universite cheikh anta diop de dakar
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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES SYSTEMES POLITIQUES COMPARES COURS MAGISTRAL : DOCTEUR ABDOURAHMANE THIAM CONFERENCE DE METHODE: MADAME NDEYE ASTOU NDIAYE 1 Proposition méthode d’évaluation et thèmes à traiter en Conférence de méthode Chaque étudiant réalisera dans le cadre de la conférence de méthode : - un exposé oral, à partir d’un plan et de notes écrites (exposé collectif 2 à trois étudiants) - un examen sur table (dissertation, commentaire) - une participation fréquente, en particulier à partir de la question à préparer Description des travaux Exposé : Il s’agit d’un exposé collectif qui ne doit pas dépasser 20 minutes. L’exposé se rapproche de la dissertation dans le sens où il doit présenter une problématique à partir du sujet posé, puis la développer en deux, elles-mêmes organisées en sous-parties. Le groupe des exposants distribuera à tous les étudiants présents dans le TD le plan détaillé, la liste des références bibliographiques consultées. Le groupe des exposants remettra à l’enseignant les notes écrites utilisées pour la présentation orale, avec un plan détaillé un jour avant la séance et par voie électronique. L’exposé sera noté sur le fond (connaissance, recherche d’informations) comme sur la forme (organisation des idées) ; la prestation orale (clarté, dynamisme, capacité à susciter l’attention) sera également prise en compte. Selon la participation des uns et des autres dans un même groupe, il y avoir des différences sensibles de note. L’exposé constitue un apport de connaissance au même titre que la reprise par l’enseignant. Tous les étudiants doivent l’écouter de façon attentive, prendre des notes et être capables d’adresser des questions ou des remarques au groupe ayant réalisé la présentation. Examen sur table: Il s'agit d’un examen sur table (2 heures) qui consistera en une dissertation sur deux sujets au choix. (Plan détaillé) THEMES : - Proposer un petit topo sur ce que comparer veut dire. Ce qu’on compare dans ce cours… systèmes politiques… 2 - Mettre une note introductive pour chaque séance avec la bibliographie et le sujet de l’exposé et/ou dissertation pour les non exposants. Premier semestre Méthode comparative : Pourquoi et comment comparer ? Les systèmes politiques comme objets d’études Les approches théoriques et les variables d’analyse en politique comparée Les partis politiques et les formes de participation politique Second semestre La politique comparée en Afrique Transitions et consolidations démocratiques en Afrique Les dynamiques orphelines Les « démocraties » d’aujourd’hui : des gouvernements internationale à la gouvernance BIBLIOGRAPHIE : Les « manuels » de politique comparée : - Emiliano Grossman, Nicolas Sauger, Introduction aux systèmes politiques nationaux de l’Union européenne, Bruxelles, De Boeck, 2007. - Guy Hermet, Bertrand Badie, La politique comparée, Paris, Broché, 2001 - Yves Mény, Yves Surel, Politique comparée. Les démocraties. Allemagne, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Paris, Montchrestien, 2009 (8ème édition), 491p. - Mamoudou Gazibo Jane Jenson, La Politique comparée, fondements, enjeux et approches théoriques, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2004, 320p. - Jean-Michel De Waele, Paul Magnette, Les démocraties européennes, Paris, A. Colin, 2008. Note générale (Présentation S. Béroud) Ce que l’on désigne sous le terme de « Politique comparée » constitue depuis l’institutionnalisation de la science politique comme discipline à part entière – ce processus de reconnaissance ayant suivi des étapes et des temporalités différentes dans les champs académiques nationaux –un sous-domaine relativement bien identifié. L’idée que la comparaison est au fondement des questionnements sur le politique, sur les formes des régimes et sur les modalités d’exercice du pouvoir, renvoie à de « grands ancêtres » qu’il est devenu habituel de placer, dans les manuels destinés aux étudiants de licence, dans la généalogie des précurseurs de la discipline, d’Aristote à Tocqueville . La délimitation de la spécialité « Politique comparée » en tant que telle a 3 cependant été bien plus rapide et bien plus marquée dans les universités anglophones que dans les universités françaises. Le lancement de revues spécialisées telles que Comparative Political Studies ou Comparative Politics dès 1968 et l’établissement de départements d’étude entièrement consacrés à la politique comparée ont contribué à consolider un sous-champ académique, tourné vers la discussion de ses propres références centrales et de ses propres paradigmes. Si la production nord-américaine est largement dominante dans ce domaine, un certain renouveau s’est fait sentir dans la littérature scientifique francophone à partir du milieu des années 1990, sous l’impulsion notamment de chercheurs belges et suisses. Le lancement d’une nouvelle revue, La revue internationale de politique comparée (RIPC), en 1994, comme la tenue d’un colloque à Bordeaux en 2002 intitulé « Faire de la politique comparée au XXIe siècle » dont sont issus deux ouvrages, ainsi que la publication d’une série d’articles théoriques et méthodologiques sur la façon d’envisager et de mener la comparaison, ont contribué à relancer les débats scientifiques. Pour autant, s’il est donc établi dans la discipline que la « politique comparée » est une spécialité reconnue et faisant sens au moins du point de vue académique – un nombre conséquent d’associations professionnelles de science politique, nationales ou internationales, lui consacre par exemple des sections spécifiques –, la plupart des spécialistes du domaine s’accordent pour convenir que, malgré différentes tentatives pour établir le contraire, elle ne dispose pas réellement d’un objet spécifique, mais plutôt d’une méthode. Et sur ce plan, la science politique ne se distingue pas de la sociologie puisque c’est dans cette discipline qu’elle va puiser des éléments de réflexion et de conceptualisation IRAPPEL METHODOLOGIQUE : LA DISSERTATION Il s’agit d’un simple rappel puisque vous adopterez la même démarche que celle acquise en première année. D’ailleurs, l’ensemble de cette fiche et en particulier les lignes qui suivent s’inspire de la méthodologie proposée en droit constitutionnel par le Pr Ismaïla Madior FALL et de l’ouvrage précité de Mme Marie-Anne COHENDET et repris par le Dr Ousmane KHOUMA (les épreuves en droit public, conseils et modèles). Quelques considérations d’ordre général : sauf dans le cas de certaines interrogations écrites ou orales, on ne vous demande pas de faire une récitation pure et simple mais une démonstration. Il est bien évident que le cours doit être su parfaitement, et que dans votre démonstration vous devez utiliser tous les éléments du cours utiles pour traiter le sujet. Mais il ne s’agit pas seulement de réciter, il faut avant tout démontrer une idée. Dans une dissertation, le plus difficile est d’apprendre à formuler une problématique : il s’agit de démontrer quel est le problème majeur qui se pose pour tel sujet. Cette problématique impose un choix méthodologique : « c’est parce que le problème majeur se présente de telle façon qu’il convient de l’étudier de telle manière ». La problématique devra être « amenée », expliquée, formulée dans l’introduction, puis tout le plan sera articulé autour de sa démonstration. Vous devez toujours chercher à vous exprimer de manière simple et claire. Organisez votre argumentation avec logique et cohérence, autour d’un plan structuré, et en guidant le lecteur au moyen de transitions entre chaque partie. Faites preuve de rigueur, tant dans le raisonnement et les analyses que dans les références citées. Pour 4 juger une copie d’examen, on prend avant tout en compte la qualité du raisonnement. Mais, celui-ci doit être fondé sur des connaissances solides. Tout travail en Science Politique (et même au-delà : Relations internationales et en droit public) peut être décomposé en quatre phases successives à élaborer au brouillon. Nous vous recommandons vivement d’adopter cette démarche, en tout cas en ce qui concerne la Science politique: Analyse du sujet Recherche d’idées (et de documents) Plan (élaboration et construction) Exposé (écrit ou oral) NB : Ces quatre étapes se suivent en principe, mais ne sont pas totalement cloisonnées. En effet, la découverte de certains documents ou l’élaboration du plan pourront révéler le fait que le sujet avait été mal abordé au départ et qu’il convient de l’analyser à nouveau. AAnalyse du sujet et ébauche de l’introduction L’introduction ne devrait être rédigée qu’en dernier lieu, c’est-à-dire après que l’on ait fait au brouillon le plan très détaillé du devoir. L’explication d’une telle exigence est simple : l’introduction ayant notamment pour objet, dans sa dernière partie, d’annoncer le plan, il serait absurde de vouloir annoncer ce que l’on ne sait pas encore. Toutefois, l’ébauche (l’esquisse) de l’introduction peut se faire dès le départ, car elle permet de définir et de délimiter strictement le sujet. Rappelons que très souvent les mauvaises notes s’expliquent par le fait que l’étudiant a mal cerné le sujet. Précisons comment se font le premier contact avec le sujet (1) et l’esquisse de l’introduction (2). 1Premier contact avec le sujet Cette phase, primordiale, est trop souvent négligée. On devrait lui consacrer au moins un quart d’heure pour un examen. Lecture du sujet : Il faut d’abord lire le sujet assez rapidement pour en avoir une compréhension synthétique globale. Ensuite, lire à nouveau le sujet, mot à mot, cette fois, afin de s’interroger sur la portée de chaque mot. Souligner les idées importantes. C’est ici que s’exerce, en premier lieu, votre esprit d’analyse : disséquez et décortiquez chacun des éléments du sujet. Il faut de nouveau vérifier sa compréhension du sujet, l’affiner et s’assurer qu’on s’est livré à une interprétation correcte du sujet. Premières réflexions « à chaud » : Afin de vous « vider la tête » pour être en mesure de réfléchir calmement par la suite, notez « en vrac » sur une seule page toutes les idées que vous inspire a priori le sujet, même si elles en paraissent trop éloignées. Une fois que vous avez « fait le vide » dans votre esprit, vous pouvez commencer à approfondir cette première approche. Quand vous aurez esquissé l’introduction, vous pourrez faire le tri entre toutes ces idées, en écartant celles qui ne sont pas pertinentes et en plaçant les autres dans l’introduction ou dans le corps du devoir. 2Esquisse de l’introduction Nous insistons : l’introduction ne doit être rédigée que lorsque vous aurez fini de préparer votre devoir, en particulier lorsque vous aurez élaboré un plan détaillé. 5 Néanmoins, vous pouvez faire, au brouillon, une ébauche d’introduction assez tôt. Cela a le mérite de vous contraindre à bien réfléchir à ce que l’on vous demande de faire. Puisque la fonction première d’une introduction est de définir, de délimiter le sujet et surtout de construire la problématique. Nous y reviendrons plus en détail. BRecherches d’idées (et de documents) Après avoir noté les observations que vous inspirez le sujet a priori, instinctivement, et après avoir commencé à réfléchir à l’objet et aux limites du sujet, il convient de faire des recherches systématiques sur les éléments (cours, doctrine, actualité…) qui seront nécessaires à votre réflexion. Le jour de l’examen, recensez et analysez tous les éléments du cours, des conférences de méthode, de l’actualité, et des connaissances que vous avez acquises par ailleurs, qui semblent pouvoir être utiles. Si c’est un sujet de synthèse en particulier, prenez quelques minutes pour noter le plan du cours sur une page, afin de vérifier que vous ne négligez aucun de ses aspects importants sur le sujet. Souvenez-vous des thèmes traités en conférence de méthode. En effet, si l’on ne vous demande pas de réciter purement et simplement le cours, du moins vous donne-t-on des sujets qui vous permettent d’appliquer les connaissances acquises. Vous devez aussi montrer que vous maîtrisez parfaitement le cours. En réunissant toutes vos idées spontanées et plus rationnelles, vous commencerez à avoir une perception du sujet plus précise. Par une nouvelle étape d’analyse et de synthèse, vous pouvez à présent faire le tri entre ces idées et les regrouper. Faites tout d’abord un travail d’élagage. Ecartez tous les éléments qui ne correspondent pas au contenu du sujet, parce qu’ils sont superflus, peu intéressants, hors sujet. Notez à part ceux qui seront utiles à l’introduction. Ensuite, essayez de regrouper les éléments utiles par thème (s). Quelques idées majeures apparaissent, vous êtes à présent en mesure de construire le plan. CL’élaboration du plan Le plan est l’armature, le « squelette » de la pensée. Il structure la démonstration, lui donne la tenue. N’importe quelle question, en science politique ou en droit, aussi complexe soit elle, peut être traitée dans une démonstration, en deux parties, organisées autour d’une ou deux idées centrales. Pour ce faire, vous devez organiser vos idées, les associer par affinités, et les classer par rapprochement autour de deux grandes masses qui seront les deux parties de la dissertation. Le plan ne doit pas être collé artificiellement sur le sujet, mais c’est le sujet lui-même et surtout l’approche que l’on en a, qui va imposer le plan. Le plan est l’ossature et le reflet de votre réflexion sur le sujet. Il sera tout entier orienté sur la démonstration de votre problématique. Concrètement, comme en première année, votre plan prendra la forme suivante : I. Première grande idée A. Première idée de la grande idée B. Deuxième idée de la grande idée II. Deuxième grande idée A. Première idée de la grande idée B. Deuxième idée de la grande idée Conclusion 6 Les titres doivent être clairs et percutants. Rien qu’en lisant vos titres, on doit avoir envie de découvrir votre pensée. Rien qu’en les lisant, on doit comprendre votre problématique. Pensez au correcteur qui a devant lui une pile de 60, 200 voire 900 copies. Son premier réflexe lorsqu’il prend un devoir est de lire l’introduction et le plan. Il faut attirer son attention. Pour être percutants, les titres doivent être brefs. Pour être évocateur, ils doivent contenir une idée. Difficile conciliation. Certains professeurs estiment que les titres sans verbe sont plats. D’autres affirment que les titres contenant un verbe sont trop lourds. Les uns et les autres ont raison. Alors, on optera chaque fois que possible pour des titres contenant un verbe sous-entendu. Tout au long de l’année, vous aurez des corrigés lors des séances de conférence de méthode, dont vous pourrez vous inspirer. DL’exposé de la démonstration : La rédaction de l’introduction exige un soin particulier et obéit au respect des étapes suivantes : 1. Amener (ou poser) le sujet : La première phrase dite « d’attaque » est capitale en ce qu’elle établit le premier contact entre l’auteur et le lecteur. Dans cette première phrase, il s’agit « d’accrocher » l’attention du lecteur, de lui faire comprendre que l’on a une approche critique, dynamique, originale, bref, intéressante du sujet. Amener le sujet consiste à entamer le devoir par exemple en partant d’un contexte général auquel on peut le rattacher, en allant du général au particulier ou par le rappel du cheminement historique de la notion ou du phénomène à étudier. On peut aussi commencer un devoir par une citation. Cela peut même être élégant, à la condition que la citation soit bien choisie et si l’on établit correctement sa relation avec le sujet. 2. Définir les termes du sujet : C’est une étape capitale pour la compréhension et la délimitation du sujet. La définition consiste à préciser le sens de chaque terme pris isolément mais aussi le sens de la combinaison des termes du sujet. C’est pourquoi, il est recommandé de définir d’abord mot à mot, puis de définir le sujet dans son ensemble. Plus que jamais, la connaissance du cours est ici nécessaire. 3. Délimitation du champ du sujet : C’est une étape importante, et une erreur sur ce point explique la plupart des mauvaises notes. Il est indispensable de traiter tout le sujet, dans tous ses aspects, mais rien que le sujet. Par exemple, vous n’avez pas le droit de restreindre le sujet à votre convenance, selon vos connaissances. Vous avez l’obligation de le traiter dans toute son étendue et l’interdiction de le redéfinir à votre guise (vous feriez alors hors-sujet). Parfois, plusieurs délimitations du sujet semblent possibles. Il convient alors de procéder à un choix rationnel et justifié entre elles. Vous devez, dans ce cas, expliquer quelles sont les délimitations envisageables et surtout pourquoi celle que vous choisissez est la plus pertinente. Bref, concrètement, la délimitation a pour finalité de circonscrire le champ des développements. C’est une opération intellectuelle par laquelle, dans un premier temps, on évoque rapidement les éléments de réponse possibles ; puis, dans un second temps, on privilégie les éléments les plus importants qui seront développés dans le corps du devoir. En délimitant attentivement le sujet, vous évitez les accidents majeurs que sont le hors-sujet ou le sujet partiellement traité. 7 4. Problématique du sujet : L’élaboration de la problématique est particulièrement importante et délicate. Par « problématique », nous entendrons tout simplement le fait de se demander « quel est le problème ? » et d’y apporter une réponse. Il s’agit ainsi de donner un sens, le plus pertinent, au sujet. De l’acuité, de la pertinence de votre vision dépendra l’intérêt de la démonstration et de la solution. L’analyse du sujet, la recherche d’idées ont permis de mettre en lumière les aspects centraux du sujet, le ou les principaux thèmes, il s’agit maintenant de les regrouper autour d’une idée majeure. Cette « problématique » doit permettre de traiter tout le sujet, dans tous ses aspects, mais rien que le sujet, et cela de manière convaincante. Il s’agit de persuader que votre problématique est pertinente, en ce qu’elle permet de souligner les aspects essentiels du sujet en démontrant de manière cohérente le lien qui existe entre eux. En somme, il s’agit d’identifier la ou les question (s) importante(s) expressément ou implicitement posée(s). 5. Intérêt du sujet : Si vous voulez être intéressant, commencez par être intéressé. Pour être convaincant, il faut être convaincu. Evoquer l’intérêt du sujet, c’est exalter son importance. Le sujet a nécessairement un intérêt. Autrement, on perdrait son temps à le traiter. L’intérêt du sujet peut tenir à sa dimension théorique, à sa portée pratique, à son actualité… 6. Annonce du plan : C’est l’aboutissement logique de l’enchainement des étapes précédentes. Vous devez annoncer d’une façon sobre et claire, en une phrase, les deux principales parties (I et II) de votre devoir. La rédaction des deux parties du devoir : Rien ne change, par rapport à l’année passée. « La forme, c’est le fond qui remonte à la surface », disait Victor Hugo. La qualité de votre rédaction reflète généralement celle de votre analyse. Conclusion Cette méthode est valable pour toutes les matières à Sciences Po : histoire, culture générale, langues (anglais espagnol allemand etc), géographie, littérature • • • Son schéma pour expliquer le rôle d'une conclusion est clair : PARTICULIER Conclusion méthodologie GENERAL Il s'agit de partir du particulier au général : en répondant à la problématique précise, puis en ouvrant le sujet. La conclusion Le bilan : donner la synthèse des parties La réponse à la problématique L'ouverture L'ouverture : elle élargit la réflexion, dans un ensemble plus vaste, par exemple avec un sujet connexe. 8 Certains professeurs la refusent (car cela voudrait dire que vous n'avez pas fait le tour du sujet), la majorité la désirent. Mieux vaut donc quand même écrire une ouverture. Attention, le jour de l’examen, vous n’aurez pas le temps de faire un brouillon, sauf pour l’introduction. Si l’on a lourdement insisté sur la nécessité de bien préparer un plan très détaillé, c’est justement parce que le temps qui vous est imparti vous impose une rédaction directe. Lorsqu’elle est achevée, vous devez disposer encore d’un peu de temps pour relire la copie et éventuellement apporter les corrections nécessaires. Le style et l’orthographe sont pris en compte dans la notation. Ils vous permettent d’exprimer clairement ce que vous avez bien conçu. L’aisance et l’élégance de votre langage rendront votre démonstration claire, percutante, convaincante. Si vous avez un problème d’expression, vous devez faire un travail de fond pour vous améliorer. Les recettes sont très connues : lisez beaucoup, en particulier, les grands romans classiques et écrivez beaucoup aussi. Ne vous prenez pas pour Hugo ou Proust, faites des phrases courtes, recherchez avant tout la clarté et la simplicité. 9 SEANCE 1 : comparer ? Méthode comparative : Pourquoi et comment Note introductive : La comparaison s'impose aujourd'hui comme une exigence, aux analystes du politique mais aussi aux décideurs. La Gouvernance internationale, d'une part, et la mondialisation, de l'autre, imposent l'importation de modèles étrangers dans le domaine des politiques publiques, mais encore dans celui des législations ou des systèmes politiques voire, bientôt, des systèmes juridiques. Sujet à traiter : La comparaison comme méthode fondamentale de la Science politique Bibliographie : - Badie B., Hermet G., Politique comparée, Paris, PUF, 1990. Gazibo M., Jenson J., La politique comparée. Fondements, enjeux et approches théoriques, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2004. - Hermet G., Exporter la démocratie ?, Presses de Sciences Po, 2008. - Kriesi H., Les démocraties occidentales : une approche comparée, Paris, Economica, 1994. - Lauvaux P., Les grandes démocraties contemporaines, Paris, PUF, 2004 (3ème édition). - Amin S, Unequal Development: An Essay on the Social Formations of Peripheral Capitalism, New York: Monthly Review Press (1976) - Amin S, Re-reading the postwar period: an intellectual itinerary, translated by Michael Wolfers, New York: Monthly Review Press (1994c) - Amin S, Die Zukunft des Weltsystems. Herausforderungen der Globalisierung. Herausgegeben und aus dem Franzoesischen uebersetzt von Joachim Wilke, Hamburg: VSA (1997b) - Bayart, J.F., « Le politique par le bas en Afrique » in Politique africaine, no 1 (1), janvier 1981, p. 53-82, - Savonnet, Guyot, C., « Le "Dedans" et le "Dehors". Le "Haut" et le "Bas". Réflexions sur les sites d'observation du politique africain ». Revue française de science politique,31 (4), août 1981,p. 799-804. 10 SEANCE 2 : Les systèmes politiques comme objet d’étude Note introductive : Un système politique est formé d'un ensemble d'institutions (pouvoirs publics, régime politique, économique, partis politiques, groupes d’intérêts...), de règles et de comportements politiques des acteurs, qui agissent en interaction pour accéder et exercer le pouvoir politique. Un système est un ensemble d’éléments interdépendants, c’est-à-dire liés entre eux par des relations telles que si l’une d’elle est modifiée, les autres le sont aussi et par conséquent, tout l’ensemble est modifié. Un système politique est donc une combinaison variable d’autorité légitime (recours au consensus) et de puissance publique (recours à la coercition) qui rend certaines personnes capables de décider pour la société globale et de se faire obéir. Il est en relation avec la structure économique et l’organisation sociale et comprend un régime politique. En science politique, ce système est souvent étudié, analysé mais surtout comparé d’une zone à une autre, d’une période à une autre. Exercice : La classification des systèmes politiques est-elle pertinente ? Bibliographie : - Badie, Bertrand. 1984. Le développement politique, Paris, Economica, 3è édition. Badie, Bertrand. 1987. Les deux Etats, pouvoir et société en occident et en terre d’Islam, Paris, Fayard. Badie, Bertrand. 1992. “ Analyse comparative de sociologie historique ”, Revue Internationale des Sciences sociales 133, 1992. Badie, Bertrand. 1992. L’Etat importé, essai sur l’occidentalisation de l’ordre politique, Paris, Fayard. Dogan, Mattei, Dominique Pelassy. 1981. Sociologie politique comparative : problèmes et perspectives, Paris Economica. Du Bois De Gaudusson, Jean. 1996. “ Les solutions constitutionnelles des conflits politiques ”, Afrique contemporaine, numéro spécial, 4è trimestre 1996. Easton, David. 1974. Analyse du système politique, Paris, Armand Colin. Élias, Norbert. 1975. La Dynamique de l’occident, Paris, Calman Levy. Ergas, Zaki. 1987. The African State In Transition, MacMillan Press. Harbeson, John et Donald Rothchild. 1995. Africa In World Politics : Post Cold War Challenges, Boulder, Westview Press. 11 SEANCE 3 : Les approches théoriques et les variables d’analyse en politique comparée Note introductive : Exercice : Application et critiques de l’approche culturelle. Bibliographie : - Gazibo et Jenson, Chapitre 9, « L’approche culturelle », p. 268-297 - Otayek, René. 1997. « Démocratie, culture politique, sociétés plurales : une approche comparative à partir de situations africaines », Revue française de science politique 47(6), p. 798-822. - Putnam, Robert. 1999. « Le déclin du capital social aux États-Unis », Lien Social et Politiques - RIAC, 41 (printemps), p. 13-22. - Amin S, Re-reading the postwar period: an intellectual itinerary, translated by Michael Wolfers, New York: Monthly Review Press (1994c) - Amin S, Die Zukunft des Weltsystems. Herausforderungen der Globalisierung. Herausgegeben und aus dem Franzoesischen uebersetzt von Joachim Wilke, Hamburg: VSA (1997b) - Bayart, J.F., « Le politique par le bas en Afrique » in Politique africaine, no 1 (1), janvier 1981, p. 53-82, - Savonnet, Guyot, C., « Le "Dedans" et le "Dehors". Le "Haut" et le "Bas". Réflexions sur les sites d'observation du politique africain ». Revue française de science politique,31 (4), août 1981,p. 799-804. 12 SEANCE 4 : Les partis politiques et les formes de participation politique Note introductive : Selon la définition classique, un système de partis se caractérise par trois éléments : le nombre, la dimension et les alliances des partis politiques. Du point de vue qui nous intéresse, celui de la formation des majorités parlementaires et gouvernementales, ces trois éléments jouent évidemment, ensemble ou séparément, un rôle fondamental. Exercice : Les nouvelles formes de participation politique Bibliographie : Mény Y., Surel Y., Politique comparée, Paris, Montchrestien, 2004 (7ème édition). Duverger M., Les partis politiques, Paris, Seuil, 1992. - Sartori G., Parties and Party Systems. A Framework for Analysis, Cambridge, Cambridge University Press, 1976. - Ware A., Political Parties and Party Systems, Oxford, Oxford University Press, 1996. 13 Séance 5 : La politique comparée en Afrique : Note introductive : L’épilogue du vingtième siècle a été une période de convulsions politiques généralisées en Afrique. Celles-ci sont consécutives au déboulonnement des pouvoirs autoritaires par les populations africaines trop lassées par la misère et le manque de liberté. L’enthousiasme des populations africaines a été conforté par l’environnement international. Il s’agit du démantèlement des régimes communistes, appelés par euphémisme «démocraties populaires », en Europe de l’Est. A cela s’ajoute la dislocation du mur de Berlin marquant du coup la fin de la bipolarité Est - Ouest. C’est le triomphe de la démocratie libérale sur le communisme ; c’est la fin de l’histoire pour reprendre l’expression du politologue, américain, Francis Fukuyama. C’est dans ce contexte des crises internes conjuguées à l’idéologie de la planétarisation de la démocratie libérale que les régimes autoritaires africains ont accepté avec assez de peine le processus de démocratisation. Exercice : Commentaire de texte (le mimétisme postcolonial, J. Dubois De Gaudusson) Bibliographie : - Badie, Bertrand. 1984. Le développement politique, Paris, Economica, 3è édition. Badie, Bertrand. 1987. Les deux Etats, pouvoir et société en occident et en terre d’Islam, Paris, Fayard. Badie, Bertrand. 1992. “ Analyse comparative de sociologie historique ”, Revue Internationale des Sciences sociales 133, 1992. Badie, Bertrand. 1992. L’Etat importé, essai sur l’occidentalisation de l’ordre politique, Paris, Fayard. Dogan, Mattei, Dominique Pelassy. 1981. Sociologie politique comparative : problèmes et perspectives, Paris Economica. Du Bois De Gaudusson, Jean. 1996. “ Les solutions constitutionnelles des conflits politiques ”, Afrique contemporaine, numéro spécial, 4è trimestre 1996. Easton, David. 1974. Analyse du système politique, Paris, Armand Colin. Élias, Norbert. 1975. La Dynamique de l’occident, Paris, Calman Levy. Ergas, Zaki. 1987. The African State In Transition, MacMillan Press. Harbeson, John et Donald Rothchild. 1995. Africa In World Politics : Post Cold War Challenges, Boulder, Westview Press. 14 Séance 6 : Transitions et consolidations démocratiques en Afrique Note introductive : L’épilogue du vingtième siècle a été une période de convulsions politiques généralisées en Afrique. Celles-ci sont consécutives au déboulonnement des pouvoirs autoritaires par les populations africaines trop lassées par la misère et le manque de liberté. L’enthousiasme des populations africaines a été conforté par l’environnement international. Il s’agit du démantèlement des régimes communistes, appelés par euphémisme «démocraties populaires », en Europe de l’Est. A cela s’ajoute la dislocation du mur de Berlin marquant du coup la fin de la bipolarité Est - Ouest. C’est le triomphe de la démocratie libérale sur le communisme ; c’est la fin de l’histoire pour reprendre l’expression du politologue, américain, Francis Fukuyama. C’est dans ce contexte des crises internes conjuguées à l’idéologie de la planétarisation de la démocratie libérale que les régimes autoritaires africains ont accepté avec assez de peine le processus de démocratisation. Exercice : Les défis et enjeux de la démocratisation en Afrique. Bibliographie : Badie B., Hermet G., Politique comparée, Paris, PUF, 1990. Gazibo M., Jenson J., La politique comparée. Fondements, enjeux et approches théoriques, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2004. Hermet G., Exporter la démocratie ?, Presses de Sciences Po, 2008. Kriesi H., Les démocraties occidentales : une approche comparée, Paris, Economica, 1994. Lauvaux P., Les grandes démocraties contemporaines, Paris, PUF, 2004 (3ème édition). Mény Y., Surel Y., Politique comparée, Paris, Montchrestien, 2004 (7ème édition). 15 Séance 7 : Les dynamiques orphelines Note introductive : « Les tensions qui dérivent de l’importation du modèle étatique hors du monde occidental peuvent facilement être répertoriées. Déplacé de l’histoire dont il dérive vers d’autres histoires, il ne trouve pas en celles-ci les éléments qui concourent à le définir » L’intérêt pour le comparatiste par rapport à la question est dès lors évident. Quels sont ces dynamiques qu’on qualifie d’orphelines ? La localisation est claire, il s’agit du monde extra-occidental. Mais la détermination de ces dynamiques aurait pu être plus aisée si le bloc extra-occidentale était moins hétérogène avec des rapports de pouvoirs qui obéissent à des logiques très différentes, qui portent l’empreinte d’une trajectoire historique et d’une situation économique, culturelle et même parfois géographique assez particulière. Exercice : Selon Olivier Dabène, politiste, spécialiste de l’Amérique latine « Les dynamiques extra-occidentales souffrent d’une démocratie dégradée » Confirmez-vous ou infirmez-vous cette affirmation ? Bibliographie : - Bertrand BADIE, Guy HERMET, «Les dynamiques extra-occidentales», Politique comparée, Paris, PUF, coll.«Thémis», 1990, p. 187-230. Michel FOUCAULT, Dits et Écrits, II, Paris, Gallimard, coll. «Quarto», 2001, p. 662669,679-694, 701-706. Élias, Norbert. 1975. La Dynamique de l’occident, Paris, Calman Levy. Ergas, Zaki. 1987. The African State In Transition, MacMillan Press. Harbeson, John et Donald Rothchild. 1995. Africa In World Politics : Post Cold War Challenges, Boulder, Westview Press. 16 Séance 8 : Les « démocraties » d’aujourd’hui : des gouvernements à la gouvernance internationale Note introductive : Dans le domaine politique, 1995 représente un moment charnière à partir duquel on peut observer à la fois une inflexion du discours néolibéral et la mobilisation des nouveaux acteurs de la société civile dans l’espace délibératif transnational. Au cours de la décennie quatrevingt-dix, «l’inflexion sociale» se manifeste dans le discours des Grandes Organisations internationales qui intègrent progressivement des préoccupations sociales concernant pauvreté, du sous-développement, des droits humains ou du développement durable. Cette inflexion est une réponse aux critiques de la mondialisation. A partir de ce moment, sur le plan historique et politique c’est le passage des gouvernements à la gouvernance internationale. Exercice : La comparaison des systèmes politiques dans un contexte de « gouvernance mondiale. » Bibliographie : - Held D. et al., Global Transformations, Cambridge, Polity Press, 1999. - Le Galès P., Le retour des villes européennes, Paris, Presses de Sciences Po, 2003. - Mattli W., The Logic of Regional Integration : Europe and Beyond, Cambridge, Cambridge University Press, 1999. - Beck U., Risk Society : Towards a New Modernity, London, Sage, 1997. - Elster J. (dir.), Deliberative Democracy, Cambridge, Cambridge University Press, 1998. - Held D., McGrew A. (dir.), Governing Globalization. Power, Authority and Global Governance, Cambridge, Polity, 2002. 17