11 1 Protection des espèces Libellules
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11 1 Protection des espèces Libellules
Introduction et bibliographie Protection des libellules Les espèces de libellules dans le canton de Berne Introduction Bibliographie Depuis 1980, c'est le "Groupe de travail sur les libellules du canton de Berne" qui est responsable du catalogage des libellules dans le canton de Berne. Un livre publié en 1994 et intitulé "Libelleninventar des Kantons Bern" contient les résultats obtenus jusqu'en 1992. On y trouve les cartes de distribution de toutes les espèces de libellules observées dans le canton de Berne depuis 1970, ainsi que des données sur leur fréquence, leur répartition en altitude, leur durée de vol, leurs biotopes, leur développement, les dangers qui les menacent et d'éventuelles mesures de protection. En annexe, on trouve une liste de tous les sites où des libellules ont été observées entre 1970 et 1992. Le "Leitbild 2000 Libellenschutz im Kanton Bern" définit les principes de la protection des libellules, ses objectifs et les mesures à adopter. Principaux ouvrages à consulter ou à acquérir. Les adresses des éditeurs sont indiquées au chapitre "Adresses". Le chapitre présent donne une vue d'ensemble sur le milieu naturel des libellules dans le canton de Berne, sur les dangers qui les menacent et sur les mesures de protection possibles. Inspection de la protection de la nature, Berne 5.2011 – Libellules – Page 1 Libelleninventar des Kantons Bern. R. Hoess, 1994 und 2001 (Nachtrag). Sonderdruck Jb. Nat.hist. Mus. Bern (12), Musée d'histoire naturelle de Berne Liste Rouge des espèces menacées en Suisse: Libellules. Y. Gonseth & C. Monnerat, 2002. OFEFP, Berne Odonata. Les libellules de Suisse. H. Wildermuth, Y. Gonseth & A. Maibach, 2005. CSCF, Neuchâtel Auteur René Hoess Normannenstrasse 35 3018 Berne Leitbild 2000 Libellenschutz im Kanton Bern. Kommentar zur Roten Liste (RL) Odonata für die Regionen des Kantons Bern. R. Hoess, 1999. Rapport de l'IPN. Libellen Baden-Württembergs, Bd.1: Allgemeiner Teil, Kleinlibellen (Zygoptera). Bd.2: Grosslibellen (Anisoptera), Literatur. Ulmer, 1999 et 2000. Der Kosmos Libellenführer. G. Jurzitza, Franckh-Kosmos, 2000. En librairie LIBELLULES Sommaire Protection des libellules La libellule déprimée est une espèce pionnière typique d'étendues d'eaux dormantes nouvellement créées. Autrefois, elle trouvait toujours un habitat approprié le long de rivières non corrigées, mais depuis que celles-ci ont été endiguées et leur tracé rectifié, la libellule déprimée dépend d'habitats artificiels (gravières, jardins). Si ces habitats de remplacement venaient à manquer, il se pourrait bien que la libellule déprimée, encore répandue aujourd'hui, soit menacée de disparition (photo: René Hoess). Protection Répartition de l'habitat Les libellules sont protégées par le droit fédéral dans toute la Suisse depuis 1991 (art. 20 OPN). Le canton de Berne a inscrit des dispositions de protection dans sa législation (art. 25 à 28 OCPN). Même si avec la modification du 19 juin 2000 de l'OPN, les libellules ne sont plus toutes protégées par le droit fédéral, le canton de Berne, lui, continue à assumer cette protection: il est donc interdit de capturer, de blesser ou de tuer intentionnellement les libellules ou d'en faire commerce. Dans la mesure du possible, il faut protéger et favoriser leur habitat et en cas d'intrusion inévitable, il faut veiller à le protéger, le rétablir ou le remplacer. Pour garder et soigner des libellules à des fins scientifiques ou pédagogiques, une dérogation du Service de la promotion de la nature est nécessaire. Le corps enseignant et les étudiants de biologie bénéficient d'une dérogation générale limitée (soumise à certaines conditions) les autorisant à capturer et à garder temporairement des espèces protégées à des fins d'enseignement et d'étude. Jura Extraits de la loi OPNP: OPN: www.admin.ch/ch/f/rs/4/451.1.fr.pdf www.sta.be.ch/belex/f/4/426_111.html 5.2011 – Libellules – Page 2 Le Jura bernois fait partie du Jura plissé. Les eaux de surface – accessibles aux libellules – sont rares à cause de la perméabilité de la roche calcaire. Il y a peu de cours d'eau et les quelques marécages (principalement hauts-marais) sont situés en bordure du Jura tabulaire. Plateau Le Seeland et les anciens lits des hautes eaux de l'Aar, de la Gürbe et de la basse Emme ont été en grande partie drainés (Correction des eaux du Jura), causant ainsi la destruction de cette vaste zone humide. Quelques espèces de libellules ont ainsi disparu définitivement du canton de Berne, les quelques eaux résiduelles (le plus souvent bras morts de l'Aar entre Berne et Thoune et le long de la Vieille Aar, ainsi que les anciennes tourbières du Seeland) n'ayant pas suffi à leur survie. Une grande partie des cours d'eau sont aussi devenus inhabitables pour les libellules à cause des corrections et des mises sous terre. Et presque toutes les eaux sont touchées par l'eutrophisation, conséquence d'une agriculture trop intensive. Pourtant, c'est toujours sur le Plateau qu'il y a la plus grande concentration de plans d'eau, dont les plus importants pour les libellules sont les cours d'eau, les gravières, les glaisières, ainsi que les étangs et les tourbières. Préalpes Dans le paysage vallonné des Préalpes (en particulier l'Emmental et le Pays de Schwarzenbourg), on trouve surtout des petits cours d'eau, en partie corrigés et mis sous terre. Et toute la tourbe a été extraite des rares tourbières se trouvant dans les hauts-marais. Oberland L'Oberland bernois est encore aujourd'hui la région bernoise la plus proche de la nature. Depuis la dernière glaciation, le flysch a été recouvert de nombreux marais, et les dépressions abritent des mares et des étangs. Par contre, il n'y a pas toujours assez de végétation sur les rives des grands lacs pour attirer les libellules. Les cours d'eau, eux, pourtant restés à l'état naturel sur une grande partie de leur parcours, ont une température insuffisante. C'est grâce à sa richesse en marécages que l'Oberland abrite un nombre relativement important d'espèces, puisque toutes les espèces d'Europe centrale caractéristiques de cette altitude y sont représentées. Moeurs et habitats Les libellules sont des insectes à métamorphose incomplète (hémimétabole). La larve qui éclôt peut passer par 15 stades larvaires avant d'atteindre l'état adulte (imago). La femelle, souvent accompagnée du mâle, dépose les œufs directement dans l'eau, sur des plantes aquatiques, sur du bois ou de la vase le long des rives, ou alors dans les zones inondables asséchées en été. La prolarve (immobile) éclôt le plus souvent quelques semaines plus tard et elle mue quelques minutes après seulement pour libérer la première vraie larve. Celle-ci se métamorphose pendant plusieurs mois ou quelques années, en passant par plusieurs stades spécifiques à chaque espèce, tout en développant 5.2011 – Libellules – Page 3 Les plans d'eau naturels, tels que cette mare ensoleillée et recouverte de végétation, située dans la zone alluviale de Belpau, abritent encore aujourd'hui des espèces rares et menacées, telles que l'Agrion de Mercure ou la Caloptéryx vierge (photo René Hoess). peu à peu des ébauches alaires et des caractéristiques sexuelles externes. La larve se nourrit de toutes sortes de petits animaux aquatiques qu'elle capture à l'aide de son labium. Une fois adulte, elle sort de l'eau et s'agrippe avec ses griffes aux plantes de la rive ou à des pierres et se mue en imago. La couleur typique de l'espèce apparaît et les organes sexuels se développent. La libellule adulte quitte le lieu de sa métamorphose pour d'autres surfaces aquatiques, parfois à des kilomètres de distance. Elle se nourrit d'autres insectes volants. Toutes les libellules indigènes ont besoin d'eaux courantes ou stagnantes pour se développer et, lors de la phase de reproduction, d'un terrain de chasse et d'un abri nocturne. Elles colonisent pratiquement toutes les eaux dont la température atteint au moins 10°C et qui ne sont pas trop polluées. Les larves doivent aussi y trouver suffisamment de nourriture et d'oxygène (qu'elles absorbent par leurs trachéobranchies anales). Les besoins peuvent cependant varier considérablement d'une espèce à l'autre. Les espèces de libellules dans le canton de Berne Depuis 1992, 59 nouvelles espèces de libellules ont été recensées dans le canton de Berne. En revanche, deux espèces qui étaient encore à l'inventaire entre 1970 et 1992 ont disparu. L'actuelle Liste Rouge suisse (Gonseth et Monnerat 2002) se base sur les données les plus récentes rassemblées dans le cadre du Projet de l'OFEFP, "Odonata 2000" et sur les commentaires de huit coordinateurs régionaux. Elle s'applique aussi en grande partie aux espèces dans le canton de Berne, sauf celles qui sont, selon le cas, soit plus, soit moins menacées que dans le reste de la Suisse. Les données ont donc été adaptées dans l'inventaire pour le canton de Berne (Hoess 1994), son supplément (Hoess 2001) et la Liste Rouge bernoise (Hoess 1999). Récemment, quelques espèces méditerranéennes se sont établies en Suisse, mais nous ne pouvons déterminer leur degré de menace qu'en fonction de leur dépendance climatique. La liste en fin de chapitre donne un aperçu des libellules du canton de Berne, et le "KosmosLibellenführer" de G. Juzitza (voir bibliographie) est un excellent guide d'identification, accessible à tous. Dans les alpages, comme ici sur le Hasliberg, le bétail piétine des surfaces marécageuses occupées par des libellules. Il suffirait d'une clôture mobile pour protéger ce milieu naturel (photo René Hoess). Destruction des biotopes Facteurs rendant les eaux inhabitables pour les libellules: humains (destruction souvent durable) - remblais - obstructions - introduction de toxiques et d'engrais - pluies acides ou fertilisantes - extraction de la tourbe - drainages - alevinage - ressacs provoqués par le passage de bateaux provenant du bétail - piétinement naturels (souvent réparables) - atterrissement - avalanches - assèchement Menaces Un seul facteur de menace, qui échappe parfois à l'homme, c'est-à-dire la destruction de leur biotope, suffit à anéantir une population de libellules. C'est seulement lorsque les plans d'eau auront été régénérés que le biotope pourra à nouveau être colonisé par des animaux provenant de populations voisines. 5.2011 – Libellules – Page 4 Buts de la protection La protection a comme objectif prioritaire de préserver les espèces actuelles et d'éviter toute disparition à l'avenir. Par des mesures d'entretien ciblées, il faut créer à nouveau des biotopes pour des espèces éteintes. En effet, il existe des populations de donneurs dans d'autres cantons du Plateau suisse, mais la distance à parcourir est souvent trop importante. Les plans d'eau peuplés par des espèces menacées d'extinction doivent être protégés, mis sous observation et préservés. Cinq espèces sont considérées comme menacées d'extinction: l'Agrion de Mercure, le Gomphe à crochets, l'Orthétrum à stylets blancs, l'Orthétrum bleuissante et le Sympetrum à l'abdomen déprimé. Il faut y ajouter deux espèces potentiellement menacées d'extinction: l'Aeschne subarctique et le Gomphe serpentin. Mesures régionales C'est sur le Plateau qu'on trouve non seulement la plus grande variété d'espèces, mais aussi le plus grand nombre et la plus grande densité de plans d'eau peuplés de libellules. La plupart de ces plans d'eau (presque tous les petits lacs et un grand nombre de mares et d'étangs) sont déjà protégés. La réserve naturelle de la région de l'Aar entre Thoune et Berne contient à la fois des eaux stagnantes et des eaux courantes, et la zone de l'ancienne Aar et du Häftli , riche en zones et en forêts alluviales, représente un milieu de prédilection des libellules. Les grandes réserves naturelles d'un seul tenant permettent la gestion de biotopes à grande échelle, ce qui est rendu possible par la proximité de plans d'eau à tous les stades de développement. Une revalorisation grâce à des modifications structurelles et la création de nouveaux biotopes permet de reconstituer la dynamique des cours d'eau et d'offrir des conditions favorables à des espèces pionnières. 5.2011 – Libellules – Page 5 Dans le Seeland, après les drainages et les améliorations foncières, on crée à nouveau des zones humides, que des libellules n'ont pas tardé à recoloniser, y compris la libellule à quatre taches qui avait disparu du canton de Berne (photo René Hoess). En général, plusieurs plans d'eau de types différents peuvent héberger des espèces plus variées que des surfaces aquatiques isolées. La liaison entre biotopes joue donc un rôle important et doit être mise en œuvre sur le plan local. Des zones proches de la nature entre les plans d'eau et les biotopes relais doivent assurer que les espèces puissent se répandre et atteindre des biotopes appropriés. Ainsi, les ruisseaux non construits doivent être conservés en l'état, et les ruisseaux mis sous tuyaux, régénérés. Les espèces de libellules dans le canton de Berne Nom Caloptéryx éclatant Calopteryx splendens Caloptéryx vierge Calopteryx virgo Leste sauvage Lestes barbarus Leste fiancé Lestes sponsa Leste vert Chalcolestes viridis Leste brun Sympecma fusca Agrion à larges pattes Platycnemis pennipes Agrion ligné Coenagrion hastulatum Agrion de Mercure Coenagrion mercuriale Agrion jouvencelle Coenagrion puella Agrion joli Coenagrion pulchellum Agrion à longs cercoïdes Cercion lindenii Naiade aux yeux rouges Erythromma najas Naiade au corps vert Erythromma viridulum Petite nymphe au corps de feu Pyrrhosoma nymphula Agrion élégant Ischnura elegans Agrion nain Ischnura pumilio Agrion porte-coupes Enallagma cyathigerum 5.2011 – Libellules – Page 6 Habitat/population Occupe rivières et grands ruisseaux (qualité de l'eau: moyenne à bonne). En grand nombre surtout le long de l'Aar et de l'Urtenen. Nécessite des cours d'eau étroits et propres, avec une couverture relativement importante de plantes aquatiques (surtout rubanier et berle). Plus que trois populations importantes dans le canton de Berne: près de Wichtrach, Belp et au bord de l'Önz. Espèce nomade qui colonise passagèrement des eaux stagnantes riches en végétation. Spécimens isolés dans le Jura, en Haute-Argovie et dans le Seeland en 1999 et 2000. Largement répandue, mais souvent peu fréquente. Colonise divers types d'eaux stagnantes. Exigences mal connues, probablement en régression. Partout en plaine. Espèce ubiquiste, surtout près des mares et des étangs bordés de saules. Espèce peu voyante qui hiberne à l'état d'imago. Largement répandue sur les eaux dormantes en plaine. Se rencontre en plaine, aussi bien au bord d'eaux courantes que stagnantes, particulièrement au bord de petits lacs. Disparue du Plateau, encore fréquente dans quelques étangs marécageux de l'Oberland et du Jura bernois. Exige des eaux courantes propres, alimentées par une nappe phréatique, et riches en végétation. Il ne reste que deux populations importantes, près de Belp et en Haute-Argovie. Fréquente sur les eaux dormantes, partout sauf en altitude. Préfère les petits lacs et les zones alluviales, exclusivement en plaine. Les sites abritent en général des populations importantes. Cette espèce thermophile, qui colonise les eaux stagnantes ensoleillées tout comme les grandes rivières en plaine, a disparu du Seeland, mais reste répandue sur l'Aar en aval de Bienne. A besoin de nénuphars jaunes ou blancs pour constituer son territoire et se développer, se trouve donc surtout au bord de petits lacs et de plans d'eau stagnante. Exige comme l'espèce précédente des plantes à feuilles flottantes ou immergées. Espèce thermophile dont la présence semble dépendre du climat. Presque toutes les eaux dormantes où poussent des carex. Degré de menace Non menacée. Espèce ubiquiste, sur presque tous les types de plans d'eau, mais seulement en plaine. Libellule pionnière qui, malgré sa petite taille, est capable de coloniser des plans d'eau dormante, récents, isolés, et pauvres en végétation. Fréquente sur presque tous les plans étendus d'eau stagnante. Non menacée. Menacée. Espèce hôte. Menacée. Non menacée. Non menacée. Localement fréquente, non menacée. Potentiellement menacée par l'euthrophisation. Espèce isolée qui semble donc menacée d'extinction. Non menacée. De nombreux sites étant protégés, l'espèce n'est pas menacée. N'est "que" menacée, grâce à son nouvel habitat sur l'Aar. Rare, essentiellement dans des zones protégées. Non menacée. Non menacée. Non menacée. Aucune population importante, donc potentiellement menacée. Non menacée. Nom Gomphe joli Gomphus pulchellus Gomphe vulgaire Gomphus vulgatissimus Gomphe à pinces Onychogomphus forcipatus Gomphe serpentin Ophiogomphus cecilia Aeschne affine Aeshna affinis Aeschne azurée Aeshna caerulea Aeschne bleue Aeshna cyanea Grande Aeschne Aeshna grandis Aeschne des joncs Aeshna juncea Aeschne mixte Aeshna mixta Aeschne subarctique Aeshna subarctica Aeschne rousse Anaciaeschna isosceles Anax empereur Anax imperator Anax parthenope Anax parthenope Aeschne printanière Brachytron pratense Cordulégastre annelé Cordulegaster boltonii Cordulégastre bidenté Thecagaster bidentata Cordulie bronzée Cordulia aenea Cordulie des Alpes Somatochlora alpestris Cordulie arctique Somatochlora arctica 5.2011 – Libellules – Page 7 Habitat/population Peu fréquente, petits lacs de préférence. Grandes rivières à courant faible du Plateau et du Jura. Rivières et lacs avec ressacs. Le lac de Thoune abrite la seule population encore sûre du canton de Berne. Colonise les grandes rivières du Plateau à courant assez fort (autrefois également ruisseaux arrosant les prairies). Aujourd'hui présente seulement en quelques endroits au bord de l'Aar. Espèce nomade, pouvant occuper passagèrement des plans d'eau stagnante, bordés de roseaux. Observée à plusieurs reprises depuis 1995, surtout dans le Seeland. Presque exclusivement dans les eaux marécageuses de la zone subalpine, notamment autour de Meiringen et dans la zone du Hohgant. Espèce ubiquiste sur presque tous les petits plans d'eau dormante. Seule espèce se trouvant aussi sur des étangs ombragés en forêt. Colonise les eaux dormantes, surtout en forêt. Espèce ubiquiste sur la plupart des eaux dormantes dans le Jura bernois et surtout dans l'Oberland bernois. Depuis peu, présence à nouveau stable sur le Plateau. Très répandue en plaine, sur les eaux dormantes riches en végétation et bordées de roseaux. Exclusivement dans les hauts-marais et marais de transition de la zone subalpine où elle peut coloniser des flaques de quelques m2 de surface au maximum. Environ la moitié des 20 sites suisses se trouvent dans le canton de Berne et doivent absolument être protégés. Principalement au bord de petits lacs eutrophiques en plaine. Largement répandue au bord de petits plans d'eau à végétation clairsemée, surtout en plaine. Occupe surtout les petits lacs et étangs mésotrophiques. Rare, mais très dispersée sur le Plateau. Au bord de petits lacs et de plans d'eau stagnante eutrophiques, plus rarement d'étangs. Petites populations bien réparties en plaine. Colonise des petits cours d'eau dont le fond est propre, permettant ainsi aux larves de s'y enterrer. Habitat typique: petits ruisseaux et marais en pente. Largement répandue, surtout dans l'Emmental où elle trouve facilement des surfaces d'eau adaptées. Colonise volontiers les eaux profondes, que ce soit des petits lacs ou des eaux stagnantes, entre basse et moyenne altitude. Les petits lacs en abritent le plus grand nombre. Colonise étangs et mares des zones subalpine et alpine, surtout dans les zones marécageuses. Répandue et fréquente dans l'Oberland bernois. Occupe exclusivement des flaques de seulement quelques dm2 dans les hauts-marais et marais de transition de la zone subalpine. Degré de menace Considérée comme menacée. Menacée. Menacée d'extinction. Potentiellement menacée d'extinction. Espèce hôte Rare, considérée comme menacée. Largement répandue, mais rarement en grand nombre, non menacée. Peu fréquente, mais très dispersée, non menacée. Non menacée. Peu fréquente mais non menacée. Potentiellement menacée d'extinction. A classer comme menacée, malgré sa progression dans le Seeland. Non menacée. Menacée. Menacée. Rare, mais très dispersée en plaine. Menacée. Non menacée Non menacée. Non menacée Menacée. Nom Cordulie à taches jaunes Somatochlora flavomaculata Cordulie métallique Somatochlora metallica Libellule déprimée Libellula depressa Libellule fauve Libellula fulva Libellule quadrimaculée Libellula quadrimaculata Orthétrum à stylets blancs Orthetrum albistylum Orthétrum brun Orthetrum brunneum Orthétrum cancellé Orthetrum cancellatum Orthétrum bleuissant Orthetrum coerulescens Crocothémis écarlate Crocothemis erythraea Sympétrum noir Symptrum danae Sympétrum à l'abdomen déprimé Sympetrum depressiusculum Sympétrum jaune d'or Sympetrum flaveolum Habitat/population En plaine, sur les eaux dormantes envahies par la végétation. Les insectes adultes évitent les surfaces aquatiques découvertes. Préfère les eaux dormantes profondes et froides, comme les eaux stagnantes ou les lacs périalpins (lacs de Thoune et de Brienz), où c'est la seule espèce de libellule. Espèce pionnière de plans d'eau nouvellement créés dans les carrières et les jardins. Colonise les petits lacs et les ruisseaux à courant faible. Répandue et fréquente surtout au bord d'étangs eutrophiques. Ubiquiste. Présence confirmée dans le canton de Berne seulement depuis 1984, essentiellement dans les mares et les étangs de carrières. Occupe cours et plans d'eau plats à très plats dans les carrières, également des rivières proches de l'état naturel. Espèce pionnière. Au bord des eaux dormantes bien dégagées, surtout dans les gravières et les petits lacs. Seulement en plaine. Préfère les sources calcaires marécageuses avec joncs et carex, plus rarement les gravières et les ruisseaux des prés. Préfère les eaux dormantes en plaine, à la température favorable, par exemple dans les gravières. Présence confirmée dans le canton de Berne seulement depuis 1984. Berges avec roselières, joncs et carex. Largement répandue, fréquente surtout dans les alluvions de l'Aar entre Thoune et Berne. Bas-marais avec de larges étendues de prairies marécageuses, ainsi que des eaux dormantes (fond recouvert de gravier). Redécouverte en 2002 près de Monsmier. Bas-marais de grande surface, où elle dépose ses oeufs sur les zones asséchées en été. Sympétrum de Fonscolombe Sympetrum fonscolombii Sympétrum méridional Sympetrum meridionale Sur diverses eaux dormantes. Seule espèce indigène avec deux générations annuelles. Population immigrante régulière, en partie sédentarisée. Espèce migrante, occupant des eaux dormantes riches en végétation. Depuis 1999, on observe chaque année des spécimens isolés. Sympétrum du Piémont Nécessite des marécages en pente ou des Sympetrum pedemontanum carrières alimentées par des eaux d'infiltration. Sympétrum sanguin Largement répandue et fréquente en plaine sur les Sympetrum sanguineum étangs eutrophiques. Sympétrum fascié Ubiquiste sur les eaux dormantes peu étendues, à Sympetrum striolatum la végétation clairsemée (étangs de jardins). Sympétrum vulgaire Eaux dormantes variées. Sympetrum vulgatum Leucorrhine douteuse Localement fréquente sur les eaux marécageuses Leucorrhinia dubia de la zone subalpine. Leucorrhine à gros thorax Nécessite des tourbières anciennes en plaine. Leucorrhinia pectoralis 5.2011 – Libellules – Page 8 Degré de menace Rare, considérée comme menacée. Rare mais très dispersée, donc pas menacée. Largement répandue, fréquente. Non menacée. Menacée. Non menacée. Menacée d'extinction. Rare mais dispersée, donc non menacée. Fréquente et non menacée. Plus que deux populations dans le canton de Berne. Espèce considérée comme menacée d'extinction. Non menacée. Non menacée. Menacée d'extinction. Depuis 1992, présence transitoire seulement. Considérée comme une espèce disparue. Non menacée. Espèce hôte. A l'heure actuelle, considérée comme hôte Non menacée. Non menacée. Moins fréquente que l'espèce précédente. Non menacée. Disparue du Plateau. Non menacée dans l'ensemble. Espèce hôte.