etrange cargo - Ménagerie de Verre

Transcription

etrange cargo - Ménagerie de Verre
ménagerie de verre
présente
ETRANGE CARGO
Une approche transdisciplinaire du spectacle théâtral
du 18 mars au 19 avril 2008
© Caroline Ablain / Nouvelle Vague et Rivage
©
Benoît Bradel
avec
Gisèle VIENNE Jerk du 18 au 22 mars / Garance DOR Nouvelle vague et rivage du 25 au
29 mars / Yves-Noël GENOD Hamlet du 1 au 5 avril / Fanny de CHAILLE Gonzo
conférence et Christophe FIAT Isadora Duncan est une danseuse crackée du 8 au 12
avril / Antonin MENARD Tokyo Yko du 15 au 19 avril
Conta ct presse :
D elp hi ne Ro ustai ng
06 61 46 41 81
01 43 38 33 44
comm un icat ion @men ager ie - de - verre.org
Edito
La 10ème édition du festival Etrange Cargo donne cette année encore la pulsation créative
théâtrale et radicale de la Ménagerie de Verre et ouvre des portes sur un mouvement artistique
frémissant d’effets de surprise.
Ce lieu porte en lui une énergie peu commune, une vitalité, une électricité vert clair fluorescent,
un souffle frais pour entreprendre de nouvelles choses. Les artistes y sont accueillis avec une
ouverture d’esprit pour l’originalité de leur création, toujours à la lisière des arts mêlés.
Hybridation, croisement des disciplines et des savoirs faire ; il n’en naît pourtant pas des monstres
mais des créations fortes et fragiles, toujours originales. Il ne s’agit pas de reproduire des formes
usées, mais de produire du vivant. Peu d’artistes ont ce pouvoir de transmettre la vie.
Ces créateurs, performers - qui mettent en scène des plasticiens, des musiciens ou des danseurs…
sont de ceux-là.
Venir à la Ménagerie de verre, c’est toucher la peau de l’expérience.
Propos en partie extraits d’un entretien entre Marie-Thérèse Allier et Dominique Frétard
in Le Monde 2 du 4 nov. 2006.
ETRANGE CARGO
Une approche transdisciplinaire du spectacle théâtral
Gisèle VIENNE
Jerk
du mardi 18 au samedi 22 mars, 20h 30
Créée en octobre 1999 par Etienne Bideau-Rey et Gisèle Vienne, l’association De l’Autre
Côté du Miroir (DACM) n’a eu de cesse l’ambition de contribuer à un échange entre la danse,
les arts de la marionnette, le théâtre et d’autres disciplines artistiques, et, à cet effet, de multiplier
les contacts avec d’autres artistes de disciplines artistiques différentes, tant en France qu’à
l’étranger.
Gisèle Vienne et Etienne Bideau-Rey se sont rencontrés à l’Ecole Supérieure Nationale des Arts
de la Marionnette. Auparavant, Gisèle Vienne avait étudié la philosophie, Etienne Bideau-Rey est
venu au théâtre par les arts plastiques et la scénographie.
Après avoir créé leur compagnie, D.A.C.M., ils ont chorégraphié et mis en scène
Splendid’s (2000) de Jean Genet ainsi que ShowRoomDummies (2001), Stéréotypie (2003) sur une
musique de Peter Rehberg et Tranen Veinzen (2004).
Ils ont dirigé 2 revues, Corps/Objet – Sur le rapport du corps au corps artificiel, éditées par le Centre
Chorégraphique national de Grenoble.
Depuis 2003, Gisèle Vienne développe également un travail de metteur en scène et de
chorégraphe en « solo », et a mis en scène et chorégraphié I Apologize (2004), Une belle enfant
blonde/ A young, beautiful blonde girl (2005) et Kindertotenlieder (2007). Elle a également créé Jerk, un
radiodrame dans le cadre de l’atelier de création radiophonique de France Culture le 17 juin
2007.
CREATION D’UN SOLO POUR UN MARIONNETTISTE
Jerk est une reconstitution imaginaire étrange, poétique, drôle et sombre des
crimes perpétrés par le serial killer américain Dean Corll, qui, avec l’aide de deux
adolescents, David Brooks et Wayne Henley, a tué plus d’une vingtaine de garçons
dans l’état du Texas au milieu des années 70.
Dans la pièce, David Brooks purge une peine à perpétuité. En prison, il apprend l’art
de la marionnette qui lui permet en quelque sorte de faire face à ses responsabilités
quant à sa participation aux crimes. Il a écrit une pièce qui reconstitue les meurtres
de Dean Corll, utilisant des marionnettes pour interpréter tous les rôles. Il
présente son spectacle en prison pour une classe d’étudiants en psychologie d’une
université locale.
La violence et l’humour du texte obligent à une représentation où l’éclat de
la violence transparaît. La forme du théâtre de marionnettes à gaines en castelet a
d’ailleurs été traditionnellement conçue pour l’interprétation de sujets violents et
transgressifs. En effet, Jerk mêle sans complexes sexualité et violence, dans un
registre digne de l’esthétique gore, s’inscrivant, en ce sens, dans la lignée des textes
interprétées dans le répertoire de la marionnette à gaine.
Le texte est mis en scène sous la forme d’un solo pour un marionnettiste,
utilisant des marionnettes à gaines, tenant également le rôle du bonimenteur.
L’histoire aussi réaliste soit-elle, semble à la limite de l’irréalisme. Le
réalisme apparent de la pièce vient, outre sa narration linéaire, du fait que la pièce
se fonde sur une histoire vraie, et que le marionnettiste et le bonimenteur sont
interprétés sans aucune distance quant à ce qui pourrait être le personnage de
David Brooks.
Jerk s’inscrit comme une synthèse des trois pièces réalisées en collaboration avec l’écrivain américain Dennis Cooper, I Apologize (2004), Une belle
enfant blonde (2005) et Kindertotenlieder (2007). Les liens entre fantasmes et réalité
sont sans cesse ré-interrogés dans ces trois pièces et notre perception du réel y est
donc constamment déplacée. « Jerk », plus réaliste, témoigne à travers une
narration cohérente et linéaire, de la crédibilité que ce type de forme induit de
manière incontestable. Et c’est cet aspect incontestable qu’il s’agit de remettre en
question au travers de nos différentes expériences formelles.
PARCOURS
Gisèle Vienne, metteur en scène.
Née en 1976, vit et travaille à Paris et Grenoble. Elle a fait des études de philosophie, puis est
entrée à l’Ecole Supérieure Nationale des Arts de la Marionnette de 1996 à 1999.
Elle a chorégraphié et mis en scène en collaboration avec Etienne Bideau-Rey les spectacles
Splendid’s de Jean Genet en 2000, ShowRoomDummies en 2001, Stéréotypie en 2003, et Tranen
Veinzen en 2004.
Depuis 2004, elle a chorégraphié et mis en scène I Apologize, (création 2004), Une belle enfant
blonde / A young, beautiful blonde girl (création 2005), Kindertotenlieder (création 2007) et Jerk, un
radiodrame dans le cadre de l’atelier de création radiophonique de France Culture (juin 2007).
Elle a dirigé, en collaboration avec Etienne Bideau-Rey deux revues, Corps/Objet – Sur le rapport du
corps au corps artificiel, éditées par le Centre Chorégraphique National de Grenoble.
Un complément d’information sur ses travaux peut être trouvé sur : http:// www.g-v.fr
Dennis Cooper, auteur.
Né en 1953 aux Etats-Unis, il vit et travaille à Los Angeles. Après des études universitaires, il part
à Amsterdam puis revient s’installer en Californie.
Critique d’art, poète, et écrivain, il a publié aux éditions P.O.L: Closer (1995), Guide (2000),
Try(2002), Frisk (2002), Défait (2003), Period (2004), Dream Police (2004), Faits divers, violence et
littérature (2004), Dieu Jr (2006) et dernièrement Salopes (2007); aux éditions du Serpent à plumes
Wrong (2002), et aux éditions Balland A l’écoute (2001).
Il est l’auteur des textes de la pièce I Apologize et de Jerk (création 2008) ainsi que de ceux d’Une
belle enfant blonde / A young Beautiful blonde girl, en collaboration avec Catherine Robbe-Grillet.
Un complément d’information sur ses travaux se trouve sur : http://www.denniscooper.net/
Jonathan Capdevielle, interprète.
Né en 1976 à Tarbes en France et vit à Paris.
Après ses études de théâtre à Tarbes entre 1993 et 1996, il intègre l’Ecole Supérieure Nationale
des Arts de la Marionnette.
Il a participé à plusieurs créations, dont, entres autres :
Performance, avec Claude Wampler (1999), Mickey la Torche, de Natacha de Pontcharra, traduction
Taoufik Jebali, mise en scène Lotfi Achour, Tunis, (2000.)
Les Parieurs et Blonde Unfuckingbelievable Blond, mise en scène Marielle Pinsard (2002).
Le Golem, mise en scène David Girondin Moab (2004)
Le dispariteur et Le groupe St Augustin mise en scène d’Yves-Noël Genod (2004-2005)
Splendid’s, de J.Genet (2000), ShowRoomDummies (2001) et Stéréotypie (2003), chorégraphie et
mise en scène Gisèle Vienne et Etienne Bideau-Rey
I Apologize (2004), Une belle enfant blonde / A young, beautiful blonde girl (2005), Kindertotenlieder
(2007) et Jerk, pièce radiophonique, chorégraphie et mise en scène Gisèle Vienne et à venir en 2008
Jerk, pièce pour un marionnettiste.
En septembre 2006, il crée avec Guillaume Marie We are accidents waiting to happen au Palais de
Tokyo. En août 2007, il présente pour la première fois une performance-tour de chant Jonathan
Covering au Festival tanz im August à Berlin.
Contact :
Bureau Cassiopée
211 rue Saint Maur
75010 Paris
Tel + 33 (0)1 46 33 37 68
ETRANGE CARGO
Une approche transdisciplinaire du spectacle théâtral
Garance DOR
Nouvelle vague et rivage - création
du mardi 25 au samedi 29 mars, 20h 30
Nouvelle vague et rivage est la première pièce, le premier volet d’écriture
d’un projet plus large intitulé Remake inclus.
Remake inclus c’est le titre de la trilogie. Un projet sur la durée qui me permet de
travailler en mode sériel et d’étendre un geste artistique à travers différentes
structures scéniques et dramaturgiques.
Partant de ce terme cinématographique, Remake, il est bien évidemment question
de projection. Comment je projette mon corps dans cet assemblage continu, ce flot
qui m’entoure ? Comment ne pas me noyer dedans, ne pas me fondre dans le
décor ? Comment résister et me régénérer ? Je ne projette plus mon corps dans les
images, mais ma peau, perméable, est devenue cet écran poreux ; ce sont désormais
les images qui se projettent sur moi. Je suis devenu support. Récepteur, je ne peux
qu’accueillir, tantôt subir, le déferlement d’informations et d’images que je tente de
trier et de reconnecter les une aux autres. Je fais circuler le flux externe dans mon
histoire, il se teinte de subjectivité, d’intime.
C’est de là que vient la forme de Nouvelle Vague et Rivage ; celle du montage. Une
écriture combinatoire qui fait appel à différentes formes d’art. Le principe est celui
de la déconstruction. Par déconstruction, il n’est pas question non plus d’esthétique
du chaos. C’est à la fois la décomposition de la structure théâtrale classique, mais
aussi la tentative de donner naissance à une nouvelle architecture, et ce, par le biais
d’agencement de systèmes se combinant, et créant des liens.
Le Projet Remake s’approprie et retraverse des œuvres d’artistes sur divers
supports. Des photographies, des films et des tableaux.
L’aveu des références (mais aussi sa critique par l’excès) est une des postures
majeures du projet Remake inclus, il expose les coutures par ce concept d’abandon
du modèle romantique de production culturelle privilégiant la création « ex nihilo ».
Avouer ses références, c’est à la fois rendre hommage à ses pairs mais aussi
désacraliser l’œuvre unique « canonisée » en poursuivant un échange avec l’histoire
de l’art. Quoi qu’il en soit, il s’agit de récupération ludique et jouissive. C’est parfois
insolent, jamais irrespectueux.
Dans cette première pièce d’une trilogie, avec la Nouvelle Vague pour toile de fond,
Garance Dor conçoit une proposition scénique convoquant des icônes pop/rock
autour de la question de la jeune fille. Elle reconstitue un paysage surmédiatique
fragmentaire où se retrouvent accolées des figures de papier glacé qui se mettent à
dialoguer. Le cinéma masculin singulier de la Nouvelle Vague se trouve renversé
pour produire une pièce au féminin pluriel.
Quel est le point commun entre Michael Shumacher, Anna Karina, Bambi, Asia
Argento, Barbie, Frédéric 5, Béatrice Dalle, Jamel Debbouze et Les demoiselles de
Rochefort ? La réponse sera donnée au public…
Un spectacle de la compagnie Leprojetcollectif
Coproduction la Ménagerie de Verre / Théâtre de Folle pensée / Au carré de l’Hypothénuse –
compagnie de création / Compagnie Nordey
Avec la participation du Théâtre National de Bretagne
Avec l’Aide nationale à la création du Centre national du Théâtre
Avec le soutien de Lelabo dans le cadre des « accueils-studios » / Naxos Bobine
PARCOURS
Garance Dor, auteur / concepteur.
Née en 1979 à Paris. Réside à Rennes.
Comédienne de formation, elle a travaillé depuis 1997 sous la direction de Stanislas Nordey,
Mohamed Rouhabi, Claire Le Michel, Julien Parent, Véronique Nordey et Gael Baron.
Elle a également effectué des ateliers avec Catherine Anne, Didier-Georges Gabily, Yaelle Bacry.
Elle s’oriente en 1999 vers l’écriture, effectue des résidences à la Fonderie, la Ménagerie de Verre,
à Lelabo et au Théâtre du Cercle (Rennes).
Elle porte à la scène plusieurs formes théâtrales qu’elle conçoit avec son équipe Le Projetcollectif :
-
Le Projet (1999/2000, Théâtre Gérard Philipe de St Denis),
-
Maximum Vital (invitée en 2001 au Théâtre du Rond Point des Champs-Elysées, dans le
cadre de l’Académie Expérimentale des Théâtres),
-
Girls just want to have fun (2001, Alternation, Paris),
-
Zoorama, spectacle en plusieurs parties (2002, Ménagerie de Verre à Paris),
- Toute ressemblance/Fortuite (2003, dans le cadre du Festival Pièces d’Identités imaginé par
Roland Fichet, La Passerelle, St Brieuc).
- Nouvelle Vague et Rivage (2008, dans le cadre du festival Etrange Cargo à la Ménagerie de
Verre, Paris.)
De 2001 à 2006, plusieurs compagnies théâtrales lui ont fait des commandes de texte, la
compagnie Boomerang, la compagnie Anopee theâtre, la compagnie Folle Pensée, et la compagnie
Nordey.
Elle travaille depuis 2003 au sein d’un groupe d’auteurs initié par Roland Fichet.
Elle est remarquée plusieurs fois à la Mousson d’Eté pour des lectures de ses pièces (Festival
d’écritures contemporaines à Pont-à-Mousson), à l’invitation de Michel Dydim.
De 2004 à 2007, elle travaille comme chargée de formation à l’Ecole du Théâtre National de
Bretagne auprès de Stanislas Nordey, qu’elle assiste.
En 2006, elle débute l’écriture d’un nouveau texte et présente sous forme d’une lecture la
première version de Nouvelle Vague au Jardin Moderne à Rennes, lecture mise en musique par
Gianni-Gregory Fornet en compagnie d’Alexandre Richard.
En 2007, elle est lauréate de l’Aide nationale à la Création décernée par le CNT pour son
texte Remake inclus : Nouvelle vague et rivage.
A partir de janvier 2008, elle enseignera la pratique théâtrale dans une classe de première A3 à
Bréquigny.
Garance Dor a également étudié aux Beaux Arts de Rueil Malmaison. Cette double attirance, pour
la scène et les arts plastiques, a conditionné ses axes de recherche.
Son travail d’écriture porte sur le portrait, proche de l’autofiction. Elle travaille sur cette zone de
flou entre fiction et document, imbriquant les deux de manière à provoquer un doute chez le
spectateur.
Certaines de ces pièces, travaux in situ, proches du carnet documentaire ne sont pas
représentables, notamment « Maximum Vital » et « Toute ressemblance fortuite » qui induisent la
notion de péremption théâtrale.
On retrouve dans tous ces textes un métissage de formes, entre théâtre, chronique, et poésie. Elle
écrit ses textes en relation étroite avec les acteurs, allant parfois jusqu’à tramer une fiction à partir
d’éléments réels de leur vie.
Fortement inspirée des arts plastiques, l’écriture du texte est pour elle inséparable de l’écriture
scénique du plateau. Pour cela, elle envisage ses spectacles comme des installations plastiques,
dispositifs relationnels et esthétiques offrant au spectateur plusieurs points de vue. Des spectacles
ludiques et virulents où la tragédie côtoie le kitsh et le dérisoire.
Elle aime les plateaux de plein pied, les espaces blancs, les performers, la littérature japonaise, la
culture pop, les garçons sages et les filles punks, le cinéma et la danse contemporaine. C’est
justement parce qu’elle aime un peu moins le théâtre qu’elle trouve qu’elle a des choses à y
faire…et continue de le questionner.
L’un de ses textes Girls just want to have fun est édité par Spoke Editions.
Mathieu Montanier, acteur.
Formé à l’école de St Etienne, il a travaillé à plusieurs reprises avec Roland Fichet et la compagnie
Folle Pensée. Il a joué dans Animal mis en scène par Frédéric Fisbach au Théâtre de la Colline à
Paris, et travaille avec Eléonore Weber (Tu supposes un coin d’herbe / Je m’appelle Vanessa / rendre
une vie vivable n’a rien d’une question vaine.) Il a participé à divers stages et ateliers de danse, avec
entre autre Mathilde Monnier.
Maelle Bellec, actrice.
Née en 1980, formée à l’Ecole du Théâtre National de Bretagne, elle fait partie de la 4ème
promotion dont elle sort en 2003 avec le spectacle Atteinte à sa vie de Martin Crimp mis en scène
par Stanislas Nordey. Elle a depuis joué sous sa direction avec dans Le Triomphe de l’amour au TNB
et au Théâtre Nanterre Amandiers. Elle a également travaillé avec certains élèves de sa
promotion, notamment Nathalie Kiniecik sur des textes de Maeterlinck et de Virginia Woolf.
Elios Noël, acteur.
Né en 1982. Egalement formé à l’école du Théâtre National de Bretagne dont il sort en 2003, il a
depuis travaillé avec Eric Louis dans Le Bourgeois, la mort et le comédien de Molière, Eléonore
Weber Tu supposes un coin d’herbe, Stanislas Nordey Le triomphe de l’amour de Marivaux et la nuit
au cirque d’Olivier Py, et Nathalie Kienecik sur l’intruse de Maeterlinck. Il a également fait partie de
l’équipe d’acteurs de Pièces d’identité, projet initié par Roland Fichet et regroupant des textes de
jeunes auteurs français et africains. C’est là qu’il a rencontré Garance Dor.
Takako Suzuki, danseuse.
Née en 1956 à Nara (Japon). Inspirée et formée dès 1986 par le légendaire Anzu Furukawa à
Tokyo, elle a mis au point un mode d'expression physique très spécifique. Depuis 1992 elle
travaille avec Sasha Waltz à Berlin. Depuis 1999 elle est membre de l’ensemble de danse de la
Schaubühne. Elle chorégraphie ses propres pièces, collabore régulièrement avec des musiciens
d’improvisations et travaille avec des artistes performers aussi bien que des peintres.
Antoine Davenne, plasticien.
Né à Reims en 1979. Après l’école des Beaux-Arts de Rueil Malmaison, dont il sort en 1998, il part
étudier à Londres à la prestigieuse école Central Saint Martins dont il sort diplômé en 2001. Il
travaille notamment la photo et la vidéo et s’intéresse à la performance dans un rapport au
théâtre, par le biais du texte. Il peut se reconnaître dans le travail de certains artistes des années
60/70 dans le mouvement du « body art », comme Marina Abramovic, Gina Pane ou Chris Burden.
Ayant passé plusieurs années en Angleterre, il est de retour en France depuis avril 2005.
Alex Bug et Octopus, les musiciens.
Octobug, c’est le nom de leur groupe. Octopus c’est elle. Alex bug c’est lui. Tous deux auteurs
compositeurs interprètes. Un zeste de Yelle, un soupçon de Teki latex, et de Katerine. Octobug,
les nouveaux Rita Mitsouko comme dit le buzz qui court sur eux. Aujourd’hui leur nouveau maxi,
suscite l’intérêt de galeries d’art londoniennes et de plusieurs festivals à travers l’europe, tels que
francophonic de berlin. Ils se revendiquent aussi bien du rock, de la pop que du hip-hop.
Elle, octopus, franco-américaine, nièce d’une actrice hollywoodienne des années 60, commence
par le théâtre pour ensuite rejoindre l’univers du monde de la musique, monde où elle peut créer
sans attendre qu’on créé pour elle. Chanteuse, musicienne atypique, qualifiée de Bjork française
chez Virgin, sélectionnée au premier cqfd des Inrocks, son domaine se décline de la musique pour
le théâtre contemporain à la musique intimiste underground. Elle forme avec Alex Bug le groupe
Octobug.
Lui, Alex Bug, véritable multi - instrumentiste boulimique multipliant les projets et collaborations.
Il offre depuis plusieurs années ses services en tant qu’instrumentiste, arrangeur ou producteur, à
des artistes aussi renommés que Zora (warner) (concerts, album, démos), Adrienne Pauly
(concerts), Felix j slameur du collectif Spoke orchestra (concerts, chansons,production), Garance
Dor (théâtre) (musique, chansons, live), pour n’en citer que quelques uns…
Contact :
Garance Dor
06 85 93 70 01
Compagnie : G.dor/et Leprojetcollectif-00
4 rue du bas des lices
35000 Rennes
[email protected]
ETRANGE CARGO
Une approche transdisciplinaire du spectacle théâtral
Yves-Noël GENOD
Hamlet
du mardi 1er au samedi 5 avril, 20h30
Le travail d’Yves-Noël Genod se caractérise par un art puissant du casting, de la rencontre
et de sa distribution dans l’espace. Comme au cinéma – ou dans la vraie vie – la joie peut
provenir de la simple réunion de personnes qui ne devraient pas – à priori – se rencontrer
si facilement. Yves-Noël Genod utilise les conditions de la représentation comme
« décor » et mise en perspective. Les gens qu’il réunit forment une bande et sont capables
de chanter, danser et marcher sur la tête (c’est-à-dire faire l’acteur). Ils sont aussi capables
d’auto-ironie. Jusqu’à présent les spectacles se sont presque toujours articulés autour d’un
personnage exhibé, mis en scène, celui de « l’artiste » – Yves-Noël Genod lui-même à
l’intérieur de son œuvre – qui agit alors comme pivot central ou périphérique (sur scène
ou parmi le public). Les thèmes proposés – sauf dans le cas d’une commande – ne sont pas
forcément énoncés à l’avance. C’est souvent une simple disposition d’esprit qui permet ces
rencontres improbables ou idéales dont les spectacles – toujours en accord avec les
théâtres – proposent la célébration.
En anglais, « hamlet » signifie « petit village ».
Pour moi, Hamlet, c’est se perdre dans l’incapacité d’abandonner la tradition et les règles / valeurs
qui rendent la vie facile en proposant un comportement précis pour n’importe quelle situation pour l’improvisation ou quelque chose qu’on appelait « liberté ».
Freedom’s just another word for nothing left to loose
Nothing, and that’s all that Bobby left me, yeah
Parfois les Claudius républicains s’adressent au monde en disant : « To all the freedom loving
people of the world, etc. »
J’ai trouvé ta version de Hamlet généreuse. Généreuse. Tous les acteurs étaient toi. « Toi » dans
cette soirée signifie « Hamlet ».
Avant cette soirée, je ne pouvais croire que je serais capable d’aimer une comédienne de
boulevard.
La « quantité » de la scénographie m’a plu parce qu’elle permettait des découvertes permanentes.
On ne voyait pas une chaise roulante au commencement et, comme ça, on ne devait pas se dire :
« Ah, quelqu’un va l’utiliser plus tard… » Tout apparaissait. J’imagine la cour d’Helsingor,
Danmark, en ce temps, quand la politique des bonnes raisons/intentions prenait pied, similaire à ta
scénographie/champs de jeu.
Et j’imagine le cerveau ou l’intérieur d’Hamlet similaire à la situation avec laquelle tu l’as entouré.
J’aime bien que tu aies ouvert plusieurs niveaux de réel en ouvrant les rideaux vers la rue. Tout
était facile, comme le cheval/bite dorée.
Caresser una tartaruga. Laver est aimer.
Johen Dehn
HAMLET A LA MENAGERIE
L'idée est de reprendre ce qui s'est tenté lors de la créaton d’ Hamlet et de le reprojeter dans le
vide. (" Le vide, c'est-à-dire la liberté.", Marguerite Duras). Le lieu est un garage d'une très grande
force quand il est vide. Donc suppression du décor comme à l'Opéra de Paris un jour de grève.
Ensuite, il s'agit de savoir ce qui est du costume et ce qui est du décor, où s'arrêtent l'un et l'autre.
L'idée est de transformer Hamlet en ballet ou en musique. Sans rien changer d'ailleurs.
Simplement, sans rien jouer d'autre que (grosso-modo) la présence. Tout le monde est Hamlet (le
centre, le monde et l'intérieur) et tout le monde est aussi le satellite de tous les autres qui sont
aussi Hamlet (le centre, le monde et l'intérieur). Le lieu et le vide unissant plus profondément et
quelques nouvelles astuces de mise en scène devraient nous aider à aller sans doute plus loin dans
"l'effet d'ensemble". Les deux spectacles que j'ai créé à la Ménagerie ont été les poèmes du lieu. Le
Dispariteur et Elle court dans la poussière, la rose de Balzac. Il s'agit, encore une fois, d'en écrire un
troisième. La réinterprétation de la matière travaillée en décembre devrait nous le permettre (par
sens-mémoire). L'acoustique du lieu extrêmement particulière - mais virtuose si on sait la prendre
- devrait aussi permettre d'entraîner le théâtre vers la sensation, la musique, l'effacement des
beaux-arts.
PARCOURS
Yves-Noël Genod a été comédien avec Claude Régy, François Tanguy (Théâtre du Radeau) et,
plus récemment, avec Julie Brochen pour Le cadavre vivant de Tolstoï où il avait comme partenaire
Valérie Drévile. Il a été formé à l'École d'Antoine Vitez. Il a beaucoup travaillé comme interprète
dans le champs chorégraphique, en particulier avec Loïc Touzé. Depuis quatre ans et demie, YvesNoël Genod est aussi auteur-metteur en scène. Il a créé vingt-et-un spectacles tous représentés
dans le réseau de l'avant-garde de la danse contemporaine et des formes nouvelles - mais ce sont,
pour lui, des spectacles de théâtre au sens presque classique. Citons : En attendant Genod ; Pour en
finir avec Claude Régy ; Le Groupe Saint Augustin On Ice ; Z'avatars ; Dior n'est pas Dieu ; Hommage à
Catherine Diverrès ; Le Dispariteur ; Jésus revient en Bretagne ; Domaine de la Jalousie ; Elle court dans la
poussière, la rose de Balzac ; La Descendance (au Festival d'Avignon 2007) ; Monsieur Villovitch
(Festival actOral, Marseille, octobre 2007) ; Blektre (de Charles Torris et Nathalie Quintane,
Festival actOral, Marseille-Paris, octobre 2007) ; Hamlet (festival 100 dessus dessous, la Villette,
décembre 2007). Il dansera cet été à Avignon dans la Cour d'Honneur avec Mathilde Monnier et
Philippe Katerine pour 2008 Vallée.
Julien Gallée-Ferré est un danseur-acteur exceptionnel qu'on a beaucoup vu dans les
spectacles de Mathilde Monnier, ceux d'Herman Diephuis - ainsi que dans les miens.
Thomas Scimeca est un acteur très puissant et bouleversant que l'on a beaucoup vu dans mes
spectacles (notamment : Monsieur Villovitch), mais aussi, il y a peu, avec Éric Vigner dans La pluie
d'été.
Jonathan Capdevielle, chanteur, acteur, transformiste, marionnettiste d'une finesse
extraordinaire a été vu et entendu dans beaucoup de mes spectacles (en particulier celui joué dans
le noir à la Ménagerie : Le Dispariteur) et, par ailleurs, principalement dans ceux de Gisèle Vienne.
Guillaume Allardi, acteur au talent immense (également auteur-compositeur-interprète) a été,
chez moi, l'interprète de Domaine de la Jalousie ; on l'a vu aussi chez Claude Régy (Variations sur la
mort) et, à la Ménagerie, dans Tombée du jour, de Pascal Kirsch.
Lauriane Escaffre, actrice joue en ce moment La biscotte 2, une pièce de boulevard qui marche
du tonnerre (au Théâtre du Temple).
Frédéric Gustaedt est un acteur très doué et d'une grande humanité nouvellement arrivé dans
la compagnie (Blektre, cet automne), il est aussi auteur et joue souvent dans les spectacles de
Nathalie Pivain, sa compagne.
Marlène Saldana, actrice, est de tous mes spectacles depuis que je l'ai rencontrée dans un
stage que j'ai donné il y a un an et demie aux Laboratoires d'Aubervilliers : elle y était
exceptionnelle ; elle répète, en ce moment, le prochain opus de Sophie Perrez.
Yvonnick Muller est un acteur magnifique et polyglotte, chanteur également, capable de tout
faire avec enthousiasme et candeur ; on a pu l'admirer dans plusieurs spectacles de Damien.
Chardonnet-Darmaillacq (particulièrement Percolateur blues, au Théâtre des Déchargeurs)
qui est mon assistant sur Hamlet.
Contact :
Yves-Noël Genod
[email protected]
http://ledispariteur.blogspot.com/
06 84 60 94 58
ETRANGE CARGO
Une approche transdisciplinaire du spectacle théâtral
Christophe FIAT
Isadora Duncan est une danseuse crackée
du mardi 8 au samedi 12 avril, 20h30
EXTRAIT
« Un jour, à Moscou, en 1905, une danseuse californienne du nom d’Isadora
Duncan veut faire l’amour à Stanislavski, mais lui il ne veut pas. Alors, elle se dit en
rentrant à son hôtel que si elle était un homme comme lui, elle pourrait, dans la
même situation, aller se soulager dans un bordel, mais comme elle est une femme,
elle va dormir. La veille, il y a une grève aux Usines Poutilov et une grande
manifestation des ouvriers dans les rues. Devant le Palais d’Hiver, on voit cinq
rangées de régiments de la garde qui tirent sur les ouvriers. Puis, comme un
régiment de cosaques est massé près du pont Nicolas, on voit tous les ouvriers qui
fuient les tirs en tentant de franchir la Néva et ils sont massacrés et ça fait près d’un
millier de morts et plus de cinq mille blessés. C’est le dimanche rouge du 22
janvier.»
Isadora Duncan est une danseuse crackée est une adaptation pour la scène du
livre « Héroïnes » de Christophe Fiat (Al Dante, 2005). La performance été créée en
avril 2006 dans le cadre du Festival 100 dessus dessous, La Villette, Paris.
L’ÉPOPÉE D'ISADORA DUNCAN
La vie sociale est suffisamment théâtralisée avec tous les rites d’interactions quotidiens qu’il
n’est pas utile d’en rajouter sur scène. Il faut alors se tenir à distance 1. de l’illusionnisme tel qu’il
se déploie aujourd’hui sous la forme des dispositifs multimédias ou des décors postcinématographiques, mais aussi 2. de l’autofiction qui requiert la crédulité du spectateur par le
simple fait qu’un récit est vrai - donc beau - parce qu’il est narré.
Cette distance est celle de l’épopée. Elle prend chez Christophe Fiat la forme d’un agencement
auteur (il écrit ses textes) / acteur (il joue ses textes) / metteur en scène (le recours à l’esthétique
rock). Epopée littéraire quand il est question de se remémorer la vie d’Isadora Duncan pour
l’extraire des stéréotypes de l’histoire, épopée d’acteur quand il s’agit de lire sa biographie dans un
récit « live » rythmé et ponctué par des gestes utiles (comme le fait de tourner la page du texte)
et épopée scénique quand le recours à l’esthétique rock - guitare électrique à l’épaule, micro sur
pied, debout - propose une interpellation du spectateur qui engage autant son émotion que sa
réflexion.
PARCOURS
Christophe Fiat, auteur/metteur en scène.
Né à Besançon en 1966. Ecrivain et metteur en scène, il développe son travail au sein de la
compagnie Cloudbusters qu’il a fondé en 2005. Cloudbusters est une structure porteuse de
projets artistiques axés sur la performance et le théâtre, et de projets éditoriaux comme la
publication de la revue Mission Impossible (www.revueMI.com) que Christophe Fiat dirige depuis
2002.
Derniers livres parus : Héroïnes (Al Dante, Paris 2005), La reconstitution historique, une aventure de
Louise Moore (Al Dante, Paris, 2006). Dernières pièces et performances : Si Carrie White n’était pas
une héroïne de Stephen King, elle serait terroriste (Festival 100 Dessus Dessous, La Villette, Paris,
2006), La jeune fille à la bombe (Festival d’Avignon 2007, création) et Stephen King stories (Festival
d’Avignon 2007). Site personnel : www.christophefiat.com
Christophe Fiat a présenté Poème épique, une aventure de Batman et Hommage à Tennesse William
à la Ménagerie de Verre, en 2004, dans le cadre de l’anniversaire des 20 ans du lieu.
Contact :
Cloudbusters
Carole Bodin, administratrice
B.P. 7F 93101 Montreuil Cedex
Tél. 01 48 18 72 08
06 64 94 40 40
ETRANGE CARGO
Une approche transdisciplinaire du spectacle théâtral
Fanny de CHAILLE
Gonzo conférence - création
du mardi 8 au samedi 12 avril, 21h30
Parallèlement à des recherches universitaires sur la performance orale et la poésie sonore,
Fanny de Chaillé a collaboré avec le chorégraphe Daniel Larrieu avant de réaliser ses projets
personnels. Elle court-circuite l’exercice de la conférence en se plaçant sous le patronage de
Lester Bangs, symbole absolu de la liberté d’expression et de la contre-culture. Elle épouse en
effet la cause de la critique rock, celle qui a donné lieu aux engagements les plus passionnés.
EXTRAIT
“ J’ai lu des textes sur le rock avant même d’avoir vu un concert de rock. Très
tôt j’aimais ces textes, leur forme, leur style, parce que j’avais l’impression qu’ils
étaient vrais. C’est un peu bête de dire ça comme ça, mais les critiques rock
parlaient une langue simple presque la mienne, une langue quotidienne, ils relataient
quasiment tout le temps des rencontres avec des stars du rock, et la façon dont ils
racontaient ces rencontres faisait que je les croyais. Je pensais que les personnes
qu’ils décrivaient étaient vraiment comme ça. Je pensais que c’était la vérité car ils
avaient l’air sincères. Ils racontaient des anecdotes insensées mais avec tellement
d’amour et d’engagement, que je prenais ça pour de la sincérité... “
PARCOURS
Fanny de Chaillé, metteur en scène.
De 1996 à 2001, après des études universitaires au département d’Histoire de l’Art puis
d’Esthétique à La Sorbonne, Fanny de Chaillé travaille avec Daniel Larrieu au centre
chorégraphique de Tours en tant qu’assistante à la mise en scène pour les pièces On était si
tranquille, Feutre (dont elle compose la musique avec Rubin Steiner) et Plus qu’hier, puis en tant
qu’interprète pour la pièce Cenizas. Elle collabore en parallèle aux travaux de Matthieu Doze
(réalisation des films du solo sous exposé), Rachid Ouramdane comme interprète sur Face cachée
et comme assistante pour à L’oeil nu ou comme réalisateur sonore pour Au bord des métamorphoses
et La mort et le jeune homme, et Gwenaël Morin pour le film Anéantis movie et la pièce Guillaume Tell
d’après Schiller dans le cadre de l’exposition Swiss swiss democraty de Thomas Hirschhorn. Depuis
1995 elle signe également des pieces personnelles : Karaokurt (1996) : karaoké réalisé à partir de
l’oeuvre de Kurt Schwitters, l’Ursonate. La pierre de causette (1997) : installation performance, Le
Robert (2000) : performance de 45 minutes pour un danseur et un dictionnaire.
Le voyage d’hiver (2001) : lecture - performance à partir d’un texte de Georges Perec. Wake up
(2003) : concert pour 55 réveils préparés. Underwear, pour une politique du défilé (2002) et Ta ta ta
(2005) : pièces chorégraphiques. Elle vient de fonder avec Grégoire Monsaingeon le groupe Les
velourses, duo musical répondant à des commandes.
Christine Bombal, interprète.
Après une formation auprès du groupe chorégraphique de la Sorbonne, elle travaille à
ses débuts avec Anne Marie Porras, Jean Marc Matos et la compagnie L’empreinte. De 1991 à
1996 elle rejoint la compagnie DCA/Philippe Decouflé pour la cérémonie d’ouverture des J.O et
les pièces : Petites pièces montées, Denise et Decodex. En 1997 elle travaille avec Olivia Grandville
pour Il me faudra un peu d’argent, j’ai fait des économies.
Puis, de 1998 à 2000 elle rejoint le Centre Chorégraphique National de Tours et Daniel Larrieu
pour On était si tranquille, Feutre, et Plus qu’hier. Depuis 2001 elle est interprète auprès de Gilles
Jobin pour les pièces Moebuis et Underconstruction et, assistante sur une création pour le ballet du
grand théâtre de Genève. En 2004 elle participe à la création de Laure Bonicel, Le bleu est à la
mode cette année, et débute sa collaboration avec Fanny de Chaillé pour Ta ta ta en 2005.
Contact :
Le Labo
Isabelle Elul
[email protected]
tél. 01 55 26 00 11
ETRANGE CARGO
Une approche transdisciplinaire du spectacle théâtral
Antonin MENARD
Tokyo Yko - création
du mardi 15 au samedi 19 avril, 20h30
LA COMPAGNIE CHANTIER 21 THEATRE
Travailler, rechercher à représenter. Faire exister quelque chose sur le plateau.
Commencer par ne pas savoir sauf une nécessité. Avoir besoin chaque jour du plateau pour nos
actes qui ne servent à rien, qui servent pourtant quelque part. Expérimenter / Essayer / Apprendre
/Avancer petit à petit / Devoir avancer. Dans la solitude, Chercher, Organiser ce qui est reçu, ce
qui est perçu. Ne pas chercher à représenter la vie, la réalité. Se détacher de ce qui nous entoure.
Donner, montrer quelque chose, une simplicité. Chercher à faire entendre. Ne pas avoir d’a priori
sur l’idée du Théâtre.
Toujours il me faut échouer, arriver là où je ne sais pas, où je ne sais rien. Rien ne se passe. C’est
ce qui ne se passe pas qui est extraordinaire, ce qui devrait se passer, s’attend. C’est simple. Celui
qui est proche de l’écoute entend, fabrique. Faire et Faire en attendant les moyens, sans les
attendre. Non, je ne fais pas du Théâtre Populaire. Je ne veux pas plaire, plutôt déranger, même
pas. Mettre les regards, les oreilles devant quelque chose qu’ils ne comprennent pas, qu’ils
comprennent quelque part. Échouer avec eux, les spectateurs, sans esthétique juste une
démarche. Je n’ai pas d’idée sur le théâtre.
ORIENTATION / TOKYO-YKO
REEL / MAITRISE / DIRECT
Inclure le réel dans le/au théâtre. Rechercher toute(s) forme(s) de spontanéité sur scène.
Se débarrasser de l’idée de refaire et trouver l’expression directe, sans calcul, sans réflexion, mais
prendre soin quand même, prendre soin, oui, d’installer le spectacle dans un cadre, ordre du
déroulement, règles de déplacements, de mouvements, d’actions physiques.C’est-à-dire ne pas
fixer les entrée/sorties des danseurs, mais trouver des lois de déplacement, des actions physiques,
des rapports au rythme liés à ce qui est donné à voir.
Ainsi dans TOKYO-YKO, les danseurs se situent dans une écoute du plateau, des
spectateurs et d’eux-mêmes qui place le temps au centre et écarte la question de la
représentation. Avant le spectacle, ils/elles ne savent pas ce qui va se passer, les interactions qui
vont se produire entre eux, ils ont entre eux des balises, des repères de mouvement, des codes
qui leur permettent de s’inscrire ensemble sur le plateau. Ceci permet alors à chacun/une de
circuler à différents endroits, de porter de la danse, de se laisser porter par les impulsions des
autres et d’être aussi au plus près d’eux-mêmes et de leurs désirs.
Cette liberté que les danseurs/danseuses font exister à l’intérieur d’un cadre qu’on fixe ensemble,
qu’ils/elles connaissent et qu’ils/elles défendent permet une mise en scène comme représentation
du monde tel que je le vois, tel que je le désire. À savoir qu’à l’intérieur d’un cadre avec ses
règles/lois/conventions, s’exprime la réalité d’une liberté, des désirs. C’est l’utopie d’une
conception du monde et de ses échanges mis en danse. Il s’agit en tout cas, de réfléchir (à) cela.
C’est donc vers cette idée « d’installation instable », de danseurs libres dans un
(en)cadre(ment) défini que s’oriente TOKYO-YKO.
PARCOURS
Antonin Ménard, metteur en scène.
Il se forme auprès d’Angel Bonora avant d’intégrer l’Ecole du CDN de Normandie où il
rencontre Eric Lacascade, Serge Tranvouez, Claude Brumachon, Raul Osorio, Gilles Defacques,
Thierry Roisin, Pascal Rambert, Claude Régy et Eimuntas Nékrosius.En 2000, il rejoint l’Astrakan
dirigé par Médéric Legros et participe aux créations Le souffle du taureau (2000), HLM 2 bis (2001),
Actes/Révoltes (2002) et Borderland (2005). Avec Pascal Rambert, il participe de 2001 à 2003 aux
FSO formes sans ornement, à Paradis (2004), à After/Before (2005), à un opéra PAN (2005), à Toute la
vie (2007) , et au court-métrage Avant que tu reviennes 2007). Devant la caméra, il travaille avec
Frédéric Leterrier, sur Park and Sons (2004), et sur un western en tournage fin mai 2006 au
Québec. Il joue également dans Slow (2004) un court-métrage en 16mm de Matthieu Chatellier. Il
participe depuis 2007 aux sessions de recherche pour Idiot cherche village mis en scène par Thomas
Ferrand dont la création se fera en 2008 au CDN de Normandie.
Parallèlement il met en scène Antigone (1997), En mémoire du futur (1998), Mlle Julie (1999),
L’Innommable (2000), Hamlet/Machine/Gun (2002), et fait des travaux de recherche autour de Jean
Luc Godard et Didier Georges Gabily. En 2003, et en 2004, il met en place avec David Bobée et
Médéric Legros le Laboratoire d’imaginaire social au CDN de Normandie. En 2005, il met en scène
Randonnée un spectacle sur “la pensée en marche?”En 2006, il met en place ses prochains projets
autour de la rupture Breakin'it down autour de Bérénice de Racine et de John & Mary de Pascal
Rambert. En 2007, il met en place un spectacle autour de la folie comme phénomène de pensée.
Depuis 2007 et en 2008, il prépare sa première création de danse, TOKYO-YKO, autour du désir
et de son fantasme du Japon.
Grégory Guilbert, comédien
En 2000, il intègre l’école du CDN de Normandie. Depuis 1996, il travaille avec
CHanTier21THéaTre, Il joue dans Antigone, En Mémoire du futur, Je t’a(b)ime, L’Innommable,
Hamlet/Machine/Gun et Randonnée. En 1999, Il met en scène Pour Phèdre de P.O. Enquist. Il joue
Pièces de guerre avec le groupe Marcellus (2001). Il rejoint en 2000, l’Astrakan dirigé par Médéric
Legros et joue dans Le Souffle du taureau, HLM2bis et Borderland. Il effectue une reprise de rôle
dans Platonov d’Eric Lacascade, puis participe aux Laboratoires d’imaginaire social. Avec Pascal
Rambert, il participe aux Formes sans Ornements, à Paradis, After/Before, PAN et Toute la Vie.
Virginie Vaillant, comédienne
Née en 1977. Elle débute le théâtre en 1993 dans divers stages et ateliers. En 2000, elle
intègre l’école du CDN de Normandie. Avec CHanTier21THéâTre, elle joue dans Antigone, En
mémoire du futur, Mademoiselle Julie, L’Innommable, Hamlet/Machine/Gun et Randonnée. Elle joue
Stabat Mater avec le groupe Rictus. Elle effectue une reprise de rôle dans Platonov puis joue dans
Les Barbares d’Eric Lacascade. Elle participe à Borderland de Médéric Legros. Avec Pascal Rambert,
elle joue dans Paradis, After/Before, PAN et Toute la Vie.
Marie Bernard, danseuse
Elle commence la danse à l’âge de 6 ans. À l’université, elle continue la danse en tant que
sportive de haut niveau au Suaps et décroche différents prix au concours interuniversitaire dans la
catégorie solo contemporain. En 2006, elle participe au tournage du court-métrage Abattoirs de
Didier Blasco et tourne avec Pascal Rambert en 2007 (figuration) sur son moyen-métrage Avant
que tu reviennes. En 2007, elle met en scène Définitions (création à partir de L’Innommable de
Samuel Beckett) joué lors de divers festivals notamment Caen, Rennes, Louviers… Cette année,
elle travaille sur Presque. Elle travaille depuis deux ans avec la compagnie CHanTier21THéâTre
d’Antonin Ménard : assistante à la mise en scène de Breakin’it Down, danseuse comédienne dans
Tokyo-Yko et Randonnée.
Lorenzo de Angelis, danseur
Aprés le lycée il intègre le Centre de Danse Contemporaine de Toulouse (2004-2005) puis
suit la formation du CNDC d'Angers ( 2005-2007 ). En 2007, il participe à la dernière création de
Pascal Rambert : Toute la Vie à Gennevilliers ainsi qu’à son moyen-métrage Avant que tu reviennes.
En parallèle, il monte depuis trois ans un projet vidéo sur un très long terme, et, plus récemment
une recherche sur les croisements possibles entre préoccupations culinaires, plastiques et
chorégraphiques.
Jean-Baptiste Julien, musicien
Après une formation classique en piano et contrebasse, il se tourne vers le jazz et les
musiques improvisées. Parallèlement il enseigne l’harmonie, l’analyse, la composition et anime des
ateliers d’orchestre au Caen Jazz Action ainsi que dans le cadre pénitentiaire. A partir de 2002 il
abandonne le piano pour la guitare au sein des groupes de rock Katel et newpauletteorchestra.
Peu après il commence à collaborer avec Thomas Ferrand et la compagnie Projet_Libéral puis
avec Antonin Ménard et le CHT21THT. Il compose également des musiques de films notamment
avec Frédéric Leterrier et travaille avec le compositeur Alex Beaupain sur les projets du
réalisateur Christophe Honoré.
Contact :
Antonin Ménard
06 82 91 72 03
Compagnie : Chantier 21 théâtre
[email protected]
ETRANGE CARGO
Une approche transdisciplinaire du spectacle théâtral
du 18 mars au 19 avril 2008 à 20h30
[ relâche les dimanches et les lundis ]
ménagerie de verre
12/14 rue Léchevin
750011 Paris
Métro Parmentier (ligne 3) ou Saint Ambroise (ligne 9), Bus 96 / 46
Informations, réservation : 01 43 38 33 44
ou [email protected]
www.menagerie-de-verre.org
Plein tarif : 13 €
Tarif réduit : 10 € (chômeurs, étudiants, intermittents)
Adhérents : 7 €
Pass’ 3 spectacles : 27€
ménagerie de verre reçoit le soutien du ministère de la Culture et de la Communication (Drac Ile de
France - DMDTS) de la ville de Paris, de la Région Ile de France de l’Adami et de l’ONDA.