Baromètre du reporting sur l`éco performance des

Transcription

Baromètre du reporting sur l`éco performance des
Ademe
« Baromètre du reporting sur
l’éco performance des bâtiments »
esponsables de 40 % des émissions de gaz à effet de serre et de 40 % de la consommation énergétique, les
bâtiments ont une question cruciale à résoudre : leur performance énergétique. C’est pour cela que Novethic,
en partenariat avec l’Ademe, a réalisé ce premier baromètre du reporting que font sur ce sujet les 24 entreprises
appartenant au SBF 120 et référencées comme ayant des activités dans l’immobilier. Elles sont classées en 4
catégories : Investisseurs, Promoteurs, Constructeurs et fabricants de matériaux de construction,
Gestionnaires de parcs immobiliers importants.
R
Le Baromètre a été établi sur la base des documents disponibles fin 2006 (les rapports annuels et de
développement durable, les sites Internet et les documents qu’ils contiennent). Il porte sur les informations fournies
par le reporting des entreprises concernant la performance énergétique des bâtiments qu’elles financent, achètent,
construisent, vendent, louent ou utilisent et compte quatre niveaux de performance sur la qualité de ces données.
Vinci
Icade
Nexity
Eiffage
BNP Paribas
Unibail Holding
Bouygues Construction
Natexis Banques Populaires
Pierre & Vacances
Club Meditérranée
Société Générale
1
Ciment français
Gecina Nominatif
Euler Hermes
0
AXA
Klépierre
Bouygues Immobilier
Imerys
Lafarge
Casino
PPR
Saint-Gobain
Carrefour
Accor
2
3
4
Aucune entreprise
0 : Absence d'information
3 : Exigence énergétique chiffrée
1 : Evocation de l'enjeu énergétique
4 : Information complète sur la stratégie "facteur 4"
2 : Existence de données chiffrées au moins partielles
■ Principales conclusions
• Aucune entreprise française n’atteint le niveau 4, c'est-à-dire ne réalise un reporting qui témoigne d’une démarche
s’inscrivant dans la perspective de réduction globale et chiffrée des consommations d’énergie pour réaliser le facteur
4*, en phase avec les impératifs de lutte contre le changement climatique et les objectifs nationaux.
• Seules trois entreprises (2 gestionnaires et 1 producteur de matériaux) atteignent le niveau 3 d’informations sur la
performance énergétique ce qui montre qu’elles disent avoir analysé l’enjeu et fournissent des éléments chiffrés.
• Plus de la moitié des entreprises (14 sur 24) proposent des informations très lacunaires ou complètement
inexistantes sur la notion de performance énergétique.
• Les gestionnaires de parcs, directement concernés par les économies d’énergie des bâtiments qu’ils occupent,
semblent les plus impliqués et font la communication la plus étendue en terme de périmètres
• Les investisseurs constituent la catégorie la plus en retard sur l’affichage de la prise en compte des performances
énergétiques des bâtiments qu’ils vendent ou achètent. Elles semblent absentes de leur préoccupation, au moins dans
leur reporting .
• Les promoteurs affichent un intérêt variable mais cela semble progresser.
• Les constructeurs et fabricant de matériaux sont, par métier, amenés à communiquer sur les nouveaux matériaux plus
efficients sur le plan énergétique.
■ « Baromètre du reporting sur l’éco performance des bâtiments »
Investisseurs
Rang
Entreprise
Commentaire
4
3
Pour son propre parc immobilier, le groupe présente un indice de consommation d’énergie en
kWh/par an, par personne et par site. Il se fixe des objectifs d’économie d’énergie en s’appuyant
sur le référentiel HQE. Axa REIM, gestionnaire du portefeuille immobilier, a adopté une charte
2
AXA
de gestion des investissements portant notamment sur les économies d’énergie. Enfin, en affichant son adhésion au Carbon Disclosure Project et son partenariat avec l’ADEME, Axa montre
sa sensibilité aux enjeux du réchauffement climatique. Toutefois, on ne trouve pas dans ses
documents de communication des objectifs chiffrés de performance énergétique établissant le
lien avec le réchauffement climatique ou faisant mention du « facteur 4* ».
Le groupe Natexis Banques Populaires n’affiche pas de stratégie globale sur les problématiques
d’efficacité énergétique. Le reporting ne mentionne pas d’intégration du critère énergétique
dans les choix d’investissements immobiliers. Cependant, l’efficacité énergétique apparait
Natexis
Banques
Populaires
comme un enjeu émergent au sein du groupe qui développe des offres auprès de ses clients
en ce sens. La mise en avant de produits de placement CODEVAIR, doublé du prêt écologique
PREVair pour l’immobilier le différencie des deux groupes bancaires suivants. Natexis Banques
Populaires s’engage également sur l’efficacité énergétique de ses propres locaux, en particulier
pour ses nouvelles constructions.
La notion de performance énergétique et d’amélioration des systèmes d’éclairage est citée
1
dans le reporting de BNP Paribas au sujet des immeubles occupés par le groupe, en Ile-deBNP
Paribas
France. Mais les informations sur l’efficacité énergétique sont lacunaires ou absentes, que ce
soit pour les immeubles occupés ou gérés par BNP, dans la stratégie d’investissements immobiliers, ou dans l’offre de prêts bancaires.
La Société Générale aborde la notion d’efficacité énergétique dans le cadre de son projet immobilier de tour HQE pour installer ses fonctions centrales à la Défense. En revanche, le groupe
Société
Générale
n’affiche pas de stratégie en ce qui concerne ses activités de prêt, d’investissement ou de gestion. Sur le plan de son impact environnemental direct, un lien est proposé avec la problématique des émissions de CO2 par un achat significatif d’électricité d’origine renouvelable.
Euler Hermes expose dans son reporting son désintérêt pour la notion d’efficacité énergétique
et les enjeux qui y sont liés dans son reporting annuel. Il estime que : « Dans l’exercice du
0
Euler
Hermes
métier d’assurance-crédit, la consommation directe de ressources en eau et en énergie non
renouvelables n’est pas significative ». Par ailleurs, les enjeux énergétiques liés à ses métiers
d’assureur et d’investisseur ne sont pas pris en considération.
*division par 4 des émissions de Gaz à Effet de Serre d’ici 2050
Promoteurs
Rang
Entreprise
Commentaire
4
3
Klépierre met en avant dans son reporting des indicateurs de consommation d’énergie précis
sur une proportion étendue de son parc, estimé à 3,2 millions de m2. Des efforts sont présentés en termes d’économies par l’usage, de choix de matériels moins gourmands en énergie
Klépierre
(éclairage, climatisation), de rénovations pour réduire les consommations énergétiques et de
recherche de pôles d’amélioration. Un immeuble expérimental est réalisé, en partenariat avec le
CSTB, afin de définir un référentiel HQE pour les bâtiments commerciaux. Par contre, Klépierre
ne présente pas d’objectifs chiffrés, ni de stratégie étendue à l’ensemble de son parc immobilier. Le facteur 4* n’est pas cité.
2
Bouygues Immobilier a adopté, en 2006, une stratégie concernant l’efficacité énergétique. En
ce qui concerne les immeubles d’affaire, à commencer par son propre siège, il a adopté le référentiel « NF Bâtiment tertiaire – Démarche HQE® ». Pour ses activités de promotion,
Bouygues
Immobilier
Bouygues immobilier s’est engagée, fin 2006, à ce que la totalité de ses programmes de logement en France soit certifiée « Habitat et Environnement » ce qui le place au delà de la règlementation. Cependant, cette démarche ne va pas encore jusqu’à une sensibilisation des acquéreurs ou une communication spécifique. La prise en compte du cycle de vie des matériaux pour
une approche globale de l’efficacité énergétique n’est pas évoquée, et aucun lien n’est proposé
avec les objectifs nationaux de facteur 4*.
Unibail inscrit comme principe, dans sa charte environnementale, la construction d’immeubles
économes en énergie. Ce principe est relayé par l’organisation d’audits externes sur l’ensemble du parc pour la maîtrise des énergies, la réhabilitation de l’immeuble Cœur de Défense, en
Unibail
Holding
2005, avec un objectif de réduction des consommations d’énergie de 25 % et de l’information
fournie sur des techniques employées afin d’améliorer l’efficacité énergétique de sites pilotes.
Malgré l’affichage de ces engagements, le groupe ne communique pas sur ses résultats, ne fixe
pas d’objectifs chiffrés et n’inscrit pas cette démarche dans une politique globale de lutte contre
le changement climatique comme le facteur 4*.
Icade affiche le déploiement d’une charte environnementale incluant l’optimisation énergétique
des bâtiments. Le groupe communique également sur des expérimentations récentes d’adop-
1
tion de la démarche HQE, dont des bâtiments certifiés, soit « Habitat & Environnement Icade
H&E », soit « Bâtiment Tertiaire – Démarche HQE® », ces deux certifications incluant un volet
énergétique. Icade EMGP, filiale d’Icade, s’engage à inscrire ses nouveaux immeubles dans une
démarche HQE et met la maîtrise de l’énergie en avant. Cette démarche n’est cependant pas
généralisée au sein du groupe, qui ne propose pas de reporting complet sur des indicateurs et
des objectifs chiffrés de performance énergétique.
Nexity ne mentionne pas nominalement la notion d’efficacité énergétique et a fortiori le groupe
n’affiche ni ses consommations d’énergie, ni ses objectifs chiffrés. Toutefois, il s’affiche comme
Nexity
leader pour la construction « Bio-Habitat » et articule principalement ses projets autour de
l’économie d’énergie pour les logements. Nexity estime ainsi atteindre une performance énergétique inférieure de 10 à 12% à la Réglementation Thermique.
La notion d’efficacité énergétique n’est pas mise en avant par le groupe Gecina. Il précise tou-
0
Gecina
Nominatif
tefois appliquer une surveillance des consommations énergétiques annuelles en tenant compte,
dès la conception, de tous les impacts en termes de consommation de matériaux et de gestion
de l’énergie.
*division par 4 des émissions de Gaz à Effet de Serre d’ici 2050
Constructeurs et fabricants de matériaux de construction
Rang
Entreprise
Commentaire
Saint-Gobain
Le groupe Saint Gobain met en avant l’amélioration de l’efficience énergétique de la production
de matériaux de construction par le recours à des matériaux moins énergivores, et l’optimisation
de l’efficacité énergétique des processus de fabrication. Pour cela le groupe insiste sur les considérations de cycle de vie de ses productions et légitime une consommation d’énergie importante
et chiffrée liée à la fabrication, par une grande efficience énergétique, chiffrée pour les bâtiments
qui en bénéficient. Certaines filiales du groupe ont adhéré au collectif « Isolons la Terre contre le
CO2 » et mettent donc en avant l’objectif de facteur 4* des consommations d’énergie et d’émission de CO2 conformément aux engagements nationaux de lutte contre le changement climatique. Mais cet engagement n’est pas étendu à l’ensemble du groupe.
Lafarge
Le groupe Lafarge communique beaucoup sur le développement durable, et, quantitativement,
le thème de l’efficacité énergétique est très présent. Celui-ci est fortement lié aux obligations de
réduction des émissions de CO2. Ainsi, les processus de fabrication de matériaux de construction comme la qualité de performance énergétique des matériaux pour le bâtiment sont mis en
avant et suivis par des indicateurs de performance. Toutefois, les deux enjeux liés à l’efficacité
énergétique ne sont pas indexés à des objectifs globaux et le facteur 4* n’est pas abordé.
Imerys
Imerys met en avant l’amélioration de l’efficience énergétique de la production de matériaux de
construction par des matériaux moins énergivores et l’efficacité énergétique des processus de
fabrication. Les résultats obtenus vont jusqu’à une baisse de 60% de la consommation énergétique. Cette stratégie, motivée par la réduction des coûts de production et l’augmentation des prix
de l’énergie, conduit aussi à mettre en avant des produits plus innovants sur le plan de l’efficacité
énergétique des bâtiments (isolation thermique, tuiles photovoltaïques ou thermiques). Enfin, les
indications de consommation d’énergie incluent l’énergie électrique et décrivent le périmètre de
reporting conformément au GRI Energy Protocol et au GHG Protocol du WBCSD**. Mais les performances des produits ne sont pas chiffrées, l’offre ne s’étend pas à l’ensemble des produits et
ne s’inscrit pas dans une stratégie globale de lutte contre le réchauffement climatique.
Eiffage
Eiffage mentionne l’enjeu d’efficacité énergétique pour l’ensemble de ses activités. La réduction
des consommations d’énergie est affichée comme l’une des quatre priorités du groupe. Celle-ci
se décline dans l’un des douze critères d’achats responsables du groupe. Des expérimentations
d’efficacité énergétique pour des immeubles répondant à une démarche HQE®, doublées d’un
bilan carbone© sont menées. Les retours d’expériences incitent Eiffage à proposer d’optimiser
l’efficacité énergétique des bâtiments mais le groupe ne fixe pas d’objectifs chiffrés, ne généralise pas la démarche et ne fait pas le lien avec les engagements de lutte contre le changement
climatique.
Vinci
Si le groupe Vinci affiche la maîtrise des consommations d’énergie parmi ses 8 grandes lignes de
politique de développement durable et mène quelques projets expérimentaux performants sur
ce plan comme le nouveau siège de la Banque Européenne d’Investissement, il ne développe
pas de stratégie spécifique sur l’efficacité énergétique des bâtiments et des matériaux. Ainsi le
groupe ne propose d’informations ni sur des objectifs chiffrés d’efficacité énergétique, ni sur des
engagements de réduction des émissions de CO2. Vinci indique ses consommations énergétiques mais sans les inscrire dans une démarche d’amélioration de l’efficacité énergétique.
Bouygues
construction
Bouygues construction met en avant ses compétences pour une démarche HQE®, notamment
au titre de l’efficacité énergétique, thème illustré dans son reporting à travers des expériences
pilotes. Son programme de R&D annonce également des innovations dans le domaine thermique et la maîtrise de l’ingénierie énergétique. Mais ces éléments ne se complètent ni d’estimations des consommations du parc construit, ni d’une approche cycle de vie ou d’objectifs chiffrés
pour l’efficacité énergétique des immeubles.
Ciment
Français
Ciment Français indique l’enjeu économique et réglementaire que représente la baisse des
consommations énergétiques pour la fabrication de matériaux de construction mais cet affichage
se limite à un indicateur global des consommations d’énergie, sans objectif chiffré ni description
d’une politique générale conduisant à plus d’efficacité énergétique dans la fabrication des matériaux ou la réalisation des bâtiments finaux.
4
3
2
1
0
*division par 4 des émissions de Gaz à Effet de Serre d’ici 2050
**Global Reporting Initiative (GRI) et World Business Council of Sustainable Development (WBCSD)
Gestionnaires
Rang
Entreprise
Commentaire
Carrefour
Le groupe affiche des engagements chiffrés de réduction des consommations d’énergie en
France et consolide cette démarche par une action diversifiée, développée aussi à l’étranger.
Ainsi, un partenariat avec L’ADEME pour 2004-2007 engage Carrefour à réaliser des travaux dans
ses magasins selon les recommandations de l’agence. Avec Schneider Electric, un engagement
similaire porte sur une réduction de 10 à 15% des consommations d’énergie. Le groupe améliore
l’efficacité énergétique de ses bâtiments grâce aux réhabilitations, renouvellement des matériels
et diffusion des bonnes pratiques. Les améliorations sont suivies par les indicateurs de consommation, exprimés en kWh/m2 de surface de vente. Le groupe affiche une réduction de 4,8 % des
consommations énergétiques à périmètre comparable pour 2004/2005.
Accor
Le groupe Accor affiche un objectif de réduction de 5% des consommations énergétiques par
chambre d’hôtel en Europe, et des programmes de maîtrise des consommations énergétiques
pour les filiales non européennes afin de préparer le groupe « au choc énergétique », selon sa
propre formulation. Le groupe Accor annonce déployer un outil Intranet de maîtrise des consommations énergétiques et installer des appareils de gestion des consommations (détecteurs de
présence, installations économes en énergie). Siemens réalise des audits et identifie les voies
de progression. Les consommations annuelles, en plus du chiffre brut, sont indiquées en
kWh/jour/chambre disponibles puis détaillées par enseigne. Mais les méthodes choisies ne prennent pas en compte les structures des bâtiments ou leur réhabilitation, et ne s’inscrivent pas
dans un cadre plus ambitieux de basse consommation ou de Facteur 4*.
Casino
Pour le groupe Casino, dont le parc immobilier est estimé à plus de 3,5 millions de m2, l’efficacité énergétique des bâtiments représente un enjeu économique non négligeable. Une filiale,
l’Immobilière groupe Casino, qui a son propre service environnement, est notamment en charge
de cette question. Si les programmes d’optimisation des consommations énergétiques se déclinent sur l’éclairage et les consommations électriques de chauffage et de refroidissement, ils ne
s’inscrivent pas dans une stratégie globale et il n’y a pas d’objectif chiffré. Toutefois, la consommation énergétique du groupe est indiquée en kWh/m2/an, ce qui permet une appréciation de
l’efficacité énergétique moyenne des sites.
PPR
Le groupe PPR propose un reporting sur l’efficacité énergétique conformément aux exigences
réglementaires (NRE), et les consommations d’énergie sont affichées. Le groupe présente quelques programmes d’amélioration par un usage plus responsable du parc immobilier intégrant des
systèmes d’éclairage, de chauffage et de climatisation moins énergivores et dont la gestion est
centralisée et optimisée. Ces programmes internes ne sont pas généralisés et n’ont pas d’objectifs chiffrés. Il n’y a pas non plus de véritable lien avec la problématique des émissions de CO2
en dehors d’un achat d’électricité d’origine renouvelable.
Pierre &
Vacances
Pierre & Vacances aborde la question de l’efficacité énergétique, mais en affichant l’objectif minimum de respect de la réglementation énergétique. Un objectif économique complémentaire de
limitation de la hausse des dépenses énergétiques a été fixé. Le reporting ne propose pas d’indicateur précis et aucune stratégie globale d’efficacité énergétique n’est affichée par le groupe
Pierre & Vacances.
Club Med
Le groupe n’aborde pas directement la question de l’efficacité énergétique des bâtiments, mais
évoque la maîtrise des consommations d’énergie d’une manière générale, et marginalement les
impacts associés en termes d’émissions de CO2. Les consommations d’énergie sont indiquées
de manière globale et ne donnent pas de visibilité de l’efficience énergétique des villages du Club
Med. Toutefois, il est fait mention d’une politique de sensibilisation des vacanciers et d’achats
d’électricité verte ou d’installations productrices d’énergie renouvelable qui concourent à réduire
l’impact environnemental des installations du groupe.
4
3
2
1
0
*division par 4 des émissions de Gaz à Effet de Serre d’ici 2050
■ Méthodologie
La grille d’évaluation a été construite à partir des pratiques observées, des référentiels de responsabilité sociale
d’entreprise et de ceux en vigueur dans l’immobilier incluant la performance énergétique des bâtiments.
(Principaux textes de référence : Décret d’application de l’article 116 de la loi NRE, Carbon Disclosure Project,
référentiel HQE, rapport de Boissieu sur le Facteur 4, Stratégie Nationale de Développement Durable et Plan Climat)
Les niveaux d’évaluation du baromètre qui s’inscrivent dans une échelle allant de 0 à 4 sont ventilés différemment
selon les métiers (voir grille) mais ils indiquent tous une absence totale d’information pour le niveau 0, l’évocation
de l’enjeu énergétique pour les bâtiments au niveau 1, l’existence de données chiffrées au moins partielles, d’un
début d’exigence ou l’existence d’expérimentations pour le niveau 2, une exigence accompagnée d’objectifs
chiffrés, la systématisation de démarches d’efficience énergétique et la mise en place d’indicateurs de suivi pour le
niveau 3. Le niveau 4 est atteint quand l’entreprise fournit une information complète décrivant une stratégie globale
inscrite dans une perspective basse consommation des bâtiments liée au « facteur 4 ».
Grille d’analyse simplifiée des informations sur la performance énergétique des bâtiments
Métier
Investisseurs
Note
0
Absence totale de la notion.
1
Evocation simple de la performance énergétique des bâtiments.
2
Affichage de critères d’évaluation énergétique dans les choix d’investissement
et/ou exigences pour les bâtiments utilisés en propre par l’entreprise.
3
Niveau 2 + Mention d’une exigence chiffrée de performance énergétique pour
les investissements immobiliers externes.
4
Niveau 3 + Détails sur la valorisation financière de la performance énergétique
(bâtiments utilisés, gérés, achetés, vendus) et la stratégie globale en la matière.
0
Absence totale de la notion.
1
Mention d’expérimentation de bâtiments à bonne efficience énergétique et de
pistes de progrès.
2
Affichage des consommations énergétiques du parc construit et/ou vendu,
certifications partielles.
3
Niveau 2 + Généralisation d’un niveau de performance énergétique minimal dans
les programmes de promotion immobilière et sensibilisation des acquéreurs.
4
Niveau 3 + Systématisation de la basse consommation, prise en compte des
cycles de vie des matériaux (aspects énergétiques) et stratégie en référence au
facteur 4.
0
Absence totale de la notion.
1
Evocation simple de la performance énergétique des bâtiments.
2
Indications chiffrée de la performance énergétique des processus de fabrication
des matériaux de construction (cycles de vie) et de la construction (chantier).
3
2 + Objectifs chiffrés de performance énergétique des produits (matériaux et/ou
immeubles), stratégie définie sur ces questions.
4
3 + 100% de la gamme intégrant l’impératif facteur 4.
0
Absence totale de la notion.
1
Affichage de principes d’amélioration de la performance énergétique par une
utilisation responsable des bâtiments.
2
Affichage chiffré des consommations d’énergie du parc immobilier, suivi de
l’efficience énergétique des bâtiments.
3
Niveau 2 + Objectifs chiffrés et démarche globale d’amélioration de l’efficacité
énergétique des bâtiments utilisés (usage, choix de construction, choix de
réhabilitation).
4
Niveau 3 + Démarche globale d’amélioration de l’efficacité énergétique des
bâtiments avec affichage des objectifs, des indicateurs de résultats et
du facteur 4.
Promoteurs
Constructeurs
et fabricants
de matériaux
de construction
Critères d’évaluation – Types d’informations attendues
Gestionnaires
immobiliers

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