Subaru Forester 2009-13

Transcription

Subaru Forester 2009-13
Subaru Forester d’occasion (2009-2013)
LUC-OLIVIER CHAMBERLAND
1 octobre 2014 virageauto.com
Subaru s’est fait une réputation en ce qui concerne sa traction intégrale des années avant la mise en marché
de la première génération du Forester en 1998. Lors de son arrivée, il s’est immédiatement imposé comme
étant l’un des plus originaux de la catégorie. La troisième version, celle qui nous intéresse aujourd’hui, s’est
passablement assagie. Malgré ce fait, le Forester reste encore un véhicule différent et ça, c’est pour le mieux.
La marginalité prime
En matière de carrosserie, il s’est toujours partagé entre la familiale et l’utilitaire sport proprement dit. C’est un
peu comme si chez Subaru on se refuse de faire un véritable VUS. Il adopte un capot plus bas et un pavillon
démesurément haut. Sur cet aspect, Subaru se fait un point d’honneur d’offrir une visibilité sans faille. Du
reste, il brille par une belle sobriété qui sait très bien vieillir. Même les premières générations ont encore un
petit quelque chose qui accroche l’œil.
Léger retard, mais fonctionnel
Au niveau de l’habitacle, nous sommes en plein territoire connu étant proche de l’Impreza de l’époque. On
découvre une aire de vie assez sobre. Tout est gris, noir ou beige. On retrouve une bande de plastique en
vague qui traverse la planche de bord. Le centre accueille toutes les commandes. En haut, l’audio ou de
navigation et en bas les molettes pour la climatisation. Dans un univers de touches tactile, voir de vrais
boutons faciles d’accès et d’utilisation est réconfortant. On peut donc dire que l’ergonomie est une belle
histoire dans le Forester. Le seul aspect qui est agaçant est le système Bluetooth qui est particulièrement
capricieux et ça quand il daigne être dans la voiture. Sur ce point, il est d’ailleurs fortement recommandé de
chercher pour les versions Commodité qui sont plus complètes en fait d’accessoires. Les variantes de base
dépriment par leur maque d’équipement.
Pour de l’espace, il n’y a pas de critique que l’on puisse lui adresser. Grâce à la hauteur du pavillon, l’on peut
presque chanter le YMAC debout et en sautant sans toucher le plafond. Pour ce qui est du reste du corps, il
est préférable d’être quatre pour plus de confort, essentiellement pour cause de l’étroitesse du Forester. Au
niveau du coffre, on résiste à la tentation d’intégrer deux autres sièges qui ne servent jamais. On libère donc le
maximum d’espace pour un volume total de 872 litres et 1 784 litres une fois la banquette disparue. On
souligne que la surface est pratiquement plate ce qui facilite d’autant le chargement. Toujours dans cette
optique d’aisance, le seuil est assez bas ce qui rend l’aire cargo encore plus pratique et fonctionnel. Un dernier
détail d’importance concernant la cabine, le niveau d’insonorisation déçoit. C’est relativement bruyant à bord.
La magie par 2.5 et avec un H
Subaru est la seule entreprise avec Porsche qui utilise une configuration en H pour ses moteurs.
Extrêmement fiables, ils brillent par leur absence au garage. Il faut dire que c’est une technologie qui n’est pas
d’un excès de modernisme, mais quand même, ils ne brisent jamais!
Deux motorisations sont livrables. Dans presque tous les cas, c’est le H4 de 2.5 litres bon pour 173-170
chevaux qui anime le Forester. L’autre option est passablement plus rare, mais beaucoup plus agréable avec
la même configuration, mais cette fois avec un turbo. Le compte est de 54 ch de plus pour un total de 224 sur
le XT.
En matière de transmission, Subaru accuse un grand retard. À l’ère des automatiques à six rapports, on n’en
propose que quatre. Il s’agit d’ailleurs là de l’une des principales raisons qui expliquent que le Forester est
légèrement plus gourmand que ses compatriotes japonais comme le RAV4 et le CR-V. Peu importe la version,
une moyenne de 11 litres/100km sera certainement la réalité.
Un comportement exemplaire
S’il y a bien une chose que Subaru a appris à maitriser au fil du temps c’est bien la notion d’agrément. Même
s’il s’agit d’un utilitaire sport, nous n’avons jamais l’impression d’en conduire un. Étant assez simpliste
mécaniquement, on est en contact direct avec l’automobile. Le Forester se laisse dominer facilement et avec
entrain. On peut le « brasser » et il en demandera encore. La direction est plaisante, car elle pointe bien et
offre une réponse active. Lorsqu’il est question des suspensions, elles sont un peu sèches, mais elle entre
aussi dans l’équation du plaisir. Concernant les freins, il ne faut pas avoir de hautes attentes, mais pour un
usage normal, le travail est bien fait.
Évidemment, ce qui rend le Forester un petit bijou est son système de traction intégrale asymétrique.
Véritable merveille, ce programme domine tous les autres et de loin. Avec de bons pneus d’hiver, il ira partout
et vous aurez même hâte à la prochaine tempête de neige juste pour la joie de passer devant ceux qui sont
encore en train de pelleter leur cours pour en sortir.
Conclusion
Il n’y a pas de doute, le Forester est un excellent produit. Il propose en terme général tout ce qu’il faut pour ce
type de véhicule. Les deux points essentiels à retenir sont sa fiabilité et la qualité de son intégral. Il y a bien
quelques aspects à surveiller une fois en possession d’un Forester comme la rouille et la consommation, mais
pour le reste c’est possiblement l’une des meilleures options pour les Québécois.
Positif :
•
•
•
Fiabilité
Agrément de conduite
Intégrale compétente
Négatif :
•
•
•
Finition intérieure/insonorisation
Consommation
Manque d’équipement