Analyse vectorielle (PC*)
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Analyse vectorielle (PC*)
Analyse vectorielle (PC*) Opérateurs gradient, divergence, rotationnel, laplacien : 1 – Gradient d’un champ scalaire : Soit la fonction ou champ scalaire : r r r → f (r ) ∈ ℜ continue et dérivable. L’opérateur gradient agissant sur ce champ scalaire donne un champ vectoriel défini par, où df représente la différentielle de f : uuuuur r r r r r df = grad f (r ).dr = ∇f (r ).dr * Expressions en coordonnées cartésiennes, polaires, cylindriques et sphériques : On définit des multiplicateurs µi de la manière suivante : r 3 r dr = ∑ µi dsi ui i =1 Tableau des multiplicateurs s1 s2 s3 µ1 µ2 µ3 Coordonnées cartésiennes x y z 1 1 1 Coordonnées cylindriques ρ θ z 1 ρ 1 Coordonnées sphériques r θ ϕ 1 r rsin θ Dans l’un de ces trois systèmes de coordonnées orthogonales, on peut écrire : 3 uuuuur 1 ∂U r gradU = ∑ ui i =1 µi ∂si r * En tout point, le gradient du champ scalaire f (r ) est perpendiculaire à la surface de niveau (la surface iso-f) passant par ce point et il est dirigé suivant la direction de variation la plus rapide de r r f (r ) , dans le sens des valeurs croissantes de f (r ) . Exemple en électrostatique : les lignes de champs sont perpendiculaires aux équipotentielles et le uuuuur r r champ est dirigé vers les potentiels décroissants (car E = − grad (V (r )) . 2 – Divergence d’un champ vectoriel : r r r r r Soit le champ vectoriel : r → V (r ) . La divergence de V (r ) est, formellement, le résultat du r r r produit scalaire de V (r ) avec l’opérateur nabla ∇ , soit : r r r r r divV (r ) = ∇.V (r ) * Expressions en coordonnées cartésiennes, polaires, cylindriques et sphériques : On utilise l’interprétation locale de la divergence, vue en cours lors de la démonstration locale du théorème de Gauss : r r d Φ sor tan t divA(r ) = dτ A partir d’un point M de coordonnées orthogonales si, on construit un pavé élémentaire dont les 6 faces sont définies par les valeurs si + dsi, … des coordonnées. Les arêtes du pavé ont pour longueur µidsi et son volume vaut : dτ = µ1µ2 µ3 ds1ds2 ds3 Le flux élémentaire à travers les deux surface s1 et s1 + ds1 vaut : d Φ1 = A1 ( s1 + ds1 , s2 , s3 ) µ 2 ds2 µ3 ds3 − A1 ( s1 , s2 , s3 ) µ2 ds2 µ3 ds3 Soit : d Φ1 = ∂ ( µ 2 µ3 A1 ) ds1ds2 ds3 ∂s1 Par conséquent : r divA = ∂ ( µ2 µ3 A1 ) ∂ ( µ1µ3 A2 ) ∂ ( µ1µ2 A3 ) + + µ1µ2 µ3 ∂s1 ∂s2 ∂s3 1 En coordonnées cylindriques : r 1 ∂ (rAr ) ∂ ( Aθ ) ∂ (rAz ) 1 ∂ (rAr ) 1 ∂ ( Aθ ) ∂ ( Az ) divA = + + = + + r ∂r ∂θ ∂z r ∂r r ∂θ ∂z Et en coordonnées sphériques : r divA = 1 ∂ (r 2 sin θ Ar ) ∂ (r sin θ Aθ ) ∂ (rAφ ) 1 ∂ (r 2 Ar ) 1 ∂ (sin θ Aθ ) 1 ∂ ( Aφ ) + + = + + r 2 sin θ ∂r ∂θ ∂φ r 2 ∂r r sin θ ∂θ r sin θ ∂φ Pour se persuader de limiter l’utilisation du vecteur Nabla aux seules coordonnées cartésiennes, il suffit d’examiner les expressions du gradient et de la divergence en coordonnées cylindriques : l’expression du gradient suggère de postuler : r ∂ r 1 ∂ r ∂ r ∇ = ur + uθ + u z ∂r r ∂θ ∂z r r mais si on effectue ∇.A (sans précaution !), on ne retrouve l’expression de r divA obtenue ci-dessus ! Alors, ATTENTION !!!!! En dehors des coordonnées cartésiennes, il n’est pas nécessaire d’apprendre les expressions des opérateurs (sauf celles du gradient !) ; s’il le faut, l’énoncé les donnera. On peut d’ailleurs par une approche intégrale (théorèmes de Stockes et de Green Ostrogradsky) ne pas avoir besoin de l’expression locale de ces opérateurs. 2 3 – Rotationnel d’un champ vectoriel : r r r r r Soit le champ vectoriel : r → V (r ) . Le rotationnel de V (r ) est, formellement, le résultat du r r r produit vectoriel de V (r ) avec l’opérateur nabla ∇ , soit : uuur r r r r r rotV (r ) = ∇ ∧ V (r ) * Expressions en coordonnées cartésiennes, polaires, cylindriques et sphériques : En coordonnées cartésiennes, le calcul du rotationnel à l’aide du vecteur nabla est simple : ∂Az ∂Ay ∂ − ∂x ∂ y ∂z A uuur r r r ∂ x ∂A ∂A rot A = ∇ ∧ A = ∧ Ay = − z + x ∂y ∂x ∂z Az A ∂ y ∂Ax ∂ ∂x − ∂y ∂z 4 – Laplaciens scalaire et vectoriel : Par définition, pour un champ scalaire : r r r ∆ = ∇.∇ = ∇ 2 soit uuuuur ∆f = div( grad f ) En coordonnées cartésiennes, par exemple : ∆f = ∂2 f ∂2 f ∂2 f + + ∂x 2 ∂y 2 ∂z 2 r Par définition, le laplacien d’un champ vectoriel est le vecteur ∆A dont les composantes, en coordonnées cartésiennes, sont les laplaciens scalaires des composantes du champ vectoriel : r ∆A = (∆Ax , ∆Ay , ∆Az ) 5 – Quelques formules d’analyse vectorielle : uuur uuuuur r r r rot ( gradU ) = ∇ ∧ (∇U ) = 0 uuur r r r r r div(rotA) = ∇.(∇ ∧ A) = 0 uuur uuur r uuuuur r r rot (rotA) = grad (divA) − ∆A 3 Formulaires d’analyse vectorielle 4 ______________________________________ 5