Flash Agri - Ambassade de France
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Fl as h Ag r i Z ONE AL E NA n ° 19 2 - A V R I L 2 0 1 4 © DG Trésor Flash Agri Zone Alena © © DG Trésor EDITORIAL Numéro 192 30 Avril 2014 La protection des données des agriculteurs aux Etats Unis : un enjeu stratégique Le développement de l’agriculture de précisions aux Etats Unis génère une inquiétude croissante des agriculteurs américains sur la protection de leurs données professionnelles et leurs exploitations par des tiers. Les syndicats agricoles américains ont engagé depuis le début de l’année un groupe de travail avec les entreprises de machinisme agricole, de fourniture d’intrants, et de collectes de céréales sur la protection et l’utilisation des données professionnelles de chaque agriculteur pour mieux encadrer la diffusion de ces données (chiffre d’affaire, dates de récolte, semis et d’épandage, rendement à la parcelle,…) à des tiers. La préoccupation du « Farm Bureau » porte sur trois aspects : Financier : Des clauses commerciales abusives peuvent permettre aux entreprises qui fournissent des intrants aux agriculteurs de vendre à des tiers (banques, traders,…) les données collectées sans que les agriculteurs ne puissent bénéficier de la valorisation de ces données. Ces derniers dénoncent les risques de manipulation de marchés par des tiers détenteurs de ces données de masse. Commercial : La diffusion ou la revente de certaines données professionnelles de l’agriculteur à des entreprises de négoces ou de collecte pourraient révéler des éléments commerciaux stratégiques (coût de production) qui affaibliraient l’agriculteur dans sa négociation avec son acheteur. Règlementaire : La diffusion de données professionnelles de l’agriculteur à des organisations non gouvernementales, au titre du Freedom of Information Act (FOIA), ou à des administrations (EPAFDA) pourraient menacer certains agriculteurs. Ce sujet constitue une priorité politique des syndicats agricoles américains pour l’année 2014. Conscient de l’incapacité du Congrès des Etats Unis à légiférer sur ce sujet, ils souhaitent définir une charte qui encadrerait les pratiques commerciales sur l’exploitation de leurs données professionnelles. Bonne lecture ! 1 Fl as h Ag r i Z ONE AL E NA n ° 19 2 Politiques Alimentaires Dans le Maine et le Connecticut, l’application de la loi sur l’étiquetage obligatoire des OGM est conditionnée à l’adoption de dispositions similaires par quatre Etats, représentant au moins 20 millions de consommateurs. Les consommateurs américains sont de plus en plus sensibles à la qualité et l’origine des produits. Selon une enquête du journal « The New York Times » datée du 27 juillet 2013, 93% des personnes ayant répondues pensent que les aliments contenant des OGM devraient pouvoir être identifiables. Voir Flash Agri n°189 et Flash Agri n°190 pour plus d’informations sur le débat l’étiquetage des OGM - A V R I L 2 0 1 4 © DG Trésor Etats Unis : L’Etat du Vermont sera le premier Etat à rendre obligatoire l’étiquetage des aliments contenant des OGM Une loi rendant obligatoire l’étiquetage des aliments contenant des OGM a été adoptée, le 23 avril, par le Sénat et la Chambre de cet Etat. Contrairement à la réglementation adoptée dans le Maine et le Connecticut, aucun prérequis n’est nécessaire à la mise en œuvre de cette loi, effective à partir de juillet 2016. La loi du Vermont souligne que les produits comportant des OGM « posent potentiellement des risques pour la santé, la sécurité sanitaire, l’agriculture et l’environnement » et doivent être étiquetés. Il sera également interdit de décrire tout produit contenant des OGM comme « naturel » ou « entièrement naturel ». Le Gouverneur doit signer cette loi dans les prochains jours. Au niveau fédéral, la proposition de loi soutenue par la « Coalition pour une Alimentation Sûre et Abordable », intitulée « Safe and Accurate Food Labelling Act » et visant à introduire l’étiquetage volontaire de la présence d’OGM, a été déposée à la Chambre des Représentants par le Représentant Mike POMPEO (Republicain du Kansas). Cette loi, si elle était adoptée, rendrait caduques les initiatives coercitives des Etats fédérés. Elle imposerait également aux producteurs d’aliments contenant des OGM de faire parvenir à la FDA, pour avis, une notification préalable à la mise sur le marché. La FDA serait chargée d’exiger un étiquetage de la présence d’OGM en cas de risque sanitaire ou pour éviter toute confusion pour le consommateur. Le projet de loi devrait faire l’objet d’une audience à la commission de l’Energie et du Commerce de la Chambre des Représentants au cours de l’été prochain. Cependant, dans le contexte préélectoral des élections à mi-mandat, l’adoption d’une telle loi au niveau fédéral semble peu envisageable à court terme. Environnement Etats-Unis : Inquiétude des agriculteurs vis-à-vis de la proposition de règlement de l’EPA sur l’interprétation du Clean Water Act EPA : Environmental Protection Agency (Agence de protection de l’Environnement) L’EPA et le CEO (Corps Engineers office) ont proposé un règlement pour clarifier la portée du « Clean Water Act » voté en 1972. Ce Clean Water Act pose les bases de la protection des « Eaux des Etats-Unis ». Cette loi ne concerne pas l’eau souterraine. Le règlement proposé a pour objectif de définir ce terme « Eaux des Etats-Unis ». Il les définit comme toute eau qui peut avoir un impact sur l’intégrité biologique, chimique ou physique des eaux navigables. La proposition de règlement a été publiée le 21 avril et est ouverte aux commentaires pendant 90 jours. Les agriculteurs américains sont inquiets de l’impact que pourrait avoir une telle définition sur leurs pratiques courantes notamment par rapport à l’irrigation, à l’utilisation des produits phytosanitaires, au drainage, etc. Ils voient dans cette proposition de règlement un moyen détourné de l’administration américaine pour 2 Fl as h Ag r i Z ONE AL E NA n ° 19 2 - A V R I L 2 0 1 4 © DG Trésor Le Clean Water Act permet à l’EPA de déterminer les limites en termes d’effluents pour maintenir la qualité de l’eau. Toute personne souhaitant déverser des polluants dans l’eau doit d’abord obtenir un permis (National Polluant Discharge Elimination System) délivré en général par les Etats fédérés. prendre le « contrôle de leurs terres ». En particulier, ils dénoncent le fait que le règlement prenne en compte des cours d’eau temporaires. Le Farm Bureau a défini ce règlement comme un « énorme barrage aux activités courantes pratiquées sur les terres agricoles ». Il a clairement invité ses membres à « résister » à la mise en œuvre de ce règlement controversé. Politiques Commerciales Etats-Unis : Développement du contentieux avec le Mexique sur le commerce du sucre La part des exportations mexicaines dans la consommation de sucre aux Etats Unis a doublé entre 2011 et 2013. Elles représentaient 9% du marché américain en 2011/2012 et 18% en 2012/2013. Le ministère du Commerce des Etats Unis a annoncé, le 18 avril dernier, l’ouverture d’une enquête sur les soutiens mexicains à l’industrie sucrière. Elle doit déterminer si le gouvernement Mexicain a subventionné de manière abusive la production mexicaine de sucre exporté sur le marché américain. L’US International Trade Commission engagera au cours du prochain mois une enquête préliminaire afin d’évaluer l’impact financier des importations de sucre mexicain sur l’industrie américaine. Faisant suite à cette première étape, le ministère du commerce jugera si le sucre d’origine mexicaine a été commercialisé à un prix inférieur à son coût de production. L’ALENA autorise des plaintes contre des pratiques commerciales abusives entre pays : 114 cas ont été déclarés, le Mexique en a rempli 31 contre les Etats Unis contre 30 dans le sens contraire, sans tenir compte de la pétition en cours. Les importations mexicaines des Etats Unis de fructose de L’USDA a été consulté pour la rédaction de cette proposition. Interrogé sur le sujet, Tom Vilsack a souligné que cette proposition ne rendait pas plus contraignantes les normes sur les fossés, sur le drainage souterrain, sur les bassins d’eaux de pluie ou sur les bassins artificiels créés pour la culture du riz par exemple. Mme McCarthy, administrateur de l’EPA, a indiqué que l’agence « n’avait pas pour objectif de ‟s’accaparer des terres” mais souhaitait mettre en place de meilleures relations avec la communauté agricole ». Elle a ajouté que « l’agence ne réglemente pas les pratiques courantes des agriculteurs. Pour la plupart des pratiques agricoles, les dérogations accordées aux agriculteurs dans le Clean Water Act n’étaient pas modifiées». Une discussion technique entre l’EPA et les syndicats agricoles devraient s’engager sur l’interprétation de cette règlementation environnementale. Le Mexique, qui importe du fructose américain pourrait riposter. Le ministre de l’Economie mexicain a averti de la possibilité d’ouvrir une enquête sur la production de fructose aux Etats-Unis. Kenneth Smith Ramos, chef du service chargé du commerce à l’Ambassade du Mexique aux Etats Unis, demande l’annulation de cette enquête : « la requête … pourrait sérieusement perturber le commerce délicat des sucres entre le Mexique et les Etats-Unis ». Paul Rosenthal, avocat de l’entreprise Kelley Drye, industrie agroalimentaire américaine qui importe du sucre mexicain, indique que le contentieux ne mérite pas d’être approfondi. En effet, selon lui les importations mexicaines n’ont pas affecté les débouchés de la production américaine mais se sont substitués aux importations en 3 Fl as h Ag r i Z ONE AL E NA n ° 19 2 maïs sont passées de 1,5 millions $ en 2003 à une moyenne de 490 million $ sur les quatre dernières années. Voir Flash Agri n°191 pour plus d’information sur la pétition de l’industrie sucrière américaine contre le Mexique - A V R I L 2 0 1 4 © DG Trésor provenance de pays tiers. Il ajoute que ces importations n’ont pas eu d’impacts sur les prix du sucre aux Etats Unis rappelant que la période 2011, 2012 et 2013 a été « largement profitable » pour certains signataires de la pétition. Le Mexique est redevenu deuxième fournisseur de matière première agricole des Etats Unis en 2013 et participe à la négociation du Partenariat Trans Pacifique. Le ministre américain de l’agriculture, Tom Vilsack, s’inquiète des conséquences que pourraient avoir cette affaire sur les discussions entre les deux pays concernant d’autres négociations dont l’étiquetage de l’origine des viandes (législation COOL) et le commerce de la pomme de terre. Il a ainsi déclaré : « Nous sommes dans une situation délicate avec le Mexique sur plusieurs sujets et je suis sûr qu’ils ne voient pas cela particulièrement comme un geste amical ». Politiques Commerciales Etats-Unis : Une « percée » dans les négociations du Partenariat Trans Pacifique entre les Etats Unis et le Japon ? L’Accord de LibreEchange TPP est une initiative lancée en novembre 2011 et regroupe maintenant 12 pays de la zone TransPacifique. Voir Flash Agri n°183 et Fash Agri n°191 Les discussions entre le représentant du commerce pour les Etats-Unis Michael Froman et son homologue japonais Akira Amari concernant l’accès au marché japonais de l’automobile et de six produits agricole sensibles (viande de bœuf et porc, produits laitiers, blé, riz et sucre) n’ont pas permis de conclusions notables ces dernières semaines. Le Japon est le plus grand importateur mondial de viande de porc. Il a importé pour une valeur de 3,8 milliards de dollars l’année dernière dont 38% en provenance des Etats-Unis, leur plus grand fournisseur. Le directeur de l’association des producteurs de porcs japonais Taskashi Koiso estime que si son pays ouvre l’accès au marché du porc, le Japon perdrait 70% de sa production locale soit plus de 570 000 tonnes, à cause des importations. La conclusion d’un accord de libre-échange entre l’Australie et le Japon, annoncée le 7 avril dernier, n’a pas eu d’effet sur les positions américaines vis-à-vis du Japon tant son contenu est jugé « peu ambitieux » en matière d’accès au marché agricole japonais. Malgré les craintes de certaines associations professionnelles (National Cattlemen’s Beef Association) Michael Froman indiquait que les Etats-Unis ne se contenteraient pas des concessions faites par le Japon à l’Australie, recevant le soutien des principales organisations du secteur de la viande. Face au refus du Japon de lever intégralement leurs barrières tarifaires et non tarifaires, le ministre de l’agriculture américain, Tom Vilsack, a ouvertement évoqué la possibilité de conclure un Partenariat Trans Pacifique sans le Japon. La visite d’Etat du Président Obama les 23, 24 et 25 avril derniers semble avoir permis d’avancer dans les négociations sans pour autant parvenir à un accord. « Nous avons été capable cette semaine d’identifier la voie vers la résolution des problèmes majeurs d’accès aux marchés agricoles et automobiles, ce à quoi nous tentions de parvenir depuis quelques temps » a annoncé un officiel américain. Cependant aucune mesure pratique n’a été dévoilée. Le Représentant Devin NUNES (Républicain de Californie) 4 Fl as h Ag r i Z ONE AL E NA n ° 19 2 - A V R I L 2 0 1 4 © DG Trésor n’envisage pas la conclusion d’un Partenariat Trans Pacifique sous la présidence de Barack Obama, en raison de l’absence de mandat de négociation (Trade Promotion Authority). Il considère que les autres pays engagés dans les négociations, et plus spécifiquement le Japon, ne feront pas les concessions nécessaires pour arriver à un accord final sans l’adoption d’un tel mandat. Politiques Agricoles Les programmes d’assistance en cas de catastrophe naturelle rassemblent: Le programme d’indemnité pour le bétail (LIP), le programme pour les catastrophes fourragères du bétail (LFP), le programme d’aide d’urgence pour le bétail, les abeilles et le poisson d’élevage (ELAP) et le programme d’assistance financière pour les arboriculteurs et pépiniéristes (TAP). Les deux premiers sont rétroactifs pour les années 2011 à 2014. Les cultures spécialisée rassemblent les fruits, légumes, fruits à coque, fruits secs, fleurs et plantes produites en pépinière. Etats-Unis : La mise en place du Farm Bill 2014 est engagée Après deux ans et demi de débat au Congrès, le Farm Bill 2014 a été signé par le président Obama le 7 février 2014. Le ministre de l’Agriculture et une équipe spécialement créée pour la mise en place opérationnelle de la nouvelle politique agricole travaillent au développement des nouveaux programmes et aux évolutions des programmes existants. Le 15 avril 2014, les inscriptions pour les programmes d’assistance en cas de catastrophe naturelle ont débuté. Le président Barack Obama et le ministre de l’agriculture Tom Vilsack ont donné la priorité à la mise en place rapide de ce programme « qui apportera une aide attendue par beaucoup d’éleveurs qui ont dû faire face à d’importantes difficultés financières causées par de mauvaises conditions climatiques ». 2 000 agences agricoles locales réparties dans tout le pays sont prêtes à aider les agriculteurs dans leurs démarches. Le ministère de l’Agriculture a annoncé le 17 avril une enveloppe de 66 M$ pour financer des bourses aux cultures spécialisées, une somme record pour ce programme. «Ces bourses contribueront à une amélioration de la sécurité sanitaire des aliments, augmenteront l’accès à une alimentation saine et équilibrée et soutiendront la recherche afin d’aider les producteurs à accroitre leur profitabilité et durabilité » a annoncé Tom Vilsack. La création d’un nouveau fond de 150 M$ a été annoncée le 21 avril afin de développer les petites entreprises et créer des emplois en milieu rural. Ce nouveau fond autoriserait le ministère de l’agriculture à faciliter les investissements de capitaux privés dans des entreprises reliées à l’agriculture. « Ce nouveau partenariat nous permettra de faciliter l’investissement de capiteux privés dans des entreprises de biomatériaux et de production d’énergie avancées ; dans des systèmes locaux ou régionaux de production d’aliments ; dans des hautes technologies pour la production agricole ou tout autre sujet de pointe» affirme Tom Vilsack. Les inscriptions pour les programmes de soutien à l’export ont également été ouvertes le 17 avril. « Maintenant que le Farm Bill 2014 est passé au Congrès, le ministère de l’agriculture se mobilise sur la mise en place rapide des programmes de soutien à l’export. Il s’agit de développer les opportunités à l’export pour les Ce nouveau fond est lié à l’initiative d’investissement et d’export « Made In Rural America » du conseil rural de la Maison Blanche. Plus de 60 organisations devraient étre soutenues par le programme de soutien à 5 Fl as h Ag r i Z ONE AL E NA n ° 19 2 l’export. Voir Flash Agri n°190 pour plus d’information sur le Farm Bill 2014 Politiques Agricoles Les jeunes agriculteurs sont définis comme ayant 10 ans ou moins d’expérience en exploitation agricole. En 2011 la taille moyenne des exploitations des jeunes agriculteurs était de 81 ha contre 176 ha pour les autres. Depuis l’engagement du programme de microcrédit agricole en 2013, le ministère de l’agriculture a octroyé plus de 4 900 microcrédits pour un montant total de prêts de 97 millions de agriculteurs, éleveurs et petites entreprises afin qu’ils tirent parti de ces cinq dernières années consécutives de record pour les exportations agricoles » a déclaré Tom Vilsack. Parmi les mesures plus importantes pour les agriculteurs, on compte les nouveaux dispositifs assurantiels qui remplacent l’aide directe, les assurances complémentaires pour les récoltes et les assurances pour le secteur laitier, dont la mise en œuvre s’échelonnera en 2015. Etats-Unis : Le problème de la relève par la nouvelle génération d’agriculteurs. L’état démographique de la population d’agriculteurs aux Etats-Unis inquiète le ministère de l’agriculture : la moyenne d’âge est de 58 ans, seulement 6% des agriculteurs ont moins de 35 ans contre 50% de plus de 55ans. Le plus grand problème des jeunes agriculteurs et éleveurs est d’acquérir assez de terres et de capital pour pouvoir accéder à une taille d’exploitation suffisante pour dégager un revenu. Le Farm Bill 2008 avait, pour la première fois, introduit un programme pour développer l’éducation, la formation, l’aide sociale et l’accompagnement des jeunes agriculteurs afin d’assurer la renouvellement des agriculteurs. Le Farm Bill 2014 poursuit cet effort en accordant 20 millions de dollars supplémentaires au programme de développement des jeunes agriculteurs et éleveurs (BFRDP). La priorité sera donnée aux projets en partenariat avec des ONG, des communautés locales ou encore des organisations agricoles éducatives. L’inscription à ce projet est ouverte depuis le 11 avril. Par ailleurs plusieurs initiatives sont prises afin de faciliter l’installation et le développement des jeunes agriculteurs et éleveurs : Lancement d’un programme de microcrédit permettant aux jeunes agriculteurs (entre autre) d’obtenir jusqu’à 35 000 $ en crédit avec un processus de candidature simplifiée. En s’appuyant sur les nouveaux outils du Farm Bill 2014, le ministère de l’agriculture travaille à la réduction des couts d’assurance culture pour les jeunes agriculteurs. Le programme de subventions pour les producteurs, pour l’analyse de marché, le développement d’une stratégie marketing et d’un business plan ou encore la création d’un fond de roulement, a été modifié pour pouvoir s’adapter aux jeunes agriculteurs. 63 millions de dollars seront disponibles sur les cinq prochaines années. L’adjointe au ministre de l’Agriculture a organisé le 1er avril une vidéo conférence sur l’accès au crédit pour les jeunes agriculteurs et éleveurs. La discussion a porté sur les options financières et de crédit possible de la part du dollars. Les jeunes agriculteurs et éleveurs représentent 22% du nombre de fermes, mais ils ne pèsent que pour 14% du total d’exploitations ayant reçu des payements du gouvernement et n’ont reçu que 9% du total des payements en 2011. Malgré leur possession de 11% des terres, les jeunes agriculteurs - A V R I L 2 0 1 4 © DG Trésor 6 Fl as h Ag r i Z ONE AL E NA n ° 19 2 mais ne totalise que 7% des surfaces assurées en assurance culture traditionnelle en 2011 ministère et de ses partenaires comme le conseil du crédit agricole. L’USDA tente de diversifier les offres pour faciliter l’installation et le développement des jeunes agriculteurs par de nouveaux programmes. En effet, ceux-ci ne bénéficient pas autant que les autres agriculteurs des soutiens directs pour les assurances aux cultures. Etats-Unis : La FDA annonce la demande de retrait volontaire du marché de 19 antibiotiques utilisés en production animale Politiques Sanitaires FDA : Food and administration - A V R I L 2 0 1 4 © DG Trésor drug A ce jour, 25 entreprises ont confirmé par écrit leur intention de donner suite à la démarche volontaire préconisée par la FDA. Ces 25 entreprises détiennent 99,6% de la totalité des ventes de produits ciblés. Elles ont donné l’autorisation à la FDA de les citer, ainsi que les produits concernés. Au mois de décembre dernier, la FDA avait lancé officiellement sa stratégie de lutte contre l’antibiorésistance. En particulier, la FDA demandait à l’industrie pharmaceutique de solliciter le retrait de l’autorisation de mise sur le marché des antibiotiques considérés comme importants en médecine humaine pour tout usage en production animale en tant que promoteur de croissance et de demander que les usages thérapeutiques se fassent sous supervision vétérinaire. Les industriels concernés devaient faire part de leur position à la FDA par écrit, sous un délai de 3 mois, c’est-àdire pour le 12 mars 2014. Selon la FDA, 26 entreprises pharmaceutiques sont concernées par la démarche volontaire de retrait de l’usage ‘’production animale’’ de spécialités et de leur transfert sous ‘’surveillance vétérinaire’’ ; la FDA a également dressé la liste des produits visés par la démarche. Le 9 avril, la FDA a annoncé la demande de retrait volontaire du marché de 19 antibiotiques utilisés en production animale par 5 firmes pharmaceutiques au motif qu’ils ne sont plus produits, ni mis sur le marché. Au mois de mars dernier, la société Zoetis avait déjà demandé à la FDA, en mettant en avant le même motif, de retirer l’autorisation de 3 spécialités antibiotiques utilisées en tant qu’additifs dans la production porcine. Politiques Sanitaires Canada : Le gouvernement canadien prend de nouvelles dispositions pour lutter contre l’antibiorésistance Dans le cadre de la lutte contre l’antibiorésistance, Santé Canada prend des dispositions pour éliminer l’utilisation des antibiotiques comme facteurs de croissance dans l’élevage canadien. Les entreprises pharmaceutiques canadiennes, qui fournissent près de 1,600 tonnes d’antibiotiques par an aux éleveurs canadiens, se sont engagées à supprimer cet usage d’ici 3 ans. L’utilisation des antibiotiques sera uniquement 7 Fl as h Ag r i Z ONE AL E NA n ° 19 2 - A V R I L 2 0 1 4 © DG Trésor autorisée sous la supervision d’un vétérinaire dans le cas d’un besoin sanitaire important. L’objectif affiché de Santé Canada est de « s’aligner dans le mesure du possible » sur les récentes avancées des Etats-Unis en la matière. Pour l’instant, les contrôles réalisés par le Canada en matière d’utilisation des antibiotiques restent très lacunaires. Les chiffres réels d’utilisation des antibiotiques en élevage ne sont par exemple pas connus. Un rapport publié par la chef de la salubrité des aliments de l’ACIA à l’automne 2013 avait indiqué que ¾ des antibiotiques étaient à destination des animaux et que 90% des médicaments dans les élevages étaient utilisés en tant que facteurs de croissance ou pour la prévention des maladies. ACIA : Agence canadienne d’inspection des aliments Politiques Sanitaires La souche virale présente actuellement en Amérique du Nord dériverait d’une souche détectée en 2012 en Chine. La présidente de l’Institut Canadien pour la santé animale, qui regroupe l’ensemble des entreprises pharmaceutiques canadiennes, se dit satisfaite de la nouvelle évolution, mais souligne que le Gouvernement canadien devra aussi s’intéresser aux problèmes liés aux antibiotiques importés des Etats-Unis et d’Asie qui représentent 20 à 30% des antibiotiques utilisés. En particulier, certains antibiotiques provenant de Chine et d’Inde sont importés pour usage « personnel » et ne feraient l’objet d’aucun contrôle de la part de Santé Canada. ALENA : Le virus de la diarrhée épidémique porcine (PEDv) continue à s’étendre en Amérique du Nord La diarrhée épidémique porcine, présente sur le territoire américain depuis mai 2013, continue à s’étendre. 39 Etats américains, 13 Etats Mexicains et 3 provinces canadiennes ont détectés la présence du virus dans certaines de leurs exploitations. Le PEDv touche l’ensemble des animaux, mais le taux de mortalité est surtout important chez les porcelets nouveau-nés. Le nombre cas détectés (chaque cas pouvant représenter un à plusieurs milliers d’animaux touchés) s’élève maintenant à 6100 aux Etats-Unis. L’USDA a récemment publié un inventaire du cheptel porcin montrant une diminution de 2% par rapport à l’an dernier alors que le cheptel est en augmentation depuis 2008. APHIS : service d’inspection de la santé animale et végétale du ministère de l’agriculture des EtatsUnis (USDA) L’APHIS vient de rendre obligatoire la déclaration de la maladie et devrait dans les prochains jours renforcer la surveillance des mouvements des animaux sans pour autant les interdire ou les limiter. Certains Etats fédérés ont cependant déjà interdit les déplacements inter-Etats de porcins. Une méthode de détection du virus a été mise en place et des équipes cherchent à développer un vaccin. Des études sont en cours pour établir si la maladie pourrait être transmise via 8 Fl as h Ag r i Z ONE AL E NA n ° 19 2 - A V R I L 2 0 1 4 © DG Trésor l’alimentation porcine qui contient du plasma de porc. Le matériel génétique du virus a effectivement été retrouvé dans des aliments granulés porcins. Aucune étude n’a encore pu démontrer que ce matériel pouvait transmettre la maladie aux animaux. Copyright Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse du Service Économique de Washington (adresser les demandes à [email protected]) Éditeur : Christophe Malvezin Service Economique Régional Adresse : 4101 Reservoir Road N.W Washington DC, 20007, USA Directeur de la publication : Christophe Malvezin Clause de non-responsabilité Le Service Économique Régional s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication. [email protected] Articles rédigés par : Sabine Carpentier, Mathilde Petit Revus par : Christophe Malvezin, Catherine Rogy Date de parution : 30 avril 2014 ISSN : Portail Marchés Extérieurs – 1638-1610 Abonnement : En ligne : cliquer ici [email protected] 9