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REVUE DE PRESSE 2014-2013 REVUE DE PRESSE 2013 • 2014 AL JAZEERA DECEMBRE 2013 http://www.youtube.com/watch?v=aSxERwD68U8#t=96 TV NATIONALE TUNISIENNE 2 EXPOSITION A SID BOUZID AVRIL 2014 https://www.facebook.com/photo.php?v=639421026107443 AFRIQUE IN VISU Decembre 2013 http://afriqueinvisu.org/sous-le-jasmin-histoires-d-une,902.html HUFFINGTON POST MAGHREB http://www.huffpostmaghreb.com/2014/01/11/torture-tunisieacat-2014_n_4580189.html HuffPost Maghreb | Par Lilia Blaise Publication: 11/01/2014 17h30 CET Certains noms sont déjà connus, d’autres apparaissent pour la première fois. Dix cas détaillés de torture avant et après le 14 janvier ont été répertoriés dans le rapport de l’ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) et de Trial (Track Impunity Always) sur la "justice inachevée en Tunisie". Dans le contexte actuel, où la loi sur la justice transitionnelle vient d’être adoptée, les victimes de la torture attendent encore le mot de la fin. La difficile marche vers la justice Ce n’est pas le premier rapport sur le sujet, ce n’est sans doute pas le dernier. Depuis la révolution, la torture n’est plus un sujet tabou en Tunisie. Les victimes en parlent et acceptent même de montrer leurs visages comme dans l’exposition photographique d’Augustin Le Gall "Sous le Jasmin" qui a été présentée en Tunisie l’an dernier. Et pourtant, parler ne suffit plus quand la justice ne suit pas. De Walid Denguir, décédé en novembre 2013, dont le cas avait été médiatisé à Rached Jaidane et Kousai Jaibi qui tentent de trouver une justice depuis plus de trois ans, la question de la torture reste tristement d’actualité en Tunisie comme le montre le rapport. Ils sont dix dans ce rapport mais il y aurait plus de 200 victimes pour la seule année 2012 selon la militante Radhia Nasraoui. La peur des représailles, toujours présente A la lecture du texte et des cas, le manque de justice est évident et résulte de plusieurs facteurs. En faisant le lien entre les cas de torture pendant la dictature et ceux d’après la révolution, le rapport montre un manque de changement et la persistance de certaines pratiques. Harcèlement, intimidation, les procédés sont multiples pour empêcher l’accusé de porter plainte, surtout dans le cas de personnes qui tentent de dénoncer des sévices subis avant la révolution. "Dans les dossiers pour lesquels des plaintes ont été déposées ou sont en cours d’examen par la justice tunisienne, les victimes sont confrontées à de sérieuses difficultés. Le processus vers la sanction et la réparation des crimes qui leur ont été infligés est parsemé d’obstacles tenant, pour certains et selon les informations dont nous disposons, soit à un manque de diligence, soit à l’iniquité patentée de certains magistrats qui œuvrent activement à couvrir les crimes de torture dont ils sont saisis. Dans d’autres cas, ce sont les policiers qui harcèlent les victimes, vraisemblablement pour les punir d’avoir porté plainte." Il en est ainsi pour le journaliste Slim Boukhdir, cité dans le rapport, qui tente de faire la lumière sur son agression en 2009 et qui reste étroitement surveillé par la police depuis. Le cas de Ghaith Ghazouani est aussi probant. Le jeune homme pointé du doigt comme bien d’autres jeunes de son quartier en 2005 à cause de sa fréquentation trop assidue de la mosquée, est arrêté en Algérie. Il sera ensuite torturé en Tunisie. Aujourd’hui, son désir de justice est limité par la crainte de représailles comme le relate le rapport : "Il souhaite aujourd’hui porter plainte pour les tortures subies en 2005, mais il craint de subir dans la foulée des représailles de la part de la police, principalement de la police politique qui, semble-t-il, a repris du service dans son quartier. En effet, ces dernières semaines, plusieurs connaissances de Ghaith Ghazouani ont été interpellées sans mandat et interrogées quelques heures sur les activités et les fréquentations de ce dernier. Selon son père, Ahmed Ghazouani, des policiers ont fait irruption au domicile de trois jeunes hommes, deux étudiants et un commerçant résidant dans l’Ariana, dans la nuit du 11 décembre 2013, vers 1 h 30 du matin. Les policiers ont enfoncé la porte de ces trois hommes et les ont menottés avant de les conduire au commissariat et ce, sans mandat. Là-bas, les agents les ont interrogés sur leurs pratiques religieuses et leurs fréquentations, puis leur ont posé des questions sur Ghaith Ghazouani. Ils ont ensuite été libérés à l’aube sans qu’aucune explication ne leur ait été fournie sur les raisons de leur arrestation.L’ACAT et TRIAL craignent qu’il ne s’agisse là de pratiques illégales visant à intimider Ghaith Ghazouani et à le dissuader de porter plainte pour les actes de tortures subis." Quand à Zyed Debbabi, un autre jeune arrêté et torturé pour avoir "soi-disant" consommé de la drogue en septembre 2013. Il subit les conséquences d’avoir en partie gagné son procès contre ses tortionnaires même si ces derniers n’ont pas été condamnés: "Les auteurs présumés de la torture ont été mutés et rétrogradés. Depuis lors, la famille de Zyed Debbabi reçoit régulièrement des menaces de mort." Il en est de même pour Ramzi Romdhani, un autre cas, qui n’ose même plus entamer des procédures judiciaires. Il fait l’objet d’un harcèlement continu dans son quartier de Mourouj depuis qu’il a déposé une plainte pour torture en 2011 contre des sévices subis lors de son arrestation en 2007. Défaillances juridiques Malgré l’arsenal juridique mis en place contre la torture en Tunisie comme le cite le rapport, le manque de justice est palpable surtout dans les procès post-révolution. Après avoir dépassé la peur de porter plainte, la victime se trouve confrontée à un système judiciaire défaillant. Manque de suivi des dossiers, reports multiples du jugement, sont le quotidien de ceux qui s'aventurent sur ce chemin. Pour Hélène Legeay, responsable des programmes Maghreb-Moyen-Orient à l’ACAT, peu de choses ont changé depuis le précédent rapport de l’ACAT en 2012 (Vous aves dit justice? Etude du phénomène tortionnaire en Tunisie ) qui dénonçait aussi certaines failles de la justice. "Le rapport publié par l’ACAT en juin 2012 mettait en exergue les obstacles législatifs, judiciaires et politiques à la lutte contre l’impunité. Ce second rapport publié un an et demi plus tard, le 14 janvier 2014 relève les mêmes écueils. L’ACAT et TRIAL effectuent un travail de terrain très poussé depuis plus de 18 mois à travers le suivi juridique de 14 cas de torture perpétrés pour certains avant et pour d’autres après la révolution. Certains de ces cas étaient déjà mentionnés dans le rapport de 2012 et on peut regretter que la situation n’ait guère évolué pour eux.” Plus qu’une défaillance, le manque de réforme inhérent au système judiciaire depuis la révolution est visible dans les procès pour torture où certains magistrats manquent d’impartialité et sont parfois même complices : "En général, les plaintes enregistrées sont encore trop rarement instruites et lorsqu’elles le sont, l’instruction est souvent entachée d’irrégularités. Les procureurs et les juges d’instruction bâclent trop souvent l’enquête. Ils ne vont pas systématiquement interroger les témoins mentionnés par la victime et ne vont pas non plus chercher à identifier tous les auteurs et complices impliqués dans la torture. Ce manque de sérieux peut être dû au manque de diligence ou de compétence des magistrats ou bien à leur malhonnêteté. En effet, certains juges font traîner ou bâclent les enquêtes pour couvrir les tortionnaires et leurs complices, parce qu’ils travaillent régulièrement avec les policiers mis en cause ou parce qu’ils n’estiment pas que le recours à la torture pour obtenir des aveux soit tout à fait condamnables." Une avancée avec la loi sur la justice transitionnelle et l’Instance contre la torture? Parmi les cas cités dans le rapport, certains sont morts comme Walid Denguir, d’autres sont encore en prison comme Taoufik Elaïba ou Walid Kattali. D’autres encore attendant depuis plus de vingt ans un vrai procès comme Rached Jaidane et Kousai Jaibi. Victimes de la justice, ils sont pourtant désormais connus via ces rapports et peuvent témoigner à découvert, chose impossible avant la révolution. Au niveau institutionnel, le changement est perceptible mais présente certaines limites. Le vote de la loi sur la justice transitionnelle en décembre dernier pourrait faire changer les choses puisqu’elle doit mettre en place un mécanisme pour juger les crimes du passé. Pour Hélène Legeay, cette loi n’est pas entièrement satisfaisante notamment dans le mélange qu’elle fait entre crimes de corruption et violation des droits de l’homme. Tout comme l’instance de vérité qui semble avoir trop de missions pour sa structure. "Le mandat de l’Instance de vérité créée par la loi est trop vaste pour être honoré et les questions essentielles de réformes institutionnelles et de poursuites pénales des tortionnaires y sont reléguées au second plan." La justice en matière de torture se fera-t-elle alors du côté de l’Instance contre la torture instaurée depuis le 9 novembre 2013? Aujourd’hui, le manque de candidatures pour faire partie de l’instance handicape son lancement et met en doute la mobilisation citoyenne face à la torture. "J’avoue que je ne sais pas à quoi tient ce manque d’enthousiasme. Peut-être que la rémunération est insuffisante. Peut-être que les avocats défenseurs des droits de l’homme qui pourraient postuler sont réticents à abandonner totalement leur office pendant une période déterminée. Peut-être qu’ils sont dissuadés par le mandat un peu trop large de l’Instance", commente Hélène Legeay. En effet la député nahdhaouie Souad Abderrahim a affirmé au HuffPost Maghreb qu’il s’agissait d’un travail “bénévole”. Une justice lente Dans le contexte sécuritaire actuel en Tunisie, où la lutte antiterroriste est de nouveau érigée comme un justificatif aux abus policiers, le rapport montre que les obstacles juridiques sont parfois encore plus dommageables pour la victime qui peut renoncer à la justice par désespoir comme dans le cas de Sidqi Halimi torturé selon son témoignage, par des policiers et des militaires à Kasserine en 2011. M. Halimi n’arrive toujours pas à obtenir justice. Pour faire face à ces dysfonctionnements, le rapport propose plusieurs recommandations juridiques au gouvernement et à la justice tunisienne notamment l’amendement de certains articles du code pénal. L’impératif pour mettre fin à la lenteur des procédures judiciaires et aux harcèlements policiers conclue le rapport et témoigne que même après la révolution, la torture persiste. Ces cas ont été passés au crible afin qu’il n’y ait aucun doute sur la véracité des histoires, en attendant une vraie justice. L’ECONOMISTE MAGHREBIN Journaliste :IMEN GHARB http://www.leconomistemaghrebin.com/2013/05/06/sous-le-jasmin-daugustin-le-gallpour-sensibiliser-contre-la-torture/ Par Imen Gharb 6/05/2013 à 16h58 « Sous le jasmin » d’Augustin Le Gall pour sensibiliser contre la torture L’exposition « Sous le Jasmin », du photographe français Augustin le Gall, se tiendra du 08 mai au 26 juin dans trois espaces culturels de la capitale. Le vernissage est prévu le 8 mai à la maison de la culture Ibn Rachiq à l’occasion de la célébration de la Journée nationale contre la torture en Tunisie. La maison de la culture Ibn Rachiq abritera cette exposition, organisée par le bureau régional à Tunis de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et « Dekadrage » (collectif de photographes basé à Marseille), du 08 mai jusqu’au 26 juin. Elle fera par la suite escale au centre culturel Mad’art Carthage du 10 au 31 mai et du 07 au 26 juin au Centre national d’art vivant au Belvédère. Avec 34 portraits en noir et blanc, cette exposition lève le voile pour révéler des cas de torture, de traitements cruels et inhumains endurés par 34 victimes de toutes générations, venant des différentes régions de la Tunisie. Outre l’exposition qui se poursuivra jusqu’au 26 juin, Journée internationale pour le soutien des victimes de la torture, divers événements culturels et des débats seront organisés portant sur la torture et la justice transitionnelle. Après le 26 juin, l’exposition sera visible dans différentes régions de la Tunisie et à l’étranger pour montrer des visages, révéler des traces et des regards, marquant sur « du papier l’empreinte de ces histoires qui restent dans les corps et dans les esprits », écrit Augustin Le Gall dont l’approche s’oriente vers une photographie documentaire, narrative et poétique. Réalisée avec l’appui du ministère de la Culture, et avec le soutien financier du département fédéral des Affaires étrangères de la Confédération Suisse, cette exposition fera l’objet d’un livre de photographies intitulé « Corridors » qui sera publié au mois de juin aux éditions Cérès, avec la série « Sous le jasmin » d’Augustin Le Gall et le travail de l’artiste photographe tunisienne Héla Ammar sur les prisons tunisiennes. - See more at: http://www.leconomistemaghrebin.com/2013/05/06/sous-le-jasmindaugustin-le-gall-pour-sensibiliser-contre-la-torture/#sthash.qcCAqAdW.dpuf 1. http://www.babnet.net/festivaldetail-64711.asp Tunisie: Le photographe français Augustin le Gall expose ''Sous le Jasmin'' à l'occasion de la Journée nationale contre la torture Lundi 06 Mai 2013 ''Sous le Jasmin'' est l'intitulé d'une exposition du photographe français Augustin le Gall qui se tiendra du 08 mai au 26 juin 2013 dans trois espaces culturels de la capitale Tunis. Le vernissage est prévu le 8 mai à la maison de la culture Ibn Rachiq à l'occasion de la célébration de la Journée nationale contre la torture en Tunisie. Organisée par le bureau régional à Tunis de l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et "Dekadrage" (collectif de photographes basé à Marseille), l'exposition fera escale à la maison de la culture Ibn Rachiq du 08 mai jusqu'au 26 juin, au centre culturel Mad'art Carthage du 10 au 31 mai et du 07 au 26 juin au Centre national d'art vivant au Belvédère. Avec 34 portraits en noir et blanc, cette exposition lève le voile pour révéler la cruauté humaine commise sur 34 victimes de torture ou d'autres peines ou traitements cruels et inhumains de toutes les générations, venant des différentes régions de la Tunisie. Mokhtar Trifi, membre de l'Assemblée générale de l'OMCT a dans une note de présentation affirmé que cette exposition dresse effectivement des portraits variés ayant "tracé par leurs souffrances et le sacrifice de leurs corps une voie vers la liberté, une voie que nous voulons emprunter pour un avenir où la torture devient non seulement un crime imprescriptible mais une pratique honnie par toute la société". Car, explique-t-il "tous ceux qui ont accepté de se faire photographier sont des exemples représentatifs de la souffrance de générations successives qui ont subi cette pratique barbare". "Sous le Jasmin", explique encore Gabriele Reiter, directrice du bureau de l'OMCT à Tunis (fondé en septembre 2011) vise à "sensibiliser le public tunisien et à contribuer au débat sur l'un des chapitres les plus sombres de l'histoire de la Tunisie en utilisant l'art pour communiquer les témoignages de quelques victimes et pour partager leurs réflexions et leurs visions de la nouvelle Tunisie". Outre l'exposition qui se poursuivra jusqu'au 26 juin, Journée internationale pour le soutien des victimes de la torture, divers événements culturels et des débats seront organisés portant sur la torture et la justice transitionnelle. Après le 26 juin, l'exposition sera visible dans différentes régions de la Tunisie et à l'étranger pour monter des visages, révéler des traces et des regards, marquant sur "du papier l'empreinte de ces histoires qui restent dans les corps et dans les esprits" écrit Augustin Le Gall dont l'approche s'oriente vers une photographie documentaire, narrative et poétique. Réalisée avec l'appui du ministère de la culture, et avec le soutien financier du département fédéral des affaires étrangères de la Confédération Suisse, cette exposition ferait l'objet d'un livre de photographies intitulé "Corridors" qui sera publié au mois de Juin 2013 aux éditions Cérés, avec la série "Sous le jasmin" de Augustin Le Gall et le travail de l'artiste photographe tunisienne Héla Ammar sur les prisons tunisiennes. 2. http://nawaat.org/portail/2013/06/26/radhia-nasraoui-aucun-tortionnaire-na- ete-juge-aujourdhui-pour-torture/ Radhia Nasraoui : « Aucun tortionnaire n’a été jugé aujourd’hui pour torture » Rights Lilia Blaise › Jun 26, 13 › 1 comment A l’occasion de la journée mondiale contre la torture, divers évènements ont eu lieu à Tunis pour rappeler à la mémoire collective, que certains tortionnaires de l’ancien régime n’ont toujours pas été jugés et que la pratique de la torture existe encore. « Le lourd héritage de la torture risque d’être transmis » les mots de Gabriel Reiter directrice de l’OMCT (Orgaisation Mondiale Contre la Torture) à Tunis clôturent la fin de l’exposition Sous le jasmin d’Augustin Le Gall. Les séries de photographies de ces victimes, torturées sous Bourguiba pour certaines, sous Ben Ali pour d’autres et même pendant et après le 14 Janvier pour le reste, sont restées deux mois à la Maison de la culture Ibn Rachiq. Sensibiliser les Tunisiens à une histoire qui reste encore taboue, le but de l’OMCT semble trouver ses limites puisque la conférence de presse tenue à l’occasion de la fin de l’exposition a rappelé les tristes cas de torture qui perdurent après le 14 Janvier. Au moins 150 cas de torture enregistrés par l’OCT après le 14 Janvier La militante des droits de l’homme Radhia Nasraoui parle de plus de 150 cas recensés à l’OCT(l’organisation contre la torture) depuis le 14 Janvier : « Certaines plaintes portent sur des sévices commis sous Ben Ali. Elles concernent des gens qui avaient été torturés mais qui n’osaient pas porter plainte contre les agents de police. Les autres cas concernent des tortures après le 14 Janvier ». Gabriele Reiter ajoute que le « processus tortionnaire est loin d’être fini. Nous avons enregistré de nombreux cas de torture depuis avril 2011. » Radhia Nasraoui parle de trois morts, décédés en 2012 à la suite de mauvais traitements dans les prisons et d’un mort décédé à la suite de torture dans un commissariat de police. « Les pratiques restent les mêmes : passage à tabac, viol, techniques du poulet rôti… » ajoute-t-elle. Dysfonctionnement de la justice Peut-on parler de torture lorsque les forces de sécurité continue d’exercer des violences à des fins punitives ? C’est la question posée par l’ACAT (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture) et TRIAL (Track Impunity Always) qui souligne que si le phénomène tortionnaire n’existe plus en Tunisie, sa pratique, elle, perdure. Les deux ONG ont dénoncé dans une conférence de presse tenue mardi 25 juin, les dysfonctionnements de la justice qui n’a toujours pas jugé certaines affaires de torture notamment celles perpétrées par les responsables au ministère de l’Intérieur. Elles ont souligné qu’une seule condamnation avait été émise dans un procès pour torture depuis la révolution, une peine qui a été réduite à deux ans de prison avec sursis en appel. Les deux associations ont donc travaillé conjointement avec des avocats tunisiens sur 14 dossiers de torture en Tunisie afin de déposer des plaintes pour les victimes. « Souvent les agents arrêtés s’en tirent avec des procès pour « violence » et non plus pour « torture » alors qu’il s’agit bien de cela. » déclare Radhia Nasraoui. Selon le CNLT, en 2008 près de 1250 cas de torture ont été recensés ainsi qu’une liste d’une centaine de tortionnaires (Pour la période 2005-2007), mais le chiffre serait bien en-deçà de la réalité selonl’ACAT et les cas de torture ont continué en 2009 et 2010. L’acte de torture est condamné par l’article 101 bis du code pénal tunisien depuis 1999. « Est puni d’un emprisonnement de huit ans, le fonctionnaire ou assimilé qui soumet une personne à la torture et ce, dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions. Le terme torture désigne tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales, sont intentionnellement infligées à une personne aux fins notamment d’obtenir d’elles ou d’une tierce personne des renseignements ou des aveux, de la punir d’un acte qu’elle ou une tierce personne a commis ou est soupçonnée d’un acte qu’elle ou une tierce personne a commis ou est soupçonnée d’avoir commis, de l’intimider ou de faire pression sur elle ou d’intimider ou de faire pression sur une tierce personne, ou lorsque la douleur ou les souffrances aiguës sont infligées pour tout autre motif fondé sur une forme de discrimination quelle qu’elle soit. » Cet article a pourtant été réformé en 2011 par le gouvernement provisoire, rendant la loi plus vague selon l’ACAT « Si les peines ont été alourdies dans certaines circonstances, la définition du crime de torture a été restreinte et le Code prévoit à présent des clauses d’exonération de responsabilité aux conditions d’application très floues. » Culture institutionnelle de la torture Si ces ONG ont pointé les défaillances de la justice à s’occuper du phénomène tortionnaire, Radhia Nasraoui a dénoncé une « culture institutionnelle » de la torture. « Il faut des instructions d’en haut. Du temps de Ben Ali, je me souviens très bien qu’en 1995 nous avions enfin eu un écho auprès du gouvernement et le président avait déclaré qu’il établirait une commission d’enquête sur les cas de torture en prison. Il y a eu un petit moment d’accalmie et puis, évidemment, ça a repris puisque ce n’était qu’une façade. Mais cela montre bien que lorsque le Ministre de l’Intérieur donne des instructions, les policiers et les gardiens de prison suivent. » Un manque de communication avec le ministère de l’Intérieur Radhia Nasraoui a en effet dénoncé le manque de communication avec les deux ministres de l’Intérieur, Ali Larayadh et Lotfi Ben Jeddou à ce sujet. « Nous n’avons jamais été reçus malgré nos demandes récurrentes. Rien n’a été fait au niveau institutionnel pour réellement empêcher la torture après le 14 Janvier. Seul Lazar Karoui Chebbi, ancien ministre de la justice avait rédigé une note sur la prévention contre la torture, nous avons également pu établir un dialogue avec Directeur général des prisons mais ce n’est pas suffisant.» Ce manque de communication entre la société civile et le Ministère de l’Intérieur pose question d’autant plus que l’actuel Ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, a été le juge d’instruction qui a procédé à l’instruction des plaintes déposées entre le 17 décembre 2010 et le 14 janvier 2011 pour les violations commises sur les manifestants de la révolution à Kasserine (21 morts et 400 blessés). Lui-même avait rencontré de grandes difficultés dans son instruction et notamment dans la communication avec le ministère de l’Intérieur à propos de certains dossiers. L’instance nationale de prévention contre la torture toujours inexistante La Tunisie a ratifié le 29 juin 2011 le protocole facultatif à la convention des Nations unies contre la torture (entrée en vigueur le 28 juillet 2011), le témoignage des personnes violentées dans les commissariats ou encore la mort de deux salafistes en grève de la faim en prison pendant l’année 2012 montre que les mauvais traitements persistent. Le 21 mai 2013, le Ministre des Droits de l’homme et de la justice transitionnelle, Samir Dilou, s’est dit « mécontent » du travail de l’Assemblée sur la gestion du projet de loi relatif à la prévention de la torture. Le projet de loi prévoyant la mise en place d’une instance a été soumis en novembre 2012 à l’ANC et débattu en commissions. Il n’est pour l’instant pas à l’ordre du jour dans les votes en séance plénière. « Il faut vraiment sensibiliser d’avantage l’opinion publique, » commente Gabriele Reiter « ce n’est pas normal qu’aujourd’hui, des Tunisiens s’étonnent encore lorsqu’on leur parle de la torture en Tunisie. » Accrochés aux murs, les 34 portraits immortalisés par Augustin Le Gall sont là pour rappeler à la mémoire collective un passé encore présent. Les photographies partiront pour Béja demain, le début d’une exposition itinérante afin de montrer à tout le pays cette réalité encore trop actuelle aujourd’hui. 3. http://www.tunisia-live.net/2013/05/10/under-the-jasmine-explores-the-history- of-torture-in-tunisia/ “Under the Jasmine” Explores the History of Torture in Tunisia Photo from the exhibition. Thirty-four photographs hang from metal chains in Ibn Rachik Cultural House. Lined up against a stark white wall, the black-and-white mugshots display a variety of alleged criminals. Salafists, communists, army officers, and journalists all have something in common — they were victims of torture and inhumane treatment under the governments of Habib Bourguiba and Zine el-Abidine Ben Ali. Their faces tell the story of the systematic use of torture, detention, and humiliation during those years. Some stare into the camera defiantly, smile wryly, or avert their eyes in shame. One woman wears a burqa, unwilling to show her face, but refusing to hide from the truth. The exhibition itself is a paradox; it implores us to remember what so many people wish they could forget. “Under the Jasmine,” a photographic exhibition created by Augustin Le Gall, examines the stories of people who suffered during this dark time in Tunisia’s history. Le Gall interviewed the various subjects, who share their testimony along with their portraits. The victims talk about the things imagined by movies — electric shock, sleep deprivation, festering infection, and daily humiliation. The photos are representative of the Tunisian people — with all their complex and divergent views — but in agreement on one issue. Torture is never justifiable. Many of these abuses took place a few minutes walk from here, in the Ministry of Interior on Avenue Habib Bourguiba. In a way, it is easy to become desensitized to this fact. The shock of seeing the towering building draped in concertina wire wears away with each trip to the Medina. Things that were once abhorrent become normal with time. A photo from the exhibition. The exhibition is presented by the non-profit World Organization Against Torture (OMCT), with support from the Tunisian Ministry of Culture and the Swiss Federal Department of Foreign Affairs. OMCT has been active in Tunisia for several years, most recently setting up service centers for victims of torture in Kef and Sidi Bou Said, as well as providing training for Tunisian lawyers on how to properly document cases of human rights abuses. For this exhibit, OMCT partnered with French Arts Collective DeKadrage to raise awareness of the issue of torture in Tunisia. In 2011, Tunisia ratified the Optional Protocol to the Convention Against Torture, which requires signatories to establish procedures to prevent future occurrences of torture. The Tunisian Government is currently considering a bill that will establish the National Forum for the Prevention of Torture, an independent commission responsible for visiting prisons, police stations, and other places of detention to protect against further instances of torture and mistreatment. The bill is expected to be ratified on June 26, 2013, the UN International Day in Support of Victims of Torture. “Under the Jasmine” will run through June 26, with concurrent exhibitions at Ibn Rachik, Mad’art Carthage, and the National Center for the Living Arts in Belvedere. For more information about the exhibition, please visit its website. - See more at: http://www.tunisia-live.net/2013/05/10/under-the-jasmine-explores-thehistory-of-torture-in-tunisia/#sthash.qWvYkBum.dpuf 4. http://directinfo.webmanagercenter.com/2013/05/03/la-scene-picturale- sanime-au-mois-de-mai-2013-a-tunis/ La scène picturale s’anime au mois de mai 2013, à Tunis Par : Di avec TAP | 03 mai 2013 | 16 h 01 min | Mots-clefs : Art, artistes plasticiens tunisiens, Culture, Tunisie, 0 La scène picturale s’anime au mois de mai 2013 avec l’organisation de plusieurs expositions individuelles et collectives dans divers espaces artistiques. L’artiste plasticien Ali Zenaidi expose ses »Dessins, Lavis et Pastels de 1992 à 2013 » à la galerie Saladin à Sidi Bou Said avec 45 oeuvres. L’artiste rend hommage au safsari et peint des scènes de la vie quotidienne, des paysages ainsi que des personnages à travers diverses techniques. Le sculpteur Mohsen Jeliti propose, du 4 au 25 mai, à la maison de la culture El Mourouj, une exposition intitulée »Vive la sculpture » alors que le Centre National d’Art Vivant de Tunis accueille, du 4 au 31 mai, »Politiques 2 », une expo collective réalisée par plus de 10 artistes peintres dont Nidhal Chamekh, Imene Chetouane, Belhassan Chtioui et Ibrahim Matoussi. Dans cet espace, les plasticiens partagent leurs travaux, préoccupations et recherches artistiques en évoquant différents thèmes à caractère politique. Pour marquer la Journée Nationale contre la torture, l’Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT) en coopération avec le Ministère de la culture organise, le 8 mai, à la maison de la culture Ibn Rachiq à Tunis, une expo du photographe Français Augustin Le Gall. Cette galerie de portraits de victimes de torture et des autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants rappelle que des femmes et des hommes de tous horizons politiques, de toutes les générations, venant de différentes régions de la Tunisie ont souffert de ce crime. Cette expo donne la parole à 34 victimes qui témoignent de leur expérience traumatisante. Elle aura lieu, du 8 mai au 26 juin, à la maison de la culture Ibn Rachiq et du 7 au 26 juin Centre National d’Art Vivant de Tunis. Des jeunes artistes tunisiens et irakiens présentent du 3 au 14 mai à la galerie Kalysté, à la Soukra, leurs sculptures, gravures, céramiques et peintures, deux mouvements culturels se réunissent ainsi pour que l’art se renouvelle dans une exposition intitulée « Badgad…Tunis ». Ils sont 7 artistes irakiens (Jaafar Taoun, Abdul Karim Saadoun, Saad Al Qassab, Amjad Al Tayar, Rahman Chaker, Qahtan Al Amin et Mohammad Al Adhami) et 7 tunisiens (Bakr Ben Fraj, Mohamed Ali Belkadhi, Rachida Amara, Rania Ouerda, Abdesslam Charfi, Nouteyl Belkadhi et Héla Ammar) à prendre part à cette exposition qui présente 28 oeuvres en tout. 5. http://www.radiomfm.tn/fr/actualite/details/9070/Sous-le-Jasmin.html "Sous le Jasmin" Publié le 06.05.2013 à 12:37 A l’occasion de la Journée Internationale contre la Torture (26 Juin de chaque année), une exposition du photographe français, Augustin le Gall, intitulé "Sous le Jasmin", se tiendra du 8 mai au 26 juin 2013, à la maison de la culture Ibn Rachiq. 6. http://www.mille-et-une-tunisie.com/accueil/magazine/4076-le-photographe- augustin-le-gall-l-jai-entame-en-differents-actes-un-travail-photographique-surla-societe-tunisienner.html Le photographe Augustin le Gall : « J’ai entamé en différents actes un travail photographique sur la société tunisienne» JEUDI, 09 MAI 2013 00:00 Le photographe Augustin Le Gall - dit Algo - expose du 8 mai au 26 juin 2013 à Tunis une série de photographies intitulée « Sous le Jasmin ». Cette exposition de portraits, consacrée à 34 victimes de la torture en Tunisie, a lieu à l’occasion de la Journée nationale contre la Torture sous l’égide de l’Organisation mondiale contre la Torture et avec le soutien du ministère de la Culture. Anthropologue de formation mais avant tout photographe, Augustin Le Gall arpente la Tunisie depuis 2008. A travers un travail photographique d’une grande sensibilité, il nous livre l’âme d’un peuple dans toute sa diversité. Rencontre avec Mille et une Tunisie. Mille et une Tunisie : Depuis quand travaillez-vous en Tunisie ? Augustin Le Gall : Depuis 2008 date à laquelle je suis venue pour la première fois ici afin de faire des recherches sur le stambali, cette musique rituelle qui puise ses racines dans l’Afrique sub-saharienne. Je m’intéresse aux rites de possession depuis de nombreuses années. J’ai tout d’abord travaillé au Maroc sur les gnawas avec un ami photographe. Nous avons développé un projet photographique autour de ce patrimoine immatériel qui a abouti à la publication du catalogue d’exposition « Mémoire d’Essaouira ». J’ai eu envie d’aller plus loin dans mes recherches sur ces rituels. A force de travail et de persévérance, je suis devenu en 2008 le photographe du festival d’Essaouira consacré aux gnawas. J’ai aussi participé au montage de l’exposition « Gnawas entre tradition et création ». De file en aiguille, sachant que je m’intéresais aux musiques rituelles, on m’a indiqué qu’en Tunisie il existait le stambali. C’est ainsi que j’ai débarqué ici avec un nom Riadh Ezzaouche. J’ai finalement rencontré ce dernier qui est arrifa (maître de cérémonie) de la dernière zaouia stambali du pays, le Dar Sidi Lasmar. Une profonde amitié est alors né entre nous. Qu’est ce qui vous a amené à la photographie ? Une envie, une passion, parallèlement à mes études d’anthropologie à Aix-enProvence. Pour moi, la photo est avant tout une poétique, mon rapport au monde. Je ne me considère pas comme un photographe ethnographe même si, bien évidemment, mon cursus universitaire influence mon regard. La photo a été pour moi un médium pour entrer dans le domaine du rituel gnawa et stambali. Je me questionne beaucoup sur la pratique du photographe. Je déteste les cases et me considère simplement comme photographe-documentaire. Actuellement, j’ai un travail photographique personnel que j’expose et en parallèle de répond aussi à des commandes de photojournalisme pour des revues internationales comme Libération, Jeune Afrique, Le Monde, Marianne… Parlez-nous de votre rapport à la Tunisie en tant que photographe ? J’ai fait un gros travail sur le stambali en Tunisie puis la révolution du 14 janvier 2011 est arrivée et j’ai été littéralement happé par cet événement. J’ai vécu des moments très forts humainement les six premiers mois de 2011 et enrichissants professionnellement. J’ai l’impression à présent d’être fortement lié à la Tunisie. J’ai alors entamé tout un travail sur la société tunisienne en différents actes. L’exposition « Sous le Jasmin » qui se tient actuellement à la maison de la Culture Ibn Rachiq » n’est qu’un des actes de ce travail que j’ai nommé « Portait d’une Révolution ». Chaque série photos correspond à un acte, il y en a 7 pour l’instant : Acte 1 : le Peuple veut, l’Acte 2 : Aux urnes citoyens, l’Acte 3 : Sous le Jasmin, l’Acte 4 :Les artistes tunisiens, l’Acte 5 : l’Assemblée constituante, l’Acte 6 : Les familles des martyrs de la révolution et l’acte 7 : les Salafistes. Quels sont vos projets à venir ? J’ai un projet photographique et documentaire à propos de la route des esclaves. Il s’agirait de remonter depuis Tunis la route des esclaves, de traverser l’Algérie, le Maroc, le Niger, le Mali, la Mauritanie pour remonter aux sources du stambali. Avec peut-être au final une œuvre sous forme de théâtre documentaire avec vidéo, photos… Je travaille aussi depuis un certain temps à un projet intitulé « Ouled Bilal », série de portraits autour des personnages théâtralisés que l’on rencontre dans le stambali. Ce ne sont pas les envies qui manquent ! Vernissage de « Sous le Jasmin », exposition d’Augustin Le Gall -le mercredi 8 mai à 18h30 Maison de la Culture Ibn Rachiq - Tunis Avenue de Paris - 1000 Tunis Pour en savoir plus : page Facebook (facebook.com/expositionsouslejasmin) etwww.augustinlegall.com • * 7. http://www.afriqueinvisu.org/omct-tunis,423.html Sous le Jasmin Augustin Le Gall Du 8 mai au 26 juin Tunis, le 29 avril 2013. Pour marquer la journée nationale contre la torture en Tunisie, l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) en coopération avec le Ministère de la Culture lance, le 8 mai 2013, une exposition du photographe Augustin Le Gall à la maison de culture Ibn Rachiq (Tunis). Cette exposition de portraits de victimes de torture et des autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, nous rappelle que des femmes et des hommes de tous horizons politiques, de toutes les générations, venant des différentes régions de la Tunisie, ont souffert de ce crime. Cette exposition donne la parole à 34 victimes qui témoignent de leur expérience traumatisante. "Par cette exposition photographique, nous espérons sensibiliser le public tunisien et contribuer au débat sur l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire de la Tunisie, en utilisant l’art pour communiquer les témoignages de quelques victimes et pour partager leurs réflexions et leurs visions de la nouvelle Tunisie" a déclaré Gabriele Reiter, Directrice du Bureau de l’OMCT a Tunis. L’exposition se poursuivra dans différents quartiers de Tunis jusqu’au 26 juin, journée internationale pour le soutien des victimes de la torture. Divers évènements culturels et des débats seront organisés sur les lieux de l’exposition durant lesquels le public pourra débattre des questions relatives à la torture et à la justice transitionnelle. Ce projet est une rencontre avec les victimes et leurs familles, révélant leur passé afin de partager leur vision du futur de la Tunisie. Après le 26 juin, l’exposition se produira dans différentes régions de la Tunisie et à l’étranger. A Tunis, l’exposition sera présente à : • 08 mai au 26 juin 2013 à la Maison de la Culture Ibn Rachiq, Tunis. • 10 au au 31 mai 2013. Mad’Art. Centre Culturel de Carthage. • 07 au 26 juin 2013 au centre National d’Art Vivant, Tunis Belvédère. Cette exposition, de 34 portraits en noir et blanc, est le fruit d’une rencontre avec ces hommes et ces femmes, qui ont traversé la Tunisie contemporaine et racontent une histoire lourde et douloureuse. Une histoire qui marque, à jamais, l’Histoire d’un peuple. C’est aussi le fruit d’une rencontre avec l’Organisation Mondiale Contre la Torture et son équipe de Tunisie, qui a pris l’initiative de porter un tel projet, associant sa mission de sensibilisation et le regard subjectif d’un photographe. C’est enfin le fruit d’une rencontre avec les acteurs de la société civile, sans qui tout ce travail n’aurait pu se faire. L’exposition veut avant tout donner la parole, montrer des visages, révéler les traces, les regards, parfois droits, parfois timides. Marquant ainsi sur le papier, l’empreinte de ces histoires qui restent, dans les corps et les esprits. Comme nous l’exprime Louis Joinet, ancien Magistrat et Défenseur des Droits de l’Homme, “la connaissance par un peuple de l’histoire de son oppression appartient à son patrimoine.” C’est au nom du devoir de mémoire que ce patrimoine doit être préservé. Pour puiser dans le passé, des forces pour l’avenir. Cette exposition est dédiée à tous ceux et celles qui sont tombés et tous ceux et celles qui sont encore debout. Augustin Le Gall 8. http://fr.africatime.com/tunisie/articles/journee-mondiale-de-soutien-aux- victimes-de-la-torture-loubli-interdit Proposer un sondage Journée mondiale de soutien aux victimes de la torture: L’oubli interdit (Le Temps (tn) 27/06/2013 - 09:50) A l’occasion de la Journée internationale des Nations Unies pour le soutien aux victimes de la torture, une kyrielle d’activités a été organisée, hier, par l’OMCT (Organisation Mondiale de lutte contre la Torture) et l’OCTT (Organisation contre la Torture en Tunisie) à la maison de culture Ibn Rachiq et à l’Avenue Habib Bourguiba au centre ville de la capitale. La Journée a commencé par une conférence de presse durant laquelle les deux présidentes respectives des deux dites organisations, Mme Radhia Nasraoui et Mme Gabriele Reiter ont tenu à rendre hommage à toutes les personnes qui ont été torturées et celles qui ont perdu la vie sous la torture. Il s’agissait, notamment, d’une exposition de portraits de 34 personnes victimes de la torture depuis la colonisation jusqu’à nos jours. Intitulée «Sous le Jasmin», l’exposition a commencé à une date clé, le 8 mai dernier, qui coïncide avec la Journée nationale de lutte contre la Torture, pour s’achever hier à Tunis pour partir vers plusieurs autres villes de la Tunisie, à commencer par Béja. L’auditoire de la torture sort de son silence Ce qui était frappant durant la conférence de presse, c’était la présence massive des plusieurs victimes de la torture sous le régime de Bourguiba et celui dictatorial de Ben Ali. Ces personnes, hommes comme femmes font partie de celles qui ont payé très cher leur militantisme pour une opinion, une vision ou une idée qui va de pair avec les droits de l’ Homme, la démocratie, le droit à la dignité et l’équité sociale. L’on reconnait sur certaines figures, des portraits figés et marqués à jamais dans les photos-portraits prises par le photographe Augustin Le Gall, dont le choix de la couleur noire comme seule et unique fond du tableau est révélateur d’une douleur intense longtemps confinée et condamnée au silence. Un noir de la misère cachée et oubliée de ces êtres qui rappelle, notamment, l’obscurité de la cellule, ultime demeure pendant des années à des gens qui ont osé se révolter contre un colonisateur et un dictateur. On y voit des têtes pensantes, préoccupées, visages ridés, blêmes et errants, souvent effarés, rarement souriants enveloppés par le noir des ténèbres et des maux. D’ailleurs, pour cette occasion, un catalogue de ces 34 portraits résume en quelques lignes sous chacun d’eux, l’aventure malheureuse, souvent choquante et humiliante durant les temps obscurs. Militants, activistes et fervents défenseurs des droits de l’Homme, ils partagent avec le peuple tunisien, à travers ces portraits, les moments les plus cruels et dégradants qu’ils ont supportés durant les années sombres. Hier, ils ont eu l’opportunité de sortir de leur silence, de relater sans réserve, ni gêne devant des personnes qui leur sont complètement étrangères, une partie cruelle de leur vie. Le 14 janvier 2011 a brisé le mur du silence et a incité ces victimes de la torture à s’affranchir, parler de leurs maux dans les cellules bourguibiennes et benalinienne sans tabou ni crainte. Certes, aujourd’hui, ils sont libres mais les spectres du passé les hantent pour la simple raison que l’impunité sévit encore et que leurs bourreaux courent toujours en liberté. Quant aux victimes de la torture post-révolution, c’est une autre paire de manches. «La torture sévit jusqu’à nos jours» Mme Radhia Nasraoui parle de «150 victimes recensées depuis le 14 janvier dont certaines ont été martyrisées du temps de Ben Ali. Elle dénombre 3 cas de décès survenus à des prisonniers à cause du mauvais traitement et de la violence physique dans les postes de police et les cellules. Elle a, notamment, parlé du cas d’une prisonnière de 15 ans qui vient d’être inhumainement traitée et torturée. Elle a rajouté que plusieurs arrêtés et détenus ont été violés à la matraque ces deux dernières années et que jusqu’à présent aucune poursuite judiciaire n’a été engagée malgré les cris de détresse de la part des familles des victimes et la pression de la société civile des droits de l’Homme. Elle a rappelé, notamment, que plusieurs détenus sujets à des maladies dues à la torture et aux mauvais traitements, sont privés de soin et sont tout simplement abandonnés à leur propre sort. Le trépas n’est pas loin et elle cite l’exemple d’anciens prisonniers Kabil Ben Ali, Ibrahim Chmayset et Mohamed Ali Neji qui ont succombé à la maltraitance et aux maladies contractées suite aux mauvais traitements et à l’absence des soins. Selon elle, tant qu’il n’y a pas eu de décision radicale des hauts responsables politiques, du ministère de l’Intérieur et Chef du Gouvernement pour punir toute tentative ou crime de torture, certains agents ou bourreaux poursuivront leurs pratiques tortionnaires, parce que d’abord, c’est devenu un réflexe et un outil de travail pour eux, ensuite, parce qu’ils ne font qu’exécuter les ordres qui leur sont donnés par leurs supérieurs. La conférence a été suivie d’une tente de sensibilisation installée au cœur de l’Avenue Habib Bourguiba et à laquelle une centaine d’association luttant pour les droits de l’Homme et luttant contre la torture ont répondu présents pour sensibiliser les passants quant à la gravité de cette cause. S’en est suivie, une pièce de théâtre à la maison de culture Ibn Rachiq : «Le dernier jour d’un condamné». En début de soirée, un concert a été donné en plein air devant le théâtre municipal, théâtre de tous les chamboulements politiques et protestation citoyenne depuis le 14 janvier 2011. - See more at: http://fr.africatime.com/tunisie/articles/journee-mondiale-de-soutienaux-victimes-de-la-torture-loubli-interdit#sthash.H7i7K3ZX.dpuf 1. http://www.letemps.com.tn/article-77279.html Journée mondiale de soutien aux victimes de la torture L’oubli interdit A l’occasion de la Journée internationale des Nations Unies pour le soutien aux victimes de la torture, une kyrielle d’activités a été organisée, hier, par l’OMCT (Organisation Mondiale de lutte contre la Torture) et l’OCTT (Organisation contre la Torture en Tunisie) à la maison de culture Ibn Rachiq et à l’Avenue Habib Bourguiba au centre ville de la capitale. La Journée a commencé par une conférence de presse durant laquelle les deux présidentes respectives des deux dites organisations, Mme Radhia Nasraoui et Mme Gabriele Reiter ont tenu à rendre hommage à toutes les personnes qui ont été torturées et celles qui ont perdu la vie sous la torture. Il s’agissait, notamment, d’une exposition de portraits de 34 personnes victimes de la torture depuis la colonisation jusqu’à nos jours. Intitulée «Sous le Jasmin», l’exposition a commencé à une date clé, le 8 mai dernier, qui coïncide avec la Journée nationale de lutte contre la Torture, pour s’achever hier à Tunis pour partir vers plusieurs autres villes de la Tunisie, à commencer par Béja. L’auditoire de la torture sort de son silence Ce qui était frappant durant la conférence de presse, c’était la présence massive des plusieurs victimes de la torture sous le régime de Bourguiba et celui dictatorial de Ben Ali. Ces personnes, hommes comme femmes font partie de celles qui ont payé très cher leur militantisme pour une opinion, une vision ou une idée qui va de pair avec les droits de l’ Homme, la démocratie, le droit à la dignité et l’équité sociale. L’on reconnait sur certaines figures, des portraits figés et marqués à jamais dans les photosportraits prises par le photographe Augustin Le Gall, dont le choix de la couleur noire comme seule et unique fond du tableau est révélateur d’une douleur intense longtemps confinée et condamnée au silence. Un noir de la misère cachée et oubliée de ces êtres qui rappelle, notamment, l’obscurité de la cellule, ultime demeure pendant des années à des gens qui ont osé se révolter contre un colonisateur et un dictateur. On y voit des têtes pensantes, préoccupées, visages ridés, blêmes et errants, souvent effarés, rarement souriants enveloppés par le noir des ténèbres et des maux. D’ailleurs, pour cette occasion, un catalogue de ces 34 portraits résume en quelques lignes sous chacun d’eux, l’aventure malheureuse, souvent choquante et humiliante durant les temps obscurs. Militants, activistes et fervents défenseurs des droits de l’Homme, ils partagent avec le peuple tunisien, à travers ces portraits, les moments les plus cruels et dégradants qu’ils ont supportés durant les années sombres. Hier, ils ont eu l’opportunité de sortir de leur silence, de relater sans réserve, ni gêne devant des 9. http://www.amnesty.fr/AI-en-action/Violences/Mauvais-traitements/Dossiers/ Tunisie-temoignages-de-victimes-de-mauvais-traitements-6947 Tunisie : témoignages de victimes de mauvais traitements [30/11/2012] Le photographe Augustin Le Gall travaille sur la transition démocratique en Tunisie. Cet ex-étudiant en anthropologie porte une attention particulière au patrimoine immatériel, aux minorités et aux droits humains. Membre du collectif Dékadrage, Augustin Le Gall vit entre Tunis et Marseille. Il nous propose galerie de portraits en hommage à ceux qui ont payé très cher leur combat pour la liberté sous le régime de l’ancien président Ben Ali. Najoua Rezgui Najoua Rezgui, a été emprisonnée entre 1994 et 1997 pour avoir milité au sein de l’Union générale des étudiants tunisiens suite à la manifestation 1er novembre 1994 contre les réformes universitaires à Kairouan. Pendant ses vingt-huit mois d’emprisonnement, Najoua a été déplacée dans trois prisons différentes. « Je me rappelle du nombre important de policiers et de la violence utilisée contre nous ce jour-là. Mais ce que je retiens aujourd’hui, c’est la solidarité des paysans aux alentours de la faculté qui ont caché les étudiants agressés. C’est ce jour-là que j’ai pris confiance en ce peuple. Pendant cette période [d’emprisonnement], j’ai découvert l’autre Tunisie, cruelle et dure. Mais, pour moi, être emprisonnée pour ses idées est la plus dure des tortures ». Aziz Amami Jeune activiste blogueur, Aziz Amami a été confronté, dès le lycée, au système de répression du régime de Ben Ali. À l’université, il s’investit pour défendre les droits des étudiants puis, plus tard, dénonce les problèmes socio-économiques et la censure. « Je ne me rappelle plus du nombre exact des arrestations. Un ami disait que je devais figurer dans le manuel d’éducation du policier tunisien, tellement j’ai été arrêté ! Je garde encore des traces physiques mais pour moi cela ne doit pas faire oublier pourquoi j’ai subi cette répression. Mes idées sont plus importantes. J’ai connu la brutalité d’un système autoritaire pour mes idées mais la torture a aussi été appliquée aux prisonniers de droit commun. Malgré les crimes commis, les responsables doivent être traités comme des êtres humains. Ça non plus, il ne faut pas l’oublier ». Ammar Amroussia Ammar Amroussia est un des membres fondateurs du Parti communiste des ouvriers tunisiens en 1986. Il a passé plusieurs mois en prison, de manière intermittente, en tant qu’opposant politique sous Bourguiba et Ben Ali. En 1992, il entre en clandestinité pendant dix ans. Emprisonné en 2002, il entame plusieurs grèves de la faim pour protester contre les conditions de détention et les mauvais traitements. « La torture était aussi bien physique que psychologique. La clandestinité a été plus dure que la prison. Vous ne savez jamais quand cela se termine, vous êtes obligé de changer de lieu, de nom, de visage quotidiennement. Vous êtes déraciné de la société et de votre famille. Mes filles ont été mes ailes pour continuer la lutte et malgré les sacrifices difficiles que j’ai faits dans ma vie personnelle, je ne regrette pas mon chemin. Je crois en ce peuple qui a eu le courage et l’audace d’abolir le régime de Ben Ali et qui, aujourd’hui, ne se laissera plus prendre par une quelconque dictature ». Houcine Ghodbane Houcine Ghodbane a commencé à militer dans le mouvement islamiste dès les années 1970 et a été emprisonné sous Bourguiba. Suite à la vague de répression en 1991 contre le parti islamiste Ennahdha, il est emprisonné en tant que responsable du bureau de Tunis-Ville. Il a été condamné à soixante-sept ans de prison puis libéré en 2008 après dix-sept années de détention. « À l’époque, je m’attendais à être emprisonné pour mes activités politiques. J’ai découvert un système qui, en plus de la torture physique, souhaitait détruire la personnalité de chaque individu. D’un côté, je suis fier car j’ai fait le choix de militer et j’ai su résister. Mais d’un autre côté, avoir passé autant de temps en prison m’a empêché de pouvoir construire ma vie personnelle. C’est une zone sombre de ma vie. Ce qui me donne confiance aujourd’hui, c’est que la Révolution nous a mis sur le bon chemin. Je souhaite que chaque être humain soit respecté et puisse vivre dignement. Et c’est pour cela que je résisterai jusqu’au bout ». Henda Aroua Henda Aroua a été accusée en 1998 d’appartenir et de financer une organisation politique illicite. Emprisonnée, torturée, harcelée quotidiennement, elle a toujours clamé son innocence sans jamais se laisser dominer par un système répressif et humiliant. « Tentative d’assassinat du président, c’est le seul chef d’inculpation dont je me souvienne parmi tous les autres. Malgré avoir toujours déclaré que je n’étais pas coupable et que je n’appartenais à aucun mouvement politique, ils m’ont tout pris : mon argent, mon entreprise, mes biens personnels. Mais je n’ai jamais rien voulu réclamer. Ils ont aussi persécuté ma famille. Sans son soutien moral et matériel, je n’aurais jamais survécu. J’ai refusé la proposition d’une ONG internationale de quitter la Tunisie en tant que réfugiée politique. Ce n’était pas à moi de partir. Ici c’est chez moi. Treize années après ma libération, j’ai l’impression de reprendre une vie normale depuis seulement un an.J’attendais le 14 janvier 1 ». 1/ Après quatre semaines de manifestations durement réprimées, le président Ben Ali fuit la Tunisie le 14 janvier 2011 vers l’Arabie saoudite. Abdelaziz et Khadija Naouar Abdelaziz et Khadija Naouar ont été victimes de la vague de répression contre le parti islamiste Ennahdha entamée en 1991. Après avoir passé respectivement quatre mois et trois ans en clandestinité, Abdelaziz a été arrêté et emprisonné de 1991 à 1996 et Khadija de 1994 à 1995 en tant que membres actifs du parti. Abdelaziz «Tout était fait pour nous humilier et nous faire souffrir. Aujourd’hui, j’ai de graves problèmes de dos et des troubles de la mémoire. Quand j’ai appris que Khadija avait été arrêtée, j’étais anéanti, terrorisé pour elle et nos deux enfants. J’ai tant prié pour eux ». Khadija «Parce que j’ai réussi à vivre trois ans en clandestinité, j’ai eu le droit à tous les sévices et tortures imaginables. Certes, nous avons décidé notre destin et assumons ce que nous avons subi. Mais ce qui est le plus difficile, c’est la maltraitance et l’injustice envers nos enfants pendant leur scolarité parce que nous étions emprisonnés pour nos idées politiques ». Adnane Hajji Adnane Hajji est Secrétaire général du syndicat de l’enseignement primaire et membre exécutif de l’Union générale des travailleurs tunisiens de Redeyef. Leader charismatique du mouvement social qui a éclaté dans le bassin minier en 2008, il est arrêté, en juin de la même année, avec d’autres syndicalistes, pour organisation de manifestation interdite et appartenance à un groupe terroriste. Condamné à huit ans de prison, il purge sa peine pendant un an et demi, entre 2009 et 2010, dans les prisons de Kasserine et Mornaguia. Il est libéré sous la pression de la société civile. « J’ai été traité comme un criminel, alors que j’ai défendu le droit au travail et la dignité des personnes. Mais en prison, on ne fait aucune différence. La violence est utilisée pour tout le monde. Les événements de 2008 et mon emprisonnement étaient ma raison pour continuer à soutenir les droits de la population de Redeyef, laquelle m’a également soutenu. Aujourd’hui, la seule chose qui me fait souffrir, c’est l’état de santé de ma femme qui s’est aggravé à cause des nombreux déplacements pour me rendre visite. Elle aussi a payé indirectement les mauvais traitements du régime de Ben Ali ». Dhaou Thabti Emprisonné de 1991 à 1997 en tant que membre actif du parti islamiste Ennahdha de Tunis, il a été arrêté et torturé deux mois dans les geôles du ministère de l’Intérieur puis dans la prison du 9 avril. Suite aux contraintes quotidiennes imposées par sa libération conditionnelle, il fuit la Tunisie. Pendant six mois, il traverse la Libye, le Niger et le Maroc. Il atteint la Suisse où il bénéficiera, par la suite, du statut de réfugié politique. Il s’adresse à l’Organisation mondiale contre la torture en 2000 et porte plainte contre le régime de Ben Ali. Plainte actuellement en cours d’instruction. « C’est difficile de dire ce que je retiens le plus de cette période, mais le plus dur pour moi, c’est que tout mon entourage a été touché. Beaucoup de familles de prisonniers ont subi la torture indirectement. Aujourd’hui je n’ai pas de sentiment de vengeance mais pour faire le deuil de cette période, la justice doit être faite afin d’éclaircir et de reconnaître cette partie de notre histoire et ainsi atténuer nos souffrances » Propos recueillis par Augustin Le Gall 10. http://www.topnet.tn/index.php/une-expo-tres-poignante-pour-marquer-la- journee-contre-la-torture/ Une expo très poignante pour marquer la Journée contre la torture Par M. Ben Younes | Publié dans: Culture » Culture,Culture en Tunisie le 07 mai 2013 | (0) commentaire Rendez-vous à partir de demain mercredi 8 mai 2013 à la Maison de la Culture Ibn Rachiq (Tunis) pour une exposition du photographe Augustin Le Gall. C’est l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), en coopération avec le ministère tunisien de la Culture, qui a concocté l’événement pour célébrer comme il se doit la Journée nationale contre la torture. Le public pourra voir des portraits saisissants et poignants de victimes de torture ou d’autres traitements indignes de notre statut d’humain. C’est une occasion, s’il le fallait, pour fixer définitivement dans la conscience collective que des individus de tout bord politique et provenant de toutes les localités de la Tunisie ont été frappés par ces abominations. En tout 34 victimes de traitements horribles montreront au public les ravages de ces sombres pratiques qu’on espère abolir définitivement… 11. http://www.lapresse.tn/10052013/67002/diversite-et-foisonnement-de- couleurs.html A travers les galeries Diversité et foisonnement de couleurs La scène picturale s’anime en ce mois de mai avec l’organisation de plusieurs expositions individuelles et collectives dans divers espaces artistiques. Ali Zenaïdi expose ses «Dessins, Lavis et Pastels de 1992 à 2013» à la galerie Saladin à Sidi Bou Saïd avec 45 œuvres. L’artiste rend hommage au safsari et peint des scènes de la vie quotidienne, des paysages, ainsi que des personnages à travers diverses techniques. Le sculpteur Mohsen Jeliti propose, lui, du 4 au 25 mai, à la maison de la culture El Mourouj, une exposition intitulée «Vive la sculpture». Pour sa part, le Centre national d’Art vivant de Tunis accueille, du 4 au 31 mai, «Politiques 2», une expo collective réalisée par plus de 10 artistes-peintres, dont Nidhal Chamekh, Imène Chetouane, Belhassan Chtioui et Ibrahim Matoussi qui partagent préoccupations et recherches artistiques, à travers différents thèmes à caractère politique. Pour marquer la Journée nationale contre la torture, l’Organisation mondiale contre la torture (Omct) organise, en coopération avec le ministère de la Culture, une expo du photographe Français Augustin Le Gall. Elle se tiendra du 8 au 26 mai, à la maison de la culture Ibn-Rachiq, et du 7 au 26 juin au Centre national d’Art vivant de Tunis. Des jeunes artistes tunisiens et irakiens présentent, du 3 au 14 mai, à la galerie Kalysté, à La Soukra, leurs sculptures, gravures, céramiques et peintures. Deux mouvements culturels se réunissent ainsi pour que l’art se renouvelle dans une exposition intitulée «Badgad...Tunis». Ils sont 7 artistes irakiens (Jaâfar Taoun, Abdul Karim Saâdoun, Saâd Al Qassab, Amjad Al Tayar, Rahman Chaker, Qahtan Al Amin et Mohammad Al Adhami) et 7 tunisiens (Bakr Ben Fraj, Mohamed Ali Belkadhi, Rachida Amara, Rania Ouerda, Abdesslam Charfi, Nouteyl Belkadhi et Héla Ammar) à prendre part à cette exposition qui présente 28 œuvres en tout. 12. http://www.objectif-developpement.fr/concours/galerie/photo/2638 13. http://www.slateafrique.com/99371/portrait-de-tunisiennes-et-tunisiens- coupables-davoir-voulu-etre-libre-sous-ben-ali Portrait de Tunisiennes et Tunisiens qui voulaient être libres sous Ben Ali Faire le portrait de Tunisiennes et Tunisiens qui ont combattu et souffert du régime Ben Ali. Un défi que s’est lancé Augustin Le Gall, un jeune photographe vivant entre Tunis et Marseille, et membre du Collectif dékadrage, un groupe de photographes qui travaillent principalement dans les pays méditerranéens et réfléchissent «sur la place de l’individu dans la société et la place de l’outil photographique dans un univers en mutation.» A travers cette série de portraits, Augustin Le Gall rend hommage à ceux et celles qui se sont battus contre un régime autoritaire, commente le site d'Amnesty international. Il montre également les prémices des mouvements de contestations qui ont abouti au départ de Ben Ali le 14 janvier 2011. Il a rencontré Najoua Rezgui, une militante tunisienne emprisonnée entre 1994 et 1997 pour avoir milité au sein de l’Union générale des étudiants tunisiens. Elle avait participé à la manifestation du 1er novembre 1994 contre les réformes universitaires à Kairouan. Ce militantisme lui avait valu 28 mois d’emprisonnement. «Je me rappelle du nombre important de policiers et de la violence utilisée contre nous ce jour-là. Mais ce que je retiens aujourd’hui, c’est la solidarité des paysans aux alentours de la faculté qui ont caché les étudiants agressés. C’est ce jour-là que j’ai pris confiance en ce peuple… » Dans la série, on retrouve de nombreux militants islamistes qui ont été chassés et réprimés pendant des décennies. Victimes du régime, ils ont incarné après la révolution une véritable rupture avec celui-ci. Houcine Ghodbane a commencé à militer dans le mouvement islamiste dès les années 1970 et a été emprisonné sous Bourguiba. En 1991, il est emprisonné en tant que responsable du bureau du parti Ennahda de Tunis-Ville. Son militantisme au sein du parti islamiste lui a coûté 17 ans de prison. «À l’époque, je m’attendais à être emprisonné pour mes activités politiques. J’ai découvert un système qui, en plus de la torture physique, souhaitait détruire la personnalité de chaque individu (…) C’est une zone sombre de ma vie. Ce qui me donne confiance aujourd’hui, c’est que la Révolution nous a mis sur le bon chemin…». 14. http://aima007.blogspot.com/2013/05/augustin-le-gall-sous-le-jasmin- puiser.html VENDREDI 17 MAI 2013 Augustin Le Gall - Sous le Jasmin: Puiser dans le passé des forces pour l'avenir Cette exposition, de 34 portraits en noir et blanc, est le fruit d’une rencontre avec ces hommes et ces femmes, qui ont traversé la Tunisie contemporaine et racontent une histoire lourde et douloureuse. Une histoire qui marque, à jamais, l’Histoire d’un peuple. C’est aussi le fruit d’une rencontre avec l’Organisation Mondiale Contre la Torture et son équipe de Tunisie, qui a pris l’initiative de porter un tel projet, associant sa mission de sensibilisation et le regard subjectif d’un photographe. C’est enfin le fruit d’une rencontre avec les acteurs de la société civile, sans qui tout ce travail n’aurait pu se faire. L’exposition veut avant tout donner la parole, montrer des visages, révéler les traces, les regards, parfois droits, parfois timides. Marquant ainsi sur le papier, l’empreinte de ces histoires qui restent, dans les corps et les esprits. Comme l’exprime Louis Joinet, ancien Magistrat et Défenseur des Droits de l’Homme, “la connaissance par un peuple de l’histoire de son oppression appartient à son patrimoine.” C’est au nom du devoir de mémoire que ce patrimoine doit être préservé. Pour puiser dans le passé, des forces pour l’avenir. Cette exposition est dédiée à tous ceux et celles qui sont tombés et tous ceux et celles qui sont encore debout. “Etudiant en anthropologie, je rêvais de voyages, de rencontres, d’histoires fortes à vivre. Je rêvais de voir des mondes intimes où le réel se mélange à l’imaginaire. Au carrefour du réel et du jeu, du vécu et du réfléchi, je tente de poser un regard sur ce point de bascule qui confronte les imaginaires au quotidien.” Portant un vif intérêt pour l’aire méditerranéenne, l’Homme et ses pratiques sont au coeur de son travail. Son approche s’oriente vers une photographie documentaire, narrative, poétique, où la fiction se mêle à la réalité. Il porte une attention particulière sur des enjeux de société contemporains liés notamment au monde arabe et à la Méditerranée, au patrimoine immatériel, aux minorités et aux Droits de l’Homme. Depuis 2011, il a entamé un travail photographique sur les profonds bouleversements en Tunisie afin de montrer les différents enjeux et transformations qui traversent le pays. La répression et la torture ont été un des axes de l’oppression sous le régime de Bourguiba puis celui de Ben Ali. Militants politiques, activistes des droits de l’Homme, partisans de la liberté d’expression, étudiants ou encore citoyens, un grand nombre de personnes ont été victimes de violences, de maltraitements, d'harcèlements et d'actes de torture psychologique et physique. Ce projet raconte l'histoire de ces hommes et de ces femmes qui traversent la Tunisie contemporaine. De l'indépendance à aujourd'hui. Projet 2012 - 2013 Du 08 mai au 26 juin 2013 - Maison de la Culture IBN RACHIQ Tunis. Tunisie Du 10 au 31 mai 2013 - MAD’ART. Centre Culturel de Carthage. Tunisie Du 07 au 26 juin 2013 - Centre National d'Art Vivant-. Tunis Belvédère.Tunisie Je vous ai mis son site