Résumé : Le roman commence par la mort de la mère du héros
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Résumé : Le roman commence par la mort de la mère du héros
DOSSIER - LECTURE CURSIVE : Albert CAMUS, L’Etranger En complément de la SEQUENCE N°4 : La scène de meurtre Objet d’étude : Le personnage de roman, du XVIIème siècle à nos jours L’auteur né en Algérie en 1913 ; enfance pauvre à Alger. Journaliste. Renouvelle les formes de la narration. En 1957, Camus obtient le Prix Nobel pour son oeuvre qui “met en lumière les problèmes se posant de nos jours à la conscience des hommes”. Mais, le 4 janvier 1960, il trouve la mort dans un accident de voiture près de Sens, qui a également coûté la vie à éditeur et ami, Michel Gallimard. son L’époque et le mouvement littéraire : refusant de céder à l’oppression de l’Histoire, Camus fait de la révolte la condition d’un nouvel humanisme. L’Absurde, p 38 du manuel. Ses œuvres : des romans La Peste, L’Etranger publié pendant la guerre en 1942 est l’une des œuvres majeures du XXè siècle ; des pièces de théâtre Caligula, Les Justes, des essais L’Homme révolté, Le Mythe de Sisyphe en 1942 qui est la version philosophique de L’Etranger. Camus utilise ce mythe de Sisyphe comme une illustration de ce qu'est l'absurde. Les dieux avaient condamné Sisyphe à rouler sans cesse un rocher jusqu'au sommet d'une montagne d'où la pierre retombait par son propre poids. Camus se sert du mythe pour décrire l'attitude de l'homme confronté à l'absurde de la condition humaine o o o o Un résumé du roman Les passages clés La structure de l’œuvre La narration, le style d’écriture Les personnages Le message Prolongement : Kamel DAOUD, Meursault contre-enquête (2013) Résumé : Le roman commence par la mort de la mère du héros. Meursault (mer, soleil) un jeune employé de bureau vit dans la capitale de l’Algérie française dans les années 1930. Le personnage se caractérise par son indifférence aux événements qui le concernent : l’enterrement de sa mère, la demande en mariage de Marie Cardona, la promotion offerte par son employeur, son geste criminel, la sanction judiciaire ; le verdict et sa mort prochaine. Passages clés : IL’incipit, l’enterrement, rencontres avec ses voisins (Salamano), ses amis (Masson), le week-end à la plage, le meurtre IIle procès et la succession des témoins à la barre, les visites de l’avocat, du prêtre, l’excipit (derniers mots du texte) la dernière phrase de notre énoncé « cris de haine » exprime le désir porté à son paroxysme d'être séparé des hommes. 2 parties séparées par la scène du meurtre et d’une ellipse narrative (arrestation, emprisonnement) La narration, le style d’écriture : narration à la première personne. Point de vue interne. Meursault est en retrait de la société ; en décalage des conventions. Pourtant, paradoxalement, Meursault n’est pas insensible au monde, au soleil, à la mer, à Marie comme en témoigne l’abondant lexique des sensations. Il est incapable d’interpréter ses sentiments, d’intellectualiser ses émotions ainsi que le reflète les expressions exprimant l’incertitude, l’indifférence : « Cela m’était égal » ; « je ne sais pas ». Extrême franchise mal comprise. Etranger à tout. A quoi M est-il étranger ? • Etranger à lui-même Ne prend pas d’initiatives : l’aboulie (absence de volonté). Au déroulement linéaire du temps « Aujourd’hui …ou peut-être hier je ne sais pas » : le livre commence sur une incertitude, car M est étranger à la notion du temps, seul le présent compte pour lui. Par contre ds la deuxième partie, seuls hier et demain gardent un sens pour lui. En prison, il perd la notion du tps. C’est son gardien qui lui dit qu’il est là depuis 5 mois ; M a l’impression que c’est le même jour qu’il vit ds sa cellule. En prison, le passé prend une plus grande importance car il va pouvoir se souvenir pour ne pas s’ennuyer. • Au langage Il est laconique : s’exprime brièvement M préfère se taire. Il n’aime pas s’expliquer, cela l’ennuie. Paresse, fatigue de parler. Comme il n’aime pas mentir, il préfère se taire. Parfois, il éprouve pourtant des sentiments très forts. (quand Céleste a fini son témoignage, il a envie de l’embrasser) Comme M ne dit que le strict minimum, son langage devient parfois incompréhensible pour les autres. (Pour expliquer son acte, M dit simplement que « c’est à cause du soleil ») • Au regret et au remords Au moment de la mort de sa mère « j’aurais préféré que maman ne mourût pas ». Pas de regret face à son geste criminel : mais une fois encore de l’ennui. • A la transcendance de l’être M ne croit pas en Dieu, il le dit au juge qui lui est chrétien. Refuse par 3 x la visite de l’aumônier, car il n’a rien à lui dire. La 4ème x lui dit qu’il n’a pas besoin de l’aide de Dieu. Il pense mourir tout entier. • Aux conventions sociales Un évént n’est pas plus important qu’un autre : il met tt au même niveau • Etranger aux autres Indifférence de Meursault, distance avec les autres (façon dont les paroles st rapportées, pas de discours direct) Etranger aux occupations des autres Il est indifférent à ce qui pourrait donner un sens à sa vie : Chgt de vie : p46 Amitié p 36 Mariage p 46 Procès "...J'ai résumé L'Étranger, il y a longtemps, par une phrase dont je reconnais qu'elle est très paradoxale : 'Dans notre société tout homme qui ne pleure pas à l'enterrement de sa mère risque d'être condamné à mort.' Je voulais dire seulement que le héros du livre est condamné parce qu'il ne joue pas le jeu. En ce sens, il est étranger à la société où il vit, il erre, en marge, dans les faubourgs de la vie privée, solitaire, sensuelle. Et c'est pourquoi des lecteurs ont été tentés de le considérer comme une épave. Meursault ne joue pas le jeu. La réponse est simple : il refuse de mentir...."