers et quatre salariés. Il est organisé en trois groupes de travail
: Partage d’informations (via des séminaires et des publications),
création d’entreprises (via la mise en relation avec des universités et le
soutien à l’obtention de subventions nationales) et internationalisation
(via l’organisation de visites de délégations, …)
Objectifs sur 5 ans : soutenir la création de 1500 entreprises, l’implantation
à l’international de 20 entreprises, aider au développement de 10 entreprises
hautement innovantes
Partenariats : 2 collaborations internationales (programmes de recherche
communs) initiées, avec Dalian en Chine (Association of Environmental
Protection industries) et avec la Corée (Eco secretariat at the Korea
Industrial Complex Corporation) et 14 en projet
►Le budget de fonctionnement du cluster est de 50 M¥ par an (400
000 €) : 17 M provenant des cotisations des membres et 33 M
provenant des subventions du METI
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Organisation et gouvernance
Organisation
des clusters
industriels1
Organisation
opérationnelle de
K-RIP2
1
2
Avril 2010
Page 213 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Source JITEX
Source K-RIP
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K-RIP (Japon)
Organisation et gouvernance
Synth èse
Membres du cluster
Le cluster, bien que formé sous l’impulsion du bureau régional du METI, est composé essentiellement d’entreprises, qui y jouent un rôle clé et qui sont au
cœur des objectifs du cluster. Le cluster compte ainsi 493 membres (2008) dont 293 entreprises, majoritairement des PME, et 40 collectivités locales.
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Parmi les acteurs phares du cluster soulignons : Nippon Steel, Kyushu Electric Power, Lafarge Aso Cement, Université de Fukuoka, Centre de Recherche de
Fukuoka sur les systèmes de recyclage.
Structures de soutien à la démarche et acteurs phares du territoire
De nombreuses structures sont associées à la démarche en collaboration avec K-RIP. Le bureau régional de Kyushu du METI a joué un rôle clé dans la
structuration du cluster. Il s’appuie sur les 3 éco-cités de la région, le ministère du commerce extérieur (JETRO), les organisations de promotion régionale :
►Invest in Fukuoka,
►Nagasaki (Nagasaki Industry Promotion Association),
Présen tation
►Miyazaki (Miyazaki Prefectural Industrial Support)
Ainsi que les réseaux professionnels présents à Kyushu :
►ingénieurs (Institution of Professional Engineers),
►acheteurs verts (Green Purchasing Network),
►industriels du déchet (National Federation of Industrial Waste Management Association)
Avril 2010
Page 214 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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3
K-RIP (Japon)
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Organisation et gouvernance
Capacité de R&D
Capacité de formation
Il existe, sur le territoire de Fukuoka, de nombreux laboratoires de recherche
dont le centre de recherche sur l’énergie à hydrogène et le KSRP (Parc
scientifique et de recherche de Kita-Kyushu), où sont menées des activités
d’enseignement et de recherche fondamentale. Le Parc abrite le GMD-Japan
Research Institute (fondé avec l’institut allemand GMD) ainsi que l’Institut de
Recherche de Kita-Kyushu de l’université britannique de Cranfield.
La préfecture de Fukuoka réunit 36 universités sur son territoire, regroupant
plus de 130 000 étudiants dont :
Le centre de recherche de Fukuoka sur les systèmes de recyclage joue
un rôle central en coopérant avec les différentes institutions de la région et
en cherchant à favoriser les transferts de technologie vers les industriels.
Les projets de recherche ont porté par exemple sur la valorisation
énergétique des déchets (biogaz) ou le recyclage du plastique et du verre.
La Fukuoka University accueille également de nombreux centres de
recherche sur les thématiques environnementales comme « l'Institute for
Resource Recycling and Environmental Pollution Control » ou
« l'Institute of Eco-Science and Technology » dédié aux écotechnologies. Ce dernier, mis en place en juillet 2000, et géré en coopération
avec le milieu industriel, se concentre sur les problématiques associées à la
pollution atmosphérique, marine et des eaux.
Par ailleurs, un centre de recherche et de test sur l’hydrogène devrait
ouvrir en 2010
L’évaluation réalisée par le METI en 2004 a montré que malgré des
capacités de R&D assez importantes, les membres de K-RIP déposaient
assez peu de brevets, et qu’il était relativement rare que les recherches
débouchent sur une phase de commercialisation/industrialisation.
Avril 2010
►L’université de Kyushu (membre de K-RIP) : fondée en 1903 et 3ème
université du Japon en terme d’étudiants étrangers, elle accueille près de 20
000 étudiants. Elle est en fait la plus grande université publique de l’île.
►L’université de Fukuoka (privée, membre de K-RIP), fondée en 1934 elle
est la plus grande université de l’ouest du Japon avec plus de 20 000
étudiants. Elle propose de nombreux cours liés à l'environnement,
notamment sur les thématiques du recyclage, de l‘énergie, de la construction
durable ou de la chimie verte. L'université dispose également d'un mastère
spécifique aux éco-technologies : MSc of Recycling and Eco-Technology,
►Le Fukuoka Institute of Technology forme près de 4 500 élèves,
principalement sur les thématiques liées aux technologies de l'information et
de l'environnement
►La Ritsumeikan Asia Pacific University (membre de K-RIP, bien qu’en
dehors du territoire du cluster) a été créée en 2000. Cette université est
ouverte pour tous les étudiants de la zone Pacifique et vise à promouvoir les
échanges scientifiques avec cette région.
►Des formations continues sont organisées pour les membres du cluster
sur les thèmes suivants : milieu des affaires en Asie, biomasse, économies
faiblement carbonées
Page 215 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
K-RIP (Japon)
Organisation et gouvernance
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Quelques exemples de projets soutenus
Système de purification « Mizusumashi »
« Mizusumashi » est un système flottant de purification de l’eau qui permet
d’éviter le développement d’algues. La pompe de cet équipement est
alimentée via un panneau solaire développé en collaboration avec Ocean
Development Research Co.
Cet équipement a notamment remporté le prix « New Energy Saving » en
2000 et a été invité à un forum des Nations Unis à New York.
Projet de plâtre céramique « Limix »
L’objectif de la recherche au sein du réseau d’acteurs du cluster est de
développer des technologies à application directe.
L e Projet Limix a débouché sur la création d’un produit plâtre-céramique
« Limix ». Cette nouvelle technologie qui vise à modeler une base à très
haute pression ne requiert aucun traitement thermique, réduisant ainsi son
impact sur l’environnement et ses consommations en énergie.
Ce projet a également conduit au développement de la technologie « Limix
Plus », en collaboration avec Kyushu Electric Power Co.
K-RIP soutient ces projets notamment via une aide lors de leur participation
à des forums.
Avril 2010
Page 216 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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3
K-RIP (Japon)
Organisation et gouvernance
Acteurs du territoire
Synth èse
Investisseurs, entreprises
Investissements
Création
d’entreprises
Promotion du
cluster et du
territoire
Autorités locales
Promotion du
secteur écotech
Promo tion de la
démarche et
marketing
Plus de 40 autorités locales
Investisseurs publics et privés
Financement et
soutien à l’in novation
Financements
Financements
Cluster
Parcs scientifiques
Support, animation
Mise en réseau,
recherche
Entreprises
du cluster
Org anisation et
go uvernance
Structures de soutien à la démarche écotech
et acteurs phares du territoire
Transferts
technologiques
Présen tation
Réseaux d’acteurs internationaux
et partenairats
Collaboration
Centres de R&D,
Universités
KICOX
Dalian
Territoire du cluster Kyushu
Avril 2010
KSRP
Page 217 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Promotion du
secteur écotech
4
3
K-RIP (Japon)
Organisation et gouvernance
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Acteurs du territoire
Présen tation
Centres de formation
Le cluster K-RIP s’appuie sur un ensemble d’organisations partenaires, des universités, des centres de recherche, des organisations de promotion du
développement économique au niveau des différentes préfectures ou de la région.
Avril 2010
Page 218 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
K-RIP (Japon)
Financement et soutien à l’innovation
Synth èse
Dispositifs de financement
Le cluster a un budget de fonctionnement de 50 M¥ (400 000 € ), couvert aux deux tiers par une subvention publique du METI et à un tiers par les cotisations
d’inscription des membres (les droits d’inscription sont de 400€ par an pour les entreprises, de 80€ pour les ONG et de 40€ pour les universités).
Notons que la seconde phase de développement des clusters industriels (2006-2010) prévoit la mise en place de séminaires réunissant acteurs du secteur
financier (banques, fonds de capital risque) et porteurs de projets.
Organ isation et
go uvernance
Fin ancement et
so utien à
l’inn ovation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Les acteurs du cluster et les acteurs régionaux peuvent également bénéficier de bourses régionales pour des projets de R&D et de la présence sur le territoire
de la Fukuoka Venture Market Association, association regroupant 38 fonds de capital risque et 26 banques.
Présen tation
Budget de fonctionnement du cluster
Avril 2010
Page 219 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
K-RIP (Japon)
Financement et soutien à l’innovation
Fin ancement et
so utien à
l’inn ovation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Dispositifs de valorisation de la recherche et de transfert technologique
Le cluster ne dispose pas en propre de dispositifs de valorisation de la recherche comme des incubateurs mais soutient le transfert technologique par des
échanges nombreux d’informations via des courriers électroniques ou des brochures papier adressées aux membres. Ces documents détaillent notamment
les projets réalisés ou en cours, les dernières innovations, les tendances du marché, les modifications réglementaires ou les événements en cours de type
salons professionnels.
Afin de faciliter les échanges et soutenir l’innovation et le transfert technologique, le cluster organise de nombreux événements comme des séminaires
rassemblant des acteurs universitaires, industriels et de la recherche. Ces séminaires comprennent notamment des visites de projets et des exercices de
planning stratégique pour des jeunes entreprises. Le cluster organise d’ailleurs des partenariats avec des écoles de commerce pour fournir aux jeunes
entrepreneurs un appui technique à la rédaction de business plans.
Le cluster dispose également de bourses sur fonds propres pour soutenir des projets innovants de ses membres dans le domaine du recyclage et organise
des réunions entre chercheurs du monde académique et industriel en vue de réaliser des projets collaboratifs.
Par ailleurs les entreprises du territoire peuvent bénéficier d’autres soutiens comme de bourses pour leur projet de R&D ou de services d’incubation au sein
d’un des 400 incubateurs nationaux hébergés pour la plupart au sein des universités. Ces incubateurs devraient d’ailleurs progressivement intégrer les
clusters selon le plan prévu pour la seconde phase de développement des clusters industriels.
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Les entreprises bénéficient d’ailleurs de la proximité géographique et de l’éco-système de l’ile de Kyushu. Cette forte proximité géographique à Kita-Kyushu
entre centres de recherche publics et privés, grands groupes et PME facilite notamment les coopérations et les échanges.
Avril 2010
Page 220 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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K-RIP (Japon)
Financement et soutien à l’innovation
Synth èse
Le parc technologique d’Hibiki
Le parc technologique de Hibiki à Kitakyushu joue un rôle crucial dans les transferts technologiques sur l’ile de Kyushu, il est divisé en trois zones :
► le « Comprehensive Environmental Industrial Complex » concentre de nombreux grands groupes (Aso mining, West Japan Auto Recycling)
actifs dans le domaine du recyclage
►La « Practical Research Area » regroupe des instituts de recherche privés et publics (Centre de recherche de la graduate school de recyclage
et d’éco-technologie de la Fukuoka University, Centre de technologie environnementale de Nippon Steel)
Cette proximité géographique entre centres de recherche publics et privés, grands groupes et PME facilite les coopérations et des échanges mais des
progrès peuvent encore être réalisés en terme de synergie entre ces différents acteurs.
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Fin ancement et
so utien à
l’inn ovation
Promo tion de la
démarche et
marketing
►la «Hibiki Recycling Area » est dédiée aux PME, elles y disposent de terrains et de locaux à des tarifs avantageux
Avril 2010
Page 221 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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3
K-RIP (Japon)
Financement et soutien à l’innovation
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Fin ancement et
so utien à
l’inn ovation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Un exemple concret du soutien du cluster
Avril 2010
Page 222 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
K-RIP (Japon)
Promotion de la démarche et marketing
Synth èse
Stratégie marketing et communication
Afin d’assoir sa renommée, le cluster utilise plusieurs canaux de promotion et de communication marketing :
► Un site internet pour K-RIP, en japonais, chinois et coréen (version anglaise défaillante au moment de l’étude) lui permettant de communiquer aisément
avec sa cible prioritaire d’internationalisation : la zone Pacifique.
► Les actions de l’agence de promotion et de développement économique de la préfecture de Fukuoka « Invest Fukuoka ». Cette agence dispose également
de bureaux à San Francisco, Francfort, Shangai, Honk-Kong, Séoul et Tokyo..
► Les projets vitrines des éco-cités de Kyta-Kyushu, Omura et Minamata qui sont aussi des opportunités de visibilité à l’international. En particulier, l’éco-cité
de Kita-Kyushu est désormais connue dans le monde entier. Le parc scientifique de Hibiki constitue ainsi une opportunité de visibilité à l’international et son
plan pour sa seconde phase de développement prévoit la mise en place d’une vitrine technologique avec démonstration des derniers projets de recherche.
►La participation à des forums professionnels est encouragée et subventionnée pour les membres du cluster
►L’organisation de forums dédiés à l’exportation par le cluster avec des rencontres entre acheteurs étrangers portentiels et les membres du cluster
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promotion de la
démarch e et
marketing
► Des brochures informatives en anglais, avec des exemples de projets en cours
Avril 2010
Page 223 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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K-RIP (Japon)
Promotion de la démarche et marketing
Synth èse
Visibilité internationale et partenariats internationaux
Au niveau national, la visite du Premier ministre François Fillon au Japon en avril 2008 a donné lieu à la publication d’un document sur la coopération des
clusters français et japonais, et en mai 2008 des possibilités de collaboration entre clusters français et japonais ont été évoquées au comité de
coopération industrielle franco-japonais de Sendai.
►Le salon annuel Eco-technology à Kytakyushu qui présente pendant 4 jours les dernières innovations technologiques en matière d’environnement et
d’énergies nouvelles, et en plus des stands habituels donne la possibilité aux participants de visiter des sites industriels
►Le Fuel Cell & Hydrogen Energy Technology Exhibition menée sur 4 jours et en parallèle du salon annuel sur les éco-technologies, regroupant
entreprises, universités et organisations gouvernementales qui présente les dernières avancées en la matière
Le cluster a par ailleurs identifié avec l’aide du JETRO (ministère du commerce extérieur) pour ses adhérents les secteurs éco-technologiques ou
environnementaux où l’expertise fait défaut en Chine, et qui sont donc des segments potentiels de croissance pour les entreprises membres du cluster. Un
partenariat a été lancé avec l’ « Association of Environmental Protection industries » de Dalian en Chine, qui a conduit à une visite d’une délégation
d’industriels de K-RIP à Dalian en 2008, et devrait déboucher sur des projets de collaboration industrielle.
De plus, depuis 2005, K-RIP collabore avec l’éco-secrétariat de la Korea Industrial complex Corporation en Corée. Cette collaboration se traduit par la mise
en place de réunions d’affaires entre industriels membres des deux organisations. Celles-ci ont débouché jusqu’à présent sur une dizaine de coopérations
industrielles, des échanges de personnel et des échanges technologiques.
En plus de ces actions, le cluster soutient la pénétration des marchés étrangers par ses membres via une mise à disposition d’informations (veille) à des tarifs
préférentiels et aide à la participation à des salons internationaux (comme Pollutec en 2008 par exemple)
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Afin de promouvoir son image à l’international, le cluster peut s’appuyer sur les événements organisés sur le territoire comme :
Logo du salon éco-technologie de Kitakyushu
Avril 2010
Page 224 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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K-RIP (Japon)
Promotion de la démarche et marketing
Synth èse
Stratégie de prospection de talents et d’attractivité du territoire
Pour attirer les investisseurs, les agences de promotion régionales, les représentants des éco-cités, le JETRO met en avant une série d’atouts du territoire via
►La visite d’une délégation d’industriels de K-RIP en Chine à Dalian en 2008
►L’existence d’un parc industriel dans la zone d’Hibiki à Kita-Kyushu, avec de nombreuses usines de grands groupes, PME, centres de recherche publics et
privés dans le domaine de l’environnement (Aso mining, West Japan Auto Recycling, Centre de recherche de la graduate school de recyclage et d’écotechnologie de la Fukuoka University). L’ensemble de ces acteurs fonctionnant en étroite synergie liée à leur concentration géographique, leur implication
dans les programmes d’éco-cité et leur appartenance au cluster.
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promotion de la
démarch e et
marketing
►Des brochures précisant notamment la liste des membres du clusters pour des partenaires extérieurs potentiels ou les projets en cours au sein du cluster
Avril 2010
Page 225 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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3
K-RIP (Japon)
Promotion de la démarche et marketing
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Exemple de pénétration de marchés extérieurs : Cas de Dalian
Avril 2010
Page 226 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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3
K-RIP (Japon)
Synthèse
Que faut-il retenir?
•
Un cluster industriel implanté au sein d’un éco-système insulaire
fortement sensibilisé aux problématiques environnementales
•
Une implication historique des acteurs publics locaux acheteurs de
technologies propres et qui ont mis au cœur de leur mode de vie le
respect de l’environnement
•
Des soutiens innovants aux entreprises : partenariats avec des
écoles de commerce pour aider les dirigeants de start-ups dans leur
réalisation de business plan, organisation de séminaires dédiés, prix
d’entreprises innovantes…
•
La présence d’un parc scientifique et technologique favorisant les
rapprochements entre centres de recherche et entreprises
•
Un cluster qui s’appuie dans son développement sur 3 éco-cités
(Kita-Kyushu, Omuta, Minamata) reconnues internationalement.
•
Un cluster généraliste dont les activités et les actions se concentrent
sur la mise en relation des acteurs, le soutien à l’exportation et la
facilitation de l’émergence de projets et de collaborations.
Pilotage et gouvernance :
•
Un cluster lancé sous l’impulsion du METI et dont la feuille de route
et les performances sont régulièrement évaluées.
•Une structure organisée suivant les 3 grands axes du cluster pour en
faciliter la lecture.
•
Une évaluation du METI plutôt positive (6ème
souligne un manque de transfert de technologies.
•
Une lecture de l’organisation du cluster facilitée par une approche
tridimensionnelle : échange d’informations, création d’entreprises et
internationalisation
Un budget de financement principalement public mais dont la part
du privé tend à s’accroitre.
•
Un soutien à l’exportation et à une promotion territoriale
principalement axés sur la zone Pacifique (quelques publications en
anglais mais déficience du site internet et méconnaissance de la langue
par les autorités du cluster)
•
•Une stratégie et un développement contrôlé par le ministère avec des
évaluations régulières des performances.
place) mais qui
•
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synthèse
Que faut-il retenir?
Dispositif de soutien au transfert technologique:
•Le parc technologique d’Hibiki, ferment et catalyseur de projets
collaboratifs en concentrant de nombreux acteurs publics et privés
Promotion et marketing :
• Une internationalisation du cluster au cœur de ses préoccupations
avec la mise en place de partenariats et d’une politique relativement
agressive (Dalian)
Une stratégie de soutien à l’exportation efficace via une chasse en
meute, la rencontre d’investisseurs et l’organisation de forums et salons
dédiés.
Avril 2010
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K-RIP (Japon)
Synthèse
d’information principales :
Invest Fukuoka www.investfk.jp
Kyushu Bureau of Economy, Trade and Industry www.kyushu.meti.go.jp
Pour aller plus loin
►Contacts
:
•Makato Lizuka, Manager du cluster K-RIP
mail: [email protected]
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synthèse
►Sources
Avril 2010
Page 228 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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Fiches d’analyse détaillée des clusters
1) CleanTECH San Diego
2) Cluster de Lahti
3) Cluster Eau israélien
4) Envirolink Northwest
5) K-RIP
6) Massachusetts Clean Energy Centre
7) Øresund Environment Academy
8) Solar Valley Mitteldeutschland
Avril 2010
Page 229 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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3
Massachusetts Clean Energy Centre (Etats-Unis)
Profil du cluster
Carte d’identité du cluster
Cluster créé en 2000 avec le développement du Massachusetts
Renewable Energy Trust (RET) transformé en 2009 pour créer le
Massachusetts Clean Ernergy Centre (MassCEC).
Synth èse
►
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Caractéristiques principales
Le cluster se caractérise par une concentration géographique
d’acteurs dont le pilotage et l’animation sont réalisés par le
MassCEC
►
Thématiques clés
Les domaines principaux d’expertise du territoire sont l’efficacité
énergétique et les énergies renouvelables
Objectifs et priorités
Le MassCEC a pour mission de fédérer les entreprises du cluster et
de favoriser une dynamique de développement de l’ensemble de la
filière par le biais d’actions de soutien. Les objectifs et priorités du
cluster concernent principalement la croissance de l’emploi et plus
globalement de l’industrie des éco-technologies en termes de
nombre d’entreprises et de chiffre d’affaires.
Périmètre du cluster : Massachusetts et plus particulièrement la
région du Grand Boston
►
Périmètre concerné
►
Population : 4 500 000 habitants
Nb d’entreprises du territoire : 550 entreprises dans le secteur des
éco-technologies en 2007 sur l’ensemble du territoire
►
Présentation
Données économiques
►Nb
d’emplois du territoire : 14 400 en 2006
Le MassCEC investit annuellement 40 à 50 M USD sous forme de
subventions à des projets d’entreprises dans les domaines des
énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique
►
Recherche
►13
Avril 2010
centres de recherche sont présents sur le territoire
Page 230 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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4
Massachusetts Clean Energy Centre (Etats-Unis)
Profil du cluster
Synth èse
Objectifs et priorités
La mission essentielle du MassCEC est de fédérer les entreprises du cluster et de favoriser une dynamique de développement de l’ensemble de la
filière par le biais d’actions de soutien de diverses natures. Les objectifs et priorités du cluster concernent principalement la croissance de l’emploi et plus
globalement de l’industrie des éco-technologies en terme de nombre d’entreprises et de chiffre d’affaires.
►La mise en place de formations couvrant l’ensemble des besoins de l’industrie au sein des universités
►L’approche collaborative et le partage de connaissances (notamment marchés) entre les différents acteurs du cluster
►L’intérêt des investisseurs grâce à la visibilité qu’offre ce réseau.
En conséquence, l’attribution de subventions ou de prêts passe par la décision d’un comité d’analyse sur la base d’un ensemble de critères, à forte dimension
économique : existence d’un business plan, utilité et objectifs du projet proposé, estimation du marché potentiel notamment. L’impact environnemental du
projet en lui-même est peu considéré.
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Bien que la dimension technique et technologique ne soit pas un élément prioritaire dans la gestion du cluster, MassCEC a pour but de promouvoir le
développement de l’innovation via des actions favorisant :
Avril 2010
Page 231 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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4
Massachusetts Clean Energy Centre (Etats-Unis)
Profil du cluster
Contexte général sur la politique de soutien à l’innovation aux Etats-Unis
Aux Etats-Unis, il est communément admis que l’innovation provient essentiellement des acteurs privés. De ce fait la politique de soutien à l’innovation
n’est que faiblement coordonnée au niveau fédéral. De nombreuses agences comme l’US Patent and Trademark Office ou le National Institute of Health
de la santé agissent dans le domaine de l’innovation, avec des prérogatives qui entrent régulièrement en opposition. Afin de réduire ces inefficacités, toutes
les politiques d’innovation entreprises par ces agences doivent être soumises à une évaluation coûts/bénéfices de la part de l’Office of Information and
Regulatory Policy. L’American Association for Advancement of Science, organisation privée à but non lucratif, conseille les différentes agences
fédérales et le gouvernement sur leur politique d’innovation.
Sous le gouvernement Bush, les trois principaux domaines de politique de soutien à l’innovation portaient sur la pile à combustible, les technologies
d’information dans le domaine de la santé et le développement de l’internet haut-débit. Cette approche se concentrait essentiellement sur les aspects
technologiques de l’innovation, et moins sur ses aspects organisationnels ou les facteurs moteurs la demande.
Le plan de relance américain, « l’American Recovery and Reinvestment Act », voté en 2009 renforce considérablement les moyens de soutien à
l’innovation. Il prévoit 16,5 Md€ de financement de R&D, avec 13,8 Md€ pour les projets de R&D et 2,7 Md€ pour des équipements et installations de R&D.
Les priorités de recherche de l’administration Bush sont reprises, avec une extension aux projets dans les domaines de l’énergie. Les aides sont fournies
sous forme de subventions publiques par le National Institute of Standards and Technology.
Une réforme du droit des brevets est en cours, la “Patent Reform Act 2009, Senate Bill 515”, ainsi qu’une révision du programme de recherche et
d’innovation pour les PME, la “Small Business Innovation Research – SBIR”, qui fournit des aides aux petites entreprises innovantes. Enfin, un nouveau
poste a été créé auprès du président, l’“Assistant to the president for science and technology”, pour mieux coordonner les politiques d’innovation des
différentes agences fédérales.
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Au niveau fédéral
Avril 2010
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Massachusetts Clean Energy Centre (Etats-Unis)
Profil du cluster
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Historique de la démarche
Un territoire dont le développement économique est historiquement fondé sur une culture de l’innovation technologique
Dès le début des années 1980, l’Etat du Massachusetts a développé le Massachusetts Technology Park Corporation (MTPC) dans l’objectif de créer un
environnement favorable basé sur la collaboration entre le secteur public (entités gouvernementales), le secteur privé (entreprises) et le système
d’enseignement / formation (écoles et universités). Sa mission initiale était de fournir une réponse adaptée aux besoins de main d’œuvre qualifiée liés au
développement de l’industrie de la microélectronique et du marché des semi-conducteurs. Microelectronics Center, le premier organisme de soutien à la
filière y a vu le jour en 1984 et fonctionna pendant 10 ans avant de fermer en 1993 après la sévère récession des années 1990.
La montée en puissance du Massachusetts Technology Collaborative
Le MTPC, devenu le Massachusetts Technology Collaborative (MTC) s’est ensuite diversifié avec des missions proches de celles d’une agence de
développement économique spécialisée dans différents secteurs technologiques, aidant les entreprises à créer et développer leurs activités sur le territoire du
Massachusetts.
Son rôle consiste à créer un environnement favorable au développement de la filière notamment en ce qui concerne la recherche et l’innovation via la mise en
place de projets collaboratifs et un accompagnement au transfert de technologies. Les problématiques liées aux besoins en main d’œuvre et à la présence
d’activités supports font également partie de son champ d’action. Enfin, le MTC offre également un soutien et conseille les entreprises du Massachusetts pour
leur permettre de bénéficier des programmes d’aide et de financement mis en place à l’échelon fédéral.
Cette démarche a très rapidement débouché sur l’émergence de deux clusters sous la direction du MTC :
► MassMEDIC, dans le secteur des dispositifs médicaux
► Berkshire Connect en ce qui concerne les infrastructures de télécommunication
L‘application de ce modèle à la filière éco-technologique
Plusieurs impulsions politiques et réglementaires dans cet environnement favorable ont servi de catalyseurs à l’émergence d’une filière éco-technologique au
Massachusetts, en particulier les deux initiatives suivantes : le « Clean Energy Biofuels Act » favorisant le développement des biocarburants via des
réductions d’impôts et le « Regional Greenhouse Gas Initiatives (RGGI) » imposant des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Le MTC a créé le Renewable Energy Trust (RET) en charge du développement du cluster Clean Energy au début des années 2000. Son financement
a notamment été assuré par la création d’une taxe basée sur la consommation électrique des ménages (mesure issue du « Electric Utility Restructuring
Act » en 1997).
Plus récemment, l’adoption en 2008 du « Green Job Act » a permis la création du Massachusetts Clean Energy Center (MassCEC), devenant
l’unique organisme après l’intégration des activités du RET à la fin de l’année 2009
Avril 2010
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Massachusetts Clean Energy Centre (Etats-Unis)
Profil du cluster
Domaines d’excellence historique et émergents
Synth èse
L’ensemble des acteurs du cluster se répartissent selon 3 grands domaines d’activité
► Les énergies renouvelables
► L’efficacité énergétique
Le cluster conserve cependant une couverture thématique très large et ne semble pas se spécialiser dans un secteur ou une technologie. Les domaines de
recherche concernent ainsi :
► L’énergie Eolienne
► L’énergie solaire photovoltaïque et thermique
► L’énergie marémotrice
► L’énergie hydraulique
► La pile à combustible
► L’hydrogène
► La biomasse
► Le biodiesel
► Les techniques de production offshore
Compte tenu de l’ampleur des financements mobilisés, le solaire ou l’éolien semblent être particulièrement privilégiés.
Enfin, les entreprises du cluster bénéficient également de la proximité et des interactions possibles avec les autres clusters présents dans le Massachusetts
pour allier leurs compétences dans le cadre de programmes communs de recherche : MassMEDIC dans le domaine des dispositifs médicaux et Berkshire
Connect en ce qui concerne les infrastructures de télécommunication.
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
► Le conseil aux entreprises
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Massachusetts Clean Energy Centre (Etats-Unis)
Mode de gouvernance
Indicateurs du cluster
Structure
►Le cluster est une concentration géographique d’acteurs dont le pilotage et
l’animation sont gérés par le MassCEC
► Le MassCEC a un statut de "Quango", une organisation nongouvernementale qui agit de façon indépendante mais est financée par des
aides de l’Etat américain
►Son comité de direction regroupe des représentants issus de diverses
entités : gouvernement, universités, laboratoires, entreprises et sociétés de
capital-investissement
Nombre d’emplois et perspective de croissance : 14 400 emplois en
2007 répartis de la façon suivante : efficacité énergétique 6 000,
énergies renouvelables et conseil/support aux entreprises 4 000 chacun.
Le secteur des éco-technologies est le plus dynamique de la région du
Massachusetts avec une prévision de croissance annuelle de 20%.
Pilotage
► Le MassCEC emploie environ 30 personnes regroupées sous 6 fonctions
► Le cluster, son organisation et sa communication
► Les choix et le suivi des investissements
► Les actions de formation et de sensibilisation
► Le développement et les partenariats du cluster
► Le projet WTTC (Wind Technology Testing Center)
► Les énergies renouvelables
►Le budget annuel global du MassCEC est composé de :
► 25-30 M USD issus de la taxe sur la consommation d’électricité
► 10-15 M USD provennant de diverses autres sources de financement
Nombre d’entreprises : en 2007, 550 entreprises étaient référencées
dans le secteur des éco-technologies sur le territoire par le Renewable
Energy Trust
Instituts de recherche : le MIT dispose de 15 laboratoires et 12 centres
de recherche travaillant sur des thématiques liées aux éco-technologies
Dynamisme du financement : Le cluster du Massachusetts a réussi à
renforcer son attractivité malgré un contexte économique difficile. Les
investissements des sociétés de capital-risque dans le secteur des écotechnologies ont augmenté de 21% en 2009 passant de 294 à 356M
USD. (Ils ont connu une baisse de 30 à 40% dans la majorité des autres
régions)
Nombre de brevets : reflet du dynamisme technologique du cluster, le
MassCEC suit également le nombre de brevets référencés chaque
année par les entreprises du Massachusetts (384 entre 1999 et 2008)
Cependant cet indicateur ne constitue pas une priorité dans la politique
de développement
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Organisation et Gouvernance
Avril 2010
Page 235 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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4
Massachusetts Clean Energy Centre (Etats-Unis)
Organisation et Gouvernance
Synth èse
Membres du cluster
Parmi les 550 entreprises référencées en 2007 dans le secteur des écotechnologies, 30 affichaient un chiffre d’affaires supérieur à 25 M USD dont
20 supérieur à 100M USD.
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
90% des entreprises sont des PME.
Leurs capacités d’investissement et l’emploi qu’elles génèrent en font des
acteurs majeurs. Par exemple, la société Evergreen Solar Inc emploie 800
personnes avec un chiffre d’affaires de 112 M USD dans le secteur des semiconducteurs et des cellules photovoltaïques.
Le rôle et l’impact de ces entreprises sur la création d’une dynamique
partenariale de filière n’est cependant pas facilement identifiable. Elles
favorisent dans certains cas la mise en place de travaux de recherche
collaborative avec des universités et permettent de soutenir le développement
d’entreprises innovantes. EnerNOC, fournisseur de solutions d’efficacité
énergétique présentant un chiffre d’affaires de 106 M USD et A123 Systems,
fabricant de batteries pour le transport durable, chiffre d’affaire de 68 M USD,
sont issus de projets de recherche du Massachusetts Institute of Technology
(MIT).
Ces collaborations ne sont toutefois pas institutionnalisées dans le cadre
d’un programme ou d’une organisation, et restent essentiellement le fait
d’initiatives individuelles.
Structures de soutien à la démarche et acteurs
phares du territoire
Le secteur des éco-technologies de la région peut s’appuyer sur les
structures et acteurs suivants :
►Concernant l’innovation et le transfert de technologies, interviennent le
Massachusetts Technology Collaborative (MTC), notamment au
travers du département du John Adams Institute, le Massachusetts
Technology Transfer Center (MTTC) et le Massachusetts High
Technology Council.
► Des associations intervenant sur un périmètre englobant plusieurs
Etats permettent également au secteur de mieux se positionner et de faire
face à la concurrence californienne. Par exemple, le Northeast Energy
Efficiency Partnerships (NEEP) et le New England Clean Energy
Council (NECEC) mènent des actions de promotion et de communication
sur des thématiques précises, couplées avec une activité de lobbying
importante.
Le lien entre le MassCEC et l’ensemble de ces organismes se fait
principalement de façon informelle. L’intégration des activités du RET
au sein de MassCEC a cependant permis un rapprochement avec le MTC
et le John Adams Institute.
Présen tation
14% des 300 entreprises identifiées ont moins de deux ans d’existence.
Le territoire du cluster concentre des universités et des centres de recherche
de renommée internationale (cf. capacité de R&D et capacité de formation),
notamment le MIT, élue meilleure « université écotech » américaine en
2010.
Avril 2010
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4
Massachusetts Clean Energy Centre (Etats-Unis)
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Organisation et Gouvernance
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
La concentration des entreprises dans le
secteur des éco-technologies dans l’Etat
du Massachusetts et notamment la région
de Boston est le reflet de la forte
attractivité de ce territoire au sein de
l’ensemble plus vaste de la Nouvelle
Angleterre
*(Connecticut,
Maine,
Massachusetts, New-Hampshire, RhodeIsland, Vermont).
Présen tation
* Le territoire de la Nouvelle Angleterre
étant le périmètre territorial retenu par
certaines organisations pour promouvoir la
filière (exemple : New England Energy
Council)
Source : New England Clean Energy Council
Avril 2010
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Massachusetts Clean Energy Centre (Etats-Unis)
Organisation et Gouvernance
Acteurs du territoire
Investissements
Création d’entreprises
Synth èse
Investisseurs, entreprises
Promotion de la
filière écotechnologique et
mise en réseau
Autorités locales
Promo tion de la
démarche et
marketing
Promotion du
secteur écotech
Investisseurs privés
Financements
Financements
Financement et
soutien à l’in novation
Structure animatrice du
cluster
Incubateurs
technologiques
Support, animation
Mise en réseau
Transferts
technologiques
Org anisation et
go uvernance
Structures de soutien et acteurs phares du
territoire
Collaboration
Présen tation
Centres de R&D,
Universités
Territoire du cluster
Avril 2010
Page 238 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Promotion de
la filière et
participation
au débat public
3
4
Massachusetts Clean Energy Centre (Etats-Unis)
Organisation et Gouvernance
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Capacité de R&D
Le MassCEC ne joue pas un rôle spécifique favorisant le montage de projets de recherche collaborative. Son action se limite à la mise en relation
d’acteurs et au soutien ponctuel de la démarche.
Sur le territoire, les activités d’innovation et de recherche sont menées à la fois par des acteurs privés et publics. Les principaux axes de développement
concernent l’énergie solaire photovoltaïque, l’éolien, la pile à combustible et l’énergie marémotrice.
Dans le secteur privé, TIAX est l’un des laboratoires majeurs, avec un effectif supérieur à 300 personnes, dont le siège est basé à Cambridge. Il possède
également des bureaux situés en Californie. La recherche universitaire compte quant à elle environ 60 laboratoires.
A lui seul, le MIT avec son programme MIT Energy Initiative dispose de 15 laboratoires et 12 centres de recherche travaillant sur des thématiques
liées aux éco-technologies.
Capacité de R&D
Le Fraunhofer Center for Sustainable Energy Systems (CSE), fondé en 2008 sous l’impulsion du MassCEC et avec la collaboration du MIT, a choisi
Cambridge pour implanter ses locaux de recherche pour les Etats-Unis dédiés à l’industrie des éco-technologies. Ce centre est l’un des laboratoires de
recherche de la filiale américaine Fraunhofer USA et appartient à l’institut allemand Fraunhofer, premier réseau de recherche en Europe, employant 17000
personnes à travers le monde, regroupés dans 80 instituts et centres.
Le Fraunhofer CSE travaille en étroite collaboration avec le Fraunhofer Institut for Solar Energy System (ISE) et le Fraunhofer Institut for Building Physics
(IBP) situés en Allemagne
Son approche collaborative auprès d’entreprises, d’acteurs publics et d’instituts de formation soutient le développement de la R&D au sein des entreprises de
toute taille dans 3 grands domaines :
►Le photovoltaïque, avec pour objectif d’augmenter l’efficacité des panneaux, leur fiabilité et leur durée de vie, de réduire les coûts de production et d’améliorer les
process de fabrication.
►L’efficacité énergétique des bâtiments en travaillant sur les matériaux, l’intégration de sources d’énergies renouvelables, la domotique ou les réseaux SmartGrid
ainsi que l’architecture.
►TechBridge en aidant les startups naissantes dans le secteur des énergies renouvelables à développer leur technologie et en réduisant le risque d’échec de la
conception à la production.
Avril 2010
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4
Massachusetts Clean Energy Centre (Etats-Unis)
Organisation et Gouvernance
Synth èse
Projet structurant du cluster : le Wind Technology Testing Centre
Signe de son importance et de son dynamisme, le cluster du Massachusetts
a été sélectionné pour accueillir le Wind Technology Testing Center en
partenariat avec le Département américain de l’Energie et le National
Renewable Energy Laboratory (NREL).
Promo tion de la
démarche et
marketing
L’objectif est la construction d’un centre de test d’envergure mondiale
permettant l’amélioration des turbines ainsi que le développement et la certification
de prototypes d’éoliennes onshore et offshore.
Financement et
soutien à l’in novation
Ce projet comprend des bureaux de test sur différentes thématiques (pales, axes,
qualité, matériaux, outils de production), un centre de recherche et développement
collaboratif avec les acteurs locaux ainsi que des moyens de formation.
Le projet a été sélectionné en 2007, la construction du centre ayant débuté en
septembre 2009, et a permis à l’Etat du Massachusetts de recevoir un montant
initial de subventions de 2 M USD. En 2009 un montant additionnel de 20 à 25
M USD provenant de l’ « American Recovery and Reinvesment Act » a été prévu
afin d’accélérer son développement.
Org anisation et
go uvernance
Un partenariat s’est organisé autour de cette structure et du centre de recherche
« Wind Energy Center » de l’Université du Massachusetts (Ce laboratoire,
auparavant appelé Renewable Energy Research Laboratory, s’est spécialisé dans
les énergies éoliennes suite à ce projet).
Présen tation
L’aide apportée par le MassCEC en terme de financement et d’organisation
des différents acteurs a été décisive dans la sélection par le gouvernement
américain. Une équipe de 2 personnes travaillent actuellement à plein temps à sa
réalisation.
Avril 2010
Page 240 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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Massachusetts Clean Energy Centre (Etats-Unis)
Organisation et Gouvernance
Synth èse
Capacité de formation
La croissance estimée de l’emploi dans le secteur des éco-technologies de l’ordre de 20% par an nécessite une main d’œuvre disponible avec des
compétences adaptées aux besoins des entreprises du cluster. Conscient de cet enjeu, le MassCEC met en œuvre d’importants moyens en matière de
formation. Le programme « Workforce Development » en est une bonne illustration avec 3 missions majeures :
► Promouvoir la collaboration et la cohérence des programmes de formation
► Assurer la disponibilité de la main d’œuvre répondant aux besoins de chaque maillon, notamment en ce qui concerne les ouvriers
L’Etat du Massachusetts possède de nombreuses universités prestigieuses, reconnues au niveau national et international pour leurs compétences dans de
multiples domaines. Pour une majorité d’entre elles, des cursus sur la thématique des éco-technologies ont été spécifiquement créés ou adaptés
de formations existantes. Les plus importantes sont :
► Le Massachusetts Institute of Technology, élue « meilleure université écotech » aux Etats Unis en 2010 selon des critères basés sur la
collaboration entre l’université et des laboratoires de recherche, des entreprises, des initiatives gouvernementales et des investisseurs (Etude de
Sustainable World Capital en collaboration avec Cleantech Group LLC).
Energy Education Program : en plus de formations spécialisées proposées par le MIT, dont plus de 70 ont un lien direct avec des
problématiques liées à l’environnement et à l’énergie, l’université a mis en place un programme commun en première année de master. L’objectif
est d’accroitre la sensibilisation des étudiants aux enjeux environnementaux et de leur faire comprendre la complémentarité qu’il existe entre
sciences, technologies et sciences sociales dans le secteur des éco-technologies
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
► Aider au développement de programmes pour former et retenir les étudiants, chercheurs et travailleurs au Massachusetts.
►L’université du Massachusetts : l’université a développé le Wind Energy Centre qui possède plusieurs programmes de formation de niveau
master et doctorat spécialisés dans les énergies éoliennes
Présen tation
► L’Université de Harvard : l’université a développé le Center for the Environment afin d’encourager la recherche et l’enseignement dans le
domaine de l’environnement avec une approche transversale à plusieurs formations (chimie, biologie, ingénierie, sciences appliquées, médecine,
économie, droit…). Ce département regroupe notamment un programme spécialisé dans le secteur de l’énergie – « The Future of Energy » – avec
pour objectif de favoriser l’innovation technologique, l’environnement économique et politique ainsi que les moyens de formation.
Avril 2010
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Massachusetts Clean Energy Centre (Etats-Unis)
Financement et soutien à l’innovation
Dispositifs de financement
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Fin ancement et
so utien à
l’inn ovation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Financement publics
Le MassCEC dispose d’une enveloppe de 40 à 50 M USD par an pour le financement de projets. Les dispositifs de financement mis en place par le
MassCEC sont de plusieurs types :
►Subventions - principalement au niveau de l’amorçage avec le
programme SEED (voir page suivante)
►Prêts – pour des projets matures afin de permettre aux entreprises
de franchir un cap essentiel dans leurs moyens de production
►Garanties auprès des banques prêteuses pour les entreprises émergentes
(« early stage »)
Au niveau fédéral, les subventions distribuées proviennent d’enveloppes budgétaires prévues dans le cadre de lois et de plans de relance (par exemple en
2008 : le « Green Communities Act » et le « Green Job Act », en 2009 : le "American Recovery and Reinvestment Act " -ARRA). Il existe deux types
d’aides :
► Les « formula grants » sont attribuées à chaque Etat sur la base de critères préétablis. Le MassCEC reçoit un certain niveau de subventions
qu’il doit ventiler lui-même sur plusieurs projets.
► Les « federal grants » sont directement attribuées pour des projets sélectionnés au niveau national. Le MassCEC a pour but de conseiller et
soutenir les entreprises du Massachusetts afin d’accroitre leurs chances de remporter ces financements. En 2008, le Massachusetts a été la
première région bénéficiaire du plan ARPA-E de 151 M USD dans le cadre de l’ARRA en recevant 22% du budget soit 33 M USD environ (la
Californie est en seconde position avec 14%).
Sur l’ensemble du territoire, en 2007, 26% des entreprises étaient auto-financées, 23% par des structures de financement (capital-investissement) 14% par
des subventions et 11% par des business angels.
Financements privés
Le Massachusetts est la seconde région en terme de capital-investissement dans le secteur des éco-technologies. Malgré la dynamique positive, ce montant
de 356 M USD reste relativement faible face à l’attractivité du territoire californien qui a reçu 2,1 Md$ en 2009. L’approche pluridisciplinaire du cluster et son
dynamisme sont les principales raisons de cette performance.
Avril 2010
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Massachusetts Clean Energy Centre (Etats-Unis)
Financement et soutien à l’innovation
La valorisation de la recherche et le transfert de technologies sont organisés par le biais de plusieurs structures au sein du cluster :
►Le Cleantech InnoVenture Center (CIVC) fournit des services d’incubation aux entreprises dans le domaine des énergies renouvelables et de
l’efficacité énergétique, en particulier un support administratif, un accès à des moyens technologiques et un contact avec des entreprises leaders
afin de favoriser l’émergence d’idées présentant un objectif économique. Parmi les entreprises gérées par le CIVC, Magniture Systems propose
des solutions d’efficacité énergétique pour les bâtiments existants.
►Le Massachusetts Technology Transfer Center aide à l’émergence de nouvelles entreprises grâce à son incubateur. Il propose notamment le
« Massachusetts Technology Portal », base de données rassemblant plus de 2000 technologies issues de 23 centres de recherche
universitaires. L’objectif de cet outil est de fournir un accès unique aux entreprises et investisseurs pour trouver des solutions technologiques
issues de la recherche universitaire. En ce qui concerne l’énergie, les technologies présentées concernent les énergies renouvelables et
alternatives : cellules photovoltaïques, hydroélectricité, piles à combustibles et à hydrogène, etc.
Le MassCEC a mis en place plusieurs concours et programmes de subventions pour des montants limités (quelques milliers d’USD maximum) afin de
promouvoir l’émergence de nouvelles start-ups en soutenant le financement de prototypes ou preuves de concept
Le Programme « Sustainable Energy Economic Development », SEED, permet notamment de financer des projets universitaires, des laboratoires ou
de très jeunes entreprises afin de soutenir les premiers pas de la phase de commercialisation. Depuis 2004, plus de 5 M USD ont été consacrés à ce
programme permettant le financement d’une trentaine de projets. Suite à la fusion entre le MassCEC et le RET, le fonctionnement de ce programme
est en cours d’évolution.
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Fin ancement et
so utien à
l’inn ovation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Dispositifs de valorisation de la recherche et de transferts technologiques
Avril 2010
Page 243 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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Massachusetts Clean Energy Centre (Etats-Unis)
Promotion de la démarche et marketing
La structure diffuse du cluster et le statut du MassCEC ont pour conséquence de rendre difficile la mise en place d’une communication
commune et cohérente pour l’ensemble des acteurs. La communication s’opère ainsi à plusieurs niveaux, avec des objectifs distincts.
Concernant le MassCEC, le vecteur principal de communication reste son site internet. La communication ne concerne que les activités et les
programmes proposés par le centre, voire des publications d’études à l’usage des acteurs de la filière. Peu d’informations sont diffusées par ailleurs sur
l’actualité du cluster ni sur les succès ou évolutions majeures de ses acteurs. Le MassCEC participe toutefois, en quelques occasions, à des événements
rassemblant les investisseurs pour promouvoir ses activités.
Concernant les autres organisations, chacune communique de façon indépendante sur son domaine d’activité et organise des événements en lien avec
celui-ci.
Visibilité internationale et partenariats internationaux
Le MassCEC n’offre pas de visibilité claire du cluster à l’échelle internationale. Sa reconnaissance internationale est principalement le fait d’initiatives
individuelles, par le biais d’événements ou de partenariats entre plusieurs acteurs reconnus mondialement :
►Collaboration entre MIT Energy Initiative et le Masdar Institut of Science and Technology concernant la recherche et le développement de
sources d’énergies alternatives.
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Stratégie marketing et communication
►Création du Fraunhofer CSE grâce à l’action du MassCEC et à la collaboration avec le MIT Energy Initiative.
►Partenariat entre New England CEC et le Cleantech Group LLC pour l’organisation du Cleantech Forum
Ne jouant pas le rôle d’initiateur ou d’organisateur d’actions de promotion, le MassCEC profite d’événements organisés par d’autres acteurs tel que le MIT,
le Northeast Energy Efficiency Partnerships (NEEP) et le New England Clean Energy Council (NECEC) sur une échelle plus large.
Avril 2010
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Massachusetts Clean Energy Centre (Etats-Unis)
Promotion de la démarche et marketing
Synth èse
Stratégie de prospection de talents et d’attractivité du territoire
Dans le cadre de ses missions (rassemblement d’acteurs, collecte et échange d’informations, soutien aux entreprises, financement…) le MassCEC
améliore la visibilité du secteur régional des éco-technologies au niveau national et international et accroit ainsi l’attractivité du territoire.
Promotion de la
démarch e et
marketing
Le MassCEC n’a pas de stratégie clairement définie pour attirer de nouveaux talents sur le territoire du cluster. Toutefois ce dernier peut profiter
des atouts suivants :
► L’excellence universitaire au travers d’établissements connus mondialement
► L’environnement favorable au développement technologique et à l’innovation (grâce à la présence de nombreux acteurs et
l’expérience acquise dans le cadre de précédents clusters)
► Le dynamisme de la filière des éco-technologies, connaissant la plus forte croissance aux Etats-Unis
Financement et
soutien à l’in novation
► L’importance des financements et des aides reçus de l’Etat américain
► Les initiatives politiques locales favorisant ce secteur
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
► Les principaux projets développés et soutenus par le MassCEC
Avril 2010
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Massachusetts Clean Energy Centre (Etats-Unis)
Synthèse
Dispositifs de financements
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synthèse
Que faut-il retenir?
•
Un cluster qui se caractérise par une concentration géographique
d’acteurs sur les thématiques des énergies renouvelables et de l’efficacité
énergétique, dont l’animation est assuré par le MassCEC
•
Un environnement propice au développement des éco-technologies
par l’intermédiaire de mesures politiques incitatives (taxe sur la
consommation d’électricité, objectifs de production d’énergies issues de
sources renouvelables, plans de financement dédiés)
•
Le MassCEC joue un rôle moteur dans le financement de la création
d’entreprises (outils financiers et mise en réseau d’acteurs privés) mais
aussi un rôle de promotion de la filière et de partage d’informations et de
connaissances, le MassCEC
•
Une politique de sélection des projets soumise à des objectifs de
réussite économique et commerciale
•
Une multitude d’acteurs aux missions complémentaires et pouvant
servir de relais aux actions engagées par le MassCEC
•
Une réponse aux besoins en formation et la définition de cursus
appropriés (approche transversale regroupant l’ingénierie, le commercial,
les sciences, etc.)
•
La présence de grands centres d’enseignement supérieur et de
recherche universitaire comme le MIT, élue « meilleure université
écotech » des Etats-Unis en 2010
•
Les potentiels de croisements technologiques rendus possibles par la
participation au cluster d’organismes de transfert de technologies
« généralistes », intervenant sur l’ensemble des activités innovantes et
technologiques de la région.
Avril 2010
• Une enveloppe de 40 à 50 M USD par an pour le financement de projets
d’entreprises dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité
énergétique, par le MassCEC
• Le programme SEED du MassCEC (anciennement de la RET) a permis de
consacrer 5 M USD depuis 2004 dans l’amorçage d’une trentaine de projets.
Dispositif de soutien au transfert technologique :
• Une base de données sur les technologies développées par les
centres universitaires du territoire du cluster, couvrant notamment les
énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, mise à disposition par le
Massachusetts Technology Transfer Center, le «Massachusetts
Technology Portal»
Capacité de formation :
• Mise en œuvre par le MassCEC du programme « Workforce
Development » afin de promouvoir la collaboration et la cohérence des
programmes de formation, aider au développement de programmes pour
former les étudiants, chercheurs et acteurs, assurer la disponibilité de la main
d’œuvre à chaque maillon de la chaîne de valeur
Indicateurs du cluster
• Suivi du nombre de brevets référencés chaque année par les
entreprises du cluster (384 entre 1999 et 2008)
Page 246 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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Massachusetts Clean Energy Centre (Etats-Unis)
Sources d’informations
Sources d’informations principales :
Massachusetts Clean Energy Center : www.massec.com
Massachusetts Technology Collaborative : www.masstech.org
Fraunhofer Center for Sustainable Energy Systems : http ://cse.fraunhofer.org
MIT Energy Initiative : http ://web.mit.edu/mitei/
New England Clean Energy Council : www.cleanenergycouncil.org
Synthèse
►
Promo tion de la
démarche et
marketing
Pour aller plus loin
Contacts :
Karl Jessen, Directeur du développement du cluster, Massachusetts Clean Energy Center
mail: [email protected]
►
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
•
Avril 2010
Page 247 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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Fiches d’analyse détaillée des clusters
1) CleanTECH San Diego
2) Cluster de Lahti
3) Cluster Eau israélien
4) Envirolink Northwest
5) K-RIP
6) Massachusetts Clean Energy Centre
7) Øresund Environment Academy
8) Solar Valley Mitteldeutschland
Avril 2010
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Øresund Environment Academy (Danemark / Suède)
Profil du cluster
Carte d’identité du cluster
Synth èse
►Cluster
Promotion de la
démarch e et
marketing
Caractéristiques principales
trans-régional fondé en 2001, au début de l’ère des écotechnologies
►Démarche initiée par le groupement universitaire Øresund University.
Cette structure reste toujours le principal soutien aux clusters de la région.
►Application du principe de « triple hélice » impliquant l’étroite coopération
entre universités, entreprises et autorités publiques à chaque niveau de
décision.
►Une
Finan cement et
so utien à l’innovation
Thématiques clés
approche pluridisciplinaire, mettant l’accent sur les activités de
traitement des eaux et des déchets, d’expertise dans le domaine de
l’environnement marin, l’énergie solaire et l’efficacité énergétique des
bâtiments.
Les objectifs principaux du cluster sont :
Objectifs et priorités
► Assurer la cohérence de l’offre de formation avec les besoins réels de la
filière
► Soutenir l’avance technologique et scientifique de la région
Périmètre du cluster : l’ile danoise de Sjaelland et la province suédoise
de Scanie avec 2 grandes villes : Copenhague et Malmö
► Superficie du territoire : 20 900km2
► Population couverte : 3 700 000 habitants
Organ isation et
go uvernance
►
Périmètre concerné
Présentation
Copenhague
Malmö
Données économiques
Recherche
Avril 2010
Nb d’emplois du territoire : environ 23 300 salariés dont 900 chercheurs
► Nb d’entreprises du territoire : environ 500 pour l’ensemble des deux
régions, identifiées par le Copenhagen Cleantech Cluster en 2010
► CA des entreprises du territoire : 3,1 Md€ (2008),
►
►Nombres
de centres de recherche : 14 universités regroupant 900
chercheurs en environnement
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Øresund Environment Academy (Danemark / Suède)
Présentation du cluster
Øresund Environment Academy (ØEA) est une association à but non lucratif qui a comme mission de promouvoir l’innovation ainsi que la dissémination
et la commercialisation du savoir et de la recherche dans le domaine des éco-technologies. Elle a également pour mission la mise en place d’un
réseau en fédérant les différents acteurs (entreprises, universités et autorités publiques) et la mise à disposition de services d’informations
(données régionales, informations scientifiques, aide à la recherche de financement…).
Par conséquent l’ØEA se définit comme un forum permettant l’échange d’informations et la mise en relation d’acteurs afin d’aider au développement de
nouveaux projets en lien avec les éco-technologies, l’écomobilité, l’éco-batiment, l’éducation et la formation.
Les différentes actions ont pour but de soutenir une dynamique de croissance économique en terme d’emploi, d’évolution des entreprises présentes sur le
territoire (en nombre et taille) et de chiffre d’affaires de la filière.
Ces objectifs concernent uniquement les secteurs des éco-technologies et de l’environnement mais restent très proches et s’inscrivent dans une démarche
plus globale soutenue par Øresund Science Region (ØSR) :
► Assurer la cohérence de l’offre de formation avec les besoins réels de la filière
► Soutenir l’avance technologique et scientifique de la région
► Attirer les financements nationaux et internationaux
► Promouvoir le territoire et accroitre sa visibilité au niveau mondial
A terme, l’ØEA a pour ambition de devenir le premier cluster environnemental du monde à l’échelle d’une région trans-nationale.
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Objectifs et priorités
Avril 2010
Page 250 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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Øresund Environment Academy (Danemark / Suède)
Présentation du cluster
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Contexte général sur la politique de soutien à l’innovation au Danemark et en Suède
Depuis longtemps, le Danemark et la Suède ont pris des mesures visant à favoriser la prise en compte de l’environnement ainsi que le développement de
technologies plus propres.
Au Danemark par exemple, l’introduction dans les années 1990 de la loi « Green Tax Reform » a permis la réduction des charges pesant sur les salaires et
l’emploi, tout en développant des incitations fiscales dans les secteurs et les technologies intégrant la protection de l’environnement comme un élément
majeur. Les principaux objectifs concernent : la qualité de l’air et de l’eau, la gestion des déchets et notamment des produits chimiques et la conservation de
la biodiversité et de l’environnement.
Dès 1999, la Suède a mis en place un code de l’environnement comprenant plusieurs objectifs, mesures et instruments d’application des lois. Celui-ci favorise
notamment une meilleure utilisation de l’environnement et de la gestion des ressources en eau afin de préserver leurs disponibilités sur le long-terme. Le
recyclage, la valorisation des déchets et la gestion raisonnée des matériaux, des ressources naturelles et de l’énergie sont également des priorités.
Finan cement et
so utien à l’innovation
Les principaux objectifs concernant les énergies renouvelables sont les suivants :
►Réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20 à 30%
►Augmentation de la part des énergies renouvelables de 20%
►Augmentation des biocarburants de 10%
Présentation
Organ isation et
go uvernance
►Augmentation de l’efficacité énergétique de 20%
Avril 2010
Page 251 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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Øresund Environment Academy (Danemark / Suède)
Présentation du cluster
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Historique de la démarche
Une initiative politique à l’origine des premiers projets collaboratifs
Dès le début des années 1990 a germé l’idée de promouvoir et de soutenir le développement de la région d’Øresund, située entre le Danemark et la Suède
qui s’est ensuite concrétisée en 1993 avec la création de l’Øresund Committee. Cet acteur politique, composé de membres du secteur public fut notamment
l’initiateur de nombreux projets regroupant les 2 pays et assurant le développement de l’ensemble de la région.
Øresund University est une illustration de cette coopération. Cet organisme regroupe 14 établissements universitaires situés au Danemark et en Suède pour
un total de 165 000 étudiants et 12 000 chercheurs. Avec ce projet, l’objectif était de devenir une des principales régions en terme de recherche et
d’enseignement des sciences afin de promouvoir l’innovation et de développer des leviers de croissance basés sur la connaissance.
L’émergence d’une structure dédiée au développement de clusters
Après avoir aidé au développement du cluster Øresund IT en 1999, Øresund University a soutenu la création d’une nouvelle structure en 2002, le Øresund
Science Region (ØSR) avec pour objectif d’offrir un service adapté et de mieux répondre aux exigences liées à ce nouveau modèle de collaboration. Pour ce
faire, cette structure est composée d’universitaires, d’entreprises et de membres de plusieurs autorités publiques (acteurs politiques au niveau régional et
local) et offre ainsi une approche transversale à l’échelle de plusieurs industries afin d’assurer le développement économique de la région.
La principale mission de ØSR est de créer, renforcer et rendre visible la collaboration entre universités, entreprises et gouvernement dans la région de
l’Øresund. Pour cette raison, il peut ainsi être considéré comme une solution d’assistance et de soutien au développement de clusters. Il fut à l’origine du
développement de nouveaux clusters et collabore maintenant étroitement avec Øresund Environment Academy (2001), Øresund Logistic (2003) et Øresund
Food Network (2004). Une équipe de 40 personnes travaille à plein temps à cette mission.
En 2008, le OSR a notamment reçu le prix de la meilleure institution de support aux clusters et aux réseaux d’entreprises dans le cadre de la compétition
européenne « RégioStar ».
Les moteurs de la croissance du cluster éco-technologies.
La conscience environnementale que l’on retrouve régulièrement dans les pays scandinaves au sein de la société et d’acteurs tels que les autorités
publiques et le secteur privé, est citée comme l’un des principaux moteurs. Les premières démarches de réflexion ont d’ailleurs vu le jour dès les années 80
pour se concrétiser en 2001 avec la création de « Øresund Environment Academy » (ØEA) grâce au soutien de l’Øresund University.
Avril 2010
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4
3
Øresund Environment Academy (Danemark / Suède)
Présentation du cluster
Domaines d’excellence historique et émergents
Synth èse
La région d’Øresund possède un haut niveau d’expertise dans plusieurs domaines.
►Le médical high-tech via le pôle Medicon Valley Alliance (la région d’Øresund représente environ 60% de l’ensemble de l’industrie
pharmaceutique en Scandinavie).
►L’alimentaire via le pôle Øresund Food
►Les technologies de l’information via pôle Øresund IT
►Plus récemment un pôle matériaux à également vu le jour.
Concernant l’environnement et les éco-technologies, les premiers axes de développement de la région d’Øresund ont été en lien avec la gestion des eaux
et des déchets notamment grâce à sa logique de sensibilisation pour le domaine de l’environnement marin. Plus récemment, de nouvelles spécialisations
ont émergé :
► L’éco-bâtiment et les réflexions autour du concept de l’éco-cité. Le choix de cette thématique a permis de renforcer les secteurs initiaux
du cluster comme la gestion et le traitement des eaux et des déchets mais aussi de bénéficier de synergies et d’échanges avec d’autres
clusters en ce qui concerne les matériaux (Øresund Materials), la logistique (Øresund Logistic) et enfin l’efficacité énergétique et
notamment les réseaux Smart Grid (Øresund IT)
►Les énergies renouvelables, principalement centrées sur l’énergie éolienne et solaire, la biomasse et les biocarburants
La présence d’acteurs comme DHI Group, spécialisé dans les domaines de l’eau, de l’environnement et de la santé, Novozymes, particulièrement actif
dans le secteur des biocarburants ou Vestas, dans les énergies éoliennes renforce la sélection des principaux axes de développement.
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
►La logistique via le pôle Øresund Logistic
Avril 2010
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3
Øresund Environment Academy (Danemark / Suède)
Organisation et gouvernance
Mode de gouvernance
►L’ØEA, organisme à but non lucratif, est une des 7 plates-formes thématiques de l’ØSR
►Son comité de direction est composé de représentants politique locaux, d’universitaires et d’entreprises. Cette répartition prend également en compte un
certain équilibre entre acteurs danois et suédois. L’ØEA applique l’idée directrice de l’ØSR : la promotion du principe de « triple hélice » qui consiste en
une coopération étroite de la triade universités, entreprises et autorités publiques à un niveau transfrontalier. Dans l’ensemble du dispositif (conseil
d’administration de l’ØSR, de l’ØEA, secrétariats, groupes de projet, etc.) cette coopération est reprise à tous les niveaux dans les différentes instances de
décisions.
Le conseil d’administration de l’ØEA regroupe 8 membres et son président est le directeur général de la société d’investissement LU Cleantech, liée à
l’université de Lund en Suède
Pilotage
►La structure emploie 4 personnes en charge de sa gestion. Elle regroupe également plusieurs groupes de projets travaillant sur les différents initiatives
de coopération en place.
►L’ØEA profite du soutien de l’ØSR, notamment en termes de financement, marketing ou promotion, via le travail du secrétariat de l’ØSR au sein de
l’Øresund University. Cette étroite collaboration avec l’ØSR et les autres clusters permet d’accroitre le potentiel de croisement technologique et le partage
de bonnes pratiques dans la gestion du cluster.
► La plate-forme ØEA est majoritairement financée par les universités et entreprises participantes : les membres de la plate-forme souhaitant
participer aux projets et aux séminaires paient une cotisation annuelle en fonction de leur rôle au sein de la plate-forme et de leur taille. L’ØEA reçoit des
fonds européens mais aussi des fonds du Conseil Nordique des ministres, des fonds nationaux et régionaux (ces derniers représentent environ
25%).
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Structure
Avril 2010
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Øresund Environment Academy (Danemark / Suède)
Organisation et gouvernance
L’ØEA regroupe environ 70 entreprises, 14 universités et écoles ainsi que
plusieurs autorités publiques
Les entreprises peuvent devenir membre à condition de payer une cotisation,
d’avoir son siège ou une filiale dans la région et à condition d’exercer des
activités intensives en R&D. L’adhésion est particulièrement intéressante pour
les partenaires industriels grâce à des perspectives de subvention en cas de
mise en place de projets.
Les membres de la plate-forme souhaitant participer aux projets et aux
séminaires paient une cotisation annuelle en fonction de leur rôle au sein de la
plate-forme et de leur taille.
Indicateurs du cluster
►Nombre d’emplois et évolution : 23 000 emplois.
►Nombre d’entreprises : environ 500 identifiées dans le secteur des
éco-technologies et présentes sur le territoire de l’Øresund.
►Formations et étudiants : Des formations spécifiques ou tournées
vers l’industrie des éco-technologies sont proposées dans les 11
établissements partenaires, correspondant à un total d’environ 4 000
étudiants assistant à au moins un cours lié au sujet des écotechnologies. 500 étudiants sont diplômés chaque année d’un
« master of sciences » en technologies de l’environnement.
► Nombre de chercheurs : Le territoire du cluster comprend 900
chercheurs en environnement regroupés dans 14 universités, 7
instituts technologiques de services dédiés à l’environnement et 6
instituts publics de R&D.
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Membres
Avril 2010
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Øresund Environment Academy (Danemark / Suède)
Organisation et gouvernance
Structures de soutien à la démarche et acteurs phares du territoire
Les principaux acteurs (universités et autorités publiques) du territoire sont :
Synth èse
►L’Øresund Org, composée de l’ØSR et de L’ÖU. Il a un rôle de support au développement de clusters et centralise un certain nombre de
responsabilités comme le financement qu’il distribue entre les plates-formes et la stratégie marketing qu’il centralise. Il est composé d’un réseau
de 2500 entreprises (petites ou grandes) présentes dans la région
►La ville de Copenhague et son agence de développement Copenhagen Capacity qui sont très actifs dans le soutien au secteur des écotechnologies.
Promo tion de la
démarche et
marketing
►La ville de Malmö qui est un terrain exemplaire en terme d’éco-construction et d’éco-aménagement
►L’Université de Copenhague qui a mis en place le programme Campus Vert et l’initiative Copenhagen Global Change Initiative.
Financement et
soutien à l’in novation
Øresund
Science Region
Øresund
University
Fonctions support
Øresund Entrepreneuship Academy
Øresund Org *
Org anisation et
go uvernance
Øresund Greenhouse
Øresund Network
Présen tation
plates-formes innovantes
Avril 2010
Øresund
Materials
Øresund Environment
Academy
Øresund
logistics
Øresund IT
Øresund Food
Network
Medicon
Valley
* Evolution apportée en Mars 2010 dans le but
d’amener une meilleure visibilité de la démarche auprès
de l’ensemble des acteurs de l’ÖU et de l’ØSR
Page 256 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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Øresund Environment Academy (Danemark / Suède)
Organisation et gouvernance
Structures de soutien à la démarche et acteurs phares du territoire
Des acteurs majeurs du secteur privé avec une notoriété internationale sont également présents sur le territoire :
Synth èse
►Vestas Wind System A/S, entreprise danoise et leader mondial sur le marché des éoliennes
►DHI group, bureau d’études indépendant spécialisé dans les domaines de l’eau, de l’environnement et de la santé. Il regroupe 950
collaborateurs repartis dans plus de 20 pays et organisera la conférence MIKE by DHI à Copenhague en septembre 2010.
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
►Better Place, opérateur global de réseaux et de services pour les véhicules électriques. Il travaille notamment en partenariat avec plusieurs
acteurs incontournables de l’industrie des voitures électriques (123System, Dong Energy, Israel Cleantech Ventures…) et a pour projet de
développer l’ensemble de l’infrastructure de recharge de voitures électriques au Danemark.
Renewable Energy
Energy Efficiency
Org anisation et
go uvernance
Efficient Energy production
Infrastructure and Energy carriers
Intelligent Energy
Environmental Technologies
Présen tation
Climate Adaptation
Sources : Energymap
Avril 2010
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Øresund Environment Academy (Danemark / Suède)
Organisation et gouvernance
Plus récemment, une nouvelle structure nommée Copenhagen Cleantech Cluster (CCC) a vu le jour fin 2009. Cette démarche, parallèle à l’ØEA a été
initiée par la ville de Copenhague, son agence de développement économique Copenhagen Capacity et l’Øresund Committee. Son rôle est de soutenir
l’industrie des éco-technologies, principalement au Danemark pour le moment, en créant les meilleures conditions possibles au développement de
l’innovation, en aidant le passage du projet à l’entreprise et en favorisant les partenariats au niveau national et international entre les acteurs. Pour cela,
une série d’objectifs ont été fixé d’ici à 2015 :
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Acteurs phares : Le Copenhagen Cleantech Cluster
►La création de 1 000 nouveaux emplois
►l’arrivée de 25 nouvelles entreprises étrangères
►la création de 30 projets de recherche collaborative
►La mise en place de partenariats avec 15 clusters éco-technologiques de par le monde
►Réunir plus de 200 membres
►Organiser plus de 200 événements, conférences et séminaires.
Cependant, le cluster n’apporte que rarement une aide directe de financement aux projets ou aux entreprises du cluster. Un montant d’environ 400k€ sur 5
ans a été préétabli pour aider certains projets à franchir le passage de la commercialisation.
Enfin, il n’y a pour le moment pas de relation formelle entre le Copenhagen Cleantech Cluster et l’ØEA. Un partenariat sera peut être envisageable dans le
futur si le CCC décide de s’intéresser au domaine éducatif et aux formations, domaine de compétence de l’ØEA.
Il est encore trop tôt pour pouvoir évaluer l’impact et les résultats de ce cluster. Cependant, cet entité, qui se veut plus structurée et plus active à l’image du
pôle Medicon Valley Alliance prouve le dynamisme du secteur des éco-technologies dans cette région.
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Le budget du CCC est de 4 M€ par an financé à 50% par l’Union Européenne et à 25 % par les 2 régions (Copenhague et Zealand) et les partenaires.
Avril 2010
Page 258 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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Øresund Environment Academy (Danemark / Suède)
Organisation territoriale et gouvernance
Investisseurs, entreprises
Investissements
Création d’entreprises
Acteurs
du territoire
Investissements
Création d’entreprises
Synth èse
Investisseurs, entreprises
Promotion du
secteur écotech
Autorités locales
Investisseurs privés
Promo tion de la
démarche et
marketing
Promotion du
secteur écotech
Financement et
soutien à l’in novation
Financements
Financements
Structure animatrice du cluster
Support, animation
Mise en réseau
Incubateurs
technologiques
Structures de soutien à la démarche écotech
et acteurs phares du territoire
Org anisation et
go uvernance
Transferts
technologiques
Collaboration et
financements
Présen tation
Centres de R&D,
Universités
Territoire du cluster
Avril 2010
Page 259 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Promotion de
la filière et
participation
au débat public
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Øresund Environment Academy (Danemark / Suède)
Organisation et gouvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Capacité de R&D
La région d’Øresund est l’une des plus importantes au niveau mondial en terme de recherche environnementale et compte plus 900 chercheurs regroupés
dans 14 universités (toutes disciplines confondues, Øresund comprend 14 000 chercheurs et 50 000 employés publics et privés travaillant dans la recherche
et développement). Le territoire du cluster concentre également 7 instituts technologiques de services dédiés à l’environnement et 6 instituts publics de R&D
comme le « National Environmental Research Institute » et le « Research Centre Flakkebjerg ».
Compte tenu de ses objectifs et missions, l’ØEA ne s’implique pas directement dans les démarches de R&D. De tels projets sont souvent pris en charge
par les universités et les établissements d’enseignement supérieur, dont certains font partie du conseil d’administration de l’ØEA via plusieurs centres de
recherche en lien avec les éco-technologies.
Le plus connu est certainement Risö DTU. Ce laboratoire collabore avec la Technical University of Denmark et travaille principalement sur la thématique des
énergies renouvelables (énergie éolienne, piles à combustible, hydrogène, énergie solaire, et bioénergie)
En terme de centres de R&D universitaires, il existe également :
► Le « Department of Energy and Technology » (Université Suédoise de sciences agricoles) qui conduit des recherches dans les domaines de l’ingénierie
agricole, de la bioénergie et l’ingénierie environnementale
► Le « Department of Environmental, Social and Spatial Change » (Université Roskilde) s’intéresse à des problématiques liées à l’environnement, l’énergie,
les transports, la mobilité et l’urbanisme.
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
►Le Centre de recherche sur les éco-technologies (Université de Copenhague) travaille sur des sujets liés à la qualité de l’air, les bio-énergies et l’eau.
►Le Centre pour l’Energie, l’Environnement et la Santé (Université de Copenhague) dont les recherches portent sur la production et la consommation
d’énergie en lien avec des problèmes environnementaux et de santé publique grâce à une approche interdisciplinaire.
Enfin l’université de Copenhague a été l’initiateur de Copenhagen Global Change Initiative (COGCI). Cette structure forme un véritable réseau de centres
de recherche, coordonné par l’école doctorale de l’université de Copenhague et réunit ainsi l’ensemble des disciplines liées à l’environnement et au climat
avec pour objectif d’apporter des réponses au niveau global, régional et local
Avril 2010
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Øresund Environment Academy (Danemark / Suède)
Organisation et gouvernance
La création de l’ØSR et des différents clusters, initiée par le groupement d’universités Øresund University est l’une des particularités majeures de cette
démarche. Par conséquent, la formation est considérée comme un levier important de développement et joue une rôle majeur dans l’organisation et la
gestion du cluster.
Øresund University englobe 14 établissements d’enseignement supérieur et propose plus de 4 000 formations. Cela représente environ 165 000
étudiants, 6 500 doctorants, 12 000 chercheurs et environ 4 000 étudiants étrangers (tous domaines). Incontestablement, un tel regroupement est un
moteur pour l’attractivité et la visibilité de la région d’Øresund et pour l’ensemble de ses activités.
Concernant le secteur des éco-technologies, 500 étudiants sont diplômés chaque année de formations spécifiques et plus de 4 000 étudiants
suivent divers cursus en lien avec cette thématique.
Quelques exemples de formations :
►Un Master « Sustainable Water Management » et « Water supply, waste water and waste management » (université de Kristianstad)
►LUMES – Lund University International Master’s Programme in Environmental Studies and Sustainable Science
►Master « Sustainable Urban Design » (université de Lund)
►Master « Water resources » (université de Lund)
Les universités et départements travaillant dans le secteur des éco-technologies ne sont pas directement membres du cluster mais appartiennent à
l’organisation Øresund University, initiateur et gestionnaire des clusters.
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Capacité de formation
Avril 2010
Page 261 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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Øresund Environment Academy (Danemark / Suède)
Financement et soutien à l’innovation
Les démarches de financement sont organisées selon le modèle « bottom up », les idées de projet sont émises par les partenaires (la « triple hélice »)
puis discutées lors de rencontres réseau (type brainstorming). Un compte rendu de ces rencontres est publié par le secrétariat afin d’attirer l’attention de
partenaires de projet potentiels.
Par la suite, le secrétariat de l’ØEA organise des séminaires afin de rassembler les partenaires éventuels pour un projet donné. Le projet est alors créé et le
secrétariat se lance dans la recherche des financements. Il est possible que des coopérations avec d’autres plates-formes de l’ØSR soient mises en place.
Les financements des projets proviennent des universités régionales, de la région danoise Hoevestaden, de la région suedoise Skane, des ministères de
l’économie des deux pays, des entreprises membres, de l’Union Européenne : 3,8 M€ (dont 2 M€ du FEDER) pour l’ØSR. Les projets sont amenés à
devenir autonomes sur le long terme en matière de gestion et d’organisation, le secrétariat restant en support pour les formalités administratives.
Une aide est également apportée aux projets porteurs en les renseignant et les conseillant sur les multiples possibilités de financement grâce à un guide
suite à la collaboration entre l’ØSR, l’ØEA et plus de 70 sociétés de capital-investissement présentes dans la région, « l’Øresund Environment
Academy Financing Guide »
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Fin ancement et
so utien à
l’inn ovation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Dispositifs de financement
Avril 2010
Page 262 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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Øresund Environment Academy (Danemark / Suède)
Financement et soutien à l’innovation
Synth èse
Dispositifs de valorisation de la recherche et de transferts technologiques
L’ØEA s’implique dans la commercialisation des résultats de recherche, l’obtention de ressources de financement complémentaire pour les projets de R&D.
Globalement, la structure de la « triple hélice » permet à la recherche universitaire d’être en relation directe et étroite avec les entreprises régionales,
facilitant ainsi les coopération industrielles et les transferts technologiques vers le monde industriel.
Plusieurs structures au sein du cluster permettent la valorisation de la recherche et les transferts technologiques :
Fin ancement et
so utien à
l’inn ovation
Promo tion de la
démarche et
marketing
►MINC est un incubateur d’entreprises mis en place par la ville de Malmö en Suède et adossé à l’université de Malmö. Il est notamment spécialisé
dans les domaines des TIC, de l’architecture et du design, des médias numériques ainsi que des éco-technologies. Son action consiste à aider les
projets et les jeunes entreprises au cours des premières étapes souvent décisives, grâce aux conseils et à l’expertise de ses équipes. Pour pouvoir
en bénéficier, les projets doivent être sélectionnés sur la base d’un business plan. MINC a également été le lieu d’une conférence sur les
perspectives du capital risque dans le secteur des éco-technologies organisée par le UK Trade & Invesment, The UK Science & Innovation
Network et le London Stock Exchange en 2009.
►Øresund Greenhouse joue également le rôle d’incubateur en étant directement intégré au sein de Øresund Org (regroupement de Øresund
University et Øresund Science Region). La collaboration entre universités et entreprises partenaires que permet cette structure apporte un soutien
très utile et aide au développement d’initiatives et de projets individuels. Cependant cette structure n’existe que depuis l’été 2009 et il est encore
trop tôt pour réellement évaluer son impact et ses résultats.
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
►Ideon Science Park (Suède) est un parc d’activités scientifique intégrant un incubateur mais est également une pépinière avec plus de 260
entreprises présentes (et environ 3 000 emplois). Le domaine des éco-technologies est récent et ne compte que 11 entreprises aux cotés d’autres
secteurs comme les TIC, les télécom, les sciences du vivant, les biotechnologies et les nanotechnologies.
►Scion DTU (Danemark) est également un parc d’activités scientifique où sont installées plus de 170 entreprises et 4 000 emplois spécialisés
dans les éco-technologies (15 entreprises), les biotechnologies, les nanotechnologies, l’informatique et le médical ainsi que d’autres secteurs hightech liés à l’innovation. Scion DTU est à la fois une pépinière d’entreprises et un incubateur mais offre également des services de conseils en
financement via la structure DTU Innovation.
Pour l’ensemble de ces structures, il n’existe pas de lien direct avec l’ØEA dont elles ne sont pas membres. Cependant, chacune d’entre elles est adossée
à une université (Université de Malmö pour MINC, Université de Lund pour Ideon Science Park et Université de Copenhague pour Scion DTU) ou à l’ØSR
pour Øresund Greenhouse, toutes à l’origine de la création de l’ØEA.
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Øresund Environment Academy (Danemark / Suède)
Promotion de la démarche et marketing
La stratégie marketing est entièrement centralisée auprès de l’ØSR et est commune à l’ensemble des 7 plates-formes. L’ØEA a par conséquent une
influence limitée. Cependant, il y a une réelle volonté du directeur du cluster ou des différents membres des groupes de projet d’être présents et de
participer aux grands événements de la filière, notamment lorsqu’il s’agit de recherche et d’innovation. L’objectif majeur concerne la communication avec la
possibilité de pouvoir présenter les actions menées par la région dans le secteur des éco-technologies et de contacter directement des partenaires
potentiels. Chaque année, le cluster essaie de participer à environ 10 à 12 grandes conférences, 8 rencontres réseaux et 12 à 50 séminaires thématiques
(aboutissant à des nouveaux projets). La taille de ces événements varie, ils peuvent regrouper jusqu’à 250 personnes.
Enfin, la marque « Øresund Science Region », regroupée sous l’enseigne Øresund Org depuis Mars 2010 est un moyen essentiel conférant à la
région une bonne visibilité au niveau international.
Visibilité internationale et partenariats internationaux
En terme de visibilité à l’international, la région d’Øresund a bénéficié de plusieurs événements récents :
►La ville de Copenhague a accueilli la conférence de l’ONU sur le changement climatique fin 2009. De ce fait, des séminaires et des colloques de
recherche liés aux thématiques des éco-technologies et au changement climatique ont été organisés. La région et spécialement la ville de
Copenhague ont ainsi pu bénéficier de l’exposition médiatique.
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Stratégie marketing et communication
►De plus, le 22ème “Cleantech Forum” organisé par Cleantech LLC a eu lieu à Copenhague en avril 2009. Cet événement a regroupé près de 350
entreprises du secteur des éco-technologies (représentant près de 3 Md€ de capital) ainsi que des investisseurs, entrepreneurs, PDG et décideurs
politiques.
Le cluster aurait également des projets d’élargissement avec d’autres régions européennes comme les Etats baltiques, Skargarak et la Norvège pour la
création d’un réseau européen d’innovation dans le but d’accroitre ainsi sa visibilité. Il existe également le groupement Cleantech Scandinavia qui réunit
d’ores et déjà la Mairie de Malmö et la société de capital-investissement Lu Cleantech dont le directeur général est le président de l’ØEA.
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Øresund Environment Academy (Danemark / Suède)
Promotion de la démarche et marketing
Grâce aux différents efforts mis en place, le cluster semble disposer d’une bonne attractivité.
► Le regroupement des 14 établissements sous une même enseigne ainsi que la mise en place de cursus universitaires spécialisés dans les écotechnologies contribuent fortement à l’attraction de nouveaux talents.
►L’important maillage du territoire composé d’incubateurs, de parcs d’innovation et de structures multi-sectorielles soutenant la création
d’entreprises sont autant d’atouts de prospection et d’attraction de la région.
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Stratégie de prospection de talents et d’attractivité du territoire
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
►Enfin, les récents événements comme la conférence de l’ONU et le Cleantech Forum en 2009, la reconnaissance obtenue dans le cadre de la
compétition européenne « RegioStar » et plus récemment la réunification en mars 2010 des deux structures Øresund University et Øresund
Science Region sous un même nom Øresund Org, tendent à renforcer l’attractivité du territoire au niveau national et international.
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Øresund Environment Academy (Danemark / Suède)
Synthèse
Pilotage et gouvernance :
•
Un cluster précurseur dans le secteur des éco-technologies qui
bénéficie d’une culture éco-technologique depuis les années 1980
•
Une démarche unique initiée et soutenue principalement par le
groupement d’établissements Øresund University
•
Les potentiels de croisements technologiques et le partage des
bonnes pratiques entre clusters rendus possibles grâce à la
centralisation de l’organisation au niveau de l’ Øresund Science
Region (OSR).
•
Une logique de réseau forte s’appuyant sur le principe de la triple
hélice : autorités publiques, universités et entreprises privées
•
Un cluster qui s’appuie sur un tissu de formations universitaires de
premier plan (14 universités impliquées) et d’une capacité de recherche
importante (900 chercheurs)
•
Une visibilité forte du cluster par la participation et l’organisation de
nombreux événements internationaux
• Un méga-cluster multisectoriel constitué par l’Øresund Science
Region au sein duquel l’Øresund Environment Academy est un des 7 sous
clusters, centré sur les éco-technologies
•Un principe de représentativité des organismes la « triple hélice » au
sein de chaque dispositif de gouvernance
Dispositif de financements :
• Rédaction d’un guide d’informations par l’ØEA sur les procédés de
financement de projets d’entreprises dans le domaine des écotechnologies
Promotion et marketing :
• Rayonnement international du cluster via la marque et bannière
commune : « Øresund Science Region »
• Organisation sur le territoire du cluster fin 2009 de la conférence de l’ONU
sur le changement climatique accueillie par la ville de Copenhague
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synthèse
Que faut-il retenir?
Avril 2010
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Øresund Environment Academy (Danemark / Suède)
Sources d’information
d’informations principales :
Øresund Environment Academy : www.Øresund-environment.net
Øresund Org (Øresund Science Region et Øresund University) : www.Øresund.org
Copenhagen Cleantech Cluster : www.cphcleatech.com
LU Cleantech www.lucleatechn.com
Synthèse
►Sources
►Contacts
:
• Niels Thorsen, Senior Manager Ernst & Young, bureau de Copenhague
mail: [email protected]
• Jacob Juul, Manager de l’Øresund Environment Acadmey
mail: juul@Øresund-environment.org
• Simon Dreyer, responsable du développement du Copenhague Cleantech Cluster
mail: [email protected]
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Pour aller plus loin
Avril 2010
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4
3
Fiches d’analyse détaillée des clusters
1) CleanTECH San Diego
2) Cluster de Lahti
3) Cluster Eau israélien
4) Envirolink Northwest
5) K-RIP
6) Massachusetts Clean Energy Centre
7) Øresund Environment Academy
8) Solar Valley Mitteldeutschland
Avril 2010
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4
3
Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)
Profil du cluster
Carte d’identité du cluster
Synth èse
►Cluster
Promotion de la
démarch e et
marketing
Saxe-Anhalt
Caractéristiques principales
récent (2008) trans-régional spécialisé sur le solaire
photovoltaïque issus de l’initiative d’acteurs privés, (Q-Cells en
particulier) et de Länder (Saxe-Anhalt, Saxe, Thüringe).
►Ce cluster a été labellisé spitzencluster (« cluster de pointe ») en
2008 lui donnant accès à des fonds de recherche complémentaires
Thématiques clés
Le cluster est spécialisé sur le solaire photovoltaïque sur toute sa
chaine de valeur.
Les objectifs principaux du cluster sont :
Thuringe
► Atteindre la parité réseau pour l’électricité d’origine PV d’ici 2015
Finan cement et
so utien à l’innovation
► Maintenir l’avance technologique et scientifique du territoire
Saxe
Objectifs et priorités
► Mettre en place une offre de formation de haut niveau
► Attirer les financements nationaux et internationaux
► Faire connaître la marque « Solar Valley Mitteldeutschland »
Organ isation et
go uvernance
► Développer le nombre d’emplois pour atteindre 60 000 personnes
employées dans le cluster d’ici 2020
Périmètre du cluster : Saxe, Saxe-Anhalt et Thuringe
► Superficie des länder : 55 064 km2
► Population couverte par les länder : 8 844 000 habitants
►
Périmètre concerné
Nb d’emplois (cluster) : 8 500 salariés (2008)
► Nb d’entreprises (cluster) : 27 entreprises
► CA des entreprises (cluster) : 3 Md€ (2008), objectif :5 Md€ en 2010
Présentation
►
Données économiques
Investissement de recherche : 190 M€ dans la R&D au sein du
cluster (2008)
►Nombre de centres de recherche (cluster) : 7
►
Recherche
Avril 2010
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4
3
Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)
Présentation du cluster
Synth èse
Objectifs et priorités
Le cluster « Solar Valley Mitteldeutschland » vise les objectifs principaux suivants :
► Atteindre la parité réseau pour l’électricité d’origine photovoltaïque d’ici 2015 (électricité PV au même prix de production que l’électricité issue de formes
de production traditionnelles)
► Mettre en place une offre de formation de haut niveau pour des ingénieurs, scientifiques et industriels du solaire PV
► Attirer les financements nationaux et internationaux
► Faire connaitre la marque « Solar Valley Mitteldeutschland » au niveau mondial
► Développer
le
nombre
contre 8 500 actuellement
d’emplois
pour
atteindre
60
000
personnes
employées
dans
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
► Maintenir l’avance technologique et scientifique du territoire vis-à-vis des concurrents étrangers
Avril 2010
Page 270 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
le
cluster
d’ici
2020,
4
3
Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)
Présentation du cluster
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Contexte général sur la politique de soutien à l’innovation en Allemagne
Du fait d’enjeux économiques historiques forts et d’une unité géographique à reconstruire,
l’Allemagne a développé un programme fort de soutien à la recherche et l’innovation. Celle-ci prend
plusieurs formes :
-la mise en place du réseau des Kompetenznetze (centres de compétences) qui rassemblent des
acteurs régionaux autour d’un thème majeur dans l’objectif affiché de faciliter la mise en réseau des
acteurs de la recherche et l’industrie tant au niveau local que trans-régional, l’innovation et le transfert
de technologie, la formation et la qualification, la qualité et les retours d’expérience.
- Exzellenzinitiative (initiative pour l’excellence). Ce programme de financement de 1,9 Md€ qui
s’étend sur une période de 6 ans (2006-2011) doit permettre d’améliorer la compétitivité et la
qualité de la recherche allemande par la création de pôles universitaires d'excellence. Ce programme
comprend trois grands axes : Le soutien au transfert technologique par la sélection de cluster
d'excellence (« Exzellenzcluster ») recherche-industrie (avec dotation moyenne de 6,5
M€/an/cluster); le soutien à l'excellence scientifique via la sélection d'écoles doctorales (1
M€/an/Ecole) et le soutien de stratégies d'avenir ("Zukunftskonzepte") pour la promotion de la
recherche universitaire de pointe(21M€/an/université).
- Enfin via la Stratégie High-tech lancée en 2006 qui doit notamment permettre à l’Allemagne
d’atteindre les objectifs de Lisbonne (3% du PIB dédié à la R&D) dès 2010 en favorisant l’innovation,
les coopérations entre acteurs institutionnels et industriels et en favorisant le transfert technologique
vers de nouveaux marchés. Ce programme a d’ailleurs été récemment renforcé compte tenu de la
crise économique et financière (plus de 80M€ pour le plan de relance plaçant au cœur de ses
priorités: l’éducation, la recherche et l’innovation). L’accent est porté sur des sujets comme : la santé,
le climat, l’énergie, la mobilité et la sécurité. Le programme initial prévoyait de dédier 15Md€ de
financement entre 2006 et 2009 pour le soutien à la recherche, aux projets innovants et au
développement de PME, pour le développement de clusters d'excellence labellisés « Spitzencluster »
(cluster de pointe) et pour le développement d’outils comme des guichets uniques de financement. Le
programme « Spitzencluster » lancé en 2007 et organisé suivant 3 appels à candidature, propose
jusqu’à 200M€ pour 5 « clusters de pointe » retenus à chaque appel pour une période de 5 ans.
Avril 2010
Page 271 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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3
Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)
Présentation du cluster
Historique de la démarche
Présentation
Organ isation et
go uvernance
Finan cement et
so utien à l’innovation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Un cadre global de soutien aux énergies renouvelables et aux investissements très favorable :
En Allemagne, la démarche d’aides financières nationales publiques pour le photovoltaïque débute dans les années 1990 avec notamment la EEG, (loi sur les
énergies renouvelables) qui permet de créer une forte demande. Récemment révisée, elle prévoit l’obligation pour les entreprises d’électricité de racheter
l’électricité produite par des énergies renouvelables à un prix fixe, plus élevé que celui du marché, et ceci pendant 20 ans.
Le Land de Saxe-Anhalt soutient, comme tous les nouveaux Länder, l’implantation des éco-industries et a réussi à attirer le producteur de cellules PV Q-Cells en
2001, du fait de la proximité de Berlin et des frontières d’Europe centrale ainsi que de la prise de participation dans le capital de la société du gouvernement
régional par sa branche de capital risque. En dehors de ces éléments, les aides financières plus élevées dans les nouveaux Länder pour les investissements lors
de l’implantation (Loi d’indemnité sur les investissements jusqu’à 2013), les subventions structurantes versées à ces régions, la rénovation des infrastructures de
transport, et le niveau de salaires moins élevé ont certainement joué un rôle lors du choix de ce site en Allemagne où un marché pour les énergies renouvelables
était déjà en structuration grâce aux initiatives nationales (EEG).
Une structuration du cluster autour de Q-Cells et du Fraunhofer :
Q-Cells contribue par la suite fortement à la mise en place d’une concentration d’entreprises issues du secteur PV, qui vont attirer de nombreux centres de
recherche dans la région (le Fraunhofer Center for Silicium Photovoltaics (CSP) s’installe à Halle en 2007). Les acteurs industriels sont convaincus que dans un
contexte de compétition internationale accrue et de surcapacité mondiale dans la production photovoltaïque, il faut renforcer les synergies entre acteurs
économiques et centres de recherche et de formation pour rester à la pointe de l’innovation technologique. Porté par la Wirtschaftsinitiative für Mitteldeutschland,
réseau privé d’industriels des Länder de Saxe-Anhalt, Saxe et Thuringe, et soutenus par ces derniers, l’association Solar Valley Mitteldeutschland se présente
comme candidat à la labellisation de spitzencluster (« cluster de pointe »). Ainsi, en octobre 2008, le cluster Solar Valley Mitteldeutschland est qualifié « cluster de
pointe » avec 4 autres clusters sur les 38 en compétition, lui donnant accès à 40 M€ de financements publics. Le cluster Silicon Saxony qui travaille dans le
domaine du silicium en Saxe fait également partie des clusters retenus comme clusters de pointe et travaille étroitement avec le cluster Solar Valley
Mitteldeutschland.
Domaines d’excellence historique et émergents
Le cluster est spécialisé dans le photovoltaïque : l’Allemagne fabriquait un quart des modules photovoltaïques dans le monde en 2008 et représentait plus
d’un quart des débouchés pour l’industrie photovoltaïque, avec un chiffre d’affaires de 7 Md€. La croissance de cette industrie au niveau du territoire du cluster
est de 40% par an. Les entreprises du cluster sont présentes sur toute la chaîne de valeur du photovoltaïque. Le cluster regroupe ainsi 3 des plus grandes
usines allemandes de silicium, 4 usines de fabrication de « wafers », 2 usines de fabrication de cellules, 5 usines d’assemblage de modules et une usine
complètement intégrée. Le cluster porte actuellement ses efforts de recherche sur la durée de vie des modules, la pureté du silicium et les microstructures.
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Page 272 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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3
Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)
Organisation et gouvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Mode de gouvernance
Structure
►Un organe de direction « Cluster Board » avec des représentants élus issus des différentes entités membres décide de la stratégie et de l’allocation des
ressources
►Au niveau des trois régions, trois bureaux sont créés afin d’assurer la coordination des activités au niveau local. Ceux-ci dépendent d’un bureau
suprarégional qui supervise les activités.
►Il est intéressant de noter que les ministères de l’éducation et de la recherche (compétence des Länder en Allemagne) sont associés à un comité de
coordination des besoins en formation initiale et continue.
►Juridiquement, la structure de pilotage est une association (équivalent association loi 1901) regroupant les différents membres suivant leur Land
d’origine. A l’avenir il s’agira d’une GmbH (SARL) en charge de la promotion du cluster.
Pilotage
►L’animation est actuellement assurée par une équipe de 7 salariés à temps plein, sous la direction d’un manager. Ils sont structurés autour de 3 pôles
d’activités : Management des projets de recherche, Gestion des besoins en formation, Mise en réseau (en interne et vers l’extérieur)
►Au niveau des pouvoirs publics, ce sont les trois Länder qui assurent un rôle essentiel dans le pilotage du cluster.
►La stratégie du cluster a été définie par ses membres afin d’atteindre leur objectifs (notamment parité réseau d’ici 2015) et de répondre à la structure d’un
« cluster de pointe ». Ce processus d’élaboration de la stratégie a été le fruit d’une réflexion commune entre les acteurs du monde industriel et de la
recherche, avec une validation définitive par le board, les Länder et l’Etat validant a posteriori cette stratégie.
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
►Le budget administratif du cluster est de 2% des dépenses de recherche publique, soit 1,6 M€ sur la première période de recherche (2009-2014).
Avril 2010
Page 273 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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3
Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)
Organisation et gouvernance
Membres du cluster : 27 entreprises internationales, 7 centres de recherche, 4 universités, 3 Länder (Saxe, Saxe-Anhalt, Thuringe)
Nombre d’emplois et évolution : 7 000 emplois dans l’industrie photovoltaïque et 6 000 emplois chez les sous-traitants pour les Länder de l’Est, 8 500
emplois pour les membres du cluster, avec un objectif de 60 000 emplois d’ici 2020
Structuration des projets collaboratifs : 98 projets collaboratifs ont été définis, 56 sont d’ores et déjà initiés. Ils sont regroupés en 10 thèmes de
recherche structurés le long de la chaîne de valeur du PV avec deux objectifs principaux : la réduction des coûts de production et l’augmentation du
rendement des cellules. Ces projets ont été sélectionnés par le board du cluster sur des critères techniques, en fonction de leur capacité à atteindre les
objectifs généraux. Ces thèmes réunissent des consortiums de 8 à 18 partenaires (industriels, centres de recherche publics et privés) avec un chef de file
responsable de la coordination entre les projets et les acteurs, appuyé par les équipes du cluster. Le budget total est de 160 M€ : 40 M€ de financement
fédéral, 40 M€ de la part des 3 Länder et 80 M€ de la part des acteurs privés.
Quelques chiffres clés : Le cluster produit 80% des modules photovoltaïques d’Allemagne et 20% de la production mondiale. Ses entreprises ont un
chiffre d’affaires en 2008 de 3 Md€ et visent plus de 5 Md€ d’ici 2010. La croissance moyenne des entreprises du cluster est de 40% par an.
Indicateurs de performance : Le cluster est en train de définir des indicateurs de performance adaptés à ses spécificités. Pour le moment l’indicateur
essentiellement suivi est le rapprochement de la parité réseau. Des indicateurs spécifiques existent également au niveau des projets collaboratifs afin de
suivre leur niveau d’avancement. Parmi les indicateurs de performance pressentis citons le nombre de brevets déposés par ses membres ainsi que les
créations d’emplois pour les entreprises membres.
Evaluation : Une évaluation du cluster effectuée pour le compte du Bundesministerium für Bildung und Forschung (Ministère fédéral pour la formation et la
recherche) par des consultants indépendants est en cours depuis 2009, elle prendra fin en 2011. Cette évaluation est commune à tous les clusters qui ont
bénéficié des subventions pour les clusters de pointe. L’objectif global de cette évaluation est de savoir quel est l’impact des financements fédéraux sur la
recherche, et d’estimer l’efficacité avec laquelle ces fonds ont été utilisés. Les résultats conditionneront l’octroi de nouveaux fonds à partir de 2011. Les
critères d’évaluation portent par exemple sur l’intensité de la mise en réseau ou le nombre de brevets déposés. Les Länder, quant à eux, attendent du
cluster principalement des créations d’emplois.
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Indicateurs du cluster
Avril 2010
Page 274 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Organisation et gouvernance
Organigramme de gouvernance du cluster
Avril 2010
Page 275 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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3
Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)
Organisation et gouvernance
Acteurs du territoire
Synth èse
Investisseurs, entreprises
Promotion du
secteur écotech
Autorités locales
Promo tion de la
démarche et
marketing
Promotion du
secteur écotech
Investissements
Création
d’entreprises
Investisseurs publics et privés
Emplois
Cluster
Entreprises
du cluster
Support, animation
Mise en réseau,
recherche
Structures de soutien à la démarche écotech
et acteurs phares du territoire
Réseaux d’acteurs internationaux
Transferts
technologiques
Collaboration
Promotion du
secteur écotech
Centres de R&D,
Universités
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Financements
Financements
Territoire du cluster Solar Valley
Avril 2010
Page 276 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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3
Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)
Organisation et gouvernance
Centres de R&D
Saxe-Anhalt
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Producteurs
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Centres de formation
Saxe
Services
Présen tation
Thuringe
Capitales des Länder
Producteurs
Centres de R&D
Centres de formation
Services
Avril 2010
Page 277 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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3
Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)
Organisation et gouvernance
Les industriels ont joué un rôle essentiel dans la structuration du cluster, en coopérant étroitement avec leurs sous-traitants, les centres de formation et de
recherche. Q-Cells a ainsi commandé pour 3 M€ de projets de recherche au Fraunhofer CSP et trois entreprises du cluster, dont Solar World, ont ainsi décidé
d’investir ensemble dans la production de silicium. Le cluster apporte aussi un soutien aux montages de dossiers pour obtenir des financements fédéraux ou
européens, ainsi que pour la valorisation des recherches avec une aide spécifique pour le droit des brevets.
Les trois Länder constituent un relais fort des intérêts du cluster, par un lobbying politique actif à Berlin (notamment lors de la reconduction de la EEG qui
fixe les tarifs d’achat du solaire) mais aussi en cherchant à valoriser leur territoire en mettant à disposition les moyens de leurs agences de promotion.
Parmi les acteurs phares du cluster, on peut citer, parmi les producteurs, Q-Cells, Solibro, Sovello, Bosch Solar Energie et parmi les instituts de recherche le
Fraunhofer CSP et le Max Planck.
Solibro collabore ainsi avec l’institut de formation « Berufsakademie Sachsen » (Académie professionnelle de Saxe) pour mettre en place un Bachelor
commun de formation en alternance.
Il est à noter que sur le site de Thalheim se concentrent de nombreux acteurs autour de Q-Cells, avec plus de 3500 emplois. Le site offre des services
mutualisés (restaurant inter-entreprise, gardiennage, standard…).
Le cluster interagit également de façon très étroite avec le cluster Cool Saxony du territoire de Saxe spécialisé dans le silicium et également labellisé « cluster
de pointe ».
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Membres du cluster et acteurs phares du territoire
Avril 2010
Page 278 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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3
Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)
Organisation et gouvernance
Les trois agences de promotion territoriale des Länder (IMG Saxonie-Anhalt, Invest in Saxony et Invest in Thuringia) mutualisent leur moyens pour faire
la promotion du cluster à l’étranger et permettre aux membres du cluster de participer à des salons internationaux à des tarifs préférentiels.
Ils sont appuyés par l’agence nationale Invest in Germany qui fait la promotion de l’ensemble de l’ex-Allemagne de l’Est.
Les ministères de l’éducation et de la formation des trois Länder sont aussi étroitement associés à la démarche.
Enfin le cluster entretient des liens avec plusieurs réseaux :
►ZERE – Zentrum für Regenerative Energien Sachsen Anhalt (Centre des énergies renouvelables de Saxe-Anhalt ) créé en 2006 avec pour mission de
concentrer et renforcer les compétences déjà existantes dans la recherche et l’industrie
►EESA – Industrielles Netzwerk Erneuerbare Energien Sachsen (Energies renouvelables de Saxe), réseau d’entreprises qui compte 380 industriels et
fournisseurs de services
►EFDS - Europäischen Forschungsgesellschaft Dünne Schichten, Association européenne de recherche sur les couches minces
►Verein Solarregion Berlin-Brandenburg, réseau d‘acteurs du photovoltaïque en cours de structuration et qui devrait voir le jour début 2010.
►Cool Silicon, cluster de pointe spécialisé dans le travail de la Silice et qui œuvre en étroite coopération avec Solar Valley
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Structures de soutien à la démarche
Avril 2010
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Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)
Organisation et gouvernance
Le cœur de la stratégie du cluster repose sur la recherche et l’innovation.
Le cluster a défini 98 projets collaboratifs dont 56 ont d’ores et déjà été initiés. Ces projets de recherche sont organisés, comme requis pour la labellisation
« cluster de pointe », selon la chaine de valeur du solaire photovoltaïque structurée autour de dix grand thèmes. Chaque thème réunissant des consortiums de
8 à 18 partenaires (industriels, centres de recherche publics et privés) avec un chef de file responsable de la coordination entre les projets et les acteurs,
appuyé par les équipes du cluster. L’avancement de chaque projet est suivi de près avec des indicateurs d’étape spécifiques permettant d’analyser le
positionnement global du cluster vers ses objectifs.
Ces projets de recherche retenus par le cluster sont issus d’une double volonté : d’une part d’une manifestation spécifique d’acteurs pour un projet de
recherche et d’autre part d’une recherche de partenaires pour des projets de recherche sur certaines thématiques par le cluster (afin notamment de couvrir
l’ensemble de la chaîne de valeur). Leurs objectifs principaux découlent directement des objectifs affichés par le cluster : la réduction des coûts de production
et l’augmentation du rendement des cellules. Le budget total de recherche est ainsi de 160 M€ (40 M€ de financement fédéral, 40 M€ de la part des 3 Länder
et 80 M€ de la part des acteurs privés).
Présen tation
Org anisation et
go uvernance
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marketing
Synth èse
Capacité de R&D
Avril 2010
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Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)
Organisation et gouvernance
Alors que la question de l’intégration esthétique au bâtiment des modules photovoltaïques va se poser d’une manière croissante, SOLIBRO a réussi à
développer des modules CIGS (cuivre, indium, gallium et sélénium) de 2 µm de largeur, soit 25 fois plus fins qu’un cheveu. Leur efficacité énergétique est de
11%, la plus élevée à l’heure actuelle parmi les modules à couches minces.
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Exemple de projet structurant : les modules CIGS de SOLIBRO GmbH
Les modules CIGS ont été conçus à l’université de Upsala, et préparés pour l’industrialisation par
l’entreprise suédoise Solibro Research AB.
Financement et
soutien à l’in novation
En 2006, Solibro Research AB et Q-Cells se sont associées pour créer une joint-venture, Solibro
GmbH (Sarl). La firme suédoise a choisi de s’allier à Q-Cells du fait de son expérience en matière
de production de modules photovoltaïques, et des avantages que présentait la région par son pool
de techniciens qualifiés, de la formation initiale et continue de qualité et des centres de recherche
présents sur le territoire.
Org anisation et
go uvernance
En 2007 une usine pour une capacité de production de 30 MWp a été lancée à Thalheim, au cœur
de la Solar Valley, et inaugurée en 2008. Du fait de la réussite de ce projet, il a été décidé en
2009 de porter la capacité installée de cette usine à 45 MWp, et de construire une seconde usine
d’une capacité de 90 MWp. Cela constituera la plus grande installation de fabrication de modules
CIGS au monde. Les investissements sont de 165 M€, et ils permettront la création de plus de 250
emplois.
Présen tation
Q-Cells est devenu actionnaire à 100% de cette joint-venture en 2009.
Le développement de ces produits de haute technologie constitue une preuve de l’attractivité de la
Solar Valley auprès des investisseurs étrangers.
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Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)
Organisation et gouvernance
Par ailleurs, le cluster dispose sur son territoire de centres de recherche sur le solaire PV de renommée mondiale, que ce soit au niveau de la recherche
fondamentale ou de la recherche appliquée. De nombreux centres locaux disposent de programmes de coopération scientifique propres avec des
laboratoires nord-américains ou européens et dans le cadre du programme INNOVA de la commission européenne.
Les deux acteurs principaux sont le Fraunhofer Institut Center for Silicon Photovoltaics et le département de R&D de Q-Cells (tous deux membres du
cluster) :
1
Le Fraunhofer Institut Center for Silicium Photovoltaics (CSP) a joué un rôle clé dans la constitution du
cluster, il est aujourd’hui en charge de son animation. De façon plus précise le Fraunhofer Institut CSP :
►Est un centre conjointement piloté par le Fraunhofer Institut für Solare Energiesysteme (ISE) (Institut des
systèmes énergétiques solaires) et par Fraunhofer Institut für Werkstoffmechanik (IWM) (Institut de mécanique des
matériaux) à Halle en coopération avec l’université de Halle et l’Institut Max-Planck de physique micro-structure sur
place.
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soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Capacité de R&D
►Il a été créé en 2007 et est actif dans les domaines de la R&D fondamentale et appliquée
Org anisation et
go uvernance
►Ses thèmes de recherche se concentrent principalement sur : la cristallisation du silicium solaire, l’évaluation des
caractéristiques de cellules PV et de matériaux, la durabilité de cellules solaires, le développement d’équipements
pilotes pour la fabrication de « wafer » de silicium solaire, le développement et le test de modules et les couches
minces.
Présen tation
►Il dispose d’investissements à hauteur de 60 M€ dont 1/3 pour la construction de nouveaux bâtiments au sein du
campus de Weinberg à Halle et dans le Value Park de Dow Chemical à Schkopau (achevés d’ici fin 2010) et 2/3
pour les premiers investissements en R&D financés par l’U.E., l’Etat fédéral et Saxe –Anhalt.
►Le centre comptera 60 collaborateurs à l’issue de la phase de développement (fin 2010).
►Le centre est également impliqué dans les programmes de formation comme par exemple à l’université Martin
Luther de Halle Wittenberg ou à l’école supérieure Anhalt pour le Bachelor « technologies solaires »
►Q-Cells a commandé des projets de recherche au Fraunhofer CSP pour 3 M€ sur les prochaines années.
1. Pour quelques éléments de contexte sur les Instituts Fraunhofer voir en annexe
Avril 2010
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Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)
Organisation et gouvernance
Capacité de R&D
Synth èse
Le département R&D de Q-Cells :
►Dispose de 250 ingénieurs et chercheurs en 2009 (quasi triplement des effectifs depuis 2006, malgré le contexte
économique actuel difficile)
Org anisation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
►Ses principaux thèmes de recherche portent sur le développement de produits et de nouveaux procédés :
efficacité de cellules à haut rendement, technologies couches minces, procédés de production de cellules
multicristallines, optimisation de procédés de production de cellules.
►2007 : construction pour 50 M€ d’un centre de R&D avec une installation pilote pour la production de nouvelles
structures de cellules, à moyen terme, cette ligne devra servir en tant que poste de certification TÜV pour les
cellules multicristallines et les modules fines couches
►Les efforts de R&D de Q-Cells lui ont permis de réduire les coûts de production des modules de 50% depuis 2006.
► A titre d’exemple sur les performance de ce centre de R&D, le projet « régime » a permis de réduire l’épaisseur
des cellules à 180 µm et prevoit de réduire celle-ci à 160 µm à brève échéance.
Exemples d’autres centres de R&D photovoltaïque présents sur le territoire du cluster :
►Institut de physique expérimentale, Université des Mines et de la Technologie de Freiberg (caractérisation des matériaux, c-Si, CIS/CIGS)
►THM – Centre technologique Fraunhofer pour les matériaux semi-conducteurs (caractérisation des matériaux, c-Si, semi-conducteurs III-IV)
►Département de physique expérimentale, Université Technique d’Ilmenau (III-IV, Polymers)
►CISLAB – Institut de Physique de l’état solide, Université de Jena (CIS/CIGS, CdTe, silice et CIGS heterostructure)
►IPHT – Institut de Technologie Photonique (c-Si, polymères, hybrides)
Présen tation
►IAPP - Institut de photo-physique appliquée, Université Technique de Dresde (molécules)
►TITK – Institut de Thüringe de recherche en textiles et plastiques (polymères, hybrides)
►CIS – Institute for Microsensorics, SolarCentre (équipements pour cellules cristallines très fines et hautement efficaces)
►FEP – Fraunhofer institute for Electron Beam and Plasma Technology (faisceau d’électrons)
►IKTS – Fraunhofer Institute for Ceramic Technologies and Systems (PECVD, nano encres, caractérisation)
►Leibniz Institute for Crystal Growth
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Membres du cluster
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Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)
Organisation et gouvernance
La croissance du nombre de salariés dans la branche solaire PV a été d’environ 40% par an sur ces dernières années, entrainant une demande forte des
industriels pour la formation de personnel qualifié. Le cluster a ainsi permis aux entreprises et centres de formation de se rapprocher et de développer des
cursus adaptés aux besoins. Le comité de coordination des besoins de formation du cluster, où sont associés les industriels, les centres de formation et
les Länder, a ainsi permis de développer considérablement l’offre en cursus dédiés à la filière PV. Plus précisément :
►Un Bachelor « Technologies solaires » (Ecole supérieure Anhalt), mis en place sous l’égide d’un partenariat avec Q-Cells et l’Institut Fraunhofer CSP – les
étudiants salariés chez Q-Cells poursuivent leurs études pendant 3 ans en alternance
►Un Bachelor Photovoltaïque et technologies semi-conducteurs (Ecole supérieure Jena)
De surcroît, Q-Cells finance une chaire de fondation en matière de photovoltaïque, soit 750 000€ sur 5 ans au sein de l’institut de physique de l’université
Halle Wittenberg. Il y a ainsi une demi-douzaine de chaires financées par les industriels du cluster. Ils financent aussi de nombreuses bourses d’études ainsi
que des programmes de stages et de tutorats par des professionnels.
►Master photovoltaïque à l’Université Technique d’Ilmenau
Présen tation
Financement et
soutien à l’in novation
►Un Master Photovoltaïque (Université Martin-Luther de Halle-Wittenberg)
Org anisation et
go uvernance
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synth èse
Capacité de formation
De manière générale, l’offre de formation dédiée a crû fortement au cours des dernières années. Il est à noter qu’en coopération avec Solar valley, au moins
trois nouveaux Masters devraient être lancés en 2009-2010 :
►Master « Technique de l’énergie et du bâtiment » pour l’installation de modules à l’école supérieure d’Erfurt
►Master Phonique à l’école supérieure de Jena
En matière de formation professionnelle et continue, l’organisme le plus reconnu est l’institut Teutloff localisé à Wernigerode, Bitterfeld-Wolfen et Schönebeck
en Saxe-Anhalt. Cette structure propose une formation continue consacrée aux systèmes d’énergies renouvelables à Bitterfeld et a mis en place un centre
dédié aux énergies renouvelables à Schönebeck avec des formations continues touchant à la climatisation solaire.
Membres du cluster
Avril 2010
Page 284 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)
Financement et soutien à l’innovation
Dispositifs de financement
Synth èse
Au niveau fédéral, les financements publics et privés pour la recherche et le photovoltaïque sont nombreux et en constante augmentation :
►Les dépenses publiques de R&D en Allemagne ont augmenté annuellement de 6% depuis 2002 et celles des entreprises privées ont augmenté annuellement de
8%. Le ministère fédéral de l’environnement investit environ 40 M€ dans la recherche pour le photovoltaïque en 2008.
►En Allemagne, les dépenses de R&D des acteurs PV ont été de 163 M€ en 2008, dont 39,7 M€ de fonds publics du Ministère de l’environnement allemand. Ils
devraient atteindre 282 M€ en 2013.
Fin ancement et
so utien à
l’inn ovation
Promo tion de la
démarche et
marketing
►1 Md€ d’investissement dans le PV dans les nouveaux Länder en 2008 (projets de recherche, investissements dans des capacités de production…)
La Saxe-Anhalt a une politique de soutien aux énergies renouvelables particulièrement remarquable :
►Plus de 500 M€ dans les énergies renouvelables en Saxe-Anhalt en 2008, ce qui fait de Saxe-Anhalt la première région européenne sur le soutien financier
public au photovoltaïque.
►Ces aides peuvent prendre plusieurs formes : réductions des coûts d’investissements (crédits, subventions et garanties publiques), réductions des coûts
opérationnels (aide au recrutement, à la formation, subvention des salaires), soutien par une prise de participation de la région dans le capital d’une entreprise s’y
implantant si le projet est assez important via sa filiale de capital-risque (phénomène réalisé avec Q-Cells). Ce type d’investissement n’a cependant pas été clé
pour le développement du cluster, dont les entreprises ont été très rapidement cotées en bourse). A noter également que les Länder de l’Est disposent de
subventions pour des investissements (quelle que soit l’industrie) qui peuvent se monter jusqu’ à 40% du montant global.
Au niveau du cluster, les financements proviennent de plusieurs sources :
Organ isation et
go uvernance
►Le cluster identifie les aides financières disponibles, au niveau européen, fédéral ou des Länder et aide ses participants à monter leurs projets
►Solar Valley est par ailleurs en contact avec un réseau de Business Angels locaux (Réseau de Business Angels de Saxe-Anhalt) alimenté par des fonds de
particuliers et par les université de Magdebourg et Halle. De plus, plusieurs PME du cluster ont été cotées en bourse ou bien rachetées par des grands groupes
(Ersol racheté par Bosch par exemple)
►Le cluster a enfin bénéficié d’une enveloppe de 40 M€ de financements sur 5 ans du Ministère de la Recherche et de l’Education.
Présen tation
Dispositifs de valorisation de la recherche et de transferts technologiques
►Les chercheurs peuvent valoriser leurs travaux en présentant les résultats de leur recherche au salon européen du PV : « PV SEC » et peuvent bénéficier d’un
appui financier du cluster pour y participer. Le cluster aide par ailleurs les chercheurs dans leur recherche de financements européens lorsqu’ils souhaitent
monter des start-up, en les informant sur le droit des brevets par exemple.
►La région de Saxe-Anhalt a également créé la « Existenzgründungsoffensive » (initiative pour la création d'entreprises) : programme de valorisation de la
recherche qui aide les chercheurs à trouver des financements, à monter leur business plan et à réaliser des études de marché.
►Parmi les membres du cluster, 7 entreprises sont des start-up créées au cours des 5 dernières années.
Avril 2010
Page 285 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)
Promotion de la démarche et marketing
La stratégie marketing s’opère à trois niveaux :
►Au niveau du cluster, celui-ci cherche à se faire connaître en tant que tel. Sa labellisation en tant que « cluster de pointe » (5 lauréats sur 38 projets
déposés au niveau fédéral) lui a de plus permis de bénéficier de nombreuses retombées médiatiques positives. Le cluster cherche actuellement à développer
son image de marque, en créant un site internet dédié et ses membres participent à des salons spécialisés, comme le forum Intersolar à Münich ou bien PV
SEC (conférence européenne du photovoltaïque). Jusqu’à présent, le cluster n’était pas représenté en tant que tel à ces différents salons, mais à partir de
l’année prochaine des stands loués par les 3 Länder feront la promotion du cluster, et les acteurs impliqués dans les projets de recherche présenteront leurs
résultats sous la marque Solar Valley. Des acteurs de renommée mondiale comme le Fraunhofer CSP et Q-Cells participent aussi à l’effort de promotion du
cluster. Q-Cells a ainsi été le premier a mettre en avant la marque « Solar Valley », avant même la création officielle du cluster, afin de renforcer sa visibilité et
d’être plus facilement identifiable. La Wirtschaftsinitiative für Mitteldeutschland réalise également des actions dans ce sens afin de faciliter la présentation des
acteurs régionaux du solaire sous la même bannière « Solar Valley ».
► Au niveau de la Région Saxe-Anhalt, l’agence de développement économique IMG s’appuie fortement sur la présence des acteurs PV déjà sur place,
sur les activités de R&D et de formation, et sur des financements publics (Etat et région) afin de promouvoir le territoire auprès des investisseurs étrangers.
Elle a édité plusieurs plaquettes sur l’industrie photovoltaïque en Saxe-Anhalt et des campagnes marketing (« roadshow ») de présentation du cluster ont été
organisées auprès d’investisseurs potentiels au Japon et en Corée.
►Enfin, au niveau national, le cluster tire parti des mesures prises au niveau fédéral qui visent à soutenir le développement des activités économiques dans
l’Est de l’Allemagne. L’agence Invest in Germany commercialise cette zone en tant que « Powerhouse » et vante les atouts de cette région dans les énergies
renouvelables. Elle a également édité plusieurs plaquettes pour promouvoir le territoire.
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Stratégie marketing et communication
Avril 2010
Page 286 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)
Promotion de la démarche et marketing
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promotion de la
démarch e et
marketing
Synth èse
Visibilité internationale et partenariats internationaux
Solar Valley, en tant que « cluster » a été créé en octobre 2008 et n’a pas encore de stratégie de visibilité internationale parfaitement établie, les efforts se
concentrant principalement aujourd’hui sur la R&D afin pouvoir développer des technologies compétitives sur un marché dominé par des technologies
chinoises lourdement subventionnées. Pour autant, c’est d’abord en Europe qu’il souhaiterait étendre son domaine d’intervention. Il est à noter que le cluster a
établi des premiers contacts avec des entreprises en Espagne et en Italie en vue de futures coopérations, et qu’il serait intéressé par de futures collaborations
avec la France (de brefs échanges ont eu lieu avec des acteurs de Sophia Antipolis). Il cherche aussi à se rapprocher des autres acteurs des énergies
renouvelables (éolien et biomasse) pour apporter des réponses communes sur la question des réseaux intelligents « smart grids » et de la décentralisation de
la production d’électricité. Enfin il souhaite nouer des liens avec des acteurs de la microélectronique pour réaliser de futurs projets communs.
Des ateliers d’échanges ont eu lieu entre acteurs de Solar Valley et de Silicon Saxony, un cluster de Saxe spécialisé dans la silice. Le cluster est de plus en
relation permanente avec les autres clusters portés par la marque Solar Valley Mitteldeutschland initiée par la Wirtschaftsinitiative für Mitteldeutschland.
Le cluster en tant que tel est membre de la communauté d’innovation et de connaissance (Knowledge and Innovation Community, ou KIC) sur la lutte et
l’adaptation au changement climatique, lancée en décembre 2009 sous l’impulsion de la Communauté Européenne. Cette KIC Climat regroupe 80 acteurs
comprenant des institutions publiques, des universités, des centres de recherche (notamment le CEA) et des acteurs privés. Il bénéficiera de 120 M€ de
financements directs par l’institut européen de l’innovation et de la technologie (European Institute of Innovation & Technology). Le budget total de la KIC sur
quatre ans pourrait ainsi s’élever à 750M€, avec les contributions des partenaires académiques et industriels, et avec des financements publics européens,
nationaux et régionaux. Ce programme européen constitue une excellente opportunité pour se faire reconnaître à l’international et tisser un réseau de
partenaires étroit.
Le cluster est aussi un membre actif de l’European Photovoltaic Industry Association (EPIA), organisme de lobbying professionnel en faveur du
photovoltaïque en Europe, qui lui permet de se faire connaître auprès de ses partenaires européens.
Certains laboratoires membres du cluster ont par ailleurs mis en place des programmes de recherche communs pour leur compte propre avec des
laboratoires nord-américains ou bien européens dans le cadre du programme INNOVA de la Commission Européenne.
Enfin, sur le territoire du cluster, à Erfurt, a été lancé en novembre 2009 la première édition de Bauhaus.Solar, un salon international sur le PV intégré au
bâtiment, avec plus de 300 participants (ingénieurs, architectes, experts du PV).
Avril 2010
Page 287 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
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Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)
Promotion de la démarche et marketing
Synth èse
Stratégie de prospection de talents et d’attractivité du territoire
Pour attirer les investisseurs, les agences de promotion régionales et nationales mettent en avant une série d’atouts du territoire :
►des tarifs d’achat avantageux en Allemagne (entre 0,32 et 0,43 € le kWh),
►la présence du plus grand parc de PV installé au monde (5,3 GWc de capacité installée en 2008),
►une richesse de laboratoires de recherche de rang mondial : le Fraunhofer Center for Silicon Photovoltaics,
►une main d’œuvre bien formée et relativement peu coûteuse en comparaison d’autres régions européennes.
Ces arguments ont porté car la « Solar Valley Mitteldeutschland » a reçu le prix du magazine « Photovoltaics International » la distinguant comme la meilleure
région au monde pour les entreprises du solaire, décerné lors du forum du PV de Münich en 2009.
Parmi les membres du cluster, 8 sont des filiales de groupes étrangers qui se sont installés au cours des 5 dernières années.
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promotion de la
démarch e et
marketing
►une croissance prévue sur la période 2007-2012 de 40% annuels,
Avril 2010
Page 288 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
4
3
Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)
Synthèse
Que faut-il retenir?
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Synthèse
•
•
•
•
Un cluster trans-régional récent et très dynamique sur la thématique du
solaire photovoltaïque qui concentre nombre d’acteurs internationalement
reconnus (Fraunhofer CSP, Q Cells…)
Un cluster spécialisé sur la thématique du solaire photovoltaïque et
sur l’ensemble de sa chaîne de valeur qui se concentre principalement
sur la réduction des coûts de production et l’augmentation du rendement
des cellules.
Un cluster qui a émergé sous l’impulsion d’initiatives locales afin de
concrétiser des réseaux informels déjà existants et leur permettant de
bénéficier du soutien du gouvernement (notamment via la labellisation
« cluster de pointe »).
Un cluster dont la structure de pilotage et d’animation n’est pas
encore juridiquement stabilisée (association qui devrait devenir
prochainement une entreprise) mais qui a mis en place une politique de
gouvernance au niveau de chaque projet de R&D avec des
responsables pour les thématiques de recherche du cluster.
Pilotage et gouvernance :
•Des objectifs fédérateurs motivant l’ensemble des acteurs (grid parity d’ici
2015)
•Un rôle moteur essentiel des acteurs industriels, qui ont su fédérer sur le
territoire les acteurs de la recherche et de la formation et ce indépendamment
des barrières territoriales
Formation :
•Des liens forts entre centres de formation et entreprises, qui permettent
de répondre aux besoins de main d’œuvre spécialisée de ces dernières
Dispositif de soutien au transfert technologique :
•Des outils de financement originaux comme la filiale de capital-risque de
Saxe-Anhalt
•
Un cluster qui bénéficie d’une équipe de permanents dédiée au
pilotage du cluster et disposant d’un budget de fonctionnement de près de
2M€.
•Un effet de levier garanti car chaque euro d’investissement public doit être
abondé par un euro d’investissement privé
•
Une recherche et développement de très haut niveau et au cœur des
problématiques et enjeux du cluster avant même le lobbying ou le
marketing et qui bénéficie de soutiens financiers importants (160M€ de
budget de financement)
Promotion et marketing :
•
Un cluster dont la stratégie marketing est encore émergente malgré la
participation à des salons, les actions de promotion de la marque « Solar
Valley Mitteldeutschland »
•
Un cluster qui se positionne à l’international principalement via des
réseaux internationaux de recherche ou de professionnels (KIC, EPIA)
Avril 2010
• Mise en place d’une marque générique «
Mitteldeutschland » pour faciliter l’identification du cluster
Solar
Valley
•Des coopérations entre acteurs et clusters renforcées via
Wirtschaftsinitiative für Mitteldeutschland
Page 289 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
la
4
3
Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)
Sources d’information
d’information principales :
www.solarvalley.org
www.img-sachsen-anhalt.de
Synthèse
►Sources
►Contacts
Présen tation
Organ isation et
go uvernance
Financement et
soutien à l’in novation
Promo tion de la
démarche et
marketing
Pour aller plus loin
:
•Dorrit Koebcke-Friedrich, IMG, Senior Manager,
mail : [email protected]
•Dr. Peter Frey,Solar Valley Mitteldeutschland, Manager,
mail : [email protected]
•Klaus Wurpts, Wirtschaftsinitiative für Mitteldeutschland, Manager,
mail : [email protected]
•Dr. Hubert Aulich, PV Silicon AG, PDG
mail : [email protected]
Avril 2010
Page 290 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Annexes
Table des annexes
Annexe 1 : Liste des sites proposés pour le benchmark
Annexe 2 : Hypothèses retenues pour établir les projections de croissance de
chaque filière
Annexe 3 : Programmes et instruments financiers européens
Annexe 4 : Analyses pour les pôles disposant d’activités éco-technologiques
Annexe 5 : Sources bibliographiques
Avril 2010
Page 292 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Annexe 1 : Liste des sites proposés pour le benchmark
Avril 2010
Page 293 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Liste des clusters proposés pour le benchmark
La liste de 27 sites potentiels est présentée dans les pages suivantes et organisée suivant plusieurs critères :
1.
La zone géographique d’appartenance du cluster (Europe, Asie, Moyen-Orient, Amérique)
2.
La visibilité et le leadership perçu du cluster *(1 : important, 3 : plus restreint)
3.
Le poids économique du territoire (1 : important, 3 : plus restreint)
4.
Le degré de spécialisation du cluster (cluster positionné uniquement sur les éco-technologies : 1; se
verdissant : 2)
* Dires d’experts
Avril 2010
Page 294 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Liste des clusters proposés pour le benchmark
Continent
Pays
Territoire
Amérique
USA
Colorado
Visibilité
Poids
économique
du territoire
2
Degré de
spécialisation
2
Données territoriales
1 Population: 4 301 261
(habitants)
Thématiques
Description
Energies renouvelables
Smartgrid
Efficacité énergétique
Transport durable
Le Northern Colorado Clean Energy Cluster (2006) est un groupe de partenaires à visée économique
cherchant à positionner le Nord du Colorado comme une région phare dans les secteurs des technologies «
smart grid », des énergies renouvelable et de l’efficacité énergétique ainsi que des moteurs propres.
L'initiative a été lancée par plusieurs acteurs dont le bureau du gouverneur sur la gestion de l'énergie et la
chambre de commerce de la Fort Collins. L'objectif de ce cluster est d'arriver à un chiffre d'affaires de 8 Md
USD dans le secteur des énergies renouvelables, positionnant ainsi le Colorado comme un leader dans ce
domaine. Ce cluster est cependant encore considéré comme émergeant et à impact économique modéré.
D'autres acteurs sont impliqués dans le cluster: l'université du Colorado et un laboratoire dédié à la
conversion d'énergie dans une autre université.
La création d'un Center for Revolutionary Solar Photoconversion (CRSP) a par ailleurs été annoncée en Avril
2008 et vise à trouver des moyens de convertir directement l'énergie solaire en électricité et carburants à
faible coût.
Le Colorado a créé plus de 16 000 emplois dans le domaine des Cleantech de 2006 à 2008 et a réussi à
attirer Vestas pour ouvrir 4 nouvelles usines, soit 600 M USD d'investissements.
On estime le nombre d'éco-entreprises à 104 sur le territoire et à près de 5 760 emplois directs.
Amérique
USA
Avril 2010
Massachussets
1
1
1 Population: 6,5 millions
d'habitants
Solaire photovoltaïque L'Etat s'appuie sur un réseau d'universités de rang mondial : MIT, University of Massachusetts, Boston
Energies renouvelables University, Worcester Polytechnic Institute ainsi que sur de nombreux laboratoires privés.
L’University of Massachusetts a ainsi été un leader dans la recherche dans le domaine depuis les années 70
et plus de 120 membres du corps professoral sont engagés dans la recherche et l’enseignement de sujets
liés aux énergies propres.
Le Massachusetts est par ailleurs un incubateur géant pour les start-up des éco-technologies avec 116
sociétés fondées depuis 2001. De 2006 à 2008, les start-up de la région ont réussi à attirer 1,2 Md USD de
capital risque, deuxième Etat le plus dynamique pour ces financements après la Californie.
De plus, classée comme l’une des 5 villes cleantech des Etats Unis (selon Sustainlane Government), la
région de Boston dispose d’atouts fortement reconnus en matière de R&D. En complément, les autorités
locales ont fait le choix d’investir fortement sur cette thématiques : plus de 250 M USD investis par les
autorités de Boston afin de soutenir les cleantech et de faire du Massachussetts un leader en la matière.
Une des volontés est d'installer 50MW de panneaux photovoltaïques dans les dix prochaines années. On
peut compter aujourd'hui sur près de 556 sociétés et 1440 emplois dans les énergies propres.
Page 295 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Liste des clusters proposés pour le benchmark
Continent
Pays
Territoire
Amérique
USA
Pennsylvanie
Visibilité
Poids
économique
du territoire
1
Degré de
spécialisation
1
Données territoriales
Thématiques
Description
1 Population : 12 440 621
Energies renouvelables La démarche de soutien aux cleantechs en Pennsylvanie s’appuie sur un accompagnement de l’offre et un
habitants
soutien à la demande via les Keystone Innovation Zones (zones qui rassemblent diverses ressources afin de
Nombre d’entreprises : 242 651
stimuler l’innovation, le développement de brevets et les technologies pour créer des opportunités d’affaires)
entreprises
et via l' « Alternative Energy Portfolio Standard » qui exige qu’une part croissante de l’électricité produite
annuelle soit de sources d’énergies renouvelables.
En 2006 la « Keystone Green Investment Strategy », une stratégie d’investissement mise en place par le «
Pennsylvania Treasury Department » et financée par l’Etat de Pennsylvanie, est lancée avec pour but de
promouvoir les cleantech sur le territoire et en 2007 une stratégie d’indépendance énergétique afin de gérer
les coûts énergétiques.
Les initiatives sont multiples sur le territoire avec notamment la Penn State Institute of Energy and the
Environment (PSIEE), structure publique qui assure la coordiantion de la R&D sur la thématique
environnementale dans l'Etat de Pennsylvanie, le Green Technology Network (Pittsburgh) qui assure la
promotion et le soutien aux entreprises produisant de l'énergie à bas carbone ou le Pennsylvania Green
Growth Partnership (fondé en 2006 par le Green Building Alliance à Pittsburgh et par l'Institut d'ingénierie et
de désign de l'Université de Philadelphie) qui a pour but d'attirer les entreprises de l'éco-construction, de
faciliter l'innovation et développer ce secteur dans l'Etat.
On estime à 200 le nombre d'entreprises cleantech sur le territoire.
Amérique
USA
San Diego
1
2
1 Population: 1 305 706 (ville)
Population: 3 051 280 (aire
urbaine)
Energie (plutôt solaire)
Gestion de l'eau et des
eaux usées
Déchets et recyclage
Efficacité énergétique
Le positionnement du cluster de San Diego crée en 2007 plutôt généraliste: énergie (plutôt solaire), gestion
et traitement de l'eau, gestion et recyclage des déchets, efficacité énergétique. Le cluster tend également à
se positionner sur de nouveaux segments comme les énergies renouvelables ou le transport durable.
Le cluster regroupe les acteurs clefs des cleantech et a pour but de favoriser la communication, attirer les
investissements et apporter un soutien aux entreprises de la région.
Au niveau de l'Etat de Californie a été créée la California Solar Incentive, il s'agit d'aide pour les installations
de systèmes solaires, et le California Renewable Portfolio Standard, qui prévoit un objectif de 20% d’énergie
renouvelable.
Par ailleurs la Californie dispose de liens étroits avec la France notamment via le partenariat CalFrance sur le
développement de nouvelles technologies dans le transport.
On estime le nombre d'entreprises cleantech à 148 sur le territoire.
Avril 2010
Page 296 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Liste des clusters proposés pour le benchmark
Continent
Pays
Territoire
Amérique
USA
Silicon Valley (San
Francisco - San
Jose)
1
2
Amérique
USA
Texas
2
1
Avril 2010
Visibilité
Poids
économique
du territoire
Degré de
spécialisation
Données territoriales
Thématiques
Description
1 Population : 2 460 000 habitants
(Californie : 36 Milliards)
Superficie : 2 983 km²
Nombres d'entreprises de haute
technologie : 6 000
Solaire photovoltaïque
Piles à combustibles
Biocarburants
Transport durable
Efficacité énergétique
La Silicon Vallée est une région dynamique sur la thématique des cleantechs sur l'ensemble de son territoire
(Palo Alto, San Francisco, San Jose...) comme en témoigne l'index de développement Silicon Valley Index
(publié par la Joint Venture Silicon Valley Network). Forte de son expérience dans les biotechnologies et les
semiconducteurs, la région de San Francisco (« Bay Area ») a décidé de lancer un vaste plan de
développement des éco-technologies.
Les investissements en capital risque dans ce secteur des cleantechs de la Silicon Valley atteignait ainsi
plus de 500 M USD en 2006. Du fait du leadership régional sur les technologies à base de silicium, celle-ci
se positionne principalement sur les applications photovoltaïques mais également sur des technologies
comme les piles à combustible, les biocarburants, les véhicules hybrides ou l'efficacité énergétique.
Du fait de son activité importante et croissante, la région a développé un tissu de réseaux et cluster dense
parmi lesquels on peut notamment citer : Environmental Business Cluster, Silicon Leadership Group,
SolarTech Organization. La région entretien de plus historiquement des liens très étroits entre les universités
et les entreprises facilitant les échanges entre les acteurs.
Par ailleurs la Californie dispose de liens étroits avec la France notamment via le partenariat CalFrance sur le
développement de nouvelles technologies dans le transport.
1 Population : 24 milliards
d’habitants (2008)
Qualité de l'air
Energies renouvelables
Transport durable
Gestion des déchets
Gestion de l'eau
Le Texas est l'Etat leader aux Etats-Unis pour la production d'énergie éolienne, avec le plus grand parc
installé. L'Etat a investi plus de 200 M USD pour les technologies émergentes. Deux zones structurent le
cluster pour les éco-technologies : Austin et Houston.
L'University of Texas d'Austin est grandement impliquée dans la recherche et la mise en place de
programmes dans le secteur des énergies propres. Des études sont en cours sur les impacts du
changement climatique et le "Center for Electromechanics" est un acteur leader au niveau national dans la
recherche de production d'hydrogène à partir de gaz naturel.
La ville d'Houston a également entrepris une démarche cleantech dynamique et ambitieuse. Elle se
positionne notamment sur des sujets comme la qualité de l'air, les énergies renouvelables (vent
principalement), le transport, la gestion des déchets et la gestion de l'eau. Aujourd'hui près de 50% de
l'énergie consommée dans la région provient d'énergie éolienne. La ville a pris de nombreuses initiatives et
s'appuie notamment sur des task forces régionales définies par secteur (par exemple sur les déchets
solides). Elle dispose aussi de réseaux d'acteurs importants à l'image de Rice Alliance qui soutien la
création et le developpement des cleantechs dans la région via des démonstration de projets, de la mise en
relation d'acteurs, du soutien pour l'investissement initial...
Page 297 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Liste des clusters proposés pour le benchmark
Continent
Pays
Territoire
Amérique
USA
Vallée de San
Joaquin (Californie)
Visibilité
Poids
économique
du territoire
1
Degré de
spécialisation
2
Données territoriales
Thématiques
1 Population : 3 320 000 habitants Gestion et traitement
(2000)
des eaux
Superficie : 3 964km2 (région de
San Joaquin)
Description
L'initiative de l'International Center for Water Technology a été lancé en 2001 d'un commun accord entre
les industriels de l'eau et la California State University, avec le soutien des autorités locales. Ce centre
propose de nombreux services et dispose notamment d'un cluster dédié (Water Technology Cluster). Des
installations physiques ont été construites en 2008, avec notamment des laboratoires de R&D à disposition
des membres, un banc d'essai et un incubateur. Un ensemble de services est proposé aux membres,
notamment via le : aide à l'exportation, marketing, business plan, etc. Le cluster bénéficie déjà d'une
renommée mondiale pour ses activités dans le domaine de l'eau telles que l'irrigation, la qualité de l'eau, la
protection contre les inondations...
Le cluster rassemble aujourd'hui près de 200 entreprises dont 120 environ sont implantées dans la vallée de
San Joaquin et employant près de 5 000 personnes.
Asie
Corée
Chungcheongnam
Do
3
2
1 Population: 1 840 410 habitants Transport durable
Le gouvernement a signé un memorandum réunissant les acteurs suivants: Korea University of Technology
and Education, Sangmyung University, Ajou Motor College, SK Energy, Korea Automotive Technology
Institute, electronic vehicle manufacturer CT&T, and Chungnam Techno Park, afin de faire avancer la
recherche sur la voiture propre. Les différents acteurs mèneront des recherches, développeront les
technologies et devraient commercialiser les nouveaux véhicules dès 2015. Cette province de la Corée du
Sud veut devenir le cluster de la voiture verte et souhaite transformer les villes Hongseong et Yesan en "cités
vertes" en mettant en place des pistes cyclables et en introduisant des voitures roulant à faible vitesse.
Le gouvernement va également construire un complexe industriel "vert" spécialisé dans l'énergie solaire,
d'une superficie de 638 000 m2, afin d'attirer les acteurs de la R&D et les industries "vertes".
L'objectif est que cette région devienne une référence sur la voiture propre, en réunissant autour de cette
thématique les instituts de recherche, les fabricants et les universités.
Nous tenons cependant à préciser que les informations pourront être difficilement accessibles et à souligner
le caractère émergent de ce cluster (annoncé en mai 2009).
Avril 2010
Page 298 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Liste des clusters proposés pour le benchmark
Continent
Pays
Territoire
Asie
Israël
Israël
1
1
Asie
Japon
Fukuoka
1
Asie
Japon
Tokai
3
Avril 2010
Visibilité
Poids
économique
du territoire
Degré de
spécialisation
Données territoriales
Thématiques
Description
1 Population : 7 000 000
Exportations : 70,7 Md USD
Superficie : 22 000 km2
Gestion et traitement
des eaux (désalination,
irrigation, récupération,
gestion de réseaux)
Israël a un taux de recyclage de l'eau de 75%, le record mondial, et détient le taux de rendement le plus
élevé au monde pour la consommation d'eau dans les exploitations agricoles. Israël exporte pour un milliard
de dollars par an de technologies de gestion de l'eau. Siemens, GE, ABB, Dow Chemicals, Jain Irrigation
Systems sont présents et collaborent avec des universités renommées (Hebrew University's Faculty of
Agriculture par exemple). Il y a 70 start-up dans le domaine de l'eau, et 6 fonds de Venture Capital ont
financé pour 300 M USD de projets innovants en 2007.
Compte tenu de ses atouts et de son expérience historique dans le secteur de l'eau, Israël a mis en place
en 2006 un programme de soutien et de développement de la filière dédié (Israël est en effet considéré
comme la Silicon Valley de l'eau (taux de croissance de cette industrie de +28% en 2007)). Le programme
est mis en oeuvre par la structure Israel NEWTech (Novel Efficient Water Technologies) en charge de
soutenir l'export, promouvoir le territoire, de mettre en place des incubateurs dédiés, de réaliser des
programme d'experimentation, de soutenir les projets de recherche et le développement ou de soutenir et
développer des cursus de formation de haut niveau.
1
1 Territoire : 4 971 km² de
superficie
Population : 5 058 000
d’habitants
Entreprises : 430 compagnies
étrangères
Emplois : 2,54 millions
d’emplois
Recyclage et gestion
des déchets
Piles à combustibles et
hydrogène
Solaire photovoltaïque
(application du silicium)
La région de Fukuoka est spécialisée dans 2 domaines principaux : le recyclage et les technologies de
pointe parmi lesquelles on peut noter les applications du silicium et l’électronique. La préfecture de Fukuoka
s'est historiquement impliquée très tôt dans les problématiques de recyclage des déchets et de traitement
des pollutions. La préfecture dispose d'un méga-cluster : le cluster de Kyta Kyushu axé sur les
problématiques du recyclage. Deux « Eco-town » sont également implantées dans la préfecture de Fukuoka
: Kitakyushu et Omuta. Ce cluster a des liens à l'international surtout vers la Corée et la Chine pour le
moment.
Le cluster de Kyushu rassemble près de 300 entreprises, 40 administrations et 86 professeurs.
1
2 Territoire : 21 562 km2 (2006)
Population : 11 069 000 (2006)
Entreprises : 1 500 dans le
domaine d'activité du cluster
Salariés : 4 924 000 (2004) pour
toute la région
Transport durable
Piles à combustible,
Technologies
intélligentes (robotique,
électroménager…)
Energie
Le cluster de Tokai (to Create Manufacturing Industy in Tokai Region (METI 12)) dispose de projets
dans le domaine de l’énergie, et en particulier des piles à combustible. La région de Tokaï concentre de
nombreux constructeurs et équipementiers automobiles dans la zone du cluster, qui pourraient agir dans le
domaine du transport durable.
Page 299 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Liste des clusters proposés pour le benchmark
Continent
Pays
Territoire
Visibilité
Poids
économique
du territoire
Degré de
spécialisation
Données territoriales
Thématiques
Description
Europe
Allemagne
Bavière
1
1
1 Population: 12 492 658
habitants (2006)
Energies renouvelables Le cluster allemand KUMAS (Kompetenzzentrum Umwelt e.V., ) est un centre de compétence pour
Transport durable
l'environnement qui agit pour le compte de près de 200 adhérents (et notamment des leaders industriels
comme Siemens, Bosch, Eurocopter Deutschland, Arkema). Il a pour principale mission la promotion de
l'échange de savoir entre acteurs de l'industrie, universités, autorités administratives, développement de
nouveaux produits et services, le soutien à la création d’entreprises ou le soutien au développement des
entreprises existantes. Ce cluster dispose d'une renommée mondiale sur ce sujet.
Europe
Allemagne
Freiburg
1
3
1 Population: 219 000 habitants
(ville)
Population: 10 738 753
habitants (région)
Solaire photovoltaïque Développement d’une marque « solar valley » qui promeut le savoir-faire local. Cette démarche est
Energies renouvelables notamment conduite par une association de promotion des énergies renouvelables (FESA), qui soutient le
développement de projets innovants et le passage de la ville à une alimentation par énergie renouvelable.
Un centre précurseur de R&D en « écologie appliquée » a été créé en 1977 : Öko-institut (120 chercheurs)
principalement centré sur l’énergie renouvelable et les technologies d’économie d’énergie et l’Institut
Fraunhofer ( l’un des plus grands laboratoires en Europe sur les systèmes d’énergie solaire, autour duquel
gravitent plusieurs centaines de start ups) est implanté sur le territoire. Deux quartiers verts: Vauban (5000
habitants) et Riesenfeld (12 000 habitants) sont également remarquables sur ce territoire.
Environ 1500 entreprises cleantech représentant 10 000 emplois et un chiffre d'affaires d'environ 500 M€ sont
actives à Freiburg.
Europe
Allemagne
Saxe Anhalt
1
2
1 Population : 2 400 000 habitants
Nombres d'entreprises : 59 983
établissements actifs (2007 CCI Magdeburg et Halle)
Production d'énergies
renouvelables:
- solaire photovoltaïque
- éolien
- biomasse
- solaire thermique
Saxe-Anhalt a concentré ses efforts sur les énergies renouvelables et plus spécialement sur le
développement du solaire thermique et l’éolien. Le producteur allemand éolien Enercon et le producteur de
cellules PV Q-Cells sont d'ailleurs implantés sur le territoire et ont fortement contribué à la mise en place
d’une concentration d’entreprises issues des secteurs éolien et PV. La région soutient également la filière
biomasse.
La création d’un cluster trans-régional et du label « Sollar Valley MittelDeustchland » (Réseau de
compétence) ont fortement contribué à la visibilité du cluster sur le segment photovoltaïque.
De façon quantitative, un employé industriel sur cent travaille dans l’industrie solaire dans les nouveaux
Länder de l’Est, plus de 1,4% / 10 000 emplois au total dependent des producteurs des technologies EnR et
le bugdet de soutien aux énergies renouvelables est supérieur à 0,5 Md€.
Avril 2010
Page 300 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Liste des clusters proposés pour le benchmark
Continent
Pays
Territoire
Europe
Allemagne
Stuttgart (région)
3
2
Europe
Allemagne
Dortmund (région)
2
Europe
Autriche
Upper Austria
Europe
Belgique
Bruxelles
Avril 2010
Visibilité
Poids
économique
du territoire
Degré de
spécialisation
Données territoriales
Thématiques
Description
2 Population: 2,7 millions
d'habitants en 2008
Nombre d'entreprises: 160 000
Transport durable
La région de Stuttgart concentre de très nombreuses entreprises industrielles du secteur automobile et de
nombreux centres de recherche de grands groupes mondiaux. Au sein des laboratoires de recherche des
projets sont réalisés afin de limiter l'empreinte de la voiture sur l'environnement (initiative CARS).
Au coeur de ce Cluster, deux acteurs majeurs de l'automobile Daimler (Mercedes Benz, Smart et Maybach)
et Porsche sont présents, ainsi que de nombreux fournisseurs (dont Bosch).
Les objectifs du cluster CARS sont les suivants : communication régionale, énergies propres, transport
durable. La région de Stuttgart est persuadée que les cellules hybrides vont se développer et avec ce
Cluster, espère maintenir la compétitivité de la région. Le Fuel-Cell Alliance Baden-Württemberg joue le rôle
de facilitateur pour la coopération entre les entreprises et la recherche. Le cluster CARS fournit à cette
organisation un support financier.
3
1 Population: 585 045 habitants
(ville)
Population: 5,3 millions
d'habitants (région)
Recyclage et gestion
des déchets
NIK est un réseau dédié aux technologies de recyclage innovantes, créé en 1998. NIK signifie: Netzwerk
innovative Kreislauftechnologien. Il s'agit d'une plateforme de gestion des déchets. Le but est de promouvoir
des solutions pour éviter la production de déchets, le cas échéant les recycler, ou les mettre en décharge,
par la mise en place de technologies innovantes. NIK réunit 26 membres dont 18 entreprises, 4 universités et
4 centres de recherche , soit environ 7500 personnes travaillant pour ce cluster.
On estime à 800 M€ le chiffre d'affaires des entreprises membres.
1
2
1 Population : 1 408 000
habitants en 2008
Energies renouvelables, Upper Austria se positionne particulièrement sur les segments des énergies renouvelables, de la gestion des
Eco-construction
déchets, du traitement de l'eau, des sols, de la qualité de l’air, de l’efficacité énergétique et de l'écoEfficacité énergétique
construction. Afin de rayonner sur la thématique, la région a mis en place une structure forte de réseaux et
de clusters afin de regrouper les acteurs du secteur public comme du secteur privé. Le cluster «
Oekoenergie Cluster Upper Austria » (créé en 2000) dédié aux énergies renouvelables et à l'efficacité
énergétique est plus particulièrement interessant et visible au niveau mondial.
3
2
1 Population : 1 031 215 habitants Eco-construction
Nombre d’entreprises : 9 499
entreprises
CA des entreprises : 218,7 Md€
PIB : 58,8 Md €
La Région Bruxelloise se positionne comme un carrefour européen de la recherche scientifique et des
technologies de pointe. Elle mène en ce sens une politique volontariste avec des atouts non négligeables : 4
centres d'excellence universitaire, 4 instituts supérieurs industriels, des centres de recherche publics et
privés et un cluster performant dédié à l'éco-construction « ECOBUILD » et dispose en plus d'une
structure en charge de la gestion de l'environnement (IGBE). Bruxelles dispose également d'un pôle sur les
technologies de l’environnement (Brussels GreenTech) qui assure un rôle de facilitateur auprès des
entreprises bruxelloises en ciblant son activité sur les produits et les services qui touchent à
l’environnement.
Page 301 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Liste des clusters proposés pour le benchmark
Continent
Pays
Territoire
Europe
Belgique
Wallonie (autour de
Namur)
Europe
Danemark/Suède Oresund region
Visibilité
Poids
économique
du territoire
Degré de
spécialisation
Données territoriales
Thématiques
Description
Cluster créé en 2002, regroupant architectes, constructeurs, bureaux d'études, organismes publics et
centres de recherche et de formation. Il a été selectionné en 2008 parmi les 26 finalistes du prix Regiostars
décerné par la Commission Européenne, car identifié comme exemple de bonne pratique en matière de
développement régional à l'échelle européenne.
Le projet REPRO (Regio Energy Profit), co-financé par le programme européen Intelligent Energy Europe et
la Région Wallonne, vise à soutenir les structures d'animation de groupement d'entreprises travaillant dans le
secteur de l'énergie et à renforcer les coopérations entre leurs membres. Le Cluster Eco-Construction de
Wallonie a été choisi comme partenaire de ce projet.
1
3
1 Population: 3 413 000
habitants(Namur : 459 000
personnes)
Nombre d'entreprises: 202 126
(en 2005)
Eco-construction
1
2
1 Population : 3 700 000 habitants
en 2008
Nombre d’entreprises : 165 000
entreprises
Traitement des eaux,
Recyclage et gestion
des déchets
Environnement marin
Solaire
Efficacité énergétique
des bâtiments
Le cluster dispose de 94 membres correspondant à pres de 500 emplois.
La région d'Oresund entre deux pays (Danemark et Suede) et deux villes (Copenhague et Malmo) concentre
de nombreuses activités environnementales, incluant les traitement des eaux, des déchets, et l’expertise
dans le domaine de l’environnement marin (les domaines d’excellence historiques de la région). La région se
positionne également sur des sujets comme le solaire ou l’efficacité énergétique des bâtiments. La structure
Oresund Science Region (OSR) est une des articulations majeures des activités cleantechs régionales avec
son principe de « triple hélice » : une coopération étroite entre universités, entreprises et autorités publiques.
L'OSR coordonne ainsi pas moins de 7 plateformes d'innovation quasi-autonomes dont l'une est
spécifiquement dédiée aux éco-technologies.
On repertorie près de 880 chercheurs dans les cleantechs sur le territoire et près de 22 500 emplois pour un
chiffre d’affaires de plus de 23 000 M DKK (3 100 M€).
Europe
Finlande
Helsinki (région)
2
2
1 Population: 1,3 millions
d'habitants
Superficie: 515,5 km2
Nombre d'entreprises: 67 792
CA: 147 827 404 €
Généraliste
Gestion et traitement
des eaux
Existence du Lahti Cleantech Campus regroupant des technologies environnementales sur 10 000m².
Environ 10% des cleantechs finlandaises sont regroupées dans le Lahti. Le centre d'expertise de Lahti
concentre près de 100 éco-entreprises.
Le Lahti et le "business park" associé sont en bonne position pour promouvoir l'internationalisation, grâce à
leur statut de coordinateur du IASP EnviroParks (International Association of Science Parks). Ce réseau
permet aux entreprises d'avoir accès à toutes les technologies relatives aux cleantechs et de trouver des
partenaires dans la réalisation de leurs projets.
Avec l'Université d'Helsinki et l'Université des sciences appliquées de Lahti, le Business Park a été en
charge de construire un site pilote dans les régions du Nord. Des recherches scientifiques sont notamment
menées sur les sédiments, les eaux profondes et de surface.
Le cluster concentre 60% des activités liées à l'environnement en Finlande et 80% des dépenses de
recherche dans le domaine environnemental.
On estime à près de 200 le nombre d'entreprises cleantech du territoire, correspondant à près de 1800
emplois et un chiffre d'affaires de 370 M€.
Avril 2010
Page 302 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Liste des clusters proposés pour le benchmark
Continent
Pays
Territoire
Europe
Royaume-Uni
NorthWest
Visibilité
Poids
économique
du territoire
1
Degré de
spécialisation
1
Données territoriales
Thématiques
Description
1 Population : 6 853 200 habitants Energies renouvelables A l'occasion de la redéfinition en 2006 par l’Agence Régionale de Développement du North West (North West
Nombre d’entreprises : 230 000 Gestion des déchets
Development Agency NWDA) de sa Stratégie Economique Régionale, la région de North West a placé au
entreprises
coeur de ses enjeux l'environnement et le développement durable. La NWDA a ainsi adopté une série
d'initiatives pour soutenir les clusters autour des éco-technologies.
Le cluster Envirolink, lancé en 2000, est aujourd'hui un acteur phare de la stratégie régionale. La région
peut également s'appuyer sur une capacité de recherche et développement importante et de nombreux
laboratoires publics spécialisés (Centre for Waste Management, Lancaster Environment Centre, Liverpool
Centre for Environmental Technologies, Centre for Air Transport and the Environment... ). La région se
positionne davantage sur les thématiques des énergies renouvelables et de la gestion des déchets.
Le territoire compte près de 1500 entreprises cleantech avec un chiffre d’affaires de 2,8 Md £ (3 Md €) pour
près de 53 000 personnes emplois.
Europe
Royaume-Uni
Peterborough
(agglomération de )
1
3
1 Population: 163 300 (ville)
Population : 5 388 140 (région)
Recyclage et gestion
de déchets
Efficacité énergétique
Traitement de l'eau
Le positionnement du cluster Envirocluster est plutôt généraliste, mais les domaines historiques
d'excellence sont : la gestion et le recyclage des déchets, le rendement énergétique, le traitement de l'eau.
La capacité R&D du cluster est forte (un centre dédié de R&D le Centre for Sustainable Engineering, avec
un capital de départ de £700 000 (890k€)) et elle dispose d'un incubateur spécialisé Eco-innovation Center.
Par ailleurs la ville est en train d'être partiellement refondue : redéfinition d’une stratégie de mobilité urbaine,
dont 80 kilomètres de sentiers et pistes cyclables, création d’un quartier vert (« Green Quarter ») pour
regrouper physiquement plusieurs entreprises vertes.
Le cluster concentre près de 360 organismes. Le secteur des éco-industrie emploie près de 5000 personnes
pour un chiffre d'affaires estimé à £340 M soit 429 M€.
Europe
Royaume-Uni
Yorkshire & Humber
2
1
1 Population : 5 142 400 habitants Energies renouvelables
Nombre d’entreprises : 313 820 Recyclage et gestion
entreprises
des déchets
Traitement de l'eau
Yorkshire Forward a défini la première stratégie économique régionale de Yorkshire & Humber. Yorkshire
Forward a ainsi adopté une série d'initiatives pour soutenir les grappes régionales, entre autres la création de
centres de collaboration industrielle qui favorise la mise en réseau des universités, des industries et des
promoteurs de l'innovation. Les entreprises de la Région sont bien établies, plus de 64% des entreprises
cleantech ayant plus de 10 ans. Aujourd’hui, les technologies de l’environnement figurent parmi les 4
premiers secteurs d’emploi.
La démarche cleantech (programmes d’animation territoriale, d’accompagnement aux entreprises, de
promotion du territoire, de financement de projets, etc.) est centralisée au sein de l’agence Yorkshire
Forward, plus précisément sous l’égide de l’organisation «Y&H Sustainable Futures Company».
Près de 500 entreprises ont été rescencées employant près de 14 000 personnes pour un chiffre d’affaires
de plus de 2 Md £ (2,4 Md €).
Avril 2010
Page 303 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Liste des clusters proposés pour le benchmark
Continent
Pays
Territoire
Visibilité
Poids
économique
du territoire
Degré de
spécialisation
Données territoriales
Thématiques
Description
Europe
Suède
Göteborg
(agglomération de)
1
3
2 Population : 950 000 habitants Transport durable
Superficie: 2 930 m2
Enteprises : 87 735 entreprises
Emplois : 421 400 emplois
La région de Göteborg concentre un grand nombre d'entreprises et d’expertise sur les cleantech plus
particulièrement dans les domaines des biocarburants, de l'éco-construction, du transport durable et de
l’énergie éolienne.
Elle dispose notamment d'une spécialité forte dans l'automobile avec le cluster Automotive Sweden en
charge de l'animation et de la promotion des compétences régionales.
La région de Göteborg concentre en effet une importante densité d'acteurs actifs sur les thématiques
environnementales de l'automobile comme Volvo ou Scania.
De nombreuses initiatives ont été observées tant au niveau des centres de recherche et de formation que
des entreprises privées. Ainsi Ford et Volvo ont mis en place un centre pour les systèmes hybrides à
Göteborg.
A noter également le Combustion Engine Research Center, développé dans le cadre du programme "Green
Car Programme" qui vise à réduire la consommation de carburant et les émissions de gaz à effet de serre.
Les recherches sur le volet environnemental se concentrent sur les moteurs (efficacité à la combustion,
conversion catalytique, filtres à particules...) et les carburants (biocarburants, véhicule hybrides, éthanol...).
A noter également que le Truck & Bus World Forum, de renommée internationale, se tient alternativement à
Lyon ou Göteborg.
Europe
Suède
Göteborg
(agglomération de)
1
3
1 Population : 950 000 habitants Biogaz
Superficie: 2 930 m2
Enteprises : 87 735 entreprises
Emplois : 421 400 emplois
La région de Göteborg dispose également d'une forte expertise sur le biogaz via notamment le cluster
Biogas Vast qui a recemment remporté le BlueSky Award (prix américain pour l’environnement). Ce cluster
vise au développement et à la promotion du marché sur la production et la distribution du biogaz ainsi que
son utilisation dans les véhicules. Ce cluster est en lien étroit avec Automotive Cluster. Ce cluster
regroupe aujourd'hui une trentaine de membres parmi lesquels Volvo.
La région participe également à une initiative visant à soutenir l’echange d’expertise et de technologie dans
le domaine des éco-technologies (West Swedish environmental export).
Europe
Suède
Stockholm
(agglomération de)
1
2
1 Population : 800 000 habitants, Gestion de l'énergie
L’agglomération de Stockholm est pionnière au sein de l’Union Européenne pour le développement et la mise
1,9 millions dans
Energies renouvelables en place des éco-technologies. Elle s'est historiquement positionnée sur les thématiques de la gestion de
l’agglomération
Biocarburants
l’énergie, des énergies renouvelables (notamment sur les piles à combustibles avec les premières piles pour
l'habitat) et des biocarburants ( avec notamment la mise en place d’un réseau développé de biocarburants et
l’utilisation du biogaz dans le réseau de gaz naturel).
La ville de Stockholm est également démonstrateur de cleantechs avec l'éco-quartier d'Hammarby Sjostad.
De nombreuses autres mesures environnementales ont fait de Stockholm un modèle.
Elle s'appuye dans son développement sur deux grands clusters dédiés aux cleantechs : Stockholm
Cleantech Business Network (public) et Cleantech Scandinavia (privé), et une forte capacité de
recherche symbolisée par le Cleantech Park et son incubateur au sein du Stockholm Technology Park.
Le nombre d'éco-entreprises est estimé à 2 700 pour 25 000 emplois et un chiffre d'affaires de près de 7 Md€
(en 2005)
Avril 2010
Page 304 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Annexe 2 : Hypothèses retenues pour établir les projections de croissance de
chaque filière
Avril 2010
Page 305 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Hypothèses retenues pour établir les projections de croissance de chaque
filière
Famille technologique
Nom de la filière
Biomasse et
biocarburants
dont biomasse
dont biocarburant
Energies renouvelables
Hypothèses retenues pour les projections
Somme des élements cités ci-dessous
Les projections en terme d'emplois et de marché au niveau national sont issues de projections sur la base des impacts préssentis du Grenelle (qui prévoit 18MTep de
biomasse énergie consommée à l'horizon 2020), la structuration de la filière et la hausse des ventes des équipements de chauffage et en particulier des équipements à
très haut rendement qui devraient bénéficier d'un taux de croissance important.
Les projections en terme d'emplois et de marché au niveau national sont issus de projections sur la base des coûts actuels et d'un taux d'incorporation de 10% des
biocarburants
Les projections en terme d'emplois et de marché au niveau national sont issus de projections basées sur les tendances et perspectives de croissance des différentes
filières de biogaz (biogaz de décharge, méthanisation, co-digestion, boues d'épuration et effluents industriels...) et des projets prévus ou en cours de réalisation.
dont biogaz
Solaire photovoltaïque
Estimations sur la base des projections de l'EPIA concernant l'augmentation des capacités annuelles installées (6 950 MW en 2012 contre 2 392 MW en 2007 dans le
monde). Le principal moteur de la croissance des installations sur le marché français reste la hausse du tarif de rachat de l'électricité.
Solaire thermique
Au niveau national, les perspectives d'évolution de la filière sont basées sur une perspective de croissance de 35% en moyenne annuelle entre 2007 et 2012 (valeur
plus faible que le plan face Sud mais en ligne avec les objectifs du Comop n°10)
Efficacité énergétique
dans le bâtiments
Efficacité énergétique
dans le bâtiment
dont isolation
dont chauffage et
climatisation
dont éclairage et électricité
spécifique
Gestion des déchets
Recyclage et valorisation
énergétique
Somme des élements cités ci-dessous
Les perspectives d'évolution en terme d'emplois et de marché se basent sur la croissance estimée du marché, les impacts calculés du Grenelle, les coûts actuels des
technologies et les tendances du public.
Les perspectives d'évolution en terme d'emplois et de marché se basent sur la modélisation de la pénétration du marché par les chaudières à condensation, l'évolution
de la productivité, les impacts du Grenelle et les coûts actuels des technologies.
Les perspectives d'évolutions de la filière s'appuient sur le scénario établi par le Syndicat de l'éclairage et prenant en compte le remplacement progressif des
technologies
Les perspectives d'évolution de la filières s'inscrivent principalement dans l'impact estimé de l'atteinte des objectifs du Grenelle sur le recyclage et la valorisation
énergétique
Les perspectives d'évolution de la filières s'inscrivent principalement dans l'impact estimé de l'atteinte des objectifs du Grenelle sur le recyclage et la valorisation
énergétique
Le marché mondial augmente (notamment hors Europe) en raison de l’accroissement de la démographie, de l’augmentation des consommations et de impératif de
gestion de la ressource (stress hydique). En Europe, ou le marché de la distribution et de l'assainissement est mature, les perspectives de développement du marché
restent fortement dépendantes de l’évolution du cadre législatif et réglementaire (notamment dans le domaine de la mesure et du traitement des polluants).
Eco-industries
traditionnelles
Gestion de l'eau
Qualité de l'air
Sites et sols pollués
Avril 2010
Les projections ont été réalisée sur la base d'estimation de la croissance du marché (principalement de la QAI quipourrait atteindre 10% par an sur le modèle des
USA), les impacts estimés du Grenelle et l'élargissement de l’Union Européenne vers l’Est (équipement des nouveaux Etats membres)
Les projections ont été réalisée sur une base d'une croissance de 40% d'ici 5 ans du marché sous l'effet conjugué de 4 principaux facteurs : la pression foncière, le
durcissement de la réglementation, la desindustrialisation et le développement des techniques de dépollution
Page 306 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Annexe 3 : Programmes et instruments financiers européens
Avril 2010
Page 307 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Principaux programmes et instruments financiers européens pour la mise en
œuvre du plan d’action pour les éco-technologies (etap) 2007-2013
Avril 2010
Page 308 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Budget des instruments financiers européens pour la mise en œuvre des
divers plans d’action 2007-2013
Avril 2010
Page 309 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Annexe 4 : Analyses pour les pôles disposant d’activités éco-technologiques
Avril 2010
Page 310 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Analyses pour les pôles disposant d’activités éco-technologiques
Source : DGCIS/DIACT 2009
Avril 2010
Page 311 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Source : DGCIS/DIACT 2009
Analyses pour les pôles disposant d’activités éco-technologiques
Avril 2010
Page 312 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Annexe 5 : Sources bibliographiques
Avril 2010
Page 313 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Sources bibliographiques
Clusters
AFSR (2007) :
Suède»
« Liste de clusters nationaux et internationaux en Creating Cleantech Clusters : 2006 update - How Innovation and
Investment Can Promote Job Growth and a Healthy Environment
Ambassade de France en Allemagne (2009) : « La politique des DGCIS (2009) : « Étude sur les bonnes pratiques de dix pôles de
clusters en France et en Allemagne », Service pour la Science et la compétitivité étrangers », mai 2009.
Technologie, juillet 2009.
DIACT (2007) : « Méthodes et outils d’évaluation des clusters appliqués
Assemblée nationale (2009) « Rapport d’information de la Mission aux pôles de compétitivité », étude réalisée par BIPE, mars 2007.
d’évaluation et de contrôle sur les perspectives des pôles de DIACT (2008) : « Quelle politique de compétitivité des territoires
compétitivité », MM.Georges TRON et David HABIB 23 septembre européens dans le domaine du développement durable ? », étude
2009.
réalisée par la Fondation Sophia Antipolis et Eurogroup, juin 2008.
Becattini, G. (1979) “Dal ‘settore’ industriale al ‘distretto’ industriale. Ernst&Young (2007) : « Enquête sur les relations entre agglomérations
Alcune considerazioni sull’unità d’indagine dell’economia industriale”, et entreprises – Des pôles de compétitivité aux pôles d'attractivité »
Rivista di Economia e Politica Industriale, vol. 5, No. 1, pp. 7-21.
Fiches des missions économiques sur les parcs et clusters
Brenner, T. & Mühlig, A. (2007) : “Factors and Mechanisms causing the
Emergence of Local Industrial Clusters - A Meta-Study of 159 Cases”, Flash Eurobarometer (2006) : “Innobarometer on cluster’s role in
Papers on Economics and Evolution, #0723, Evolutionary Economics facilitating innovation in Europe”. Etude réalisée par The Gallup
Organization sur demande de la Direction Générale des Entreprises et
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de l’Industrie de l’Union européenne, Flash187, juin 2006.
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Sources bibliographiques
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Nuclear Safety (2007 et 2009) : “GreenTech made in GermanyEnvironmental Technology Atlas for Germany”
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Germany, Federal Ministery for Environmental, Nature Conservation
and Nuclear Safety, 2007
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Page 316 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités
Sources bibliographiques
Entretiens réalisés
Entretiens réalisés dans le cadre du benchmark :
Entretiens réalisés dans le cadre du benchmark :
CleanTECH San Diego
Envirolink
•Lisa
Nick
Bicker, CleanTECH San Diego, President and CEO, mail :
[email protected]
•Cecilia Aguillon, Directrice Marketing, Kyocera Solar, membre du Board
de CleanTECH San Diego, mail : [email protected]
•Douglas A. Regnier, Ernst & Young San Diego, Responsable des projets
CleanTech, membre du Board de CleaTech San Diego, mail :
[email protected]
Storer, Directeur d’Envirolink Northwest
mail: [email protected]
 Filippo Gaddo, Responsable écotech Ernst & Young UK
mail: [email protected]
K-RIP
•Makato
Lizuka, Manager du cluster K-RIP
mail: [email protected]
Lahti
•Mari
Pantsar-Kallio, directrice du Finnish Cleantech Cluster et du Lahti
Cleantech Cluster (LSBP), mail : [email protected]
Riikka Frinman, marketing manager Cleantech Finland, mail :
[email protected]
•
Massachusetts Clean Energy Centre
•Karl
Jessen, Directeur du développement du cluster, Massachusetts
Clean Energy Center
mail: [email protected]
Israël
Oded
Distel, responable du programme NewTECH au Ministère du
Travail et de l’Industrie, mail: [email protected]
 Binah Baum, Professeur à l’Université Ben Gurion of the Negev
mail: [email protected]
 Dr Eilon Adar, Professeur à l’Université Ben Gurion of the Negev et
Directeur du ZIWR, mail: [email protected]
 Asaf Barnea : CEO de Kinrot Ventures, mail: [email protected]
 Itay Zetelny, Responsable écotech Ernst & Young Israël, mail:
[email protected]
Avril 2010
Øresund Environment Academy
•Niels Thorsen,
Senior Manager Ernst & Young, bureau de Copenhague
mail: [email protected]
• Jacob Juul, Manager de l’Øresund Environment Acadmey
mail: juul@Øresund-environment.org
• Simon Dreyer, responsable du développement du Copenhague
Cleantech Cluster
mail: [email protected]
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Sources bibliographiques
Entretiens réalisés
Entretiens réalisés dans le cadre du benchmark :
Saxe Anhalt
•Dorrit
Koebcke-Friedrich, IMG, Senior Manager,
mail : [email protected]
•Dr. Peter Frey,Solar Valley Mitteldeutschland, Manager,
mail : [email protected]
•Klaus Wurpts, Wirtschaftsinitiative für Mitteldeutschland, Manager,
mail : [email protected]
•Dr. Hubert Aulich, PV Silicon AG, PDG
mail : [email protected]
Entretiens réalisés avec les pôles français :
Françoise Charbit, Déléguée Générale du pôle Tenerrdis
Gilles Charier, Directeur du pôle Derbi
Marc Charlet, Chargé de projets pôle Mov'eo
Thierry Delarbre, Directeur du pôle Advancity
Jérôme Finot, Directeur du pôle S²E²
Jean-Francis Spindler, Vice-Président du pôle Axelera en charge de
l'international
Avril 2010
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Etude réalisée par
pour le compte du

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