universite cheikh anta diop de dakar

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universite cheikh anta diop de dakar
UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES
SYSTEMES POLITIQUES COMPARES
COURS MAGISTRAL :
DOCTEUR ABDOURAHMANE THIAM
CONFERENCE DE METHODE:
MADAME NDEYE ASTOU NDIAYE
1
Proposition méthode d’évaluation et thèmes à traiter en Conférence de méthode
Chaque étudiant réalisera dans le cadre de la conférence de méthode :
- un exposé oral, à partir d’un plan et de notes écrites (exposé collectif 2 à trois étudiants)
- un examen sur table (dissertation, commentaire)
- une participation fréquente, en particulier à partir de la question à préparer
Description des travaux
Exposé : Il s’agit d’un exposé collectif qui ne doit pas dépasser 20 minutes. L’exposé se
rapproche de la dissertation dans le sens où il doit présenter une problématique à partir du
sujet posé, puis la développer en deux, elles-mêmes organisées en sous-parties.
Le groupe des exposants distribuera à tous les étudiants présents dans le TD le plan
détaillé, la liste des références bibliographiques consultées.
Le groupe des exposants remettra à l’enseignant les notes écrites utilisées pour la présentation
orale, avec un plan détaillé un jour avant la séance et par voie électronique. L’exposé sera
noté sur le fond (connaissance, recherche d’informations) comme sur la forme (organisation
des idées) ; la prestation orale (clarté, dynamisme, capacité à susciter l’attention) sera
également prise en compte.
Selon la participation des uns et des autres dans un même groupe, il y avoir des différences
sensibles de note. L’exposé constitue un apport de connaissance au même titre que la reprise
par l’enseignant. Tous les étudiants doivent l’écouter de façon attentive, prendre des notes et
être capables d’adresser des questions ou des remarques au groupe ayant réalisé la
présentation.
Examen sur table: Il s'agit d’un examen sur table (2 heures) qui consistera en une
dissertation sur deux sujets au choix. (Plan détaillé)
THEMES :
-
Proposer un petit topo sur ce que comparer veut dire.
Ce qu’on compare dans ce cours… systèmes politiques…
2
-
Mettre une note introductive pour chaque séance avec la bibliographie et le sujet de
l’exposé et/ou dissertation pour les non exposants.
Premier semestre
Méthode comparative : Pourquoi et comment comparer ?
Les systèmes politiques comme objets d’études
Les approches théoriques et les variables d’analyse en politique comparée
Les partis politiques et les formes de participation politique
Second semestre
La politique comparée en Afrique
Transitions et consolidations démocratiques en Afrique
Les dynamiques orphelines
Les « démocraties » d’aujourd’hui : des gouvernements
internationale
à
la
gouvernance
BIBLIOGRAPHIE :
Les « manuels » de politique comparée :
- Emiliano Grossman, Nicolas Sauger, Introduction aux systèmes politiques nationaux de
l’Union européenne, Bruxelles, De Boeck, 2007.
- Guy Hermet, Bertrand Badie, La politique comparée, Paris, Broché, 2001
- Yves Mény, Yves Surel, Politique comparée. Les démocraties. Allemagne, Etats-Unis,
France, Grande-Bretagne, Italie, Paris, Montchrestien, 2009 (8ème édition), 491p.
- Mamoudou Gazibo Jane Jenson, La Politique comparée, fondements, enjeux et approches
théoriques, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2004, 320p.
- Jean-Michel De Waele, Paul Magnette, Les démocraties européennes, Paris, A. Colin, 2008.
Note générale (Présentation S. Béroud)
Ce que l’on désigne sous le terme de « Politique comparée » constitue depuis
l’institutionnalisation de la science politique comme discipline à part entière – ce
processus de reconnaissance ayant suivi des étapes et des temporalités différentes dans
les champs académiques nationaux –un sous-domaine relativement bien identifié.
L’idée que la comparaison est au fondement des questionnements sur le politique, sur
les formes des régimes et sur les modalités d’exercice du pouvoir, renvoie à de «
grands ancêtres » qu’il est devenu habituel de placer, dans les manuels destinés aux
étudiants de licence, dans la généalogie des précurseurs de la discipline, d’Aristote à
Tocqueville . La délimitation de la spécialité « Politique comparée » en tant que telle a
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cependant été bien plus rapide et bien plus marquée dans les universités anglophones
que dans les universités françaises. Le lancement de revues spécialisées telles que
Comparative Political Studies ou Comparative Politics dès 1968 et l’établissement de
départements d’étude entièrement consacrés à la politique comparée ont contribué à
consolider un sous-champ académique, tourné vers la discussion de ses propres
références centrales et de ses propres paradigmes. Si la production nord-américaine est
largement dominante dans ce domaine, un certain renouveau s’est fait sentir dans la
littérature scientifique francophone à partir du milieu des années 1990, sous
l’impulsion notamment de chercheurs belges et suisses. Le lancement d’une nouvelle
revue, La revue internationale de politique comparée (RIPC), en 1994, comme la tenue
d’un colloque à Bordeaux en 2002 intitulé « Faire de la politique comparée au XXIe
siècle » dont sont issus deux ouvrages, ainsi que la publication d’une série d’articles
théoriques et méthodologiques sur la façon d’envisager et de mener la comparaison,
ont contribué à relancer les débats scientifiques. Pour autant, s’il est donc établi dans
la discipline que la « politique comparée » est une spécialité reconnue et faisant sens
au moins du point de vue académique – un nombre conséquent d’associations
professionnelles de science politique, nationales ou internationales, lui consacre par
exemple des sections spécifiques –, la plupart des spécialistes du domaine s’accordent
pour convenir que, malgré différentes tentatives pour établir le contraire, elle ne
dispose pas réellement d’un objet spécifique, mais plutôt d’une méthode. Et sur ce
plan, la science politique ne se distingue pas de la sociologie puisque c’est dans cette
discipline qu’elle va puiser des éléments de réflexion et de conceptualisation
IRAPPEL METHODOLOGIQUE : LA DISSERTATION
Il s’agit d’un simple rappel puisque vous adopterez la même démarche que celle
acquise en première année. D’ailleurs, l’ensemble de cette fiche et en particulier les
lignes qui suivent s’inspire de la méthodologie proposée en droit constitutionnel par le
Pr Ismaïla Madior FALL et de l’ouvrage précité de Mme Marie-Anne COHENDET et
repris par le Dr Ousmane KHOUMA (les épreuves en droit public, conseils et
modèles).
Quelques considérations d’ordre général : sauf dans le cas de certaines interrogations
écrites ou orales, on ne vous demande pas de faire une récitation pure et simple mais
une démonstration. Il est bien évident que le cours doit être su parfaitement, et que
dans votre démonstration vous devez utiliser tous les éléments du cours utiles pour
traiter le sujet. Mais il ne s’agit pas seulement de réciter, il faut avant tout démontrer
une idée.
Dans une dissertation, le plus difficile est d’apprendre à formuler une problématique :
il s’agit de démontrer quel est le problème majeur qui se pose pour tel sujet. Cette
problématique impose un choix méthodologique : « c’est parce que le problème
majeur se présente de telle façon qu’il convient de l’étudier de telle manière ». La
problématique devra être « amenée », expliquée, formulée dans l’introduction, puis
tout le plan sera articulé autour de sa démonstration.
Vous devez toujours chercher à vous exprimer de manière simple et claire. Organisez
votre argumentation avec logique et cohérence, autour d’un plan structuré, et en
guidant le lecteur au moyen de transitions entre chaque partie. Faites preuve de
rigueur, tant dans le raisonnement et les analyses que dans les références citées. Pour
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juger une copie d’examen, on prend avant tout en compte la qualité du raisonnement.
Mais, celui-ci doit être fondé sur des connaissances solides.
Tout travail en Science Politique (et même au-delà : Relations internationales et en
droit public) peut être décomposé en quatre phases successives à élaborer au brouillon.
Nous vous recommandons vivement d’adopter cette démarche, en tout cas en ce qui
concerne la Science politique:
Analyse du sujet
Recherche d’idées (et de documents)
Plan (élaboration et construction)
Exposé (écrit ou oral)
NB : Ces quatre étapes se suivent en principe, mais ne sont pas totalement
cloisonnées. En effet, la découverte de certains documents ou l’élaboration du plan
pourront révéler le fait que le sujet avait été mal abordé au départ et qu’il convient de
l’analyser à nouveau.
AAnalyse du sujet et ébauche de l’introduction
L’introduction ne devrait être rédigée qu’en dernier lieu, c’est-à-dire après que l’on ait
fait au brouillon le plan très détaillé du devoir. L’explication d’une telle exigence est
simple : l’introduction ayant notamment pour objet, dans sa dernière partie,
d’annoncer le plan, il serait absurde de vouloir annoncer ce que l’on ne sait pas encore.
Toutefois, l’ébauche (l’esquisse) de l’introduction peut se faire dès le départ, car elle
permet de définir et de délimiter strictement le sujet. Rappelons que très souvent les
mauvaises notes s’expliquent par le fait que l’étudiant a mal cerné le sujet. Précisons
comment se font le premier contact avec le sujet (1) et l’esquisse de l’introduction (2).
1Premier contact avec le sujet
Cette phase, primordiale, est trop souvent négligée. On devrait lui consacrer au moins
un quart d’heure pour un examen.
Lecture du sujet :
Il faut d’abord lire le sujet assez rapidement pour en avoir une compréhension
synthétique globale. Ensuite, lire à nouveau le sujet, mot à mot, cette fois, afin de
s’interroger sur la portée de chaque mot. Souligner les idées importantes. C’est ici que
s’exerce, en premier lieu, votre esprit d’analyse : disséquez et décortiquez chacun des
éléments du sujet. Il faut de nouveau vérifier sa compréhension du sujet, l’affiner et
s’assurer qu’on s’est livré à une interprétation correcte du sujet.
Premières réflexions « à chaud » :
Afin de vous « vider la tête » pour être en mesure de réfléchir calmement par la suite,
notez « en vrac » sur une seule page toutes les idées que vous inspire a priori le sujet,
même si elles en paraissent trop éloignées. Une fois que vous avez « fait le vide » dans
votre esprit, vous pouvez commencer à approfondir cette première approche. Quand
vous aurez esquissé l’introduction, vous pourrez faire le tri entre toutes ces idées, en
écartant celles qui ne sont pas pertinentes et en plaçant les autres dans l’introduction
ou dans le corps du devoir.
2Esquisse de l’introduction
Nous insistons : l’introduction ne doit être rédigée que lorsque vous aurez fini de
préparer votre devoir, en particulier lorsque vous aurez élaboré un plan détaillé.
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Néanmoins, vous pouvez faire, au brouillon, une ébauche d’introduction assez tôt.
Cela a le mérite de vous contraindre à bien réfléchir à ce que l’on vous demande de
faire. Puisque la fonction première d’une introduction est de définir, de délimiter le
sujet et surtout de construire la problématique. Nous y reviendrons plus en détail.
BRecherches d’idées (et de documents)
Après avoir noté les observations que vous inspirez le sujet a priori, instinctivement, et
après avoir commencé à réfléchir à l’objet et aux limites du sujet, il convient de faire
des recherches systématiques sur les éléments (cours, doctrine, actualité…) qui seront
nécessaires à votre réflexion.
Le jour de l’examen, recensez et analysez tous les éléments du cours, des conférences
de méthode, de l’actualité, et des connaissances que vous avez acquises par ailleurs,
qui semblent pouvoir être utiles. Si c’est un sujet de synthèse en particulier, prenez
quelques minutes pour noter le plan du cours sur une page, afin de vérifier que vous ne
négligez aucun de ses aspects importants sur le sujet. Souvenez-vous des thèmes
traités en conférence de méthode. En effet, si l’on ne vous demande pas de réciter
purement et simplement le cours, du moins vous donne-t-on des sujets qui vous
permettent d’appliquer les connaissances acquises. Vous devez aussi montrer que vous
maîtrisez parfaitement le cours.
En réunissant toutes vos idées spontanées et plus rationnelles, vous commencerez à
avoir une perception du sujet plus précise. Par une nouvelle étape d’analyse et de
synthèse, vous pouvez à présent faire le tri entre ces idées et les regrouper.
Faites tout d’abord un travail d’élagage. Ecartez tous les éléments qui ne
correspondent pas au contenu du sujet, parce qu’ils sont superflus, peu intéressants,
hors sujet. Notez à part ceux qui seront utiles à l’introduction. Ensuite, essayez de
regrouper les éléments utiles par thème (s). Quelques idées majeures apparaissent,
vous êtes à présent en mesure de construire le plan.
CL’élaboration du plan
Le plan est l’armature, le « squelette » de la pensée. Il structure la démonstration, lui
donne la tenue. N’importe quelle question, en science politique ou en droit, aussi
complexe soit elle, peut être traitée dans une démonstration, en deux parties,
organisées autour d’une ou deux idées centrales. Pour ce faire, vous devez organiser
vos idées, les associer par affinités, et les classer par rapprochement autour de deux
grandes masses qui seront les deux parties de la dissertation.
Le plan ne doit pas être collé artificiellement sur le sujet, mais c’est le sujet lui-même
et surtout l’approche que l’on en a, qui va imposer le plan. Le plan est l’ossature et le
reflet de votre réflexion sur le sujet. Il sera tout entier orienté sur la démonstration de
votre problématique.
Concrètement, comme en première année, votre plan prendra la forme suivante :
I.
Première grande idée
A.
Première idée de la grande idée
B.
Deuxième idée de la grande idée
II.
Deuxième grande idée
A.
Première idée de la grande idée
B.
Deuxième idée de la grande idée
Conclusion
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Les titres doivent être clairs et percutants. Rien qu’en lisant vos titres, on doit avoir
envie de découvrir votre pensée. Rien qu’en les lisant, on doit comprendre votre
problématique. Pensez au correcteur qui a devant lui une pile de 60, 200 voire 900
copies. Son premier réflexe lorsqu’il prend un devoir est de lire l’introduction et le
plan. Il faut attirer son attention.
Pour être percutants, les titres doivent être brefs. Pour être évocateur, ils doivent
contenir une idée. Difficile conciliation. Certains professeurs estiment que les titres
sans verbe sont plats. D’autres affirment que les titres contenant un verbe sont trop
lourds. Les uns et les autres ont raison. Alors, on optera chaque fois que possible pour
des titres contenant un verbe sous-entendu. Tout au long de l’année, vous aurez des
corrigés lors des séances de conférence de méthode, dont vous pourrez vous inspirer.
DL’exposé de la démonstration :
La rédaction de l’introduction exige un soin particulier et obéit au respect des
étapes suivantes :
1.
Amener (ou poser) le sujet : La première phrase dite « d’attaque » est capitale
en ce qu’elle établit le premier contact entre l’auteur et le lecteur. Dans cette première
phrase, il s’agit « d’accrocher » l’attention du lecteur, de lui faire comprendre que l’on
a une approche critique, dynamique, originale, bref, intéressante du sujet.
Amener le sujet consiste à entamer le devoir par exemple en partant d’un contexte
général auquel on peut le rattacher, en allant du général au particulier ou par le rappel
du cheminement historique de la notion ou du phénomène à étudier. On peut aussi
commencer un devoir par une citation. Cela peut même être élégant, à la condition que
la citation soit bien choisie et si l’on établit correctement sa relation avec le sujet.
2.
Définir les termes du sujet : C’est une étape capitale pour la compréhension et
la délimitation du sujet. La définition consiste à préciser le sens de chaque terme pris
isolément mais aussi le sens de la combinaison des termes du sujet. C’est pourquoi, il
est recommandé de définir d’abord mot à mot, puis de définir le sujet dans son
ensemble. Plus que jamais, la connaissance du cours est ici nécessaire.
3.
Délimitation du champ du sujet : C’est une étape importante, et une erreur sur
ce point explique la plupart des mauvaises notes. Il est indispensable de traiter tout le
sujet, dans tous ses aspects, mais rien que le sujet. Par exemple, vous n’avez pas le
droit de restreindre le sujet à votre convenance, selon vos connaissances. Vous avez
l’obligation de le traiter dans toute son étendue et l’interdiction de le redéfinir à votre
guise (vous feriez alors hors-sujet). Parfois, plusieurs délimitations du sujet semblent
possibles. Il convient alors de procéder à un choix rationnel et justifié entre elles. Vous
devez, dans ce cas, expliquer quelles sont les délimitations envisageables et surtout
pourquoi celle que vous choisissez est la plus pertinente. Bref, concrètement, la
délimitation a pour finalité de circonscrire le champ des développements. C’est une
opération intellectuelle par laquelle, dans un premier temps, on évoque rapidement les
éléments de réponse possibles ; puis, dans un second temps, on privilégie les éléments
les plus importants qui seront développés dans le corps du devoir. En délimitant
attentivement le sujet, vous évitez les accidents majeurs que sont le hors-sujet ou le
sujet partiellement traité.
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4.
Problématique du sujet : L’élaboration de la problématique est particulièrement
importante et délicate. Par « problématique », nous entendrons tout simplement le fait
de se demander « quel est le problème ? » et d’y apporter une réponse. Il s’agit ainsi
de donner un sens, le plus pertinent, au sujet. De l’acuité, de la pertinence de votre
vision dépendra l’intérêt de la démonstration et de la solution. L’analyse du sujet, la
recherche d’idées ont permis de mettre en lumière les aspects centraux du sujet, le ou
les principaux thèmes, il s’agit maintenant de les regrouper autour d’une idée majeure.
Cette « problématique » doit permettre de traiter tout le sujet, dans tous ses aspects,
mais rien que le sujet, et cela de manière convaincante. Il s’agit de persuader que votre
problématique est pertinente, en ce qu’elle permet de souligner les aspects essentiels
du sujet en démontrant de manière cohérente le lien qui existe entre eux. En somme, il
s’agit d’identifier la ou les question (s) importante(s) expressément ou implicitement
posée(s).
5.
Intérêt du sujet : Si vous voulez être intéressant, commencez par être intéressé.
Pour être convaincant, il faut être convaincu. Evoquer l’intérêt du sujet, c’est exalter
son importance. Le sujet a nécessairement un intérêt. Autrement, on perdrait son
temps à le traiter. L’intérêt du sujet peut tenir à sa dimension théorique, à sa portée
pratique, à son actualité…
6.
Annonce du plan : C’est l’aboutissement logique de l’enchainement des étapes
précédentes. Vous devez annoncer d’une façon sobre et claire, en une phrase, les deux
principales parties (I et II) de votre devoir.
La rédaction des deux parties du devoir : Rien ne change, par rapport à l’année
passée.
« La forme, c’est le fond qui remonte à la surface », disait Victor Hugo. La qualité de
votre rédaction reflète généralement celle de votre analyse.
Conclusion
Cette méthode est valable pour toutes les matières à Sciences Po : histoire, culture
générale, langues (anglais espagnol allemand etc), géographie, littérature
•
•
•
Son schéma pour expliquer le rôle d'une conclusion est clair :
PARTICULIER
Conclusion méthodologie
GENERAL
Il s'agit de partir du particulier au général : en répondant à la problématique précise,
puis en ouvrant le sujet.
La conclusion
Le bilan : donner la synthèse des parties
La réponse à la problématique
L'ouverture
L'ouverture : elle élargit la réflexion, dans un ensemble plus vaste, par exemple avec
un sujet connexe.
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Certains professeurs la refusent (car cela voudrait dire que vous n'avez pas fait le tour
du sujet), la majorité la désirent. Mieux vaut donc quand même écrire une ouverture.
Attention, le jour de l’examen, vous n’aurez pas le temps de faire un brouillon, sauf
pour l’introduction. Si l’on a lourdement insisté sur la nécessité de bien préparer un
plan très détaillé, c’est justement parce que le temps qui vous est imparti vous impose
une rédaction directe. Lorsqu’elle est achevée, vous devez disposer encore d’un peu de
temps pour relire la copie et éventuellement apporter les corrections nécessaires.
Le style et l’orthographe sont pris en compte dans la notation. Ils vous permettent
d’exprimer clairement ce que vous avez bien conçu. L’aisance et l’élégance de votre
langage rendront votre démonstration claire, percutante, convaincante. Si vous avez un
problème d’expression, vous devez faire un travail de fond pour vous améliorer. Les
recettes sont très connues : lisez beaucoup, en particulier, les grands romans classiques
et écrivez beaucoup aussi. Ne vous prenez pas pour Hugo ou Proust, faites des phrases
courtes, recherchez avant tout la clarté et la simplicité.
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SEANCE 1 :
comparer ?
Méthode
comparative :
Pourquoi
et
comment
Note introductive :
La comparaison s'impose aujourd'hui comme une exigence, aux analystes du politique mais
aussi aux décideurs. La Gouvernance internationale, d'une part, et la mondialisation, de
l'autre, imposent l'importation de modèles étrangers dans le domaine des politiques publiques,
mais encore dans celui des législations ou des systèmes politiques voire, bientôt, des systèmes
juridiques.
Sujet à traiter : La comparaison comme méthode fondamentale de la Science politique
Bibliographie :
-
Badie B., Hermet G., Politique comparée, Paris, PUF, 1990.
Gazibo M., Jenson J., La politique comparée. Fondements, enjeux et approches théoriques,
Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2004.
-
Hermet G., Exporter la démocratie ?, Presses de Sciences Po, 2008.
-
Kriesi H., Les démocraties occidentales : une approche comparée, Paris, Economica, 1994.
-
Lauvaux P., Les grandes démocraties contemporaines, Paris, PUF, 2004 (3ème édition).
-
Amin S, Unequal Development: An Essay on the Social Formations of Peripheral
Capitalism, New York: Monthly Review Press (1976)
-
Amin S, Re-reading the postwar period: an intellectual itinerary, translated by Michael
Wolfers, New York: Monthly Review Press (1994c)
-
Amin S, Die Zukunft des Weltsystems. Herausforderungen der Globalisierung.
Herausgegeben und aus dem Franzoesischen uebersetzt von Joachim Wilke, Hamburg: VSA
(1997b)
-
Bayart, J.F., « Le politique par le bas en Afrique » in Politique africaine, no 1 (1), janvier
1981, p. 53-82,
-
Savonnet, Guyot, C., « Le "Dedans" et le "Dehors". Le "Haut" et le "Bas". Réflexions sur les
sites d'observation du politique africain ». Revue française de science politique,31 (4), août
1981,p. 799-804.
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SEANCE 2 : Les systèmes politiques comme objet d’étude
Note introductive :
Un système politique est formé d'un ensemble d'institutions (pouvoirs publics, régime
politique, économique, partis politiques, groupes d’intérêts...), de règles et de comportements
politiques des acteurs, qui agissent en interaction pour accéder et exercer le pouvoir politique.
Un système est un ensemble d’éléments interdépendants, c’est-à-dire liés entre eux par des
relations telles que si l’une d’elle est modifiée, les autres le sont aussi et par conséquent, tout
l’ensemble est modifié. Un système politique est donc une combinaison variable d’autorité
légitime (recours au consensus) et de puissance publique (recours à la coercition) qui rend
certaines personnes capables de décider pour la société globale et de se faire obéir. Il est en
relation avec la structure économique et l’organisation sociale et comprend un régime
politique. En science politique, ce système est souvent étudié, analysé mais surtout comparé
d’une zone à une autre, d’une période à une autre.
Exercice : La classification des systèmes politiques est-elle pertinente ?
Bibliographie :
-
Badie, Bertrand. 1984. Le développement politique, Paris, Economica, 3è édition.
Badie, Bertrand. 1987. Les deux Etats, pouvoir et société en occident et en terre d’Islam,
Paris, Fayard.
Badie, Bertrand. 1992. “ Analyse comparative de sociologie historique ”, Revue
Internationale des Sciences sociales 133, 1992.
Badie, Bertrand. 1992. L’Etat importé, essai sur l’occidentalisation de l’ordre politique,
Paris, Fayard.
Dogan, Mattei, Dominique Pelassy. 1981. Sociologie politique comparative : problèmes et
perspectives, Paris Economica.
Du Bois De Gaudusson, Jean. 1996. “ Les solutions constitutionnelles des conflits
politiques ”, Afrique contemporaine, numéro spécial, 4è trimestre 1996.
Easton, David. 1974. Analyse du système politique, Paris, Armand Colin.
Élias, Norbert. 1975. La Dynamique de l’occident, Paris, Calman Levy.
Ergas, Zaki. 1987. The African State In Transition, MacMillan Press.
Harbeson, John et Donald Rothchild. 1995. Africa In World Politics : Post Cold War
Challenges, Boulder, Westview Press.
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SEANCE 3 : Les approches théoriques et les variables d’analyse en
politique comparée
Note introductive :
Exercice : Application et critiques de l’approche culturelle.
Bibliographie :
-
Gazibo et Jenson, Chapitre 9, « L’approche culturelle », p. 268-297
-
Otayek, René. 1997. « Démocratie, culture politique, sociétés plurales : une approche
comparative à partir de situations africaines », Revue française de science politique 47(6), p.
798-822.
-
Putnam, Robert. 1999. « Le déclin du capital social aux États-Unis », Lien Social et Politiques
- RIAC, 41 (printemps), p. 13-22.
-
Amin S, Re-reading the postwar period: an intellectual itinerary, translated by Michael
Wolfers, New York: Monthly Review Press (1994c)
-
Amin S, Die Zukunft des Weltsystems. Herausforderungen der Globalisierung.
Herausgegeben und aus dem Franzoesischen uebersetzt von Joachim Wilke, Hamburg: VSA
(1997b)
-
Bayart, J.F., « Le politique par le bas en Afrique » in Politique africaine, no 1 (1), janvier
1981, p. 53-82,
-
Savonnet, Guyot, C., « Le "Dedans" et le "Dehors". Le "Haut" et le "Bas". Réflexions sur les
sites d'observation du politique africain ». Revue française de science politique,31 (4), août
1981,p. 799-804.
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SEANCE 4 : Les partis politiques et les formes de participation
politique
Note introductive :
Selon la définition classique, un système de partis se caractérise par trois éléments : le
nombre, la dimension et les alliances des partis politiques. Du point de vue qui nous intéresse,
celui de la formation des majorités parlementaires et gouvernementales, ces trois éléments
jouent évidemment, ensemble ou séparément, un rôle fondamental.
Exercice : Les nouvelles formes de participation politique
Bibliographie :
Mény Y., Surel Y., Politique comparée, Paris, Montchrestien, 2004 (7ème édition).
Duverger M., Les partis politiques, Paris, Seuil, 1992.
- Sartori G., Parties and Party Systems. A Framework for Analysis, Cambridge, Cambridge
University Press, 1976.
- Ware A., Political Parties and Party Systems, Oxford, Oxford University Press, 1996.
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Séance 5 : La politique comparée en Afrique :
Note introductive :
L’épilogue du vingtième siècle a été une période de convulsions politiques généralisées en
Afrique. Celles-ci sont consécutives au déboulonnement des pouvoirs autoritaires par les
populations africaines trop lassées par la misère et le manque de liberté. L’enthousiasme des
populations africaines a été conforté par l’environnement international. Il s’agit du
démantèlement des régimes communistes, appelés par euphémisme «démocraties populaires
», en Europe de l’Est. A cela s’ajoute la dislocation du mur de Berlin marquant du coup la fin
de la bipolarité Est - Ouest. C’est le triomphe de la démocratie libérale sur le communisme ;
c’est la fin de l’histoire pour reprendre l’expression du politologue, américain, Francis
Fukuyama.
C’est dans ce contexte des crises internes conjuguées à l’idéologie de la planétarisation de la
démocratie libérale que les régimes autoritaires africains ont accepté avec assez de peine le
processus de démocratisation.
Exercice : Commentaire de texte (le mimétisme postcolonial, J. Dubois De
Gaudusson)
Bibliographie :
-
Badie, Bertrand. 1984. Le développement politique, Paris, Economica, 3è édition.
Badie, Bertrand. 1987. Les deux Etats, pouvoir et société en occident et en terre d’Islam,
Paris, Fayard.
Badie, Bertrand. 1992. “ Analyse comparative de sociologie historique ”, Revue
Internationale des Sciences sociales 133, 1992.
Badie, Bertrand. 1992. L’Etat importé, essai sur l’occidentalisation de l’ordre politique,
Paris, Fayard.
Dogan, Mattei, Dominique Pelassy. 1981. Sociologie politique comparative : problèmes et
perspectives, Paris Economica.
Du Bois De Gaudusson, Jean. 1996. “ Les solutions constitutionnelles des conflits
politiques ”, Afrique contemporaine, numéro spécial, 4è trimestre 1996.
Easton, David. 1974. Analyse du système politique, Paris, Armand Colin.
Élias, Norbert. 1975. La Dynamique de l’occident, Paris, Calman Levy.
Ergas, Zaki. 1987. The African State In Transition, MacMillan Press.
Harbeson, John et Donald Rothchild. 1995. Africa In World Politics : Post Cold War
Challenges, Boulder, Westview Press.
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Séance 6 : Transitions et consolidations démocratiques en Afrique
Note introductive :
L’épilogue du vingtième siècle a été une période de convulsions politiques généralisées en
Afrique. Celles-ci sont consécutives au déboulonnement des pouvoirs autoritaires par les
populations africaines trop lassées par la misère et le manque de liberté. L’enthousiasme des
populations africaines a été conforté par l’environnement international. Il s’agit du
démantèlement des régimes communistes, appelés par euphémisme «démocraties populaires
», en Europe de l’Est. A cela s’ajoute la dislocation du mur de Berlin marquant du coup la fin
de la bipolarité Est - Ouest. C’est le triomphe de la démocratie libérale sur le communisme ;
c’est la fin de l’histoire pour reprendre l’expression du politologue, américain, Francis
Fukuyama.
C’est dans ce contexte des crises internes conjuguées à l’idéologie de la planétarisation de la
démocratie libérale que les régimes autoritaires africains ont accepté avec assez de peine le
processus de démocratisation.
Exercice : Les défis et enjeux de la démocratisation en Afrique.
Bibliographie :
Badie B., Hermet G., Politique comparée, Paris, PUF, 1990.
Gazibo M., Jenson J., La politique comparée. Fondements, enjeux et approches théoriques,
Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2004.
Hermet G., Exporter la démocratie ?, Presses de Sciences Po, 2008.
Kriesi H., Les démocraties occidentales : une approche comparée, Paris, Economica, 1994.
Lauvaux P., Les grandes démocraties contemporaines, Paris, PUF, 2004 (3ème édition).
Mény Y., Surel Y., Politique comparée, Paris, Montchrestien, 2004 (7ème édition).
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Séance 7 : Les dynamiques orphelines
Note introductive :
« Les tensions qui dérivent de l’importation du modèle étatique hors du monde occidental
peuvent facilement être répertoriées. Déplacé de l’histoire dont il dérive vers d’autres
histoires, il ne trouve pas en celles-ci les éléments qui concourent à le définir »
L’intérêt pour le comparatiste par rapport à la question est dès lors évident.
Quels sont ces dynamiques qu’on qualifie d’orphelines ? La localisation est claire, il s’agit du
monde extra-occidental.
Mais la détermination de ces dynamiques aurait pu être plus aisée si le bloc extra-occidentale
était moins hétérogène avec des rapports de pouvoirs qui obéissent à des logiques très
différentes, qui portent l’empreinte d’une trajectoire historique et d’une situation économique,
culturelle et même parfois géographique assez particulière.
Exercice : Selon Olivier Dabène, politiste, spécialiste de l’Amérique latine
« Les dynamiques extra-occidentales souffrent d’une démocratie
dégradée » Confirmez-vous ou infirmez-vous cette affirmation ?
Bibliographie :
-
Bertrand BADIE, Guy HERMET, «Les dynamiques extra-occidentales», Politique
comparée, Paris, PUF, coll.«Thémis», 1990, p. 187-230.
Michel FOUCAULT, Dits et Écrits, II, Paris, Gallimard, coll. «Quarto», 2001, p. 662669,679-694, 701-706.
Élias, Norbert. 1975. La Dynamique de l’occident, Paris, Calman Levy.
Ergas, Zaki. 1987. The African State In Transition, MacMillan Press.
Harbeson, John et Donald Rothchild. 1995. Africa In World Politics : Post Cold War
Challenges, Boulder, Westview Press.
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Séance 8 : Les « démocraties » d’aujourd’hui : des gouvernements à la
gouvernance internationale
Note introductive :
Dans le domaine politique, 1995 représente un moment charnière à partir duquel on peut
observer à la fois une inflexion du discours néolibéral et la mobilisation des nouveaux acteurs
de la société civile dans l’espace délibératif transnational. Au cours de la décennie quatrevingt-dix, «l’inflexion sociale» se manifeste dans le discours des Grandes Organisations
internationales qui intègrent progressivement des préoccupations sociales concernant
pauvreté, du sous-développement, des droits humains ou du développement durable. Cette
inflexion est une réponse aux critiques de la mondialisation. A partir de ce moment, sur le
plan historique et politique c’est le passage des gouvernements à la gouvernance
internationale.
Exercice : La comparaison des systèmes politiques dans un contexte de
« gouvernance mondiale. »
Bibliographie :
- Held D. et al., Global Transformations, Cambridge, Polity Press, 1999.
- Le Galès P., Le retour des villes européennes, Paris, Presses de Sciences Po, 2003.
- Mattli W., The Logic of Regional Integration : Europe and Beyond, Cambridge, Cambridge
University Press, 1999.
- Beck U., Risk Society : Towards a New Modernity, London, Sage, 1997.
- Elster J. (dir.), Deliberative Democracy, Cambridge, Cambridge University Press, 1998.
- Held D., McGrew A. (dir.), Governing Globalization. Power, Authority and Global
Governance, Cambridge, Polity, 2002.
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