CHAPITRE 5 : La variabilité des charges et seuil de rentabilité A
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CHAPITRE 5 : La variabilité des charges et seuil de rentabilité A
Comptabilité Analytique de Gestion 2 ème E-Com & E-Serv CHAPITRE 5 : La variabilité des charges et seuil de rentabilité CHAPITRE 5 : La variabilité des charges et seuil de rentabilité Les coûts peuvent être complets ou partiels, selon qu’on y incorpore tout ou une partie des charges de la comptabilité générale (avec prise en compte des différences d’incorporation). Dans le premier chapitre, nous avons vu que la méthode des coûts complets consiste à intégrer l’ensemble des charges, déclarées incorporées, dans le coût d’un produit. Ce même ensemble de charges sera maintenant divisé en charges variables et charges fixes. Cette méthode de classification est appelée la méthode des coûts partiels. Les coûts variables sont obtenus en incorporant seulement les charges qui varient avec la production ou le niveau d’activité (matière première, main d’œuvre, etc.). Les coûts fixes sont les charges de structure supportées par l’entreprise quelque soit le niveau d’activité (loyer des dépôts, amortissement du matériel, etc.). La classification des charges selon leur variabilité présente un intérêt car elle aide à la prise des décisions dans le domaine de la gestion. Exemple: Une société qui dispose de plusieurs magasins de stockage pourrait, éventuellement, diminuer ses charges fixes (le loyer des magasins) en réduisant le nombre des dépôts. A. Analyse des charges en terme de variabilité Illustration 1 Soit un atelier dans lequel est produit un seul type d’article. L’étude des charges pour plusieurs niveaux d’activité (quantités produites par mois), pour le premier trimestre N, fait apparaître les situations suivantes : ESCE-Manouba 2007- 2008 / Sana JELLOULI 1 Comptabilité Analytique de Gestion 2 ème E-Com & E-Serv CHAPITRE 5 : La variabilité des charges et seuil de rentabilité NIVEAU D’ACTIVITE CHARGES Janvier février Mars 4000 5000 6000 Matières premières 16000 20000 24000 Main d’œuvre directe 20000 25000 30000 Amortissements du matériel 30000 30000 30000 Autres charges 8000 8500 9000 Coût total 74000 83500 93000 On vous demande de déterminer les charges unitaires. FICHE RECAPITULATIVEDES COÜTS UNITAIRES CHARGES Janvier février Mars 4000 5000 6000 Matières premières 4 4 4 Main d’œuvre directe 5 5 5 7.5 6 5 2 1.7 1.5 18.5 16.7 15.5 Amortissements du matériel Autres charges Coût unitaire par produit • Nous remarquons que certaines charges (consommation de matières et de main d’œuvre directe), varient proportionnellement à l’activité de l’atelier : le coût total de ces charges est variable. Leurs coûts unitaires par contre sont constants (4 et 5 respectivement). Nous parlerons des charges variables ou opérationnelles, car elles sont impliquées par le volume d’opérations à traiter (quantité produite). • Certaines charges (amortissement dans cet exemple), ne varient pas quelque soit le niveau d’activité, pour le premier trimestre de l’année N. Le coût total d’amortissement est constant. Nous parlerons de charges fixes ou de structures car elles sont attachées à une structure donnée (équipements, matériels, etc.). Le coût unitaire d’amortissement par contre est variable. Il diminue au fur et à mesure que la quantité produite augmente. • D’autres charges semblent varier sans être proportionnelles à l’activité. Nous parlerons de charges semi variables, car il s’agit d’un mélange de charges fixes et de charges variables. Exemple : les factures d’électricité et de l’eau sont constituées d’une partie fixe représentée par les redevances et une partie variable qui dépend de la consommation. ESCE-Manouba 2007- 2008 / Sana JELLOULI 2 Comptabilité Analytique de Gestion 2 ème E-Com & E-Serv CHAPITRE 5 : La variabilité des charges et seuil de rentabilité 1. Charges variables CVT CVU 45000 9 36000 4000 5000 Activité Activité Charges variables totales Charges variables unitaires Forme générale y1 =ax Forme générale y2 = a - D’après le premier graphique, en cas de production nulle, le montant de la charge variable totale est nul et augmente proportionnellement à la production. L’équation mathématique de la droite représentative de la charge variable totale est y1= a.x , avec x la quantité produite et y1 le montant de la charge variable totale. Quand x = 4000, y1= 36000, d’où a = 9 (5+4) - L’équation mathématique de la droite représentative des charges variables unitaires est y2 = a = 9, la charge variable unitaire est constante. 2. Charges fixes CFT CFU 30000 7.5 6 Activité 4000 5000 Activité Charges fixes totales Charges fixes unitaires Forme générale y1= A Forme générale y2 = A x - D’après le premier graphique, en cas de production nulle, le montant de la charge globale fixe, ou de structure, est de 30000. L’équation mathématique des coûts fixes est y1 = 30000. ESCE-Manouba 2007- 2008 / Sana JELLOULI 3 Comptabilité Analytique de Gestion 2 ème E-Com & E-Serv CHAPITRE 5 : La variabilité des charges et seuil de rentabilité - L’équation mathématique de la courbe représentative des charges fixes unitaires est y2 = A . x Il s’agit de l’équation d’une hyperbole, avec x, la quantité produite et y2 la charge fixe unitaire. Pour x = 4000, y2 = 7.5 ; pour x = 5000, y2= 6 ; pour x = 6000, y2= 5. D’où y1 = A = 30000 et y2 = 30000 . Le coût fixe total étant invariable (A = 30000), le coût fixe x unitaire diminue avec l’augmentation de la production. 3. Charges semi variables Charges semi variables totales Charges semi variables unitaires 9000 8500 8000 2 6000 1.7 1.5 4000 5000 6000 Activité Charges semi variables totales Forme générale y1 = ax + b 4000 5000 6000 Activité Charges semi variables unitaires Forme générale y 2 = y1 b =a+ x x - La représentation graphique des autres charges (charges semi variables totales) montre qu’il s’agit d’une fonction linéaire avec ordonnée à l’origine, de la forme y1 = a x + b. En effet, les trois points de coordonnée (x = 4000, y= 8000), (x= 5000, y=8500), (x = 6000, y=9000) sont alignés ; avec x la quantité produite et y la charge semi variable totale. Recherche de l’équation : 9000= 6000 a + b a = 0.5 8000= 4000 a + b b = 6000 y1= 0.5 x + 6000 1000 = 2000 a Cette charge semi variable totale se décompose, donc, de deux parties: i. une partie fixe (6000) ii. une partie variable proportionnelle à la production - L’équation de la charge semi variable unitaire est déduite mathématiquement de celle totale : y2 = y1 b =a+ x x D’où y 2 = 0.5 + ESCE-Manouba 2007- 2008 / Sana JELLOULI 6000 x 4 Comptabilité Analytique de Gestion 2 ème E-Com & E-Serv CHAPITRE 5 : La variabilité des charges et seuil de rentabilité 4. Charges totales Après l’éclatement des charges semi variables, nous pouvons considérer que nous n’avons que des charges fixes et des charges variables : NIVEAU D’ACTIVITE CHARGES Janvier février Mars 4000 5000 6000 Charges fixes 36000 36000 36000 Charges variables 38000 47500 57000 Coût total 74000 83500 93000 Charges variables unitaires : 38000 47500 57000 = = = 9.5 4000 5000 6000 D’où les équations et les graphes suivants : Coût total Coût moyen 93000 83500 74000 18.5 16.7 36000 9.5 4000 5000 6000 4000 5000 Activité Coût total Coût moyen Forme générale y1 = ax + b Forme générale y 2 = Activité y1 b =a+ x x Le coût total est donné par l’équation linéaire y1 = 9.5 x + 36000 Le coût unitaire (moyen) est représenté par une branche d’hyperbole, est donné par y 2 = 9.5 + 36000 x Avec y1 le coût total, y2 le coût unitaire (moyen), x la quantité produite, a le coût variable unitaire, et b le coût fixe total. ESCE-Manouba 2007- 2008 / Sana JELLOULI 5 Comptabilité Analytique de Gestion 2 ème E-Com & E-Serv CHAPITRE 5 : La variabilité des charges et seuil de rentabilité 5. Changement de structure La structure est l’ensemble des moyens techniques et humains mis en œuvre en permanence pour la production. Ces moyens techniques n’étant pas modifiés, quelque soit le niveau de la production, les charges de structure sont fixes. Cependant, pour une structure déterminée, la production est limitée par un plafond. Pour augmenter le niveau d’activité au-delà de ce plafond, de nouveaux moyens techniques doivent être mis en œuvre et des investissements doivent être effectués. Illustration 2 Compte tenu de la structure en place de l’entreprise, la production maximum de son produit ne dépasse pas 8000 unités par mois (MAX production < 8000). Pour augmenter sa capacité de production, l’acquisition de nouveaux matériels est nécessaire. Cela entraîne une augmentation des charges fixes mensuelles qui passent de 36000 à 60000. Le montant de la charge variable unitaire restera le même CVU = 9.5. NIVEAU D’ACTIVITE CHARGES Janvier février Mars Avril Mai 4000 5000 6000 8000 10000 Charges fixes 36000 36000 36000 60000 60000 Charges variables 38000 47500 57000 76000 95000 Coût total 74000 83500 93000 136000 155000 ESCE-Manouba 2007- 2008 / Sana JELLOULI 6 Comptabilité Analytique de Gestion 2 ème E-Com & E-Serv CHAPITRE 5 : La variabilité des charges et seuil de rentabilité Représentation graphique des coûts dans le cas de changement de structure Coûts CT2 155000 CVT 136000 95000 93000 CT1 76000 60000 CF2 36000 CF1 8000 B. 10000 Activité Le seuil de rentabilité 1. Notion de marge sur coût variable Le résultat de l’entreprise est obtenu par la différence entre le chiffre d’affaires et les charges totales (variables et fixes). CHIFFRE D’AFFAIRES - COUTS VARIABLES DES PRODUITS VENDUS = MARGE SUR COUTS VARIABLES - CHARGES FIXES = RESULAT Quelque soit le niveau de production et pour une structure donnée, les charges fixes ne peuvent pas être réduites, elles sont supportées par leur montant total par l’entreprise. C’est pourquoi, il convient de réaliser une marge sur coût variable suffisante pour couvrir en totalité les charges fixes et dégager des bénéfices. ESCE-Manouba 2007- 2008 / Sana JELLOULI 7 Comptabilité Analytique de Gestion 2 ème E-Com & E-Serv CHAPITRE 5 : La variabilité des charges et seuil de rentabilité Chiffre d’affaires Charges variables Marge / coûts variables Charges fixes Bénéfice Taux de marge = Marge sur CV / chiffre d’affaires Ce taux exprime la marge sur coût variable pour un dinar de chiffre d’affaires. 2. Notion de seuil de rentabilité On appelle seuil de rentabilité ou chiffre d’affaires critique ou point mort, le niveau du chiffre d’affaires qui couvre exactement le total des charges variables et charges fixes de l’exercice. En d’autres termes l’activité ne dégage ni bénéfice ni perte. Chiffre d’affaires Charges variables Marge / coûts variables Charges fixes Pour déterminer le seuil de rentabilité, deux formules peuvent être appliquées : Marge sur coût variable = Charges fixes SR = Coût fixes / Taux de marge Le jour d’atteinte du point mort = (le point mort x 365) / CA de l’exercice ESCE-Manouba 2007- 2008 / Sana JELLOULI 8 Comptabilité Analytique de Gestion 2 ème E-Com & E-Serv CHAPITRE 5 : La variabilité des charges et seuil de rentabilité Illustration 3 Soit une entreprise commerciale pour la quelle le chiffre d’affaires prévu pour un exercice est de 100 000 TND et dont les charges correspondantes sont analysées comme suit : Charges variables : 62 500 Charges fixes : 26 250 Le résultat de l’entreprise se calcule comme suit : CA 100 000 - Coûts variables 62 500 = Marge/CV 37 500 - Charges fixes 26 250 = Résultat d’exploitation 11 250 Déterminer le seuil de rentabilité par les deux formules et le délai d’atteinte du point mort. Formule 1 CA = 100 000 Chiffre d’affaire critique = SR M/CV = 37 500 M/CV =CF = 26 250 Sous l’hypothèse que les charges variables sont proportionnelles au chiffre d’affaires, nous pouvons écrire l’égalité suivante : 100000 SR = 37500 26250 SR = D’où 100000 × 26250 = 70000TND 37500 Taux de marge = MCV / CA = 37500/100000= 0.375 Nous pouvons déduire que SR = CF 26250 = = 70000TND Taux de Marge 0.375 Formule 2 L’équation des charges fixes est donnée par y1 = 26 250 L’équation des la M/CV est donnée par y2 = 37500 x = 0.375 x ; avec x la quantité produite et 100000 vendue. L’égalité de la marge sur coût variable et des charges fixes permet d’écrire : CF = M / CV ⇒ 26250 = 0.375 x ESCE-Manouba 2007- 2008 / Sana JELLOULI D’où x = SR = 70000TND 9 Comptabilité Analytique de Gestion 2 ème E-Com & E-Serv CHAPITRE 5 : La variabilité des charges et seuil de rentabilité Le jour d’atteinte du point mort = (le point mort x 365) / CA de l’exercice = 70000x365 / 100000 = 256ème jours de l’année soit le 13 septembre. Illustration graphique A partir du seuil de rentabilité, nous pouvons déterminer d’autres outils de gestion : Marge de sécurité = chiffre d’affaires – seuil de rentabilité Indice de sécurité = Marge de sécurité / Chiffre d’affaire Reprenons le même exemple précédent : Marge de sécurité = CA – SR = 100000 – 70000 = 30000 Indice de sécurité = 30000 / 100000 = 30%. Dans cet exemple, le CA peut chuter de 30% sans entraîner une perte. Ce type de renseignement est très utile pour une entreprise qui prévoit une chute passagère de son chiffre d’affaires ou envisage de baisser son prix de vente suite à la concurrence. ESCE-Manouba 2007- 2008 / Sana JELLOULI 10 Comptabilité Analytique de Gestion 2 ème E-Com & E-Serv CHAPITRE 5 : La variabilité des charges et seuil de rentabilité C. Analyse Coût-Volume-Profit (CVP) L’analyse coût volume profit établit une relation entre les coûts, le volume des ventes et le profit, afin d’aider à la prise des décisions. 1. Les relations d’exploitation Soit : - Q : la quantité produite et vendue - v : le coût variable unitaire - CF : le montant des charges fixes d’exploitation - p : le prix de vente unitaire Le coût total du produit est donné par : CT = CV + CF CT = v ⋅ Q + CF Le chiffre d’affaires est donné par : CA = p.Q la marge sur coût variable est donné par : MCV = CA − CV MCV = ( p − v)Q Le taux de marge est donné par : µ= MCV ( p − v).Q p − v = = , il exprime le taux d’absorption des coûts fixes CA p.Q p Le résultat d’exploitation est donné par : RE = CA − CT = ( p − v).Q − CF = MCV − CF Le point mort d’exploitation est le niveau d’activité qui annule le résultat d’exploitation. Q0 = CF : C’est le rapport entre les charges fixes et la marge unitaire sur coût variable p−v Le point mort exprimé en unités monétaires de chiffre d’affaires : CA0 = p.Q0 = CF CF = : C’est le rapport entre les charges fixes et le taux de marge. ( p − v) µ p ESCE-Manouba 2007- 2008 / Sana JELLOULI 11 Comptabilité Analytique de Gestion 2 ème E-Com & E-Serv CHAPITRE 5 : La variabilité des charges et seuil de rentabilité Illustration 4 Une entreprise d’édition envisage la publication d’un manuel scolaire. Elle possède les données suivantes : = 1170 TND Coûts fixes Coûts variables unitaires : Impression et relieur = 0.700TND Commissions des vendeurs = 0.950 TND Droits d’auteur = 0.550 TND Frais divers de gestion = 0.300 TND Prix de vente unitaire = 3.200TND Est il intéressant de publier ce manuel ? Q0 = CF p−v CF = 1170 p= 3.2 v= (0.700 +0.950+0.550+0.300) =2.5 Q0 = 1170 = 1671 3.2 − 2.5 L’entreprise ne publie ce manuel que si la quantité produite et vendue dépasse 1671 unités (point mort). 2. Effet de levier d’exploitation On appelle coefficient d’effet de levier d’exploitation le rapport exprimant le taux de variation du résultat d’exploitation par rapport aux taux de variation du niveau d’activité (Q étant la quantité produite et vendue). Il s’agit de la sensibilité du résultat d’exploitation à la variation du niveau de la demande. ∆RE ∆RE Q S (Q) = RE = × ∆Q RE ∆Q Q ( p − v).∆Q Q × ( p − v).Q − CF ∆Q MCV ( p − v).Q S (Q) = = ( p − v).Q − CF RE S (Q) = ESCE-Manouba 2007- 2008 / Sana JELLOULI 12 Comptabilité Analytique de Gestion 2 ème E-Com & E-Serv CHAPITRE 5 : La variabilité des charges et seuil de rentabilité Cette dernière égalité permet d’affirmer que le coefficient d’effet de levier d’exploitation est égal au rapport entre marge sur coûts variables et résultat d’exploitation. Illustration 5 Deux entreprises A et B fabriquent et commercialisent un seul et même produit qu’elles vendent au même prix. L’entreprise A très mécanisé emploie peu d’ouvriers. L’entreprise B, qui à l’inverse de A est peu mécanisée, emploie de nombreux ouvriers payés à l’heure et reçoivent éventuellement des primes. En 2004, les deux entreprises ont réalisé un résultat d’exploitation identique égale à 15 000 TND et correspondant à un chiffre d’affaires 120 000 TND. En 2005, l’entreprise B a réalisé un résultat de 25 000 TND pour un chiffre d’affaires de 160 000 TND. Tandis que l’entreprise A avec un chiffre d’affaires seulement de 140 000TND, elle a pu obtenir un résultat de 30 000 TND. Les dirigeants de l’entreprise B commencent à s’inquiéter de la baisse de leur compétitivité et ils ont procédé à une analyse coût volume profit comparative. Le tableau suivant synthétise les comptes d’exploitation des deux sociétés. Entreprise A Milliers de dinars CA CV MCV CF RE 2004 120 30 90 75 (dont amort 23.5) 15 Entreprise B 2005 140 35 105 75 30 2004 120 90 30 15 (dont amort 3) 15 2005 160 120 40 15 25 TAF 1. Déterminer le taux de marge sur coût variables des deux entreprises. 2. Calculer le point mort exprimé en valeur pour les deux entreprises. 3. Calculer le coefficient d’effet de levier d’exploitation des deux entreprises. ESCE-Manouba 2007- 2008 / Sana JELLOULI 13 Comptabilité Analytique de Gestion 2 ème E-Com & E-Serv CHAPITRE 5 : La variabilité des charges et seuil de rentabilité 1. Taux de marge sur coût variable MCV CA 90 105 = = 0.75 µA = 120 140 30 40 = = 0.25 µB = 120 160 µ= 2. CA0 = Chiffre d’affaires critique ou point mort en valeur CF µ 75 = 100 0.75 15 CA0 B = = 60 0.25 CA0 A = 3. Coefficient d’effet de levier d’exploitation MCV RE 90 S A (Q) = =6 15 30 S B (Q) = =2 15 S (Q) = µ A > µ B , l’entreprise A absorbe mieux ses charges fixes que l’entreprise B. CA2004 > CA0 A > CA0 B , en 2004, avec un même CA et le même RE, l’entreprise A est plus proche de son point mort que l’entreprise B, on vérifie sur cet exemple que la sensibilité du résultat d’exploitation à la variation du niveau d’activité (ou la demande) est nettement plus forte qu’on est proche du point mort [SA > SB]. SA > SB, l’entreprise A est plus sensible à la variation du niveau d’activité, si la demande augmente de 1% son résultat d’exploitation augmente de 6%, par contre, pour B, si la demande augmente de 1% son résultat d’exploitation ne varie que de 2%, et elle se retrouve en 2005 avec un résultat d’exploitation plus faible que celui de A, malgré un chiffre d’affaires plus important. ESCE-Manouba 2007- 2008 / Sana JELLOULI 14